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[PRESSE] Presse Nationale - Page 4

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22 Octobre 2013 - Déclin Économique et Désordre à Jengoon: Une Réponse Musclée de l’État?

Tōitsu Shimbun

Silence...


Les perspectives économiques nationales ne sont pas aussi bonnes que ce que les prévisions du ministère de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie avaient calculé pour cette fin d’année 2013. Et pour cause: les troubles politiques internes, notamment avec l’instabilité précoce d’une des provinces du pays, celle de Moon. Les récents dégâts matériels et physiques, ainsi que le grabuge avec les appels à la révolte, font baisser les investissements dans la province, jusqu’à perturber le programme des Grands Travaux du ministère de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie, qui avait formulé un plan de redressement économique pour des projets stratégiques. Les deux premiers projets connus à l’heure actuelle se situent tous deux à Moon. Pas de bol…

L’ambitieux projet culturel du Celestial Harmony Arena, dont la finalisation des travaux doit se faire pour l’année 2015, est également affecté. Les prévisions indiquent maintenant une mise en route pour 2016 à cause des récents troubles. En effet, les entreprises partenaires du programme des Grands Travaux sont une cible de choix pour les révolutionnaires… On va les appeler comme ça puisqu’ils veulent foutre le désordre dans le pays. Ils s’attaquent aux chantiers via des organisations de sabotage, parlant d’actions conjointes face aux acteurs soutenant les mouvances nationalistes qui font tant de mal à notre égard, à notre communauté. En effet, la majorité des révolutionnaires sont issus de la communauté jinséenne, grande perdante dans l’histoire du Fujiwa.

De même pour l’autre projet, celui-ci d’une envergure qui dépasse celle d’une simple dimension nationale puisqu’il s’agit du port Haenuri, un nouveau point stratégique du commerce maritime pour le pays et le Jashuria. Ce port doit devenir une tête de pont logistique et maritime pour fournir des marchandises aux grandes métropoles pour les navires en provenance du nord du Nazum et d’Aleucie. La mise en service complète du port devait se faire en cette année 2013, mais une fois encore, le projet sera retardé d’au moins une année supplémentaire en raison des vols, des sabotages et des retards importants dans la livraison et les commandes de certaines entreprises partenaires. Le ministère de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie a réagi à tout cela en promettant une sécurisation renforcée des sites d’importance économique, afin que les chantiers redeviennent des lieux de travail sûrs et sécurisés pour les ouvriers sur place.

Ce qui inquiète le plus les citoyens à l’échelle individuelle, c’est l’impact sur leur porte-monnaie. En effet, l’inflation guette récemment le Fujiwa, en partie à cause des dépenses gouvernementales croissantes pour répondre aux services sous tension, comme les forces de l’ordre nécessaires pour canaliser la colère à Moon. La croissance économique rapide nationale a également généré une demande excédentaire de biens et de services. Cette instabilité dans la province a mené à une légère dévaluation de la monnaie. L’impression excessive de monnaie pour la réparation des dégâts là-bas entraîne inévitablement des déficits dans les budgets annuels de l’État.

La majorité au parlement, qui dépend de la force politique du Premier ministre Kojima, est déchirée entre les dépenses nécessaires pour maintenir l’ordre et les dépenses prévues pour soutenir la croissance économique. Cela étant dit, des complications surviennent en raison du Parti Saenuri à la Chambre des Représentants. Ces derniers, ayant récemment augmenté les dépenses militaires, et de plus soutenu par beaucoup issus de la majorité, s’alignent sur une rhétorique légitime visant à restaurer le pays à son ancienne puissance. Cela a été justifié comme une mesure de sécurité nationale. Le résultat est un débat sur la direction économique et politique du pays. Les efforts de la majorité parlementaire pour contrôler la situation à Moon et pousser à la réalisation des projets restants rencontrent une forte résistance de la part de ceux qui voient dans la réorientation des dépenses publiques vers des initiatives militaristes une aggravation probable des difficultés économiques existantes. Cela rend la tâche du gouvernement très difficile en raison de la situation économique actuelle et de la pression politique croissante.

Sauf que dans ce contexte, le renforcement militaire et une intervention autoritaire sont non seulement justifiés, mais absolument nécessaires. La priorité de l’État est de garantir la sécurité de ses citoyens. Les attaques perpétrées par les groupes révolutionnaires jinséens ont semé la terreur dans les rues de Jengoon. Ces actes de vandalisme, de sabotage et de violence nécessitent une réponse ferme et immédiate. Les forces de police locales, malgré leur courage et leur détermination, ne peuvent faire face à cette insurrection seule. C’est pourquoi l’armée, avec ses ressources et son expertise, doit intervenir pour restaurer l’ordre. Tolérer ces actes de rébellion sans réponse ferme reviendrait à montrer une faiblesse inacceptable. Cela encouragerait non seulement ces révolutionnaires mais aussi d’autres groupes dissidents à travers le pays. En déployant des forces militaires, le Cabinet Kojima enverrait un message clair: la sécurité et l’unité nationale ne seront pas compromises.

L'approche autoritaire n'est de toute manière critiquée plus que uniquement par les rangs du Cercle Socialiste, mais la force politique du Premier Ministre a bien compris que pour redresser l'économie et la sécurité, il fallait s'en prendre directement sur le terrain à nettoyer les rues de Jengoon. C'est d'ailleurs une des promesses du ministre de l'Intérieur, Akinori Soga: « Nous ne pouvons pas laisser une poignée de mécontents semer le chaos et la peur dans nos rues », a-t-il déclaré. « Ici et maintenant, les actes de violence et de sabotage doivent cesser. Nous enverrons des troupes supplémentaires pour renforcer notre police locale et garantir la sécurité de tous nos concitoyens ».

M.Soga a également réagi aux accusations de violation probable des droits de l'homme: « Dans les moments de crise, des mesures exceptionnelles doivent être prises. Nous devons parfois sacrifier temporairement certains principes pour sauver la majorité. Ces sacrifices sont nécessaires pour rétablir la stabilité. Une fois la stabilité rétablie, nous reviendrons à l'application stricte de tous nos principes démocratiques ». Il a conclu son intervention en lançant un appel à l'unité nationale: « Les habitants de Jengoon méritent de vivre en paix. Nous appelons tous les citoyens à coopérer à nos efforts pour restaurer la sécurité et la stabilité. Ensemble, nous surmonterons cette épreuve ».

Les prochaines semaines seront décisives pour le pouvoir central et sa légitimité à maintenir le cap. Beaucoup de Fujiwans appellent immédiatement à un retour à la normale. Une résistance s’organise, menée par une minorité jinsée qui souhaite renverser le pouvoir pour une vengeance historique. Les perdants doivent accepter la défaite. Les appels aux rassemblements qui auront lieu mi-novembre dans la ville de Jengoon et dans la métropole de Moon annoncent un soulèvement populaire marquant un point de non-retour. Les Jinséens sont majoritaires là-bas, mais minoritaires à l’échelle nationale. Leur demande d’indépendance renforce leur état d’esprit. Si une telle dérive se produit, si les rassemblements se transforment en émeutes, il faudra sévir sévèrement.

(Note HRP)Tōitsu Shimbun est un quotidien nationaliste qui soutient des politiques conservatrices en matière de gouvernance et de sécurité nationale. Il met l'accent sur le renforcement des valeurs traditionnelles fujiwanes et prône une politique étrangère plus affirmée.
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31 Octobre 2013 - Vers une Transformation Politique au Fujiwa?

Kawara-ban

Constitution


Révision Constitutionnelle et Répercussions Sociologiques

La majorité du Premier Ministre et les législateurs du Parti Saenuri veulent entamer une transformation politique exceptionnelle avec l’accord des citoyens fujiwans. Cette démarche est justifiée par la nécessité de restaurer et de préserver l’héritage historique et culturel du Fujiwa face à la menace jinséenne. Tout cela s’explique par la volonté d’une révision complète de la Constitution pour réintroduire une structure de renforcement de l’identité nationale et offrir aux citoyens la possibilité de reconnecter avec leur patrimoine. Shinzo Satō, président du Parti Saenuri, a déclaré formellement, lors d’une prise de parole devant ses collègues de la Chambre des Représentants et devant les ministres, que cette révision est absolument nécessaire pour assurer une plus grande stabilité et sécurité dans ce contexte global de turbulences politiques et économiques. Il a également affirmé que les institutions actuelles ne pouvaient plus répondre aux objectifs de politiques intérieures et extérieures, et qu’une figure aux pouvoirs exécutifs renforcés permettrait de répondre à ces défis. Sans pointer du doigt explicitement que l’Empereur Oden devrait incarner cette figure d’autorité, celui-ci a largement montré, de par sa posture et ses rares prises de parole, que la famille impériale ne voulait en aucun cas se diriger vers cette voie. Cette impasse pousse les soutiens de la révision à trouver une alternative.

Le Premier Ministre, Yoshi Kojima, également favorable à une restructuration du régime, affirme que des compromis ont été adoptés main dans la main avec les camps nationalistes pour une gouvernance qui ne soit pas uniquement autoritaire, mais qui se modernise pour être en concordance avec les aspirations actuelles. Il a répété à maintes reprises que cette révision ne constitue pas un retour pur et simple au passé, mais plutôt une modernisation de la gouvernance. En intégrant des conseils de notables locaux et en maintenant une réforme de la Diète, notamment en passant d’un système monocaméral à un système bicaméral, la nouvelle Constitution pourrait offrir un équilibre entre tradition et modernité, favorisant une gouvernance plus participative et décentralisée.

L’acceptation de compromis par les forces nationalistes peut sembler surprenante à première vue. Cependant, une analyse sociologique plus approfondie permet de comprendre que ces forces cherchent à s’ancrer durablement dans la structure de gouvernance. Leur acceptation de compromis n’est pas une concession de leurs idéaux, mais une stratégie pour intégrer et influencer les mécanismes du pouvoir de l’intérieur. Les nationalistes savent qu’ils bénéficient d’un large soutien populaire, économique, politique et religieux, ce qui leur donne une base solide pour négocier.

Les récents sondages menés, par nos services, auprès des citoyens fujiwans révèlent des tendances marquées en faveur des changements politiques proposés par le Premier Ministre Yoshi Kojima et les législateurs nationalistes. Ces sondages visent à mesurer l’acceptation populaire des réformes, y compris la restructuration du régime, la révision de la Constitution, et l’introduction d’une gouvernance plus autoritaire pour assurer stabilité et sécurité dans un contexte de tensions communautaires et de défis économiques.



Lecture: 72% des répondants sont favorables à la restructuration du régime et à la révision de la Constitution. 65% des répondants considèrent la communauté jinséenne comme une menace à l’héritage historique et culturel du Fujiwa. 70% des répondants sont favorables à l’idée de renforcer les pouvoirs exécutifs. 66% des répondants préfèrent une gouvernance plus autoritaire pour gérer les tensions communautaires et les défis économiques.

Toute la question réside maintenant dans ce que proposer, sur quelles bases de régime partir, et quel système conviendrait le mieux au Fujiwa. Cette affaire a été étudiée par une commission qui a spécialement travaillé sur le sujet et propose un système de régime politique hybride, combinant des éléments de monarchie constitutionnelle, de gouvernance traditionnelle du shogunat, et des aspects modernes de gouvernance démocratique. Le titre de Shogun reviendrait sur la scène nationale et politique avec une nouvelle signification et un nouveau rôle. Dans ce cadre, le Shogun deviendrait le dirigeant de facto de l’État du Fujiwa. La proposition de la commission de créer un régime hybride est de chercher à réconcilier la tradition, en capitalisant sur l’histoire riche et les structures culturelles du Fujiwa. En réintroduisant le titre de Shogun, on cherche à évoquer une période de stabilité et de puissance historique, tout en adaptant cette structure à un cadre constitutionnel moderne.


Les Flammes de la Réconciliation Brisée

Le principal cataclysme de cette remise en question du système et du régime réside principalement dans cette colère historique qui lie la communauté jinséenne avec le reste du Fujiwa. Nul besoin ici de refaire l’histoire ; cette querelle historique bouscule et fracture la société. Alors que la démocratisation du pays dans les années 60 était porteuse d’espoir et de stabilité pour un régime de plusieurs décennies, il apparaît maintenant qu’elle a échoué et que le Parti de l’Aube, fondateur de la démocratie fujiwane, se voit obligé de changer son visage pour limiter les dégâts. De ce fait, la province de Moon réunit tous les éléments qui dégradent la vie au Fujiwa. Et tous les yeux sont tournés vers elle. Entre l’inaction gouvernementale, dont beaucoup soupçonnent qu’elle est en fait délibérée pour amener aujourd’hui à ce plan de renouvellement de la Constitution, et une résistance accrue de la part de la communauté jinséenne, tous ces facteurs ont conduit à une radicalisation de la société dans son ensemble. Les actions violentes sous le drapeau du nationalisme et la discrimination systémique envers la communauté jinséenne sont des points de critique majeurs soulevés par les militants de gauche. Ils dénoncent un système politique qui, depuis Kojima et ses prédécesseurs, perpétue l’exclusion et la marginalisation des jinséens. Pour eux, les échecs de la démocratisation et la montée du nationalisme sont des symptômes de promesses non tenues et d’une cohabitation pacifique ratée. Le débat public au Fujiwa est actuellement dominé par une rhétorique qui utilise un vocabulaire stigmatisant pour décrire la communauté jinséenne. Les jinséens sont fréquemment qualifiés de révolutionnaires, de bandits et de criminels. Cette description négative, largement répandue dans l’opinion publique, revitalise les anciennes haines et les confrontations historiques entre les Fujiwans et la communauté jinséenne. Cette rhétorique alimente un cycle de haine et de violence, rendant la réconciliation et la coexistence pacifique de plus en plus difficiles.

Légitimation Asymétrique de la Violence

Quelque chose de pointé du doigts, par les Jinséens et leur soutien, est l'asymétrie dans toute cette histoire... La légitimation asymétrique de la violence de ces évènements repose sur plusieurs mécanismes clés qui influencent la perception publique et la réaction institutionnelle face aux violences perpétrées par les collectifs nationalistes et les révolutionnaires jinséens. Ces mécanismes incluent les biais culturels et historiques, le rôle des médias et des discours politiques, ainsi que les standards doubles dans l’application de la loi. Comme le dit la professeure émérite en sociologie de Jengoon, Sachiko: « Il persiste des biais culturels et historiques, notamment dans cet héritage défendu par les nationalistes. Les collectifs nationalistes sont perçus comme les protecteurs de l’héritage culturel et historique du pays. Leur violence est souvent justifiée comme un acte nécessaire de défense contre une menace perçue à l’identité nationale. En contraste, les révolutionnaires jinséens sont dépeints comme des éléments perturbateurs et destructeurs. Leur violence est vue comme une agression contre l’ordre établi, renforçant leur marginalisation. »

Atachi, grand journaliste pour le journal de gauche militant Ryōdo Shinbun parle du rôle des médias et de cette narrative médiatique impitoyable: « Les médias jouent un rôle central dans la formation de l’opinion publique. Les actions violentes des nationalistes sont souvent présentées de manière à minimiser leur gravité ou à les justifier, tandis que celles des jinséens sont amplifiées et décrites de manière alarmiste. Les discours politiques, particulièrement ceux des dirigeants nationalistes, légitiment les violences de leurs partisans en les qualifiant de patriotiques. En revanche, les actions des jinséens sont dénoncées comme des actes de rébellion ou de terrorisme. Et le pire dans tout cela, reste ce double standard dans l'application de la loi... Les forces de l’ordre et le système judiciaire appliquent souvent des sanctions plus légères aux nationalistes comparées à celles imposées aux jinséens, renforçant une perception de partialité et d’injustice. Cette tolérance institutionnelle se traduit par une acceptation sociale des doubles standards, où la violence nationaliste est normalisée et celle des jinséens systématiquement condamnée. »

Alors pourquoi la réponse est de répondre à la violence par la violence? Parce que il y a la perception de nécessité qui entre en jeu. Face à des institutions perçues comme inefficaces, la violence est vue comme un dernier recours pour rétablir l’ordre. Parce que pour la population fujiwane, il s'agit d'une survie nationale. Parce que c'est une stratégie politique. Pour les dirigeants, une réponse violente permet de consolider leur pouvoir en apparaissant comme des protecteurs de la nation. La violence nationaliste mobilise une base populaire en jouant sur des sentiments de peur et de patriotisme. Parce qu'il y a des biais cognitifs et sociaux. Les jinséens sont déshumanisés. Et que la violence devient une norme sociale acceptée pour résoudre les conflits.


Où en Sommes Nous?

Pour rappel à tous, une révision de la Constitution nécessite qu’un amendement soit déposé par les membres de la Chambre des Représentants. Ensuite, la proposition d’amendement doit être approuvée par une majorité des deux tiers de la chambre de la Diète. L’étape suivante sera le référendum national soumis au peuple, qui ne nécessite qu’une majorité simple pour être adopté. Si l’amendement est approuvé par le référendum, il est promulgué par l’Empereur et devient une partie de la Constitution. Cependant, modifier l’entièreté de la Constitution est un processus complexe, nécessitant un large consensus et une intense campagne de sensibilisation et d’information pour convaincre le public de l’importance et des bénéfices de cette révision. À ce titre, le Premier Ministre souhaite officiellement prendre la parole devant les Fujiwans pour clarifier le tout. Au vu des dernières statistiques d’opinion, la situation est telle que les citoyens sont déjà conscients et bien décidés sur leur vote.

Il reste à rédiger cette nouvelle Constitution et à procéder à une refonte progressive des institutions, mais à l’heure actuelle, il n’y a pas de date précise pour le dépôt de l’amendement. L’entourage du Premier Ministre affirme qu’il réglera d’abord la crise de Moon avant de procéder à ce changement, car la situation peut très vite évoluer, en bien ou en mal, et à des rythmes différents. Beaucoup d’autres choix doivent être faits avant d’envisager le moindre changement, affirme-t-il.

(Note HRP)Kawara-ban est le média dominant au Fujiwa, couvrant radio, télévision et presse écrite. Financé par des subventions gouvernementales, il jouit d'une popularité remarquable, attirant 47% des foyers fujiwans. Reconnu pour son traitement rationnel et objectif de l'actualité, Kawara-ban est une source fiable tant pour les locaux que pour les étrangers, couvrant les événements intérieurs et extérieurs du pays. C'est le service public.
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10 Décembre 2013 - Et si la Crise de Moon Redistribuait les Cartes?

Kawara-ban

Courtroom Scene Illustration


La crise sévissant dans la province de Moon semble désormais s’enraciner dans la sphère publique du pays. Tandis que beaucoup espéraient un retour rapide à l’ordre et envisageaient une continuation sans heurt de la croissance du Fujiwa, la réalité dépeint une société et une économie qui, depuis l’instauration de l’état d’urgence, fonctionnent au ralenti. Avec une population profondément attachée au bien-être collectif — parfois au risque d’ignorer les souffrances des minorités pour préserver l’illusion d’une harmonie sociale — le doute commence à s’immiscer quant aux véritables intentions des forces politiques en place.

Du côté du parti Saenuri, les militants et électeurs restent fidèles à l’esprit et à l’identité de leurs représentants. Toutefois, concernant la politique menée par le Premier Ministre Yoshi Kojima et le parti de l’Aube, une remise en question de la stature de Kojima commence à émerger. Les partisans s’interrogent sur sa capacité à naviguer le pays vers des eaux plus calmes jusqu’aux prochaines élections législatives. C’est dans ce climat d’incertitude que le futur du parti et de sa majorité semble vaciller. Il convient de rappeler que lors des dernières législatives, le parti de l’Aube avait déjà perdu de son éclat, enregistrant son plus faible score depuis l’avènement du régime démocratique dans les années 60.

Quel pourrait être alors l’avenir politique du Fujiwa? Le parti de l’Aube risque-t-il de s’effondrer sous le poids de la crise à Moon et du ralentissement économique? Et si tel était le cas, qui bénéficierait de cette potentielle disparition? Les forces de solidarité de gauche, actuellement sous-représentées, pourraient-elles gagner en influence? Ou bien le parti Saenuri, porteur d’un nationalisme affirmé, parviendrait-il à renforcer ses rangs grâce à cette crise?

Aiko Yamada, étudiante dans la métropole de Kôchi, interrogée par notre rédaction, incarne parfaitement l’écho de désillusion qui semble se répandre parmi les militants du parti de l’Aube:

« Quand j’ai voté pour le parti de l’Aube, c’était avec l’espoir d’un avenir où les droits de tous seraient respectés et où la justice sociale ne serait pas juste un slogan mais une réalité tangible. J’ai cru en leur promesse d’un gouvernement inclusif, qui valorise la diversité et défend les minorités. Mais aujourd’hui, je me sens trahie, perdue dans la confusion des actions qui vont à l’encontre de tout ce en quoi je croyais. Depuis le début de la crise à Moon, ce n’est pas seulement le chaos que je vois s’étendre, mais un changement alarmant dans la posture de notre parti. La manière dont le gouvernement a répondu par un état d’urgence, restreignant les libertés en guise de solution, me brise le cœur. Cela va bien au-delà de ce que j’imaginais possible sous leur direction. C’est comme regarder un ami proche se transformer en quelqu’un que vous ne reconnaissez plus. Chaque jour qui passe avec des nouvelles de répression, de censure, et maintenant, ces témoignages horrifiants de brutalité envers ceux qui demandent simplement que leur voix soit entendue, m’érode de l’intérieur. Je me sens impuissante, observant les idéaux qui m’avaient tant inspirée être foulés sous le poids de décisions autoritaires. Je crains que nous ne soyons sur une pente glissante vers un état que nous avions juré de ne jamais devenir. Et cette peur est constante, elle me tient éveillée la nuit. Je me demande si c’est ce que ressentent ceux qui, à travers l’histoire, ont vu leurs démocraties s’éroder non pas d’un coup, mais petit à petit, jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien à sauver. Je ne veux pas abandonner le combat pour ce en quoi je crois, mais je me demande si le parti de l’Aube est encore le champion de cette cause. Peut-être est-il temps de chercher ailleurs des leaders qui n’ont pas oublié pourquoi ils ont été élus. Nous méritons mieux que cela. Nous méritons un gouvernement qui étreint l’espoir plutôt que de le piétiner. »

Le Premier Ministre Kojima, affaibli au sein de son propre camp pour avoir déçu et trahi de nombreux partisans en se rapprochant des nationalistes, pourrait espérer remplacer ses soutiens perdus par de nouveaux venus issus des rangs du parti Saenuri. Cependant, même au sein du camp nationaliste, sa légitimité ne semble plus reconnue. En témoigne les paroles de Kensuke, un commerçant et militant Saenuri:

« La récente volte-face du Premier Ministre Yoshi Kojima, qui semble maintenant embrasser les idéaux du parti Saenuri, pourrait être vue par certains comme un pas dans la bonne direction. Cependant, ceux d’entre nous qui ont longtemps soutenu Saenuri, qui ont combattu pour ses principes, regardent cette transformation avec une profonde suspicion. Nous ne sommes pas dupes. Depuis des années, Kojima a navigué à travers les eaux politiques avec une boussole qui pointe toujours vers le pouvoir personnel, changeant de cap selon les vents de l’opinion publique. Sa récente adoption des politiques de Saenuri n’est pas une conversion idéologique, mais une tactique de survie politique. Il est un opportuniste, pas un véritable nationaliste. Nous, les vrais partisans de Saenuri, avons toujours prôné une ligne dure non pas par soif de pouvoir, mais par conviction que c’est ce dont le Fujiwa a besoin pour préserver son intégrité et son avenir. Kojima, en revanche, semble agir uniquement pour sauvegarder sa position. Son engagement envers nos idéaux est aussi précaire que sa carrière politique. Le danger avec un leader comme Kojima est qu’il pourrait abandonner nos principes dès que cela conviendra à ses intérêts. Ce manque de conviction fondamentale nous place sur un terrain dangereusement instable. Un vrai leader du parti Saenuri ne devrait jamais être guidé par l’opportunisme, mais par une fidélité inébranlable à notre vision pour le pays. Nous avons besoin de dirigeants qui défendent nos valeurs non pas parce que c’est politiquement avantageux, mais parce qu’ils croient véritablement en elles. Tant que Kojima sera à la barre, je crains que notre parti, et plus largement notre pays, ne soient qu’à un pas de décisions qui pourraient compromettre notre avenir pour des gains politiques à court terme. En tant que citoyen du Fujiwa, je suis plus que jamais déterminé à soutenir ceux qui possèdent l’intégrité et la force morale nécessaires pour guider notre nation. Nous devons rester vigilants et prêts à défendre nos principes, même si cela signifie tenir tête à ceux qui sont actuellement au pouvoir. »

Le Premier Ministre Kojima, en s’alignant avec le parti Saenuri, cherche à renforcer son gouvernement en adoptant une approche nationaliste plus stricte, comme décrit dans l’article sur la révision constitutionnelle. Cette stratégie inclut la restructuration du régime politique pour réintroduire une structure de renforcement de l’identité nationale, ce qui cadre bien avec la politique nationaliste du parti Saenuri visant à préserver l’héritage historique et culturel du Fujiwa. Kensuke, bien qu’il soit un partisan fervent de ces valeurs nationalistes, exprime sa méfiance et son scepticisme envers Kojima, le considérant comme un opportuniste utilisant la crise pour manipuler son image plutôt que par conviction réelle. Selon Kensuke, Kojima semble plus intéressé par le maintien de son pouvoir que par un véritable engagement envers les idéaux nationalistes, malgré la façade d’accord avec le parti Saenuri.

Cette méfiance s’inscrit dans un contexte plus large de tension entre les aspirations nationalistes du parti Saenuri, qui incluent la modification de la constitution pour solidifier le pouvoir exécutif, et la perception de Kojima comme un acteur politique qui se conforme aux courants dominants plutôt que de les diriger. Le Premier Ministre semble jouer un double jeu: d’une part, il adopte les discours nationalistes pour apaiser Saenuri et ses électeurs, et d’autre part, il tente de maintenir une image de modérateur capable de moderniser le gouvernement sans renier complètement les principes démocratiques, comme le montre son soutien à une réforme constitutionnelle qui, tout en renforçant l’autorité exécutive, promet également une gouvernance plus participative.

Cette stratégie complexe de Kojima pourrait soit lui permettre de regagner une base de soutien solide au sein du parti Saenuri et parmi les nationalistes, soit entraîner une perte de confiance encore plus grande si sa manœuvre est perçue comme purement tactique. Les efforts pour remodeler le régime politique à travers une révision constitutionnelle seront probablement le théâtre principal où ces tensions et ces jeux de pouvoir se manifesteront, offrant une toile de fond dramatique pour les luttes politiques internes et les débats sur l’avenir du Fujiwa. Les événements à Moon et les réponses du gouvernement, y compris les propositions de révision constitutionnelle, mettent en évidence un moment critique non seulement pour la gouvernance du Fujiwa mais aussi pour son identité culturelle et politique.

(Note HRP)Kawara-ban est le média dominant au Fujiwa, couvrant radio, télévision et presse écrite. Financé par des subventions gouvernementales, il jouit d'une popularité remarquable, attirant 47% des foyers fujiwans. Reconnu pour son traitement rationnel et objectif de l'actualité, Kawara-ban est une source fiable tant pour les locaux que pour les étrangers, couvrant les événements intérieurs et extérieurs du pays. C'est le service public.
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17 Janvier 2014 - Interview Exclusive du Premier Ministre Yoshi Kojima

Kawara-ban

Interview Kojima


En pleine période d’incertitude politique, le chef du Cabinet, le Premier ministre Yoshi Kojima, s’est entretenu en exclusivité avec notre équipe de presse. C’est sa première interview depuis son élection en mai 2012. L’entretien s’est déroulé dans nos locaux, retransmis en différé à la radio. Monsieur Kojima est apparu détendu, arborant une tenue décontractée, bien loin de ses habituels costumes formels. Vous pouvez également retrouver cet entretien en version vidéo sur notre site internet. Cet interview est réalisé avec notre journaliste et présentatrice émérite, Madame Ayana Yuriko.

Yuriko : « Bonjour, Monsieur le Premier Ministre. Tout d’abord, merci de nous accorder cette interview. Aujourd’hui, nous allons aborder cette période d’incertitude qui s’est installée dans le pays, soulignée notamment par la crise de Moon qui semble en être le révélateur. Pourriez-vous nous faire part de vos réflexions et de votre position face à cette situation? Pour débuter, j’aimerais savoir comment vous envisagez de mener vos actions pour éviter de déstabiliser davantage le pays? »

Yoshi Kojima : « Bonjour Madame Yuriko, et merci pour cette opportunité de m’adresser directement à nos concitoyens. La situation que nous traversons actuellement est indéniablement préoccupante, exacerbée par la persistance de la crise à Moon. Je suis ici pour clarifier les actions entreprises par le gouvernement et pour rassurer le public sur notre capacité à gérer cette épreuve avec prudence et détermination. Je reconnais que la situation actuelle peut sembler inquiétante, et il est impératif de comprendre que chaque décision prise reflète un consensus parlementaire, ainsi que l’engagement des différentes forces politiques représentées à la Diète. Cette crise sans précédent exige de nous une rigueur exceptionnelle, que ma fonction me dicte d’appliquer. Je suis pleinement conscient des erreurs passées dans la gestion des relations avec Moon, une région dont l’histoire et les besoins ont été longtemps marginalisés. Nous sommes à un tournant où l’urgence a débordé le cadre du dialogue habituel, surprenant tant nos citoyens que nos institutions. »

Yuriko : « En effet, l’émergence de cette crise a pris de court nombre de Fujiwans. Longtemps, il semblait que l’indifférence générale avait voilé l’importance de ces tensions jusqu’à ce que les événements récents propulsent ce sujet au cœur des préoccupations nationales, devenant un point central des débats politiques, publics et médiatiques. Monsieur le Premier ministre, cette situation vous a-t-elle surpris autant qu’elle a surpris vos concitoyens? »

Yoshi Kojima : « Lorsque j’ai pris mes fonctions, les dossiers à ma disposition omettaient largement la réalité sociale et démographique de Moon. Pour être franc, cette province a longtemps été mise à l’écart, un fait exacerbé par un passé historique complexe qui nécessite compréhension et réflexion. À Moon, nous trouvons des Fujiwans issus d’une culture distincte, où même l’alphabet et le système éducatif diffèrent, sans parler des mœurs et des valeurs qui, bien que nos histoires aient fusionné pour former un peuple uni, marquent encore des différences significatives. Je pense que les lacunes dans la prise en compte de cette diversité lors de l’instauration de notre démocratie dans les années 60 ont pavé la voie à la crise actuelle. Je n’entends pas critiquer les actions passées, car je refuse de me présenter comme un Premier ministre qui se dérobe ou s’excuse face à la situation actuelle. Toutefois, il est clair que nous avons collectivement négligé, à tort, cette intégration et l’avons traitée avec une légèreté imprudente. Les problèmes que nous affrontons aujourd’hui sont, en quelque sorte, les échos des négligences d’hier. »

Yuriko : « À vous entendre, il semble que vous étiez conscient de la complexité de la situation à Moon. Toutefois, les résidents de la province vous accusent d’avoir exacerbé leur colère par des mesures législatives qui les ont davantage marginalisés. Ne pensez-vous pas que votre responsabilité est prépondérante dans l’escalade de cette colère, contribuant ainsi directement à la crise que nous nommons aujourd’hui la crise de Moon? »

Yoshi Kojima : « Oui, j’ai commis des erreurs, cela est indéniable, et je n’ai pas honte de l’admettre. En tant que Premier ministre, je suis la figure principale de responsabilité pour les décisions prises par le Cabinet et aussi par la Diète. Le rôle de Premier ministre vous place inévitablement en première ligne face aux mécontentements sociaux, car vous êtes perçu comme le détenteur du pouvoir ultime, et chaque force politique cherche à se présenter comme une alternative supérieure à la précédente. Ainsi, il est naturel que ma responsabilité soit vue comme prépondérante. Cependant, c’est le jeu de la démocratie: je dois composer avec des forces politiques qui ne favorisent pas toujours mes initiatives. Je ne peux pas agir à ma guise, et heureusement, car cela atteste de notre système démocratique. En effet, ma propre formation politique m’a, d’une certaine manière, muselé, notamment en raison de la défection de nombreux législateurs de l’aile gauche suite à la démission de mon prédécesseur, monsieur Toru Sera. J’étais chargé de réunifier les différents courants, mais je me suis laissé emporter par la tendance à la droitisation du parti. Nous avons progressivement perdu notre position centriste pour adopter une posture de droite, alignée sur les idéologies nationalistes qui étaient auparavant dans l’opposition. C’est, je le concède, très regrettable. »

Yuriko : « En évoquant votre parti, le Parti de l’Aube, qui a joué un rôle majeur dans la formation de la démocratie au Fujiwa, nous constatons qu’il est plus fracturé que jamais, comme vous l’avez mentionné. Des députés ont fait défection, rejoignant tant l’opposition de droite que de gauche. Quelle est votre position face à cette situation ? »

Yoshi Kojima : « Effectivement, le parti est fracturé. Les orientations prises dans les projets de loi, la gestion du parti et des affaires nationales ont suscité de nombreuses dissensions, rompant ainsi le dialogue que nous avions toujours su maintenir. Nous aurions pu trouver un terrain d’entente pour éviter de tout compromettre. Aujourd’hui, cela engendre une instabilité notable. Cela reflète mes propres échecs dans l’unification des différentes tendances du parti… Soit j’ai personnellement échoué, soit une telle formation politique ne peut subsister sur le long terme avec d’aussi profondes divergences en son sein. C’est l’essence même de l’expression politique et je crois que cela va pousser le pays à créer de nouvelles familles politiques qui représenteront plus fidèlement la population du Fujiwa. Nous pourrions ne plus avoir seulement trois ou quatre partis principaux à la Chambre, mais peut-être un cinquième ou même un sixième. J’éprouve donc certains regrets face à ces défections, mais je n’aurais rien pu faire pour les éviter. C’est finalement l’expression et la liberté de chacun de représenter et de se réunir autour de valeurs et d’idées qui difféèrent des partis traditionnels. »

Yuriko : « Pour revenir à la situation de votre parti, ces défections ont placé votre formation en minorité face à la droite et l’extrême-droite, représentées par le parti Saenuri. Vous maintenez une semblance de majorité grâce à l’alliance avec le parti Uri, mais il semble que les cadres d’Uri ne soient plus en phase avec votre parti. Que pouvons-nous attendre dans les jours à venir? »

Yoshi Kojima : « Il est nécessaire de rassembler les cadres loyaux au Parti de l’Aube ainsi que ceux du parti Uri afin de définir notre stratégie à court et moyen terme. Cependant, si le soutien s’avère insuffisant, je devrai envisager sérieusement de me retirer de mes fonctions. Et si le parti Uri décide de rompre cette alliance, je n’aurai plus de majorité, et dans ce cas-là il faudrait décider d’une nouveau Premier ministre. »

Yuriko : « Une démission? C’est la première fois que vous évoquez cette possibilité. Par ailleurs, une motion de censure pèse sur vous depuis plusieurs semaines. Votre popularité chute dans les sondages, vos actions sont de plus en plus contestées par la population, notamment en réaction aux récents rassemblements dans la capitale et d’autres grandes villes. »

Yoshi Kojima : « C’est précisément pourquoi j’évoque la possibilité d’une démission plutôt que de m’appuyer sur un soutien incertain au sein de la Chambre des Représentants. Certes, l’appui législatif est crucial, mais la politique se joue également dans l’espace public, dans la rue. Ma cote d’approbation s’effrite. Le Fujiwa réclame une figure qui puisse véritablement fédérer. Reconnaissant mes erreurs, je dois admettre que la tentative de fusion entre mon parti et les nationalistes doit prendre fin. Ils l’apprendront en même temps que vous aujourd’hui: ma proximité avec eux visait uniquement à gérer la crise de Moon, mais il est devenu évident que leur idéologie nationaliste n’est guère efficace. La rhétorique de l’unité et de l’identité a démontré ses limites, du moins dans le sens où elle a été promue. En réalité, l’unité doit embrasser tous les Fujiwans, indépendamment de leurs origines. Nous partageons tous une communauté de destin: nous avons tous des parents, des frères, des sœurs, des enfants. Nous sommes liés par plus que notre seul sang. »

Yuriko : « Monsieur le Premier Ministre, à vous entendre, on perçoit une profonde réflexion sur votre politique. Serait-ce presque un mea culpa pour les récents troubles? »

Yoshi Kojima : « Non, ce n’est pas une question d’excuses, mais de lucidité sur sa propre politique et ses choix. Je ne tente en rien de me dédouaner de mes erreurs. Si l’histoire politique de notre pays me retient comme le Premier ministre qui a déstabilisé le Parti de l’Aube, qui a flirté avec les nationalistes, et qui a été à l’origine de l’escalade à Moon, je l’accepterai. Je ne vais pas fuir la réalité. Comme on dit souvent, mentir, c’est d’abord se mentir à soi-même. Et je crois fermement en cette assertion. »

Yuriko : « Quelles actions envisagez-vous pour tenter de résoudre la crise de Moon? »

Yoshi Kojima : « La première étape consisterait à établir un dialogue, ce qui est essentiel. Toutefois, le défi majeur réside dans la sélection des interlocuteurs. Je refuse catégoriquement de dialoguer avec des représentants qui pratiquent la terreur, comme le fait le groupe Hoebok. La solution pourrait donc résider dans la nomination d’un médiateur neutre. Nous nous engageons à participer à des discussions paisibles et respectueuses. Je me consacrerai à cette tâche prioritairement, avant d’envisager toute démission. »

Yuriko : « Envisageriez-vous de faire appel à un médiateur extérieur au Fujiwa? »

Yoshi Kojima : « À vrai dire, je ne privilégie pas cette option. La crise de Moon est avant tout une affaire interne au Fujiwa. Cependant, je reconnais que cette situation a des répercussions qui dépassent nos frontières. Si la seule possibilité de médiation efficace, hors du groupe Hoebok, nécessite l’intervention d’une partie extérieure, alors nous serons ouverts à cette éventualité. »

Yuriko : « Ne craignez-vous pas qu’une motion de censure imminente ne complique davantage la résolution de la crise à Moon? »

Yoshi Kojima : « Bien sûr, cela compliquerait les choses. C’est pourquoi il est de la responsabilité de toutes les forces politiques, y compris les législateurs dissidents, de prendre conscience de cet enjeu et d’agir en conséquence. Actuellement, l’idée d’élections législatives me paraît inopportune. La Cour Suprême les interdirait probablement, considérant que des élections ne pourraient pas se dérouler équitablement dans la province de Moon. »

Yuriko : « Quand vous parlez de démission, vous n’envisagez donc pas un départ immédiat. Cherchez-vous à gagner des sympathies? »

Yoshi Kojima : « Pas du tout. La politique n’est pas une question de sympathie. Cela dépend plutôt de la volonté populaire et du consensus au sein de la Diète. Je tiens à assurer à tous que si cela devient nécessaire, je prendrai ma responsabilité en temps voulu. Qu’il s’agisse d’une démission ou d’une motion de censure, le résultat serait le même. »

Yuriko : « Beaucoup vous perçoivent comme un opportuniste qui a embrassé les idéologies nationalistes uniquement pour conserver le pouvoir, ce qui a conduit à la trahison de vos électeurs et à la fracture évidente au sein du parti de l’Aube. »

Yoshi Kojima : « Comme je l’ai mentionné précédemment, j’ai été emporté par la vague nationaliste qui a submergé notre parti. Si l’on doit me reprocher cela, je l’accepte, mais je ne suis pas le seul à avoir été affecté. Considérez que près d’une vingtaine de nos législateurs ont choisi de rejoindre l’opposition de leur plein gré. Quant à moi, je reste fidèle au parti de l’Aube aussi longtemps qu’il subsiste. Il est facile de passer la journée à débattre de nos actions, en les épinglant sur une frise chronologique et en décidant arbitrairement ce qui est trop extrême ou pas assez. Mais revenir en arrière sur ce qui a été fait n’est pas une option. Et, contrairement à ce que certains pourraient penser, je ne suis pas ce stratège maléfique qui a su conserver ou même étendre son pouvoir. Comme vous pouvez le constater, la situation évolue plutôt dans le sens contraire… »

Yuriko : « Quel avenir immédiat attend les habitants de Moon ? »

Yoshi Kojima : « Actuellement, il est impératif que les forces armées se retirent. Elles ne sont pas destinées au maintien de l’ordre, et il est vrai que leur présence a induit une fausse impression de paix. Cependant, il est indéniable que leur intervention a contribué à l’accalmie que nous observons. J’aurais éprouvé de profonds regrets si des vies avaient été perdues en raison des actions de nos forces. À présent, il est essentiel que Moon commence à se rétablir progressivement. Les services publics, notamment les écoles et les commerces, doivent reprendre leurs activités pour soutenir la vie quotidienne de la population. Il est intolérable que des familles et des enfants aient vécu reclus pendant deux mois. L’état d’urgence doit être ajusté pour mettre fin à l’état de siège, rouvrir Moon vers l’extérieur, et surtout, permettre à ses habitants de se réintégrer pleinement à la vie du pays. Je souhaite que tous sachent que je suis ouvert au dialogue et en quête d’un médiateur ou d’un porte-parole pour avancer. Cependant, pour que la progression soit possible, il est crucial que les cellules opérant sous l’égide de Hoebok soient immédiatement dissoutes. Il incombe donc aux autorités, à la Sécurité publique, de faciliter la réintégration effective de la société civile dans son fonctionnement normal. Les conséquences sociales, économiques et politiques de la situation actuelle pèsent trop lourdement pour que nous puissions persister dans cet état d’urgence sous sa forme actuelle. Il est impératif de alléger ces mesures pour permettre une véritable guérison de notre tissu communautaire. »

Yuriko : « En agissant ainsi, vous risquez de rompre avec les nationalistes qui vous soutiennent actuellement. Et ceux qui s’opposent à vous actuellement ne vont pas si facilement vous pardonner. Ne pensez-vous pas que cela soit risqué ? »

Yoshi Kojima : « Comme je l’ai mentionné précédemment, je ne suis pas à la recherche de pardon. J’ai pleinement reconnu mes erreurs dans cette crise et je suis prêt à en assumer les conséquences. Je ne vais pas me complaire dans des lamentations politiques. Si nous pouvons rectifier ce qui a été mal fait, ce sera déjà une victoire. Nous devons adopter une direction claire et éviter de répéter les erreurs du passé. »

Yuriko : « Qu’avez-vous appris de votre collaboration avec les nationalistes, et reconnaissez-vous que cette idéologie attire ouvertement une partie significative de la population? »

Yoshi Kojima : « Les nationalistes ne sont pas dénués de qualités, mais leur approche se heurte à une incapacité à gérer efficacement les crises immédiates. Dans des moments de crise, il est essentiel d’avoir la clairvoyance et l’ambition de ne pas succomber à des réactions émotionnelles hâtives. J’ai malheureusement adopté cette attitude, ce qui a causé des dommages. Il semble que nous devrons gouverner avec eux pendant quelque temps, car ils représentent la première force politique du pays, surtout compte tenu de la fragilité de notre alliance avec le Parti Uri. Au sein de la formation nationaliste, il y a eu une difficulté à accepter la réduction de l’Empereur à un rôle purement symbolique. Je ne dirais pas que cela me plaît, mais l’enthousiasme excessif des nationalistes pour le système du Burujoa, où l’empereur détient un pouvoir absolu, me dépasse complètement et me semble franchement absurde. »

Yuriko : « Monsieur le Premier Ministre, dans le contexte actuel où vous proposez une révision constitutionnelle substantielle, pourriez-vous nous expliquer comment cette réforme, qui vise à renforcer l’identité nationale et le rôle de l’Exécutif, affecte la cohésion sociale au Fujiwa, notamment avec les tensions croissantes dans la province de Moon? »

Yoshi Kojima : « Nous ne procéderons pas de cette manière. C’est un piège rhétorique dans lequel le Parti de l’Aube est tombé. Certes, la crise de Moon a révélé les failles de notre système, mais nous ne résoudrons pas ces problèmes en gravant une identité nationale rigide dans le marbre d’une nouvelle Constitution, ni en renforçant outre mesure le rôle de l’exécutif. D’ailleurs, je crois que les Fujiwans nous ont clairement signalé que cette voie n’était pas la leur. La mobilisation que nous observons actuellement autour de cette crise est encourageante ; elle révèle que nos citoyens ne restent plus apathiques face aux enjeux politiques. »

Yuriko : « En effet, lorsque nous comparons les sondages d’octobre dernier à ceux d’aujourd’hui, nous constatons un changement significatif dans les rapports de force. Ce phénomène semble principalement impulsé par l’émergence d’un nouveau mouvement social, avec à sa tête Koji Omura. Ce dernier est devenu une figure emblématique non seulement pour la jeunesse, mais aussi pour les personnes plus âgées qui voient en lui un symbole de justice sociale. »

Yoshi Kojima : « Oui, j’ai observé que cette mobilisation était portée par une nouvelle figure en politique, bien que monsieur Omura soit déjà reconnu au-delà de ce milieu. Qui sait, il pourrait très bien incarner une nouvelle force politique au sein de la Chambre. Peut-être que notre époque est révolue ; alors partons sans faire de vagues et laissons la place aux nouvelles générations. »

Yuriko : « Pour conclure notre entretien, Monsieur le Premier Ministre, au-delà des enjeux politiques, quel est votre espoir le plus cher pour le Fujiwa dans les années à venir? Et quel message personnel aimeriez-vous adresser à vos concitoyens en ces temps difficiles? »

Yoshi Kojima : « Mon espoir est que la démocratie soit à la hauteur du Fujiwa, et vice versa. Que nous puissions reconnaître que l’admission d’erreurs n’est pas un signe de faiblesse, mais une force. J’aspire à ce que nos citoyens soient capables de dire « assez » lorsque nécessaire, de respecter nos institutions tout en ayant le courage de les transformer si elles ne nous servent plus adéquatement. L’essentiel, c’est de mettre l’humain au centre de notre projet, de mettre fin aux manœuvres politiques qui ne visent qu’à conserver un pouvoir devenu obsolète dans certains contextes. Que chacun puisse vivre selon ses propres valeurs et traditions, sans que la politique ne prenne le pas sur ces aspects de l’existence. Pour l’avenir, je m’engage à corriger mes erreurs et à œuvrer pour une réconciliation pacifique entre tous les Fujiwans. Merci à tous, et puissions-nous, en tant que nation, prospérer dans la paix et l’unité. »

(Note HRP)Kawara-ban est le média dominant au Fujiwa, couvrant radio, télévision et presse écrite. Financé par des subventions gouvernementales, il jouit d'une popularité remarquable, attirant 47% des foyers fujiwans. Reconnu pour son traitement rationnel et objectif de l'actualité, Kawara-ban est une source fiable tant pour les locaux que pour les étrangers, couvrant les événements intérieurs et extérieurs du pays. C'est le service public.
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26 Janvier 2014 - Parti Saenuri devient Kōdō: Un Nouveau Chapitre pour le Nationalisme Fujiwan

Shinsei News

Shinzō Sato speech


Une ère nouvelle s'annonce pour le Parti Saenuri. Ce vendredi 26 janvier, Shinzō Sato a déclaré lors d'un discours à Sokshō que le parti, connu pour ses positions d'extrême droite, prendra désormais le nom de Kōdō 皇道, qui se traduit par "Voie Impériale". Cette transformation, approuvée massivement par les militants — 91 % en faveur selon un vote par correspondance initié en décembre — marque une étape décisive. « L'œuvre de refondation que nous avons entreprise se poursuit plus que jamais », a proclamé Sato, évoquant une « grande mutation stratégique, technique et politique » en cours. « Cette grande rénovation se prolongera tout au long de l'année 2014. Nous vivons un moment émouvant », a-t-il conclu, soulignant l'ampleur du changement à venir pour son parti et ses partisans. « Ce changement de nom ferme un chapitre de l’histoire de notre mouvement national, débuté il y a plus de trente ans, mais ouvre la voie à un nouveau chapitre que je crois tout aussi glorieux », a déclaré Shinzō Sato. Il a salué « le peuple fujiwan qui se réveille », marquant ainsi une ère de renouveau et d’espoir pour son parti et ses partisans.

Avec le changement de nom du parti fondé en 1983, Monsieur Sato cherche à stimuler des alliances pour les élections à venir et à élargir sa base électorale. Il a défendu cette nouvelle appellation lors d'un congrès en mars dernier à Miyako. « Le nom "Saenuri" porte en lui une histoire épique et glorieuse, que nul ne devrait renier. Cependant, pour de nombreux Fujiwans, il représente un obstacle psychologique », avait-il déclaré à ce moment. Pour Shinzō Sato, ce nouveau nom symbolise un désir d'union au sein du parti. « Dans un contexte où la grande majorité des Fujiwans désirent unifier leurs forces, ce nom doit résonner comme un appel, un cri de ralliement à nous rejoindre ».

Pour de nombreux cadres du parti, ce nouveau nom incarne également le visage renouvelé d’une formation politique prête à assumer les rênes du pouvoir, une ascension soulignée par les derniers sondages. Dans la perspective de forger des alliances stratégiques, Monsieur Sato a lancé un appel aux députés hésitants du Parti de l’Aube, les invitant à rejoindre ses rangs ou à envisager une liste commune pour les prochaines élections législatives, un scénario qui semble de plus en plus probable. « Nous aspirons à rassembler toutes les forces désireuses de transformer le Fujiwa. Une liste ouverte serait un vecteur puissant pour unifier nos énergies. Ignorer cette stratégie alors que l’intérêt national est en jeu serait incompréhensible », a-t-il déclaré lors de son discours.

(Note HRP)Shinsei News est un journal quotidien qui vise à présenter une couverture équilibrée des événements. Il est connu pour sa neutralité politique et son approche analytique des sujets d'actualité, sans pencher significativement d'un côté ou de l'autre du spectre politique.
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13 Février 2014 - Révélations de Transparency: Le Financement Trouble du Parti de l’Aube Dévoilé

Ryōdo Shinbun

Corruption


La scène politique fujiwane est actuellement ébranlée par un scandale concernant le financement du Parti de l'Aube, la formation du Premier ministre Kojima, qui est au pouvoir. Introduite dans les premières années post-Aichi, la loi de contrôle des fonds politiques était destinée à encadrer, prévenir les abus et surveiller l'origine des capitaux destinés aux différents partis du Fujiwa. Malgré cela, les politiciens du pays semblent trouver incessamment des failles pour se soustraire à ces contraintes. Depuis son adoption en 1962, cette loi visant à prévenir la corruption a été amendée à douze reprises, particulièrement après le scandale de corruption qui a précipité la fin du mandat du Premier ministre Kaku en 1979, quand un délit d'initié a entraîné la chute de nombreux politiciens à la fin des années 1980, pour s'adapter aux changements de contexte et aux nouvelles allégations de corruption.

Qu’entendons-nous par « fonds politiques »? Ce terme, vaste et souvent ambigu, englobe toutes les sommes engagées par les partis et les candidats dans l’orchestration de leur vie politique. Ces capitaux émanent principalement de dons privés et de contributions d’entreprises ou d’autres entités, bien que certains proviennent de subventions publiques, alimentées par les contribuables, ou de soirées organisées spécifiquement pour lever des fonds. Chaque formation politique sur le sol fujiwan est astreinte à présenter des rapports financiers exhaustifs aux organismes régulateurs, qu’il s’agisse du ministère ou des commissions préfectorales chargées des élections. Ces documents doivent tracer précisément la trajectoire de chaque yen — comment il a été amassé et comment il a été dépensé durant l’année écoulée.

Ces rapports financiers doivent détailler quatre types de données essentielles : les dons reçus, les recettes des soirées de levée de fonds, les dépenses effectuées et les actifs détenus. Toute personne physique ayant donné plus de 300 kins, ou tout groupement ayant financé des initiatives de plus de 1000 kins durant l’année, doit être mentionnée par son nom. En outre, chaque dépense excédant 300 kins doit être scrupuleusement documentée, avec l’identification claire du bénéficiaire.

Une législation imparfaite demeure au cœur de notre système politique. Notamment, la loi ne requiert pas la divulgation des noms pour ceux qui acquièrent un ticket forfaitaire inférieur à 1000 kins. Bien que la réglementation actuelle interdise aux entreprises et à d’autres groupements de contribuer directement à la campagne d’un politicien en particulier, ces derniers peuvent néanmoins parrainer des événements de collecte de fonds. Cette subtilité a ouvert une brèche pour les entreprises désireuses de canaliser discrètement des capitaux vers leurs favoris politiques. En outre, il est rapporté que les billets pour ces soirées sont souvent achetés en espèces, un terreau fertile pour les transactions occultes. Alors que les entreprises peuvent légalement soutenir les partis politiques, ces derniers redistribuent fréquemment les fonds collectés à leurs groupes affiliés, compliquant ainsi la traçabilité des flux financiers. Cette complexité alimente la réputation de la loi sur le contrôle des fonds politiques d’être largement lacunaire. Malgré cela, des efforts incessants ont été menés pour consolider cette législation. Depuis 1990, il est formellement interdit aux sociétés ou groupes de contribuer financièrement à un politicien en tant qu’individu. En 2004, cette interdiction a été élargie pour englober les groupements gérant les fonds des personnalités politiques, renforçant ainsi les garde-fous contre la corruption.

Alors que la position du Parti de l’Aube se trouve au bord du gouffre, exacerbée par la crise de Moon, l’ONG Transparency a pris l’initiative de révéler au grand jour les véritables financeurs de ce parti au pouvoir, mettant en lumière une hypocrisie largement répandue dans le paysage politique fujiwan. La relation entre les industriels fujiwans et la politique n’est plus un secret, mais il s’agit désormais de déterminer qui, parmi eux, orchestre les ficelles avec ses contributions substantielles. Et là, peut-être sans grande surprise, Transparency expose que le Parti de l’Aube est principalement financé par l’industriel Arasaka et la Asō Company. Cette dernière, connue pour son soutien ouvert aux nationalistes, joue un double jeu. Ainsi, les mêmes mains qui alimentent les caisses du Premier ministre nourrissent également celles de l’opposition nationaliste, rendant le terme même d’« opposition » questionnable.

Que signifie donc cette révélation? Elle implique que les intérêts des industriels sont indifféremment représentés tant par le cabinet actuel que par la faction nationaliste de Kōdō. Finalement, que l’on soutienne le parti prétendument centriste et droitier de l’Aube ou le parti d’extrême-droite de Kōdō, les enjeux restent les mêmes. Voter pour l’un ou pour l’autre revient à endosser des idéologies qui gravitent autour d’une vision de nation forte, bien que leurs rhétoriques divergent. En substance, les deux partis, malgré leurs apparences antagonistes, sont les deux faces d’une même médaille, manipulées par des forces industrielles similaires.

Il est fort probable que cette indifférence au nationalisme croissant dans le Nazum s'explique par la connivence de certains, ceux-là mêmes qui ne cachent plus leur véritable nature. Car, en réalité, si demain Kōdō s'empare du pouvoir, les changements seraient minimes, à l'exception peut-être d'une libéralisation encore plus marquée de la rhétorique haineuse, déjà bien présente dans les discours de Kōdō. C'est dans ces moments cruciaux que nous devons nous unir autour d'un véritable mouvement d'opposition, un mouvement qui osera balayer cette corruption rampante alimentée par des promesses de changement vides et mensongères, proférées sans vergogne par ceux qui se savent soutenus par les industriels profitant en secret de cette mascarade. Ne vous faîtes plus avoir par ces hypocrites qui font semblant de faire front face aux nationalistes car ils jouent pour le même patron…

Nous, citoyens du Fujiwa, assoiffés de véritable changement, nous devons nous rassembler sous la bannière d'une initiative nouvelle et courageuse, prête à plonger dans les méandres du système pour mieux le chambouler. Un mouvement prêt à secouer ce vieux système corrompu et à redéfinir notre avenir collectif. Défiez le Statu Quo avec Koji Omura!

(Note HRP)Ryōdo Shinbun est un média qui se concentre sur les questions sociales, environnementales et de droits humains. Il milite pour une société égalitaire, la justice sociale et prône des politiques progressistes. Le journal est souvent en première ligne pour défendre les droits des minorités et s'oppose fermement au capitalisme traditionnel. Attention, le média est ouvertement militantisme.
15 Mars 2014 - Échiquier Politique Renouvelé: Le Fujiwa Vote sous le Spectre de la Réforme et de la Controverse

Kawara-ban

bannière élection


Dans un contexte de crise politique, le Fujiwa s'oriente vers de nouvelles élections législatives à la suite de la démission officiellement annoncée par le bureau du Premier ministre Yoshi Kojima. La détérioration de sa popularité et l'agitation croissante au sein de son parti, le Parti de l’Aube, laissaient présager une perte de contrôle de sa part et le début d'une lutte pour sa succession. Il demeurera en fonction jusqu'à la nomination de son successeur, qui sera déterminé lors d’un scrutin interne au parti, reflet souvent des luttes de pouvoir plus que de véritables orientations politiques. Lors d'une conférence de presse, le chef du gouvernement sortant a exprimé sa résolution: « J'ai choisi de démissionner aujourd'hui pour préparer le parti à la nouvelle session parlementaire. Prioriser le bien-être de nos citoyens ne permet pas de laisser un vide politique. Une nouvelle équipe est nécessaire pour mener notre politique ». Kojima a admis son incapacité à mettre en œuvre les réformes promises et a justifié sa démission par la nécessité d'aider son pays à surmonter cette impasse. Le Cercle Socialiste a immédiatement demandé des explications plus détaillées, qui n'ont pas été fournies. « Je vais continuer à exercer mes responsabilités jusqu'à l'investiture d'un nouveau Premier ministre », a-t-il déclaré, visiblement ému, ajoutant ses regrets de devoir quitter son poste seulement deux années après son élection, en pleine crise. Il a évité de montrer une préférence pour un successeur, soulignant que « tous les candidats potentiels sont extrêmement compétents ».

Ces nouvelles élections législatives insufflent un vent de nouveauté parmi les Fujiwans, grâce à une loi organique récemment adoptée par des législateurs du Parti de l’Aube et du Cercle Socialiste. Cette loi prévoit d'augmenter le nombre de sièges à la Diète nationale de 300 à 500, améliorant ainsi la représentativité des électeurs. Ce changement marque un premier pas vers l'adoption d'une nouvelle Constitution, attendue depuis plusieurs mois. Initialement perçue comme un moyen de renforcer le pouvoir exécutif, cette nouvelle Constitution pourrait finalement favoriser un renforcement de la démocratie, selon l’évolution imprévisible du paysage politique actuel.

Cette nouvelle législation marque l'émergence officielle d'un mouvement de gauche modérée, disparu avec le départ de l'ancien Premier ministre Toru Sera en 2012. Koji Omura, figure de proue d’un mouvement qu’il nomme "Révolution tranquille", fonde un nouveau parti, Shinwa 進和 (Progrès & Harmonie), en opposition à la droite conservatrice du pays. Ce nouveau parti vise à unir des législateurs issus du Cercle Socialiste, tendance plus radicale, ainsi que des membres du Parti de l'Aube, en rupture avec les récentes orientations de leur formation. Un autre acteur politique, selon les récents sondages, semble également promis à un avenir prometteur: Shihon 資本 (Capital), un jeune mouvement dédié exclusivement aux intérêts des corporations privées du pays. Composé d'hommes d'affaires influents, ce parti était initialement représenté au sein de la Diète par des législateurs issus du Parti de l'Aube et de Kōdō. Toutefois, les corporations ont désormais choisi de se représenter directement, sans passer par des intermédiaires politiques, affirmant ainsi leur volonté d'impacter directement la sphère politique, sans masque.

Les projections scénaristiques demeurent difficiles à établir étant donné l'ampleur de l'imprévisibilité politique au Fujiwa. Cette instabilité est sans précédent depuis la démocratisation du pays dans les années 60, et les prochaines élections revêtent une importance capitale. Bien que la droite conservatrice, représentée par Kōdō, semble en bonne voie de sécuriser une majorité, celle-ci ne sera probablement pas absolue. Le Parti de l’Aube, qui a dominé le paysage politique depuis 1962, traverse la crise la plus sévère de son histoire. De multiples alliances pourraient se former avant le premier tour des élections, prévu pour le 20 avril, comme l'a confirmé la Cour Suprême. Le nouveau mouvement Shinwa, mené par Koji Omura et soutenu par des fidèles de l'ancien Premier ministre Toru Sera, a également de sérieuses chances de réaliser une percée significative, tout dépendant de sa capacité à naviguer sa concurrence avec le Cercle Socialiste, actuellement affaibli par des scissions internes dues à des législateurs jugés trop radicaux. En somme, les mouvements inter-partis auront un impact considérable sur les futures projections. Traditionnellement représenté par trois partis — l'Aube, le Cercle Socialiste et Kōdō — le pays pourrait bien voir émerger deux nouveaux acteurs sur la scène politique. Les Fujiwans attendent avec impatience le nouveau Premier ministre, particulièrement concernant les enjeux critiques tels que la crise de l'inflation, les troubles persistants dans la province de Moon, et la politique étrangère relative aux Accords de Sokshō. Jusqu'à présent, l'engagement du Fujiwa sur la scène régionale demeure réservé, alimentant les attentes d'une direction plus affirmée et efficace de la part du futur chef du gouvernement.

(Note HRP)Kawara-ban est le média dominant au Fujiwa, couvrant radio, télévision et presse écrite. Financé par des subventions gouvernementales, il jouit d'une popularité remarquable, attirant 47% des foyers fujiwans. Reconnu pour son traitement rationnel et objectif de l'actualité, Kawara-ban est une source fiable tant pour les locaux que pour les étrangers, couvrant les événements intérieurs et extérieurs du pays. C'est le service public.
27 Mars 2014 - L’Éternel Retour: L’Incapacité de la Gauche

Ryōdo Shinbun


La gauche n’a jamais pu s’imposer à Fujiwa, en dépit des bribes de démocratisation apparues dans les années 60. Pour saisir l’étrange destin de cette incapacité, il faut remonter le fil du temps jusqu’à l’Empire d’Aichi, symbole impérieux d’un autoritarisme suffocant. Sous le regard impassible de l’Empereur Noburo, ce régime tenait d’une main de fer une nation pétrifiée, annihilant toute voix dissidente. Les mouvements de gauche, nés des entrailles ouvrières et des cercles intellectuels, portaient en eux l’espérance d’un monde plus juste, nourris par les idéaux socialistes et communistes du Kah. Ils rêvaient de justice sociale, de redistribution des richesses et d’égalité des chances, un rêve brisé avant même d’éclore.

Pendant cette ère austère, malgré une certaine visibilité, ces mouvements étaient méthodiquement écrasés, étiquetés comme des ennemis de la stabilité nationale, menaces fantomatiques contre l’ordre établi. La population, plongée dans une ignorance orchestrée, les craignait ou les méprisait, refusant de leur tendre la main. Ainsi, dans cette atmosphère glaciale, la gauche restait en marge, incapable de percer le carcan de l’indifférence populaire. Et puis, il y eut cette tache indélébile sur l’histoire de la gauche : la fameuse « Armée rouge fujiwane ». Ce groupe de radicaux, communistes et socialistes, sema la terreur par des attentats et des sabotages entre 1930 et 1945, secouant un régime. La répression atteignit son paroxysme en 1947, lors du massacre de Kibiko, où les chefs de l’Armée rouge furent exécutés dans un temple confisqué à un magnat pro-empereur, figure centrale de la colonisation du Negara Strana. Cet acte de répression, d’une brutalité sans nom, marqua la fin d’une lutte armée, broyée sous le joug d’un pouvoir omnipotent.

La mort brutale de l’Empereur Noburo, symbole d’une époque révolue, précipita une crise de succession qui ébranla les fondations mêmes de l’empire. La démocratisation des années 1960 offrit une fenêtre de résurgence à la gauche fujiwane, mais marquée par un passé tumultueux et un héritage lourd, elle ne put jouer qu’un rôle mineur dans ce renouveau politique. C’est le Parti de l’Aube, dominant la scène politique depuis cette époque, qui captura l’attention collective. Ce parti, malgré ses penchants conservateurs, s’empara des réformes démocratiques nécessaires pour gérer l’après-Noburo, l’indépendance du Negara Strana devenant le symbole d’une fin inéluctable pour l’empire. Ces événements, véritables catalyseurs de la chute impériale, révélèrent l’échec d’une gauche incapable de se libérer des chaînes de son histoire, perdue dans une lutte sans fin contre l’oubli et l’injustice.

À cette époque, la disparition de l'Empereur Noburo résonne comme le glas d'une ère révolue. Le Parti de l’Aube, solidement ancré dans des valeurs conservatrices, parvient à incarner le désir des Fujiwans de renouveau. Ce peuple, tiraillé entre l'aspiration à de nouvelles libertés et la volonté de conserver une continuité avec leur passé, trouve dans ce parti un écho rassurant. Le Parti de l'Aube joue ainsi un rôle crucial dans la transition du Fujiwa hors de son isolationnisme, une transition qui s'étendra sur plusieurs décennies, le temps que les tensions et les cicatrices du passé puissent se refermer. Les architectes de la démocratie fujiwane, issus principalement du centre et de la droite, porteurs d'une vision conservatrice, ont permis au Parti de l’Aube de se dresser comme le principal vecteur d’espoir politique. En face, la gauche, bien qu'ayant tenté de se renouveler, peine à se relever de ses traumatismes historiques et à s’imposer comme une force politique majeure. Elle est constamment éclipsée par une droite qui, historiquement, a su gagner la confiance et l'adhésion des citoyens, cultivant un sentiment de sécurité et de stabilité.

Avec l'instauration du nouveau système politique, des barrières structurelles ont été dressées, rendant la tâche particulièrement difficile aux petits partis, notamment ceux de gauche. Ces derniers, porteurs d'espoirs de représentation à la Diète, se retrouvent souvent relégués à la périphérie du pouvoir. En 1967, face à une incapacité persistante à accéder au pouvoir, une constellation de petites formations de gauche se coalisent sous l'appellation du « Cercle Socialiste ». Cependant, les associations récurrentes entre les membres du Cercle Socialiste et les héritiers de l'Armée rouge fujiwane continuent de ternir l'image de ce parti, l'enfermant dans un carcan de méfiance et de suspicion.

Le Cercle Socialiste, ancré dans les racines du Parti Communiste Fujiwan (PCF), se débat avec une structure de la Diète qui favorise largement les coalitions de droite, limitant ainsi considérablement l'impact législatif de la gauche. Jusqu'à ce jour, le Cercle Socialiste oscille entre l'image de révolutionnaires ardents et celle de réformateurs plus modérés. Cependant, dans l'imaginaire collectif, ce sont souvent les éléments les plus vociférants et perturbateurs qui dominent, projetant une image négative qui empêche le parti de véritablement gagner la confiance des Fujiwans. Ainsi, malgré des efforts répétés, la gauche n'a jamais réussi à obtenir une majorité à la Chambre des Représentants, restant à la marge d'un pouvoir dominé par les forces conservatrices.

Au cours des élections de 2007, Toru Sera est devenu Premier ministre, se distinguant comme le premier chef de gouvernement penchant plus à gauche que la majorité de ses prédécesseurs, malgré son appartenance au Parti de l'Aube, traditionnellement de droite. Identifié comme social-démocrate, il n'a cependant pas satisfait pleinement les exigences du Cercle Socialiste, qui prônait des mesures radicales telles que l'abolition du capitalisme et la nationalisation des entreprises. Le mandat de Sera, malgré l'adoption de politiques progressistes telles que le mariage pour tous, a été marqué par les critiques de cette aile plus radicale, le jugeant trop tiède et semblable aux « autres » politiciens conservateurs. Malgré l'ouverture de Sera sur des valeurs inclusives et progressistes, il n'a jamais réussi à capter le soutien complet de la gauche, notamment en raison de sa politique économique libérale. Le Cercle Socialiste, souvent perçu comme une épine dans le pied de la gauche, n'a pas épargné ses critiques, contribuant à une image fragmentée de la gauche fujiwane. Ainsi, bien que Sera ait été le Premier ministre le plus à gauche depuis la démocratisation du Fujiwa, il a lutté pour unifier sous sa bannière les divers courants de gauche, chacun marqué par des attentes et des idéaux parfois contradictoires.

La tentative de Sera de créer une gauche de gouvernement au sein du Parti de l'Aube a laissé des cicatrices profondes. À la fin de son mandat, la droite du parti a rapidement réaffirmé sa domination, et l'aile gauche, qui semblait naître sous son impulsion, a rapidement disparu faute de leadership et de vision pour l'avenir. Le Parti de l'Aube, incapable de maintenir une cohésion entre ses différentes factions, a vu son aile gauche s'étioler, laissant un vide que la droite conservatrice s'empressa de combler. Aujourd'hui, l'héritage de Sera est une question de débat intense. Pour certains, il représente une occasion manquée de véritablement transformer le paysage politique du Fujiwa et de consolider une gauche de gouvernement durable. Pour d'autres, il incarne une tentative audacieuse, bien que finalement avortée, d'amener des idées progressistes dans une société encore profondément ancrée dans ses traditions conservatrices. Ainsi, l'histoire continue de peser lourdement sur les épaules d'une gauche qui cherche toujours sa voie, tiraillée entre l'idéal révolutionnaire et le pragmatisme politique.

Mais les élections législatives anticipées de cette année 2014 feront-elles émerger pour la première fois une gauche au pouvoir? Rien n’est moins sûr. Malgré la crise de Moon et l'inflation galopante, les Fujiwans ne semblent toujours pas séduits par le Cercle Socialiste (CS), qui incarnait à lui seul la gauche du pays. Les divisions internes continuent de fragmenter le mouvement, notamment sur des sujets cruciaux. Par exemple, les communistes au sein du CS soutiennent les actions violentes d'Hoebok, un groupe de résistance actif dans la province de Moon, tandis que d'autres socialistes plus modérés cherchent à se distancier de ces prises de position, qui effraient les citoyens du Fujiwa.

La droite, conservatrice et désormais nationaliste, n'est plus représentée par le Parti de l'Aube mais par Kōdō, un mouvement aux portes du pouvoir. Dans ce contexte, un nouveau mouvement de gauche, moins polarisant, a émergé sous l'étiquette de Shinwa, en opposition à cette nouvelle droite montante. Trois jours après le début de la campagne législative, plusieurs membres du Cercle Socialiste ont quitté le parti pour rejoindre Shinwa, se réclamant d'une gauche gouvernante et modérée, rappelant l'héritage de l'ex-Premier ministre Toru Sera. Cette nouvelle formation semble être mieux acceptée par les Fujiwans, désireux d'une alternative crédible. Le Cercle Socialiste a ainsi annoncé sa dissolution, cédant la place au Parti Communiste Fujiwan, qui reprend les rênes du mouvement. Une gauche renouvelée pourrait-elle séduire les Fujiwans déçus par la droite de l'Aube et réticents à voter pour son équivalent nationaliste, Kōdō? Cette question reste ouverte, suspendue aux choix des électeurs face à un paysage politique en pleine mutation.

(Note HRP)Ryōdo Shinbun est un média qui se concentre sur les questions sociales, environnementales et de droits humains. Il milite pour une société égalitaire, la justice sociale et prône des politiques progressistes. Le journal est souvent en première ligne pour défendre les droits des minorités et s'oppose fermement au capitalisme traditionnel. Le média est ouvertement militant à gauche.
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20 Avril 2014 - Raz-de-marée de Kōdō: un bouleversement politique majeur au Fujiwa?

Kawara-ban

Shimura, nouveau Premier ministre


Le paysage politique du Fujiwa a été profondément redéfini lors des dernières élections législatives. Kōdō a remporté une victoire écrasante en sécurisant 251 sièges, s’assurant ainsi la majorité absolue et affirmant son rôle de leader indiscutable sur la scène politique. Ce succès sans précédent s’explique largement par l’effondrement du Parti de l’Aube, longtemps hégémonique depuis la démocratisation du pays, qui perd de manière historique sa position dominante.

L’ascension de Shinwa, sous la direction de Koji Omura, marque également un tournant significatif. Ce parti, émanant de la nostalgie associée à l’ancien Premier ministre Toru Sera, a su canaliser les espoirs des jeunes électeurs et des progressistes déçus par le conservatisme ambiant. Avec 114 sièges, Shinwa s’établit comme la principale force d’opposition, incarnant un désir de renouveau avec sa promesse d’une “Révolution tranquille” qui résonne largement au sein de la population.

Le Parti de l’Aube, quant à lui, subit une érosion sévère de son influence, tombant à 92 sièges. Frappé par des scandales et critiqué pour son inefficacité sous la gouvernance du Premier ministre Yoshi Kojima (2012-2014), le parti voit une partie de ses législateurs se disperser entre Shinwa, le Parti Uri, et dans une moindre mesure, Kōdō.

Le Parti Uri, avec 32 sièges, continue de jouer son rôle de modérateur, captant l’attention de ceux qui préfèrent une approche politique mesurée et pragmatique, bien que son influence reste modeste comparée à celle des titans politiques du pays.

Le Cercle Socialiste, transformé en Parti Communiste Fujiwan (PCF), s’efforce de revenir aux fondamentaux des principes de gauche radicale, mais se trouve marginalisé avec seulement 8 sièges. Cette mutation symbolise la lutte continue de la gauche révolutionnaire pour trouver un écho auprès de l’électorat mainstream sans qu'elle n'y arrive...

Enfin, Shihon, le mouvement représentant directement les intérêts des corporations privées, ne parvient qu’à obtenir 3 sièges. Cette modeste représentation illustre les difficultés des entreprises à se positionner de manière efficace dans l’arène politique, malgré leur puissance économique considérable. Les législateurs issus de Shihon, bien que peu nombreux, sont toutefois représentés par des figures puissantes du monde des affaires, promettant de défendre fermement les intérêts corporatistes au sein de la Diète, que l'on retrouve aisément au sein de Kōdō et du Parti de l'Aube.



Ainsi se referme le chapitre du Parti de l’Aube, cette formation de droite qui a piloté la démocratisation du Fujiwa après l’ère Aichi. Ce parti cède sa place à une nouvelle droite, incarnée par Kōdō, une faction plus conservatrice et attachée aux valeurs traditionnelles. Shinzo Sato, destiné à prendre les rênes du gouvernement, a vu son ascension brutalement interrompue par un assassinat tragique. Dans ce contexte tumultueux, le Fujiwa voit le retour d’un visage bien connu : Ishida Shimura, ancien ministre de la Défense et figure emblématique de Kataclysmic, reprend le flambeau. Ayant marqué la politique du pays durant les années 80 sous l’égide du Parti de l’Aube, Shimura avait ensuite rejoint les rangs de Kōdō, fort de son expérience et de son passé illustre.

Parallèlement, le paysage politique fujiwan connaît un renouveau de la gauche, absente depuis le retrait de l’ancien Premier ministre Toru Sera (2007-2012). Le parti Shinwa, émergeant sur les fondations du Cercle Socialiste, se pose en challenger de Kōdō, ayant réussi à siphonner une partie significative des adhérents du Parti de l’Aube. Shinwa, représentant désormais la principale opposition, espère rallier les restes du Parti de l’Aube à sa cause, dans l’espoir de contrer les éventuelles dérives antidémocratiques de Kōdō.

Ishida Shimura sera officiellement intronisé Premier ministre par l’Empereur lors de l’ouverture de la Diète nationale, prévue pour le 23 avril.

Kōdō, dans un élan de conciliation, s’est engagé à tempérer les esprits en promettant de suivre la politique de son prédécesseur tout en évitant les erreurs passées. La stratégie en matière de politique étrangère et de diplomatie restera inchangée, axée sur la continuité sans changements radicaux. L’accent sera mis sur la sécurisation de la province de Moon, avec l’adoption d’une approche de répression "légitime" contre les activités terroristes. La relance économique sera également au cœur de l’agenda, avec un renforcement des échanges commerciaux avec les partenaires régionaux et une intensification des Accords de Sokshō. Le parti promet aussi de revitaliser les assemblées locales, réaffirmant l’engagement envers une gouvernance de proximité.

Avec sa majorité absolue, Kōdō entend gouverner fermement mais ne néglige pas l’importance de collaborer avec le Parti de l’Aube pour élaborer une Constitution plus flexible, apte à répondre aux défis futurs du pays, notamment en ce qui concerne la province de Moon. Le parti envisage de repositionner, tout de même, le Fujiwa sur l’échiquier régional de Nazum, faisant allusion à la question de Macao, signifiant ainsi une volonté de redéfinir sa stature internationale.

(Note HRP)Kawara-ban est le média dominant au Fujiwa, couvrant radio, télévision et presse écrite. Financé par des subventions gouvernementales, il jouit d'une popularité remarquable, attirant 47% des foyers fujiwans. Reconnu pour son traitement rationnel et objectif de l'actualité, Kawara-ban est une source fiable tant pour les locaux que pour les étrangers, couvrant les événements intérieurs et extérieurs du pays. C'est le service public.
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Empereur Oden et Premier Ministre Shimura: Dialogue, Protocole, ou Influence Cachée ?

Kawara-ban - 01 Juin 2014

Empereur Oden


C'était une rencontre attendue et officialisée par l'agence impériale. Le Premier ministre sortant, Shimura, s'est rendu au palais impérial pour discuter de sujets de fond et, plus largement, pour faire la connaissance de l'Empereur Oden. Cette visite, bien que protocolaire, revêt une importance particulière, marquant la première rencontre officielle entre les deux hommes.

Il s'agit là d'une tradition bien établie : lorsqu'un nouveau Premier ministre est élu, une rencontre avec l'Empereur s'impose inévitablement pour un échange personnel. Cela dit, la situation actuelle présente une singularité, puisque le nouveau parti au pouvoir (Kōdō) prône une politique en phase avec l'influence impériale, bien que la constitution interdise à l'Empereur d'exercer toute influence politique. Toutefois, cette rencontre n'a rien d'inhabituel dans le cadre des relations institutionnelles normales.

Le contenu de ces rencontres, bien que récurrent, demeure entouré de mystère. Officiellement, rien ne filtre, et il n'y a ni déclaration publique ni conférence de presse où l'Empereur ou le Premier ministre prennent la parole. Si ce dernier reste libre de s'exprimer, aucune administration, quelle qu'elle soit, n'a jamais communiqué sur le fond de ces discussions. Cette opacité alimente inévitablement des suspicions et des théories, laissant la population fujiwane et les réseaux sociaux en effervescence chaque fois qu'une telle réunion a lieu.

Avec l'arrivée de cette nouvelle administration, issue d'une droite encore plus conservatrice, les inquiétudes se sont intensifiées. Ce parti, comme évoqué précédemment, ambitionne de formuler une politique sous l'influence de l'Empereur, un projet qui soulève des questions d'ordre constitutionnel. Bien qu'il semble se mouvoir dans les limites floues du cadre légal, nombreux sont ceux qui se demandent si, en réalité, l'Empereur pourrait dicter au Premier ministre Ishida Shimura une série de directives à suivre. Cela a suscité des spéculations sur une éventuelle dérive du Fujiwa, qui pourrait s'éloigner de sa monarchie parlementaire pour devenir une démocratie masquée, où l'Empereur tirerait les ficelles en coulisses, notamment par l'intermédiaire du parti Kōdō.

La particularité de cette situation réside notamment dans la personnalité de l'Empereur Oden, qui s'est toujours distingué des milieux conservateurs et traditionalistes. Bien que son rôle soit essentiellement cérémonial et qu'il soit le garant des traditions et de l'unité du peuple, Oden a toujours adopté un discours de paix, de prospérité et de modération. Il n'a jamais semblé à l'aise avec les tensions, comme l'a illustré son attitude pendant la crise de Moon, où il n'a pas pris de position claire ni lancé de message fort. Cependant, des rumeurs récentes laissent entendre que l'Empereur pourrait organiser une rencontre historique au Negara Strana. Ce geste pourrait être interprété comme un message adressé à la nouvelle administration du pays. En effet, Oden pourrait vouloir signaler son désir de maintenir de bonnes relations avec l'ancienne colonie, voisine et socialiste, malgré les différences idéologiques. Il semblerait qu'il souhaite préserver le processus de normalisation des relations diplomatiques, initié par l'ancien Premier ministre Toru Sera il y a quelques années, et éviter que les récentes évolutions politiques ne compromettent cet équilibre fragile.

Image: Empereur Oden Kozuki
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Nouvelle Approche de la Sécurité Nationale

Shinsei News - 01 Août 2014

Armée


Le Fujiwa a marqué un renouveau dans sa politique de sécurité nationale en dévoilant, au mois de juin, un triptyque de documents stratégiques de grande importance. Cette nouvelle orientation, destinée à façonner l'avenir du pays, se caractérise par une augmentation substantielle du budget alloué à la défense, l'intégration de technologies de missiles à capacité de riposte, et une volonté affirmée de combler le fossé persistant entre les sphères civile et militaire, obstacle de longue date au développement optimal du secteur défensif. Le 10 juin 2014 restera comme le jour où l'administration du Premier Ministre Ishida Shimura a officiellement présenté ces trois piliers stratégiques: la Stratégie de Sécurité Nationale (SSN), la Stratégie de Défense Nationale (SDN), et le Programme de Construction de la Défense (PCD). Cette publication constitue la refonte la plus significative de la SSN depuis sa première mouture en 2007. L'ensemble de ces documents dresse un tableau exhaustif des enjeux sécuritaires auxquels le Fujiwa est confronté et esquisse les contours de sa réponse stratégique pour les décennies à venir. Shimura n'a pas hésité à qualifier cette initiative de « métamorphose radicale » de la doctrine sécuritaire nationale. Cette nouvelle approche marque une rupture nette avec les politiques héritées de l'ère post-guerre civile, instaurées sous l'égide du régime d'Aichi, et promet de redéfinir le positionnement du Fujiwa sur l'échiquier géopolitique nazumi.

Ces documents sont en effet historiques à bien des égards. Ils présentent une stratégie qui reconnaît le rôle des capacités militaires dans la dissuasion de l'agression et le renforcement de la diplomatie fujiwane. La SSN décrit l'enclave de Macao comme « un grand défi stratégique » pour le Fujiwa et la communauté nazumie, suivie du Grand-Kah. Les trois documents tentent de coordonner l'utilisation par le Fujiwa de toutes les dimensions du pouvoir étatique à des fins de sécurité nationale, y compris les outils économiques et les capacités technologiques et de renseignement du pays.

La SDN établit des moyens et des objectifs clairs pour répondre aux défis militaires auxquels le Fujiwa pourrait être confronté et guide le programme de construction de la défense, qui a un horizon temporel de cinq à dix ans. Il s'agit d'une rupture structurelle par rapport aux recommandations antérieures formulées dans le cadre des lignes directrices du programme de défense nationale, introduites pour la première fois en 1962 pendant la démocratisation du nouveau régime et mises à jour plus récemment en 2007. Ces recommandations définissaient la taille des Forces Armées Fujiwanes (FAF) et spécifiaient les plans d'actifs et d'approvisionnement nécessaires. Les lignes directrices du programme de défense nationale publiées en 1962 recommandaient la construction d'une « Force de défense de base » qui serait suffisante pour empêcher l'émergence d'un vide de pouvoir, et donc la structure de la force qu'elle décrivait n'était pas basée sur une stratégie pour contrer des menaces particulières. Ces directives n'étaient pas limitées dans le temps et les objectifs d'approvisionnement n'étaient souvent pas atteints. La SDN demande au Fujiwa d'assumer la « responsabilité principale de perturber et de vaincre une invasion », ce qui signifie qu'il ne prévoit plus de s'appuyer principalement sur les garanties de sécurité étrangères, comme probablement celles du Jashuria qui reste en position de force et capable de défendre partiellement son voisin fujiwan dans un tel scénario. Cet objectif est soutenu par un plan de 6 315 milliards de kins (environ 42,1 milliards $) visant à augmenter le budget de la défense sur cinq ans afin de « renforcer rapidement et drastiquement la capacité de défense du Fujiwa ». Le plan demande au Fujiwa d'acquérir ou d'améliorer sept capacités de base, notamment la dissuasion basée sur des missiles, les opérations inter-domaines et une plus grande résilience en cas d'attaque armée (par exemple en assurant suffisamment de munitions et de carburant).

La déclaration du Fujiwa selon laquelle il prévoit d'acquérir des capacités de contre-attaque est le changement de politique le plus important annoncé dans les documents de stratégie. Ces capacités amélioreront la dissuasion en permettant aux FAF de frapper le territoire d'un adversaire en réponse à une attaque contre le pays. La SDN décrit également les aspirations de Sokshō à améliorer la coopération en matière de défense avec « autant de pays que possible » et à promouvoir les transferts d'équipements de défense et de technologies en tant qu'outils clés pour façonner l'environnement de sécurité dans le Nazum du Sud-Est, probablement par le biais des Accords de Sokchō, qui restent discrets sur la scène publique.

La Stratégie de Sécurité Nationale indique que l'armée créera de nouveaux mécanismes pour collaborer avec les acteurs civils et commerciaux, que ce soit en temps de paix ou d'urgence. Le Fujiwa a connu une fragmentation civilo-militaire depuis la fin de l'Empire d'Aichi et durant sa guerre civile en raison de désaccords profonds, en particulier entre la communauté de la recherche scientifique et le gouvernement. Cela a empêché le secteur de la défense de tirer pleinement parti des capacités technologiques du pays et a également entravé la coopération efficace entre les secteurs civils et les gouvernements locaux lors de la planification d'urgence. La SSN et la SDN énoncent plusieurs nouvelles initiatives et cadres dans ce domaine. Il s'agit notamment de la création de mécanismes intergouvernementaux qui utiliseraient, par exemple, les aéroports et les ports maritimes existants comme bases opérationnelles pour la formation et le déploiement pendant les situations d'urgence et la protection des ressortissants fujiwans. Il y a un sentiment croissant parmi les décideurs et le public fujiwan que le risque d'une crise militaire entre l'Empire de Listonie et le Nazum augmente, ce qui pourrait contribuer à l'atténuation de l'impasse civilo-militaire qui dure depuis plusieurs décennies.

La réalisation de la vision décrite dans la SSN et la SDN nécessitera une transformation organisationnelle, culturelle et structurelle majeure du gouvernement fujiwan et des modèles de relations civilo-militaires. Cela ne sera possible qu'avec le soutien politique soutenu de Shimura et de ses successeurs. Il est à noter qu'en novembre 2012, 67 % des répondants à un sondage public ont soutenu le renforcement de la défense fujiwane.

(Note HRP)Shinsei News est un journal quotidien qui vise à présenter une couverture équilibrée des événements. Il est connu pour sa neutralité politique et son approche analytique des sujets d'actualité, sans pencher significativement d'un côté ou de l'autre du spectre politique.
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Le Grand Tournant - La Nation revient à son essence

Kawara-ban - 08 Décembre 2014

Kamis


Les portes s’ouvrent, comme jadis sous les auspices des ancêtres, avec l’ancien Premier ministre Yoshii Kojima, celui-là même qui avait juré de mener une réforme constitutionnelle face au péril que représente désormais la province de Moon. Aujourd’hui, ce dessein devient tangible, et nous, gens de cette terre sacrée, le percevons dans notre quotidien. Takashi Morinaga, Président de la Chambre des Représentants, nomme cela le « grand tournant », une réforme engagée et décisive, qui pourrait enfin permettre au Fujiwa d’occuper une place qu’il n’a jamais osé revendiquer depuis la chute de l’ancien Empire.

« Depuis l’avènement de la démocratie et la Constitution de l’an 1962, le Fujiwa a certes gagné, mais non sans de grandes pertes », confie Morinaga. « Non pas que je regrette la transformation démocratique de notre nation, mais je crois que cette Constitution fut façonnée selon des principes peu en harmonie avec notre histoire millénaire, celle qui naquit des premiers âges. Car c’est à l’instant même où la Déesse Ama descendit des cieux pour créer le Mont Waji, que notre peuple vit le jour, émergeant de ses roches et de ses entrailles. Aujourd’hui, nous revenons à cet essentiel, à cet héritage perdu… »

Le processus s’est engagé en la septième lune de l’année écoulée, avec l’initiation solennelle d’une Chambre des Anciens, appelée à s’unir à la Diète nationale pour former un duo harmonieux avec la Chambre des Représentants. Cette assemblée des Anciens aurait pour noble mission d’offrir des conseils éclairés sur les questions d’importance pour le pays ; de faciliter le dialogue entre les diverses factions politiques et sociales du Fujiwa ; de guider la réflexion sur les affaires diplomatiques avec l’esprit d’ouverture et de modération incarné par Son Altesse Impériale ; et enfin, de promouvoir une vision du Fujiwa, respectueuse de ses antiques traditions tout en embrassant son rôle dans un monde en mutation.

C’est ainsi, par cette première ouverture législative, que le Fujiwa s’oriente vers un système à deux Chambres, renonçant à l’autorité exclusive de la Chambre des Représentants. Pourtant, demeure la question essentielle: qui donc siégera parmi ces Anciens, car en vérité, rien de concret n’est encore décidé en ce sens.

Plus avant encore dans cette voie de renouveau, notre gouvernement a dévoilé un vaste programme de consultation nationale, tel un pont jeté entre le peuple et ses institutions. Durant six lunes, chaque préfecture verra naître des conseils consultatifs, où la voix du peuple pourra s'élever. Dans les grandes villes comme dans les modestes villages, des assemblées se tiendront, permettant à chacun de contribuer à cette renaissance nationale. Les érudits de nos vénérables universités, les gardiens de nos sanctuaires, et les maîtres de nos grandes maisons marchandes seront conviés à partager leur sagesse. Car si la Constitution de 1962 fut l'œuvre d'une époque troublée, sa transformation doit refléter la volonté de tous les enfants du Fujiwa.

Le Premier ministre Ishida Shimura, dont la vision guide ce grand dessein, a souligné l'importance de cette consultation populaire : « Notre nation doit retrouver son équilibre naturel, comme les cinq éléments s'harmonisent dans la nature. Cette réforme n'est pas qu'une simple modification de textes, mais une renaissance de notre âme collective. » Tandis que la province de Moon se stabilise sous une administration renouvelée, le reste du Fujiwa s'apprête à embrasser ce changement.

(Note HRP)Kawara-ban est le média dominant au Fujiwa, couvrant radio, télévision et presse écrite. Financé par des subventions gouvernementales, il jouit d'une popularité remarquable, attirant 47% des foyers fujiwans. Reconnu pour son traitement rationnel et objectif de l'actualité, Kawara-ban est une source fiable tant pour les locaux que pour les étrangers, couvrant les événements intérieurs et extérieurs du pays. C'est le service public.
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