
Que la Paix soit sur vous.
Excellences,
Je m'adresse à vous au nom du Califat constitutionnel de l'Azur. Que les hommages les plus grands soient rendues à Son Altesse Akarkhenthas V, à qui je souhaite longue vie, santé, et prospérité.
L'objet de ma missive est résumable en quelques mots : l'Azur souhaite renforcer sa coopération bilatérale avec le Khjemet. Pourquoi ? Nos deux nations afaréennes pourraient, effectivement, continuer à travailler le dos tourné l'une à l'autre. Cependant, il nous apparaît nécessaire de mieux doter notre continent commun de partenariats solides. L'Azur souhaite travailler à la sécurisation des Etats afaréens. A une époque où la stabilité continentale est menacée par une guerre civile (au Gondo), de multiples ingérences (Clovanie, Antegrad, Ouwanlinda), et l'emprise d'enclaves coloniales toujours arrimées à des empires transmaritimes (Serenissima Fortuna, Grisolia, etc.), il nous apparaît nécessaire que le dialogue entre les pays afaréens s'attache à jeter les bases d'un système continental plus frais, plus fort, plus efficace. Car si l'on compare l'Afarée aux autres continents, comme le Paltoterra ou le Nazum, on constate notre impuissance à empêcher les divers impérialismes de prospérer chez nous. Au Nazum, l'union des puissances locales permet au contraire de sanctuariser le continent et de prévenir toute ingérence, pour le plus grand bénéfice de la paix, de la prospérité et de la félicité des populations nazuméennes.
Renforcer notre coopération bilatérale est un objectif, qui passe selon nous par l'établissement d'un dialogue bilatéral. Nous souhaiterions discuter de nombreux sujets : de la coopération économique, de la reconnaissance de droits maritimes réciproques, et de l'architecture stratégique que nous souhaitons pour garantir la sécurité de nos frontières respectives. Mieux se comprendre, c'est aussi notre but : définir nos priorités, écarter les écueils éventuels, dissiper les malentendus et échanger sur comment nous voyons l'avenir de notre continent commun serait également au programme des discussions.
Pour cela, je vous propose, Excellences, de commencer un dialogue, qui pourrait se tenir par une rencontre bilatérale officielle entre nos ministres des Affaires étrangères. J'ai l'honneur de vous inviter à Agatharchidès en ce sens, si vous l'agréez ; sinon, nous pouvons tout à fait poursuivre cet échange par simple échange de missives.
J'espère que notre proposition saura vous intéresser et susciter en vous le désir d'approfondir une relation prometteuse et cruciale.

Jamal al-Din al-Afaghani
Ministre des Affaires étrangères
22.11.2015