Tout avait commencé comme un journal télévisé ordinaire. Aïlas Bendjad, le présentateur emblématique du Duhr, venait de démarrer le bulletin d’informations comme à son habitude. L’actualité était sombre, certes : la crise économique en Côte d’Assad, la contamination des eaux, et l’absence prolongée du roi Ibrahim VI. Mais ce qui s’est passé ensuite restera gravé dans les mémoires comme une nuit de terreur. Alors qu’Aïlas Bendjad commençait à aborder la disparition inquiétante du roi, la situation a soudainement basculé dans l'horreur. En plein milieu de son intervention, un premier coup de feu a retenti dans le studio. Au début, personne ne comprenait ce qui se passait. Était-ce un dysfonctionnement technique ? Un bruit hors champ ? Mais très vite, l’incroyable vérité est apparue : des hommes armés avaient pris d’assaut le plateau en direct. La caméra, brusquement secouée, a capté des scènes de chaos. Aïlas, désorienté, tentait de comprendre, mais à peine quelques secondes plus tard, d’autres coups de feu ont éclaté. Les présentateurs ont tenté de fuir, mais les hommes armés, visiblement organisés, ont pris le contrôle du studio. La caméra est tombée à terre, mais a continué à enregistrer.
Au milieu de cette confusion, un homme encagoulé a pris la parole. Sa voix était froide, implacable :
« As-Salam Aleykoum. Nous sommes Al-Qabùr. Ce soir marque le début d’une nouvelle ère. La Côte d'Assad sera purifiée par le sang. »
L'homme a revendiqué l’attaque au nom de ce groupe inconnu jusqu’alors, annonçant qu’ils allaient renverser l’ordre en place et prendre le contrôle d’Ajara, une ville stratégique du Pays connu pour son pétrole très peu coûteux. Un drapeau blanc, marqué par une silhouette de fusil d’assaut ABÙR, a ensuite été déployé à l’écran. Les assaillants ont sommé le roi Ibrahim VI, introuvable depuis des mois, de céder Ajara sous peine de nouveaux bains de sang. La population, choquée, est restée collée à ses écrans, incapable de détourner les yeux de cette scène de violence en direct. Les réseaux sociaux ont explosé de messages de peur, de confusion et d’incompréhension. Pourquoi le journal télévisé ? Pourquoi maintenant ? Et surtout, que va-t-il se passer ensuite ? Le gouvernement est resté silencieux jusqu’à l’heure actuelle, mais une enquête d’urgence a été ouverte. Les forces de sécurité sont mobilisées dans tout le pays, alors que la panique gagne les rues d'Isdam et au-delà.