
Alors, l'homme d'État et la porte-parole du gouvernement discutaient des événements, des conséquences et du discours qu'allait tenir le Royaume de Teyla pour les prochains mois sur le sujet. Un sujet sans aucun doute épineux, car la campagne électorale pour les élections de février battait son plein au Royaume de Teyla. Angel Rojas allait devoir démontrer que son gouvernement restait un gouvernement attaché aux principes de la diplomatie, aux valeurs de libertés et de souveraineté pour les nations et les peuples. L'attaque subie par la République des Trois Nations contredisait ces principes, ces valeurs, au grand dam d'Angel Rojas. Le Premier ministre teylais allait devoir démontrer tout autant auprès des oppositions et des citoyens que le Royaume de Teyla restait une voix qui comptait sur la scène internationale et pouvait lancer des initiatives importantes, ce qui serait un gain important de crédibilité.
La première étape n'était ni plus ni moins que la conférence de presse qui allait faire suite à cette réunion entre les deux personnages d'État teylais. Il était devenu nécessaire d'agir sur la scène internationale afin d'éviter que l'exception, à savoir viser des bâtiments nécessaires à la continuité d'un dialogue diplomatique dans les meilleures conditions, ne devienne la règle. Isabelle Hubrois, au pupitre, déclare :
- Le Royaume de Teyla exprime sa vive préoccupation concernant les actions militaires entreprises par la Fédération Centrale Démocratique d'Antegrad et l'Empire Islamique de Churaynn. L'acte entrepris par les deux nations est un acte qui doit être qualifié de "barbare", étant donné qu'il n'a pas fait l'objet, à notre connaissance, de discussions préalables sur les préoccupations des deux nations, selon les communiqués de la Fédération Centrale Démocratique d'Antegrad et de l'Empire Islamique de Churaynn.
Cet acte de force, dénué de toute justification préalable et de tout recours à la diplomatie au préalable, démontre que les agresseurs ont pour objectif unique de sortir les armes pour "s'amuser", ce qui est indigne d'une nation et de ses dirigeants. Cette attitude irresponsable et cynique n'est qu'une révélation à la communauté internationale d'un mépris flagrant pour la vie humaine et rend nulles toutes les tentatives d'argumentation de l'acte à travers la décolonisation et la libération de territoire. Si le Royaume de Teyla reconnaît que la situation au sein des Trois Nations doit être améliorée, cette amélioration doit être décidée de manière souveraine par les acteurs politiques internes, pouvant être aidés par des discussions internationales dans un cadre apaisé.
Le Royaume de Teyla appelle la Fédération Centrale Démocratique d'Antegrad et l'Empire Islamique de Churaynn à cesser les combats immédiatement, sans exiger des concessions de la part de la République des Trois Nations. Il convient, qu'au regard des vrais buts de ces nations, malgré les faux objectifs mis sur le devant de la scène publique, que le mépris affiché pour la vie humaine et la justesse de certaines causes ne saurait être toléré plus longtemps. Nous enjoignons vivement les nations afaréennes à l'union pour dénoncer cet acte d'une lâche cruauté, qui ne fait que perpétuer ce que souhaitent dénoncer la Fédération Centrale Démocratique d'Antegrad et l'Empire Islamique de Churaynn.
Les récents événements, y compris les actes de l'Ouwanlinda et au Gondo, ont démontré la nécessité de la construction d'un droit international sur la question primordiale des bombardements. La continuité d'un État diplomatique, et simplement de sa continuité, ne peuvent être remises en cause lors des bombardements. La première raison n'est nul autre qu'un État qui subit des frappes sur ses institutions sera moins enclin à la négociation. De surcroît, la destruction des infrastructures étatiques et civiles essentielles, qu'il s'agisse d'éléments de communication permettant l'alerte de la population, le maintien de l'ordre, une réponse humanitaire efficace due à un conflit, une crise géopolitique ou régionale, ne visent pas à vaincre une force militaire, mais bien à mettre à genoux un État et une population civile.
Le Royaume de Teyla insiste sur la nécessité de construire des normes communes et un droit international sur ces questions urgentes, afin que la déstabilisation ne devienne pas une quête perpétuelle par les acteurs internationaux, menaçant non seulement la paix mondiale, mais aussi les populations mondiales. L'absence d'une réglementation sur l'étude des frappes et actions militaires pouvant être conduites entraîne une escalade immorale de la conduite des conflits armés entre les nations. Nous l'avons vu à plusieurs reprises, et cela ne doit jamais être accepté par l'ensemble des nations et de la communauté internationale.
Le Royaume de Teyla proposera à la communauté internationale une charte sur les sujets évoqués précédemment. Elle aura pour objectif de codifier et de restreindre l'utilisation de la force armée concernant les infrastructures et bâtiments étatiques et civils, en ce qui concerne les bâtiments nécessaires à la continuité de l'État, pour l'assurance des services de l'État auprès de la population civile et assurer la continuité diplomatique entre les États.
Le Royaume de Teyla rappelle son engagement en faveur de la paix et de la liberté.