06/04/2016
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[DIRECTION]Présidium de l'Union - Page 3

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Mesdames, Messieurs,

La Poëtoscovie s'inscrit ces temps-ci dans une ouverture sur le monde sans précédent. Ses frontières sont traversées comme jamais depuis l'unification du pays, les chiffres d'affaires des firmes transnationales sont en hausse, et vient le temps d'aménager nos espaces. Comme vous le savez tous très certainement, dans la plupart de nos sociétés contemporaines, la grande majorité des pouvoirs politiques et économiques est centralisée au niveau des capitales qui, bien souvent, ne sont pas en mesure de s'adapter aux changements rapides dûs à la mondialisation. C'est notamment le cas d'Hernani-centre et de bien d'autres villes dans nos nations à tous, et leur permettre de se développer relève d'un véritable enjeux. Le présent discours, et les plus vifs auront saisi, n'a pas pour objectif de parler des inégalités sociales en terme géographique, mais bien de développer les idées nécessaire aux aménagements des grands ensembles urbains qui façonnent le monde.

Certains ici sont soumis au marché, et attirer des investisseur semble alors indispensable pour faire fructifier leurs affaires. D'autres préfèrent la plannification, mais doivent tout de même se soucier du rayonnement de leur capitale dans leurs intérêts notamment diplomatiques et géopolitiques tant l'aspect économique de la relation avec les autres est écartée. D'autres encore possèdent un système mixte et doivent composer avec tout cela. Nos capitales représentent nos nations, et si elles ne sont pas à la hauteur, elles disent implicitement au monde que nos États ne valent pas la peine de procéder à un partenariat de quelque nature que cela soit, que nos États n'ajouteront rien aux organisations que nous vondrons rejoindre ; en bref, que nos États ne font pas partie des puissances, qu'elles soient émergentes ou établies. Alors certes, certains ici sont reconnus pour leur force diplomatique, économique ou militaire, voire démographique, technologiques ou culturelles, intégrant le terme de puissance spatiale, numérique, linguistique ou encore patrimoniale, mais si ne nous centrons que sur les plus nations les plus développées, nos instutions perdraient leur sens et nous nous perdrions à adorer abusivement ce qui doit être dans ce qui est.

Mesdames, Messieurs, si l'Union que nous sommes souhaite prospérer, il semble nécessaire plus que jamais d'améliorer nos lieux de vie et de nous hisser parmis les nations dominantes. Cela, dans l'ère qui est la nôtre, ne saurait passer sans une modernisation des capitales qui devront, à l'avenir, concentrer des lieux de gouvernance, d'économie, de transports ainsi que des populations. Chaque territoire possède des difficultés qui lui sont propre, et l'Union n'est actuellement pas en état de pouvoir individualiser ce qu'elle apporte ou non à ses membre. Si nous souhaitons être efficaces, c'est une politique universelle qu'il nous faut ! Ainsi, nous devons faire tout notre possible pour permettre à nos territoires d'être connectés politiquement, unissant encore davantage nos nations. Il nous faut répartir dès à présent les instances de l'Union dans nos capitales. Les bâtiments provisoires de la Loduarie nous ont été d'une aide précieuse, mais vient maintenant le temps de l'égalité. Je ne souhaite pas nécessaire que tel ou tel instance soit localisée à Hernani-centre, mais que celles-ci soient au moins équitablement réparties sur l'ensemble de la géographie de l'Union.

J'espère, chers camarades, que vous partagerez mon avis, et que vous serez enthousiasmés à l'idée d'organiser une sélection des capitales pour y situer les intances phares de l'UICS, soit l'Organe dédié à l'Extérieur de l'Union, le Conseil Suprême de l'Union et le Présidium de l'Union. Merci pour votre attention à tous.
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Réunion à l'ordre du jour : Motion visant à la mise en place d'un corpus de règles à respecter impérativement pour pouvoir être membre de l'UICS, plus l'ajout d'une procédure d'expulsion d'un membre de l'Union.

Prise de parole de la déléguée Loduarienne au Présidium de l'Union, Camarade Lydie Adun.


Camarades,
L'Union a réussi une chose incroyable. Nous avons réussi une chose incroyable. Nous unir, tout simplement. Nous nous sommes dotés d'une tête fonctionnelle, nous avons donné à notre union les moyens d'exister. Tout cela, nos ennemis nous pensaient incapables de le faire. Et pourtant nous l'avons fait.
Cependant. Jusqu'à maintenant, même si nous avons réussi rien n'empêche nos ennemis de chercher à faire éclater notre union. N'oublions pas que nos idées représentent un combat perpétuel. Et que nos ennemis sont toujours debout, en dépit de nos efforts, et de l'effort de la classe prolétarienne qui vit sous leur joug.
Ainsi, les diplomates Loduariens ont élaboré tout un corpus de règles à suivre pour les membres de l'Union, et également une procédure d'expulsion, dans le cas où nous ne retrouverions avec une Nation Membre ou un Mouvement Membre finalement acquis aux idéaux de nos ennemis.

Dossier donné aux représentants a écrit :
Des règles à suivre pour être membre de l'Union Internationale du Communisme et du Socialisme :
  • Seules les causes reconnues comme permettant la défense de la classe prolétarienne peuvent êtres avancés pour être membre de l'Union Internationale du Communisme et du Socialisme.
  • Le commerce exclusif, l'aide militaire, l'aide pour la survie, le renforcement, le commerce d'armements, et le don gratuit envers un régime reconnu exploitant de la classe prolétarienne est considéré comme une trahison des valeurs de l'Union Internationale du Communisme et du Socialisme, qui s'identifient dans la règle précédente.
  • Seuls les intérêts de la classe prolétarienne comptent. Les intérêts d'ordre privé ne peuvent renverser ou empêcher la règle précédente.
  • Les méthodes permettant d'arriver à la finalité de la pensé communiste et socialiste, à savoir l'abolition de l'état, sont toutes acceptées du moment qu'elle sont crédibles et qu'elle permettent réellement d'aboutir à la finalité communiste et socialiste.

De la procédure d'expulsion :
Pour pouvoir initier la procédure d'expulsion d'une Nation Membre ou d'un Mouvement Membre, une Nation Membre ou un Mouvement Membre doit constituer un dossier permettant d'apporter des preuves que la Nation Membre ou le Mouvement Membre à expulser a bel et bien manqué aux règles de l'Union Internationale du Communisme et du Socialisme. Si la demande d'expulsion est jugée légitime par le Présidium de l'Union, cette demande donne lieu à une procédure d'expulsion de la Nation Membre ou du Mouvement Membre concerné.
Cette procédure comprend :
  • la mise en place d'une enquête par une commission spécialement constituée par tirage au sort visant à déterminer les torts de la Nation Membre ou du Mouvement Membre concerné,
  • une réunion du Présidium après l'enquête pour déterminer si la procédure d'expulsion doit doit donné lieu à une expulsion ou non.
La Nation Membre ou le Mouvement Membre visé par la procédure d'expulsion peut se défendre, en tant que Membre de l'Union, et demander une et une seule contre-enquête si il estime que la première a été subversive. La Nation Membre ou le Mouvement Membre visé est également en mesure de se défendre, en tant que Membre de l'Union, lors de la réunion du Présidium de l'Union statuant sur son cas.
Bien entendu, il s'agit d'une première version. Le débat est ouvert, si il y a des choses à changer et que la majorité est d'accord avec ces changements, nous les changerons.
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Le représentant de la Poëtoscovie demande la parole, prend son verre d'eau - en vérité de la vodka -, boit, se lève puis s'exclame :

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, Mesdamoiseaux,

Très estimés représentants à l'Union Internationale du Communisme du Socialisme,

Comme vous le savez sans doute déjà, notre Nation se trouve en plein deuil national. L'homme qui fut notre Chef d'État, Jolan Sandro, est décédé il y a quelques jours et j'aimerais que nous observions ensemble une minute de silence à la fin de mon intervention - laquelle sera considérée comme faisant partie intégrante de mon temps de parole, je vous rassure sur ce point.

Cet homme, effectivement, possédait le statut de Tsar qui, par certains côtés, entre en inadéquation avec certaines des mouvements Socialistes et, ou Communistes. Nous savons tous que certains ici sont profondément intéressés par la question Poëtoscovienne, certains doutant qu'un régime mixte comme celui de notre nation puisse convenir aux attentes de notre Union. J'aimerais ainsi, à cette occasion, rappeler très brièvement le fonctionnement du régime mixte pour lequel a opté la Poëtoscovie. C'est en contrepartie de la Démocratie Directe voulue par les gauche dans l'hémicycle national de la Chambre des Gouverneurs puis, du Sénat, que la droite de notre pays - le Parti Lovecraftien - a demandé la possibilité de nommer, en temps de crise, une personne dont les pouvoirs législatif et exécutif seraient maintenus par la constitution sans être du ressort du Parlement. Ainsi, afin de trouver un consensus permettant l'établissement du vote populaire sans passer par des représentants, notre nation a batie le système politique mixte, qui a fait ses preuves. Voilà pour son origine historique. Maintenant, sa première application par Jolan Sandro a été décriée ici. Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, Mesdamoiseaux, c'est le peuple qui l'a placé là où il a été, par un double scrutin sous observation des plus grandes organisations internationales et qui certifie l'élection non truqué. C'est aussi le vote de l'Assemblée Constitutionnelle qui permit, lorsque est le peuple a déjà voté favorablement, de nommer le Chef de l'État Tsar afin qu'il puisse incarner un pouvoir fort quand la nation en aurait besoin. Cela a été le cas lors de la crise avec la Vélèsie, lorsque nos représentants diplomatiques se sont fait exécutés à l'étranger, ou encore à l'heure de la crise avec Sterus. Si le Tsar a su mener ces missions à bien, il ne faudrait tout de même pas oublier qu'il on a profité pour acte de grands progrès sociaux. Nous lui devons, en Poëtoscovie, le SMIC à 1 800 €, des Librairies d'État dans toutes les communautés de commune n'en possédant pas, une création d'emplois sans précédent dans le domaine militaire, le plafond du salaire des PDG par rapport au plus bas salaire de la société, la loi sur l'excuse de minorité, l'élaboration d'une législation sur le trafic d'être humains, la multiplication des peines encourues par deux pour les forces de l'ordre en uniforme, la définition des droits des enfants comme le droit à l'avortement, la reconquête du territoire par les services publics, la collectivisation possible des terres agricoles dans les communes rurales, la lutte pour l'anti-privatisation des réseux de transport, le principe d'héritage étatique des actions boursières et, plus récemment, un programme migratoire d'ouverture sur monde, marquant une rupture avec la politique xénophobe menée jusqu'à présent.

Messieurs, sur les bancs de chez nous, ce ne sont pas les marxistes qui blâmèrent les comportements de notre défunt chef d'État, ce sont bien les fascistes. Ce sont les fascistes à qui on doit cette possibilité constitutionnelle puis qui se sont employés à la juger incohérente avec les circonstances. Ces mêmes fascistes qui se mirent du côté des tueurs de nos diplomates en Vélèsie et qui aujourd'hui soutiennent des régimes comme la Rimaurie ou l'Empire de Karty.

De la séparation des pouvoirs vous et moi avons le même souci, mais il conviendrait de replacer les choses dans leur contexte. Or, celui-ci, par l'approbation des gauches de notre pays, par le référundum populaire, et par l'opposition des fascistes, montre combien il était nécessaire d'employer un tel moyen constitutionnel - et qui l'était lors de l'entrée de la Poëtoscovie dans l'Union.

Oui, peut-être que la Poêtoscovie nous n'avons pas toujours été du côté de la majorité dans l'hémicycle de l'UICS, peut-être que certains voient en nous l'opposition parmi les gauches, mais c'est aussi cela la démocratie, et il ne fait aucun doute quant au fait que le Parti Zolien, actuellement au pouvoir, soit de gauche, et d'une gauche radicale.

Notre lutte à tous, ici, est universelle : vous avez raison. Elle est universelle mais connais quelques courants, et c'est normal que nos procédés ou que nos valeurs puissent diverger tant qu'elles ne mettent pas en péril le projet qui est le nôtre. Lorsque certaines nations assument leur violence, il faut y voir un moyen certes différent, mais un moyen d'arriver à notre but commun. Lorsqu'un pays capitaliste intègre notre union, il faut y voir un moyen certes différent, mais cela reste un moyen. Lorsqu'un pays diminue les pouvoirs du Parlement pour renforcer ceux du peuple, il faut y voir un moyen différent, mais un moyen. Notre diversité fait notre force, notre objectif fait notre Union.

Car nous craignons que la procédure d'expulsion ne serve qu'à faire pression sur des nations minoritaires, instrument davantage politique que d'inspiration marxiste, la Poëtoscovie s'abstiendra dans le vote de cette nouvelle mesure.

J'aimerais maintenant, si vous le voulez bien, observer une minute de silence.
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Si Josette Bagass se plia à la minute de silence proposée par le représentant de la Poetscovie, ce n'était pas vraiment par respect pour le défunt mais la circonspection totale à laquelle elle était soumise. Le sujet avait été si impromptu et hors de propos avec le thème du jour, en plus d'annoncer des choses assez inquiétantes et de tenir une observation quelle que peu surprenante.

"Heu... hmm... Je suis déjà quelque peu surpris que soit évoqué l'éventuelle intégration d'un pays capitaliste. Ce n'est absolument pas la vocation de notre forum de discussion, sensé accueillir des partisans du communisme sous toutes ces formes, et quel que soit le modèle capitaliste, il est fondamentalement incohérent avec une telle motivation.

Pour ce qui est de faire pression sur un pays via ces mesures, j'ai bien envie de dire qu'elles ne permettent d'une part pas spécifiquement de faire pression sur des partis minoritaires comme vous le craignez, et sont en même temps nécessaire pour justement appliquer une pression non pas sur des partis mais sur des dérives. Et je dois dire que je suis agréablement surprise de la mesure dont fait preuve cette proposition. D'une part, elle vise très précisément sur certains penchants qui n'ont pas leur place ici avec à la fois suffisamment de clarté et de liberté d'interprétation pour bien encadrer le problème sans enclencher de chasse aux sorcières. Et d'autre part, la procédure en elle-même garantie l'absence de mesures expéditives au profit d'un véritable processus de raisonnement. Ledit processus serait intéressant d'un côté pour éviter les erreurs d'interprétations et mesures injustement appliqués (ou au contraire non appliqués quand elles auront mérité de l'être), mais en plus d'ouvrir à des débats sur les limites dont nous pouvons nous permettre. Car soyons certains que chaque enquête, chaque dossier et chaque délibération qui suivra sera l'occasion de mener une autocritique et d'affiner les processus, et surtout, les objectifs de notre forum.

Quand j'entends par exemple monsieur..." Elle fit une petite pause, se rappelant qu'elle ne connait pas le nom de l'intéressé. "Monsieur le représentant de la Poetscovie évoquer des pays capitalistes dans l'UICS par exemple, je me demande si nos méthodes sont clairement définies. Les risques liés à l'entrisme et l'exploitation par la bourgeoisie des dissensions internes ont été suffisamment évoquées pour nous rappeler l'importance d'avoir une ligne claire sur certains points. Il y a des choses que l'on ne peut pas tolérer et que l'on pourrait résumer simplement à tout ce qui va dans l'intérêt de la classe bourgeoise plutôt que prolétaire.

Le seul point qui nécessiterait éventuellement quelques approfondissements est la question du commerce exclusif. Nous savons tous très bien..." Elle prit le temps de vérifier l'absence de Komunteranos dans la salle. "Oui, je confirme que nous savons tous très bien qu'il y a certaine réalité technique et qu'un pays en dessous d'une certaine surface et population ne peut pas développer suffisamment de domaines pour être autarcique avec des conditions de vie contemporaine. Cela peut nous contraindre à commercer avec des puissances capitalistes pendant un temps. Maintenant la question est de savoir : quelle limite nous fixons nous ? Si un pays communiste et éventuellement membre de l'UICS exporte un produit, savoir faire ou service indispensable mais que cela revient à bien plus de travail que l'importer d'un pays capitaliste. Nous autoriserons nous un écart ou devrons-nous faire l'effort ? Il en est de même pour toutes les questions techniques relatives à la pollution, aux avantages comparatifs, aux capacités de répondre à un marché. Ceci dit, il n'y a aucun doute que nous n'ayons pas à définir de chiffres précis et que nous pouvons nous contenter de garder des règles simples et facilement applicables et interprétables.

Dans le cas de cette interdiction du commerce exclusif avec des puissances capitalistes, il pourrait simplement être question d'interdire le commerce avec une puissance capitaliste quand une alternative auprès d'une puissance communiste alliée est possible et supportable pour l'économie. Cela resterait suffisamment vague et précis à la fois pour permettre une interprétation juste et clairement mettre en évidence les abus.

Pour tout le reste des questions, il n'y a pas spécialement de raisonnement à avoir. Armer un pays capitaliste ne peut pas aider la cause prolétaire. Enfin... armer une puissance fasciste pour qu'elle se massacre avec une autre puissance fasciste et nous permette d'opérer pour développer sur place une idéologie pourrait se défendre, si les prolétaires n'étaient pas les premières victimes des guerres. Et de toute façon, l'argument d'armer une puissance capitaliste pour encourager les tensions entre puissances libérales est une source de dérives prévisible de bien trop loin."
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Intervention de la délégation non-votante du Parti Eurycommuniste Velsnien
Géorgi Marcos, Secrétaire du Parti Eurycommuniste Velsnien



O


Chers camarades du Présidium,

Je ne peux que saluer la proposition de nos camarades de la Loduarie communiste. Cette proposition, à notre sens, fait office de réponse appropriée à des dysfonctionnements que nous avons pu observer au fil des mois au sein de notre organisation. Nous observons en effet avec appréhension l'évolution politique de certains de nos Etats-membres, dont nous constatons que ces derniers adoptent des positions qui les éloignent du but commun qui réunit: celui de l'avènement de la société socialiste.

De plus, ce texte est prompt à rassurer ceux parmi nous qui craignent de voir en cette mesure une permission à la chasse aux sorcières, les termes relativement précis de ces articles l'empêchent par principe, en associant à une procédure de destitution d'un membre que les éléments pouvant laisser craindre à une dérive allant à l'encontre des principes d'une organisation socialiste. Pour répondre aux inquiétudes de nos camarades de Poetoscovie, je tiens à rappeler qu'il n'y a pas parmi nous de "nations minoritaires", nous sommes tous logés à la même enseigne et nous avons tous le même poids en voix. Aussi, il n'y a aucune raison à mon sens, de s'en inquiéter.

Toutefois, j'aimerais émettre un doute quant à la bonne application d'une clause de commerce exclusif au sein de l'UICS. Il va sans dire que dans l’idéal, nous sommes favorables à l'idée de créer un réseau commercial international parallèle au monde libéral et capitaliste. Mais il nous faut également prendre compte de la situation géopolitique actuelle et faire preuve d'un productif pragmatisme. Il va de soi que certains de nos membres se verront gravement affectés par une telle mesure. Je pense à nos camarades du Negara Strana qui vivent depuis plusieurs décennies sur un régime d'économie socialiste de marché, ou encore Valinor et la Poetoscovie. Aussi, pour que ce texte touche à la perfection, je recommanderai à nos camarades loduariens de retirer cette clause.

Autre recommandation qui siérait aux membres du Parti Eurycomministe velsnien: le fait que cette motion soit votée par le Conseil suprême et non le Présidium. En effet, celle-ci affecte aussi bien les pays membres que les partis membres, et nous pensons donc que ce serait là bien plus juste d'en débattre dans la chambre basse.

Je vous remercie de votre attention.
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Par commerce exclusif, nous entendons une volonté d'un état membre de commercer uniquement ou de privilégier nos ennemis naturels en grande partie. Nous n'excluons pas le commerce avec certains états étant nos ennemis naturels, mais celui-ci ne doit pas se faire que avec eux et que pour eux. Si un état membre, alors qu'il a la possibilité de commercer avec un autre état membre, choisi expressément l'état qui est son ennemi naturel selon notre idéologie, n'a pas sa place parmi nous. Mais un état membre qui fait de son mieux, au maximum, pour commercer avec les deux, n'a rien à craindre. Voilà ce que nous entendons par commerce exclusif.

Par ailleurs. Je pense que nous devrions d'abord voter une version initiale de cette proposition, et ensuite la transmettre au Conseil Suprême de l'Union pour un vote de confirmation. Dans le cas où ce vote se révélerait non concluant, il suffira de refaire une session pour modifier ce qui a été indiqué par le Conseil Suprême et voter à nouveau. D'ailleurs, une telle chose serait un bon ajout à faire pour le fonctionnement de l'Union. En fonction du retour que nous en avons, nous pourrons peut-être en discuter plus tard pour y ajouter ou non.
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Bien, dans ce cas, si personne n'y trouve quelque chose à redire, je pense que nous pouvons passer au vote. Il ne sert à rien de faire traîner le sujet plus longtemps que prévu, voyez vous.
Que ceux qui sont en accord avec le présent document s'expriment. La Loduarie, elle, est à ce jour en accord avec ce document. Nous avons besoin de garantir la lutte communiste et socialiste, nous ne pouvons nous permettre de laisser des traîtres à nos idées vagabonder, discuter et prendre part à nos discussions. Si jamais cela venait à se produire, notre union, qui a eu un certain mal à naître, je le rappelle, ne serait que plus fragile et plus facile à faire imploser. Nous sommes dans un principe d'union, nous, Loduariens, et ce depuis le début, à tout prix : ce qui veut dire que nous ne laisserons rien fracturer cette union qui a mit tant de temps et d'efforts à ce construire pour le bien de tous et de notre cause.

La Loduarie vote pour.
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– Camarades, ce document que vous nous soumettez là semble juste et fonctionel. Il est la parfaite expression de notre lutte pour la liberté et l'égalité des peuples du monde à travers cette Internationale. Cette pensée pratique, toute loduarienne, vous honore. Ainsi, tout est méchaniquement réglé afin de ne laisser aucune place à la corruption ou à la complaisance ; et pour permettre la victoire absolue de la classe travailleuse sur les bourgeoisie et pouvoirs autoritaires de toute sorte. Un peu trop méchaniquement.

Ainsi, vous pronez la tolérance envers toute "[l]es méthodes permettant d'arriver à la finalité de la pensée communiste et socialiste", "du moment qu'elles sont crédibles et qu'elle permettent réellement d'aboutir [à ladite] finalité." Cela, camarades, c'est audacieux. Ce mot est souvent usité comme compliment, mais croyez bien qu'ici, il n'en est rien. Ainsi, vous vous proposez de laisser une porte ouverte aux atrocités de guerres inutiles, tant qu'elles permettent la libération de la classe travailleuse. Il est des fois où l'insurection la plus violante et la plus meutrière est nécéssaire, nous ne le nions aucunement. Mais admettez aussi qu'il y en est d'autres où cette libération peut s'obtenir par de simples menaces, par des démonstrations pacifiques, ou encore par les urnes. Ces soulutions, économes en vies humaines, pourraient bien être éclipser par une escalade de la violence.

Aussi, à moins de l'introduction au présent texte d'une nuance condamnant l'usage exessif de la force, ou le non-respect des droits humains et du droit de la guerre, nous porterons notre voie contre l'adoption de ce texte.
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Je ne vois pas le problème ici. Nous sommes ici réunis grâce à une idéologie qui est née dans la violence, à cause de la violence. Nous sommes ici réunis autour d'une idéologie qui se bat comme il le faut pour la classe prolétarienne. Pas pour sa soumission !

Si les actes de révolte vous dégoutent tant, Valinoréens, la porte est ouverte. Comme le Camarade Secrétaire Général de mon pays l'a fait comprendre à chacun d'entre vous le jour où nous nous sommes tous réunis pour nous unir. Cette union a été fondée dans un seul but. Couper les ponts et couler le capitalisme, le facisme, le colonialisme, tout ce qui fait l'abomination de l'être humain.

Le critiquer maintenant, excuser moi, c'est une erreur de votre part, je pense.
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– Nous sommes nés dans la violence, c'est vrai. Mais le fascisme aussi. Je vous prie donc d'éviter d'en faire un argument. Vous détournez mes mots, Camarade, d'une manière qui me fait douter que vous les ayez réellement écoutés. Mais soit. Je rappelle donc que nous nous sommes exrpimé favorablement, et ce, sans retenue, en faveur de toute insurrection jugée nécessaire pour le triomphe de la classe travailleuse. Ce que nous réprimons avec une fermeté égale, ce sont les morts inutiles. Ainsi, s'il existe une solution pacifique – ou du moins, d'une violence moindre – à la crise sociale, et qu'elle est sciemment ignorée par les autorités révolutionaires, alors celles-ci sont coupables de trahison envers la classe prolétarienne. Si pareille solution n'existe pas, ou parait largement hors de portée, alors l'insurrection prend toute son évidente légitimité. C'est en cela, que nous sommes en désaccord.

Un dernier mot : vous prétendez que nous sommes ici dans le seul but de couler le capitalisme et ses variantes perverses. Nous devons alors crier à la publicité mensogère, car au Congrès de Lyonnars il était question de faire émerger un modèle communisto-socialiste. Non, je vous arrête, ce n'est pas la même chose ; s'il est évident que de tels modèles, aux antipodes l'un de l'autre, ne peuvent coexister, c'est par la supériorité définitive de notre modèle que nous devons l'emporter. Le monde ne doit pas virer au rouge parce qu'il en a été forcé, mais parce le rouge lui est infiniement enviable à sa gangrène brune.
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Maria Goduski, représentante de la Fédération des Peuples Estaliens à l'UICS.


Après avoir analysé le dossier remis par les loduariens quant à leur nouvelle proposition sur l'adhésion des membres à l'UICS. Une initiative que les Estaliens prirent au moins la peine d'étudier avant de pouvoir la critiquer. Goduski regarda les quelques membres de sa délégation, s'exprimant en moyen-estalien, certainement semblant particulièrement nerveux tandis que Goduski restait impassible face à la proposition. Rejetée ou acceptée, cela lui importait peu au final, vu son regard. Néanmoins, elle put reconnaître quelque chose à un de ses conseillers, expert juridique : c'était très vague. Trop vague. Et très restrictif. A vrai dire, une telle proposition pourrait mettre au moins une bonne moitié de la politique internationale de certains Etats à la poubelle tant elle restreint les comportements diplomatiques à adopter envers les nations capitalistes. L'idée de base convient parfaitement aux Estaliens : oui, il faut combattre les Etats capitalistes, le débat n'est même pas à se poser. Néanmoins, la proposition loduarienne est trop vague pour ne pas être suffisamment adaptative aux différentes situations géopolitiques (ah, la fameuse compulsion de flexibilité des Estaliens, ils sont chiants avec ça !) des membres de l'UICS et dans les situations pouvant survenir par la suite. Goduski prit la parole afin de soulever les points qui l'a dérangeait :

"Chers camarades loduariens, je tiens d'abord à vous remercier pour votre proposition. En effet, celle-ci semble aller de l'avant et sa mise en oeuvre semble venir d'une bonne volonté de votre part de consolider l'organisation par un corpus juridique plus riche qui, je l'espère, se complètera au fur à mesure du temps et qui renforcera à terme la cohésion socialiste à l'échelle mondiale. Même si les principes de bases de cette proposition sont techniquement en accord avec notre vision idéologique, il me semble que votre proposition manque à l'appel sur nombre de points techniques. Par principe, l'Estalie voterait favorablement à votre proposition mais en l'état technique du dossier, je suis dans l'obligation d'y mettre un refus tant que le dossier n'aura pas été révisé.
La représentante d'Eurysie centrale se râcle la gorge, elle s'empare d'une feuille A4 annotée que lui tend un de ses compères de sa délégation et commence à réciter les points qui gênent la délégation estalienne.
Tout d'abord, les principes des règles à respecter au sein de l'UICS que vous proposez nous semblent assez vagues et sont sujets à de très nombreuses interprétations. Non pas que l'interprétation des textes juridiques soient un problème en soit mais n'oubliez pas que l'UICS est un regroupement de différentes idéologies qui font cause commune dans un seul objectif. Dès lors, la façon dont vous voyez l'évolution de l'abolition de l'Etat n'est peut-être pas la même en fonction des pays. A mon sens, des critères d'évaluation plus rigoureux doivent être mises en oeuvre pour que cette partie de votre proposition ne soit pas un prétexte délibéré pour dénoncer un pays qui ne serait pas "conforme" aux règles de l'UICS par pure subjectivité. En termes de pistes, nous pensons qu'en termes de critères, l'adhésion populaire, la mobilisation de la classe prolétarienne et des opprimés, la viabilité à long terme des structures démocratiques ou encore l'alignement sur les principes d'égalité, de solidarité et de justice sociale nous semblent déjà une base plus solide et plus réaliste dans l'immédiat en ce qui concerne la concordance des règles de l'organisation avec la politique des Etats membres notamment. Nous pensons de surcroît que même si ces critères restent une base et méritent d'être renforcées, l'évaluation des critères doit s'effectuer par une commission indépendante regroupant toutes les factions membres afin de définir ensemble ces dits critères, et non de façon purement arbitraire.

De même, nous estimons que la règle interdisant les relations avec des régimes ou mouvements considérés comme "exploitants" pourrait également exclure des alliances stratégiques avec des régimes qui, bien qu'imparfaits, pourraient aider à atteindre des objectifs révolutionnaires plus larges (par exemple, en raison de la situation géopolitique). A mon sens, encore une fois, l'existence d'une commission indépendante pour régler et justifier ces questions est essentielle : certains Etats n'ont pas le choix compte tenu de leur situation géopolitique. Nous devons penser aux autres nations qui n'ont pas forcément le luxe de vivre dans des régions où le communisme et le socialisme sont très répandues. Pour avoir étés déjà dans cette situation, nous estimons au contraire que ces nations doivent disposer d'une porte de sortie juste, pour leur survie. La sauvegarde de l'indépendance des nations où la Révolution a été triomphante est la priorité de notre mouvement, nous devons chercher à la consolider. Une fois cette phase de consolidation achevée, alors nous pouvons accepter au cas par cas l'arrêt progressif des relations avec les nations "exploitantes". Cette législation manque définitivement de flexibilité et d'adaptabilité aux situations régionales, que ce soit dans le présent ou dans l'avenir.

En somme, si je peux me permettre de résumer, dans l'état actuel, cette proposition manque encore d'adaptabilité et surtout, elle ouvre la porte à un risque de divisions internes assez important. Nous ne souhaitons pas l'éclatement de l'UICS en divers courants mais ce type de propositions, sans un encadrement correct, pousse à ce type de phénomènes. En l'état de la proposition et dans l'intérêt de conserver la cohésion interne de l'organisation intacte, l'Estalie se prononce défavorable à cette proposition tant que des corrections concrètes n'auront pas étés mises en oeuvre.
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Edgar Alvaro Maximus de Rivera était ce qu'on appelait communément un vieux de la vieille. Il avait participé à la révolution de 90 puis à plusieurs comités de Volonté Publique, notamment Estimable, qui avait achevé les politiques de reconstruction et établit la plupart des grandes lignes stratégiques que suivait l’Union depuis vingt ans.

S’il avait quitté la Convention après le désaveu d’une partie des politiques modérées, notamment celles qui visaient la confrontation directe avec les nations de l’ONC, il restait une figure importante, au moins historiquement. Une figure qui n’avait pas vraiment imaginé qu’elle finirait sa carrière politique en Loduarie, dans les locaux d’une énième internationale. Mais enfin, l’Union avait exprimé un besoin, et il avait accepté sa mission.

« Camarades.

Il nous semble pour notre part que ce document est par trop chargé de présupposés propres à la doctrine eurycommuniste quant à la façon dont doit s’organiser et se concevoir la Révolution internationale. Plus spécifiquement ce document semble taillé pour des nations eurycommunistes concevant la géopolitique comme une guerre ouverte et permanente entre le monde socialiste et le monde communiste.

Il va sans dire que l’Union que je représente a pour sa part toujours préférées les métodes moins brutales et que nous ne prétendons par exemple pas qu’il soit souhaitable de nous couper de l’ensemble des puissances non-socialistes ou de l’ensemble des marchés du monde, lesquels nous ont bien servi jusque-là.

Nous craignons d'entre-voir, à traver ce document et les termes flous le composant, les risques d'une dérive droitière au sein de l'Internationale, visant le renforcement des stratégies les plus virulentes alors même que nous accueillons au sein de ce présidium un certain nombre de sociaux-démocrates, que je salue, qui ne pourraient ni justifier auprès de leurs citoyens, ni suivre d’actes une interdiction formelle de commercer avec le monde capitaliste ou l’approbation sans réserve de politiques parfois brutales sur la base seule de leurs objectifs supposés.

La position des communalistes, au moins de ceux du Grand Kah, est de nature humaniste. Le socialisme, au fond, est un humanisme. Et si je sais que l’on nous fera les procès d’usage en faiblesse, il faudra peut-être avant se rappeler des guerres que nous avons menés des des révolutions que nous avons soutenues. Nous ne rechignons pas à la violence, mais nous ne l’acceptons pas systématiquement, et ne pouvons pas non-plus accepter un document qui nous demanderait d’une part de mettre nos camarades dépendant du monde capitaliste, ou l'exploitant, dans une position intenable et nous demandant de l’autre d’approuver sans réserve des actions contraires à nos principes les plus élémentaires sous prétexte que ces actions serviraient potentiellement les intérêts de la Révolution.
 »

Il toussota. Tout le monde ici savait que le Grand Kah avait déjà agit militairement contre la Loduarie ou certain de ses alliés, notamment après des massacres de civils. Un certain bombardement au phosphore blanc revenait fréquemment dans la rhétorique kah-tanaise, et les communalistes semblaient peu enclin à oublier ce qu'ils avaient pu voir sous prétexte de servir des régimes "révolutionnaires" à leurs yeux tournés en parodie morbide.

« Plus généralement je note que nous discutons ici d’accord visant directement à influer sur la politique intérieure et extérieure des nations membres de l’Union, faisant dès-lors passer cette dernière d’un statut de forum d’entre aide et de développement idéologique à... Autre chose. »

Il marqua un temps.

« Je note cependant la réponse du délégué Loduarien, dont la teneur n’est pas à même de nous rassurer concernant les différents points que nous avons soulignés et que d’autres camarades ont soulignés avant nous. Pouvons nous réellement dire que cette union vise à "couper les ponts" avec le monde capitaliste ? Sur le long terme nous visons la victoire, oui. Mais sur le temps court ? La doctrine eurycommuniste de guerre révolutionnaire permanente considère certes que la façon la plus adaptée de mener la révolution mondiale est de créer un bloc socialiste en mesure de prendre les armes mais cette vision absolutiste - que nous respectons - n’est pas partagée par le communalisme kah-tanais, qui lui préfère une doctrine d’usure et d’attrition. De même nous ne jugeons pas adaptés d’inciter nos camarades valinoréens à quitter les lieux sur la base seule de leur conception du socialisme et de la stratégie à adopter pour le faire advenir. Voilà qui a de quoi nous faire craindre, justement, l’organisation d’une chasse aux sorcières. Nous sommes ici entre représentants d'idéologies et de mouvances parfois très différents dans leur application du socialisme et devons, de fait, chercher des dénominateurs communs plutôt que de chercher à forcer la main à certains groupes. Sans cela nous prendrions le risque d'ouvrir un schisme dans le mouvement socialiste.

Comprenez-nous bien. Nous ne sommes pas pour l’intégration de nations et de mouvements aux objectifs ostensiblement incompatibles avec les intérêts du prolétariat international. Mais nous ne sommes pas non-plus pour l’adoption d’un texte visant à couper de manière radicale les pays membres de cette organisation d’un pan entier du commerce mondial. Une telle rupture se conçoit, comme nous l’évoquions, dans le cadre d’une stratégie qui n’est pas majoritaire à l’échelle mondiale et empêche par la même toute mécanique d’entrisme ou d’exploitation des oligarchies. En substance nous n'approuverons aucune disposition pouvant limiter aussi drastiquement la liberté stratégique du Grand Kah et d'autant de nos partenaires.

Les autres disposition sont, selon nous, trop vague et présentent par conséquent peu d'intérêt. Sauf évidemment si l'objet est d'alimenter la création de comités visant à définir les termes, telle que ce qui composerait une méthode "crédible" ou non d'arriver à l'abolition de l’État ou ce qui compose ou non les intérêts de la classe prolétarienne.

Cela étant dit, nous sommes favorables à la mise en place d'une procédure d'expulsion. Si le texte est renvoyé vers nos collègues de la chambre basse, alors nous l'approuverons.
 »
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Intervention de la délégation votante de la Démocratie Communiste de Translavye
Erik Von Ecker, Secrétaire général de la Démocratie Communiste translave



O


C'était là un jour spécial pour la délégation translave de l'UICS: pour la première fois, la DCT allait s'exprimer sur une décision devant être prise au sein de l'instance suprême de l'Internationale. Un an après la chute du régime scientiste, c'était là un symbole fort de l'intégration de ce pays morcelé et ruiné à une nouvelle communauté d'états. Il fut guère étonnant donc, de voir le chef d'état de la DCT lui-même se déplacer pour l'occasion. Balloté entre les différences tendances qui étaient représentées au Conseil Suprême des administrés de Translavye, l'entrisme économique des autres membres de l'UICS et la présence militaire de la Loduarie, il fait nul doute que la position de la DCT allait être minutieusement scrutée.

Chers camarades du Présidium,

Le camarade-secrétaire de Loduarie nous a fait part ce jour d'un texte de révision des conditions d'adhésions à notre grande et fraternelle organisation. Le texte proposé représente un intérêt indéniable. Comme beaucoup de délégués l'avaient clamé à la création de l'UICS, l'Internationale n'a pas vication à être une entité figée. Ce serait là un terrible aveu d’échec de nous enfoncer dans une démarche conservatrice, et ce serait une faute morale que notre corpus idéologique constituant notre idéal commun ne nous permet pas de défendre. Il est indéniable que l'UICS est perfectible, et c'est même ce que nous attendons d'elle. C'est dans cette optique que ce texte nous a été présenté, et à la parole nous avons tous le droit dans cette pièce. Il n'y a parmi nous que des égaux, et notre décision commune doit se reposer avant tout par une démarche dialectique, privilégiant la contradiction. Ainsi l'ont dit les eurycommunistes: l'unité dans l'action, mais avant cela, la liberté dans la discussion. C'est là un principe de fonctionnement qui nous est cher, et que nous devons appliquer dans tous nos choix si nous voulons un jour voir l'avènement de la société socialiste.

Ainsi se constitue notre premier avis sur ce texte, qui je suis sûr, est le premier jet d'une longue suite de réécritures qui aboutiront à l'amélioration de l'encadrement des nouveaux adhérents à notre Internationale. Commençons donc par aborder les conditions d'adhésion proposées par nos camarades loduariens. Nous sommes d'accord en tous points avec le premier et le quatrième point de cette proposition. Je dirais même que ce devraient être là, les plus naturels et élémentaires conditions d'adhésion à notre Internationale SOCIALISTE et COMMUNISTE, auxquelles il devrait être considéré comme normal d'accepter. L'UICS n'est pas un simple forum de discussion, l'UICS doit devenir le catalyseur de la quête d’émancipation que nous nous sommes fixés. Et l'efficacité de cette organisation repose sur une feuille de route claire sur la définition que nous accordons au moyen de notre libération: le socialisme. Dans cette pièce, je n'ai nul doute que tous se conforment à cet engagement, pourquoi seriez vous ici sinon ? Pour le goût du café et l'amour du sport ?

J'aimerais sur ce point exprimer un avis sur la position que tiennent nos camarades valinoréens. Il y a des peuples, camarades, qui n'ont pas le loisir de choisir si ils doivent se libérer par la paix ou la violence. La violence, malheureusement, est parfois part intégrante du processus révolutionnaire. Et ce n'est pas parce que nous le voulons, mais parce qu'il s'agit d'une malheureuse fatalité. Croyez vous qu'à l'époque des scientistes, le régime translave nous demandait notre avis et respectait notre opposition ? Non. Ils nous ont massacré et exilés en masse. Moi-même j'ai été contraint de vivre des années d'exil en Loduarie et à Velsna. Vous pensez que l'Union libertaire rimaurienne peut aussi se targuer du luxe de choisir les moyens de leur expression politique ? Non, pas avec un régime fasciste au pouvoir. Ce texte n'encourage pas à la violence, mais il est lucide sur le fait qu'elle est parfois nécessaire. Et en cela, nous approuvons la position loduarienne.

Ensuite, pour répondre à nos camarades estaliens, nous sommes ouverts également aux clarifications que vous entendez faire de cette proposition de base. Nous attendons de vous un texte alternatif qui pourrait mieux illustrer votre pensée. Vous évoquez ce qui semble être la proposition la plus problématique de ce texte: à savoir l'interdiction formelle de commerce avec des pays ayant été désignés comme nations exploiteuses. Il va de soi que la définition est encore assez vague, mais sur ce sujet, je me permets de faire connaître la position translave. Nous visons à l'émancipation du genre humain, mais dans le même temps nous avons conscience que le processus de transition économique d'un modèle capitaliste vers un modèle communiste est un processus long et laborieux, qui demande des sacrifices. Nous ne pouvons pas demander aux valinoréens de se soumettre dans la minute à cette règle. Leur économie serait en difficulté, ce qui signifie que nous affaiblirions un allié et un membre précieux de l'Internationale. En guise d'alternative à cette proposition, je proposerai donc de faire du cas par cas et de nous garantir la possibilité de nous réunir afin de décider à l'encontre de quels pays nous devrions établir des embargos. Ainsi, je ne doute pas par exemple, qu'il serait impensable pour chacun d'entre nous de ne pas exercer cette sanction à l'égard de pays comme la Rimaurie par exemple, ou de l'Alguarena. Sur ce point, nous soumettons donc cette contre-proposition.

Pour finir, nous sommes entièrement en accord avec la proposition loduarienne dans cette proposition de procédure d'exclusion.

En résumé, voici notre position actuelle sur chacun des points:
- En accord avec les points 1 et 4 de la procédure d'adhésion, et en accord avec l'ensemble des points de la procédure d'exclusion.
- Demande de clarification et de détails concernant le point 3 de la procédure d'adhésion.
- Avis défavorable avec contre-proposition de notre part concernant le deuxième point de la procédure d'adhésion.

Je vous remercie de votre attention.
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Le représentant de la Poëtoscovie se lève, et profite du fait que personne ne prenne la parole pour proposer une nouvelle innovation diplomatique.

Mesdames, Messieurs,

Bon, je ne vous referai pas tout le discours habituel sur la nouvelle diplomatie Poëtoscovie qui se réinvente etc etc... Mais tout de même ! Nous souhaiterions véritablement permettre une communication plus importante entre tous les acteurs internationaux, et en particulier entre ceux de notre Union.

À l'échelle des États, nous avons des Ambassades qui permettent de représenter une puissance souveraine étrangère face à nous. Ne serait-il pas intéressant de posséder un établissement diplomatique de l'Union dans chacune de nos capitales. Vous vous dites sans aucun doute que cela n'a pas véritablement d'objectif. Laissez-moi alors vous expliciter ma pensée.

Posséder, chez chacun d'entre nous, des établissements diplomatiques de l'Union permettrait :
1° d'avoir des bureaux officiels pour les représentants auprès de l'Union lorsqu'ils rentrent dans leur pays (nous n'habitons pas tous en Eurysie) ;
2° d'avoir un porte-parole de l'Union auprès de chaque État, qui puisse être reçu et participer aux événements diplomatiques à la manière des autres ambassadeurs ;
3° avoir des sièges qui permettent de renseigner le siège central de l'Union, et d'accueillir les casques rouges en cas d'intervention ;
4° de considérer l'Union comme une force à part entière.

J'espère de tout coeur que partagerez mon point de vue ou, à défaut, que vous vous accorderez à dire que cela ne dérangerait véritablement personne.
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