Generalsekretariat für AußenpolitikProvenance : Secrétariat général pour la politique étrangère du Haut-État d'Altrecht
Destination : Ambassade impériale,
Empire République de Karty
Votre missive eût pu paraître fort divertissante si elle n’était pas si affligeante. Vous reniflez les bas-fonds des égouts de Carnaval pour avoir une si grande et pathétique imagination poétique. Votre morale dans cette missive n’est en réalité qu’un masque cachant la vérité : Karty s’est couché, courbant l’échine devant les régimes démocratiques impérialistes. Pire encore, il s’est vendu comme un animal ou une prostituée.
Vous pensez que vos menaces nous font peur ? Vous n’êtes plus rien à nos yeux, rien de plus qu’une nation trahie de l’intérieur. Vous arborez encore le titre de nation "impériale", mais vous avez coupé la tête de cette même nation. Vous parlez de cet empereur qui nous a condamnés par le passé, mais sachez une chose : il est facile pour un monarque rival de cracher sur notre Empire lorsqu’il sait qu’il ne peut plus en retrouver la splendeur.
Vous avez évoqué une "élévation" de votre nation. Ce n’est ni plus ni moins que son effondrement. Oui, nous pratiquons des combats à mort, oui, nous avons un régime féodal vieillissant, mais nous avons toujours su garder la face. Non, nous ne sommes pas des tyrans envers notre peuple ; aucune dictature n’a lieu dans ce pays, l’Empereur n’ayant pas de pouvoir décisionnel conséquent. Nous avons su nous adapter à l’ère moderne : une assemblée, un gouvernement autonome, et une représentation des trois principaux pôles de notre nation : Le Peuple, La Foi et l’Épée.
Nous sommes régis par l’ordre et la discipline, tandis que votre régime sombre dans le désordre, le chaos et la décadence.
La gloire d’un peuple n’est pas de se dresser sur les ruines d’une institution millénaire comme la nôtre et la vôtre, mais la gloire est dans la continuité, sa fidélité à lui-même. Vous portez sur vos épaules un large podium de vertus, mais ce ne sont rien de plus qu’une mascarade idéologique pour forcer votre monarque et votre peuple à accepter des idées démocratiques nouvelles et brutales.
Ainsi, nous survolerons vos menaces. Nous ne sommes ni sourds ni aveugles, mais bien au-dessus de vos gesticulations de nation devenue adolescente et se croyant au-dessus des lois naturelles de l’Éternel, notre Seigneur. Continuez donc votre pseudo-changement démocratique, nous, nous graverons dans le marbre de l’Histoire la plus fulgurante déchéance d’un peuple historiquement fort et fier, tel le garant de l’histoire de la chute d’un Empire pris dans la tempête d’un caprice démocratique.
L’Altrecht vous salue.