01/05/2018
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[Diplomatie] Canal Diplomatique - Page 4

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AMÉTHYSTE CASTELAGE

Améthyste Castelage

Monsieur Jean Irreville, Président de l'État de la République de Makota,

Permettez moi par cette lettre non seulement de faire suite à votre précédent message (auquel monsieur Blaise Dalyoha a partiellement déjà répondu je crois) mais également remercier vos concitoyens pour leur mobilisation nombreuse en faveur des efforts déployés par la Principauté pour lutter contre la gangrène morale. L'ennemi, bien que supérieur en nombre et en armes, est tenu en respect par le génie scientifique et l'audace de ses généraux. Je ne vous cache pas que la bataille est rude, mais avec le concert des nations en notre faveur, nous la remporterons et contraindront l'OND à la négociation.

En prenant position en faveur de la Principauté, votre peuple s'illustre par sa clairvoyance et bien que nos sociétés se distinguent en de nombreux point, nous avons à cœur de préserver nos identités respectives et de ne pas les laisser écrasées par des puissances étrangères, dont la seule légitimité provient de leur brutalité.

Sachez, monsieur Irreville, que si la Principauté fait le choix d'ouvrir ses premières ambassades, le Makota ne sera pas oublié.

Longue vie au Makota, écrin de verdure, qu'il reste tel qu'il est pour des siècles encore.
Et Ave Carnavale !
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BLAISE DALYOHA

BLAISE DALYOHA (quel bg !)

Monsieur Irreville, je suis heureux que ma réponse n'ait jeté aucune ombre sur notre échange. Mon intention n'était pas de vous brusquer ni de vous paraitre impoli.

Les termes de votre accord me conviennent. Nous logerons vos équipes dans l'aile Pelage, privatisée à cette occasion. Vous y trouverez tout le confort que nous avons à offrir à des hôtes et pourrez circuler aux mêmes conditions qu'un de nos clients réguliers. Je ne vous apprends rien en vous disant qu'il faudra appliquer les protocoles de sécurité que vous indiqueront nos scientifiques, certaines plantes et substances peuvent être dangereuses, même partiellement désactivées.

J'insiste sur une chose : en aucun cas vos envoyés ne pourront repartir de Bourg-Léon avec des échantillons, de graines ou de tissus végétaux, du moins pas sans l'accord de monsieur Philippe Géminéon et de son conseil scientifique. Il ne s'agit pas que d'une question de politesse ou de respects des brevets, certaines espèces sont endémiques et les sortir de leurs serres ferait courir un danger existentiel à vos écosystèmes. Je ne saurai que trop vous recommander la prudence.

En ce qui concerne nos chercheurs chez vous, êtes vous disposé à mettre à notre disposition certains organismes publics (vous disposez sans doute déjà d’institutions qui accueillent par exemple les victimes de maladies vénériennes ?). A défaut, nous serions heureux de recevoir vos conseils et votre aide pour agir dans vos bordels et maisons closes sans choquer l'opinion publique. Peut-être qu'une rétribution financière pourrait encourager vos prostituées à accepter des prélèvements ?

Au plaisir, monsieur Irreville, d'échanger à nouveau avec vous.

Dalyoha Compagnie
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BLAISE DALYOHA

BLAISE DALYOHA (quel bg !)

Monsieur Irreville,

Le Docteur Géminéon m'a en effet confirmé que les détails logistiques avaient été réglés avec vos équipes, je m'en réjouis. Je m'excuse de ne pouvoir les accueillir en personne, mais vos scientifiques seront certainement plus dans leur élément avec leurs pairs de Grand Hôpital.

Je vous remercie pour vos précisions. Je vais mettre à disposition de mes scientifiques un fonds pour rémunérer vos citoyens qui accepteront de participer à notre étude. Nous ferons une rapide étude de marché pour estimer le coût moyen d'un prélèvement.

Le professeur Crogère, qui supervise cet échange, m'a confirmé qu'il avait prévu un stage de trois jours pour les employés de la Dalyoha Compagnie afin de les sensibiliser aux mœurs et faux-pas de votre nation. Je fais confiance à l'intelligence de mes concitoyens pour faire preuve de bon sens et ne pas brusquer vos gens.

Je comprends vos précautions juridiques. Néanmoins si d'aventure quelque affaire conduisait mes employés à devoir être arrêtés, la Principauté de Carnavale et la Dalyoha Compagnie réclamerait leur extradition en pesant diplomatiquement à cette fin. Ce n'est que logique que nous protégions nos concitoyens et mes employés.

Encore une chose monsieur Irreville. Pourriez vous me rendre un service personnel ? Connaissez vous un certain Julonin Venbranle ? Un Carnavalais qui semble avoir grandi dans votre pays, son père s'appelait Piermès Venbranle et sa mère Sol-Ange Venbranle, née chez nous Bravegaillard. Monsieur Venbranle se fait remarquer à Carnavale depuis quelques temps et je vous serai infiniment reconnaissant si vous acceptiez de partager avec moi les informations à votre disposition, à commencer par savoir si ce passé est vrai, ou si monsieur Venbranle se paie notre tête.

Au plaisir, monsieur Irreville, d'échanger à nouveau avec vous.

Dalyoha Compagnie
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De la part de :
Henry Takajiwa, Ministre Fédéral aux affaires étrangères,
Columbia, Grande République de Westalia.

A l'attention de :
Jean Irreville, Président de la République du Makota,
Sainte-Régine, République du Makota.

Objet : Réponse à la prise de contact et la proposition d'accord



Monsieur le Président,

Je suis Henry Takajiwa, Ministre fédéral aux affaires étrangères de la Grande République de Westalia, et je serai votre contact pour nos échanges à venir. Notre pays accueille chaleureusement votre prise de contact avec notre gouvernement. Nous sommes toujours dans une optique de saisir les opportunités de nouer de nouveaux contacts à l'international, tout particulièrement lorsque ces derniers partagent le même continent que le nôtre : l'Aleucie. De par notre position économique et commerciale, la constitution de nouveaux partenaires est également un objectif pour lequel nous accordons une attention toute particulière. De par votre initiative, nous espérons que ce premier échange posera les bases de relations solides et bénéfiques pour nos deux nations. "L'ouverture sur le monde", comme nous le qualifions en Westalia, est une étape nécessaire pour toute nation et particulièrement rentable en de nombreux points pour celles qui arrivent à gérer habilement leur intégration sur la scène internationale. A l'image de la Grande République qui, en adoptant ce chemin, en est devenu la première puissance de notre continent, grâce à un jeu réfléchie dans ces relations et la signature de nombreux accords économiques ayant permis à notre réseau commercial de devenir le plus important du continent. Je ne peux donc que saluer votre volonté de poursuivre le travail de votre prédécesseur concernant l'évolution de la diplomatie makotane, qui profitera grandement à votre peuple.

Concernant "l'accord diplomatique de coprospérité" entre nos deux nations, notre gouvernement considère cet accord comme tout à fait acceptable en l'état. Je peux comprendre que votre Congrès souhaite que chaque relation ouverte vers l'étranger puisse se présenter avec des bénéfices et, en ouvrant des routes commerciales avec la Grande République, le Makota va trouver un partenaire particulièrement bénéfique pour son économie. Concernant le domaine de l'extraction et du traitement des minerais, si votre gouvernement est ouvert à ce genre d'initiative, nous pouvons également vous proposer les services de nos acteurs économiques pour le développement de ce secteur au sein de votre pays, via des implantations sur votre territoire. Dans ce domaine, nos entreprises disposent d'une expérience de longue date, ainsi que d'une présence à l'internationale, déjà acquise depuis plusieurs années. Je pense notamment à la Northern Mining Alliance, dont l'expertise et le professionnalisme pourraient vous être d'une grande utilité. Pour ce qui est de l'installation d'ambassades sur nos territoires respectifs, j'ai déjà demandé à mes services de préparer une zone dédiée au sein de notre capitale fédérale, Columbia, pour votre représentation. En ce qui concerne l'envoi d'un représentant permanent sur votre territoire, nous souhaitons mettre à votre disposition Monsieur George Belston, un diplomate expérimenté qui saura être une personnalité attentive au développement de nos relations et à l'écoute de votre gouvernement, en tant qu'ambassadeur de la Grande République.

Pour ce qui est d'une alliance militaire défensive entre nos deux pays, nous ne fermons pas la porte à votre proposition, mais sans nous précipiter vers cette dernière dans l'immédiat, des échanges et un renforcement de nos relations étant une étape cruciale pour apprendre à tisser des liens de confiances solides sur le long terme. Au cours de nos guerres contre la Viétie communiste, entre les années 50 et 80, notre nation a démontré son attention toute particulière dans la sauvegarde de la stabilité aleucienne et sa volonté évidente de ne pas laisser de nouvelles nations bellicistes déséquilibrer la "Pax Aleucia", pour laquelle nous sommes d'ardents défendeurs. Hier les communistes, aujourd'hui les stérusiens, la Grande République a le devoir historique de toujours se montrer présente pour soutenir les peuples injustement agressés par ces différentes menaces, nouvelles ou anciennes. Dans ce sens, la République du Makota peut déjà être assurée que notre gouvernement ne resterait pas silencieux en cas d'agression à son encontre, bien que nous n'identifions pas de menaces directes à votre encontre en l'état, heureusement. Si tel est le cas, nous restons ouverts aux demandes d'aide ou de conseil émissent par votre gouvernement à destination de Westalia.

Je reste également disponible si vous souhaitez approfondir nos échanges.

Dans l'attente de notre prochain échange, je vous prie de bien vouloir recevoir mes salutations les plus respectueuses.

Signature MOFA
3237
Ministère des Affaires Etrangères

Ecrit le 04/02/2018,
A Uzusco,
Au nom de la Fédération de Yukanaslavie,

A son excellence Jean Irreville,
Président de la République du Makota,


Votre excellence,
Je me permet au nom du Président Fédéral de Yukanaslavie, Moctezuma III Kalpàn, de rendre suite à votre missive. Il est regrettable que le temps nous ait empêché de réaliser la plus bégnine des actions ; entretenir des relations entre nos deux pays.
Ne voyez pas notre fédération comme une composition hétéroclite. Chaque état-membre préserve sa population et sa culture face aux ravages des époques. Les peuples vivent ensemble en harmonie, justifiée par une loi unique s'appliquant à l'ensemble de nos territoires, et que doit suivre chaque habitant de Yukanaslavie.
Néanmoins, je pense que cela ne vous a point convaincu. Je tiens donc à vous parlez du Nativisme. Ce terme est surement peu utilisé au Makota, mais reflète ce qu'est notre pays. Le Nativisme, pour simplifier sa définition, consiste à unir les populations autochtones de plusieurs territoires au sein d'un état, avec l'accord des dits cultures. Cela se réalise dans un but de préservation des identités locales face à une colonisation étrangère, par exemple.
Dans toute notre histoire, nous nous sommes contentés de suivre cette idéologie, qui forme une partie de notre fonctionnement. Bien qu'il n'est plus à l'idée d'intégrer de nouveaux territoires au sein de notre Fédération, nous continuons à faire le nécessaire pour préserver les institutions locales et les cultures vivants dans les états-membres de la Yukanaslavie.

Ne plaisantez pas avec notre fédération, votre excellence. L'expérience d'un état multiculturel peut vous semblez étrange voir incohérant, mais il tient du jugement personnel, et il vous est prié de ne pas considérer notre patrie comme un refuge de toutes sortes de peuples dans le seul principe d'en faire une collection. Nous pouvons accueillir des Makotans, pour le tourisme, ou même pour s'installer, mais ils devront respecter les lois Yukanaslaves et ne pas constituer une menace à l'intégrité de notre fédération. L'immigration est un sujet qui touche beaucoup nos peuples, et les restrictions sont relativement faibles, car nous croyons en l'humanité de chaque individu et nous espérons que ceux-ci puissent s'intégrer à notre modèle de société. Mais les voyous, saltimbanques et autres fauteurs de troubles n'ont aucuns droits d'accès au sol yukanaslave, de plus s'ils ne sont pas citoyens de notre pays. Nous les renverrons comme il se doit dans leur pays d'origine, et il tiendra de la juridiction du pays précis de décider du sort de ces vils personnages.

Concernant votre demande d'ambassade, la Yukanaslavie est toute ouïe à accepter celle-ci. La diplomatie prévaut à toutes autres formes de dialogues entre pays, et nous devons nous assurer que nos liens puissent rester cordiaux à l'avenir.

Enfin, concernant le possible accord commerciaux que vos congressistes exigent, bien que la nature d'une diplomatie doit rester à mon sens en dehors, dans un premier temps, de tout rapport commerciaux, nous pouvons consentir à réaliser quelques échanges pouvant amener à, je l'espère, une plus grande entente entre nos pays.
La Yukanaslavie serait bien intéressée par une importation d'uranium. Il s'agit d'une ressource ayant un grand potentiel énergétique qu'il convient de noter. Vous mentionnez aussi que l'or serait une ressource qui pourrait servir d'échange à ce premier partenariat. Vous m'en voyez ravis, car la Yukanaslavie exporte déjà actuellement de l'or vers l'Akaltie, et nos ressources permettent aisément de vous en livrez. Que pensez vous donc de cet accord ?

Avec l'expression de mes plus sincères salutations,
Ministre des Affaires Etrangères de Yukanaslavie, Adautl Tipo
Adautl Tipo,
Ministre des Affaires Etrangères de Yukanaslavie
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Présentation ministère aux affaires étrangères.

Du : Généralissime Leopoldo Sapateiro, Président de la République d'Union Nationale du Pontarbello et commandant en chef de l'Armée Nationale du Pontarbello Libre.
A : Jean Irreville, Président de la République du Makota.

Très cher homologue,

Quelle plaisante initiative dont vous me gratifiez là. Le Makota et le Pontarbello sont effectivement des Etats aussi proches géographiquement parlant que proches par le sens commun des intérêts qui les guident sur la scène internationale. La reconnaissance de la souveraineté de mon pays, quand on lui connait son Histoire tâchée des ingérences étrangères, est un bien précieux que soulève tout l'intérêt et toute la réciprocité permis.

Bien entendu et vous semblez l'avoir parfaitement compris, le rapprochement entre le Makota et le Pontarbello ne saurait trovuer de liens plus indéfectibles que ceux faits d'un commerce mutuellement profitable. Le bétail makotan, s'il justifie de certaines races bovines caractéristiques de la région, est un bien précieux à l'importation qu'il nous faut considérer sans prendre le risque de faire ombrage à la filière des élevages pontarbellois du Telhado do Oriente. Considérant les spécificités génétiques de chaque races bovines, en provenance du Pontarbello ou du Makota, il nous est permis de convenir que nous étions en présence de deux produits distincts qui ne sauraient contrecarrer significativement les débouchés commerciaux de l'un ou de l'autre. Nul doute qu'un accord pourrait prendre forme sur l'importation de cheptels makotans, sans doute à des fins de transformation strictes pour ne pas favoriser un élevage ou des croisements de races susceptibles de dénaturation les caractéristiques de chacun de nos produits. Peut-être parlons-nous alors d'importations de viandes bovins seules, le sujet mérite une analyse plus aboutie que la présente expression de ma joie sincère à vous savoir bien disposé. Les fromages profitent également de cette analyse et pourront, selon leur nature, développer l'offre de fromages sur le marché intérieur sans concurrence les productions du Telhado Ocidental.

De notre côté, je vous cache avec peine notre ardent désir à vous faire profiter d'un certain nombre de marchandises, le cuivre et l'étain sont dans nos productions nationales. Du côté de la platine, je vous avouerais pouvoir vous en procurer via notre filière mandrarikane dont la sécurisation des sites dépend fortement du recours à certaines sociétés militaires privées de notre pays. L'extraction aurifère est l'adage de l'Alguarena dont nous importons partie de sa production. Bien que ça n'ait pas été souligné, le Pontarbello reste une terre d'excellence dans d'autres productions qu'il me chagrinerait de vous taire. La production d'un tabac premium, se fait à ce jour le point d'ancrage d'une production de cigares de luxe qui n'a pas son pareil à l'international. La possibilité qui nous serait faite de pouvoir les commercer avec vous serait un gage supplémentaire de la reconnaissance donnée au savoir-faire et à la culture pontarbelloise.

J'espère qu'il nous sera donnée l'opportunité de faire la démonstration de notre production artisanale et de terroir, véritable point d'ancrage voulu à une meilleure compréhension mutuelle.

Avec une courtoisie intarissable,
Général Leopoldo Sapateiro,
Président de la République d'Union Nationale du Pontarbello

https://i.postimg.cc/sDQ5MY6g/sapateiro.png
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Présentation ministère aux affaires étrangères.

Du : Généralissime Leopoldo Sapateiro, Président de la République d'Union Nationale du Pontarbello et commandant en chef de l'Armée Nationale du Pontarbello Libre.
A : Jean Irreville, Président de la République du Makota.

Monsieur le Président,

Votre lecture faite aux fragilités économiques des monnaies papier mérite d'être entendue dans un monde des plus incertains, conditionnée par un bellicisme outrancier et croissant. La valeur refuge de l'or est connue et reconnue de chacun. Si mon pays ne fait pas grand cas de la constitution d'une réserve d'or, nous consentons pleinement à en faire l'intégration au sein des modalités de paiement que vous nous décrivez. Les produits identifiés à l'amorce d'un commerce entre nos deux nations trouvent notre plébiscite entier et sincère.

Sur un plan politique, les frontières communiquées à la désignation du territoire makotan sont des éléments cartographiques que nous vous reconnaissons volontiers, vous en faisant le propriétaire souverain de facto et de jure.

Une posture et une déclaration de principe qui nous permettront à n'en pas douter de nourrir des ambitions sincères pour la prospérité commune de nos deux Etats. Et pour cela, la transition est toute trouvée avec notre soutien complet pour la désignation d'ambassadeurs mutuels pour la représentation de nos deux Etats.

Accompagné de ma sympathie intarissable,
Général Leopoldo Sapateiro,
Président de la République d'Union Nationale du Pontarbello

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De François-Adolphe Rouzet, Grand Chancelier Impérial et Premier Ministre par intérim,
À Son Excellence Monsieur Jean Irreville, Président de l'État de la République de Makota.


Fait à Haguevieil, Empire du Nord, le 26 février 2018.

Objet : Réponse à votre précédente missive du 3 février 2018


Excellence,

J’ai l’honneur d’accuser réception de votre courrier du 3 février 2018, adressé à Sa Majesté l’Empereur Maximilien II. Il m’appartient de vous répondre au nom du Gouvernement de Sa Majesté, et je commencerai par exprimer la satisfaction de l’Empire du Nord de voir enfin nos deux États ouvrir un dialogue direct, franc et structuré. Nos peuples sont voisins depuis des générations ; il était naturel que nos gouvernements rétablissent un canal clair, stable et durable.

Nous avons pris bonne note des excuses que vous formulez au nom de vos prédécesseurs. Les accepter est chose aisée : un pays ne doit pas rester prisonnier d’un siècle de silence, et votre volonté d’ouverture témoigne d’une compréhension sincère des exigences du temps présent. L’histoire particulière du Makota, son long isolement, puis son retour progressif dans le concert des nations, est connue de nos chancelleries et elle ne suscite ni jugement ni condescendance de notre part, seulement le souhait de travailler avec un voisin qui assume son identité et sa trajectoire.

Car effectivement, comme vous le soulignez, des divergences profondes entre vos principes républicains et nos valeurs sociales-démocrates existent. Celles-ci sont réelles, mais elles ne constituent pas un obstacle. L’Empire du Nord ne prétend pas imposer ses institutions ni ses choix politiques : il se contente de défendre les siens et respecte ceux des autres. Nos systèmes diffèrent, mais notre géographie, nos montagnes, nos plateaux et nos frontières communes nous invitent tout naturellement à rechercher la stabilité, la prévisibilité et la coopération raisonnable.

Quant aux échanges économiques, permettez-moi de vous répondre avec franchise. Le secteur agroalimentaire nordiste a été gravement éprouvé par l’attaque chimique de Carnavale, qui a rendu notre capitale partiellement invivable et coûté la vie à deux millions de nos compatriotes. Cette tragédie a bouleversé en profondeur nos circuits de production et d’exportation. Notre priorité est aujourd’hui la reconstruction, la protection sanitaire et la résilience alimentaire interne ; nos capacités agricoles excédentaires demeurent limitées. En revanche, l’économie de l’Empire du Nord connaît une transformation rapide et assumée. Nous orientons nos forces vers l’industrie lourde et métallurgique, la robotique, les technologies NRCB, le pharmaceutique, l’électronique avancée, l’informatique et l’ingénierie énergétique. Dans ces secteurs, nous sommes prêts à envisager des exportations substantielles : machines industrielles, équipements miniers, systèmes robotisés, composants électroniques, solutions informatiques sécurisées, matériels médicaux et technologies nucléaires civiles. Si vos entreprises, vos laboratoires ou vos opérateurs énergétiques souhaitent y trouver un partenaire, l’Empire du Nord répondra présent.

Nous avons également pris note de vos capacités bovines et de votre production d’uranium faiblement enrichi. Ce dernier point, en particulier, peut nourrir une coopération utile : notre parc électrique, fondé sur le nucléaire et l’hydraulique, pourrait bénéficier d’accords stables d’approvisionnement en isotopes et minerais. Quant aux règlements en métaux précieux, ils demeurent possibles, même si nous privilégions des échanges équilibrés plutôt qu’une logique strictement monétaire. Ainsi, l'Empire pourra s'avérer être un important client pour l'agroalimentaire makotan, par soucis de sécurité sanitaire. En effet, l'attaque chimique carnavalaise n'a pas touché que notre capitale, car les cours d'eau contaminés ont conduit l'infâme agent neurotoxique à infiltrer les sols de certaines terres agricoles et terres d'élevage.

S’agissant de la gestion de nos frontières, votre proposition d’établir un protocole clair rejoint nos propres préoccupations. L’Empire du Nord accepte pleinement la libre sortie des Makotans souhaitant immigrer chez nous, la délivrance de visas touristiques et étudiants, ainsi qu’un contingent restreint de spécialistes désireux de travailler sur notre territoire. Nous respectons votre choix de restreindre l’immigration générale et ne souhaitons pas déstabiliser la politique démographique et migratoire de nos voisins. Ainsi, chacun tiendra son rôle et nous nous assurerons, conjointement avec vous, que l'immigration soit limitée efficacement vers votre territoire. Nous souhaitons, pour notre part, mettre en place un régime commun ordonné, incluant la définition de points de passage, une coordination douanière et une surveillance conjointe des zones montagneuses difficiles d’accès. Nos services soumettront prochainement un projet de protocole en ce sens.

Vous indiquez n’avoir aucune hostilité envers l’Empire du Nord et évoquez la possibilité d’un pacte de non-agression, voire d’assistance mutuelle défensive. Nous accueillons favorablement l’idée d’un accord de non-agression perpétuelle. Quant à l’assistance défensive, elle mérite un examen sérieux, à condition qu’elle soit strictement protectrice et compatible avec nos engagements internationaux, notamment au sein de l’Organisation des Nations Démocratiques. Nous proposerons la rédaction d’un traité de non-agression assorti d’un protocole optionnel définissant précisément les circonstances dans lesquelles une assistance pourrait être sollicitée ou accordée.

Monsieur le Président, nos deux États n’ont jamais pleinement organisé les conditions de leur coexistence, malgré leur voisinage immédiat. Le moment est venu de le faire. L’Empire du Nord, meurtri, mais résolu, profondément transformé par les épreuves qu’il a traversées, cherche à bâtir autour de lui un environnement de stabilité et de coopération. Le Makota peut y jouer un rôle de premier plan.

Je vous prie d’agréer, Excellence, l’assurance de ma plus haute considération et de mon profond respect.

François-Adolphe Rouzet
Grand Chancelier Impérial et Premier Ministre par intérim de l’Empire du Nord
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Logotype officiel du Ministère des Affaires étrangères de la République du Talaristan
MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DE LA RÉPUBLIQUE DU TALARISTAN
ТЫШКЫ ЭШЛӘР МИНИСТРЫ • ТАЛАРСТАН ҖӨМҺҮРИЯТЕ

A l'attention de Son Excellence Jean Irreville Sr, président de la République de l'État de Makota,
Votre Excellence monsieur le président de la République,

En premier lieu, Monsieur le Président de la République, le président Mirza Arsam tenait à vous remercier personnellement pour vos félicitations reçues par lettre diplomatique il y a quelques jours. La décision de dissoudre le Parti communiste du Talaristan ne relève pas de l’autorité présidentielle, mais il est clair qu’elle constitue un profond soulagement pour le Président de la République, qui voyait d’un mauvais œil les agissements dudit parti, lesquels revêtaient un caractère révolutionnaire et anti-institutionnel certain.
Sachez qu’en signe de grand respect pour le peuple makotan et votre Excellence le président de la république, notre délégation vous offre un tapis traditionnel talar, symbole éminent et très respecté, représentant une grande marque d’honneur de la part de nos artisans. Vous n’êtes pas sans savoir que le tapis talar est l’un des symboles forts de notre peuple, en raison de sa place centrale dans la vie des familles talars, qui l’utilisent non seulement comme tapis, mais aussi comme selle pour nos chevaux et comme élément décoratif pour orner leurs murs. Le tapis que nous vous remettons provient d’une famille rurale et typique de l’Ulus d'Aşmuraq, ou ce situe notre capitale.
Nous savons que les tapis ne sont pas perçus de la même manière en Aleucie et en Eurysie, mais nous vous demandons toutefois, avec un profond respect pour vos valeurs et votre mode de vie, de leur accorder le plus grand soin, compte tenu de leur importance traditionnelle dans notre culture.
Pour en revenir aux affaires diplomatiques, le Ministère des affaires étrangères de la République du Talaristan, au nom de M. Mirzam Arsam, président de la République, à décidez de prendre contact avec vos autoritées en charge des affaires étrangères afin d'établir des relations internationales entre nos deux pays. Nous souhaitons en effet ouvrir une ambassade dans votre capitale Sainte-Régine, tandis qu'une ambassade makotane pourra être ouverte à Khydan, centre du pouvoir politique talar.
Nous pensons que l’ouverture d’un canal diplomatique, au vu de votre lettre précédente et de nos aspirations communes, sera un point décisif pour l’édification d’une relation durable, coopérative et surtout enrichissante pour nos deux nations, en dépit de notre éloignement géographique.
Soyez assuré, Monsieur Irreville, que le président Arsam partage profondément les valeurs de la société makotane et vous adresse ses plus sincères salutations
Avec mes plus sincères respects,

Signé par M. Tahir Marat le ministre des affaires étrangères,
Signé par M. Aydar Azamat premier ministre et chef du cabinet,
Contre-signé par M. Mirzam Arsam, président de la République,

Sceau d'État
(Дәүләт мөһере / Däwlät möhäre)
Sceau d'État de la République du Talaristan
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