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Activités étrangères en Hotsaline - Page 3

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AGP

Pays concerné : Hotsaline, Grand Kah, Estalie, Mahrénie, Kaultie, Illirée, Teyla
Date : 14/09/2017
Localisation : Velsna

Dépêche AGP :
Dans le cadre de la crise altrechoise, le Sénat des Mille et le Gouvernement communal se félicite du retrait progressif de la flotte kah tanaise de la région de la Manche blanche orientale, l'un des garants selon ses membres, du démarrage d'un processus de paix durable, et un feu vert pour des négociations subséquentes visant à reconnaître la légitimité du régime de l'Altrecht, tout en assurant la sécurité de la République d'Hotsaline et de ses partenaires de la Confédération.

"Le flotte kah tanaise se retire, les missiles hotsaliens cessent de voler, et nous pouvons désormais démarrer les vraies tractations. Au boulot !" s'est félicité le Maître de la Garde Carlos Pasqual.


Sources :
6609
Le rencard

Suite du récit des corragiosi


a


J'ai jamais été fort pour...vous savez...l'amour, tous les trucs de ce genre. Après, il faut pas croire que je n'aime pas mon épouse restée au pays, mais inutile de dire que lorsqu'on est paumé dans un pays miteux à l'autre bout du monde et dont je connaissais pas le nom il y a encore six mois...bah on s'emmerde, et surtout on se sent parfois seul. C'est pas tant la barrière de la langue que devoir tout garder pour soi: on a pas l'habitude de faire confiance à des pipelettes pour orchestrer des assassinats ciblés. Et il fallait pas compter sur les types que j'avais engagé dans mon équipe pour discuter de ce qu'on avait sur le coeur: ces types étaient soi des tueurs, soit des marginaux. On est pas en présence de Dom juan, c'est certain, et je suis presque sûr qu'Emmanuele a tué davantage de gens qu'il en a baisé. Alors des fois, j'avoue que j'ai commis deux ou trois incartades. Au début du mariage, on se dit souvent que ça n'arrivera jamais, qu'on vaut mieux que les autres. Mais c'est seulement une fois qu'on a passé six mois sans voir l'autre qu'on commence à mieux se connaître nous même. Ce sont des choses qui arrivent, c'est juste...comme ça. Cela arrivait souvent dans notre milieu, et cela m'est arrivé pour la première fois en Hotsaline.

Infidèle, c'est sûr que je l'étais, mais je ne perdais pas non plus de vue la raison de ma venue ici, et me maquer faisait presque partie du plan. Presque. Il est de coutume de dire dans notre boulot, que les gens que l'on voit en couple dans la rue sont moins suspects que les gens seuls. C'est ce qu'on m'a dit, et j'ai un peu de peine à le croire complètement. Mais ce qui m'a sauté aux yeux, c'est qu'on a l'air de quelqu'un de plus posé, de plus souriant, et de moins nerveux, il est vrai. Et puis, on est das un pays où avoir une belle autour du bras est presque un signe de distinction sociale. Tous les connards qui me croisent dans la rue se posent moins de questions sur moi, un type un peu court sur pattes au mono sourcil, s'ils me voient avec une pouliche au cul. C'était quoi l'hotsalienne typique ? Blonde, plutôt grande, taille fine et un peu conne... Alors c'est exactement ce que j'ai trouvé à me mettre au bras: Anna, qu'elle s'appelait.

Bien sûr, il était pas question de sortir tout ce que j'avais dans le sac: ça, c'était l'arrêt de mort...ou bien je devrais me contenter de la mettre dans un coffre et de faire couler la voiture dans un lac. Non...et puis Anna était gentille a fond. Le but était simplement d'écouter ses problèmes avec suffisamment de sincérité pour qu'elle pense ça vrai, et de faire la même chose en retour, mes soucis du quotidien contre les siens. C'est plutôt simple à dire, mais plus difficile à faire. Quoi qu'il en soit, je me suis intégrer dans pas mal d'endroits grâce à elle, et j'ai même commencé à "me faire des amis hotsaliens" en dehors de mon équipe de tueurs, tout en veillant à ce que les deux vies ne se rencontrent jamais. Mais des fois...des fois les choses n'avancent pas comme on voudrait qu'elles avancent, et les deux bulles qu'on a fait chacun de notre côté s'entrechoquent. C'est arrivé un soir, où je recevais des amis d'Anna à notre petit appart. Déjà, première erreur: j'ai laissé ma chemise un peu ouverte. C'était une sale habitude que j'aimais bien, ça me donnait du style. Mais comme ça faisait un peu trop "étranger", dés que j'ai pu je suis allé me corriger dans la cuisine, en faisant semblant d'aller chercher des apéros. Du reste, les amis d'Anna étaient sympa, même si j'évitais de parler politique avec eux. Mais ça n'a manqué avec ce qui se passait en ce moment. On était en train d'en boire une dans le salon, et un gars, qui accessoirement bossait dans le même bureau qu'Anna, me regarde et
me demande:

"Je sais que tu peux pas voter, vu que t'es moritonien, mais Elona Majssk, tu le trouves comment ?"


J'ai eu envie l'espace d'un instant de lui dire que j'étais ici pour le buter, mais je me suis retenu en serrant les dents. A ce moment là je savais pas ce qu'il votait, j'avais peur de dire une connerie. J'aurais pu juste sortir un truc bateau pour pas faire de vague, et je l'ai joué risqué ce soir là, j'étais d'humeur joueur:
" Oh tu sais...Si je pouvais voter, je pense que ce serait pour lui. Il est peut-être petit mais il est hargneux, il a la gagne, et moi ça me va un type comme ça. J'ai pas besoin d'un type agréable au pouvoir, j'ai besoin d'un type efficace."

Je me sentais sale rien que de dire un truc aussi débile que ça, mais en fait, ce connard a adoré. Il m'a eu à la bonne toute la soirée. Fatalement, on en venait aux questions embarrassantes du type:
"Et tu fais quoi dans la vie sinon ?"

Ce que je fais ? Eh bien, mon boulot c'est de tuer des types comme toi. Soyons honnêtes, ça n'aurait pas fait bon genre que je dise ça, alors j'ai répondu un peu vague, mais assez pour faire mon intéressant. C'était important que je me mette en valeur, que je paraisse pas d'un miséreux. D'autant que ces types avaient l'air de ratonner du chômeur sur leur temps libre:
"Euh...Je suis dans le bâtiment. Je suis arrivé à Troistiv il y a trois mois, et j'ai monté ma boîte. J'ai une dizaine de salariés, et en ce moment j'essaie de chopper des contrats de rénovation. C'est le bon deal. Et avec ce qui se passe autant te dire que les gens prennent davantage soin de leurs baraques. Je me dit que chaque toit que je refais, c'est un de moins qui sera vulnérable aux rouges."

Il m'a mangé dans la main pendant plus d'une heure après cette réplique merdique. Je sentais que je tenais le bon bout de cette soirée, et jusqu'ici, j'avais réussi à corriger les petites fautes par ci par là. Mais le problème quand on est dans ce boulot, c'est qu'on ne décide pas de tout.

J'entends sonner à la port, j'ouvre, et je vois la tête que j'avais le moins envie de mater à la porte de chez moi, Emmanuele. Ce type avait les épaules tellement larges que je savais même pas si il pouvait passer la porte. J'étais furax: les deux bulles ne souvent jamais s'entrechoquer. Je ferme doucement la porte derrière moi, et je m'explique avec lui:
- Bordel mais qu'est ce que tu fous ici ! Tu te rappelles pas la règle ou t'es trop con pour l'imprimer ? Ne viens jamais chez moi en personne, et ça vaut pour tout le monde dans l'atelier. Tous tes gestes, tous tes mots, retiens les et surveille les putain !
- Oui mais il fallait que je te parle d'un truc urgent Michele.
- Putain arrête de m'appeler Michele ! C'est Vitaly, t'as toujours pas compris ?
- Ouais, excuse...
- Bon, on va se promener dans le jardin: qu'est-ce que tu me veux ? Maintenant que t'es là, ce serait con que tu repartes comme ça.


a
Emmanuele

Je me suis isolé quelques minutes avec ce crétin, juste pour qu'il me rapporte une nouvelle qui m'a complètement tétanisé sur le coup:
- C'est notre cible chef... On pourra pas faire ce boulot.
- Mais pourquoi ? Qu'est-ce qui se passe, dis moi !
- Je sais pas ce qui s'est passé, mais hier quand j'ai fait mes repérages près de la Rada, j'ai vu le crane chauve de Majssk et...
- Et quoi ?
- Il y avait une aura autour de lui, une sorte de bouclier protecteur qui n'était pas là avant. C'est comme si...il était devenu invulnérable...
- Et Dovhan ?
- Pareil chef. Je suis vraiment désolé mais il va falloir qu'on change de cible.
- Mmhhh...choix blanc donc...Changeons de cible. On reparlera de ça plus tard. Tu penses...qu'on peut passer au plan b donc ?
- Plan B. ça veut dire que...
- Ouais, je crois bien qu'on va devoir passer aux cibles secondaires. On en parlera demain à l'atelier, maintenant barre toi.


La montagne de muscles se tire, toujours avec ce petit sourire de connard, même si il nous est arrivé une couille. J'attends de ne plus le voir pour m'assoir quelques instants dans l'herbe. Je me fous la tête dans la gazon, et je pousse un cri, un putain de cri de rage. Je tape du poing dans le sol, avant de reprendre mes esprits. Il faut que je rentre. Anna me dit de suite, à peine claque la porte:
- T'en as mis du temps, c'était qui ?
- Non rien, un collègue de boulot. Il est venu me parler d'un petit problème qu'on a eu ce matin à l'atelier. Trois fois rien. Alors, on en était où ici ?


Je m’incruste dans la discussions comme si de rien n'était, et je reprends mes petits mensonges. J'ai encore cette boule au ventre. Il est temps de changer de plan: je crois que le moment est venu...
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le patriote

31/08/2017

Course poursuite à haute vitesse, le JHG mobilisé

Depuis hier aux alentours de 16h40, les réseaux sociaux se sont fait envahir par des vidéos toutes plus spectaculaires les unes que les autres et, entre course-poursuite et crash d’avions, il est facile de s’y perdre. Au travers de cet article, nous vous proposons de décortiquer ce qu’il s’est passé afin de rendre ces événements absurdes quelque peu plus compréhensibles.

Tout commence à 16h40 quand un internaute roulant sur la HSL reliant Osterwald à Mielaska avec son Taren (Break) de la marque Steiner posta ce message, suivi d’une photo sur les réseaux sociaux :

Vita Lysenko a écrit :
Ils n’ont pas remarqué qu’ils s’étaient trompés de voie ? C’est limité à 150 sur l’autoroute, je roule à 240 sur la HSL et je les rattrape à peine, les touristes je vous jure, on devrait leur faire repasser le permis pour pouvoir conduire à Rasken.

Suite à ce premier message, nombre d’autres furent postés par divers internautes, tantôt se faisant dépasser, tantôt dépassant la berline. Au-delà de la vitesse absurde pour une autoroute, les automobilistes remarquèrent autre chose : le bruit. Bruit que l’on ne pourrait pas qualifier d’excessif tant cela serait sous-estimer la réalité. Neuf minutes après les premiers signalements, la JHG, soit l’élite de la chasse routière, fut mobilisée et 10 minutes plus tard, soit à 16h59, le premier véhicule de la JHG arriva à hauteur de la voiture des chauffards. Dans un premier temps, les policiers tentèrent de procéder à l’arrêt oral du véhicule, derrière ce terme se cachant ni plus ni moins que la demande orale via les haut-parleurs de la voiture de police d’arrêter le véhicule. Malheureusement, malgré 3 tentatives successives, rien ne changea, la berline rouge continuant à rouler à pleine vitesse. Voyant la non-réussite de la tentative orale, le véhicule accéléra un peu plus pour finalement se retrouver à hauteur du conducteur… ou plutôt de la conductrice. Une fois positionnés au niveau de la conductrice, l’un des officiers procéda à l’arrêt visuel du véhicule. Cette tentative fut couronnée de succès, la berline rouge s’arrêta sur la bande d’arrêt d’urgence.

Une fois le véhicule immobilisé, les deux agents de la JHG sortirent du leur afin de procéder à l’interpellation. Visiblement peu accoutumée des méthodes d’interpellation, la conductrice sortit du véhicule sans en avoir reçu l’autorisation. Suite à cela, les deux agents que sont Vanessa Welker et Arkadij Tarasyuk la mirent en joue. Avant de procéder à l’arrestation, tout aurait pu se terminer à ce moment-là, mais ce ne fut pas le cas. Pour comprendre, il faut revenir un certain temps en arrière. En effet, une trentaine de minutes avant les événements que nous venons de vous raconter, un petit aéronef biplace entra dans l’espace aérien raskenois ; à son bord, les influenceurs/aventuriers Mario di Fastaro et Dom Dino Derrizio. Leur objectif était de rejoindre l’Altrecht en passant par Rasken et la confédération de Kresetchnie. Manque de chance pour les deux compères, le jour même fut annoncée par le gouvernement raskenois la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus du Gradenbourg afin de l’extraire de la riposte kah-tanaise à la suite de l’attaque hotsalienne à l’encontre de l’Altrecht. De par la mise en place de la zone d’exclusion, les contrôleurs raskenois leur signifièrent par radio qu’il n’allait pas être possible de traverser la confédération et qu’il serait mieux qu’ils se posent sur une piste raskenoise afin de revoir leur plan de vol. L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais le destin en décida autrement. Alors que le duo se dirigeait vers un aérodrome pour y atterrir, une défaillance moteur survint. En effet, un oiseau passa à travers le moteur, y mettant par la même occasion le feu.

Le duo était alors à bord d’un avion sans propulsion, le transformant de facto en planeur. Étant dans l’impossibilité d’atteindre un aérodrome avec la distance qu’il était en capacité de parcourir en planant, ils durent se résigner à atterrir sur l’autoroute A3 reliant Mielaska à Bonnberg. C’est là que nous revenons à l’histoire du début : la berline rouge était arrêtée sur la bande d’arrêt d’urgence, les agents de la JHG tenant en joue la conductrice sortie du véhicule, et c’est à ce moment-là que l’avion des deux compères entama son atterrissage d’urgence sur l’A3. L’avion frôla de peu les deux voitures, réussissant à redresser le manche suffisamment pour éviter une collision. L’atterrissage était un succès, mais il fallait maintenant composer avec la circulation qui, même si elle avait été réduite par le gestionnaire des autoroutes pour faciliter l’intervention policière, restait tout de même non nulle. C’est ainsi que les usagers commencèrent à esquiver l’avion, jusqu’au moment où l’un d’eux, visiblement moins attentif que les autres, esquiva l’avion … trop tard. Bien heureusement, l’accident ne fit aucun mort.

L’agitation provoquée par l’atterrissage en urgence de l’avion eut de nombreuses conséquences, mais la plus importante, c’est que cela permit aux occupants de la berline rouge, visiblement peu attachés à leur ancienne conductrice, de prendre la fuite, abandonnant de facto la jeune femme sortie préalablement du véhicule. Pour la suite, nous laisserons le commissaire de Mielaska résumer la situation :

Commissaire Bastian Schirlitz a écrit :
Aujourd’hui à 16h59, une berline rouge, précédemment en excès de vitesse sur l’autoroute reliant Mielaska à Bonnberg, fut arrêtée par les agents de police de la JHG, Vanessa Welker et Arkadij Tarasyuk. Cependant, à la suite d’une défaillance moteur, un aéronef biplace dut atterrir en urgence sur la même autoroute, évitant de justesse la collision avec les deux voitures. Celui-ci réussit à se poser sur l’autoroute sans encombre, mais à cause du trafic et d’un automobiliste peu attentif, une voiture percuta l’appareil, ne provoquant fort heureusement aucun mort. De par la panique que cela provoqua et par la nécessité de sécuriser la circulation pour éviter tout autre accident, les deux agents priorisèrent la sécurité des usagers, permettant à la berline ainsi qu’à deux de ses occupants de fausser compagnie aux agents Welker et Tarasyuk. La troisième personne, qui était sortie du véhicule pour venir à la rencontre des agents de police, fut donc abandonnée par ses pairs, puis arrêtée et emmenée au poste de police de Mielaska. La suspecte, profitant d’une seconde d’inattention, parvint à s’échapper.

La suspecte est une jeune femme dans la trentaine, vêtue d’une robe rose. Celle-ci est de grande taille et relativement mince, ses cheveux sont blonds, lisses, longs et avec une frange dont voici la photo.
Quant à ses complices, étant restées dans la voiture, nous avons très peu d’informations sur elles, mais nous savons qu’il s’agit de deux femmes : l’une rousse aux cheveux longs portant une robe vert clair, et l’autre ayant les cheveux longs bruns et portant une robe vert foncé.

La voiture utilisée par les suspects quant à elle est une berline compacte 4 portes d’un rouge vif. Elle possède un pare-chocs avant modifié avec une protection noire intégrée, un aileron arrière discret et des vitres légèrement teintées, elle dispose également d’un kit lui permettant de faire beaucoup de bruit, bien plus plus qu’une berline standard. La plaque d’immatriculation du véhicule est XX-XXX-XX.

Si vous disposez d’informations à ce sujet, que vous voyez des personnes pouvant correspondre aux caractéristiques que nous venons de donner agir de manière suspecte, ou bien que vous voyez le véhicule en question, merci de contacter les forces de l’ordre pour faire un signalement.

C’est ainsi que se termine la conférence de presse tenue dans la soirée, quelques heures après les incidents. Nous resterons à l’affût de toute information et vous tiendrons au courant de toute avancée dans l’affaire.
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Général Wallön
Général Wallön, Directeur Général du Gouvernement d'Alerte Général ( ou GAG )

Concernant la frappe aérienne hotsalienne sur le sol kaulthe
29/09/2017

Camarades, frères et soeurs de Kaulthie,

Je m'adresse en ce jour pour vous annoncez une tragique nouvelle. Il y a peu de temps, l'Hotsaline, régime barbare fasciste, a commis l'impossible : ils ont envoyé, à des nations neutres, des frappes brutales, traitresses, sur notre sol, et sur celui de nos frères Marhëniens, Estaliens et Altrechtois ! Le diable en personne, manifesté par un gouvernement à la botte de la violence et de la guerre, a déclaré la fin de la paix, et l'impossible présence d'un calme relatif à notre région déjà trop meurtrie des Belkariems.
La cruauté n'a d'égale que leur perfidie ! En frappant nos deux aéroports, ils n'ont pas simplement meurtries nos installations si durement acquises à la sueur du travail des ouvriers ! Ils ont fait coulé le sang kaulthe, qui n'avait été versé depuis la tragique guerre kaulthique ! Dans cette bataille qui n'était pas la nôtre, l'Hotsaline a fait le choix délibéré et conscient de tuer des enfants, des femmes et nombre d'innocents ! Des mères, des orphelins, des malades sont morts sous leurs coups sauvages ! Nos fils, qui faisaient partis de notre toute nouvelle fière armée se sont faits tués sous les coups du fascisme et du despotisme de Troïtsiv !
Au nom du Gouvernement d'Alerte Général, et du Comité de Volonté Publique, nous adressons aux familles des défunts nos plus sincères condoléances. Les Hotsaliens, qui n'étaient points nos ennemis, nous ont lâchement attaqué, alors qu'ils auraient pu simplement choisir le terrain du dialogue. Mais vos fils et vos filles ne seront pas morts et mortes en vain ! Leurs sacrifices, si tragique fussent ils, nous ont permis d'ouvrir les yeux sur une époque que nous nous refusions à regarder. L'ère n'est plus à la naïve croyance de la paix éternelle, il nous faut dorénavant avancer, nous développer, afin de faire face aux actions du temps qui s'opposeront à l'avenir de la glorieuse et éternelle Kaulthie !
Dès à présent, nous sommes ouverts à engager des pourparlers avec les Hotsaliens. Au contraire de Dovhan et de son gouvernement agressif, nous savons que le peuple hotsalien n'a jamais souhaité cette guerre. Il est du devoir des peuples civilisés de trouver un arrangement afin que ce conflit, si tragique est il, puisse ne pas devenir une guerre généralisée qui ne provoquerait plus de morts qu'il n'en faudrait.
Depuis sa fondation, l'Union des Fédérations des Communes de Kaulthie n'a voulu qu'une seule chose : la paix. Elle a connu les stigmates de la guerre comme aucune autre nation dans la région. Les régimes totalitaires nous ont fait défaut, et on provoqué plus de catastrophes qu'il en aurait fallu. Ainsi, la menace nouvelle d'un gouvernement fasciste, au delà d'être une menace pour la région entière, est une menace pour son propre peuple

Vive l'Union des Fédérations de Communes, Vive la Kaulthie !
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Gonfalon Impérial Ushong

Déclaration officielle du Héraut Impérial Xin en réaction au bombardement de la Mahrennie




Par la présente proclamation, sa Majesté Impériale Tao "Xuan" Xin, le très auguste fils du ciel qui règne sur la terre en détenant le Céleste Mandat conféré par le divin, ainsi que son gouvernement,au nom du Céleste Empire des Ushongs de la Dynastie Xin, annonce condamner sans équivoque la lâche et barbare attaque opérée contre l'honorable état de Mahrennie ayant subit injustement les affres d'une pluie de feu contre ses possessions et ses résidents.

La douleur et les larmes de la Mahrennie sont aussi celles du Céleste Empire dont une vingtaine de ses officiers et soldats participant à un programme d'échange culturel et militaire en place depuis maintenant plusieurs années, ont perdu eux aussi la vie dans les frappes qui ont notamment dévasté l'aéroport de la Capitale de Sankt Josef. Par ce fait, cette attaque suintant la couardise et amenant l'opprobre sur ceux qui l'ont ordonné obligent son Auguste Majesté Impériale à déclarer "Persona Non Grata" sur le territoire impérial tout ressortissants Hotsaliens ainsi que leurs soutients Telyais qui se sont rendus coupables par l'acte ou la complicité tacite de ce coup et de l'assassinat de tant d'âmes, et notamment des sujets de l'Empereur.

Le Maréchal Wang Shao a, en guise de complément déclaré qu'une éloge funèbre sera tenue au sein de Beiyfon à la mémoire des morts dans les prochains jours. Cet évènement n'entamera toutefois pas les processus de collaboration entre l'Empire et la Mahrennie qui resteront forts et sortiront renforcés plus encore de cette épreuve alors que les Ushongs se tiennent aux côtés des Mahrenniens. Car l'Empire n'oublie pas ce qu'il doit à ceux qui l'ont assistés en ses heures de besoin.

Ainsi a été décrété, par la volonté du Céleste Mandat.

Que les cieux soient cléments envers les innocents, et que mille et une tempêtes noient sous un déluge les coupables.

Longue vie à l'Empereur !


2856
Logo diplomatique

Discours officiel de Simone Speidel, nouvelle camarade haute responsable de la représentation diplomatique des Communes Unies d'Altrecht :

Frapper ! Frapper ! Assassiner ! Voilà les seuls mots qu'utilisent nos adversaires. Oui, je parle bien ici de nos ennemis révolutionnaires. Soyons extrêmement clairs. L'Altrecht se doit de rester un pays pacifique, sans volonté de faire la guerre. Nul altrechtois ne doit mourir encore. Aucun ! Malgré tout cela — oui, je vous l'accorde — nous avons une nouvelle fois dû pleurer nos morts. L'Hostaline est entièrement coupable de ses crimes atroces : le meurtre d'enfants, de civils, d'innocents. Voilà comment parlent nos adversaires réels. Voilà le vrai combat que nous devons tous mener. Pour conserver la révolution ! Pour l'Altrecht ! Pour notre liberté ! Nous devons nous lever contre cette injustice ! Et nous l'obtiendrons coûte que coûte !

J'ai d'ores et déjà déposé une motion auprès d'un jury populaire pour demander l'arrestation de Mariya Dovhan et du gouvernement hostalien pour crime contre des civils altrechtois et internationaux. Car oui : c'est un crime qui, je le considère, est puni par la loi altrechtoise. Nous lançons donc un appel international afin de condamner unanimement les agissements de l'Hostaline et de son gouvernement. Que tous se portent garants qu'en cas de possibilité d'arrestation des accusés, nul ne devra se détourner de cette action.

Personne n'est légitime à tuer des civils. Personne ! Aucune idéologie, aussi moribonde soit-elle, ne saurait constituer une excuse pertinente. L'Hostaline ne fera pas de quartier. Et ce sont tous les altrechtois qui sont visés. Unissons-nous contre la tyrannie belliqueuse de cet État aux ambitions dominatrices. Le fascisme ne saurait s'installer durablement en Eurysie centrale. Nous lutterons pour que jamais cela ne se produise. Vous, peuples du monde, vous devez vous mobiliser. Condamnons ensemble, dans un appel international, la mort des braves lors de l'attaque hostalo-teylaise contre les aéroports de la Confédération mährenienne.

Un hommage sera rendu publiquement en Altrecht pour commémorer à la fois les morts militaires des frappes destructrices hostaliennes contre nos installations aériennes militaires, mais aussi pour commémorer nos morts à l'extérieur du pays, tués par les envies belliqueuses de dirigeants étrangers fascistes. Nous ne pouvons rester sans rien faire. Notre nation réclame des sanctions. Nous promettons que, tôt ou tard, l'Hostaline s'excusera pour ses morts. S'excusera d'être ce qu'elle a été aujourd'hui. Pour que nul n'oublie en Altrecht ses attaques inédites et meurtrières qui ont brisé d'innombrables familles et qui ont brisé le cœur de nombreux altrechtois. Nous apportons tout notre soutien aux victimes des attaques hostaliennes et teylaises contre nos alliés de la région touchée par ces frappes. Personne n'en restera sans verser une larme en voyant les divers reportages sur ces morts.

Je terminerai ce discours par un cri du cœur. Unissons-nous ! Hommes et femmes du monde entier ! Prolétaires de tous bords ! Unissons-nous pour préserver les acquis de notre révolution ! Restons soudés et fidèles à nos convictions pour que jamais la haine ne remporte la victoire sur notre démocratie parfaite.

--- Fin du discours de Simone Speidel, la nouvelle camarade haute responsable de la représentation diplomatique des Communes Unies d'Altrecht. ---
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WOUPS la boulette partie 2

Base de Leonzing

Il était 18 heures sur la base de Leonzing à l’est de la ville du même nom, elle-même au sud de la ville d’Ostermont. Cette base, l’une des deux des Béret Rouge sur le territoire raskenois, faisait preuve d’une activité rare ; d’ordinaire calme, de nombreux camions allaient et venaient, chargeant munitions, armes et même véhicules lourds comme les chars Kiefer de dernière génération achetés il y a peu. Si une telle agitation avait conquis la base, c’était pour une bonne raison : en effet, il y a maintenant quelques jours les Béret Rouge avaient signé un accord de défense avec la cité dodécaliote d’Apamée en prévision de la potentielle future guerre civile à venir entre les différentes cités. Au total, c’était un contingent de 2000 soldats qui était sur le départ dont 1200 rien que pour la base de Leonzing, supervisée personnellement par la colonel Tanya von Degurechaff. Loin de l’agitation de la base, dans un bâtiment en périphérie de la base, se trouvait une jeune femme de 31 ans, jeune femme étant ni plus ni moins que Rachel Schützenberger, la cheffe des Béret Rouge. Pourquoi était-elle présente ? La réponse était simple : elle se préparait également à partir pour la cité d’Apamée afin de voir de ses yeux et d’assister à l’organisation durant les premiers jours de déploiement. Alors qu’elle avait fini de se préparer, elle alluma son téléphone pour se détendre un peu ; il se passa quelques minutes avant qu’elle ne tombe sur quelque chose qui sortait du lot. Cette chose, c’était une course-poursuite, une berline rouge roulant à vive allure sur l’autoroute bien au-delà de la limite de vitesse fixée à 150 km/h. En apparence, rien d’inquiétant, cela arrivait de temps à autre comme dans tous les pays, mais en continuant de regarder des posts d’internautes un détail attira l’attention de Rachel : la conductrice de la berline rouge, elle l’avait déjà vue quelque part, elle en était certaine. Sans savoir exactement qui était cette femme, le simple fait de la voir lui rappelait Velsna et l’opération Balbo ; pour s’en assurer, elle appela la personne en charge de l’opération à l’époque, le colonel Andre Saxer qui fut rétrogradé pour négligence suite au sabotage d’une soute de munitions. Ce sabotage eut de graves conséquences, en retardant les opérations mais également en causant des pertes avant même que les premiers combats n’eussent éclaté.

Rachel Schützenberger
Rachel Schützenberger qui s’apprêtait à partir pour la Dodécapole

Andre Saxer – Vous m’avez fait venir, chef ?

Rachel Schützenberger – Saxer, est-ce que tu te souviens de l’opération Balbo et du sabotage ?

Andre Saxer – Si c’est pour me passer un énième savon, j’avais déjà dit à l’époque que je prendrais l’entière responsabilité de ce qui s’était passé.

Rachel Schützenberger – Je ne t’ai pas fait venir pour te passer un savon, Saxer, tu as merdé, tu as été sanctionné, ça s’arrête là et le sujet est clos. Je te demande si tu te souviens de ce qu’il s’est passé, des détails, des personnes que tu as vues et surtout, si cette femme te dit quelque chose ?

Après ces mots, la cheffe des Béret Rouge Rachel Schützenberger tendit son téléphone au lieutenant-colonel Andre Saxer, avec en gros plan l’image d’une femme blonde conduisant une voiture sur l’autoroute. Pendant une seconde, Andre regarda la photo sans réagir, puis d’un coup tout lui revint en tête : cette femme, c’est celle que le capitaine avait fait monter à bord et qui s’était volatilisée avant que la soute à munitions n’explose.

Andre Saxer – Oui, je la reconnais, c’est la femme que le capitaine avait fait monter à bord pour soi-disant remonter le moral des soldats et qui s’était volatilisée avant que la soute de munitions n’explose. D’où vient cette photo ?

Rachel Schützenberger – Vois-tu, une course-poursuite a eu lieu entre la voiture de cette femme et les forces de police et, suite à divers événements plus ou moins loufoques, cette femme fut arrêtée par les forces de police de Mielaska. Qu’est-ce que tu sais sur cette femme ?

Andre Saxer – Pas grand-chose, elle n’a jamais dit d’où elle venait ; par contre, elle parlait très bien plusieurs langues, discutant avec les Loduariens en français, avec nous en allemand, etc. Par contre elle avait un très léger accent Teylay, donc peut-être une immigrée ayant quitté très jeune son pays.

Rachel Schützenberger – Je vois, ça t’intéresse de régler la faute que tu as commise il y a 4 ans lors de l’opération Balbo ?

Andre Saxer – Oh ça oui.

Rachel Schützenberger – Bien, rassemble une dizaine de tes hommes et dis-leur de se préparer, pas de tenue militaire ni d’armes, juste le treillis : on n’est pas là pour se battre. Moi, je vais me
préparer et appeler quelqu’un qui pourra peut-être nous aider.

Andre Saxer – Bien, je fais ça tout de suite.

Une fois le lieutenant-colonel Saxer reparti, Rachel Schützenberger se saisit de son téléphone et composa un numéro pour appeler une vieille connaissance. Si elle était connue pour être un membre de la famille impériale ou pour être la cheffe des Béret Rouge, il y avait une facette de sa vie que presque personne ne connaissait. Avant de fonder les Béret Rouge, son avenir semblait tout tracé, celle-ci devant intégrer le Schattengarten, mais la guerre civile en décida autrement. Cependant, bien qu’ayant renoncé à cela, elle disposait toujours de contacts. L’appel fut passé, le téléphone sonna, une fois, deux fois, puis trois et enfin quatre, toujours personne, mais cela n’inquiéta pas pour autant Rachel.

Téléphone – Bonjour, vous êtes bien sur la messagerie du XX XX XX XX. La personne que vous essayez de joindre est indisponible, merci de laisser un message après le signal sonore.

Rachel Schützenberger – Sous les feuilles sans lumière, je cherche la trace,
Là où les voix se taisent, la mission s’efface.
Si la nuit me nomme, je réponds sans nom,
Et l’ombre reconnaît l’ombre, alors nous ne sommes plus qu’un.

Rachel finit de réciter son poème puis raccrocha. Une dizaine de secondes plus tard, son téléphone sonna à nouveau, avec un numéro différent cette fois-ci, ce qui ne perturba pas pour autant la cheffe des Béret Rouge.

XXXX – Tu as quitté les services secrets le jour où tu as pris les armes au nom des Béret Rouge. Tu as de la chance que je sois encore dans le renseignement interne du Schattengarten, sinon ton appel aurait été ignoré. Que veux-tu, et dépêche-toi.

Rachel Schützenberger – Ça me fait plaisir de vous entendre à nouveau, instructeur. Pour faire simple, disons que des emmerdeurs, ou plutôt une emmerdeuse, se balade dans le pays.
Instructeur – Ce n’est pas nouveau, ça.

Rachel Schützenberger – Vous avez suivi les infos sur la course-poursuite au niveau de Mielaska ?

Instructeur – Tu m’appelles vraiment pour ça ? Le Schattengarten a des affaires plus urgentes à régler qu’une simple course-poursuite, c’est à la police de faire ça.

Rachel Schützenberger – En temps normal, oui, sauf que je ne pense pas que ce soit une simple course-poursuite. Il se trouve que l’une des femmes de la voiture est la même que nous soupçonnons d’être à l’origine du sabotage de la soute à munitions lors de l’opération Balbo.

Instructeur – Pourquoi tu me racontes ça ? Ce sont vos affaires, pas les nôtres. Lorsque le gouvernement a statué sur votre cas, il est pourtant clair qu’aucun lien entre nos deux entités n’était possible.

Rachel Schützenberger – Oui, je n’ai pas oublié, mais vous n’êtes pas sans savoir que beaucoup ne sont pas de cet avis et voient les Béret Rouge comme le bras armé de Rasken à l’étranger. Alors maintenant que la personne derrière le sabotage de la soute à munitions se trouve sur le territoire raskenois, imaginez ce qu’il pourrait se passer.

Instructeur – Tu veux vraiment impliquer les services secrets raskenois dans ta petite vengeance ?

Rachel Schützenberger – Non, pas vraiment. Je pensais plus à une sorte de surveillance : mes hommes et moi-même nous chargeons de jouer le rôle de la vengeance, et vous, vous faites ce que vous savez faire : agir dans l’ombre avec vos gadgets et vos dispositifs de pistage.

Instructeur – Tu as de la chance que je te doive un service, mais soit.

L’appel se termina sur cette phrase. Maintenant, les services secrets raskenois étaient dans la partie, il ne restait plus qu’à mettre en scène… la mise en scène. Une cinquantaine de minutes plus tard, Rachel et les hommes que le lieutenant-colonel Saxer avait sélectionnés étaient prêts. Se dirigeant vers le point de rassemblement, tous eurent la même réaction : qu’est donc que cette robe violette ? En plus de sept ans d’existence, jamais les soldats des Béret Rouge n’avaient vu leur cheffe en robe, étant quasiment tout le temps en uniforme militaire et, très rarement, lors de sorties, en tenue plus civile, mais jamais au grand jamais ils ne l’avaient vue porter une robe. Cela surprit quelque peu les soldats, l’un d’eux faisant même une blague.

X

Lorenz Sulzer – Le lieutenant-colonel Saxer m’avait informé qu’on allait mener une expédition punitive, pas qu’on allait au bal.

Le reste des soldats – Ahahahah

Andre Saxer – Pourquoi vous avez mis cette tenue, chef ?

Rachel Schützenberger – Changement de programme, Saxer, on ne va pas juste faire une expédition punitive, on va la mettre sous surveillance.

Andre Saxer – Si ce n’était que ça, pourquoi rassembler autant de monde ?

Rachel Schützenberger – Parce qu’on ne va rien changer à ce qu’on avait prévu, ceux qui se chargeront de la surveillance, ce sera le Schattengarten.

Lorenz Sulzer – Schattengarten ? Les services secrets raskenois ? Mais comment ?

Rachel Schützenberger – Tu sais, Lorenz, j’ai eu une vie avant les Béret Rouge. Ah, aussi, pendant l’opération, appelez-moi sous le pseudonyme Mandit.

Andre Saxer – Mais c’est débile, chef, tout le monde connaît votre tête et un pseudonyme n’y changera rien.

Rachel Schützenberger – Je sais, Andre, mais c’est le but. Tu crois que je mets une robe pour le plaisir, surtout dans cette couleur ? Pareil, lorsqu’on aura mis la main sur cette fille, j’adopterai un comportement différent, plus enfantin disons. Pour ce qui est du Schattengarten, personne n’est au courant, c’est bien compris ?

Les soldats – Oui, chef.

Rachel Schützenberger – Bien, on y va.

Une fois la réunion et les instructions données, le groupe de seize, composé de la cheffe des Béret Rouge, du lieutenant-colonel Saxer et de quatorze soldats, monta dans quatre voitures séparées, puis se dirigea vers le commissariat de Mielaska, lieu où était emprisonnée la personne qui avait déclenché tout ça. Une dizaine de minutes plus tard, le convoi arriva au commissariat de la ville, se dirigeant vers le parking réservé aux policiers ou aux personnes importantes en visite, mais ils se firent arrêter par un agent avant de pouvoir se garer. Rachel baissa alors la fenêtre et commença à discuter.

Policier – Vous n’avez pas le droit de vous garer ici, ce parking est réservé aux policiers.

Rachel Schützenberger – Ne vous inquiétez pas, officier, on n’en a pas pour longtemps.

Policier – Madame Schützenberger ? Mais que faites-vous ici ?

Rachel Schützenberger – Comme je viens de vous le dire, on n’en a pas pour longtemps. Une femme détenue dans votre commissariat m’intéresse pour des raisons personnelles, si vous voyez ce que je veux dire.

Policier – Quand bien même, Majesté, je ne peux pas vous laisser entrer.

Rachel Schützenberger – Tu préfères que j’appelle l’Empereur ?

Policier – Non, quand même pas, je pense qu’on peut s’arranger.

Rachel Schützenberger – Bien.

X
La négociation terminée, les quatre voitures se garèrent sur le parking et allèrent chercher leur colis. Une dizaine de minutes plus tard, le paquet cadeau était fait, son contenu endormi et l’ensemble chargé dans l’une des voitures sous la surveillance de deux soldats. Roulant encore une dizaine de minutes, le convoi arriva à la destination finale : une vieille casse abandonnée en périphérie de la ville, à l’abri des regards. La première voiture, celle contenant le colis, se dirigea directement vers la casse, quant aux trois autres, celles-ci allèrent se garer quelques centaines de mètres plus loin, à l’abri des regards. Voulant réveiller le colis, les deux militaires le déchargèrent de manière un peu brusque, mais force est de constater que cela n’eut aucun effet, celui-ci dormant toujours profondément. Devant tout de même la réveiller, une autre méthode fut employée : la bonne vieille technique du seau d’eau froide en pleine figure, efficacité garantie.

Chloé Charenton – Ah, c’est froid !

Rachel Schützenberger – C’est bon, tu es réveillée ?

Reprenant ses esprits, Chloé regarda autour d’elle, voyant une femme en robe violette ainsi que trois hommes en treillis militaires regardant le maquillage — ou plutôt la peinture à ce stade — dégouliner de son visage.

Chloé Charenton – Qui êtes-vous ? Que me voulez-vous ? Vous n’avez pas le droit de vous en prendre à une femme sans défense comme ça !

Rachel Schützenberger – Ma chérie, ça s’appelle le féminisme, ça. Ce n’est pas parce que tu es une femme qu’on va te ménager. Je m’excuse cependant pour la peinture qui te sert de maquillage, on a un peu gâché l’effet… Quoique, tu es peut-être plus jolie comme ça. Pour répondre à ta question, l’opération Balbo, ça te dit quelque chose ? Tu sais, le navire sur lequel tu es montée et que tu as quitté juste avant qu’une soute à munitions n’explose, blessant quatre de mes soldats et en tuant un.

Chloé Charenton – Je ne vois pas de quoi tu parles, relâche-moi !

Rachel Schützenberger (en rigolant) – Oui, bien entendu. Tu veux reprendre une douche ?

L’interrogatoire continua de cette manière pendant cinq minutes, alternant entre questions, seau d’eau et autres questions. Arrivé vers la fin de l’interrogatoire, un soldat oublia son rôle en appelant Rachel par son titre et non par son pseudonyme ; profitant de cela, Rachel s’énerva — ou fit semblant de s’énerver — afin de sublimer son rôle. Elle profita également de cette occasion pour insulter son frère l’Empereur, le qualifiant de timoré, peu enclin à agir, etc. C’est au moment où le coup de grâce s’apprêtait à être porté qu’un événement imprévu se produisit : les deux collègues de Chloé étaient là, elles ne l’avaient pas abandonnée.

Rachel Schützenberger – Je vois que notre petit poisson a appelé ses amis. Vous étiez dans le coup vous aussi il y a quatre ans lors de l’opération Balbo ? De toute façon je m’en fiche, vous allez juste mourir, comme ça il n’y aura plus de problèmes. Sous-lieutenant Lorenz, vous arrivez à pic.

Les deux filles venues en renfort de Chloé se retournèrent pour voir douze des quatorze soldats pénétrer dans la casse et commencer à les encercler, les deux autres étant restés dans les voitures afin de s’assurer qu’il ne leur arrive rien. S’ensuivit un combat acharné où, étonnamment, les deux femmes s’en sortirent plus que bien, réussissant à mettre au tapis un bon nombre de soldats, pour des raisons multiples : les sous-estimant dans un premier temps, puis se faisant malmener par leurs arts martiaux et leurs gadgets comme la bombe au poivre — ce n’étaient pas des champions de MMA. À un moment Rachel se joignit à la fête, jouant toujours à la perfection son rôle ; à un instant, elle se cassa un ongle et en fit des caisses, un peu comme ces cruches dans les émissions de télé-réalité. Mais au final, ce fut elle qui sortit victorieuse, réussissant à mettre KO la dernière debout. Une fois toutes les emmerdeuses à terre et profondément endormies, Rachel se saisit de son téléphone et, sans un mot, envoya un message ; dans le même temps, ses hommes remettaient les sacs sur la tête des deux ou trois femmes. Une minute plus tard, cinq personnes du Schattengarten pénétrèrent dans la casse ; quelques instants plus tard, le plus âgé prit la parole en français d’une voix rauque, mais dans le même temps ses mains s’agitèrent. Cela prit légèrement par surprise les autres soldats, mais leur chef leur dit que c’était normal. Pourquoi agissait-il de la sorte ? La raison était simple : le Schattengarten n’était pas là pour parler à haute voix, leur conversation devait rester secrète, ne pouvant donc pas risquer d’être entendue — la langue des signes fut utilisée.

Inconnu (oralement) – Elle est là ?
Inconnu (langage des signes) – Tout s’est bien passé ?

Rachel Schützenberger – Oui, monsieur Fouquet.
Rachel Schützenberger (langage des signes) – Aucun problème.

Inconnu (oralement) – Bien, le client pour qui je travaille a eu… disons des problèmes avec l'une de ces pestes et veut la voir disparaître, voici votre paiement.
Inconnu (langage des signes) – Viens prendre les traceurs, on va leur implanter.

L’homme ouvrit la valise ; aucun billet n’y figurait, en revanche il y avait trois pistolets d’injection ; leur rôle était simple : injecter sous-cutané les traceurs les plus avancés que pouvait fournir l’Empire Raskenois. Ces traceurs étaient au sommet de ce que pouvait faire Rasken, miniaturisés à l’extrême, on ne les sentait quasiment pas ; l’injection du traceur, de son côté, avait été travaillée de sorte à ce qu’on la sente le moins possible. Mais au-delà de leur rôle de traceur, ils avaient également un rôle d’enregistreurs sonores : leurs capacités d’enregistrement étaient faibles de par leur taille miniaturisée, mais suffisantes pour enregistrer ce que disait la personne s’étant fait injecter le dispositif. Après avoir ouvert la valise, trois agents du Schattengarten s’équipèrent des pistolets, puis le plus âgé reprit la parole.

Inconnu (oralement) – Mon client vous remercie ; pour ce qui va lui arriver, cela ne l’intéresse pas, tant qu’elle finit six pieds sous terre.
Inconnu (langage des signes) – Où est-ce que vous les avez frappées le plus fort et où il y a le plus gros bleu ?

Rachel Schützenberger – Vous savez, monsieur Fouquet, j’ai également des comptes à régler avec l’une de ces filles, alors ne vous inquiétez pas pour leur sort.
Rachel Schützenberger (langage des signes) – Au niveau du bras droit pour la rousse, à la jambe droite pour la brune et au ventre pour la blonde.

Inconnu (oralement) – Vous m’en voyez ravi.
Inconnu (langage des signes) – Très bien.

Suivant les instructions, les trois agents du Schattengarten procédèrent à l’injection des traceurs aux emplacements transmis par la cheffe des Béret Rouge. Une fois les traceurs en place, les cinq agents du Schattengarten quittèrent la casse ; dans le même temps, les soldats les attachèrent solidement avec des cordes puis les disposèrent sur le tapis roulant de la casse, tapis les entraînant dans le broyeur. Incarnant son rôle de méchante à la perfection, elle jeta un énième seau d’eau sur les trois comparses pour les réveiller — pourquoi faire cela ? Juste pour être la méchante de l’histoire. À peine sortis de leur sommeil, Rachel activa le tapis roulant et leur dit au revoir, ayant des affaires plus urgentes que de les voir se faire transformer en cube. En partant, Rachel se permit un dernier pic : Rachel Schützenberger – Cloé, je m’excuse sincèrement que la peinture qui te sert de maquillage ne soit pas au top pour ta mort.
Ayant lancé cette ultime attaque, Rachel monta dans la voiture avec trois de ses hommes avant de rejoindre le reste de ses soldats, qui avaient quitté la casse un peu plus tôt. Le convoi au complet, la troupe rentra à la base de Leonzing pour terminer les derniers préparatifs pour la Dodécapole, mais surtout se changer et reprendre son traditionnel treillis militaire. Sur le chemin, une fois à bonne distance de la casse, l’un des soldats éclata de rire.

Lorenz Sulzer – Putain, je sais pas comment j’ai fait pour pas exploser de rire pendant tout ce temps, vous étiez ridicule chef.

Rachel Schützenberger – Dixit le soldat qui s’est fait mettre à terre par une pauvre femme, ahah. Mais oui, je te le confirme, j’avais très envie de rigoler aussi.

Lorenz Sulzer – Pourquoi avoir agi comme ça alors ?

Rachel Schützenberger – Parce que moins tes ennemies en savent sur toi, mieux c’est ; si en plus ils imaginent que tu as une personnalité complètement différente de la réalité, c’est encore mieux.

Andre Saxer – Mais dans ce cas, pourquoi ne pas les avoir tuées tout simplement ?

Rachel Schützenberger – La dernière fois qu’on a eu affaire à l’une d’entre elles, une soute de munitions a explosé ; là elles sont trois et, dans notre pays, imagine ce qu’elles pourraient faire sauter. Schattengarten les a mises sous écoute, l’objectif c’est pas de les arrêter, mais de savoir ce qu’elle prévoit et donc ce que veut leur employeur, c’est leur boulot maintenant, mais je vous tiendrai au courant si j’ai du nouveau.

Lorenz Sulzer – D’ailleurs chef, d’où vous connaissez le Schattengarten ? Je sais que vous êtes de la famille impériale mais quand même.

Rachel Schützenberger – Comme je l’ai dit avant qu’on parte, j’ai eu une vie avant les Béret Rouge et je n’en dirai pas plus.
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Conférence de Presse du 3 octobre 2017 du Royaume de Teyla
Pierre Lore - Ministre des Affaires Étrangères.

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Teylais, Teylaises, Chers journalistes venus en ces lieux,

Je souhaite m'adresser au nom de la nation teylaise et du Gouvernement de Sa Majesté, avec l'accord entier d'Angel Rojas, Premier ministre de Sa Majesté et de Sa Majesté Catherine III, afin de clarifier les intentions du Royaume de Teyla, répondre aux accusations gravissimes de la Fédération des Peuples d'Estalie et de ses alliés et dire la totale fermeté de la nation entière envers la Fédération des Peuples d'Estalie et de l'Illirée suite à la prise d'otage de citoyens teylais et/ou de l'Organisation des Nations Démocratiques.

Bien que certains discours, venus des adversaires, cherchent à faire dire au Royaume de Teyla qu'il s'est engagé dans le conflit en Eurysie Centrale à des fins d'impérialisme, le Gouvernement de Sa Majesté souhaite mettre fin immédiatement à ce discours qui ne se repose sur aucune réalité, outre une volonté mensongère à des fins de propagande. La participation du Royaume de Teyla à la défense de la Confédération de Kresetchnie est la concrétisation de notre engagement indéfectible envers nos alliés et le respect de nos traités défensifs. L'honneur quant au fait de respecter les traités ratifiés par le Royaume de Teyla est le pilier de la diplomatie teylaise. Le Royaume de Teyla, quel que soit le contexte, respectera ses traités, quelle que soit la nature de la menace. Toutefois, le Royaume de Teyla ne pourra participer à la défense d'une nation qui a agressé impunément une nation ou toute autre entité sans raison légitime.

Le Royaume de Teyla a eu des discussions formelles avec ses partenaires de la République d'Hotsaline, avant les premières frappes à l'encontre de l'Altrech, et nous avons notifié aux autorités de la République d'Hotsaline notre position, tendant plutôt à décourager des initiatives qui pourraient déstabiliser la région sans garantie de résolution durable. Le Royaume de Teyla a accepté l'activation des clauses de défense du traité liant la Confédération de Kresetchnie et la République d'Hotsaline face à la non-proportionnalité de la réponse des nations engagées dans des combats en ce moment même contre le Royaume de Teyla et la République d'Hotsaline. Nous tenons à rappeler que jusqu'au dernier moment nous avons tenté de prendre contact avec la Fédération des Peuples d'Estalie, ne laissant aucun doute quant aux réels objectifs des nations communalistes.

Nous avons recherché jusqu'aux derniers instants la paix et nous la recherchons toujours. Je peux confirmer et affirmer devant la presse nationale et internationale réunie en ce lieu symbolique, là où fut signé le traité de paix mettant fin à la guerre civile teylaise et déployant un espoir dans la nation teylaise avec la Déclaration des Droits Fondamentaux et Universels de l'Homme. Nous faisons toujours cet appel aux acteurs du conflit afin que cessent dans les plus brefs délais les hostilités. La continuité des hostilités n'est bénéfique pour aucune des nations d'Eurysie centrale.

Toutefois, le Royaume de Teyla observe des actes et des déclarations inacceptables qui démontrent que des nations telles que la Fédération des Peuples d'Estalie ne se prononcent pas en faveur d'un cessez-le-feu général et dans les plus brefs délais. Nous condamnons la prise d'otage de citoyens teylais et des membres de l'Organisation des Nations Démocratique en Illirée, mais nous ne procéderons pas plus, afin d'éviter de mettre en péril les échanges diplomatiques qui ont lieu en cours. Le Royaume de Teyla tient à remercier l'ensemble des acteurs diplomatiques qui font tout pour obtenir la fin d'une situation inacceptable en Illirée. Le Royaume de Teyla observe, avec étonnement et écœurement, la prise en otage de diplomates teylais sur le sol estalienne, une violation flagrante et intolérable de la bienséance diplomatique. Ces actions, perpétrées contre des représentants de notre nation qui jouissent d'une immunité diplomatique, sont non seulement inacceptables, mais elles compromettent gravement toute possibilité de désescalade et de dialogue constructif.

Le Gouvernement de Sa Majesté, à travers ma voix, exige la libération immédiate et inconditionnelle des diplomates teylais retenus en otage par la Fédération des Peuples Estaliens. Le Gouvernement de Sa Majesté rappelle que le Royaume de Teyla n'a jamais transigé avec la bienséance diplomatique et qu'il a toujours respecté ce qu'il croit être, non pas une bienséance, mais des droits. Le droit à la liberté en territoire étranger, afin de permettre l'exercice serein et indépendant des missions diplomatiques essentielles à la communication entre nations, et à la prévention des conflits. Cette action, rompant toute confiance entre le Royaume de Teyla et la Fédération des Peuples Estaliens, est réalisée dans l'unique but d'enterrer, de la part des autorités estalienne, tous espoirs de paix et de cessez-le-feu.

Nous appelons tous les acteurs, y compris la Grande République de Velsna, qui s'est proposée en tant que médiateur, à refuser le refus de la paix et du dialogue par la Fédération des Peuples d'Estalie. Il est impératif que la communauté internationale s'unisse pour condamner des actions qui ne font que rompre la confiance nécessaire à la diplomatie entre des nations et des acteurs. En agissant ainsi, la Fédération des Peuples d'Estalie non seulement isole ses propres actions, mais elle sape également les fondements de la coopération internationale et de la résolution pacifique des différends. Tous les acteurs doivent exiger les conditions nécessaires à la désescalade et la Fédération des Peuples d'Estalie ne doit pas échapper à cela, sous peine que la neutralité nécessaire à toute médiation sera considérée comme "non acquise" par le Royaume de Teyla.

En l'absence de signaux clairs et d'actions concrètes de la part de la Fédération des Peuples d'Estalie pour désamorcer cette crise, le Gouvernement de Sa Majesté se verra contraint de réévaluer les modalités de sa participation à toute initiative diplomatique. Nous ne saurions cautionner une approche qui ignore délibérément la dignité humaine.

Certains dénoncent "l'impérialisme" teylais. Ce ne sont que des fabulations pour complaire à une propagande d'État. En outre, le Royaume de Teyla n'est pas la nation qui a envahi, sans raison légitime, la Kartlévie. L'imposition d'un changement de régime par les armes n'est pas dans la nature des Teylais ni dans celle de nos partenaires. Notre présence au sein de la Confédération de Kresetchnie est strictement défensive et parfaitement consentie par les autorités de la Confédération et de ses peuples, et de ses nations. Le Royaume de Teyla n'envisage pas sa présence autrement et il en sera toujours ainsi.

Le Gouvernement de Sa Majesté s'inquiète quant aux réels objectifs de la Fédération des Peuples, qui n'est pour l'instant pas suivie par les autres alliés de cette nation, dans le conflit. En outre, demander un changement de régime en Hotsaline relève ici d'une demande purement illégitime et visant à étendre l'idéologie "Anarchiste" au pouvoir au sein de la Fédération des Peuples et tend à démontrer que la Fédération des Peuples d'Estalie a des buts d'expansion aux dépens de la souveraineté et de l'indépendance de la République d'Hotsaline. Cet objectif poursuivi par la Fédération des Peuples d'Estalie n'est pas un objectif qui est tolérable et le Royaume de Teyla réaffirme sa pleine et entière volonté de défendre la Confédération de Kresetchnie.

- Jean-Paul Plu, journaliste pour la Chaîne Nationale Avourgeoise (CNA), chaîne de télévision d'actualité de l'Avène : Croyez-vous en la résolution du conflit par la diplomatie et la désescalade ? Pensez-vous qu'il soit possible que le conflit dégénère ? L'Avène doit-elle craindre des frappes de la part du Liberalintern, ou d'essuyer des dommages collatéraux ?

- Ça fait beaucoup de questions, mais je vais répondre à chacune des questions que vous avez posées. Tout d'abord, concernant l'Avène et des craintes de frappes sur son territoire. Je crois que les nations communalistes et l'Illirée engagées dans le conflit, toutes belliqueuses soient-elles, ne veulent pas engager des frappes contre des nations de la Confédération qui n'engagent aucune force militaire. Quoi qu'il arrive, au regard de ses traités avec la Confédération de Kresetchnie, le Royaume de Teyla participera à la défense de l'Avène. Nous serons intransigeants envers toute attaque contre des membres de la Confédération comme nous l'avons été lors de l'attaque ayant eu lieu en Hotsaline. Si le conflit dégénère, cela ne sera aucunement dû à une action du Royaume de Teyla ou de l'Hotsaline. Nos deux nations sont très claires sur cela. Nous ne ferons rien qui puisse escalader le conflit et nous proposerons toujours l'apaisement.

Comme je l'ai dit, précédemment, nous ne voyons pas le même comportement au sein de la Fédération des Peuples d'Estalie alors nous ne pouvons vous garantir que le conflit n'escaladera pas. Il faut dorénavant poser la question à des officiels estaliens pour que vous ayez une réponse. Le Gouvernement de Sa Majesté souhaite-t-il une résolution du conflit par la paix ? Nous le disons à tous ici et y compris à la Grande République de Velsna, nous pourrons nous asseoir à la table dès demain, voire dès aujourd'hui, dès lors que des garanties concernant la sécurité des citoyens et diplomates teylais seront données. Nous serons très clairs dans nos communications avec la Grande République de Velsna à ce sujet. Comment pouvons-nous prétendre que les résultats d'une médiation soient suivis par l'entièreté des parties quand l'une des parties est mise sous pression à travers des prises d'otages ? Ceux qui prétendent le contraire mentent éhontément à leurs populations.


- Agatha Belmon, journaliste pour la chaîne de télévision westalienne WNN, spécialisée dans l'information en continue : Avec sa participation dans ce conflit, le gouvernement teylais a-t-il des inquiétudes concernant son image à l'internationale ? Notamment son image au sein de la Grande République de Westalia ? Le 17 juin, sur Notizia TV, Simeon Belagri a qualifié l'Hotsaline de "franc-tireur aux tendances fascisantes" et a appelé Teyla à "faire un bon ménage dans ses relations problématiques", avant qu'un communiqué ne vienne rapidement corriger le franc parler du chef de l'Etat. Souhaitez-vous commenter cette séquence virale en Westalia ? De par sa participation dans ce conflit, est-ce que la crédibilité de Teyla, en tant que médiateur dans la crise aleucienne, peut-elle être menacée ? Tout particulièrement dans un contexte où la scène politique westalienne semble se montrer critique envers Teyla, dont l'opposition de droite libérale, favorite pour les élections de septembre. Est-ce que Teyla souhaite s'exprimer sur la mort d'un westalien en Mährenie, à la suite d'un bombardement hostalo-teylais sur un aéroport civil ? Le gouvernement a-t-il prévu de s'excuser auprès des victimes et familles de victimes ?

- Le Gouvernement de Sa Majesté suit de très près l'image internationale du Royaume de Teyla. Vous dire l'inverse serait un mensonge à bien des égards. Nous constatons une baisse de notre image dans les pays communalistes et dans des pays comme l'Empire Raskenois. Mais quant aux premiers, cela relève d'une propagande d'État, pour le second, ce n'est guère surprenant étant donné que le Gouvernement de Sa Majesté, mené par Angel Rojas, s'est toujours opposé à la politique impérialiste et d'occupation des territoires légitimes de la Confédération par l'Empire Raskenois. L'actuelle évolution de notre image n'est que la suite logique de cette opposition qui était légitime et même le sens et l'honneur de l'histoire.

Concernant la Grande République de Westalia, la situation est différente. Nous avons toujours entretenu d'excellentes relations avec la Westalia, et nous comprenons que le contexte politique actuel puisse créer des tensions. Nous respectons la liberté d'expression de tous les acteurs politiques, y compris celle de Monsieur Belagri, et nous prenons note de ses déclarations. En outre, je tiens à rappeler que l'Hotsaline n'est pas un régime fasciste. J'en veux pour preuve que l'actuel régime politique est celui d'un régime parlementaire avec des élections totalement libres et la sincérité du scrutin n'est pas à remettre en cause. La présidence, qui fait tant parler, est pour rappel tournante. Chaque année, la présidence change de main et de personne. Une preuve de plus qui démontre que le régime n'est pas un régime fasciste à bien des égards, mais une démocratie libérale.

Le Gouvernement de Sa Majesté ne voit pas en quoi sa participation à la défense d'une nation souveraine, indépendante et faisant face à une attaque disproportionnée le délégitime concernant l'affaire stérusienne. Toutefois, ce n'est pas au Royaume de Teyla d'émettre un avis, mais bien aux nations et aux acteurs participant de leur plein gré à la médiation exercée par le Royaume de Teyla. Quoi qu'il arrive, Madame Belmon, le Royaume de Teyla respectera la décision de toutes ces entités. Si les parties font toujours confiance au Royaume de Teyla, nous sommes toujours déterminés à poursuivre nos efforts pour trouver une solution durable à la crise aléucienne.

Enfin, je tiens à exprimer nos plus sincères condoléances aux familles des victimes du bombardement en Mährenie. Nous regrettons profondément la mort de ce citoyen westalien. Le Royaume de Teyla n'a visé aucune infrastructure civile et a visé des structures spécifiquement militaires. Nous devons contacter la famille de la victime, mais le Gouvernement de Sa Majesté envisage de prendre en charge les funérailles de la victime westalienne. Nous n'engagerons pas cette initiative sans en parler à la famille et si la famille de la victime souhaite rencontrer le Gouvernement de Sa Majesté ou Sa Majesté, nous l'accepterons.


- Afsa Jellal pour Al-Urwâ al-Wûthqâ (Azur) : Pourquoi avoir visé des aéroports civils comme en Mährenie ?

- Le Royaume de Teyla n'a visé aucune structure civile. Le ministère des Armées et de la Défense nationale fournira les preuves publiquement très prochainement à l'ensemble des rédactions journalistiques mondiales. Bien évidemment, le Royaume de Teyla est ouvert à ce qu'une enquête soit conduite au niveau international pour montrer que le Royaume de Teyla continue sa politique de ne viser aucun civil. À ce titre, la frappe de missiles, contrairement à ce que disent les autorités estalienne, est proportionnelle en puissance face aux nombreux avions de la coalition des communalistes et des opportunistes. Ces frappes visent à l'arrêt des échanges de tirs aériens afin que le conflit s'arrête immédiatement et n'escalade pas. En détruisant les infrastructures comme les aéroports, nous avons pour objectif que les avions restent cloués au sol pour une période importante, ce qui permettra des discussions sereines. Le Royaume de Teyla le redit, n'a visé uniquement que des infrastructures militaires et continuera autant que nécessaire, si les combats ne cessent. Mais comme le démontrent les actions de la Fédération des Peuples d'Estalie (otages, etc.), le pays et ses autorités souhaitent tout faire pour maintenir la conduite de la guerre. Ce que nous ne souhaitons pas bien évidemment car nous pensons que la paix et la stabilité sont une nécessité.

- Bertrano de Aùs pour Messalie Matin : quels sont les objectifs et les conditions de Teyla dans cette guerre ?

- Le Gouvernement de Sa Majesté est ouvert à la négociation et à la paix. Pour cela, on ne peut pas fixer d'objectifs comme le fait la Fédération des Peuples d'Estalie ou encore des conditions. En fixer revient à contraindre les chances de réussite de réunir les conditions nécessaires à un cessez-le-feu général suivi d'une médiation. Nous réaffirmons cependant que l'unique condition émise par le Royaume de Teyla pour que des négociations démarrent avec la présence du Royaume de Teyla est la mise en sécurité des citoyens et diplomates teylais dans les pays qui ont attaqué la République d'Hotsaline.

- Fécôme Transiflette pour La Cloche Fêlée : Jusqu'à quand la justice teylaise fermera-t-elle les yeux sur les crimes de guerre de Teyla ?

- Quels crimes de guerre parlez-vous ? Comme le démontre le Royaume de Teyla, il vise uniquement des infrastructures militaires et ses actions défensives sont strictement réalisées dans l'esprit du traité de défense qui lie la Confédération de Kresetchnie au Royaume de Teyla. Mais toutefois, la justice est indépendante du pouvoir politique et législatif du Royaume de Teyla. C'est à elle de juger si des enquêtes doivent être ouvertes. Elle a toute l'indépendance nécessaire pour le faire.

- Quelle est la réaction teylaise concernant la déclaration officielle westalienne du 17 juin dernier ? Le Royaume s'est présenté jusqu'à présent comme un partisan de la paix et de la défense légitime dans ses discours. Quel est le programme teylais, pour les jours ou semaines à venir, afin de rétablir la paix dans la région ? Est-ce que les échanges diplomatiques avec le Liberalintern tendent vers une fin des hostilités à court terme ? Ou est-ce qu'il y a des difficultés dans le dialogue ?

- J'ai déjà répondu à la plupart des questions. Nous ne ferons aucune déclaration sur les discussions diplomatiques en cours afin de ne pas gêner le bon déroulement des discussions.
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L'Avène, la terre des eaux

Stressé par la guerre ? Peur de l'avenir ?
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LE GLOBE DIPLOMATIQUE
Analyse géopolitique et entretien


LES CONDITIONS POUR UNE MÉDIATION NE SONT PAS RÉUNIES :

Pierre Lore revient en détail sur la crise actuelle en Eurysie Centrale et demande des garanties.


— ENTRETIEN —

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Pierre Lore, ministre des Affaires Étrangères du Royaume de Teyla.


Pierre Lore, Ministre des Affaires Étrangères du Royaume de Teyla. Membre du Gouvernement de Sa Majesté nous parle de la crise actuelle en Eurysie. Le Ministre de Sa Majesté y établit que les conditions pour une médiation ne sont pas encore réunies, une manière d'augmenter la pression sur la Grande République de Velsna ?

Honorable Ministre. Vous nous recevez, non pas à votre ministère, mais chez vous, quelque chose qui n'est pas commun chez les hommes politiques teylais. Pour nos lecteurs, vous nous recevez dans votre bureau dans lequel on voit un portrait de l'honorable Première Ministre Rose Mivèrgne, une femme de gauche et de votre mouvement politique, morte en deux mille deux à quatre-vingt-cinq ans. Que vous évoque l'honorable Rose Mivèrgne ?

PIERRE LORE : Elle m'évoque ce que sont les valeurs du Royaume de Teyla mais aussi les valeurs humaines dans un monde où l'idéal prend le pas sur notre monde actuel. Le parcours de Rose Mivèrgne m'inspire et je sais que par ma condition, par mon engagement politique aujourd'hui, j'ai le devoir et l'opportunité de perpétuer cet héritage. Elle a fait bien plus pour le Royaume de Teyla, les personnes LGBT, les minorités exclues de la société que les actes combinés des hommes qui l'ont précédée. Dès ses débuts, elle fut à l'avant-garde de ce que le peuple teylais a voulu instituer dans la constitution de mille neuf cent quarante-huit. Elle était la garante de ces "gens-là" comme le disait l'écrivain Lavalle en mille neuf cent trente-trois. Ces gens-là oubliés par le système et parfois même plus qu'oubliés, mais qui subissaient la violence de l'État au sens propre.

Lorsqu'elle monte pour la première fois à la Tribune de l'Assemblée nationale en tant que Première Ministre, les trois députés du Parti Royaliste, l'extrême droite, quittent l'hémicycle, démontrant leur haine de la femme et de la liberté des femmes. Rappelez-vous des mots qu'elle eut immédiatement à la Tribune ? Moi, oui "Que ceux qui quittent l'Hémicycle en cet instant soient marqués du sceau du déshonneur. Le déshonneur de refuser de siéger et de défendre les Teylais dans l'hémicycle, le déshonneur de tourner le dos aux aspirations de notre peuple au nom de préjugés venants du passé, au nom d'un sexisme et d'une misogynie."

Ces mots seront gravés dans l'histoire collective du Royaume de Teyla si ce n'est pas déjà le cas. Ces mots sont le sens de mon engagement politique, lutter contre ceux qui veulent détruire l'humain et notre humanité que ce soit par l'oppression économique, militaire, policière ou encore sociale. Elle luttait contre toutes ces oppressions et certains l'ont blâmée pour cela, la droite l'a blâmée. On lui a reproché d'être trop audacieuse, trop visionnaire, d'aller trop vite dans la reconnaissance des droits pour les plus vulnérables. Mais c'est précisément parce qu'elle dérangeait les pouvoirs établis qu'elle a marqué l'histoire. Elle a su se tenir debout quand tout le monde lui disait de s'asseoir. C'est cela que je veux tirer de son engagement. De son jusqu'au-boutisme dans son courage, dans son adversité à défendre ceux qui ont besoin d'être défendus face, non pas aux aléas de la vie, mais face à un système sciemment organisé.

Le portrait de cette femme que j'ai dans mon bureau ce n'est pas pour plaire aux admirateurs de cette femme pour l'interview. C'est un rappel constant pour moi que rien n'est jamais joué à l'avance dans la politique. C'est un rappel important pour faire vivre en nous l'espoir d'un monde meilleur pour nous et nos enfants.

Les médias vous décrivent comme un personnage difficilement cernable cependant proche et ami du Premier Ministre de Sa Majesté. Comment voyez-vous votre relation avec le Premier ministre de Sa Majesté ?

PIERRE LORE : Difficilement cernable, dites-vous ? Je crois savoir pourquoi vous dites ça (il sourit). Je sais bien que pour certains la politique est un théâtre dans lequel le rôle (il sourit) qu'il a est de jouer constamment. Je crois que cette attitude tue à petit feu la confiance des citoyens envers les politiques et même tue à terme la démocratie. Quand je me suis engagé auprès du Premier Ministre à savoir auprès aussi de la nation teylaise et de son peuple, je me suis engagé à être toujours sincère envers moi-même et plus important envers les citoyens et citoyennes qui ont fait confiance au Mouvement Royaliste et d'Union, aux partis d'opposition et ceux qui n'ont pas voté. Je n'écarte personne car la parole du politique ne doit écarter personne et nous nous devons nous rappeler constamment que le peuple n'est pas à notre service.

Quant à ma relation avec le Premier Ministre de Sa Majesté elle est cordiale et oui amicale. Une confiance s'installe forcément lorsqu'on mène des combats ensemble et qui ont pour but de rendre la vie meilleure. Nous partageons une vision commune sur la Couronne et sur ce que doit être le Royaume de Teyla. Quand le Premier Ministre m'a demandé de devenir ministre après le passage de Jean-Louis Gaudion, j'étais honoré d'une telle confiance de la part d'Angel Rojas. Il a démontré à plusieurs reprises qu'il était le Premier Ministre de la situation pour le Royaume de Teyla en toutes circonstances. Il cherche constamment à apprendre de nouvelles choses, à s'informer sur les sujets auxquels, en tant que Premier Ministre, il doit prendre une décision ou des sujets d'importance pour la nation teylaise. Je suis convaincu qu'il est l'un des rares bons Premiers Ministres de Sa Majesté pour le Royaume de Teyla.

Les rumeurs qui circulent dans certains médias, à savoir que le Premier Ministre de Sa Majesté réfléchit à ne pas se représenter pour un second mandat à la fonction suprême, sont-elles vraies ? Est-il vrai que votre nom circule de plus en plus en interne du Mouvement Royaliste et d'Union pour mener la prochaine campagne à venir ?

PIERRE LORE : Les rumeurs font la vie politique et démocratique du Royaume de Teyla. Permettez-moi avant de vous répondre d'émettre un avis sur ce sujet. En outre, ne trouvez-vous pas que les rumeurs sont un vrai sujet pour les démocraties ? Elles font et défont les sujets dans les médias et dans le débat public. Il revient à la société civile de se poser la question suivante : est-ce la société que nous voulons ? Ou bien voulons-nous réformer notre société comme les réseaux sociaux ou encore les médias et les rendre indépendants des milliardaires ? La question est cruciale. Votre question est frappante, elle ne se cache pas d'une reprise d'une rumeur, non pas pour servir la société, mais pour servir le nombre de clics sur l'article et avoir plusieurs déclarations fracassantes. L'information d'où elle provienne doit être utile au débat public, elle doit apporter des faits. Bien entendu, elle doit aussi apporter une pensée, une opinion, ce qu'on appelle les éditos. Mais les éditorialistes et journalistes doivent avoir une liberté totale. La loi actuellement en vigueur au Royaume de Teyla garantit-elle cette liberté ? Je ne le crois pas.

Quant aux rumeurs qui m'évoquent pour diriger la prochaine campagne du Mouvement Royaliste et d'Union, à l'évidence, je les entends. Comme je l'ai dit précédemment, elles sont inévitables dans l'environnement où j'évolue, à savoir la politique. Dans le contexte actuel de nos médias, elles sont inévitablement amplifiées. Ma réponse sera simple. Écoutez, si l'occasion de me présenter au poste de Premier ministre se présente, j'y réfléchirai, mais je n'irai pas sans avoir l'assurance que les conditions seront réunies. Je ne veux pas être celui qui soit au pouvoir coûte que coûte, mais bien au contraire, celui qui puisse réellement faire avancer notre Royaume avec le soutien du Parlement, de mon camp politique et à l'évidence des Teylais et des Teylaises.

Je n'irai pas à la conquête du pouvoir contre Angel Rojas qui est mon ami et qui, je le redis, est l'homme de la situation pour le Royaume de Teyla. Le Royaume de Teyla a connu une autre dimension sous sa direction. Il a su faire naviguer le Royaume entre deux conflits importants, la Principauté de Carnavale et l'Eurysie Centrale pour défendre notre allié et nation sœur l'Empire Parlementaire et Démocratique du Nord et pour défendre nos alliés en Eurysie Centrale. Nous y reviendrons durant l'interview, je ne vais pas m'attarder plus sur le sujet. Mais comprenez que nous avons un Premier Ministre qui sait ce qu'il fait.

Justement, Honorable Ministre. La proposition d'une médiation par la Grande République de Velsna est sortie dans la presse, une fuite qui semble être organisée. Savez-vous par qui fut-elle organisée si tel est le cas ?

PIERRE LORE : Non. Nous n'avons aucune information concernant la fuite. Après une enquête interne de plusieurs jours et mois, malgré l'assurance que nous avions dès le début, je peux vous affirmer que cette fuite ne provient probablement pas du Royaume de Teyla. Chaque recoin de l'administration teylaise qui aurait pu avoir accès à l'information a subi une enquête très stricte et professionnelle. Nous mettons un point d'honneur à ce qu'aucune missive ne fuite dans les médias pour des raisons de confiance avec nos partenaires. Et si un membre de l'administration teylaise avait eu la malheureuse idée d'exercer un tel acte répréhensible. Il aurait été dès maintenant devant un tribunal du Royaume de Teyla.

Cela amène deux questions, peut-être trois questions, importantes pour la résolution de la crise en Eurysie Centrale. Qui est l'instigateur de la fuite en Eurysie Centrale ? Quels étaient les objectifs derrière la fuite ? La troisième la plus importante de toutes : La confiance est-elle présente envers tous les acteurs pour que les acteurs présents aient la certitude que le contenu de la médiation ne fuitera pas pendant le sommet ? Pour les raisons et objectifs ayant poussé à cette fuite il y en a plusieurs possibles en fonction de l'identité de l'entité et de la personne derrière cette fuite. Mettre la pression sur les différents acteurs pour leur faire accepter coûte que coûte la médiation même si les conditions, de bon sens, ne sont pas réunies. La seconde possibilité que je vois est de forcer les acteurs à réagir, se positionner contre la médiation. Que cela soit pour, contre ou une position plus nuancée. N'oublions pas qu'une fuite est organisée si l'acteur faisant la fuite estime que la fuite lui permettra de bénéficier un avantage avant même la négociation. C'est un acte très grave et qui doit être discuté avant toute médiation parce que l'équité n'est pas respectée dans cette situation.

La manipulation du processus avant même son commencement est quelque chose d'inacceptable. C'est la fin d'une diplomatie constructive. Pourtant, la diplomatie constructive est une nécessité pour que le processus, une fois abouti et accepté par l'ensemble des acteurs, soit respecté par l'ensemble des acteurs. Nous attendons de la part de la Grande République de Velsna des garanties sur la sincérité du processus. Nous n'irons dans aucune médiation faussée à l'avance par un ou plusieurs de ces acteurs.

Quelles garanties ? Comment peut-on assurer la sincérité d'un processus ? Il est extrêmement difficile voire impossible de contrôler les sources dans des sommets diplomatiques, tout diplomates aguerris peuvent en témoigner.

PIERRE LORE : Il n'existe pas de garantie parfaite, je vous le concède aisément. Mais lorsque la sincérité et la neutralité d'un processus sont autant remises en cause à cause d'une action venant d'un acteur extérieur ou participant à la médiation, alors il est de notre devoir, en tant qu'acteurs responsables et souhaitant un dialogue égalitaire ou équitable et dont sur ce quoi il aboutira sera respecté de tous, d'exiger premièrement une clarification et deuxièmement des engagements fermes et clairs. Si jamais on nous répond comme vous "Que c'est une tâche difficile" nous n'accepterons pas la réponse. La recherche de la paix est une tâche tout autant difficile, voire plus compliquée. Si vous échouez à cette tâche importante et difficile qu'est la recherche d'un dialogue équitable/égalitaire alors vous ne pouvez négocier une paix.

Cette fuite, survenue avant même la déclaration de l'Estalie sur la question d'un changement de régime en Hotsaline, ouvrant la porte à un changement de régime en Hotsaline selon la clarification de l'opération Pâle Tempest, n'est sûrement pas un hasard. Les deux événements bien qu'éloignés sont liés par une même volonté, celle de voir aboutir un processus inégal en faveur des nations communalistes participant à l'attaque contre la République Hotsalienne. Il est très probable que la fuite de la missive destinée au Royaume de Teyla et à d'autres nations fut réalisée dans le but de sonder les réactions des uns, les esprits des autres afin de juger si une demande telle qu'un changement de régime, était possible et passerait auprès des diplomaties d'autres nations comme la Grande République de Velsna. La Grande République de Velsna n'a pas réagi vivement après la fuite d'une de ses missives, c'était là le bon comportement et le Royaume de Teyla aurait agi de la même manière, mais l'une des conséquences c'est que des nations ont cru pouvoir les demandes les plus absurdes et outrageantes en s'appuyant, et c'est là le plus grave, sur un processus faussé car inégal dès le départ. C'est cette inégalité que nous devons réparer.

C'est dans ce contexte que la question de la non-ingérence dans la gestion interne des États devient un point central de la médiation proposée par la Grande République de Velsna. La médiation est censée aboutir à un règlement du conflit par la négociation et la discussion et c'est très bien. Le Royaume de Teyla a accepté l'idée de la médiation mais pourtant il n'a pas accepté l'idée qu'une médiation pour la paix serve au final à la déstabilisation d'États de l'intérieur ou de l'extérieur. La déclaration de la Fédération des Peuples d'Estalie est en ce sens gravissime, plus que toutes les autres déclarations parce qu'elle vient confirmer l'hypothèse du Royaume de Teyla concernant l'objectif de la fuite de la missive velsnienne. Nous exigerons des garanties formelles de la part de la Grande République de Velsna et de toutes les parties impliquées, y compris les nations communalistes/communistes, que le cadre de la médiation sera strictement respectueux de la souveraineté des États et de leur droit inaliénable à choisir leur propre modèle politique.

Le Royaume de Teyla et le Gouvernement de Sa Majesté n'ont pas accepté le principe d'une médiation pour juger les régimes politiques des nations qui seront présentes. Bien au contraire, nous nous montrons respectueux du choix populaire de ces régimes et nous le respectons. C'est pourquoi nous serons autour de la table. Il est inquiétant de voir que ce n'est pas l'avis de la Fédération des Peuples d'Estalie. Elle préfère prendre en otage des innocents mais j'y reviendrai. Une médiation qui aurait pour objectif caché de remodeler les gouvernements ou de fragiliser les institutions existantes ne serait pas une médiation, mais une forme d'ingérence inacceptable, et le Royaume de Teyla s'y refuserait catégoriquement.

Des députés de la majorité d'Angel Rojas, l'honorable Premier Ministre de Sa Majesté se sont prononcés en faveur de la garantie d'une non-ingérence dans la gestion des États et des changements de régimes pendant la médiation. Est-ce que les députés auront à se prononcer sur ce sujet ?

PIERRE LORE : Le Gouvernement de Sa Majesté a réfléchi à la question. Nous ne voulons pas paraître auprès de la Grande République de Velsna comme l'élément bloquant de la discussion et de la médiation. Bien au contraire, nous sommes ouverts au dialogue, et nous voulons nous montrer constructif pour aider à la réussite de la médiation, c'est pourquoi le Gouvernement de Sa Majesté pose cette question. Toutefois, le Royaume de Teyla est une démocratie parlementaire. J'ai coutume de dire "la démocratie ne saurait rien refuser à celles et ceux qui, par leur action, la rendent concrète et l'incarnent". Plus le débat parlementaire dure et plus les députés montrent leurs envies de se prononcer avant un traité final, ce qui est compréhensible. C'est au Premier Ministre de Sa Majesté qu'il revient de décider. Toutefois, les députés peuvent déposer un projet de loi en ce sens que l'Assemblée nationale examinera avec la rigueur que nous connaissons de notre temple de la démocratie.

Quoi qu'il arrive, les députés auront à se prononcer sur la question de la non-ingérence dans les États. Si les députés estiment que la médiation est faussée dès le départ, que le traité s'ingère de manière trop importante dans la politique intérieure d'un État comme l'Hotsaline alors les députés auront à se prononcer en faveur ou en défaveur. N'oublions pas que les députés ratifient les traités au Royaume de Teyla. De manière générale le Royaume de Teyla et ses préoccupations doivent être entendues car nos inquiétudes sont légitimes face à un processus d'ores et déjà abîmé. Nous serions ravis d'aider la Grande République de Velsna et de travailler à ses côtés afin d'assurer l'équité et l'égalité durant cette médiation. Mon cabinet se montre entièrement disponible auprès de la Grande République de Velsna mais aussi de tous les acteurs y compris de la Fédération des Peuples d'Estalie, de la République Populaire et Sociale d'Illiré, des Communes Unies d'Altrecht et des Communes-Unies du Grand-Kah.

Vous avez vous-même avant cette interview fait une déclaration à la presse. Dans cette déclaration vous déclarez que le Royaume de Teyla ne participera à aucune médiation si le Royaume de Teyla n'a pas l'assurance de la libération desdits otages. Le Gouvernement de Sa Majesté fixe-t-il toujours cette condition ?

Oui, c'est là aussi une condition sur laquelle ne reviendra pas le Royaume de Teyla. Des innocents, des gens sans armes, des gens qui ont une famille et des enfants ont été pris en otage par un État qui cherche à satisfaire ses objectifs militaires. C'est très grave et cela ne peut être fait sous nos yeux sans que nous réagissions. La Fédération des Peuples d'Estalie utilise des otages teylais pour s'assurer de pouvoir continuer la guerre et donc continuer à tuer en toute innocence. C'est inacceptable et la position du Gouvernement de Sa Majesté est très ferme sur ce point. Nous remercions la Grande République de Velsna qui s'est positionnée, que cela soit sur l'Illiré ou l'Estalie, contre la retenue en otage de citoyens du Royaume de Teyla et de l'Organisation des Nations Démocratiques.

Je resterai évasif sur ce que je m'apprête à dire afin de respecter le secret diplomatique. Nous avons reçu des garanties avant que nous acceptions l'idée d'une médiation. Or, je peux vous dire que l'une des garanties n'est pas respectée à l'heure actuelle. Ce n'est point la faute de la Grande République de Velsna. Mais si la Grande République de Velsna souhaite nous montrer sa sincérité, sa neutralité et plus encore que sa parole compte, alors elle se doit de réagir avec la plus grande fermeté et ne pas se contenter d'une déclaration de principe. Je resterai évasif sur ce que je m'apprête à dire afin de respecter le secret diplomatique. Nous avons reçu des garanties avant que nous acceptions l'idée d'une médiation. Or, je peux vous dire que l'une des garanties n'est pas respectée à l'heure actuelle. Ce n'est point la faute de la Grande République de Velsna. Mais si la Grande République de Velsna souhaite nous montrer sa sincérité, sa neutralité et plus encore que sa parole compte, alors elle se doit de réagir avec la plus grande fermeté et ne pas se contenter d'une déclaration de principe.

Le non-respect de cette garantie est un grain de sable supplémentaire dans la rupture de confiance, l'inégalité que nous avons dans le processus engagé par la Grande République de Velsna. L'acteur qui ne respecte pas la garantie est sans hésitation dans une volonté de tester la Grande République de Velsna. Nous avons totale confiance en la Grande République de Velsna afin d'assurer la sincérité du processus engagé et nous attendons de la Grande République de Velsna un engagement ainsi qu'une réponse ferme face à un non-respect flagrant d'une des garanties fournies au Royaume de Teyla. N'engager aucune réponse à la hauteur serait là quelque chose d'inadmissible. Le Royaume de Teyla a répondu qu'il s'engageait dans le processus de la médiation sur la base des garanties fournies... Sans cette fermeté le Royaume de Teyla se verrait contraint de réévaluer sa participation, car nous ne pouvons nous permettre de cautionner un processus qui ne repose pas sur une intégrité irréprochable. La paix exige la vérité et le respect des engagements, dès le premier jour.

Nous avons proposé à la Grande République de Velsna un format que nous pensons bon. Il fut refusé, ce que nous acceptons et comprenons. Mais je crois que le non-respect d'une des garanties change fondamentalement la donne et nous referons cette proposition à la Grande République de Velsna dans ce contexte qui évolue de jour en jour.
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