20/01/2016
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Laboratoire Henri Ventafalle (LHV) - Page 4

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LHV

Le Laboratoire Henri Ventafalle reçoit de nombreuses intentions qui lui déplaisent. En effet, de plus en plus de pays semblent se tourner vers des énergies intermittentes pour compléter leur mix énergétique dans un objectif de réduction de la consommation d’énergies fossiles. Cependant, nous, au Laboratoire Henri Ventafalle, insistons sur le fait que cette doctrine n'est pas favorable à l'environnement compte tenu de nos propres conclusions :

- Tout d'abord, en termes de quantité, la majorité des mix énergétiques qui intègrent le renouvelable l’utilisent en appoint. Cependant, selon la quantité de production, ces sources peuvent parfois générer un surplus d’électricité à un moment précis, nécessitant leur mise hors circuit pour éviter l’effondrement du réseau par surproduction. Quelle ironie pour des centrales électriques ayant un si faible taux de disponibilité ! Ainsi, certains réseaux qui cherchent à répondre à leurs pics de consommation avec des sources non pilotables se retrouvent en situation de surcapacité, engendrant des surcoûts monstrueux pour des bénéfices réduits.
Mines
Mine de Volubal

- Ensuite, concernant les besoins en ressources, les panneaux solaires et les éoliennes nécessitent, à production égale, bien plus d’énergie et de matières premières pour être fabriqués. Compte tenu de leur durée de vie, les coûts de fabrication, de recyclage et de maintenance entraînent un impact environnemental considérable. Ces énergies limitent certes la pollution atmosphérique, mais au prix d’une pollution extrême des sols due à l’exploitation de mines toujours plus grandes. À production énergétique identique, un mix 100 % ENR exige, par exemple, huit fois plus de cuivre et trois fois plus de béton (construction et maintenance comprises).

- Sur le plan technologique, le LHV a une grande confiance dans le nucléaire et assure que ces technologies sont bien plus maîtrisées et stables. Le nucléaire est le choix de la sûreté et d’une industrialisation réussie. En effet, plutôt que de remplacer vos centrales thermiques par des éoliennes, le LHV vous propose de remplacer vos chaudières à charbon et à gaz par des cœurs nucléaires. Une solution permettant de redonner vie à vos anciennes centrales tout en réalisant des économies sur une période minimale de 70 ans.

- Concernant la stabilité du réseau électrique, celui-ci a besoin d’alternateurs synchrones fonctionnant à la fréquence du réseau. Un réseau électrique est stable en fréquence grâce aux alternateurs synchrones dont le moment d’inertie permet d’absorber les fluctuations du réseau. En cas de pic de consommation, ce sont tous les alternateurs du réseau qui libèrent simultanément de l’énergie cinétique, permettant une réponse instantanée en attendant qu’une autre centrale prenne le relais. La réaction d’un alternateur synchrone est immédiate, et un réseau peut s’effondrer en seulement 60 millisecondes s’il est mal géré. Un réseau produisant trop d’électricité par des moyens ne reposant pas sur des alternateurs risque donc des instabilités fréquentes. En particulier, un réseau comportant plus de 50 % de solaire ou d’éolien présenterait, selon notre analyse, un risque de stabilité trop important.

Sous
Efficience de Pareto

- D’un point de vue politique, l’avantage du nucléaire est que ses coûts sont connus et votés par l'État lui-même. Le programme énergétique devient alors pilotable au niveau national et cohérent par construction. Laisser à chacun la liberté de constituer sa propre part individuelle d’énergie va à l’encontre de l’efficacité du système et conduit à des sous-optima locaux en raison du signal prix. En effet, ce signal ne permet pas de lancer une centrale dont le coût marginal est plus élevé que le prix du marché, même si son coût total est inférieur à la somme des coûts des centrales en activité. Vous l’aurez compris, un parc énergétique ne peut être performant que s’il est financé par l’État et géré par une élite éclairée et rationnelle. (Le signal prix ne prend en compte que les coûts marginaux.)

- Enfin, les dispositifs compensatoires à mettre en place pour pallier les baisses de production sur une journée nécessitent des investissements supérieurs au coût d’un mix sans énergies intermittentes, pour un avantage quasi inexistant.

Toutefois, le LHV, conscient des bénéfices de la CMD dans la production des minerais destinés aux industries des énergies renouvelables, a choisi de ne pas communiquer sur cet enjeu. Le LHV s’est donc abstenu d’influencer ses partenaires et a même proposé une assistance en communication à la CMD.

HRP : Mauvaise foi
8011
LHV

Deuxième incident majeur que le LHV doit gérer dans sa région proche. En effet, un pays voisin vient de subir un incident nucléaire dont les répercussions seront nombreuses dans la région. Cet incident s'est traduit par une contamination atmosphérique importante, entraînant des coûts considérables. Mais la chose la plus importante à savoir est dans quelle mesure nous pouvons intervenir pour comprendre et rendre impossible tout nouvel incident de ce type dans ce pays, qui, jeune et turbulent, semble ne pas se soucier de la sécurité de l'idéal Mesolvarde, notamment en ce qui concerne les centrales nucléaires.

Centrale de Navgrokra-Sovonograd
Centrale d'ELEKTIKERHAURM-NUKLEARE-STATION - 2011

Contexte
Le Navgrokra-Sovonograd possède une filière électronucléaire non intégrée dans la démarche de sûreté, ce qui n'a pas permis une intervention rapide. Cependant, cela a été corrigé rapidement grâce à l'intervention des gouvernements sous pression internationale pour gérer le problème rapidement. Les réacteurs du pays sont tous des Zinox, des réacteurs très rares en raison de leur complexité et de leur mise en œuvre, mais aussi pour leur faible stabilité. Ces réacteurs fonctionnent avec de l'uranium métal dans des gaines de zinc parcourues par un flux rapide de dioxyde de carbone, ce qui permet une modération très efficace des neutrons et donc une divergence lente mais contrôlée, même avec de l'uranium naturel. Ce choix de filière a été justifié par la simplicité d'utilisation de l'uranium naturel, ce qui réduit considérablement les coûts d'exploitation du cœur. Cependant, cela se fait au prix de l'utilisation d'un gaz à très haute pression et température, et surtout d'un combustible sous forme métallique, ce qui entraîne une température de fusion de gaine très basse. C'est une problématique de sûreté pourtant connue des ingénieurs de la centrale, mais qui explique en partie l'incident. Un autre grand souci de la filière est sa très faible densité de puissance. En effet, les réacteurs Zinox du Navgrokra-Sovonograd ont une puissance très réduite pour un volume parfois impressionnant. Le cœur le plus gros a une puissance de 146 MWe. Cependant, au vu des très faibles coûts de construction, le pays s'en est doté sans souci de financement, mais non sans contraintes. Pour assurer une construction rapide de nombreux cœurs simultanément, la qualité du graphite utilisé comme modérateur a été largement sous-qualifiée, ce qui a conduit à la formation de produits nucléaires indésirables.

La centrale qui a rencontré un incident est l'une des plus puissantes. La spécificité de cette génération de centrales est qu'elles doivent atteindre une puissance intéressante pour la convention, soit près de 600 MWe. Près de 8 réacteurs sont positionnés en étoile autour d'un bloc central de convention électrique, ce qui en fait une centrale très atypique où habituellement seuls deux réacteurs peuvent être couplés au maximum. Ce concept très particulier, propre à cette filière, a conduit le pays à généraliser des technologies très originales, comme la pulsation gazière contracyclique. En effet, contrairement à presque tous les réacteurs du monde, les gaz montent en pression le long d'un échangeur ; ici, le gaz sous pression est contraint de descendre par refroidissement, ce qui assure un rendement très fortement amélioré, mais avec de trop grands risques de surchauffe des cœurs.

Accident
L'incident est assez particulier mais aurait pu être évité. Il se traduit par une succession d'erreurs humaines qui, additionnées à un manque de vigilance en matière de sûreté, ont conduit à une imposition sur le canal de transmission entre le réacteur 5 de la centrale et une fusion partielle de l'ensemble des cœurs de la centrale. En début de soirée, la centrale doit monter en puissance pour répondre à la demande des postes industriels de la ville, mais les réacteurs 3 et 4 peinent à suivre le réacteur 6. En effet, en raison de leur conception, il est difficile d'assurer une parfaite synchronisation entre tous les réacteurs de la centrale. Étant donné que les six réacteurs sont couplés sur le même alternateur, l'opérateur demande une autorisation pour compenser la faible montée en puissance des deux réacteurs déficients par une montée en puissance du réacteur 5, qui vient de faire son rechargement, raison pour laquelle la centrale avait été arrêtée avant le redémarrage en cours.

La centrale obtient l'autorisation d'une montée en puissance plus élevée de 5 % de la puissance volumique du réacteur 5, sur la base des paramètres thermiques. En milieu de soirée, la centrale atteint la puissance désirée par ses clients, mais de manière inhomogène. Une forte contrainte de pression conduit la branche du réacteur 5 à pousser son flux vers les autres réacteurs de la centrale. Rien d'inhabituel pour ce genre de réacteur, mais la décision qui en découlera conduira à l'accident. Plutôt que de baisser la puissance du réacteur 5, l'opérateur choisit d'augmenter la puissance des autres réacteurs pour assurer la fourniture de la puissance demandée ce soir-là. L'augmentation de puissance des réacteurs ne conduit pas à de problèmes particuliers jusqu'à ce que le réacteur 5, en surrégime depuis six heures, demande par son ordinateur une baisse de puissance urgente. La centrale a atteint une puissance 8 % plus élevée que ce que sa conception ne le permet. La température de refroidissement n'est pas suffisante. L'opérateur baisse alors subitement les barres du réacteur 5 à basse puissance, mais sans l'arrêter. L'ordinateur continue de demander un arrêt du réacteur 5, mais l'opérateur le maintient à mi-puissance pendant trois heures pour assurer la puissance imposée ce soir-là. À ce moment, les réacteurs 1, 2, 3, 4 et 6 sont à 112 % de puissance, tandis que le réacteur 5 est à 68 %. Ce que l'opérateur ne sait pas, c'est que du xénon-135 se trouve actuellement dans le fond de la cuve du réacteur 5, mais ne parvient pas à se diffuser dans le cœur car les pompes d'alimentation à mi-puissance ne le permettent pas.

En fin de soirée, la situation thermique de la centrale est stabilisée. L'opérateur baisse la puissance des cœurs 1, 2, 3, 4 et 6 et remonte progressivement la puissance du réacteur 5. Cette action, inhabituelle, aurait nécessité un arrêt immédiat pour analyse. Le réacteur 5 ne respecte pas ses spécifications et demande un nombre très important de barres de modérateur. L'opérateur choisit d’ignorer cette anomalie et considère qu'il doit s’agir d'une conséquence du surrégime. En réalité, le réacteur 5 est empoisonné, et sa montée en puissance conduit à la diffusion du xénon-135 dans l'ensemble des six réacteurs qui partagent, rappelons-le, le même circuit primaire. L'opérateur, fort de fausses conclusions, considère que la baisse de puissance qui en résulte est la conséquence du surrégime et baisse les barres de modérateur. La centrale vient d'entrer dans une situation inarrêtable. En 30 minutes, le xénon-135 se dissipe, le réacteur 5 monte très brutalement en pression, atteignant neuf fois la norme. L'opérateur ne parvient pas à relever les barres de modérateur car les gaines en zinc viennent de fusionner. Cela conduit la pression au cœur du réacteur à perforer brutalement la branche qui relie le réacteur au bloc alternateur de la centrale, libérant ainsi une grande variété de produits de fission contenus dans le circuit primaire, ainsi que des combustibles qui, en raison de leur forme métallique, se sont volatilisés et oxydés en explosant. La chute de pression entraîne la fonte des réacteurs 1, 2, 3, 4 et 8 mais le réacteur 5 n'est plus qu'un vestige. La réaction d'oxydation et la pression ont brûlé le graphite et pulvérisé le réacteur.

Intervention
Le LHV, comme d'autres compagnies, est intervenu très rapidement pour distribuer des masques et des solutions de décontamination. Des comprimés d'iode ont été fournis pour éviter la contamination par l'iode-131 libéré lors de l'implosion. La première action du LHV a été de fermer la branche du réacteur 5 et de demander la mise en confinement des autres cœurs. Par la suite, une solution d'acide borique enrichie en bore-10 a été versée dans les vestiges du réacteur pour interrompre la réaction nucléaire. Les débris ont été rassemblés et une solution de borate a été mélangée à un béton réfractaire coulé au niveau du socle de la cuve. Un sarcophage a été positionné sur l'ancien réacteur pour sceller le cœur. Bien que la réaction nucléaire soit toujours en cours, elle ne pourra plus causer de dommages. Malheureusement, 34 personnes ont perdu la vie en raison de l'irradiation pour parvenir à cette intervention.

Le LHV a ordonné aux autorités un ensemble de mesures pour améliorer la conception des cœurs actuels et a fortement recommandé de s'équiper de Mesol-1900 pour éviter un nouvel incident. Le LHV recommande les points suivants :
[indent=3%]- Abaissement de 12 % de la puissance volumique.
- Utilisation d'une gaine en magnésium plutôt qu'en zinc pour éviter une fusion à si basse température.
- Inversion du flux de dioxyde de carbone, ce qui réduit le rendement mais assure un refroidissement passif.
- Utilisation d'un combustible enrichi pour ne plus dépendre du graphite.
- Soumission à un contrôle des installations par le LHV.
[/indent]
Rapport établi à Mesolvarde le 02/11/2015.

Cesion137
4366
LHV

Le laboratoire Henri Ventafalle n'est pas pionnier dans la fabrication de convertisseurs MHD, mais il les a longtemps développés en interne pour son projet d’avion nucléaire. Un projet laborieux qui a conduit à de nombreux échecs dont les répercussions restent largement dissimulées. Cependant, comme toute histoire a son bon côté, le laboratoire a tout de même pu valoriser ses technologies. Dans un élan donné à la fusion, il a choisi de les partager avec des partenaires de longue date, notamment Sylva, qui travaille actuellement sur la fabrication d’un tokamak destiné à produire des plasmas. Le LHV, quant à lui, cherche à développer le MHD, qui servira à convertir l’énergie de fusion dans le réacteur. Une chose rarement comprise par le grand public est que la conversion de l’énergie est au moins aussi difficile que sa production. C’est pourquoi Drovolski se concentre sur la production de deutérium, de tritium et des MHD, tandis que Sylva développe les technologies de confinement magnétique. Cette coopération scientifique vise à concurrencer la Loduarie et son "Projet Étoile", en avance sur le plan politique mais accusant des retards techniques. Nous voulons devancer ces difficultés grâce à une coopération entre puissances alignées sur une même conception de la société. Oui, la fusion est à l’image du monde : une confrontation des puissances par le feu technique.

Le MHD est un appareil au fonctionnement relativement simple. Un fluide conducteur, contenant des porteurs de charge relativement libres et possédant une énergie cinétique, est envoyé par un flux collimaté vers l’enceinte du MHD. Sous l’effet du champ magnétique intense de deux bobines, les particules chargées subissent une déviation de trajectoire : les particules chargées positivement se dirigent vers la droite, les particules chargées négativement vers la gauche, et les particules neutres continuent en ligne droite. Cette séparation des charges est rendue possible par la force de Lorentz, qui induit une déviation perpendiculaire au sens du déplacement (via l’opérateur vectoriel ^).

En d’autres termes, nous avons mis en mouvement les charges négatives dans un sens et les charges positives dans l’autre, générant ainsi un courant électrique. Pour le récupérer, des électrodes captent le potentiel électrique du fluide conducteur et le ralentissent afin de produire un courant électrique. Une fois la conversion électrique réalisée, le fluide est réassemblé et renvoyé vers le réacteur à fusion.

De son côté, Drovolski développe ses propres projets dans l’ombre. Caché, le LHV travaille sur la spallation avec son accélérateur de protons. Le projet est très prometteur et fonctionne au stade du prototype, mais il risque d’avoir des difficultés à l’échelle industrielle. Actuellement, un flux protonique est accéléré à une vitesse proche de celle de la lumière, puis violemment projeté sur une cible, également appelée combustible nucléaire. Ce combustible est composé d’un cylindre de thorium 232 recouvert d’un alliage de cuivre 63 et de plomb 206. Pour assurer la bonne tenue du combustible, du béryllium est ajouté à la structure. Le cylindre est placé dans une cuve dite de spallation, très semblable à nos réacteurs.

Le combustible forme alors un cœur avec, en son centre, une cible exclusivement constituée de plomb 206. Le flux de protons arrive avec une très forte énergie sur la cible en plomb et réagit violemment, générant entre 10 et 20 neutrons ainsi que quelques protons à très haute énergie. Ce flux intense de neutrons permet d’initier une fission induite (et non en chaîne) du thorium, produisant ainsi de l’énergie. Ce procédé permet d’exploiter un réacteur rapide sans combustible fissile et est développé par le LHV afin de garantir que, même en cas de raréfaction accrue de l’uranium 235, nous puissions continuer à démarrer des RNR.

Un autre avantage du réacteur à spallation est sa capacité à produire un combustible peu coûteux et à générer beaucoup d’énergie sans contraintes radiologiques excessives. De plus, dès que le flux de protons est interrompu, le réacteur s’arrête, un paramètre de sûreté indéniable. Cependant, d’un point de vue économique, la dépendance à un accélérateur de particules rend la généralisation du procédé difficile. Ce réacteur est donc principalement conçu pour la production de combustible "rapide".

Enfin, sous l’effet du flux protonique, le cuivre 63 subit une conversion et une évaporation en chlore 38, un isotope hautement radioactif à courte période (32 minutes). Cette réaction entretient une chaleur résiduelle importante, essentielle pour maintenir le plomb liquide au cœur du réacteur. Toutefois, elle n’est pas suffisante pour produire de la chaleur à des fins commerciales. Ce réacteur, nommé Eurydice, fonctionne sous le cyclotron du LHV.


MHD
MHD
Force
Lorentzforce de Lorentz
Déplacement de charge
Déplacement des charges dans le MHD
Eurydice
Réacteur Eurydice
Plomb 206
Spallation du plomb 206
Eurydice
Eurydice en spallation protonique
8264
LTE
Réacteur SAGE-1900

Et oui, c'est enfin le grand moment tant attendu ! Les sociétés nucléaires LHV, Apex et les départements institutionnels de Sylva ont fini par dévoiler le réacteur ultime. Ce projet a été le fruit d'une coopération intense, mobilisant des moyens colossaux. En effet, de nombreuses équipes à travers le monde ont dû travailler ensemble malgré des langues et des cultures très différentes, avec le souci d’être compris et de tirer le meilleur de chaque contributeur.

Tout d'abord, les sociétés se sont rapprochées et ont convenu de lancer une initiative commune afin de se partager le marché nucléaire et de créer une filière plus performante et durable sur le long terme. L’objectif était de limiter le besoin en capitaux, rendant ainsi le réacteur plus facile à exporter. Cet aspect est central dans cette coopération : concevoir un réacteur à la fois simple et parfaitement adapté à l’exportation, pour poser les bases d’un standard mondial destiné aux grandes compagnies du nucléaire. Une mission chère à Sylva, mais également d’un grand intérêt pour les exportations d'Apex et de LHV. Pour y parvenir, l’objectif était d’intégrer les technologies de LHV en matière de surgénération, celles d'Apex pour la conversion d'électricité et l’expertise de Sylva sur les éléments auxiliaires ainsi que le contrôle-commande. L’ambition était claire : créer un réacteur surgénérateur performant et sûr, l’idéal absolu. Un cadeau pour le monde, des bénéfices pour Drovolski, Rasken et Sylva.

La coopération a débuté sur la base du LTE au Drovolski, où de nombreuses expériences ont permis de mettre en place une filière nucléaire fonctionnant au sodium, tout en profitant du savoir-faire de LHV dans les réacteurs surgénérateurs à gaz. Après plusieurs essais concluants, un projet a fait intervenir Apex pour la construction d'un bloc de conversion liquide-liquide, permettant de transférer la chaleur du caloporteur à l'eau afin de produire de la vapeur et ainsi générer de l'électricité par poussée. Le défi résidait dans le fait que LHV, avec sa dynamique de très haute température, imposait aux équipements de Rasken des contraintes techniques considérables. Cependant, cela a permis d’atteindre un rendement de conversion proche de 64 %, grâce au recyclage de la vapeur. Le LTE, équipé de la technologie LHV, du soutien occidental et des turbines Apex, s’est alors révélé être un remplaçant bien plus intéressant que les Mesol-1900 et autres RPR, tant sur le plan économique que sur celui de la performance et de l’usage du combustible. Fort de ce prototype, l’étape d'industrialisation a débuté en Sylva. Grâce à son puissant secteur industriel et sa position commerciale stratégique, les Syvois ont pu, par leur expertise, concevoir un réacteur véritablement standardisé et cohérent en structure. Ainsi, en séparant le bâtiment Apex du reste de la centrale, en conservant uniquement le cœur du LHV et en remplaçant certaines parties du réacteur par un dérivé syvois, naquit le premier réacteur dit SAGE (Sodium-cooled Advanced Generation Economic).

SAGE
En bleu : Cœur LHV, En rouge : îlot Apex, En vert : Réacteur Syvois

SAGE, pour Sodium-cooled Advanced Generation Economic, est en effet une révolution dans le domaine nucléaire. Le SAGE-1900 cumule tous les avantages en un seul réacteur :

  • Une puissance de 1900 MWe, avec la capacité de surgénérer le combustible comme le Mesol-1900, grâce au savoir-faire de LHV.
  • Un coût réduit et une construction rapide, comparable au RPR, grâce à Apex.
  • Une sûreté optimale, une réplicabilité et une standardisation dignes des réacteurs syvois, grâce à Sylva.

  • Grâce à cette synergie, SAGE s’impose sur le marché de l’exportation, remplaçant les RPR, Mesol-1900 et autres Slyva Core, avec une coopération plus cohérente et performante que jamais. Dans ce partenariat, chaque acteur joue un rôle clé :

  • Apex gère l’îlot conventionnel, fabrique et vend les éléments consommables, turbines et alternateurs.
  • LHV fournit le combustible et les composants directement liés au cœur.
  • Sylva s’occupe du réacteur lui-même, incluant le bâtiment civil, la tuyauterie nucléaire et les échangeurs thermiques.

  • En combinant ce partenariat avec les capacités industrielles nationales, il devient évident qu’en mobilisant trois grandes puissances pour travailler sur un même réacteur, SAGE sera construit plus rapidement et à moindre coût. Selon la région et en coordonnant les chantiers des pays partenaires, SAGE peut être construit en un an, suivant la chronologie suivante :

    Signature du contrat
    Lancement des fabrications
    - Apex fabrique la turbine, l’alternateur, etc.
    - LHV construit la cuve et le cœur du réacteur.
    - Sylva débute la construction du bâtiment.
    Installation des équipements
    - Apex installe le hall machines.
    - Sylva met en place la tuyauterie nucléaire.
    - LHV installe la cuve.
    - Sylva intègre les circuits de commande.
    - LHV installe le cœur du réacteur.
    - Apex met en place les transformateurs.
    Finalisation et mise en service
    - Sylva termine les servitudes.
    - Sylva met en place les circuits de chimie.
    - LHV charge le combustible.
    - Apex effectue les essais à chaud.
    Démarrage de SAGE.

    Avec un investissement maîtrisé et un taux d’intérêt de 1 % proposé par la BID, l’électricité produite par SAGE coûtera seulement 23 $/MWh, faisant de ce réacteur l’un des plus économiques du marché. Un autre avantage majeur réside dans sa standardisation, qui garantit une réparabilité optimale et une longévité exceptionnelle de 90 ans. Merci à la conception syvoise ! De plus, l’utilisation du combustible LTE développé par LHV permet de tirer parti des usines de Mesolvarde, déjà amorties depuis près de 40 ans. Cela signifie un combustible extrêmement peu coûteux, d’autant plus si l’on prend en compte le faible coût de la main-d'œuvre.

    LTE
    Réacteur SAGE-1900

    Caractéristiques des Réacteurs SAGE-1900

    1. Puissance:
    - Puissance électrique nette: 1900 MW
    - Puissance électrique brute: 1936 MW
    - Puissance thermique nominale: 3118 MW

    2. Rendement:
    - Rendement: 64%

    3. Circuit Primaire:
    - Pression de fonctionnement: 1 MPa
    - Température du sodium à l'entrée de la cuve: 950 °C
    - Température du sodium à la sortie de la cuve: 1000 °C
    - Nombre de boucles: 2
    - Volume du circuit primaire (avec pressuriseur): 1200 m³

    4. Cuve et Couvercle:
    - Diamètre intérieur de la cuve: 11 m
    - Hauteur totale de la cuve: 20 m
    - Épaisseur de la paroi à hauteur du cœur: 300 mm

    5. Générateur de Vapeur:
    - Nombre de générateurs de vapeur: 2
    - Pression de vapeur en sortie de GV à pleine charge: 120 bar abs
    - Température en sortie de GV: 650 °C
    - Surface d'échange: 8 000 m²

    6. Cœur:
    - Hauteur active des crayons: 1800 mm
    - Puissance volumique à puissance nominale: 305 MW/m³ (approximatif)

    SAGE
    Réacteur SAGE-1900

    Une affaire nucléaire au Drovolski implique nécessairement aussi une péripétie légale. Pour éviter qu’un acteur ne profite des travaux communs sans y faire participer les autres, LHV, comme ses partenaires, a cédé ses brevets à SAGE State Venture. Cette entreprise rassemble les acteurs institutionnels de Sylva, LHV et Apex, bénéficiant ainsi de nombreux avantages : écrasement des marges sur le combustible, facilités contractuelles pour Sylva et puissance du réseau d’Apex. Détenue à parts égales par les trois partenaires, elle poursuit un objectif clair : devenir la référence incontournable pour l’exportation de réacteurs. SAGE peut également devenir exploitant des réacteurs nucléaires qu'il exporte, une possibilité intéressante pour un pays ne disposant pas d'industrie nucléaire locale. Cette activité, marginale en termes de chiffre d'affaires, est réalisée principalement par Apex en Eurysie, par le LHV au Nazum et en Eurysie de l'Est, ainsi qu'en Aleucie pour Sylva. Ce service permet également une remise sur l'achat d'un réacteur, car SAGE se rémunère alors en partie sur le prix de l'électricité. Un moyen d'allier faible coût, sûreté et performance. SAGE est une société intégrée, du combustible à l'électricité.

    Règles de fonctionnement de SAGE State Venture :
    - La construction de réacteurs sur le territoire national des partenaires se fait sans marge, afin de réindustrialiser la filière de chaque pays.
    - Les pays s’engagent à exporter en priorité, voire en exclusivité, des réacteurs SAGE via leurs compagnies nationales.
    - Chaque pays peut vendre un réacteur SAGE à un pays de son choix sans opposition des autres partenaires.
    - Aucune compagnie ne peut exporter les technologies SAGE sans vendre directement un réacteur SAGE.
    - Les compagnies membres s’engagent à s’entraider sur les prix et les démarches d’acceptation.
    - La vente d’un réacteur SAGE doit au minimum utiliser l’image d’illustration ci-dessus, mais sans obligation de mentionner la holding ou les autres compagnies membres. Le réacteur peut être vendu directement par un acteur national.

    Avec ces accords, SAGE est en passe de devenir le nouveau standard mondial, combinant performance et compétitivité. Son carnet de commandes est déjà bien rempli : 12 réacteurs seront construits au Drovolski pour remplacer les vieillissants Mesol-1300, tandis que Sylva relance sa filière nucléaire. Les exportations ne font que commencer ! En ce qui concerne les bénéfices, ils sont distribués tous les ans sous forme de dividendes, à hauteur de 40 % pour Apex, 55 % pour Sylva et 5 % pour le LHV. En effet, alors que Sylva réalise un bénéfice uniquement lors de la construction, comme Apex dans une moindre mesure, le LHV vend le combustible, le traite et assure la maintenance du cœur. Ces activités très rémunératrices justifient une répartition inégale des bénéfices de SAGE.

    SAGE
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