25/09/2017
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[Presse] La Presse papier makotane - Page 4

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Un article de presse en trois colonnes avec deux illustration qui sont des photographie en demi teinte ou tramage noir et blanc. Sur la première on voit une perquisition de policedans un cagibi, elle est légendée de l'indication suivante qui en donne le contexte et présente les personnages : " Descente de police par un shérif local et ses hommes dans une boutique pornographique clandestine dissimulé dans une arrière salle". Sur l'autre on voit un shérif brandir la couverture d'un magazine et elle est légendée : "Un shérif tenant un exemplaire saisi du Poirier Kahtanais"

Ce Péril Pornographique qui nous menace, In Les Nouvelles du Makota, le 24/04/17

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Le texte en bloc
Ce Péril Pornographique qui nous menace
Comment lutter contre l'invasion pornographique kahtanaise qui submerge le Makota ?
Magazines de charme, romans érotiques, cassettes de films au contenu explicite — voire vidéos tournées maison — sans oublier les jouets sexuels qui, aujourd’hui, se retrouvent dans tous les milieux, y compris les plus honorables comme les maisons religieuses ou les pensionnats pour fille les plus prestigieux… On ne compte plus le matériel pornographique circulant discrètement et illégalement dans tout le pays. Cette enquête se propose de revenir sur cette invasion ou épidémie qui, depuis quelques années, frappe notre bon vieux Makota, menace ses fondements moraux et risque, par là même, d’ébranler gravement l’ordre social et d'accélérer sa décadence.
La pornographie : de quoi parle-t-on concrètement, et pourquoi l’interdit-on ?
Avant toute chose, il convient de nous montrer rigoureux sur les définitions. Le mot « pornographie », issu du grec porneia, fait référence à la prostitution et à l’inconduite. Mais pourquoi la distingue-t-on de la prostitution, et pourquoi en fait-on un objet de honte et de prohibition, alors que la prostitution elle-même est fréquente et son recours considéré comme acceptable et que l’inconduite privée est, la plupart du temps, tolérée ? La réponse est simple : partout où vivent les hommes, marqués par le péché originel, il y a du vice, et ce vice peut prendre des formes multiples, y compris dans l’usage que l'on peut faire des organes de la génération. Or, on distingue deux catégories : les vices inévitables, qu’il faut encadrer — comme la prostitution, les jeux d’argent ou l’ivrognerie — et les vices absolus, que l’on peut et doit extirper complètement, tels que la consommation des drogues ou les impiétés. La pornographie relève naturellement de ce second ordre : elle peut être interdite et, si les autorités restent vigilantes — gardes-frontières comme forces de police —, elle peut être totalement chassée du territoire. Car, pour l’essentiel, elle est importée, même si quelques studios clandestins locaux existent mais sont d'une influence très limitée.
Dans sa substance, la pornographie se présente sous des formes diverses, mais elle vise toujours le même objectif : permettre à l’utilisateur de se livrer à une simulation sexuelle sans relation réelle. Tantôt elle agit par la vue ou l’imagination — romans, revues, films — tantôt elle stimule directement les organes de la génération, par l’usage de « jouets » sexuels. Quelle qu’en soit la forme, la finalité demeure identique : la recherche d’un plaisir dénué de finalité et donc contre nature et illégitime, à savoir la masturbation.
D’où vient la pornographie, et où est-elle produite ? Que contient t-elle ?
On distingue deux circuits. Le premier est interne : celui des studios clandestins makotans. Leur production, tout à fait illégale et sciemment criminelle, car tout makotan sait les dangers de la pornographie, varie selon des thématiques bien définies mais toujours hautement déviantes : On y trouve presque aucun contenus dits « classiques », c'est à dire entre un homme et une femme et selon les modalités naturelles, et en général il s'agit d'inversion masculine ou féminine, ou bien de pédophilie, zoophilie, nécrophilie, scatophilie, ou encore ces enregistrements extrêmes que l’on appelle snuff, où se mêlent violence aggravée et viol. Les autorités ne les ignorent pas : la police d’État s’efforce de les démanteler, et il arrive que des opérations spectaculaires aboutissent à des arrestations. Mais ces victoires sont éphémères et ne suffisent pas à faire disparaître durablement une offre qui, bien que rare et chère, n’en reste pas moins gravement déviante et d'autant plus difficile à saisir qu'elle est discrète et se partage entre initiés des mêmes cercles de débauches que l'on nomme libertins. L’exemple le plus connu reste celui de M. Henry Hubert, ancien producteur de Mlle Dominique Dalila, chef du Parti Progressiste, qui a été soupçonné d’avoir dirigé un studio de ce genre. Les enquêteurs estiment que nombre de ses productions mettaient en scène la Mlle Dalila elle-même mais masquée, l’identification étant fondée sur des concordances de détails physiques relevés par des spécialistes. L’affaire prit fin lorsque, après des émeutes provoquées par ses agissements odieux, ses locaux furent incendiés et lui-même retrouvé pendu au lustre de son bureau une fois parti un groupe d'émeutiers armés et déterminés à faire cesser ce scandale .
Mais à côté de cette production locale, limitée et extrême, il existe une autre menace, bien plus massive : la pornographie étrangère. Celle-ci, plus « douce » dans ses formes, est aussi plus accessible et abondante. Son origine principale est le Grand Kah. Nul ne sait encore comment elle pénètre sur notre territoire ni comment se structurent les réseaux de distribution au sommet de la filière, mais le fait est indéniable : elle inonde aujourd’hui le Makota. Chaque semaine ou presque, des boutiques érotiques clandestines sont investies, et l’on y découvre, empilés à foison, romans, revues, films et jouets sexuels, souvent en langue japonaise, la principale langue du Kah, mal ou pas traduite. Tout ce matériel, une fois inventorié et expertisé, est systématiquement détruit par le feu. Prenons l'exemple du magazine : « Le Poirier kahtanais » qui tire son nom d'une curieuse posture copulatrice assez acrobatique. Il s'agit d'un magazine de charme à destination exclusive du Makota et dans lequel on voit des courtisanes célèbres se livrer à toutes sortent de révélation lubriques et de photographies de charme souvent pornographique même selon les standards mondiaux.
Les jouets sexuels pénètrent dans les maisons religieuses et les institutions pour jeunes filles
Que l’on ne s’imagine pas que les dames soient immunisées contre ce mal et totalement indifférentes à la vague pornographique qui submerge aujourd’hui notre pays. C'est tout l'inverse. Il n’est pas nécessaire de revenir sur les scandales réguliers qui éclaboussent tel ou tel couvent, lorsque l’on découvre qu’une ou plusieurs religieuses — parfois la supérieure elle-même — ont été arrêtées dans un bordel et le plus souvent lesbien. Ce fut encore le cas au début de ce mois, lors des rafles anti-terroristes consécutives à l’attentat du FLFM. Il ne s'agit pas de lancer la pierre, et nous savons combien le combat pour la pureté est ardu et combien la tentation rôde, mais il ne faut pas, pour autant, être dans l'idéalisation des mœurs de ces dames.
Mais, si l’on peut admettre que l’on rencontre dans certains établissements spécialisés une clientèle pour le moins inattendue, il semblerait que le phénomène soit encore plus préoccupant en matière de pornographie que de prostitution. Que ce soit dans les prisons pour femmes — tenues, comme l’on sait, par des religieuses —, dans les couvents ou dans les pensionnats, les rapports des bureaux des shérifs sont formels : il suffit d’une descente inopinée pour saisir des quantités impressionnantes de matériel électronique prohibé et de contenu pornographique très varié.
Ce constat a profondément marqué M. Paul Hautin, shérif du comté de Les-Pin que nous avons interrogé pour cette enquête. « Avant de lire la note de la police des mœurs et de me mettre à la recherche de ces objets, j’étais loin d’imaginer que ces dames, soeurs et demoiselles nourrissaient de tels appétits. Je dois bien avouer que cela a entaché l’estime que j’avais pour les membres du beau sexe, y compris les femmes honnêtes, et même pour les religieuses. C’est à croire que les prostituées, que je fréquente beaucoup du fait de ma profession, sont finalement beaucoup plus franches et honnêtes dans leurs perversions», nous confie-t-il, effaré. Le shérif ne cache pas non plus son inquiétude : « Je partage l'opinion de l'Académie des Sciences et je suis persuadé que ces objets détraquent notre jeunesse, surtout féminine. Nous devons donc intensifier la chasse à tout cela. Quand on lit le bulletin de l’Académie sur les dangers de la pornographie, cela fait vraiment froid dans le dos. » Et de conclure, non sans répondre à certaines accusations : « Je sais que d’aucuns nous reprochent de faire preuve d’indiscrétion et de retirer quelque plaisir pervers de ces perquisitions intimes que nous opérons dans les couvent et les pensionnats. Mais il n’en est rien. Notre seule motiva-

tion est de protéger la jeunesse, et plus généralement les femmes qui sont des êtres très influençables. C’est pourquoi nous devons tout mettre en œuvre pour que ces objets et ces pratiques ne soient jamais considérés comme normaux. Sans cela, on peut être certain que le nombre d’hystériques et de lesbiennes va exploser. Ces folles pourraient finir par détruire notre société plus sûrement encore que pourrait le faire les plus dangereux des communistes si nous les laissions agir. »
Que dit l’Académie des sciences du Makota sur les effets de la consommation de pornographie ?
La Science a parlé, et ses conclusions sont formelles. Voici, en substance, comment l’on pourrait résumer le dernier rapport de l’Académie : la pornographie détruit le cerveau. Pire encore que la simple pollution solitaire, elle dérègle profondément le circuit de la récompense et transforme l’homme en une créature efféminée, ridicule et risible, et la femme en une dévergondée pulsionnelle, folle, désobéissante et enragée. Concrè-tement, les hommes sous l’empire de ce mal honteux et corrupteur perdent toute volonté de conquête, de puissance et de dépassement. Ils ne cherchent plus à séduire la femme, ni à lui apporter la satisfaction matérielle, sociale et sexuelle à laquelle elle a droit. Ils délaissent les arts virils, développent un goût excessif et déplacé pour ce qui relève du magistère féminin. De tels hommes finissent, tôt ou tard, par s’invertir : actifs d’abord, la nature opposant une certaine résistance, ils succombent finalement et adoptent la position passive. L’histoire est formelle : c’est la multiplication d’ho-mmes de cette espèce qui a provoqué la chute des plus grands, des plus beaux et des plus moraux empires.
Chez la femme, les effets sont différents, parfois inverses, mais tout aussi graves. Une jeune fille qui se laisserait pervertir par la consommation de pornographie et de matériel électronique associé finira invariablement par développer des comportements hommasses et agressifs. Elle se verra envahie, en permanence, par des désirs irrépressibles d’impureté, lesquels viendront parasiter tous les aspects de son existence. Bientôt, elle cherchera à troquer sa robe contre des vêtements d’homme et, l’esprit embrouillé par la confusion morale, elle en viendra à vouloir user de femmes comme en use un homme.
L’Académie souligne que c’est à la pornographie seule — et non à une quelconque cause génétique ou culturelle — que l’on doit imputer l’incroyable proportion de femmes inverties que l’on trouve au Makota depuis qu'il existe des outils statistiques pour la mesurer : près de 5 % de la population féminine, si l’on en croit les études les plus sérieuses. Elle est catégorique : pour libérer ces femmes de leurs appétits contre nature, il faut les éloigner de la pratique pornographique et du vice solitaire, ce qui suppose d’intensifier la surveillance dans les institutions pour filles, les prisons et les maisons religieuses.
Que penser du parti progressiste et de sa position non scientifique de « porno-scepticisme » ?
On ne sera guère surpris d’apprendre que Mlle Dalila et ses soutiens se déclarent favorables à la légalisation de la pornographie, et que l’on trouve même, parmi eux, certains esprits dévoyés qui réclament que l’on dispense des cours d’« instruction sexuelle » à l’école. Pour Mlle Saint-Paul, l’emploi de jouets sexuels serait même bénéfique a son confort de vie, et présenterait, selon elle, des effets anxiolytiques majeurs. Nous ne prendrons pas la peine de réfuter cette ineptie ; nous nous bornerons à rappeler à nos lecteurs que Mlle Saint-Paul est une invertie notoire, et que, de son propre aveu, elle fut l’amante malheureuse et maltraitée de Mlle Vautrin, chef des terroristes du FLFM. Sans le savoir, cette femme détraquée illustre parfaitement, par son exemple, les dangers que la pornographie fait peser sur notre société. Notons toutefois que certaines figures du parti progressiste partagent notre opinion. C’est le cas de l’industrielle hommasse et invertie Mlle Poulin qui estime, comme nous, que la pornographie doit être prohibée — ce qui ne l’empêche pas, dans le même souffle, d’exiger que « toutes les sexualités soient légales, y compris celles que désapprouve l’Église ».

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Un article de presse en trois colonnes avec qautre illustration qui sont des photographie en demi teinte ou tramage noir et blanc. Sur la première on voit des femmes terroristes et elle est légendée : " Mlles Menoville et Vautrin posant pour la caméra dans le cadre de leur film de revendication de l'enlévement". Sur la duexiéme on voit des nonnes déplorer les conséquences matérielles de l'attentat  et elle est légendée : Les religieuses de la maison Sainte-Aurore constatent les dégâts ". La troisième photographie montre Une femme masculine et armée tenir une jeune fille lycéenne dans une mains et elle est légendée : "Passage du film où Mademoiselle  Claudine Menoville montre qu'elle tient la jeune demoiselle Lefranc en otage. " et la quatrieme montre deux nonnes, une jeune et une plus agées dans une scéne très équivoque et elle est légendée : " Mlle Menoville alors novice avec sa supérieure et amante"

ENLEVEMENT ARMÉ : LE FLFM A ENCORE FRAPPÉ !, In Les Nouvelles du Makota, le 27/04/17

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Le texte en bloc
ENLEVEMENT ARMÉ : LE FLFM A ENCORE FRAPPÉ !
Le groupe terroriste enlève la fille du Vice-Président dans une institution religieuse, les autorités réagissent fermement
Dans la nuit du 26 au 27 avril, aux alentours de deux heures du matin, un commando déterminé et parfaitement organisé a investi Sainte-Aurore, un établissement d'enseignement pour filles très réputé . Il s’est dirigé droit vers le pensionnat du lycée et y a enlevé Mlle Jeannine Lefranc, seize ans, fille du vice-président François Lefranc. L’opération a été menée par Mlle Claudine Menoville, bien connue de la police des moeurs comme de la psychiatrie.
Le groupe aurait quitté le territoire national dans la nuit, en passant par l’Empire du Nord, pour une destination inconnue — peut-être l’Icamie. Aucune revendication n’a été émise dans l’immédiat, mais Mlles Menoville et Vautrin, le chef du groupe, ont par la suite déclaré qu’elles prendraient désormais en charge l’instruction de la jeune fille, et ce jusqu’à ce que le vice-président Lefranc consente à démissionner. Le président de la République aurait déjà fait savoir qu’il refuserait toute démission de son vice-président dans un tel contexte et a promis de mettre fin au régime de tolérance que le Makota avait laissé se mettre en place durant ces cinquante dernières années dans la logique de l'ouverture au monde.
Le déroulé des faits tel que nous le connaissons
Il est exactement deux heures du matin lorsque deux véhicules se présentent devant les grandes portes du couvent. Le premier, une vieille berline puissante tout juste volée dans un garage des alentours, ronronne dans la nuit ; au volant, une femme cagoulée, vêtue intégralement de noir. Derrière, un fourgon transporte pas moins de dix terroristes, toutes du beau sexe, elles aussi habillées de noir et travesties en pantalon et accessoires masculins et armées jusqu'aux dents. La berline manœuvre pour se placer, puis sa conductrice en descend, bloque l’accélérateur et la lance à toute vitesse contre les grandes portes. Sous le choc, les battants cèdent dans un fracas de bois et de fer, et le véhicule finit sa course en allant s’encastrer dans le lourd mur du cloître, bâti d’épaisses pierres de taille.
Toutes les femmes descendent du fourgon. Tandis que deux d’entre elles surveillent l’entrée et tracent la marque du FLFM à l’aide d’un pochoir, le reste du commando pénètre dans l’enceinte. La sœur portière, dont la cellule se trouve à proximité immédiate, sort, armée d’un fusil de chasse à canons juxtaposés, mais elle est rapidement désarmée et battue. Le groupe progresse sans hésitation vers le pensionnat : il connaît les lieux, l’opération a été minutieu-sement préparée. Elles montent à l’étage des chambres des élèves de Seconde, assaillent la religieuse surveillante que le bruit venait à peine de tirer du sommeil, et se dirigent aussitôt vers la chambre n° 18, occupée par Mlle Lefranc et trois de ses camarades. La jeune fille n’oppose aucune résistance et est saisie, et quelques uns de ses effets personnels sont rassemblés à la hâte et emportés avec elle. Tout le commando regagne alors le fourgon, qui s’éloigne à vive allure. Les hommes du shérif n’arriveront sur place qu’une dizaine de minutes plus tard. Le fourgon, incendié et vide, sera retrouvé vers la fin de la nuit.
La revendication du FLFM
Le mode opératoire, précis et expéditif, rappelle celui employé lors de l’attentat éclair de Ranch-le-Grand, au début du mois, qui coûta la vie à une cinquantaine d’innocents venus assister à une conférence de la Ligue de Protection des Traditions (LPT) — mouvement présidé par le vice-président — dans son antenne locale. Ce seul modus operandi suffisait presque à authentifier l’attaque. Mais les revendications, parvenues en début d’après-midi, ont levé tout doute : il s’agissait bien d’un nouvel attentat du Front de Libération de la Femme Makotane (FLFM). La vidéo, étonnamment soignée, montre Mlle Jeannine Lefranc, en uniforme scolaire, encadrée par Mlles Menoville et Vautrin, dans une mise en scène calculée. Les deux femmes prennent tour à tour la parole : Mlle Menoville revendique l’action sur ordre de Mlle Vautrin, qui confirme. Dans un échange aussi lunaire que répugnant, elles annoncent être « ensemble » et n’hésitent pas à s’embrasser devant la caméra, confirmant, s’il en était besoin, que Mlle Vautrin conserve ses mœurs dépravées et que Mlle Menoville, malgré ses nombreux internements, n’est nullement guérie de son trouble, qui est le même. Elles proclament alors, parodiquement, leur intention d’ouvrir leur propre établissement d’éducation pour y instruire les jeunes filles selon leurs « principes » : liberté de pensée, libre disposition de son corps, liberté d’aimer en dépit des interdictions divines et autres choses semblables tout droit venues d'Eurysie.
Nous , la rédaction des Nouvelles du Makota, n’avons pas à servir de porte-voix aux thèses du FLFM. Retenons seulement que les ravisseuses n’entendent pas relâcher la fille du vice-président tant que celui-ci n’aura pas quitté ses fonctions. L’opération est, de toute évidence, un coup de maître en communication, d’autant que, cette fois, aucune victime n’est à déplorer.
Le FLFM, par calcul ou par bonté d'âme, n’a pas menacé d’exécution Mlle Lefranc, préférant brandir la menace de la pervertir si ses conditions — la démission du vice-président — ne sont pas remplies. La démission du Vice-Président était déjà l’exigence formulée lors du précédent attentat ; faute d’obtem-pérer, le vice-président avait alors laissé exécuter l’un de ses directeurs locaux au motif qu'il ne négociait pas avec les terroristes.
Le président Irreville annonce un projet de loi contre la Décadence a venir dans la semaine
Peu après avoir visionné la vidéo de revendication, le président de la République, M. Jean Irreville Senior, a pris la parole à la Chambre des Opinions. Il a dénoncé le féminisme en général et le lesbianisme militant en particulier comme de véritables menaces pour la sûreté nationale et l’ordre public. Reconnaissant la part de responsabilité des autorités, y compris la sienne, celle de son père et de son grand-père, dans la mollesse qui a permis à certaines femmes de se croire autorisées à porter atteinte aux familles des représentants de la Nation, il a affirmé son refus catégorique d’accepter la démission du vice-président. Il a annoncé son intention de présenter sans délai une loi mettant fin à toutes les indulgences accordées aux invertis en général et aux tribades en particulier, avec pour objectif, à terme, de rétablir intégralement le statut de la femme tel qu’il était lors de la fondation du Makota, notamment en revenant sur les tolérances permettant aux veuves et aux vieilles filles d’administrer elles-mêmes leurs biens — disposition, a-t-il souligné, qui n'ont jamais été constitutionnelles, et qui a pu donner à certaines des idées fausses sur le rôle social qu'elles devaient jouer.
Enfin, le président a promis un vaste programme de généralisation des thérapies de conversion, assorti d’une lutte énergique contre le péché de Sodomie et de Gomorrhie. Son discours s’est achevé sous l’ovation des représentants des Ligues, largement majoritaires à la Chambre des Opinions, tandis que les progressistes affichaient leur consternation. Le Vice-Président, pour sa part, et à la demande du Président, s'est abstenu de prendre la parole pour ne pas se donner en spectacle et ainsi donner satisfaction aux terroristes. Il s'est contenté d'une courte déclaration écrite indiquant qu'il ne se soumettrait jamais au diktat des terroristes.
Les réactions dans la société civile
Les évêques, actuellement réunis en Concile pour traiter de questions canoniques, ont interrompu temporairement leurs travaux pour « saluer le courage du président de la République d’oser enfin prendre les mesures que ses regrettés père et grand-père n’avaient pas jugé bon d’adopter ». Ils ont toutefois rappelé avec fermeté que les affaires concernant le clergé devaient être exclusivement traitées par les autorités ecclé-siastiques, conformément à la Constitution, laquelle stipule qu’un clerc ne peut être jugé que par le Concile ou l’un de ses membres, sauf dans le cas où sa faute serait d’ordre politique. Ils se sont également déclarés favorables à une augmentation considérable du nombre de lits disponibles dans les hôpitaux psychiatriques, voire à la création d’institutions entièrement consacrées au traitement de l’inversion par le moyen des thérapies de conversion. Les prélats ont par ailleurs insisté sur la nécessité de faire passer la sodomie et la gomorrhie du statut de crimes à celui non seulement de vice spirituel mais aussi pathologies reconnues par la loi, estimant que seule une approche médicale pouvait apporter un traitement efficace et empêcher les rechutes. Sur ce point, ils sont rejoints par le Conseil général de l’Ordre des médecins qui, dans une déclaration tout juste publiée, a annoncé l’organisation prochaine de formations d’aliénistes spécialisés afin de répondre à la demande, tout en se déclarant confiant dans les résultats à venir, compte tenu des avancées considérables réalisées par la science en la matière.
Les progressistes sont consternés
Mlle Saint-Paul, présidente de l’APLAM — l’une des principales associations progressistes — et qui, il y a encore quelques jours, se trouvait en garde à vue à la suite de la rafle opérée dans les bordels lesbiens dans le cadre de l’enquête visant le FLFM, a livré une courte communication. Les larmes aux yeux et la voix brisée, visiblement sous le coup d’une vive émotion, elle a supplié le président Irreville de revenir sur sa décision de persécuter les minorités politiques et sexuelles, affirmant que celles-ci désapprouvaient totalement les actions terroristes du FLFM. Elle a également imploré Mlles Vautrin et Menoville de rendre Mlle Lefranc à son père et de se constituer prisonnières. Dans un registre voisin, Mlle Poulin — figure éminente du parti progressiste et principal soutien financier de celui-ci — a demandé instamment que l’on ne lui retire pas le contrôle de ses entreprises, rappelant que c’est à elle, et non à des cousins éloignés, que son père les avait transmises. Elle a ajouté, la voix enrouée par l'émotion, que supprimer le statut particulier des veuves et des vieilles filles reviendrait à placer en minorité perpétuelle toutes les femmes non mariées, quelle qu’en soit la raison, et elle a affirmé avoir prouvé sa capacité à administrer les entreprises paternelles en toute autonomie, avec profit et une croissance tout à fait comparable à celle de ses concurrents.
Enfin, Mlle Dalila, chef de file du parti, ou du moins son égérie et sa figure emblématique, a longuement pris la parole. Elle n’a pas hésité à dénoncer ce qu’elle qualifie de surréaction des Ligues, accusant le président Irreville de servir d’« idiot utile » à leurs manœuvres, en croyant naïvement que s’allier les Ligueurs pourrait servir les intérêts des Ranchers et du Makota. Pour elle, il n’est pas question de céder : il faut poursuivre le combat plus que jamais, tout en refusant de tomber dans le piège de la violence. Cela implique, a-t-elle martelé, de ne prendre parti « ni pour Mlles Vautrin et Menoville, ni pour le président Irreville et son ligueur de vice-président ». Elle a répété à plusieurs reprises que la lutte pour le Progrès et contre les Ligues devait continuer, dans la paix et le calme, et que ces vexations,
qui ne sont pas les premières, ne seraient pas non plus, hélas, les dernières. Et que les Progressistes, surtout les femmes, devaient impérativement perdre cette habitude détestable de pleurnicher à la moindre contrariété que les Ligueurs et leurs supplétifs ne manquent pas de leur infliger, et plutôt y voir de quoi intensifier leur combativité pour un Makota plus juste.
Profilage de Mlle Claudine Menoville
Jusqu’à présent, Mlle Vautrin demeurait la seule figure véritablement identifiée du FLFM. Cependant, avec l’acte commis hier et sa revendication aujourd'hui, une nouvelle figure émerge : Mlle Claudine Menoville. Son nom était, comme on pouvait s’y attendre, inconnu du grand public, mais non de la justice. Comme pour le cas de Mlle Vautrin, tout laisse à penser que nous sommes ici face à ce que la criminologie qualifie de criminel-né, doublé — il n’est pas nécessaire d’en douter — d’une tribade pulsionnelle et congénitale. Nous avons rassemblé pour nos lecteurs toutes les informations que nous avons pu obtenir ces dernières sur cette malheureuse femme au profil pour le moins perturbé. Mlle Claudine Menoville naquit en 1984 et est aujourd’hui de trente-trois ans. Elle est la fille de M. Jean Menoville, important rancher du Plateau Oriental et membre de la Chambre foncière, que nous avons pu joindre de justesse avant la clôture de cet article. Depuis des années, M. Menoville a presque renié sa fille, bien qu’il ait financé à maintes reprises des thérapies de conversion ainsi que ses frais de vie et qu’il se déclare prêt à couvrir les frais d’un futur internement, fût-ce à vie. À ses yeux, sa fille « est folle et devrait être traitée comme telle, plutôt que pendue comme un criminel lorsque l’on finira par l’attraper ». Quand il évoque l'enfance de sa fille, il en parle comme d' « un véritable garçon manqué » et affirme avoir souvent eu des démêlés avec le shérif et les religieuses à cause du goût prononcé de sa fille pour le travestissement et la bagarre, et ce dès le collège. Au lycée, l’indiscipline chronique, le refus d’obéissance, les scandales liés à ses « jeux de pensionnat » et son travestissement régulier la font passer d’une institution à l’autre. Elle est finalement placée à la maison spécialisée de Sainte-Mylène, où elle se fait oublier.

Son diplôme de fin d'étude en poche, la jeune demoiselle Menoville est orientée vers un noviciat de complaisance, solution habituelle lorsqu’une fille ne peut être mariée et que l’on ne sait que faire d’elle. Si Mlle Menoville ne manquait pas de foi ni d’un certain sens spirituel, elle ne possédait guère la vocation, ainsi que son père le souligne : « Elle m’écrivait qu’elle n’arrivait absolument pas à demeurer calme et douce et surtout pure et chaste. En cela, elle n’était pas différente de la plupart des filles de là-bas, y compris les professes et la supérieure elle-même. » On murmure d’ailleurs que cette supérieure, une certaine Mère G., figurait parmi les femmes arrêtées lors des rafles dans les bordels lesbiens au début du mois. Malgré tout, et parce que les noviciats de complaisance ont, chez nous, des obligations de résultats, Mlle Menoville prononce ses vœux en 2004, à l’âge de vingt ans, prenant le nom de sœur Madeleine, tout en entretenant, parallèlement, une relation amoureuse et charnelle régulière avec sa supérieure. Celle-ci, d'ailleurs, l’initie au monde de la nuit et à la prostitution lesbienne. C’est dans ce cadre que sœur Madeleine rencontre Mlle Vautrin, alors simple courtisane au service des messieurs, mais qui « prenait ses plaisirs » dans les clubs lesbiens.
Par la suite, le comportement violent et licencieux de sœur Madeleine lui attire tant de problèmes qu’elle choisit de défroquer. Elle se fait alors engager comme « garçonne », c’est-à-dire courtisane à destination des femmes, dans le même établissement lesbien où elle avait connu Mlle Vautrin et que celle-ci continua de fréquenter assidûment, jusqu’à devenir sa cliente puis son amante. Quelques temps plus tards, les deux femmes finissent par vivre ensemble sous le même toit. M. Menoville raconte : « Un jour, je suis venu la voir discrètement pour m’enquérir de son état. Après tout, c’est ma fille, défroquée ou non, et comme je payais le loyer de la maison, je me sentais en droit de demander des comptes. Je suis tombé sur Mlle Vautrin, une femme dont j’avais moi-même sollicité les services intimes… C’est une chose curieuse que de partager avec sa fille les mêmes goûts en matière de femmes… Je n’y suis plus retourné depuis ; c’est elle qui venait me voir lorsqu’elle avait besoin d’argent. » Et de conclure : « Ma fille est folle et turbulente, mais je ne la crois pas capable de tuer qui que ce soit. D'ailleurs, aucune preuve ne montre qu'elle ai tué quelqu'un. Mlle Vautrin a une très mauvaise influence sur elle, sitot éloigner d'elle ma fille se tiendra mieux. Je veux seulement qu’on l’arrête et qu’on l’interne, ou bien qu’on lui permette de reprendre ses vœux. Je suis convaincu qu’elle pourrait redevenir une bonne religieuse, surtout une fois guérie de sa maladie. »


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Un article de presse en trois colonnes avec deux illustration qui sont des photographie en demi teinte ou tramage noir et blanc. Sur la première on voit un père et une fille se retrouvant et étant entourés d'hommes du shérif,  et elle est légendée : " Mlle Jeannine Lefranc dans  les bras du Vice-Président, son père, au moment où la jeune fille est retrouvée au lieu convenu". Sur la deuxième on voit deux femmes enlacées, dont l'une est blonde porte une tenue masculine et un verre d'alcool dans la main et l'autre est brune et est habillée d'une crinoline et elle est légendée : "  Mlles Menoville (à gauche) et Vautrin (à droite), le « couple » à la tête de l'organisation terroriste FLFM"

Mlle Lefranc a été libérée : Le projet de loi contre l'inversion est annulé, In Les Nouvelles du Makota, le 30/04/17

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Le texte en blocMlle Lefranc a été libérée : Le projet de loi contre l'inversion est annulé
La jeune fille a été rendue à son père, le Président renonce à son projet de loi de lutte contre les mauvaises mœurs.
Il aura fallu près de trois jours pour que les terroristes du Front de Libération de la Femme Makotane consentent à relâcher Mlle Jeanine Lefranc, fille du Vice-Président de la République, qu’elles avaient enlevée lors d’une opération nocturne contre l’institution pour jeunes filles Sainte-Aurore. Dans la foulée, le président Irreville a annoncé renoncer au projet de loi qu’il s’apprêtait à déposer, lequel visait à renforcer les prérogatives de la police des mœurs et à interdire, de facto, les bordels invertis et autres lieux interlopes tolérés jusqu’alors.
Bien que nous ne disposions d’aucune preuve formelle, il paraît évident que Mlles Vautrin et Menoville viennent de remplir leur part d’un accord occulte conclu entre le groupe terroriste et la présidence. Cela expliquerait que la Chambre des Opinions et ses représentants ligueurs se soient contentés de protestations de pure forme à l’annonce de cette décision.
Rappel des faits
Dans la nuit du 26 au 27 avril, l’institut pour filles Sainte-Aurore, situé dans une banlieue huppée de Sainte-Régine, capitale du Makota, fut attaqué par un commando masqué, entièrement vêtu de noir et composé exclusivement de femmes. Après avoir enfoncé la grande porte au moyen d’une voiture-bélier, le groupe s’infiltra par le cloître, non sans maltraiter la sœur portière qui tentait de leur barrer le passage. Elles gagnèrent rapidement l’aile des dortoirs, repérèrent la chambre de Mlle Jeanine Lefranc et l’enlevèrent avant de disparaître dans la nuit à bord d’un fourgon, retrouvé incendié quelques heures plus tard.
Le soir même, Mlle Vautrin, chef du FLFM, et Mlle Menoville, meneuse du commando, diffusèrent une vidéo de revendication. Elles y annonçaient qu’elles ne relâcheraient leur otage que si le Vice-Président démissionnait. Leur hostilité tenait à ce qu’en tant qu’extrémistes féministes et lesbiennes politiques, elles refusaient la nomination d’un chef ligueur à ce poste, alors que le président Irreville avait clairement affiché son intention de gouverner avec leur appui.
Le président avait alors rétorqué qu’il n’accepterait jamais la démission du Vice-Président dans de telles conditions. En représailles, il annonça son intention de déposer une loi renforçant la lutte contre les mauvaises mœurs, prévoyant notamment l’interdiction des maisons closes inverties et la généralisation des thérapies de conversion pour tous ceux convaincus de sodomie ou de gomorrhie. Le texte devait aussi supprimer la faculté, aujourd’hui largement tolérée dans plusieurs comtés, pour les veuves et vieilles filles sans ascendants de gérer elles-mêmes leurs biens sans passer par un tuteur légal en la personne du parent mâle le plus proche (frère, fils ou cousin).
Cette annonce provoqua un véritable vent de panique au sein du Parti progressiste : pleurs, appels à la clémence et manifestations d’émotion, conformément à la propension à l'hystére de cette formation dirigée pour l’essentiel par des femmes. Tandis que Mlle Dalila, chef du parti, conservait un ton combatif et presque guerrier, Mlle Saint-Paul, présidente de l’APLAM et lesbienne notoire, livra un discours larmoyant, suppliant les autorités de ne pas faire payer à une minorité innocente les crimes d’un groupe isolé. Mlle Poulin, principal soutien financier du parti, se lamenta quant à la perspective de perdre ses fonctions dirigeantes dans les entreprises paternelles, qu’elle administre en vertu de son statut de vieille fille — en réalité c'une lesbienne hommasse bien connue dans le monde de la courtisanerie —, craignant d’être placée sous l’autorité de cousins éloignés qu'elle ne connait qu'à peine et qui détruire l’œuvre entreprise par son père et ses ancêtres et qu'elle tente temps bien que mal de poursuivre.
Du côté de la Chambre des Opinions, majoritairement ligueuse, comme de la Chambre foncière, acquise depuis toujours aux ranchers, l’accueil réservé à ce projet de loi fut des plus favorables. Il ne faisait guère de doute qu’un tel texte aurait été adopté sans difficulté, d’autant que le clergé, par la voix des évêques, s’était publiquement déclaré favorable à cette réforme, rejoint par le Conseil de l’Ordre des médecins, qui se disait prêt à mobiliser ses aliénistes et à mettre en œuvre les thérapies de conversion les plus modernes.
Un dénouement inattendu
Tout changea ce matin. De très bonne heure, M. Lefranc, entouré d’hommes du shérif de Sainte-Régine, retrouva sa fille à l’endroit convenu : un réduit fermé à clé, où elle avait été laissée à dessein par ses ravisseuses. On imagine le soulagement du Vice-Président et, plus largement, du gouvernement. M. Lefranc annonça qu’il garderait sa fille à la maison quelques jours avant de la renvoyer à Sainte-Aurore, désormais placée sous la surveillance permanente d’un détachement du shérif de la capitale. Il précisa également qu’il n’en voulait pas aux religieuses de l’établissement, dont la mission était d'instruire les jeunes filles et non pas, assurément non pas de leur prodiguer une défense armée efficace.La jeune fille fut immédiatement auscultée par un médecin et les comptes-rendus de l'auscultation révéla que l'intégrité physique de Mlle Lefranc avait été respectée durant ses trois jours de captivité. Mais le médecin déclara néanmoins qu'un suivi spirituel et psychologique seraient certainement nécessaires et que l'on ne pouvait pas exclure que la jeune fille n'ai été mise en contact avec des perversions graves.

Le Président abandonne son projet de loi avant même de l'avoir déposé au Congrès
Il n’aura pas fallu deux heures au président de la République pour annoncer aux Chambres que, « au regard du contexte subitement apaisé, cette loi, certes très bonne et nécessaire, perd son caractère d’urgence et peut donc attendre mon prochain mandat ». La Chambre des Opinions, mécontente mais résignée, en prit acte sans heurts ; la Chambre foncière comprit parfaitement la situation et approuva la décision, tandis que la Chambre censitaire, hostile au texte, saluait pour ainsi dire son renvoi sine die. Les évêques et l’Ordre des médecins, pour leur part, n’ont pas fait de déclaration à ce jour. Du côté du Parti progressiste, le soulagement fut considérable ; les félicitations fusèrent. Mlle Dalila salua « un retour au bon sens » ; Mlle Saint-Paul, qui manifestement pleurait encore mais de joie (« ce sont les nerfs », nous assura-t-elle), déclara que « l’espoir venait de renaître pour un Makota plus juste et plus inclusif ». Mlle Poulin, bien qu’aux côtés des deux autres au sein du « triumvirat progressiste » réuni pour la conférence de presse, se garda, quant à elle, de tout commentaire développé.
Un accord passé avec les terroristes ? Une mise en scène politique selon M. Vèque
À présent que ce chapitre semble clos, on est en droit de se demander si l’on n’a pas assisté à une mise en scène savamment orchestrée, et si le projet de loi du président Irreville n’avait pas pour seule fonction d’être retiré en échange de la restitution de Mlle Jeanine Lefranc. C’est en tout cas l’opinion de M. Vèque, chef du Parti productiviste et maire de Sainte-Régine, Capitale du Makota, et grand absent médiatique de l’affaire, qui eut tout loisir de s’interroger sur ce curieux manège politique. L’entretien, prévu de longue date et mené par un de nos journaliste économique spécialisé dans les questions industrielles, aborda prioritairement ces sujets. Mais, pressé de donner son avis sur l’affaire, M. Vèque déclara : « Le coup du FLFM était un véritable coup de maître, il a surpris tout le monde, gouvernement compris. Le président Irreville aurait, en quelque sorte, paniqué — si tant est qu’un homme tel que lui puisse paniquer — et réagi par la férocité avec ce projet de loi. Son objectif secret était certainement que ces diablesses du FLFM rendent la fillette en échange de l’annulation des représailles. Car je suis intimement convaincu que ce texte était une représailles. Je pense qu’il a voulu leur faire peur, et je suis convaincu qu’il a réussi. Je ne dis pas que ces demoiselles sont peureuses : elles sont hystériques, c’est certain, et désaxées sexuellement, c’est évident, mais je ne les crois pas craintives. Mais, pour quiconque le connaît au moins un peu, Jean Irreville III est un homme qui impressionne ; même un vrai homme peut légitimement le redouter, lui et sa colère, alors des femmes isolées… » Et lorsqu’on lui demanda si le président Irreville avait réellement l’intention de faire adopter cette loi pour renforcer les pouvoirs de la police des mœurs et lutter contre le Progrès, M. Vèque fut catégorique : « Jean Irreville n’a jamais eu l’intention de promulguer une telle législation. Les ranchers ne sont pas les ligueurs : ils ne sont pas puritains, ils tiennent avant tout à leur liberté, à leur souveraineté et à leurs traditions. La législation actuelle, qui est la leur, correspond exactement à ce qu’ils désirent. En vérité, Irreville ne cherche à faire aucune réforme : pour lui, comme pour tous les ranchers, la situation est idéale. Cependant, il a décidé de régner avec les Ligues, et il lui fallait donc leur donner des gages, sans compter que c'est la propre fille de leur chef qui a été enlevée ; il aurait pu très bien leur sacrifier les sodomites si ces demoiselles n'avaient pas cédé. Cela dit, cela ne s’est pas fait, et il n’y a donc pas lieu de poursuivre sur ce
sujet. Je dirais seulement que si Irreville avait cherché l’alliance avec nous, les productivistes, et non avec les ligueurs, il n’aurait jamais proposé une telle loi. Pour notre part, nous estimons que la législation actuelle est satisfaisante en matière de mœurs, et sans doute même un peu trop restrictive ; le problème réside plutôt dans les libertés économiques et financières […] ».
Une vidéo déconcertante du FLFM conclut l’affaire de l’enlèvement et du projet de loi avorté
Alors que nous nous apprêtions à boucler notre édition, nous venons de recevoir un film mis en ligne ce soir même sur un grand hébergeur international. Nous remercions nos sources de nous en avoir transmis rapidement une copie. On y voit Mlles Vautrin et Menoville, l’une dans les bras de l’autre (voir photo ci-dessus), confortablement installées sur une banquette, tandis qu’une chanson électro-pop se fait nettement entendre en arrière-plan, sans doute venue de la pièce voisine. Mlle Menoville, toujours travestie en homme, tenue qu'elle ne semble plus quitter depuis qu'elle a jeté son habit de religieuse aux orties, savoure visiblement un verre de scotch, tandis que Mlle Vautrin déclare, un peu hilare et manifestement grise :
« Au regard de la situation actuelle, et pour ne pas donner l’idée que le Front de Libération de la Femme Makotane est indifférent à la condition de la femme en général, et de la femme lesbienne en particulier, il a été décidé du renvoi de Mlle Lefranc parce que… » Elle se tourne alors vers Mlle Menoville, qui lui souffle quelques mots à voix basse, en souriant, avant de conclure : « … parce qu’elle n’a pas le profil requis pour demeurer avec nous ! »
Suit un éclat de rire partagé avec Mlle Menoville, puis un long baiser appuyé. Mlle Vautrin reprend : « Nous n’abandonnons absolument pas la lutte armée et la violence, mais… j’ai accepté de faire plaisir à une vieille et tendre amie… » Elle se tourne vers Mlle Menoville, qu’elle intime au silence d’un geste étonnamment autoritaire et immédiatement respecté. Puis elle ajoute : « … et non, on ne dira pas son nom... Le combat ne fait que commencer, et de nouveaux morts réactio-nnaires et phallocrates vont bientôt arriver. Cette fois, nous n’écouterons personne, le Makota ne pourra être libéré de la dictature des Ligues et des Ranchers que par l’extrême violence et la terreur. Que toutes les filles intéressées, et qui, contrairement à Mlle Lefranc, ont le profil, prennent contact avec nous. Vous nous trouve-rez dans les réseaux makotans lesbiens d’Icamie. Bisous, à bientôt. » Puis, se levant et entraînant Mlle Menoville par la main : « Allez, viens, chérie, on va danser. » La vidéo s’interrompt donnant l’impression d’un enregistrement improvisé et brouillon.



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Un article de presse en trois colonnes avec une illustration qui est une photographie en demi teinte ou tramage noir et blanc. On voit trois belles femmes en robes de gala et aux visages identiques installées dans un salon élégant et elle est légendée : "Trois des dix « demoiselles Fallots » qui attendent leur client et amant dans la salle centrale du bordel des Améthystes."

Le bordel des Améthystes, première maison close de clones  ?, In Les Nouvelles du Makota, le 4/05/17

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Le texte en blocLe bordel des Améthystes, première maison close de clones  ?
Longtemps secret et réservé à un club très privé, ce bordel de clones devient public
Il y a trente-cinq ans, M. Robert Fallot, un sulfureux propriétaire de maisons closes, lançait dans la plus grande clandestinité un projet aussi illégal qu'immoral : un « élevage » de clones d'Améthystes Castelage à finalité prostitutionnelle. Pour ce faire, il organisa l'insémination d'embryons, clonés à partir de la fille d'Arthur Castelage, sur pas moins de dix prostituées. Celles-ci, grassement payées pour abandonner l'enfant à la naissance et tenues au secret le plus strict, ignoraient qu'elles étaient plusieurs à porter le même « enfant de M. Fallot ».
Durant les quinze premières années de ces « Améthystes », M. Fallot aurait élevé les clones de manière convenable, leur offrant même les services d'une nonne prestigieuse comme préceptrice. Cependant, dès que ses protégées atteignirent l'âge de quinze ans, il commença à les prostituer dans une maison close secrète, où elles étaient la seule et unique offre. Ce « bordel de clones » est demeuré un secret bien gardé pendant vingt ans, jusqu'à la mort récente de son créateur et le recensement organisée par l' « authentique » Améthyste en début d'année. Le testament de feu M. Fallot fait de ses dix « filles » les propriétaires de l'établissement où elles se prostituent encore aujourd'hui. L'existence de ces « demoiselles Fallot » est illégale et leur statut juridique, jusqu'à présent incertain. Faut-il les reconnaître comme des femmes à part entière ? Sont-elles makotanes ou carnavalaises ? Autant de questions que nous aborderons dans cet article.
Qui était M. Fallot ?
Monsieur Fallot était fils et petit-fils de tenanciers de maisons closes, et il en possédait lui-même près d’une trentaine à Sainte-Régine. Il était notamment le propriétaire des Jardins de Sapho, ce sulfureux bordel lesbien récemment mis en lumière par la rafle qui y fut menée à la suite des attentats du Front de Libération de la Femme Makotane (FLFM), groupe terroriste sapphique réputé entretenir des relations avec ce club. On peut également citer le Donjon des Expiatrices, établissement à la fois sadomasochiste et lesbien, ainsi que d’autres maisons plus classiques. Très vite, M. Fallot acquit la réputation d’un novateur, original dans ses propositions commerciales en matière de débauche.
Né en 1927, il se fit connaître à la fin des années 1940 en ouvrant le premier bordel réginois exclusivement consacré aux travestis, avec un cabaret dédié aux spectacles transformistes. Cette maison close d’un genre nouveau, nommée Le Piège, connut un grand succès. M. Fallot eut même l’intelligence de commander des études « scientifiques » affirmant que le recours à des prostitués masculins travestis ne constituait en aucun cas un acte inverti, mais demeurait parfaitement hétérosexuel. Presque simultanément, il ouvrit les Jardins de Sapho qui, s’ils sont aujourd’hui un bordel lesbien généraliste, étaient alors un club à garçonnes destiné aux femmes fortunées d’âge mûr se découvrant tardivement lesbiennes, phénomène courant au Makota.
Le lancement de « l’élevage »
C’est en 1985, à l’âge de 55 ans, que M. Fallot, alors en villégiature en Icamie, entendit parler de l’initiative de M. Castelage d’implanter gracieusement des embryons clonés de sa fille. S’inspirant de cette idée, il fit appel à dix femmes, recrutées séparément dans ses établissements, soigneusement choisies pour leur discrétion et leur absence d’attachement durable aux enfants qu’elles pourraient porter. Toutes furent indemnisées fort généreusement et purent quitter la prostitution pour mener une vie plus ordinaire en échange de quoi, elles devaient oublier le service qu'elles avaient rendues. Chaque femme crut être la mère unique et véritable de « la fille de M. Fallot », alors qu’en réalité, aucune ne l’était : toutes avaient porté le même embryon cloné d'une fille carnavalaise. Les dix enfants, parfaitement identiques, furent séparés dès la naissance et confiés à une pouponnière unique, sous la surveillance exclusive de trois religieuses compromises avec M. Fallot. Ces nonnes, clientes régulières des Jardins de Sapho et du Donjon des Expiatrices, faisaient officiellement fonctionner l’établissement comme un simple orphelinat ; en réalité, il s’agissait d’une pouponnière à courtisanes, expérience totalement inédite en son genre.
Au bout de quelques années, les trois nonnes débauchées ne purent plus assurer seules l’enseignement raffiné requis pour former ces futures courtisanes. On fit alors appel à une autre nonne du nom de Soeur H. et qui était une préceptrice célèbre, estimée, à la réputation sans tache et considérée comme modèle de sérieux et de pureté. Elle avait, en effet, obtenu des résultats excellent pour le redressement moral de jeunes filles-mères et, plus tard, pour l'instruction artistique et culturelle poussée de filles de bonnes famille, notamment dans la Maison Saint-Aurore, une institution prestigieuse réservée aux filles de l'élite du pays. Or, cette femme n’était autre qu’une habituée du Donjon des Expiatrices, où tout les mardi et jeudi soir, sous le pseudonyme évocateur de la Serpillière, elle se livrait à des pratiques masochistes les plus extrêmes et dégradantes, ce qui la fit connaître d'une certaine population libertine de la capitale et donc de M. Fallot. C'est elle qui enseigna les lettres et les arts à ces dix clones et qui, de jeunes filles ordinaires et ignorantes, en fit de véritables courtisanes pleines de finesse, de créativité et d'esprit.

Le projet faillit avorter dès l’ouverture
Sœur H., recrutée comme préceptrice, après des années de loyaux services, finit cependant par manifester des signes d’instabilité morale et psychique. Prise de scrupules aussi soudains que dangereux, elle alla tout révéler au bureau du Shérif de Sainte-Régine. Mais M. Fallot eut la chance que l’officier de service ce jour-là, l’adjoint V., fût l’un de ses clients fidèles dans ses établissements les plus discrets. Ce dernier s’arrangea pour consigner la déposition de manière si incohérente qu’elle parut relever du délire. Le docteur D., lui aussi membre du réseau, conclut sans difficulté à l’aliénation de la religieuse et organisa son internement psychiatrique d'office, écartant définitivement tout obstacle à l’œuvre de M. Fallot, qui, nous le voyons par cette affaire mais il y en eut d'autres, disposait de puissants mécènes parmi les notables de Haute Société et les importants de l’administration.
Selon nos informations, Sœur H. aurait subi les traitements médicamenteux et expérimentaux les plus violents, dont certains — comme la trépanation — furent depuis abandonnés. Elle aurait terminé sa vie dans un état lamentable, rendue presque incapable de parler et réduite à jouer avec ses excréments tout en réclamant sa mère en pleurant. Nous évoquons cet épisode parce que tous les protagonistes sont aujourd’hui décédés. Si certaines lectrices reconnaissent en Sœur H. leur ancienne préceptrice, la rédaction leur recommande humblement de se souvenir que cette femme, malgré ses dérives, consacra sa vie à Dieu et aux nécessiteux, et qu'elle tenta un geste de réparation. Elle est peut-être sauvée à l’heure qu’il est, ce qui n'est assurément pas le cas des autres membres du réseau si ce que l'on appris par ailleurs et qui ne regarde pas cette affaire se révèle exact... Quant à celles qui ont connu « la serpillière » au Donjon des Expiatrices, qu’elles sachent qu’il n’est jamais trop tard pour se convertir et faire pénitence — selon les modalités exigées par l’Église, et non les prescriptions invalides de ce bordel que vous feriez bien de ne plus fréquenter.
L’ouverture du Bordel des Améthystes
Quelques semaines après l’internement de Sœur H., le Bordel des Améthystes ouvrit enfin ses portes. Nous somme alors en 1997. Une trentaine d’hommes âgés, d’environ soixante-dix ans pour la plupart, millionnaires de l’industrie, assistèrent aux enchères du dépucelage des dix courtisanes clonées. Tout cela était évidemment illégal et relevait de la police des mœurs, mais l’établissement, extrêmement discret, bénéficiait, comme on l'a vue de la protection d’un réseau puissant dans l’administration. Par la suite, la clientèle s’élargit peu à peu, devenant moins sélecte à mesure que la « marchandise » perdait de sa « fraîcheur » et donc de sa valeur. À la mort de M. Fallot, au début de l'année, le lieu est devenu une maison discrète mais connue de tout le monde libertin de la capitale. L’aspect sulfureux et transgressif des origines a en bonne parti disparu mais il demeure une attraction nocturne pour les curieux en quête d'expériences particulières.
De sources sûres, nous savons que la police des mœurs connaissait parfaitement l’existence du Bordel des Améthystes. Si elle n’y fit jamais de descente, c’est d’abord parce que l’endroit était protégé en haut lieu, mais aussi parce qu’au Makota les maisons closes jouissent d’un statut quasi-sacré. Surtout, nul ne savait que faire de ces clones : fermer les yeux évitait donc d’avoir à affronter le problème en face. C'est ainsi que jusqu'à aujourd'hui l'endroit était un secret de polichinelle mais il n'en va plus de même depuis que Mlle Améthyste Castelage, la « vraie », a lancé un plan de recensement de ses clones. C'est à cause de cela, mais aussi du testament de M. Fallot que l'affaire du Bordel des Améthystes a pu enfin éclater au grand jour, révélation favorisée, comme nous l'avons dit, par la mort de ceux qui auraient pu être inquiétés.

Les dix filles de Monsieur Fallot...
Heureuse nouvelle que l'ouverture du testament de M. Fallot, car il établit les dix clones Améthystes comme ses filles naturelles et leur lègue intégralement le bordel où elles officient comme courtisanes. Jusqu’alors, ces jeunes femmes n’avaient aucune existence juridique et auraient pu, en conséquence, être traitées comme de simples objets. Le juge Bonnard, chargé de statuer sur cette partie difficile de la succession, a considéré que l’absence de preuve manifeste de leur origine artificielle, en dehors de leur nombre, obligeait à les reconnaître comme des personnes à part entière et non comme des biens meubles. Il a toutefois rappelé avec force que le clonage restait rigoureusement illégal, parce que contre nature et satanique, et que feu M. Fallot s’était rendu coupable d’un crime qui, selon les comtés, aurait pu lui valoir une lourde peine, voire la peine capitale.
La décision du tribunal a donc consacré les dix demoiselles comme héritières légitimes du Bordel des Améthystes, leur remettant également des cartes d’identité en bonne et due forme. Chacune reçut le nom de Fallot et un prénom distinct, choisi pour débuter par une lettre différente de l’alphabet, afin de mettre fin à la désignation jusque-là purement numérique qui les réduisait à de simples numéros d’ordre. Et l’on distingue désormais Adélaïde pour le n°1, Berthe pour le n°2, Clémentine Berthe pour le n°3, Delphine Berthe pour le n°4, Eugénie Berthe pour le n°5, Françoise Berthe pour le n°6, Georgette Berthe pour le n°7, Henriette Berthe pour le n°8, Isaline Berthe pour le n°9 et Joséphine Berthe pour le n°10. Ces prénoms, choisis pour débuter par des lettres différentes de l’alphabet. Enfin, les juges les ont investies du plein usufruit de l’établissement au nom de l’exception dite de la Vieille Fille, qui permet aux femmes non mariées et dépourvues d’ascendants légaux d’administrer elles-mêmes leurs biens sans passer sous la tutelle d’un homme. Les demoiselles Fallot deviennent ainsi, de plein droit, mères maquerelles d’un bordel autogéré, une situation absolument inédite dans les annales de la capitale et dont les conséquences politiques comme sociales restent à mesurer.
Quelle est le jugement de l'Eglise sur cette toute cette affaire sordide de clones et de bordel  ?
Naturellement, nous avons voulu savoir ce qu’en pensait l’Église. Le Concile des évêques, saisi par nos soins au moyen d’un questionnaire, a eu la bonté de répondre très rapidement. Selon l’épiscopat, les demoiselles Fallot doivent être regardées comme des jumelles de Mlle Castelage, et, sur le plan de la nature, rien ne les distingue d’autres créatures humaines : elles peuvent donc recevoir le baptême, contracter mariage ou embrasser l’état religieux., et leurs enfants seront aussi des êtres humains. Cela dit, il n’est pas question de passer sous silence l’acte initial de M. Fallot, lequel reste un péché mortel mettant en péril son salut éternel. Quant à sœur H., si les témoignages recueillis s’avèrent exacts, il ne fait pas de grands doute qu’elle soit sauvée : ses fautes auraient été remises par le repentir et par sa volonté de dénoncer l’entreprise odieuse à laquelle elle a participé honteusement, démarche malheureuse qui n’a pu aboutir. Et dans l’hypothèse où les faits rapportés seraient inexacts, où elle n’aurait fait que sombrer dans la folie après quelques égarements de chair dans un club lesbien sadomasochiste, son salut demeure probable, car l’Église estime qu’elle aurait certainement fait pénitence si le temps et les circonstances lui en avaient laissé la possibilité.
En définitive, pour l’Église, ces jeunes femmes doivent être considérées comme des femmes makotanes ordinaires, et déjà, par l’entremise de personnes de confiance, les évêques ont entrepris des démarches afin de leur proposer le baptême, sous réserve d’un renoncement sincère et public à la prostitution.

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Un article de presse en trois colonnes avec une illustration qui est une photographie en demi teinte ou tramage noir et blanc. On voit trois une nonne en habit de carmélite mais avec son voile dans une main et un portrait d'elle dans l'autre, et elle est légendée : "Soeur Clotilde posant avec la photographie de Mlle Améthystes Castelage, dont elle est la clone."

Affaire des Clones de Mlle Améthystes Castelage : Une nonne se fait connaître, In Les Nouvelles du Makota, le 6/05/17

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Le texte en blocAffaire des Clones de Mlle Améthystes Castelage : Une nonne se fait connaître
Sœur Scolastique, religieuse enseignante, avoue qu'elle est un clone de la dirigeante de Carnavale
Nous connaissions déjà les dix clones prostituées, élevées en batterie par M. Fallot pour servir dans un bordel sordide et illégal. Depuis, nous avons appris qu’il existait d’autres Améthystes dans le monde, notamment en Drovolski ou au Jashuria, sans parler de Velsna, bien que, dans ce dernier cas, nous ayons des doutes et pensions que l’embryon ait été remplacé par un autre, de sexe masculin. Aujourd’hui, c’est une quatorzième Améthyste de synthèse qui se révèle au grand public. Et cette fois, il s’agit d’une nonne ! Le monde finira par croire que l’on ne trouve chez nous, au Makota, que des prostituées et des religieuses mais la Providence impose sa loi. De plus si une religieuse suffit à contrebalancer le vice de dix prostitués, l'état moral de notre nation n'est alors pas si mauvais.
Dans cet article, nous revenons sur la vie de sœur Scolastique, laquelle se révèle assurément très intéressante malgré les dénégations d’humilité de la religieuse elle-même. Nous verrons, en outre, qu’on peut être clone et demeurer malgré tout une vraie femme, tout au moins de ce type de clone.
Des parents stériles en désespoir d’enfant répondent à l’offre de M. Arthur Castelage
Sœur Scolastique naît en 1982 sous le nom de Clotilde Soubin, à la clinique Quentin, en périphérie de Ranch-le-Grand. Ses parents, Jean Soubin et Marguerite, née Favre, forment un couple honnête de petits rancheurs exploitant un troupeau de quelques centaines de têtes, dont ils tirent un revenu décent. Mariés depuis des années, ils avaient multiplié les efforts pour concevoir, sans succès. Lors d’un séjour en Icamie, où ils avaient de la famille parmi les pionniers, ils entreprennent de se rendre à Carvanale afin de consulter un médecin réputé pour traiter les questions de fécondité. C’est à cette occasion qu’ils apprennent qu’ils sont atteints d’une infertilité congénitale et incurable. Mais avant qu’ils ne s’abandonnent au désespoir, le médecin leur présente l’initiative de M. Arthur Castelage : cloner et implanter gratuitement des embryons sur le modèle de sa fille. Le couple accepte sans hésiter, d’autant plus que l’anonymat et la confidentialité de la procédure, illégale au Makota, sont totalement garanties. L’un des embryons Améthystes est ainsi implanté dans l’utérus de Mme Soubin. Après quelques jours de vérification, les Soubin peuvent regagner leur ranch, via l’Icamie.
La grossesse se déroule normalement. Si l’on en croit sœur Clotilde — sa mère ayant refusé d’en parler et son père étant décédé depuis plusieurs années —, cette première grossesse ne fut accompagnée d’aucune complication. Avec l’aide de religieuses pour les derniers mois, Mme Soubin accouche le 20 décembre 1982, à la clinique Saint-Quentin, établissement réservé aux parturientes. Tandis qu’une tempête de neige s’abat sur la prairie, elle met au monde une petite fille en parfaite santé, que rien ne distingue des autres enfants. Les Soubin n’auront pas d’autre progéniture, mais cette enfant unique, que la nature leur a refusé mais que Arthur Castelage leur offrira, leur suffira.
Une enfance insouciante au ranch familial
La fillette est ondoyée le jour même de sa naissance, conformément à l’usage, afin de la prémunir du sort des limbes en cas de décès précoce, hélas fréquent chez les nouveau-nés, notamment dans les années 80. Elle reçoit le baptême cinq jours plus tard et le nom de Clotilde, en hommage à la mère de son père adoptif. Officiellement, nul ne doute de la paternité de Jean Soubin : l’enfant passe pour être née de ses œuvres, et personne n’imagine un recours à la médecine carnavalaise sauf la famille pour laquelle il n'y a qu'un geste médicale, censée avoir résolu un problème de stérilité passagère. En réalité, Mme Soubin souffrait d’une absence congénitale d’ovules viables, sans doute due à une consanguinité latente et irréversible, qui la rendait absolument incapable d'être fécondée.
Clotilde grandit donc sereinement au milieu des vaches, des poules et des bêtes d’élevage. Comme il est d’usage dans la prairie, elle passe sa petite enfance auprès de sa mère, qu’elle accompagne dans toutes les tâches domestiques. Sœur Scolastique conserve de ces années le souvenir d’une enfance heureuse et simple. À six ans, elle entre à la petite école pour filles de sa municipalité. C’est là qu’elle apprend à lire, écrire et compter, sous la conduite attentive d’une moniale dévouée, quoique fantasque et connue pour ses excès ponctuels de boissons et de fêtes, sœur Gabrielle. Déjà, elle sent qu’elle est appelée à servir Dieu en religion et à se consacrer à l’enseignement. Élève appliquée, elle obtient d’excellentes notes et quitte la petite école avec les meilleures appréciations. Fille unique d’un couple d’éleveurs relativement aisés, elle pouvait prétendre aux meilleures études. Elle entre donc au collège, puis au lycée, toujours dans les meilleurs établissements, et affirme n’avoir jamais eu une moyenne générale inférieure à 17 sur 20. C’est ainsi, avec le meilleur dossier possible, qu’elle rejoint le noviciat des sœurs enseignantes réginistes, à Sainte-Régine, capitale de la République de l’État du Makota.
Le noviciat : un temps de questionnements
À seize ans, la jeune Clotilde se présente au couvent de Sainte-Mireille, où se trouve le noviciat le plus réputé de l’Ordre des Réginistes. Elle y demeurera recluse tout le temps de sa formation. Rapidement, elle déplore le faible niveau scolaire et s’y ennuie. Elle y voit néanmoins une occasion de travailler son humilité, sa tempérance et de mortifier un esprit qu’elle jugeait sans doute atteint par l’orgueil, conséquence naturelle de ses

brillantes études. Elle s’efforce aussi de se tenir à l’écart des vices qu’elle perçoit chez ses compagnes. Selon ses confidences, la plupart d’entre elles n’avaient qu’une vocation médiocre et n’étaient entrées au noviciat que dans l’espoir de devenir institutrices et de s’occuper d’enfants. De là découlaient, selon elle, un grand manque d’assiduité à la prière, une pratique courante de l’impureté solitaire ou parfois collectives, et, bien entendu, des scandales fréquents liés à la consommation d'alcool, cependant toujours soigneusement étouffés et qui sont assez semblables à ceux que l'on lit fréquemment dans les journaux.
Des débuts prometteurs
En 2001, après trois longues années de noviciat, la jeune femme, alors âgée de dix-neuf ans, prononce ses vœux temporaires, prend le nom de Scolastique et reçoit sa première affectation dans une petite école rurale où elle seconde une nonne âgée dans sa tâche d’enseigner. Rapidement, elle obtient sa propre classe puis, deux ans plus tard, remplace définitivement la sœur défunte. En 2004, elle prononce ses vœux solennels et se voit mutée dans un lycée où elle enseigne les sciences naturelles, discipline dans laquelle elle excelle et qui constitue aussi son principal intérêt profane. Pourtant, si ce cadre intellectuel plus vaste lui permet de progresser et même de préparer clandes-tinement des diplômes supérieurs, elle s’y sent vite à l’étroit. La sociabilité forcée et l’atmosphère de pen-sionnat lui deviennent insupportables à mesure qu’elle poursuit ses études universitaires en secret. Elle s’inscrit donc par correspondance à l’université de Kahitz, en Akaltie, où elle obtient une licence de biologie en 2008 puis un master de microbiologie trois ans plus tard après un mémoire salué comme hautement scientifique et consacré à établir un inventaire des archées trouvables au Makota. Malgré les ennuis qu’elle va connaître et que nous relaterons, elle poursuit aujourd’hui un doctorat et travaille activement à sa thèse grâce à un laboratoire de microbiologie installé dans l’arrière-salle de la petite école rurale où elle enseigne à une quinzaine d'enfants des deux sexes venant des ranchs alentours.
Les ennuis avec les supérieures
Très vite, Sœur Scolastique se heurte à l’hostilité de ses supérieures. On lui reproche ses études universitaires menées en correspondance à une université à l’étranger et en totale opposition avec la loi qui interdit l'enseignement supérieur aux femmes. Mais les griefs ne s’arrêtent pas là : plusieurs rappels à l’ordre lui sont adressés pour orgueil, désobéissance, insolence et excès de rigueur disciplinaire. L’intéressée, de son côté, ne se cache pas : elle veut étudier et devenir savante parce qu’elle en a les capacités, contrairement, dit-elle, à certaines de ses supérieures. Elle affirme sans ambages que si elle avait été intrigante ou lesbienne – mieux encore, les deux à la fois – elle n’aurait jamais eu d’ennuis. L’Ordre, selon elle, regorge de femmes sans vocation qui y trouvent un refuge, non pour servir tout à la fois Dieu et le prochain, mais pour se donner un rôle social valorisant, une profession intéressante ou une place alimentaire.
Elle ajoute que sur la centaine de milliers de religieuses makotanes, un bon tiers n’est là que pour accomplir les tâches assignées aux sœurs – l’enseignement et le soin – sans la moindre vocation, et qu’un autre tiers se compose de lesbiennes qui, faute d’alternative, ont choisi le voile plutôt que la prostitution. Cependant, concède-t-elle, mieux vaut encore être une nonne aux penchants invertis qu’une courtisane accomplie ou une renégate de la société. Enfin, elle soutient que la plupart des tracasseries dont elle sera victime émanent précisément de ces deux catégories : les vieilles filles et

les lesbiennes refoulées, qui, dit-elle, la jalouse pour les première et ne supportent pas qu'elle les repousse pour les secondes car, elle le déclare tout en haussant la voix qu'elle plaît énormément à ses consœurs qui on ce genre d'appétit, bien qu'elle trouve ça naturellement insupportable et répugnant  …
Procès canonique et tentative de renvoi des ordres
On se saisit de l’obtention de son master, assortie d’un petit battage médiatique dû à la qualité de son mémoire, pour ouvrir un procès canonique contre la religieuse. Elle est alors transférée dans un couvent contemplatif de montagne, enfermée dans une cellule et tenue au silence. Sœur Scolastique décrit cette période comme l’une des plus éprouvantes de sa vie qui la vie pleurer beaucoup et beaucoup régresser sur le plan spirituel. Elle venait de commencer à préparer sa thèse, disposait déjà d’un embryon de laboratoire destiné à l’étude des archées — ces micro-organismes proches des bactéries —, quand tout lui fut saisi et dispersé sciemment au quatre vents, tandis qu’elle-même était envoyée chez les contemplatives, et le tout sous le regard amusé de ses consœurs les plus hostiles, celles qu’elle qualifie volontiers de « vieilles filles aigries ».
Le procès canonique s’étira longuement, chaque chef d’accusation s’effondrant au fil des audiences. On l’accusa de débauche : l’examen médical confirma sa virginité. On l’accusa de lesbianisme : aucune preuve ne fut apportée, personne de fiable ne témoigna. On l’accusa d’insubordination : aucun exemple sérieux ne put être retenu. On tenta de l’attaquer sur ses diplômes étrangers : mais l’interdiction faite aux femmes d’étudier relève du droit civil et non canonique, et l’on ne peut condamner une sœur pour des titres qu’on refuse officiellement de reconnaître. On voulut encore la piéger sur la prétendue théorie de l’Évolution : elle admit y voir une hypothèse de travail féconde, mais jura ne jamais l’avoir enseignée, et signa aussitôt un acte de renoncement, assorti d’un serment sur la Bible et les reliques, promettant de ne plus jamais en faire mention dans ses enseignement si jamais elle l'avait déjà fait. Finalement, on ne retint qu’une insubordination légère. La sanction se limita donc à son expulsion du lycée et à son affectation dans une petite école de campagne, ce qui, au fond, lui convenait parfaitement.
Installation d’un nouveau laboratoire et découverte de sa nature de clone Améthyste
Renvoyée dans une modeste école de village, forte d’une quinzaine d’élèves de tous âges et des deux sexes, Sœur Scolastique retrouve une liberté relative. Grâce à la générosité de bienfaiteurs makotans mais aussi étrangers, elle installe son propre laboratoire dans une salle inutilisée de l’école et s’inscrit enfin en thèse à l’université de Kahitz, en Akaltie, toujours par correspondance et toujours portant sur ses recherches d’inventoriage des archées locales. Elle insiste volontiers sur le fait que ce travail scientifique ne l’empêche nullement d’assurer ses cours ni de réciter son bréviaire, et qu’elle se sent aujourd’hui meilleure religieuse qu’au temps où elle enseignait dans un lycée.
C’est dans ce cadre studieux et apaisé qu’elle découvre, presque par hasard, sa véritable origine : un confrêre carnavalais, une des rares personnes qui la connait visuellement lui envoie l'appel au recensmeent lancé par Mlle Castelage. C'est ainsio qu'elle apprend qu'elle est une « améthyste », clone du nouveau chef de l’État de Carnavale. La nouvelle la surprend, mais l’humour reprend vite le dessus. Elle s’est toujours sue différente, dit-elle, mais jamais elle n’aurait imaginé être un clone, ni que sa sœur gouvernât l’une des nations les plus puissantes du monde. À cette révélation inattendue, elle ajoute une remarque plus légère : elle n’aurait jamais cru non plus que ses cheveux, laissés longs et défaits, puissent être si beaux.



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Un article de presse en trois colonnes avec une illustration qui est une photographie en demi teinte ou tramage noir et blanc. On voit Un homme et une lycéenne discuter dans un salon, et elle est légendée : "Photographie de l'entretien, elle a été prise dans un salon du palais présidentiel, à Sainte-Régine, Capitale de l'état du Makota, là où il s'est déroulé,  à gauche on voit Mlle Jeannine Lefranc et à droite il s'agit de son père le Vice-président François Lefranc  "

Trois jours d'enfer et de terreur, In Les amis de l'Autel, le 12/05/17

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Le texte en blocTrois jours d'enfer et de terreur
Mlle Lefranc nous raconte ses trois jours de captivité chez les terroristes féministes du FLFM
Trois jours de captivité en enfer : voilà ce qu’a vécu Mlle Jeannine Lefranc, fille de M. François Lefranc, vice-président de la République de l'Etat du Makota. Conscients des difficultés morales qu’implique un entretien avec une mineure sur un sujet aussi grave, et touchant à un traumatisme encore récent, nous avons accepté que ce soit son père lui-même qui anime cette entrevue. M. Lefranc s’y est d’ailleurs spontanément proposé. L’entretien se déroule dans le grand salon de l’aile de la vice-présidence, au palais présidentiel de Sainte-Régine, Capitale du Makota.
M. Lefranc, vice-président et animateur : Je sais bien qu’il est difficile pour toi, ma fille, de revenir sur ces trois jours terribles que tu as passés entre les mains de ces monstres du FLFM. Mais je sais aussi que tu comprends combien il est nécessaire que le pays sache ce que tu as vu et vécu. Es-tu prête à répondre aux questions ?
Mlle Lefranc : Oui, Papa.
M. Lefranc, vice-président et animateur : Bien. Commençons par une présentation plus complète. Les lecteurs te connaissent comme ma fille, mais ils ignorent presque tout de toi, ce qui est normal et j'aurais préféré qu'il en demeure ainsi... Mais enfin, il faut qu'ils te connaissent un peu mieux pour bien comprendre ce qu'il t'est arrivé. Dis-nous ton âge, ta situation, et quelques détails supplémentaires.
Mlle Lefranc : Oui, Papa. Je m’appelle Jeannine Lefranc, je suis née le 7 avril 2001 à Sainte-Régine. Ma maman est morte en me donnant le jour, et depuis je vis seulement avec toi, enfin, quand je ne suis pas au pensionnant et je… je… je…
M. Lefranc, vice-président et animateur : Ta situation actuelle, Jeannine, et tes centres d’intérêt.
Mlle Lefranc : Pardon, Papa. Je suis pensionnaire à la Maison Sainte-Aurore, en classe de Seconde. J’aime beaucoup le volley-ball, je joue dans l’équipe du lycée et j’espère un jour entrer dans l’équipe nationale. Mais j’aime aussi la couture et l’art, surtout le dessin, et je fais un peu de piano.
M. Lefranc, vice-président et animateur : Et tes ambitions pour l’avenir ?
Mlle Lefranc : Mes ambitions ?… Je voudrais me marier avec un homme bon, droit, gentil… et beau aussi, avec de l’argent, beaucoup de chevaux, et des vachers sous ses ordres !
M. Lefranc, vice-président et animateur : Allons, on se calme. Nous verrons cela en son temps. Et sache qu’on peut être un homme brave et un bon parti sans nécessairement être rancher. Parle-nous de ta pension chez les sœurs de Sainte-Aurore.
Mlle Lefranc : Oui, Papa. C’est très beau à Sainte-Aurore, et on y est bien. Le cloître est magnifique, plein de fleurs, presque toute l'année, et entretenues par des sœurs qui ne s’occupent que du jardin. Les bâtiments sont aussi très beaux, en pierre de taille, décorés de sculptures et de bas-reliefs. Une de nos sœurs est une tailleuse de pierre réputée, et il existe même un club pour celles qui veulent apprendre à tailler des pierres.
M. Lefranc, vice-président et animateur : Oui, oui… Je ne sais pas bien si il convient à une femme de tailler la pierre … Enfin, admettons. Et maintenant, raconte-nous la veille de ton enlèvement.
Mlle Lefranc : Oui, Papa. Il faisait beau : le printemps est charmant à Sainte-Aurore. Le matin, nous avons eu nos cours habituels, surtout du français. Après le déjeuner, comme chaque jour, c’était le temps des clubs. Moi, j’avais piano puis volley-ball. Après le dîner, on nous a projeté un film puis nous sommes allées nous coucher. J’étais fatiguée et je me suis endormie sans me douter de ce qui allait arriver.
M. Lefranc, vice-président et animateur : Évi-demment, rien ne le laisser présager. Le calme avant la tempête comme l'on dit. Nous y sommes, parlons-en. Et ton enlèvement ? Comment cela s’est-il passé ?
Mlle Lefranc : En pleine nuit, un grand bruit m’a réveillée. J’ai cru à un accident de voiture. Alors, je me suis dit : « rendors-toi, ce n’est qu’un ivrogne qui a heurté un mur quelque part », mais ça m’étonnait un peu car il n’y a ni saloon ni mauvaises maisons dans les environs. En réalité, c’était une voiture-bélier qui venait d’enfoncer les grandes portes du couvent. Je ne l’ai compris que plus tard, en la voyant dans le cloître. Avant cela, des femmes habillées tout en noir et vêtues comme des hommes ont fait irruption dans notre dortoir. D’abord, nous avons cru que c’étaient des hommes et nous avons été terrifiées, puis nous avons compris que ce n’étaient que des femmes et ça nous a un peu rassuré. Elles avaient de grosses mitraillettes dans les mains et paraissaient furieuses. Elles n’ont posé aucune question : c’était moi qu’elles cherchaient. Elles savaient exactement où j’étais et à quoi je ressemblais. Elles m’ont laissée prendre quelques affaires, m’ont permis de me couvrir d’un manteau long pour cacher ma chemise de nuit, et nous sommes descendues. Dans le cloître, j’ai vu la voiture qui avait détruit les parterres : quel gâchis ! Deux d’entre elles terminaient un graffiti avec le sigle de leur groupe. Puis elles m’ont fait monter dans une camionnette, et nous sommes parties à toute vitesse. Elles ont alors enlevées leurs cagoules et ont commencées à discuter entre elles comme si je n'était pas là.

M. Lefranc, vice-président et animateur : Nature-llement, tu ne connaissais aucune de ces femmes. Mais as-tu remarqué quelque chose de particulier les concernant ?
Mlle Lefranc : Oui, Papa. Leur incroyable vulgarité. Elles juraient sans cesse et parlaient comme des hommes de la rue. Même les hommes les plus distingués conservent parfois un ton un peu cru, aussi il m'arrive d'entendre quelques jurons, mais là, c’était au-delà de tout. J’ai entendu quantité de mots que je ne connaissais pas et que je n’aurais pas voulu entendre. C’était très choquant, mais j’étais trop paniquée pour montrer ma consternation et je pense pas que ça les aurait incitées à cesser de se comporter ainsi.
M. Lefranc, vice-président et animateur : Raconte-nous la suite. Comment s’est passé ton voyage ?
Mlle Lefranc : Oui, Papa. Elles m’ont ordonné de me rendormir, et j'ai obéi, enfin j'ai essayé. Puis, alors qu’il faisait encore nuit, on m’a sortie du véhicule, quelque part dans la nature et on m'a fait monter dans un avion. C’était un tout petit appareil, deux places seulement. Je crois que c'est ce que l'on appelle un ULM. J'en ai entendu parler, il paraît que c'est fréquent chez les étrangers mais chez nous c'est rare et tout nouveau. Enfin, je suis partie seule avec Mlle Ménoville — même si je ne connaissais pas son nom à ce moment-là, car elles l’appelaient toutes par son prénom, « Claudine ». Elle, en retour, les nommait des diminutifs et des sobriquets, parfois grossiers, du moins il me semblait.
M. Lefranc, vice-président et animateur : Seulement par son prénom, des sobriquets et des diminutifs… Une camaraderie bourrue, comme dans un régiment de cavalerie. Penses-tu que ce soit là un langage qui sied à des dames ?
Mlle Lefranc : Ah non, certainement pas. La vulgarité chez les femmes est insupportable pour moi… Enfin, les « femmes »… si l’on veut.
M. Lefranc, vice-président et animateur : Comment ça, « si l’on veut » ? Explique-toi.
Mlle Lefranc : Aucune d’elles n’était mariée. Et la plupart me semblaient… comment dire… comme certaines nonnes que l’on met à part parce qu’elles sont trop portées aux gestes déplacés avec les élèves ou avec les autres sœurs… celles que l'on dit « tactiles »... Tu comprends, Papa.
M. Lefranc, vice-président et animateur : Oui, je comprends très bien. Donc, tu montes dans ce coucou avec Mlle Ménoville, « Claudine ». Et ensuite ? Comment s’est passé le vol ?
Mlle Lefranc : Il faisait nuit, je n’ai rien vu. Mlle Ménoville pilotait calmement ; elle paraissait savoir ce qu’elle faisait, et, je ne sais pas pourquoi, je n’avais pas peur. Je ne savais pas qu’une femme pouvait conduire un avion, il me semblait que c'était trop compliqué pour nous. Je veux dire, les machines, tout ça...
M. Lefranc, vice-président et animateur : Ça l'est ! Mlle Ménoville n’est pas vraiment une femme véritable, tu le sais bien, tu l'as bien sentie, et ton intuition était la bonne. Continue ton histoire.
Mlle Lefranc : Elle m’a rassurée tout le long du trajet. Elle m’a dit qu’elle ne voulait pas me faire de mal et que je n’étais pas plus en danger avec elle qu’au pensionnat. Elle m’expliqua qu’elle me prenait en otage pour faire pression sur le gouvernement, elle voulait que tu démissionnes, mais qu’elle n’avait pas l’intention de me blesser. Il suffisait que je reste calme et obéissante et tout irait bien. Alors j’ai fait ce qu’elle m’a demandé. Elle fumait beaucoup, des cigarettes. Elle a insisté pour que j’essaie. J’ai d’abord refusé, puis j’ai cédé. J’ai toussé, bien sûr. J’aime l’odeur de notre tabac artisanal, celui que les hommes fument dans leur pipe, mais celui-ci sentait autrement : une odeur plus chimique, du tabac étranger étranger sans doute.

M. Lefranc, vice-président et animateur : Une femme qui fume ! Quelle vulgarité ! On croirait Mlle Dalila… Mais Dalila, au moins, ne se travestit pas. Bon, et vous finissez par atterrir ?
Mlle Lefranc : Oui, Papa. Dans un grand champ. Le jour commençait à se lever. On nous attendait. Un autre groupe de femmes, armées elles aussi et toutes travesties, elles portaient des pantalons grossiers et trop petits en toile de jute, comme en portent les vachers chez nous parce que c'est rustique et solide. Enfin, sauf Mlle Vautrin, qui était en robe à crinoline, comme les femmes du monde. Je ne savais pas encore son nom, mais j’ai compris tout de suite que c’était leur chef.
M. Lefranc, vice-président et animateur : Quand tu dis « mondaine », tu veux dire femme du demi-monde, c’est cela ? Cette demoiselle Vautrin avait davantage l’allure d’une courtisane que d’une véritable matrone comme tu as pu en voir, n’est-ce pas ?
Mlle Lefranc : Oui, Papa. D’après ce que je sais des courtisanes, elle ressemblait bien plus à une courtisane qu’à une matrone.
M. Lefranc, vice-président et animateur : Et donc, te voilà arrivée à destination. Elles t’ont fait entrer dans leur base ? Tu peux nous décrire tout cela ?
Mlle Lefranc : Oui, Papa. C’était un manoir très élégant, avec une piscine couverte et un jardin bien entretenu. L’intérieur était curieusement meublé, avec des choses modernes : mobilier en acier, en plastique… très particulier, et pas du tout makotan. Elles étaient une vingtaine, mais je n’ai parlé qu’à cinq d’entre elles. Toutes des femmes, et toutes… comme nous l’avons dit. Cependant, elles n’étaient pas toutes hommasses : certaines étaient même très féminines, voire élégantes, vêtues de tailleurs jupe comme le font les femmes du monde à l'étranger. Mais seule Mlle Vautrin portait la crinoline — et il faut admettre qu’elle la portait avec grâce. Mais la plupart allaient en maillot de bain une ou deux pièces. C’était totalement indécent. Mais dois reconnaître que c’est très joli en comparaison de nos costumes de baignade, un peu frustes…
M. Lefranc, vice-président et animateur : D’accord. Mais venons-en aux faits. Quel traitement t’ont-elles infligé ? Elles ont tenté de te pervertir, n’est-ce pas ?
Mlle Lefranc : Oui, Papa. En un sens. Elles m’ont expliqué qu’une femme pouvait vivre sans homme et se débrouiller seule si elle prenait la peine d’apprendre ce qu’il lui fallait savoir. Qu’on n’était pas obligée d’aimer les garçons, qu’on pouvait aussi aimer les filles, et que, selon elles, c’était souvent plus beau et plus harmonieux, parce qu’entre filles on se comprend mieux. Elles m’ont dit aussi que beaucoup d’entre elles étaient d’anciennes courtisanes ou des nonnes défroquées, parfois les deux à la fois comme c'est le cas de Mlle Ménoville, et qu’elles avaient compris que le Makota était dans l’erreur, soumis à la tyrannie des ranchers et à l’obscurantisme des Ligues, et que…
M. Lefranc, vice-président et animateur : Assez ! Nous avons compris. Tu vas me faire le plaisir d’oublier toutes ces horreurs, n’est-ce pas ?
Mlle Lefranc : Oui, Papa.
M. Lefranc, vice-président et animateur : Bien. Et ensuite ? Que s’est-il passé ?
Mlle Lefranc : Le temps est passé vite. Certaines paraissaient agacées par ma présence. J’ai entendu plusieurs disputes, surtout entre Mlles Vautrin et Ménoville. Vautrin voulait me garder, mais Ménoville soutenait qu’elles avaient commis une erreur et que les représailles rendaient leur action contre-productive. Il me semble même que Mlle Vautrin a eu une crise d’hystérie et que Mlle Ménoville l’a battue un peu. Puis elles se sont réconciliées, et finalement elles ont tourné la vidéo annonçant ma libération puis Mlle Ménoville m’a reconduite en ULM.




Commentaire extradiégétique
La vidéo ci-dessus est un commentaire généré automatiquement. Elle simule un entretien entre deux journalistes sur une radio quelconque qui n'est pas makotane (c'est socdem quoi). Elle a pour fonction de vous donner un résumé approximatif à écouter. Attention, la vidéo commet fréquemment des erreurs, y compris grossières, et n'est pas donc pas une source, elle doit seulement vous inciter à aller lire l'article si il attire votre attention ! C'est un moyen pour vous de gagner du temps.
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Un article de presse en trois colonnes avec  trois illustrations qui sont des photographies en demi teinte ou tramage noir et blanc. La première montre une religieuse dans un laboratoire de Biologie et est légendée : " Soeur Scolastique docteur en biologie,  posant fièrement dans son laboratoire aménagée dans une salle à l'arrière de sa petite école. " La seconde montre une autre religieuse sur un ordinateur dans une salle des serveurs et légendée : "Sœur Hildegarde, docteur en informatique d'une université du Burujoa dans la salle des serveurs jashurians de son comté." La troisième montre une religieuse brandissant un diplome de médecine encadré  et elle est légendée : "Sœur Claire brandissant fièrement son doctorat de Banairah"

Ces Religieuses qui étudient clandestinement dans des universités étrangères, In Les nouvelles du Makota, le 21/05/17

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Le texte en blocCes Religieuses qui étudient clandestinement dans des universités étrangères
Danger moral ? Perte de temps ? Opportunité inattendue ? Nous ne le savons pas mais nous avons cherché à les connaître
Physique, biologie, médecine, informatique, mathématiques… On ne compte plus les domaines dans lesquels des universités étrangères se montrent disposées à former nos religieuses, et cela au mépris de la loi makotane qui interdit décourage voir intedit l’enseignement supérieur aux personnes de sexe féminin, même consacrées. On constate principalement trois ensembles de pays dont les établissements n’hésitent pas à passer le pas de l'enseignement en présentiel, voir à dispenser des cours par correspondance et même à organiser des sessions d’examens clandestines sur notre territoire. C’est ce qui explique que l’on compte aujourd’hui des dizaines de religieuses détentrices de doctorats valides et authentiques, alors même que ces dames n’ont légalement aucun droit d’entrer à l’université. Dans cet article, nous revenons sur cette réalité déroutante et en pleine expansion, en commençant par une approche légale et diplomatique avant d’examiner quelques parcours remarquables.
Avant tout, un rappel de la loi en vigueur.
En principe, l’enseignement supérieur, quelle qu’en soit la forme ou les modalités, est rigoureusement interdit aux femmes dans tout l’État du Makota. Le pays ne délivre aux religieuses que le diplôme de fin d’études secondaires et ceux de niveau inférieur, auxquels s’ajoutent les diplômes artistiques et celui d’infirmière. Mais qu’en est-il des diplômes étrangers ? Est-il illégal d’en détenir ? Non, mais l’État ne les reconnaît pas. Ainsi, une femme médecin étrangère entrant sur le territoire cesse immédiatement d’être médecin : son titre n’existe pas. Cette règle vaut pour tous les diplômes supérieurs, à l’exception notable des diplômes d’infirmière, d’art ou d’enseignement primaire et secondaire, qui seuls permettent d’enseigner aux enfants et aux jeunes filles. En revanche, la loi n’interdit pas explicitement aux religieuses l’exhibition de diplômes étrangers non reconnus, mais elle prive ceux qui en disposent de tout droit à en user devant l’État ; un employeur, par conséquent, ne saurait les prendre en considération et si il recrute pour un projet de recherche une nonne doctoresse en électronique, c'est ne temps que secrétaire qu'il doit la recruter. Quant à l’enseignement supérieur lui-même, la règle est claire : il est interdit d’ouvrir un établissement destiné aux femmes dans une discipline qu’elles ne peuvent légalement exercer. Ainsi, une école d’infirmières est tolérée, même si ses diplômes ne sont pas encore nécessairement immédiatement reconnus, puisqu’ils pourraient l’être un jour. Mais, en revanche ouvrir une faculté de sciences naturelles pour religieuses est un délit, puisque les femmes n’ont pas le droit d’acquérir de grades universitaires. Pour contourner l’interdit, certaines nonnes s’inscrivent à l’étranger. Cela n’est pas illégal, mais, comme nous l'avons dit, cela n’a aucune valeur au Makota.
La distinction entre simples femmes et religieuses est ici essentielle. L’État se contente de ne pas reconnaître les diplômes des religieuses et empêche qu’ils soient délivrés par des institutions locales. Mais il poursuit activement les femmes laïques qui exhibent de tels titres. Chez elles, l’infraction est considérée comme une atteinte directe aux bonnes mœurs. La loi rappelle que l'expression traditionnelle : « la place de la femme est à la cuisine » n'est pas qu'une formule, ce qui implique que ces dames doivent se consacrer à leur foyer, leur mari et leurs enfants. En conséquence, une épouse ou une fille qui se prévaut d’un diplôme étranger encourt, outre une lourde amende, une peine pouvant aller jusqu’à six mois de prison. En somme, seules les religieuses disposent, de manière implicite et fragile, d’un droit partiel à être savantes — à condition de ne pas trop s’en vanter.
Quels sont les pays qui enseignent à nos nonnes ?
On peut, schématiquement, distinguer trois groupes. Le premier, le plus restrictif, impose une présence intégrale et refuse toute formation à distance. Ces nations, souvent méconnues de nos autorités comme de la population, sont le Neved, la Lermandie, Anna, l’Évéria, le Morachán, le Nordfolklande, Artyom et Bachmeyer. Parmi elles, seules la Lermandie — où s’exile une partie de notre diaspora progressiste — et l’Évéria — un de nos partenaires commerciaux — sont relativement connues. Le nombre de diplômes délivrés à des religieuses makotanes est certainement très réduit.
Le deuxième groupe inclut les pays qui offrent des cours par correspondance, mais exigent des déplacements réguliers dans ses universités pour passer les examens. Il s’agit de l’Icamie, de la Fiumiglia, de l’Empire du Nord, de l’Empire confédéral et du Haut-État d’Altrecht. Dans les faits, seuls l’Icamie et l’Empire du Nord attirent véritablement nos religieuses. L’Icamie, grâce à sa forte diaspora makotane (près de deux millions d’âmes, contre trois millions au Makota même pour rappel), facilite largement ces démarches. Quant à l’Empire du Nord, il est accessible aisément puisque c'est un pays frontalier du Makota et que ses frontières ne sont pas fermées.
Enfin, le troisième groupe est constitué des pays les plus offensifs, dont les universités ne se contentent pas de dispenser des enseignements à distance mais organisent directement des examens clandestins au Makota. Ces pratiques, tolérées lorsqu’il s’agit de religieuses, constituent en revanche, comme nous l'avons vu, des délits graves si elles sont faites à destination des femmes mariées ou non consacrées en général. Ces nations sont le Jashuria, la Banairah, l’Achos, la Gallouèse, l’Akaltie, la Barvynie, le Burujoa,le Tuktuqivik et le Nesoi. Parmi elles, l’Akaltie, la Banairah et le Burujoa se distinguent particu-lièrement, puisque leurs universités ont déjà formé à distance plusieurs de nos religieuses les plus connues, dont nous allons maintenant présenter les parcours.
Sœur Scolastique, clone améthyste et doctorante en Microbiologie d'une université d'Akaltie
Commençons par un cas particulièrement surprenant et qui a fait récemment les gros titres des journaux  : Sœur Scolastique, une religieuse enseignante de l'ordre des Réginistes au Makota, celle qui a révélé être un clone d'Améthyste Castelage, la dirigeante de Carnavale. Née en 1982 sous le nom de Clotilde Soubin, elle est issue d'un embryon de la série "Améthyste" implanté chez sa mère Marguerite Soubin. Son mari, Jean Soubin, et elle-même formaient un couple de fermiers stériles qui avaient accepté cette procédure, illégale au Makota, pour avoir un enfant. Clotilde a grandi dans le paisible ranch familial, ignorant tout de ses origines.
Excellente élève tout au long de sa scolarité, elle ressent une vocation religieuse et entre à l'âge de seize ans au noviciat des sœurs enseignantes réginistes. Une fois sa formation achevée, elle prononce ses vœux temporaires en 2001, puis ses vœux solennels en 2004, et devient enseignante en sciences naturelles dans un lycée. Parallèlement à son enseignement, et en dépit de la loi du Makota interdisant l'enseignement supérieur aux religieuses, elle entreprend des études universitaires par correspondance auprès de l'université de Kahitz, en Akaltie. Elle obtient une licence de biologie en 2008, puis un master en microbiologie en 2011 pour un mémoire sur les archées locales.
Ses études et son comportement ont engendré des tensions avec ses supérieures. On lui reproche son orgueil, sa désobéissance ainsi une rigueur excessive. Sœur Scolastique, de son côté, attribue ces difficultés à

l'hostilité de consœurs qu'elle qualifie de "vieilles filles" et de "lesbiennes refoulées". L'obtention de son master avec les félicitations du jury, puis tout le battage médiatique qui a suivi, a conduit à l'ouverture d'un procès canonique contre elle. Elle fut accusée de débauche, ce qui fut infirmé par un examen médical qui confirma sa virginité, de lesbianisme, accusation abandonnée faute de preuves, et d'insubordination, seul chef pour lequel elle sera vraiment condamnées. Concernant ses diplômes, il a été statué que l'interdiction des études relevait du droit civil et non canonique. Le procès s'est conclu sur une sanction pour insubordination légère et s'est concrétisé par son transfert du lycée pour filles où elle enseignait les sciences naturelles, comme nous l'avons dit, à une petite école de campagne où elle fut chargée d'enseigner la lecture, l'écriture et le calcul à une quinzaine de petits enfants des deux sexes.
Dans ce nouvel environnement que Sœur Scolastique a trouvé des conditions favorables à la poursuite de ses recherches. Avec l'aide de généreux donateurs, elle a installé un laboratoire dans les locaux de l'école, et plus précisément dans une pièce désaffectée et continue de travailler sur sa thèse de doctorat pour l'université de Kahitz en Akaltie, tout en assurant ses cours fondamentaux à ses élèves. Sœur Scolastique est connue pour être une experte en Archées, des bactéries très particulières, qu'elle étude avec passion depuis des années. Pour elle, la recherche constitue une forme de récréation à son travail d'institutrice, en plus d'occuper ses jours de congé et les interminables vacances d'été. Et cela ne l’empêche nullement, si l'on en croit, de dire son bréviaire avec exactitude et ponctualités. C'est dans ce contexte qu'un contact de Carnavale l'a informée de l'appel au recensement des clones d'Améthyste Castelage, lui faisant ainsi découvrir sa véritable origine. Nouvelle inattendue qu'elle a bien pris, si l'on en crois ses déclarations.
Sœur Claire, doctoresse de l'université d'Abunaj à Banairah, infirmière et sage femme d'une petite municipalité rurale dans le Makota profond
Loin des expérimentations scientifiques de Sœur Scolastiques, Sœur Claire (voir image ci-contre) nous offre l'exemple type d'une religieuse se formant clandestinement pour remplir le mieux possible ses fonctions de soignante. Et cela va jusqu'à accepter une surqualification, car bien que Sœur Claire officie officiellement comme sage-femme et infirmière, elle est bel et bien titulaire d'un doctorat en médecine agrémenté de la spécialité « néonatologie ». Depuis quelques années, elle gère avec une consœur religieuse sa propre clinique d'accouchement en totale autonomie mais sous la supervision légale et purement nominale d'un médecin de la municipalité voisine. Sa consœur, qui n'est pas qu'une collègue mais qui est aussi une amie proche puisqu'elles se connaissent depuis le pensionnat, est seulement diplômée de son brevet d'infirmière, aussi elles se répartissent naturellement les taches tant au bloc qu'aux lits des patientes. Sœur Claire est catégorique, elle ne pourrait pas tenir efficacement cette clinique si elle n'avait pas reçue de formation médicale complète et moderne. Et grâce à la science médicale du Banairah, les résultats sont au rendez-vous, la mortalité infantile de sa municipalité est une des plus basses du Makota, équivalente à celle que l'on constate dans les grandes villes du pays. C'est d'ailleurs pour elle une satisfaction considérable que de constater que sa « révolte » contre les usages n'ai pas été un acte égoïste et qu'elle aura permis de sauver la vie de milliers de poupins nés ou à encore à naître. Cependant, si elle en brandit son diplôme devant nous et qu'il est ordinairement encadré au mur, elle reconnaît qu'elle l’enlève avant chaque passage d'officiels et principalement des autorités diocésaines pour éviter à tout le monde des ennuis inutiles.

Sœur Hildegarde, détentrice d'un doctorat d'informatique du Burujoa et en charge de gérer le réseau internet du Comté de la Capitale.
Parfois nos religieuses ne se bornent pas à rechercher une expertise scientifique dans une visée contemplative, comme c’est le cas de Sœur Scolastique et de ses travaux de microbiologie, ni même à se cantonner à leur rôle traditionnel, tel que Sœur Marie avec son doctorat médical. Ainsi, Sœur Hildegarde, quant à elle, a toujours nourri une véritable fascination pour l’électronique. Dès l’enfance, elle démontait et remontait les appareils de son père, qui était l’un des rares réparateurs d’équipements électroniques déja en fonction avant l’« Ouverture raisonnée » initiée en 2007 par le Président Jean Irreville II. À l’adolescence, la jeune fille se découvre une vocation religieuse et entre au couvent, où ses talents singuliers ne tardent pas à la faire remarquer. Elle prononce ses vœux temporaires puis définitifs sans difficulté, tout en suivant, à distance, un cursus d’informatique auprès d’une université du Burujoa. D’abord passionnée par les questions de « hardware » — il faut comprendre matériel, puisque longtemps la programmation au Makota se fit exclusivement par le biais des composants — elle s’ouvre progressivement au « software » et finit par trouver sa véritable passion dans l’informatique réseau.
Depuis l’installation de l’intranet jashurian à Sainte-Régine et dans son comté du Marais, Sœur Hildegarde a été recrutée comme « secrétaire du directeur du service internet du comté ». Dans les faits, elle assure la supervision complète du réseau de la Capitale : à elle revient la charge d’identifier les dysfonctionnements et d’y remédier. Détachée de sa communauté, elle reverse cependant l’intégralité de son salaire — qu’elle reconnaît comme fort élevé — à son ordre, ce qui lui garantit, de la part de sa supérieure, une grande liberté d’action. Elle vit désormais à proximité immédiate de la salle des serveurs, dans un petit appartement qu’elle partage avec une consœur elle aussi formée à l’informatique et affectée au même service. Les deux sœurs travaillent de concert et se relaient dans la garde, assurant ainsi une maintenance continue et cohérente du réseau, au service de l’administration comme des habitants de la Capitale.




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Un article de presse en trois colonnes avec  une illustration qui est une photographies en demi teinte ou tramage noir et blanc qui montre une scène de retranchement et qui est légendée : " La nouvelle mine de M. David et dont la propriété est contestée par M.Gauthier s'est vue dotée défenses . "

Guerre entre grands industriels pour une mine d'or, In Les nouvelles du Makota, le 27/05/17

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Le texte en blocGuerre entre grands industriels pour une mine d'or
Deux grands industriels s'affrontent pour le contrôle d'un filon que tous deux exploitent dans du Comté de La-Vallée
Les vachers ne cessent de converger vers le petit comté montagneux et isolé de La-Vallée, à l’extrême nord-ouest du Makota, où se déroule depuis quelques jours une guerre particulièrement sanglante opposant deux forces armées, chacune au service d’un grand exploitant minier local. Nous assistons, sans nul doute, à l’une des guerres privées les plus importantes de ces dernières années, tant par son ampleur que par les pertes en vies humaines que l’on peut d’ores et déjà redouter. En jeu : savoir qui de M. Charles David ou de M. Paul Gauthier parviendra à s’assurer l’exploitation du cœur d’un filon d’or particulièrement riche, que les deux industriels exploitent déjà chacun à l’une de ses extrémités. Dans cet article, nous tenterons de faire le point sur la situation présente, sur ses causes et sur ses conséquences possibles.
Petite mise en contexte
Comme chacun le sait, le comté de La-Vallée est un territoire minuscule, cerné de hautes montagnes, et dont la vie s’organise autour d’une unique municipalité, Sainte-Dionélie. La ville doit son nom à la sainte qui fonda jadis un couvent dans ces hauteurs, première structure stable de la région. Aujourd’hui encore, Sainte-Dionélie, avec ses quelques milliers d’habitants, demeure le chef-lieu administratif et politique du comté. Toute la vallée, toute son économie, vit et se développe au rythme de l’activité minière. On y extrait surtout de l’or, mais aussi un peu de fer et quelques métaux secondaires en quantités marginales. L’or, en revanche, est abondant et explique la profusion de mines qui trouent les flancs de la vallée. Longtemps exploités par des centaines de familles de petits mineurs, les gisements sont passés peu à peu sous le contrôle d’une poignée de riches industriels. Ce phénomène d’accaparement — ou d’oligopolisation — des outils de production entre les mains d’un nombre restreint d’individus disposant de nombreux subalternes, est un trait constant du Makota. On l’observe surtout dans les secteurs primaires, en particulier dans l’agriculture et les concessions minières. Ainsi, aujourd’hui, l’ensemble des mines de La-Vallée est réparti entre seulement cinq familles — dont deux, précisément, les David et les Gauthier, nous intéressent dans cette histoire.
Notons par ailleurs que, si la propriété des mines demeure concentrée dans un nombre très limité de mains, il n’en reste pas moins que c’est la population locale qui fournit la main-d’œuvre nécessaire à leur fonctionnement, et que c’est l’ensemble du comté qui s’enrichit et prospère de cette activité éminemment rémunératrice. On observe toutefois que le nombre d’ouvriers employés dans les exploitations connaît un effondrement colossal à mesure que les installations se dotent de moyens d’extraction modernes, hautement mécanisés, voire, dans certains cas, presque entièrement automatisés. La conséquence en est que l’industrie minière emploie de moins en moins de monde, et que la population locale a tendance à se réduire légèrement, sous le coup de l’exode des chômeurs, sans pour autant que cesse l’enrichissement global. Il en est même qui plaisantent sur le fait qu’il y aura bientôt plus de vachers d’armes pour surveiller les mines et leurs coffres que de mineurs pour extraire l’or. On gage que la technologie étrangère saura peut-être un jour automatiser aussi la défense des sites. Pour l’heure, ce sont les services populeux et armés des compagnies minières qui en assurent la sûreté — et qui constituent, en tant que cause instrumentale, la véritable origine de la guerre privée qui ensanglante aujourd’hui La-Vallée. La cause formelle, nous la connaissons bien : il s’agit encore et toujours de la cupidité. Et quelle matière attise davantage la cupidité que l’or ?
Rappel des faits
Toute cette triste affaire commence à l’automne dernier, lorsque les travaux des prospecteurs de l’exploitation de M.David permettent de déterminer la position possible d’un nouveau filon. Naturellement, M. David s’empresse de demander une concession auprès de l’Agence Makotane d’Exploitation des Sols (AMES). La procédure est simple et peu coûteuse : quelques milliers de dollars suffisent, somme dérisoire au regard des bénéfices potentiels. Mais il se trouve que M. Gauthier, soit qu’il soit parvenu à la même conclusion — après tout, leurs exploitations jouxtent le même filon et lui aussi dispose de prospecteurs — soit qu’il ait espionné son concurrent, comme cela se fait couramment dans le métier, dépose lui aussi une demande de concession sur les parcelles attenantes. Et voici que les deux industriels entreprennent, presque côte à côte et à portée de vue l’un de l’autre, la construction de deux nouvelles mines. Les concession en poche, on fait immédiatement venir du matériel flambant neuf, on dégage l’épaisse couche de terre, on dynamite la roche : bientôt, les flancs escarpés de la vallée retentissent chaque jour d’explosions, véritables feux d’artifice illuminant cette contrée isolée qui se couvre de deux villages de tentes et de cabanes : les camps des mineurs. À l’hiver, les deux entrées de mine sont percées et aménagées et les deux villages sont totalement construits en maison de rondin, comme c'est l'usage pour ce type de construction semi-précaire.
Désormais, la recherche du filon s’intensifie, mais en sous-sol. Les excavatrices, les concasseuses et les explosifs ouvrent de longues galeries d’exploration dans la roche granitique, tandis que d’incessants convois de poids lourds déversent en contrebas des monceaux de

gravats sur des pâturages enneigées autrefois réservés aux troupeaux bovins et qui dorénavant servira de carrière pour les villageois. Or, au début du printemps, c’est l’explosion de joie dans le camp David : le filon a été retrouvé ! L’exploitation s’annonce immédiate et fort lucrative. La nouvelle ne tarde pas à franchir les galeries voisines, et c’est la consternation chez Gauthier. Celui-ci accuse son concurrent d’avoir empiété sur sa concession en dirigeant ses travaux vers le fond voisin. M. David conteste, bien entendu, et produit des cartes que la partie adverse refuse de reconnaître. Gauthier exige une inspection cartographique in situ, mais David s’y oppose et interdit aux experts de pénétrer dans ses galeries. Ainsi, les tensions montent, et à la fin de ce mois de mai, une nouvelle guerre privée éclate dans les montagnes : la guerre de l’or.
20 mai : la première bataille et ses 45 morts
On ne discute plus : David tient le filon et déclare que c’est son or, tandis que Gauthier affirme que sa concession a été violée. La justice, saisie par personne, ne peut rien faire. Quant au shérif du Comté, il confesse son impuissance : ses hommes sont des policiers, non des militaires, et il observe que cette affaire, pour laquelle d'ailleurs son bureau n’a pas été officiellement appelé, relève de la cavalerie du Makota, autrement dit de l’armée, et non de ses services déjà débordés par les missions ordinaires de police. C’est ainsi que, le 20 mai au matin, plus de trois cents vachers au service de M. Gauthier tentent de prendre par la force la mine de M. David, laquelle est défendue par une centaine d’hommes. S’ensuit un combat d’une extrême violence, qui dure plusieurs heures. Il ne s’agit plus d’une simple fusillade ordinaire, comme il en éclate fréquemment dans nos contrées, on assiste à une véritable bataille rangée entre deux armées. Vers midi, les hommes de Gauthier, défaits, doivent battre en retraite. Les sœurs de la clinique du comté sont dépêchées en urgence et un hôpital de campagne est improvisé. Les blessés affluent, tandis que les survivants du camp Gauthier se retranchent et renforcent leurs défenses. Le bilan est terrible : quarante-cinq morts et le double de blessés, la plupart dans les rangs des assaillants.
24 mai : le sac du village Gauthiers et ses 62 morts
Quatre jours plus tard, c’est au tour des hommes de David de passer à l’offensive. Ils sont désormais plus de trois cents, embauchés à prix d’or dans les comtés voisins, car le métal dont il est question ne manque pas dans cette sordide affaire. Ils investissent le village Gauthier, qui, comme nous l'avons dit, est un hameau de mineurs constitué de maisons de rondins. Le lieu est peu défendu : une cinquantaine de vachers à peine, et peuplé par quelques mineurs et leurs familles. Par bonheur, femmes et enfants purent être évacués dès le début de l’attaque, si bien qu’aucune victime innocente ne fut à déplorer. Mais pour le reste, les hommes de David s’emparent du village, exterminent la garnison et mettent le feu aux bâtiments. Les rondins encore verts brûlent mal, et les flammes peinent à se propager, mais la destruction est suffisante pour laisser la place méconnaissable. En fin de journée, une contre-offensive menée par près de quatre cents vachers permet de reprendre les ruines fumantes. Le bilan est lourd : soixante-deux morts, le double de blessés, et l’enlèvement, plus ou moins contraint — certains disent plutôt plutôt moins que plus — d’une vingtaine de prostituées restées dans leur bordel pour observer et commenter le combat.
26 mai : bombardement du village David
Deux jours plus tard, les hommes de Gauthier passent à leur tour à l’attaque, et cette fois avec de nouveaux moyens. Ils ont acquis plusieurs pièces d’artillerie. Après avoir évacué femmes et enfants de leur propre village, récupéré les prostituées enlevées quatre jours

plus tôt et capturé la plupart de celles du camp adverse, ils lancent un bombardement sur le village David. Quatre cents vachers ouvrent le feu tandis que les obus ravagent les cabanes, les dépôts et les retranchements. Lorsque la place est réduite à néant, les hommes de Gauthier se replient aussitôt. Le bilan dressé par les nonnes du service de secours médical fait état de vingt-deux morts dans la garnison David, sans compter les nombreux blessés.
La situation actuelle et les perspectives militaires
Les deux camps ne cessent de se renforcer et, si rien n’est fait du côté des autorités, on peut s’attendre à de nouvelles batailles tout aussi sanglantes que celles déjà vues. Les deux armées, d’effectifs comparables, paraissent s’équilibrer sans qu’aucune ne puisse prendre un avantage décisif. Telle qu’elle est aujourd’hui, la mine David semble imprenable. Quant aux deux villages ravagés, ils sont déjà rebâtis à grande vitesse, dotés de retranchements solides et de matériels défensifs modernes. Tout laisse à penser que la solution, si solution il doit y avoir, sera politique plutôt que militaire.
Les réactions politiques de tous les bords
Le parti Progressiste, par la voix de son égérie Mlle Dalila, a dénoncé « une manifestation typique et caricaturale de la masculinité toxique qui ronge le Makota et empêche son progrès vers l’idéal social-démocrate ». Elle a réclamé que la mine en litige soit confiée à Mlle Poulin, grande industrielle et principale financière du parti, laquelle saurait, « mieux que ces hommes arriérés, exploiter tout le potentiel de ce gisement d’or ».
De son côté, M. Jacques Véque, chef du parti Productiviste et maire de Sainte-Régine, la Capitale, a proposé ses services comme médiateur. Il a insisté sur le caractère absurde de ce bain de sang qui ne profite à personne, et affirmé que le différend relevait du juge et de la loi, et non des armes.
Les Ligues de Vertu, par la voix de leur plus haut représentant, M. François Lefranc, vice-président de la République, ont pour leur part déploré les effets désastreux de l’oligopolisation de l’économie. Selon elles, rien de tel ne serait arrivé si les moyens d’extraction n’étaient pas concentrés dans les mains d’un nombre si restreint d’individus. Elles rappellent que le modèle idéal, celui du Makota originel, reste et doit demeurer l’exploitation familiale à petite échelle. En conséquence, elles appellent le Gouvernement à dissoudre les grandes entreprises minières.
Enfin, le président de la République et chef des Rancheurs, M. Jean Irreville III, a déclaré que la situation dépassait très largement le cadre de la défense des biens et des intérêts privés. Il a mis en garde les deux industriels, leur rappelant que le Gouvernement ne tolérerait pas indéfiniment un tel trouble à l’ordre public. En guise d’avertissement, il leur a laissé jusqu’à l’automne pour trouver un accord entre eux ; passé ce délai, la cavalerie sera déployée avec mission de rétablir la paix publique par tous les moyens, sans égard pour les desiderata des uns ou des autres.
Conclusions
Voici donc la situation telle qu’elle se présente en ce 27 mai 2017. Nous avouons ne plus trop savoir quoi dire, tant ces scènes, pourtant typiquement makotanes, paraissent malgré tout irréelles. L’on serait presque tenté d’en rire, si elles ne se soldaient pas par un tel cortège de morts et de blessés. Le bilan provisoire fait déjà état d’au moins cent vingt-sept victimes et de plus du double de blessés. Espérons que les belligérants se rendront à la raison avant l’échéance fixée par le chef de l’État. Mais tout porte à croire que d’autres batailles viendront encore ensanglanter cette vallée maudite. Comment tout cela s’achèvera-t-il ? C’est une affaire que nous suivrons naturellement de près et dont nous ne manquerons pas de reparler très bientôt.




Commentaire extradiégétique
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Un article de presse en trois colonnes avec  une illustration qui est une caricature de presse, en noir et blanc, un dessin avec encrage, une usine où sont fabriquer des nonnes à la chaine et l'on voit sur un tapis roulant des femmes de profil et de dos et il est marquée pour chacune un truc. L'une : Lesbienne encombrante (et c'est une femme garçonne), une autre : savante incomprise (grosse lunettes), une autre : veut enseigner (robe et cerf tête), une autre : vraie vocation religieuse (une femme avec une mantille sur la tête en position de prière. et elles entrent dans une machine, au bout, de l'autre coté et vue de dos il en ressort des nonnes. Donc comme l'image jointe mais avec un tapis plus cohérent et une machine mieux faite

De l'élevage de nonnes au Makota, In La Makotan Mécontent, le 02/06/17

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Le texte en blocDe l'élevage de nonnes au Makota
D'où vient que notre beau pays ai un tel nombre de femmes consacrées à Dieu ?
Avec une nonne pour trente habitants, le Makota dispose d'un nombre pléthorique de religieuses dignes d’une théocratie, ce qu’il n’est pourtant pas censé être. Cent mille religieuses pour un pays de trois petits millions d’âmes ! On est alors en droit de se demander : Sommes-nous vraiment plus pieux que les autres nations ? Le Makotan est-il réellement cet « homo religiosus » qu’il aime à se persuader qu'il est ? Pour répondre à ces questions et lever un mystère qui n’en est pas vraiment un – on sait tous, en réalité, ce qu'il en est – nous avons mené l’enquête dans les entrailles de notre société. Ce détour nous permettra aussi de sortir, l’espace d’un article, de nos habituelles chroniques de dénonciations de scandales et autres délations hebdomadaires, sur lesquelles le Makotan Mécontent s’est peut-être un peu trop reposé. Qu’on se rassure : nos conclusions ne surprendront personne… mais nous nous doutons bien qu'elles déplairont assurément.
Le Makota, pays aux Cent Mille Nonnes
Cela peut sonner comme une métaphore lyrique ; il s’agit en réalité d’une statistique brute : le Makota compte pas moins de cent mille religieuses, et certainement même un peu plus, le chiffre étant en constant augmentation. La plupart ne sont pas cloîtrées, mais vivent « dans le monde ». On les repère sans peine : robes blanches rigides, amidonnées au point d’en être étincelantes, et voile couvrant les cheveux, signe qu’elles sont, en principe, vouées à Dieu seul. Nous disons « en principe » car les rafles opérées récemment dans les bordels lesbiens ont mis en évidence ce que chacun savait déjà : la vie religieuse sert, chez nous, de filière honorable pour y placer les jeunes filles que l’on ne peut marier parce qu’elles ont un faible coupable et invincible pour leur propre sexe. Ayant nous même beaucoup d'appétence pour la gente féminine, nous nous garderons bien de les juger.
Mais au-delà de cette fonction officieuse — nous y reviendrons — le succès objectif de la vie religieuse tient d’abord au fait qu’elle représente, pour les femmes, la seule véritable alternative au mariage, c'est à dire la vie de mère de famille, et à la courtisanerie, c’est-à-dire à la prostitution. Quiconque souhaite étudier et consacrer sa vie à la science n’a pas d’autre issue : pour recevoir ou donner des cours en enseignement supérieur, il faut l’habit, et encore, ça demeure un enseignement clandestin. Une honnête mère de famille n’a pas à fréquenter l’université. Idem pour qui voudrait soigner, enseigner, diriger une école ou administrer une œuvre de charité : la porte est fermée, sauf à devenir nonne. Ainsi, chez nous, la petite institutrice, l’infirmière, l’éducatrice, la secrétaire, et même la savante, sont nécessairement des religieuses. La vie consacrée est la seule condition sociale offrant une palette variée et valorisante d’opportunités professionnelles et intellectuelles. Cela se paie de l’abandon de toute vie matrimoniale et de toute vie sexuelle. Théoriquement…
Le cursus religieux, voie royale des lesbiennes ou comment caser sa fille quand elle est gouine ?
Le Makota se distingue du reste du monde par deux anomalies statistiques : d’une part, la masse de religieuses comme nous l'avons dit ; d’autre part, la proportion invraisemblable de femmes homosexuelles. On parle de cinq pour cent de la population générale, soit près de dix pour cent de la population féminine, et jusqu’à quinze pour cent de la population adulte sexuellement active. À ce jour, nul ne sait expliquer de manière définitive d'où vient cette singularité : Le culture de pensionnats forte chez les jeunes filles ? Conséquence malheureuse de la consanguinité initiale de notre petit peuple ? Malédiction venant des natifs makota en réponse à leur massacre ? Toujours est-il que les lesbiennes pullulent et que, contrairement à ce que prétendent les ligues, les thérapies de conversion semblent inefficaces à régler le problème. Et puisque la pratique de l’homosexualité est illégale chez nous, surtout sur le plan social, il est bien naturel que nombre d’entre elles soient dirigées vers les ordres. C'est, en effet, le moyen le plus simple pour un père de famille d'assurer à sa fille un certain avenir et de la protéger de la police des mœurs, du moins pour l'essentiel.
Soyons cependant équitables : que beaucoup de nos religieuses soient lesbiennes ne retire rien à leur apport social colossal. Ce sont elles qui tiennent nos hôpitaux — car toutes les infirmières et les aides soignantes sont des sœurs —, elles qui font tourner nos écoles — car toutes les enseignantes et les surveillantes sont religieuses —, elles qui s’occupent des orphelinats, des maisons de filles-mères, des monts-de-piété et de tout ce qui empêche le Makota de devenir un enfer ultralibéral tel que le voudraient les productivistes. La rédaction du Makotan Mécontent ne jettera donc pas la pierre à ces saintes femmes. À chaque scandale de bordel où l’on surprend une nonne, profès voir abbesse, en galante compagnie, nous ne sommes pas scandalisés outre mesure. Au fond, notre pays a trouvé là un système ingénieux pour recycler ses lesbiennes. C’est toujours mieux que le sort réservé aux sodomites masculins, qui certes sont assez peu nombreux (bien qu'en réalité nous manquions de statistiques sérieuses à leur sujet), mais qui sont tantôt internés dans le cadre de thérapie de conversion brutales, tantôt brûlés en place publique. Espérons qu’un jour l’on saura, pour eux aussi, inventer une issue moins barbare.
Mais combien de lesbiennes trouve t-on dans les ordres, réellement ? C'est là une chose qu'il est impossible à dire. Si l’on croise les chiffres, on obtient 155 000 lesbiennes pour 100 000 religieuses. Il va de soi que toutes ne sont pas devenues sœurs : certaines, comme Mlle Poulin par exemple, se placent sous l’aile d’un père complaisant qu'elles assistent jusqu'à la mort et qu'elles tentent de remplacer, tant bien que mal ; d’autres, comme Mlle Ménoville, prononcent d'abord des vœux sous pression familiale puis défroquent rapidement pour rejoindre la militance progressiste voir terroriste, ou encore même la prostitution lesbienne (car ces dames ont aussi leurs courtisanes) ; d’autres encore, comme Mlle Saint-Paul, échouent dès le noviciat et s'en font chasser du fait de leurs mœurs trop visibles. Mais il est honnête de dire que la moitié, peut-être les deux tiers de nos religieuses sont lesbiennes, souvent honteuses, rarement revendiquées. Et les autres lesbiennes ? Mariées, pour la plupart. Ce sont ces épouses que l’on surprend dans les bordels lors des rafles, clientes discrètes mais régulières. Car si les nonnes avec leurs robes trop neuves portées avec des cheveux courts se démarquent des autres clientes, la grande majorité des clientes sont en réalité des « madame tout le monde » et parfois de braves mères de famille nombreuse.
Pour être savante, une femme doit être voilée
Outre les lesbiennes — sans qu’il soit nécessaire de les opposer, car on peut entrer dans les ordres pour plusieurs raisons —, on trouve dans les rangs de nos religieuses un grand nombre de femmes qui désirent devenir intellectuelles ou, du moins, vivre comme telles. Pour atteindre cet idéal, elles n’ont pas d’autre choix que de s’orienter vers l’enseignement, qui comme nous l'avons vu, est totalement réservé aux religieuses (pour les enfants et les filles, et des religieux hommes pour les garçons passés le primaire). De telles femmes qui veulent plus apprendre qu'enseigner s'orientent généralement vers la branche secondaire. Il va de soi, comme nous l’avons déjà rappelé, que l’enseignement supérieur est interdit aux femmes, même consacrées. C’est ainsi que nombre de Makotanes brillantes prennent le voile pour intégrer l’école normale, puis se tournent vers les cursus clandestins d’universités étrangères, notamment via des cours par correspondance de structures installées en Akaltie, en Banairah ou en Jashuria, pour ne citer que les plus actives. Insistons sur un point trop souvent oublié : le niveau scolaire, chez nous, est très élevé. Cela tient en partie à la faible scolarisation — seuls les meilleurs sont admis à poursuivre —, mais aussi à des pratiques éducatives dures et traditionnelles qui forgent des esprits solides. Ainsi, nos nonnes, contraintes par les circonstances, se révèlent être des savantes d’un niveau remarquable et sont souvent reconnues et estimées à l’étranger. On pense naturellement à l’article des Nouvelles du Makota consacré à Sœur Scolastique, docteur en microbiologie, qui a installé son laboratoire dans une salle inutilisée de son école primaire rurale. Ou encore à Sœur Claire, doctoresse spécialisée en néonatologie, qui dirige — officiellement en tant qu’infirmière — une clinique d’accouchement. Sans oublier Sœur Hildegarde, informaticienne, responsable du réseau intranet de la capitale grâce à sa parfaite maîtrise des systèmes jashurians. Et il faudrait des colonnes entières pour citer les milliers d’exemples comparables et observable par tous.
La vie religieuse demeure donc le seul refuge pour celles qui refusent de se réduire au rôle de mère de famille ou de courtisane, mais qui veulent davantage se consacrer à un travail intellectuel, social ou charitable. Sur le plan officiel, rappelons qu’aucun diplôme supérieur ne peut être reconnu à une femme au Makota, quand bien même il aurait été passé à l'étranger ou sa detentrice serait elle même étrangères. Exception faite des diplômes d'art, d’infirmière et d’enseignante du secondaire. Il existe donc tout un monde savant clandestin, peuplé de religieuses doc-
teures et chercheuses, que l’on retrouve jusque dans des colloques à l’étranger où elles interviennent en chaire et avec tout le respect dû à de véritables savantes. De son côté, l’Église ne fait guère de difficultés tant que les apparences sont sauves, et l’État, qui ne veut pas de femmes savantes dans ses institutions, n'est certainement pas fâché de compter plus de chercheurs que sur le papier. C’est là un jeu de dupes, comme il en existe tant chez nous, et qui constitue sans doute l’un des signes les plus manifestes de la grandeur de la civilisation makotane.
Pour enseigner aux enfants ou prendre soin des vieillards, des pauvres ou des orphelins, il faut être consacrée à Dieu et prendre le voile religieux.
Un autre cas de figure, bien plus courant qu’on ne l’imagine, concerne celles qui choisissent la vie religieuse non par goût mystique ou intellectuel (ou par nécessité intime...), mais par désir de pratiquer une profession sociale qui, chez nous, est chasse gardée des nonnes. Concrètement, toutes celles qui veulent devenir enseignantes parce qu’elles se sentent pédagogues ou qu’elles aiment les enfants, toutes celles qui veulent aider les démunis ou dispenser des soins, toutes celles-là s’orientent naturellement vers la vocation religieuse. C’est autant de religieuses en moins si, comme le réclament les chefs du parti progressiste, ces professions venaient à être ouvertes à toutes et non plus réservées aux seules femmes consacrées. Une telle décision, en plus d’être politiquement impossible car aucun vote ne la soutiendrait, provoquerait mécaniquement un divorce entre l’État et l’Église, rejetant cette dernière hors des institutions de la nation, en lui ôtant cette organicité à laquelle elle est viscéralement attachée et qu’elle défendrait, s’il le fallait, les armes à la main. Et l'on sait, hélas, que les partisans des Ligues ne leurs manquent pas. Car il faut bien que le lecteur étranger en soit averti : même lesbiennes, même hautaines, même vieilles filles, le peuple makotan aime ses nonnes. Et soyons honnêtes : un Makota sans religieuses qui sillonnent nos routes et nos chemins, et sans les anecdotes cocasses ou grivoises qu’elles suscitent chaque semaine dans nos gazettes, ce ne serait tout simplement plus le Makota.
Et la vocation religieuse dans tout cela ?
On pourrait, en effet, se dire que ces voiles, ces prières, ces vœux, tout cela ne serait qu’une vaste supercherie et qu’aucune de nos sœurs n’aurait vraiment la vocation. Car toutes seraient entrées en religion uniquement pour pratiquer discrètement leur homosexualité, ou bien pour se livrer à des travaux intellectuels, ou encore pour accéder aux professions de l’enseignement, du soin ou du social. Permettez-nous, pour une fois, de sortir de notre rôle de journal d’opposition progressiste et satirique pour poser une simple question : comment peut-on affirmer qu’une nonne lesbienne n’a pas la vocation, au seul motif qu’elle est lesbienne ? Et les savantes, ne peuvent-elles pas aimer Dieu tout en aimant la Science ? Et depuis quand vouloir instruire les enfants ou soigner les malades empêcherait-il de consacrer sa vie au Très-Haut ? Pour notre part, nous ne croyons pas que toutes ces religieuses, pleines d’imperfections et souvent sujettes aux ridicules et au grivois qui amusent nos lecteurs, soient des femmes dépourvues de vocation. Bien au contraire. Nous faisons beaucoup plus confiance à ces nonnes bien humaines, parfois grotesques, parfois faibles, parfois même tragiques, qu’aux modèles de vertu glacés, cruels et intraitables qui s'enferment dans les maisons contemplatives (où elles se livrent aux mêmes travers que les autres, mais avec davantage de discrétion — vous le savez si vous lisez attentivement notre journal). En somme, nous ne sommes pas opposés à cette fabrique de nonnes grâce à laquelle le pays tourne en nous offrant matière à noircir nos colonnes les semaines où le népotisme et les conflits d’intérêts qui rongent nos institutions ne suffisent pas à remplir une édition entière. Voilà pourquoi nous n’hésitons pas à le dire : vive le Makota et vive nos nonnes !



Commentaire extradiégétique
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Un article de presse en trois colonnes avec  une illustration qui est une photographie de presse en noir et blanc, demi teinte ou tramage, sur laquelle on voit une religieuse poser pour la photo devant la port de son ermitage. Elle est légendée : Photographie de Sœur Claire Hotte dite « Sainte Capucine » prise peu de temps avant sa mort devant son ermitage dans les bois

Les Miracles se multiplient autour de « Sainte Capucine », In Les Nouvelles du Makota, le 05/06/17

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Le texte en blocLes Miracles se multiplient autour de « Sainte Capucine »
Le procès de canonisation de Sœur Claire Hotte alias « Sainte Capucine » devrait connaître une forte accélération
Alors que cela fait moins de cinq ans que Sœur Claire Hotte s’est endormie dans le sommeil de la mort et en odeur de sainteté, les miracles semblent se multiplier autour de sa tombe et de son ermitage et susciter un puissant engouement populaire. Le Concile du Makota n’avait fait aucune difficulté à lui accorder le statut de vénérable quelques mois à peine après sa mort, en début 2013. Le procès de béatification qui s'en suivi immédiatement, dura trois ans, se conclut rapidement conclu par la constatation des trois miracles requis. Déclarée Bienheureuse en 2016, son procès de canonisation est à présent ouvert. Si les nouveaux miracles s’avèrent authentiques et indiscutables, on peut donc s’attendre à une canonisation prochaine et a voir très bientôt une nouvelle sainte sur nos autels et à un nouveau reliquaire dans notre pharmacopé spirituel. Il s'agirait ici de guérir les écoulements de sang féminins. Revenons ensemble sur l’itinéraire de cette figure déjà si populaire.
Biographie de Sœur Claire Hotte
Née en 1982 dans une famille de modestes vachers du Plateau Oriental, Claire ne semblait rien avoir de remarquable. Son père, Paul Hotte, travaillait au service du Ranch Irreville – qui est le Ranch du Président et l'un des plus grands du Makota – et sa mère, Jeanne Lemoine, mit au monde huit enfants, dont Claire fut la dernière. L’absence fréquente du père, retenu fréquemment à la prairie, y compris le jour de naissance de fille, ne troubla pas son enfance, qui se déroula sans heurts. Du fait du décalage de sa naissance qui la faisait beaucoup plus jeune que les autres membres de sa fratrie, elle vit ses frères rejoindre les pâturages et ses sœurs se mariaient à d'autres vachers, et elle devint rapidement la seule enfant à la maison. Maison qu'elle ne quitta pas à quitter à son tour car brillante élève à l'école primaire, elle rejoignit le collège, puis le lycée, et obtint son baccalauréat avec les félicitations du jury.
En 2000, à dix-huit ans, diplôme en poche, la jeune Claire entra comme novice chez les Sœurs du Désert, un ordre monastique féminin voué à l’érémitisme. Ses maîtresses réginistes, les religieuses enseignantes qui l’avaient formée, s’opposèrent à ce choix : elles voyaient en elle un potentiel intellectuel qui aurait pu fleurir dans un ordre enseignant, peut-être même en recherche mathématique, sa discipline de prédilection où elle excellait. Mais Claire n’en démordit pas : elle sentait que Dieu l'appelait au Désert et elle ne voulait plus le faire attendre. La vie solitaire, rude et austère, commença alors : privations, solitude, luttes contre les démons, loin de la douceur familiale et de la vie communautaire du pensionnat.
En 2005, elle prononça ses vœux temporaires devant l’évêque de Fort-Irreville et, aidée de ses consœurs, bâtit son propre ermitage, comme c'est l'usage dans cet ordre, ermitage qu’elle rejoignit dès l’automne. Ses journées se partageaient entre le travail, couper du bois, cuire son pain, préparer sa soupe, et la prière via son bréviaire, qu’elle récitait avec exactitudes. Ses lettres à son confesseur témoignent des assauts des mauvais esprits, notamment d'impureté et de tristesse mais elle tint bon. Quelques années plus tard, après ses vœux perpétuels, vinrent les visions. Certaines, lumineuses, la comblaient d’extase ; d’autres, plus sombres, annonçaient des événements prophétiques et lui inspirèrent terreur. Sur ordre de son confesseur, elle les nota toutes le plus exactement possible, remplissant des centaines de pages de cahiers qu'on ne devait trouver qu’après sa mort.
Son état de santé, fragile depuis l’adolescence, se dégrada rapidement. En 2012, hospitalisée à Fort-Irreville, on diagnostiqua un cancer de l’utérus ancien, présent dès la puberté et cause de ses pertes de sang chroniques et de son anémie. Elle refusa la médecine moderne et se confia exclusivement à la médecine traditionnelle makotane, c’est-à-dire au recours aux reliques. Elle s’éteignit en novembre 2012 à l'age de trente ans, épuisée, mais entourée de visions et d’extases qu'elle écrit autant qu'elle put mais dont les dernières furent consignées par ses proches. Ses cahiers furent alors rassemblés et publiés sous le titre Visions de Sœur Claire Hotte. Le peuple, comme il est d’usage chez nous pour les saints, lui donna un surnom qui ne tarda pas à devenir son nom de sainte: « Capucine », en raison de l’abondance de cette fleur autour de son ermitage. Et les Visions de Sœur Claire Hotte devint dès la seconde édition les Visions de Sainte Capucine.
Elle est enterrée dans la crypte de son ordre, dans le sous sol de l’église abbatiale. Très vite, on lui reconnut une vertu particulière pour guérir les pertes de sang féminines et ce patronage lui fut concédé dès sa béatification.
Les miracles opérés par la sainte de son vivant
Si la plupart des miracles attribués à la Bienheureuse Capucine sont survenus après sa mort, certains furent néanmoins constatés de son vivant. Ils relevaient surtout du don de prédiction mais l'on compte aussi quelques cas d'exorcismes et mêmes quelques miracles physiques. Ainsi, l’on rapporte cet épisode de la fin d’un été, quand un orage menaçait la prairie. La Bienheureuse avertit une de ses consœurs, Sœur Jeanne — laquelle en témoigna plus tard — de ne pas se placer sous l’arbre où elle avait coutume de dire son office car il serait frappé par la foudre. Elle obéit, et bien lui en prit : au moment même où elle aurait dû s’y tenir, la foudre s’abattit sur le tronc, embrasant tout ce qui se

trouvait dessous. Fait étonnant, l’arbre survécut malgré les ravages. Il reçut même, cas exceptionnel pour un être vivant, le statut de relique et est actuellement particulièrement révéré et ses alentours ont reçu le statut de lieu saint.
Un autre miracle de son vivant toucha une mauvaise religieuse débauchée et sans religion venant d’un ordre soignant, et qui ayant été condamnée pour pratiques contre nature, avait été internée dans l'un des ermitages vides de la communauté dans l'espoir qu'elle se corrigerait, comme cela se fait parfois avant que l'on songe à renvoyer une religieuse de son état. La malheureuse était saisie d’une frénésie d’impureté d’origine manifestement démoniaque : jusqu’à dix fois par jour elle se polluait frénétiquement en implorant d’autres femmes de se joindre à elle pour partager ses désordres. Le scandale était tel qu’il troublait la vie de prière de la communauté. Sainte Capucine, passant par là, aperçut la femme et discerna aussitôt l’action des démons. Elle leur commanda de se retirer immédiatement puis obtint de la religieuse qu’elle abjure ses penchants mauvais et qu'elle promis sincèrement de rectifier ses voies. Dès lors, bien que la tentation n’ait jamais entièrement disparu et que l’intéressée ait reconnu quelques rechutes, dont certaines assez graves, jamais plus les accès furieux et insupportables ne reparurent pas jusqu'à ce jour et la religieuse en question recommence à dire son bréviaire et à se confesser régulièrement.
Un autre miracle lui permit de connaître la position exact d'un filon d'or qu'elle indiqua à un industriel pieux qui, en échange de cette information finança la construction de plusieurs écoles pour filles et d'un orphelinat. Sœur Capucine indiqua la position du filon, l'homme alla acheter la concession de la parcelle auprès des autorités minières, et y fit creuser. Il y trouva l'or, et en bonne quantité. Mais il ne voulu pas faire tout ce qu'il avait promis, et il se contenta d'une seule école au lieux de toutes les écoles et de l'orphelinat qu'il avait promis. Alors, la Sainte le lui rappela par trois lettres, que nous avons conservées, comme le plan avec la position du filon d'ailleurs, qu'il devait faire ce qu'il avait promis au Ciel, sans quoi des calamités de manqueraient pas de lui arriver. L'homme n'en tint pas compte. Il ne tarda pas à tomber gravement malade et risquer la mort. Alors, se ravisant, non pas tellement par peur de la mort mais plutôt par crainte de manquer à son vœu fait à Dieu, il finança plus de projets que ceux auxquels il s'était engager. Il guérit alors dans l'instant et il est actuellement un des plus grands défenseurs de la cause de Sainte Capucine.
Les miracles de la béatification
Si seul un miracle post mortem est nécessaire pour être fait bienheureuse, en avoir plusieurs est mieux. Et la sainte n'en manque pas. Comme nous l'avons vu, il ne fait pas de doute que le domaine de compétence de la bienheureuse est la perte de sang féminine, aussi c'est pour régler ce problème qu'elle a été beaucoup invoquée et avec beaucoup d'efficacité. On dénombre pas loin de trente femmes prétendant avoir été guéries d'écoulement abondant et quelques unes d'endométriose. Toutes se sont rendue tantôt auprès de l'arbre de Sainte Capucine, tantôt auprès de son ermitage et tantôt auprès de son tombeau dans la grotte qui sert de crypte à l'Ordre. Toutes les femmes guéries n'ont hélas pas pu apporter la preuve indiscutable de leur maladie, aussi la plupart n'a pas pu être retenue, cependant quatre d'entre elles, suivies dans des hôpitaux modernes pour les maux dont elles prétendent être guéries ont pu apporter toutes les preuves nécessaires. C'est ainsi, sur la base de ces cas, que la béatification a pu se faire. Mais en réalité, le nombre de miraculées potentielles est sans doute beaucoup plus élevé que l'on croit.

Des prédictions qui se sont avérées exactes : Estham, Chyurann, Carnavale, Cramoisie …
Autre point sur lequel nous devons insisté, bien qu'il n'ai en soi aucun rapport avec le procès de canonisation, ce sont les prédictions mystiques que l'on peut lire dans le livre : Visions de Sainte Capucine. Car outre des visions sur la fin des temps et l’avènement de l'antéchrist, on trouve des allusions à plusieurs grands événements de l'actualité alors que la sainte est morte depuis des années et que ce livre a été imprimé avant les événements prédits. La destruction de Estham a été prophétisé sur plusieurs chapitres et la réponse contre Carnavale aussi. On y lit aussi que Cramoisie est la résidence de l'Antéchrist, que Chyrurann sera vaincu (écrasé comme une mouche qui s'est montrée trop exaspérante). Et il y a les jardins botaniques, présentés comme l’Anti-Éden de l'Antéchrist qui, si on ne l'arrête pas, détruira la Terre entière. Mais on peut lire aussi des considérations plus floues sur la marchandise et la machine qui détruiront l'humanité et l'intelligence artificielle comme manifestation déguisée des puissances démoniques. Et l'on pourrait continuer ainsi sur beaucoup d'autres sujets. Ce sont des milliers de pages de visions, souvent décousues, rarement très claires sauf pour quelques spécialistes ou revendiqués tels. Notons qu'il existe aussi quelques « pages roses », que le confesseur de la sainte à ôter de ses notes et qui ferait référence à des expériences d'extase charnel incluant la divinité. Certains prétendent que ces pages n'ont jamais existé, et d'autres prétendent les avoir … Selon l’Église en tout cas, elles n'existent pas.
Les nouveaux miracles advenus récemment et potentiellement éligibles pour la canonisation
Comme nous l'avons dit en titre de cet article, et c'est d'ailleurs ce qui justifie que nous en parlions dans ces colonnes, il semble qu'une nouvelle pluie de miracles inonde actuellement de nouveaux le culte de Sainte Capucine. Il s'agit, là encore, de la guérison de pertes de sang trop abondantes. Il est vrai que cela nous semblent anodins, à nous autres, les hommes, mais il semblerait bien que ce problème soit malgré tout assez fréquent dans la population féminine makotane et qu'il engendre beaucoup de fatigue et de souffrance. Enfin, cette fois nous avons de très nombreux cas, une trentaine, dont certains semblent bien remplir les conditions attendues par l’Église. Même si il est trop tôt pour dire si ils seront validés. Mais outre, donc, ce patronage reconnu a présent pour la sainte, on note également d'autres miracles, plus surprenants. Par exemple, une femme d'enfant en a trouvé un sur le tombeau de la Sainte sans que rien ne puisse dire extérieurement qu'elle en voulait un et sans qu'aucun signe ne puisse dire de qui il vient et comment il est arrivé ici. Les animaux de la forêts ont été aperçus plusieurs fois autour de l'ermitage de la sainte comme si ils étaient assemblés pour un office ou quelque chose de semblable. Quant à l'arbre de Sainte Capucine, il a fleurit et fructifié plusieurs fois hors de sa saison pour le faire et les graines récoltées ont été distribuées pour être plantées dans les jardins des pèlerins qui en demandent.
Cette liste de miracles n'est assurément pas exhaustive et nous ne doutons pas qu'il en existe encore des dizaines qui n'ont pas étés recensé par peur ou par humilité. Cela dit, si seulement deux d'entre eux étaient véridiques selon les critères attendus, alors le Concile de l'Eglise Makotane pourrait déclarer la canonisation de la sainte. Cela devrait cependant prendre encore quelques mois car il s'agit d'une démarche très exigeante sur le plan de la méthode. Il va de soi que c'est un procès que l'on ne manquera pas de suivre pour vous et que nous vous informerons de ce qui adviendra dans ce dossier. Mais que l'on se rassure, il semble que cette canonisation soit un cas idéal et qu'elle ne devrait pas faire trop de difficultés.




Commentaire extradiégétique
La vidéo ci-dessus est un commentaire généré automatiquement. Elle simule un entretien entre deux journalistes sur une radio quelconque qui n'est pas makotane (c'est socdem quoi). Elle a pour fonction de vous donner un résumé approximatif à écouter. Attention, la vidéo commet fréquemment des erreurs, y compris grossières, et n'est pas donc pas une source, elle doit seulement vous inciter à aller lire l'article si il attire votre attention ! C'est un moyen pour vous de gagner du temps.
Lecture audio
Attention, il peut y avoir quelques erreurs de prononciations et oublie de lecture. Cette lecture est purement illustrative et, comme pour le commentaire, c'est vraiment l'article papier qui fait foi, la lecture audio n'est donnée que pour le confort du lecteur.
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Un article de presse en trois colonnes avec  une illustration qui est un  dessin montrant un triangle équilatéral aux angles duquel à l'extérieur on trouve des illustration : à l'angle gauche une femme en robe pudique du XIXe entourée d'enfants avec l'inscription : "La Matrone", au dessus de l'angle en haut un nonne à genoux entourée d'autres nonnes avec l'inscription "la nonne", et à droite une femme en crinoline, large décolleté et boucles à l'anglaise et éventail avec l'inscription : "La courtisane". Et dans le triangle il y a deux cercles concentriques, le plus petit est appelé 'Vertu", le plus grand "normalités. Et aux extrémités intérieures du triangle l'on voit "Lesbianisme" pour le coin Nonne, "Frigidité" pour le coin Matrone et "Hystérie" pour le coin Courtisane. et l'image est légendée : "Illustration visuelle du « Triangle de la femme », selon cette théorie, toute femme se situe quelque par sur ce triangle. L'idéal est de se trouver dans le cercle intérieur : « La vertu », de fait la plupart des femmes se situe dans la « normalité » et chacun des trois pôles dispose de ses formes vicieuses : « Frigidité »pour la matrone, « lesbianisme » pour la nonne, « hystérie » pour la courtisane."

Sociologie : Comprendre la théorie du Triangle de la Femme In Les Nouvelles du Makota, le 08/06/17

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L'interdiction des études supérieures pour les femmes : Ces Religieuses qui étudient clandestinement dans des universités étrangères, In Les nouvelles du Makota, le 21/05/17
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Le texte en blocSociologie : Comprendre la théorie du Triangle de la Femme
Une explication du livre du professeur Claude Moulin pour comprendre les principes de cette nouveau théorie
Depuis quelques mois, le monde de la sociologie makotane est en pleine effervescence. Un livre en est la cause — et vous le connaissez sans doute déjà, peut-être même l’avez-vous lu ou vous apprêtez-vous à le faire sur la recommandation d’un ami ou d’un collègue. Nous faisons référence, bien sûr, au Triangle de la Femme de Claude Moulin. À cheval entre sociologie, anthropologie, psychologie et morale, cet ouvrage concis et synthétique développe une thèse pour le moins audacieuse : toutes les femmes, sans exception, pourraient être placées quelque part dans un triangle dont chacune des extrémités représente un des trois grands archétypes féminins. Selon l’auteur, il n’existerait donc que trois archétypes universels dont toute la psychologie féminine découlerait : la Matrone, la Nonne, et la Courtisane et chaque femme tiendrait plus de tel ou tel et moins d'un autre (et son profil psychologique pourrait être placé quelque part dans le triangle ci-contre). Nous allons voir tout cela en détail, en présentant une version simplifiée et accessible de cette théorie qui semble promise à un bel avenir dans notre pays et notre clinique.
De quoi parle-t-on concrètement ?
Il s’agit d’un modèle psycho-sociologique visant à comprendre le comportement féminin. Il repose, comme nous venons de l’indiquer, sur le positionnement de chaque femme à l’intérieur d’un triangle défini par trois pôles extrêmes. En soi, il n’y a là aucun jugement moral : tendre vers tel ou tel pôle ne signifie pas être une personne meilleure ou pire et la nonne n'est pas plus vertueuse que la courtisane et la courtisane n'est pas plus vile que la matrone. Chaque extrémité engendre ses vertus comme ses vices. Idéalement, affirme le professeur Claude Moulin, la véritable perfection consisterait pour une femme à se situer au centre du triangle, à équidistance de chacun des pôles, en ce qu’il nomme le « point de vertu ». Une affirmation discutable, certes, (car on ne voit pas en quoi une courtisane modérée pourrait être vertueuse qu'une nonne modérée) mais impossible à juger sans examiner préalablement les pôles eux-mêmes.
Le pôle de la Matrone
Le premier des trois pôles est celui dit de la matrone, c'est le pôle de la maternité, de la féminité féconde et nourricière. La matrone est une femme dont les aspirations et les modes de vie sont essentiellement orientés vers la génération de nouveaux êtres, ses enfants. Et par extension, son foyer, sa famille, sa maison. La matrone est stable, structurée et dominatrice : elle administre les biens et organise les relations sociales afin de réaliser ses objectifs concrets : assurer l'avenir de sa progéniture. Elle se consacre totalement à son devoir génératif sous tout ses aspects. C'est l'incarnation de l'Ève antique mais sous son angle de Gaïa. C'est la femelle absolue mais dans son aspect purement procréatif. La Matrone a une mission, un devoir sacré, qui lui est inspiré par la nature inscrite en elle : peupler la terre, et avec sa postérité idéalement (bien que l'instinct de la matrone peut aussi se sublimer dans un cadre d'enfants de substitutions, au sens large). Pour la matrone, la sexualité est un moyen (sensément agréable) vers une fin et non une fin en elle-même. Et la matrimonialité est, elle aussi, un moyen et non une fin, car la Matrone est bien davantage une mère qu'une épouse, c'est même à cela qu'on la reconnaît le plus simplement et qu'on la distingue de la Courtisane. Elle partage avec la Nonne un sens de la gravité et du sérieux mais, contrairement à elle, le concret prédomine toujours dans son esprit (et l'homosexualité, comme le sexe récréatif en général, est peu présent voire inexistant dans un esprit dominé par le pôle matrone). La principale pathologie qu'on lui trouve, c'est la frigidité puisque la matrone déporte l'essentiel de son éros vers sa philia de maternité au détriment, donc, du coït. En général, les phobies de la Matrone sont la peur de manquer (moins pour elle que pour ses petits), les phobies d'impulsion (essentiellement de meurtre de sa postérité), la jalousie extrême (peu de confiance dans l'époux), l'obsession de contrôle (peur de ne pas pouvoir anticiper et pourvoir).
Le pôle de la Courtisane
Le deuxième pôle est celui de la Courtisane. La courtisane veut séduire, charmer, plaire. Sa vie repose largement sur l’amour reçu et donné. Cela peut prendre un sens littéral lorsqu’il s’agit des femmes publiques, mais nombre de femmes peuvent se situer majoritairement dans ce registre sans pour autant pratiquer le plus vieux métier du monde. Certaines courtisanes de profession, au contraire, n’ont pas ce profil et ne s’y réalisent pas, leur parcours chaotique les ayant conduites là par accident plus que par vocation. Contrairement à la Matrone, la Courtisane est d’abord épouse ou amante plutôt que mère, et certaines vont jusqu’à s’arranger pour ne pas concevoir. À son extrême, elle peut même se montrer indifférente aux enfants — sans être hostile ni phobique comme c'est le cas de la Nonne au degrés pathologique, mais simplement étrangère à la maternité. La Courtisane est fascinée par son image et obsédée par l’idée de la maîtriser. Son être social, ce qu’elle renvoie aux autres, est au centre de ses préoccupations. De là vient qu’elle est souvent sujette à l’hystérie (ou « histrionie » hors du Makota), et qu’elle cherche volontiers à être au centre de l’attention par tout les moyens possibles. Ses phobies sont de nature égotique : peur du ridicule, peur de l’impopularité, phobie de l’abandon, mais par


crainte de se sentir vide et sans valeur — là où la Matrone craint le manque matériel et où la Nonne, parfois, recherche au contraire à provoquer le rejet dans une logique d’affirmation radicale de soi.
Le pôle de la Nonne
Le troisième pole est celui de la Nonne. Comme pour la courtisane, on trouvera des nonnes de profession qui ne correspondent pas à ce profil et des femmes qui correspondent à ce profil sans pour autant être nonne. Par ailleurs, être plus nonne sur le plan du pôle psychosociologique, cela revient souvent à être une moins bonne nonne sur le plan « professionnel ». Car il en est des nonnes comme des autres : les meilleurs sont plus équilibrées sont celles le plus proche du centre du Triangle de la Femme (voir l'illustration de l'article). La nonne est intellectuelle et réflexive. Elle pense le monde et se pense au monde. Elle est souvent artiste, mais davantage pour montrer le vrai que le Beau (le Beau c'est plutôt la quête de la Courtisane). L’intérêt qu'elle porte à son corps, quand elle lui porte de l’intérêt, est orienté vers le sport, les performances sportives. Elle ne cherche pas, ordinairement, à travailler son être social, ni comme un moyen (comme c'est le cas de la Matrone), ni comme une fin (comme c'est le cas de Courtisane) et elle vie davantage dans le monde des idées que dans le monde réel. C'est ce qui fait qu'elle soit naturellement porté à l'étude et au mysticisme. Car la nonne n'a pas un solide sens pratique mais elle est souvent mue par un profond sens moral et une sensibilité portée davantage sur le respect des principes que sur l'observation des lois qui en découlent. C'est ce qui fait qu'elles ont tendance à être rebelle à l'ordre formel. La nonne est peu enthousiasmée par l'engendrement, quand les poupins ne les terrifient pas (les nonnes les plus extrêmes peuvent même avec une phobie de prise des poupins. Ce n'est pas de la haine, c'est une peur de blesser ou de mal faire, fréquente chez les hommes. Sur le plan de la sexualité, plus une femme relève du Pôle nonne et plus elle adoptera des comportements invertis. Évidemment, il ne s'agit pas de dire que les nonnes de profession sont lesbiennes par principe, mais il est un fait que plus on va dans l'extrême de ce profil et plus on développe un goût sexuel contre nature pour les femmes et un désintérêt voir un dégoût pour les hommes. Notons que nous parlons ici des femmes normales, les camionneuses (ou butch comme l'on dit plus fréquemment) sont exclues de ce système comme relevant d'anomalie congénitales (à l'instar des trisomiques, hermaphrodites et autres pathologies semblables qui exclue de la sociologie et de la psychologie pour faire entrer dans la médecine et la psychiatrie). C'est pourquoi, de ce point de vue, et de ce point de vue seulement, les camionneuses sont à considérer comme des hommes (du reste, au Makota, la plupart des ces femmes hommasses sont dans les ordres, pour tout un tas de raisons qui n'ont pas leur place ici). Donc la femme nonne est une intellectuelle parfois de haut niveau et une artiste, aux aspirations saphiques tant dans le sens esthétique que sexuel, et à la vie intérieur riche et abstraite qui la fait désirer une vie spirituelle et intellectuelle au détriment du sens des réalités qui consiste à engendrer et élever (matrone) ou a plaire et aimer (courtisane).
De la vertu et de la norme
A l'ordinaire, nous voulons dire si il n'y a pas pathologie mentale ou morale, toutes les femmes sont en partie Matrone, en partie Courtisane et en partie Nonne. Elles se situent alors dans ce que l'auteur appelle le « cercle de la normalité ». Une femme normale aura donc sur certains aspects des aspirations de Matrone, sur d'autres des aspirations de Courtisane et sur d'autres enfin des inspirations de Nonne. Le parti pris de l'auteur consiste à poser que la femme parfaite,


c'est à dire la femme vertueuse, est celle qui se trouve au centre du cercle de la normalité. Ce centre, qui est un cercle concentrique, est nommé « cercle de la Vertu ». En somme, il correspond à la femme supérieure : celle qui veut le plus d'enfants possibles et qui aime passionnément son mari et qui veut lui plaire, et le tout sans négliger les fonctions les plus élevées de l'être humain : intelligence et la spiritualité.
Une approche de thérapie cognitivo-comportementale appliquée à la quête de vertu
C'est d'ailleurs là le grand projet du Professeur Claude Moulin : joindre un aspect éminemment pratique à une théorie descriptive. Car le Triangle de la Femme ne se contente pas de donner une description objective de la psyché féminine, de ses composantes et de leurs oppositions, il fournit également des pistes d'amélioration, de perfectionnement de ces dames. Si l'on en croit l'auteur, sa méthode, qui est purement cognitivo-comportementale permettrait d'atténuer les principaux maux féminins qui nuisent au bon fonctionnement de la société. Et en particulier : la frigidité, l'hystérie et l'homosexualité féminine non congénitale (comme nous l'avons dit, les camionneuses ou butch ne semblent pas soignables selon l'auteur, en tout pas selon les thérapies TCC de conversion, et ce contrairement à ce que estiment le législateur et l’Église). Le professeur Claude Moulin est intimement convaincu que toutes les femmes de toutes les conditions sont capables, avec les thérapies appropriées, de sortir des zones pathologiques et de rejoindre le cercle de la normalité, et quant à celles qui s'y trouvent pour ainsi dire naturellement, alors c'est le cercle de la vertu qui leur est accessible. C'est donc clairement un système optimiste et proactif qui se propose de soigner toutes les pathologies sociales qui n'ont pas pour base la biologie et le tout avec une recours modéré voir nul à la médication psychiatrique.
L'opinion de l’Église
Le Concile du Makotan a rendu un avis mesuré sur ce livre. Il ne le frappe pas d'une inscription à l'index mais il impose l'ajout d'une note préventive. Il s'agit évidemment de bien indiquer qu'il n'y a aucune corrélation entre nonnes et lesbianisme et que c'est une liberté de langage de l'auteur. Elle condamne aussi l'emploi du mot « courtisane » dans un cadre jugé mélioratif, sous entendant qu'une femme qui pour son malheur, serait un peu trop mondaine ou précieuse voir clairement une prostituée, pourrait tout de même être normalement vertueuse. Par ailleurs, y a été ajouté la condamnation de l'affirmation qui veut qu'il y ai fatalité dans l'inclination lesbienne invincible des femmes hommasses dites camionneuses ou butch. Qu'une telle affirmation serait contraire à la doctrine morale de l'Eglise sur plan du libre arbitre. A l'exception de ces aspects sujets, la théorie a cependant été saluée par le Concile comme « une approche solide et pertinente permettant de concilier la quête de vertu et la psychologie dans un cadre concordiste tout à fait conforme à la science qui doit être celle du Makota ».
Et vous, mes sœurs, mesdames, mesdemoiselles, où vous situez-vous dans ce triangle  ?
Le livre dispose naturellement d'annexes assez volumineuses qui incluent un questionnaire expérimental et temporaire par lequel il est possible à toutes les femmes de bien se positionnent dans ce triangle. Il s'agit d'un ensemble de questions ayant pour objectif de mesurer votre potentiel de Matrone, de Courtisane et de Nonne et, par ce moyen, de vous positionner sur le Triangle de la Femme et de vous orienter vers des axes de progression pour vous aider soit à rejoindre le cercle de la Normalité (mais dans ce cas, il faut plutôt consulter un professionnel) soit de vous perfectionner en solitaire pour rejoindre le cercle de la vertu.




Commentaire extradiégétique
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Attention, il peut y avoir quelques erreurs de prononciations et oublie de lecture. Cette lecture est purement illustrative et, comme pour le commentaire, c'est vraiment l'article papier qui fait foi, la lecture audio n'est donnée que pour le confort du lecteur.
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Un article de presse en trois colonnes avec  une illustration qui est une  photographie en demie teinte ou tramage noire et blanc montrant une prison aux grilles enfoncées par un poids lourd et en proie aux flemmes. Elle est légendée : '' La prison Sainte-Enora dans les flammes et le portail défoncé après l'attaque et une fois la plupart des prisonnières évadées.''

Attaque d'un pénitencier pour femme : Le FLFM revendique , In Les Nouvelles du Makota, le 14/06/17

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Articles connexes et références
Le FLFM
Ier attentat revendiqué : Sanglant attentat féministe à Ranch-le-Grand ! , In les Nouvelles du Makota, le 10/04/17
Représailles : Descente de Police dans les principaux bordels saphiques! , In la Libre Makotane, le 12/04/17
Témoignage sur les représailles : Mlle Saint-Paul Enfin Libérée !, In Des Lumières dans la Nuit, le 18/04/17
Deuxième attentat : ENLEVEMENT ARMÉ : LE FLFM A ENCORE FRAPPÉ !, In Les Nouvelles du Makota, le 27/04/17
Libération de l'otage : Mlle Lefranc a été libérée : Le projet de loi contre l'inversion est annulé, In Les Nouvelles du Makota, le 30/04/17
Témoignage de l'otage : Trois jours d'enfer et de terreur, In Les amis de l'Autel, le 12/05/17
Entretien filmé avec Mlle Ménoville, la N°2 du FLFM : Entretien avec Mademoiselle Ménoville (14/05/17)


Le texte en blocAttaque d'un pénitencier pour femme : Le FLFM revendique
Les gardiennes neutralisées ou tuées par des complices, les pensionnaires ont été exfiltrées
Cette nuit, le pénitencier pour femmes de Sainte-Énora, dans le comté de Haut-Mont, a été violemment attaqué par un commando de femmes lourdement armées, avec la complicité de deux religieuses secrètement défroquées. Plusieurs sœurs gardiennes, dont la supérieure, ont été abattues, d’autres blessées ou rouées de coups. Les portes, éventrées, ont permis aux assaillantes de libérer au moins une vingtaine de prisonnières, tandis que le double en a profité pour s’évader de son propre coté. Si la plupart des prisonnières parties de leur coté ont été rapidement rattrapées ou sont en passe de l'être, celles qui ont été « exfiltrées » par le commando ont très certainement quitté le territoire très peu de temps après la fin de l'opération. Or, Sainte-Énora étant une prison pour lourdes peines, nombre de ces évadées étaient condamnées pour des crimes de sang. Ce sont donc une vingtaine de criminelles dangereuses qui sont dans la nature. Le FLFM a revendiqué l’attaque, affirmant n’avoir fait que « libérer des femmes innocentes de l’oppression d'une société coupable et qui l’aideront dans son combat pour l’émancipation totale de la femme makotane des chaînes oppressives du patriarcat rétrograde et hétéronormatif ».
Le déroulé des faits tel que nous le connaissons
Aux alentours d’une heure du matin, alors que le pénitencier de Sainte-Énora était plongé dans le silence et que seules quelques religieuses montaient la garde, la quiétude fut rompue par un vacarme qui résonna dans toute la vallée : la grande porte d’entrée venait d’être enfoncée par un poids lourd. C’est là la marque de fabrique du FLFM : l’usage de véhicules-béliers pour ouvrir la voie. Mais, cette fois, il ne s’agissait pas d’une vieille voiture poussive, mais d’un véritable mastodonte, un camion puissant et massif, seule force capable de briser une porte blindée renforcée d’acier militaire. L’origine de ce véhicule reste inconnue, mais tout porte à croire qu’il venait de l’Empire du Nord, dont la frontière se situe à moins de trente kilomètres.
Le camion a pulvérisé les grilles avant de s’encastrer dans le bâtiment administratif, éventrant une partie de sa façade. Aussitôt, une dizaine de femmes vêtues de noir, déguisées en hommes avec pantalons et vestes militaires, masquées et surarmées, ont pénétré dans l’enceinte par l’ouverture béante. L’alarme ne s’est pas déclenchée : deux sœurs gardiennes complices l’avaient neutralisée, avant d’abattre leurs consœurs du poste de sécurité et de passer à tabac la supérieure du lieu, tirée brutalement de son lit puis de abattre. Le pénitencier n’a jamais été totalement pris, mais les religieuses gardiennes, dépassées, furent rapidement submergées par des forces hostiles venant à la fois de l’intérieur et de l'extérieur, d’autant plus que les deux complices ouvrirent elles-mêmes les cellules, incitant toutes les détenues à fuir. Le chaos fut total.
Le commando abattit encore plusieurs gardiennes, parfois désarmées et suppliantes, avant d’exfiltrer la vingtaine de prisonnières ciblées, et de les placer dans un second fourgon avancé entre deux. Le bâtiment fut incendié, puis toutes les assaillantes prirent la fuite. Quand l’alarme finit par résonner dans la vallée, les véhicules étaient déjà loin. Le shérif et ses hommes, suivis des maréchaux du Makota — corps spécialisé dans la traque et l’escorte des prisonniers —, arrivèrent trop tard. Ils ne purent que constater la désolation : quatre mortes parmi les religieuses gardiennes, dont la supérieure, de nombreuses blessées, et les fourgons retrouvés incendiés non loin de la frontière avec l'Empire du Nord. Dans l’après-midi, une vidéo de revendication est apparue sur l’intranet makotan. Mademoiselle Vautrin, en toilette de gala, se félicitait de la réussite de l'opération. Les procureurs et les autorités ont confirmé l'authenticité de cette revendication. C'est le scandale dans l'opinion publique car il s’agit déjà de la troisième opération majeure du FLFM, qui inflige ainsi un nouveau camouflet aux forces de l’ordre.
Le pénitencier de Sainte-Énora : un établissement à la sécurité gravement défaillante
La prison attaquée n’était pas un établissement ordinaire, il s'agit de la seule prison de haute sécurité pour femmes du Makota. Y sont enfermées des criminelles de sang, des membres du crime organisé et d’anciens éléments terroristes. Contrairement aux multiples pénitenciers pour hommes, Sainte-Énora est la seule structure de ce type dédiée aux femmes. Il faut dire que, jusqu’à l’apparition du FLFM, les autorités ne croyaient pas les femmes capables d'une violences comparables à celles des hommes. C’est pourquoi le niveau de sécurité y était inférieur que dans ses équivalents masculins. Il est désormais certain qu’une telle attaque ne pourra plus se reproduire : la prison sera certainement renforcée, probablement dotée d’une garnison masculine chargée d’assurer la défense extérieure. Ces hommes n’auront certes pas accès direct aux prisonnières — pour prévenir les scandales moraux —, mais leur présence pour surveiller le périmètre empêchera à l’avenir ce genre d’opération commando. C'est tout du moins ce qu'affirme le shérif du Comté de Haut-Mont. Plusieurs procureurs suggèrent plutôt que l'on ferme cette prison et que l'on aménage une aile d'une des prisons masculines pour y accueillir ces dames. Pour l'heure, il est beaucoup trop tôt pour savoir quelle solution sera adoptée, d'autant plus que pose aussi la question de la fiabilité du personnel car, comme nous l'avons indiqué, il y a eu complicité.

Qui sont les deux nonnes complices ?
L’un des aspects les plus effarants de cette affaire est sans doute la complicité dont ont pu bénéficier les assaillantes au sein même de la prison et que rien ne laissait présager. Car il s’agit de deux religieuses jusque-là parfaitement inconnues des services de police ou de renseignement et irréprochables sur le papier. Deux épouses du Christ que personne n’aurait pu soupçonner de pouvoir assister des terroristes, et encore d'abattre leur supérieure après l'avoir tabassée ou de faciliter l’évasion de criminelles dangereuses tout en se joignant à elles. Une fois encore, nous sommes face à la manifestation concrète de ce que l’on appelle communément « la malédiction makotane » : deux femmes, apparemment sans histoire, des religieuses convenablement notées, à la réputation sans tache, qui soudainement en viennent à brûler l’une pour l’autre d’un amour aussi passionné qu’il est contre nature. C’est un scénario que nous connaissons tous, parfois jusque dans nos familles ou nos cercles proches. Ces deux religieuses, les sœurs Anne et Inès, surveillantes dans le même service et occupant des cellules monastiques voisines, se sont rencontrées dans le cadre professionnel puis se sont rapprochées dans le cadre intime et leur relation n’a cessé de se resserrer. Leur proximité quotidienne, leur promiscuité même, l'on peut dire, permise par l’architecture nécessairement exiguë de la prison, rendait leurs rapprochements coupables parfaitement insoupçonnables.
C'est pourquoi, d'ailleurs, tout ce que nous savons d’elles, en dehors des détails administratifs de leurs dossiers, nous le tenons de leurs propres déclarations : elles apparaissent dans la vidéo de revendication, à la suite de Mlle Vautrin, dont elles assurent la scandaleuse conclusion. Nous ne pouvons naturellement pas retranscrire l’intégralité de leurs propos, puisque que la plupart d'entre eux tombe sous le coup de la loi contre l’apologie des mauvaises mœurs. Mais, en substance, elles affirment s’aimer d’un amour « réel et supérieur » à ce que leur aurait offert une religion rétrograde qui, disent-elles, les avait réduites au rôle de « saintes-nitouches sans amour concret » en opposition avec leur nature profonde qui est, selon elles, d'être des femmes lesbiennes. Ayant découvert à la fois la sensualité et, toujours selon elles, une vérité existentielle qui est que le monde est régi par des lois matérialistes résumés dans les principes du « Progrès », elles déclarent avoir rejoint clandestinement le FLFM pour lui prêter main forte dans son combat féministe « contre les traditions, contre les ancêtres » et pour une société « de tolérance et de plaisirs sans entraves et dénuée de toute forme de culte envers un Principe Créateur et Ordonnateur quelconque». Elles conclurent en annonçant qu’elles reprenaient leurs vrais prénoms — Jeanne pour l’une, Marie pour l’autre — et qu’elles vivaient désormais « pour et dans le Progrès et en conformité avec le sens de l'histoire qui est de favoriser au maximum le bonheur terrestre de chacun ». Cette mise en scène savamment orchestrée s’achevant par l’abandon théâtral de leurs habits religieux : elles ôtèrent voile et robe monastique, non sans rires et gesticulations grotesques, révélant dessous leurs robes religieuse les mêmes vétements, à avoir un pantalon de toile bleue comme le portent les vacher surmonté d'un maillot de corps aux couleurs de l’arc-en-ciel, symbole originellement postdiluvien mais détourné pour devenir celui de l'inversion. Une fois cela fait, elles s’embrassèrent longuement et avec une langueur telle qu’une telle scène ne serait tolérée en public chez nous, même entre un mari et sa femme.
Naturellement, la sanction ne s’est pas fait attendre. Moins de deux heures après la diffusion de la vidéo, les deux religieuses étaient frappées d’excommunication pour péché public, blasphème, atteinte physique sur un clerc et apostasie publique. Leurs vœux, en revanche, n’ont nullement été levés, car leur évêque de référence a estimé que rien n’indiquait que leur consentement

avait été vicié. Monseigneur Jeannot, évêque de Fort-Irreville, a précisé que le fait pour une religieuse d’être atteinte par la « malédiction makotane », comme c'est leur cas manifestement, relevait en soi du combat spirituel, et qu'en conséquence, elles auraient due s'en remettre au discernement de leur confesseur ou se confier à leur supérieure, mais qu’en agissant comme elles l’ont fait, en rompant publiquement avec l’Église, pour se livrer publiquement à leurs tentations sensuelles, les deux religieuses s’étaient elles-mêmes placées dans l’hérésie et le schisme, et se trouvaient dès lors anathème. Personne, conclut-il, n’a donc à se sentir solidaire de leur funeste choix et tous, sauf peut être leurs parents proches doit s'en tenir éloignés .
Et les prisonnières exfiltrées ?
Il est évidemment trop tôt pour avoir une idée précise des vingt criminelles exfiltrées par le commando du FLFM. Cependant, Mlle Vautrin, dans sa vidéo de revendication, a clairement indiqué qu’il s’agissait pour son mouvement de « se doter de nouvelles recrues indispensables afin de poursuivre la guerre contre la phallocratie rétrograde qui sévit au Makota, et plus particulièrement d’éliminer les Ligues de Vertu et leurs chefs, ainsi que d’ôter le pouvoir indu aux Ranchers et à leurs larbins, les vachers ». Si l’on met de côté la « docteure » Pauline Deschamps — en réalité sœur Odette (OSR), nonne avorteuse défroquée et détentrice d’un doctorat de médecine clandestin, spécialité urgentisme, délivré par le Banairah — dont la fonction médicale au sein du groupe est aisée à comprendre, certaines autres figures ne présentent pas de compétence évidente. On compte parmi elles plusieurs courtisanes de bas étage accusées du meurtre de leurs clients, plusieurs infanticides au sujet desquelles les aliénistes suspectent des troubles mentaux, ainsi que quelques membres du crime organisé impliquées dans de sordides affaires pornographiques. On ne sait pas encore tout, mais on voit il s’agit d’un beau monde.
Les premières réactions de la société civile
Les premières réactions sont venues du parti progressiste qui, par la voix de son égérie Mlle Dalila, condamne sans ambiguïté l’opération du FLFM, qu’elle qualifie de criminelle et terroriste. Mlle Saint-Paul, au nom de l’APLAM, a ajouté que le combat pour le « Progrès » ne saurait en aucun cas se faire par la violence et que Mlle Vautrin et son FLFM sont des ennemis déclarés de la cause progressiste. Elle a d’ailleurs insisté sur le fait qu’elle a déjà déclaré, par le passé, que Mlle Vautrin — qu’elle dit avoir bien connue « dans tous les sens du terme » — est clairement dérangée et que personne de sensé ne devrait la suivre. Selon elle, il est bien plus vraisemblable que le pouvoir dans le groupe soit entre les mains de Mlle Ménoville, femme « brutale, vulgaire et odieuse, qui cherche à se faire plaisir plus qu’à faire avancer la cause qu’elle prétend servir ». Dans un registre voisin, les Productivistes de M. Vèque mettent en garde contre l’amalgame entre progressistes et terroristes, estimant qu’un tel raccourci pourrait nuire à l'indispensable pluralité des opinions, ce qui mettrait en danger l’existence même de la République, que l’on prétend justement défendre.
Du côté des Ligues, c’est un appel clair à sévir qui s’est fait entendre. M. Lefranc, vice-président de la République et représentant des Ligues, a déclaré qu’il fallait immédiatement arrêter toutes celles qui furent identifiées lors des précédentes enquêtes contre le FLFM, y compris Mlle Saint-Paul. Il a averti que si ces « hystériques » recrutaient davantage de soldats, c’était nécessairement en vue d’une action de grande ampleur qu’il fallait empêcher à tout prix. Le Président, pour sa part, a rappelé que l’enquête relevait des procureurs, magistrats élus, et il a assuré que la cavalerie du Makota, autrement dit notre armée, restait à leur entière disposition si jamais ils estimaient devoir y recourir pour mener leur enquête sur cette menace terroriste.



Commentaire extradiégétique
La vidéo ci-dessus est un commentaire généré automatiquement. Elle simule un entretien entre deux journalistes sur une radio quelconque qui n'est pas makotane (c'est socdem quoi). Elle a pour fonction de vous donner un résumé approximatif à écouter. Attention, la vidéo commet fréquemment des erreurs, y compris grossières, et n'est pas donc pas une source, elle doit seulement vous inciter à aller lire l'article si il attire votre attention ! C'est un moyen pour vous de gagner du temps.
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Un article de presse en trois colonnes avec  une illustration qui est une  photographie en demie teinte ou tramage noire et blanc montrant un médecin du XIXe et sa patiente en toilette de gala. Elle est légendée : '' Dans un cabinet médicale, un médecin ausculte une courtisane en vue d'actualiser son carnet de santé professionnel..''

État des lieux alarmant sur les Maladies Honteuses , In Les Nouvelles du Makota, le 23/06/17

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La n°2 du FLFM, outre d'être une nonne défroquée, est une ancienne courtisane pour femmes (garçonne) : ENLEVEMENT ARMÉ : LE FLFM A ENCORE FRAPPÉ !, In Les Nouvelles du Makota, le 27/04/17
Un bordel de luxe thématique : le bordel des clones : Le bordel des Améthystes, première maison close de clones ?, In Les Nouvelles du Makota, le 4/05/17

La pornographie au Makota
Illégale et venant essentiellement du Grand Kah (pour le Vanilla) : Ce Péril Pornographique qui nous menace, In Les Nouvelles du Makota, le 24/04/17


Le texte en blocÉtat des lieux alarmant sur les Maladies Honteuses
L'Académie de Médecine dresse un constat terrifiant sur la santé intime de la population makotane
L’Académie de Médecine de la République de l’État du Makota vient de publier un rapport médical et statistique pour le moins accablant concernant les maladies honteuses dans notre beau pays. Et le constat ne prête guère à rire : près de 10 % de la population serait en permanence atteinte de ces affections, et jusqu’à un quart des courtisanes, surtout parmi les plus modestes. Le rapport souligne cependant que l’introduction des antibiotiques a considérablement fait chuter ces chiffres : si l’on avait réalisé la même enquête vingt ans plus tôt, le résultat eût été bien pire. Dans cet article, nous allons donc revenir ensemble sur ce mal insidieux qui ronge notre pays et sur les réactions politiques qu'engendre ce rapport.
État des lieux sanitaire et inventaire des maladies
L’Académie de Médecine du Makota débute son rapport en livrant des chiffres qui rendent compte de la situation actuelle. Presque dix pour cent de la population est contaminée à tout instant, même si, depuis l’arrivée des antibiotiques, les infectés peuvent se soigner et demeurer sains durant une courte période avant d’être de nouveau atteints. C'est donc en réalité une proportion de la population beaucoup plus élevé qui est concernée. Voyons donc ensemble de quoi souffre notre population et dans quelles proportions.Il va de soi que nous commençons par les généralités les plus communes, pour aller ensuite vers les maladies plus rares. Notons toutefois que nombre de ces affections honteuses présentes dans le pays nous demeurent encore largement inconnues. Cet inventaire n’est donc ni complet ni exact, mais seulement approximatif. Faisons avec ce que l’on nous donne.
La vérole (ou syphilis)
Évidemment, comme chacun le sait, la vérole est la principale maladie qui circule dans nos bordels, la plus visible aussi, et que l’on peut parfois repérer à même le visage de ces demoiselles comme de leur clientèle. On s’en soigne rapidement, mais l’on n’en est jamais immunisé, et la contamination – donc la rechute – demeure fréquente. Heureusement, la pénicilline et les autres antibiotiques empêchent désormais la maladie d’atteindre ses stades les plus graves, ceux qui provoquaient autrefois des lésions cérébrales et des cas de démence irréversibles et dangereuses (psychoses armées). Si cela, Dieu merci, appartient au passé, nous ne savons pas encore réparer les marques extérieures de la vérole, ce qui contraint bien des filles à abandonner leur métier. Là se mesure notre retard affligeant en chirurgie, car il existe ailleurs des recours permettant d’effacer parfaitement ces stigmates. Il se dit d’ailleurs qu’un discret tourisme médical, via l’Icamie comme toujours, mène vers Carnavale pour pallier nos lourdes lacunes en ce domaine. Notons enfin que cette maladie peut être transmise de la mère à l’enfant : il est donc possible de voir des visages grêlés chez des personnes qui n’ont jamais eu de mauvaises mœurs. Ainsi rencontre-t-on parfois des religieuses ou d'autres membres du clergé marqués par la vérole, sans qu’il y ait là matière à scandale – pourvu, naturellement, que leur visage ait toujours été ainsi.
La Gonorrhée (ou chaude-pisse)
Presque aussi fréquente que la vérole, la chaude-pisse touche la quasi-totalité de ceux qui recourent aux services des courtisanes ou adoptent, pour leur malheur, des mœurs libres. Plus généralement, elle survient au moins une fois dans la vie d’un homme, et bien plus souvent encore chez les clients réguliers des bordels. Cette maladie fait une nette différence entre les sexes : chez l’homme, elle n’est que très rarement grave, se réduisant le plus souvent à une simple inflammation de l’urètre. Chez la femme, en revanche, c’est tout autre chose : c’est toute l’intimité féminine qui peut être menacée, jusqu’à conduire à des grossesses extra-utérines, voire à une stérilité pure et simple. Notons qu’il existe de nombreuses souches, dont la plupart sont bénignes et faciles à traiter. Cependant, se développe de plus en plus une forme particulièrement résistante : la chaude-pisse makotane. Elle n’est pas plus dangereuse que les autres, mais les antibiotiques semblent très peu efficaces contre elle. L’Académie de Médecine déplore que l’on prenne cette maladie trop à la légère, au point de considérer comme normal qu’un jeune homme, que l’on emmène chez ces demoiselles pour ses premières expériences, en revienne infecté. Elle insiste sur le fait qu’il n’est pas acceptable que l’on tienne la gonorrhée pour une étape initiatique naturelle et normale de l’acquisition du statut d’homme adulte, et qu’il faut mettre fin à cette pratique et à cette mentalité. D'autant plus que c'est par ce genre de moyen que l'on en vient à affecter les femmes honnêtes et ce, précisément à la période de la vie où elle a le plus besoin de sa fertilité. L'Académie préconise donc un mariage plus précoce et une visite des bordels postérieur à la naissance du deuxième enfant. Enfin, on peut ajouter la Chlamydiose, assez semblable à la chaude-pisse dans ses effets mais distincte dans sa nature.
La Trichomonase (ou fleur sale)
Celle-là, chacun la connaît pour l’avoir déjà perçue chez les demoiselles de joie des bordels mal famés. Elle donne une odeur fétide à leur intimité et les empêche, naturellement, de remplir correctement leur office. Il s’agit d’un parasite microscopique unicellulaire (un protozoaire) que l’on soigne pourtant très aisément avec les médicaments adaptés. L’Académie de Médecine recommande d’organiser des descentes dans
les maisons les plus misérables afin de contraindre les filles à se traiter. C’est une affection peu dangereuse, mais très contrariante, et qui se guérit fort bien. Il est donc impératif d’y mettre un terme, ou du moins d’en réduire l’incidence à un niveau beaucoup plus bas que celui que l'on constate actuellement.
L’hépatite B
Maladie très fréquente chez nous, elle frappe la plupart des adultes des deux sexes. Extrêmement contagieuse, elle se transmet, comme les autres, par contact intime avec une personne contaminée. Après une période d’incubation pouvant aller jusqu’à quatre mois, on devient parfois gravement malade et parfois non. La plupart des malades éliminent alors le virus et s’en trouvent immunisés à vie. Cependant, certains développent une forme chronique, incurable, qui peut finir par causer la mort par cirrhose ou cancer.
Notons que la forme que l’on trouve au Makota est nettement plus contagieuse que partout ailleurs dans le monde et très particulière : elle atteint toute la population, y compris dans les maisons religieuses et les couvents — ce que seule une contamination sans contact physique peut naturellement expliquer.
Le chancre mou
Assez semblable à la syphilis, mais plus infectieux, il engendre des conséquences malheureuses sur l’intimité de ces dames, la rendant putride et repoussante, et provoque par ailleurs d’odieux bubons à l’aine qui finissent par éclater. Cette maladie est toutefois sur le point de disparaître chez nous, car elle est extrêmement sensible aux antibiotiques. Seules les filles (et dames) encore éloignées de la médecine moderne en sont touchées. L’Académie de Médecine estime qu’elle aura bientôt totalement disparu : c’est au moins un point positif, qui ne peut que nous enchanter et éclaircir, fût-ce légèrement, le sombre tableau dressé par le rapport.
Les nombreuses autres maladies honteuses, pour la plupart non identifiées, qui menacent le Makota
Outre ces maladies bien connues, il en existe des dizaines d’autres, encore largement mystérieuses, que nos médecins soignent comme ils le peuvent. La médecine makotane avance aussi vite qu’elle le peut, mais de nombreux cas dépassent encore nos connaissances — et même la meilleure médecine étrangère, laquelle se trouve elle aussi, souvent démunie. On peut donc s’attendre à tout moment à l’irruption soudaine d’un mal jusque-là négligé, parce qu’inconnu. C’est pourquoi l’Académie de Médecine demande officiellement au Gouvernement et au Congrès de procéder sans délai à la création d’une Institution de Recherche et de Lutte contre les Maladies Honteuses (IRLCMH). Nous verrons bien ce qu’en fera le Président Irreville et les congressistes, mais pour sa part, l’Académie évoque une urgence médicale et épidémique majeure.
La position de l’Église demeure inchangée : l’appel à la continence
De leur côté, les institutions ecclésiastiques maintiennent leur position, qui est celle de la doctrine immuable et divine de l’Église : on ne peut lutter efficacement contre les maladies honteuses qu’en adoptant le seul comportement adapté, à savoir la continence absolue en dehors du mariage. Si chacun n’allait qu’avec son conjoint, dans le cadre de l’union sacramentelle contractée devant Dieu, alors il n’y aurait plus — ou presque — de maladies honteuses. Car pour nos autorités religieuses, il ne fait aucun doute que ces maladies sont en réalité un châtiment divin destiné à punir les méconduites sexuelles : une justice imminente qui frappe tous les contrevenants à la loi morale. Et lorsque l’on suggère de recourir à la contraception, notamment aux préservatifs (c'est à dire les capotes), la doctrine est encore plus catégorique : ces pratiques sont

pires encore que le recours aux prostituées à des fins récréatives. L’Église ne souhaite pas l’interdiction légale de la prostitution — bien qu’elle la considère comme un mal et que sa pratique ou le recours à ses services constitue un péché mortel — mais elle rappelle que la contraception doit demeurer strictement interdite et criminelle. Il n’y a pas de “moindre mal” en la matière, et encore moins dans ce domaine particulier. Et si vous devez attraper une maladie honteuse, alors vous avez reçu votre châtiment : le péché sera d’autant plus facilement remis qu’il aura été accompagné de sa pénitence. Les hommes makotans doivent apprendre à rester chastes et fidèles, et les femmes makotanes doivent impérativement renoncer à la voie de la facilité damnable qu’est la courtisanerie.
Les réactions politiques face à ce rapport
Comme on pouvait s’y attendre, et c’est bien normal, les réactions des différents bords politiques n’ont pas tardé à se faire entendre, essentiellement d’ailleurs pour rappeler des positions déjà bien établies dans chacun des groupes qui les trois chambres de notre Congrès.
Les Ligues, d’abord, n’ont pas mâché leurs mots pour dénoncer l’état moral déplorable de la société, conséquence directe, selon elles, de la multiplication des courtisanes dans tout l’espace social. Car, si tout le monde ne voit pas — loin de là — qu’il y ait davantage de filles publiques qu’autrefois, c’est bien à la « putophilie » ambiante que les Ligues imputent cette situation sanitaire et morale désastreuse. Aussi M. François Lefranc, vice-président de la République du Makota et représentant des Ligues, appelle-t-il à l’interdiction pure et simple de la prostitution (ce que, du reste, l’Église ne demande pas). Cela dit, que le lecteur se rassure : jamais l’intéressé ne trouvera deux des trois Chambres pour voter une telle mesure. Il n’est même pas du tout certain que la Chambre des Opinions, pourtant à majorité ligueuse, s’y résigne. En effet, il est bien rare de croiser un congressiste qui n’entretienne pas au moins une ou deux courtisanes — et cela vaut jusque chez les ligueurs. Cependant, la question de la contraception demeure pour eux totalement indiscutable : le Vice-président a rappelé qu’il était hors de question d’envisager sa légalisation.
Du côté des Ranchers, au contraire, il semble que l’on souhaiterait bien légaliser la contraception, mais l’on craint, à juste raison, que les Ligueurs n’en prennent ombrage et ne quittent la coalition grâce à laquelle les Ranchers se maintiennent au pouvoir. En revanche, l’idée d’intensifier la réglementation sanitaire fait son chemin : inspections médicales plus strictes des femmes publiques, et tenue obligatoire du « carnet de santé de la courtisane », jusque-là laissé au bon vouloir des autorités sanitaires des comtés. Cette compétence pourrait bientôt devenir nationale et strictement encadrée. Curieusement, leurs principaux adversaires — les Productivistes, qui sont par ailleurs favorables à la contraception — partagent aussi l’avis qu’il faut surveiller beaucoup plus sérieusement la santé des filles publiques. Il en ressort qu’un texte d’encadrement plus strict de l’activité des courtisanes pourrait bien tomber un de ces jours.
Quant aux Progressistes, outre qu’ils sont nature-llement favorables à la contraception, ils demandent également la légalisation de la pornographie, qu’ils considèrent comme un substitut appelé à terme à remplacer l’essentiel de la prostitution. La pornographie, à usage masturbatoire, permettrait selon eux d’éliminer la majorité des maladies honteuses. C’est là un contre-pied frontal de la Doctrine de l’Église, et une telle proposition, si elle était formulée dans l’une des trois Chambres — peu importe laquelle —, n’aurait strictement aucune chance d’être votée. Elle engendrerait en revanche presque certainement des troubles. En somme, le parti progressiste n’a que fort peu de chances de se faire entendre, une fois de plus.




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Un article de presse en trois colonnes avec  une illustration qui est Photographie  de presse en tramage ou demie teinte, noir et blanc, dans la prairie, un moine ermite barbe longe et bure sale est illuminé et parle à une femme en robe du XIXe à crinoline décolleté avec épaules nues, longs gants blancs et boucles à l'anglaise tend un dictaphone à l'ermite. Elle est légendée : '' Photographie de l'entretien, le frêre Lionel échange avec Mlle Henriette Damville qui emploie un dictaphone pour enregistrer.''

Le Makota ne peut pas être un Paradis sur Terre puisque l'homme est mauvais , In La libre Makotane, le 26/06/17

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Le texte en blocLe Makota ne peut pas être un Paradis sur Terre puisque l'homme est mauvais
Compte rendu de notre entretien spirituel et politique avec le frère Lionel, ermite de l'Ordre des Reclus Ruraux (ORR)
Tandis que nous errions dans la prairie à la recherche d’un événement suffisamment consi-stant pour constituer la base d’un article, nous l’avons rencontré, seul, presque nu, sale et hirsute, dans un bosquet sauvage où il se livrait comme à son habitude à quelques contemplations solitaires et mystiques. Cet homme, c’est le frère Lionel, ermite réputé à moitié fou mais visionnaire. À notre arrivée, il nous dit de rentrer chez nous pour nous préparer à la Colère qui vient et qui, bientôt, si l’on en croit ses paroles, frappera la Terre en punition des trop nombreux péchés non pardonnés des hommes. Intrigués par ses mots, et faute de mieux, nous avons choisi de lui donner la parole. C’est ainsi que nous avons recueilli un entretien exclusif dont nous partageons ici les passages les plus intéressants et compréhensibles.
Mlle Henriette Damville, journaliste : Nous vous remercions, mon frère, d’avoir eu la bonté de nous accorder un entretien. Vous nous sortez d’un certain embarras professionnel. L’actualité ne se plie pas toujours à nos envies ni à nos besoins et je dois avouer que mon équipe et moi étions bien en peine pour l'édition que l'on doit boucler ce soit. Vous nous évitez donc le chou blanc et la faute professionnelle.
Frère Lionel, ermite de la prairie : Ne me remerciez pas, mademoiselle, remerciez plutôt Dieu. C’est Lui qui, dans sa bonté, vous a sortie de l’embarras alors que vous ne le méritiez pas. Je ne suis en toute chose que son instrument, c'est en tout cas mon désir. Remerciez le Seigneur, pas moi. Si ça ne tenait qu'à moi, je ne vous donnerais rien de ce que vous me demandez.
Mlle Henriette Damville, journaliste : Vous voulez cue cet entretien, je ne le méritais pas, mon frère ? Comment cela ? Qu’ai-je donc fait pour mériter un tel jugement de votre part ? Vous ai-je offensé à mon insu ? Ou bien êtes-vous de ces visionnaires capables de voir dans l’âme des gens et, par ce biais, de percevoir leurs péchés ?
Frère Lionel, ermite de la prairie : Non, mademoi-selle, le Dieu très-haut ne m’a pas révélé vos frasques, même si je devine vaguement ce qu’elles doivent être. Nous n’ignorons pas ce que doit parfois faire une femme pour progresser dans le journalisme, et votre toilette me semble un peu trop nette et ajustée pour être innocente… Mais ce n’est pas de vous seule que je parle, mais de l’homme en général, cette créature déchue et perverse. Or, mademoiselle, vous êtes un homme : femelle, certes, mais bel et bien un homme.
Mlle Henriette Damville, journaliste : Je vous prie de croire, mon frère, que ma carrière journalistique n’est entachée d’aucune impureté. Mes mœurs sont irréprochables. Quant à ma toilette, je reconnais qu’elle manque de simplicité, mais enfin, c’est un outil professionnel, il assure ma crédibilité et me permet d’être reçue comme une personne du monde, ce qui facilite mon entrée dans certains milieu, ce qui serait impossible autrement. Je le répète : c’est indispensable pour pénétrer certains milieux… Enfin, vous faites référence au péché originel, je présume ? Je dois admettre que mon catéchisme date du pensionnat et que mes souvenirs sont assez flous.
Frère Lionel, ermite de la prairie : C’est grand dommage que vous ayez oublié votre catéchisme, mademoiselle. Vraiment dommage, car il en va de votre salut, non de le connaître, car la connaissance ne sauve pas, mais de le mettre en pratique. Oui, vous êtes pécheresse, comme moi je suis pécheur. Le péché est en vous et en moi. Depuis que nos premiers parents, le couple originel, ont commis le péché des origines, qui fut un péché d’orgueil, le mal est entré en l’homme et a tout bouleversé. C’est à cause de cela que nous avons tant de mal à faire le bien qu’il faut faire et à éviter le mal qu’il ne faut pas faire. C’est pour cela que je vous parle, au lieu de prier dans le silence, et c’est aussi pour cela que vous portez une si belle toilette : pour attirer l’attention des hommes, afin qu’on vous fasse de manière désordonnée ce que la nature a mis en vous et qui assure le maintien à l’existence de l’espèce. Mais il faut lutter, avec l’aide de Dieu, contre ces désirs mauvais qui nous livrent aux démons. Il n’est pas trop tard pour quitter ces trop beaux vêtements et prendre le voile. Mais les temps approchent, et vous n’aurez pas toujours la possibilité de le faire. Il est peu probable de pouvoir sauver son âme en demeurant demoiselle à vie. Hors c'est bien du salut de l'âme dont il est question, car c'est là la fin de notre passage terrestre.
Mlle Henriette Damville, journaliste : Je n’exclus pas de me marier, mon frère, j’en ai même le désir… C’est seulement que je n’ai trouvé personne pour l’instant, personne que j’aime vraiment, mais ça viendra, et peut être bientôt. Quant au voile, je sens bien que ce n’est pas ma vocation, ce n’est pas conforme à mon tempérament ni à mon goût de la liberté et des plaisirs de la vie…
Frère Lionel, ermite de la prairie : C’est votre vanité et votre sensualité qui parlent, et non votre cœur. Mais je ne doute pas que vous soyez plutôt faite pour le mariage, mademoiselle, vous me paraissez bien charnelle. Rassurez-vous, je suis bon Volignonais et je ne prêche aucune thèse encratiste ni gnostique. Le mariage est une excellente chose, surtout pour qui brûle, comme le dit l’Apôtre. Et manifestement, vous brûlez. Je ne vous juge pas dans vos tentation, mais tacher de faire le nécéssaire pour sauver vôtre âme.
Mlle Henriette Damville, journaliste : Je ne nie pas être pleine de défauts et je pêche souvent… Et oui, il faudrait que je me marie, surtout que j’ai déjà dix-neuf ans… C’est ce que me disent mes parents. Enfin, vous parliez des démons… Pouvez-vous nous en dire davantage ?
Frère Lionel, ermite de la prairie : Les démons sont partout, sur la terre et dans l’air. On ne peut pas les en déloger. Ce sont des esprits mauvais et révoltés qui haïssent l’homme autant qu’ils le méprisent, et qui travaillent activement à sa perte. Cela dit, il est possible de lutter contre eux et d’obtenir des victoires, toujours temporaires, certes… C’est le sens du combat que je mène ici, dans ce bosquet.
Mlle Henriette Damville, journaliste : Mais alors, mon frère, si l’homme est mauvais et que les démons sont partout, pourquoi travailler à bâtir un Makota meilleur ? Cela semble vain et perdu d’avance, n’est-ce pas ? Je veux dire… si l’on vous écoute, il n’y a plus de combat politique ni social possible.
Frère Lionel, ermite de la prairie : Décidément, mademoiselle, vous êtes bien charnelle. Vous ne concevez l’action que dans le monde matériel, alors que les actes les plus importants se placent dans le monde spirituel. Mais, soit, je vais quand même vous répondre quant au monde matériel. On peut certainement améliorer le Makota, comme vous dites. Néanmoins, quoi que l’on fasse, on n’en fera pas un Paradis. L’homme restera pervers par inclination, et les démons n’auront de cesse d’agir. Toutefois, l’homme peut apprendre à se défendre contre ses tentations, et l’influence des démons diminue à mesure que les institutions s’assainissent. Mais le fait est que le Royaume de Dieu n’est pas de ce monde, et que l’homme n’est pas ici pour y rester : ce monde n’est qu’un passage, un lieu d’épreuve. C’est un feu destiné à fondre le minerai et à séparer le métal des scories. Serez-vous sauvée ? Ou irez-vous dans la poubelle de feu, la décharge éternelle qu’est la Géhenne ? Voilà l’enjeu. Nous sommes dans l’épreuve. Pour ma part, mademoiselle, je vous souhaite d’être sauvée. Et c’est bien cela qui doit faire l’objet de toute attention sociale et politique : donner à l’homme le plus de moyens possibles de faire son salut. Formellement, cela passe, évidemment, comme le pensent les mahométans du désert afaréen, par le fait de « commander le bien et interdire le mal », mais cela ne suffit pas, car on ne peut pas forcer la vertu. L’important est d’apprendre à l’homme à acquérir les vertus intimement, et non par pur conformisme, à se tourner librement vers Dieu, qui veut que l’homme soit sauvé mais qui attend pourtant que ce même homme implore son salut. Pour le dire clairement : un meilleur Makota est possible, mais un Makota parfait ne l’est pas. Et un meilleur Makota, c’est un pays où plus d’âmes se sauvent.
Mlle Henriette Damville, journaliste : Je crois comprendre, mon frère. C’est le salut des âmes qui vous anime. Vous pensez qu’il faut que les gens se sauvent et que tout le reste est accessoire. Vous êtes donc tout à fait opposé au Progressisme défendu par mesdemoiselles Dalila, Saint-Paul et Poulin. Que vous inspirent-elles, elles et leur programme ?
Frère Lionel, ermite de la prairie : Ce n’est pas moi qui le veux, jeune fille, c’est l’Église et c’est Dieu. Ma petite opinion n’a aucun intérêt : je suis soumis à la doctrine de l’Église, voilà tout. Et pour répondre à votre question, vous pensez bien qu’un bon Volignonais ne peut qu’abhorrer le Progressisme. Mademoiselle Dalila est une prostituée, et mesdemoiselles Saint-Paul et Poulin sont des inverties notoires. Telles qu’elles se présentent, ces pauvres malheureuses vont droit dans les flammes de la damnation éternelle. Je ne les hais pas, mais elles me font une grande peine, et j’espère qu’elles corrigeront leurs voies avant qu'il ne soit trop tard et que la mort leur interdise toute repentance. Je pense surtout, pour mesdemoiselles Saint-Paul et Dalila, qu’elles feraient bien d’abandonner leurs abominations et de revenir à la lumière. Cela dit, si je ne hais pas le pécheur, je hais naturellement le péché. C’est pourquoi je hais le Progressisme car, on ne le dira jamais assez, le Progressisme est un péché.
Mlle Henriette Damville, journaliste : Comme vous y allez, mon frère. Je condamne naturellement les mauvaises mœurs et l’inversion contre nature, et je pense que ces demoiselles n’offrent pas le bon exemple. Mais, pour ce qui est de leurs combats, comment peut-on être totalement contre ? Le droit de vote des femmes, est-ce vraiment une si mauvaise idée ? La liberté individuelle, l’autonomie, sont-ce vraiment des choses néfastes ? Je vous vois venir : vous allez me dire que tout cela est nuisible au salut de l’âme et donc mauvais. Me trompé-je ?
Frère Lionel, ermite de la prairie : Vous ne vous trompez pas, mademoiselle, car c’est très exactement ce que je vais vous dire. En quoi le droit de vote des femmes aidera-t-il ces dernières à mieux lutter contre le mal qui est en elles et contre les démons qui les poussent au vice ? Ne faut-il pas plutôt qu’elles s’en remettent à leur mari ? De même, pour ces fameuses libertés individuelles et cette autonomie tant vantée : en quoi seraient-elles profitables à l’âme de la femme ? Deviendra-t-elle plus vertueuse parce qu’il lui sera encore plus facile de pécher qu’aujourd’hui Contrairement à ce que prétendent les adversaires de l’Église, nous ne disons pas que la femme est plus mauvaise que l’homme : elle est d’égale dignité devant Dieu et elle se damne ni plus ni moins que l’homme. Mais elle n’est pas un homme pour autant. Elle est clairement subordonnée à l’homme. Au père d’abord, qui est le chef de famille et auquel elle doit la vie. Puis à son mari ensuite, qui est son maître. La femme n’est pas libre : elle appartient à sa famille et à son mari. Et ce n’est pas aimer la femme que de vouloir l’arracher à ces liens dans lesquels elle fait son salut. Je le répète : quand on aime vraiment les femmes, on veut qu’elles se sauvent. Or elles ne se sauvent pas chez les progressistes, elles s’y perdent. Les progressistes n’aiment pas les femmes. Les progressistes sont des agents des démons.
Mlle Henriette Damville, journaliste : J’en déduis, mon frère, que selon vous, il faudrait interdire le parti progressiste, dont on ne voit effectivement pas ce qu’il pourrait apporter de bon… Vous me permettrez de ne pas partager ce sentiment.
Frère Lionel, ermite de la prairie : Non, jeune fille, je ne vous le permets pas. Toutefois, rassurez-vous : je n’ai aucun moyen de vous contraindre. Mais oui, vous avez raison : il faut absolument interdire le parti progressiste. Comme le faisait remarquer un article de l’excellent journal L’Ami de l’Autel, il faut tenir pour illégal un parti dont la finalité est elle-même inconstitutionnelle. Je trouve que le président Jean Irreville II — dont j’espère néanmoins le salut et pour lequel je prie et sacrifie fréquemment — a eu grand tort de permettre à ces agents du Diable de faire entendre leur voix au Congrès. Comme je l’ai dit, il ne peut pas y avoir de Paradis sur terre, ni au Makota ni ailleurs. Mais il peut y avoir des enfers, et les progressistes travaillent activement à l’établissement d’un enfer. Ils sont nos ennemis, non seulement de Dieu, mais aussi de l’Église, de l’État et, globalement, de l’ensemble du genre humain. Maintenant, si vous le voulez bien, mademoiselle, je dois aller dire mon bréviaire. Je prierai naturellement pour vous et pour votre conversion. Et surtout, n’oubliez pas de vous marier : c’est votre devoir d’état, et c’est ainsi que vous ferez au mieux votre salut, celui de votre époux et celui de vos enfants.



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Un article de presse en trois colonnes avec  une illustration qui est Photographie  de presse en tramage ou demie teinte, noir et blanc, on y voit  une nonne jeune et blanche occidentale et au visage souriant avec un voile blanc pose en portant un t-shirt de couleur sur lequel il est écrit : "Dieu est Lesbienne". Sous le t-shirt elle porte son habit monastique blanc à manche longue. Une femme indienne en tenue traditionnelle à coté d'elle avec un bras autour de la taille. Elle est entourée de jeunes femmes indiennes qui sont des étudiantes en tenue indienne traditionnelle et il est écrit sur le fronton d'architecture indienne : "Faculté de Médecine d'Agartha". Elle est légendée : '' Sœur Jeanne, novice de l'Ordre de Sainte Régine (réginiste) posant avec des camarades de promotion de la faculté de  médecine d'Agartha, capitale du Jashuria. Toutes sont menbres de l'association de protection des femmes inverties liée à la facultés. Soeur Jeanne est dans les bras de Melle Ananya Sharma, sa colocataire et membre du fameux club.  On voit clairement qu'il est écrit sur le maillot de corps  que porte la novice et qu'elle a enfilée pour la photographie les paroles blasphématoires  : « Dieu est lesbienne ».  .''

Une novice illégalement en étude au Jashuria porte un maillot Blasphématoire, In La libre Makotane, le 19/08/17

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Un pélerinage essentiellement monastique : En marche pour la Grâce ! , In les Nouvelles du Makota, le 3/04/17
Sur l'instruction des religieuses : Ces Religieuses qui étudient clandestinement dans des universités étrangères, In Les nouvelles du Makota, le 21/05/17
Sur la Vocation religieuse : De l'élevage de nonnes au Makota, In La Makotan Mécontent, le 02/06/17
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Persécution lesbophobe : Mlle Saint-Paul Enfin Libérée !, In Des Lumières dans la Nuit, le 18/04/17

Le texte en blocUne novice illégalement en étude au Jashuria porte un maillot Blasphématoire
On peut y lire : « Dieu est lesbienne », ce qui interroge sur le conditionnement que nos jeunes religieuses peuvent subir à l'étranger.
Depuis quelques jours, une photographie scanda-leuse circule dans tous les milieux bien renseignés du Makota. On y voit une jeune femme, sœur Jeanne, religieuse novice de l’ordre de Sainte Régine, connue dans le siècle sous le nom de Jeanne Bertrand, se livrer à une proximité de corps et d’attitude indigne de sa condition avec une étudiante jashuriane dans le cadre d'une manifestation culturelle lesbienne. Plus grave encore, elle y porte un t-shirt sur lequel on peut lire, auresco referens : « Dieu est lesbienne ». Certains évoquent la fameuse malédiction mako-tane — laquelle, rappelons-le, serait à l’origine de cette incroyable surreprésentation de femmes inverties dans notre population —, tandis que d’autres accusent avant tout les influences du monde extérieur, païen en l’occurrence dans le cas du Jashuria, puisque c'est dans ce pays que la jeune novice étudie la médecine illégalement. Quoi qu’il en soit, de lourdes sanctions ecclésiastiques et civiles attendent la jeune femme à son retour au pays, et l’on parle déjà d’une thérapie de conversion en urgence dès la sortie de l'avion. Dans cet article, nous revenons sur l’affaire pour vous en éclaircir les points encore sombre et donner notre opinion sur ce scandale moral.
Mise en contexte
Née en 1999 dans le petit ranch paternel situé aux abords de la municipalité de Sainte-Gracianne, dans le comté de la Neuterre, rien ne semblait prédestiner Mlle Bertrand aux frasques qu’on lui connaît aujourd’hui — ou du moins qu’on lui soupçonne. Son père, Henry Bertrand, est un rancher respecté dont l’exploitation, qui compte près de deux cents têtes de bétail, est prospère et bien menée. Marié à la fille d'un rancheur voisin, père d’une nombreuse progéniture — sept enfants dont cinq filles —, dont celle qui nous intercesseur, Jeanne, qui est la benjamine de la fratrie. Jeanne donc, qu’il n’était pas prévu de marier (certains parlent d’un dégoût personnel de la jeune femme pour le marriage, d’autres d’impossibilités financières pour la doter, ce point n'est pas encore très clair puisque que le père ne veut pas nous parler et nous menace de nous tirer dessus si nous essayons de l'interroger), entame tôt sa scolarité à la Maison Sainte-Gracianne, établissement d'enseignement pour filles tenu par des religieuses. Elle y effectue de solides études primaires et secondaires, ses bulletins de notes en attestent.
Diplôme en poche, obtenu avec mention « excellent », elle entre au noviciat des Sœurs de Sainte-Régine (les réginistes, ordre enseignant et médical) à seize ans. Deux années plus tard, elle prononce ses vœux temporaires. Ses résultats scolaires étant remarquables, elle n’est pas orientée vers une école d’aide-soignante ou même d’infirmière, mais directement vers la faculté de médecine du Jashuria, où elle entreprend un doctorat de médecine (ce qui est en soi illégal, mais c'est un autre sujet). Actuellement en première année, ses résultats au premier semestre se révèlent, comme toujours, excellents. C’est au cours de ces premiers mois à; la faculté de médecine d'Agartha, capitale du Jashuria, que la photographie compromettante a été prise.
Un dossier exemplaire qui ne laissait rien présager
Comme nous l’avons suggéré, nous avons pu consulter les dossiers scolaire et ecclésiastique de l’intéressée. Rien n’y laisse deviner le moindre désordre moral. On n’y trouve que des appréciations louangeuses de la part des professeures et des supérieures. Aucune de ces mentions codées, que nous savons si bien déchiffrer et qui trahissent souvent la « malédiction makotane », n’apparaît où que ce soit. Faut-il croire que la jeune femme a su tromper tout son entourage pendant des années ? Ou bien que son passage au Jashuria — terre de païens et d’impies — a provoqué cet égarement moral et blasphématoire dont la jeune femme s'est rendue coupable ? C'est ce qui n'est pas simple à établir. Toujours est-il qu’à Sainte-Gracianne, on est dans l’incrédulité et la gêne. La supérieure de l’école, Mère Alberte, que nous avons interrogée, est catégorique :
« On ne lui connaissait aucune frasque, c’était une élève puis une novice modèle. Je suis convaincue qu’il y a une explication. Certainement a-t-elle porté ce maillot blasphématoire sans en mesurer la portée, comme un gage perdu ou une plaisanterie étrangère… »
Nous lui avons demandé s’il était possible qu’une novice souffre d’inversion secrète sans que rien n’apparaisse au dossier. Sa réponse : « Tout est toujours possible, vous savez. Cependant, c’est assez rare qu’il n’y ait aucune trace. En général, c’est plutôt l’inverse : une adolescente peut se laisser surprendre par ce genre de tentations, largement excusable avec les passions de la jeunesse, mais cela disparaît par la suite. Je pense sincèrement que nous avons affaire à une mauvaise plaisanterie et que la photographie a été sortie de son contexte à des fins de nuire à sœur Jeanne. Il serait plus utile, je pense, d’enquêter sur la façon dont ce cliché a fuité que de mettre en cause les mœurs de sœur Jeanne. Il s'agit clairement d'un acte de malveillance, sans doute suscité par la jalousie. »
Le contexte de la photographie et sa diffusion
Nous avons suivi ce conseil et tenté de reconstituer la chronologie des événements. Pour l’heure, la date précise du cliché nous échappe, mais toutes les femmes photographiées ont été identifiées : étudiantes de première année de médecine, membres d’une association d’inverties féminines de la faculté. La photo illustrait un article paru dans la Gazette de la faculté de

médecine du Jashuria, relatant une réunion organisée par cette association : festivités, « sensibilisation aux discri-minations lesbophobes » et autres frivolités de ce genre. Reste à savoir d'une part, ce que Soeur Jeanne faisait dans cette manifestation, pourquoi a t elle enfilé ce maillot de corps honteux, mais aussi comment cette gazette, inconnue au Makota, a franchi nos frontières. Il ne fait guère de doute que quelqu’un a voulu que ce cliché circule. Pour notre part, nous l’avons reçu par la poste, via un envoi anonyme. Sans ces envois multiples à divers journaux — dont le nôtre —, il est probable que cette photographie compromettante serait demeurée ignorée.
Sœur Jeanne injoignable, personne ne répond à l'appartement qu'elle partage avec l'invertie qu'elle tient dans ses bras sur la photographie.
Sœur Jeanne demeure introuvable et il nous a été impossible d’obtenir sa version des faits. Nous avons bien réussi à nous procurer le numéro de téléphone de l’appartement qu’elle occupe, en colocation, avec Mlle Ananya Sharma, étudiante de première année en médecine, membre notoire du club lesbien en question, et que l’on distingue précisément dans les bras de la novice sur la photographie incriminée. La ligne téléphonique, cependant, sonnait sans réponse, comme si elle avait été volontairement débranchée. Nous en avons conclu que les deux jeunes femmes, inquiètes ou peut-être hostiles à toute forme de questionnement de la part des journalistes, s’étaient retranchées derrière le silence. Ce mutisme, s’il ne permet pas d’éclairer l’affaire, révèle au moins, incidemment, un fait nouveau et jusqu'à présent ignoré de nous : sœur Jeanne partage son logement avec une femme engagée dans les milieux invertis, ce qui explique naturellement sa présence lors de la manifestation où le cliché fut pris. Que la religieuse n’ait pas jugé problématique et scandaleux de cohabiter avec une pécheresse publique demeure plus étonnant encore et nous laisse perplexes.
La supérieure de sœur Jeanne, Mère Alberte, que nous avons déjà citée, se défend d’avoir jamais approuvé une telle situation. « Soeur Jeanne, explique-t-elle, a d’abord habitée dans l’une de nos maisons en début d’année, mais elle se plaignait de son éloignement et de l’inconfort des trajets. Ce qui est surprenant puisque c'est la première fois qu'une telle plainte nous été faite. C’est ainsi qu’elle s’est mise en colocation avec une autre élève. En soi, nous n'y n'avons vu aucune malice... Mais enfin, vous vous doutre qu'il n’a jamais été question qu’elle s’installe avec une femme de mauvaise vie œuvrant activement à la propagation de mœurs contre-nature. Nous n’avons évidemment jamais autorisé cela et nous l'aurions même empêché si nous l'avions su. Toutefois, cette cohabitation scan-daleuse ne prouve en rien que sœur Jeanne se soit salie elle-même. Je crois plutôt qu’elle a été d’une naïveté excessive, et certes coupable, et je ne manquerai pas de lui adresser de sévères remontrances lorsque nous pourrons enfin nous entretenir. » Il semblerait ainsi que même ses supérieures soient aujourd’hui aussi impuissantes que nous à entrer en contact avec elle.
Qu'en est il de l'aspect judiciaire ?
Reste alors la question juridique, qui ne se pose pas de la même manière selon que l’on considère le Jashuria païen ou notre République civilisée. Là-bas, la jeune femme ne risque absolument rien. Le pays se veut libéral dans les mœurs, au point de ne disposer d’aucune disposition légale visant à protéger la moralité publique. Les fréquentations les plus interlopes s’y déroulent dans la plus totale impunité. Quant au blasphème, qui constitue chez nous une atteinte grave et punissable, il y est parfaitement ignoré, Dieu pouvant y être insulté sans crainte d’aucune sanction. En somme, ce qui expose la novice à des peines lourdes dans notre pays n’a pas la moindre conséquence de

l’autre côté du monde. Il faut rappeler enfin que la question des études supérieures reste en elle-même litigieuse, les femmes en étant formellement exclues. La tolérance accordée aux religieuses envoyées à l’étranger pour leur formation n’est qu’une tolérance tacite, et non un droit formel. Si, comme il est vraisemblable, un procureur de comté venait à ouvrir une enquête, le chef d’instruction supérieure serait retenu et suffirait déjà à constituer une atteinte grave aux bonnes mœurs. Quant aux peines encourues, elles pourraient aller d’une réclusion en couvent cloîtrée avec vœux de silence au mieux, ou bien à une déchéance de l’état ecclésiastique agrémentée à une condamnation de plusieurs années de prison, le tout sans doute aménagé sous la forme d’un internement contraint destiné à une thérapie de conversion, si le chef d’inversion venait à être confirmé, ce qui n'est pas certain.
Les réactions politiques : les progressistes dans le déni, les Ligues dans la réaction, les Ranchers et les Productivistes restent discrets
Comme on pouvait s’y attendre, le parti progressiste s’est empressé de voler au secours de la novice sitôt l’affaire révélée au grand jour. Mlles Dalila et Saint-Paul ont pris la parole pour expliquer que « cohabiter avec une femme favorable à la cause lesbienne ne constitue en aucun cas un acte lesbien et que le fait même d’y être favorable ne fait pas non plus de la colocataire de sœur Jeanne une lesbienne effective ». Elles ont ajouté qu’« il est plus probable que la jeune religieuse ait été invitée à cette fête sans en connaître la teneur véritable et qu’elle n’ait pas perçu le caractère militant de l’événement » . Mlle Saint-Paul a même insisté en décla-rant que « le véritable scandale réside dans la calomnie de ceux qui ont fait sortir cette non-affaire, et non dans le comportement de cette brave religieuse qui cherche seulement à accomplir des études de médecine afin de servir au mieux la communauté selon ses capacités naturelles, en acceptant les usages sociaux du pays qui l’accueille, usages qui peuvent paraître étranges mais qu’il convient de respecter quand on est invité ».
À l’opposé, les Ligues de Vertu se sont immédiatement dressées contre ce « scandale innaceptable », et ont fait entre leur position par la voix du Vice-Président de la République, Monsieur Lefranc, qui, dans une allocution publique, a réclamé « le rapatriement immédiat de la jeune femme et son internement préventif en asile, sous contrainte, pour y suivre une thérapie de conversion ». Dans le même discours, il a également exigé « l’interdiction effective des études supérieures pour les femmes même à l'étranger et y compris pour les religieuses, puisqu’il est bien connu et établi que l’accumulation de connaissances avancées et inutiles corrompt les mœurs et mine l’obéissance ».
Du côté des Ranchers, et donc du Président lui-même, comme des Productivistes, aucune véritable prise de position n’a été enregistrée. Les uns et les autres ont préféré minimiser la portée de l’affaire, parlant d’un non-événement. Les Ranchers se bornent à dire que ce qui se passe à l’étranger ne les regarde pas, tandis que les Productivistes affirment que les affaires de mœurs ne relèvent pas de leurs priorités. M. Vèque, chef des Productivistes, a même ajouté, non sans un mélange d’amusement et d’agacement, au sortir d’une réunion houleuse de la Chambre censitaire consacrée au budget : « si l’on devait interner toutes nos religieuses suspectées de lesbianisme, le budget de la santé dépasserait largement les recettes totales de l’État ».
La réaction de l’Église est discrète
Le Concile a jugé nécessaire de publier un décret exigeant le retour de sœur Jeanne et lui accordant un délai de huit jours pour se présenter, faute de quoi la novice serait excommuniée et renvoyée des ordres. Elle devra ainsi répondre de l’accusation de blasphème comme des soupçons d’impureté. La suite sera connue la semaine prochaine.



Commentaire extradiégétique
La vidéo ci-dessus est un commentaire généré automatiquement. Elle simule un entretien entre deux journalistes sur une radio quelconque qui n'est pas makotane (c'est socdem quoi). Elle a pour fonction de vous donner un résumé approximatif à écouter. Attention, la vidéo commet fréquemment des erreurs, y compris grossières, et n'est pas donc pas une source, elle doit seulement vous inciter à aller lire l'article si il attire votre attention ! C'est un moyen pour vous de gagner du temps.
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