25/01/2018
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Activités étrangères à Messalie - Page 4

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L'Aetos


L'Aigle Impérial de Rhême
Logo du Micro Parti au sein des Prométhéens de l'Aetos, qui récupère littéralement l'Aigle Rhêmien utilisé communément par les restaurationnistes et autres réunificateurs de l'Empire


Couleur

Pourpre Impérial

Orientation

Monarchistes, Restaurationnistes et Réunificateurs Rhêmiens Panhellénistes

Leader

Démosthène Sil Asrodia
Démosthène Sil Asrodia, Descendant des Ducatus et Strategos Messalion de la Rhême Impériale Antique


Origines

L'Aetos est pour ainsi dire presque un parti dans un parti, bien que certains le définissent simplement comme la Faction représentant la frange radicale des Prométhéens auxquels ils sont plus ou moins intégrés par le fait quand bien même lesdits Prométhéens trouveraient certainement leurs "alliés" un peu encombrant voir gênants de temps à autres. Ils incorporent globalement un vaste panel de groupes et autres rassemblements de nostalgiques du "Rêve Rhêmien" et de son lien à la civilisation hellénique, leurs meneurs disposant notamment de liens du sang avérés avec des Gens dont l'existence remontent pour certaine jusqu'à l'essor de Sanction quand elle n'était encore qu'une colonie de Novir avant même qu'elle ne devienne Rhême.

Fondé récemment il y a moins d'une dizaine d'année, il s'inscrit dans un phénomène d'ensemble situé sur pourtour Sud-Eurysien et Nord Afaréen d'un second souffle de l'influence de l'ancien empire dans les mémoires ainsi que de la résurgence de ses reliquats orientaux et a très vite capté l'intérêt de toute une frange de l'extrême droite cherchant quelque chose de plus grands que le simple concept identitaire. Bien que sa popularité soit assez limité à l'origine, la résurgence des idées panhelléniques portées par les Prométhéens a eut par effet de ricochet aussi une influence certaine sur ces derniers en revitalisant le groupement via une captation des éléments les plus radicaux et souvent violents du "mouvement intellectuel".

Le coeur du micro parti se rassemble d'ailleurs autour d'une organisation ou plutôt d'un mouvement dit Génération Novir, qui s'il se présente officiellement comme une association à visée culturelle portant sur la culture hellénique a été accusé à de multiples reprises de s'apparenter à un simili de milice sans toutefois jamais que des preuves définitives ne soient apportées.

Leur Leader, qui est aussi la tête de figure principale du parti, Démosthène Sil Asrodis, descendrait supposément d'ailleurs des Tyrans de la Novir Antique.


Idéologie

Dire de l'Aetos que son idéologie est anti-système est un euphémisme, dans leur idée de la conception du geste politique, il convient de retourner aux sources à savoir le système Autocratique et Impérial de Rhême afin de retrouver des notions d'ordre et de gloire réputés perdues dans le chaos et l'anarchie d'un système républicain corrompu qui a mené le pays à la ruine. Pour eux, il faut ainsi une poigne ferme et des valeurs claires pour relever le pays autour d'un ordre moral et ancien qui a fait ses preuves, ils appellent notamment à une justice populaire contre les responsables de la Dette désastreuse ayant fait s'effondrer la région économiquement...

Ainsi, il n'est pas rare de voir le sujet de la réunification au reste de la Rhême Impériale être évoqué, souvent pour tâter le terrain dans l'opinion, toutefois cette option étant in fine peu réaliste, les meneurs du mouvement ont peu à peu déviés leur rhétorique afin d'évoquer l'idée de débuter la renaissance de la "Pars Occidentalis" de l'Empire qui n'a plus de prétendant légitime depuis des lustres... Un titre qu'une Messalie renouant avec ses racines helléniques ainsi qu'avec le système politique monarchique impérial Rhêmien pourrait parfaitement revendiquer.

Une ré-hellénisation de la population est ainsi nécessaire à leurs yeux afin de renouer avec la vrai civilisation morale et authentique, en opposition avec les concepts importés du monde dit "Barbaroï", qui ironiquement est très souvent comparé à l'Oliver et à ses identitaires "sans convictions ni visions" qui sont clairement considérés comme des rivaux antagonistes avec des idées bas de plafonds et trop lâche pour sortir le pays du Marasme. Là où une poigne forte et ferme se passant de la Tyrannie des Juges Rouges et des Parlementaires Corrompu permettrait de prendre des décisions fortes en temps et en heure alors que le pays fait face à une crise sans précédant crée de toutes pièces par une classe d'élites de traitres vendus aux puissances Barbares déviantes.

Bien évidemment, leur mesure phare consiste aussi à remettre au goût du jour l'apprentissage du salut Rhêmien obligatoire à l'école.


Projets

Revenir à une Messalie Rhêmienne fière, hellénique et ordonnée en démantelant la corruption inhérente de la République.

Popularité et électorat


L'électorat est en somme assez limité, même si il y a quelques échos au sein de la bourgeoisie et des vieilles fortunes du pays qui comme susmentionnées ont encore chez certaines des liens du sang avérés avec d'anciennes lignées intrinsèquement lié à la Rhême Impérial, le Sil étant la particule de prédilection de l'aristocratie impériale, par effet de ricochets, ses fortunes exercent elle aussi une influence tacite sur les foyers de leurs employés d'ailleurs. Il y a aussi un certains écho chez les populations dévotes et proches du culte religieux chrétien et notamment Catholan dont le siège Sancte n'est autre que l'ancienne Capitale de la Pars Occidentalis de l'Empire.

Représentation politique

Relativement nouveau, le Parti n'a pour l'heure pas de représentation, cependant il semble avoir attiré des soutient d'ailleurs à savoir les Lykaroniens qui espèrent utiliser l'Aetos afin de carjacker le contrôle des Prométhéens dans leur ensemble afin de promouvoir leur Agenda Pro-Rhême. D'après les rumeurs, un Architecte Impérial aurait notamment été envoyé auprès des Monarchistes de l'Aetos afin de "faire le lien" avec Lykaron et promulguer des soutient en ressources plus directs...
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Voix du Peuple.

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Couleur
Un mélange de belge et de marron clair. Ça fait moins agressif sur les cartes, l'hégémonie culturelle est partout.

Orientation
Droite-Chrétienne, Démocratie-Chrétienne, Nationalisme, National-populisme, Souverainisme, National-conservatisme, Anti-immigration et Pro-réemigration, BNEphilie.

La Voix du Peuple est un micro-parti affilié à L'Olivier, parti d'extrême droite de Messalie. Son président, Isaac Délis, a pour mission de canaliser, ou de faire le ménage si cela s'avère nécessaire, parmi les éléments les plus radicaux de L'Olivier afin de dédiaboliser l'image du parti et de préparer son accession éventuelle au pouvoir. Dans le contexte politique actuel, La Voix du Peuple ne prévoit pas de se détacher de L'Olivier.

Présidence

Isaac Délis.
Isaac Délis.

Un parti politique est avant tout une structure politique, idéologique et un outil au service d'une idéologie. Isaac Délis a théorisé que des élections internes fréquentes pouvaient déstabiliser des partis politiques en interne et provoquer des scissions. Ce qui n'est pas sain afin d'atteindre le pouvoir dans n'importe quel pays du monde. Peut-on faire confiance à l'Homme pour favoriser son pays plutôt que son ambition ? Isaac Délis a répondu non à cette question cruciale et ne souhaite pas voir, officiellement, des luttes personnelles prennent le pas sur l'intérêt du pays en interne. C'est sous le poids de ces arguments que la présidence du parti n'est pas soumise à un système d'élection, mais de nomination. Le fondateur du parti, qui est Isaac Délis, nomme le Président du Parti.

Toutefois, il existe des élections internes dans le parti pour certains organes internes.

Origines
La Voix du Peuple est un micro-parti créé officiellement quelques jours après la création du parti "L'Olivier". Selon la presse, Régis Tomaso et Isaac Délis se sont rencontrés plusieurs fois avant la création de la Voix du Peuple, mais l'enquête médiatique n'est pas allée au-delà et ne peut définir les paroles des uns et des autres avec exactitude durant ces réunions. Si L'Olivier s'est formé autour de petits mouvements identitaires de la scène messaliote, La Voix du Peuple s'est formée autour d'un homme charismatique du nom d'Isaac Délis. C'est à Epirée, dans un discours dénonçant l'état de la nation messaliote qu'Isaac Délis annonce la création d'un micro-parti afin de soutenir les idées "nationales" et de "bon sens" afin que les "Messaliotes soient fiers de leur pays". En outre, Isaac Délis nomme sans aucune gêne dans son discours à Epirée qu'il nomme le comte de Barrigue ou Pierre Fleurys, ministre de la Police et de la sûreté qu'il présente comme des "modèles à suivre" tout en corrigeant les "dérives démocratiques qu'il a pu y avoir", faites "dans l'unique but de défendre les Messaliotes".

Une dédiabolisation soft.

Idéologie
Il est crucial de commencer par dire que les idéologies du micro-parti, bien qu'indépendantes, sont fortement similaires à celles de "L'Olivier" due à l'affiliation entre les deux entités. À ce stade, la survie politique de la Voix du Peuple est assurée. Comme "L'Olivier", la Voix du Peuple prône la centralisation de l'État messaliote, une centralisation forte et s'oppose à l'Establishment. Toutefois, afin de rassurer les élites financières du pays, le parti ne remet pas en cause l'actionnariat et ne prône pas son abolition. Un programme contraire à celui de "L'Olivier". Il reprend exactement le même discours que "L'Olivier" concernant l'alliance des classes afin de rendre la Messalie aux Messaliotes et de rendre la grandeur à la "Grande Messalie" et lui faire retrouver sa zone d'influence naturelle. Il est très favorable aussi à la foi chrétienne et souhaite inscrire dans la constitution la foi chrétienne et ses racines rhémiennes.

Projets
Le projet du parti politique sur la scène nationale est de faire gagner l'extrême-droite à travers, en partie, le parti politique "L'Olivier" et la "Voix du Peuple". La réussite de ces deux partis est primordiale, selon Isaac Délis, grand penseur d'extrême-droite messaliote, pour la conquête du pouvoir messaliote par l'extrême-droite du pays. La Voix du Peuple cherche donc à dédiaboliser l'extrême-droite qu'elle représente, former des cadres pouvant gouverner, avoir des soutiens dans toutes les catégories de populations et du pouvoir (militaire, financier, policier, etc.) afin de permettre une transition du pouvoir qui ne cherchera pas à faire échouer le projet porté par "L'Olivier".

Outre ce projet, déjà bien ambitieux, le parti aimerait que la Messalie abandonne sa neutralité pour que le pays entre dans la BNE, dans le but de soutenir les nations patriotes et d'élaborer un projet de nation qui n'enlève rien à la souveraineté de la Messalie. De plus, le parti politique d'extrême-droite souhaite, comme "L'Olivier", rendre la Messalie aux vrais Messaliens et changer le système de l'intérieur afin de mettre fin au règne de la bureaucratie qui empêche les vraies réformes soutenues par le Peuple.

Popularité et électorat
La Voix du Peuple cherchera son électorat avant tout dans les classes populaires et modestes en ciblant particulièrement les policiers, les militaires et les ouvriers qui sont la colonne vertébrale de l'économie messaliote. "Sans eux, les vrais Messaliotes, la Messalie n'existerait pas." Toutefois, dans une volonté d'atteindre le pouvoir, le parti politique cherchera à attirer les élites de tous types, attirées par le discours du parti, afin de préparer son accession au pouvoir. Le discours adressé aux élites cherchera notamment à s'éloigner des éléments "les plus radicaux" du micro-parti afin de garder une capacité d'attraction de ces élites.

Représentation politique
La création du micro-parti étant récente est la raison pour laquelle le parti n'a aucun élu ni représentativité dans le pays. Cependant, le micro-parti, à travers l'Olivier, espère bien rafler des sièges et quelques mairies, deux ou trois, dans le pays pendant les prochaines élections municipales. Pour les élections législatives, étant donné qu'il s'agit d'un scrutin majoritaire, le micro-parti espère que la Voix du Peuple et L'Olivier feront dix pour cent des voix, ce qui sera observé comme un très bon début pour la conquête du pouvoir messaliote.
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Parti Protestant Messaliote

Symbole du Parti Protestant Messaliote
Symbole du Parti Protestant Messaliote

Couleur
Bleu Clair

Présidence
Photo de Pierre Moulin
Président du Parti Protestant Messaliote, Pierre Moulin

Origines
Le Parti Protestant Messaliote est un parti fondé très récemment avec l’intention de contester toutes les élections qu'il peut contester. Ce parti vise à unir les Protestants de Messalie, 8% de la population, dans un parti. Elle souhaite défendre les intérêts des Protestants contre les nombreux partis qui pourraient avoir des intentions néfastes envers eux, tels que le Parti de l’Olivier, les Prométhéens, et La Voix du Peuple. Ils sont contre l'ultra libéralisme du Parti Réformateur, car ils pensent que cette politique va conduire à la chute de Messalie. Ils sont également anti-Républicains, qu’ils accusent d’être le “parti de la mafia”. Leurs opinions du Parti Chrétien Démocrate sont mixes, avec certains qui les voient comme des alliés avec des convictions religieuses et anti-ultra libérales, tandis que d’autres les voient comme étant des adversaires à cause de leur attachement au Catholicisme. Le Parti de l'Olivier et La Voix du Peuple est vu comme un parti dangereux qui pourrait s’attaquer aux Protestants à cause son ultra nationalisme qui pourrait peut être réprimer les minorités religieuses. Les Prométhéens sont vus comme étant plus ou moins des marionnettes de la Youslévie. Par contraste aux Prométhéens, le PPM voudrait garder la neutralité messaliote actuelle, tout en refusant de laisser les puissances étrangères détruire Messalie avec les conflits qu'ils pourraient amener. Le PPM n’a aucun amour pour les Scientifiques Libertaires, à cause de leur farouche athéisme.

Idéologie
Le PPM pense que le budget doit être équilibré, car il pense qu’un pays ne peut pas survivre avec une dette qui augmente toujours plus. Il est également de cet avis car avoir une dette qui augmente, ça veut dire plus d'actionnaires au Conseil d’Administration, et ce Conseil est majoritairement composé d’étrangers. Le PPM n’est pas nationaliste, mais si tu regarde les autres pays, Messalie est le seul à accepter des étrangers à une si haute fonction dans l’état. La réduction de la dette les affaiblit donc.
Le PPM est favorable au renforcement de la police, pour lutter contre la criminalité, mais il est contre l’expansion de l’armée, qu’il voit comme n’étant pas nécessaire, car la diplomatie résout tout.
Le PPM souhaite continuer à accueillir les investissements étrangers, mais ce n’est pas sa priorité, mais il veut imposer des limites, car il voit un danger à laisser Messalie avoir son économie dominée par de puissants étrangers, qui ne sont d’ailleurs majoritairement pas Protestants.
Le PPM veut réviser l’institution que sont les élections, qu’il juge comme étant dégradant à la volonté du peuple, car le PPM est un petit parti, et ils aimeraient bien rentrer au Parlement aussi rapidement que possible. Mais il y’en a aussi certains qui disent aussi que le système proportionnel est plus démocratique. L’adoucissement de la Loi de la Laïcité est aussi quelque chose qu’il veut, pour donner plus de liberté à la minorité protestante.
Le PPM est contre tout alignement géopolitique qui ne serait pas la neutralité. Il dit aussi qu’il faut être pragmatique à l’international, et que ça ne sert à rien d’essayer de lutter contre la dictature étrangère, car la Messalie est un petit pays qui ne peut pas faire grand chose.

Projets
Le PPM a les mêmes projets que tous les autres partis: conquérir le pouvoir à travers les élections et faire appliquer son programme une fois au pouvoir.

Popularité et électorat
Le PPM n'a actuellement aucun électorat ni popularité, mais il vise en priorité, mais pas uniquement, les Protestants de Messalie, qui sont 8% de l’électorat.

Représentation politique
Le PPM n’a actuellement aucune représentation politique à Messalie.

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Maxime Che Fang en train de chiller tranquillement sur son immeuble, dans le penthouse.


... Biiip ...

Stephen ? Oh, ça faisait longtemps !.. Oui, oui, ne m'en parle pas. Je suis assez ... désappointée, j'étais en réunion avec le Ministère de la Défense Icamien quand l'émission est apparue. Le temps que je sorte et que je puisse remettre la main sur mes affaires, tout était déjà parti. Des vautours ... Je suis d'accord avec toi, j'aime moyennement l'idée de voir débarquer ces types-là dans le gouvernement.

Bon, je n'ai pas vraiment changé depuis le temps, j'ai encore des scrupules le Laissez-Faire débridé ... mais bon, j'ai pu voir ce que tes comparses ont pu faire en Argautide, au moins le cœur y est ! Tu as raison sur le principe. Je te laisse les prévenir : tu as ma fréquence, appelez-moi quand vous serez réunis, je vous prendrais depuis mon jet : je serais à Messalie demain.

J'ai encore quelques appels à passer d'ici là.
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Le Clown Chrétien parle à une jeune femme belle et bien faite

Le Clown Chrétien en Argautide

Le Clown Chrétien avait marché 40 jours et 40 nuits sans discontinuer depuis la Listonie lointaine, mais le Clown Chrétien n'était rien sinon pieux et dévoué à sa mission.

En route, le Clown Chrétien s'était arrêté dans une station service sur la côte d'Argautide. Il y avait vu une jeune femme, et le Clown Chrétien s'était exclamé : " Voilà une jeune femme belle et bien faite ! Elle pourra certainement m'aider à réaliser l’œuvre du Christ ! "

Alors le Clown Chrétien marcha jusqu'à la jeune femme belle et bien faite. Et le Clown Chrétien ouvrit la portière. Et le Clown Chrétien lui tint ce discours :

" Bonjour Mademoiselle ! Je suis le Clown Chrétien ! Je répand la bonne Parole et la Joie du Christ ! Et le Christ m'a parlé et Il m'a dit : "Va chercher Antonin Flavoni, car c'est un triste Sire qui a oublié la Joie du Christ qu'est la Grande Lotterie de Messalie. Il faut lui faire retrouver le Bonheur." ! Est-ce que vous savez où je pourrais trouver le Triste Antonin Flavoni pour le rendre Bienheureux ? "

La jeune femme belle et bien faite entreprit alors de répondre au Clown Chrétien :

" AAAAAAAAH ! A L'AAAAAAAAIDE ! "

Le Clown Chrétien fut surpris.

De la station-service surgit un pompiste pudibond, qui interpella le Clown Chrétien par la suivante :

" Hé là ! Qu'est-ce vous faites ? Eloignez-vous de la voiture ou j'appelle la police ! "

Le Clown Chrétien se rendit vite compte que le problème en Messalie ne venait pas seulement du triste Antonin Flavoni. Tout le monde ici semblait triste. Alors le Clown Chrétien mit sa main gantée sur le visage de la jeune femme belle et bien faite en lui disant ceci :

" Souriez, mademoiselle, car vous êtes blanches et le Christ est sur Terre, alors tous les blancs seront bienheureux et connaîtront l’Éden grâce à Lui ! "

Et la jeune femme belle et bien faite sourit, mais elle porta ses mains à son visage pour retirer la main gantée du Clown Chrétien, car le Malin s'exprimait à travers elle et voulait la garder triste.

Mais son temps viendrait, car le Clown Chrétien avait d'abord sorti son canon confettiseur. Et il appuya sur la gâchette. Et il rendit le pompiste pudibond joyeux dans une giclée de confettis carmin qui vint pleuvoir sur le parvis du temple de la consommation du carburant.

Et le Clown Chrétien reporta son attention sur la jeune femme belle et bien faite :

" Mademoiselle, je sens que le Malin est en vous et cela vous rend triste, mais ne craignez rien ! Il n'est rien en vous que mon Bâton de Bonheur ne puisse guérir à l'intérieur de vous, car il a été sanctifié par le Christ ! "

Le Clown Chrétien entreprit de guérir la jeune femme belle et bien faite.

Et puis le Clown Chrétien prit la voiture de la jeune femme belle et bien faite, en la laissant se reposer dans le coffre à l'ombre. Et le Clown Chrétien s'arrêta ensuite dans les collines pour donner une sépulture décente et chrétienne à la jeune femme belle et bien faite, car le Malin avait eu raison d'elle.

Le Clown Chrétien trouvait cela triste. Mais le Clown Chrétien n'empêcherait pas cette déconvenue de le détourner de sa mission divine.
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CARNAVALE INTERNATIONALE
26/09/2017


En Messalie : rassurez vous !
Tanska aboie mais ne mord pas


Tanska prétend que sa voix porte : elle n'ébouriffe même pas un papillon


Menace proférée, promesse brisée : le 27 juillet 2017, il y a plus de deux mois, la République Fédérale de Tanska menaçait de retirer tous ses capitaux en Messalie si cette-dernière acceptait sur son sol l’implantation d’un jardin botanique Dalyoha. Depuis de l’eau semble avoir coulé sous les ponts puisque la République Fédérale de Tanska est récemment revenue investir en Messalie avec un projet d’aménagement des quais à Deursoms. Une nouvelle qui fait ricaner dans les milieux d’affaires carnavalais. On y constate, une fois de plus, que les menaces d’un membre de l’OND ne sont pas suivies d’actions. On se souvient en effet des nombreux « ultimatums » adressés à la Principauté de Carnavale et dont les menaces étaient systématiquement creuses, ou bien en dessous des proportions annoncées. Il aura finalement fallu que la Principauté rase Estham pour que l’organisation se réveille mais attention ! toujours en épargnant les civils ! De bien généreuses intentions qui peinent à dissimuler la nature peu intimidante et très aléatoires des menaces proférées par l’OND.

Les Tanskiens resteront donc en Messalie. Dictatures, criminels et mafieux du monde entier, prenez bonne note : la République Fédérale aboie mais ne mord pas. Laissez passer quelques mois et elle vous oubliera. Nous relevions l’hypocrisie des membres de l’OND déjà la semaine dernière, nous la soulignons aujourd’hui une fois de plus : après Teyla, c’est Tanska prise la main dans le pot de confiture. Cet empire colonial qui ne dit pas son nom mais possède sous sa coupe au moins un État client, la République Fédérale de Nordlig-Kors, ainsi que plusieurs colonies en Afarée et à travers le monde. L’impérialisme et le colonialisme passés à la machine à laver des bons sentiments et des déclarations d’intention, du vent pour qui prend au sérieux la géopolitique internationale. Aux yeux de l’OND, le tort de Carnavale pourrait finalement être d'avoir tenu ses promesses : habituée à l’hypocrisie et aux annonces vides, l’organisation ne devait pas s’attendre à ce que les menaces proférées par la Principauté se réalisent. Estham rasée les aura ramené à la réalité : une déclaration engage, ne pas s’y tenir décrédibilise, la diplomatie est un jeu qui doit être pris au sérieux.

Que Carnavale, nation isolationniste qui avait volontairement démantelé ses services diplomatiques jusqu’à l’Armageddon’t soit finalement plus fiable et crédible sur la scène internationale qu’une OND empêtrée dans ses contradictions en dit long. Laissons leur hypocrisie aux hypocrites, la parole carnavalaise, elle, est d’or. Et lorsque nous menaçons, que l’OND se souvienne que nous, nous ne le faisons pas à la légère.


Un article signé Mélicendre Francgâteau.

Carnavale Internationale
savoir, c'est pouvoir.
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♠♣♥♦ Ce post a un effet de propagande ♠♣♥♦
Parti concerné : L'Olivier
Effet souhaité : positif (augmentation de la faveur)
Date IRP du post : 07/10/2017
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Défilé de l'Ultra-Droite Messaliote dans les rues d'Ayx-en-Garance pour dénoncer l'"esclavage moderne" et la vente à la découpe des infrastructures messaliotes à des groupes étrangers.
Manifestations de l'Olivier dans les grandes villes de Messalie pour dénoncer les ventes d'infrastructures
in Le Globe (Ayx-en-Garance - Messalie / Propriété de l'Agence Fang Presse)

MESSALIE - Un nombre important de manifestants ont défilé ce week-end dans les principales villes de Messalie, à l’appel du mouvement nationaliste "L’Olivier", pour protester contre la vague de privatisations qui bouleverse depuis plusieurs mois l’économie du pays. Une mobilisation à l’ampleur inédite, organisée par un mouvement jusqu’ici marginal, mais dont la rhétorique souverainiste séduit un nombre croissant de Messaliotes inquiets pour l’avenir de leur nation. Une mobilisation qui fait écho à la perte de confiance de plus en plus criante envers les grands syndicaux de la Nation, à la tête desquels l'Union Générale, accusé de faire le jeu de la "trahison nationale" du directoire de Léandre Garras de Tomarels.

Il faudra rappeler que depuis l'arrivée au pouvoir de ce que l'on appelle la "Troïka", composée des autorités juridiques, actionnariales et politique - sous la forme du Parti Réformateur - à la suite du terrible scandale qui a mené l'ancien Premier Directeur Alexandre Nagy-Bocsa en prison, la formation centriste ouvertement progressiste du Premier Directeur Léandre Garras de Tomarels a engagé un vaste programme de cession d’actifs publics. Ports, chemins de fer, aéroports, réseaux énergétiques : en moins de dix-huit mois, ce sont de nombreux secteurs-clés de l’économie messaliote qui sont passés sous le contrôle d’entreprises étrangères, notamment aleuciennes, paltoterranes ou nazuméennes. Le secteur de la Défense, par exemple, a été quasiment intégralement racheté par les investissements wanmiriens du groupe Helia, tandis que l'intégralité des aéroports du pays ont été repris par la holding gouvernementale san-youtaise Pellemessalie. A une échelle moindre, on pourra également citer l'acquisition par le groupe Fang Industries icamien de l'ancien opérateur télécom national messaliote, qui fait figure de goutte d'eau dans un océan et ne doit son importance qu'à la médiatisation de sa fondatrice, Maxime Che Fang - par ailleurs récente ancienne actionnaire majoritaire au Conseil d'Administration de Messalie, avant qu'une coalition d'intérêts wanmiriens hétéroclites ne renchérissent simplement au double de la présence de la milliardaire. -

Présentée par le gouvernement comme une condition sine qua non au redressement des finances publiques et à la modernisation des infrastructures, cette politique suscite une opposition croissante dans l’opinion. Selon un sondage publié la semaine dernière par l’institut indépendant récemment créé Vox Populi, 62 % des Messaliotes estiment que " la souveraineté du pays est menacée par les privatisations abusives ".

C’est dans ce climat de défiance que le mouvement L’Olivier - récemment fondé par d’anciens activistes comme son actuel Président, Régis Tomaso, des cadres identitaires et avec le soutien déclaré de plusieurs figures médiatiques reliées aux milieux ultra-conservateurs messaliotes, comme l'idéologue Isaac Délis - a su capter un mécontentement diffus pour en faire une cause nationale ; un point précis de contention avec les milieux syndicaux de la République Actionnariale.

" La Messalie aux Messaliotes ! ", " Stoppons le pillage de la patrie ! ", scandaient les manifestants samedi à Messalie, la capitale, où plus de 10 000 personnes ont défilé selon la préfecture de police, quand les organisateurs en recensaient pour leur part plus de 50 000. D'autres rassemblements similaires ont par ailleurs eu lieu dans le "fief" du mouvement à Epirée, mais aussi à Deursoms, Saint-Pierre-d'Acier, Carmence ou encore à Ayx-en-Garance et à Beija, confirmant la capacité du mouvement à mobiliser au-delà de son bastion traditionnel historiquement rattaché à l'ultra-droite et aux radicaux messaliotes.

Sur le fond, L’Olivier dénonce ce qu’il appelle " la liquidation tonitruante de la souveraineté messaliote " et accuse le directoire de brader les richesses nationales à " des puissances étrangères qui n’ont pas la moindre idée de notre histoire ni de notre peuple, et n'ont clairement pas leurs intérêts à coeur ". Le ton est offensif, et souvent outrancier si l'on se rapproche de leurs militants sur le terrain. Pour autant, lorsque nous avons approché le leader du mouvement, Régis Tomaso, il a très diplomatiquement fustigé " une trahison d’État comparable à l'occupation kah-tanaise dans les pays d'Eurysie centrale ". A charge du lecteur d'interpréter ce qu'il sous-entendait dans le cadre assez particulier du conflit Altrechto-Hotsalien qui fait encore actuellement rage dans une région baloté par les troubles politiques, militaires, ethniques et religieux.

Si le malaise autour de la perte de contrôle des infrastructures nationales paraît bien réel dans la société messaliote - et partagé au-delà des seuls cercles nationalistes par d'autres acteurs de la scène civique et politique -, c'est la radicalité du discours de L’Olivier qui interroge. Le mouvement mêle revendications souverainistes, réhabilitation d’un passé messaliote et rhêmien idéalisé, références identitaires et discours ouvertement xénophobe directement tourné vers les élites financières étrangères, wanmiriennes et san-youtaises en tête.

Plus préoccupant, certains rassemblements ont été émaillés d’incidents. À Chalcédémone, des militants d’extrême-droite ont tenté d’encercler une représentation économique d'Helia, la holding wanmirienne ayant racheté le fleuron industriel historique de l'aéronautique messaliote EURYCOPTER pour y inscrire des graffitis tels que " Dehors la merde wanmirienne ! " - une référence aux discours relayés dans les médias alguarenos de très mauvaise qualité supposé des produits militaires de manufacture wanmirienne -, " Des Hélicos Messaliotes pour les Patriotes ! " ou encore le désormais habituel " Vae Victis ! " des rassemblements nostalgiques de la grandeur rhêmienne. À Ayx-en-Garance, des journalistes icamiens ont été brièvement pris à partie, accusés d'" espionner pour le compte des puissances étrangères ".

Des violences surprenamment éminemment minoritaires, mais symptomatiques néanmoins d’une mouvance qui gagne en visibilité à mesure que le débat sur les privatisations à l'international des actifs nationaux s’envenime.

Nous n'avons pas réussi à obtenir de témoignages du gouvernement. Pour autant, une représentante de Fang Industries, s'exprimant pour le compte de l'actionnaire, a fait écho pour sa part de ce qui est vu comme une instrumentalisation politique dangereuse. " L’Olivier attise les peurs, comme les Prométhéens, d'ailleurs, mais ils semblent n’apporter aucune solution concrète aux problématiques réelles et structurelles que rencontre actuellement la Messalie dans ses perspectives de croissance ", a déclaré la porte-parole du groupe industriel icamien, " ce qui apparaît évident pour Madame Fang, en tant qu'actionnaire présente au Conseil d'Administration éminemment au fait des problématiques auxquelles le Directoire est confrontée, c'est que la Messalie a besoin d'investissement, pas d'isolement. C'est d'ailleurs grâce aux négociations opérées entre elle et Monsieur le Premier Directeur, avec l'aide d'autres grands actionnaires, que l'émission d'autant d'obligations aussi intéressantes a pu se faire." La porte parole n'a pas manqué d'ailleurs de rajouter : " Madame Fang accueille ces nouveaux acteurs au Conseil d'Administration, dans l'esprit de la démocratie actionnariale la plus éclairée. Si elle regrette quelque chose, c'est la possibilité de voir des groupes d'influence au Conseil d'Administration qui ne seraient pas acquis à la cause du peuple messaliote. Madame Fang estime cependant que les mouvements comme l'Olivier sont une preuve éclatante de la nécessité qu'il y a à s'investir réellement pour les citoyens messaliotes, et que la Messalie ne doit pas et ne sera pas le "Ponzi" aussi redouté qu'encensé par les investisseurs étrangers. "

Ailleurs, dans les rangs de la droite traditionnelle, certains commencent à s’inquiéter de la montée en puissance du mouvement radical de l'Olivier. Plusieurs députés jusque dans la formation réformatrice, jusqu’ici favorables à la politique de libéralisation, auraient commencé à appelé à demi-mot à une " pause " dans les cessions d’actifs stratégiques. Parmi les arguments échangés derrière les portes des cossus salons de la capitale, on évoque la nécessité de préserver un " noyau dur de souveraineté économique dans une période internationale troublée". C'est là l'un des chevaux de bataille d'Isaac Délis, le principal candidat vu comme "sérieux" au sein du mouvement de l'Olivier et principale figure du parti interne de la "Voix du Peuple", qui évoque également la nécessité de protéger l'indépendance de la Petite Perle de l'Espérance en rejoignant une organisation régionale aux valeurs proches de la Messalie historique, comme le Bloc Nationaliste Eurysien. Une mesure qu'il présente, comme de très nombreuses autres issues de ses écrits et de ses conférences, comme "de bon sens".
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Un père, un fils… et un politicien…

Le Ritzène, célèbre restaurant Antérino-Messaliotte // La Villa, à Marseille

- « Excellence de Saint Jacques des Marches, Je vous rencontre enfin ! Nous avons tant de choses à nous dire ! » fit un homme grand, fin, au regard perçant et au visage creusé ; des yeux enfoncés dans leurs orbites, un nez aquilin, une dentition correcte et une frimousse comparable à celle d’un renard. Au niveau moral, on ne pouvait exclure une parenté évidente avec le goupil ; un menteur doublé d’un manipulateur, un escroc qui savait dissimuler ses crocs, un courtisan qui flatte et qui poignarde aux grès des vents électoraux et des marées politiques. Aussi convaincu du bien fondé de sa pensée que n’importe quels kartiens, c’était un habitué du retournement de casaque, un traître et un lâche. Et pourtant, malgré ce pedigree aussi flatteur, il avait une haute opinion de lui-même, chaque coups en douce était dignement fêté, une victoire déloyale reste une victoire, même mal acquise. Un narcissique doublé d’un couard. Un homme indigne exercant l’une des professions les plus indignes de l’estime de l’Homme. Le « roi des rats » le surnommaient t’on dans son équipe de campagne.

Car Monsieur le député, comme beaucoup de ses semblables, monnayait le moindre service ; et n’en rendait que le moins possible. Il arrivait par ailleurs qu’il accuse ses créanciers d’avoir gonflé des dettes, ses protecteurs de l’avoir trahi, et de changer d’amis comme de chemises. Malgré tout, ses trahisons et ses crimes lui permirent de s’élever, de passer de maire d’une commune rurale oubliée sous l’étiquette conservatrice, puis maire d’une petite ville attractive, comme républicain, avant de se présenter comme député pour les Réformateurs après jeter le discrédit à l’échelle locale sur ses anciens protecteurs. Une affaire de fraude fiscale pour les uns, de violences domestiques pour les autres et enfin, cerise sur le gâteau, de défendre comme « caution morale » un collègue accusé d’escroquerie, qu’il finira par désavouer par la suite… La crasse attirant les pires hommes, être député de la République semble être le Graal suprême qu’il a pu atteindre à force de menteries et de tromperies. Sans convictions et sans honneurs, il s’est vite détourné des Chrétiens-Démocrates. Sans formations idéologiques solides et sans attaches réelles avec l’ouvrianat, il a tout naturellement rejeté les Républicains lorsqu’ils perdirent les Elections Générales en 2015 pour se tourner vers les Libéraux-Progressistes ; Hydre à deux têtes tiraillé entre l’homme d’affaire et le bobo, entre un moteur économique et le naïf idéaliste. Seulement, Goupil n’avait aucun talents dans le commerce, malgré son bagou et ses seules convictions se limitaient en sa haine profonde du Christianisme et des valeurs qu’il véhiculait. Après tout, pourri jusqu’à la moelle il ne pouvait oser reconnaître qu’une Entité supérieure ait osé imposer Ses lois. « Dieu n’est qu’un mythe, la morale un carcan et la tradition une prison » fera t’il.

Cette simple phrase résume plutot bien ses deux seules boussoles morales ; la haine de tout ce qui est vu comme un « carcan », un frein à la libre expression de l’Homme, y compris lorsque ce sont de nécessaires gardes-fous pour maintenir la cohésion sociale. Ainsi, Morale, Religion et Lois n’étaient pas ces valeurs qui maintenaient l’Homme dans la civilisation, qui l’empêchaient de tomber dans les pires vices ; l’individualisme forcené et ses cortèges de défauts ; mais des murs qui stopperaient nécessairement l’homme dans son épanouissement. Et ce terrible constat ne concernait pas uniquement les Conservateurs ; mais aussi les Socialistes et leurs cousins Communistes, autoritaires par nature car empêchant l’homme de s’enrichir, croyant naïvement qu’un « partage » bureaucratique des ressources suffit amplement, qui bloqueraient le progrès technique et social, qui imposerait de ce fait une nouvelle morale dominante basée sur le vol et la classe qui oppresserait, dominerait ou annihilerait les autres groupes sociaux. Etrange équilibre entre la haine de la morale et celle de l’État. Alors, une seule solution se présente comme une évidence ; l’adulation du Profit. Un amour immodéré pour le libéralisme culturel et son corollaire économique. « Eux seuls sont compatibles et permettent la naissance d’un monde libérer des entraves politques, morales, familiales et religieuses, qui permettent à l’homme d’atteindre pleinement son potentiel, tant au niveau économique que personnel ». Ainsi, les deux seules positions idéologiques de ce Goupil étaient parfaitement compatibles avec objectifs des Réformateurs.

- « Oh, vous n’imaginez pas à quel point Monsieur le Député Esperante. Par ailleurs, je tiens à vous présenter mon fils, avez-vous commander ? »

- « Charmant enfant, il vous ressemble beaucoup monsieur. Non, je ne prendrai rien ce soir, mis à part un verre de vin. » fit-il avec un sourire d’un homme qui savait rester sobre lorsqu’il fallait négocier, et qui avait l’intention de trouver des accords allant dans le sens de ses intérêts, et cela commençait par donner l’impression d’un homme sérieux.

Marc, héla un serveur et lui demanda un ballon du meilleurs vignoble de Saint Jean de Luz tout en disant à son interlocuteur que c’est le « meilleur des vins de tout le sud de l’Eurysie », d’une qualité infiniment supérieure aux « raisins fermentés » fortunéens ou aux « boissons à peine bonnes pour quelques œnophiles amateurs » de Messalie. Néanmoins, rappelait-il, il ne fallait pas mettre tout les vins antériniens sur le même pied d’égalité, ceux des Marches sont particulièrement acides, ceux d’Antrania sont trop doux et pas assez corsés, les meilleurs viennent souvent des vignobles de Luz et de ses environs, un climat parfait, un sol riche et une utilisation limitée des pesticides, un « joyau » de la culture viticole mondiale affirmait l’ambassadeur. Et puis, il considérait que les vins de Fortuna, Rivoli ou Ayx étaient bien trop aigre, parfois sulfuré à cause d’une utilisation trop intensive des insecticides. « Tout est dans le naturel, tout comme une mère aime son enfant, un vigneron chérit ses vignes, dorlote ses cuves, et soigne la fermentation de ses raisins sans l’empoisonner avec des litres et des litres de folpel, de glyphosate ou de métirame, tout comme un parent ne gaverait pas sa progéniture avec de l’aspirine ou de l’advil… Et cela ne se gagne qu’avec des siècles et des siècles de cultures, d’expérimentations et de traditions familiales. C’est comme ça que les vins luzains sont reconnus comme les meilleurs vins de toutes les Antérinies, la Famille impériale et même les dignitaires marcinois en consomment pour vous dire ! Alors ne vous laissez pas avoir par ces marchands de tapis d’Ayx qui ne savent que vous refiler du vin de troisième rang qui ne mériterait même pas d’être servi à des porcs ! »

- « Vous semblez bien renseigner Excellence, je vois que les alcools n’ont aucun secrets pour vous, vous me recommandez d’autres choses, certainement du whisky de Cartarad… » Rajouta, avec un sourire semblant taquin, le Messaliotte.

- « Tout ce qui vient de là-bas mérite de brûler ! Que ce soit les moyens qu’ils utilisent pour se « substanter », enfin pour expier de manière assez douloureuse un péché particulièrement grave par voies orales, ou pour se « désaltérer », en s’oxydant le gosier avec du vitriole ! Je vous le dis Monsieur Espérante, ne vous approchez pas de ces horreurs gastronomiques ! Comme l’a rappelé un grand homme durant un bien long séjour en Enfer, enfin à Bringaerdinas Pil ; « Toi qui entre ici, abandonne tout espoir ! ». Mais je m’égare. Si vous voulez un très bon alcool, je vous recommande du tej, pas trop fort ni trop doux et parfaitement adapté aux œsophages sensibles, ses touches de miel sont par ailleurs du meilleur effet. Si vous souhaitez passer aux choses sérieuses, prenez un bon verre de vodka ou de tequila hernandienne, de quoi vous arracher le palais, pour les amoureux des alcools germaniques n’étant pas dédiés aux demoiselles comme l’Obstler. Au doux goût fruité. Après, les Marches ont leurs petites spécialités, comme du cognac, particulièrement caractériel ces derniers temps, ou si vous les aimez plus exotiques, jetez vous sur le rhum sylvois, à réveiller un mort, mais particulièrement bon. Mes années en école de commerce peuvent vous l’assurer, et elles nous trompent rarement sur la qualité des alcools. Ah ! Voici pour vous Monsieur ! » Alors qu’un garcon à la tenue immaculée tachée d’une longiligne tâche noir lui descendant jusqu’au pantalon lui présentait un verre de rouge luzois.

- « Merci bien ! Je pense que vous aurez bien des choses à m’apprendre sur le sujet Monsieur de Saint Jacques-des-Marches ».

- « Vous n’imaginez pas à quel point les vins antériniens recèlent de secrets… »

Amusé, le Messaliotte, notait l’amour immodéré que portait l’Antérinien à son pays ; il trouvait cela ridicule. Qu’un homme aime son pays, il ne le comprenait pas. Pourquoi aduler une entrave ? La Nation, à l’instar de Dieu était un opium qui pervertissait l’âme d’un peuple n’aspirant qu’à une chose ; l’élévation sociale. Comment pouvait-on s’amouracher de la terre de ses Pères ? Serait-ce un double syndrome de Stockholm inavoué et inavouable ? Aimer ses bourreaux et glorifier ses chaînes ? Ennuyeuse tragi-comédie ? Cruelle ironie ? Terrible déni ? Comment des hommes éduqués pouvaient oser envisager que des contraintes, des constructions sociales, pouvaient l’obliger à honorer des vieillards, une terre et une idole ? Une mentalité qui ne méritait que mépris, mais qui pouvait pourtant lui être utile. Lui, l’Homme libre. Lui, l’Esprit libre s’envolant dans les nuages de la pensée abstraite tel un oiseau avant de sombrer dans l’individualisme forcené plus vite encore qu’un navire à la cale percée. Car aimer son pays revient à lui être fidèle, or, ne serait-ce pas limiter ses opportunités ? Et Goupil, n’étant fidèle qu’à son veau d’Or, sentant le vent de ses intérêts souffler dans un sens ou dans un autre, pouvait lâcher son parti tout autant que son pays. Et le patriotisme des uns, l’orgueil national de l’Antérinien, tout en étant amusant, était aussi pratique. Cela signifiait que pour la gloire de l’Antérinie et de Terrabilis, Marc n’hésiterait pas à faire de la capitale messaliotte le Quartier Général de sa future firme entièrement inféodée à la société mère, et pour ce faire il avait besoin du soutien de politiques locaux qui lui ouvriraient les portes nécessaires pour s’acheter, enfin soumettre la paysannerie locale, qu’est-ce qu’il les haïssait ces bouseux attachés à Dieu, à la Messalie et aux traditions séculaires qui freinaient la triomphante marche du progrès.

Rien n’est plus facile que de les écraser ; ces gueux traînant en baskets et roulant en tracteurs s’endettaient, se ruinaient en normes inutiles et coûteuses, se perdaient dans d’onéreuses charges inutiles. Après tout, ils ne représentaient rien. Ce n’étaient que des statistiques faisant artificiellement monté les Chrétiens Démocrates, des clochards en loques qu’on imposait pour un oui ou pour un non et qui avaient tout juste les moyens de se maintenir sur leurs terres. Des familles enracinées depuis parfois des siècles qui voyaient les élites administratives, les politicards comme Goupil, s’acharnaient à aiguiser les haches, s’assuraient de débarrasser la Messalie de ces hordes de réactionnaires attachés à leurs pères. Après les avoir surtaxés, surimposés et surchargés, il suffisait d’asséner le coup final, de quoi les achever,soumettre leur fierté de fils de la Terre y étant nés et ayant gambadé dans ces campagnes en apparence dominées par l’Homme, de les forcer à vendre, abandonner leurs terres à des ouvriers agricoles sans attaches entièrement soumis à une société étrangère. Qui forte de sa puissance économique et de son influence, pourrait généreusement financer un groupe parlementaire en récompense de ces quelques menus services et qui pourraient mener ce renard aux dents rayant le parquet à la tête de la République. Une stratégie simple ; qui reposait sur un plan simple et qui n’avait qu’une seule conséquence ; la disparition d’un groupe séculaire qui se ferait avaler par la pieuvre urbaine. Cela impliquait seulement de vendre pour douze deniers un groupe tout entier.

Trahir un parti, trahir un pays, trahir une classe, il n’y avait qu’un pas. Seulement, l’échelle n’est pas la même. Et tout comme le criminel qui se réjouissait d’un braquage réussit mais sanglant, Esperante se frottait les mains. Il s’imaginait déjà au palais directorial pour changer quelques fauteuils, réaménager des pièces, restaurer certaines œuvres. Ses frasques coûteront à des dizaines de milliers de familles de quitter les terres de leurs aïeux et à la Messalie son autonomie alimentaire. S’il n’était pas uniquement motivé par la haine de la paysannerie, il était avant tout mû par l’intérêt, tout comme le cupide laisserait sa femme et ses enfants mourir de faims pour économiser quelques talents. Il n’était pas un monstre, seulement une ordure sans scrupules et dépourvue d’âme. Cynique à souhaits, immoral comme on n’en fait plus, sans aucuns liens de toutes sortes avec ce qui compose un homme épanoui ; une terre, une famille, des traditions. Ce n’était qu’une âme pervertie par une société hédoniste et consumériste. Et il demanda :

- « Si vous m’avez invité ici c’est certainement pour parler affaires. »

L’Antérinien était surpris ; son interlocuteur avait un sourire aussi rayonnant qu’un soleil s’apprêtant à brûler une planète, il n’était même pas étonné de se retrouver dans ce restaurant haituellement réservé à la haute bourgeoisie antérinienne. Alors qu’habituellement ce type de tractations à mi-chemin entre le lobbying et la Haute Trahison à la Raison d’État se déroulaient dans des endroits plus appropriés ; un élégant cabinets plein de marbrures et de vieilleries dans une mairie, un moderne bureau aux œuvres élancées et minimalistes dans un building de vitres et d’acier ou dans un luxueux hôtel où hommes d’affaires et politiques se rencontrent grâce à de bien étranges « coïncidences ». Pourtant, Marc, qui avait tout organisé, trouvait cela plus sur. Ces hommes bien propres sur eux, ces honnêtes gens mangeant dans le religieux silence des salons bourgeois feutrés, étaient tous de parfaits gredins. Les voir dénoncer leurs homologues, leurs semblables pour des raisons morales était une utopie ou un rêve fou. Personne ici n’oserait balancer les noms des personnalités économiques les plus éminentes d’Antrania et de Marcine, par patriotisme, par honneur, et surtout par peur. Qui oserait reprocher à son convives des vices qu’ils partagent tout deux ? Ce serait absurde, cela ouvrait la boîte de Pandore ; la police et surtout la presse, toujours en mal d’os à ronger, se jeteraient comme des chiens affamés sur ces « hasards du destin » qui permirent à un directeur d’une multinationale de « conforter » dans ses opinions un politiciens messaliotte. Pire encore, le délateur deviendrait personna non grata, un traître qui dénonca ses compatriotes, un serpent qui jeta le discrédit sur son entreprise, qui enferme ses rivaux au lieu de les abattre dans la vaste arène des marchés financiers. Et puis, quels intérêts en retireraient-ils ? Ça ne relevait même pas de la sécurité de la Confédération, mais de la sûreté de la Messalie. Il y a un pas entre menacer l’État et les États confédérés grâce à sa puissance économique et réduire en esclavage les institutions messaliottes. La « morale entrepreneuriale » ne se limitait qu’aux frontières de la Confédération, les Royaumes d’Antérinie, de Marcine, du Scintillant et du Bahama n’imposaient leurs normes jusqu’à Saint-Jacques-des-Mers ou Messalia. Le droit tout comme la morale n’avaient pas besoin de s’exporter à l’étranger…

Mais sentant que si Goupil n’éludait pas la question, c’est qu’il en avait la réponse, l’Antérinien passa de la surprise à l’admiration pour un homme qui promettait de se montrer particulièrement efficace. Seulement, il avait des doutes sur sa fiabilité, et entreprit de connaître les réels objectifs d’Esperante.

- « Bien sur, nous avons bien des choses à nous dire. Mais avant de commencer à parler affaires, je préfère connaître les réelles opinions de mes partenaires. Alors, comment vous définiriez-vous ? »

- « Je suis un esprit libre, délivré de toutes les entraves idéologiques, morales ou religieuses. Je ne suis pas de ces fanatiques du P.C.D ou des sectaires du Parti Républicain. Je suis comme tout les hommes de mon parti, un Réformateur. Un homme convaincu du bien-fondé des Libertés individuelles, de l’autonomie totale des individus face à un État oppressant sans pour autant dériver dans des mouvances de dégénérés anticapitalistes et illibéraux. Héraut de la lire conscience et de la lire entreprise, un défenseur des libertés de genre et du libre-marché. Un sauveur des minorités oppressées et des hommes d’affaires menacés. Un homme cohérent avec lui-même. Libéral misant sur le multiculturalisme et sa réussite ainsi que sur le libéralisme économique, son corollaire naturel. Et je me suis donné pour mission de libérer l’homme de ses chaînes ; la Famille qui endoctrine, la Religion qui aveugle, la Patrie qui étouffe, le marxisme qui asphyxie et la révolution qui ensanglante. Et surtout, une chose que je hais plus que tout est la responsabilité, sociale ou privée, qui oppresse plus sûrement que n’importe quelle tyrannie rouge, qui limite l’homme dans sa quête du bonheur absolu. »

- « Qu’en pense tu mon fils ? » demanda Marc en Marcinois.

- « Un narcissique pathologique. » Lui répondit sobrement ce dernier non sans dédain.

- « Tu as raison. » Et puis en reprenant en français il dit ; -  « Bien, bien, c’est pour le moins… intéressant, mais vous avez une ossature idéologique… Et pour vos ambitions ? » L’Antérinien savait pertinemment ce que Goupil lui répondrait. Son ambition maladive et son cynisme permettaient au premier venu de connaître son objectif ultime. On pouvait lire en lui comme dans un livre ouvert ; son physique, son costume de parvenu, son regard d’ambitieux, il suait la traîtrise et la lâcheté. Seulement, tout comme le vizir qui se voulait Calife à la place du calife, Marc savait qu’Esperante cherchait à tout prix à devenir Premier Directeur, et il craignait qu’une fois qu’il obtenait ce qu’il voulait, il ne se mette à devenir une menace pour les intérêts terrabilissiens. Qu’il ne se redécouvre, bien tardivement, des scrupules. Une menace à long terme qu’il souhaitait à tout prix écarter ; un homme corrompu n’a besoin que d’argent, un narcissique ne veut que de la reconnaissance, un homme honnête doit être bercé d’illusions et le juste doit être écarté. Marc saisissait que son interlocuteur était un bien mauvais citoyen, mais il ne savait pas à quel point l’individualisme a fait des ravages chez ce dégénéré.

- « C’est bien simple, je veux devenir Premier Directeur. » Fit-il simplement, en face, le fils tentait de dissimuler son sourire face à une ambition gloutonne et gargantuesque. Il n’avait jamais un tel cynisme couplé à tant de naïveté et saupoudré par une arrogance d’étudiants dans les Écoles supérieures de l’administration Publique. Marc, ne pouvait s’empêcher de voir ces confondants sentiments prendre le dessus et donner un certain pathétique grotesque, un peu comme un enfant disant à sa mère qu’il allait devenir Président, Monarque ou Tyran, un morveux s’imaginant déjà courir à la conquête des vastes villes eurysiennes, et à l’instar d’un César ou d’un Alexandre, écrasant tout aussi facilement l’ennemi que les révoltes.

- « Et comment comptez-vous récompenser vos fidèles soutiens ? » Rajouta sans ombrages l’homme d’affaire.

- « J’y venais… » fit avec un fin sourire Goupil. « Je pensais que Terrabilis, pour la remercier de ses fidèles services et de son investissement dans l’économie messaliotte mériterait probablement quelques monopoles ou concessions accordés par l’État. Après tout, aucune raisons logiques n’expliquent pourquoi seules les sociétés messaliottes aient droit à de tels honneurs… Et je suis certain que l’asphyxie de la petite concurrence, l’étouffement de la paysannerie pauvre et réactionnaire serait pour vous comme pour moi une victoire à célébrer. Vous y gagnez des terres, des syndiqués, et moi des électeurs. Une victoire sur l’obscurantisme aveuglant de la campagne sauvage. Une croisade laïque contre le conservatisme gangrenant les régions perdues par la république ! » Il venait à ce moment là de trahir la Messalie, en bafouant l’intérêt national, en reniant le droit naturel et légitime des entreprises Messaliottes à disposer d’avantages chez elles, en sacrifiant une classe sur l’autel la croisade anti-conservatrice et de la pureté d’une prétendue morale qui lui est de toutes manières inconnue, il venait de poser dans l’allégresse la première pierre sur laquelle se fondera sa prison. Il venait de commettre l’irréparable. La corruption politique sublimant cet être formidablement cynique.

- « C’est un connard fini, n’est-ce pas ? » rajouta simplement le fils en marcinois.

- « Absolument. » répondit son père, et puis il rajouta ; - « Formidable ! Nous nous entendons ! Si vous voulez bien nous excuser… »

Ainsi se finissait une entrevue qui allait avoir des conséquences certaines sur la vie politique locale, un grotesque inouï qui révélait avec une certaine éloquence l’absurde même des politiques et des hommes d’affaires se lancant dans ce nouvel Elodrado qui promettait de mettre à bas l’éthique et la Loi sous de fracassants applaudissements.

Esperante ou Goupil, pour les intimes// Bernard Cazeneuve, ancien Premier Ministre de la république
19404
♠♣♥♦ Ce post a un effet de propagande ♠♣♥♦
Parti concerné : Parti Chrétien Démocrate.
Effet souhaité : positif .
Date IRP du post : 17/10/2017.
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Le Temps, quotidien italien conservateur.

La course à la mairie d’Ayx commence !


Entretien avec Elisabeth d’Almirante.

Ce dimanche 23 octobres débutera le premier tour des élections municipales messaliottes. Alors que les partis de l’extrême droite pan-héllénistes menacent de submerger les urnes, les formations de droite modérée et de de centre menacent de s’effondrer. Si cela représente bien évidemment une menace pour l’intégrité et la souveraineté Messaliotte ainsi qu’un risque pour la stabilité des institutions politiques de la république, certains groupes, certainement aveuglés par les monts et merveilles promis par les Prométhéens et certainement flattés par une haine décomplexée des individus de confession musulmane. A gauche, la situation n’est guère meilleure, le roi des Mafieux, Raymond Barraù ressort blanchi et pourrait bien remporter le congrès des Républicains, lui permettant de briguer la Mairie de Messaliotte tandis que ses propos laïcards et anti-religieux lui permettent de s’attirer les faveurs d’une minorité d’athées de plus en plus radicalisés dans leur anticléricalisme. A droite, seule madame d’Almirante, dirigeante du Parti Chrétien-Démocrate et Maire d’Ayx, peut faire rempart à ces deux écueils, défendre les intérêts des classes prolétaires tout en refusant d’asphyxier la bourgeoisie sous des montagnes de taxes, protéger la laïcité sans pour autant prendre à partie les communautés religieuses diverses qui composent la Messalie. Face à la menace d’un radicalisme de plus en plus prononcé, la patronne du P.C.D promets de défendre plus que jamais la république. Aujourd’hui, elle accepte de nous accorder un entretien pour évoquer ses principaux chevaux de bataille de pour les municipales et les mesures qu’elle prendra si la victoire lui sourit.

Sebastien Luccio ; -  « Bonjour Madame, avant de commencer cet entretien, pourriez vous nous expliquer les enjeux que représentent les Municipales ? »

Elisabeth d’Alimirante : - « Bien sûr. Les Municipales ne sont pas uniquement un évènement anodin sans réelle importance se produisant à chaque mi-mandature pour permettre à quelques politiques de gonfler leurs C.Vs ou de tenter de mettre à l’épreuve leurs jauges de popularité. Ce n’est pas non plus une élections purement locale qui permettra de désigner la politique intérieure de la ville (ou du village) jusqu’aux prochaines élections locales. Du moins, toute personne sérieuse et un minimum renseignée sur le sujet vous rappelera que vous ne voyez pas assez loin et que vous vous fourrez même le doigt dans l’œil. Car les élections municipales ont des souvent des conséquences nationales et impactent toutes les strates de la vie quotidienne ; la politique, l’économie, la vie associative et culturelle, et les tout les jours des Messaliottes lambdas. Car souvent, la défaite ou la victoire d’un camp politique lors des élections Municipales donnent un signal d’alarme aux Messieurs de la Chambre et à Monsieur le Premier Directeur. Elles sont avant tout le reflet des courants politiques traversant notre société peu avant les Législatives. Et comme bien souvent les Partis traditionnels, notamment les Républicains et les Réformateurs, sont dans un constant électoralisme, cela impacte bien évidemment leurs programmes pour les élections nationales. En bref, c’est une mise à jour de l’agenda politique pour les élites de Messalie. C’est d’ailleurs à cause de ce manque de positions politiques claires que la crise économique est survenue, si nous aurions dès lors accepter de prendre des mesures sociales plus limitées et de se montrer plus interventionnistes dans les échafaudages financiers branlants des banquiers ou des industriels messaliottes que nous aurions pu empêcher la Troïka et son cortège de maux, notamment une libéralisation massive de l’économie qui revient à prostituer Messalie aux groupes privés ou aux autres États. Dans la vie économique aussi, les conséquences d’une victoire de la gauche ou de la droite se font ressentir, les seconds favorisant la croissance plus facilement que les premiers. Car un maire autorise ou rejette l’installation d’usines ou de commerces dans sa cité, et plus ces derniers sont entreprenants, plus la croissance se montrera élevée sous son mandat. C’est la base même de l’économie locale, celle qui fait vivre le marché intérieur messaliotte. C’est exactement la même chose au niveau culturel, et ces deux paramètres auront nécessairement un impact sur le bonheur des citoyens, qui trouveront emplois et divertissements sans avoir besoin de rejoindre d’autres grandes villes. »

Sébastien Luccio : - « Intéressant. Et dès lors que pensez-vous de vos politiques ? Ont-elles été bénéfiques ? La croissance d’Ayx a t’elle été à la hauteur de vos attentes? »

Elisabeth d’Almirante : - « Je pense que le Conseil Municipal et moi-même avons fait un excellent travail. D’une part car la croissance a bien augmenté, la ville étant en passe de devenir un centre industriel majeur de Messalie. Les usines de Monsieur Castarez, un géant des industries du San Youté, y a établi plusieurs de ses sociétés, et il envisage d’y établir d’autres d’ici les prochaines années. C’est exactement la même chose pour certains géants antériniens qui m’ont déjà approchés pour installer des centres industriels à proximité de la ville. Et cela marquerait définitivement l’entrée d’Ayx dans la mondialisation, une étape supplémentaire passée pour permettre à la Messalie de pouvoir se présenter comme un terrain attractif pour les investisseurs. Mais pourtant je ne souhaite pas faire de ma ville un terrain de jeu pour les richissimes magnats du San Youté ou d’Antrania, bien au contraire. Si nous souhaitons une croissance économique correcte et profitable à tous, il faut imposer et établir des limites, des contraintes. Ne pas permettre à une minorité d’actionnaires de s’enrichir sur le dos des petits entrepreneurs ou des propriétaires et des citoyens en détériorant ou le cadre de vie ou leur niveau de vie. Nous sommes ouverts au libéralisme économique sans pour autant en vanter les excès. C’est pour cela que dès le début de mon mandant en tant que Maire que j’ai fait passer une série d’arrêtés municipaux visant à défendre les petites gens des grands patrons ; notamment en réclamant de véritables garanties sociales pour préserver l’emploi et le salaire des employés. C’est par ailleurs pour cela que les sociétés les plus éthiques préfèrent Ayx aux autres centres urbains. Car voyez-vous Monsieur Luccio, le Parti Chrétien Démocrate et moi-même considérons que si les riches sont un moteur tant social qu’économique, ils ne doivent pas pour autant régner en maîtres absolus sur la Messalie, non pas qu’un riche est nécessairement un tyran en puissance, mais dirions-nous qu’il en a les moyens. Et ensuite, il doit garder à l’esprit que malgré son immense fortune, ce n’est pas Dieu, et doit en conséquence, par forme de gratitude mais aussi surtout de voir ça comme un devoir, bien payer son employé. C’est à mon sens la base même de la doctrine chrétienne-démocrate messaliotte. En utilisant des termes plus clairs ; L’économie ou la croissance n’est pas un but, mais un moyen de permettre à l’homme de s’épanouir à l’abri du besoin et de pouvoir ainsi développer et son lien avec Dieu et exercer sa charité avec ses semblables.

Évidemment, parler économie et limites du marché n’est pas ce qui a de plus passionnant. Et mon mandat ne se limite pas uniquement à de plutot bonnes performances économiques ou à l’instauration de normes visant à préserver l’environnement et les travailleurs. Le Conseil Municipal a aussi mis en place des mesures visant à promouvoir la culture, tant messaliotte, ses traditions, ses racines et son identité, qu’étrangères, notamment avec l’établissement d’un centre culturel tout droit venu de Pal Pontaise. Nous avons bien entendu pris à cœur la restauration du patrimoine. Ce point a d’ailleurs très critiqué, mais je tiens tout de même à rappeler qu’un peuple incapable de voir en arrière ne peut se projeter dans le futur. C’est par ailleurs cette vision commune de l’Histoire qui nous rapproche des mouvances conservatrices, et c’est pour cela qu’églises romanes, baroques ou gothiques furent restaurées, pour permettre à nos enfants de se rappeler ce que leur ont légué leurs pères, un goût de l’esthétique, la Foi ou encore un goût pour le travail. Et ce que ces enfants s’appellent Gabriel ou Djibril. Car pour moi l’importance de la Tradition messaliotte ne doit pas exclure les victimes de la colonisation ou les personnes non-blanches. C’est un point essentiel des politiques d’intégration que nous mènerons pour éviter la naissance d’un communautarisme délétère qui mettrait en péril les « non-racisés » et la sécurité des personnes. La sécurité par ailleurs a aussi tenu un rôle important dans nos politiques, la préservervation des biens et des personnes étant la condition sine qua non de la prospérité et du bon déroulement du vivre ensemble.
"

Sebastien Luccio : - « Si sous votre mandat la ville d’Ayx a connu une croissance économique sans précédents, et un développement de la culture important, certains observateurs pointent du doigt certaines de vos politiques jugées discriminante. Certains affirment par exemple que la Mairie a refusé d’offrir des subventions à des associations promouvant les minorités sexuelles ou à des mouvances féministes soutenant l’avortement. Les Républicains condamnent aussi votre lecture particulièrement souple de la Laïcité, notamment lorsque vous vous affichez avec d’influents représentants du clergé catholique et des imams tout en finançant des associations chrétiennes…. »

Elisabeth d’Almirante, souriant, prête pour ses meilleures piques : - « Hmm, je ne peux m’empêcher de noter l’hypocrisie de telles remarques. D’un côté on m’accuse, moi, la patronne des Chrétiens-Démocrates, parti politique religieux, de financer les associations religieuses (elle appuie notamment sur l’ironie d’une telle phrase). Et pire encore, mes détracteurs ne remettent pas une seule en fois en question le fait que leurs héros des Républicains financent les associations laïcardes ouvertement anti-chrétiennes, qui après avoir durablement discrédité la Sainte Église Catholique chargent les Musulmans. Repprochant une montée du « communautarisme » et la croissance d’un islam « radical » alors qu’ils se sont acharnés à déboulonner le Christianisme. C’est simplement une vaste farce de certains se prétendants « libérer » de Dieu et qui osent après s’étonner que les masses, en perte de repères se tournent vers ce qui promet de véritables liens communautaires ! Finalement, c’est le chasseur s’étonnant de voir les chevreuils rejoindre d’autres hardes… En termes plus clairs, et je m’excuse de la vulgarité ; c’est l’hôpital qui se fout de la charité. C’est un serpent qui se mord la queue sans pour autant le reconnaître et l’assumer ! Et après ça ose venir reprocher à la jeunesse de se rapprocher des courants religieux extra-eurysiens ! C’est d’ailleurs pour cela que les Identitaires laïques ne sont que des bosbos avec des nez rouges qui tâchent de se prendre pour de grands penseurs. Quant à ceux qui me reprochent de ne pas accorder des subventions à des associations prônant la libéralisation de la vie sexuelle ; je tiens à rappeler que je ne finance pas les propagandistes… Et ce point de vue concerne n’importe quels groupes associatifs ; mon Conseil d’administration a toujours refusé d’accorder des subventions aux fondamentalistes chrétiens, et ce malgré notre foi commune. Les associations chrétiennes que la Mairie d’Ayx a financé étaient avant tout caritatives, et j’ai par ailleurs délivré plusieurs fonds à des organisations se revendiquant laïque qui étaient aussi chargées d’œuvres caritatives. Tout comme le Conseil Municipal, majoritairement composé par le P.C.D, a approuvé le déroulé de manifestations de la « Marche des fiertés ». Notre objectif n’étant pas de favoriser un « ordre moral » conservateur comme l’ont affirmé certains journaux de gauche, mais de défendre la stabilité et l’ordre public. De ce fait, ces accusations parfaitement injustes et infondées ne se basant que sur des principes moraux controversés et non sur la loi. Pire encore, en accusant le P.C.D de financer des associations qui feraient de la « propagande » chrétienne et/ou anti-laïque ils ne daignent même pas critiquer leurs amis des Républicains ou des Réformateurs qui s’empressent d’attaquer directement les Chrétiens puis les Musulmans. Une double vitesse innommable que personne dans les milieux médiatiques n’ose remettre en cause, ça s’appelle de la Christianophobie et de l’islamophobie déguisée par quelques sophistes qui y ont ajouté quelques tournures bien faites pour qu’on puisse confondre leurs ignominies avec de la « laïcité ». Ces hommes, semblables aux faussaires, rajoutent à leurs dérapages une moustache et un chapeau pour pouvoir arguer qu’ils ne font que « défendre l’ordre républicain, laïque et patriote » ! Mais qu’on soit clairs, ces accusations restent parfaitement infondées, et ne se basent que sur une haine inavouable des minorités chrétiennes et musulmanes de Messalie. "

Sébastien Luccio : - « Et par rapport à cette laïcité que vous décriez tant, accusée selon vous d’apposer une cible sur le dos des minorités chrétiennes et musulmanes, y êtes vous opposée ? Vous déclarez-vous sceptique vis-à-vis des Athées ? Les prenez-vous pour des cibles ? »

Elisabeth d’Almirante : - « Alors le point que vous venez de soulever est extrêmement intéressant. Non pas que je me déclare en croisade contre les institutions laïques de Messalie, mais plutot que je considère ces dernières comme orientées. L’objectif initial d’un État laïque est de protéger les minorités religieuses de la Majorité (qu’elle soit croyante ou non…) et c’est dans cet esprit que plusieurs lois furent votées dans les États eurysiens (se déclarant laïque ou non). Par exemple, en Antérinie, le Catholicisme de Sancte est la religion officielle et est extrêmement diffusé au sein de la société sans pour autant mettre en péril les minorités religieuses présentes sur son sol, notamment juives, en encadrant les institutions cléricales et en prônant une tolérance étatisée de tout les courants religieux. C’est dans ce sens là que j’entends la Laïcité. Malheureusement, à Messalie la définition inverse domine ; l’objectif n’est pas de protéger les croyants, mais de protéger la républiques de ces derniers. On ne parle pas de Laïcité mais d’Anticléricalisme d’État. C’est pour cela que ce dernier s’est engagé à étouffer le mieux possible la religion et sa diffusion, que le Chrétien a très vite associé à l’idée d’un « papiste » ayant l’esprit obscurcit par ses calotins et incapable de penser par lui-même. Aujourd’hui, c’est exactement la même chose avec les minorités musulmanes, c’est d’ailleurs pour cela que je confonds les deux confessions, toutes les deux opprimées par une laïcité tournant les médias contre elles. Et bien souvent on me représente comme une vieille mégère obnubilée par ses curés et mes partisans comme d’antiques paysans ayant atteints des sommets dans la stupidité, car je remets en question ce mythe d’une Messalie menacée par les Curés qui s’en protège en discriminant à demi-mots leurs ouailles en usant le terme de « laïcité ».

Dès lors la question peut légitimement se poser ; me suis-je engagée dans une croisade contre la laïcité messaliotte aveuglée comme je le suis par les préceptes de curés que m’ont inculqués mes bien aimés et bien endoctrinant parents ? (Utilise un ton ironique.) Et bien la réponse est non. Je ne suis pas fondamentalement opposée à la laïcité des institutions, la foi n’a pas à empêcher les hommes de talents d’exercer des fonctions à responsabilité tout comme elle n’a pas être une excuse pour quelques terroristes fascinés par les attentats à la bombe, dans ce cas-ci ils peuvent rejoindre les rangs anarchistes… Mais je m’égare. En premier lieu, je suis avant tout favorable à une Laïcité qui n’empêche en rien les individus de pratiquer sans être inquiéter pour leurs opinions religieuses, c’est à mon sens la base première de ce concept. Et quand je dis inquiéter, c’est d’être publiquement décrié par quelques médias choqués de voir des chrétiens au XXIe siècle qui osent encore aller à l’église… Ou des musulmans osant aller à la Mosquée… La haine sans borne pour le Christianisme héritée des Lumières incendiant fièrement les sociétés d’alors se perpétue encore aujourd’hui et se transmets tout aussi vite que la bêtise dans les rédactions de gauche… Ainsi, mon but n’est pas mener une politique anti-laïque, mais pour une laïcité qui respecte le croyant et qui ne le prends pas pour des barbares vivant à la Celte, c’est à dire comme des sauvages dans des maisons en caca… C’est pour cette raison que la traditionnelle crèche de Noël a été fièrement exhibée à la Mairie d’Ayx ou que des manifestations musulmanes ont été autorisées par la Mairie tout comme le défilé d’association athées…

Quant à ces derniers je ne peux pas affirmer haut et fort que je suis en lutte ouverte contre eux ; certes je ne comprends pas leur raisonnement, mais je ne m’estime pas pour autant dans mon droit en les méprisant. Je suis certaine que leurs opinions est le fruit d’une longue réflexion qui dépasse le stade d’un athéisme primitif qui confond le marxisme et Dieu dans certaines rédactions de petits journaux bourgeois qui gangrènent la Capitale… Dès lors le Parti Chrétien-Démocrate n’a pas vocation à devenir l’ennemi, l’Antagoniste, le fléau de la majorité athée, simplement, nous souhaitons replacer au centre de la vie courante les fondements de la sociétés messaliottes ; c’est à dire les valeurs chrétiennes (le respect des créatures de Dieu, celui des catégories moins aisées, l’amour entre les hommes et la Famille) que la laïcité anti-chrétienne, dans un permanent soucis d’éliminer ce qui pourrait se rapprocher de tout ces beaux principes, a impitoyablement étouffé.
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Sébastien Luccio : - « Un observateur, pour parler de vos politiques menées dans la municipalité d’Ayx parle d’un « étrange hydre », prônant à la fois des valeurs très conservatrices, comme la famille, le respect des institutions cléricales mais aussi très progressistes ; extrême tolérance vis à vis des communautés musulmanes, mesures locales visant à favoriser l’écologie mais aussi critique des mouvances d’extrême droite comme l’Olivier. »

Elisabeth d’Almirante, souriant : - « Les Chrétiens Démocrates sont bien entendu d’obédience conservatrice, la Patrie, la Famille, le Christianisme sont pour nous des valeurs fondamentales qu’on ne peut se permettre de renier, elles sont même capitales pour le bon fonctionnement de la société. Ce n’est pas pour autant que l’on rejette toutes les autres confessions ; notre Seigneur le Christ l’a si bien rappelé dans sa merveilleuse et exaltante formule ; « aimez-vous les uns les autres ». De ce fait, il me paraît complètement absurde de renier aux musulmans les mêmes droits que les messaliottes. Ce serait d’une part une trahison vis à vis la doctrine enseignée par Jésus et d’autre part une insulte à notre humanisme et aux valeurs de l’Église catholiques et des différentes branches protestantes. Ainsi on ne peut accepter et même envisager l’exclusion des Musulmans, qui à défaut de prier en latin et de la même manière que nous, reconnaissent Jésus et prient le même Dieu. Quant à l’écologie, encore une fois le respect de toutes les créatures de Dieu enseignée aux scouts (par exemple) fait de cela un point essentiel, un de nos chevaux de bataille. Une fois que l’on a en tête que la Bible n’est ni un recueil de droitiste ni une arme magique réservée aux gauchistes, on constate avec facilité qu’elle traite de problématiques très actuelles, comme l’écologie ou la tolérance des cultures étrangères. C’est d’ailleurs pour cela que le P.C.D diverge de ses cousins conservateurs d’Antérinie ; nous respectons la Loi mais nous ne l’érigeons pas comme une idole tout comme nous défendons une vision de la vie plus conforme à celle de l’Église que ces derniers, ce qui ne nous empêche d’éprouver un respect mutuel. En revanche, tout ce qui se rapproche de près ou de loin de la « Nouvelle Droite », terme bien élégant pour désigner une extrême droite identitaire et laïque, nous est odieux, et d’aucune manière le Parti Chrétien Démocrate acceptera de collaborer avec ces fascistes sur quelques domaines que ce soit. Tout comme nous condamnons avec fermeté les manifestions commises par Monsieur Tomaso qui n’a même pas le mérite d’innover idéologiquement parlant en copiant une vague idéologie (si l’on puis dire) « identitaire » en y greffant des concepts qu’il présente comme « chrétiens » alors que jamais le Christ n’a encouragé le communautarisme et la haine de l’autre. Tout comme je ne considère pas Isaac Délis comme un « chrétien-démocrate » mais comme un dictateur en culotte courte en devenir…»

Sébastien Luccio, amusé : - « Pour finir Madame, quelles seront vos principales mesures si vous êtes réelue à la Mairie d’Ayx ? »

Elisabeth d’Almirante : - « Ce serait bien simple ; poursuivre la croissance économique de la ville, promouvoir la culture et favoriser l’émergence d’universités locales. Pour ce faire le P.C.D s’engage à baisser les impôts locaux des entreprises en échange de contreparties « en nature », c’est à dire d’investissements directs dans l’économie locale. Voyez-vous, je pense qu’en responsabilisant les chefs d’entreprises, des grandes entreprises, cela leur permettrait de constamment se rappeler qu’ils ne sont pas uniquement des moteurs purement économiques mais une composante essentielle du tissu social, qu’une société vit grâce à la richesse qu’ils produisent et qu’ils ont aussi besoin d’elle pour consommer leurs produits. Ainsi, à l’aspect purement économique de l’entrepreunariat, nous tentons d’y ajouter un aspect plus moral. Ces investissements en nature permettant de défiscaliser seraient avant tout diriger vers l’éducation supérieure mais aussi pour la recherche. De plus, nous tenterons de favoriser la réintégration des chômeurs et d’améliorer les conditions de vie des plus pauvres en établissant des programmes visant à favoriser les associations caritatives et à débloquer des fonds pour leurs réintégrations dans la vie active, notre objectif n’est pas de vider la ville des sans-abris mais de permettre au plus de citoyens possibles de recouvrer l’intégralité de leurs droits civiques. Il en sera de même pour les agriculteurs à l’échelle régionale (enfin de notre dème) dans les municipalités rurales ayant élus un membre du P.C.D où des programmes visant à s’approvisionner en eau potable pour des tarifs plus abordables seront aussi mis en place. Ces projets se financeront grâce à la croissance économique de la ville et nous tâcherons ainsi de conserver cette dernière. »

Sébastien Luccio : - « Et bien je vous remercie pour cette entrevue et je vous souhaite bonne chance Madame d’Almirante. »

Elisabeth d'Almirante // Huguette Bello, présidente de la Région de la Réunion.
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♠♣♥♦ Ce post a un effet de propagande (X3) ♠♣♥♦
Parti concerné : Parti Réformateur
Effet souhaité : positif (augmentation de la faveur et utilisation des points liés à Maxime Che Fang)
Date IRP du post : 19/10/2017
♠♣♥♦ Ce post a un effet de propagande ♠♣♥♦




Maxime Che Fang, photographiée pour l'occasion par nos soins dans son hôtel particulier du centre de Messalie, qui défiera encore une fois les critiques qui poseront des questions sur son âge.
Maxime Che Fang répond aux questions du Globe sur les échéances électorales en approche : "Le Parti Réformateur est celui qui a le mieux compris son Rôle et ses Responsabilités"
in Le Globe (Ayx-en-Garance - Messalie / Propriété de l'Agence Fang Presse)

MESSALIE - C'est dans le grand salon richement orné de l'Hôtel des Couteliers, sa propriété située dans le quatrième arrondissement de Messalie, que Maxime Che Fang, la prolifique femme d'affaires et philanthrope milliardaire, nous reçoit avec une fastueuse collation. Celle qui s'est faite connaître dans la Petite Perle de l'Espérance comme la première - et la plus vocale - d'une grande vague de nouveaux investisseurs étrangers a répondu à l'invitation du Globe après ses propos récents en marge des manifestations du mouvement de l'Olivier. Nous estimons que nos lecteurs doivent être informés préalablement à cet entretien que Maxime Che Fang possède le consortium médiatique qui a fait l'acquisition du Globe, notre rédaction a souhaité l'interroger en dehors de toute considération partisane : préalablement à cet entretien, il a été convenu contractuellement qu'aucune question ne serait "tabou" et qu'aucune conséquence ne pourrait advenir auprès de notre rédaction à la suite de cet échange.

Daphné ARGENZI : Bonjour Madame Fang et merci d'avoir accepté de me recevoir.

Maxime Che FANG : Merci à vous d'être venue, Daphné, c'est toujours un plaisir de pouvoir répondre aux question des médias !

Daphné ARGENZI : Oui, et je vous en suis par avance reconnaissante. D'ailleurs, avant que nous ne commencions, je souhaitais revenir aux termes qui avaient été posés par écrit relativement à cet échange : en votre qualité de propriétaire - même indirecte - de notre média, nous souhaitions pouvoir vous interroger en toute liberté. Est-ce que vous y consentez toujours ?

Maxime Che FANG : J'y consens toujours. Tant que cela reste bien évidemment dans le cadre du sujet qui a été posé, c'est-à-dire la Messalie. Pas de questions de vie privée, par pitié.

Daphné ARGENZI : Le Globe est un journal qui se veut sérieux, madame Fang ... Mais si ces questions sont liées à des sujets intimement liés à la Messalie ?

Maxime Che FANG : Comme ?

Daphné ARGENZI : Et bien, par exemple, sur les rumeurs qui porteraient sur des velléités à briguer un poste de Première-Directrice en Messalie : Envisageriez-vous de prendre la nationalité messaliote et de concourir pour la fonction, par exemple ?

Maxime Che FANG : [Rires] Directement ? Eh bien, on ne pourra pas dire qu'on me ménage, chez vous ! Écoutez, je pense qu'il est encore trop tôt pour considérer une telle perspective, et j'aurais même tendance à songer que je préfère ma place au Conseil d'Administration, pour l'instant. Si l'on me proposait la nationalité messaliote, évidemment, je ne la refuserait pas - ce serait un grand honneur ! -, mais je pense qu'il est encore trop tôt. Et puis, j'ai pu m'entretenir longuement avec le Premier-Directeur actuel, Léandre Garras de Tomarels, et je pense qu'il réalise pour l'instant un bon travail. Nous avons au Conseil d'Administration un rôle d'observation et de conseil sur les activités entreprises par le Directoire, et je n'ai pas eu matière à m'opposer pour l'instant aux dernières décisions prises par l'exécutif.

Mais enfin, si je ne m'abuse, vous souhaitiez me rencontrer à propos des municipales à venir. Est-ce que vous n'avez pas plutôt des questions à ce sujet ? Si jamais la dimension de ma vie privée venait à se poser, nous pourrons en discuter le moment venu ... Mais pour l'instant, je ne vois rien qui me pousse à refuser de répondre.

Daphné ARGENZI : Eh bien ... allons-y : vous l'avez dit vous-même, madame Fang, les élections municipales approchent. Un point de contexte tout d'abord : quel regard le Conseil d'administration porte-t-il sur le rôle des maires dans les dynamiques d’investissements étrangers à l’échelle locale ?

Maxime Che FANG : Avant toute chose, je voudrais clarifier quelque chose : Je sais que je me suis exprimé beaucoup en mon rôle d'actionnaire ces derniers temps, mais je ne voudrais pas que mon point de vue devienne pour le grand public le point de vue du Conseil d'Administration. C'est encore Gabriel Anate Musavu qui est aux commandes de celui-ci, et je ne voudrais pas lui tirer le tapis de sous les pattes : j'ai un grand respect pour lui, et pour tout le travail qu'il a pu faire afin de rendre respectable l'institution du Conseil d'Administration au sein de la République Actionnariale. Franchement, ce n'était pas chose aisée à notre époque où il est de plus en plus compliqué de voir les bénéfices concrets que peut apporter le point de vue des intérêts privés sur la marche d'une démocratie.

Voilà, ça a été dit ... Maintenant, quel rôle ont les maires par rapport aux investissements étrangers ? Ils ont un rôle colossal ! Il y a un amalgame qui est souvent fait entre les investisseurs étrangers et les membres du Conseil d'Administration, mais ce sont deux entités radicalement différentes, si l'on peut le dire ainsi. Le Conseil d'Administration représente à hauteur de leurs obligations ceux qui ont directement investi dans la dette souveraine de la République de Messalie. En d'autres termes, le Conseil d'Administration représente ceux qui ont directement donné leur argent au Directoire pour qu'il puisse en disposer comme il l'entends, la plupart du temps selon les dispositions qu'il a lui-même établi dans le cadre de son budget. Les investissements directs, eux, sont ... directs, entre les mairies et les investisseurs. Le Conseil d'Administration n'a pas de prise.

Je ne peux donc pas donner de point de vue "du Conseil d'Administration" sur la question, même si j'étais à sa tête. Je peux néanmoins vous donner mon point de vue sur la question des investissements directs et des réponses qu'ils obtiennent de la part des mairies : je pense qu'il y a en ce moment une fuite en avant des mairies qui acceptent peu ou prou n'importe quoi, sans évaluer l'impact à moyen ou long-terme sur les communautés. Je pense également que trop peu d'évaluations sont faites sur les origines ou sur les perspectives des investissements étrangers en eux-mêmes.

Daphné ARGENZI : Est-ce que vous avez des exemples précis à donner, madame Fang ?

Maxime Che FANG : Je n'ai pas pour habitude de pointer du doigt inutilement, mais enfin ... un groupe d'investissement San-Youtais qui rachète la quasi-totalité des aéroports du pays, et en profite pour entamer la construction de nouveaux aéroports, dans le pays qui en compte déjà le plus par rapport à sa surface ? La cession de l'intégralité des ports du pays à des conglomérats wanmiriens, sans poser de questions ? On pourra me reprocher beaucoup, mais quand je m'étais lancé dans le rachat de ce qui est devenu Messal'Télécom, nous ne nous étions pas aventurés dans des secteurs qui nous échappaient. Nous sommes restés dans les télécoms avec une volonté d'apporter tout le savoir-faire en haute-technologie, en informatique et en électronique qui caractérise Fang depuis ses débuts. De la même manière, Marisol de Bouzinhac a été choisie en raison de ses compétences et des résultats qu'elle avait pu obtenir par le passé, ainsi que pour sa proximité avec la culture messaliote.

Je pense en fait que deux approches s'affrontent en Messalie au regard de ces masses d'investissements : une approche progressiste, réformiste, et une approche court-termiste. La première est celle que je porte, et qui est je pense la plus conforme aux idées portées par le Directoire de Léandre Garras de Tomarels et du Parti Réformateur, une idée de partage et de redistribution grâce à des investissements mesurés et réfléchis d'acteurs investis dans des secteurs qu'ils connaissent, pour permettre à la Messalie de connaître une croissance tant en qualité de service par l'arrivée de méthodes et de matériels étrangers ... qu'une croissance en qualité de vie par la redistribution vertueuse de l'argent ; je crois qu'il est question de "ruissellement" dans les mots du Directoire. L'autre, c'est l'arrivée violente et incontrôlée d'immenses sommes d'argent intéressées par les revenus promis par le rachat de pans entiers de l'économie messaliote pour les monopoliser sans trop savoir où, quand ou comment les organiser ; l'autre, c'est le "Ponzi" qui effraye les masses et les investisseurs étrangers. L'autre, c'est ce qui déclenche la soudaine montée en puissance de mouvements contestataires extrêmes comme L'Olivier ou les Prométhéens, dont les idées vont trop loin, mais dont le ressentiment à l'égard des élites est malheureusement bien trop compréhensible pour ceux qui ont pu mettre les pieds dans n'importe quel quartier défavorisé du monde. L'autre, c'est le déclassement.

Je sais que j'ai beaucoup parlé de la seconde catégorie, mais je voudrais tout de même saluer des initiatives ralliées à la première, en particulier les travaux de Klaus von Verdamntborg pour permettre l'accès à l'eau potable à tous en Argautide : une initiative pour lequel il n'hésite pas à mouiller la chemise, si vous me permettez l'expression, et une initiative qui montre d'autant plus son courage qu'elle n'était pas assurée d'être rentable. C'est aussi le cas des industries Titania, qui promettent un avenir prometteur dans les technologies spatiales de pointe à la Messalie, et de permettre des reconversions professionnelles prometteuses par milliers dans les Marosques. Ce sont des exemples d'investissement enthousiasmants et ambitieux.

De nouveaux secteurs ouverts en Messalie et pour la Messalie à l'international, je pense que ce sont là que les meilleurs investissements se feront, les investissements difficiles à supporter au début, mais gagnants sur le long terme.

Daphné ARGENZI : Merci, Madame Fang. Au sujet de ces investissements et leur placement, d'ailleurs, pensez-vous que les maires disposent aujourd’hui des outils suffisants pour séduire les investisseurs internationaux ? Ou bien pensez-vous qu'il faudrait songer à renforcer leurs compétences économiques ?

Maxime Che FANG : Et bien ... Je dirais déjà que la deuxième partie de la question n'est pas vraiment de mon ressort, et que je ne voudrais pas me placer en porte-à-faux avec le Directoire ou la Cour Suprême sur des prérogatives purement messaliotes ... Du reste, j'avoue ne pas être complètement au clair des différentes possibilités qui s'ouvrent aux municipalités en ce qui est de leurs capacités à attirer et diriger les investissements étrangers. Mon opinion sur la question est peut-être que des municipalités ont pu se lancer dans des calculs court-termistes dans le but de s'attirer la sympathie des électeurs sur le dos des réformes initiées par la Troïka et le Parti Réformateur. Il est en effet très facile de parler d'un bilan économique extrêmement positif lorsque l'on signe des permis de construire dans tous les sens pour faire pousser les usines et les infrastructures en doublon comme des champignonnières.

Un exemple concret : j'ai pu voir l'interview récente chez vos confrère d'Il Tempo d'Elisabeth d'Almirante. Une femme que j'estime et que j'admire, une femme indéniablement inspirante. Elle s'est enorgueilli des résultats économiques d'Ayx-en-Garance, et je l'en félicite ... Mais, est-ce que les lecteurs se sont interrogés sur la réalité des chiffres ? Est-ce que les Ayxois ont vraiment élu madame d'Almirante à la tête de l'un des plus hauts-lieux culturels de la Messalie pour l'y voir superviser l'ouverture d'une Aciérie ? D'un gigantesque complexe volailler industriel ? D'un aéroport flambant neuf, à moins de 70 kilomètres de l'aéroport international de Messalie et a à peine 100 kilomètres de celui, historique, de Pierre-de-Maurac ? Où est l'identité d'Ayx-en-Garance, quand elle se retrouve à rentrer en concurrence avec le savoir-faire historique de Saint-Pierre-d'Acier, bassin historique dont les industries ont souffert et auraient peut-être pu bénéficier plus judicieusement de cette manne nouvelle ? Quel message cherche à envoyer le parti chrétien-démocrate quand il applaudit l'implantation de l'élevage industriel intensif, au rendement certes plus important, mais à l'impact terrible pour les éleveurs messaliotes, sans même parler de la question de la qualité du produit ou du bien-être animal ? Oui, les chiffres seront excellents, oui, la courbe "montera" ... mais combien d'emplois auront disparu au profit de chaînes de production automatisées, qui peineront de toutes façons face à la concurrence d'industries agro-alimentaires encore moins regardantes, comme la filiale chimérique carnavalaise ? Lorsque nous avons implanté les locaux de la branche médiatique du Groupe Fang à Ayx, pour dynamiser son empreinte culturelle historique, nous avons grandement étudié le tissu local pour tenter de nous insérer de la manière la plus harmonieuse possible, sans déposséder les Ayxois de leur propre ville et de leur propre identité. Nous voulions être un tremplin pour celle-ci, et nous souhaitions travailler main dans la main avec la mairie. J'en viens à craindre pourtant que l'identité forte et fière d'Ayx-en-Garance ne soit malheureusement plus rien pour madame d'Almirante qui n'a vu dans les investissements venus de l'étranger qu'un moyen de propulser le Parti Chrétien-Démocrate à l'échelle nationale, quitte à négliger ceux qui l'avaient élu à son poste et qui lui avaient accordé toute leur confiance.

Evidemment, je prends madame d'Almirante en ligne de mire car elle en est l'exemple le plus évident. Je déplore d'ailleurs devoir souligner son bilan, qui n'est d'ailleurs pas le plus ubuesque ... Est-ce que vous avez vu la récente ouverture d'une filiale de coton en Casteira ? L'approbation d'un tel projet a tout d'une mauvaise blague. Savez-vous qu'il faut une source d'irrigation fiable pour avoir une production de coton régulière à l'échelle envisagée par le projet ? Et à peine l'Argautide voisine se dote de moyens d'endiguer sa pénurie, le Casteira approuve le développement d'une filiale cotonnière qui a toutes les chances d'aggraver le stress hydrique de toute la région ... Sans même simplement se lancer dans la symbolique de l'ouverture d'une filière cotonnière dans une région où les habitants sont à l'affût du moindre emploi pour se soustraire à l'indigence.

Vous parliez de détails personnels, tout à l'heure, de ma vie privée ... Et bien, en tant qu'Icamienne, je trouve que ça ressemble à une blague de très mauvais goût : cela me fait penser à l'immédiat après-guerre, lorsque l'ancien Président Ishii avait autorisé des lois réinstaurant quasiment l'esclavage dans les plantations de cotons des anciennes provinces coloniales listoniennes d'Icamie pour s'assurer leur soutien ... Allez donc demander aux Afaro-Icamiens de la Costa de Cobre de ce qu'ils pensent de la loi "Jo Corvo".

Je peux vous assurer que les graffitis de L'Olivier sont modérés à côté de ce qu'ils feraient à quiconque tenteraient de rouvrir une plantation dans ces conditions en Icamie ... Et je salue la patience et la diplomatie des messaliotes à cet égard.

Daphné ARGENZI : Oui ... oui, merci Madame Fang, cela semble clair. Sur ce sujet des investissements directs étrangers, pensez-vous donc que l'on assiste actuellement à une "compétition des territoires" entre les communes messaliennes pour s'attirer les faveurs étrangers ?

Maxime Che FANG : Oh, oui, oui. Cela me paraît indéniable. Je pense l'avoir développé suffisamment lors de votre précédente question, mais c'est un phénomène qui peut, je le pense, se constater aisément.

Daphné ARGENZI : Et certaines communes rurales ou en difficulté peinent à attirer des investissements, comme Saint-Pierre-d'Acier que vous avez mentionné, ou bien comme en Casteira, acceptent des projets dont la définition vous semble peu claire : que peuvent faire à votre avis les autorités messaliotes – ou le Conseil d'Administration – pour éviter un creusement des inégalités territoriales ?

Maxime Che FANG : Comme je vous l'ai dit, je ne pense pas pouvoir m'exprimer au nom du Conseil d'Administration ...

Daphné ARGENZI : Selon vous, Madame Fang.

Maxime Che FANG : Eh bien, selon moi, et quitte à froisser quelques plumes, je pense que les autorités messaliotes devraient être plus regardantes sur les projets d'investissement qui lui sont présentés, en particulier au regard des avantages qui sont consentis aux investisseurs étrangers : la Cour Suprême a consacré la propriété. Je pense qu'un tel droit implique de grandes responsabilités tant de la part du propriétaire et de l'investisseur que du responsable qui l'accordera, qu'il soit dans une mairie, dans l'administration d'un dème ou au Directoire. Pour ce qui est de la responsabilité du Conseil d'Administration là-dedans, je vous l'ai déjà dit, j'ai un trop grand respect pour Gabriel Anate Musavu pour usurper sa parole.

Daphné ARGENZI : C'est compréhensible. Pour changer de sujet, et car cela ne manquera pas d'intéresser les messaliotes : est-ce que vous, Maxime Che Fang, soutenez certains candidats ou listes de manière formelle ou informelle ?

Maxime Che FANG : De manière formelle ? Non, ce n'est pas mon rôle. Par contre, je dirais que d'expérience, des partis majeurs de Messalie, celui qui me semble le plus proche à la fois des valeurs de la République Actionnariale et des messaliotes est le Parti Réformateur : c'est celui qui est à l'origine des réformes qui ont permis la croissance du siècle en Messalie, et celui qui me semble avoir le mieux compris son rôle et ses responsabilités.

Daphné ARGENZI : Merci pour cette réponse, Madame Fang, qui a le mérite d'être honnête et ... tranchée ... J'aurais une dernière question, pour rebondir sur votre réponse, et sur les critiques assez acerbes que vous avez porté à l'égard de certains partis et candidats, et notamment d'Elisabeth d'Almirante : Redoutez-vous que l’issue de ces élections ne modifie la ligne de collaboration entre les municipalités et les investisseurs étrangers, comme Fang Industries ou ses filiales ?

Maxime Che FANG : Ecoutez, madame Argenzi, je vous le dit que je l'ai déjà déclaré à d'autres de vos collègues et comme je l'ai toujours dit : je suis prête à travailler avec tous ceux qui sont prêts à se mettre au service de la Messalie et des messaliotes. Je suis honnête et je dis ce que je vois : pour l'instant, le Parti Réformateur et Léandre Garras de Tomarels me semble mieux placé que le Parti Chrétien-Démocrate et Elisabeth d'Almirante pour guider la vie des messaliotes. Si Elisabeth d'Almirante, en sa qualité de maire d'Ayx, continue à servir ses ambitions politiques avant les intérêts de sa municipalité, je continuerais. Si cela me vaudra des soucis à Ayx-en-Garance, je le déplorerais et réagirais en conséquence.

Cela ne m'empêchera absolument pas de continuer la tâche qui m'incombe pour la Messalie et les messaliotes au Conseil d'Administration.

Daphné ARGENZI : Et bien, merci pour ces réponses, Madame Fang, et pour cet accueil.

Maxime Che FANG : Merci à vous, Madame Argenzi ... et j'attends le brouillon sur mon bureau d'ici demain soir.

Daphné ARGENZI : Pardon ?

Maxime Che FANG : [Rires] Oh, je plaisantais ! Je vous fais confiance, évidemment !

Daphné ARGENZI : Ah...

Propos recueillis par Daphné ARGENZI
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♠♣♥♦ Ce post a un effet de propagande ♠♣♥♦
Parti concerné : Les Prométhéens
Effet souhaité : positif (augmentation de la faveur)
Date IRP du post : 13/07/2014
♠♣♥♦ Ce post a un effet de propagande ♠♣♥♦



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Nouvelle journée d'antenne sur Messalie News. Sauf que cette fois-ci les spectateurs ne se contentent pas de regarder le contenu de la chaîne sur son site internet car maintenant la firme a le droit à son propre canal sur la télévision messaliote.
Le moment journalier tant attendu arrive, c'est l'heure de l'émission déjà phare de Messalia News,
Abra-Caraba, animé par le célèbre Emilio Caraba. A la prise d'antenne, au lieu du jingle habituel, une musique de fête retentit et le plateau est aspergé de confettis. Caraba, affublé d'un chapeau pointu multicolore souffle dans une trompette en carton et lance des cotillons avant de prendre la parole, plein de joie :

"Chers amis, bonsoir !! Comme vous le voyez, c'est jour de fête ici. En effet, nous célébrons l'arrivée de Messalia News sur vos antennes dès à présent. Après des semaines de galères, de négociations et d'arnaques, nous voilà enfin une chaîne officielle du câble messaliote. Merci à vous pour votre patience et votre soutien. Mais je voudrais aussi remercier certaines personnes en particulier.

Les lumières se tamisent, la régie joue une musique solennelle pendant que Caraba prend un faux-air cérémonial pour dire sur un ton sarcastique :
"Je voudrais particulièrement remercier notre très chère administration messaliote. Oui, vous ne vous attendiez pas à ça, mais voilà, merci infiniment à vous pour avoir fait...votre travail. Merci à vous pour avoir rempli des formalités en quelques semaines alors que d'habitude cela aurait pris des jours."
Emilio Caraba
Emilio Caraba

Mais, trêve de plaisanterie. Comme vous le savez, la campagne des municipales fait rage en Messalie. Aujourd'hui, nous vous proposons un état des lieux de la campagne du point de vue des Prométhéens. Quelles sont les forces en présence ? Qui sont les personnalités qui se présentent dans les différents dèmes, leurs parcours, et leurs chances de victoire ? Nous finirons par une courte interview d'Hector Casar.

Messalie I :
Le premier dème messaliote a pour candidate la locale Pandora Arias. Native de Youslévie, elle est professeure en histoire antique à l'université de Messalie depuis maintenant plus de vingt ans.

Messalie III :
C'est bien Zacharia Castelan qui sera le candidat des Prométhéens à la mairie du IIIe arrondissement. Originaire de ce dème, il y habite encore aujourd'hui et jouit d'une grande popularité dans le dème. Le célèbre écrivain et essayiste part favori pour les élections.

Messalie IV :
Cet arrondissement cossu n'est peut-être pas la meilleure chance de victoire pour les Prométhéens. Les bourgeois locaux ne sont peut-être pas les plus attentifs aux discours helléniques portés par Castelan ou d'Isaac Marbille, le candidat local. Lui aussi est un local, ce qui pourra peut-être l'aidé des ces élections, surtout dans ces petits quartiers où l'entre-soi est la règle.

Messalie VII :
Fief d'une importante communauté hellénique, le septième arrondissement constitue un bel espoir de victoire pour les Prométhéens. C'est Démosthène Sil Asrodia qui a été intronisé comme candidat. Le chef de file de la branche pro-rhêmienne des Prométhéens, surnommée l'Aetos, s'est vu confié ce dème par la direction du parti-mouvement justement car il y avait de bonnes chances de victoires et que c'était un arrondissement messalien, donc plus prestigieux. Il n'est pas question pour Castelan et Casar de s'attirer les foudres de ce mouvement très remuant.

Haute Garance :
Fort des de la présence de riches propriétaires venus des quatre coins d'Eurysie, ce dème est donc une cible pour les Prométhéens qui y ont dépêchés le notable Émeric Satrapi. Bien connu dans le milieu de l'art et de l’œnologie messaliote, il parle aussi bien le français que l'italien et évidemment le youslève. Sa force est donc son réseau bien plus que son don théorique pour la politique. Son petit frère est d'ailleurs aussi candidat dans un autre dème.

Le Rouseron :
Ancien fief des Républicains, le Rouseron a connu un énorme déclassement dont pourraient bien profiter les Prométhéens. C'est pour cela que le candidat du mouvement-parti est le polémiste Arno Gala qui fait aujourd'hui les beaux jours de Messalia News et qui a construit sa renommée sur un ton à la limite du populisme. Sa spécialité est de taper sur les Républicains et de faire la part belle au "vrais travailleurs". Il y a donc de forte chance que ce discours recueille un franc-succès auprès de la population locale.

Epirée :
Il était impensable pour les Prométhéens de ne pas candidater dans la capitale de l'Archalide qui est la région la plus hellène de Messalie. La victoire du dème d'Epirée serait un véritable coup de force pour les Prométhéens et ils mettent énormément d'espoir dans la candidature de l'une de leurs figures phare, Hector Casar. Né et élevé dans cette ville, le passé de Casar est plutôt flou, il semblerait qu'il ai été membre actif d'un groupuscule suprémaciste hellène dans sa jeunesse. Sa campagne porte avant tout sur la protection des industries locales et la lutte contre la corruption. Il se place en opposition aux autres candidats des partis traditionnels qui "soit vendent le pays et l'Epirée à des capitaux étrangers, soit son des fossiles corrompus". Son ton est provocateur et plaît particulièrement aux jeunes.

Chalcédémone :
Comme pour Epirée, une victoire en Chalcédémone serait un signal fort et une superbe prise pour les Prométhéens. Leur candidat est un proche de Casar, Aristide Nero, qui utilise les mêmes termes pour parler de ses concurrents et souhaite lui aussi préserver un maximum les chantiers navals qui sont le poumons économique de la ville, mais aussi du pays en entier.

Casteira :
L'un des dèmes les plus peuplés d'Archalide peut lui aussi être une très belle prise de guerre pour les Prométhéens. Encore une fois, le parti-mouvement va surfer sur les inquiétudes de la population locale concernant l'emploi et la préservation des industries par l'intermédiaire de Sarah Cortez. C'est l'une des seules femmes candidates pour ces municipales et fait partie de la minorité de centre-gauche au sein des Prométhéens.

L'Argautide :
Avec l'épisode de Mirina et le soutien inconditionnel des Prométhéens à Klaus Von Verdamntborg ces derniers ont réussi à se faire un nom rapidement dans le dème. Le candidat sera un membre de l'Aetos, Eurysto Theoron. Né à Lykarion, de parents originaires de la région, il revient sur ses terres d'origine pour surfer sur la popularité naissante du mouvement et continuer la bonne entente avec les investisseurs fortunéens et mirinegratziens.

Port-Noÿs :
Arturo Cablan, le candidat prométhéen, est à l'image de la ville où il tentera de s'imposer. Calme et sans histoire, ce petit chef d'entreprise est plutôt bien connu dans la région grâce à son entreprise de récolte de déchets.

Deursoms :
Encore une fois, les Prométhéens vont essayer de profiter de la peur des investissements extérieurs et de la hausse du chômage. La région ouvrière et polluée n'est pas la priorité c'est pourquoi c'est un candidat parachuté, Asclepio Artemios du mouvement de l'Aetos, qui concourra en Deursoms.

Carmence :
A Carmence aussi, les chances de victoires sont plutôt minces. L'histoire de la ville n'est pas très propice aux discours helléniques et de droite globalement. Néanmoins, la ville est l'une des plus importantes du pays et un bon score dans ce dème serait une très bonne nouvelle pour les Prométhéens. C'est Mercurius Kerularios de l'Aetos qui sera le candidat pour ces municipales.

Vermillon :
Issu du lobby des agriculteurs pro-pesticides du dème, Daniel Seco sera le candidat prométhéen en Vermillon.

Callinople :
Le dème était récemment au cœur de l'actualité à cause de la création du jardin Dalyoha. La petite municipalité de culture hellénique a faillit ne pas avoir de candidat prométhéen jusqu'à ce qu'une femme se dévoue. Il s'agit d'Anne Lokere, habitante du coin qui a acceptée de remplir cette mission. Elle assure qu'il n'y a aucun problème à l'installation de la Compagnie Dalyoha.

Ilthaque :
Eric Satrapi, le petit frère d'Emeric Satrapi, lui-même candidat en Haute-Garance, sera le poulain des Prométhéens pour les élections municipales. Jouissant lui aussi d'un réseau important, notamment auprès des riches étrangers vivant dans la petite ville côtière du Nachaïe.

Roccaforci :
Le petit dème de Roccaforci a tendance à ne pas attirer les politiques. C'est à partir de ce sentiment d'abandon que les Prométhéens ont menés campagne avec l'enfant du pays, Gael Cadaval.

Bellegarde-sur-Yrels :
La capitale de l'Aurez peut tomber entre les mains des Prométhéens si ces derniers séduisent les ouvriers et la classe moyenne libérale, ce qui n'est pas tout à fait improbable. Pour tenter de faire cela, c'est Emma Manzanares qui a été nommée candidate dans ce dème.

Saint-Pierre-D'Acier :
Un peu comme pour Bellegarde, le grand challenge pour les Prométhéens sera de détourner l'électorat populaire, ce qui ne sera pas chose aisée même si Abel Carraris, le candidat du parti-mouvement, est un local. Il est plutôt investit dans la politique locale depuis longtemps, notamment par l'intermédiaire du club de football.

Le Liseroy :
Contrairement aux deux dèmes précédents, les Prométhéens devront draguer un électorat plutôt conservateur, ce qui s'annonce moins compliqué que de convaincre des progressistes. Ils ont donc donné l'investiture à un vieux chef d'entreprise pas connu pour son ouverture d'esprit du nom d'Oscar Arreos.




Retour en studio, Caraba reprend la parole :
"Voilà donc le tour d'horizon des candidats Prométhéens aux prochaines élections municipales. Nous sommes maintenant en duplex avec Hector Casar, l'un des principaux meneurs de ce parti-mouvement et candidat dans sa ville natale d'Epirée. Monsieur Casar, merci beaucoup de nous accorder votre temps précieux dans cette dernière ligne droite des élections. Nous n'allons pas vous déranger longtemps, ma première question est cependant, pourquoi ne pas avoir candidaté dans tous les dèmes messaliotes ?

- Merci beaucoup Monsieur Caraba, merci beaucoup. Vous ne me dérangez pas le moins du monde, je voulais d'ailleurs vous remercier pour votre invitation et pour le travail que réalise votre chaîne, malgré les difficultés qu'elle rencontre. Pour répondre à votre question, nous n'avons pas voulu mettre la charrue avant les bœufs. Nous sommes un mouvement encore jeune qui ne compte pas encore énormément de membre actif, malgré que nos effectifs dépassent toutes nos attentes. C'est pourquoi nous avons choisi de privilégier des candidatures de qualité, quitte à ne pas concourir dans certains dèmes, plutôt que de candidater partout mais sans réel profondeur. Aussi, dans certains dèmes, nous ne possédons pas encore assez de militant, ce qui explique le fait que nous ne pouvons pas tenir le rythme d'une élection dans ces endroits. Nous avons aussi fait le choix de ne faire candidater que des locaux, vous ne verrez pas un candidat prométhéen qui n'a jamais vécu dans le dème dans lequel il candidate. C'est ce qui fait, à mon sens, la principale différence entre nous et les autres, qui nous confirment jour après jour qu'ils ne comptent pas laisser tomber leur traditionnel élitisme.

- Justement, concernant les candidats, nous avons pu voir que vous avez donné quatre candidatures au micro-parti de l'Aetos, minoritaire au sein des Prométhéens. De plus, leurs aspirations semblent différentes des vôtres. Pourquoi cette stratégie ?

- C'est très simple, nous n'avons pas choisi les candidats en fonction de leur affiliation et pour faire plaisir aux différents mouvements. L'Aetos nous a proposé un certain nombre de candidat et nous avons choisi d'en retenir quatre en fonction de leur dème d'origine et de l'impact qu'aura la parole pro-rhêmienne des ces dèmes. En plus, et pour répondre à votre deuxième question, nous sommes tout à fait en accord les "aspirations' de l'Aetos, comme vous dites. Le but de notre mouvement est de servir la cause héllenique dans ce pays, et peu importe si vous êtes plus attirés par Rhême, la Youslévie ou même une autonomie messaliote, vous êtes les bienvenus.

- Nouvelle question maintenant. Tout au long de la campagne, nous avons entendu les Prométhéens à la fois féliciter des investisseurs étrangers comme Klaus Von Verdamntborg tout en dénonçant "la vente de la Messalie". Est-ce que vous comprenez le fait que certains électeurs soient un peu perdus ?

- Nous sommes très clairs, les investisseurs étrangers sont les bienvenus s'ils veulent aider la Messalie à se relever après des décennies de mauvais socialisme. En revanche, s'ils veulent profiter, pardonnez moi le terme, du bordel actuel dans le pays pour nous asservir et se faire des sous sur le dos des honnêtes travailleurs messaliotes, c'est un non. Et quand nous serons au pouvoir, nous leur montrerons gentiment la porte.

- D'accord, merci pour votre réponse qui a le mérite d'être claire. Dernière question, comme nous l'avons dit au début de l'émission le temps nous est compté, qu'est-ce que cela vous fait de candidater dans votre ville natale en Epirée, cher Hector Casar ?

- C'est un honneur, je me souviens fouler ces pavés quand j'étais petit et regarder les panneaux électoraux. Maintenant, c'est moi qui suis sur ces mêmes panneaux, c'est donc assez particulier pour moi effectivement. Mais je n'oublie pas ma mission qui est de gagner ces élections et de relancer une dynamique helléniste dans mon dème. Depuis quelques décennies, les politiques publiques ont essayées de tuer cet aspect là de notre culture, spécialement en Archalide. En résumé, je suis très content et honoré de concourir dans ma ville adorée, mais je ne trouverai aucune satisfaction à ne pas gagner ces élections.

- Ça a le mérite d'être clair, merci Hector Casar, candidat pour les Prométhéens dans le dème d'Epirée. Il est temps pour nous de rendre l'antenne, à demain.

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CARNAVALE DEMAIN
23/10/2017


Portés par le marché émergeant de la bourgeoisie
les Laboratoires Dalyoha repoussent les limites de l'eugénisme


Portés par le marché émergeant de la bourgeoisie les Laboratoires Dalyoha repoussent les limites de l'eugénisme


Quelques décennies après la noblesse, la bourgeoisie se lance à son tour dans la quête d’une progéniture parfaite. C’était une pratique courante au sein du sang noble de la Principauté : outre s’assurer d’avoir des enfants sains et combattre les effets de la consanguinité, les thérapies géniques intra-utérines permettaient d’étendre le champ des négociations maritales jusque dans le ventre des mères porteuses. Lorsque deux partis bien nés s’unissent, il n’était pas rare qu’ils négocient dans leur contrat de mariage – et donc l’alliance de leurs familles – une répartition inégale des gènes de chacun. 70% du patrimoine génétique de la Duchesse de Rougemoignon, 30% pour de celui de son partenaire, le moins prestigieux Comte de Rincepus.

Des considérations qui s’appliquaient traditionnellement moins à la bourgeoisie, fortunée mais issue de la roture et pour qui la répartition génétique du nouveau-né importe moins que sa dote. Pourtant à Carnavale, de plus en plus de familles se laissent tenter par les alléchantes offres du marché de la fertilité et du diagnostic embryonnaire, qui cherche à se reconfigurer suite au suicide du gros de leurs clients. Dans une ville comme Carnavale où une femme enceinte s’expose naturellement à vingt fois plus de toxines que n’importe où ailleurs dans le monde (exception faite peut-être du Drovolski, les chiffres peuvent monter à cent fois supérieurs pour ceux qui vivent dans les égouts ou à proximité des quartiers industriels) beaucoup de futurs parents demandent à être rassurés quant au patrimoine génétique de leur progéniture.

Un tournant eugéniste parfaitement assumé qui ne choque guère qu’en dehors de Carnavale. La Principauté n’en est pas à son premier blasphème et a depuis longtemps fait des tabous des autres nations des éléments culturels parfaitement banals. Dans un salon de l’hôtel des bleuets, dans le quartier des lucioles, une assemblée de trentenaires nouveaux riches s’est réunie autour d’une fontaine de champagne sans alcool mais chargée d’hormones de synthèses, adaptées aux femmes enceintes. La pièce est décorée de marguerites « semence d'étalon » autour desquels les bourgeois écoutent une présentation commerciale des Laboratoires Dalyoha. Un jeune médecin à la plastique parfait leur présente les dernières méthodes révolutionnaires de Grand Hôpital pour l’optimisation de leur progéniture.

Alexavier Goujeon, du service marketing des sections des Laboratoires Dalyoha dédiées au dépistage embryonnaire, s’est vu confier la responsabilité du pôle eurysien des thérapies géniques embryonnaires. Il ne s’agit cependant pas que de toucher le public carnavalais : bien que la Principauté soit bien plus ouverte que ses voisins sur les questions d’eugénisme et de transhumanisme et donc un marché privilégié pour les Laboratoires, la question de soigner les maladies des enfants à naitre – et de rassurer leurs parents en leur offrant des bébés sur-mesure – est un enjeu partagé pour toute l’humanité.

En Messalie, Alexavier Goujeon a chanté les louanges des embranchements et des algorithmes personnalisés, des programmes de sélection génomique, lesquels nous aideront bientôt, a-t-il assuré, à éradiquer quantité de pathologies et de maladies. Médecin célèbre à Carnavale et figure de la pédiatrie, Alexavier Goujeon est à la tête de plusieurs équipes spécialisées dans la fertilité et bénéficie de la confiance de Philippe Géminéon, le directeur de Grand Hôpital. Installés dans le sud de Bourg-Léon, la branche de Grand Hôpital dédié aux soins pédiatriques, à la maternité et aux opérations eugéniques intra-utérines, les cliniques d’Alexavier Goujeon propose également tout une batterie de test et d’analyses de l’ADN d’embryons pour détecter d’éventuelles anomalies chromosomiques potentiellement liées à des milliers de maladies. Le but ? Fournir aux parents une quantité d’informations inédite sur leur future progéniture pour leur permettre de fonder une famille en bonne santé et en toute sérénité.

Pour l’heure, les services proposés par Alexavier Goujeon touchent avant tout des parents issus de la bourgeoisie carnavalaise, pour le moins privilégiée. Mais les Laboratoires Dalyoha espèrent gagner des marchés moins acquis aux valeurs de Carnavale, et le biais de soigner les enfants semble un excellent cheval de Troie pour toucher des populations encore peu réceptives à la médecine intrusive de Bourg-Léon. Un jour, pas si lointain peut-être espère-t-il, la méthode d’Alexavier Goujeon pourrait changer la façon de faire des enfants dans le monde entier. Pour les Laboratoires Dalyoha, ce n’est toutefois pas qu’une question de gros sous : il s’agit de changer les mentalités et de les préparer aux merveilles de la science carnavalaise afin de constituer ses marchés de demain et de rendre le monde plus ouvert à la vision transcendante et transhumaine de la Principauté. Car de telles méthodes soulèveront immanquablement une multitude de questions éthiques et politiques, alors que la reproduction sera de plus en plus une histoire de sélection génétique et d’analyse de données – et de moins en moins une affaire de sexualité. « Ne jouez plus à pile ou face avec la vie de leurs enfants », clame Grand Hôpital dans de grandes vidéos publicitaires alternants entre les tons blancs cliniques et des teintes pastels plus douces.

Le temps semble jouer en faveur des Laboratoires Dalyoha : la bataille culturelle est d’ores et déjà en train d’être gagnée sans que les équipes de communication de Carnavale n’aient besoin de trop mouiller la chemise. Au mieux apportent-elles un petit coup de pouce bienvenue. De nos jours en effet, les femmes enceintes effectuent déjà couramment des dépistages de maladies génétiques rares causées par la mutation d’un seul gène identifié comme à risque, par exemple la mucoviscidose, ou par une anomalie chromosomique congénitale, par exemple la trisomie 21. Mais Grand Hôpital, en tant que pionnier de l’analyse et du séquençage génique, est le premier à revendiquer d’être capable de séquencer l’intégralité du génome d’un embryon, soit 3 milliards de paires de base ! Une carte ADN qui permet de tester plus de 1 200 pathologies monogéniques (pour lesquelles un seul gène est en cause) peu communes à partir de seulement 5 cellules embryonnaires prélevée intra-utero. Les balbutiements de l’analyse IA permettent aux médecins de Grand Hôpital de gagner un temps fou en l’avenir semble prometteur pour cette technologie.

À l’aide d’algorithmes personnalisés, les équipes d’Alexavier Goujeon produisent des « scores de risque polygénique », lesquels prédisent le risque qu’a un embryon de contracter au cours de sa vie des pathologies liées à plusieurs gènes, telles qu’un trouble bipolaire, un cancer, la maladie d’Alzheimer, l’obésité, la lèpre de Carnavale ou la schizophrénie. La stratégie commerciale des Laboratoires Dalyoha est ambitieuse et assume d’être agressive : à Carnavale, le dépistage embryonnaire coûte presque 800 Chèques Carnavalais – en plus des quelque 9 000 Chèques Carnavalais que coûte une fécondation in vitro. Le réseau bourgeois du quartier des lucioles et d’autres hubs technologiques carnavalais constituent le marché de niche idéal. Ce sont là que résident les biohackeurs boulimiques de données, friands d’exosquelettes, de gadgets connectés, d’améliorations divers et variées et de mélanges biotechnologiques. Les cœurs artificiels, organes connectés et appareillages d’assistants IA directement greffés sur le corps sont à l’avant-garde du transhumanisme carnavalais. Grand Hôpital a façonné depuis des décennies une culture hygiéniste totale, popularisant les opérations préventives, les IRM mensuelles et un contrôle de son propre corps, une optimisation systématique grâce à l’accès aux données biologiques en tant réel qui dictent nos décisions médicales. Pour cette bourgeoisie en pleine ascension sociale et en quête de grandeur, fournir à leur progéniture des avantages génétiques n’est qu’une façon d’anticiper sur un avenir sous cloche, où technologie et biologie se confondent au service de l’humanité.

Mais en dehors de Carnavale ? La greffe prendra-t-elle ? Si on regarde les services fournis en Messalie, on sera presque surpris de voir que les prix proposés par les Laboratoires Dalyoha sont presque moins chers d’un tiers du prix de Carnavale. Comment expliquer cela alors que Bourg-Léon sont accessibles à la bourgeoisie de la Cité noire par le pont Saint-Pierre (en reconstruction) tandis qu’un Messaliote devra prendre l’avion et ne bénéficie – sauf exception – pas des très intéressantes complémentaires santés et assurances des grandes fortunes de la Principauté ? La réponse est à trouver dans la volonté de Grand Hôpital de conquérir le marché messaliote, nation voisine aux valeurs mercantiles identifiée comme un terrain d’expérimentation marketing privilégié pour les grandes compagnies de la tech et du soin carnavalais. L’objectif assumé d’Alexavier Goujeon est de « créer un besoin en proposant une offre attractive, qui deviendra progressivement une habitude, un élément de distinction dont on ne pourra plus se passer. Qui prendrait le risque d’avoir un enfant défectueux quand tous ses proches se construisent des bébés sur-mesure, qui partiront avec une grande avance dans leur existence ? L’eugénisme est à effet cliquet : une fois que vous y avez mis le doigt, c’est tout le bras qui y passe et le corps avec dans la foulée. »

Alexavier Goujeon, jeune premier à la plastique publicitaire, ne fait pas ses 45 ans. Grâce aux opérations et à une hygiène de vie millimétrée, on lui en donne un début de trentaine. Celui qui a consacré les meilleurs années de sa vie à sa carrière au sein des Laboratoires Dalyoha ambitionne désormais d’avoir douze enfants (son chiffre totem qui lui a été révélé pendant l’Armageddon’t), tous conçus à partir d’embryons fabriqués avec des ovules sélectionnés par Grand Hôpital pour leur perfection. Alexavier Goujeon en est convaincu : toujours plus sophistiquées et accessibles, les technologies de la fertilité ne vont pas tarder à devenir la première méthode de reproduction sur la planète, et ce au détriment de la sexualité. Une perspective qui séduit le monde carnavalais, désormais certain d’être à l’avant-garde de la prochaine hégémonie politique et philosophique.

Face à une législation rétive, Carnavale parie sur le cadre de vie de Bourg-Léon qui accueille chaque année des dizaines de milliers de patients étrangers venus bénéficier de soins d’excellence mais aussi d’un cadre enchanteur, propice au repos et à la relaxation. Messalie n’est en effet pas très loin de Carnavale et si les Laboratoires Dalyoha envisagent à termes d’implanter leurs cliniques sur place, pour l’heure le service marketing vente les faibles prix des billets d’avion, et les réductions intéressantes spécifiques à l’aéroport international de Bourg-Léon. Si les soins fournis par la Principauté s’adressaient jusque-là surtout à des gens déjà malades, ou aux quelques avant-gardistes convaincus par la vision transhumaniste carnavalaise, les Laboratoires Dalyoha ambitionnent désormais de convaincre une nouvelle clientèle : celle qui, prévoyante, consulte par avance afin d’anticiper les risques de maladie. Un marché potentiellement infini puisqu’il s’adresse non plus aux gens en demande de soins, mais également à tous ceux en bonne santé – et qui ont les moyens d’y faire attention.

« La sexualité, c’est pour le plaisir. L’eugénisme, c’est pour l’avenir » ; « Ne mélangez plus amour et labour » ; « Renvoyez le hasard au placard ! » sont autant de slogans proclamés par les clips publicitaires des équipes d’Alexavier Goujeon. Bientôt, assurent-elles, il sera tout à fait banal qu’un couple sélectionne un embryon parmi d’autres à partir d’une simple feuille de calcul. C’est ce que font d’ores et déjà les clients des Laboratoires depuis plusieurs décennies. La noblesse carnavalaise a pris l’habitude de choisir de donner la vie à des embryons spécifiques, selon des critères qui leurs étaient propres (esthétiques, notamment, le fait de capter davantage d’allèles que son partenaires pour avoir un enfant plus ressemblant à une lignée spécifique était vu comme un enjeu politique). Loin de ces considérations, la bourgeoisie se montre plus « pragmatique » et recherche avant tout leur « meilleur embryon possible ». Cela passe par l’élimination de ceux qui présentent un risque accru de maladie évidement, mais pas seulement. Taille, poids, groupe sanguin, et bien sûr couleur des yeux et des cheveux sont autant de choses qui peuvent être prédies par le séquençage ADN des embryons.

En septembre dernier, les commentateurs politiques se sont étonnés d’apprendre la signature d’un partenariat entre Améthyste Castelage et les Laboratoires Dalyoha, pourtant notoirement concurrents pour l’hégémonie économique dans la Cité noire. C’est que la municipalité de Carnavale cherche à s’inscrire dans un projet d’une tout autre envergure que simplement satisfaire quelques couples bourgeois. A Carnavale et dans la Principauté, le clan Castelage et ses alliés se sont mis en tête de booster la natalité. La guerre contre l’OND a certainement participé d’une prise de conscience des élites de la nécessité de pouvoir s’appuyer sur une nation puissante, souveraine et donc nombreuse. Outre pouvoir se reposer sur un vaste marché intérieur qui assurerait à Carnavale une forme d’autonomie vis-à-vis de l’économie internationale, une population nombreuse confère à la Principauté des ressources humaines inépuisables. Si jusque-là l’industrie et les laboratoires carnavalais devaient leur avance technologique au fait de ponctionner la population en cobayes et travailleurs, la Principauté souhaite désormais se reposer sur l’intelligence de ses citoyens, ses formations d’excellence et le « génie carnavalais » cet élément de langage omniprésent dans la rhétorique de la Cité noire qui devrait son succès et son avance au QI largement supérieur de ses citoyens et à une absence de tabous et de limitations dans l’imaginaire de ses chercheurs et ingénieurs. La Principauté est connue pour ses projets démesurés, ses ambitions improbables et une certaine forme de succès dérangeant dès lors qu’elle s’engage corps et âme dans un projet. Le génie carnavalais, mythe ou réalité ? ce n’est pas à Carnavale Matin de trancher, mais Améthyste Castelage semble y croire et voit dans chaque naissance un potentiel nouveau petit avant-gardiste.

La droite nationaliste, en embuscade, voit dans ces ambitions une façon de lutter contre l’immigration et de réaffirmer l’exception culturelle et génétique carnavalaise. Victoire Saint-Malkin, Clarâtre Ventmoite, Henribert Ventbeau ou encore Mandeville Titania, malgré leurs désaccords politiques, ont tous soutenus d’une façon ou d’une autre la relance de la natalité à Carnavale. Les syndicats et club suprématistes blancs répètent à l’envi qu’une chute de la natalité menacerait l’avenir de la Principauté et qu’il est urgent de faire plus de bébés pour contrer ce possible déclin. Le natalisme, jusqu’alors absent des discours politiques à Carnavale, redevient un sujet de débat surtout à l’heure où la Principauté souhaite s’allier aux Communes Unies du Grand Kah, un sujet d’inquiétude tant ce pays promeut le brassage génétique et le multiculturalisme. Améthyste Castelage se montre rassurante et assure avoir obtenu des gages du Grand Kah quant à la préservation de l’exceptionnalisme carnavalais mais dans les antichambres, l’inquiétude gronde chez les amoureux de la race blanche.

Cette mouvance en plein essor, qui n’est toutefois pas exempt de divisions internes, en témoigne la grande diversité de candidats à la mairie qui s’en revendiquent, donne un sérieux coup d’accélérateur au marché de la fertilité, où la demande va déjà bon train, encouragée par l’accès à la fortune de la bourgeoisie. En octobre, les Laboratoires Dalyoha ont annoncé souhaiter encourager l’élargissant de l’accès à la FIV y compris pour les bourses les plus modestes. Plusieurs partenariats économiques ont été signés avec les assurances privées pour inclure le droit à « une natalité de qualité » dans les services remboursés par les mutuelles. De façon plus générale, personne ne s’oppose réellement à un élargissement de l’accès à la procréation médicalement assistée. A Carnavale, le débat sur l’eugénisme et le transhumanisme a été réglé depuis longtemps et la science a largement dépassé le stade des bébés sur-mesure. La question se pose davantage sur l’accès à ces services – jusque-là surtout réservés aux plus grandes fortunes – qu’à l’éthique de ce genre de pratiques.

Bien loin du débat politique, Alexavier Goujeon assure être sur tous les fronts et avoir multiplié par dix depuis cinq ans le nombre de ses équipes travaillant sur ces questions. Les innovations susceptibles de rendre ces techniques toujours plus abordables et accessibles voient peu à peu le jour. La recherche boosté par les fonds quasi illimités des Laboratoires Dalyoha qui espèrent un retour sur investissement spectaculaire s’ils parviennent à rester à la pointe de ces nouvelles technologies. Plusieurs cliniques proposent déjà de robotiser la congélation d’ovocytes. Une application de planification familiale est également en développement : connectée à divers capteurs elle devrait donner aux utilisateurs une vision précise des moments les plus propices à la reproduction, un suivi en direct des étapes de la grossesse et de la fécondation, le tout avec un accès permanent aux services de Grand Hôpital pour prendre des rendez-vous médicaux afin de réaliser les examens appropriés. Ces services, qui facilitent et rendent même ludique la grossesse, jouent un rôle clé pour aider les gens à faire plus d’enfants. Ils rassurent les parents, leur donne un droit légitime à superviser et contrôler leurs corps, et celui de leur enfant à naitre.

Les Laboratoires Dalyoha l’assurent : pouvoir avoir un enfant en bonne santé doit être considéré comme un droit humain fondamental, et les diagnostics génétiques proposés par Alexavier Goujeon et ses équipes permettront à un plus grand nombre de personnes d’avoir des bébés – d’une part parce qu’ils augmentent les chances de réussite d’une FIV, d’autre part parce qu’ils donnent une plus grande visibilité aux parents quant à la santé et aux caractéristiques physiques et mentales de leurs futurs rejetons.

Grand Hôpital aide les gens à faire des bébés et à superviser leurs grossesses, mais pas seulement. En réalité, cela fait bien longtemps que les grossesses naturelles ne sont plus tant un sujet de débat que cela à Carnavale. La gestation pour autrui est un choix devenu banal chez les élites qui ne souhaitent pas s’encombrer d’une grossesse pendant neuf mois et les ventres disponibles à louer ne manquent pas dans la Cité noire. Louer son utérus est même devenu un moyen très rentable de se faire de l’argent pour les habitants des bas-quartiers et la promesse d’être bien traités le temps de la grossesse. Il n’est pas rare que les mères porteuses sont accueillies au sein des hôtels particuliers de la noblesse – aujourd’hui de la bourgeoisie – ou hébergées dans le luxueux complexe hospitalier de Grand Hôpital pour un suivi au jour-le-jour.

L’enjeu est en vérité encore plus ambitieux : les Laboratoires Dalyoha assument totalement espérer réussir à révolutionner aussi la manière de façonner l’avenir des enfants à naitre. Les scores polygéniques sont une forme contemporaine d’eugénisme à visée civilisatrice. Des services d’eugénisme qui visent à créer un monde nouveau en quelques générations, en augmentant la qualité de la population carnavalaise autant du point de vue physique que mental. Les Laboratoires Dalyoha prétendent en effet être en mesure de favoriser une plus grande intelligence et une santé supérieure, et ce dès le stade embryonnaire. Une façon de renforcer encore le fameux « génie carnavalais » et de projeter la Principauté dans l’avenir en lui assurant toujours un pas d’avance sur les nations concurrentes. Alexavier Goujeon déclare ainsi en conférence de presse : « Nous avons trop pris l’habitude de nous reposer sur les faveurs de Dieu pour favoriser et défendre la Principauté. Si Dieu n’existe pas ou nous ignore, il nous faut prendre notre destin en main et façonner nous même le prochain peuple élu. »

Fournir des prédictions concernant l’intelligence reste difficile, tant cette donnée dépend de nombreux facteurs, dont un certain nombre sont sociaux. Les Laboratoires Dalyoha oscillent entre modestie et ambitions : ils assurent se contenter de « rendre le terreau fertile » pour les graines que feront pousser les parents mais dans le même temps, ils multiplient les déclaration assurant à Carnavale un avenir grandiose. Ces projets s’inscrivent dans la réorientation politique de la Principauté où la gauche a davantage sa place. Le club carnavalais de bioéthique prône ainsi un « eugénisme progressiste » pour désigner non pas une politique visant à empêcher les naissances qu’un État totalitaire juge indésirables, mais les nouveaux outils biologiques à disposition des parents pour améliorer l’avenir de leurs enfants. Cléopage Millefeuille, porte-parole du club et médecine à Grand Hôpital, déclarait ainsi : « Nous modifions volontairement notre environnement, nous sélectionnons les végétaux que nous cultivons pour qu’ils soient plus nutritifs et plus faciles à récolter, nous avons inventé le paratonnerre et les vaccins pour réduire nos risques de mourir, pourquoi devrait-on se restreindre en matière de génétique humaine ? Qui trace la ligne ? Qui oserait aujourd’hui contester les bienfaits que la science et la technologie ont apporté à l’humanité ? Quelle différence entre porter des lunettes et réaliser une sélection génique de l’embryon pour lui épargner la myopie ? »

Prudent en dehors de Carnavale, Alexavier Goujeon préfère l’expression « amélioration génétique » au terme « eugénisme » qui refroidit certains conservateurs à l’étranger. Reste que ces positions ne rencontrent quasiment aucune contestation à Carnavale et sont partagées par une grande majorité des élites. Cléopage Millefeuille est à l’avant-garde de la démocratisation de l’eugénisme et se montre rassurante pour les derniers sceptiques : « Lorsqu’on choisit d’épouser telle ou telle personne, c’est une forme d’eugénisme. Et lorsque nos enfants sont plus grands, nous investissons dans leur éducation et leurs études. Quel mal y a-t-il à utiliser un outil qui permette d’améliorer un peu plus leur vie ? »

Davantage que politiques, les limitations sont surtout encore scientifiques puisque malgré les fonds colossaux investis par les Laboratoires Dalyoha, plusieurs obstacles se dressent encore sur le chemin de la médecine dans sa quête d’un être humain supérieur. A Carnavale, la législation actuelle n’impose quasiment aucune limite au type de prédiction génétique que peut proposer une entreprise, ni aucune forme de contrôle externe de ses méthodes de calcul. Un avantage pour Grand Hôpital qui peut mener ses expériences sans limites éthiques, mais qui l’expose au risque de s’engager trop loin sur de fausses pistes ou de s’aveugler quant à certains de ses résultats. Quelques rares voix sceptiques s’élèvent ainsi malgré tout dans le débat scientifique carnavalais, telle que celle de la professeure Myrtille Branlebas. Cette biogénéticienne à Grand Hôpital doute des affirmations d’Alexavier Goujeon et ne voit pas comment ses équipes pourraient réellement séquencer avec précision un génome entier à partir de cinq cellules prélevées sur un embryon, et à partir de ce séquençage détecter un éventail encore bien plus large de troubles.

Il est en effet très compliqué d’obtenir des informations génétiques fiables à partir de petits échantillons embryonnaires, explique Myrtille Branlebas. Les tests génétiques fiables, réalisés à partir d’échantillons de salive ou de sang, reposent en règle générale sur des centaines de milliers de cellules. Avec ses minuscules échantillons, les équipes d’Alexavier Goujeon sont contraintes d’utiliser une technique dite « d’amplification », qui produit des copies de l’ADN prélevé sur l’embryon. Or cette technique, alerte Myrtille Branlebas, est source d’inexactitudes majeures. L’un des risques que voit la chercheuse est qu’il n’est pas possible d’affirmer avec certitude qu’un embryon présente un risque de développer telle ou telle maladie. Alexavier Goujeon aurait donc tendance à exagérer ses résultats en expliquant avoir écarté « des milliers d’ovules défectueux » alors que ce chiffre n’est basé que sur une extrapolation.

Mais Alexavier Goujeon, lui, est d’un tout autre avis. Loin de s’embarrasser de ces critiques, il fait le pari des avancées technologiques prochaines qui pourraient permettre de limiter les risques liés aux techniques d’amplification. Pour lui, les nouvelles techniques qui permettent à Grand Hôpital de séquencer le génome d’un embryon à partir d’un si petit nombre de cellules – et donc de détecter ses anomalies et de prédire sa santé à long terme – constituent, malgré leurs limites, des avancées. « Vous avez sans aucun doute plus de chance de mourir en prenant l’avion qu’en marchant sur un chemin de campagne. Plus de chance que cet avion s’écrase dans un building et le fasse s’effondrer qu’un randonneur en fonçant tête baissée dans ses fondations. Pour autant devons-nous renoncer à l’avion ? Non car c’est un moyen de transport infiniment plus efficace que la marche. Ce genre d’arguments qui consistent à pointer quelques petites limites – d’ailleurs dépassables – pour tenter de discréditer tout un champ de la recherche prometteur, c’est de la mauvaise foi. C’est même de l’antiscience. »

Myrtille Branlebas n’est cependant pas la seule à émettre des doutes qui alimentent la controverse scientifique interne à Carnavale. Julbert Etalon, médecin spécialiste de la fertilité à Grand Hôpital a lui aussi fait part de son scepticisme quant à la méthode de calcul des scores de risque polygénique. Les équipes d’Alexavier Goujeon prétendent prédire en effet le taux de risques d’apparition de maladies en corrélant des centaines, voire des milliers, de gènes, à une probabilité de présence de maladies. Or il ne s’agit encore une fois que d’un pourcentage, pas d’un chiffre exact. D’ailleurs, Grand Hôpital fait systématiquement signer une close à ses patients pour se dédouaner en cas de future apparition de maladies d’origine génétique chez leurs enfants, afin de s’éviter des poursuite dans l’avenir. La génétique ne livre en définitive que des prédispositions, elle n’est pas un algorithme dont les résultats seraient systématiques et prédictibles. Beaucoup de facteurs nous échappent encore et si Grand Hôpital a pour ambition de les explorer et de les comprendre dans les prochaines décennies, le niveau de connaissance de la science carnavalaise oblige encore, pour l’heure, à tâtonner. Des balbutiement qui s’éloignent des promesses d’Alexavier Goujeon, contraint de se montrer plus nuancé que dans ses publicités. « C’est vrai qu’on comprend encore mal comment s’agencent des centaines de milliers de facteurs pour produire un individu unique. Toutefois le développement de l’intelligence artificielle devrait, dans les prochaines années, éclaircir davantage cette grande nébuleuse de variables. L’eugénisme est un champ d’étude gigantesque pour l’avenir et c’est la responsabilité de Carnavale de l’explorer. »

Un article signé Adrienne Hyène.


Vous avez le droit de refuser
d'avoir un enfant handicapé

LABORATOIRES DALYOHA
Ils assurent votre progéniture


Carnavale Demain
prenons l'avenir à deux mains
1864
Jardins Botaniques de Cap Pythéas


Le docteur Philippe Géminéon en visite surprise à Messalie

PHILIPPE GEMINEON

GRAND HÔPITAL
ce n'est pas qu'à Carnavale !



Sa présence vaut soutient du clan Dalyoha, l'âme damnée de Blaise, le PDG des Laboratoires éponymes, a en toute discrétion fait le déplacement à Cap Pythéas pour rencontrer Sophie Jouasseing, mairesse de Callinople et candidate dissidente à sa propre réélection. Un échange court mais médiatique où le célèbre docteur a évoqué le financement de plusieurs cliniques Dalyoha Compagnie à Callinople. Une perspective qui saura certainement enchanter les convaincus du transhumanisme mais également ceux qui connaissent l'excellente réputation de Grand Hôpital en matière de soins.

C'est la santé que Philippe Géminéon et le clan Dalyoha importent en Messalie, avec leur proposition d'ouvrir des cliniques. Un regard nouveau porté sur la chair, des perspectives audacieuses sur la mortalité. Après les délices des Jardins Botaniques de Cap Pythéas, les Messaliotes auront-ils bientôt accès aux secrets de la science carnavalaise à domicile ? Que l'on soit déjà convaincu ou en passe de l'être, l'ouverture d'un complexe hospitalier, même modeste, ouvre des perspectives séduisantes en termes d'emplois qualifiés, en plus de répondre à la problématique éternelle de la désertification médicale.

Le docteur Philippe Géminéon s'est ensuite rendu aux Jardins botaniques où il a salué les équipes et complimenté la bonne tenue des plantes. Un lieu enchanteur qui, dit-il, lui rappelle un peu les merveilles de Bourg-Léon. Interrogé par quelques badauds, il s'est adonné à des consultations médicales improvisées, diagnostiquant un début de cirrhose à un homme rougeaud, une conjonctivite à un bébé et un simple rhume à une femme dont le nez coulait. Se disant malheureusement pressé par son emploi du temps, il a cordialement invité les Messaliotes à prendre rendez-vous à Grand Hôpital pour des examens plus approfondis, ajoutant malicieusement que bientôt, ils n'auront peut-être plus besoin de faire le déplacement jusqu'à Carnavale.



Les Jardins Botaniques de Cap Pythéas
jamais je ne m'en lasse !


Dalyoha Compagnie
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♠♣♥♦ Ce post a un effet de propagande ♠♣♥♦
Parti concerné : Les Prométhéens
Effet souhaité : positif (augmentation de la faveur)
Date IRP du post : 23/10/2017
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Alors que les débats font rage sur le plateau de Messalia News suite à la toute fraîche annonce des résultats des élections municipales, Emilio Caraba, chef d'orchestre de cette émission spéciale, coupe la parole des débatteurs :

"Excusez-moi, excusez-moi...Merci...Je crois qu'on a des nouvelles du côté du siège des Prométhéens, priorité au direct..."

Au même moment sur l'écran apparaissent les principaux chefs de file des Prométhéens, dont Zacharia Castelan et Hector Casar. Debout sur l'estrade, face au public déchaîné, c'est le premier qui s'avance vers le pupitre.



"Mes chers compatriotes, c'est un jour historique !

La salle éclate et les caméras tremblent, on a du mal à apercevoir Castelan à travers tous les drapeaux se trouvant entre lui et les objectifs. L’essayiste, reconverti homme politique, attend quelques secondes que la foule se calme avant de reprendre :

Aujourd'hui, nous avons démontré que la cause pour laquelle nous nous battons n'était pas vaine. Que nous ne sommes pas les seuls à rêver d'une Messalie hellène et débarrassée de ceux qui la gangrènent depuis des années. Si nous continuons ainsi ce ne sera d'ailleurs bientôt plus un rêve mais une réalité. En seulement une poignée de mois à peine, nous avons fait de ce mouvement la seconde force d'opposition républicaine dans le pays. Avec tout juste une vingtaine de candidat, nous sommes qualifiés au second tour dans près de 14 dèmes, merci à vous !

Nouvelle explosion de joie et nouvelle pause de quelques instants pour Castelan. Il reprend :

Aujourd'hui, l'écrasante majorité de nos compatriotes ont montré qu'ils ne voulaient plus des partis traditionnels, que l'heure de la kleptocratie republicano-démocrate était venue. Les anciens schémas sont aujourd'hui dépassés et sont bons pour finir aux oubliettes. Néanmoins, d'autres sont arrivés, comme si les Républicains et les Chrétiens-Démocrates, en agonisant, avaient donné naissance à une nouvelle progéniture. Ces enfants sont les Réformateurs d'un côté, l'Olivier de l'autre.

À chaque évocation de parti, des hués se font entendre.

Ne vous y trompez pas, les premiers ne sont en fait qu'un condensé, un mauvais mélange, du Parti Républicain et du Parti Chrétien-Démocrate en ce qu'il allie le pire de chacun d'eux. Le Parti Réformateur semble amener un vent de fraîcheur, mais ne vous y méprenez pas, il est seulement en train de vendre notre pays à des capitaux étrangers venus ici uniquement pour s'enrichir sur le dos des Messaliotes, grâce aux politiques suicidaires de Monsieur Léandre de Tomarels. Vous ne vouliez plus du Parti Républicain ni du Parti Chrétien-Démocrate ? Vous voilà avec les deux, mais en pire. Mais les Réformateurs ne sont rien face à l'Olivier. Ce sont eux la vraie menace pour notre démocratie. Nous avons certes une profonde aversion pour les jaunes, les bleus et les verts, mais ces derniers, avec tous les défauts qui les caractérisent, ne sont pas un danger pour nos droits fondamentaux comme le sont les membres de l'Olivier. Il suffit de regarder les derniers événements, survenus il y a quelques jours seulement pour se rendre compte des risques que représentent Régis Tomaso et ses compagnons pour notre liberté.

Voilà donc pourquoi ce soir, nous, les Prométhéens, ne nous tromperons pas d'ennemis. Nous avons conscience que la carte électorale nous crie de mener une alliance de circonstance avec l'Olivier contre les Réformateurs, mais, après discussion, nous ne pouvons nous résoudre à faire triompher l'extrême droite. Pas un seul dème pour l'Olivier. Nous appelons donc nos électeurs à ne pas mettre un seul bulletin en leur faveur dans l'urne dimanche prochain. Il en va de notre devoir de citoyen.
Je veux aussi lancer un appel aux électeurs de ce même parti. Ne tombez pas dans le piège que vous tend la bête immonde. Ses paroles peuvent sembler miel, mais ne sont en réalité que poison. La haine est compréhensible, mais retourne cette haine contre ceux qui en sont vraiment la cause et rejoignez-nous, nous qui luttons de toutes nos forces pour changer ce système. Ne cédez pas aux sirènes de ceux qui trouvent dans l'étranger la source de tous vos problèmes.
J'ai aussi un message à faire passer aux électeurs des partis Républicain et Chrétien-Démocrate. Il est encore temps de nous rejoindre, il est encore temps de faire front à la fois contre ceux qui veulent vendre notre pays et ceux qui veulent le mettre à feu et à sang. Nous, les Prométhéens, sont les seuls qui peuvent changer les choses, les seuls qui peuvent préserver notre pays à la fois d'une nouvelle banqueroute et à la fois de l'obscurantisme.

Merci à tous, vive la Messalie."

L'assistance, qui était devenue bien silencieuse, applaudit et recommence à chanter. Caraba réapparaît alors :



"Et bien, pour un retournement de situation, voici un retournement de situation. Alors que tout prédestinait les Prométhéens et l'Olivier, qui ne s'affronteront dans aucun dème au second tour je le rappelle, à faire alliance entre eux pour surpasser l'avance des Réformateurs, voici que l'état-major prométhéen, par l'intermédiaire de Zacharia Castelan, incite ses électeurs à ne pas voter pour l'Olivier.
Nous vivons décidément une soirée complètement folle..."
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Bureau du Mme. Maxime Che Fang, Présidente-Directrice Générale et Fondatrice de Fang Industries,
Tour Fang, étage 99.
1, Boulevard de l'Axe du Levant,
Tàvusu Pyàhu, District Fédéral
République Fédérative d'Icamie

Mr. Léandre Garras de Tomarels, Premier-Directeur de la République de Messalie,
Messalie,
République de Messalie,

Objet : Notes de félicitations de la part de Madame la Présidente-Directrice Générale.


Léandre,

Félicitations pour ce premier tour. J'espère que la soirée fut bonne, vous l'avez mérité !

Mais ne baissez pas votre garde. La partie n'est encore pas gagnée.

Appelez-moi,

Votre amie,


Mme. Maxime Che Fang,
Présidente-Directrice Générale et Fondatrice de Fang Industries,
Sou a CEO, caralho.
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