13/02/2017
00:13:51
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GONDO | Guerre civile de 2011 à ... - Page 3

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Un transfert aérien encore !
Here we go again
Arbitrage de ce post et de ce post

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Pertes

Forces capturées :

1600 soldats professionnelles
-1050 Armes légères d'infanterie niveau 11
-60 Mitrailleuses lourdes niveau 7
-9 Lance-roquettes niveau 3
-5 Lance-missiles antichar niveau 6
-6 Mortiers tractés niveau 2
-3 Transports de troupes blindés niveau 5
-3 Véhicules de combats d'infanteries niveau 3
- 1 Chars légers niveau 4
-9 Camions de transports niveau 5
-3 Camion-citernes niveau 2



* Ces pertes correspondent à une estimation des morts, disparus et déserteurs.
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Stéphane et le "missile de la paix"

(RP se déroulant après le rapatriement des ouwanlindais du Gondo)


a



Il est des postes plus stressants que d'autres, et il était aisé de comprendre que dans cette République d'Ouwanlinda, le ministre du respect Barnabas avait la tâche la plus contraignante et la plus anxiogène de toutes. L'homme à tout faire d'Ateh Olinga était responsable de tout ce qui se passait potentiellement mal en Ouwanlinda aux yeux de ce dernier. Mais paradoxalement à ce statut de souffre douleur officieux du régime, devant souvent composer avec les caprices et lubies diverses de l'Amiral-Président, il portait également l'écharpe de plus proche conseiller et confident du dictateur. Barnabas ne se voilait pas la face pour autant: Olinga s'entourait de sa personne uniquement parce qu'il pensait, à tort ou à raison, que le dénommé Barnabas était certainement l'homme qui connaissait le mieux la situation réelle du pays. Ateh s'occupait de la guerre et des parades, et Barnabas de tout le reste. Il savait pertinemment que la moindre crise lui serait imputée, que la moindre pénurie d'eau potable lui serait reprochée, et que des menaces d’exécution, il y en aurait peut être une un jour parmi toutes celles qui lui ont été brandies, qui serait mise à exécution. N'importe qui d'autre aurait certainement craqué depuis longtemps...mais pas Barnabas, qui concevait sa fonction comme le chemin de croix nécessaire à ce que son pays ne sombre pas une nouvelle fois dans les conflits religieux et inter-ethniques. Et aussi étrange que cela paraissait, le destin du pays reposait en grande partie sur les larges épaules d'Olinga.

Lorsqu'il reçu l'ordre par des gardes armés de se rendre au jardin des alligators, Barnabas pensa bien que son heure était venue. Mais c'était fausse route...quoiqu'au vu de la suite des évènements, il aurait peut-être préféré que cela soit le cas. Comme à son habitude matinale, l'Amiral-Président se tenait sur la passerelle dominant l'enclos de ses créatures fétiches, mais si c'était de grands sourires que les bêtes arrivaient à lui faire décrocher à l’accoutumée, ses cents pas laissent percevoir une certaine anxiété. Aussitôt soulagé de voir la venue de son plus proche collaborateur, il l'aborda avec une grosse tape dans le dos: sa main était lourde et large.

- Ah Barnabas ! Excuse moi de te faire appeler à...Il est quelle heure déjà ?
- Il est 4h du matin, Amiral-Président.
- Excuse moi de te faire venir si tôt, mon fidèle. Je m'entretenais avec mon cabinet noir, et j'avais besoin de tes conseils avisés.
- Votre cabinet noir ?
- Bah oui , mon cabinet noir ! Regarde !


Ateh lui fit signe de s'approcher, jusqu'à ce qu'il puisse apercevoir les alligators sous la passerelle. L'odeur d'alcool de dégageant de l'haleine de "l'aigle qui voit au travers des nuages" était un bon indice de la raison de ce comportement étrange, bien qu'Ateh eut déjà donné des titres honorifiques aux crocodiles ouwanlindais en étant à jeun. Il faisait des grands gestes en direction de sa bête fétiche:
- Ils sont là au complet, Barnabas. Mais tu vois, ces temps ci ils m'inquiètent. Stéphane est d'humeur bougonne, il me fait la tête et je ne sais pas pourquoi.
- Les dresseurs ne vous ont pas dit d'arrêter de leur donner des chips et des bretzel à manger, Amiral-Présent ? Vous savez que ce n'est pas conseillé pour eux...
- Oui je sais mais...mais regarde le Barnabas. Sa bouille me fait craquer à chaque fois, il me fait des gros yeux dés que je me promène avec quelque chose dans la main. Et puis il digère mal les vêtements aussi.


Le ministre du respect semblait presser de refermer cette parenthèse "animalière":
- Vous vouliez me voir à quelle fin, Amiral-Président ?
- Ah oui...je voulais te poser plusieurs questions, mon fidèle. Comment se déroule le grand projet que je t'ai confié ? Sur l'adduction d'eau des ouwanlindais ? Mon peuple a t-il de l'eau potable, enfin ?
- Amiral-Président, vous m'en avez fait la demande avant-hier, je n'ai pas pu construire tout un réseau de distribution d'eau à 40 millions de concitoyens en deux jours...
- Bon, d'accord. Mais n'oublie pas que tu as six mois, et pas plus ! Sinon...


Ateh jeta un regard en direction de l'enclos à crocodiles, et le ministre du respect pu sentir, comme une épine froide remontant le long de sa colonne. L'Amiral-président brandit alors de sa poche, ce qui ressemblait à d'y méprendre à une télécommande bricolée avec un gros bouton rouge.

A part ça, j'aurais bien voulu te demander ton avis sur ce qui se passe au Gondo, avec cette déclaration de paix. J'ai le sentiment que l'on s'est fait roulé, nous les afaréens, encore une fois. Des gens des autres continents sont venus, et c'est comme si ils nous avaient dit: "Bon, vous vous êtes bien amusés pendant qu'on ramassait l'argent. Maintenant, vous arrêtez.". J'ai du mal à croire qu'autant de monde ait mordu à ces fadaises là... Le gouvernement gondolais est en train de perdre contre son propre peuple, pas étonnant que d'un coup, les eurysiens se mettent à paniquer et fassent signe de temps mort. Toute cette hypocrisie, Barnabas...cela m'a bien fait rire. Le mensonge et la tromperie devraient être punis de mort dans n'importe quel pays civilisé. Mon coeur saigne, Barnabas...
- Oui Amiral-Président, je sais que vous êtes d'une grande sensibilité, mais on ne peut pas forcer le destin... Si vous me permettez, c'est une drôle de télécommande que vous avez dans la main.


Le "soleil éternel de l'Ouwanlinda" la fixa, avant d'éclater de rire:
- Ah ça...non ce n'est pas une télécommande, mon ami, c'est le déclencheur de l'arsenal balistique ouwanlindais. J'avais demandé à nos amis loduariens de nous le faire, mais ils ont refusé. Alors j'ai dû en faire bricoler un, comme ça, si jamais l'Ouwanlinda est attaqué, j'ai le bouton à côté de mon lit, ou dans ma poche. Mais j'évite de la mettre dans ma poche, j'ai failli m'assoir dessus ce midi. Imagine, on aurait eu des missiles de partout dans le ciel !

Ce qui fait rire Ateh n'a pas l'air de provoquer le même enthousiasme chez le ministre du respect, qui paraît avoir eu une montée de tension en l'espace d'un instant:
- Amiral-Président, ce n'est pas très prudent de le promener partout. Vous devriez me le confier.

Ateh se pencha plus vivement vers ses créatures. Sa gestuelle, Barnabas la connaissait sur le bout de doigts: Ateh commençait à perdre le contrôle, l'alcool renforçait souvent les coups de sang et les accès de violence:
- Quelle bande de chiens ces gondolais ! Non...pas les gondolais, c'est un peuple courageux...Flavier-Bolwou ! Lui est un serpent ! Un serpent et un vendu ! Il aurait pu signer ce texte et repartir la tête haute, avec la protection de ses maîtres, mais il ne l'a pas fait. J'ai vu le Gondo...il a tué beaucoup de monde tu sais... Encore un menteur. C'est pour cela que j'aime beaucoup mieux la compagnie de mes pépères en bas ! Un crocodile, ça ne ment pas.

Les alligators avaient l'air de réagir au boucan, qu'ils identifiaient probablement comme des appels à la nourriture, et trois d'entre eux se pressèrent au pied de la passerelle, qui ne manqua pas d'enthousiasmer Ateh, qui pencha son bras au dessus de la rambarde:
- Regarde ! Ils sont de mon avis !

Les choses allèrent si vite. Parfois, il suffit d'un coup de pouce du destin et d'une perte d'équilibre pour qu'une télécommande glisse d'une main et se retrouve dans l'enclos.
- Merde ! Elle est tombée ! Barnabas, fais quelque chose !
- Amiral-Président, les équipes de dressage ne sont pas de service avant l'aube.
- Bah alors va la chercher !
- Je vais faire appeler l'équipe de dressage, ce n'est pas comme si elle pouvait tomber plus bas, Amiral-Président.


Le ministre du respect fit un pas en arrière, faisant comprendre à Ateh dans dire un mot qu'il ne descendrait pas en personne. La télécommande était tombée quelques mètres de l'alligator préféré du dictateur. Elle ne pouvait pas tomber plus bas, certes, mais il suffisait d'une pression... et elle ressemblait à un pain de viande, vu de loin et dans le noir... Lentement, et péniblement, l'alligator s'avança vers l'objet, sous les cris d'intimidation des deux hommes:
- Stéphane ! Non, tu recules ! Tu recules ! Barre toi !

Pataud, la grosse bête avance en remuant son derrière, faisant fi des cris et des menaces. Il suffit parfois d'une pression...cette fois-ci de la patte avant d'un crocodile de 200 kilos. Le sol tremble et d'un silo à quelques kilomètes jaillit une lueur qui monte dans les nuages, un nuage de fumée dans son sillage.
- Merde.
- Vous aviez demandé une cible en particulier, Amiral Président ?
- Euh... Je me souviens plus. Les clovaniens peut-être, j'espère. On allait m'engueuler si ça tombait directement sur le président du Gondo.
- Nous n'avons plus qu'à espérer, Amiral-Président.

Deux missiles balistiques de niveau 8 se dirigent tout droit vers des installations militaires clovaniennes au Gondo.
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République d'Ouwanlinda


Drapeau


Peuple ouwanlindais, levez vous pour la prise de parole de l'Amiral-Président !



Citoyens des quatre ethnies de notre grande nation,

Comme vous avez pu le voir il y a quelques jours, notre grande nation, a repris ses droits au nom de tous les afaréens, dans la reconquête de la liberté des habitants du Gondo. Lorsque nos frères sont attaqués, nous réaigssons, lorsque notre peuple est attaqué, nous régissons ! C'est là le devoir d'un véritable seigneur de guerre de le faire, contrairement à ce président gondolais de pacotille, qui se cache dans le fin fond du palais dans lequel il est sans doute né. Les individus comme cela, je les connais bien: chaque cause aura toujours ses traîtres, et chaque époque aura toujours ses martyrs. Nous ne le savons que trop bien, que le président gondolais, dont je tairais le nom, n'a que faire de l'avenir de son pays, n'a que faire de l'avenir de son peuple en tant que nation libre et sans entrave !

Quelle ne fut pas donc ma surprise...ou dirais-je, son absence, lorsque j'eus appris que ce dernier s'opposait frontalement à la moindre concession vis à vis des rebelles dans l'optique d'une négociation de paix. Cette femmelette prétend avoir l'autorité d'imposer aux rebelles gondolais de déposer les armes, ces rebelles qui lui ont infligé tant de difficultés et tant de pertes ? Ces rebelles pour qui le crime n'aura été que de se battre pour du pain et de l'eau ? Qu'il aille au diable ! Dans mon village, quand j'étais petit, pas plus haut qu'un lionceau, on m'a apprit à quoi devait ressembler la justice. On m'a apprit à punir les voleurs: on leur plaquait les mains contre une pierre et on les brisait au marteau ! Pour qu'ils ne recommencent plus ! Le gouvernement gondolais est entièrement composé de voleurs ! Des voleurs de leur propre peuple ! Il faut leur briser chacune des phalanges !

Le gouvernement mafieux du Gondo a commis une lourde erreur, en refusant de baiser la main de ses maîtres eurysiens, qui lui offraient une porte de sortie honorable. C'était sa seule chance de s'en sortir de ses crimes, eh bien j'ai envie de dire: tant mieux ! Qu'ils refusent, nous cela nous va très bien. Nous allons donc régler nos affaires sur un champ de bataille. Si ce lâche ne veut pas venir m'affronter en duel singulier à la machette, alors nous allons faire venir la guerre à lui. De la même façon qu'il l'a infligé à son peuple.

C'est par ces raisons que j'entends justifier l'attaque qui a été portée ce matin par nos redoutables et conquérantes forces armées. Une attaque, qui évidemment a été planifiée de longue date avant son exécution, par l’assentiment des plus grands stratèges militaires de notre armée. Et comme nous sommes trop respectueux de la vie des afaréens, contrairement à certains, nous avons décidé du lancement de notre immense arsenal balistique sur ces clovaniens qui n'ont rien à faire sous ces latitudes. Sur ces bandits qui ne se nourrissent que de notre sang, notre argent et notre labeur comme au temps de l'esclavage ! Les clovaniens veulent rester ? Qu'ils restent ! On verra si les averses de grêle ne sont pas trop dures pour eux.

Tant qu'ils ne seront pas partis, voilà ce que je prévois: un missile par semaine sur l'une de leurs installations, jusqu'à ce qu'ils acceptent de se retirer entièrement et définitivement de nos terres ! *l'Amiral Président sort son revolver, qu'il fait tirer en l'air sous les ovations de la foule*


Vive l'Ouwanlinda, vive les ouwanlindais et vive l'Afarée libre !


Votre Amiral-Président et votre frère, Ateh Olinga. Président honoraire de l'Alguarena, Triumvir des triumvirs de la Grande République de Velsna, Soleil éternel de la nation, Roi consort de Teyla, Podestat de Léandre, l'Aigle d'Ouwanlinda qui voit au travers des nuages, défenseur des musulmans et des chrétiens d'Afarée, camarade de la victoire afaréenne, président d'Incama-chan.

Drapeau
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"Deux étoiles filantes !"

Réponse à ce post.

HRP : Supposition a été faite que les missiles ouwanlindais se dirigent vers les forces clovaniennes basées à Sainte-Loublance, dans les environs de laquelle se situent deux bases clovanienne dont la plus importante sur le sol gondolais.
Base Sarcopte, 1h29.

Hervé Diatrov était sur le point de terminer sa ronde. Pensant au dur matelas qu'il allait retrouver dans quelques instants, il avait oublié son camarade pour s'efforcer d'apprécier l'attente de ce sommeil réparateur. C'était dans ces moments-là que l'obligation de marcher prenait toute son importance, empêchant aux sentinelles de se livrer précipitamment aux bras de Morphée. L'homme qui marchait à ses côtés, Despragnes, semblait n'avoir jamais connu cette cruelle attente de s'enfouir sous les draps d'un lit. Ses yeux reflétaient, de jour comme de nuit, une énergie insatiable et une intarissable soif d'expériences militaires. Alors que la plupart des soldats s'enlisaient mollement dans la routine de la base, lui ne parlait jamais que de la future opération que l'Armée Impériale mènerait bientôt contre ses ennemis et dans laquelle il tiendrait évidemment un rôle central. Intarissable sur tous les sujets, Despragnes était aussi un bon stimulant dans les heures tardives.

"Hé, Hervé, tu as déjà vu toi, deux étoiles filantes ?

- Oui, oui... tu as certainement raison"
, répondit Diatrov sans écouter.

"On dirait plutôt des missiles, cela dit.

- Oui, exact."
Il n'avait même pas levé les yeux. "Attends, où ça ? Merde ! Qu'est-ce qu'il se passe ?"

Une puissante alarme retentit soudain dans l'enceinte de la base.

"Il fallait bien que cela arrive !"

Un flot de soldats se présenta au milieu de la place centrale, tandis que d'autres couraient de part et d'autre avec leurs armes. Tout se passait selon le plan d'urgence maintes fois travaillé en exercice, mais la danse des ombres projetées par les miradors et le cri strident des alarmes donnaient au tout une impression d'obscure panique. Au bout de quelques instant, les premières explosions retentirent.

HRP : Les canons clovaniens tentent d'arrêter les missiles.

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Une traversée de la mer
C'est l'homme qui prend la mer ou l'inverse ?
Arbitrage de ce post

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La traversée entamée par d'Ateh lui-même et ses hommes n'était pas la plus dangereuse des traversées. En outre, aucune résistance armée ne se trouva en face d'Ateh et de ses hommes. Un danger de moins. Mais ce que n'avaient pas prévu les hommes d'Ateh, c'était qu'entasser tant d'hommes dans des cargos avait des conséquences insoupçonnées. Les hommes étaient surmenés et ne faisaient pas attention aux actions autour d'eux. Ce fut une hécatombe pour les sosies d'Ateh, sauf le blanc qui, par le miracle des dieux, s'en sortit indemne. Le premier sosie à mourir, sur les cinq, n'était nul autre que celui qui sortit rapidement, trop rapidement, du navire. En outre, ce dernier sortit avant que la rampe du chaland soit baissée et alla à l'avant du navire car il devait mener les troupes au combat. Or, un homme abaissa la rampe et un lourd bruit Bonk se répandit dans les alentours, tout comme les restes du corps du sosie…

En réalité, le premier mort est survenu durant le voyage. En outre, l'équipage et surtout les sosies avaient décidé, pour s'amuser, de jouer non pas à la marelle, mais à cache-cache. Le sosie blanc devait se cacher, quand un des sosies noirs devait être le chasseur. Mais hélas pour ce sosie, alors qu'il courait vers la cachette du sosie blanc, il n'avait pas vu la machette devant lui et s'empala le pied dans la machette. Fort heureusement, il n'était pas mort, mais le tétanos, par contre, fut terrible pour ce sosie. Un deuxième mort pour les sosies.

Le lacet peut être mortel, un des sosies d'Ateh pourra en témoigner. En effet, alors qu'un char léger roulait près d'un sosie d'Ateh, après le débarquement, le char roula malencontreusement sur le lacet du sosie, ce qui emporta sous les roues du char léger le malheureux sosie.

Le quatrième mort est pour le moins atypique. Le sosie d'Ateh avait pour idée, excellente idée, de lancer une grenade dans la nature. Il n'avait pas anticipé que le fidèle compagnon de l'homme, non, je ne parle pas des alligators Ateh, traînait dans le coin et allait ramener la grenade pile devant le sosie d'Ateh. L'ironie de l'histoire fait que ce chien n'était nul autre qu'un cadeau de la famille royale teylaise, pour amadouer Ateh. Quant au dernier sosie noir vivant, il mourut à cause d'une allergie toute banale et alimentaire. En outre, l'un des camarades de guerre d'Ateh donna à manger au sosie d'Ateh. Mais il donna à manger au mauvais sosie. Une erreur qui coûta la vie.

Bon, vous l'aurez compris, à l'avenir, il vaut mieux éviter d'être en déficit d'usines militaires. Attention à vos sosies, sinon !

Pertes

"La Grande Tribune d'Ateh" :

Généraux/commandement :
- Ateh Olinga (le vrai)
- Six autres Ateh Olinga (sosies, dont un Ateh blanc). - 5 sosies.
Armée de libération d'Ateh :
-7 000 Armes légères d'infanterie niveau 11 ( Pro )
-1 000 mitrailleuses lourdes niveau 10,
-1 000 mortiers légers niveau 8,
-1 000 lance roquettes niveau niveau 9
- 20 canons tractés niveau 3
- 70 chars légers niveau 2 (dont le char personnel d'Ateh, couvert de feuilles d'or)
- 50 transports de troupe blindés niveau 4
- 20 véhicules blindés légers niveau 4
-50 véhicules légers tout terrain niveau 4
-1 Char de dépannage niveau 4
-10 Canon automoteur niveau 1

Transport maritime :
- 1 transporteur de chaland niveau 5
- 1 transporteur de chaland niveau 1
- 3 chalands niveau 7
- 1 chaland niveau niveau 2
- 1 cargo niveau 1



* Ces pertes correspondent à une estimation des morts, disparus et déserteurs.


Explications :

30 % de malus : Trois usines militaires à l'entretien manquante à l'époque, 10 % de malus par usine. Ce qui fait un total de 30 %.

1000 % de malus : Ateh a fait le plan.
1000 % de bonus : Ateh a fait le plan.
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Le don du citoyen-général.

La pluie avait capitulé, laissant le tarmac de Port-en-Truite suinter sous un ciel de plomb. L'air, lourd du relent métallique du kérosène froid et de la rouille marine, vibrait du grondement sismique des débarquements. Eripsoë Makosso, l'uniforme de la milice citoyenne encore rigide sur ses épaules, contemplait un spectacle qui dépassait l'entendement. Ce n'était plus un simple renfort. C'était une submersion matérielle.

Les vieux chars, autrefois fierté rouillée de l'AD, n'étaient plus que des spectres face à la procession. Des chars de bataille principaux, leurs coques massives façonnées en composites avancés, blindage réactif modulaire dessiné pour dévier les charges creuses, glissaient des rampes des navires-usines du Kah. Leurs canons à âme lisse de 120mm, gyrostabilisés, dotés de systèmes de conduite de tir intégrés, balayaient déjà l'horizon, capables de délivrer des obus-flèches en uranium appauvri ou des charges explosives programmables avec une précision millimétrique.

Puis vinrent les véhicules de combat d'infanterie : silhouettes basses et anguleuses, blindage multi-couches en alliages de titane et céramique, armés de canons automatiques de 30mm à haute cadence, capables de perforer les blindages légers, et de lance-missiles antichars filoguidés de troisième génération. Leurs soutes ventrales s'ouvraient, non pour déverser des conscrits hagards, mais des escouades d'assaut mécanisées, déjà interconnectées via le réseau tactique des Brigades Internationales.

La marche d'acier se poursuivait. Des transports de troupes blindés, dont les compartiments internes étaient protégés contre les menaces NBC et les EEI, leurs systèmes de communication satellitaire cryptés bourdonnant déjà, suivis par une noria de véhicules blindés légers, rapides et polyvalents, équipés de tourelles modulaires pouvant accueillir mitrailleuses lourdes à refroidissement liquide, lance-grenades automatiques ou systèmes de brouillage électronique.

Les camions logistiques eux-mêmes étaient des forteresses roulantes : châssis renforcés, cabines blindées, capables de traverser les terrains les plus hostiles, tractant des citernes de carburant auto-obturantes, des modules de purification d'eau, des ponts d'assaut mobiles en sections d'alliage d'aluminium, capables de franchir des brèches de plusieurs dizaines de mètres en quelques minutes. Des bulldozers blindés, aux lames capables de raser des fortifications sommaires, et des véhicules de déminage équipés de fléaux rotatifs et de senseurs magnétiques, ouvraient la voie.

Et l'artillerie. Les canons automoteurs, monolithes d'acier sur chenilles, leurs longs tubes capables de cracher des projectiles assistés par fusée à des distances interdisant toute riposte conventionnelle. À leurs côtés, les lance-roquettes multiples, essaims de tubes prêts à saturer des zones entières sous une pluie de sous-munitions intelligentes ou de charges thermobariques.

Une silhouette se détacha d'un groupe d'officiers gondolais et brigadiers qui supervisaient le déchargement. Le soldat portait l'uniforme sombre de l'AD, mais sa posture, son équipement, tout en lui criait une nouvelle doctrine. C'était un fantassin à équipement et liaisons intégrés, revenu des centres d'entraînement avancés du Grand Kah. Son casque intégral dissimulait son visage, mais la lueur bleuâtre de son affichage filtrait, impénétrable. Son fusil d'assaut modulaire, accroché à un bras articulé, reposait avec une familiarité experte dans ses mains gantées. Il s'approcha de Makosso et du jeune Pitsi.

« Vous contemplez le flux, camarades ? » Sa voix, filtrée par le communicateur du casque, était neutre, presque métallique.
Makosso déglutit. « Sergent... C'est... impressionnant. Nous n'avons jamais eu autant de... de tout. »

Le sergent, dont l'insigne indiquait le nom de Diallo, laissa son regard parcourir l'étendue du port transformé en hub logistique avancé. Son regard, invisible derrière les optiques, devait scanner la chaîne ininterrompue de matériel qui se déversait des cargos. Des missiles balistiques tactiques, dont les têtes conventionnelles pouvaient être remplacées par des charges à impulsions électromagnétiques, étaient délicatement hissés par des grues robotisées installées lors des rénovations du port. Tout avait été fait pour préparer l'Armée Démocratique à la guerre moderne et, on l'espérait, à une paix tout aussi technologique. Plus loin on déchargeait des drones de reconnaissance à voilure fixe, capables de voler à haute altitude pendant des jours, leurs nacelles optroniques et leurs radars à synthèse d'ouverture scrutant déjà le sud.

« Ce que vous voyez, camarade Makosso, n'est que la matérialisation d'une promesse, » dit Diallo, son casque se tournant lentement vers l'ancien postier. « La promesse que la phase artisanale de notre Révolution est terminée. Le Grand Kah nous fournissait des outils. Il nous transmet maintenant un protocole. Une méthode. Une efficacité. J'ai vu là-bas la science de la guerre élevée au rang d'art par le Directoire. L'Armée Démocratique ne se battra plus avec des fusils rouillés et l'espoir. Demain appartient aux réseaux de données, aux frappes de précision et une détermination forgée dans l'acier de la Révolution Globale. »

Il fit un pas vers eux, sa présence soudain plus imposante. « J'ai vu les plaines d'entraînement et les jungles du sud. J'ai appris la doctrine du choc et de la manœuvre coordonnée. J'ai vu ce que la démocratie véritable, armée de la technologie et d'une volonté inflexible, peut accomplir. »
Il posa une main gantée sur l'épaule de Makosso, le contact étonnamment ferme. « Il n'y aura plus de reculades faute de munitions, plus de positions perdues par manque de soutien blindé. Chaque parcelle du Gondo sera libérée. Les fantômes du colonialisme et les marionnettes de la réaction seront purgés. »

Il fit un geste vers la marée d'équipements. « Chaque système que vous voyez est un clou dans le cercueil de l'ancien régime. Chaque soldat qui débarque est un fossoyeur de l'oppression. La rigolade est terminée, Makosso. »

Son autre main se crispa sur la crosse de son arme. « J'ai juré sur l'autel du peuple une lutte éternelle contre toute forme de tyrannie. Et croyez-moi, camarades, » sa voix devint plus tranchante, presque un grondement sourd, « la démocratie n'est pas négociable. »

Sur les quais, un nouveau cargo géant du Grand Kah commençait ses manœuvres d'accostage, sa coque immense occultant le soleil matinal. La marée d'acier continuait de monter, implacable et méthodique. Une aube rouge se levait sur le Gondo.

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Frères et Sœurs Likra, Combattants de la Liberté,

L'heure est grave. L'envahisseur clovanien, sous le masque hypocrite d'une prétendue "libération", a lancé son offensive massive depuis ses bases de Ceriera et Porzh-Erwan. Leurs colonnes avancent vers nos terres, avec pour objectif déclaré la prise de l'aéroport de Togubele et l'anéantissement de notre juste lutte sur la rive sud du fleuve.

La surprise de cette attaque massive ne doit pas se muer en panique, mais en fureur organisée ! Leurs généraux parlent de "délivrance" et de "Providence", nous y voyons la puanteur familière de l'impérialisme et la volonté de nous soumettre à nouveau. Ils parlent de "citoyens libres", nous savons qu'ils n'apportent que de nouvelles chaînes !

Le Haut Commandement du Mouvement de Libération Likra, réuni en urgence, a décrété les mesures immédiates suivantes, conformément à notre stratégie de défense "Le Serpent dans la Mangrove" :


Renseignement Actif :

Utiliser des éclaireurs locaux et des sympathisants pour surveiller les mouvements clovaniens depuis Ceriera et Porzh-Erwan. Transmettre les informations en temps réel (moyens rudimentaires : messagers, signaux discrets, radios si disponibles et sécurisées).

Identifier les axes de progression, la taille des colonnes, le type de matériel.

Actions de Harcèlement sur les Axes de Progression :

Pièges et Engins Explosifs Improvisés : Miner discrètement les routes et sentiers probables. Cibles prioritaires : véhicules de commandement, transport de troupes. L'objectif est de ralentir, de créer la peur et d'obliger les Clovaniens à des procédures de déminage longues et fastidieuses.

Embuscades Éclair : Petits groupes (5-10 combattants) armés d'armes légères. Ouvrir le feu sur les flancs ou l'arrière des colonnes, causer quelques pertes, puis se replier immédiatement avant toute riposte organisée. Utiliser des itinéraires de repli pré-identifiés et difficiles d'accès pour les Clovaniens.

Tireurs d'élite isolés : Cibler les officiers, les opérateurs radio, pour désorganiser le commandement. Disparition immédiate après le tir.

Défense de l'Aéroport (Priorité Relative) :

Ne pas chercher à tenir l'aéroport à tout prix en bataille rangée. C'est une cible trop évidente et difficile à défendre contre une force supérieure.

Quelques unités bien retranchées peuvent infliger des pertes aux premières vagues d'assaut clovaniennes, le temps de permettre à d'autres unités du MLL de se repositionner pour évacuer du matériel sensible.

Si l'aéroport ne peut être tenu, envisager des actions de sabotage (piste, installations critiques) pour le rendre inutilisable ou difficilement utilisable par les Clovaniens à court terme.

Laisser croire à une défense plus importante de l'aéroport pour y attirer des forces clovaniennes, pendant que le gros des troupes du MLL se disperse ailleurs.


Toutes les structures de commandement, les dépôts de matériel sensible et les archives du MLL situés à proximité de l'aéroport et des zones immédiatement menacées doivent être évacués sans délai vers les sanctuaires préparés dans les profondeurs de la jungle. La survie de notre organisation est primordiale.

Les équipes du génie du MLL se tiennent prêtes à neutraliser les ponts enjambant le fleuve aux abords de Togubele et sur les axes de repli de l'ennemi si la situation l'exige. Nous ne leur laisserons pas une infrastructure intacte pour faciliter leur progression ou leur retraite. L'ordre final de destruction sera donné par le Haut Commandement en fonction de l'évolution tactique. Cette mesure sera prise en dernier recours pour ne pas pénaliser inutilement nos populations.

Dispersion et Sanctuarisation :

Le gros de nos forces combattantes entame une dispersion stratégique en petites unités autonomes. Nous deviendrons insaisissables, une épine constante dans leur flanc. Les zones de mangrove, les forêts denses et les réseaux de canaux deviendront nos forteresses. Là où leur technologie et leur nombre seront des fardeaux, notre connaissance du terrain sera notre force.

Frères et Sœurs Likra ! L'heure n'est pas au désespoir, mais à la résilience et à la ruse ! Les Clovaniens sont nombreux et bien équipés, mais ils sont en terre étrangère, ignorants de nos secrets et de la détermination d'un peuple qui refuse de plier. Leur "libération" est une invasion, et nous leur ferons payer chaque pouce de notre terre.

La lutte ne fait que commencer. Ils découvriront la véritable signification du mot "libération" lorsque nous les aurons chassés de nos terres !

Pour la Liberté du Peuple Likra !

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2462
Opération Libération
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Musique d'ambiance


Ainsi, les Clovaniens voulaient sécuriser la rive sud du fleuve. Les Clovaniens, connaissant leurs adversaires, devaient se douter que ceux-ci allaient combattre avant de rendre les armes. Ce fut le cas, toutefois, avec plus de difficulté que sur le papier et dans la théorie. La stratégie de miner certains axes avec différents types d'explosifs aurait pu être efficace si des explosifs (des mines ici) avaient été véritablement engagés dans l'atlas. Les mines, bien que factices, et donc des leurres, avaient fait perdre du temps aux soldats clovaniens pour qu'ils comprennent la réalité de ces pièges, qui n'étaient que des leurres.

Les diverses autres stratégies tactiques étaient aussi utiles, mais significativement moins efficaces à cause des hélicoptères adverses. Ces derniers, en survolant constamment les zones d'engagement, réduisaient considérablement l'effet de surprise des actions du MLL. La plupart des embuscades et des tentatives de contournement étaient rapidement détectées puis neutralisées par des tirs clovaniens. Le MLL perdit assez vite et partout sur tout le front, une tragédie qui fut rapide pour les troupes du MLL. Le temps d'une journée, au maximum deux jours, suffit aux troupes clovaniennes pour nettoyer les dernières poches de résistance.

Légende

Cette attaque a eu des effets importants dans la région de cette partie du Gondo. La supériorité des Clovaniens et le soutien du gouvernement gondolais ne furent pas sans conséquences pour le MLL. Celui-ci se retrouva fort vite acculé et il était absolument évident qu'il dut se replier au-delà du fleuve. La conséquence est la sécurisation de l'aéroport, la dispersion des forces du MLL au sud du fleuve et leur retranchement autour de Toqubele.


Pertes

Armée Impériale :

Généraux/commandement :
- Hochette.
- Rieux.

Groupe A :

-700 Armes légères d'infanterie niveau 5, (-2)
-30 Mitrailleuse lourde niveau 2, (-2)
-100 Mitrailleuse lourde niveau 10
-100 Lance-roquettes niveau 9
-10 Mortier léger niveau 1
-10 Véhicule blindé léger niveau 2
-10 Transport de troupes blindé niveau 2
-40 Véhicule léger tout-terrain niveau 2, (-2)
-100 Véhicule léger tout-terrain niveau 10

Groupe A :

-3000 Armes légères d'infanterie niveau 5
-170 Mitrailleuse lourde niveau 2
-200 Mitrailleuse lourde niveau 10
-40 Mortier léger niveau 1, (-1)
-10 Lance-roquettes niveau 5
-100 Lance-roquettes niveau 9
-20 Mortier tracté niveau 1
-20 Canon tracté niveau 3
-3 Lance-roquettes multiple niveau 1
-40 Véhicule blindé léger niveau 2
-40 Transport de troupes blindé niveau 2
-160 Véhicule léger tout-terrain niveau 2
-16 Camion de transport niveau 1
-3 Hélicoptère léger polyvalent niveau 2

2 morts et blessés

MLL :

Généraux/commandement :
- X, mort au combat.

Armée :
1000 armes d'infanteries légères, (-1000)

1000 morts et blessés




* Ces pertes correspondent à une estimation des morts, disparus et déserteurs.
901
Deux étoiles filantes !
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Deux étoiles filantes traversèrent le ciel...


Pertes

"Base militaire Clovanienne" :
-700 Armes légères d'infanterie niveau 5, (-2)
-28 Mitrailleuse lourde niveau 2, (-10)
-100 Mitrailleuse lourde niveau 10
-100 Lance-roquettes niveau 9
-9 Mortier léger niveau 1
-10 Véhicule blindé léger niveau 2, (-3)
-10 Transport de troupes blindé niveau 2, (-6)
-28 Véhicule léger tout-terrain niveau 2, (-10)
-100 Véhicule léger tout-terrain niveau 10, (-4)

2 morts et blessés

Les étoiles filantes d'Ateh :

-2 Missile balistique niveau 1, (-2)


* Ces pertes correspondent à une estimation des morts, disparus et déserteurs.


Explications :

20 % de Bonus : Pas de tentative de détection de la part du joueur, pas de tentative d'interception. Pas d'utilisation de la DCA ou autre, selon le post en réponse. Ce qui explique les pertes très élevées en partie. Il faut des batteries anti-missiles pour intercepter des missiles balistiques.

5 % de malus : Opération qui semble avoir été faite dans la précipitation au niveau des renseignements.
10888
On pouvait désormais affirmer que les différents appels à un cessez-le-feu avaient été un échec.

Pour beaucoup au sein de l’Armée Démocratique ce n’était pas une surprise. Même pas un fait notable, et ils étaient peu à réellement penser aux implications de cet échec, à relativiser puisqu’il n’avait de toute façon jamais s’agit de leurs objectifs. Les pays étrangers qui s’étaient penché sur la situation Gondolaise, avec toute la bienveillance ou la sincérité qu’on pouvait leur prêter, avaient en fait suscité une méfiance qu’il est difficile de réellement appréhender sans chercher à comprendre la psychologie de ces combattants. Pour eux, les Accords d'Icemlet – totem sacré des pacifistes – étaient au mieux une mauvaise farce, où la volonté de restaurer la paix s’était en fait changé en volonté de restaurer « une paix », quelle qu’elle soit. Aussi insatisfaisante, impotente, inutile qu’elle puisse l’être. Personne ne souffrait plus que les gondolais des morts et destructions liées à la guerre, et cette souffrance les motivait à l’amener à sa conclusion la plus extrême. Que les morts et sacrifiés ne le soient pas pour un simple statu-quo. Que le gouvernement honnie soit bien chassé de Sainte-Loublance. Que l’adversaire Clovanien, qui avait refermé ses griffes sur le pays et en avait fait le jardin privé de son empereur, ne soit pas tant chassé qu’humilié, à jamais vacciné des tentations coloniales.

Imcelet et, à travers elle, toute l’action des modérés avait en fait sonné comme une forme de rupture entre les combattants de l’Armée Démocratique et une part importante de la communauté internationale. Celles et ceux qui venaient exiger la paix exigeaient en fait la survie du gouvernement ennemi. On menaçait à mots couverts – c’était ainsi que cela était perçu – les mouvements rebelles. On attendait d’eux une certaine passivité, qu’ils laissent le temps d’une respiration stratégique à un adversaire qui, pour sa part, ne s’arrêtait pas de combattre, et refusait explicitement de tempérer ses ardeurs. Comment ne pas le comprendre ? La communauté internationale s’était montrée particulièrement impotente, incapable de ne serait-ce que dénoncer la Clovanie. Cela n'avait cela dit rien de surprenant quand la missive exigeant le retour aux négociation provenait de nations ou ouvertement colonialistes, ou correspondants aux nombreux critères de l'autoritarisme moral, politique et religieux que les révolutionnaires haïssaient le plus profondément. Comment apporter le moindre crédit à un attelage aussi hétérogène ? Comment les mots de l'Althaj pouvaient porter, quand ils arrivaient avec ceux de Karty ou du Menkelt ?

Au fond, la lecture de l’Armée Démocratique était sans doute paranoïaque. En tout cas elle était idéologisée. Les appels à la paix passaient pour un appel à sauver le Régime. Et le Régime n’était pour sa part pas incarné par sa seule itération actuelle. Sainte-Loublance, sa présidence fantoche, ses élites oligarchiques, sa Clovanie prédatrice, tout ça n’était au fond qu’un symptôme dont on refusait de voir le mal traité. Ces gens, pour dire les choses, étaient pour la plupart des capitalistes ou leurs idiots utiles. C’est bien pour ça qu’ils parlaient de guerre civile et non de révolution. Guerre sémantique. Une guerre civile est par principe imbécile, et peut se régler autour de nouvelles règles creuse, en partageant le gâteau, en donnant sa part à chaque oligarque en devenir. Et le peuple, lui, retourne à la passivité stupéfiée des masses privées de destin. Une révolution, elle, ne s’arrête pas. Elle vainc, ou elle meurt. Dans la lecture de l’Armée Démocratique, ce soudain regain d’intérêt de la communauté internationale pour le sort du Gondo ne pouvait être lié qu’à l’approche de sa victoire. On désirait tuer la révolution. Comment ne pas le comprendre, comment ne pas voir les signes.

Alors il n’y aurait pas de paix. Jamais. Pas après ces élections, véritable mauvaise blague qui ne faisait que témoigner une fois encore de la nature profonde du régime. Pas après l’assaut de la Clovanie contre les « camarades » du M.L.L, politiquement encombrants mais de plus en plus isolés sur tous les autres plans. Puisque la communauté internationale voulait un retour à la paix, elle n’aurait qu’à observer la suite, et voir à quel point on pouvait vite l’obtenir, une fois les ennemis soumis au joug de l’acier.

Le plan de bataille avait été préparé avec soin, méthode et – il est vrai – une dose importante de cynisme. On avait en effet rapidement réalisé que les efforts Clovaniens se tourneraient vers une victoire facile. La perte de Cap-Franc avait ébranlé le régime et son armée, qui n’avaient jusque-là par vu une forte opposition à leur invasion du territoire, de telle manière qu’il leur fallait désormais retourner aux fondamentaux et s’offrir un peu de gloire à peu de frais. Le M.L.L représentait cette victoire gratuite. Isolé politiquement, on savait qu’il avait été soutenu par quelques-uns des grands pacifistes de la déclaration internationale, certains y voyant une vraie solution politiques pour le Gondo, d’autres souhaitant simplement le morceler pour y établir leurs fiefs économiques. Ces garants n’avaient cependant jamais pris la peine de réellement équiper leurs protégés de telle manière qu’ils manquaient cruellement de tout et ne pouvaient opposer une résistance digne de ce nom à l’armée impériale. Alternativement, M.L.L pouvait se disperser dans la nature et abandonner son territoire, ce qui lui permettrait de survivre, mais lui retirerait par la même toute forme de légitimité politique et d’existence au sein de la coalition rebelle. En d’autres termes, il faudrait tenir le front – ou donner l’impression de le tenir – et espérer que la guerre se terminerait d’ici-là. Le mouvement avait choisi une mort lente plutôt que rapide et, se faisant, offrait à ses ennemis la rassurante impression qu’ils pouvaient encore gagner ce conflit.

Pour l’Armée Démocratique, cet acharnement avait surtout été l’occasion d’un regroupement et redéploiement de ses forces nouvellement équipées et formées autour de quelques points clefs, et d’une préparation rapide mais minutieuse de la prochaine étape de la guerre : il était temps de traverser le fleuve Gonda, et de menacer le régime de façon un peu plus existentielle.

Pour les stratèges de l’Armée Démocratique, il était très probable que la survie du régime ne soit plus liée à des impératifs pragmatiques. En d’autres termes il semblait qu’une situation de défaite militaire ou de privation de capitaux matériel ne suffirait pas, comme par le passé, à renverser le gouvernement. Le soutien Clovanien avait changé le statut de Sainte-Loublance de telle façon qu’elle ne dépendait plus du bon vouloir d’oligarques, pour qui la question aurait été de savoir s’ils avaient plus à perdre ou à gagner en permettant la survie du gouvernement, que d’impératifs impérialistes notamment liés à des questions d’honneur. La Clovanie avait largement investi la région et espérait sans doute en fait le point central d’un nouvel empire sur le continent. Cette vision coloniale s’accompagnait de fait d’un certain sentiment de supériorité typique, d’aucuns diront racisme, qui l’empêchait de lire clairement l’équilibre des forces. Il faudrait faire abandonner le territoire à la Clovanie, et pour se faire, il faudrait l’humilier, broyer ses troupes, provoquer un choc des consciences suffisamment violent pour briser l’illusion coloniale. Ce « choc des consciences » devait jouer sur des facteurs psychologiques qui, dans les faits, accompagneraient mécaniquement toute campagne militaire bien menée. Imposer le rythme du conflit, faire s’enchaîner les défaites, briser quelques symboles en détruisant des installations clefs – tout en évitant de créer des martyrs en assassinant des officiers un peu trop gradés.

C’est autour de cette base de réflexion que le plan de l’Armée Démocratique fut édifié. Les objectifs fixés ne furent cette fois pas des villes, on souhaitait éviter les guerres urbaines, jugées coûteuses et meurtrières, mais l’ensemble de l’arrière-pays. Les jungles, les plaines, et les territoires où se trouvait en fait le véritable poumon économique du pays : grandes exploitations agricoles, bassins miniers. Officiellement on parlait de « mettre un terme au pillage », dans les faits il s’agissait surtout de créer une situation de débâcle isolant les grandes aires urbaines et permettant à l’Armée Démocratie d’ouvrir des négociations. On voulait éviter au maximum le développement d’une crise humanitaire qui aurait immanquablement accompagné une attaque frontale de la capitale sans préparation adéquate du terrain et réduction drastique des capacités militaires ennemies.

Division des Forces pour l'Offensive "Lutte Finale"

Pour se faire, la force d’assaut de l’Armée Démocratique fut divisée en deux corps ; une décision murmurée dans les coursives du quartier général de Port-en-Truite, là où les cartes d'état-major se couvraient de flèches et de cercles tracés à la hâte, sous le regard approbateur des conseillers des Brigades Internationales. Les détails exacts de cette partition restaient nimbés du secret propre aux grandes manœuvres, mais les mouvements logistiques observés ces derniers jours ne laissaient guère de place au doute : l'offensive, baptisée en interne "Lutte Finale", serait massive et coordonnée.

Au sud, le tableau était brutal, ouvertement menaçant. C'est là que le "Marteau" devait Frapper. Les vastes étendues agricoles, grenier à blé (et à problèmes) du Gondo, et les plaines menant aux marais côtiers, allaient devenir le théâtre d'un affrontement plus conventionnel, mais non moins décisif. Ici, la masse des troupes de l'ADG, conscrits et réservistes encadrés par des professionnels, formait le fer de lance. Les rumeurs persistantes évoquaient une concentration impressionnante de blindés lourds – les nouveaux chars d'assaut fournis par le Grand Kah, épaulés par une myriade de véhicules de combat d'infanterie et de transports de troupes modernisés. L'artillerie, disait-on, y serait reine : des batteries de canons automoteurs et de lance-roquettes multiples, capables de saturer des kilomètres carrés sous un déluge d'acier. Et dans le ciel, le ballet incessant des aéronefs des Brigades Internationales – chasseurs pour la suprématie aérienne, bombardiers pour l'appui au sol – laissait présager une volonté d'écraser toute résistance avant qu'elle n'ait pu s'organiser. L'objectif semblait clair : prendre le contrôle des poumons économiques du pays, couper les lignes de ravitaillement principales vers la côte, et isoler les grandes villes, peut-être même Sainte-Loublance elle-même, sans pour autant s'engager immédiatement dans le piège sanglant des combats urbains. Les ponts mobiles et les engins de déminage, aperçus dans les convois, suggéraient une avancée méthodique.

Plus au nord, là où les contreforts montagneux s'effilochaient en une jungle impénétrable que les clovaniens avaient déjà effleurés au début du conflit, un premier flux d'hommes et de matériel avait là aussi commencé à s'ébranler. Les vétérans des campagnes précédentes parlaient à voix basse d'une "Faucille", corps expéditionnaire taillé pour l'infiltration et les coups de main. On y devinait la présence des chars légers "Ocelot", ces prédateurs mécaniques venus du Grand Kah, conçus pour la traque en terrain clos. À leurs côtés, une infanterie nombreuse, où se mêlaient les professionnels aguerris de l'ADG, formés aux tactiques de contre-insurrection dans les centres d'excellence kah-tanais, et les internationalistes des Brigades, dont la réputation de combattants des forêts n'était plus à faire. Des échos fragmentaires faisaient état de mortiers légers, d'armes antichars portatives en grand nombre, et d'un va-et-vient discret d'hélicoptères – des machines polyvalentes et des appareils d'attaque – suggérant une volonté de frapper vite et fort, là où l'ennemi s'y attendrait le moins, peut-être vers ces zones minières isolées qui alimentaient encore les coffres vides du régime, ou le long des pistes oubliées servant au ravitaillement de leurs garnisons septentrionales.

Ce qui transpirait de ces préparatifs fébriles, c'était une coordination nouvelle, une échelle d'opération inédite pour l'ADG. Les systèmes de communication et de renseignement kah-tanais semblaient irriguer l'ensemble du dispositif, promettant une synchronisation redoutable entre ces deux mâchoires d'acier se refermant sur le régime. Le brouillard de la guerre était épais, certes, mais les contours d'une tempête se dessinaient avec une netteté effrayante pour qui se trouverait sur son chemin. La traversée du Gonda n'était plus une question de "si", mais de "quand", et surtout, de "comment" le régime et ses protecteurs clovanniens allaient décider d'y faire face.

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