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Activités étrangères en République de Mokhaï - Page 4

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Enquête: le modèle économique stranéen et son influence au Mokhaï


Malgré la domination certaine du capitalisme, différents modèles économiques coexistent dans l’espace international. De nombreux modèles découlent du socialisme, de par son application et son évolution face aux sociétés. Ainsi s’est développé un modèle économique socialiste au Negara Strana. Celui-ci a été amené à évoluer selon les conjonctures politiques jusqu’à être exporté à l’internationale aujourd’hui. Effectivement, à la suite des nombreux accords bilatéraux initiés sous la direction du gouvernement Haryanto, les entreprises stranéennes ont été amenées à, non seulement exporter leurs biens et services, mais également à produire à l'international. Parmi les pays accueillant des entreprises stranéennes, nous pouvons compter le Mokhai, pays du Ouest-Nazum, souffrant d’une instabilité politique perpétuelle. Maintenant installé depuis plusieurs mois, le modèle stranéen semble avoir un impact sur la vie au Mokhaï.


Le modèle d’entreprises stranéens

De la République jusqu’aux entreprises, la logique stranéenne est évidemment socialiste, prônant l’égalité entre les individus et la mise en place de la démocratie. Afin de garantir la souveraineté du peuple et son unité, il est nécessaire que chaque travailleur puisse porter sa voix lors des différents processus décisionnels engagés. Ces enjeux inhérents à l’organisation des entreprises avaient été perçus par Viman Santoso, ancien ouvrier devenu héros de la Révolution le menant à être Premier Commissaire du Peuple durant plusieurs années. En effet, l’homme co-rédacteur de la Constitution 1962 y consacra plusieurs articles quant à l’organisation des Conseils des Travailleurs.

Concrètement, comment s’organise la démocratie dans les entreprises stranéennes ? Quels sont les Conseils des Travailleurs ?

Premièrement, chaque travailleur s’engage obligatoirement dans un syndicat. Théoriquement, plusieurs syndicats peuvent coexister au sein d’une entreprise, seulement en pratique, un syndicat a tendance à prendre le dessus sur les autres et à obtenir le monopole. Les travailleurs se réunissent en Conseil Local des Travailleurs pour prendre des décisions concernant l’unité locale de l’entreprise (une usine, une ferme, un centre, etc…) mais aussi élire, pour un mandat de deux ans révocable, un ou des Représentants d’Unité selon l’envergure de l’unité. Ces derniers, bien que égal aux autres travailleurs, disposent d’une autorité supplémentaire de fait et de jure pour diriger l’unité. Ils représentent leurs unité au Conseil Régional des Travailleurs, chargé d’assurer la cohésion des unités locales et de définir des objectifs communs afin de parfaire la production. Les Conseils Régionaux des Travailleurs, sous le même modèle que les Conseils Locaux des Travailleurs, élisent, pour un mandat de deux ans non révocable, des Représentants Régionaux au Conseil Central des Travailleurs. Ce dernier détermine la politique globale de l’entreprise, l’installation de futurs unités et élit le Président Directeur Général. Suite aux réformes de privatisation effectuées dans le cadre du Renouveau Socialiste, le Conseil Central des Travailleurs est également composé des actionnaires privés proportionnellement aux parts de l’entreprise. Enfin, tous les PDG font partie du Conseil de Direction Économique, un conseil consultatif présidé par le Commissaire du Peuple à l'Économie.

Historiquement, le Syndicat du Peuple Socialiste et Libéré a dominé, voire monopolisé la vie syndicale. Aujourd’hui, le pluralisme existe sur le plan national (car la tendance au monopole dans les unités est très forte, quel que soit le syndicat) mais aussi international. En effet, avec l’internationalisation des activités entrepreneuriales stranéennes, l’implantation de nouvelles unités à l’étranger a mené à la création de nouveau Conseil Régional des Travailleurs au sein des entreprises et a permis l’introduction les syndicats locaux dans le système stranéen. Ainsi, les travailleurs étrangers ont tout autant la possibilité de participer au processus décisionnel, étant impliqués dans la production de l’entreprise de façon égale.


Les entreprises stranéennes au Mokhaï

L’introduction des entreprises stranéennes au Mokhaï telles que l’Agence Coordinatrice des Industries Stranéennes (Badan Koordinatis Industri Strana, BKIS) et Asteneko Strana n’ont pas été sans conséquence. Après avoir pris connaissance du modèle organisationnel stranéen, l’impact de la participation des travailleurs locaux au processus décisionnel est la première conséquence, bénéfique aux peuples et à la démocratie. Néanmoins, un enjeu sous-jacent constitue une conséquence d’autant plus, voire plus importante que cela.

Si la participation des travailleurs étrangers influence les politiques des entreprises stranéennes, il est également incontestable que les entreprises stranéennes influencent les travailleurs étrangers. Effectivement, le modèle stranéen semble satisfaire les travailleurs mokhaïens. Selon un sondage réalisé auprès des travailleurs de la BKIS et d’Asteneko Strana, 86% d’entre eux déclarent être satisfait de ce type d’organisation démocratique, dont 72% voulant l’étendre nationalement. Partageant cette idée, Guanan Jin, travailleur d’Asteneko Strana et Représentant d’Unité au sein Conseil Régional des Travailleurs du Mokhaï, milite pour convaincre les mokhaïens: “Etablir la démocratie au sein des entreprises est nécessaire pour consacrer pleinement la souveraineté du peuple mokhaïen. Cela avait été rendu possible lors du régime précédent, largement influencé par les idées venues du Grand Kah. Aujourd’hui, nous sommes en période de changement mais il est primordial de garder ce genre de modèle. L’installation des entreprises stranéennes nous le permet et nous devons nous en inspirer pour l’étendre nationalement. C’est pour cela que le Mokhaï doit soutenir Lei Wuying lors des prochaines élections !”.

Effectivement, les prochaines élections présidentielles et législatives fédérales sont directement impactés par la diffusion du modèle stranéen. Parmi les différents partis et personnalités candidats se trouve Lei Wuying du Mouvement Anarcho-Communaliste, portant des idéaux favorables au Negara Strana et à son modèle démocratique d’entreprise. Aujourd’hui, l’essentiel des syndicats appelle à soutenir la jeune candidate, prenant en exemple le fonctionnement interne de la BKIS ou d’Asteneko Strana, souvent décrié par les conservateurs mokhaïens. Le Mouvement Anarcho-Communaliste et ses nombreux militants proposent un autre discours que celui relayé communément au Mokhaï quant à la présence stranéenne. Alors que ses opposants y voient un impérialisme criant, Lei Wuying souligne les opportunités qu’apportent le Negara Strana, proposant constamment au peuple mokhaïen une participation au processus décisionnel.


Note HRPLe Dunia! est le journal "référence" du Negara Strana. Bien qu'il reste d'une certaine manière proche du pouvoir, le Dunia! reste officiellement un journal relativement neutre.
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Février 2013

La guerre civile n'aura pas lieu : Seconde Partie



Roue

Nous vivons au sein d'une roue, celle ci est en perpétuel mouvement, tourne sans cesse et dans une course endiablée sans ne serait-ce songer un seul instant à s'arrêter, c'est dans l'ordre des choses, c'est sa nature profonde, son essence. Sans cela, l'horlogerie à laquelle elle appartiendrait cesserait de fonctionner purement et simplement. Il en va de même pour ses sous composantes, des roues à l'intérieur de roues, quoique l'on pourrait plutôt parler de rouages.

Le Mokhai est à cette image d'ailleurs, l'un des derniers ajouts à une machinerie finement huilée, une pièce brisée réparée avec amour mais surtout dévouement afin qu'elle puisse tourner à nouveau un tant sois peu, autant d'investissements, de personnels et de fonds déployés afin de donner une seconde jeunesse à une pièce rouillée et usée jusqu'au cuivre. Les efforts ont payés quelque part, car voilà le rouage prêt à tourner à nouveau, si ce n'était pour les quelques blocages éparses qui l'accablaient encore. Mais que voulez vous, c'était là le lot de chaque pièce non standardisée, certaines parties se refusaient tout bonnement à entrer dans les clous. C'était là aussi dans leur nature, toutefois cela ne saurait stopper définitivement la machine, c'était inconcevable et le pure pragmatisme imposait de passer outre ces menus défauts, qui à les reforger dans la foulée.

Les illusions, la malveillance, le sabotage et autant de maux désespérés mis en place dans une presque-conspiration afin d'altérer la perception des bonnes gens, tout cela n'était rien face à la réalité, il suffisait de sortir de son monde étriqué et d'observer les résultats. Deux Mokhais alors qu'il n'y en avait qu'un seul, quelle terrible ironie. D'un côté les bénéficiaires de tout ces investissement, de ces efforts et de travail acharné, de l'autre ceux dont les "aimantes élites" avaient refusés cette main tendue et qui désormais érigeaient en coupable de leurs malheurs ceux là même qu'ils avaient rejetés de leur propre volonté.

Terrible ironie, saisissante dichotomie, amusant contraste, mais la réalité finit toujours par rattraper la fiction, fut-elle terrée derrière mille et uns mensonges et autres désillusions. Les récents évènements avaient montrés qu'il était nécessaire pour les envoyés de LA grande roue, de raffermir la poigne, de guider de façon plus édifiantes leurs petits frères réfractaires. Et au vue du Bilan, peu y trouvaient encore à redire, les rapports de force avaient changés, la voie était toute tracée. Peut être si elle ne convenait pas à certains aurait-il fallu ne jamais s'aventurer dans des aventures hasardeuses, car in fine, tout le monde récolte son dû, et il était venu le temps des récoltes, mais certains n'avaient guère plus leur mot à dire désormais.




Opération d'activation des leviers économiques kah-tanais arbitrée en réussite majeure via la main innocente de Valentin (Teyla) et dont le détail se trouve ici


Réussite majeure :
L’économie du Mokhaï, raccordée au Grand Kah, irriguée par ce dernier, peuplée par ses agents, passe sous le contrôle plus ou moins direct de la mission kah-tanaise, permettant d’instaurer les réformes nécessaires au progrès social dans la région.


Réussite mineure : Les efforts des kah-tanais et de leurs alliés ont un impact positif qu’un changement de narratif et une dynamisation d’appart permettent de mettre en valeur, afin de calmer les discours alarmistes sur la situation économique du pays.


Echec mineur : Les efforts kah-tanais pour accentuer le dynamisme visible de la reconstruction économique de la région et faire taire le narratif alarmiste reste sans effet en dehors des sphères économiques.


Echec majeur : Les efforts kah-tanais pour accentuer le dynamisme visible de la reconstruction économique de la région et faire taire le narratif alarmiste reste sans effet en dehors des sphères économiques poussent les opposants au communalisme et les séparatistes à se montrer d’autant plus véhéments, accentuant la polarisation de la société.
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https://chineseposters.net/sites/default/files/styles/large/public/2020-06/e13-799.jpg?itok=O93Yt7OT

Grève générale, réappropriation des moyens de production !

Les tracts avaient été diffusés à travers tout le pays, utilisant jusqu’aux relais discrets de l’Office de radiodiffusion du Mokhaï, qui avait gardé de la période de la reconstruction et réorganisation du pays ses allégeances communalistes et anti-impérialistes. On saurait difficilement dire ce qui avait poussé les syndicats et cellules ouvrières à s’organiser. Le phénomène ne se limita d’ailleurs pas aux milieux urbains les grandes exploitations collectives des villages de campagnes, les petites manufactures expérimentales, une part de la fonction publique, tout ce qui dans ce pays générait de l’argent et était désormais menacée d’un retour à l’économie de marché par le gouvernement, s’était passé le mot. La question était moins « pourquoi » et « comment », l’histoire du pays donnait déjà des réponses singulièrement limpides à ce sujet, mais plutôt « qu’est-ce qui avait enfin enclenché le phénomène ».

Vraisemblablement, l’initiative d’un Empire du Nord dont l’implication dans la région avait déjà manquée de provoquer une guerre civile, si très indirectement et par le biais de serviteurs un peu trop zélés. Les ouvriers et paysans du Mokhaï avaient été composés parti d’avant-garde moins par intelligence politique que par conscience précise de leurs besoins et intérêts, lesquels étaient purement et simplement incompatibles avec la réintroduction du capital dans l’économie, d’une part, mais aussi et surtout fermement opposé à l’Empire dont la structure coloniale avait été à l’origine de tant de souffrances et d’inégalités que les tumultueuses années de l’après-indépendance n’avaient pas suffi à effacer. La vérité c’est que l’empire du nord était honie. On craignait la volonté d’infiltration et sa rhétorique anti-communiste, si elle tendait à disparaître, avait piquée à vif celles et ceux qui profitaient maintenant de la nouvelle économie socialiste. En somme on ne voyait pas ce que l’Empire pouvait apporter, sinon des excuses, des dédommagements ou, alternativement, des emmerdes. L’ide même d’un accord « sur un pied d’égalité » semblait injurieuse voir suspecte. Ce fut ça, en fait, l’élément cristallisant les crispations. Pourquoi s’accorder avec une puissance lointaine ? Pourquoi s’accorder avec l’ancien ennemi ? Que pouvait-il bien vouloir faire au Nazum ? Le Mokhaï ne deviendrait pas un nouvel outil de sa stratégie. Cela, au moins, était sûr.

Le mot d’ordre fut diffusé, les sections organisées, les élections internes terminées rapidement en préparation du moment. Puis, quand on jugea le moment opportun, on décréta enfin la grève générale. Elle ne fut pas immédiatement déclarée, et si les sections restaient libre de leurs moyens d’action, il exista une coordination telle qu’elle pu surprendre une grande part des observateurs non-initiés.

Les sections de Ghaliya se contentèrent d’abaisser les cadences et de ponctionner une part de la production pour alimenter la caisse de grève nationale. Ce furent les autres États, notamment Pegaha et Sunjin, qui furent le plus impactées. Les usines propriétés de groupes étrangers furent fermées, bloquées, barricadées. Les anciens groupes communaux, sites industriels, manufactures, usines appartenant à la collectivité, construites avec les moyens kah-tanais et données aux syndicats, libéralisées ou en voie de l’être, continuèrent de produire sans accepter de vendre, sinon à d’autres sites communalisées de la sorte. Plus qu’une grève générale il s’agissait en fait d’une prise de contrôle pure et simple des moyens de production excluant de fait l’État et les capitalistes du processus. Le plus inquiétant fut l’extension du domaine aux usines militaires, lesquelles s’arrêtèrent ou produisirent afin d’alimenter les sites logistiques de l’armée dont ils savaient qu’ils étaient tenus par des bataillons sympathisant du communalisme : anciens gardes rouges, camarades intégrés bon gré mal gré aux nouvelles structures fédérales, amis de la cause pratiquant l’entrisme. Et partout, des tracts défilaient. Les revendications étaient nombreuses, variant d’un État à l’autre mais pouvant en somme se rassembler sous un refus généralisé des réformes économiques, de la privatisation, de la centralisation du pouvoir aux mains d’instances libérales et, évidemment, d’une ouverture des relations avec l’Empire du Nord.

Les discours fusaient, relayés dans la presse sympathisante ou dans celle que les travailleurs, techniciens, gardiens, femmes et hommes de ménage, avaient saisits.

« En acceptant l’apparition de patrons et en vendant son industrie sitôt celle-là reconstruit par les prolétaires, le gouvernement croit créer la prospérité mais crée uniquement la misère ! »

« La création des armées nationales est une honte qui offre à la vermine bourgeoise les moyens de s’approprier les moyens de violence. La crise avec les traites impérialistes de Saya démontrent s’il le fallait que seules les milices prolétaires et les gardes nationales citoyennes doivent être en mesure d’organiser la défense militaire. C’est à cette fin qu’une crise généralisée reconductible et la saisit des moyens aura lieu dans l’intégralité des usines militaires du pays afin d’assurer qu’en aucun cas les armes ne soient retournées contre le peuple ! »

« Ils nous prennent pour une grenouille que l’on peut doucement ébouillanter une réforme à la fois. Mais nous avons appris. Nous sommes les travailleurs, nous sommes l’économie, et nous disons NON aux parasites capitalistes ! L’économie c’est nous ! »

« Il est évident qu’aucune relation ne pourra avoir lieu avec la monarchie dégénérée du Nord tant que celle-là n’aura pas restituée l’ensemble des reliques coloniales volées, émis des excuses officielles et une reconnaissance de ses crimes, fournit au Mokhaï un dédommagement correspondant à la valeur de l’ensemble des richesses et bien volés à notre peuple... »

On refusait pourtant d’employer les mots révolutions, et hors des cercles minoritaires ou radicaux il ne semblait pas question de renverser la table ou l’État. Il s’agissait, selon les speakers, leaders syndicaux, représentants du mouvement, de préserver les acquis sociaux - à comprendre l’économie socialiste - ainsi que la fierté nationale - contre un empire du nord perçu comme dangereux et fondamentalement raciste. Le plus étonnant était peut-être la revendication répétée de mettre un terme au processus d’enrichissement permis par certains gouvernements, qui avaient permis en quelques mois la ré-migration d’une population d’expatriés ou d’anciens fonctionnaires coloniaux et profiteurs de l’occupation nordique, avec leur fortune, créant une nouvelle classe moyenne et bourgeoise. La période de reconstruction s’était faite sans souffrir de telles divisions, et leur réémergence était perçu par les travailleurs, qui la détestait de tout leur être.
2011
La Grève Générale vue depuis les bureaux stranéens



Siège social de la BKIS, Agence Coordinatrice des Industries Stranéennes


13h56.

Dans son bureau, Tugiman ne pouvait s'empêcher de faire des tours dans son bureau en attendant l'appel. Ca faisait maintenant deux heures qu'il avait appris la nouvelle et il était perplexe. Une grève ? Soit. Pourtant à l'issue de la dernière réunion du Conseil Central des Travailleurs, l'ensemble des représentants syndicaux semblait satisfait et aucune plainte particluière n'avait été faites par les représentants régionaux mokhaïens. Néanmoins, il semblerait que cette grève soit d'envergure globale.


14h02.

Après avoir pris son mal en patience, le Président Directeur Général de l'Agence Coordinatrice des Industries Stranéennes (connu sous le nom de Badan Koordinatis Industri Strana, BKIS) reçu son appel.

Tugiman Kumar: "Oui, bonjour monsieur le Commissaire. Vous vouliez me parler concernant la situation au Mokhaï ? [...] Oui, j'ai entendu pour la grève, a priori elle serait générale. [...] D'accord, je vois. [...] Oui, bien sûr. [... ] Attenez, comment ça ? Nous devons financer les caisses de grèves ? [...] Oui, bien sûr, la protection sociale et salariale stranéenne prévoit déjà des protections pour les grévistes, mais devons nous les financer encore plus ? Les unités mokhaïennes ne nous rapportent déjà pas énormément, leur mise en grève n'est pas dramatique mais quand même. [...] D'accord monsieur le Commissaire, je comprends, bien sûr. Nous soutiendrons les directives du Conseil des Commissaires des Peuples. [...] Bien. Nous nous reverrons lors de la prochaine réunion du Conseil de Direction Economique. Au revoir."


La nouvelle ne rendait pas la journée de Tugiman plus belle, mais les ordres sont les ordres. Les grèves ont apparemment émergé en contestation aux dernières actions du gouvernement se rapprochant de l'économie de marché et de son ancien colon, l'Empire du Nord. Leur lutte est légitime, certes. Le Conseil des Commissaires du Peuple voulait soutenir indirectement ces grèves. Enfin, cette volonté était sûrement la volonté de Haryanto qui avait du exercer la pression sur le Commissaire Waluyo afin de le convaincre. Désormais, voilà où on en était. Ainsi, Tugiman convoca les Représentants Régionaux du Mokhaï pour leur annoncer que les travailleurs grévistes seront indémnisés le temps de la grève.
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Accalmie dans la grève :

Suite au résultat du référendum intitule "Faut-il accepter un rapprochement et l'amorce de collaborations avec l'Empire Démocratique et Parlementaire du Nord ?", et à l'adoption par le gouvernement fédéral d'une partie des revendications, notamment diplomatiques, du mouvement social, les éléments les plus modérés du mouvement ont appelés à une levée des piquets de grève afin de donner au gouvernement l'occasion de mener sa politique à bien dans un esprit constructif. Des réunions et tractations au sein de l'intersyndicale et des communes industrielles autogérées ont finalement amené à un consensus favorable à une reprise rapide de l’activité économique dans les régions dotées de gouvernement socialisants. Si plusieurs sites industriels restent sous contrôle des grévistes et que plusieurs des structures économiques "communalisées par le fait" afin d'empêcher la libéralisation ou la dégradation des acquis sociaux, notamment concernant la gouvernance en entreprise et la démocratie sur le lieu de travail, les rétentions de taxes et de production prennent fin et les sites fonctionnant en autonomie sont réintégrés au circuit économique général du Mokhaï. La crise semble passée dans la majorité des régions, même si le coup de force des syndicats semble les avoir conforté dans leur influence politique et économique.
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LE FUJIWA TEND LA MAIN AUX POPULATIONS EN DIFFICULTÉ DU MOKHAÏ : UNE POLITIQUE D'AIDE CIBLÉE ET DE COOPÉRATION DISCRÈTE

Publié le 01.07.2016 par Le Journal d'Ienoshima


tuturu


Dans un geste qui allie tradition diplomatique et vision pragmatique, le Shogun a annoncé hier l'ouverture d'un programme d'assistance ciblée aux populations en difficulté dans certaines régions du Mokhaï. Cette initiative, qualifiée de profondément humanitaire par le porte-parole du Ministère des Affaires Étrangères, se concentrera particulièrement sur l'État de Pegaha et la Démocratie libérale du Sunjin, deux territoires qui connaissent actuellement des défis économiques importants.

Une aide qui transcende la simple charité

« La Justice Incertaine nous enseigne que l'équilibre régional est fragile et mérite notre attention vigilante. Les souffrances économiques de nos voisins du Nazum ne peuvent être ignorées, non par idéalisme naïf, mais par pragmatisme stratégique. » a déclaré le ministre Suzuki aux Affaires Étrangères lors d'une session restreinte de la Chambre des Anciens. Le programme, baptisé Fleur Voisine, comprend l'acheminement de denrées de première nécessité, l'envoi d'experts en microfinance, et l'ouverture de centres de formation technique dans les zones urbaines les plus touchées par la hausse des prix. Selon nos sources, un fonds spécial de 30 milliards de kins (200 millions $) a été débloqué pour financer cette opération sur deux ans. Si l'aide annoncée est présentée comme strictement humanitaire, plusieurs observateurs y voient également une main tendue aux gouvernements de Pegaha et Sunjin, dont les orientations économiques libérales et les défis de gouvernance trouvent un certain écho dans l'expérience fujiwane.

« Les efforts de ces deux États pour stimuler l'initiative privée et renforcer leur cohésion nationale face aux défis séparatistes sont admirables, même si les résultats tardent parfois à se concrétiser. Notre propre parcours nous a appris que les transitions économiques exigent patience et détermination. » confie un conseiller du Secrétariat du Shogun, sous couvert d'anonymat. L'histoire récente du Fujiwa offre en effet des parallèles intéressants. Après les réformes constitutionnelles et l'avènement du Shogunat moderne, le pays a lui-même traversé une période d'ajustement économique douloureuse, avant que les mécanismes de marché, encadrés par une gouvernance ferme, ne portent leurs fruits.

Une approche discrète mais déterminée

Au-delà de l'aide matérielle, des sources proches du Cabinet confirment l'établissement de canaux diplomatiques discrets avec les administrations de Pahati et Saya. Ces échanges, qualifiés de consultations techniques, permettraient aux fonctionnaires de ces États de bénéficier de l'expertise fujiwane en matière de gestion des tensions sociales et de stabilisation économique.

« La voie de la Justice Absolue nous enseigne qu'un État fort est le garant de la prospérité et de la sécurité de son peuple. Mais cette force doit s'accompagner de pragmatisme et d'adaptabilité, vertus chères à notre tradition de la Justice Incertaine, » rappelle le professeur Kaito Morimoto, proche des cercles gouvernementaux.

Plusieurs délégations économiques, composées principalement de représentants des grands zaibatsus fujiwans, sont attendues dans les prochaines semaines à Pegaha et Sunjin. Ces missions exploratoires pourraient déboucher sur des investissements stratégiques dans les secteurs miniers et portuaires, créant ainsi des emplois stables et mieux rémunérés pour les travailleurs locaux. L'initiative fujiwane intervient dans un contexte régional tendu. La montée en puissance des idéologies communalistes et socialistes à Ghaliya et Yamatoro inquiète les observateurs attachés à la stabilité du Nazum. D'après plusieurs sources diplomatiques, le Shogunat considérerait avec préoccupation l'influence croissante de ces modèles économiques alternatifs dans la région. Cette vision serait particulièrement appréciée par les élites nationalistes pashgaar de Pegaha et les cercles d'affaires de Sunjin, qui voient dans le modèle fujiwan d'économie mixte – un capitalisme encadré par un État fort – une alternative crédible aux sirènes du collectivisme.

« Notre approche est équilibrée et respectueuse de la souveraineté mokhaïenne. Nous ne cherchons pas à exporter un modèle, mais à soutenir des partenaires naturels qui partagent avec nous une vision pragmatique du développement économique, » insiste le ministre des Affaires Etrangères, Yoshii Suzuki.

Une générosité calculée, reflet des Trois Justices

L'aide apportée à ces populations en difficulté reflète bien les tensions créatives qui animent la politique fujiwane contemporaine. Si les partisans de la Justice Absolue y voient un moyen d'affirmer l'influence nationale et de contrer les idéologies déstabilisatrices, les tenants de la Justice Incertaine l'interprètent comme un exercice d'équilibre géopolitique subtil. Quant aux défenseurs de la Justice Paresseuse, ils rappellent, par la voix du célèbre essayiste Haruki Tanabe, que la vraie générosité n'attend pas de retour immédiat, mais sème des graines dont la floraison appartient au temps. La Chambre des Représentants, lors d'un débat animé la semaine dernière, a d'ailleurs montré que cette initiative transcendait les clivages partisans traditionnels. Des députés du Cercle de la Justice Absolue et d'autres du Cercle de la Justice Paresseuse l'ont approuvée, bien que pour des raisons parfois divergentes.

Le programme sera déployé progressivement à partir du mois prochain, en août 2016, d'abord dans les quartiers ouvriers de Pahati, puis dans les zones portuaires de Saya. Des centres d'aide directe, gérés conjointement par des ONG fujiwanes et des associations locales, distribueront nourriture, médicaments et fournitures scolaires aux familles les plus touchées par l'inflation. « Nous ne prétendons pas résoudre tous les problèmes économiques de ces régions, » tempère le ministère des Affaires Étrangères. « Notre ambition est simplement d'offrir un soutien temporaire mais significatif, le temps que les réformes structurelles produisent leurs effets. »

Un diplomate chevronné, sous couvert d'anonymat, nous confie cependant que l'horizon temporel de cette coopération pourrait s'étendre bien au-delà des deux années initialement annoncées. « Le Fujiwa s'inscrit dans le temps long. Notre tradition diplomatique millénaire nous a appris la patience et la constance. Cette main tendue à nos voisins n'est que le premier pas d'un compagnonnage que nous espérons durable et mutuellement bénéfique. »

𝙇𝙚𝙨 𝙏𝙧𝙤𝙞𝙨 𝙅𝙪𝙨𝙩𝙞𝙘𝙚𝙨 𝙁𝙖𝙘𝙚 𝙖̀ 𝙡𝙖 𝙦𝙪𝙚𝙨𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙈𝙤𝙠𝙝𝙖𝙞𝙚𝙣𝙣𝙚

𝗝𝘂𝘀𝘁𝗶𝗰𝗲 𝗔𝗯𝘀𝗼𝗹𝘂𝗲 → Voit dans la montée des idéologies collectivistes au Mokhaï, portées par le Grand-Kah, une menace pour la stabilité régionale. Préconise un soutien ferme aux États libéraux et nationalistes pour contenir cette influence.

𝗝𝘂𝘀𝘁𝗶𝗰𝗲 𝗜𝗻𝗰𝗲𝗿𝘁𝗮𝗶𝗻𝗲 → Considère la situation comme une opportunité diplomatique d'équilibre. Encourage les échanges économiques discrets et le partage d'expertise gouvernementale pour renforcer la résilience des partenaires naturels du Fujiwa.

𝗝𝘂𝘀𝘁𝗶𝗰𝗲 𝗣𝗮𝗿𝗲𝘀𝘀𝗲𝘂𝘀𝗲 → Rappelle la valeur du non-interventionnisme et les limites de toute influence extérieure. Plaide pour une aide véritablement humanitaire, détachée de considérations géopolitiques à court terme.

Pourquoi Pegaha et Sunjin?

L'aide fujiwane cible spécifiquement deux États du Mokhaï dont les orientations économiques et politiques résonnent avec certains aspects du modèle fujiwan. L'État de Pegaha, dirigé par les nationalistes du PPP, partage avec le Fujiwa une vision forte de l'identité nationale et de la cohésion ethnique. Sa politique de développement basée sur l'extraction minière trouve un écho dans l'expertise fujiwane en matière d'industries lourdes. La Démocratie libérale du Sunjin, avec sa politique d'ouverture aux marchés et son développement portuaire stratégique, rappelle la transformation économique du Fujiwa sous l'impulsion des grands zaibatsus. L'expérience fujiwane en matière de régulation souple pourrait s'avérer précieuse pour les autorités de Saya. Ces affinités naturelles expliquent pourquoi, malgré la neutralité officielle du Fujiwa vis-à-vis des tensions internes au Mokhaï, ces deux États sont privilégiés dans la stratégie d'aide humanitaire et de coopération.
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