Parlements : les petits nouveaux se font remarquer, déchéances des indépendantistes et des conservateurs et victoire des autonomistes. | La campagne législative en résumé.
En ces mois exceptionnels, les antériniens furent appelés aux urnes et purent élire leurs représentants aux Assemblées. Mais néanmoins cette campagne politique fut bouleversée par un évènement inattendu et particulièrement douloureux pour l’Empire, c’est à dire la prise d’indépendance d’une partie de la Nouvelle Antérinie. Cet évènement marquera la politique antérinienne, et réussira à influencer la campagne tout en l’invisibilisant temporairement. Bien évidemment cet évènement marque un avant et un après dans la politique antérinienne, il a permit la naissance de nouvelles formations politiques, la défaite de groupes plus classiques et la victoire d’une droite modérée. Mais il ne faut pas minimisé les évolutions géopolitiques du continent eurysien, les atermoiements de la politique diplomatique kartienne, les modifications apportées à la Charte de l’Union ou encore les récents rapprochements avec la Loduarie. Mais d’un point de vue social, les attentes des électeurs sont aussi à combler, et chacun de ces points est un enjeu électoral pour chacun des partis présents.
Si le commencement des législatives prévoyait une victoire des conservateurs et la progression des autonomistes suivis par les avancées des indépendantistes à gauche et un léger recul des formations républicaines. Cela à cause de plusieurs facteurs, la réponse du gouvernement de Monsieur de Grace face à l’inflation (ses actions portent leurs fruits dés aujourd’hui), la victoire politique face aux autoritarismes au sein de l’U.E.E et ses propositions mesurées face à cela, les prises de positions énergiques contre la haine et la violence politique (comme l’atteste le discours du ministre des affaires étrangères à Zératha après la tentative d’assassinat d’un politicien Eldorien.) ou encore ses victoires économiques majeures (il a réussi à inverser un phénomène de décroissance et à devenir l’une des premières puissances économiques eurysienne.) et surtout sa capacité à tisser des liens diplomatiques avec des états aussi drôles que loufoques comme l’Icamie. Tout ces accomplissements, habilement mis en valeur par le service communication de l’U.P.C, devaient permettre au premier ministre de retrouver son poste à la sortie des élections. Tandis que communistes et républicains s’entre déchiraient pour obtenir des voix, les uns se présentant comme les représentants les plus purs de tel ou tel cause tout en accusant l’autre de souhaiter prendre le contrôle de la « Cause sociale » pour son propre compte et de pervertir ses combats. Autrement dit les Républicains n’en mèneraient pas large pour cette campagne et risqueraient certainement de se diviser d’ici la fin des élections, dégoûtant leurs électeurs et profitant aux indépendantistes. En effet ces derniers, en rajoutant une vision plus républicaine et anti-impériale dans leur programme permet d’attirer les électeurs républicains déçus par les dissensions internes entre les deux partis de gauche. Mais néanmoins leurs scores ne seraient que peu impactants, ils auraient pu gagner une dizaine de siège en plus et devenir une force politique médiane aux Assemblées.
Mais la politique diplomatique antérinienne est aussi un sujet de plus en plus critiqué par les groupes de l’opposition, comme c’est le cas vis à vis de notre relation avec le Saint Empire de Karty. En effet cette relation était au centre des débats entre conservateurs (puis fascistes) et l’opposition, d’un coté les communistes (et la gauche en général) critiquent fermement les accords signés avec les kartiens, en effet les relations entre le P.C.A et le Saint Empire se sont tendues depuis l’assassinat du monarque (Van Blanski) Kartien par des membres du P.C.K, puis lorsque ces derniers ont du quitter le territoire le P.C.A a violemment critiqué le gouvernement pour son inaction et même sa critique du communisme et son soutien inconditionnel au nouveau monarque, Stanislas I, mais aussi ses communiqués incendiaires adressés aux communistes. De plus le gouvernement (à cause de sa politique opportuniste) s’est ouvertement affiché avec les autorités kartiennes qui inauguraient le Kremelin, nouveau symbole de l’absolutisme impérial jusqu’au boutiste du Tsar. D’autres encore regrettent que des limites n’aient pas été imposées, nous permettant d’esquiver les piques assassines des alliés eurysiens. De plus l’opposition dénonce notre alliance avec un état absolutiste digne héritier des monarques antériniens qui enfermaient les opposants sans avoir à rendre des comptes… Mais ce qui pose de plus en plus problème est aussi le B.N.E, rival eurysien, rival de C.I.T.A.D.E.L et surtout conglomérat de nations fascistes, impérialistes et parfois même ennemis des alliés eurysiens. Tout cela est devenu un enjeu majeur porté par les communistes et les indépendantistes, qui y voient une réserve de piques contre l’U.P.C.
Mais la Loduarie communiste est aussi devenu un des principaux sujets de la campagne électorale de 2014, la question était avant tout : « Doit on s’allier aux loduariens ou au contraire s’y opposer » et selon le bord politique les débats furent nombreux et parfois même violents. D’un coté la politique du Camarade Lorenzo est considérée comme trop impérialiste et son régime est associé à une dictature sanguinaire par les conservateurs, paradoxalement (notre fameuse politique opportuniste revient au grand galop…), cela n’a pas empêché le Premier ministre de contacter Lorenzo Geraet-Wojtkowiak pour lui proposer des accords économiques et une coopération militaire, bien évidemment, venant d’un homme accusant les communistes d’etre à la solde du Camarade Lorenzo ça en devient des plus comique… Mais ce ne serait pas les communistes qui iraient faire ce genre de remarques, eux aussi savent que la démocratie kartienne est bien meilleure que la dictature Lorenzoiste, eux tentent d’ailleurs de cacher le tout sous le tapis, si l’on puis dire et se montrent assez silencieux sur le sujet. En revanche l’extreme droite, comme le Parti Faciste Antérinien, soutien invétéré du B.N.E et de la Rimaurie critique avec ardeur cette dictature de « dégénérés » et appellent les électeurs à sanctionner le Premier Ministre pour son choix hasardeux guidé par l’opportunisme. Et les indépendantistes n’en étaient pas en reste, rappelant qu’un Empire Colonial cherchant à s’allier avec un état communiste est « tout sauf naturel » et que cela pourrait « se retourner contre nous, si nous jouons la mauvaise carte ! » tout en arguant que seule l’indépendance permettra à l’Empire de normaliser ses relations avec le reste du monde…
Puis survint un coup de tonnerre qui changera certainement la donne, la guerre d’indépendance qui vit naître la République Etznabiste comme un état démocratique et souverain alors que la République Rachiste Native du Golfe d’Aleucie s’est couvert de honte en tuant civils et militaires antériniens sans réelles raisons apparentes. Mais ils ne furent pas seuls, les indépendantistes se ridiculisèrent en appelant le reste des populations vivant en Outre mer à se soulever ou encore en humiliant les rescapés des offensives rachistes, en accusant les survivantes d’etre des « putes » ou en signifiant clairement que les 1.500 civils morts méritaient leurs sorts ! Bref, tout ce qui permit à la classe politique de s’en donner à cœur joie et de donner une bien triste image de l’Empire. Pis encore les fascistes, plus colonialistes que fascistes, purent attirer les électeurs les plus réactionnaires et les moins au fait des évènements qui se déroulaient dans les colonies grâce à un discours voulant renouer avec l’age d’or antérinien et adopter une politique ultra interventionniste et impérialiste en se lançant dans de « véritables expéditions punitives » ou encore en « châtiant ces traîtres ! » alors que les conservateurs étaient sous le feu des critiques. En effet cette indépendance est assez mal tombée pour le Comte de Grace qui voit ses intentions de vote baissées et l’opposition montée même si les indépendantistes venaient de connaître une chute vertigineuse et méritée. Les communistes, restant relativement silencieux et adoptant un discours conciliant calqué sur celui de l’Empereur envers le nouvel état attirait ainsi les électeurs indépendantistes déçus par l’inhumanité du parti indépendantiste. Tandis que les républicains venaient de chuter suite à de violents débats en interne qui furent remportés par les orateurs communistes et ces victoires furent suffisamment impactantes pour détruire la base électorale républicaine et devenir le nouveau point fort de la gauche malgré son alignement sur Lyonnars.
Or, comment expliqué la victoire des autonomistes ? Et bien la solution paraît toute trouvée, c’est le communiqué impérial prononcé par Louis VI qui permit aux autonomistes de gagner une victoire politique majeure qui forçait les conservateurs à s’aligner dessus, rendant encore plus floue la différence entre les deux entités politiques qui n’ont fait que s’aligner et se suivre dans pour autant fusionner. Maintenant, les conservateurs, purgés de leurs éléments les plus réactionnaires sont devenus encore plus proches des idées de la droite modérée, de cette nouvelle droite centriste qui appelle au calme et à la mesure. Si l’on ajoute les caractère peu clivant de cette force politique, on y attire les électeurs déçus par la radicalité de la gauche, les électeurs dégouté par la violence de la droite et les électeurs sans réels buts qui ne votent que machinalement en espérant trouver le moins pire. Mais un autre ingrédient pourrait être considéré comme déterminant, c’est avant tout sa popularité à travers les territoires de l’Outre mer, ils n’ont fait que gagner les élections municipales au Nazum ou en Afarée tout en avançant des propositions intéressantes qui puissent parler aux métropolitains. C’est un quelques sorte un cocktail gagnant qui allie intérêt pour les territoires d’Outre mer, projets sociaux attirant les métropolitains les moins aisés et enfin un caractère peu clivant qui n’induit pas de sentiment de culpabilité chez les électeurs autonomistes.
En conclusion, victoire sur le fil du rasoir qui promet un mandat mouvementé et particulièrement clivant avec l’arrivé des fascistes du P.F.A et des communistes du P.C.A qui risqueront de devenir au fil des ans la nouvelle opposition, dépassant les rivaux habituels en plein déclin comme les conservateurs ou les indépendantistes. Mais néanmoins les séances aux assemblées seront certainement des plus bruyantes et des plus passionnées car déjà les piques volent et sont adressées à la quasi intégralité des formations politiques. Et bien évidemment, la tenue des nouveaux députés inquiète et laisse présager un chahut sans nom… Mais l’agenda politique de ce début d’année reste chargé, des référendums sont à organisé et les réformes en profondeur des institutions administratives antériniennes laissent présagées une renaissance pour l’Empire Antérinien.