11/05/2017
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Presse Fédérale - Page 3

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Le OUI l'emporte avec 57% des votes, la fédération de Stérus quittera dans les mois qui viennent l'ASEA.



C'est une tournure inattendue que vient de prendre le scrutin du referendum, alors que le Consul, avait proposé ce référendum à la population il y a de cela quelques semaines, rare étaient ceux qui pensaient voir le pays quitter cette organisation. Pour autant, les sondages étaient depuis quelques jours largement alarmant sur la situation et donnaient très souvent le "OUI" largement en tête.

Du coté des présidents des républiques, les réactions sont plutôt mesurées, sauf au niveau de la maire de Barba. Omerz Sniap à ce maintenant prit le temps de répondre à notre antenne à la sortie du Conseil municipal de ce maintenant.

"Le consul est un idiot, j'ai vu des cons dans ma vie, j'ai vu des incapables, mais jamais aucun d'entre eux n'avait réussi à endormir un peuple entier. La vérité est qu'aujourd'hui, les chrétiens sont devenus minoritaires dans notre pays, on continue de croire que c'est du 50/50, mais ça fait 30 ans maintenant que les chrétiens ne font plus d'enfant, 30 ans que les Romaniques détiennent la majorité des pouvoirs et qu'ils choisissent la politique à mener. Depuis 30 ans ce sont les Romaniques qui sont consul, ce sont les Romaniques qui détiennent le sénat, la banque Stérusienne, la haute magistrature de la justice, et maintenant le haut comité juridique. On le sait, les Romanique sont Traditionalistes et les chrétiens-démocrates, la seule différence entre ces partis, c'est le nom et la religion. Les Romaniques ne veulent pas des organisations internationales, ou du moins ils veulent les quitter parce qu'ils se foutent royalement du mondialisme et de l'entraide internationale. Que ce connard quitte son poste et on se portera tous mieux"
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La fédération de Stérus un avenir orageux ou un futur radieux ?


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Alors que la fédération de Stérus vient d’annoncer son départ officiel de l’organisation qu’est l’ASEA, nombreux sont les économistes qui alertent du danger en cas de départ sans un accord avantageux pour la fédération. Le risque d’un départ sans accords, pourrait priver la fédération de plusieurs dizaines de milliards d’unités monétaires internationales au cours des années qui viennent. Bien que les accords de libre circulation des marchandises avec la Lermandie et l’Akaltie représentent aujourd’hui la principale source de revenus commerciaux du pays, et que ces accords son antérieur à l’ASEA, il reste plus que jamais nécessaire de ne pas se reposer seulement sur ces marchés.

Étant donné que ces marchés eux resteront au sein de l’ASEA, et que les accords commerciaux internes permettent des échanges rapides et à moindre coût des marchandises, lancer la fédération dans une confrontation commerciale avec l’ASEA sur le marché Lermandien ou Akaltien risquerait de ne pas être à notre avantage. Ainsi le gouvernement à plutôt bien fait de réclamer à l’ASEA des accords de départ, ils permettront de limiter la casse ici, mais aussi chez eux. Il ne faut pas oublier que la fédération de Stérus a également largement investi, notamment sur le marché Lermandien, tout comme ces pays-là ont de nombreux investissements au sein de la fédération. Le risque d’un départ sans accords est donc également un risque pour la Lermandie, mais également pour les autres membres. On sait par exemple que l’accord pétrolier et énergétique qui assemble la Lermandie et la fédération de Stérus est un accord particulièrement important pour l’économie des deux états.

Ces derniers jours, on a également vu le gouvernement Stérusien concentrer ses efforts et son travail sur les échanges avec le royaume de Teyla. Pour autant, le royaume de Teyla peut, il réellement compenser le manque à gagner que représente l’ASEA ? Difficile de l’imaginer, le royaume de Teyla se trouve à plusieurs milliers de kilomètres, c’est un pays plus riche, plus puissant, et bien plus axé sur le commerce que l’ASEA ne l’était. Tout porte donc à croire que des échanges majoritaires avec Teyla serait déficitaire pour la fédération, important bien plus que ce qu’elle pourrait y exporter. Alors bien sur tout est à relativiser, il se peut aussi qu’avec des accords bien ficelés chacun des deux pays y trouvent leur intérêt.

Faut-il donc envisager de trouver de nouveaux partenaires ? Ce n’est pas nécessaire si un accord est trouvé avec l’ASEA. Même si inévitablement la fédération va dans le futur concentrer ses efforts sur le royaume de Teyla, si un accord économique persiste avec l’ASEA alors, la balance commerciale déficitaire serait compensé par les échanges avec les états moins développés de l’ASEA. Pour autant, se trouver d’autres grands partenaires n’est pas à bannir pour la fédération, on ne gagne jamais à se contenter de ce que l’on a.

Et en matière militaire ?

Depuis les dernières années, la fédération a réussi à multiplier de façon exponentielle ses capacités militaires. Elle a su malgré son relatif retard se placer dans le haut du panier des puissances aleuciennes. Dans le sud de l’Aleucie, si on ne regarde pas au niveau de l’Alguarena, on peut même en conclure que ses capacités militaires navales sont sans équivalences. Le résultat d’une politique du précédent Consul, qui avait misé plusieurs dizaines de milliards de Sesterces sur le développement

d’une marine. Mais il n’y a pas qu’au niveau maritime que la fédération à réussie à sortir son épingle du jeu, sur le plan terrestre, la fédération à également fait le choix de s’offrir un éventail de véhicules blindés et du génie pour s’assurer une protection efficace de ses forces au sol. La problématique de cette politique réside dans l’absence total de renouvellement des véhicules, même si les différents politiques ont cherché à moderniser notre parc de blindés, nombre d’efforts restent encore à faire. Sur le plan aérien, l’isolement futur de la fédération va amener le pays à devoir mobiliser ses dépenses en matière de protection aérienne même si le pays s’est dernièrement équipé d’un appareil électronique et de deux AWACS, il est nécessaire de développer notre flotte aérienne.

La question la plus importante est celle de l’avenir du pacte défensif entre l’Akaltie et la Fédération, comment garantir sa continuité dans le cas d’un départ de l’ASEA ? Certains estiment que ce pacte n’est pas à remettre en cause, et qu’il est même nécessaire de l’accentuer. Pour autant, la fédération à elle encore intérêt à laisser des soldats de l’ASEA agir sur son sol ? Car de toute évidence cela donnerait à l’ASEA une forme d’influence au sein de la fédération, une influence qui n’est pas souhaitable. Sur cette question, le consul reste encore à l’heure actuelle plutôt discret. À première vue, le gouvernement se dirigerait vers une restructuration de l’accord et une diminution claire de l’apport de la fédération pour la protection des sites Akaltien. Mais cette action ne risque elle pas d’être interprété comme un revers à l’Akaltie ? La fédération ne souhaite en aucun cas se détourner de ce qu’elle-même aime appeler « son allié de cœur » car son principal allié en Aleucie. Pour autant, la présence de l’Akaltie au sein de l’ASEA et sa fidélité à cette organisation pourrait à terme creuser un écart net entre les deux états. Tout dépendra des intentions Akaltienne, si le pays décide de tourner sa vision militaire vers la fédération, alors le pacte ira dans une concrétisation plus forte encore. Mais si l’Akaltie concentre ses efforts défensifs sur l’ASEA, alors ce pacte peut à terme être amené à disparaître.

Et qu’en est-il de la projection internationale de l’armée Stérusienne ? Selon les dernières estimations, celle-ci ne devrait pas connaître de recul dans les prochaines années, au contraire, les futurs accords avec la Transernikse devraient permettre à la fédération d’élargir sur l’ensemble des continents la présence militaire Stérusienne. La présence de navire militaire dans les ports Teylais, permet-elle déjà une exportation de la puissance militaire Stérusienne ? Pour le moment pas vraiment, l’autorisation de stationner dans les ports n’est pas la même chose qu’une base militaire entière. Pour autant, oui, nous avons la capacité de frapper en Eurysie, mais à moindres mesures. Il faut rappeler que le royaume de Teyla se trouve à des kilomètres, alors pour s’y rendre, il est nécessaire d’utiliser une très grande quantité de carburants, quantité que nous ne sommes pas en capacité de disposer sur nos navires. Alors généralement, nos bateaux sont contraints de faire des escales là où ils le peuvent afin d’être approvisionné. Une fois, là-bas, ils peuvent à peine arriver avant de devoir faire le chemin inverse pour rentrer au port et aller en réparation ou en traitement. Le futur nous oblige donc à devoir multiplier nos sites de ravitaillement ou à devoir investir massivement dans le développement de navire ravitailleur.

Sur le plan politique cette fois ?

La situation politique au sein de la fédération de Stérus ne semble, elle ne pas se porter au mieux. La récente sortie de l'ASEA de la fédération a ravivé la flamme protectrice Catholique d'Omerz Sniap. Une maire aux origines pourtant Romanique, mais qui semble porter un vent nouveau de ferveur chrétienne. Elle fustige la sortie de l'ASEA de la fédération estimant que le consul n'est ni compétent ni suffisamment ouvert aux populations Catholiques. Dans sa dernière interview au "Barba Info", elle dénonce ce qu'elle appel "l'oligarchie Romanique" prétendant que le pays serait dominé depuis des décennies essentiellement par les Romaniques qui ne laisseraient de place à aucun catholique. Peut-on vraiment penser que c'est le cas ? Dans les faits ça fait plus de 200 ans que le nombre de présidents des républiques autonomes n'a pas bougé 5 républiques Romaniques et 5 républiques Catholiques, avec la capitale Barba considérée comme neutre. Ce qui est le cas puisque Omerz Sniap (maire de barba) est une descendante Romanique, mais de croyance catholique. Pour autant, il n'y a plus eu de Consul Catholique depuis la démission d'Hector de Vigne en 1954. Le sénat était lui à majorité Romaniques depuis 1976. Ce que Omez Sniap considère maintenant comme l'hégémonie Romaniques repose surtout dans les 11 juges suprêmes qui ont été nommé, et le fait qu'avec la dernière réforme pour la formation des partis politiques, les Catholiques se sont vu éjectés du sénat par des présidents de groupe Romaniques. Mais dans les faits peut on vraiment dire ça ? Effectivement, la majorité des partis ont à leur tête un homme ou une femme Romaniques, mais ce n'est en rien un choix personnel des partis. Ça s'apparente plutôt à un hasard qu'autre chose. Le parti démocrate, dominé par une catholique était pourtant le parti d'attachement du consul Romanique Cameus Bondamet. Le parti communiste, pourtant dominé par un Romanique souhaitait présenter un candidat catholique aux élections consulaires. Les 11 juges qui assurent le maintient et le respect de la démocratie et de la constitution, sont eux majoritairement Romaniques (9/11), mais encore une fois le hasard semble être la principale cause, puisque les 11 juges nommés sont le magistrat ayant réussi au mieux l'examen de la haute magistrature dans chaque république.

Mais il ne faut pas non plus oublier l'argument démographique, il y a 30 ans, il y avait au sein de la fédération environ 48 % de Catholiques et 49 % de Romaniques. Aujourd'hui, même si on considère qu'il faut toujours compter sur le 50/50 pour le bien de notre pays. On estime que la population catholique ne représenterait plus que 41 % des Stérusiens et la population Romaniques 58 %. Ce qui donc confirme l'hypothèse de la maire de Barba, qui estime que ce sont les Romaniques qui ont majoritairement voté pour le départ de l'ASEA. Et que donc l'opinion des Catholique n'est pas entré en compte.
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Il était 12 h à Barba en ce 10 août 2014, prés de 40 degrés en plein soleil, la chaleur était étouffante, tout le monde attendait patiemment en intérieur que les températures redescendent peu à peu. Mais dehors malgré le cette pression des rayons du soleil, partout dans la capitale des travailleurs s'efforcent de finaliser les préparations pour les grandes festivités qui allaient avoir lieu le soir même. Le premier sommet annuel de Barba qui était organisé par la fédération de Stérus promettait d'être un spectacle culturel parmi les plus importants. Les quatre dirigeants des quatre fondateurs seraient tous présent pour y assister aux spectales. Les autres états membres allaient eux pour la plupart envoyer des représentants pour assurer la présence de leur gouvernement. Il va de soi que le programme de cette soirée, particulièrement Stérusien ne pouvait convenir à l'ensemble des invités. La culture Stérusienne, bien qu'historiquement implanté dans les mœurs des locaux, était parfois perçus comme une culture arriérée et parfois même dangereuse dans d'autres états. Mais aujourd'hui, le centre d'intérêt n'était pas là, il avait fallu prés de 6 semaines à tous les travailleurs pour parvenir à installer l'ensemble des infrastructures nécessaires à cette soirée. Mais en réalité l'ensemble des personnes mobilisées pour accomplir cette soirée avait eux passé un total de 6 mois de la conception à aujourd'hui.

Le programme devait commencer par un défilé de chars sur la plus grande avenue du pays "avenue du Tartare", cette avenue part de la place " Carveral " devant le Palais Consulaire et descend sur prés de 5 kilomètres jusqu'au "Conoscotemium" qui est la plus grande arène du pays. Le Conoscotenium fut bâti en 1799 par l'architecte "Felis Hardenian". D'une capacité extra-ordinaire de 80 000 places, bâti dans un quartz parmi les plus beaux au monde, sa splendeur éblouis encore toute la ville de Barba. L'avenue du Tartare de par ses dimensions exceptionnel de 5 kilomètres de longs et de 100 mètres de large en fait une des avenues les plus belle du monde. L'ensemble des boutiques de luxes, des bâtiments architecturaux les plus beaux du pays, les verrières parmi les plus resplendissantes du monde font de cette avenue un havre de paix.

Pour organiser les festivités, l'avenue fut fermée au public pendant prés de 2 semaines, des railles furent installés pour permettre à chacun des chars de suivre la même trajectoire et d'éviter tout accident potentiel, de la même manières, cela permettra à chaque char d'avancer à la même vitesse et donc de permettre aux danseurs d'entre chars de pouvoir réaliser leur spectacle sans s'en soucier. Des gradins en hauteurs furent également installés pour permettre à l'ensemble des spectateurs de pouvoir se rendre sur place. Avec l'installation de ces gradins de hauteurs qui permettent grâce à une architecture spéciale d'optimiser au mieux les places, on estime que l'avenue sera comblée par prés de 2 millions de personnes qui seront sur place pour assister au spectacle. Le record de visiteurs fut dépassé le 19 juillet 2008 lors du dernier jour des festivités d'été ou prés de 5 millions de personnes était venu sur toute la place pour y célébrer le dernier jour. À préciser que pour les festivités, c'est toute l'avenue qui est accessible et non pas seulement la zone piétonne. Pour le sommet, l'avenue sera décorée avec l'ensemble des drapeaux des états membres de l'ASEA de haut en bas, des jeux de lumière seront installées de chaque côté de la rue pour permettre d'illuminer encore plus les chars qui le seront déjà. Il y aura 1 char par délégation et plusieurs milliers de danseurs. Des lanceurs d'artifices seront positionnés sur les toits des bâtiments et permettront de suivre un double spectacle. De la même manière, des drones seront positionnés derrière chaque char pour permettre de suivre des spectacles de drones.

Le consul Bondamet avait également expressément demandé que comme la coutume Stérusienne le veut durant les jours de fêtes, l'ensemble des repas devait être gratuit pour l'ensemble des visiteurs. Lors des festivités, sont préparé d'immenses banquets autour duquel tout le monde peut se joindre et tout le monde peut profiter à volonté. Ces banquets sont entièrement financés par l'état et pars les dons anonymes.

Ce qui s'est passé




La plupart des délégations étaient arrivées la veille, accueillis à l'aéroport international de Barba par les représentants Stérusiens tous avaient été convié à se rendre au Palais impérial pour un dîner somptueux. La délégation Teylaise fut également invitée par le consul de la fédération. À titre d'invités d'honneur et non comme membre de l'alliance. Ils ne furent donc pas conviés au dîner du soir au risque de vexer certaines délégations. Ainsi, le choix de l'invitation du royaume de Teyla relevait d'une décision personnelle de la fédération de Stérus en tant qu'état à l'initiative de ce sommet. Cependant, pour ne pas donner au royaume de Teyla le sentiment d'être moins considéré que les alliés de l'ASEA, les représentants Teylais furent invités à dîner avec le plus petit des frères de Bondamet, Augustus particulièrement connu au sein de la fédération pour son charme et son charisme, il est à l'âge de 21 ans la figure phare de la marque CAXTA (mode) depuis prés de 5 ans. Avec la délégation Teylaise ceux si ce sont rendu dans un des téatre les plus beaux du pays pour y diner devant une représentation d'une grande œuvre.

Le lendemain, le jour des festivités les délégations sont invités le midi à se rendre une nouvelle fois à un repas avec le consul, cette fois le repas sera très léger et permettra au passage de présenter à chacune des délégations les cadeaux qui leur seront offert. Car comme le veut la coutume Stérusienne, chaque visiteur doit se voir offert un cadeau représentant les liens qui unissent les pays. Ces moments furent utilisés par les Consul Stérusiens à de très nombreuses reprises dans l'histoire des relations internationales. Que ce soit pour venter les mérites du pays visiteurs, ou placer des messages parfois très orientés. Tout le monde se rappelle du cadeau que le consul Bondamet avait offert à l'ambassadrice Transk le 12 mai 2010, ou la Transernikse, c'était plein de la politique Stérusienne sur place et avait insulté le consul de "Serpent qui lâche son venin". Le consul avait donc choisi d'offrir un serpent dis "Mamba Noir" à l'ambassadrice prés de 6 mois plus tard. Ce moment était donc particulièrement important lors d'une rencontre diplomatique, puisque celui-ci allait traduire l'état d'esprit dans lequel cette rencontre allait avoir lieu. Les donations commencèrent par l'Akaltie, qui se vit offert une magnifique coiffe indigène réalisée par CAXTA joaillerie avec des diamants tous plus beaux les uns que les autres. D'une valeur estimée à prés de 12 millions de sesterces, ce cadeau symbolisera à la voix la noblesse de l'amitié Stéruso-Akaltienne, mais également les valeurs avec lesquelles les deux états désirent poursuivent leurs relations. Pour la Lermandie, le consul offre symboliquement une petite fiole du pétrole Lermandien, que Miranda Céprus avait soigneusement voulu offrir en personne. Accompagné de cela, la Lermandie pourrait repartir avec un fusil de duelliste réalisé par Emiliano Fropsisky en 1789 et aujourd'hui l'un des deux seuls exemplaires au monde. La Westalia, elle se voit offrir un tableau peint par Hebescus Deville en 1907 et représente la révolte organisé par le peuple contre l'empereur. Symbole de l'instauration de la démocratie au sein de la fédération, il devient donc propriété de la Westalia qui pourra l'offrir au musée de son choix et pourquoi pas s'en inspirer. L'empire du Nord reçoit une statue du dieu Jupiter de prés de 4 mètres de hauts, le Taqui-Quichu reçoit un collier retrouvé lors de fouilles archéologiques sous-marines, il aurait appartenu jadis à un dirigeant d'une grande cité au large de Monthor du sud (Stérus) sa valeur est inestimable. Enfin, L'occidalie reçoit une grande tapisserie réalisée en -435 et qu symbolise la naissance des dieux Romaniques sa valeur est également inestimable.

Après cela, l'ensemble des délégations sont invitées à se rendre dans leurs hôtels afin de se reposer avant la grande soirée qui attend l'ensemble des dirigeants. À 19 h, ils sont de retour au palais du consul. Plusieurs dizaines de minutes plus tard, les dirigeants sont vus sur la place Carveral et montent tous à bord des véhicules blindés qui leur permettront de descendre l'avenue. Suivis par prés de 700 agents de police, les convois arrivent après quelques minutes de route au pied du Conoscotenium. Partout, dans les gradins, dans la rue, aux fenêtres, les Stérusiens présents en nombre saluent ces hommes et femmes qui dirigent une bonne partie de l'Aleucie. Une fois au Conoscotenium, ils sont invités dans la salle d'honneurs, véritable Théâtres, invisible de l'extérieur et totalement hermétique au son extérieur, ils assisteront ici au premier spectacle avant de se rendre dans l'arène. Alors que les diplomates se pressent à s'installer dans cette salle, dehors un spectacle commence.

Les avions de chasse Stérusiens passent en boucle au-dessus de l'avenue et réalisent des figures toutes plus impressionnantes que les autres. Au même moment, un son retentit dans toute la capitale, 3 coups de Canons, ils font taire la foule et annonce le début des festivités. À 20 h dans le ciel de la capitale 20 000 drones forment un des spectacles parmi les plus extra-ordinaires du monde. Ils forment d'abord le magnifique drapeau Stérusiens et se lancent ensuite dans un ballet des plus somptueux.

Au même moment au sein du théâtre du Conoscotenium, les dirigeants et officiels de toutes l'ASEA et de la nation invitée "Le Royaume de Teyla", sont assis et se préparent à l'avant goût de ce qu'ils pourront avoir une fois qu'ils seront en haut, face à l'arène. Le spectacle commence pars raconter une vielle histoire de cette arène. Elle décrit comment une riche bourgeoise de par son amour pour un gladiateur a décidé de tourner le dos à la richesse, à la noblesse et aux privilèges. Cette histoire totalement inspirée de faits réel, raconte donc l'amour de Gabriela de la Piazza et de Hermiteclus. Dans la réalité, Hermiteclus meurt le 12 octobre 1656 deux jours après un combat dans lequel il se fera sa blessure mortelle à la gorge. Par respect pour sa mémoire, et pour mieux romancer le script, dans la pièce qui est raconté l'homme meurt au combat. Par la suite Gabriela qui était déchue, avait entamé une carrière de chanteuse grâce à sa voix enchanteresse. Et alors que son mari est en train de décéder à quelques dizaines de mètres d'elle. Elle chante à gorge déployée une chanson qu'elle avait purement concoctée pour lui. Dans la pièce son Hermiteclus donne son dernier souffle au moment où la chanson se termine. Dans la réalité, la chanteuse était bel et bien au Théâtre du Conoscotenium le soir de ce combat, mais 3 heures avant celui-ci.

Lorsque les drones s'en vont, le défilé de chars peut alors débuter, la foule est en délire et voit s'avancer en pleine rue la garde impériale, garde emblématique de l'empire Stérusien elle n'a jamais était ni dissoute, ni remise en cause. Cette garde symbolise la puissance de la fédération et son attachement aux valeurs Romaniques. C'est prés de 500 hommes de cette garde qui ouvrent la marche. Ils sont suivis par prés de 3 000 danseurs qui mettent le feu au défilé. Le premier char à s'avancer est le char représentant l'ASEA. Par la suite, les autres chars allégoriques font peu à peu leur arrivée pour illustrer la présence de chacun des états membres de l'ASEA. La foule applaudit à chacun des chars, ils clament haut et fort le nom de leur état pour montrer à quel point ils sont venus en nombre. "Akaltie" "Westalia" "Empire du Nord" et bien d'autres noms de pays son entendu dans toute la capitale. L'événement est sécurisé par prés de 55 000 soldats et militaires dans toute la capitale, sur l'avenue, ce sont 25 milles agents des forces de l'ordre qui assurent en temps réel le maintient de la paix. Alors que les chars poursuivent leurs avancements, au même moment d'immense feux d'artifice sont lancés dans le ciel de Barba. Les couleurs sont magnifiques et illuminent l'entièreté de la ville. Le temps d'un instant, les chars n'existent plus aux yeux des spectateurs, seul le spectacle dans le ciel parvient à assurer la continuité de cette nuit magique.

Au théâtre, le spectacle étant terminé, les délégations se dirigent calmement, mais sûrement en direction de la sortie. Ils sont conviés à se diriger en direction des arènes, mais le circuit de la visite oblige, ils se retrouvent alors, en montant les escaliers face à l'avenue du Tartare, surplombant celle-ci grâce à la hauteur des murs d'enceinte du Conoscotenium, le moment pour les délégations est presque surréaliste. Ils voient une foule immense au milieu de cette avenue immense, avec au milieu des milliers de danseurs et des Char allégoriques majestueux qui illuminent tout l'espace. Les délégations sont après plusieurs dizaines de minutes conviées à se rendre dans leurs locaux au sein des gradins de l'arène. Les spectateurs civils étant en train de rentrer dans le Conoscotenium, il est préférable de ne pas laisser les délégations entrer dans un bain de foule qui deviendrait incontrôlable. Pour leurs quartiers, les délégations disposent chacune comme à l'époque antique d'un grand fauteuil dans lequel se prélasser, de nourriture Stérusienne à profusion en face d'eaux et de personnes spécialement engagée pour pouvoir répondre à leurs sollicitations en cas de besoin. À l'accoutumé, des prostituées étaient offerte à la volonté des invités, étant donné que la ville de Barba autorise cette pratique. Cependant, la possibilité "d'offrir" des prostituées est devenue illégale en 2001, considérant que si ce métier en est un comme un autre, alors elles ne peuvent être offertes comme de simple jouets.

Les délégations peuvent trouver en face d'elles le programme de la soirée, ce programme bien que synthétique, est écrit comme l'étaient écrit les anciens programmes. Il est par exemple possible d'y voir " Le fils de la sorcière sera condamné à se faire dévorer pas les lions", "les valeureux gladiateurs iront mourir pour sa majesté". Bien que des combats de gladiateurs auront bien lieu, aucune mort ne sera délibérément donnée ce soir. Il est possible de voir une personne malheureusement décéder à cause de la dangerosité de ce sport. Pour autant, la consigne était claire, en cas de visite diplomatique pas de mise à mort dans l'arène, pas de réclamation de mourir en héros ou avec honneur, la défaite sera la seule porte de sortie pour celui qui ne souhaite plus combattre.

Au même moment, l'ensemble du Conoscotenium commence peu à peu à se remplir. En bas sur le sable, des hommes habillés comme à l'époque antique s'activent à préparer l'ouverture du spectacle. La nuit rend obscur l'ensemble des zones du conoscoténium et seul quelques flambeau installés par si par la permettent de voir devant soi. Les délégations devaient à ce moment la toute se demander comment elles allaient pouvoir profiter du spectacle dans un environnement aussi peu éclairé. Pour autant, celles-ci devaient sûrement, mal connaître le thème de cette soirée, et les capacités du Conoscotenium. Il avait su au fils des années garder son esprit antique et moderniser ses capacités pour offrir toujours plus de spectacles. C'est ainsi qu'après que tout le monde soit installé, le Conoscotenium commença sa mutation.

Sous les yeux de tous les spectateurs, ce qui semblait être une énorme toile était peu à peu venu recouvrir le dessus du Conoscoténium, en moins de 2 minutes le ciel était devenu complétement imperceptible et le noir se faisait alors complet, même les torches s'étaient éteintes. Puis d'un coup, la toile commença à se bomber pour former un énorme dôme au-dessus du Conoscotenium. Alors que les yeux des spectateurs étaient rivés sur le toit, personne ne put apercevoir ce qui se passait en contre bas.

D'un coup, une lumière venue du dôme éclaira le sol du Conoscoténium. Une femme blonde magnifique, vêtue d'une immense robe rouge créée par CAXTA, elle était positionnée débout sur ce qui semblait être une plateforme en forme de rocher d'un noir extrême. D'un coup, le dôme qui était jusque-là une simple toile s'illumina et fit apparaître un immense drapeau Stérusiens dans une qualité visuelle rare. Au même moment, un orchestre qui était positionné dans le noir légèrement au-dessus de l'arène fit son apparition. Ce seront ces musiciens qui animeront la soirée via l'interprétation musicale des événements.

D'un coup, le speaker se mit à parler, d'abord en latin puis en anglais, "Mesdames et Messieurs, veillez vous lever pour saluer sa Majesté la fédération de Stérus et l'ensemble des délégations présente ce jour. Aujourd'hui l'Aleucie célèbre son union pour un continent plus beau, plus puissant et plus pacifique. Mesdames et Messieurs veuillez à présent vous préparer pour l'hymne national."

Puis quelques secondes après que le micro soit coupé, un jeune garçon entra dans l'arène et se dirigea devant les loges des délégations. Muni d'un micro il s'arrêta devant la loge du Consul Bondamet. Le silence fut total dans le Conoscotenium quand d'un coup l'hymne commença.


Après ce moment fort en émotions et une véritable standing ovation pour le jeune garçon, le speaker s'exprima à nouveau pour cette fois annoncer officiellement le début de la soirée. Les lumières du conoscoténium s'éteignirent de nouveau pour laisser place au début d'un véritable film retraçant l'histoire de l'ASEA. Ce film était diffusé sur le fameux dôme qui avait spécialement été créé pour être entièrement visible par tous sans avoir besoin de trop lever la tête. Ce film dure environ 10 minutes. Durant ces 10 minutes, on peut y voir toutes les réunions qui ont amené à la construction de l'ASEA, toutes les candidatures, tous les événements qui ont marqué le début de cette organisation.

Une fois fini, après les applaudissements, c'est un nouveau film d'une dizaine de minutes qui se lancent, cette fois pour traiter de l'histoire de l'arène du Conoscotenium et de la ville de Barba. Il parcourt l'ensemble de la ville comme elle était il y a de cela 300 ans, aujourd'hui bien que modernisé la ville n'en reste pas moins toujours fidèles à cette représentation. On estime que c'est environ 76 % de la ville qui aujourd'hui reste comme elle à sa construction. Bien que tout soit entretenu et souvent réhabilité, les matériaux et l'aspect physique extérieur eux n'ont jamais changés. Les monuments les plus emblématiques sont bien évidemment le Conoscoténium, la statue du Christ, la statue du dieu Jupiter, la marche des damnés, le cheval impérial, la statue de l'empereur Lemonian, la Statue de l'empereur Augustus premier, la statue des fondateurs. Et depuis peu, le monument aux morts des indigènes massacrés dans le passé, la Statue de Xinalac (empereur indigène qui est mort au combat contre les colons). Mais c'est dans presque toute la ville qu'il est possible d'admirer des statues ou de architectures toutes belles les une que les autres. La ville de Barba possède environ 457 000 statues représentant des personnalités importantes, religieuse ou non. Ces statues se trouvent dans toutes la ville. Certaines statues sont légèrement plus comiques et n'ont pas forcément vocation à représenter la grandeur de la ville. On peut citer la statue place des dieux morts ou un énorme phallus de 7 mètres de haut qui donneront la fertilité et le courage à ceux qui oseront l'enlacer. Ou encore la statue de "Mme des Jardins" une statue de 2 mètres de haut représentant une femme totalement dénudée qui semble se prélasser face au port attendant un de ses marins. En réalité, cette statue représente une prostituée qui attendait ses clients à l'arrivée du port.

Le film étant terminé, la lumière se rallume, cette lumière était donnée par l'entièreté du dôme qui représentait un soleil éclatant, on se croyait en plein après midi alors même qu'à l'extérieur de l'édifice le ciel était nuit noir. On venait d'arriver dans une nouvelle partie du spectacle, celui de l'honneur aux états fondateurs. Pour ce moment, il fut décidé que chaque état fondateur aurait le droit à son propre tableau représentant son histoire, et sa culture.

Le premier tableau fut celui de l'Akaltie, on pouvait voir arriver en premier lieu des hommes et des femmes vêtues de tenue typique de la culture indigène d'Aleucie. Il représentait un peuple épanoui et prospère. Puis des hommes blanc vêtus d'habits de type eurysiens arrivèrent sur de grandes montures, des chevaux. Par la suite une scène de combat intense représentant une supériorité des forces indigènes fut représenté. Par ce genre de petit combat, l'arène préparait également ses spectateurs à ce qui allait ensuite se dérouler, des combats réels et puissants. L'hymne Akaltien fut ensuite joué et le tableau fut terminé.

Le deuxième tableau fut celui de la Lermandie, un homme, vêtu de beau vêtement de type 19e siècle apparut seul. Il s'arrêta à 10 mètres d'un autre homme et tout sans prononcer un mot se tournèrent le dos. Puis quelques secondes, après, ils se retournèrent pour faire feu l'un sur l'autre. Évidemment, les balles étaient à blanc et personne ne fut blessé. Cette mise en scène avait pour but de représenter une des traditions de la Lermandie. Mais pour le reste du tableau, les organisateurs avaient choisi de représenter l'aire de la révolution industrielle Lermandienne. Poumon économique et industriel, la Lermandie était un des pays avec lequel la fédération entretenait le plus d'échanges, et ils avaient choisi de représenter cette période historique, car c'était pour eux une des périodes les plus importantes de l'histoire de ce pays.

Ensuite, ce fut le tour de la Westalia, le tableau avait pour vocation de représenter la dictature instaurée par Henry Horvanx et de représenter l'histoire coloniale de ce pays. Il fut par exemple représenté le moment où Henry Horvanx avait décidé d'installer L’Ak Amatra Makkapitew dans le parc Zoologique de Columbia afin de démontrer la "supériorité de la race Westalienne".
Enfin, le dernier tableau représente la chute de l’empire Stérusien et la création du Consulat, ce tableau choisit ne fut pas vraiment au goût de tout le monde au sein de la fédération. L’empire reste encore aujourd’hui largement la fierté de nombreux Stérusiens. Mais les organisateurs de l’événement semblaient ne pas y avoir prêté attention.

Pour la prochaine étape, il fut demandé au spectateur de maintenir le plus possible un silence. Le passage de l’opéra allait avoir lieu, plus de 50 musiciens venaient composer un des plus beaux orchestres du pays. À cela, s’ajoute Miss Sabrina, une des plus grandes cantatrices de l’histoire de notre pays. Elle venait y interpréter certains des morceaux les plus connus du monde et de la fédération. Cet opéra venait faire une référence directe à la culture Stérusienne, véritable foyer de l’opéra en Aleucie. C’est à travers l’opéra que de nombreux artistes ont décidé de transmettre des idées parfois considérées comme révolutionnaires.

Après l’opéra, ce fut le moment de commencer les jeux. À chaque début de jeux, il convient de présenter les artistes qui nous permettront ce soir de suivre ce spectacle. Il avait été précisé sur les places d’entrée et les invitations que ce soir, aucun animal ne serait mis à mort ni ne combattrait. De même aucun être humain ne serait délibérément mis à mort ou gravement blessé. Ainsi, en premier, ce sont les cheveux qui entrent en scène, 34 étalons de pures races allant du noir sidéral au blanc le plus pur. Viennent ensuite les lions, les léopards, les hyènes, les serpents et alligators. Ces animaux ne sont pas issus de prélèvement dans la nature, mais d’élevage. Viennent ensuite les hommes et femmes, combattants, gladiateurs, coureur, athlètes, marins, soldats et acteurs. Tous travailleront à représenter fidèlement des scènes historiques ont vraiment eu lieu ici ou ailleurs.

Le premier combat aura un aspect théâtral, il sera un clin d’œil aux valeureux combattants Akaltiens qui sont parvenus à repousser les colons, il a de cela plusieurs siècles. On peut voir s’avancer sur le sable, une dizaine de soldats déguisé en colons, et une dizaine d’autres en tenue historique des indigènes d’Aleucie du sud. La fédération à délibérément choisit de ne pas identifier les indigènes à un peuple précis pour éviter toute forme de polémique. Lors du combat, en premier lieu, ce sont les colons qui parviennent à s’imposer, mais le spectacle est fait de sorte à représenter que le foie indigène fini par leur donner la force de poursuivre leur soulèvement et de finalement réussir à récupérer ses terres. La fédération à bien conscience que faire ce spectacle ici, au conoscotenium, là ou de multiples esclaves indigènes ont du subir la violence et la torture dans le passé pourrait être mal vu à l’étranger. Mais les Stérusiens à leur d'habitude s’en inquiète peu. Les Stérusiens considèrent que l’important n’est pas le passé, mais ce qu’on en fait comme lecon aujourd’hui. La fédération de Stérus s’est rangée du côté indigène depuis quelques années, et compte poursuivre dans cette lancée. En réalité ce n’était meme pas forcément les indigènes qui sont défendus par la fédération, mais plutôt la liberté d’étre, et par-dessus tout, gouvernement de droit oblige la « propriété ». Les indigènes d’Aleucie sont propriétaire de leurs terres et en droit de les réclamer. C’est pour cette raison que la fédération cherche depuis quelques années à faire revenir sur son sol des descendants d’indigènes.

La suite du spectacle donne lieu à une course exceptionnelle de chars. Chaque char est identifié à un état de la fédération. Comme à l’époque, aucune règle n’est imposé si ce n’est celle de concourir dans l’unique but de gagner la course et de ne pas s’en prendre aux chevaux. Cependant pour des raisons morales il est aujourd’hui interdit de tenter d’atteindre physiquement également aux pilotes de chars, et de même les concurrents ont l’obligation de ralentir dans le cas d’un accident de char en face d’eux. Toutes les équipes sont donc positionnées au départ, ils devront réaliser 15 tours consécutifs pour terminer la course. Il est possible d’abandonner la course à tout moment. Il faut avoir encore au minimum 2 chevaux qui courent avec un cavalier derrière pour valider un tour.

Un homme habillé d’une grande cape blanche s’avance, les chars sont prêts, 3... 2... 1... Feu. Les chars s’élancent à toute vitesse, comme déjà dits, ils sont chacun au nom d’un état, le premier est pour l’instant celui de l’empire du nord suivi de l’Akaltie et de la Lermandie. La Westalia 4e semble tenter une percée sur la Lermandie, mais échoue. Stérus en bon dernier est handicapé par un départ mal engagé. Arrivé au 5éme Tour, L’Akaltie est passée devant l’Empire et la Lermandie à cédé sa place à la Westalia. Stérus est parvenus à rattraper son retard mais ne parvient pas à dépasser sa place de dernier. Au 10éme Tour, alors que L’Akaltie dominait toujours, au niveau du rivage nord, le Char Nordien pousse l’Akaltien dans le mur est entrave largement le char. En quelques secondes, l’Akaltie passe de 1er à avant-dernier devant la fédération. La Westalia, elle parvient à dépasser au 11e tour le char Nordien qui lui aussi à pris un coup dans la confrontation au tour passé. Au dernier tour, la Westalia termine finalement en seconde position derrière la Lermandie. L’Empire du Nord termine 3e et l’Akaltie 4e.

Pour la dernière partie, ce sont maintenant des cavaliers qui rentrent dans l’arène armée de lance (à bout rond), ils s’affronteront encore une fois, cette fois par républiques autonomes de la fédération (inimaginable de le faire avec les états de l’ASEA, car on ne combat pas les uns contre les autres.). Le cavalier du Bernium s’élance alors face à celui du Monthor du sud et le pulvérise au sol. La violence du choc est telle que malgré la lance à bout rond, le Monthorien est sortie sur une civière. Les autres affrontements s’enchaînent et viennent finalement à faire gagner en finale le concurrent Lombamien.

Par la suite, le moment tant attendu est enfin arrivé. 10 gladiateurs entrent en scènes, 10 machines de guerre, des corps lourd et massif prêt à détruire n’importe lequel de ses opposants. Tous se rendent en face de la tribune du consul, réalisent le fameux honore au consul et attendent ensuite que celui-ci donne l’autorisation de combattre. Le consul habillé en tenue traditionnelle se lève et par un coup de main lance le combat. Malgré la règle exceptionnelle de ne pas tenter de mettre à mort l’adversaire ou de le blesser trop gravement, il est facile de constater à quel point les coups sont violents. C’est de la force physique pure qui, de la sueur et du sang qui se dégagent peu à peu de ce combat. C’est finalement le très connu Maximilien Quesadillas qui l’emporte. Comme le veut la tradition, son poids en or lui sera offert une fois ses blessures soignées.

Le spectacle est à présent terminé, l’ensemble des acteurs qui ont permis sa réalisation retournent dans l’arène et sont remerciés par le public qui leur lance des fleurs, et parfois même, pour les gladiateurs, quelques culottes bien trempées.

Les invités étrangers sont à présent libres de se retirer dans leurs appartements, mais sont conviés par le consul à un cocktail de fin dans lequel ils pourront rencontrer les combattants et acteurs du spectacle.
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Agence fédérale de presse


22/05/2015



Bonjour à toutes et à tous, la maire de Barba Mme Sniap est aujourd’hui reçu à radio Stérus pour l’édition « monde et ici ». Nous allons avec elle commencer, bien sûr par l’actualité récente de Mme Sniap qui a récemment fustigé le gouvernement Stérusien et l’absence de contrepoids catholique dans notre pays. On le sait, Omerz Sniap est une politicienne de renom, qui n’a jamais au cours e sa vie tenue sa langue, notamment en matière de politique nationale. Maire de Barba depuis plus de 10 ans, c’est la personnalité politique féminine préférée des Stérusiens. Candidate au poste de Consul face à Bondamet en 2010, elle échoue au second tour à 6 points de pourcentage de celui-ci. Son score dans sa vile natale en di t long sur sa popularité puisqu’elle dépasse les 75 % des suffrages exprimés. Son score dans le reste de la fédération est lui moins glorieux, mais reste chez les femmes largement dominant. 1/3 des femmes du pays auraient voté pour elle au second tour en 2010 selon l’institut fédérale de statistiques. Aujourd’hui, sa forte personnalité et son indépendance politique la confrontent une fois encore à la personne la plus importante de ce pays, le Consul de la fédération. Madame Sniap, bonjour, c’est un plaisir de vous recevoir dans cette émission.

- Bonjour à toutes et à tous, le plaisir est entièrement partagé. Je suis ravi d’être ici et de pouvoir avec nos citoyens débuter une journée qui je l’espère sera plus belle que la politique actuelle.

On le souhaite tous Mme La maire, j’aimerais que l’on revienne rapidement sur votre dernière prise de parole à la télévision le soir des résultats du référendum. Vous avez, alors sans déformer vos propos, critiqués, ou du moins constaté un certain manque de présence catholique au sein de la politique Stérusienne.

- Bah, écoutez, ce que je dénonce, c’est simple, il y a aux commandes de notre pays une majorité Romanique depuis bien trop longtemps, cette majorité décide de tout, elle impose tout et nous, on doit se contenter de suivre.

Quand vous dites vous, vous parlez des catholiques ?

- Je parle de ceux qui n’appartiennent pas à cette catégorie de personnes. Et je ne parle pas de religion, mais de mentalité.


Pourtant, si on fait un rapide calcul, sur les 11 républiques autonomes, 5, seulement, sont dirigées pars un président Romaniques, les 5 autres pars des catholiques et vous, la 11e êtes également pro catholique.


- Non, la ville de Barba est neutre depuis toujours et ça ne changera pas. La ville de Barba est laïque, elle défend des valeurs culturelles qui ont des connotations religieuses, mais qui n’ont pas de destinées politiques. Lorsque je prends la parole pour critiquer la politique actuelle, je le fais en tant que représentante des Stérusiens. Vous pouvez sur le papier dire que les grands de ce pays se partagent équitablement le gâteau, mais c’est faux. Effectivement, les républiques autonomes sont divisées plus ou moins équitablement. Mais allons soyez sérieux Monsieur Horban, qui est majoritaire au sénat depuis plus de 3 décennies ? Qui dirige d’une main de fer le Consulat depuis 3 décennies ? Qui s’est permis de créer un nouvel organe parlementaire et juridique à majorité Romanique Monsieur Horban ?

Mais Madame Sniap, ce sont les citoyens qui votent pour ces gens, vous ne pensez pas que respecter les choix démocratiques est une condition inébranlable du fonctionnement de notre pays ?

- Peut-être Monsieur Horban, mais Stérus n’est pas la Westalia, ici nous ne négligeons pas des catégories de la population pour des souhaits d’une autre.

Vous trouvez que le catholicisme est négligé au sein de la fédération ?

- Sincèrement, non, notre pays est magnifique et notre culture l’est également. Les fêtes catholiques sont très bien accueillies par les romaniques et inversement. Pour autant, nos dirigeants eux, prennent un malin plaisir à ne pas écouter les sentiments Romanqiues. Encore une fois, nous ne sentons pas persécuté, loin de là. Mais nous les catholiques avons l’impression que notre parole ne compte plus, ou plus assez. Cette situation n’est pas le fait des citoyens, mais le fait des politiciens.
Politiciens qui sont élus par et pour le peuple

- Non des politiciens qui sont élus par le peuple, mais pour leur propre personne 

Que proposez vous donc pour remédier à ces problèmes ?

- Déjà il ne faut absolument pas quitter l’ASEA.

Malheureusement c’est aujourd’hui juridiquement et légalement impossible que la fédération fasse machine arrière.

- Pour la fédération oui, mais pas pour Barba.

Je ne comprends pas ?

- La fédération comme son nom l’indique inclut des entités autonomes et distinctes, je le répète, au-to-no-me. Si le consul veut faire ça, qu’il le fasse, mais Barba ne suivra pas cette procédure.

Vous menacez de faire sécession, vous la maire de la capitale ?

- Non, je ne ferais pas sécession, pas si le consul n’oblige pas la capitale à faire ce qu’elle ne veut pas. Ici, plus de 70 % de la population était opposées au départ, vous vous rendez compte de ce que ça représente ? Les provinciaux n’ont ni le droit, ni le pouvoir d’obliger notre cité AUTONOME à prendre une direction qu’elle ne souhaite pas. 80 % du commerce avec les membres de l’ASEA passait par Barba, 60 % de ce même commerce était exclusivement fait entre la cité de Barba et les autres états. 75 % des entreprises Stérusiennes qui se sont développées à l’étranger avaient leur siège social au sein de la capitale. 95 des sociétés étrangères se localisent d’abord à Barba et ensuite dans le reste du pays. 55 % des revenus de notre pays en matière de commerce sont du aux entreprises Barbéennes.

Oui, vous avez raison pour ses chiffres, pour autant, Barba ne contribue qu’à hauteur de 25 % du PIB national. Ce qui représente certes la plus grosse contribution, mais ne représente pas non plus un apport surdimensionnés comparé aux autres régions très prospères comme le Catloma.

- Parce que notre pays ne mise pas tout sur le commerce, et que nous ne sommes pas une nation à proprement parlé dépendante du capitalisme ou du commerce

Mais Barba oui


- C’est une réalité que je ne peux nier, mais c’est justement à cause de ça que je ne peux pas accepter que nous quittions une organisation qui nous permet au contraire de nous développer. Et je vous vois venir, oui la fédération à décidé de négocier son départ, mais honnêtement je m’en fou. Je le dis, et j’en assume toutes les responsabilités si la fédération de Stérus quitte l’ASEA avec ou sans accords, la ville de Barba fera voter son conseil pour nous offrir une plus grande autonomie et supprimer les lois fédéralistes de nos obligations.

Vous vous rendez compte que les propos que vous tenez peuvent être assimilés à de la haute trahison ?

-On est plus au 20e siècle, la seule haute trahison que je vois, c’est celle du consul qui prend des décisions sur des coups de chaud et qui ne se remet en question qu’une fois par siècle. Moi, je pense à mes frères et sœurs de ce pays et je le dis aujourd’hui à la radio ; descendez dans les rues, cessez de travailler, mobilisez vous devant le palais et montrez au consul que son choix n’est pas une option.


Vous appelez donc à des manifestations dans les prochains jours

- J’appelle à un bouleversement de l’ordre politique de notre pays. Il n’est plus acceptable de se laisser marcher dessus de la sorte. Partout ou que vous soyez, Barba, Indiam, Monthor, Galleus, sortez dans la rue et montrez votre mécontentement. Il est temps que les catholiques de ce pays montrent à notre cher consul que non seulement, nous ne sommes pas encore finis, mais qu’en plus nous sommes prêts à nous battre. En ce moment même pendant que je vous parle, j’ai demandé aux services de police de la ville de Barba de ne plus assurer la protection des lieux comme le sénat ou le palais du consul. De même, j’ai demandé aux membres de la garde impériale qui étaient payés par Barba de ne pas aller travailler sous peine de perdre leur salaire.

Vous vous rendez compte de la portée, et du poids de ces décisions ?

- Je pense qu’a partir du moment ou on doit lutter pour le respect de nos droits, aucune mesure n’est trop violente ou trop directe.

Pour la suite de cette émission, Madame Sniap comme vous le savez nous allons vous passer des auditeurs qui auraient des choses à dire, ou à échanger avec vous par rapport à tout ce dont nous avons parlés. Et on commence avec Emilio, Emilio on vous écoute


Oui, je voudrais demander à madame Sniap, vous appelez les catholiques e ce pays à manifester à sortir dans les rues ect. Ça je m’en fou ce n’est pas mon problème si c’est votre délire. Parcontre, je voudrais que vous compreniez bien une chose, Barba n’est pas votre propriété. Barba a été construite par nos ancêtres et par vos ancêtres, ensemble. Chaque Stérusien est propriétaire de cette ville que vous le vouliez ou non. Vous êtes 2 millions à Barba, nous nous sommes 50 millions, et s’il faut qu’on descende tous à la capitale pour vous le faire comprendre, on le fera. Madame Sniap, vous avez quoi 60 ans, il vous reste quoi, 30 ans à vivre, j’espère moins. Barba à 500 ans, et dans 500 ans, elle sera toujours debout. Alors ne prenez pas des décisions trop rapidement, parce que je vous rappelle que nous ne sommes pas un peuple qui fait dans la dentelle.

- Hollola j’ai peur, tu fais le malin derrière ton téléphone Emilio, mais ou es-tu toi ? Que fais-tu ? Effectivement nous ne sommes pas un peuple qui fait dans la dentelle, mais ma dentelle à moi elle n’à peur d’aucun homme sur cette planète. Je vais continuer ma politique pour mon pays parce que c’est comme ca que je l’entends.

Quel pays, la fédération ou Barba ?

- Je suis Stérusienne comme toi, Émilio, à la différence que moi, je connais les valeurs qui incombent à cette responsabilité. Lorsque tu n’auras plus de quoi t’acheter une soupe parce que le consul aura appauvri comme jamais dans l’histoire, notre pays, la oui, là, je vous verrais venir frapper aux portes de Barba qui aura su dire non à cette politique de taré. Les barbéens sont les plus coriaces citoyens de ce pays n’oublie jamais ça Emilio.

Les Barbéens ? Je suis un patriote, je ne m’abaisserai jamais à insulter des membres de mon pays gratuitement. Je respecte les Barbéens, mais il semble que vous n’ailliez pas au cours de votre vie beaucoup visiter d’autres républiques.

Merci beaucoup Emilio, on passe à présent à Lucas, Bonjour Luca, Madame Le maire t’écoutes.

Bonjour MADAME Sniap ? Tout d’abord, je voulais vraiment vous affirmer mon soutien le plus total et mes sentiments les plus profonds. Vous êtes une femme extraordinaire, vous incarnez le passé, le présent, mais surtout le futur. C’est un immense honneur de vous avoir au téléphone aujourd’hui. Je voudrais savoir, comment peut-on soutenir la cause ? Je suis étudiant à Barba, je n’ai pas vraiment de moyen de financement donc je voudrais essayer de m'investir, mais je ne sais pas vraiment comment.

- La première chose que je peux te conseiller Lucas, c’est de crier, crie-le, écrit le, hurle-le, hurle que tu n’es pas d’accord avec cette politique, hurle-le que tu veux rester au sein de l’ASEA. Pandoro ne comprends que la fermeté, il ne connaît pas le compromis. On doit le pousser ou l’obliger à faire ce qu’on veut. Et tu sais comme j’ai souvent tendance à dire, pour signer un document, on a besoin que d’une main, le reste peut sauter.

Madame Sniap excusez-moi, mais que sous entendez-vous par la ? C’est un appel au meurtre ?

C’est un appel à la révolte. Et je pense que l’histoire nous à bien montré que lorsque nous sommes révoltés, nous Stérusiens sommes prêts à tout.
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Agence de presse fédérale



La situation au sein de la fédération de Stérus semble devenir de plus en plus critique de jour en jour. Alors qu’il y a de cela quelques semaines, la Maire de Barba souhaitait se positionner en véritable leader d’un mouvement de rebellions, il semblerait que celle-ci se soit fait happer sans s’en rendre compte. Le gouvernement qui avait déjà préparé des arguments juridiques pour s’en débarrasser semble aujourd’hui plus que jamais avoir très bien calculé leur plan. Omerz Sniap, qui elle voulait que cette contestation s’incorpore à petit feu, a eu à affronter une vague générale et massive de pro ASEA dans les rues. Devant même parfois être obligé d’appeler au calme pour limiter les destructions dans sa propre ville.

Que risque-t-elle vraiment et où est-elle ?

Pour l’instant, la Maire de Barba est assignée à résidence et surveillée en permanence par des membres des forces de l’ordres. Elle passera en comparution exceptionnelle dans la semaine qui arrive. Les chèques d’accusation sont eux déjà connus (Trahison, haute trahison, Associations de malfaiteurs, Complicité avec des terroristes, complicité d’homicide (petite Helena),tentative de coup d’état). Mais que risque-t-elle ? Pour la simple trahison, elle risque la perpétuité. Pour l’association de malfaiteurs, la perpétuité, pour la complicité d’homicide, la perpétuité. Pour tous les autres chèques d’accusation, la peine de mort. La Maire de Barba a donc plutôt intérêt à ne pas être déclaré coupable si elle veut pouvoir un jour re goûter à la liberté.

Mais le problème ne s’en ira pas non plus avec l’emprisonnement de la Maire de Barba. Puisque plusieurs autres dirigeants de la mairie ont déjà déclaré leurs soutiens à la maire et menace de triplé la puissance des actions si celle-ci est condamnée ou ne serais ce que juger. Depuis l’annonce de son assignation à résidence, les émeutes au sein de la capitale ont augmentés de 250 %. Des personnes ont également été arrêtées pendant qu’ils essayaient de pénétrer au sein du sénat et au sein du palais consulaire. Sur 104 individus, 92 avaient moins de 25 ans.


Le gouvernement menace la ville de Barba d’instauration de la loi martiale si les événements se poursuivent. Le parlement de Barba devrait lui se réunir illégalement demain pour voter le maintient de la ville de Barba au sein de l’ASEA et son autonomie total de la fédération de Stérus. Le consul a déjà prévenu que les parlementaires qui se rendraient à ce conseil seraient sortis de forces par les officiers de police. Il a également demandé aux huissiers de justice de respecter leur serment et de ne pas se rendre à ce vote pour lui donner un semblant de valeur.


Quand est-il des cellules terroristes qui avaient été découvertes il y a quelques jours ? Une dizaine d’individus ont été arrêtés en 24 h, ces individus étaient tous de confession catholique et prévoyaient une attaque armée dans les prochains jours sur le sénat. Ils ont été envoyés en détention provisoire et seront jugés dans les jours qui viennent.
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La colère gronde à Barba


La colère ne continue pas de descendre au sein de la fédération. Après plus d’une semaine d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre, pour le 8e soir consécutif aujourd’hui, les Barbéens sont descendu dans les rues. Selon la municipalité de Barba, ils seraient prés d’un million à descendre chaque soir dans les rues. Selon le gouvernement se chiffres est à relativiser et à pendre avec des pincettes. Le consul a récemment parlé de 500 à 600 milles personne pas plus. Ces manifestants ne cessent chaque soir d’essayer de faire entendre raison au gouvernement pour que celui-ci renonce au départ de l’ASEA. Mais depuis l’arrestation d’Omerz Sniap, les manifestations prennent maintenant une tournure de protection de cette dernière. Ils réclament sa libération immédiate ou menace d’aller eux même déloger le consul de son palais. Hier soir encore, c’est un groupe d’une centaine d’individu certains équipés d’armes blanches qui ont tentés de pénétrer dans l’enceinte du palais.

Le palais impérial a récemment rappelé aux concitoyens que le consul de la fédération est protégé par les services impériaux, et que le palais est un site militaire. Par conséquent, tout individu y pénétrant sans une autorisation militaire peut être abattu sans sommation. Le consul semble pourtant essayer de calmer les choses, il a proposé à la maire de Barba de lui offrir l’immunité consulaire en échange d’un retour sur ses propos et du rétablissement de l’ordre dans la capitale. Il a également proposé d’étudier les demandes de la ville de Barba pour leur proposer un plan clair pour les années qui viennent. En revanche, comme tous les experts en droit Stérusiens, il précise bien qu’un retour en arrière sur un référendum est catégoriquement impossible.

Il s’est hier soir exprimé à notre micro après son entrevue avec Omer Sniap, « Je comprends que certains ne soient pas en accord avec nos propositions, mais il faut respecter la démocratie. La majorité s’est exprimée et nous ne pouvons revenir dessus. Nous devons proposer de nouvelles choses aux catholiques de ce pays. Nous devons leur montrer que nous souhaitons continuer de partager notre pain avec eux. Mais pour réussir à s’entendre, il faut d’abord s’écouter. »

Journaliste - « Mais Monsieur Pandoro, les catholiques ne se sentent plus écouté depuis longtemps »

« Alors c'est que nous les Romaniques, avons manqué à notre devoir. Nous devons nous racheter et tenter de construire ensemble un avenir pour la fédération. »

Journaliste - « Que vas il se passer dans les jours qui viennent »

« Avant toute chose, je vais tenter de discuter et de trouver des compromis avec ceux qui le souhaitent et qui sont prêts à travailler pour l’avenir de notre pays. En revanche, les casseurs et criminels qui saccagent nos rues et tentent de s’attaquer aux symboles de notre fédération, eux, je vais les mater »

Et alors que Barba s’embrase, au même moment le parlement de la cité s’est réuni cet après-midi pour voter l’autonomie totale, ce scrutin qui ne sera pas reconnu par le sénat et le gouvernement, est surtout symbolique. Mais la cité de Barba étant déjà largement autonome est en capacité de s’autodéterminer, mais seulement si le scrutin est reconnu. Le consul avait affirmé déjà la semaine dernière que la tenue de ce vote ne serait pas autorisée, et que les parlementaires ne seront pas autorisés à pénétrer l’enceinte de l’hôtel de ville. Cependant, cette interdiction ne peut se faire qu’avec un accord du sénat, mais en raison des événements récent le minimum votant au sénat pour un vote (soit 1/3.) des sénateurs n'a pas pu être atteinte. Donc théoriquement, le consul n’a aucun pouvoir d’empêcher les conseiller de rentrer à l’hôtel de ville. C’est donc bien ce qui s’est passé aujourd’hui. Les membres du conseil de Barba sont entrées dans l’hôtel de ville sans difficultés et ont siégé comme à l’accoutumé au parlement. Ils ont voté à 14 h 03 et à 14 h 49 ont déclaré l’autonomie totale d la fédération.

Comment cette autonomie va - t - elle se traduire ?

Avec ce vote, Barba perd son statut de capitale de la fédération de Stérus, elle devient une province affiliée à la fédération et n’est plus contrainte de suivre la politique Consulaire. Par ailleurs, le consul n’a plus autorité sur la cité ni sur les forces militaires et policières présentes. Le Parlement a donc par la même occasion ordonné la libération de la maire Omerz Sniap et son immunité sur ses chèques d’accusation.

En réponse, le Consul a fait appliquer une ordonnance de 3 jours appliquant la loi martiale sur la capitale. Par conséquent, les déplacements au sein de la capitale ne sont plus autorisés, les commerces et services ne sont plus autorisé à exercer et les manifestations durant ces 3 jours sont totalement interdites. Seuls les services d’urgences restent disponibles. L’armée sera déployée au sein de la capitale le deuxième jour si l’ordonnance n’est pas suffisamment respectée. Prés de 15 000 soldats sont déjà en préparation. La loi martile impose également au services de police de tripler leurs effectifs de patrouilles jusqu’à la fin du délai. Le sénat se réunira à la fin de ces 3 jours et votera l’instauration d’un état d’urgence sécuritaire. Cet état d’urgence sécuritaire permettra aux services de polices de pouvoir mieux intercepter les éléments perturbateurs des manifestation en accentuant les possibilités de contrôle et d’identification. Les manifestations pacifiques pourront reprendre à la fin de ces 3 jours.
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Aujourd'hui, la cour suprême de la fédération s'est prononcée sur le potentiel jugement d'Omerz Sniap. Elle a déclaré son inéligibilité pour les chèques d'accusation suivant "Trahison, Haute Trahison, complicité de Terrorisme, association de malfaiteur et tentative de coup d'état" elle est cependant suivi par la cour suprême pour d'autre crime qui sont "appel à l'insubordination et manquement à ses fonctions" elle risque pour ces accusation respectivement 25 ans et 2 ans de prison ferme. Elle passera devant la cours suprême le 17/06/2015. Le consul actuellement en voyage en diplomatique en Antérinie à tout de même pris le temps de répondre à certains journalistes Stérusiens présents sur place.

Lorsqu'un journaliste lui a demandé ce qui allait se passer à la fin des 3 jours de loi martiale le consul, s'est voulu comme depuis plusieurs jours assez rassurants. " Après ces 3 jours, c'est simple la vie reprendra son cours. Je vais rencontrer les principaux dirigeants de Barba à mon retour et j'ai également un rendez-vous de prévu avec les plus hauts représentants du catholicisme au sein de la fédération. Le but est surtout d'éviter à tout prix un retour du terrorisme Catholique au sein de la fédération.

Par la suite, un nouveau journaliste est venu l'interroger cette fois sur un article Lermandien paru il y a peu qui traitent de la crise à Barba. Au milieu de la foule qui les entourait, il était très compliqué pour les deux de bien s'entendre.

"Monsieur le Consul vous avez lu l'article du journal Lermand ?"

"Non pas du tout que disent ils ?"

Le journaliste sortit alors l'article de sa poche et le montra au consul. Celui-ci prit le temps de le lire et ne put se retenir de sourire au fil de la lecture.

"Vous savez, c'est presque affligeant de voir à quel point ils régressent là-bas. D'abord, c'est le président qui nous donne des leçons sur la géopolitique alors qu'il n'est même pas au courant de ses propres actions. Quand il classe la fédération d'interventionniste et la Westalia de mesuré 6 mois après une tentative d'ingérence Westalienne, plus que culotté. Et voilà que maintenant ceux qui sont censés être spécialiste, attention, on parle donc des personnes les plus calés de Lermandie, ils classent nos actions d'autoritaire et faisant écho aux propos du président pour "l'interventionnisme" à ce moment le consul ne put s'empêcher de laisser éclater son rire et le journaliste le suivit, donc maintenant Barba n'est plus Stérusien ??? En continuant de rire Parce qu'on est d'accord, la définition universelle de l'interventionnisme, c'est d'aller intervenir à l'étranger ? Et ça, ceux qui disent ces inepties, ce sont les spécialistes Lermandien, le haut du panier de la géopolitique ? Vous ne voulez pas y aller là-bas vous ? Histoire de leur apprendre le journalisme. Il reprit alors son sérieux non plus sérieusement, c'est affligeant, ils lèchent les bottes, et encore, je suis poli à la Westalia qui stigmatise depuis des décennies toute une catégorie de la population, ils se taisent quand la Westalia enferme les opposants simplement parce qu'ils existent. Et viennent nous parler de manquement à la démocratie quand justement, on essaye de faire respecter un référendum ?? Mais ce sont des clowns ou bien ? Ils sont si peu informés de ce qui se passe à l'étranger ? Ils sont au courant que la loi martiale est appliqué en raison du risque terroriste très élevé ? Que la fédération a subi pendant des décennies le terrorisme Catholiques ? Faisant des milliers de morts ? C'est fou de voir qu'une fois de plus, ils sont à côté de la plaque. À titre de consul, je voulais tout de même bâtir un avenir avec les pays du Nord, mais il semble qu'en réalité la Lermandie hormis être dans les pas de la Westalia n'a pas réellement d'autres intentions. Je les plains.

"Vous avez prévu d'entrer en contact avec le président Duval."

"Non, pourquoi faire"

"Pour discuter avec lui de la situation"

"Écoutez, je ne vais pas faire le travail de ses conseillers ou de l'ambassadeur Lermandien, s'ils sont à ce point incapable de faire leur boulot pour expliquer la situation et l'historique de notre pays que voulez vous que je vous dise."
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Le gouvernement prépare 2016 :


Ce matin, le consul Pandoro à publié les priorités du gouvernement et de la diplomatie de la fédération pour l'année 2016. Beaucoup estiment qu'il est encore tot pour s'etre déjà lancé dans la déclaration des futurs objectifs. L'année derniere, le consul avait annoncé les axes sur lesquels il allait se concentrer le 19/12/2014. Mais c'est une stratégie souhaité par le consul, il souhaite en priorité montrer aux citoyens que le gouvernement, malgré les relatives faiblesses qu'il à montré ces derniers temps est prét à rester fort et à poursuivre ses actions. Cela intervient à 1 mois du vote par le sénat de la loi interdisant l'utilisation d'animaux dans les arènes. Ce vote pourrait voir le second groupe politique dominantn (les démocrates) se scinder en deux, un coté centre gauche et un coté centre droit. Si le groupe se divise vraiment, alors le consul perdra un de ses principaux soutiens, et certains partis pourraient en profiter pour tenter de faire tomber Pandoro. Le consul cherche donc avec ce moment incontournable de la politique Stérusienne, à rassembler les troupes pour faire faces aux enjeux de 2016. Le consul à déjà d'ailleurs largement revu sa propre politique pour garder l'ensemble des démocrates de son coté, il à notamment lui-même annoncé que la réforme des arènes serait une bonne avancée pour le pays.

Pourquoi le consul Pandoro cherche aujourd'hui à rassembler les démocrates au dépend de son propre parti les traditionnalistes ?

Le fait est que Pandoro à dans l'année "mis des claques" au "couple" Tradico (Traditionalistes+Démocrates). A commencer par sa première décision en tant que nouveau Consul, le départ de la CAN de la fédération de Stérus. On sait que les démocrates étaient particulièrement attachés à cette organisation Aleucienne. De même que pour l'ASEA, les multiples joutes verbales à l'ASEA et le départ de la fédération, partiellement soutenu par les démocrates n'ont en rien arrangé la situations. Enfin, les troubles interne entre catholique et gouvernement ont réellement mis un terme à la patience de l'aile gauche des démocrates. Alors aujourd'hui, le consul essaye de faire revenir comme auparavant sa cote de popularité. Passé de 78% après son élection à prés de 45% aujourd'hui, c'est la première fois qu'un dirigeant Traditionalistes tombe aussi bas sans être congédié.

Pour réagir aux différentes décisions prises par le Consul lors de la présentation de la politique stérusienne pour 2016, nous accueillerons des spécialistes de l'économie, mais aussi de la géopolitique et du système politique du pays. Seront également présents sur notre plateau des représentants des Démocrates, des Sociaux-Républicains, des Conservateurs et des Traditionalistes.

Journaliste : Carlos Archena, vous êtes politologue à l’université de Barba Indesaria, où vous enseignez le droit constitutionnel, la sociologie politique du XXIᵉ siècle et le rapport au droit des consuls. Pensez-vous que le Consul a décidé de faire ce discours aussi tôt dans le but de rassembler les Démocrates et d’éviter de diviser ses troupes ?

Carlos Archena : Vous savez, je pense que le Consul ne fait rien sans calcul. Il a toujours un prétexte et, parfois, il prend son temps pour bâtir une situation et créer des précédents afin d’atteindre ses objectifs. Si l’on observe son parcours, on voit qu’il suit scrupuleusement le programme qu’il avait annoncé. Aucune décision prise depuis son élection n’a été le fruit du hasard.Le Consul voulait une armée plus forte ? Il a créé un climat de risque militaire ou exploité un conflit potentiel pour justifier ce renforcement.Il voulait quitter la CAN et l’ASEA ? Il a généré une crise politique sans précédent pour obtenir l’adhésion de la population.Il voulait ramener la Transernikse dans la sphère d’influence stérusienne ? Il a utilisé la famine et la pauvreté de cette nation pour leur proposer une offre qu’ils ne pouvaient refuser.Il veut dominer la sphère politique et conserver son poste le plus longtemps possible ? Il a réussi à convaincre à la fois l’extrême droite et le centre qu’il partage leurs idées.

S’il craint que certains Démocrates quittent l’alliance, il a une méthode simple : adopter une politique très à droite pour repérer les contestataires, les identifier intellectuellement, et aux prochaines élections, les écarter des listes tout en récupérant leurs idées pour rassurer leurs électeurs. Une fois qu’ils ne sont plus là et que sa position est consolidée, il fait ce qu’il veut.

Le Consul ne se soucie pas des Démocrates ou de tout autre mouvement politique. Sa seule priorité est de consolider son pouvoir et d’éviter d’être contraint de quitter son poste prématurément.

Journaliste : Pour vous, le Consul manipule donc les sénateurs ?

Carlos Archena : Ce n’est pas une question de manipulation, mais de contrôle des relations. Il ne cherche pas à être ami avec les Démocrates, il les maintient sous son influence jusqu’à ce qu’il puisse s’en débarrasser.

Journaliste : Pensez-vous qu’il envisage vraiment de s’en débarrasser ? Pourtant, il n’a annoncé aucune élection législative pour l’année à venir, alors que les dernières ont eu lieu il y a près de deux ans.

Carlos Archena : Ce n’est pas parce qu’il ne l’a pas annoncé qu’il ne le fera pas. Pour le moment, il n’a aucun intérêt à organiser de nouvelles élections. Mais si un jour il juge l’occasion favorable, il n’hésitera pas. Avant cela, il fera probablement passer des lois favorables aux Démocrates pour les rassurer.Aujourd’hui, il mène une double politique : plus centrée sur les Démocrates à l’intérieur et plus orientée vers les Conservateurs à l’extérieur. Mais en voulant satisfaire ces deux camps, il risque d’oublier sa propre famille politique : les Traditionalistes. Ces derniers étaient favorables à une sortie de la CAN, mais pas nécessairement de l’ASEA. C’est d’ailleurs pour cela que le Consul a dû batailler pour les convaincre. En créant des tensions et en faisant porter la responsabilité à l’ASEA, il a réussi à obtenir leur soutien, ainsi que celui des Démocrates.

Journaliste : Considérez-vous que le Consul est le principal responsable de cette crise ?

Mélania Zanon : Je me permets d’intervenir. Monsieur Archena semble oublier que le Consul gère un pays. Il a autre chose à faire que d’organiser chaque petit événement.

Carlos Archena : C’est intéressant de vous entendre dire cela. Selon vous, le Consul ne fait pas de politique ?

Mélania Zanon : Bien sûr qu’il en fait, mais pas au point de tout orchestrer comme vous le suggérez. Cette vision complotiste est inquiétante.

Carlos Archena : Ce n’est pas du complotisme, c’est simplement de la politique. Un dirigeant protège avant tout son poste et les décisions qui en découlent. Je pense que le Consul assume pleinement sa responsabilité et ne s’en cache même pas. Une fois son mandat terminé, je suis persuadé qu’il admettra que cette situation lui a été favorable.D’ailleurs, chaque fois que l’ASEA chutait dans les sondages, le Consul, lui, gagnait en popularité.

Journaliste : Mélania Zanon, vous êtes députée démocrate, issue de l’aile gauche du parti. Vous réfutez l’idée d’une manigance du Consul ?

Mélania Zanon : Ce n’est pas que je la réfute, mais je pense qu’il faut arrêter de voir le mal partout. Oui, le Consul a cherché à nous satisfaire, mais pas dans l’optique de mieux nous frapper ensuite. Il est conscient de ses forces et de ses faiblesses et a simplement choisi de ne pas nous affronter.

Journaliste : Vous assumez donc la possibilité d’une division des Démocrates ?

Mélania Zanon : L’aile gauche des Démocrates s’est sentie délaissée par le parti et par le Consul que nous avions soutenu. Si ce sentiment avait perduré, nous aurions pu choisir de faire cavalier seul. Mais le Consul a répondu à nos préoccupations.
Journaliste : Alors même qu’il est allié aux Conservateurs ?

Mélania Zanon : Il n’est pas allié aux Conservateurs. C’est un argument utilisé par ses opposants pour ternir l’image des Traditionalistes et récupérer des voix démocrates.

Journaliste : Pourtant, les Conservateurs eux-mêmes reconnaissent un lien étroit.

Mélania Zanon : Comment ça ?

Journaliste : Lors des Saturnales, Léo Lavoisier a déclaré que le Consul et lui entretenaient de très bonnes relations professionnelles et partageaient de nombreux points de vue. Il a même précisé qu’ils étaient en contact régulier.

Mélania Zanon : Il faut faire attention à ce que l’on entend. Le Consul n’a jamais confirmé cela. Léo Lavoisier est un sénateur comme un autre, il peut dire ce qu’il veut.

Journaliste : Les Démocrates suivront donc la politique du Consul. Quel pourrait être le point de rupture ? Finalement, les Démocrates ne cherchent-ils pas à se positionner comme l’épée de Damoclès du Consul ?

Mélania Zanon : Les Démocrates doivent réfléchir à la politique qu’ils veulent mener. Le Consul est un bon appui, mais ce n’est pas notre ligne politique. Sinon, autant fusionner directement. Nous voulons nous démarquer par une véritable politique centriste : soutenir le Consul lorsqu’il va dans notre sens et nous en détacher lorsqu’il ne nous convient plus.Par exemple, sur la question des arènes, même si le Consul est ouvert au débat, ce n’est pas suffisant. Nous ne voulons plus d’animaux dans les arènes, point final.

Journaliste : Aymeric Feral, vous êtes docteur en économie et spécialiste du budget de l'État à l'université de RRT Regulus en Indiam. Que pensez-vous des nouvelles réformes du consul ?

Aymeric Feral : Je suis mitigé. Je pense que, d'un côté, le consul a raison de vouloir mettre un pied dans la fourmilière, mais attention à ne pas tomber dans l'auto-caricature d’un libéralisme exacerbé.

Supprimer le statut de fonctionnaire pour booster la productivité peut sembler intéressant, mais que faire des milliers de personnes qui se retrouveront au chômage ? Elles aussi pèseront sur les dépenses publiques. De la même manière, il est louable de proposer 700 000 nouveaux postes pour des étrangers, mais qu'est-ce que cela signifie concrètement ? La fédération n'est pas en situation de plein emploi, à ce que je sache.

Journaliste : D’après les déclarations du consul, ces postes concerneraient des emplois qualifiés, là où nous manquons de main-d'œuvre.

Aymeric Feral : Bien sûr, mais ne devrions-nous pas en priorité envisager de mieux former nos citoyens et leur proposer ces postes avant de les attribuer à d’autres ? La réalité, c'est que le consul cherche aujourd’hui à décentraliser massivement l’économie. Selon lui, Barba pèse trop lourd dans le budget annuel, et il souhaite que les régions limitrophes acquièrent une capacité économique équivalente. Sauf que la main-d’œuvre qualifiée en masse se trouve principalement à Barba, et le consul n’a pas le temps de former les provinciaux.

Mélania Zanon : Excusez-moi, mais je me désolidarise de ce qui est en train d’être dit. Au contraire, l’aspect fédéral de notre pays contraint naturellement l’économie à être décentralisée. Soyons réalistes : comparé à de nombreux pays, notre fédération est déjà relativement peu centralisée. La contribution de Barba au PIB national est de 16 %, soit deux fois moins que dans la plupart des pays.

Aymeric Feral : Deux fois moins que dans les États fédéraux ou unitaires ?

Mélania Zanon : Je ne me suis pas spécifiquement penchée sur la question des États fédéraux.

Aymeric Feral : Eh bien, je vous le dis : pour un État fédéral, nous sommes encore beaucoup trop centralisés.
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La relation entre l’ANTS et BEPAL semblait depuis longtemps être la petite lueur d’espoir dans les relations Stéruso-Lermandiennes. Alors que les gouvernements se divisaient, les deux entreprises semblaient, elles, continuer à coopérer dans le calme, loin de la tourmente politique.
Mais cette entente, déjà fragilisée ces derniers mois, a finalement reçu son coup de grâce en début de semaine. La décision du gouvernement lermandien de rompre unilatéralement le contrat prendra effet le 1er janvier 2016, à moins qu’un nouvel accord ne soit trouvé entre les deux États d’ici là.Ce contrat représentait une véritable aubaine pour la Fédération de Stérus. Il permettait à une entreprise stérusienne de se développer à l’international tout en garantissant les échanges commerciaux entre la Lermandie et la Fédération. Même si l’ANTS avait elle-même bâti les plateformes, elle ne pouvait, en vertu du traité de coopération, procéder directement à l’exploitation des ressources. Ainsi, la Fédération avait davantage joué le rôle d’une agence immobilière que celui d’une entreprise d’exploitation. Malgré cela, les deux sociétés s’étaient engagées à employer 50 % de travailleurs de chaque nationalité, garantissant ainsi des emplois aux Lermandiens tout en permettant à l’ANTS de déplacer sa main-d’œuvre et de l’ouvrir à d’autres cultures.

Vers quelle issue ?


Hier soir, la Fédération a annoncé ses premières mesures en réponse à cette rupture de contrat, jugeant la décision lermandienne non conforme au droit international et abusive. Pour ce faire, elle a instauré une taxation supplémentaire de 10 % sur tous les produits en provenance de Lermandie. Toutefois, elle a tenté d’apaiser les tensions en invitant le président Duval à une rencontre dans les prochains jours. La Lermandie a rapidement répondu en affirmant sa disponibilité pour cette réunion, tout en annonçant une taxation équivalente de 10 % sur les produits stérusiens importés.

De son côté, l’ANTS a réagi via un communiqué de presse publié sur ses réseaux sociaux en Lermandie. Elle y appelle le gouvernement lermandien à revenir sur sa décision, qualifiant cette rupture de "dangereuse et irresponsable" pour les employés, notamment à quelques semaines des fêtes de fin d’année. Elle demande également l’appui de son partenaire BEPAL, appelant son PDG à faire pression sur le gouvernement lermandien, propriétaire de la société.

L’ANTS annonce par ailleurs la cessation immédiate de ses activités en Lermandie, précisant qu’elle ne pourra plus garantir le maintien des postes de ses employés. Elle a également déclaré que ses plateformes ne seraient plus accessibles aux travailleurs lermandiens, empêchant ainsi BEPAL de poursuivre l’exploitation des ressources. Cependant, l’ANTS n’a pas encore annoncé l’arrêt des activités de ses employés stérusiens en Lermandie, ce qui signifie pour l’instant qu’elle continue d’exploiter les ressources énergétiques lermandiennes, mais pour son propre compte et non plus pour BEPAL.

Miranda Céprus, PDG et propriétaire de l’ANTS, a vivement exprimé sa colère contre les deux dirigeants sur ses réseaux sociaux. Sa personnalité influente à Stérus et sa notoriété en Lermandie font d’elle une figure centrale de cette crise. Sur son compte principal, elle a ouvertement insulté le consul Pandoro :

« Cet abruti (Pandoro) vient de détruire ce que j’ai mis tant d’efforts à bâtir. Il nous endort en nous disant que nous aurons bientôt d’autres marchés, mais qu’est-ce que ça peut me foutre ? »

Elle s’en est ensuite prise au président Duval :

« Vous (Duval) détruisez un secteur économique où tout le monde trouvait son compte pour servir des intérêts politiques. Vous condamnez des milliers de familles à des difficultés financières, vous forcez des milliers de travailleurs stérusiens à choisir entre leur patrie et leur famille, eux qui avaient construit une vie en Lermandie. »

Enfin, elle a conclu avec un dernier message :

« Je déteste la politique, je déteste les politiciens. Mon seul objectif est de développer mon entreprise, l’héritage que ma famille a bâti depuis des générations. Mais ce sont toujours ceux qui n’ont jamais rien construit qui viennent nous mettre des bâtons dans les roues. »

Nul doute que le consul Pandoro subira les foudres de Miranda Céprus lors de la prochaine rencontre Stéruso-Lermandienne à Bradis. Ce dernier a d’ailleurs déjà réagi en déclarant :

« Cette dégénérée ferait mieux d’arrêter de boire du pétrole, ça commence à se voir. »

De son côté, le président Duval n’a pour l’instant pas répondu aux propos de Céprus ni au communiqué de l’ANTS. BEPAL reste également silencieuse.

Les réactions politiques au discours du Consul Pandoro pour l’année 2016.Le discours prononcé il y a une semaine par le consul Pandoro continue de faire des vagues au sein de la sphère politique stérusienne.

Les Sociaux-Républicains ont exprimé leurs regrets dans un communiqué :

« Nous déplorons que le consul se concentre davantage sur la productivité que sur la santé des fonctionnaires. »

Ils ont également critiqué la décision d’accueillir 700 000 travailleurs étrangers pour combler les postes vacants, estimant que des travailleurs stérusiens auraient pu être formés à ces emplois.

Les « Éconogistes », quant à eux, ont salué les choix économiques du consul tout en insistant sur la nécessité d’une transition écologique :

« Ces mesures doivent s’inscrire dans une volonté de respect de l’environnement, notamment par la création de postes de fonctionnaires dédiés à l’écologie. »

Les Conservateurs se montrent partagés :

« Nous validons la militarisation et la protection de notre espace maritime, mais nous ne pouvons soutenir le gouvernement sur les questions d’immigration et de suppression de postes dans la fonction publique. »

Les Démocrates, eux, soutiennent la politique du consul, évitant ainsi une fracture au sein de leur camp. Cependant, l’actuel président démocrate, Carlo Caillot, déjà déclaré candidat à sa propre succession, devra affronter la montée en puissance d’Alexander Guzer, représentant de l’aile gauche du parti. En parallèle, l’aile droite est divisée entre Caillot et Emiliano Derrus, ce qui pourrait donner l’avantage à Guzer.

L’intelligence artificielle au service des collectivités stérusiennes ?

Cette initiative vient directement du consul Pandoro. Bien qu’il n’ait pas abordé ce sujet dans son discours, la modernisation numérique des services publics semble être l’une des réformes majeures envisagées pour l’avenir.Dans sa volonté de lutter contre la lenteur et l’inefficacité des administrations, le consul a fixé au 1er février 2016 la date limite pour que les collectivités locales présentent des projets de numérisation à des entreprises du secteur.L’objectif est de moderniser de nombreux aspects du service public, en commençant par les services fédéraux : banque nationale, armée, impôts et relations diplomatiques. À terme, toutes les communications seront gérées en partie par des assistants IA.

Comment cela va-t-il se traduire ?


Désormais, les citoyens n’auront plus pour premier interlocuteur un agent humain, mais un assistant vocal capable de répondre à leurs questions ou de les rediriger vers un conseiller en cas de besoin. Cette technologie permettra une assistance personnalisée et pédagogique, accessible 24h/24 et 7j/7.En parallèle, l’IA allégera la charge de travail des fonctionnaires en automatisant les tâches répétitives, telles que la gestion des commandes administratives ou l’analyse des demandes de permis.Cette réforme suscite déjà de nombreuses réactions : si certains y voient une avancée majeure vers une administration plus efficace, d’autres craignent une déshumanisation du service public et une suppression massive de postes.
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Agence de presse fédérale


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Alors que vient de s’ouvrir l’une des rencontres les plus importantes de l’année à Bradis, Cameus Bondamet, ancien consul, a été réclamé par les Lermandiens eux-mêmes. Coup de théâtre total : c’est la première fois dans l’histoire de la fédération qu’un ancien consul est appelé par une nation tierce pour un arbitrage. C’est inédit. L’occasion pour nous de revenir sur la carrière et la vie de l’un des consuls les plus emblématiques de l’histoire de notre pays.

Tout commence en février 1978, lorsque Cameus Bondamet vient au monde au cœur du Bernium.Son père, Hernesto Bondamet, est alors président de la république autonome du Bernium. La famille Bondamet dirige cette république depuis près de 300 ans. Il est l’aîné d’une fratrie de quatre enfants. Enfant sage durant ses premières années, il devient turbulent à son entrée au collège d’État. Difficile à gérer, il est placé en établissement spécialisé pour enfants à problèmes, où il passe près de deux ans avant de pouvoir réintégrer un cursus classique. Apaisé, il commence alors à apprécier l’école et à s’intéresser de plus en plus à la politique et à la géopolitique. En lycée, il excelle notamment en cours d’option parlementaire et en géopolitique. Profondément romanique, il suit les préceptes et le culte de cette religion très populaire à Stérus.

En 1996, il intègre l’École Normale Supérieure de Barba en licence de sciences politiques. Élève studieux, il obtient son diplôme sans difficulté trois ans plus tard. Il décide de poursuivre en master de diplomatie et organisation internationale, tout en complétant sa formation par plusieurs options : arabe, littérature d’Afarée et politique d’Eurysie.Après son master, il entame un doctorat, se spécialisant dans les relations militaires et l’histoire des conflits mondiaux. Cependant, un an plus tard, son père est assassiné par des terroristes. Bouleversé, Cameus décide d’arrêter ses études pour entrer dans la vie active. Refusant de se présenter à la présidence du Bernium, estimant manquer de maturité, il laisse sa mère se présenter à sa place, mais celle-ci échoue.

Ainsi, la famille Bondamet perd son hégémonie sur le Bernium. Cameus devient alors directeur de cabinet du sénateur Fabrizio Serficcio, poste qu’il occupe pendant cinq ans. En 2006, à seulement 28 ans, il se présente aux élections sénatoriales et bat largement son ancien employeur, prenant ainsi sa place au Sénat. Dès le début de son mandat, il s’engage fermement en faveur d’une meilleure régulation de l’activité politique dans le pays et d’une lutte implacable contre le terrorisme, alors en recrudescence au sein de la fédération.Une fois élu, il tente de s’organiser avec d’autres sénateurs partageant ses idées. C’est là qu’il comprend l’importance d’un système parlementaire plus structuré et moins individualiste. Il connaît Pandoro depuis longtemps, ce dernier étant déjà juge depuis une dizaine d’années. Mais c’est à travers la sœur de Pandoro, avec qui Cameus avait eu une aventure durant ses études, que les deux hommes se rapprochent véritablement.Lors d’une soirée chez Pandoro, les deux discutent longuement des affaires politiques du pays et tombent d’accord sur le fait que l’isolationnisme n’est plus viable. « Devenir consul et changer les choses » lance Pandoro, à moitié en plaisantant. Mais cette phrase résonne comme une évidence pour Cameus. À seulement 30 ans, il prend conscience qu’il a les idées et l’ambition pour gouverner.Le lendemain, il entreprend de réunir ses alliés sénateurs. Pendant six mois, ils étudient la faisabilité de leur projet, élaborent un programme et préparent méticuleusement un plan pour renverser le consul en place. Le 21 janvier 2009, leur demande de destitution est validée, une première dans l’histoire du pays. Les élections sont programmées pour six mois plus tard.

Une nouvelle ère s’ouvre pour Cameus et ses partisans, mais une question demeure : qui sera le candidat au poste de consul ? Pour Cameus, la réponse est évidente : lui. Pourtant, ses alliés ne partagent pas cet avis. Quatre d’entre eux se portent candidats, et surprise, aucun ne soutient Bondamet, jugé trop jeune et inexpérimenté.Furieux et se sentant trahi, Bondamet quitte le groupe. Seul, il tente d’élaborer un nouveau programme, mais peine à rivaliser avec le projet bien ficelé de ses anciens alliés. Il songe alors à patienter quinze ou vingt ans avant de retenter sa chance.C’est sans compter sur Pandoro, qui commence lui aussi à croire au potentiel de Bondamet. Usant de son influence de magistrat, il passe au crible le passé des anciens alliés de Cameus, jusqu’à exhumer une affaire oubliée : en 1998, Sazarin Bourdil, la figure principale du groupe, avait été condamné pour détournement de fonds publics à des fins illicites. Pandoro fait fuiter l’information dans les médias, et en quelques jours, Bourdil est discrédité.Bondamet saisit alors l’opportunité. Bien que peu connu sur la scène nationale, il parvient à séduire les électeurs grâce à son charisme naturel, son physique avantageux et ses idées novatrices. En quelques mois, il passe de 2 % à 34 % d’intentions de vote dès le premier tour. Il arrive en tête avec 29 % des suffrages, devançant Luis Amirez (20 %), un candidat de gauche.

La campagne du second tour est tendue. Bondamet séduit massivement les Romaniques, tandis qu’Amirez mobilise davantage les électeurs non croyants. Cependant, Bondamet peine à convaincre les catholiques.Deux semaines plus tard, lors du second tour, Cameus Bondamet écrase son adversaire avec 71 % des votes, s’imposant aussi bien chez les Romaniques que chez les Catholiques.C’est ainsi que Cameus devient Sa Majesté le Consul de la fédération de Stérus. Premier à ordonner la fin du protectionnisme, il lance un vaste plan de libéralisation économique et de mondialisme mesuré. Il noue des alliances avec les partenaires majeurs de la fédération et est à l’origine de la création de l’ASNA et de l’ASEA. Il intègre également la CAN et CITADEL, et instaure des relations privilégiées avec le Royaume de Teyla.Cameus Bondamet joue également un rôle clé dans le devoir de mémoire de la fédération envers les anciens peuples indigènes. C’est lui qui réoriente la politique étrangère de Stérus vers le soutien aux États indigènes et l’anticolonialisme.
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Le gouvernement lance officiellement sa réforme de la fonction publique

Ce matin, le gouvernement a officiellement lancé sa nouvelle réforme de réduction des effectifs dans la fonction publique d’État et territoriale, une mesure que certains qualifient de "chasse aux sorcières". Cette réforme était une volonté affichée du consul Pandoro, exprimée dès novembre dernier lors de son discours de politique générale pour l’année 2016.Si l’on remonte à ses meetings de campagne, l’idée de remodeler en profondeur le système public stérusien n’est pas nouvelle chez Pandoro. Cependant, pour la première fois, il semble déterminé à traduire ses intentions en actions concrètes.

Ainsi, le gouvernement prévoit de supprimer environ 50 000 postes dans la fonction publique territoriale et 25 000 postes dans la fonction publique d’État. Mais la principale nouveauté réside dans l’immédiateté de ces suppressions. Contrairement aux pratiques habituelles, qui consistent à ne pas renouveler les postes lors des départs à la retraite, le gouvernement souhaite les supprimer immédiatement.Une purge administrative rendue possible par un pouvoir exceptionnel

Peut-on réellement limoger des fonctionnaires sans raison évidente ? La réponse est oui.

En théorie, la Constitution garantit aux fonctionnaires la sécurité de l’emploi, que ce soit au sein des collectivités territoriales ou des services de l’État. Cependant, à Stérus, le consul dispose d’un pouvoir particulier : celui de l’appel au Sénat.Ce mécanisme permet au consul de soumettre toute réforme, loi ou modification à l’approbation du Sénat, lui conférant ainsi un pouvoir absolu, dès lors qu’il le décide. Or, à l’heure actuelle, le Sénat est majoritairement acquis à la cause de Pandoro, ce qui facilite grandement l’application de cette réforme.C’est notamment pour cette raison que, depuis plusieurs mois, Pandoro a consolidé son soutien politique, cherchant à identifier clairement qui était de son côté et qui ne l’était pas.

Un renforcement des pouvoirs du Sénat


Dans les semaines à venir, le consul devrait octroyer au Sénat un pouvoir spécial, appelé "La Décision Maîtresse". Cette mesure permettrait aux sénateurs de bénéficier des pleins pouvoirs décisionnaires sur les réformes choisies par le consul.Grâce à ce mécanisme, Pandoro pourra non seulement supprimer ces postes dans la fonction publique, mais aussi accélérer l’adoption de plusieurs autres réformes visant à remodeler entièrement le système public.Nous avons donc recensé ici les principales réformes qui seront soumises au Sénat et qui, en toute logique, devraient être appliquées.

1. Les fonctionnaires

Comme précisé ci-dessus, les fonctionnaires perdront beaucoup de postes et également du pouvoir, mais comment cela va-t-il réellement se traduire ?

Premièrement, dans les semaines à venir, les différentes fonctions publiques devraient être examinées en détail lors de grandes inspections, parfois sans en informer les concernés, afin d’établir un état des lieux général du système. Ainsi, lors de cet état des lieux, les examinateurs pourront non seulement établir ensemble un cahier des charges sur la méthode de fonctionnement, mais également repérer les éléments perturbateurs du système et tenter de les remplacer, notamment par des nouvelles technologies.Les spécialistes de l'IA devront également rendre, dans les mois qui viennent, un rapport complet sur les possibilités d'intégration de l'IA dans la fonction publique. On sait déjà qu'à partir du mois de février 2016, il n'y aura plus aucun standard téléphonique au sein de la fonction publique qui sera géré par un humain. L'expérience menée dans le Catloma ayant été largement une réussite, celle-ci sera généralisée.De même, c'est une annonce officielle : dès février 2016, l'ensemble des statistiques, des traitements de dossiers et des courriers seront exclusivement et perpétuellement réalisés par intelligence artificielle. Des employés humains devront évidemment effectuer des contrôles par la suite.L'intelligence artificielle sera également chargée de contrôler les allées et venues des détenus dans les prisons. Ceux-ci ne seront plus directement en contact avec des surveillants pénitentiaires pour toutes leurs activités. Cependant, une unité proportionnelle au nombre de détenus sera chargée d'assurer le maintien de l'ordre en cas de débordement.

2. Le système pénitentiaire

Celui-ci sera largement désengorgé avec la création, d’ici la fin de l’année, de quatre nouvelles prisons en Lombanie.Le consul a également annoncé la mise en place d'un partenariat exceptionnel avec la Transernikre pour y créer dix camps de détention avant la fin de l'année 2019. Ces camps, à terme, pourraient accueillir chacun jusqu'à 1 500 prisonniers et s’avérer 100 % autonomes. Ils seraient réservés aux prisonniers stérusiens et administrés par les autorités inansk selon les lois et normes en vigueur dans la région.On ne sait pour l'instant pas où seraient installés ces camps, mais ils suscitent largement la controverse au sein de la classe politique stérusienne.Le consul avait encouragé cette décision en déclarant qu'aucun prisonnier envoyé là-bas ne serait prêt à y retourner. L'objectif dissuasif est largement plaidé par sa majesté Pandoro et devrait également être validé par le Sénat.Le consul avait également évoqué une future réflexion sur une possible abolition de la peine de mort au niveau fédéral, estimant qu'il n'était pas souhaitable de donner à des fonctionnaires le rôle de tuer des gens.On peut également souligner la dernière réforme du système carcéral, qui mettrait fin aux remises de peine pour bonne conduite.

3. Le système de police

Comme beaucoup d'autres unités, le futur système devrait prévoir un arrêt total de la fédéralisation des forces de police. Celles-ci passeraient totalement sous la responsabilité des républiques autonomes et dépendraient donc entièrement de leurs financements.Jusqu'à aujourd'hui, les forces de police étaient réparties entre fédérales et républicaines, mais dans les faits, l'État se chargeait d’assurer la quasi-totalité des financements.Pandoro a dit STOP et réclame aujourd'hui que les républiques financent elles-mêmes leurs polices.De même, Pandoro réclame un financement plus large des services par les républiques autonomes. Il a également informé que la plupart des véhicules utilisés par les services de police fédéraux seront revendus, de même que les armes et les bâtiments. Le but sera d’inciter les républiques à investir dans du matériel neuf et à débloquer des fonds spéciaux pour ces services. L'avantage pourrait également être que, en cherchant du financement, les républiques autonomes décident de réclamer à l'État fédéral des prêts, garantissant ainsi à l'État fédéral de gagner des intérêts sur ces prêts. Enfin, cela permettrait à l'État fédéral de s’assurer des revenus futurs en vendant ses véhicules et son armement à des nations étrangères.
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Agence de presse Nationale



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Quand les paroles instrumentalisent le mensonge





Aujourd’hui, nous allons analyser ensemble un article paru il y a quelques heures dans les journaux westaliens. Un article qui, conformément aux habitudes westaliennes, répond sûrement à un cahier des charges dressé par le gouvernement. Nous avions autrefois l’habitude de la censure et du contrôle de l’extrême droite, mais il semblerait que, grâce à l’aide étrangère d’extrême gauche, le nouveau gouvernement autoritaire soit aujourd’hui un gouvernement de ce meme bord (gauche). Comme à l’accoutumée dans les régimes socialistes et communistes, le gouvernement westalien semble prendre le contrôle permanent des journaux et en profite pour développer une propagande anti-stérusienne, remplie de fausses informations attestant de la nature purement propagandiste de cet article.Enfin, nous pouvons souligner, comme ultime preuve de l’influence des grandes nations communistes sur la Westalia et de la pression gouvernementale sur les journaux, que cet article reprend parfois presque mot pour mot un texte paru quelques heures auparavant chez les communalistes du Grand Kah. Un journal, là encore, partiellement faux et biaisé par des visions idéologiques plutôt qu’objectives. Une question se pose donc encore une fois : Les journaux westaliens sont-ils simplement incompétents ou bien tenus par des puissances étrangères et un gouvernement autoritaire ?

Car, en dépit d’une apparente prise de recul, il suffit d’observer que le journaliste ne pose que des questions idéologiquement orientées, auxquelles les invités ont sûrement été préparés de manière excessive, rendant leurs réponses dénuées de toute spontanéité. L’objectif est ici de créer d’abord le doute chez le lecteur en suggérant le pire ou le moins bon pour la Westalia, puis de laisser un « expert » expliquer que, finalement, la Westalia serait un havre de bonheur en Aleucie.Nous allons donc, dans une démarche journalistique sérieuse et factuelle, reprendre les informations diffusées, les remettre dans leur contexte et distinguer le vrai du faux, en identifiant ce qui relève de la manipulation politique destinée à s’autocongratuler et à donner une impression de domination qui, en réalité, n’existe pas. L’article commence par recontextualiser la situation actuelle en Aleucie. Jusqu’ici, les propos restent relativement mesurés et respectent globalement le cadre des événements. Cependant, on remarque que la Westalia ne mentionne pas les multiples revers de la Lermandie ni les actions de cette dernière qui ont conduit à la crise actuelle. Elle omet également de préciser que le consul actuel est arrivé au pouvoir dans un contexte où la Westalia souffrait déjà d’une image largement négative au sein du pays et où la Lermandie était perçue comme une nation faible, incapable de défendre une ligne idéologique indépendante.

Première intervention : Henry Takajiwa

Ce dernier dresse un portrait du consul. L’ancien modéré semble, à travers cette prise de parole, avoir totalement renié ses positions passées en adoptant un discours résolument anti-stérusien. Il s’agit là d’un premier signe de la pression gouvernementale exercée sur un homme qui avait pourtant reçu de rares compliments de la part de Pandoro.Premièrement, Takajiwa tente de convaincre les auditeurs qu’avec l’arrivée de Pandoro au pouvoir, celui-ci a choisi l’isolationnisme et refuse toute coopération, aussi bien sur le plan national qu’international. Encore une fois, on constate que l'invité n’est qu’un instrument du pouvoir en place, utilisé pour donner l’illusion d’un consensus sur la question. Pourtant, M. Takajiwa connaît la réalité de la diplomatie et de la politique. Il sait pertinemment que le départ de la fédération de l’ASEA et de la CAN n’a eu aucun impact négatif sur la qualité de ses partenariats. En réalité, les tensions entre Stérus et d’autres États ne concernent que la Lermandie et la Westalia. Il suffit d’observer la situation de plus près pour constater que, depuis son retrait de l’ASEA, la fédération n’a jamais autant multiplié les accords internationaux, les rencontres diplomatiques et la création de nouveaux partenariats. L’ASEA est aujourd’hui largement discréditée sur la scène internationale, et son appartenance constitue un frein aux relations avec certains pays.

Ensuite, concernant la coopération interne, Takajiwa avance encore une fois des informations totalement erronées. Pandoro est, de loin, l’un des consuls qui fonctionne le plus avec des alliances politiques. Il suffit de voir comment il gère les votes au Sénat, s’alliant tantôt avec les conservateurs, tantôt avec les démocrates. C’est même cette approche stratégique qui représente aujourd’hui son plus grand risque politique. Enfin, parler de crise interne est purement une volonté westalienne de s’autocongratuler une fois de plus. Ce que les dirigeants westaliens ne comprennent pas, c’est le fonctionnement d’une véritable démocratie. Eh oui, monsieur Takajiwa, dans une vraie démocratie, lorsque des citoyens ne sont pas d’accord, ils descendent dans la rue pour manifester ! C’est exactement ce qu’il s’est passé à Stérus après le départ de l’ASEA. Un événement qui avait d’ailleurs révélé l’ignorance totale de la démocratie par ces nations du Nord. Elles avaient fustigé le fait que le consul Pandoro ait ordonné de mettre un terme à ces manifestations, oubliant au passage que la décision de quitter l’ASEA ne venait pas du consul, mais du peuple ! Car c’est par référendum que le départ de l’ASEA a été voté, et non par décret, comme le fait le président lermandien à longueur de journée, ni par une quelconque autre méthode autoritaire.

La deuxième partie de l’article, consacrée à la description du consul Pandoro, reste quant à elle plus ou moins factuelle. Il est vrai que le consul est perçu comme concentrant un pouvoir particulièrement fort, une centralisation de l’autorité permise par le consulat, mais qui ne fait pas l’unanimité au sein du pays. Cependant, à Stérus, la théorie du « dirigeant fort pour un pays fort » s’applique depuis toujours. Il est même rare de trouver des démocraties où le chef de l’exécutif détient un pouvoir aussi large et puissant. Mais ce pouvoir est contrebalancé par le Sénat, qui peut à tout moment et sans préavis destituer un consul. Ainsi, un consul peut concentrer une force considérable entre ses mains un jour, et être relégué au simple rôle de politicien le lendemain. Un consul destitué continue certes d’exercer le pouvoir jusqu’à la fin des élections, mais ses leviers d’action deviennent très limités. À moins qu’il ne démissionne lui-même, auquel cas il conserve l’intégralité de ses prérogatives jusqu’à la fin de son mandat.

Un pouvoir autoritaire ?

Une exagération flagrante.Dire que le consul gouverne par la force et la peur est une exagération en total contraste avec la réalité. En réalité, le consul intervient très peu dans les affaires internes de l’État. Son rôle consiste à gérer les crises et à présenter des textes de loi au Parlement, mais il est évident que sa fonction est avant tout tournée vers l’extérieur. D’ailleurs, le gouvernement ne gère réellement que deux domaines : les armées et la diplomatie. C’est même sous l’impulsion de Pandoro que les républiques autonomes ont obtenu une marge de manœuvre encore plus importante dans la gestion de leurs politiques.

C’est ici que nous déconstruisons le plus grand mythe propagé par ces deux nations :

À Stérus, nous n’imposons pas de lois racistes par simple décision gouvernementale, comme c’est le cas en Westalia. À Stérus, il est impossible qu’un seul homme décide de l’avenir d’une entreprise en contournant toutes les règles juridiques de l’État de droit. En réalité, la police, la justice, l’économie et tout ce qui relève des républiques autonomes sont sous leur propre autorité, leur permettant de conserver un pouvoir unique. Ainsi, contrairement à ce que laisse entendre ce journal, le consul n’a ni la possibilité ni la capacité d’imposer une force politique aussi puissante et destructrice à l’intérieur du pays. À Stérus, du moins sur le plan interne, il serait tout simplement impossible de voir un gouvernement agir comme en Westalia.Une fois encore, Takajiwa qualifie les actions stérusiennes de « disproportionnées » et « impulsives ». Un jugement partagé par certains analystes, mais qui ne repose sur aucune réalité tangible. Il suffit d’observer la situation de plus près pour comprendre que le monde, dans sa grande majorité, est soit indifférent, soit neutre face à cette affaire. En réalité, rares sont les pays qui ont pris une position officielle en faveur de l’un ou l’autre camp. Et si l’on regarde attentivement, de nombreux États ont laissé entendre, de manière officielle ou officieuse, qu’ils seraient du côté de la fédération en cas de conflit, que ce soit par intérêt stratégique ou par simple pragmatisme.

Ainsi, une fois de plus, la Westalia base son discours sur des suppositions biaisées et, surtout, totalement fausses.

En vérité, certains États jugent peut-être cette réaction comme excessive, mais c’est parce qu’ils n’ont jamais eu à faire face à l’incohérence perpétuelle de la Westalia et à l’ignorance chronique du président Duval.Enfin, Takajiwa adopte une posture différente. Il commence par mettre en avant les succès de la Westalia, affirmant que le pays ne s’est jamais aussi bien porté une affirmation qui, soit dit en passant, pourrait aussi bien s’appliquer à la fédération. Mais il en profite ensuite pour sous-entendre que Stérus serait en proie à des crises internes.Oui, la fédération traverse des crises. Mais celles-ci ne sont ni le fruit d’une politique pandorienne désastreuse, ni le signe d’une incompétence des Stérusiens. En réalité, il est même légitime de se demander si ces crises ne sont pas délibérément provoquées par le consul, précisément pour stimuler l’économie et renforcer la puissance stérusienne. Car jusqu’ici, chaque crise que nous avons traversée nous a rendus plus forts.Enfin, rappelons un fait essentiel : la politique interne de Stérus est bien plus stable que celle de la Westalia.Quand un pays passe d’un gouvernement fasciste d’extrême droite soi-disant plébiscité à un gouvernement de gauche, là encore soi-disant plébiscité, on ne peut qu’y voir une insécurité politique et une instabilité bien plus grandes que dans une nation où le consul en place ne représente qu’une continuité légèrement plus à droite de son prédécesseur.

Si l’on prend un peu de recul, on se rend compte que cela fait près de 15 ans que l’alliance Traditiono-Démocrate domine la sphère politique stérusienne.Alors, les Westaliens sont-ils simplement dénués de toute capacité d’analyse, culturellement incompétents, ou bien ouvertement menteurs ?Enfin, Takajiwa parle de la force diplomatique westalienne, le problème de celle-ci étant… qu’elle ne sert en réalité presque à rien. Le fait est qu’elle n’a, pour le moment, jamais permis de régler un quelconque conflit dans une quelconque zone et qu’elle ne le sera encore pas lors de la rencontre, en position d’imposer quoi que ce soit. La Westalia ne sera pas une nation médiatrice, mais bel et bien une nation belligérante qui devra exposer des conditions, mais aussi respecter celles d’en face. Sa volonté de se positionner comme extérieure à ce conflit est un recul presque ironique, donnant l’impression que le pays craint de se voir rattaché à ces événements alors qu’il est bel et bien le premier et le seul à avoir répondu à l’appel à l’aide de la Lermandie.Par ailleurs, quand la Westalia explique qu’aucune nation du continent n’aurait d’intérêt à voir la guerre se déclencher et s’étendre, c’est on ne peut plus ironique quand on sait que, primo, c’est la Lermandie qui a rameuté toutes les nations possibles pour assurer ce qu’elle n’est pas capable de faire elle-même, c’est-à-dire sa défense, et, secundo, que c’est la Westalia et la Lermandie qui ont ensemble mobilisé en premier leurs forces militaires.

Enfin, la République précise qu’elle n’ira pas à cette rencontre avec l’état d’esprit d’éviter un échec. Mais il est triste de voir que celle-ci serait prête à s’engager dans une guerre bien moins à son avantage plutôt que de respecter des demandes et contreparties. Ce serait, par ailleurs, particulièrement mal vu sur la scène internationale que la République choisisse la guerre à la paix.Et enfin, la plus grande erreur, ou du moins le plus grand bluff, réside dans l’interprétation militaire que se fait la Westalia de son pays et de Stérus. C’est, par ailleurs, une illusion partagée par le journal propagandiste communiste paru il y a quelques jours.La Westalia prétend donc, de prime abord, que la Fédération de Stérus ne serait en réalité pas en capacité de tenir une guerre longue et serait en difficulté face à un armement plus avancé westalien. Or, nous avons là toutes sortes de fausses déclarations qui ne sont en rien suivies de faits. Premièrement, la marine westalienne, bien que quelques frégates soient d’une génération plus récente, ne doit pas prendre ses désirs pour des réalités : celles-ci ne sont en rien capables de se frotter aux destroyers ou aux croiseurs stérusiens. Laissons, pour ce faire, la parole à un spécialiste du domaine.

Monsieur Belligus Admerot, qu’en pensez-vous ?

Et j’ajouterais, par ailleurs, que ce sont les seules classes de bâtiments capables d’être équipées de missiles. Et de toute manière, je peux vous assurer, sans trop me mouiller, qu’un missile ne regarde pas l’année de création d’un navire avant de le frapper. Vous pourriez même lancer le missile depuis un kayak que, quoi qu’il arrive, celui-ci pourrait détruire un bateau. En réalité, il ne faut pas penser que la qualité surpasse toujours la quantité, d’autant que la Westalia ne possède pas une meilleure qualité dans l’ensemble de son armée. En réalité, il suffit de regarder pour se rendre compte que des pays comme la Westalia seraient incapables de tenir une guerre à long terme bien plus que la Fédération. Ils estiment avoir une capacité logistique bien supérieure et donc, par cela, une armée bien plus complète. Mais il ne faut pas avoir fait cinq ans d’études pour comprendre que la logistique n’a pas un lien de causalité direct avec la victoire ou la défaite. Elle complique la situation pour celui qui en a le moins, mais est loin de suffire.

Dans les faits, si une guerre terrestre devait avoir lieu, la Westalia serait dépassée en très peu de temps. Si l’on regarde, déjà rien que la taille de son armée en effectifs, on estime communément qu’il faut en moyenne 6 000 hommes pour tenir un front de 20 km. En partant de ce postulat, la Westalia et la Lermandie réunies pourraient tenir un front terrestre de 490 km en mettant toutes les forces à disposition. La Fédération, en mettant également toutes ses forces à disposition, pourrait, elle, tenir un front terrestre de 833 km. Sans oublier qu’à l’heure actuelle, les effectifs stérusiens possèdent les armes les plus puissantes.

En réalité, la logistique westalienne et, en fait, presque toute l’armée westalienne pourraient être rendues inopérantes en seulement quelques jours, voire semaines. Car ce qu’il faut comprendre, c’est que nous ne sommes plus dans des guerres du XIXᵉ siècle. Nous sommes dans une ère où l’aérien joue un rôle important. Détruisez, par des bombardements, les routes, les aéroports et les chemins de fer, et la logistique westalienne est foutue en l’air en l’espace de quelques heures. D’autant que la Fédération possède, grâce aux satellites de l’ASNA, un accès illimité aux positions militaires westaliennes. Ainsi, il suffirait, avec l’aide d’alliés, de faire débarquer 30 000 soldats dans une zone secrète de la Westalia, puis 30 000 dans une autre zone et de ravitailler régulièrement ces bataillons en hommes au fur et à mesure pour parvenir à bout de la Lermandie.

D’autant qu’en parlant d’obus… c’est probablement le point sur lequel la Westalia n’aurait pas vraiment dû s’emballer. L’artillerie stérusienne est de loin la plus complète des deux armées. Et encore une fois, cette excuse du « oui, mais c’est plus vieux »… Tellement de gens ont dit, pour tellement de guerres, « leur armée est trop vieille, ils utilisent des chars du XXᵉ siècle, leurs engins sont limités » et tout ce qui s’en suit. Et pourtant, aujourd’hui, ces propos ont été démentis par l’histoire.Enfin, la Westalia précise et assure même que, d’ici 2017-2018, le pays sera en capacité de disposer de la deuxième force aéronavale du continent. Monsieur Admerot, cette affirmation est-elle sérieuse ?Si nous partons de la commande westalienne, qui se soumet aux puissances étrangères pour obtenir des flottes militaires bradées, alors oui, c’est une possibilité, mais je peux vous assurer que nous travaillons d’arrache-pied pour que cela n’arrive pas.

Pour empêcher la Westalia d’accueillir sa flotte ?

Pour empêcher la Westalia de devenir la seconde puissance maritime du continent, ni en 2017-2018, ni jamais.

J’aimerais revenir ici sur les propos tenus par les Westaliens. Ils disent – et je n’invente rien – que notre armée, en cas de conflit direct, deviendrait rapidement obsolète et très chère à entretenir. Je me demande vraiment si cet homme connaît son travail. Le fait est que, quand vous perdez un avion de première génération, cela vous coûte statistiquement moins cher à remplacer que de perdre un avion de dernière génération.D’autant que la Fédération n’a pas misé sur la quantité avant la qualité, mais a simplement orienté ses investissements depuis des années, d’abord sur le maritime. L’objectif étant de se forger une puissance conséquente, elle a légèrement délaissé certains autres domaines. Pour autant, l’ensemble de son armée est aujourd’hui largement équivalent, en termes de puissance et de technologie, à l’armée westalienne. Et rappelons encore une fois : utiliser 400 engins d’artillerie, peu importe leur génération, fera bien plus de dégâts qu’en utiliser 50 tout neufs. Ce n’est même pas statistique, c’est juste factuel.

Et enfin, en ce qui concerne le blocus naval, la Westalia oublie sûrement que la fédération possède des alliés dans la région, y compris à proximité de leur territoire, qui ont déjà signalé leur disposition à fournir des ports d’amarrage pour les forces stérusiennes.Enfin, rappelons que, en aucun cas, la fédération ne restera en Westalia ou en Lermandie pendant plusieurs mois. La fédération usera de ses missiles pour détruire les flottes ennemies, voire certaines infrastructures, mais elle n’a aucun intérêt à faire durer le conflit. Et enfin, je rappelle que prétendre que leur armée est efficace est faux. Elle l’est peut-être au niveau terrestre, et encore, uniquement si les conditions sont réunies. La fédération a la capacité de frapper très fort et très vite. C'est là l’essentiel, car la fédération ne se lance pas dans une guerre d’invasion. Elle ne s’engage d’ailleurs jamais dans ce type de guerre, préférant frapper rapidement et intensément afin de paralyser l’ennemi et de négocier en position de force.Enfin, dernière chose : les négociations auront lieu et, comme l’a dit la Westalia, tout le monde a intérêt à ce qu’elles aboutissent à une réussite. Mais, sur la scène internationale, les États observeront ce qui se passe ; ils verront que, de toute évidence, si la guerre reprend, c’est que les États en face ne sont pas prêts à négocier. Regardez la réalité : lorsque nous avons retiré nos forces pour prouver notre bonne foi, la Lermandie a, aux yeux de tous, envoyé des forces militaires sur ses côtes. Un choix stratégique par ailleurs ridicule, car aujourd’hui nous aurions eu la capacité de détruire des centaines d’engins de guerre en quelques heures grâce aux vidéos des convois ferroviaires. Il nous aurait suffi d’envoyer des bombardiers pour s’occuper de ces trains et réduire en quelques heures les forces lermandiennes. La Westalia a peut-être une armée organisée, mais elle a aussi un allié qui serait un véritable poids mort en cas de conflit militaire.

La conclusion de tout cela est que, primo, la Westalia suit une simple rhétorique dictée par son nouveau mentor, le Grand Kah. Elle ne fait en réalité que reprendre les propos tenus par le journal de ce même pays quelques heures auparavant.Pourtant, il subsiste certaines différences : le Grand Kah reste un peu plus factuel que la Westalia, qui cherche avant tout à se valoriser auprès de ses citoyens. Mais le fait est qu’aujourd’hui, la fédération peut mener une blitzkrieg et rapidement surpasser l’ensemble des forces combinées lermando-westaliennes.Enfin, je voudrais ajouter quelque chose : d’un point de vue extérieur, cette crise est un échec considérable pour ces pays, et surtout pour l’ASEA. Tout d'abord, on constate que cette crise permet de souligner à quel point l’ASEA n’a jamais été l’alliance qu’elle prétend être. Pour la simple et bonne raison que nous nous trouvons actuellement dans une situation de guerre probable et que l’organisation n’a même pas été sollicitée par une seule nation pour assurer la défense. Selon nos informations, il n’y a eu aucune communication officielle à l’ASEA, ne serait-ce que pour condamner ce qui s’est passé. Pire encore, comme à chaque fois, la Lermandie est parvenue à vexer un de ses alliés. Ce fut d’abord l’Empire du Nord avec la crise en Oskallie, et aujourd’hui, la Lermandie est parvenue à se mettre à dos l’Akaltie. Cela témoigne non seulement de l’inutilité chronique de cette alliance, mais nous conforte également, jour après jour, dans l’idée que nous avons eu raison de la quitter.Les conclusions à tirer pour la Lermandie et la Westalia seront bien plus importantes qu’une simple militarisation ou qu’un simple arrêt des relations avec Stérus. La Westalia et la Lermandie devront aussi se questionner sur leur propre présence au sein de l’ASEA. Cette organisation ne correspond aujourd’hui plus aux intérêts d’aucune nation. La preuve ultime étant qu’elle n’est ni organisée, ni réellement unie sur quoi que ce soit, ni même appréciée par ses propres membres.

Il est donc intéressant d’observer que la fédération de Stérus représentait avant tout un contrepoids au sein de l’ASEA, une force capable de rivaliser avec l’autre pôle impérialiste cherchant à imposer son opinion. Depuis le départ de la fédération, l’organisation est nettement moins active et attire moins de pays qu’auparavant, ou du moins, plus les mêmes types de nations. Ainsi, à mon humble avis, d’ici quelques années, nous pourrions voir apparaître une division des pôles et une restructuration des organisations en Aleucie. Il va de soi que l’ASEA ne disparaîtra pas du jour au lendemain, mais tôt ou tard, elle sera soit dissoute, soit totalement remaniée, ce qui entraînera probablement le départ de certains États.Je porte notamment mon regard sur l’Akaltie à ce sujet. Il s’agit d’une nation qui possède un poids non négligeable dans la sphère politique sud-aleucienne, avec un large pouvoir diplomatique et une forte influence économique parmi les nations à héritage indigène. Jusqu’à présent, l’Akaltie n’a jamais réellement opposé son pays à la doctrine mise en place par certains États de l’ASEA, mais les divisions internes sont profondes, presque insurmontables, car elles résident dans les institutions mêmes incarnées par la Westalia et la Lermandie. L’Akaltie semble apprécier conserver une certaine liberté d’action, tout en s’engageant dans de grandes organisations internationales. La création de l’organisation bi-continentale dominée par l’Akaltie en est un exemple concret et particulièrement intéressant. Nous devrions, à mon humble avis, nous y intéresser de plus près, car cela pourrait non seulement contrebalancer le poids de l’ASEA, mais également élargir notre sphère économique.Pour l’instant, de toute évidence, tant que Pandoro sera au pouvoir, je pense que nous risquons de voir Stérus s’obstiner à ne pas s’engager dans des organisations internationales comme celle-ci. C’est un choix purement politique, qui peut évoluer au gré du jeu électoral. Nous savons que les démocrates sont, en général, bien plus favorables à l’intégration dans des alliances internationales et au multilatéralisme que les traditionalistes. C’est précisément là que résidera l’enjeu diplomatique de Stérus. Si le prochain consul est un traditionaliste, je crains que Stérus n’adopte encore davantage une posture individualiste, ce qui pourrait, à long terme, isoler la nation sur la scène internationale.Après, ce n’est que mon humble avis. Certains vous diront qu’au contraire, Stérus peut représenter un pôle neutre et une vision moins idéologique de la politique. Mais soyons sérieux quelques minutes : Stérus est à des années-lumière d’être neutre et d’agir sans considération idéologique.


Merci beaucoup, Monsieur Admerot, pour cette analyse à la fois légèrement militaire mais également politique. Et justement, dans une interprétation plus politique cette fois, Madame Sebal Gallos, vous êtes politologue à l’université Montbourg de Ramala en Indiam. À quoi joue le consul, au juste, en Aleucie ?

Le Consul Pandoro est un personnage atypique, qui, par des décisions tout aussi atypiques, crée des situations parfois ubuesques, mais toujours dans un intérêt certain. À vrai dire, je ne sais pas réellement ce que Pandoro a en tête. Mais je peux analyser ce que l’on observe : le consul gère en général sa politique comme une partie d’échecs. Il avance des pions, en fait reculer d’autres, met en place une stratégie, mais parfois joue à l’aveugle. C’est là que nous sommes dans le flou. Le consul a-t-il l’intention délibérée de déclencher une guerre ou utilise-t-il la menace de celle-ci pour obtenir quelque chose ?À mon humble avis, déclencher une guerre serait politiquement très risqué pour Pandoro. La raison principale est que, pour le moment, sa majorité est fragile. Si demain la moitié des démocrates se désolidarise de lui, il perdra des dizaines et des dizaines de soutiens au Sénat. Sachant que l’extrême droite, son deuxième camp d’alliance de prédilection, ne semble plus trop vouloir le suivre après ses dernières déclarations, dans lesquelles il tendait la main aux démocrates.Cependant, le consul pourrait également tenter un coup de poker et utiliser cette guerre pour créer une forme d’union nationale, comme on a pu le voir en Lermandie, afin de rassembler derrière lui des citoyens de tous horizons. C’est un pari risqué, mais qui pourrait aussi s’avérer gagnant.

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Agence de presse fédérale



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Et si le consulat de la Fédération de Sterus n’en était plus un ?





La situation politique interne de la Fédération de Sterus, bien que stable depuis plusieurs décennies, connaît une montée progressive des mouvements politiques les plus radicaux. Lors des dernières élections, les partis d’extrême droite comme celui d’Hephaistion Socriom (Conservateur) ou de Battista Ferias (Lega dei Patrioti) ont atteint des scores historiquement élevés, s’implantant durablement dans le paysage politique sterusien.

Ce sont cependant les traditionnalistes du consul Cristobal Pandoro qui sont arrivés en tête, suivis de près par leurs alliés historiques : les démocrates de Carla Caillot. Mais cette victoire marque un basculement. Car pendant des décennies, les démocrates menaient la coalition, tandis que les traditionnalistes restaient à leur remorque. On se souvient encore du plus emblématique des démocrates, Cameus Bondamet, ancien consul charismatique et extrêmement populaire. Sous son mandat, les démocrates recueillaient en moyenne 30 à 35 % des suffrages, contre 15 à 20 % pour les traditionnalistes, alors perçus comme une aile droite modérée, attachée au libéralisme économique et à la puissance militaire.

Mais depuis la fin du mandat de Bondamet et l’arrivée de Pandoro, la situation s’est inversée. Les crises extérieures, les tensions internes et l’essoufflement du centrisme ont profité aux droites, toutes tendances confondues. Les partis d’extrême droite, qui plafonnaient à 15 %, atteignent désormais entre 20 et 25 % dans les intentions de vote. Les démocrates, eux, sont tombés à 10–15 %. Quant aux traditionnalistes, ils frôlent les 40 % lorsqu’ils s’allient à la droite dure et à l’extrême droite. En revanche, leur soutien aux démocrates leur coûte 10 points, qui partent alors renforcer les partis plus radicaux.

Les alliances possibles sont révélatrices : une coalition démocrate-traditionnaliste ne dépasse plus les 15 %, et une union entre démocrates et gauche républicaine reste tout juste à ce seuil. Sans les démocrates, la gauche peut cependant grimper à 20 % grâce aux transferts de l’aile gauche démocrate.

Le parti démocrate se trouve donc à la croisée des chemins. S’il ne se réinvente pas, il risque l’éclatement ou la marginalisation, dépendant alors d’alliances défensives. Dans le même temps, les traditionnalistes gagnent en autonomie stratégique, lorgnant de plus en plus vers la droite dure. Mais ce choix est risqué : la droite radicale sterusienne privilégie systématiquement la force, voire la violence, pour résoudre les crises.

Un levier pourrait néanmoins stopper cette dérive : l’héritage impérial. Les traditionnalistes puisent leur force dans un imaginaire politique directement hérité de l’Empire stérusien, aujourd’hui disparu mais encore profondément ancré dans les mémoires. Malgré sa chute, la famille impériale bénéficie toujours d’une image extrêmement positive. Sur les six grands partis de droite du pays, cinq revendiquent une filiation avec l’Empire, et trois réclament officiellement son retour.

Mais un tel retour est-il réellement envisageable ?

Depuis la fin de l’Empire, cette question revient à chaque élection. Et aujourd’hui, les candidats pro-impériaux sont majoritaires. Pour la première fois depuis plus d’un siècle, la famille impériale elle-même est sortie de sa réserve. La semaine dernière, lors du Congrès annuel des jeunes de droite (toutes tendances confondues), le prince héritier a participé en personne aux festivités, appelant la jeunesse à défendre ses valeurs. Dans un moment aussi symbolique qu’inédit, l’hymne impérial « Patria in fiamme », autrefois chanté par les milices anticommunistes du XIXe siècle, a retenti dans l’assemblée. Aujourd’hui, 75 % des jeunes Sterusiens déclarent ne pas être opposés au retour de l’Empire, contre 20 % en 1930, 46 % en 1990 et 51 % en 2010.

Pourquoi ce retour est-il perçu comme une alternative crédible face à la droite radicale ? Parce que l’Empire incarne pour la jeunesse un idéal d’ordre, de grandeur et de stabilité sans les excès de l’extrémisme. La famille impériale vote traditionnellement à droite, mais n’adopte jamais les discours agressifs de l’extrême droite. À l’inverse, elle critique ouvertement la gauche républicaine, perçue comme déconnectée des réalités du peuple.

L’héritage impérial valorise l’ordre, les racines catholiques et romanes, la réconciliation entre les religions, une armée forte, une police respectée, une économie stable… mais aussi la liberté des Républiques autonomes. Libertés que le consulat a progressivement restreintes, tout comme il a affaibli les forces militaires et sécuritaires.

C’est pourtant cette même jeunesse que le consul Pandoro tente de séduire. Il veut montrer que le consulat peut, lui aussi, répondre aux attentes populaires. Mais dans les faits, la tâche s’annonce difficile. Pro-empire lui-même, Pandoro est pris au piège de son propre succès : s’il initie un retour officiel à l’Empire, il devra quitter le pouvoir, admettant par là même l’échec de son mandat.

Où en est-on vraiment aujourd’hui ?

Selon nos sources, des discussions privées ont bien lieu entre le consul et les principales forces de droite autour d’un éventuel référendum sur le rétablissement de l’Empire. Un tel vote, s’il devait avoir lieu, n’interviendrait pas avant un à deux ans. Les héritiers impériaux se sont montrés très favorables à cette perspective et une rencontre entre eux et le consul est prévue dans les prochains jours.
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Agence de presse fédérale






C’est un sujet d’actualité qui secoue véritablement la presse, la société, mais aussi l’histoire de notre pays. Notre consul actuel, Cristobal Pandoro, est sous le joug d’une menace de destitution de la part du Sénat. Mais alors que cette menace devrait être mise à exécution dans les prochains jours, plusieurs partis, allant de la droite la plus extrême des Conservateurs à la droite la plus modérée des Traditionnalistes, s’élèvent pour réclamer le retour de l’institution impériale à Stérus. Ils estiment que le pays ne s’est jamais aussi bien porté que sous l’Empire.

Ainsi, l’Agence Fédérale de Presse vous propose aujourd’hui une interview en exclusivité d’Aurélia Vespera Augusta Stérusiana, plus connue sous le nom d’Aurélia Vespera de Stérus. Elle est aujourd’hui la seule prétendante au trône de Stérus, première dans l’ordre de succession direct du dernier empereur. En cas de retour de l’institution impériale, ce serait elle qui serait placée sur le trône.








Journaliste : Aurélia Vespera, merci à vous d’avoir accepté cette interview. Nous savons que vous venez d’assez loin dans le pays, puisque vous vivez aujourd’hui avec votre famille dans le Bernium, république la plus au nord de la fédération. Est-ce que c’est un choix stratégique, vivre dans la république la plus pro-impériale de tout le pays ?

Aurélia Vespera : Bonjour à vous aussi. Je vois qu’on se plonge directement dans le grand bain des questions. Effectivement, oui, c’est stratégique, même particulièrement stratégique. Il faut savoir que, durant la grande révolte, la famille a clairement été menacée de mort. Il fallait que l’on trouve une zone où vivre sans risquer notre vie. Ne pouvant pas quitter le pays, on s’est rabattus sur la seule république qui ne nous voulait pas de mal. C’est vrai qu’historiquement, le Bernium a largement entretenu cette forme de tradition des valeurs impériales. C’est d’ailleurs aujourd’hui l’État le plus fidèle à la religion de la famille impériale. Puisqu’à l’époque, du moins, c’étaient bien les Romaniques qui étaient à la tête de la famille impériale.

Journaliste : Votre arrière arrière-grand-père était un Romanique , est-ce qu’aujourd’hui la famille impériale suit toujours cette religion comme religion principale ?

Aurélia Vespera : Oui et non. Aujourd’hui, chaque membre de ma famille suit la religion qui lui plaît. C’est vrai qu’il y a un grand héritage Romanique, mais bien entendu, le catholicisme est aussi, chez nous, largement pratiqué, et nous en sommes très fiers. On considère que la famille impériale, même si elle n’est plus, depuis près d’un siècle, une famille régnante, se doit de garder une certaine forme de représentation du peuple. Et si nous, famille héritière, ne sommes pas capables d’accepter les différences religieuses, alors comment voulez-vous que la population le soit ?

Journaliste : Vous considérez qu’il y a des conflits religieux aujourd’hui au sein de la fédération ?

Aurélia Vespera : Non, je pense qu’aujourd’hui beaucoup de Stérusiens sont fatigués. Ils ont le sentiment d’élire des personnes à chaque nouvelle élection, mais qu’à chaque nouvelle élection, c’est l’intérêt des partis qui prime avant l’intérêt suprême du pays. Je ne mets en accusation personne, que ce soit Cristobal Pandoro, Cameus Bondamet, Omerz Sniap. Ces gens ont fait ce qu’ils jugeaient bon, que ce soit pour le pays ou pour eux. Et comment pouvons-nous les juger pour ça ? Qui d’entre nous aurait fait mieux ? Je sais que beaucoup estiment qu’un dirigeant a un devoir certain d’honneur et de retenue. Et ça, je ne pourrais jamais prétendre le contraire. Mais je pense qu’il faut savoir ouvrir son cœur et se dire que parfois, même les personnes pour qui on éprouve de la colère ont pu chercher à simplement faire ce qui était bon. Ce sont les tribunaux qui jugent les personnes ; aucun être humain, en dehors de ses fonctions, ne peut en juger un autre. Je pense simplement qu’à terme, cette fatigue, ces tensions, ces reproches favorisent aujourd’hui les tensions religieuses, puisque plutôt que de s’unir dans la difficulté, on préfère trouver des responsables, et qui de mieux que ceux qui ne sont pas comme vous ?

Journaliste : Vous considérez que Pandoro a toujours voulu agir dans l’intérêt des Stérusiens ?

Aurélia Vespera : Je considère que Pandoro est un être humain. Il fait des erreurs, il commet des boulettes, mais il n’a pas un mauvais fond. Être consul n’est pas une tâche aisée, il suffit de voir à quel point cet homme était apprécié avant qu’il soit consul. C’est vrai, si on regarde, il était la personnalité publique préférée des Stérusiens en 2001 et 2002. À l’époque, ce n’était qu’un jeune juge des affaires familiales, mais son investissement dans la sécurisation et la protection de l’enfance a fait de lui un homme qu’on doit respecter, qu’on soit en accord avec ce principe ou non.

Journaliste : Mais vous savez qu’il fut notamment mis en accusation pour le passage à tabac d’un homme condamné par Pandoro. Condamné pour des actes d’une cruauté sans nom évidemment il était accusé de violence et de torture sur une jeune fille mais Pandoro fait partie des personnes accusées de l’avoir battu à mort en prison. Il fut acquitté parce qu’il n’existe aucune preuve factuelle, mais on sait tous grâce aux caméras de surveillance que Pandoro était dans cette prison ce soir-là. Au pire, il a lui-même participé, au mieux, il était au courant et a laissé faire. Vous, qui êtes descendante d’une famille impériale, héritière d’une dynastie avec des valeurs, un sens de l’honneur… est-ce qu’au final, là, aujourd’hui, vous ne seriez pas en train de légitimer le fait de faire justice soi-même ?

Aurélia Vespera : Non, je ne pense pas que je légitime cela. Je pense que je parle simplement avec le cœur. Oui, cette histoire est terrible. Mais qui sommes-nous pour lui jeter la première pierre ? Avec ce qu’il a vécu dans son enfance, avec ce qu’il a vu durant sa vie… qui sommes-nous pour juger ce genre d’acte ? Oui, c’est un acte davantage dicté par la passion que par la raison. Mais n’avez-vous jamais agi par passion, puis par raison ? Je ne dis pas qu’il n’aurait pas dû être condamné s’il était coupable de cet assassinat, évidemment. Je dis simplement que son acte, s’il est avéré un jour, est compréhensible bien que répréhensible et non excusable.

Journaliste : Puisque nous sommes sur le sujet de Pandoro, que pensez-vous de sa politique actuelle, d’abord sur le plan national ? Par exemple, sur sa politique à l’encontre de la fonction publique ?

Aurélia Vespera : Vous savez, je ne suis pas venue ici pour critiquer Monsieur Pandoro. Je dirais davantage que sa politique, en tout cas celle-ci n’est pas alignée sur celle que prônerait l’Empire. L’Empire n’était pas profondément défenseur de la fonction publique, mais c’est parce qu’il croyait davantage en ses républiques autonomes qu’au Consulat.

C’est sous l’Empire que les présidents de chaque république avaient le plus de prérogatives. L’Empereur, par tradition, était surtout responsable du commerce, de l’armée, des relations extérieures et des quelques fonctions régaliennes pour la gestion de l’Empire. Ainsi, je pense surtout que le système du Consulat a trop cherché à centraliser, et qu’il faudrait envisager de revenir sur cet état de fait lors du prochain mandat d’un futur consul.

Journaliste : Vous ne croyez pas en ce que beaucoup de partis de droite prônent aujourd’hui, le retour de l’Empire ?

Aurélia Vespera : Ce n’est pas que je n’y crois pas, c’est que je garde les pieds sur terre. Le consul Pandoro va très probablement être destitué dans les prochains jours, ce qui conduira nécessairement à la chute du Consulat dans sa forme actuelle. Pourquoi ? (Je devance votre question) Parce que, comme j’ai pu le dire, le consul Pandoro a bâti le Consulat actuel dans les règles de l’art, dans le sens où il n’a jamais usé de règles non constitutionnelles, mais a réussi à imposer un pouvoir très fort, avec peu, voire pas, de contre-pouvoirs suffisants. Il a réduit le Sénat au silence et les juges de la Cour suprême au rang de simples législateurs. Et tout cela n’est pas inconstitutionnel… et les gens s’en sont rendu compte. Sauf qu’aujourd’hui, ils ne veulent plus ou pas d’une gouvernance comme celle-ci. Ce qui ferait du bien aux gens, ce serait de revenir à une fédération des régions, ou du moins à Stérus des régions.

Les présidents des républiques autonomes sont élus directement par le peuple et connaissent bien mieux leurs régions que n’importe quel dirigeant. Sur les quinze derniers consuls que la fédération a connus, seul un avait visité l’entièreté des républiques autonomes au moins une fois avant d’être élu. Et aucun n’a jamais visité l’ensemble des provinces de chaque république. Ce n’est pas grave, ce n’est pas un crime, mais c’est dommage de prétendre pouvoir parler au nom de gens dont on ne connaît pas la vie.

Journaliste : Vous pensez qu’un consul devrait avant tout être un homme de terrain ? De proximité ?

Aurélia Vespera : Non, au contraire. Pardonnez-moi, je me suis sans doute mal exprimée. Ce que je veux dire, c’est que le consul ne peut pas assurer cette mission. C’est pour ça qu’il faut redonner du pouvoir à nos régions, à nos provinces. Parce qu’en donnant le pouvoir du consul aux présidents des républiques autonomes, on permet à des gens qui ont visité leur pays, qui ont partagé des moments avec leur population, de répondre à leurs besoins. Et soyons sérieux : les habitants de Barba ne vivent pas le même quotidien que ceux de Nouvelle-Sicile. La Lombamie, territoire le moins peuplé du pays et semi-désertique, ne peut pas connaître les mêmes inquiétudes que ceux qui vivent dans le Catloma, territoire où l’eau est abondante, partagé entre zone tropicale et zone tempérée. C’est un état de fait.

On ne peut pas demander à des étudiants de Lombamie d’aller étudier sous 45 degrés en même temps que ceux du Bernium sous 21 degrés. On ne peut pas imposer les mêmes heures de travail partout, on ne peut pas penser que tout doit fonctionner pareil partout. Et pourquoi diable devrions-nous concentrer tous les cercles de pouvoir à Barba ? Nous avons un des pays les plus grands du continent, mais tout se passe sur un territoire d’à peine 1 000 km². Ce n’est pas normal, mais c’est au peuple de décider de changer cela.

Journaliste : Sur le plan militaire ? La fédération n’a cessé de se militariser depuis l’ouverture totale sur le monde. Nous avons multiplié par 30 notre puissance d’antan ; aujourd’hui nous ne sommes pas loin d’avoir la première puissance militaire du continent, et nous sommes dans le top 15 ou 20 des puissances militaires du monde. C’est un atout. La puissance, on le rappelle, se définit en géopolitique par la capacité à faire, à faire faire ou à ne pas faire. C’est une définition simple, mais qui en dit beaucoup. Estimez-vous que cette militarisation est bénéfique ? Qu’il faut poursuivre ?

Aurélia Vespera : Je pense qu’il est primordial d’avoir une nation forte, d’avoir la force et les capacités de ses ambitions. Cependant, notre armée ne doit pas servir à faire la guerre, à provoquer ou à devenir belligérante dans une guerre sans intérêt. La doctrine impériale a toujours été de dire : « Faisons en sorte d’être trop puissants pour être attaqués, mais pas trop menaçants pour être fuis. » C’est là la principale doctrine que devrait suivre la fédération : avoir la capacité d’assurer sa défense, ça, c’est acquis. Mais avoir aussi la politique adéquate à une volonté de paix et de stabilité… ça, pour le moment, nous en manquons quelque peu.

Par exemple, sur le plan maritime, notre pays est extrêmement bien placé sur la scène internationale. Dans les faits, en tonnage, nous détenons une des armées les plus puissantes du monde, exclusivement sur le maritime. Peu de nations seraient capables de résister à un affrontement en mer contre nous. Pour autant… qu’est-ce que ça change ? Frapper, toucher, couler… ça n’a jamais, à ma connaissance, enrichi le pays. Ça n’a jamais, à ma connaissance, permis, dans la durée, d’assurer notre protection. Ça n’a même jamais permis, en réalité, d’être bénéfique.

Il faut donc constamment que nous soyons dans cette espèce de jeu d’équilibriste entre volonté de puissance défensive et volonté de créer des partenariats stratégiques et non hégémoniques.

Journaliste : Puisque nous sommes sur le plan militaire, vous vous en doutez, on va maintenant basculer sur un plan plus géopolitique. Commençons par le sujet dont tout le monde parle en ce moment, le sujet le plus évoqué sur les plateaux du monde entier : la guerre entre l’OND / l’ASEA et Carnavale. C’est une guerre qui a déjà fait des millions de victimes, et qui devrait en faire de nouveau. Qu’avez-vous à en dire ?

Aurélia Vespera : La seule chose que j’ai à dire, c’est que j’en veux énormément aux dirigeants de ce monde. Bien sûr, peu sont responsables directement de ça, mais quand on voit ce qui s’est passé à Estham… C’est une horreur. Des millions de victimes… je n’ai pas les mots. Il y avait des enfants, des mères de famille, des pères, des sans-abris, des bébés, des retraités… tous ne souhaitaient qu’une chose : vivre. Ils ont été attaqués et visés par des frappes qui n’ont aucune logique stratégique. Jamais, même en période de guerre, nous ne devons pouvoir viser des populations civiles. C’est une honte, un déshonneur et un manque cruel de courage que de s’en prendre à des personnes non armées. Je ne suis pas une sainte, je sais que la guerre est un outil, que la force repose aussi sur des intentions politiques. Mais les militaires ne doivent s’en prendre qu’à d’autres militaires, jamais à des populations civiles.

Carnaval avait déjà prouvé sa diabolique idéologie en frappant une église dans l’Empire du Nord, en cherchant à tuer des religieux. C’est inadmissible. Ce sont des crimes qui n’ont aucun nom, si ce n’est celui du diable en personne. Mais je ne pense pas que la réponse actuelle de l’OND soit forcément très pertinente. Évidemment qu’il faut riposter, évidemment qu’il faut apporter une réponse… mais il faut le faire intelligemment. Frapper de toutes ses forces n’est peut-être pas la chose la plus appropriée. On sait que Carnaval possède l’arsenal balistique le plus puissant du monde. C’est un jeu dangereux que de frapper celui qui tient le bâton de dynamite.

Journaliste : Il aurait fallu faire quoi selon vous ?

Aurélia Vespera : Honnêtement ? Je n’ai pas de réponse. La priorité pour Stérus a visiblement été de fournir de l’aide humanitaire pour les Nordiens, et je salue cela. La priorité pour moi, ce sont toujours les victimes, pas les coupables. Les coupables doivent être jugés conformément au principe de l’État de droit, pas par la force brute. Maintenant, je ne mets aucune force politique de l’OND en cause. Comme je l’ai toujours répété dans cette interview : « Que celui qui n’a jamais péché lance la première pierre. » Je le dis avec toutes mes convictions, je suis persuadée que les nations de l’OND ont agi avec le plus de respect et avec les meilleures intentions possibles.

Journaliste : C’est un choix difficile que d’essayer de convenir à tout le monde Majesté, mais je pense pouvoir vous faire sortir de votre neutralité sur ce sujet, parce que nous allons à présent discuter de la Grande République de Westalia et de la République de Lermandie. Nous le savons tous, les relations entre notre pays et ces deux autres nations se sont largement dégradées ces dernières années. Il y a énormément de choses à dire et j’avoue ne pas savoir par où commencer, alors allez-y, je vous jette dans le grand bain.

Aurélia Vespera : À vrai dire, avant toute chose, avant d’être impératrice, je suis Stérusienne comme vous tous. Donc, évidemment, je suis patriote et je soutiens mon pays. Mais j’ai conscience des faiblesses du gouvernement qui nous dirige, et même si ces faiblesses sont humaines, elles n’en restent pas moins des faiblesses.Le conflit qui a failli dégénérer entre les trois nations n’est pas forcément, selon moi, le résultat d’une politique froide et impérialiste stérusienne, mais plutôt d’une incapacité à se comprendre. Je ne peux pas me mettre à 100 % derrière le consul. Je ne peux pas soutenir son départ de l’ASEA. Je ne peux pas donner du crédit à l’envoi des forces armées sur le sol lermandien.

Pas parce que je ne considère pas que la situation l’exigeait, mais parce que je considère que toutes les autres solutions avant celle-ci n’avaient pas été exploitées. Cristobal a envoyé l’armée sans essayer plus que ça de négocier. Je peux comprendre qu’on soit désabusé, fatigué de parlementer… mais tant que c’est possible, tant que la limite n’est pas franchie, alors nous devons le faire. Alors nous devons tout tenter pour éviter la moindre perte humaine.

Dans les faits, je considère que le gouvernement de la République de Lermandie a également outrepassé ses droits, et je considère que la Fédération et l’ANTS devraient la poursuivre pour certaines de ses actions. Mais en aucun cas je ne peux soutenir une intervention militaire comme celle-ci. Nous devons régler nos conflits par le droit, par des jugements équitables, et non par la violence.Je regrette évidemment que les négociations sous médiation teylaise n’aient eu lieu qu’après cet événement. Et évidemment, je regrette qu’aujourd’hui encore aucun accord n’ait été trouvé. Je crois fermement en la capacité du royaume de Teyla à trouver une solution équitable et à la faire appliquer… enfin, j’y croyais auparavant. Maintenant, je serais davantage d’avis que nous devrions engager une médiation avec une autre nation.

.Journaliste : Pourquoi cela ? Teyla reste encore aujourd’hui un partenaire de choix pour Stérus.

Aurélia Vespera : Oui, économiquement nous pouvons encore compter sur Teyla, et je garde le plus grand respect pour ce pays et pour cette famille royale. Mais le fait est qu’aujourd’hui, Teyla a choisi son camp : celui de l’ASEA. Peut-être que j’extrapole, je ne suis pas dans les petites discussions de couloirs, mais il semble clair que Stérus n’est pas plus haut dans l’estime teylaise que les deux autres nations impliquées.
Au contraire, en somme, c’est assez triste de se rendre compte que les deux nations eurysiennes avec lesquelles Stérus a tenté de souder des liens durables, Karty et Teyla ont toutes deux choisi de s’orienter vers le Nord plutôt que vers le Sud. Oui, c’est dommage, mais pour autant, ce n’est pas un drame. Nous devons simplement apprendre de nos erreurs et nous dire qu’on ne peut pas accorder la même confiance à nos partenaires eurysiens que celle que nous accordons à d’autres partenaires dans le monde.

Journaliste : Vous êtes en accord avec la décision du gouvernement de rompre les relations avec Karty suite à leur implantation en Lermandie ?

Aurélia Vespera : Oui, c’est une position radicale, je le sais, mais il faut être pragmatique. Même si je ne suis pas dans une psychologie de haine contre la Lermandie ou la Westalia, à l’heure actuelle, ils sont nos ennemis. Enfin, "ennemis" est un mot fort… tout du moins, ce sont des États hostiles. Et par conséquent, on ne peut décemment accepter que nos partenaires leur tendent la main et poignardent la nôtre. Le consul est sûrement légèrement trop dur et peu mesuré dans ses propos. Mais le fait est que la République de Lermandie a mobilisée, et appuyée par la Westalia, ses forces militaires à l’encontre de civils stérusiens. Nous ne pouvons accepter qu’un partenaire juge que la vie, l’intégrité et le respect de nos citoyens ne passent qu’au second plan. Un partenaire qui n’a pas de respect pour votre loyauté, pour votre honneur, et pour votre peuple ne peut réellement s’appeler un partenaire.

Journaliste : Vers quel avenir allons-nous dans nos relations avec Teyla ?

Aurélia Vespera : Je ne sais pas vraiment. Tout dépendra du futur successeur de Pandoro. Car soyons honnêtes, je ne crois pas un seul instant qu’il évitera la censure. Mais je ne peux pas réellement répondre. Je pense vraiment que selon la tête gagnante de la future élection, on pourrait aller vers du quitte ou double.

Journaliste : Vous, personnellement, vous souhaiteriez quoi ?

Aurélia Vespera : Moi, personnellement ? J’attendrais. Je pense que nous ne devons pas agir comme auparavant, nous ne devons pas juste arrêter toute relation avec Teyla et ne plus jamais être en contact avec eux. D’abord, nous devrions aller à leur rencontre, discuter avec eux. Essayer de trouver des solutions, de comprendre pourquoi notre loyauté n’est pas réciproque et quelles sont les motivations du royaume à être prêt à mettre en péril nos relations pour d’autres nations qui n’ont rien à nous envier.Mais effectivement, comme avec Karty, nous ne pouvons pas accepter qu’un de nos partenaires principaux ne dispose pas du même respect pour nous que celui que nous avons à son encontre.

Lors du conflit avec la Loduarie, Teyla a appelée Stérus. Stérus a répondu immédiatement et a tout de suite décidé de s’engager pleinement. Stérus a longuement et largement acheté du matériel militaire à Teyla, et a même offert au pays une base militaire sur son sol.
Quand on regarde, rien que ces trois choses-là prouvent une volonté de loyauté et de respect inimaginable. Si, en retour de cette loyauté, on nous poignarde dans le dos, évidemment, on ne peut pas continuer sur le même chemin qu’eux.

Maintenant, comme je l’ai dit tout au long, je ne juge pas le royaume de Teyla. Ils ont sûrement des raisons bien à eux de ne pas appliquer ce principe de loyauté.Simplement, de notre côté, nous devons aussi agir en conséquence. Et à vrai dire, je ne comprends même pas ce que Teyla ou Karty gagnent à frontalement briser leur relation avec Stérus pour aller du côté des nations du Nord. Mais d’un côté, nous devons respecter leur choix aussi. Le dialogue reste la clé.

Journaliste : Donc votre avis sur la situation n’est finalement pas bien différent de celui de Pandoro ?

Aurélia Vespera : Ah si, totalement, qu’est-ce qui vous fait dire le contraire ?

Journaliste : Eh bien, vous validez sa politique, en somme. Vous n’avouez ses fautes qu’à demi-mot et vous promettez les mêmes réponses que lui.

Aurélia Vespera : Si vous pensez ça, c’est que je me suis sans doute mal exprimée, et je vous présente une nouvelle fois mes excuses. Ce que je défends par-dessus tout, c’est le droit.Le droit est pour moi primordial. Ce qu’il faut faire avant toute chose, c’est partir du principe que le recours aux forces armées ne peut être que l’aveu d’un échec. Ça ne peut être que la conséquence d’une impossibilité catégorique de toute autre forme de solution. Jamais je ne pourrais dire, jamais je ne pourrais défendre une politique basée sur l’utilisation des forces armées avant le dialogue. Et c’est justement là où je rejoins le consul Pandoro d’une certaine manière. Si vous regardez les événements, c’est bien la Westalia et la Lermandie qui ont mobilisé leurs forces en premières. Oui, la Lermandie a envoyé ses forces de police, mais elles étaient escortées par les marines lermandiennes et westaliennes. Ce n’est pas de moi, ce sont les journaux lermandiens eux-mêmes qui le disent.

À partir de là, nous avons franchi une première barrière. Parce que, soyons d’accord : quand le procureur ordonne une perquisition, vous voyez des soldats armés de M16 et habillés en treillis défoncer la porte ? Non, vous voyez des agents de police armés qui font : « Toc, toc, bonjour Monsieur. » Et je pourrais même aller plus loin, vu que ce sont des bâtiments de guerre qui étaient mobilisés. Imaginez qu’on vienne vous perquisitionner avec des tanks et des missiles. Vous trouveriez ça normal, ou vous diriez que c’est un acte autoritaire ?

Mais attention, là où je critique également, c’est la politique du consul qui a répondu par la force, plutôt que d’envisager de dénoncer et de poursuivre la Lermandie et la Westalia pour cet acte. Je suis une femme qui croit profondément en la valeur de l’État de droit. Et dans cette histoire, aucune des trois nations ne peut se revendiquer comme en faisant autant.

Et c’est là, par ailleurs, où je suis déçue de la médiation Teylaise. Car là où Teyla aurait pu souligner les défauts, les exactions de chaque partie, en faisant appel au droit, Teyla a choisi d’éviter de froisser. Du moins, surtout, de convaincre Stérus de changer d’optique. Et dans tout ça, qui avons-nous oublié ? Qui avons-nous totalement abandonné ? Ce sont les centaines de Stérusiens qui vivaient en Lermandie et qui, un jour de travail lambda, ont vu des navires de guerre foncer droit sur eux. Ça, c’est terrible. Mais quand on écoute les politiques, personne n’en parle. Moi, je défends la vie, l’intégrité et le respect de mon peuple avant tout.Pas l’honneur et la masculinité froissée d’un gouvernement, en l’occurrencecelui de Pandoro.

Journaliste : Vous pensez donc que la meilleure approche serait laquelle ?

Aurélia Vespera : Celle de l’indifférence. Pas l’indifférence méprisante : l’indifférence non partisane. Nous n’avons pas besoin d’eux pour vivre, ils n’ont pas besoin de nous. Tâchons donc de respecter cette idée et d’avancer en ce sens.Dans le fond, le problème depuis le début est que nous n’arrivons pas à admettre qu’il faut séparer le passé du futur.Cette espèce de volonté perpétuelle de prévenir toute possibilité de futur conflit nous amène aujourd’hui plus proches du conflit que nous ne l’étions au moment du départ de l’ASEA.

Journaliste : Vous pensez qu’un conflit est inévitable ?

Aurélia Vespera : Qui peut penser ça ? Il y a toujours une solution diplomatique, il y a toujours une opportunité d’entretenir le dialogue, de favoriser l’échange et de ne pas se laisser prendre par les événements, quels qu’ils soient.C’est toute la différence entre un chef d’État médiocre et un vrai dirigeant : sa capacité à voir le verre à moitié plein ou à moitié vide.Ces différentes difficultés nous auront au moins permis de comprendre sur qui on peut compter, sur qui on ne peut pas compter, de comprendre ce qui nous a permis d’avancer et ce qui nous a condamnés à entrer dans ces cercles vicieux.

Journaliste : Toujours sur le plan international, votre position par rapport à l’Akaltie ?

Aurélia Vespera : Comment ça, ma position ? L’Akaltie entretient un bon rapport avec l’ASEA, bien que légèrement plus froid que jadis, et assure avec Stérus une forme de couple stéruso-akaltien particulièrement soudé en Aleucie du Sud. Je trouve que cette coopération est un atout majeur pour la Fédération. L’Akaltie et nous sommes en très bons termes, et je ne pense pas qu’il serait bénéfique de revenir sur cet état de fait.

Journaliste : Et les récentes secousses diplomatiques entre l’Akaltie et les autres nations du sud du continent ?

Aurélia Vespera : Je pense qu’il faut parvenir à convaincre chaque clan que d’autres voies sont possibles, et qu’il n’est pas nécessairement obligatoire de se lancer dans des joutes verbales à répétition.Il faut que les nations qui en veulent à l’Akaltie puissent s’exprimer et être écoutées, mais il faut aussi entendre les revendications akaltiennes.Je suis convaincue que nous pouvons trouver un terrain d’entente pour toutes les parties.

Jorunaliste : Vous savez, Majesté, je vous l’ai déjà dit dans cette interview, mais convenir à toutes les parties, essayer sans cesse d’être entre deux feux peut souvent plus vous détruire qu’autre chose.Et sur le sujet de l’ASEA ? Nous avons évoqué des sujets très d’actualité, la Westalia, la Lermandie, l’Empire du Nord et l’Akaltie, toutes ces nations sont membres de l’ASEA. Mais pour autant, nous les avons évoquées séparément. Si on prend l’ASEA en tant que telle, quelle est votre approche sur cette organisation dont nous étions membres ?

Aurélia Vespera : Je pense que l’ASEA avait énormément de potentiel. Je pourrais même dire que j’y ai moi-même largement cru au départ. Lorsque j’ai vu le consul de l’époque, Cameus Bondamet, signer avec les trois autres fondateurs, c’est vrai que je me suis dit que nous avions là réalisé sûrement l’une des plus grandes avancées diplomatiques de notre histoire. Quatre jeunes nations très prometteuses, qui décidaient de s’unir, de former ensemble un front commun sur l’ensemble des éléments qu’on peut imaginer.

Mais je pense que la vision de l’échec de cette organisation était en réalité visible depuis le début. Dès le début, on a vu se former deux visions dominantes de l’organisation : Celle de la Westalia, avec une ASEA surtout centrée sur les questions économiques et commerciales. Et la Fédération, qui elle, n’a jamais caché son intention d’en faire une organisation centrée également sur l’aspect militaire et diplomatique.Ces deux visions ont agi et creusé un fossé, qui fut dès le premier coup de pelle le signe d’un échec futur évident.

Journaliste : Vous dites que cette organisation est un échec, pourtant celle-ci est toujours active. Seule la Fédération l’a quittée dans les faits.

Aurélia Vespera : Dans les faits, oui, bien sûr. Mais en réalité, depuis le départ de la Fédération, cette organisation est en état de mort cérébrale. Les États membres se concentrent sur d’autres sujets, les discussions sont quasiment inexistantes et les divisions, elles, de plus en plus visibles. Il y a encore des nations qui s’y accrochent, comme l’Akaltie ou la Lermandie. Mais je ne promets personnellement pas un très grand avenir pour elle. À vrai dire, aujourd’hui, j’estime que la Westalia elle-même gagnerait davantage à quitter cette organisation.
La Westalia est une nation puissante. Avec le massacre d’Estham, elle est devenue la première puissance économique du continent. C’est une force, et elle devrait selon moi la valoriser en préférant l’indépendance idéologique.Ou du moins, en se rapprochant d’organisations avec des ambitions et une aura plus grandes que l’ASEA. D’autant que l’ASEA a assez mauvaise réputation sur la scène internationale.

Journaliste : On arrive bientôt à la fin de cette interview. Pour finir, je voudrais discuter avec vous d’un sujet peut-être un peu plus personnel, peut-être moins politique, votre famille

Vous avez quatre enfants. Chacun de vos enfants a suivi une carrière très différente.Votre fils aîné, Carlos, est aujourd’hui dans l’anonymat quasi total : c’est un chirurgien cardiaque indépendant.Votre deuxième enfant, Décima, est aujourd’hui à la tête de l’empire viticole de votre famille, à seulement 28 ans. Votre autre fils, Emiliano, est un homme engagé dans la politique du Bernium. C’est, à seulement 26 ans, le plus jeune sénateur de notre pays. Et enfin, Alessandro, votre petit dernier, âgé d’à peine 19 ans, est pourtant celui qui parvient le plus à faire rayonner votre nom chez les jeunes générations.C’est un mannequin, acteur et, peut-on dire, influenceur mode particulièrement suivi dans notre pays, et même dans d’autres. Il a posé notamment pour CAXTA, une des plus grandes maisons de haute couture du pays, voire du monde.Il est souvent décrit comme étant celui qui casse les codes des habitudes de rigueur et de coutume impériale. Dans le cas où vous devriez un jour reprendre votre place d’impératrice, qui pourriez-vous désigner comme futur héritier ?Car, comme le veut la tradition, le trône est par défaut, si l’empereur, à sa mort, n’a pas nommé d’héritier donné au premier enfant. Mais l’empereur, en l’occurrence l’impératrice, pourrait nommer un autre de ses enfants.

Aurélia Vespera : Vous savez, je pense qu’il ne faut pas se faire des idées en tête. Il y a peu de chances de voir l’Empire être rétabli, et encore moins que ce soit de mon vivant.Enfin, pour ce qui est de mes enfants, que ce soit Carlos, Décima, Emiliano ou Alessandro, je suis extrêmement fière d’eux.
Que Alessandro casse ce que vous appelez des codes, ça ne me dérange pas. Nous ne sommes une famille impériale que par notre histoire.
Aujourd’hui, nous n’incarnons plus aucune autorité comme celle-ci. Je n’ai pas d’héritier, je n’ai que des enfants que j’aime.

Journaliste : Très bien. Merci beaucoup, Impératrice Aurélia, de votre vrai nom Aurélia Vespera Augusta Stérusiana.
Je vous souhaite une bonne continuation, et j’espère pouvoir vous revoir très bientôt.

Aurélia Vespera : Merci beaucoup à vous de m’avoir accordé ce temps.



**La chaîne de télévision lance la publicité.**
10083

Agence de presse fédérale





Discours du consul au Sénat avant le vote ou non de sa destitution


« Dès l’aurore, dis-toi d’avance : je vais rencontrer un indiscret, un ingrat, un insolent, un fourbe, un envieux, un égoïste. »

Ces mots sont ceux d’un de nos pères fondateurs, Marc Aurèlius. Aujourd’hui, en ces temps de doute, de menace et de vives tensions politiques, ces paroles prennent toute leur valeur. C’est une tâche difficile que de se livrer à l’exercice de la plaidoirie, du discours, de la rhétorique. Mais il serait vain de prétendre qu’aucun d’entre nous ne s’y est jamais exercé, qu’aucun d’entre nous n’a jamais revendiqué le droit d’appliquer, comme je le fais aujourd’hui, l’ensemble des enseignements philosophiques de sa jeunesse.

Pourtant, je me tiens devant vous en chef d’État, chef des armées, consul, digne héritier d’un consulat et d’un empire séculaire qui, dans toute son histoire, n’a jamais reculé face à l’adversité.

Nous avons connu la guerre. Nous nous sommes battus avec ardeur, non pas par quête de suprématie, par volonté d’hégémonie ou par un impérialisme exacerbé, mais par amour de notre patrie et par rêve d’une grandeur civilisationnelle. Nous avons affronté des attaques terroristes d’une violence indicible. Des groupes armés se prétendant catholiques ont massacré, violé, torturé sur notre sol. Les combats que nous avons menés contre ces criminels comptent parmi les plus importants de l’histoire de notre pays. Ils ont prouvé que, malgré les divisions initiales, malgré les épreuves, malgré la barbarie, Stérus est et restera une nation unie.

Une nation unie dans la foi. Les deux religions qui ont façonné notre socle civilisationnel, le catholicisme, qui nous transmet des vertus et des valeurs parmi les plus nobles au monde, et le romanisme, héritier de l’antiquité rhémienne, qui nous lègue notre culture millénaire et nos plus grandes traditions festives. Ces deux religions ont offert à Stérus certains des plus beaux temples et des plus splendides églises du monde. Leur concurrence passée, en cherchant à dominer, a poussé chacune à se dépasser au fil des siècles. Aujourd’hui, les conflits sont apaisés. Le clergé est uni dans la fierté nationale et le restera pour les siècles à venir.

Mais nous avons également, par l’intermédiaire de nos pères fondateurs, créé une nation pionnière dans de nombreux domaines. Nous possédons aujourd’hui une économie qui, année après année, malgré les sanctions, malgré notre retrait de plusieurs organisations internationales, continue de se développer toujours davantage, atteignant cette année le seuil historique des 1 000 milliards de PIB. Ce chiffre témoigne à quel point l’économie stérusienne est florissante et prouve que notre taux de croissance et la richesse créée ne faibliront jamais.

Grâce à nos politiques économiques libérales, nous continuerons à renforcer le pouvoir d’achat de nos citoyens, à leur garantir un système de santé toujours plus performant, des services publics toujours plus efficaces. Cette réussite est aussi le fruit d’une réduction de la pression administrative par la diminution du nombre de fonctionnaires. Nous réalisons ainsi des économies colossales, tout en maintenant un système public solide et moderne.

Là où, depuis des décennies, chaque consul avait, à son tour, repoussé les réelles coupes budgétaires nécessaires, j’ai pris la décision, avec mon gouvernement, d’aller chercher l’argent là où il devait l’être. Nous avons réduit l’impôt sur les sociétés, réduit l’impôt sur les profits, réduit et même supprimé l’impôt sur l’héritage. Nous avons bâti un service public ultra-automatisé, fonctionnant en parfaite coopération avec des systèmes électroniques de pointe. Nous avons démantelé une fonction publique vieillissante, saturée de ce que nous avons appelé des “doublons administratifs” et dépourvue de toute logique de productivité.

Nous ne devons jamais nous méprendre sur la réalité d’une administration efficace : même dans un service public, il faut conserver une logique de rentabilité. Car qui dit profit dit consommation, et qui dit consommation dit circulation de monnaie dans l’économie. C’est par la consommation que nous avons relancé la machine économique, c’est par les capitaux que nous avons augmenté le pouvoir d’achat, c’est avec des impôts réduits que nous avons ouvert la voie à l’investissement. Nous assumons pleinement une politique économique résolument ultralibérale. Et force est de constater que, jusqu’ici, nous avons largement atteint nos objectifs.

Sur le plan militaire, la Fédération, sous mon mandat consulaire, a également rempli ses ambitions. Nous avons doublé les capacités militaires stérusiennes, un exploit qui semblait inimaginable il y a encore quelques années. La Fédération se positionne aujourd’hui comme une puissance majeure, voire incontournable, sur la scène aleucienne. Notre force militaire est reconnue et nous permet d’affirmer nos positions et nos ambitions à l’échelle mondiale.

Sous notre mandat, nous sommes passés d’une capacité de projection locale à une capacité de projection globale. Aujourd’hui, nous pouvons intervenir n’importe où dans le monde en quelques heures. Nous disposons d’un nombre de bases à l’étranger jamais atteint depuis l’ouverture de la Fédération sur le monde. Le nombre de soldats stérusiens déployés à l’international a atteint 50 000 après les récents accords en Afarée. C’est une logistique titanesque, une organisation presque kafkaïenne, mais elle assure à la Fédération un pouvoir certain et le respect de ses ambitions sur la scène internationale.

Sur le plan social, nous avons su plonger au cœur du système d’aide stérusien pour le recentrer sur les soutiens les plus essentiels. C’est grâce au gouvernement Pandoro, et uniquement grâce à lui, qu’aujourd’hui nous pouvons affirmer avoir mis fin au système d’assistanat qui profitait à ceux qui ne produisaient rien. Notre modèle ultralibéral, capitaliste et fondé sur la productivité commence seulement, depuis quelques années, à exprimer pleinement ses ambitions.

Certains, gagnés par la fièvre rouge, nous accusent de creuser la misère, de favoriser la lutte des classes, d’entretenir la pauvreté. Nous leur répondons que c’est précisément grâce à cette politique que la Fédération construit des écoles, recherche des remèdes contre les pires maladies, protège ses populations dans les villes, et propose des produits toujours plus compétitifs. C’est cette même politique qui nous a permis de surmonter les sanctions économiques, à commencer par celles consécutives à notre départ de l’ASEA.

Face aux surtaxes imposées, notre économie a appris à s’autogérer, à multiplier ses sources d’approvisionnement et à diversifier ses activités. Ce choix a payé, jamais, dans l’histoire du consulat, nos citoyens n’ont eu à manifester contre des hausses d’impôts ou un effondrement du pouvoir d’achat. C’est le résultat d’une politique de cohésion structurelle qui a permis d’enrichir à la fois les plus faibles et les plus riches, sans jamais sacrifier l’un pour l’autre.

Depuis mon arrivée au pouvoir, nous avons entrepris de refondre l’intégralité du système pour pousser plus loin encore l’ouverture des marchés et le libéralisme économique. Nous avons allégé les réglementations, supprimé les dépenses inutiles, délégué certaines prérogatives consulaires aux régions, et placé l’innovation et la recherche du bénéfice au cœur de notre action.

Chers sénateurs, chères sénatrices, aujourd’hui, les Stérusiens vous observent. Et même si vous refusez de l’admettre, vous êtes face à l’Histoire. Où sont-ils, nos citoyens, en cet instant ? Dans la rue ? Armés pour assiéger Barba ? Non. Ils travaillent. Ils produisent. Ils consomment. Parce que nous leur avons prouvé que c’est ainsi que l’on garantit, au pire, la stabilité économique et, au mieux, la prospérité.

Censurer un gouvernement qui a, à maintes reprises, légitimé sa politique et démontré sa capacité d’action serait un suicide social. La Fédération est aujourd’hui plus divisée que jamais dans ses opinions, et aucun groupe politique ne pourrait atteindre le poste de consul sans risquer une censure immédiate. Censurer ce gouvernement, c’est censurer les Stérusiens. Ce serait censurer l’économie, la recherche, nos militaires. Ne soyez pas irréfléchis. Ne croyez pas qu’en coupant une tête, tel un Cerbère, deux autres repousseront pour décupler la menace.

La Fédération traverse une crise sans précédent. Le consul est précisément l’homme fort conçu pour prendre les décisions nécessaires dans ces heures sombres. Mais ne vous y trompez pas, nous ne venons pas ici mendier, mais affirmer. Censurer ce gouvernement, c’est annoncer la fin de carrière de l’ensemble de ce Sénat et plonger Stérus dans une lente agonie.

Et pendant ce temps, la Westalia, cet État dirigé par des fascistes, publie, par l’intermédiaire de ses services de renseignement, un communiqué nous accusant d’avoir mené une action hostile ayant entraîné la mort de 16 marins. Sur la base d’éléments qui ne prouvent rien, ils persistent dans leur obsession maladive d’impliquer la Fédération dans des événements tragiques.

Nous savons que la Westalia envie notre grandeur. Mais au lieu de nous affronter, elle se terre, la queue entre les jambes. Elle nous accuse d’un acte de guerre, puis affirme ne pas vouloir répondre “pour le moment”. Deux hypothèses, soit nous l’avons fait et ils ont trop peur pour réagir, soit ils n’ont aucune certitude et c’est la vérité. La Fédération de Stérus n’a jamais eu besoin de telles attaques pour prouver sa puissance.

Soyons clairs : je ne nourris ni haine ni mépris pour la Westalia… du moins pas plus que pour tout adversaire sérieux. Mais eux, avec leurs pantins lermandiens, ne sont même pas à la hauteur de notre indifférence. Depuis nos premiers contacts à l’ASEA, ils n’ont cessé de s’opposer à nous, de soutenir des ennemis et de jouer les victimes. Et chaque fois qu’ils parlent de “provocations” de notre part, leurs propres journaux prouvent que ce sont eux qui ont engagé les hostilités contre nos civils.

Je le répète encore et encore, les assoiffés de propagande préfèrent boire les mensonges westaliens plutôt que de regarder les faits.

Quant aux Lermandiens… sont-ils simplement des Westaliens ratés ? Ils me font penser à ces choses étranges au bord de la route, on s’arrête, on observe, on hésite… Est-ce un animal mort ou juste un morceau de bois pourri ?

Mes chers collègues, le temps des belles paroles est révolu. Le temps de la patience aussi. Il est temps d’apporter l’ultime pierre à l’édifice de notre noble nation.

On m’a accusé, ici et à l’étranger, de pensées autoritaires. Oui, notre Constitution confère au consul de larges prérogatives pour agir en temps de crise. En temps de guerre, il peut prendre les pleins pouvoirs et suspendre le Sénat pendant un an après la fin du conflit.

J’aurais pu, aujourd’hui, invoquer cet article pour bloquer ma destitution et assurer la continuité de notre économie, de nos forces et de notre puissance. Et je l’admets, cette solution me semblerait naturelle, car jamais la Fédération ne s’est portée aussi bien que sous mon mandat. Mais je sais qu’aveuglés par l’ambition, vous tenteriez malgré tout de me censurer.

Alors que reste-t-il ? Il reste ce en quoi la Fédération a toujours cru. Ce qui a façonné notre culture, nos traditions, notre caractère, nos croyances, l’Empire. Pas un empire autoritaire, mais un empire démocratique. Un système où la famille impériale joue un rôle diplomatique et militaire, encadrée par des parlementaires élus, où les républiques autonomes conservent l’essentiel de leurs compétences, et où le Sénat devient une assemblée constituante représentant toutes les républiques.

C’est un retour au projet initial de l’après-Empire, unir la noblesse fondatrice et la démocratie, pour gouverner avec légitimité.

Et comme le pouvoir ne tient que par la volonté du peuple, je réclame officiellement que vous renonciez à voter ma destitution et que vous adoptiez ma proposition d’un référendum sur l’instauration d’un nouvel empire démocratique.
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