02/07/2017
19:01:54
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Activités étrangères en Karty - Page 4

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Némédie a écrit :

Déclarations Officielles


Drapeau

Mes chers compatriotes,

Je m’adresse à vous aujourd’hui non sans gravité, mais aussi dans une détermination sereine. Car si notre monde apparaît de plus en plus secoué par des tensions, la Némédie reste, d’abord, une terre de paix, de dialogue, de respect, et d’honneur. Notre civilisation millénaire n’est pas née de la force obscure, mais de la sagesse, de la résilience, et de la volonté de construire. Nous croyons encore dans la parole donnée, la diplomatie apaisée, et la souveraineté de chaque peuple.

Mais que personne ne se méprenne, notre attachement à la paix ne doit pas être confondu avec de la faiblesse. Le Karty, depuis plusieurs jours, se donne une ligne de conduite de confrontation des plus inquiétantes. La Némédie a pourtant toujours su faire preuve de réserve. Nous n’avions pas fait le choix de cette tension. Notre peuple a trop longtemps souffert dans le passé pour se laisser impressionner.

À l’intention de nos compatriotes résidant au Karty, vous êtes sous notre protection. Soyez tranquilles, notre État veille. La main du roi ne vous oublie pas, et l’œil de notre diplomatie comme celui de notre armée reste particulièrement attentif à votre situation. Chaque Némédien, où qu’il vive, est un membre de notre communauté nationale.

En outre, face à la montée croissante de l’instabilité, pour garantir la pleine préparation de nos forces, j’ai ordonné un grand exercice militaire stratégique, dans le cadre duquel nous allons tester nos deux missiles balistiques de 2ème génération de portée moyenne, à Athenastra, depuis notre sous-marin lanceur d’engins de 8ème génération "Menandros", fierté de notre génie naval. Qu’on se le dise, il ne s’agit pas d’une manifestation d’agressivité mais d’un contrôle des possibilités techniques mises en œuvre, s’inscrivant dans un cadre sécuritaire. Les populations riveraines sont donc mises au courant, sans danger. Nous demandons donc aux pays voisins de ne pas s’inquiéter, tout cela n’est qu’un exercice.

Enfin, à ceux qui craindraient l’escalade militaire avec le Karty, je m’en fais l’interface entendue avec les titulaires du pouvoir, aucune raison de craindre l’un ou l’autre. En mer, nos sous-marins d’attaque silencieux, ainsi que nos croiseurs et destroyers, sont supérieurs à la flotte navale du Karty et sauront défendre notre patrie si cela devenait nécessaire. Mais nous espérons que cette issue ne surviendra pas.

Nous voulons faire passer un message très clair aux Karty, la dernière erreur à commettre serait celle d’une escalade militaire. Nous restons disponibles au dialogue, et la Némédie fera tout en son pouvoir pour éviter la guerre.


La Némédie se montre toujours aux côtés de ceux qui œuvrent pour la paix


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Andronikos IV roi de Némédie
Fait à Epidion, ce jour, en l’an 2016


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⚠️La Fédération centrale démocratique d'Antegrad annonce le rappel temporaire de son ambassadeur présent au Saint Empire de Karty.⚠️

Raison: Discussion sur les relations actuelle Antero-Kartienne

(Hrp: Ils rentreras cinq jours plus tard)
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nouveau logotype du Clëron ?

KARTY, HISTOIRE D’UNE MONARCHIE TOURMENTÉE

L'énigme kartienne (2/3) : Dans ce second épisode de la série consacrée aux paradoxes de cette puissance montante d'Eurysie, le Clëron revient sur l'Histoire de la couronne kartienne, dont les rôles politique comme culturel sont prépondérants. Entre pouvoir et faiblesse, au gré des assassinats et des coups d'éclat, Karty est-il un sain empire ?


La Salle de l’Ordre d’Alexandre Nevski, au Grand Palais du Kremlin de Moscou.
La grande salle de bal, dans le Palais Kremlin, à Volkingrad. Le Palais Kremlin est la propriété personnelle de la famille du Tsar, et non celle de l'État.

Tous les empereurs de Karty ont gouverné jusqu'à leur mort. Ce chiffre pourrait réjouir le Tsar Stanislas Valaski, qui règne sur Karty depuis son élection il y deux ans, s'il augurait une longévité impressionnante. Mais ce n'est pas le cas. Sur la fonction impériale plane depuis 2014 le spectre de son prédécesseur. Le Kaiser Von Blonski, qui a gouverné entre 1997 et 2014, est mort assassiné cette année-là par des opposants communistes, à l'âge de 48 ans seulement. Les autres empereurs, au nombre de trois depuis la fondation du régime le 11 avril 1909, n'ont pas régné aussi jeune que Valaski et Blonski. Ils sont donc morts de vieillesse après des règnes n'excédant jamais une cinquantaine d'années.

Un seul assassinat sur cinq empereurs, cela peut sembler peu, toutefois. Ou du moins insuffisant pour défrayer la chronique. Mais qu'on ne s'y trompe pas : le Saint-Empire de Karty ne jouit pas, en ce moment, d'une époustouflante stabilité. « On peut le dire je crois : Karty sort tout juste d'une crise politique d'une ampleur historique », avance Yann Despert, professeur à l'ASP de Ligert et spécialiste de l'histoire politique de la 8e puissance économique eurysienne (en PIB nominal). « Entre les assassinats, les démissions et les réorganisations complètes du pays, sur le plan politique avec la transformation des partis, mais aussi sur le plan culturel... Karty en 2016, c'est un pays neuf » estime même le politologue. Mais citons au lecteur les mutations que M.Despert mentionne : l'assassinat de Von Blonski le 22 juin 2014 ; l'exil forcé de 50 000 sympathisants socialistes en juillet ; la restructuration des symboles impériaux en octobre avec le déplacement de la résidence princière au Palais Kremlin ; la mort du ministre Ferdl Van Cros le 8 août 2015, entraînant la démission du premier ministre le même jour ; la réforme constitutionnelle aboutissant à la création de la fonction de Chancelier créée sur le mesure pour Yaromir Enaï ; la démission de ce dernier le 18 mars 2016 pour des raisons de santé...

Cette liste d'événements ponctuels passe en outre sous silence bien des aspects de ces deux années (de 2014 à 2016) qui ont profondément transformé Karty. La quasi-disparition de la culture germanique historique au profit d'une culture slave cantonnée jusqu'à lors à l'aristocratie, que le Conseil des exilés de Karty, une association d'opposants en exil, qualifie « d'épuration ethnique », en est le principal aspect. « Il est encore difficile de comprendre les leviers qui ont permis à la famille Valaski d'éradiquer les germains en Karty » tempère Antoine Lebeau, anthropologue à l'Université de Margaux (Antares). « Une chose est sûre : c'est une politique nationale qui a conduit à ce changement drastique » estime-t-il toutefois. Si tel est le cas, selon la définition du Dictionnaire national en langue gallèse, il pourrait s'agir d'un génocide, en cela qu'on peut appeler génocide toute « destruction systématique, totale ou partielle, d'un groupe national ». Une idée défendue par le Conseil des exilés de Karty, mais encore réfutée par de nombreux spécialistes. Pour M. Lebeau : « on ne peut pas dire que le groupe culturel germanique en Karty était un groupe national ».

Or, dans ce qui semble être une instabilité chronique, la maison impériale joue un rôle prépondérant. Au point de vue culturel, le Tsar Stanislas se désigne, de son propre aveu, comme l'architecte qui a permis que « la culture allemande s'estompe ». Son élection, victoire en soi de l'aristocratie slave après un siècle de règne germanique (sous les empereurs Von Flitch père, Von Flitch fils, Von München et Von Blonski), a été suivie d'une revanche. Le "Kaiser" devient le "Tsar". La langue officielle, l'allemand, perd son statut au profit du russe. L'hymne national, Wir sind des Geyers schwarzer Haufen (« nous sommes les troupes noires du Geyer », un chant anticlérical), est remplacé par Katioucha, une chanson folklorique russe. Au point de vue politique, c'est la mort de Von Blonski qui entraîne la disparition du Parti Impérial et force la création de l'Union nationale autour de la famille Valaski. Mais l'empire, ce n'est pas que l'empereur. C'est aussi un système qui se veut celui de l'ordre, une « République de l'honneur » selon l'historien Louis Gers, pour qui les racines de l'Empire, à Rème, sont républicaines. À la tête de l'administration, il y a l'armée, pilier du régime, et le Vice-Président Alexander Jükov, slave, qui chapeaute la défense nationale kartienne. M.Jükov est le leader du parti majoritaire au Conseil des élus, le "sénat rémien" du Saint-Empire de Karty, à qui revient notamment la charge d'élire l'Empereur et le Chancelier.

Toute ces institutions, la couronne en tête, ont pour principale raison d'être l'ordre, car « c'est là l'essence de tout régime impérial » pour Yann Despert. Mais Quand on voit ce tableau, on a de quoi douter sur l'efficacité de la méthode. Car la période d'instabilité récente est loin d'être la seule. Le premier empereur, Von Flitch père, est mort peu après son élévation au trône. Pendant ses cinquante-deux premières années d'existence, Karty est en guerre civile, guerre que ravive le troisième empereur, Von München, dès son élection en 1956. Pour Despert, « cette situation explique la soif d'ordre des Kartiens, mais pas leur attachement à un régime qui a jusqu'ici été incapable de la leur apporter ». D'autant plus que le Saint-Empire vit depuis 2013 un moment particulièrement compliqué et instable de son histoire. « Comme s'il sentait le vent tourner et qu'il était en lutte pour sa survie » ose Boris Schneider, du Conseil des exilés.

L'Histoire de l'empire kartien, c'est celle de césars qui ont tous voulu marquer leur époque. Qui tous on voulu redéfinir en profondeur ce que le mot « Karty » signifiait. Qui tous on voulu être le seul, l'unique, le César. Le princeps, le premier des citoyens. Et de ce fait, le Saint-Empire de Karty semble incapable de préparer son l'avenir. Ses institutions, y compris l'armée, ne pensent qu'au futur proche. Car c'est là le paradoxe de se borner à sa propre postérité. On ne songe pas un instant à enraciner dans le passé ses actes du présent. On bâtit sur le sable, et non sur le roc, car ce qui importe, c'est ce que la construction de chaque empereur brille bien fort avant de s'effondrer. Ce qui compte, en définitive, pour le palais, pour les élus, pour les militaires, qui tous ne font finalement qu'un, c'est la gloriole plutôt que l'honneur.

Entre 2013 et 2015, aucun parti politique n'a survécu plus d'un an. On peut s'étonner que le peuple kartien continue d'accepter ce rythme. On peut d'ailleurs questionner encore longtemps la transparence du régime (lire notre précédent article). On peut se demander comment les Kartiens peuvent avoir l'impression de construire le futur de leurs enfants. À cela, Yann Dessert répondait dans nos colonnes que « la population kartienne n’a aucun instinct de conservation ». Mais pourtant, sur la scène géopolitique mondiale, Karty tisse sa toile au point de se faire une place parmi les grands. L'instabilité chronique de cet empire pas très sain en serait-il le carburant ?

À paraître :
- L'inconnue kartienne en Eurysie
13882
Aurore Rouge :

L'ordre ? C'est tout ce qui vous intéresse ?
On ne lutte pas contre un ordre, on en accélère l'entropie.




Karty. Saint Empire. Monarchie constitutionnelle, à peu près aussi constitutionnelle qu'un marteau à la main d'un forgeron aveugle. Une vitrine d'équilibre, vitrée au point qu'on voit déjà les fissures si l'on sait où regarder. L'Etat repose sur un empilement d'organes comme un bureaucrate mort : le Tsar préside sans nommer, le Chancelier nomme sans diriger, le Conseil des Elus vote sans choisir. Une architecture conçue pour donner l'impression d'un ordre millénaire alors qu'il ne tient que par la peur, la loyauté forcée et l'amnésie collective. A Karty, l'Etat est une religion sans dieu, mais avec des prêtres, des inquisiteurs et des supplices bien réels et dans cette liturgie d'apparat, le pouvoir est délégué, fractionné, rivé au statut et au protocole. Personne n'est vraiment aux commandes mais tout le monde est en danger.

C'est exactement ce que nous voulions. J'ai été assigné dans l'opération visant Karty avec un seul objectif en tête : déstabiliser sans être identifiables, rendre le régime paranoïaque, le peuple apathique et la structure interne friable. Ce n'était pas un Coup d'Etat que nous avions convenus de préparer, c'était un pourrissement orchestré. Ils disent que Karty est stable. Qu'elle résiste aux idéologies étrangères, qu'elle tient par sa monarchie, par sa tradition militaire, par son peuple loyal et laborieux. J'en ris encore. C'est drôle, la stabilité : ce mot qu'on colle sur les cadavres qu'on ne veut pas enterrer. Ce qu'ils appellent stabilité, ici, c'est juste la peur bien ordonnée. Ce n'est pas un pays solide, c'est une carcasse de béton où les murs tiennent parce que personne n'ose respirer trop fort. Alors moi, je suis venu respirer.

Cela fait quelques mois que je suis arrivé. Fausse identité, fausse entreprise, vraie mission. Officiellement, je suis analyste pour un cabinet de gestion des risques, une entreprise tout à fait banale en somme, chargée de confier aux acteurs privés des rapports d'analyse sur les risques d'importation et d'exportation en fonction des pays. Officieusement, je suis là pour faire moisir l'ordre de l'intérieur, jusqu'à ce que l'odeur seule suffise à faire fuir les fidèles. On lui injecte le doute, en intraveineuse. Et surtout, on ne le fait pas en frontal : ici, tout ce qui est trop visible meurt étouffé dans l'oeuf. Ce qu'il faut, c'est se glisser dans les marges. Habiter les interstices du pouvoir comme une moisissure. Rester fuyant, flou, banal. L'un des leurs.

J'ai loué un appartement sans charme, dans un quartier bureaucratique de Volkingrad. J'ai appris à marcher comme eux, à m'habiller comme eux, à parleur leur langue avec une pointe d'accent pour brouiller les pistes. J'ai même appris à me plaindre de leur administration comme eux, de leurs saisons trop longues, de leur pain trop fade. J'ai infiltré leur fatigue avant même d'infiltrer leurs réseaux parce que c'est là que ça commence : dans la lassitude. Le Kartien moyen n'est pas un monstre, ni même un soldat du Tsar. C'est un homme résigné. Il ne croit pas en son régime, mais il ne croit en rien d'autre non plus. Il va à l'église parce que son père y allait, il fait son service militaire parce que ça lui ouvre des portes, il vote pour un parti dont il ne lit pas le programme. Ce qu'il redoute le plus, ce n'est pas le changement, c'est le chaos et le Tsar, malgré tout, incarne une forme d'ordre Un ordre ancien, brutal mais compréhensible. On ne peut pas lui arracher ça d'un seul coup. Il faut rendre cet ordre insupportable, le fissurer de l'intérieur, faire en sorte que l'immobilité devienne plus effrayante que le mouvement. Ce n'est pas de la propagande, c'est une transfusion lente, une contamination.

Je n'ai pas de réseau. Pas encore. Juste des noms, des visages, des tempéraments. Je vais les chercher au hasard des cocktails, des séminaires d'administration, des lignes secondaires dans les journaux officiels. Je repère les tièdes, les ambivalents, les humiliés discrets. Ceux qui ne sont pas encore tombés mais qui ont déjà cessé de croire : les bureaucrates négligés, les officiers vexés, les artistes dépressifs. C'est par eux que passera la première brèche, pas besoin qu'ils soient convaincus. Juste qu'ils soient fêlés. Je suis patient, il n'y a pas d'horloge pour ce genre d'opération, pas de date de fin. Mon rôle n'est pas d'agir mais de rendre l'action possible et pour ça, il faut d'abord comprendre l'écosystème, l'organisme vivant qu'est cette société malade car Karty n'est pas qu'un Etat, c'est une mécanique à inertie où chacun connaît sa place mais ne sait plus pourquoi il y est. Le Tsar ne gouverne pas, il préside des fantômes. Le Chancelier gouverne sans autorité. Les généraux se haïssent entre eux, les députés sont choisis par des partis qui ne savent plus qui ils représentent. Ce n'est pas un système autoritaire, c'est une simulation de stabilité et c'est exactement là-dedans que je plante mes graines. Je n'ai encore rien lancé, rien promis. J'ai juste...observé. Glissé quelques suggestions, posé quelques questions. Pourquoi ce général a-t-il été déplacé ? Pourquoi cette plainte n'a-t-elle jamais été instruite ? Pourquoi le scandale de ce ministre n'a jamais été dévoilé au grand public ? Parfois, il suffit d'une simple question pour faire trembler une loyauté mal ancrée.

Alors...j'écoute. J'écoute beaucoup. Pas pour comprendre ce qu'ils disent mais pour sentir ce qu'ils n'osent plus formuler. Le vrai pouvoir est là : dans les silences tendus, dans les regards fuyants, dans les gestes mécaniques. Je traque les failles humaines, comme un sismologue guette les soubresauts du sol et quand j'en trouve une, je ne frappe pas. Je laisse faire, je laisse pourrir. Une information envoyée au mauvais destinataire, une rumeur murmurée dans le bon bar, une lettre anonyme à la mauvaise adresse.

Le régime ne tombera pas. Pas tout de suite. Il va se plier, se craqueler, se mordre lui-même et quand il sera assez affaibli, assez grotesque, assez nu, alors seulement on proposera autre chose. Pas un manifeste, pas une révolution : juste une issue, une idée douce, une respiration. Il faut que la liberté ressemble à une trêve, pas à un choc. Je suis le SRR, mon travail n'est pas de parler. Mon travail, c'est de dissoudre. Et Karty a déjà commencé à fondre.

Damnation aux damnés et illumination aux illuminés. On obtient ce qu'on mérite d'être.

La mise en place d'une structure de financement de la corruption en Karty constitue le socle logistique indispensable à toute opération d'infiltration politique de long terme. En l'absence de mouvements d'opposition internes structurés (en dehors de ceux instrumentalisés par la "démocratie parlementaire"), et dans un Etat autoritaire disposant d'un appareil de surveillance actif, il est impératif que les structures de financement et de coordination clandestine soient à la fois intégrées dans le tissu économique local, et totalement découplées, sur le plan juridique et comptable, de toute traçabilité estalienne. La première exigence est donc la mise en place d'un écosystème économique fictif mais crédible, capable d'exercer une activité déclarée tout en dissimulant une seconde comptabilité dédiée au soutien d'opérations de corruption, d'influence et de déstabilisation. Le processus débute par la sélection d'un pays-tiers pivot, dont les dispositifs législatifs permettent l'enregistrement d'entités à actionnariat anonyme, de préférence dans une juridiction à fiscalité légère et ne disposant pas d'accords de coopération bancaire avec Karty. Des pays disposant d'une place financière souple comme Velsna ou des partenaires commerciaux tolérés par Karty disposant de zones franches industrielles fera largement l'affaire (bien que Velsna soit déjà un parfait candidat, le SRR disposant d'un ancien réseau sur place et peut jouer sur la corruption endémique de la société velsnienne pour parvenir à ses objectifs). A partir de là, le SRR mandate un cabinet juridique relais (sous contrôle indirect d'un fond d'investissement de façade, de préférence dans un pays membre de l'OND pour brouiller les pistes estaliennes) pour la création d'une holding de coordination, enregistrée avec des statuts vagues (conseil en stratégie, logistique, transport, développement territorial) et dirigée par des individus sans profil public mais couverts par des identités solides.

Une fois la structure-mère en place, celle-ci devient l'entité détentrice de plusieurs filiales à vocation locale (ici, on retrouve typiquement la Théorie de l'Hydre du SRR, aucune pitié pour recycler ses propres concepts). L'ancrage territorial de ces filiales est essentiel : elles doivent être enregistrées à Karty sous le droit national kartien, faire l'objet d'une validation de la chambre de commerce et disposer de locaux visibles, d'un personnel kartien recruté selon les usages et d'une comptabilité conforme aux exigences fiscales locales. Notez un point crucial malgré tout, c'est la gestion des ressources humaines dans ces structures : le recrutement est toujours local mais il reste encadré par une cellule estalienne qui opère via des prête-noms. Les salariés ne sont pas informés des véritables objectifs ; la majorité sont persuadés de travailler pour une entreprise ambitieuse mais marginale. Cette ingénierie du mensonge repose en somme sur certains protocoles RH spécifiques : contrats courts mais renouvelables, rémunérations supérieures à la moyenne du secteur, bonus pour des objectifs symboliques mais gratifiants et surtout un climat managérial qui cultive une forme de confidentialité et d'élitisme, en donnant aux salariés le sentiment d'être discrets mais innovants. Le but, c'est simplement de désamorcer les éventuels soupçons internes et de désorganiser toute velléité de fuite d'information. Ce sont ces filiales qui deviennent les vecteurs opérationnels de l'influence indirecte. Elles prennent la forme de cabinets de conseil public, de sous-traitants informatiques, d'agences de recrutement ou de cabinets d'audit sectoriel. Leur rôle est double : générer une légitimité apparente par leur présence dans les cercles professionnels du pays et offrir une capacité de contractualisation avec les élites intermédiaires du régime (fonctionnaires, hauts techniciens, juristes, cadres ministériels) sans que le lien financier ne paraisse anormal. L'architecture financière repose ensuite sur la création d'un véhicule d'investissement à capital variable, logé dans un pays-tiers, chargé de redistribuer les fonds opérationnels par le biais de contrats factices, de prestations surévaluées ou de mécénat culturel. L'argent n'est jamais transmis directement : il prend la forme d'honoraires, de bourses de formation, de frais de mission ou de commissions techniques pour des livrables inexistants. La corruption, dans cette logique, n'est jamais présentée comme telle ; elle se camoufle dans les usages des marchés publics, dans les logiques de partenariat privé ou dans les programmes de soutien au développement professionnel. Ces structures fonctionnent comme des entreprises à activité hybride en somme, c'est-à-dire articulant un pan visible d'opérations commerciales ordinaires (consulting, services numériques, logistique, publications sectorielles) et un pan discret d'activités d'influence ou de financement indirect. Ce modèle repose sur l'existence de faux marchés, c'est-à-dire d'opérations simulées mais conformes en apparence aux normes de transaction. Ces faux marchés sont construits autour d'une logique de "commande interne" : ces filiales produisent pour elles-mêmes ou échangent des services entre elles, générant ainsi une apparence d'activité continue qui est juridiquement traçable mais économiquement creuse. L'enjeu critique, c'est surtout la gestion de la documentation. Tout versement, tout mouvement de capitaux doit correspondre à une documentation contractuelle rigoureuse : devis, lettres de mission, conventions de prestation, rapports d'activité, états de suivi. Cette production documentaire repose sur un triple réseau : une équipe d'experts-comptables "neutres", opérant dans des Etats tiers (en vérité simples agents locaux du SRR) ; une cellule interne de juristes spécialisés en droit comparé, chargés de produire des documents conformes à la norme kartienne ; et un segment automatisé d'édition de livrables (reproduction d'anciens rapports modifiés) pour les rendre plausibles en cas de contrôle. La consolidation financière ne se fait jamais au sein des structures opérationnelles. Les bénéfices déclarés sont systématiquement réinjectés dans des investissements tertiaires, dont l'utilité est purement stabilisatrice : achat de parcelles de terrain non bâtis, participations symboliques dans des start-ups locales, contrats de sponsoring d'événements culturels sans retombée commerciale. Ces opérations n'ont aucun intérêt économique réel mais permettent de renforcer la fiction d'une implantation durable et d'un enracinement stratégique, tout en diversifiant les vecteurs de légitimation publique. C'est une forme d'immunité passive : la société kartienne devient trop ancrée et dépendante de ces structures pour attaquer celles-ci sans remettre en cause d'autres structures cette fois-ci légitimes. Attaquer ces structures, pour les services de renseignements kartiens, si ces derniers les repèrent, c'est se mordre la queue tout seul. Pile je gagne, face tu perds.

Un soin particulier est apporté à l'absence de centralisation comptable. Aucun flux financier ne doit pouvoir être reconstitué en partant d'une entité unique. Chaque société écran dispose de son propre circuit bancaire, généralement éclaté entre plusieurs établissements numériques offshore et d'une comptabilité segmentée. Un logiciel de coordination sécurisé, en environnement air-gapped, sera utilisé par la cellule kartienne du SRR pour gérer en parallèle les véritables flux, la répartition sectorielle et l'exposition à chaque acteur. En cas de détection partielle par les services de renseignement kartiens, le cloisonnement organisationnel permet d'abandonner certaines structures sans compromettre l'ensemble. En parallèle, des structures philanthropiques indirectes sont également activées : fondations culturelles, fonds pour la revitalisation des langues minoritaires, initiatives de développement des infrastructures locales. Ces entités, tout en restant à distance de toute ligne politique, permettent d'ancrer l'écosystème économique clandestin dans une logique non conflictuelle, favorable aux valeurs affichées du régime et donc difficilement attaquable publiquement. Ce sont elles qui permettent d'approcher les milieux culturels, éducatifs ou territoriaux avec un vernis d'incité, tout en servant de base pour des formes plus douce de recrutement et de loyauté.

Quant aux fonds plus occultes, il ne faut pas les dissimuler dans un coffre mais les intégrer dans un circuit d'optimisation en exploitant les asymétries réglementaires entre plusieurs zones grises financières à travers le monde. Le schéma standard repose sur une chaîne à trois maillons : d'abord une société de domiciliation basée en zone offshore qui assure la fonction de point d'entrée ; ensuite, un fonds de placement enregistré dans une juridiction tolérée par les autorités kartiennes (dans ce cas présent, un pays en partenariat économique avec Karty) ; enfin, une "unité d'intervention capitalisée" qui agit seulement comme une société dormante et dont le seul objet est de servir de prête-nom pour des transferts ponctuels via l'émission de dettes, d'obligations ou de redevances fictives. Voilà, voilà ; si vous avez besoin de faire de l'évasion fiscale, appelez moi. Nonobstant, l'intérêt de cette structure triadique, c'est de pouvoir masquer en somme l'origine géographique des flux tout en respectant les obligations déclaratives imposées par les autorités kartiennes. En effet, Karty n'interdit pas jusqu'à preuve du contraire les investissements étrangers mais comme tout pays moderne, le pays contraint ces investissements à passer par des canaux déclarés. Il ne s'agit donc pas de dissimuler l'existence d'un flux mais de maîtriser l'apparence de sa source en l'imputant à des entités plausibles, déjà insérées dans des secteurs techniques marginaux ou perçus comme apolitiques (cybersécurité, édition, formation linguistique, services informatiques à la demande, etc.).
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Opération Yarilo
[EXT] Financement dans le terrorisme en Akaltie

Source : Ministère de la Sécurité d'État - Confidentiel

On dit que la Poëtoscovie et que l'Akaltie sont deux pays aux relations étroites. C'était le cas effectivement, malgré le soutien de la Pays Toucanesque à Stérus lors de la crise ASEA-Poëtoscovie. Toutefois, le survol d'une base militaire poëtoscovienne secrète en Everia par un drôle de l'Akaltie, et sans que cet État – qui a très clairement bafoué les principes fondamentaux du droit international – s'en excuse. Cela a rebattu les cartes des relations entretenues entre la Poëtoscovie et l'Akaltie, ce qui pousse la Sécurité d'État (SEP) à affaiblir la menace akaltienne, ce pays semblant hors de contrôle et ne considérant pas ce qui est pourtant le substrat même d'une diplomatie apaisée.

Ayant infiltré les groupes ultraviolents dans l'Empire de Karty, les services de renseignement de la Poëtoscoie ont pu accéder aux coordonnées de suprémacistes blancs en Akaltie. Personnalités diamétralement opposées aux codes du régime en place, et faisant preuve d'une violence ostentible, pour qui a des services de renseignement un tant soit peu développés, il apparaissait déjà clair que ces individus pourraient permettre la déstabilisation du régime akaltien.

Grâce à ces coordonnées, les individus aux intentions malveillantes ont pu être approchés par des officiers traitants de la SEP. Dans des échanges où la Sécurité d'État de Poëtoscovie se faisait passer pour le service de renseignements Jashurien – afin de ne pas mettre en cause la Nation Littéraire en cas d'échec –, la Poëtoscovie et les suprémacistes ont pu conclure un marché. En effet, contre des actes portant atteinte à l'image de l'État akaltien, les services ont promis d'apporter un soutien financier.

Ce soutien financier, consistant concrètement en un investissement dans le terrorisme en Akaltie, devra être reversé aux réseaux kartiens, lesquels garderont l'argent jusqu'à ce que les réseaux d'ultradroite akaltiens viennent le chercher eux-mêmes en Karty. Cela évite à la Poëtoscovie de s'engager sur un terrain glissant, et laisse les groupuscules d'idéologies semblables s'organiser.

Il est à noter que les risques sont alors nuls concernant les possibilités que l'Akaltie découvre son opposition violente financée par la Poëtoscovie, car celle-ci n'a même pas agi sur son territoire national. En revanche, les autorités kartiennes n'ont bien évidemment pas été averties d'une transaction financière sur leur sol, notamment transitant dans les mains de leurs propres groupuscules d'extrême droite. Les seules forces géopolitiques en capacité de mettre en échec sont donc les services kartiens de contre-espionnage, ce qui aurait l'effet d'une bombe diplomatique, puisque la Poëtoscovie et l'Empire de Karty sont des alliés, et cela étant connu de toutes les puissances du globe.

Cependant, il est peu vraisemblable que l'administration kartienne se rende compte de ce qu'il se passe sous son nez, car il est de notoriété commune que l'Empire de Karty compte sur la Poëtoscovie pour sa propre défense en matière de contre-espionnage, tout comme la Poëtoscovie compte d'ailleurs sur l'Empire de Karty pour sa défense militaire nationale. Les deux puissances, complémentaires, ont un lien très fort, et il est à ne pas douter que si le régime kartien supposait une ingérence étrangère sur son propre sol, il ferait appel à la Poëtoscovie, n'ayant même pas de service de contre-espionnage véritablement développé. C'est donc relativement sereinement que le ministre de la Sécurité d'État a donné son aval quant au feu vert du financement du terrorisme akaltien transitant par l'Empire de Karty.

Concernant les répercussions que cela aura en Akaltie, il est clair que les pouvoirs locaux vont s'apercevoir ou bien de l'émergence d'une opposition violente d'extrême droite, ou bien d'une simple augmentation inexpliquée de leurs moyens. Quoi qu'il en soit, un changement est à prévoir, quoique les actions des groupuscules ne dépendent plus de la SEP, mais seulement des individus d'extrême droite.

Enfin, afin d'éviter que maintenant les individus concernés, devenus riches, s'enfuient avec l'argent, il leur a été assuré qu'ils seront retrouvés s'ils devaient fuir avec l'argent prétendument jashurien – en vérité 100 % poëtoscovien –, et cela a paru d'autant plus crédible que la SEP leur avait prouvé connaître leur identité.

Sur le plan géopolitique akaltien, cela ne sera pas le coup de grâce porté au régime. Toutefois, dans un contexte tendu internationalement autour de l'Akaltie, cela ne fera que confirmer la position de faiblesse dans laquelle se trouve la présente administration. Après un survol de la base militaire poëtoscovienne en Everia, des tensions avec l'Empire de Karty concernant un convoi dans le détroit ou encore une forme de passivité-agressive au sein de l'ASEA - vers laquelle toute la communauté internationale se tourne en attendant qu'elle implose littéralement –, l'Akaltie verra les pressions internes s'ajouter à celles auxquelles fait face sa politique internationale.

L'objectif poëtoscovien sera alors accompli. Dans une politique internationale rancunière, le tout n'est pas de répondre : la Poëtoscovie n'a aucun égo. Le tout est seulement de frapper plus fort, et lorsque l'adversaire a déjà tourné le dos.


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Privatisations : tout doit disparaître !
Jouez, vous gagnerez peut-être !

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Actualité médiatisé
Destint, 04.02.2017, Antegrad

Le chef suprême de la Fédération Centrale Démocratique d'Antegrad prononce un discours dans une salle réservé au journaliste, au sein du Palais Suprême, au centre de Destint :

"Antériens, Antériennes, frères et sœurs Afaréens, moi, Chef suprême de la Fédération Centrale Démocratique d’Antegrad, guide des peuples ethniques des Antes, je prononce aujourd’hui un discours historique pour notre nation. Ces dernières années ont été marquées par une montée puissante du nationalisme afaréen, par le soutien aux peuples encore colonisés, et par la dénonciation des crimes contre l’humanité perpétrés par diverses puissances colonisatrices, les unes après les autres. L'Afarée s’est divisée entre les territoires colonisés ou sous influence étrangère, et les forces nationalistes afaréennes.

On pourrait croire que l’Antegrad fait partie des rares pays exempts de cette influence étrangère, un territoire cent pour cent afaréen. Mais ce n’est pas le cas. Notre histoire est profondément marquée par l’influence eurysienne. Le nom même de notre bien-aimée nation porte une empreinte slave eurysienne, imposée par d’anciens dirigeants soumis à ce continent oppresseur. C’est pourquoi moi, votre chef suprême, je vous annonce aujourd’hui un changement majeur, dont la première mesure prend effet immédiatement.

Je vais nommer deux bases militaires situées sur notre territoire et appartenant à des puissances étrangères qui n'ont pour objectif que d’étendre leur influence sur l’Antegrad et, plus largement, sur l’Afarée:
La base militaire rimaurienne d’Hejo et la base militaire kartyenne d’Hejo

Par pure bienveillance, je laisse trois choix à ces nations : Quitter notre territoire dans les plus brefs délais. Payer 2 500 unités internationales tous les trois mois pour continuer à occuper ces installations ou payer 500 unités internationales tous les trois mois et accueillir sur leur sol une base militaire antérienne d’une capacité de 350 hommes.

Les deux nations concernées ne doivent pas voir dans cette décision une remise en cause de nos relations diplomatiques ni des traités existants, mais plutôt une affirmation claire de notre volonté d’indépendance et de souveraineté.

Merci, cher peuple, de m’avoir accordé ces quelques minutes.
Vive l’Antegrad! Vive l’Afarée libre!"


Le dirigeant anterien quitte ensuite la salle sous l'acclamation des journalistes.

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We want our country!
Manifestation d'envergure devant les murs de la base militaire Kartienne

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Après que le ministre des Affaires étrangères de la Fédération Centrale Démocratique d'Antegrad a sous-entendu à un journaliste du journal Le Draim que les autorités kartiennes auraient menacé le gouvernement antérien suite à la déclaration du chef suprême, un peu plus de 900 personnes seraient descendues dans les rues de la ville d’Hejo, se rapprochant de la base militaire kartienne tout en hurlant en anglais la phrase : "We want our country!"
La maire de la ville, Odego Kalsona, a appelé les policiers à ne pas intervenir dans cette manifestation non déclarée, et donc illégale aux yeux de la justice antérienne, sauf pour empêcher l'entrée dans la base.

Mais face aux murs de la base militaire, les manifestants décident de lancer à chaque bruit de l’autre côté des bouteilles, des fruits pourris, des poubelles, des morceaux de verre, des morceaux de métal, des pierres, des morceaux de bois, des cocktails Molotov, et bien plus encore.
Certains tentent même d’entrer dans la base en escaladant, mais sans succès.
Y a-t-il eu des Kartiens blessés ? Y a-t-il eu des dégâts ? Les Antériens ne le savent pas encore.
Le gouvernement antérien ne communique pas sur ce qui se passe, mais certains politiques et députés situés en Ëdango appellent les manifestants à continuer leur lutte.

C’est définitif, le peuple antérien ne veut plus des Kartiens chez lui.
Plusieurs dessins caricaturaux et racistes sur les Kartiens sont faits sur les murs et les routes proches de la base.
Un grand nombre de manifestants campent près de la base afin de pouvoir poursuivre leurs manifestations.

Contrairement à la manifestation du 12/03/2015, celle-ci est bien plus violente et dégradante.
Certains manifestants refusent même de stopper leurs activités tant que les Kartiens seront toujours là.
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Actualité médiatisé
Destint, 15.02.2017, Antegrad

Le chef suprême de la Fédération Centrale Démocratique d'Antegrad prononce un discours dans une salle réservé au journaliste, au sein du Palais Suprême, au centre de Destint :

"Antériens, Antériennes, frères et sœurs afaréens, Moi, Chef suprême de la Fédération centrale démocratique d’Antegrad, guide des peuples ethniques des Antes, je vous adresse aujourd’hui un discours improvisé, sans texte préparé, car l’urgence de la situation l’exige.

J’ai appris que notre ancien allié, désireux de faire parler de lui à tout prix, a commis un acte d’une gravité extrême. Ce pays, l’Empire de Karty, a fait tomber le masque en bombardant nos fidèles alliés de l’Empire islamique de Churaynn. Oui, vous avez bien entendu. Ce pays a révélé au monde ses intentions impérialistes, prétendant avoir agi en réponse à de soi-disant menaces venant de Churaynn. Au lieu de faire appel à la diplomatie, il a choisi la voie de la violence et de l’agression.

Notre nation condamne avec la plus grande fermeté cet acte impérialiste et colonisateur. Elle rejoint la position de la République démocratique du Wanmiri, dont le discours sera prochainement diffusé sur toutes les télévisions antériennes afin que chacun puisse entendre la vérité.
Mais notre nation ne se contentera pas de simples paroles face à un acte aussi grave, qui rappelle de sombres heures encore récentes de notre propre histoire. Je vous annonce donc que, dès aujourd’hui, des sanctions seront appliquées contre l’Empire de Karty: Tous les produits kartyens seront désormais soumis à une taxe douanière de 150 %. Tous les textes, livres et publications kartyens sont interdits sur l’ensemble du territoire. Toute personne en possession de tels documents est priée de les remettre à son commissariat local, où ils seront détruits, sinon vous risquer une condamnation de 5 ans de prisons et une amande de 130 000 anto-d'or.

Enfin, j’adresse un avertissement clair à l’Empire de Karty, si une nouvelle attaque est perpétrée contre l’Empire islamique de Churaynn, ma nation seras dans l'obligation de mettre en place de très lourde actions. Je n'en dirais pas plus.

Je vous remercie. "


Le dirigeant anterien quitte ensuite la salle sous l'acclamation des journalistes.

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Typhon : Le Vent de la Liberté

[ANNONCES GOUVERNEMENTALES]

14 février 2017 - Annonce relative à l'attaque menée par l'Empire de Karty à l'encontre de l'Empire Islamique de Churaynn



A l'intention des citoyens wanmiriens et du monde,
A l'intention du gouvernement kartien, et de son homologue churaynn,
A l'intention des nations libres du monde, éprises de ladite liberté, de justice et du respect des droits humains,

Nous vous parlons.

Nous vous parlons pour mettre en lumière le crime odieux dont s'est rendu coupable l'Empire de Karty en ce jour. Nous vous parlons pour le mettre en lumière, et pour le condamner avec fermeté, comme nous sommes sûrs que vous le ferez également. Car aujourd'hui est un jour d’infamie.

Aujourd'hui est un jour d'infamie, car l'Empire Criminel de Karty a en ce jour, et sous de fausses accusations, porté atteinte à la souveraineté d'une nation souveraine, l'Empire Islamique de Churaynn.

Aujourd'hui est un jour d'infamie, car l'Empire Criminel de Karty a en ce jour préféré la guerre à la diplomatie, et en voulant montrer ses muscles, révélé au monde son odieux visage : celui d'un régime criminel, irrespectueux de la diplomatie.

Aujourd'hui est un jour d'infamie, car l'Empire Criminel de Karty, voulant porter un avertissement à l'empire Islamique de Churaynn, en a porté un aux nations du monde : en tirant en ce jour un missile balistique sur des infrastructures churaynnes, il a prouvé au monde qu'il ne valait pas mieux que ceux qu'il critiquait hier.

Aujourd'hui est un jour d'infamie, enfin, car l'Empire Criminel de Karty, non content de ses crimes, a désormais cherché à faire porter le chapeau de la responsabilité à celui qu'il a lui-même agressé, au mépris de ce droit international qu'il sacralise dans ses discours, quoiqu'il le bafoue allègrement.

C'est pourquoi, en ce quatorze février de l'année deux-mille-dix-sept, la République Démocratique du Wanmiri condamne avec fermeté les actions de l'Empire Criminel de Karty, et appelle à un retour au calme et une résolution pacifique du conflit que ledit empire criminel a provoqué.

Nations du monde, peuples de tous les horizons, gouvernements des quatre coins de notre planètes ou encore individus de tous bords, nous en appelons à votre infinie justice.

Nous ne pardonnons pas à l'Empire Islamique de Churaynn ses agissements envers la République des Trois-Nations. Mais nous n'approuvons pas pour autant l'action de l'Empire Criminel de Karty.

Sous couvert d'accusations fallacieuses, portées sans preuves aucunes, de menaces de l'Empire Islamique de Churaynn envers l' État Garmflüßensteinois, l'Empire Criminel de Karty a décidé de porter la mort à l'étranger, dévoilant son impérialisme criant. Non seulement l'Empire Criminel de Karty a agit sans casus belli, mais en plus, il ose prétendre protéger un autre Etat, qui n'est rien d'autre que l'État Criminel Garmflüßensteinois.

Tous le savent ; personne ne dit rien.
Protéger l'État Criminel Garmflüßensteinois, c'est approuver son gouvernement dictatorial.
Protéger l'État Criminel Garmflüßensteinois, c'est approuver la répression féroce qu'il mène à sa population, et le déni de démocratie qui en découle.
Protéger l'État Criminel Garmflüßensteinois, c'est approuver ses pratiques coloniales d'un autre siècle.
Protéger l'État Criminel Garmflüßensteinois, enfin, c'est approuver sa pratique de l'esclavage.

Protéger l'État Criminel Garmflüßensteinois, c'est dire au monde que votre nation ne respecte pas les droits humains les plus fondamentaux. C'est dire au monde que vous le méprisez, et que vous méprisez le semblant de droit international. C'est dire au monde que votre nation ne vaut pas plus que ceux qu'elle entend critiquer, et à qui elle prétend faire la morale.

L'Empire Criminel de Karty s'est abaissé à cette lâcheté.

Rien de surprenant, cependant, pour une nation qui, hier encore, expulsait plus de cinquante-mille de ses citoyens par la force, au prétexte de leurs idées, remettant ainsi en question les libertés de pensée et d'expression. Un pogrom comme le monde n'en avait plus vu depuis longtemps.

Rien de surprenant, cependant, pour une nation qui, aujourd'hui encore, réprime sa population et contrôle étroitement ses idées, pour qu'elles soient absolument conforme à la pensée impériale.

Rien de surprenant, cependant, pour une nation qui, si elle prétend l'être, n'a rien d'une démocratie, et tient bien plus de l'Etat voyou.

Rien de surprenant, oui, mais pas rien de choquant. En ce jour, l'Empire Criminel de Karty vient de révéler au monde sa véritable nature, et elle n'a rien de bienfaisant.

La République Démocratique du Wanmiri, nation qui a pu à plusieurs reprises prouver son engagement en faveur des droits humains, appelle aujourd'hui solennellement les nations libres du monde, éprises de liberté, de justice et du respect desdits droits humains, à condamner fermement le comportement de l'Empire Criminel de Karty, et à prendre toutes les mesures nécessaires pour cela - qu'elles soient de natures diplomatiques ou économiques.

Empire Démocratique et Parlementaire du Nord ! République Faravanienne ! Nations démocratiques appartenant à l'organisation du même nom ! Puisque l'Empire Criminel de Karty vous a nommé, dîtes au monde la vérité, et condamnez les actions d'un Etat voyou !

Empire de Lykaron, et Sérénissime République de Fortuna ! Ô Sérénissime République de Fortuna ! T'abaisseras-tu à approuver les paroles de ceux qui protègent les esclavagistes ? T'abaisseras-tu à protéger lesdits esclavagistes, et à trahir tes valeurs ? Nous ne le croyons pas ! Nous ne le croyons pas, et nous vous demandons de condamner avec nous le comportement de l'Empire Criminel de Karty, au nom de vos valeurs ancestrales !

Califat constitutionnel d'Azur ! Ô Califat constitutionnel d'Azur ! Toi qui porte les droits humains et le droit international à bout de bras ! Toi qui t'es dressé contre le colonialisme ! !Toi qui t'étais opposé aux actes criminels de la République d'Ouwanlinda ! Toi, encore, qui avait condamné les actes de l'Empire Islamique de Churaynn envers la République des Trois-Nations ! Toi, enfin, qui avait condamné le génocide perpétré par la Principauté de Carnavale en Kabalie ! Oui, toi ! Te lèveras-tu encore pour dénoncer l'hypocrisie et l'absolue perfidie de l'Empire Criminel de Karty ? Te lèveras-tu encore pour défendre les droits humains et le droit international ? Nous le croyons !

Nations du monde, peuples de tous les horizons, gouvernements des quatre coins de notre planètes ou encore individus de tous bords, nous en appelons à votre infinie justice. Condamnez l'impardonnable, et appelez à la paix.

Vive la liberté ! Mort à l'Empire et à toute forme de dictature ! Vive la liberté !

Ranjan Ezeth
Porte-parole de l'Enea


Note aux lecteurs :Ceci est une annonce gouvernementale de l’État de la République Démocratique du Wanmiri. Celle-ci est diffusée sur l'ensemble du territoire wanmirien et est transmise aux gouvernements concernés.
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COMMUNIQUÉ DIPLOMATIQUE CHURAYNN
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AZIZ Abdelkassim, porte-parole du conseiller aux affaires étrangères

auteur a écrit : « 

Aujourd’hui est un jour sombre. Un jour noir comme le crâne des Kartiens démunis de cerveaux, un jour de cendre. Il y a eu des morts, des pleurs, des cris dans notre capitale. Le monde, ce monde qui se prétend civilisé, est devenu un théâtre où les fous hurlent et les sages se taisent. Un monde qui laisse tomber les masques de la diplomatie pour y substituer la brutalité aveugle, la trahison, le mépris.

Le Saint-Empire de Karty, que beaucoup prenaient encore pour un État stable, a osé. Il a osé frapper une base militaire de Churaynn. Sans déclaration. Sans dialogue. Sans avertissement crédible. Non pas pour répondre à une agression, non. Mais à cause… d’un doute. Oui, vous avez bien entendu. Un doute. Une rumeur mal digérée. Une suspicion mal formulée. Ils auraient cru que l’un de leurs alliés, l’État esclavagiste, pouvait être menacé. Alors ils ont tiré. Ils ont tué des soldats, de simples innocents qui n’ont rien demandé.

Mais que vaut l’innocence face aux missiles ? Rien, pour eux.

Et ils l’ont fait dans un silence orchestré. Parce qu’ils savent que l’OND détourne les yeux avec sa guerre face à Carnavale. Que l’heure est aux autres pays, qui n’avaient pour certains jamais été aussi hautains que les Kartyens. Que les puissants ferment les yeux si cela les arrange. Que les lâches se taisent si cela les effraie. Ils ont même osé nous accuser d’avoir déstabilisé l’Eurysie centrale. Mais où sont les preuves ? Où sont les éléments ? Où est le droit, la diplomatie, s’il suffit d’un soupçon pour faire feu ?

Ce n’était pas la frappe qui rend fous nos autorités. Mais bien ce crachat lancé au visage de la diplomatie.

Et puis, d’un coup, nous avons vu les masques tomber. Des États qui se disaient nos partenaires, qui nous demandaient des ambassades, ont rompu les liens. Comme le Second Empire constitutionnel de Slaviensk, qui courbait leur colonne vertébrale il y a peu, et qui aujourd’hui court après l’ombre plus grande d’un Empire plus bruyant. Ils nous ont rayés de leur carte pour plaire à ceux qu’ils espèrent voir comme protecteurs. Mais ils se trompent. Car Churaynn n’est pas un pion. Churaynn est un pôle. Et ses ports deviendront bientôt les plus stratégiques du monde.

Et vous, les autres États… Vous avez oublié de dire merci. Oublié de reconnaître que c’est nous qui avons sauvé les colonies de la République des Trois Nations. Oui, grâce à nous, leurs habitants ont cessé d’être des citoyens de seconde zone. Mais personne n’en parle. Parce qu’on préfère pointer du doigt que tendre la main. Parce que reconnaître notre geste, ce serait leur rappeler leur propre inaction.

Mais ce n’est rien. Le temps parle. Et l’histoire jugera.

L’Empire de Churaynn a été insulté, frappé, trahi. Alors nous répondrons. Pas par des missiles, pas encore. Mais par le contrôle. Le canal de Sudéiss ne sera plus accessible au Saint-Empire de Karty, à l’Empire Menkelt, ni au Second Empire constitutionnel de Slaviensk. Qu’ils s’approchent trop près, et la mer elle-même les rejettera. Ce n’est pas une menace. C’est une protection. Une règle claire. Une loi nouvelle pour toute tentative.

Nous ne voulons plus faire partie de la scène internationale. Nous voulons être cette scène. Être le centre. Être la plateforme. L’Empire de Churaynn ne demandera plus de sièges autour d’une table. Il construira sa propre salle, son propre espace, ses propres règles sur son territoire. Et ces pays qui ont décidé de courber leur colonne vertébrale n’auront qu’à rester regarder. Car ils viennent de perdre la pierre précieuse la plus rare au monde.

Et à ceux qui nous avaient condamnés trop vite, mais qui aujourd’hui se murent dans le silence : taisez-vous. Votre courage est conditionné à la faiblesse de vos cibles. Vous n’êtes forts que devant les fragiles. Nous avons vu votre duplicité. Elle ne nous atteint plus. »

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REUNION — PLAN DE RELANCE STRATÉGIQUE DE L’EMPIRE (partie 2)


Réveiller le géant.

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Il ne fallut guère de temps avant que s’ouvre une seconde réunion stratégique, celle-ci bien plus pressante, tant les enjeux en étaient cruciaux. L’objet ? Un changement total de la politique extérieure impériale. Car oui, Churaynn avait essayé de montrer les gros bras, mais cela avait abouti au début à une peur de certains pays d’un État déstabilisateur. Mais maintenant, il n’est plus vu comme cela, mais comme un sanguinaire, ou l’on peut dire l’Ateh du Nord. Il construit bien plus de missiles balistiques en s’appuyant sur sa marine. Il se sentit fort pour une fois et c’est ainsi qu’il voulut démarrer une sorte d’attaque surprise. Il fallait la tester sur un pays avec de faibles relations diplomatiques, une armée très faible. La République des Trois Nations était le portrait parfait du rêve churaynn. Alors on appela un pays, fort militairement et qui souhaitait le renouveau. C’est ainsi que se démarra l’attaque surprise sur la République des Trois Nations. Suite à la réussite de l’opération sur la République des Trois Nations, il fallait en lancer une autre, cette fois-ci sur un État esclavagiste. Il était urgent de, encore une fois, montrer les muscles. Mais après la démonstration de puissance choquante du Saint‑Empire de Karty, amplifiée par la présence menaçante de son allié, l’Empire Menkelt, tout danger d’alliance militaire entre ces deux nations équivaudrait à la sonnerie de cloches de Churaynn, et à la disparition pure et simple de l’Empire. Il nous faut changer de cap. Non pas en adoptant la posture arrogante et exigeante des Kartyens, mais en incarnant une puissance souveraine, affirmée et stable, qui rayonne sans imposer, qui attire sans humilier. Il faut montrer que nous sommes économiquement sûrs de nous, politiquement respectables, culturellement légitimes. Au Nazum, notre priorité est de devenir un centre productif majeur à l’aide de nos deux provinces principales, surtout Yuthipista, qui pourrait devenir l’usine du monde. Non par la menace de nos régions, mais par la population présente en Yuthipista, surtout à Ora, avec l’une des villes les plus surpeuplées du monde. En Afarée, la décolonisation doit être claire : ouvrir la voie au dialogue, tisser des liens équitables, redonner dignité aux peuples anciennement soumis. Par le simple fait, officiellement, de pactes entre nations afaréennes et, officieusement, la donation d’armes aux indépendantistes. En Eurysie, nous devons devenir un allié digne de confiance pour Rasken, Drovolski, et d’autres États en quête de ressources et d’investissement, non des tyrans, mais des partenaires fiables et respectés. En Paltoterra, notre ambition est plus vaste : viser une place parmi les grandes puissances du continent, leur montrer les opportunités que leur offre l’Empire. Mais pour parvenir à cette vision, il faut d’abord voir en face cette réalité : aujourd’hui, notre Empire est quasiment sans armée crédible, sans influence réelle, sans coalition capable de nous soutenir. C’est un empire en ruine morale et stratégique. On nous traite de sanguinaires, on nous accuse d’instabilité, on nous considère comme incapables de tenir une alliance. Et les récents bombardements kartiens ont gravé dans l’esprit des décideurs churaynns une peur viscérale : peur d’une nouvelle frappe, d’une invasion, d’une subjugation définitive. C’est cette terreur qui a motivé cette réunion d’urgence. C’est pour ce fait que tout sera réorganisé, devenir une forteresse imprenable, c’est le rêve de Churaynn. Hormis quelques sommations sans lendemain, aucune action concrète n’a freiné l’Empire. Seule une missive de Faravan a fait pression réelle : menaçant de divulguer nos crimes aux Onédiens, il promettait qu’en cas de scandale, Churaynn serait ciblé, attaqué. C’est pour cela qu’après ça, l’Empire se calma, il voulait attraper l’esclavagiste, mais s’il recommençait, il serait sûrement mis en bouillie par les autres pays et organisations. Ainsi, notre Empire est aujourd’hui un cadavre en sursis : sans stratégie, sans cohésion, sans défense. Aux yeux du monde, un empire qui n’est plus un empire. Il est temps de décider : allons-nous renaître, solides et respectés ? Construire patiemment alliances, puissance économique, crédibilité diplomatique ? Ou sombrer dans la peur, isolés, incapables, vulnérables à ceux que l’on aurait dû dissuader ? La question est désormais posée à tous les conseillers rassemblés ce jour : comment transformer un empire déchu et craint en une autorité stable, respectée, influente ?


Dans la salle des Conseils du Palais impérial de Churaynn, les ombres ont changé. La lumière, autrefois majestueuse et solennelle, semble aujourd’hui plus pesante, comme si chaque rayon portait le poids des défaites silencieuses et des espoirs comprimés. Les vitraux de jade, d’un vert pâle voilé par la brume extérieure, laissent filtrer une clarté malade, presque hésitante. Le plafond voûté, encore orné de fresques contant les gloires passées, paraît plus haut que jamais — non par majesté, mais par éloignement, comme si les cieux eux-mêmes s’étaient retirés du destin des hommes. Les lustres de bronze, immobiles, ne dansent plus ; leur éclat tremble, vacille, et plonge les conseillers réunis dans une lumière d’incertitude. L’odeur d’encens flotte encore, mais elle peine à masquer une autre senteur, plus humaine, plus dense : celle de l’angoisse, de la crainte, du réveil brutal. Autour de la longue table d’ébène aux motifs calligraphiés, les sièges sont les mêmes, attribués avec la même rigueur protocolaire. Mais ceux qui y siègent ne sont plus tout à fait les mêmes hommes. Il y a, dans leurs yeux, le souvenir encore vif de la première réunion — ce jour où l’Empereur avait convoqué ses plus proches conseillers pour amorcer le réveil de l’Empire. Et pourtant, malgré l’élan, malgré les discours, malgré les décisions, rien n’avait pu empêcher ce qui s’était produit. Car au-dehors, le monde ne s’était pas figé. Il s’était refermé. Le Saint-Empire de Karty, en une seule démonstration de force, avait réécrit la hiérarchie des puissances churaynnes. Pire encore, son allié stratégique, l’Empire Menkelt, confirmé par une missive qu’il se rangerait du côté de Karty, cela avait placé Churaynn dans une position périlleuse. S’il décidait de remontrer ses muscles et se consolidait davantage, elle pourrait, à elle seule, étouffer l’Empire avant même qu’il ne trouve sa voix. Et ce constat, aujourd’hui, personne ne pouvait l’ignorer. La peur d’une frappe — voire d’une invasion totale — était désormais une donnée officielle, notée dans les rapports militaires. C’est pourquoi l’Empereur, Salahuddin Sayyid, avait convoqué à nouveau ce Conseil. Cette fois, il ne s’agissait plus de réveiller l’Empire. Il s’agissait de le sauver. Il était là, assis au sommet de la table, vêtu d’une tunique plus sombre, ceinte d’une ceinture de cuir brut, sans ornement. Son regard, jadis animé par l’énergie du renouveau, semblait aujourd’hui durci par la nécessité. Plus de place pour les promesses. Plus de place pour l’attente. Tout devait être redéfini, immédiatement. La politique étrangère de Churaynn devait subir une mue radicale. Fini les ambiguïtés, les demi-mesures, les attentes diplomatiques pleines d’illusions. L’Empire devait désormais montrer qu’il était fort — sans faire peur. Qu’il était riche — sans être arrogant. Qu’il avait des alliés — sans dépendre d’eux. Sur chaque continent, une stratégie devait être gravée dans la pierre. Au Nazum, il fallait produire. En Afarée, il fallait décoloniser. En Eurysie, il fallait s’arrimer à des partenaires solides comme Rasken ou Drovolski, pour faire comprendre au monde que Churaynn était un acteur incontournable. En Paltoterra, il fallait s’adosser à une puissance reconnue, tisser une entente stratégique. Mais avant tout cela, il fallait faire face à la vérité la plus douloureuse : l’Empire n’avait pas encore d’armée digne de ce nom. Pas d’alliances solides. Pas d’influence stable. Seulement des souvenirs d’expansion, des bribes d’orgueil, des diplomates fatigués, et des voisins méfiants. Depuis les frappes kartiennes, les dirigeants de Churaynn vivaient dans l’effroi silencieux d’un second choc, d’un nouveau désastre. L’arrogance s’était évaporée. Et avec elle, une partie de l’assurance nationale.
Le coup de pression venu de Faravan avait achevé d’ébranler les fondements fragiles. Là, il ne s’agissait plus d’un simple avertissement : si Faravan décidait d’agir, alors l’image de Churaynn auprès des États membres de l’OND s’effondrerait. Les accusations de crimes, les récits d’exactions — tout cela deviendrait matière à sanction, à isolement, à guerre même. La menace n’était plus militaire : elle était diplomatique, symbolique, morale. Et parfois, ce genre de menace était bien plus redoutable. Voilà pourquoi cette salle, aujourd’hui, n’était plus seulement celle du pouvoir. Elle était celle du jugement. Le Conseil n’était plus une assemblée de notables endormis : il était devenu une cellule de crise. Le Churaynn éternel n’avait plus droit à l’erreur. Il devait devenir un empire stable, crédible, respecté. Ou bien périr, effacé par ses propres hésitations, trahi par son ambiguïté. Et tandis que l’Empereur balayait la table du regard, les flammes des lustres semblèrent frémir, comme si elles-mêmes retenaient leur souffle. Le Conseil allait commencer. La seconde réunion stratégique ne serait pas une tentative. Ce serait une bataille. Une bataille sans armes, sans tambours. Mais une bataille tout de même. Pour l’avenir. Pour la survie. Pour Churaynn.


« Mes chers conseillers, regardez autour de vous. Ce lieu est splendide, mais il ne protégera ni notre peuple, ni notre terre, ni notre avenir. Karty a montré qu’il pouvait frapper à notre cœur. »

Kaaland Cheiran s’incline légèrement, puis d’un ton ferme : « Majesté, il est trop tard pour les demi-mesures. Mais il reste une échappatoire : nous devons bâtir un pacte eurysien de proximité. Pas des alliances creuses, mais de véritables coopérations mutuelles. Drovolski, Rasken, donnons-leur cela. Lançons un programme diplomatique offensif : ouverture d’ambassades, accords économiques, échanges culturels. Que notre image change, qu’on nous perçoive non comme une menace, mais comme une opportunité. »

Faoud Cheikiné se lève à son tour, « Majesté, nos indicateurs sont clairs : il faut relancer l’économie. »
Sayiq Gouiry enchaîne, les mains jointes : « L’économie ne suffit pas. Nous devons devenir une puissance militaire. S’ils savent que l’Empire est fort militairement, ils n’hésiteront pas à venir lécher nos bottes. »

L’Empereur, les doigts croisés sur la table d’ébène, hoche lentement la tête. Puis, d’une voix claire : « Vous avez parlé. Voici ce que j’ordonne : un pacte avec Drovolski et Rasken. Un plan de relance nazumienne avec l’appel à l’offre des entreprises pour faire travailler les Yuthipits ainsi que les Maqduriens. »

Un court silence. Mais il n’a pas fini. Il se rassoit, pose ses paumes à plat sur la table, et ajoute d’un ton plus grave : « Il y a une dernière chose. Nous allons ouvrir. Vraiment. Totalement. Nos ports, aujourd’hui verrouillés, seront partiellement cédés sous concession stratégique. Nous en resterons souverains, mais y accueillerons les puissances marchandes qui veulent bâtir avec nous. »

Faoud Cheikiné redresse les sourcils, puis sourit brièvement : « Majesté, je suis d’accord. Nous pouvons créer une zone économique spéciale autour du canal. Et que cela serve aussi à Sudéiss, qui est très proche du canal. »

Sayiq Gouiry enchaîne, presque exalté : « Sudéiss peut devenir une cité connectée, flamboyante, ouverte. Un carrefour culturel, économique, intellectuel. Il faut la penser comme un symbole : architecture de verre, universités étrangères, quartiers thématiques et attirer les influenceurs de tous les pays. »

Bougheman Imran intervient, tranchant : « Mais cette ville doit être inviolable. Je réclame un détachement militaire autonome, sous commandement impérial direct. Elle doit être protégée comme le canal. Donc, la situation ne change pas, il faut moderniser notre armée. »

L’Empereur incline la tête, satisfait, puis continue : « Et ce n’est pas tout. Le Yuthipista, jusqu’ici ignoré, deviendra notre socle industriel. Nous ouvrons nos portes à toute entreprise qui veut produire ici. Qu’elle vienne. Main-d’œuvre abondante, encadrée ou non, peu coûteuse, prête à apprendre. Offrons des terrains. À ceux qui viendront. »
L’Empereur balaie la salle du regard : « Allons manger. »
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Churaynn: Appel solennel à l’investissement international


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Carte des principaux ports Churaynns.



Le Saint‑Empire de Karty a choisi de frapper au lieu de proposer la diplomatie, brandissant ses missiles sans sommation, sans déclaration, sans justification diplomatique. Le monde a vu ses missiles atterrir sur la capitale de l’Empire de Churaynn pour un simple soupçon d’allégeance. Ce fut l’étincelle qui ébranla Churaynn. Affaibli, isolé, accusé sans défense, l’Empire se trouva encerclé par un ennemi et ses alliés qui n’hésitèrent pas à mettre une pression sur l’Empire.

Les accusations envers Churaynn étaient infondées, il avait été accusé de déstabiliser l’Eurysie centrale, ce qui provoqua une onde de choc : la communauté internationale, occupée à regarder l’OND se faire découper par Carnavale, tourna les yeux tandis que Churaynn subissait. Pas un soutien concret, aucune défense formelle. L’Empire, meurtri, comprit que seule la croissance pouvait inverser les rapports de force. Qu’il fallait devenir influent, on devait entendre le nom de l’Empire. On devait, quand on parlait de lui, parler d’une puissance économique, qui est, si l’on souhaite ouvrir un partenariat en Afarée, le premier à mentionner.

Mais c’est surtout une armée. Tout pays possédant une bonne armée est un partenaire fiable selon les lois qui dirigent notre monde. C’est celui qui a la plus grosse armée qui dicte. Ou il fallait rejoindre une organisation impérialiste qui ne jure que par des interventions complètement dépourvues de cerveau. Aucun nom ne sera cité.

C’est ainsi qu’est née la stratégie de la Grande Ouverture. Plutôt que de se refermer sous l’agression, Churaynn choisit d’ouvrir son capital, ses terres, ses ports et ses villes. Sudéiss sera livrée à l’économie libre, l’initiative privée, la haute finance. Yuthipista deviendra l’usine du monde. Maqdur, la mine de minerais qui permet de faire marcher vos appareils, d’enjoliver les femmes avec leurs bijoux et de faire rouler les voitures. La capitale se modernise. Angoran deviendra zone franche. Chaque province porte désormais un volet de renaissance nationale, associé à un message clair : ceux qui investiront aujourd’hui auront la puissance de demain.

Pour Hijiri, les actions de l’Empire étaient pour le moins… inattendues. Présenter les bombardements serait une honte, et surtout un arrêt de mort. Dès qu’ils auraient été publiés, l’article et les rédacteurs disparaîtraient. Alors il fallait interviewer. L’Empereur ? Non, trop hautain. Les conseillers ? Non, trop occupés et trop représentants de l’Empire. Alors ce fut AZIZ Abdelkassim, porte-parole du conseiller aux Affaires Étrangères. Ils s’intéressaient beaucoup aux relations que l’Empire a et à sa sphère d’influence. Qui le connaît comme un partenaire ? Qui le connaît comme un sanguinaire ? Voici la question de Monsieur AZIZ.

Alors on le fit venir, et ça commença.

Interview :
Journaliste Nadine Al‑Ahitaka (Journal Hijiri) :
« Bonjour Monsieur Aziz, merci de nous accorder cette interview. Vous avez déclaré publiquement que Churaynn ne reçoit pas la reconnaissance qu’il mérite. Pouvez-vous expliciter ce sentiment de mécontentement ? »

AZIZ Abdelkassim :
« Bonjour et merci à vous, Nadine. En ces temps‑là, les Churaynns sont bouleversés par toute cette instabilité présente dans les continents. Les guerres sont monnaie courante en ce moment. Un conflit international peut commencer, il faut donc être prêt. Être prêt d’abord à protéger la population. C’est donc pour cela que l’Empire deviendra au fur et à mesure un acteur influent à l’international.

Revenons à votre question ; Oui, c’est un mécontentement réel et très sincère. Pendant des décennies, Churaynn a été celui qui stabilise la région, qui protège les populations, qui permet à des territoires autrefois négligés de renaître. Regardez Sudéiss, Maqdur, Yuthipista : ce sont nos efforts qui les ont intégrés à nous, et qui vont les faire renaître. Pourtant, qui en parle aujourd’hui ? Qui remercie ? Aucun de nos anciens partenaires sauf l’Antegrad. Sinon personne ne s’est soucié de nous soutenir publiquement lorsque Karty a frappé. Ce silence est une injure. Et ce projet d’investissement, cette Grande Ouverture, est ma demande d’être entendu. »

Journaliste :
« Vous demandez donc une certaine reconnaissance politique ? »

AZIZ :
« Oui, nous demandons au moins de la clarté : que l’on cesse de nous pointer du doigt sans preuve. Que l’on reconnaisse notre rôle dans l’intégration des populations indépendantistes des Trois Nations, aujourd’hui encore, et bien malheureusement encore contrôlées par cette République. Que l’on arrête de dire que nous sommes isolationnistes et sanguinaires. L’Empire ne veut plus être reconnu comme cela, la preuve en est les frappes kartiennes. Nous n’avons pas répondu militairement à cela. Une preuve encore que l’Empire veut simplement que les mers qui l’entourent redeviennent calmes, et non agitées par des lancers de missiles par des germano-fascistes. »

Journaliste :
« Concernant les enjeux de l’investissement, quel est le principal message que Churaynn souhaite faire passer ? »

AZIZ :
« Que l’Empire ne mendie pas, qu’il propose. Et qu’il n’est pas un choix par défaut, mais une plateforme à saisir. Nous proposons du tangible : des projets dans six domaines clairs, chaque province avec son rôle précis. Sudéiss devient la capitale économique et technologique. Yuthipista, l’usine de main‑d’œuvre. Maqdur, la mine à exploiter. Angoran, la logistique offshore. La Grande Province accueille l’administration rénovée. Chaque investisseur peut voir son projet reconnu légalement, sécurisé diplomatiquement et profitable économiquement. Nous voulons offrir à chaque entreprise les moyens de se faire beaucoup sur l’investissement. Car ils sont gagnants. »

Journaliste :
« Certains craignent que cette ouverture ne soit qu’un appât pour compenser le vide diplomatique. Est-ce un échange : le capital contre la souveraineté ? »

AZIZ :
« Jamais. Nous ne cédons aucune souveraineté. Nous concédons seulement des parts limitées à des gestionnaires économiques. Le canal de Sudéiss reste impérial. Les taxes, notamment le 15 % sur le matériel militaire transitant, restent sous contrôle national. Mais oui, nous offrons des droits de passage, des exemptions fiscales et un siège possible à des conseils. Ce sont des concessions calculées, pas des abandons. »

Journaliste :
« Quel retour Churaynn attend-il en priorité ? Plus de capital, de technologie, de reconnaissance, ou un rafraîchissement d’image ? »

AZIZ :
« Tout cela à la fois. Le capital sert ici à structurer notre économie, la technologie à moderniser les provinces, la reconnaissance et l’influence à devenir un partenaire injouable, et l’image est essentielle : nous voulons émerger sur la scène mondiale comme une puissance crédible, équilibrée et innovante. Nous ne voulons plus être ce qu’on fuyait : un État autoritaire, désorganisé, clos. Nous voulons être celui que l’on regarde, celui que l’on entrevoit, celui que l’on veut devenir. »

Journaliste :
« Et si Karty ripostait économiquement à Churaynn, par des sanctions ou un boycott ? »

AZIZ :
« Laissez-moi être clair : ce n’est pas une attaque. Nous ne cherchons pas à nuire à Karty avec des mesures hostiles. Notre démarche est purement défensive et tournée vers l’avenir. Nous proposons une alternative de croissance. Si Karty décide de nous affaiblir encore, nous les laisserons isolés. Mais nous ne cherchons pas la guerre économique. Nous cherchons le commerce, la construction, la coopération sous nos termes. Et bien sûr, Karty ressortira grand perdant si le projet est une réussite, car il devra oublier un partenaire, mais aussi un canal et des provinces qui sont exploitées. Prenons un exemple clair : si Yuthipista devient l’usine du monde et produit tout, l’Empire de Karty sera dans l’obligation de les produire seul. Enfin, avec ses alliés. »

Journaliste :
« Le mot de la fin pour les investisseurs étrangers ? »

AZIZ :
« Venez maintenant. Ne regardez pas seulement le prix que nous exigeons, mais ce que vous pouvez construire ici. Vous aurez des parts dans des ports, des usines, des quartiers. Vous pourrez être membre d’un conseil influent. Vous contribuerez à changer le visage d’un empire. Et quand le canal redeviendra une voie de prospérité, quand Sudéiss brillera, vous ne serez pas de simples investisseurs. Vous serez ceux qui ont entrepris la renaissance. Vous deviendrez les grands partenaires de l’Empire. Alors, nous vous attendons tous. Venez investir en Churaynn. »



22/02/2017
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Communication du Ministère des Affaires Étrangères.
Portant sur des tirs balistiques du Saint-Empire de Karty.

Blason


Le Royaume de Teyla suit avec attention et intérêt la situation entre le Saint Empire de Karty et l'Empire Islamique de Churaynn. L'Empire Islamique de Churaynn s'est révélé être une nation dont les actes diplomatiques démontrent la dangerosité du régime envers le monde Afaréen et pour ses propres citoyens. En outre, l'Empire Islamique de Churaynn a mené avec la Fédération Centrale Démocratique d'Antegrad une action militaire unilatérale, opérant un blocus maritime et des tirs de missiles balistiques à l'encontre de la République des Trois Nations. Le Royaume de Teyla ne peut soutenir le régime de la République des Trois Nations qui comporte un système similaire au servage, contraire aux valeurs fondamentales du Royaume de Teyla et de son peuple.

Mais il ne peut soutenir des actes militaires n'ayant reçu aucune tentative diplomatique au préalable, afin que la situation change par le dialogue. Il revient aux nations qui portent des valeurs nobles et qui doivent être défenseurs avec conviction et l'ardeur nécessaire d'exercer des actes à la hauteur de la situation. La situation, bien que dramatique pour certaines catégories de population au sein de la République des Trois Nations, aurait pu être résolue par un acte diplomatique et l'engagement de discussions. Cela aurait pu passer par une dénonciation internationale de cette politique intérieure. Le choix fait par la Fédération Centrale Démocratique d'Antegrad et l'Empire Islamique de Churaynn fut celui de l'action militaire, alors que la situation aurait pu être autre. C'est un choix que nous regrettons et dénonçons.

Les déclarations des autorités du Churaynn ne rassurent aucunement les autorités du Royaume de Teyla et doivent appeler à un réveil collectif du continent Afaréen pour assurer la sécurité du continent, tant face à la menace que fait peser la Principauté de Carnavale à travers la Cramoisie que la menace que représente l'Empire Islamique de Churaynn à travers des actes diplomatiques et militaires qui sabotent les efforts de construction d'un Pacte Afaréen, que le Royaume de Teyla soutient. En outre, Sa Majesté impériale, dans une déclaration datant du 3 décembre 2016, a déclaré que les objectifs du régime sont la décolonisation de l'Afarée, un acte noble, et la lutte contre la Principauté de Carnavale. Si la décolonisation de l'Afarée passe par le bombardement des populations Afaréennes, comme l'ont fait les autorités militaires de l'Empire Islamique de Churaynn, alors le Royaume de Teyla ne peut que condamner une telle volonté.

Les intentions de Sa Majesté Impériale ont été très claires dans son discours, en fustigeant ceux appelant à la paix et à une décolonisation pacifique. Il revient à la communauté internationale, et notamment Afaréenne, de s'unir pour assurer la paix sur son continent. Ainsi, le Pacte Afaréen, rejoint par notre partenaire de la République Faravanienne, est un acte fondateur pour l'Afarée et préserver la stabilité restante sur le continent.

Le Royaume de Teyla attend les explications de son partenaire, le Saint Empire de Karty, quant aux raisons qui ont poussé aux tirs de missiles balistiques. Toutefois, le Royaume de Teyla réaffirme son entière confiance envers le Saint Empire de Karty. Les actes des nations ont des conséquences, comme peuvent l'observer l'Empire Islamique de Churaynn. Lorsqu'une action use de la force, il est évident que lorsqu'elle trouve devant elle un interlocuteur plus "fort", ce dernier sera enjoint à utiliser la force. Nous appelons toutes les parties à revenir à la diplomatie et à se parler dans les plus brefs délais afin que cesse cet échange de tirs et les hostilités.

Nous enjoignons les autorités de l'Empire Islamique de Churaynn à ne pas riposter militairement envers le Saint-Empire de Karty et à user de la diplomatie auprès de la chancellerie de Volkingrad afin d'éviter une escalade militaire qui ne débouchera aucunement sur une victoire d'aucun acteur. Une telle escalade provoquera la souffrance des peuples, qui ne feront que renforcer la conviction de chacune des nations d'aller plus avant dans les actes militaires. Le Royaume de Teyla, dont les pensées vont au côté de celles du Saint Empire de Karty et des potentielles victimes de l'attaque, dans l'attente des opérations de secours, appelle les deux nations à la retenue nécessaire.

Le Royaume de Teyla réaffirme ses engagements en faveur de la paix et appelle les autorités de l'Empire Islamique de Churaynn à prendre les mêmes engagements que le Royaume de Teyla. L'attitude belliqueuse de l'Empire Islamique de Churaynn, couplée à ses intentions ouvertement exprimées de redéfinir les frontières de l'Afarée, nuit gravement à la stabilité du continent et ainsi à la prospérité de toutes les nations du continent. Le choix d'une escalade militaire ne fait qu'engendrer un cycle de violence dont il est difficile de l'arrêter.
1136
Communication du Ministère des Affaires Étrangères.
Portant sur l'abdication du Tsar du Saint-Empire de Karty.

Blason


Le Royaume de Teyla prend acte de l'abdication du Tsar Stanislas I, telle qu'annoncée par Sa Majesté Impériale dans un discours à la nation kartienne.

Le Royaume de Teyla, à travers son ministère des Affaires Étrangères, tient à montrer toute son appréciation des mots de Sa Majesté Impériale envers le Royaume de Teyla. Il a su rappeler avec justesse les liens indéfectibles et l'amitié qui lient nos deux nations. Cette amitié et ces liens se sont construits au fil des années et des rencontres diplomatiques, toujours chaleureuses et permettant la construction d'un cadre sécuritaire pour les deux nations, face aux menaces que subissaient le Royaume de Teyla et le Saint-Empire de Karty. Sa Majesté Impériale sera toujours la bienvenue au Royaume de Teyla, à Manticore.

La volonté démocratique de la population kartienne et des pouvoirs publics a permis un rapprochement unique entre les deux peuples. Nous remercions, ce jour, toutes les personnes qui y ont contribué. Le Gouvernement de Sa Majesté, et l'ensemble du Royaume de Teyla, saluent avec attention la transition en cours au sein de la nation kartienne. Nous félicitons la Chancelière Angèle Orlovski qui fut nommée à la tête de l'exécutif de la nation kartienne.
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