Rafael Slak
Je prends contact avec vous aujourd'hui sur mandat du Partidul Socialist Pal (PSP) ou parti socialiste pal, alliance intersyndicale des gauches en Pal ponantaise, région tenue sous domination par la Polkême qui ne nous a jamais considéré comme son peuple. Les Blêmes veulent l'indépendance et l'obtiendront, mais nous devons faire face tout autant à la répression des Polk qu'à des ennemis de l'intérieur : le fascisme embusqué, qui nous concurrence et nous tue, et l'immobilisme des démocrates sociaux, traitres aux aspirations des travailleurs.
Pendant des années nous avons mené seul notre bataille, croyant, peut-être à tort, à la possibilité d'une libération sans violence, à la façon des révolutions de velours, en donnant l'accès aux masses à la conscience de classe. Aujourd'hui mon parti acte l'échec de cette stratégie, l'assassinat, encore non résolu, de celui que la Polkême nous a donné comme régent lui a offert l'occasion de renforcer la répression sur notre pays. A présent, les Polk profitent de leur position dominante pour accroitre leur emprise économique. Nous n'avons plus le temps du temps : si nous n'agissons pas, dans quelques décennies Port Ponant parlera Polk et submergés par le poids de leur démographie, la conscience de classe palponantaise sera dissoute dans les deniers de la Polkême.
Nous subissons aujourd'hui la division du travail colonial. La Polkême jouit d'une vie douce grâce à la spoliation du travail blême. La ségrégation raciale se superpose à la lutte des classes : nous sommes à la fois colonisés et prolétaires, tandis que les prolétaires polk, parce qu'ils profitent indirectement de notre soumission, ne peuvent accéder à la conscience de classe et pensent que l'ordre capitaliste et féodal leur profite autant qu'à leurs maîtres. La libération des Polk passera par la libération des Blêmes.
La Pal ponantaise est une pauvre région, mais elle est la mère de bien des batailles car la tyrannie qu'on exerce sur elle dure depuis mille ans et que seule, elle affronte à la fois les rois, les capitalistes et les fascistes de Transblêmie. Que la Blême se soulève et c'est la langue de Rême qui se redresse, c'est l'OND bouté hors de la mer Blême, c'est la reprise du mouvement décolonial eurysien, c'est le premier pas vers la chute des empires.
Hier, réuni en congrès secrets, le PSP a acté la reprise de la lutte armée. Nous sommes pour l'heure encore en train de nous compter mais pensons pouvoir mobiliser, d'ici quelques mois, quelques dix mille combattants. Aux premières victoires, nous serons trois fois plus. La Pal est frontalière de régimes socialistes, elle encercle la République translavique, en cela on ne la laissera pas se soulever impunément car nos ennemis voient clairement le danger que nous représentons.
Je ne demande pas à l'Union d'investir dans notre combat, mais conformément à ses principes et à ses valeurs, de soutenir un peuple qui, avec ou sans vous, combattra pour sa liberté, et triomphera ou mourra en essayant.
J'attendrai une invitation à l'Union, ou la visite d'un de ses membres.
Trăiască libertatea!