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Activités étrangères en Azur - Page 3

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AGP

Pays concerné : Azur, Cramoisie
Date : 14/04/2017
Localisation : Salem-Aleykoum

Printempérie

« Le luciférisme est un humanisme » répond Printempérie, citant la célèbre philosophe carnavalaise Jeanne-Paulette Sotte, autrice de L’hêtre et le néon, plaidoyer pour remplacer les arbres par des lampadaires et ses deux recueils de recettes de cuisine : La Nausée et Les mains sales. Printempérie ajoute dans la continuité de la philosophe : « le luciférisme est un progressisme » et on n’aurait pas dit mieux.

Interviewé dans un bar gay, le PDG-Protecteur de CRAMOISIE©, torse nu, symbole sataniste sur autour du cou, répond aux journalistes en terminant son martini :

« Les exigences des autres pays à CRAMOISIE© sont une tentative d’ingérence étrangère, or l’ingérence est une forme de domination d’un corps social sur un autre et en tant que luciférien, nous croyons à la liberté totale et absolue de l’humain. Le monde est fait pour être dominé, pas les hommes. Ce qu’on nous reproche, c’est d’avoir façonné le monde à notre image : un Eden rouge, un jardin luxuriant là où il n’y avait que du sable. Les philosophes azuréen ne font que décrire le monde, à CRAMOISIE© nous pensons qu’il est temps de le transformer. Assez de lamentations, plus d’actions ! Assez de doléances, plus de puissance !

Voyez comme ils tremblent devant notre vitalité. Voyez comme ils ne savent faire qu’effleurer le monde, de peur de le briser. Nous savons nous que le monde est fait pour être malmené, de sa violence nous en extirpons le jus, de la confrontation nous devenons plus fort. Mille an de désert et voilà que vient Carnavale : en 5 minutes il ne reste plus rien de ce qui fut, Dieu est mort mais réjouissez-vous : les Carnavalais l’ont remplacé. »

Sur le reste des élucubrations de la folle azuréenne, Printempérie balaie les demandes d’un geste de la main :

« Le vaccin existe déjà, il suffit de se présenter à l’une de nos cliniques pour le recevoir. Cette sotte pense-t-elle que nous bombardons avec des agents dont nous ne connaissons pas l’antidote ? Ah les femmes !

Pour le reste, le territoire de la Kabalie n’est plus la Kabalie. Ce sol est CRAMOISIEN© du ciel aux nappes phréatiques : tout a été marqué de notre indélébile empreinte. Rendez le désert rouge aux locaux et ils n’y retrouveront rien de leur ancienne terre, le désert rouge est un pays nouveau, qui appartient à ceux qui le façonnent. Les Kabaliens sont les bienvenues, enfin ceux qui restent, Son Excellence Monseigneur Bartholoméon de Petipont a été très clair là-dessus : toute l’humanité, qu’il n’en manque pas un seul bout. Encore faut-il avoir la volonté et, oserais-je, le courage. Qu’Houria vienne donc nous rendre visite : elle verra des forêts flamboyantes là où il n’y avait que de la poussière, elle verra les rires des enfants dans les fontaines, les jardiniers dans les serres, l’industrie, les routes, les écoles et les hôpitaux. Peut-être préfère-t-elle les chameaux et les scorpions ? cette égoïste… qu’elle campe donc un an dans le sable, cette bourgeoise, avant de décider à la place des Kabaliens s’ils préfèrent la brûlure du soleil ou l’air conditionné. »


Source :
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Petits coupons que l'on peut retrouver dans chaque paquet contenant un maillot de la sélection azuréenne de football équipée par TAKITA.

Accroche générique :

Pour la première fois la marque youslève TAKITA et la sélection azuréenne de football s'associent afin de produire une collection de maillot. Le pays arabe le plus prospère se devait d'avoir des tuniques qui représenteraient aux mieux son dynamisme ainsi que son histoire sur les terrains du sport le plus populaire du monde. Et qui de mieux pour se faire de la célèbre marque à l'éclair ?

Nos concepteurs se sont donnés du mal afin d'offrir à Azur les maillots qu'il mérite. Équipés de la technologie AirDry, permettant de réduire la transpiration grâce à un procédé révolutionnaire, ces créations donneront toutes les possibilités aux joueurs de briller lors de la prochaine Coupe du Monde.



Description maillot domicile :


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Ce maillot domicile est directement inspiré des caractéristiques inhérentes à la nation azuréenne. Nous retrouvons bien évidemment le blason représentant une étoile à huit branches stylisée enfermant une demi lune sur le dos trônant sur le cœur. La couleur de base est aussi une évidence car il s'agit du traditionnel bleu turquoise sombre qui est aussi le fond du drapeau azuréen. Il est toutefois accompagné de motifs d'un bleu plus foncé dont les formes permettent de distinguer des étoiles à huit branches qui, stylisées, se rapprochent dès lors plus d'un carré ou d'un octogone. Le col et les épaules sont de la même couleur que les motifs.



Description maillot extérieur:


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Le maillot extérieur est complémentaire au maillot domicile car si le premier représentait à travers des symboles forts l'identité même de l'Azur, celui-ci apporte un vent de fraîcheur semblable à l'expansion que vit le pays depuis sa révélation au monde. Le bleu et cette fois moins noble mais le cyan clair semblable à une décharge électrique n'est pas sans rappeler les crochets dévastateurs des vifs joueurs azuréens. La flèche zigzagant vers le bas, et template de base des maillots extérieurs de la collection TAKITA 2017-1018 pour les sélections nationales, renforce ce sentiment de vitesse.



Description maillot third:


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Comme le second maillot complète le principal, le troisième maillot de cette collection est un écho aux deux premiers. Il reprend en effet les allures vives du second avec un blanc légèrement cassé qui vient transpercer un beige poussière, toujours surmonté du blason à huit branches et de l'éclair qui ressortent à la faveur de la réutilisation du bleu turquoise de la première pièce. Le lien avec la première pièce justement se situe au niveau des motifs qui représentent des palmiers, plante extrêmement répandue sur les côtes azuréennes et pièce maîtresse de son paysage, mais redessiné façon art déco. Définitivement entre tradition et modernité.



Texte de fin générique:

L'ensemble de la société TAKITA souhaite remercier très chaleureusement la sélection azuréenne de football pour sa confiance. Nous avons pris énormément de plaisir à réaliser ces trois maillots en souhaitant de tout cœur qu'ils réjouissent les fans azuréens.
Nous espérons que cette collaboration sera le début d'une longue série.
#AZURxTAKITA
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Bonjour à vous.

Le BNE va sûrement bientôt arriver. Faite attention à vous
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RÉPUBLIQUE DES TROIS NATIONS
Empereur-Président des Républiques - Palais de l'Union

Discours de l’Empereur-Président
Le 16 mai 2017 - 20h00




Citoyens et Citoyennes de la République des Trois Nations, amis et partenaires au-delà de nos frontières, je m’adresse aujourd’hui à vous en ce jour grave où la paix, une fois n'est pas coutume, est menacée par la violence aveugle et l’instabilité politique qui rongent le Mandrarika. J’ai toujours estimé qu’il n’y avait rien de plus précieux que la stabilité et l’unité paisible des nations, car elles seules permettent aux peuples de bâtir leur avenir sans craindre la destruction et la soumission. Or, aujourd’hui, c’est précisément cette stabilité qui vacille, et notre conscience, comme notre responsabilité, nous interdisent donc, de demeurer inactifs.

En effet, chacun d’entre vous a pu constater, ou apprendre, que les forces claniques combattantes, profitant de la guerre civile qui sévit sur le territoire Mandrarika, se sont aventurées au-delà de leurs zones de combat et ont franchi la frontière de la Vice-Royauté de Mandrarikanius. Cette intrusion, d’une gravité extrême, n’a pas seulement violé une frontière ; elle a mis en péril la sécurité de nos populations, elle a défié l’autorité légitime d’un gouvernement, et elle a démontré que ces bandes armées, si elles ne sont pas stoppées, ne se contenteront pas de déchirer leur propre pays, mais chercheront à exporter leur chaos.

Nos forces, présentes en défense sur le territoire de Mandrarikanius, ont vaillamment tenu la ligne et ont repoussé cette attaque. Mais au-delà de la victoire tactique, il est apparu avec une clarté absolue que cette menace ne disparaîtra pas d’elle-même. Si nous nous contentons d’attendre, d’espérer que la frontière tiendra, alors tôt ou tard, d’autres infiltrations auront lieu, plus brutales encore, plus nombreuses, et les victimes se compteront par centaines. C’est pourquoi la République des Trois Nations, fidèle à ses engagements, fidèle à son rôle de nation de la composante Afaréenne, a décidé de ne pas attendre la prochaine attaque. Nous avons décidé d’agir, et d’agir avec la fermeté que commande l’urgence, mais aussi avec la responsabilité que commande la justice.

Aujourd’hui, j’annonce le déploiement d’une force de quatre mille hommes. Quatre mille de nos soldats, disciplinés, expérimentés, prêts à défendre non pas un rêve de conquête, mais une exigence de sécurité. Cette force sera conduite par le colonel Denouma, dont l’expérience de terrain et le sens tactique ont déjà fait leurs preuves, et elle sera secondée par le lieutenant Estono, jeune officier au courage reconnu, qui incarne la vigueur de nos nouvelles générations militaires. Ces hommes ne partent pas dans l’ombre, ils partent avec des objectifs clairs, strictement définis et absolument limités. Leur mission n’est pas d’envahir, leur mission n’est pas d’occuper, leur mission n’est pas d’annexer. Leur mission est d’avancer seulement de quelques kilomètres au-delà de la frontière, de déloger les forces claniques combattantes de leur position actuelle, et de garantir que ces bandes armées ne puissent plus frapper la Vice-Royauté de Mandrarikanius. Voilà tout l’objectif. Il n’y en a pas d’autre, et il n’y en aura pas.

Les moyens déployés pour cette opération sont proportionnés, précis, et adaptés à la mission. Les soldats partiront avec un soutien d’artillerie légère, composé notamment de mortiers, et ils seront couverts par des mitrailleuses installées de manière à protéger efficacement nos lignes. Ce dispositif n’a pas pour but d’écraser sans distinction, mais au contraire de permettre un combat rapide, contrôlé et efficace contre les seules forces ennemies. L’infanterie avancera avec prudence, par étapes, toujours encadrée par des ordres clairs et un commandement attentif. Les populations civiles ne doivent en aucun cas craindre notre présence, car je l’affirme sans détour : aucun massacre, aucune exaction, aucun abus ne sera toléré. J’ai donné des ordres clairs et répétés à ce sujet : quiconque se rendra coupable d’une telle action sera traduit en justice, sanctionné, et déshonoré. L’armée des Trois Nations est une armée d’honneur, et elle ne se salira pas les mains par des crimes qui trahiraient ses valeurs.

Je tiens aussi à préciser que cette offensive sera brève. Nous ne parlons pas de mois ou d’années, nous ne parlons pas d’une occupation prolongée, nous parlons de quelques semaines. Le temps d’avancer, le temps de repousser l’ennemi, le temps d’assurer que la frontière soit stable et sûre, et le temps de permettre au gouvernement central du Mandrarika de reprendre l’initiative sur son propre territoire. Car c’est bien cela le sens de notre action : non pas substituer notre autorité à celle d’autrui, mais au contraire renforcer la souveraineté du gouvernement mandrarika, afin qu’il puisse exercer pleinement son autorité et mettre fin, enfin, à la guerre civile qui l’affaiblit.

Mais je ne me fais pas d’illusion. Je sais que ce combat, même juste, ne peut être mené seul. C’est pourquoi, en ce jour, je lance un appel solennel à la communauté internationale. Je demande aux nations sœurs d’Afarée, qui connaissent les plaies que causent les divisions claniques, de se tenir à nos côtés. Je demande à l’État de Fortuna, partenaire historique et voisin de longue date, d’apporter son concours à notre effort. Je tends la main à tous les États qui veulent la paix et refusent le règne des bandes armées. Votre soutien peut être militaire, si tel est votre choix, mais il peut aussi être logistique, humanitaire, diplomatique. Chaque geste comptera, chaque voix comptera, car ce combat n’est pas seulement celui de la République des Trois Nations, il est celui de la stabilité régionale et du droit des peuples à vivre libres et en sécurité.

Je le dis clairement : aucune arme de destruction massive ne sera jamais utilisée. Aucune frappe indiscriminée ne sera permise. Ce que nous menons, ce n’est pas une guerre de conquête, c’est une opération ciblée, limitée dans le temps, limitée dans l’espace, et strictement définie dans ses objectifs. Nous avançons de quelques kilomètres, pas davantage. Nous frappons l’ennemi, pas la population. Nous aidons un gouvernement frère, et non pas nous imposons notre autorité. Nous partons pour une mission courte, et nous rentrerons sitôt qu’elle sera accomplie.

Je veux enfin m’adresser à nos soldats. Vous partez avec le poids de la responsabilité, mais aussi avec l’honneur de représenter toute une Nation, que dis-je, toute les populations de Trois Nation ! Derrière vous, ce sont des millions de citoyens qui vous soutiennent, qui croient en vous et qui savent que vous saurez être dignes ! Devant vous, ce sont des populations civiles qui ont besoin d’être protégées et libérées de la menace clanique ! Soyez fermes, soyez justes, soyez exemplaires !

Que chacun comprenne : nous n’agissons pas par orgueil, mais par nécessité. Nous n’agissons pas pour dominer, mais pour protéger. Nous n’agissons pas seuls, mais avec l’espoir que la communauté internationale se tiendra à nos côtés. Que notre action soit brève, juste et décisive, et qu’elle ouvre la voie à un Mandrarika pacifié, uni et souverain.

Je vous remercie.

Vive la République.
Vive les Trois Nations.
Vive l’Égalité.
Vive les citoyens.



Document publié sous l'autorité du Bureau du Sénat.
Palais de l’Union, Utovie, République de Koltaris, République des Trois Nations.

<i>Empereur-Président entre 2016 et 2031, Lilian Christophe</i>
Lilian Christophe,
Empereur-Président choisit et élu entre 2016 et 2031.
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CRAMOIZIZI
Le journal qui n'a pas l'humour circoncis !

caricatures

La belle alliance du Califat éclairé et des islamistes autoritaires prend l'eau !
Qui l'eut crû ?

Fédérer tous les réactionnaires d'Afarée parce qu'on partage leur religion
C’ÉTAIT VRAIMENT UNE IDÉE DE CON !

Il est encore temps de revenir à la raison
et de rouvrir le dialogue avec Petipont !
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La vie est parfois faite d'opportunités et de malheurs.
Quelque part vers le lieu d'interception de la flotte Stérusienne.
Event modération

La situation entre les flottes et donc les hommes semblait réglée. Les hommes avaient réglé une situation de tension élevée. La présence d'une flotte pouvant faire la guerre dans les eaux du Nazum n'avait pas plu à tous les pays, les nations et états-majors de la région. Les tensions réglées, si récemment, flottaient encore au-dessus des eaux, comme un drap recouvrant les océans, étouffant les sons, alourdissant l'air. Les marins, sur les ponts des frégates dont les pavillons, jadis symboles d'hostilité, pendaient maintenant mollement sous un soleil ardent et pointaient ses rayons sur les cuirasses des navires présents. C'est alors, qu'au cœur de cette paix et cet apaisement, qu'un navire de chaque flotte put observer, autant qu'ils étaient au total, un événement somptueux qui fit taire les murmures et attira le regard des hommes.

Un souffle puissant, pouvant être vécu de l'intérieur des cuirasses comme un choc violent et doux à la fois, retentit de chaque côté des navires ayant la chance de participer à ce spectacle. Les structures métalliques frissonnèrent, faisant vibrer le pont sous les bottes et les écrans des postes de contrôle. Sur les ponts extérieurs, les hommes furent témoins de la source. Là, à moins de cent mètres, une forme colossale apparaissait devant les si petits yeux des humains voyant le spectacle. Cette forme est apparue, non pas suite à une violence abrupte montrant un danger, mais avec une finesse inégalée dans ce monde. Ce n'était pas un sous-marin inconnu, pas une anomalie détectée par les sonars, mais une baleine, pourtant si différente de tout ce que leurs instruments ou leurs yeux n'avaient jamais enregistré.

Sa peau, lisse et sombre à la fois, brillait de mille feux à mesure que l'eau se dégageait et que les rayons du soleil frappaient avec puissance et délicatesse le corps des baleines. Mais ce qui captiva le plus les hommes, ce furent ses yeux. Vastes, d'un noir abyssal et d'une intelligence palpable, ils semblaient contenir la sagesse des océans et les souvenirs des millénaires. Il n'y avait aucune peur, aucune agressivité dans ce regard, seulement une curiosité insondable, presque un appel silencieux qui résonnait plus fort que n'importe quel ordre radio.

À la vue de cela, les baleines (une baleine visible par flotte pour rappel) donnèrent un coup de queue dans les eaux calmes de l'océan. Un geste lent et majestueux soulevant l'eau tout aussi majestueusement et dont quelques gouttes retombèrent sur les ponts des navires. Le geste des baleines n'était pas celui d'un réflexe animal face au danger, c'était une invitation car, aussitôt ce geste terminé, les baleines tournèrent leur immense corps vers l'Ouest. Puis, elles entamèrent une lente et régulière progression, sans un geste brusque, sans une accélération soudaine, comme si elles s'assuraient d'être suivies.

Au fond d'eux, assez inexplicablement, quelques hommes au sein des navires ressentaient un appel, un appel contrôlable, fort heureusement. Cet appel n'était pas un simple instinct, mais une symphonie d'émotions contradictoires. Une part d'eux criait au danger, les avertissant du danger potentiel de cet appel inconnu et d'une possible aventure dans des eaux profondes, troubles et même peut-être une tempête. Couplé à ce sentiment de danger, il y avait un sentiment de paix, parfois plus fort ou moins puissant que le sentiment de danger selon les hommes. Une sérénité émanait de l'être majestueux, une promesse de libération face aux conflits les plus profonds des êtres vivants. Cette paix était accompagnée d'un espoir certain mais entouré de cris de souffrance d'hommes et de femmes portant sur eux le poids d'un mal inconnu.

Alors qu'allaient décider les capitaines de navires ? Fallait-il suivre ces êtres majestueux ou au contraire se contenter de regarder passivement la situation ? Ou encore plus sage ou lâche, selon le point de vue, partir de cet endroit avant qu'il soit peut-être trop tard ?


Attention, aucune action hostile de joueur à joueur ne pourra être menée. Au regard du coût des navires, aucun navire ne pourra être perdu durant cet événement, mais des pertes humaines pourront être décomptées.
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CRAMOIZIZI
Le journal qui n'a pas l'humour circoncis !

CRAMOIZIZI

Petipont veut s'intégrer en Afarée

Mais l'Afarée est-elle prête à la paix ?

NE SOYONS PAS DES DINDONS
NON A TOUS LES RACISMES
NON AU RACISME ANTI BLANC
NON AU RACISME ANTI CARNAVALAIS

dessin : Planté
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Vous avez reçu une demande d'ami

Catyanaslave

Samaleycoum mes ptits Azuréens !
A nos meilleurs compères d'Afarée

Vous vous ennuyez sur l'internet ? Vous avez envie de changer ? Vous souhaitez découvrir un réseau social avec tout pleins de possibilités ?

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Catyanaslave vous soutient, qu'est ce qui vous retient ?

Mash'allah le prophète disait bien vrai, j'aperçois l'ange Jibril !
Catyanislam
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CRAMOIZIZI
Le journal qui n'a pas l'humour circoncis !

CRAMOIZIZI

L'Azur est incisive !
Mais elle a la dent dure sélective !


Quelqu'un a prévenu les Azuréens ?
Qu'il y a des colonies de l'OND sur leur terrain ?

dessin : Planté
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Vues du Monde
Actualités nationales et internationales


Le PAS serait-il en réalité le PLS ?

Dans une tentative de fédération de l'ensemble des pays afaréens autour d'un accord de défense militaire de leur territoire et de la lutte contre l'impérialisme et le (néo)colonialisme encore bien présent au sein du continent, le Califat constitutionnel d'Azur a fondé avec le Finejouri et l'Antegrad, état pour le moins controversé, le Pacte Afaréen de Sécurité (PAS). Si l'initiative paraît louable, son exécution instille le doute parmi les observateurs internationaux tant celle-ci paraît être en complète contradiction avec les valeurs supposément portées par l'organisation. Petit tour du propriétaire d'un fiasco avant l'heure des comptes (n'en déplaise l'emprunt de cette expression au cher Altarini).

La Cramoisie bientôt porte-étendard de la lutte contre le colonialisme ? Oui, vous avez bien lu, c'est bien cela qu'il risque de se passer si la clémence aveugle des gestionnaires du Pacte ferme les yeux sur un des plus importants, violents et méthodiques génocides de toute l'Histoire. Candidatant pour rejoindre les rangs de l'alliance dont on ignore encore précisément la nature défensive ou offensive, étant donné la propension de certains à organiser des bombardements balistiques pour la fameuse décolonisation à l'explosif, la Crime fait Etat assure au sein de sa candidature être pleinement légitime et pouvoir user de son parapluie balistique en faveur des membres du pacte. Si la candidature n'a pas encore été officiellement approuvée, il serait à peine étonnant que les autorités concernées y réfléchissent plus d'une seconde tant leurs décisions d'admission et de fondation même du traité font fi des valeurs pourtant citées par la charte : l'indépendance et l'unité des peuples, le respect des spécificités locales et des croyances religieuses, le respect du droit des peuples à la prospérité, la tranquillité et la justice dans le monde entier comme en Afarée, la liberté des peuples à disposer d'eux-mêmes ainsi que le rejet de l'impérialisme et la lutte contre le colonialisme (qui doit être anéanti).

Des vœux pieux bien évidemment souhaitables et louables, mais qui semblent être directement oubliés dès lors qu'un état afaréen en fait abstraction, à commencer par un des fondateurs de la charte, l'Antérie. Cet état dictatorial caricatural semble en effet fort disposé à ignorer le principe d'égalité face aux règles communes. Le pays possède encore et toujours sa colonie au sud du pays qu'elle exploite au grand jour pour ses ressources dans une pure stratégie colonialiste digne des plus vils eurysiens, le chef d'état y mène en dérision le principe même de la démocratie en face des caméras en criminalisant l'appartenance à d'autres ethnies que les Antes en tant qu' "acte de remise en cause de la démocratie antérienne, ainsi que comme un acte de terrorisme" et en instaurant un "conseil militaire démocratique" dont l'élection du "ministre de la Démocratie et de la Paix" doit être approuvé par le chef d'état antérien. On croit donc rêver lorsqu'un des trois membres fondateurs du Pacte ne respecte littéralement aucune des valeurs soi-disant défendues par l'organisation.

La participation de l'Antérie au bombardement de populations civiles au sein des colonies étrangères en Afarée pose également question : si l'existence de tels territoires sous l'emprise de l'influence et de l'occupation étrangère est en effet un outrage à l'ensemble des nations afaréennes natives, il porte fort à croire que de telles actions n'auront aucun effet sinon de décrédibiliser les puissances y participant auprès des populations touchées en première ligne, à savoir les habitants de ces régions. Une approche militariste à longue distance ressemble plus à une attaque terroriste qu'à un véritable plan de soulèvement de la population contre les autorités illégitimes les asservissant, et sans opérations de débarquement, aucune attaque destructive ne saura faire effet ou décourager les envahisseurs passés comme actuels du continent. Dans sa tentative de lutte contre le colonialisme, l'Antérie vient au contraire de fédérer l'ennemi et de galvaniser ses troupes en facilitant sa propagande et sa position de victime. Il est donc évident que l'état-major antérien - ou plutôt antégrain, vu qu'il semble en avoir un - est soit incompétent à souhait, soit poursuit un tout autre objectif, comme une démonstration de force à l'étranger ou une tentative de distraction de l'opinion publique de leurs véritables problèmes, comme les prix croissants de l'alimentation, la discrimination (rappelons que les génocides font également partie de l'histoire récente, voire de l'actualité, du pays) et le manque de libertés.

Ne reste-t-il donc qu'à faire pression sur l'Azur et le Finejouri pour obliger les signataires à véritablement respecter l'accord et à ne pas laisser rentrer les imposteurs ? Dans le cas de la Cramoisie, on peut toujours espérer une réaction cohérente avec la propagande antérienne qui ne reconnaît pas cet état illégitime.
Toutefois, cette mise sous pression ne pourra pas être bien intense du fait de la charte de l'organisation : en effet, l'"exclusion d'un Etat du C.A.S. doit être votée à l'unanimité des autres membres, et ne saurait être que temporaire et conditionnée à des dispositions facilement évaluables." Comment dès lors obliger quiconque faisant déjà partie du pacte, et fondateur de surcroît dans le cas de l'Antérie, à respecter ses engagements ?De ce fait, il paraît plutôt évident que la sincérité et la crédibilité du PAS soient déjà mortes et enterrées avant même d'avoir pu voir le jour.

Somme toute, comme beaucoup de sommets afaréens, n'est-ce pas ?
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Bartholoméon de Petipont à la défense du PAS : « Le Banairah pisse froid dans un violon ! »

Son Excellence Monseigneur Bartholoméon pris à parti par les journalistes alors qu'il s'en allait chercher un sandwich bien mérité.

La réaction des autorités cramoisiennes ne s’est pas faite attendre en réponse aux graves accusations proférées par un journal banairais contre le très récemment fondé Pacte de sécurité afaréen. Une presse « plus soucieuse de préserver l’illusion d’une hégémonie banairaise déclinante sur la côte est-afaréenne que de regarder objectivement la réalité » critique Son Excellence Monseigneur Bartholoméon de Petipont, en route pour aller s’acheter un sandwich à la boulangerie en face de l’hôtel de ville de Salem-Aleykoum.

Si certains des points soulevés par le Banairah sonnent juste, d’autres sont tout simplement mensongers, explique Son Excellence Monseigneur. Certes la présence de l’Antérie, connue pour exercer une autorité dont la légitimité est discutable sur les peuples de la région sud de son pays, pose question, admet Bartholoméon de Petipont. Il admet également que la signature de l’Empire du Churaynn l’interpelle, considérant que cet « empire » possède de nombreuses colonies hors-AFarée. Le colonialisme est-il autorisé dès lors qu’il s’exporte et non s’importe ? s’interroge Son Excellence Monseigneur. Cela reviendrait à opérer un jugement discriminant, un deux poids deux mesures entre les Afaréens et les non-Afaréens, ce que la RAC© se refuse à faire.

Mais la République Actionnariale de CRAMOISIE© a toute sa place au sein du pacte dont elle respecte non seulement tous les points mais également l’esprit. Les lucifériens ont sanctuarisé la liberté humaine et la souveraineté de l’homme sur lui-même, indépendamment de toute considération de naissance, de foi ou de conviction. Nous sommes égaux et si nous le désirons, nous serons des titans, des dieux foulant le sable façonné, refaçonné sans cesse, jusqu’à ce que la terre s’adapte à l’homme et non l’homme à la terre.

La RAC© est l’exemple que toute nation, dès lors qu’elle embrasse sans arrières pensées les valeurs de l’individualisme, de l’anti-racisme et du transhumanisme, peut dépasser le passer et avancer vers un futur glorieux. Le Pacte afaréen de sécurité n’est pas une fin en soi, c’est une route, un chemin pavé des valeurs luciférienne. Le saboter, comme tente de le faire le Banaraih, est davantage contre-productif que ne le pensent les journalistes des Vues du Monde. L’Antérie et le Churaynn, en signant la charte du PAS, se disent prêts à en accepter les valeurs et les incorporer à leurs lois. Dès lors, n’est-ce pas le point de départ d’un sain et nécessaire processus de décolonisation de leurs territoires ? Le PAS peut être la première marche d’un escalier de vertu, un chemin de réconciliation, comme a su l’emprunter CRAMOISIE© en offrant à tous ses citoyens la transcendance scientifique !

Mais Son Excellence Monseigneur n’est pas un naïf, que cela soit bien clair : si ces nations venaient à signer sans y croire, hypocritement, en pensant dissimuler leurs crimes irréparés derrière une feuille de papier, alors la République Actionnariale de CRAMOISIE© se tiendrait prête à leur rappeler leurs engagements, tout comme devrait le faire le Banairah, au lieu de critiquer stérilement sans prendre le risque de s’engager à nos côtés.

Vive le Pacte afaréen de sécurité !
Que les fâcheux se fâchent, pourvu qu’ils nous laissent essayer de faire mieux.
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LA FEUILLE DE CHOUX


Pacte ou pas pacte ?
où le Califat d'Azur bouge cyniquement ses pions, au risque de décrédibiliser son propre projet


Son Excellence Monseigneur Bartholoméon de Petipont ratifie le Pacte de sécurité afaréen
La situation se complexifie en Afarée alors qu'une étrange et, n'ayons pas peur de le dire : assez malhonnête, danse de salon se met en place. Le Pacte afaréen de sécurité, initiative salutaire et saluée sans ambiguïtés par Son Excellence Monseigneur Bartholoméon de Petipont pourrait tourner au jeu de dupe ou pire : au feu de paille. Retour sur une affaire qui risque d'occuper les chancelleries afaréennes pendant un petit moment...

Le Pacte afaréen de sécurité, initiative tricéphale du Royaume de Finejouri, du Califat constitutionnel d'Azur et de la République démocratique d'Anterie proposait à toutes les nations afaréennes de le ratifier, sans conditions d'entrée émise a priori (c'est important de le souligner). Cette absence de conditions à l'entrée justifie certainement la présence de l'Empire du Churaynn dans la liste des nations adhérantes, Empire qui pourtant contrevient explicitement au point n°6 de la charte du PAS : (6) le rejet de l'impérialisme et du colonialisme. L'Empire du Churaynn possède en effet plusieurs colonies à travers le monde et s'est tristement illustré par ses velléités impérialistes en menaçant plusieurs pays, dont le Royaume du Finejouri et la République Actionnariale de CRAMOISIE©.

S'il est possible de signer la charte sans en respecter les points et d'adhérer malgré tout au PAS, alors il faut considérer cette charte non pas comme un filtre mais une déclaration d'intention et de valeurs. Dès lors, refuser l'entrée d'une nation n'a pas de sens : tout pays qui signe la charte s'engage à aller sur la bonne voie, y compris en entamant des réformes intérieures. Or voilà que contre toute attente, la signature de la RAC© est remise en question. Dans une cacophonie confuse, le Califat d'Azur (peut on encore le qualifier de constitutionnel à ce stade) entame une procédure d'exclusion à notre encontre.

On s'interroge légitimement : quelle est donc la nature du PAS ? Un nouveau club de blanchiment des crimes de ses membres, comme l'est l'OND, disposant d'une charte fantoche, simple déclaration d'intentions mais vrai prétexte à former une coalition contre ceux que l'on décide arbitrairement d'exclure ? C'est le risque que fait peser le Califat d'Azur sur sa propre initiative lorsqu'il multiplie les contradictions dans les termes. Le Banairah ne s'y trompe pas : il fustige légitimement la présence des dictatures et des États coloniaux au sein du PAS, en violation évidente de plusieurs points de sa charte fondatrice.

Voilà comment une initiative en faveur de la paix se transforme en alliance belliciste, ramassis de dictatures pressées d'importer la guerre sur leur propre continent au nom de valeurs qu'ils ne respectent pas. A-t-on vu jeu plus cynique ? Ceux qui ont signé la charte du PAS en croyant intégrer une organisation pour la paix feraient bien de faire entendre leurs voix car la pente prise par le Califat d'Azur les mène tout droit à un embrasement généralisé de la région et le dévoiement définitif et irrémédiable des principes que prétend défendre le PAS.

Dans cette affaire, les grands oubliés sont les Kabaliens, nos frères en humanité. Ceux que certains prétendent défendre sont sous nos yeux en train d'être jetés sous le bus par leurs protecteurs. Car on n'ignore pas les ambitions de l'Empire du Churaynn pour le désert rouge : la guerre la guerre la guerre. Le PAS devait protéger les Kabaliens, voilà qu'il se retourne contre eux et si les ambitions nihilistes du Califat d'Azur se concrétisent, promet de les plonger dans de nouveaux tourments. Les Kabaliens ne sont-ils pas des afaréens ? Rappelons que CRAMOISIE© est la seule démocratie luciférienne du continent. La seule à intégrer si complètement ses minorités qu'elle ne les reconnait même plus. La seule à avoir sanctuarisé les droits universels et à avoir tendu la main à ceux qui ne lui ressemblaient pas, les élevant comme les Carnavalais au rang de dieux dans le désert. Contre cela ? Dictatures oppressives en Ouwanlinda, minorités écrasées en Antérie, colonies purullantes du Churaynn. Voilà les donneurs de leçons, voilà le camembert avec qui l'Azur s'unit pour nous dire "tu pues".

Rien n'est joué toutefois, car le PAS compte en son sein des acteurs rationnels. Le Royaume du Finejouri pourrait bien voter CONTRE l'exclusion de CRAMOISIE©, sauvant du même coup et la paix en Afarée, et le PAS. Face aux cynismes de certains, le courage des autres pourrait bien sauver l'humanité.



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Fondation du Pacte Afaréen de Sécurité Source de l'information
Juntan Necahual, Ministre des Affaires étrangères de l'Union et de l'Empire des Cités d'Akaltie a écrit :Le gouvernement de l'Union et de l'Empire des Cités d'Akaltie tient à saluer la magnifique initiative prise par les nations d'Azur, Finejouri et Antérie de fonder le Pacte Afaréen dde Sécurité. Cela prouve que la souveraineté d'un continent face à l'impérialisme eurysien et de bien d'autres endroits est un rêve possible ! La Paltoleucie toute entière devrait suivre cet exemple de cohésion, que n'ont malheureusement jamais atteint la Coopération Aleucienne des Nations ou la Communauté Continentale Paltoleucienne. Si le monde lui-même pouvait suivre les actions pacifistes et encourageant l'autodétermination des peuples de l'Afarée, tous les êtres humains se porteraient bien mieux.
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Politiques & Avenir

Contre-Enquêtes
la section anti-Intox de votre journal géopolitique : tous unis contre la désinformation !

Le Banairah, une puissance épuisée niant le génocide en Kabalie ?
Retour sur les confusions et les discours orientés de certains défenseurs afaréens du PAS.


C'est au moins l'idée que le journal azuréen AfareaAwakens, connu pour ses fameux "titres-à-cliques", semble caresser, et en pèse le pour et le contre. Cependant, le diable ne se cache pas qu'en Cramoisie, mais aussi dans les détails, ou plutôt dans moultes parties du spectre informationnel qui semblent avoir été oubliés par la rédaction de nos confrères frontaliers. L'équipe Contre-Enquêtes se permet donc un petit numéro de précisions permettant de corriger la réflexion développée au sein des pages d'AfareaAwakens, qui reste intéressante d'un point de vue sociologique du public cible de par ses imprécisions, ses intox et son angle parfois juste, parfois décalé qui donne des points de vue intéressant vis-à-vis de la presse étrangère vis-à-vis de la République Directe. Le sujet, peu importe sa méthode de traitement, est également en pleine actualité, à l'heure de la fin du deuxième - et donc dernier, conformément à la constitution banairaise - mandat du Khasser Saroud al'Tenhè, qui a vu et participé à l'ouverture du Banairah à l'international (fondation de l'ONC, du FCAN, relations bilatérales multiples) et à son développement économique, notamment via la progressive diversification de son économie. C'est aussi dans un contexte d'inquiétude du public face à la croissance banairaise et des états afaréens, mais aussi de la perte de stabilité du continent après quelques années de calme tout à fait relatif, que se place cette question qui relève moins de l'économie que de la psychologie des populations. Loin d'être un sujet annexe, la perception du Banairah à l'international est fondamental pour la compréhension de l'attitude émotionnelle des Afaréens face à la géopolitique et aux dynamiques politico-économiques complexes qui régissent leur quotidien, et ce bien loin de leurs prismes de compréhension habituelle.
Au delà de cet angle de recherche se trouve également la question idéologique des propos rapportés par le journal AfareaAwakens, dont son orientation de journal d'opinion est communément admis, et du supposé rapport entre le Pacte Afaréen de Sécurité et le niveau économique, culturel et diplomatique du Lion d'Afarée. La question de la position du Banairah, puissance centrale du continent, est donc éminemment politique : affaire d'équilibres internationaux certes, mais aussi au cœur des tentatives d'influences étrangères du fait de la concurrence naturelle s'opérant sur la scène internationale, que ce soit au niveau étatique, institutionnel ou même civil.


INTRODUCTION : de la pertinence et des limites du travail journalistique en question : quel crédit y apporter ?

Des sources informationnelles ténues et incomplètes. Toujours selon le texte d'étude de ce numéro, "le Banairah, c'est du passé" selon des passants au moment de l'inauguration du Pacte Afaréen de Sécurité, un pacte de défense multilatéral regroupant divers pays d'Afarée sans règle d'acceptation des candidatures autres que l'existence de la métropole desdits pays au sein du continent afaréen. Si les propos reflètent probablement les pensées de certaines personnes à l'échelle du continent, il est pour l'heure impossible de savoir la représentativité de cette opinion, ni même ce qu'elle revêt précisément. Pour cause, aucune étude d'opinion n'a encore été effectué à ce jour à ce propos. Pour l'instant donc, il est bien impossible, à notre grand regret, de trancher la question. Ce fait relaté s'agit en tout cas d'un fait divers.
En continuant dans le sujet des faits divers, qui tiennent bien-sûr ici le rôle d'appetizer pour le lectorat et non d'ajout informationnel, dans la suite de l'article, la citation "Colonie toi-même" a par ailleurs été donnée sans contexte. Les erreurs arrivant même aux meilleurs, il est du devoir de Contre-Enquêtes de tenter d'aider la rédaction d'AfareaAwakens à rectifier et recontextualiser son propos afin de lui donner usage. Malheureusement, Contre-Enquêtes ne dispose pas des sources brutes, des micro-trottoirs effectués par exemple, ni des protocoles de récolte de l'information des équipes d'AfareaAwakens. Faute de mieux et de transparence de la part de nos collègues orientaux, il ne peut être émis que des hypothèses vis-à-vis du message transmis par ce propos. Mais là aussi, les informations vis-à-vis de l'Antérie, pays d'origine de la source, manquent cruellement. En effet, le sujet de la perception de la République Directe du Banairah en Antérie est un sujet que l'on pourrait qualifier de niche, et qui ne bénéficie pas d'une grande couverture, ou du moins d'une large couverture accessible au grand public, à savoir la population civile en dehors des sphères décisionnelles politiques, diplomatiques et économiques. Quand bien même de tels services de veille existent, ceux-ci sont souvent intégrés au sein des instances administratives publiques et privées qui les ont créés dans un but d'aide à la décision plutôt que d'instruction du public non directement concerné. En d'autres mots, ces informations, si elles sont disponibles, nous sont difficilement accessibles. Si de telles enquêtes existent et sont régulièrement publiées, elles ne bénéficient d'investissements souvent que lorsque leurs sujets peuvent se prêter à une quelconque capitalisation directe ou indirecte, menant donc à leur manque évident parmi les sources tout public du fait de l'intérêt relativement bas qu'elles suscitent parmi le lectorat moyen. Cette dynamique éditoriale subie met en évidence que les revues spécialisées ne peuvent suffire par leurs propres moyens à combler le trou de données qui est à la fois voulu - du fait de la concurrence entre sujets captant l'attention de l'auditoire - et subi du fait des limitations économiques qui en découlent partiellement.
A cet obstacle à la veille bibliographique s'associe le flou inhérent au paysage antérien marqué, bloqué et occulté par une censure étatique ferme sur tout sujet considéré sensible par le gouvernement. Cette pression médiatique implacable entrave les journalistes dans leur travail, tout d'abord les journalistes antériens, et surtout ceux s'opposant à la dictature, mais aussi les journalistes étrangers tentant de révéler les méfaits du régime de Destint. Cette entrave à la liberté d'expression et au libre-arbitre est bien documenté par les experts internationaux et communiqué dans la presse internationale par des lanceurs d'alerte, comme par exemple dans la récente étude d'El-Horizente, un journal à portée internationale venant de San Youté, sur les libertés accordées et garanties par les états du monde à leurs sujets ou citoyen .
Maintenant que les limites d'interprétation ont été posées, nous pouvons en revenir à notre travail de recontextualisation. Après étude de plusieurs hypothèses, il est possible que cette interjection fasse référence à la réaction du journal d'état antérien à propos d'un article du journal d'opinion Vues du Monde, connu pour ses positionnements durs et inflexibles vis-à-vis de l'impérialisme, qu'il soit afaréen ou provenant d'autres continents. Cet article développait les incohérences du Pacte Afaréen de Sécurité soulevées par ses auteurs, vécu comme une bonne initiative si "celle-ci [n'était pas] en complète contradiction avec les valeurs supposément portées par l'organisation". Parmi ces incohérences figurait l'inadéquation du régime de Destint avec l'ensemble de la charte du "PLS" - une appelation satyrique jouant sur les mots, PLS désignant bien-sûr Position Latérale de Sécurité - alors que la dictature, car il s'agit d'un régime de "démocrature" du fait même de sa constitution et notamment de son article 4, et ce malgré les changements récents par le leader suprême. Ceux-ci n'ont aucunément changé la constitution dans le sens d'une séparation des pouvoirs et du respect de cette séparation, bien au contraire, mais ce point sera traité en détail plus tard dans notre enquête. Cet article à charge ne semble pas avoir plu aux services de censure et de propagande de l'Antérie, car le journal officiel antérien Le Draim est venu directement y répondre, accusant le journal banairais de racisme et de désinformation. Parmi les accusations portées par Vues du Monde figure la détention encore tout à fait actuelle des colonies antériennes au sud de la métropole, un fait indémentable que nient pourtant les services journalistiques étatiques, qui vont même jusqu'à affirmer que les journalistes de Vues du Monde sont "incapables d’en citer un seul exemple concret" de non-respect de la charte. Il est inutile de préciser que l'entièreté de l'article porte justement sur ces exemples d'entorses à la charte dont l'Antérie est pourtant signataire et rédactrice, faisant partie des pays fondateurs du PAS. Si l'on peut être en désaccord sur les conclusions vis-à-vis de l'attitude à adopter face au Pacte Afaréen de Sécurité, il est indiscutable que des doutes peuvent être émis quant à l'honnêteté du gouvernement antérien, et que les preuves citées sont indéniables, le gouvernement antérien revendiquant et incitant par exemple la persécution des Aklafiens et des Cadjiks (entre autres, bien malheureusement), des minorités ethniques, allant même jusqu'à récompenser les délateurs. Il est également futile de préciser que cet état de faits est en complète contradiction avec le quatrième point de l'article numéro un de la Charte du PAS, à savoir "le respect du droit universel des peuples à la prospérité, à la tranquillité et à la justice, en Afarée comme ailleurs". A moins bien-sûr que la tranquillité et la justice ne comprennent pas l'absence de persécutions et de discriminations sur motifs racistes et ethniques, auquel cas les membres du PAS devraient dès à présent éclaircir ce point prêtant à confusion, et ce afin de permettre de justifier les violences légalisées et institutionnalisées envers les minorités des états-membres et ainsi "apporter paix et liberté en Afarée centrale sans verser une seule goutte de sang", pour citer les journalistes du Daim.
La citation "Colonie toi-même" relevant du fait divers est bien évidemment exposée ici afin d'ajouter au sensationnalisme de l'article d'AfareaAwakens, mais fait probablement référence à la propagande d'état antérienne, qui a paradoxalement dû augmenter l'exposition des Antériens à l'article, ou du moins à son existence déformée par les propos du Daim. Loin d'être anodin, mais en restant toutefois précautionneux vis-à-vis de la pertinence des conclusions et hypothèses que cette référence à cette "altercation médiatique", cette expression anodine pourrait attester d'une certaine influence des media banairais sur la société antérienne, ou de la peur du Chef-Président lui-même des répercussions de la presse étrangère sur l'opinion publique. Remercions donc AfareaAwakens pour cette petite réflexion (fusse-t-elle basée sur des faits réels, bien entendu !).

Au delà du titre aguicheur et des entrées-en-bouche caractéristiques des tabloids azuréens, l'article "LE BANAIRAH EST-IL ENCORE DANS LA COURSE ? La République khassérienne à l'heure du Pacte afaréen" recèle d'erreurs factuelles flagrantes démontrant l'absence de relecture des auteurs, ou bien - plus grave encore - d'un manque d'honnêteté conduisant la rédaction d'AfareaAwakens à désinformer ses lecteurs et lectrices dans le but d'imposer ses idées. S'il nous est impossible de savoir pour l'instant laquelle de ses deux hypothèses est la bonne, ou même si une autre explication serait plus appropriée, il est évident que le résultat final est malheureusement détérioré par ces coquilles sur des informations pourtant importantes. Nous pouvons citer par exemple le passage suivant :

Yoan TSHELA et Noël MANGEMOSI LUWAU, auteurs de l'article d'AfareaAwakens a écrit :« Les autorités n'ont pas été convaincues par l'invitation des trois Etats fondateurs », et semblent « toujours réticentes » à reconnaître l'initiative portée par l'Azur, le Finejouri et l'Antérie, et ce malgré l'adhésion rapide d'Etats partenaires d'Abunaj comme le Faravan ou encore la Cité de Qadisha.
En effet, la Cité de Qadisha est cité par les auteurs de l'article comme un des "Etats partenaires" de la République Directe du Banairah, ce qui n'est aucunément le cas. Et pour cause, les deux états ne sont liés par aucun contrat, alliance commune, accord bilatéral et ne se sont jamais rencontrés depuis la sortie de la Cité de Qadisha de son isolationnisme. Pire même, ils n'ont pour l'instant pas encore échangé, ou du moins ces échanges n'ont pas été rendus publiques. Peut-être que nos auteurs azuréens sont-ils des "supersaiyan du turfu", comme le disent les enfants, et peuvent voir dans l'avenir et possèdent des services de renseignement dignes des plus grandes puissances de ce monde, connaissant l'état des relations diplomatiques du Banairah et de Qadisha avant même que ces deux états ne le connaissent eux-mêmes ? Chanceuse Chance, mais si cette perspective d'uchronie politicofictionnelle imaginaire prête au sourire comme à la rêverie fantasque, il est triste de devoir avouer que cette erreur suivant directement la citation d'un expert en la matière décrédibilise l'entièreté du propos et constitue une dangereuse désinformation.
Les erreurs graves continuent dans la suite de l'article avec une diffamation pure et simple de l'état banairais vis-à-vis de sa prétendue position laxiste par rapport au génocide perpétré par Carnavale en Kabalie. Ce génocide est pourtant bien reconnu, documenté et fermement condamné par le Banairah, que ce soit par son gouvernement ou la société civile dans son ensemble. En rabaissant, minimisant et même niant les déclarations officielles de l'Al Dayha, les auteurs de l'article se rendent coupables de désinformation, non par mensonge direct, mais par la présentation fallacieuse des propos d'Yves Laké-Gonary, expert en questions internationales à Sainte-Loublance. En effet, la formulation et la réécriture des propos de Monsieur Laké-Gonary font tendre à croire que le peuple banairais n'aurait pas été ému par le génocide commis par l'état-voyou de Carnavale par l'intermédiaire de la Cramoisie, l'organisation illégitime contrôlant actuellement le pays des Trois-Lunes. Elle oublie également de citer le positionnement diplomatique banairais qui a effectivement condamné ces exactions, qui sont probablement "[le] plus grand et horrible crime contre l'Humanité".

Yoan TSHELA et Noël MANGEMOSI LUWAU, auteurs de l'article d'AfareaAwakens a écrit :« Le génocide du pays des Trois-Lunes a suscité un émoi considérable » en Afarée, « dont le Banairah ne semble pas avoir pris la mesure. »
La faute grave continue, mais cette fois-ci de la part d'Yves Laké-Gonary lui-même, à moins que celui-ci n'ait eu à répondre à une question directe à ce sujet, une situation possible que l'on ne peut évaluer, et ce encore une fois à cause du manque complet de transparence du journal qui ne laisse pas à libre disposition l'interview de la personnalité concernée, une pratique fort utile répandue dans d'autres pays, dont le Banairah. Quelle est la faute en question ? Celle de donner de la visibilité aux théories du complot visant l'Althalj - dont le nom est par ailleurs écorché et laissé tel quel du fait d'un manque de relecture - et le Banairah. S'il est en effet intéressant de s'intéresser aux fantasmes et légendes populaires dans un contexte sociologique, le manque évident de traitement de l'information, de quantification et tout simplement de lien direct avec le sujet de l'absence de réponse officielle de la part de l'Al Dayha rend cette intervention au sujet de théories fantaisistes au minimum hors de propos, et au pire délétères à l'intégrité du lectorat d'AfareaAwakens. L'absence d'informations à propos des interventions publiques banairaises vis-à-vis du cas de la Cramoisie viennent même appuyer lesdites théories du complot, risquant d'alimenter un sentiment anti-banairais injustifié.

Yoan TSHELA et Noël MANGEMOSI LUWAU, auteurs de l'article d'AfareaAwakens a écrit :Plus encore, c'est l'Althaj qui est incriminé, celui-ci ayant, selon diverses sources, mobilisé des moyens militaires sans les avoir jamais mis en oeuvre. « On suspecte que les Cramoisiens disposent d'intelligences dans certaines capitales afaréennes » et ces théories font du Banairah l'un des principaux agents du « cramoisisme. » Yves Laké-Gonary tient à dénoncer des « théories du complot », mais admet que « c'est un fait que le Banairah n'est pas aujourd'hui dans la même pièce que les autres » pour parler d'une voix unie et poser des actes clairs, comme l'exclusion immédiate de la Cramoisie.

Encore une fois, et ce peut-être du fait de l'orientation politisée des questions des interviewers, ou tout simplement du manque d'information d'Yves Laké-Gonary ou de son positionnement politique, les condamnations des actes de la Cramoisie par le Banairah sont tout simplement niées. A vrai dire, l'expression "exclusion immédiate de la Cramoisie" fait même rire (ou plutôt aurait fait rire, si le sujet ne portait pas sur le massacre de millions d'innocents dans un but de colonialisation et de terraformation du désert pour le plaisir d'une caste théocratique despotique étrangère), puisque la Cramoisie a exploité les failles évidentes du Pacte Afaréen de Sécurité pour y rentrer malgré l'antagonisme marqué de ses fondateurs vis-à-vis de l'état génocidaire. On ne connaît d'ailleurs pas encore la réaction officielle du PAS sur ce cas exceptionnel de faille administrative qui ridiculise l'ensemble des fondateurs du traité, ou du moins cette réaction n'a pas été documentée dans les dossiers accessibles du Pacte Afaréen de Sécurité. Une procédure d'exclusion de la Cramoisie semble toutefois avoir été débutée par l'Azur, un rare moment de cohérence vis-à-vis de la charte, dont les failles logiques par rapport à ses membres signataires et fondateurs ont été ironiquement mis à profit par les media carnavalais. Celle-ci semble à ce jour être en voie d'être adoptée, mais demeure une preuve inégalable du manque de professionnalisme des équipes dédiées à la rédaction des textes fondateurs du PAS. La charte, selon des sources diplomatiques internes au PAS, serait potentiellement corrigée afin de mettre au point un procédé d'adhésion plus en adéquation avec l'esprit des principes supposément défendus par le pacte.
La propagation d'opinions non appuyées ou étayées fait aussi partie des erreurs commises, consciemment ou inconsciemment, par Yoan TSHELA et Noël MANGEMOSI LUWAU, les deux auteurs de l'article, même si toutefois la faute reste moins importante que les précédentes qui sont de pures et simples négations de faits avérés, contrairement à un "simple" manque de contextualisation et de clarification. En effet, nous pouvons citer le passage suivant relevant, faute d'une argumentation documentée et appuyée par des instances d'enquête neutres, de la propagande anti-oncéenne, et qui appartient effectivement au domaine de l'opinion et du ressenti comme précisé :

Yoan TSHELA et Noël MANGEMOSI LUWAU, auteurs de l'article d'AfareaAwakens a écrit :« Le vrai enjeu du Banairah est qu'il est un membre de l'Onacom » , coupe un stratège gondolais de l'opposition interrogé en off. « Aux yeux des Afaréens, il est trop engagé dans une alliance transcontinentale avec les plus grands intérêts économiques. » L'Onacom, une organisation qui est, selon certain, un « espace fumeux » aux « principes souples », essentiellement dédié à « la défense et la promotion d'intérêts particuliers plus ou moins recommandables. »NDLR de la rédaction de Contre-Enquêtes : le terme "Onacom" est un rare terme alternatif azuréen pour dire "ONC", l'acronyme officiel de l'Organisation des Nations Commerçantes et utilisé dans l'ensemble de la scène mondiale. Le terme "Onacom" semble avoir été repris par l'interviewé dans un soucis de compréhension mutuelle ou de complaisance vis-à-vis des interviewers.
Si l'interrogation "en off" pose problème du point de vue des protocoles journalistiques rigoureux car menant à des manques de notes attestant de la bonne prise en compte des paroles des interrogés, du contexte et de la transparence du processus de la collecte d'informations fiables et vérifiables sur demande, le problème principal est tout autre. En effet, plus que le manque de rigueur, c'est le manque de mise en perspective qui laissent les accusations sans réponse claire de leur absence de véracité. Il est probable que si les anti-oncéens étaient mieux informés sur l'unique action de l'Organisation des Nations Commerçantes en Afarée, à savoir la libération des colonies kroniennes en Afarée du Nord et la résultante émancipation du Bajusid de ses anciens tortionnaires eurysiens, ils seraient bien moins critiques de l'organisation de coopération économique internationale, et ce d'autant plus que l'ancien régime communiste menaçait l'entièreté du continent avec son programme balistique implanté en sol afaréen pour mettre en joue ses états.

Un positionnement politique qui interroge. Les deux faits divers cités mettent donc au jour les différentes inspirations des auteurs de l'article étudié aujourd'hui pour l'introduction de leur propos, à savoir...la non-adhésion, pour l'instant du moins, les autorités banairaises ne s'étant pas encore formellement et définitivement exprimé sur le sujet, au Pacte Afaréen de Sécurité. En effet, l'auteur continue sa lancée sur le choc qui aurait été provoqué par l'opinion des Banairais sur le respect de la Charte Fondatrice du PAS par la Fédération : "Ces prises de position ont beaucoup choqué en Afarée, et en particulier dans la Fédération Centrale, fondatrice et hôte du siège permanent de la nouvelle organisation.". Il est difficile de trancher sur l'origine de cette stupeur, mais il est raisonnable de croire que celle-ci provient des accusations du Daim précédemment citées. A vrai dire, le Daim a accusé les media banairais de racisme anti-noir du simple fait de leurs critiques envers les crimes du gouvernement de Destint. Pour être complet dans nos propos, il est même nécessaire de préciser que l'article du Daim tombe lui-même dans le racisme anti-arabe, une mésaventure très malencontreuse du fait de l'appartenance des Azuréens, leurs alliés directs du fait du Pacte Afaréen de Sécurité, à ce grand ensemble ethnique. L'article d'AfareaAwakens semble donc reprendre le discours officiel du régime de Destint, ce qui aurait été compréhensible du fait du statut de membre fondateur et d'hôte du siège du traité si ledit régime n'était pas une dictature passant par son journal officiel pour propager et imposer ses visions et sa propagande. Le positionnement politique des auteurs de l'article semble donc suspect et décrédibilise un article qui aurait pu autrement gagner en sérieux.
La suite du propos dépend évidemment de l'angle de vue adopté par les auteurs de l'article, un phénomène qui pour le coup n'a rien d'anormal, et ce d'autant plus pour un journal d'opinion. En effet, l'article débute sur le point de vue officiel antérien, continue sur l'opinion publique banairaise perçue à l'étranger, pour continuer avec un tableau du supposé déclassement de la puissance banairaise du simple fait de son absence d'adhésion actuelle au Pacte Afaréen de Sécurité, pour enchaîner ensuite sur les préjugés de certaines populations afaréennes sur le Banairah et terminer sur les bénéfices qu'auraient le PAS et le Banairah à s'associer. Il n'est pas difficile de se rendre compte que l'article est une promotion du Pacte Afaréen de Sécurité dans l'espoir de toucher le lectorat banairais s'intéressant aux media des nations voisines. Cette perspective ne pose évidemment aucun problème et est au contraire utile afin de faire vivre le débat à propos de ce sujet, et ce comme tout autre sujet de société. Le véritable problème se pose lorsque l'expression de cette opinion s'accompagne de désinformation, de reprise de propagande et de soutien tacite ou accidentel de théories du complot et de décrédibilisation des victimes de ces discours qui peuvent ensuite être instrumentalisés pour déstabiliser, mésinformer et servir les intérêts de lobbys.

Un petit rappel de vigilance. La rédaction de Contre-Enquêtes n'a pas pu récolter suffisamment d'informations quant à l'indépendance, les motivations et les conflits d'intérêt éventuels de la rédaction d'AfareaAwakens pour conclure sur l'existence éventuelle de telles entraves au journalisme. En l'attente, il est toujours plus sûr, comme avec chaque source d'informations, de garder un œil critique et de mettre en perspective les propos relatés ! Et comme toujours, les journalistes eux-mêmes sont les premières victimes de leurs biais, le principal est de les connaître, que ce soit pour eux que pour vous, lecteurs, car connaître ses biais permet d'adopter autant que possible un discours le plus rationnel possible, ou du moins de rester transparent sur le caractère d'opinion de certains propos dans le narratif journalistique. Ce travail n'a rien d'évident, et c'est aussi pour cela qu'il a autant besoin du travail de révision par les pairs que les études scientifiques ! C'est cette mission que se donne Contre-Enquêtes afin de rendre le journalisme toujours plus juste, droit et accessible, et ce en essayant elle-même de surveiller ses propres biais. Cela étant dit et rappelé, et les limites de l'article étudié dans ce numéro ayant été passées en revue, nous pouvons poursuivre notre propos avec l'analyse de la situation du Banairah à l'échelle continentale.

Le Banairah serait-il en position de faiblesse sans adhésion au PAS ?

Le propos développé par l'article étudié par ce numéro de Contre-Enquêtes est relativement simple : selon ses auteurs, le Banairah serait en décalage, en retard par rapport au reste du continent car il n'aurait pas suivi le mouvement malgré les avantages que cette adhésion pourrait lui apporter. Mais qu'en est-il vraiment ?
Si l'article sous-entend que le Banairah serait dépassé par les événements, la réalité est à vrai dire tout autre, car comme le dit l'adage, "pas de réponse est une réponse". Comme interprété par Yves Laké-Gonary, expert en questions internationales à Sainte-Loublance, "« le Banairah fait preuve de scepticisme » à l'égard du Pacte afaréen de sécurité". La réticence des autorités banairaises à adhérer au Pacte Afaréen de Sécurité provient tout simplement de la doctrine diplomatique du Banairah prônant l'engagement de l'Etat uniquement dans des organisations de confiance cohérentes au fonctionnement solide, cohérent et garanti par des institutions impartiales. La seule présence de l'Antérie, de l'Ouwanlinda et de bien d'autres états ne respectant pas la charte du PAS alors même que ceux-ci l'ont signé, invalide soit ces états dans leur participation au PAS, soit le PAS lui-même dans son état actuel. En effet, pour que le PAS soit cohérent, il aurait tout simplement fallu se contenter d'un accord de défense mutuelle, voire d'un accord offensif à la vue de la méthode privilégiée de lutte contre l'impérialisme et le colonialisme extra-afaréen par plusieurs des gouvernements afaréens actuels, dont celui de Churayn, d'Antérie, d'Ouwanlinda et d'Azur. Trahissant donc à sa naissance même sa fonction véritable et sa respectabilité dans les chancelleries du monde entier, le Pacte Afaréen de Sécurité décrédibilise pour l'instant plus l'honnêteté des gouvernements signataires qu'elle ne les met en valeur, en particulier ceux ayant eu auparavant que peu d'accidents ou de mauvaise réputation diplomatique, comme l'Azur. En refusant d'adhérer au Pacte Afaréen de Sécurité dans son état actuel, la chancellerie banairaise ne fait donc pas preuve de déconnexion, de déperdition ou d'idiotie, mais au contraire de cohérence et de respectabilité sur la scène internationale. C'est justement cette approche pragmatique, calculée et mesurée qui fait du Banairah un partenaire fiable et respecté par ses alliés et la communauté internationale. En l'attente d'une prise de maturité éventuelle du Pacte, celui-ci est considéré par les autorités comme faisant plus de mal que de bien au positionnement du Banairah sur l'échiquier, n'en déplaise à certains analystes. De plus, adhérer à un Pacte dont plusieurs membres, y compris le Califat Constitutionnel d'Azur, rabaissent et rejettent l'utilité du Forum de Coopération de l'Afarée du Nord, porterait un coup sévère à la réputation du Banairah qui serait vu comme une puissance secondarisée par les fondateurs du PAS, car menant à une perte de fonction du FCAN qui mène une partie de ses missions sur le plan sécuritaire et de bien-portance des populations en Afarée. Parmi ces dossiers figurent les actions menées au Gondo en faveur de la résolution pacifique du conflit, notamment par l'Althalj, une approche responsable tout à fait perpendiculaire à l'interventionnisme de multiples pays étrangers, dont extra-continentaux, dans la guerre civile, menant à une escalade n'ayant au final toujours pas réglé le problème initial, à savoir l'état profondément fracturé de la société civile gondolaise. A citer le cas gondolais, les auteurs d'AfareaAwakens feraient donc mieux de vérifier leurs sources et de consulter les documents accessibles auprès des institutions du FCAN.
Bien-sûr, comme son nom l'indique, le FCAN reste pour l'instant ancré géographiquement dans le nord de l'Afarée, une vaste région aux dynamiques et aux enjeux très différents de ceux de l'Afarée du Sud. Toutefois, il a déjà souvent été discuté d'une extension de l'organisation à l'ensemble de l'Afarée. Cette dynamique d'extension du Forum dépendra des objectifs posés par ses membres actuels et de la bonne volonté des chancelleries continentales à rejoindre l'initiative banairo-althaljir. Cette bonne volonté pourrait bien être le principal obstacle à cette dynamique, les dictatures de centre-afarée boudant la République Directe parfois vécue comme un concurrent. La question de l'ONC évoquée par l'article est à ce sujet fort pertinente, car l'Organisation a toujours attiré les foudres d'états divers et variés, qu'ils soient communistes du fait de l'aspect mercantiliste de l'ONC, qu'ils se déclarent "anti-impérialistes" - comprendre ici, qu'ils utilisent l'ONC comme bouc émissaire dans leur propagande - ou tout simplement qu'ils aient des intérêts ne concordant pas avec ceux de l'alliance économique. S'il paraît évident que l'alliance économique choisit ses combats en fonction des intérêts commerciaux qu'elle possède, l'accuser d'ingérence agressive comme le font certains mouvements populistes relève de la révision historique. Cela est d'autant plus vrai lorsque l'on parle de l'Afarée et de la libération du Bajusid, cet état afaréen contrôlé et colonisé pendant pas moins de cinq siècles par le feu-Kronos, état eurysien désormais effondré. On observe donc une véritable dissonance dans le discours des anti-oncéens afaréens, qui nient au final l'utilité de l'opération de destruction des missiles kroniens en Afarée et de prise d'indépendance du Bajusid, pays martyr ayant servi de colonie d'extraction minière et d'internement des prisonniers politiques du régime communiste kronien. C'est désormais la tête haute et les poings libérés que le Bajusid affirme son indépendance et se développe en dehors de tout asservissement étranger. Si le Banairah a pu apporter son solide concours militaire et d'influence, cette opération n'aurait pas été possible sans l'intervention de ses alliés de l'ONC. L'absence d'une telle organisation aurait donc condamné le Bajusid à plusieurs années, voire décennies, de subjugation, de maltraitance, de travaux forcés et de multiples peines dont la documentation s'est perdue avec la mort de ses victimes et la disparition du Boucher d'Eurysie. La question de l'ONC est donc plus une question de ressenti émotionnel de populations civiles afaréennes non directement concernées par l'existence de l'organisation que de faits établis. Ce ressenti émotionnel se base sur des influences étrangères bien-sûr, mais aussi et surtout sur des incompréhensions des motifs d'action de l'organisation et de ses objectifs. Plus que l'adhésion ou non au PAS, le Banairah devrait plutôt s'occuper davantage de son image dans certaines régions afaréennes afin de s'assurer de conserver de bonnes relations avec ses pays-frères. Mais de toute évidence, cela ne sera réalistiquement possible qu'avec une partie des états.

Cela étant dit, il est primordial de recentrer le débat sur l'utilité véritable du Pacte Afaréen de Sécurité, à savoir les paragraphes deux et trois de la charte, la partie 1 n'étant de facto qu'une déclaration d'intention sans nécessité de respect de ses clauses par les membres signataires. Le paragraphe numéro deux est un traité de non-agression entre les états signataires de la charte du Pacte Afaréen de Sécurité :

2. Principe de non-agression
Les Etats signataires s'engagent à ne pas recourir à des actions militaires hostiles les uns contre les autres et à privilégier la voie du dialogue, de la négociation et du droit pour régler les différends qui existeraient entre eux sur toutes les questions possibles.
Source : Charte du Pacte Afaréen de Sécurité
Il est à noter que ce pacte de non-agression reste toutefois purement militaire, et ne prémunie aucun des états signataires d'organiser des actions d'espionnage, de sabotage économique ou de tout autre action hostile non militaire. Des termes plus stricts incluant de telles hostilités seraient cependant bien plus difficiles à définir, encadrer et contrôler. De tels termes présupposeraient en effet un service de contre-espionnage propre à l'organisation ou tiendraient plus simplement de la simple déclaration d'intention, et ce tout comme les principes humanistes de la charte, sans aucune vérification sur le terrain ni respect effectif des engagements multilatéraux. Il est donc compréhensible que le Royaume du Finejouri, la République démocratique d'Antérie et le Califat Constitutionnel d'Azur, les trois cofondateurs du Pacte Afaréen de Sécurité, ne se soient pas plus avancé sur la question. Toutefois, il est sûr et certain que cette faille sera remarquée et exploitée par les membres du Pacte Afaréen de Sécurité entretenant des relations conflictuelles entre elles, comme l'Antérie et l'Ouwanlinda par exemple, embarquant par conséquent l'entièreté du Pacte dans la discorde. Il ne reste donc qu'à espérer pour les concernés que "la voie du dialogue" sera effectivement prise par l'ensemble des parties, que ce soit par véritable choix ou par pure pression diplomatique et autres coercitions de la part des autres signataires du Pacte de Destint. Dans le cas contraire, la réputation diplomatique de l'ensemble du Pacte Afaréen de Sécurité (ou Paaf Sec selon la terminologie azuréenne ?) en serait durement impactée.

Le paragraphe numéro trois, quant à lui, consiste en une aide diplomatique et matérielle aux états signataires agressés par une "puissance extérieure" :

3. Principe de solidarité afaréenne en matière diplomatique et de sécurité
Les Etats signataires s'engagent à se porter diplomatiquement et si nécessaire matériellement assistance en cas d'agression par un Etat extérieur.
Source : Charte du Pacte Afaréen de Sécurité
Si les termes de la charte restent vagues, ils ne réfèrent pas à une aide militaire directe, comme l'envoi de forces militaires alliées appuyant l'armée nationale en situation de défense face à l'agresseur. Ce manque d'aide militaire a d'ailleurs été pointé par l'amiral-président Ateh Olinga, chef d'état de l'Ouwanlinda dans sa déclaration d'adhésion au PAS, qu'il juge trop peu ambitieux.
Quoi qu'il en soit, on est en droit de se demander quel sera le véritable champ d'application de ce troisième paragraphe. En effet, l'objectif affiché des membres du PAS est la décolonisation du continent par les armes, et ce sans aucune limite déontologique pour certains, comme l'ont bien montré les bombardements aux missiles balistiques du Churayn. Il est donc probable voire inévitable, si le Pacte Afaréen de Sécurité se montre effectivement fonctionnel, de voir éclater un voire plusieurs fronts dans les années à venir, avec toutes les conséquences diplomatiques qui vont avec. Plus précisément, l'ouverture de tels fronts entraînera l'engrenage des alliances et internationalisera d'autant plus les conflits. Si cela ne constitue pas forcément un problème pour la réalisation de cette décolonisation par la force, ou du moins selon le poids des forces s'opposant à ce processus, il est évident que la définition d'une "agression par un Etat extérieur" posera question lorsque des ennemis des puissances du PAS décideront de débarquer sur les plages de pays signataires. Quel sera la lecture du texte à ce moment-là, et quelles en seront les conséquences ? Il paraît évident que l'Etat défenseur, techniquement en position de défense de son existence en tant que tel ou de celle d'un allié, sera tout de même considéré comme un état agresseur, transformant donc par la même occasion le Pacte Afaréen de Sécurité en pacte offensif. Cette conclusion n'est bien-sûr ni bonne ni mauvaise à première vue, mais souligne le besoin pour l'organisation de débattre de ses objectifs précis, des moyens qu'elle est prête à mettre à disposition et des actions qu'elle assumera sur la scène internationale. En l'attente, l'existence de la Cramoisie devrait, bien malheureusement, donner du fil à retordre aux pays signataires, étant donné la difficulté de projeter des troupes au sein de la Kabalie intoxiquée par l'agent chimique mortel utilisé pour génocider l'entièreté de la population native.

Les fonctionnalités du PAS ayant désormais été traitées, il convient de discuter de sa véritable utilité pour le Banairah dans le cas d'une adhésion, et du coût d'une telle adhésion.
Le premier avantage du PAS pour un état signataire est la protection de son territoire et de sa population du fait de l'effet dissuasif de l'alliance multilatérale et du paragraphe deux de la charte garantissant une aide diplomatique et matérielle. Concernant le Banairah, cet effet dissuasif est déjà largement obtenu par son statut de membre fondateur de l'Organisation des Nations Commerçantes et de membre à part entière du Liberalintern. La première de ces deux alliances mondiales compte parmi ses membres la Fédération d'Alguarana, la première puissance mondiale qui de toute évidence tient un avantage considérable dans l'ensemble des domaines du soft et - surtout ? - du hard power, mais aussi d'autres puissances comme la Grande République de Velsna, troisième puissance mondiale, la Troisième République du Jashuria, cinquième puissance mondiale, et bien d'autres, comme la Sérénissime République de Fortuna et la République Fédératrice de Youslévie. Le Liberalintern s'illustre quant à lui par le biais de l'un de ses membres le plus connu, les Communes Unies du Grand Kah, deuxième puissance mondiale dont les capacités de projection militaire ont tout autant été démontrées. Sans pour autant citer l'intégralité des forces à disposition du Banairah dans le cas d'une guerre défensive, il est facile de comprendre qu'un nouveau pacte n'est pas obligatoire, et ce d'autant plus que le Banairah, en tant que pays afaréen, obtiendrait probablement de facto l'aide spontané de ses voisins. A cela s'ajoute la relative puissance de l'armée banairaise, qui quoique modéremment impressionnante, forcerait l'envahisseur à de lourdes pertes sans véritable victoire décisive, du moins en l'attente de renforts alliés dont la coordination n'est plus à prouver comme en témoigne par exemple la libération conjointe du Bajusid des mains du Kronos.
Le deuxième avantage d'une adhésion au Pacte Afaréen de Sécurité consiste en la coordination future des pays signataires pour la décolonisation du continent, et notamment de la libération de la Kabalie en priorité. Si la libération de ce pays du joug des sanguinaires Carnavalais ne laisse aucun doute sur son bien fondé, et ce comme d'autres colonies en Afarée, il est indispensable de se demander quelle méthode et quels critères seront choisis pour attester de la nécessité de "libérer" telle ou telle région de son détenteur actuel. En effet, comment attester de la bonne volonté et de l'honnêteté des autorités sur place ? Comment obtenir des données fiables sur le terrain ? Cet effort de réflexion est incontournable, car toute mauvaise décision condamnera les populations locales à en subir les conséquences, que celles-ci soient de l'inaction - à savoir, laisser la région aux mains de ses occupants - ou d'une mauvaise action, certaines populations désirant parfois rester au sein d'états dont la métropole ne se situe pas en Afarée, mais qui leur offre des avantages et la liberté nécessaire à leur paix et leur prospérité, comme c'est le cas des territoires fortunéens sur notre continent. Pour autant, de tels états se voient l'objet de critiques et de menaces afin de satisfaire les agendas politiques de ceux qui les leur adressent, décrédibilisant par la même occasion la cause indépendantiste dans l'ensemble du continent, voire du monde. Une véritable méthodologie scientifique doit être conçue et approuvée auprès des experts compétents en la matière afin d'éviter de créer des points de tension et de misère humaine pour les décennies à venir. L'exemple le plus flagrant d'une mauvaise gestion de la décolonisation reste le cas du Gondo, dont l'état post-colonisation n'a pas permis aux populations de se prémunir face à l'instabilité politique, les dérives autoritaires et la violence économique et physique généralisée. En résulte un pays en pleine guerre civile au cours de laquelle de multiples pays s'ingèrent afin d'asseoir leurs intérêts et leurs visions au dépit des volontés locales déjà inconciliables. C'est d'ailleurs une telle éventualité qui pourrait être positionné comme argument en faveur de l'adhésion de la République Directe : la canalisation des réflexions et des efforts par l'approche systématique de ses représentants afin d'éviter un désastre continental.

Cependant, une telle adhésion comporte un coût, celui de l'approbation des pratiques inhumaines de certains états signataires qui ne seront donc pas punis pour leurs agissements, et ce d'autant plus lorsque l'état en question est cofondateur du traité, à savoir l'Antérie. Cet état bénéficiera de son statut symbolique de cofondateur en cas de toute remise en cause de sa politique intérieure, fusse-t-elle contre les valeurs de la charte, et pourrait bien mettre à profit son statut de vice-présidence pour le premier mandat du Pacte Afaréen de Sécurité pour entériner cet état de faits. De plus, les exclusions se décidant à l'unanimité des membres à l'exclusion du membre concerné par le vote, il sera probablement impossible de forcer frontalement l'Antérie par un vote d'exclusion à se réformer pour arrêter la discrimination et la persécution des ethnies non gouvernantes au sein du pays. En ce sens, l'adhésion du Banairah à ce pacte pourrait être perçu comme une approbation de l'ensemble de ces pratiques, ce raisonnement s'appliquant bien-sûr à l'ensemble des pays du pacte ne respectant pas la charte, comme l'ensemble des dictatures du pacte qui par leur existence même empêche les peuples de décider eux-mêmes de leur forme de gouvernance.
L'autre coût diplomatique est celui que pourraient croire plusieurs puissances, celui de la reconnaissance de la perte de vitesse du FCAN du fait que plusieurs états boudent son adhésion pour des raisons peu claires malgré la polyvalence et la facilité de gestion de cette organisation. C'est d'ailleurs cet état de faits qui pointe plus vers une sorte de volonté d'autonomie face à l'"hégémonie" banairaise au sein du continent plutôt qu'une perte de vitesse de cet état, n'en déplaise aux commentateurs azuréens. Comme dans toutes les scènes régionales comme mondiales, les états afaréens sont destinés à se faire concurrence pour les flux commerciaux et la puissance militaire, économique et culturelle, tous espérant un jour ou l'autre devenir un "état qui compte" et ainsi avoir plus de liberté pour poursuivre, voire imposer leurs visions. Il est donc naturel que le discours de ces états tende vers la théorie d'un déclassement banairais plutôt que de l'affirmation assumée de leurs réticences à continuer de travailler main dans la main, ce courage politique n'étant pas facilement assumable auprès des populations dont ils ont normalement l'obligation de servir les intérêts : contrairement aux apparences, solidarité afaréenne ne veut pas dire absence de concurrence et bonne entente de toutes circonstances, et le dynamisme des états en voie de développement du continent fait actuellement pousser des ailes à certains. Cela ne dispense pas pour autant le FCAN de toute critique ni de son extension géographique à l'ensemble du continent afaréen, qui pourrait convaincre plusieurs états de son utilité, quitte à faire évoluer l'initiale pensée derrière cette organisation. Mais en quoi le FCAN serait-il discrédité par l'existence du PAS ? En effet, ces deux organisations n'ont pas les mêmes prérogatives ni les mêmes objectifs : le FCAN est un lieu d'échanges entre les états afaréens sur divers sujets sociétaux, géopolitiques et économiques qui permet à ses membres de coopérer facilement entre eux afin de gagner en sécurité, en qualité de vie et en développement économique sur la scène continentale et mondiale. Il s'agit également d'une organisation prônant la diplomatie et la résolution raisonnée et pacifique, dans la mesure du possible, des conflits et des tensions dans le continent. Le PAS, quant à lui, n'a pour l'instant qu'une dimension militaire via son pacte défensif. S'il prône également la dignité humaine, la diversité et la liberté des peuples, il ne l'applique pas en son sein. Toutefois, les confusions sont courantes dans le grand public afaréen, impliquant que certaines personnes peuvent voir en ces deux initiatives une répétition, et ce d'autant plus que l'Azur a émis des réserves sur le forum via ses diplomates en rencontre diplomatique avec leurs homologues banairais (source : Ministère des Affaires Extérieures).

Ainsi, il est difficile pour l'instant de juger de la pertinence de l'adhésion au PAS qui reste une initiative jeune et peu - mal ? - encadrée. Considérant la fréquence à laquelle les sommets afaréens sombrent dans la confusion, le chaos et l'absence de réponses concrètes aux problèmes du continent, l'attitude précautionneuse des autorités fait tout à fait sens.

Cette conclusion nous mène à un autre point important de l'analyse de la puissance diplomatique banairaise, qui serait supposément affaiblie par son écart avec la réalité du continent. Cet argument présuppose que critiquer une alliance d'une dizaine de pays et de demander des explications quant à ses responsabilités serait une marque de faiblesse. Lorsque l'on comprend cette présupposition, l'argument des auteurs de l'article devient tout à fait caduc, ridicule même. Si l'on peut considérer en toute honnêteté intellectuelle le risque d'un isolement dans le cas d'un manque de relations avec les pays de l'accord - une hypothèse forte connaissant la diplomatie banairaise qui s'attache à entretenir ses relations en Afarée - , celle d'un manque d'aura diplomatique se prête à en rire à gorge déployée. La critique et la démarche constructive seront toujours plus difficiles que l'adhésion bête, aveugle et simple à des initiatives pourtant honorables et utiles à première vue, mais dont la construction bâclée entrave la véritable réalisation de ses nobles objectifs.

Le Banairah serait-il en déperdition économique ? Rappels des dynamiques économiques afaréennes.

En dernier lieu, la rédaction de Contre-Enquêtes aimerait profiter de l'occasion pour rappeler qu'une vision linéaire de la croissance économique des pays s'avère le plus souvent réducteur des dynamiques qui l'agite. En se basant sur une telle vision, il est clair que le Banairah est en perte de vitesse en termes de production intérieure brute. Il y a quelques années, il se positionnait vers la douzième ou quinzième position mondiale, mais figure désormais plutôt dans la vingtième. Toutefois, il faut reconnaître que cette logique ne prend pas en compte les ralentissements et accélérations des différentes économies dans le monde, et oublie par exemple le ralentissement programmé de la croissance banairaise du fait de la nécessaire restructuration économique du pays du fait de la baisse de la valeur du baril de pétrole. En effet, la hausse de l'offre a fait baisser son cours et contraint à accélérer la transition économique, et par conséquent également écologique, de l'Al Dayha Banairah, dont les exportations se basaient en grande partie sur le pétrole et ses produits finis comme les carburants et les plastiques. Si cela ne signifie pas la fin de l'industrie pétrochimique, qui au contraire bénéficiera en chimie organique des coûts peu élevés de la matière première, cela entraîne cependant un besoin de diversification de l'industrie d'exportation banairaise auquel se couple la préparation de l'après-pétrole, les ressources pétrolières n'étant pas infinies. S'il est bien-sûr possible de continuer à prospecter pour étendre la longévité de la filière, rien mis à part des investissements dans des filières de remplacement, que ce soit en termes de matières premières, d'énergie ou de valeur ajoutée, ne pourra sauver le Banairah de la décroissance. Cette nécessité de préparer l'avenir a bien été compris par le gouvernement I et II du Khasser Saroud Al'Tenhè, qui a entrepris de nombreuses initiatives de verdissement du parc énergétique banairais, mais aussi d'investissements dans des secteurs d'avenir comme la bioéconomie. Le Califat est par ailleurs exposé au même type de problèmes. La stagflation des années 2012-2015 fait également partie des exemples de patinage économique qui sont monnaie courante pour les états du monde, et ce pour des raisons diverses et variées. Quant à la dépendance aux exportations d'énergies fossiles, l'Azur fait face au même problème avec son commerce gazier, menant son gouvernement à considérer la diversification de son économie. Le Banairah est donc à ce sujet loin d'être en déperdition, bien au contraire : ses années de recherche publique comme privée et de courage politique pour aller à l'encontre de la facilité du pétrole l'ont amené à posséder une avance considérable sur le gain en robustesse économique et en croissance à long terme. La phase actuelle de l'économie banairaise, si elle inquiète certains, constitue le palier du système de production hérité des années 1980, avec évidemment ses avancées technologiques entre temps. L'avenir devrait donc voir naître une nouvelle croissance de l'économie banairaise au fur et à mesure que les récents investissements finissent par porter leurs fruits.
C'est d'ailleurs l'avancée technologique considérable que possède le Banairah qui permet une telle adaptation et qui lui donnera à coup sûr un avantage concurrentiel sur beaucoup de ses concurrents commerciaux, dans des secteurs variés, dont en industrie pharmaceutique.
Le développement de l'industrie des biens et des services banairais devrait par ailleurs se poursuivre dans d'autres domaines, comme l'informatique et la domotique, des sujets auxquels le Banairah est à la pointe au niveau continental et qui rapporteront tant en exportations directes qu'en gains d'efficacité via les logiciels de gestion et l'Intelligence Artificielle par exemple. Que ce soit au niveau du tri des matières premières, de la vérification visuelle automatisée de la qualité des produits intermédiaires ou finis ou encore les algorithmes de prédiction des préférences consommateurs, l'Intelligence Artificielle - générative ou non générative - sera à coup sûr au premier plan des révolutions industrielles à venir.
Autre perspective, plus sombre cette fois-ci, de développement de l'industrie banairaise : l'industrie de l'armement. L'accroissement permanent des tensions à travers le globe, et ce plus particulièrement en Afarée avec la Cramoisie, la crise des missiles Churayn et les multiples conflits antériens et leurs tensions avec l'Ouwanlinda, ceci associé à la situation instable en République Islamique de Byb-Razad, forcera les gouvernements banairais des années à venir à augmenter le budget de la défense afin de se maintenir à flots dans la course de l'armement et les menaces inhérentes aux théâtres d'opération qui s'ouvriront tôt ou tard au sein du continent comme à l'extérieur de ce dernier. C'est aussi du fait de ces menaces que la durabilité et la robustesse de l'économie banairaise doivent être au rendez-vous, un défi complexe étant donné l'ouverture de celle-ci au monde en tant que puissance exportatrice important une grande partie de ses matières premières.

Enfin, de même que le PIB banairais a explosé depuis 2004, à savoir plus ou moins autour de la réouverture du pays à la scène internationale, les économies des pays émergents afaréens, dont l'Azur, augmentent rapidement et auront tendance à se stabiliser de nouveau, et ainsi de suite. Il est donc également nécessaire de prendre en compte la dynamique de chaque pays et les écarts temporels entre chacun de ses cycles de croissance et de stagnation.

Une chose est sûre : il ne faut jamais tirer de conclusions trop tôt, alors travaillons et laissons l'avenir faire le bilan.
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