26/11/2014
22:08:30
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Conférence de Velcal - Un pacte défensif en préparation dans un magnifique endroit - Page 4

Alicia Heldmann, Ministre des Affaires Extérieures de la Confédération de Kresetchnie
Alicia Heldmann
Ministre des Affaires Extérieures de la Confédération de Kresetchnie

La représentation kresetchnienne s'était faite relativement discrète depuis le début du sommet. Sa posture attentiste était surtout au due au fait qu'elle n'était pas tout à fait certaine de ce à quoi elle devait s'attendre en se rendant à Velcal. La proposition velsnienne était intéressante sur le principe, offrant l'assurance d'une protection contre toute agression extérieure, dont la Confédération avait cruellement besoin au vu du contexte régional extrêmement tendu dans lequel elle évoluait. La diplomatie velsnienne avait par ailleurs contacté en personne les autorités hotsaliennes en leur présentant des arguments très intéressants quant aux avantages que pourrait représenter une participation du pays à cette nouvelle ligue en formation. Si c'est finalement le gouvernement kresetchnien qui avait la main sur l'éventuelle adhésion de la confédération à une organisation internationale, les perspectives relayées par le Conseil hotsalien étaient loin de laisser de marbre l'exécutif confédéral. Un écueil important se présentait toutefois aux yeux de Troïtsiv, rendant sa ratification finale du traité catégoriquement conditionnée : il était hors de question de participer à une organisation qui soit spécifiquement tournée contre l'OND. Depuis presque un an déjà, les bases militaires teylaises stationnées en Hotsaline offraient une certaine garantie de protection contre d'éventuelles agressions raskenoises ou mähreniennes, et il était exclu pour la Kresetchnie d'y renoncer. Si l'Organisation des Nations Démocratiques s'était décrédibilisée dernièrement en laissant plusieurs de ses membres lancer une invasion délirante et injustifiable du Hvítneslånd, causant plusieurs dizaines de milliers de victimes parmi les populations civiles, elle restait un soutien diplomatique et militaire de poids, dont Troïtsiv n'était pas prête à se passer. Au-delà de ce seul point d'ombre, la Kresetchnie avait plutôt intérêt à ce que l'organisation soit aussi contraignante que possible pour ses membres quant à la rigueur de l'obligation à la participation aux interventions, si elle souhaitait que la Ligue assume son rôle avec une véritable efficacité. C'est en tenant compte de ces différents points qu'Alicia Heldmann exprima la voix de la Kresetchnie au cours de ce premier vote.
Kresetchnie a écrit :
Premier vote


Le nom "Ligue de Velcal", vous convient-il en tant que dénomination de notre futur pacte ? Si non, que proposeriez vous ?
Oui
Nous ne sommes pas très regardants quant au nom.

La définition suivante "d'intervention juste" (qu'elle soit d'ordre armée ou diplomatique), nécessaire à la tenue d'un vote menant au sauvetage d'un membre du pacte vous convient t-elle ?
Oui
Est considéré comme relevant du droit d'intervention du pacte les situation suivantes:
- Agression caractérisée (invasion du territoire souverain SANS provocation préalable de l’État ciblé ou action coercitive ce dernier)
- Opérations avérées d'ingérence intérieure menant à une déstabilisation des institutions de l’État cible.
- Menaces répétées dans le voisinage direct d'un Etat membre (déstabilisation régionale par des moyens coercitifs)


Pensez vous que le pacte doit nommer un commandant en chef:
Un seul, membre de l'état major de l’État ciblé
Si par « État ciblé », l'on entend bien l'État membre de la Ligue qui serait en proie à une agression.

Pensez vous que le pacte doit établir un trésor de ligue visant à financer des membres en difficulté:
Oui

En cas d'agression avérée d'un membre, quelle serait la modalité de vote privilégiée afin d'avaliser une intervention ?
Un scrutin majoritaire simple (50% + une voix)
Les États, même ayant voté contre l'intervention, devraient être contraints d'y participer.

Pensez vous qu'à l'avenir, le pacte de défense devrait être élargit à d'autres organisations ou d'autres pays dans la situation d'une volonté hégémonique manifeste:
Oui
La Confédération ne souhaite pas rejoindre un pacte défensif tourné contre une poignée d'États, mais contre toute agression afin de créer un cadre de sécurité global.

Êtes vous d'accord afin d'accorder une clause dérogatoire aux pays membres étant dans la situation d'une impossibilité logistique d'intervenir ou une situation géographique trop éloignée du théâtre des opérations (guerre sur un autre continent) :
Oui
Cette impossibilité devrait toutefois être avérée et avalisée par une commission.

Êtes vous d'accord afin d'accorder une clause dérogatoire à un État membre dans l'éventualité où le conflit à venir représente un conflit d’intérêt pour ce dernier ?
Non
La participation à la Ligue et l'engagement pour la défense des nations agressées doit primer.

Êtes vous d'accord afin de donner un accès libre de manière automatique aux infrastructures militaires d'autres États membres dans le cadre d'une intervention défensive ?
Oui
Cela semble nécessaire pour assurer l'efficacité des États membres de la Ligue.

Êtes vous d'accord afin de garantir à un pays membre une sortie unilatérale du pacte :
Oui, mais avec l'impossibilité d'y entrer à nouveau dans un avenir proche
Si un membre décide de quitter la Ligue pour échapper à une nécessaire intervention, il est évident qu'il n'a pas sa place au sein de l'organisation.

Êtes vous d'accord afin d'accorder le droit de mouillage aux navires de la ligue en temps de paix :
Oui
Bien que la Kresetchnie ne soit pas directement concernée, cela entre dans la même logique que le libre accès aux infrastructures militaires.
Dernier rappel avant le compte des votes. Les représentants suivants n'ont pas voté:
- Empire Listonien
- Etat du Fujiwa
- Royaume constitutionnel du Valkoinenland
- Royaume du Sud-Kazum
Comte de Rigaborgès a écrit :
Premier vote




Le nom "Ligue de Velcal", vous convient-il en tant que dénomination de notre futur pacte ? Si non, que proposeriez-vous ?


Il apparaît raisonnable que la ligue prenne le nom de son site de conception comme ce fut le cas de nombreuses fois à travers l'histoire. De même que l'état initiateur du pacte puisse en récolter une part due de gloire.

La définition suivante "d'intervention juste" (qu'elle soit d'ordre armée ou diplomatique), nécessaire à la tenue d'un vote menant au sauvetage d'un membre du pacte vous convient t-elle ? :
Est considéré comme relevant du droit d'intervention du pacte les situation suivantes:
- Agression caractérisée (invasion du territoire souverain SANS provocation préalable de l’État ciblé ou action coercitive ce dernier)
- Opérations avérées d'ingérence intérieure menant à une déstabilisation des institutions de l’État cible.
- Menaces répétées dans le voisinage direct d'un Etat membre (déstabilisation régionale par des moyens coercitifs)


Oui.

Pensez-vous que le pacte doit nommer d'un commandant en chef :

- Oui, un Duumvirat ou un Triumvirat peut être préférable notamment en cas de présence de plusieurs théâtres d'opération, sous réserve toutefois que l'un des commandants soit issus de la nation agressée.

Pensez-vous que le pacte doit établir un trésor de ligue visant à financer des membres en difficulté :

- Oui, sous réserve de contrôles et d'usage efficace des fonds, la mise en place de tarifs préférentiels concernant les équipements militaires est aussi souhaitable

En cas d'agression avérée d'un membre, quelle serait la modalité de vote privilégiée afin d'avaliser une intervention ?

- Pas de scrutin, une intervention devrait être avalisée automatiquement par les termes de la définition d’État agressé

Pensez-vous qu'à l'avenir, le pacte de défense devrait être élargi à d'autres organisations ou d'autres pays dans la situation d'une volonté hégémonique manifeste :

- Oui, la géopolitique évoluant il convient de pouvoir s'adapter si nécessaire, notamment considérant la possibilité d'usage de proxy.

Êtes-vous d'accord afin d'accorder une clause dérogatoire aux pays membres étant dans la situation d'une impossibilité logistique d'intervenir ou une situation géographique trop éloignée du théâtre des opérations (guerre sur un autre continent) :

- Oui, sous réserve de "s'engager" via d'autres moyens, un soutient de principe à minima notamment.

Êtes-vous d'accord afin d'accorder une clause dérogatoire à un État membre dans l'éventualité où le conflit à venir représente un conflit d’intérêt pour ce dernier ?

- Non, les participants savent en connaissance de cause dans quoi ils s'engagent, leur honneur est engagé, libre à eux d'avoir une parole et de s'y tenir ou de truander comme l'Akalthie avec les conséquences éventuelles que cela impliquent. S'ils se savent inapte, qu'ils se retirent d'office.

Êtes-vous d'accord afin de donner un accès libre de manière automatique aux infrastructures militaires d'autres États membres dans le cadre d'une intervention défensive ?

- Oui, sous réserve de communiquer afin de les maintenir fluide, quitte à opérer des préparatifs en amont.

Êtes vous d'accord afin de garantir à un pays membre une sortie unilatérale du pacte :


- Oui, mais avec l'impossibilité d'y entrer à nouveau dans un avenir proche

Êtes vous d'accord afin d'accorder à droit de mouillage aux navires de la ligue en temps de paix:


- Oui, sous réserve de respecter la législation en vigueur et d'observer un devoir de réserve vis à vis du système en place et des usages
Son Excellence Ko Seong-Su, représentant du Royaume du Sud-Kazum, un vieil homme chauve et expérimenté dans les affaires diplomatiques, qui n'avait pas encore pris la parole depuis le début de la conférence de Velcal conformément aux directives du Gouvernement de Sa Majesté, prend finalement la parole :

« Chers collègues, chers représentants de pays divers et variés... Huuum... Le Royaume du Sud-Kazum, sous le glorieux règne du mandat céleste de l'ère Johwa (Harmonie) de Sa Majesté Dae-Hyun Kazum, a été honoré par l'invitation de la République de Velsna à participer à cette... conférence, organisée dans un lieu des plus magnifiques, par ailleurs. Le Royaume du Sud-Kazum, que j'ai l'honneur de représenter, est particulièrement intéressé non seulement par les objectifs de cette conférence, mais aussi par l'influence considérable qu'elle aura, sans nul doute, sur nos relations futures. Nous sommes convaincus que cela sera très bénéfique pour toutes nos nations respectives.

C'est dans cet esprit que je vous présente les positions du Royaume du Sud-Kazum... »

Ko Seong-Su a écrit a écrit :

Le nom "Ligue de Velcal", vous convient-il en tant que dénomination de notre futur pacte ? Si non, que proposeriez vous ?

Oui, le nom nous convient.

La définition suivante "d'intervention juste" (qu'elle soit d'ordre armée ou diplomatique), nécessaire à la tenue d'un vote menant au sauvetage d'un membre du pacte vous convient t-elle ?
OUI/NON/Abstention/demandes de rectifications:
Est considéré comme relevant du droit d'intervention du pacte les situation suivantes:
- Agression caractérisée (invasion du territoire souverain SANS provocation préalable de l’État ciblé ou action coercitive ce dernier)
- Opérations avérées d'ingérence intérieure menant à une déstabilisation des institutions de l’État cible.
- Menaces répétées dans le voisinage direct d'un Etat membre (déstabilisation régionale par des moyens coercitifs)


Oui

Pensez vous que le pacte doit nommer d'un commandant en chef:
- Oui, un seul nommé par la ligue
- Oui, un seul, membre de l'état major de l’État ciblé
- Oui, trois nommés par la ligue

- Non, aucun

Pensez vous que le pacte doit établir un trésor de ligue visant à financer des membres en difficulté:
- Oui
- Non, mais la mise en place d'un système de tarifs préférentiels concernant les équipements militaires est souhaitable

- non, le Royaume du Sud-Kazum ne voit aucun intérêt à financer un membre en difficulté. Le but de notre alliance, telle que nous la concevons, doit être strictement militaire et non économique

En cas d'agression avérée d'un membre, quelle serait la modalité de vote privilégiée afin d'avaliser une intervention ?
- Un scrutin majoritaire aux deux tiers des votants (sans impliquer d’abstention)
- Un scrutin majoritaire simple (50% + une voix)
- Pas de scrutin, une intervention devrait être avalisée automatiquement par les termes de la définition d’État agressé

Pensez vous qu'à l'avenir, le pacte de défense devrait être élargit à d'autres organisations ou d'autres pays dans la situation d'une volonté hégémonique manifeste:
- Oui
- Non

Êtes vous d'accord afin d'accorder une clause dérogatoire aux pays membres étant dans la situation d'une impossibilité logistique d'intervenir ou une situation géographique trop éloignée du théâtre des opérations (guerre sur un autre continent):
- Oui
- Non

Êtes vous d'accord afin d'accorder une clause dérogatoire à un État membre dans l'éventualité où le conflit à venir représente un conflit d’intérêt pour ce dernier ?
- Oui, mais seulement une seule clause dérogatoire peut être autorisé, un second refus doit être Puni par l’exclusion du pacte.
- Non

Êtes vous d'accord afin de donner un accès libre de manière automatique aux infrastructures militaires d'autres États membres dans le cadre d'une intervention défensive ?
- Oui
- Non, il vaut mieux gérer cela de manière bilatérale

Êtes vous d'accord afin de garantir à un pays membre une sortie unilatérale du pacte:
- Oui, sans restriction, un retrait rend impossible toute nouvelle adhésion.
- Oui, mais avec l'impossibilité d'y entrer à nouveau dans un avenir proche
- Non


Êtes vous d'accord afin d'accorder à droit de mouillage aux navires de la ligue en temps de paix:
- Oui
- Non
VOTE TERMINE

Le cérémoniel des greffiers reprit après que le Sénateur-doyen Zonta se leva de sa chaise pour prononcer ces mots: "Le cratère est désormais clos, excellences. Nous devons faire notre office.". Aussitôt l'un de ses assistants fit sonner une petite cloche le laps d'un court instant, assez longtemps toutefois pour avoir pu donner un désagréable aperçu de l'acoustique de cette antique salle. Les deux autres greffiers vinrent s'emparer à deux du cratère et le posèrent à côté d'une table dont ils comptèrent les votes, tandis qu'on déposa à côté d'eux les formulaires associés au scrutin. On fit d'abord un premier appel en comptant le nombre de votants par le biais des formulaires, et on énonça leur nom un à un:
- Son excellence-dauphin Serge de Drovolski, son excellence Sénateur Matteo DiGrassi, son excellence Alexandre Galimov...

Une fois le nombre de votant établi afin d'éviter toute fraude au bourrage d'urnes, on commença à faire le décompte du cratère, tandis que Zonta accompagné d'un greffier commençaient à étudier les réponses des formulaires. On pouvait parfois entendre la voix demi-étouffée du sénateur-doyen qui semblait surpris de certains d'entre eux: "Non d'un achosien, quel est le crétin qui a rajouté des réponses au questionnaire...". L'un des greffiers demande au vieil homme: "Devons nous les compter comme nuls, excellence ?". Ce à quoi Zonta s'y refusa d'un revers de main: "Non, ce n'est pas grave. Nous avons déjà eu ce genre de problème au Sénat. Te souviens tu de l'époque où Dino Scaela revenait plusieurs fois pour voter au cratère et qu'il rajoutait des propositions aux bulletins des autres sénateurs pour disperser les voix ? C'était le bon temps...".

Le compte des votes ne prit pas longtemps au vu du nombre de votant relativement faible, et ce fut encore une fois Zonta qui fit l'énoncé des résultats. "Mes excellences. Après délibérations, voici donc les résultats de notre vote."

première phase de vote a écrit :
Premier vote


Le nom "Ligue de Velcal", vous convient-il en tant que dénomination de notre futur pacte ? Si non, que proposeriez vous ?

10 voix pour, 1 voix alternative, 1 absention. L'article est adopté

La définition suivante "d'intervention juste" (qu'elle soit d'ordre armée ou diplomatique), nécessaire à la tenue d'un vote menant au sauvetage d'un membre du pacte vous convient t-elle ? OUI/NON/Abstention/demandes de rectifications:
Est considéré comme relevant du droit d'intervention du pacte les situation suivantes:
- Agression caractérisée (invasion du territoire souverain SANS provocation préalable de l’État ciblé ou action coercitive ce dernier)
- Opérations avérées d'ingérence intérieure menant à une déstabilisation des institutions de l’État cible.
- Menaces répétées dans le voisinage direct d'un Etat membre (déstabilisation régionale par des moyens coercitifs)

7 voix pour, 2 voix alternatives (qui seront prises en compte dans la rectification du texte, deux abstentions.) L'article est adopté.

Pensez vous que le pacte doit nommer d'un commandant en chef:
- Oui, un seul nommé par la ligue (4 voix)
- Oui, un seul, membre de l'état major de l’État ciblé (2 voix)
- Oui, trois nommés par la ligue (4 voix)
- Non, aucun
(4 voix)


Aucune majorité ne se dégage, mais le oui l'emporte et la dernière proposition n'a pour ainsi dire plus aucune chance de l'emporter. Par conséquent, nous laisserons le choix entre la première et a troisième option pour un second tour.

Pensez vous que le pacte doit établir un trésor de ligue visant à financer des membres en difficulté:
- Oui (4 voix)
- Non, mais la mise en place d'un système de tarifs préférentiels concernant les équipements militaires est souhaitable (4 voix)
- Non (3 voix)
- Un vote nul car le Sud Kazum a voté deux réponses.


Égalité, mais le Oui est minoritaire. La deuxième option est donc adoptée pour cet article.




En cas d'agression avérée d'un membre, quelle serait la modalité de vote privilégiée afin d'avaliser une intervention ?

- Un scrutin majoritaire aux deux tiers des votants (sans impliquer d’abstention) (3 voix)
- Un scrutin majoritaire simple (50% + une voix) (2 voix)
- Pas de scrutin, une intervention devrait être avalisée automatiquement par les termes de la définition d’État agressé (7 voix)


La troisième option est adoptée


Pensez vous qu'à l'avenir, le pacte de défense devrait être élargit à d'autres organisations ou d'autres pays dans la situation d'une volonté hégémonique manifeste:
- Oui (majorité absolue)
- Non


La première option est adoptée

Êtes vous d'accord afin d'accorder une clause dérogatoire aux pays membres étant dans la situation d'une impossibilité logistique d'intervenir ou une situation géographique trop éloignée du théâtre des opérations (guerre sur un autre continent):
- Oui (majorité absolue)
- Non


La première option est adoptée, des observations utiles ont toutefois été remarquées et seront prises en compte

Êtes vous d'accord afin d'accorder une clause dérogatoire à un État membre dans l'éventualité où le conflit à venir représente un conflit d’intérêt pour ce dernier ?
- Oui (6 voix)
- Non (6 voix)


Aucune majorité ne se dégage, un second tour est nécessaire.



Êtes vous d'accord afin de donner un accès libre de manière automatique aux infrastructures militaires d'autres États membres dans le cadre d'une intervention défensive ?

- Oui (7 voix)
- Non, il vaut mieux gérer cela de manière bilatérale (5 voix)


La première option est adoptée

Êtes vous d'accord afin de garantir à un pays membre une sortie unilatérale du pacte:
- Oui, sans restriction (3 voix)
- Oui, mais avec l'impossibilité d'y entrer à nouveau dans un avenir proche (9 voix)
- Non


La deuxième option est adoptée

Êtes vous d'accord afin d'accorder à droit de mouillage aux navires de la ligue en temps de paix:
- Oui (7 voix)
- Non (3 voix)
- Abstention (Une voix)


La première option est adoptée


Le vieil homme reprit la parole:
- Voici donc les résultats, nous vous proposons dans la foulée un premier texte d'articles devant cerner un peu mieux notre association. Les réponses alternatives ont été prises en compte dans l'édification de ce traité, et comptées comme des réponses binaires dans le cadre du vote. Deux articles doivent être soumis à un nouveau vote, en l’occurrence celui sur la direction de la guerre par un stratège dont le choix a été réduit, et la proposition au sujet des possibles conflits d’intérêt que la Ligue pourrait rencontrer. L'ordre du jour suivant est donc proposé pour la suite de nos échanges: une nouvelle session de parole va prendre effet afin de voter ces deux propositions, auxquelles nos participants pourront ajouter des propositions qui leur sont propres TANT que celles-ci sont considérées comme relevant de l'idée de base de cette ligue qui est la défense commune contre de grands blocs hégémoniques. A la suite de quoi nous ajouterons également le vote concernant la ratification de ce texte. Mes excellences, nous pouvons de nouveau débattre: défendez vos propositions pour les articles restants, et défendez les bien. Sur ce, je te laisse la parole, Excellence-sénateur DiGrassi.

Le Maître de l'Arsenal se présenta à nouveau devant ses homologues votants, dans le but de revenir à la charge sur un article qui risque d'être d'une importance impérieuse dans ce que deviendra cette ligue, et l'approche que ses membres prendront de celle-ci:
- Excellences. J'ai pu voir que nous étions divisé sur la question des divergences d’intérêts possibles pouvant advenir de cette ligue. Aussi, j'aimerais revenir vers vous dans l'espoir de convaincre ceux dont les cœurs pourraient être chancelants, et les faire changer d'avis. Car il en va de la crédibilité à venir de notre groupement. Et pour veux exprimer ce besoin suprême du refus catégorique de prise d’intérêt qui soit au dessus de notre ligue, laissez moi vous rappeler quelle va être sa fonction, et pourquoi il est si important qu'aucun d'entre nous ne laisse passer ces derniers avant le texte que nous allons signer ce jour.

A quoi sert la Ligue de Velcal ? Voulons qu'il s'agisse d'une coquille vide destinée à s'y réfugier et venir la remplir de ses inquiétudes que lorsque cela nous arrange ? Ou voulons nos qu'il s'agisse d'un serment qui repose sur autre chose que du vide ? Car c'est bien là le risque que nous fait courir la perspective de devoir prendre en compte les intérêts individuels de partenaires qui mettraient cette ligue au second plan. Comme si il s'agissait d'une simple béquille que l'on pourrait utiliser au moindre besoin, mais dont nous pourrions nous passer dés lors qu'elle devient une gêne. Et que dire de l'attitude qu'auront les organisations dont nous voulons nous protéger lorsqu'elles auront connaissance d'une telle faille dans ce pacte ? Ne pensez vous vous pas que les pays membres de l'ONC, de l'OND ou dans une moindre mesure du Liberalintern ne sauteront pas sur l'occasion, pour forger des pactes avec les uns, afin de s'assurer que les "maillons faibles" de notre groupement de nations ne viennent pas en aide à ceux dont il espèrent nuire ? Si Dorovlski a un pacte avec l'OND, et qu'un pays de l'OND s'en prend à l'un d'entre vous, simple hypothèse soit dit en passant...désirons nous vraiment nous reposer sur un allié dont on ignore qu'il se portera à notre secours, que ce soit sur le plan logistique, diplomatique ou militaire ?

Je connais les méthodes de certains pays, je les ai combattu pour certains. J'ai connaissance, par l’expérience. Je sais ce qu'ils sont capables de méthode et de duplicité pour assurer leurs intérêts: semer le trouble et la division, pactiser avec les uns pour mieux neutraliser les autres, et ainsi imposer une vision du monde dont nous ne voulions pas au départ.

Je ne peux pas forcer le destin pour que vous votiez suivant ce que je viens de vous dire, chers partenaires, mes excellences. Velsna se soumettra à toutes les directions que prendra ce texte, car ce que nous faisons aujourd'hui est d'une impérieuse importance. Mais sur ce sujet, je vous implore la confiance de par mon expérience. Voulons nous que toutes ces palabres aient servi à quelque chose ? Je vous remercie.


Le bruit des coups de bâton du sénateur doyen contre le sol pierré de l'atrium sonna la fin de l'intervention de DiGrassi, et le vieil homme reprit le flambeau.
- Merci pour cette prise de parole, excellence. Y-a t-il quelqu'un parmi vous pour aborder un autre sujet en rapport au deuxième tour de ce vote ? Pu quelqu'un veut-il répondre aux dires de son excellence ?


Durant le court laps silencieux qui sépara la déclaration de DiGrassi d'une autre prise de position, les petites mains s'agitent également en coulisse, et un subtil murmure circulait depuis les rangs de la représentation velsnienne jusqu'à celle de la nation de l'Hotsaline. Ce fut le plus jeune des greffiers qui interpella le plus discrètement possible Alicia Heldmann. Il n'avait pas plus de vingt ans, et ce jeune homme était sans doute encore en études, et fils d'un sénateur pour avoir décroché la fonction si symbolique de greffier. Toujours est-il qu'il savait se faire discret et fit parvenir ces mots à l'hotsalienne:
- Excellence Heldmann, son excellence sénateur DiGrassi m'a expressement signifié qu'il voulait s'entretenir avec vous seul à seul après la conclusion de cette journée. Dois-je lui dire que vous serez là ?
La représentante de Guadaires se leva pour répondre au Maître de l'Arsenal :

"J'aimerais me pencher sur la question de la clause dérogatoire en cas de conflit d'intérêt. J'ai pris un peu de temps pour réfléchir à cette question et en effet, il est assez problématique pour la ligue de reposer sur des États qui pourraient un jour refuser de satisfaire leurs engagements. Mais je ne pense pas que l'on puisse imposer à quiconque d'entrer dans une guerre, d'autant plus que l'on parle d'un pacte de défense et non d'une alliance.
Selon moi, tous les pays membres doivent pouvoir jouer un rôle plus ou moins importants dans la défense d'une nation agressée en trouvant le juste équilibre entre ses intérêts et le respect des engagements qu'il aura pris en ratifiant ce pacte de défense. Il ne doit pas être obligé de mobiliser son armée directement si cela lui pose un véritable problème, mais il doit être en mesure d'aider financièrement ou d'armer la ligue.
Si un État refuse totalement de participer à l'effort de défense avec la ligue, il doit accepter de mettre sa place en jeu et de laisser les autres membres du pacte voter pour ou contre son exclusion définitive. Cela permet à la fois de dissuader les États qui seraient tentés de ne pas respecter leurs engagements tout en évitant les sanctions automatiques qui pourraient ne pas prendre en compte la situation précise des pays.
Mais évidemment, il me parait difficile de dépendre entièrement d'un État membre d'une organisation impérialiste tout en intégrant une ligue qui s'oppose à cette dernière.
Un léger sourire de satisfaction illumina le visage de la ministre gradenbourgeoise à la lecture du compte-rendu de ce premier vote. Les résultats étaient plutôt encourageants, la plupart des positions kresetchniennes semblant avoir été adoptées à la majorité par les autres États participant à la conférence. Subsistaient toutefois quelles incertitudes quant aux motions pour lesquelles le scrutin ne s'était pas montré décisif. Si la question du commandement commun importait en vérité assez peu aux yeux de la représentante de la Confédération, il en était tout autre s'agissant des potentielles clauses de dérogation. Cependant, l'autre bonne nouvelle était que cette préoccupation semblait être tout autant partagée par le sénateur Di Grassi, dont Alicia Heldmann écouta très attentivement le discours, buvant ses paroles en laissant échapper plusieurs hochements de tête d'approbation. Suite à la conclusion du doyen, elle se rapprocha à son tour de son micro pour prendre la parole, quant elle fut interrompue dans son geste par l'intervention d'un jeune greffier velsnien. Elle tendit rapidement l'oreille pour écouter les chuchotements du coursier et, une fois que celui-ci eut terminé de formuler sa proposition, se contenta de répondre laconiquement d'un « Ja klar ! », avant de retourner à son micro pour réagir aux propos du Maître de l'Arsenal, sans avoir malheureusement pu prêter attention aux propos de Mariana Berganza.
Alicia Heldmann, Ministre des Affaires Extérieures de la Confédération de Kresetchnie
Alicia Heldmann
Ministre des Affaires Extérieures de la Confédération de Kresetchnie

Je ne puis que souscrire aux sages paroles prononcées par Son Excellence le Maître de l'Arsenal. Si nous souhaitons faire de cette future ligue un outil de défense à la fois crédible et efficace, elle se doit d'être aussi contraignante que possible pour ses membres. Quel est le sens derrière le geste consistant à signer un traité aussi engageant qu'un pacte de défense, dès lors que l'on estime avoir des intérêts dépassant nos engagements envers les autres signataires ? Il est opportun que vous mentionniez l'exemple de l'OND, mon très estimé confrère, car il se trouve justement que la Confédération de Kresetchnie, que je représente, se trouve liée de manière étroite avec l'un des membres les plus éminents de cette organisation, par toutes sortes d'accord, tant économiques que militaires. Toutefois, il va de soi que si demain, le Royaume de Teyla en venait à agresser sans provocation n'importe laquelle des nations membres de notre future Ligue, notre pays ferait immédiatement le nécessaire pour neutraliser les troupes de l'OND stationnées sur son territoire, avant d'engager toutes les ressources disponibles dans la défense de ses alliés. C'est le minimum que l'on puisse attendre de chacun des signataires de ce pacte, la faute revenant à l'agresseur de n'avoir pas su mesurer les implications de son geste. Si quiconque dans cette pièce ne se considère pas disposé à faire un tel effort, je vous livre ma pensée clairement : il n'a guère sa place parmi nous.

Aussi, bien que le vote concernant cette motion se soit révélé concluant, je souhaiterais revenir sur la notion d'impossibilité logistique d'intervenir en soutien à l'un de ses alliés. Il semble à mon sens important que l'appréciation de cette impossibilité ne soit pas soumise à la seule discrétion des autorités du pays concerné, mais qu'une commission soit formée afin de statuer de manière collégiale quant à la réalité ou non de cette impasse pratique, et se trouve en capacité de contraindre éventuellement le signataire à respecter ses engagements de défense sous peine d'exclusion de la Ligue.

Il est également un autre point majeur que nous n'avons, me semble-t-il, toujours pas abordé, qui est celui des modalités d'expansion de la Ligue. Je constate que la motion permettant d'étendre notre organisation à n'importe quel État a été acceptée, et c'est heureux. Toutefois, il me paraît capital que la validation de nouvelles adhésions ne relève pas d'un processus systématique, et soit soumise à la discrétion des membres signataires. Inutile de vous dissimuler que si une nation renégate telle que l'Empire Raskenois, qui occupe aujourd'hui une part importante du territoire kresetchnien, venait à manifester son intention d'intégrer la Ligue, notre gouvernement y opposerait son veto immédiat, et que dans la perspective où cette adhésion devenait malgré tout effective, notre dénonciation du traité serait elle aussi immédiate. Il va de soi que si le fait de traiter avec n'importe lequel des États participant à la présente conférence représentait pour nous un obstacle, nous ne serions pas ici, ce qui implique que chacun d'entre nous accepte la participation de tous les autres. Toutefois, dans l'hypothèse où nos discussions s'avèreraient concluantes et où la Ligue serait effectivement créée, je pense que toute nouvelle adhésion devrait être soumise à une approbation unanime des membres présents. J'insiste sur cette unanimité, car la participation à un accord aussi grave qu'un pacte défensif ne saurait être la conséquence d'une résignation reconnaître les résultats d'un scrutin majoritaire. L'engagement de chacun dans ses obligations envers la Ligue se doit d'être total, et il ne saurait vraisemblablement l'être si nous entretenons d'importantes réserves à l'égard de certains de nos partenaires.
Le Dauphin Serge de Drovolski prit soin d'écouter avec beaucoup d'attention les prises de parole qui venaient de précéder. Il souhaitait apporter un peu de soutien au représentant de Guadaires, qui semblait à plusieurs reprises partager des positions communes avec Drovolski. C'est donc avec raison et sans surprise que ce dernier reprit la parole pour ajouter ces quelques mots :

"Tout d'abord, merci pour votre discours, Votre Excellence, Maître de l'Arsenal. Je consens en partie à vos propos, d'autant plus qu'ils sont formulés avec la justesse et la sagesse des mots appropriés."

Il marqua une pause, puis reprit :

"J'aimerais apporter mon soutien à la proposition de la représentation du Guadaires concernant les dispositifs possibles pour permettre une action exceptionnelle en temps de conflit. Dans la mesure où le pays souhaitant faire usage de ce droit est tenu de le justifier devant l'Alliance, et que nous statuons sur sa position, je suis favorable. Cependant, à la lumière du dernier discours que nous venons d'entendre, il me semble que certaines nations ont l'intention d'intégrer une action coercitive, créant ainsi une véritable obligation. Mais je tiens à le rappeler, une obligation n'existe que s'il y a un dispositif en cas d'infraction. Considérer la coopération comme une obligation n'a de sens que s'il existe un moyen pour l'organisation de sévir en cas de manquement.

Dans cet esprit, afin de trouver un compromis plus consensuel, je propose que la coopération soit effectivement une obligation, mais que, dans le cas où un pays se trouve dans l'impossibilité d'agir, il soit tenu de justifier cette incapacité. Les membres de l'Alliance pourront alors statuer sur la possibilité de maintenir son intégration. Ainsi, l'obligation existera car il y aura une sanction possible, mais l'exception existera aussi, car les membres auront la faculté de décider de la suite à donner et donc maintenir ou non le pays concerné."


Il prit alors un ton plus hésitant.

"En revanche, ne croyant pas en la démocratie avec des États fascistes, je propose que cette décision soit portée par un représentant de l'Alliance, désigné à chaque changement de composition de la ligue. Si cette proposition vous convient, je suggère naturellement que la Grande République de Velsna occupe ce poste."
Martin van Breentz, d'habitude, se complaisait dans les juridictions complexes, les clauses, sous-clauses, et autres annexes. Mais là, il avait conscience que toutes ces digressions éloignaient le texte final de sa feuille de route. La version issue du premier vote étant indéfendable en Gallouèse, il le savait. Sa mission, à ce stade, était donc de tenter une dernière fois d'infléchir la position de toutes ces éminences. Il ne comptait cependant pas faire de zèle.

« Excellences, ces controverses sur une clause d'exception pourraient être balayées assez simplement sans s'encombrer d'un appareil coûteux et inutile - car qui payerait tout cet aréopage d'experts et de juristes ? Non, le plus simple aurait été de limiter notre traité à une clause unique : " les pays rassemblés au sein de la Ligue de Velcal s'engagent à se porter assistance dans le cas ou l'un d'entre eux ferait face à une agression caractérisée - définir la caractérisation, etc. - et à déployer tous les moyens possibles pour leur venir en aide ". Puisque le texte n'en prend pas le chemin, inutile de revenir dessus. Mais considérez tout de même qu'entrer en guerre ne signifie pas devoir envoyer des troupes. Donc le problème logistique est inexistant. Pour ce qui est de l'autre clause d'exclusion, je rejoint ce qui a été dit : elle est impensable. Et je pèse mes mots : si cette clause doit exister, c'est comme si le reste n'existait pas.

Je dois ajouter ma déception à voir que les clauses 9 et 11 - celles qui permettent la mise en commun d'infrastructures militaires en temps de guerre et de paix - avaient été plébiscitée par cette assemblée. Je me permets d'insister : elles n'ont rien à faire dans ce texte car elles dépassent largement le contrat initial. Nous signons un pacte de défense mutuelle. Nous ne nouons pas une alliance. »
Le Dauphin de Drovolski, héritier d'une dicastocratie, ne comprenait pas vraiment dans quelle mesure on pouvait ne pas apprécier la justice fondée sur des contrats. Il adopta un ton simple et directif afin d’éviter une controverse supplémentaire. Il déclara en quelques mots l’opinion qu’il défendait, allant à l'encontre de la dernière prise de parole.

"Une obligation formée par un engagement n’existe qu’à la mesure où l’on peut apprécier la coercition qui la sous-tend. Nous ne pouvons donc parler d’obligation sans moyen de punir, sans quoi prévoir une exception n’a pas de sens, car elle serait fondée uniquement sur un engagement qui peut être contredit à tout moment, faute de valeur."
Van Breentz répondit au dauphin :

« Mais il n'y a aucun besoin de punir. Il est évident qu'un État qui ne trahit ses engagements publics se punit déjà lui-même. La crédibilité internationale est un enjeu suffisamment important pour que nous n'ayons pas besoin de gardes-fous. »
Il répondit d'un ton un peu froid :

"Nous avons pourtant ici présents des représentants d'États qui ont déjà fait volte-face sur leurs engagements passés et changé d'alliance du tout au tout en très peu de temps. Drovolski n'a donc pas le même avis, estimant que la crédibilité internationale de certains des États ici présents est déjà trop faible pour constituer un rempart suffisant contre leur opportunisme, au même titre que je ne crois pas en la démocratie entre États fascistes."
Le Ministre de la Défense Nationale se leva et prit la parole.

Alexander Jükov: Je vais exprimer la position de l'Empire de Karty à propos de tous ces sujets et notamment le fait d'agir et les éventuelles sanctions en cas de refus. Tout d'abord, je pense qu'il est indéniable qu'un soutien matériel se fasse, dans la mesure où l'état concerné est en légitime défense. Pour ce qui est du soutien humain, je propose une clause, que voici: Le soutien humain se fera uniquement par les nations présentes sur le continent du pays attaqué.
Cet article écarte dans un premier temps le débat de l'éloignement entre les continents, néanmoins, il reste à traiter encore une fois le sujet de l'aide humaine. Cela relève d'un sujet assez sensible, je ne vous le cache pas.
Pour ce qui est des sanctions, je pense qu'il est nécessaire d'en mettre, sinon, cette ligue ne sera pas conçue de manière optimale. Je propose que tout état refusant entièrement toute aide, même matérielle, soit exclue de la ligue et ce pour une durée de 5 ans, nous pouvons également exclure ledit pays par le vote.
Je rejoins sieur Martin van Breentz sur ses opinions quant aux articles 9 et 11. Pour moi, un accès aux bases militaires en temps de paix est impensable, cela relève d'une alliance et non d'un pacte de défense, j'ajoute que l'Empire de Karty est strictement opposé à toute présence militaire à long terme sur son sol, ce qui ne joue pas en faveur desdits articles.
Le vieux sénateur modérant ces débats voyait d'un mauvais œil l'échange auquel il était en train d'assister. Souvent, ces remarques brèves et tranchantes était le prélude à une dispute, mais il n'intervint pas pour l'instant, cela n'était pas encore nécessaire.

Matteo DiGrassi, lui en revanche, cru bon de prendre la suite des discussions, et estima nécessaire de répondre à la fois aux Kresetchnènes, qui avaient évoqué une question qui l'intéressait en plus haut lieu, aux gallouèsants et leurs inquiétudes, et au dauphin de Drovolski, qui pour la première fois de la réunion paraissait plus offensif.
- Mes excellences. J'apprécie la passion avec laquelle vous semblez prendre ce débat. Cela témoigne d'un intérêt certain, mais aussi d'inquiétudes qu'il m'est chargée de dissiper aussi bien que je peux. Prenons les choses dans l'ordre, à commencer par évoquer le cas de la Confédération de Kresetchnie. Pour l'instant, ce n'est pas dans l'ordre du jour que Rasken intègre cette réunion. L'honnêteté me pousse à vous dire que nous avons tenté de le faire, et qu'ils ont refusé. A l'inverse, vous, vous êtes ici avec nous. Aussi, si vous craignez de savoir dans quelle équipe nous ferions nos jeux en cas de conflit entre vous, sachez que votre seule présence a poussé le Conseil communal de la Grande République à revoir ses jugements à votre propos. Aussi, si nous signons ce traité et que vous le faites également suivant les dispositions actuelles, nous nous tiendrons à nos obligations. Quant à la question de l'intégration de futurs membres, c'est une question pertinente qui sera posée dans la cadre de la deuxième et dernière session de vote. Nos greffiers retiendront votre proposition de l'unanimité, et l'ajouteront dans les options qui ont déjà été prévues à cet effet.

Maintenant, j'en viens aux inquiétudes exprimées par nos confrères gallouèsants. Je suis du même avis que vous concernant la seconde clause d'exception, comme je l'ai déjà dit. Quant à celle qui a été approuvée, j'estime qu'elle est avant tout là pour rassurer ceux qui n'auraient pas les moyens d'exercer une menace à l'égard de pays agressant d'autres alliés de la Ligue. Je pense qu'investir dans l'expertise de quelque juriste en vaut la peine si c'est pour nous assurer que ceux qui ne peuvent subvenir à la défense de la Ligue autrement que par un appui logistique soient dans de bonnes dispositions, et donc plus enclins à nous rejoindre, car protégés par une clause claire. Enfin, en ce qui concerne les clauses 9 et 11, j'ai voté dans le même sens que vous et j'ai moi-même estimé qu'elles n'étaient pas fondamentalement utiles, aussi je comprends votre déception. Mais la question ayant été évoquée, nous nous devions de lui donner une réponse démocratique afin de provoquer le moins de frustration possible. Si c'est là le prix que Velsna doit payer pour garantir l'unité de notre future ligue, nous nous y plions. Il faut que chacun parmi nous y trouve son compte, ce qui sous-entend d'accepter une part de déception car nous savons tous pertinemment qu'aucun parmi nous n'a d’intérêts entièrement convergeant les uns avec les autres. C'est ce qui fera une différence notable entre nous et les membres de grandes organisations supra-nationales. Et c'est là une raison pour laquelle nous avons une discussion aussi longue, qui est nécessaire. Si cela peut vous rassurer, l'aspect défensif de ce traité ne sera pas outrepassé en ma présence, car c'est là en revanche une ligne pour nous également. Que Rasken s'en prenne à la Kresetchnie, dans la continuation de son attitude expansionniste vis à vis de ce pays et nous prendrons nos responsabilités. Que la Kresetchnie s'en prenne à Rasken, et elle devra les prendre en mains propres sans notre concours. J'espère que ce point est assez clair pour tout le monde. J'ose toujours espérer compter nos confrères gallouèsants parmi nous, et que cette déconvenue ne vous a pas découragé de toute participation dans cette Ligue.

Pour finir, il convient d'évoquer la prise de parole de son excellence dauphin. Tout comme nos confrères de Kresetchnie, votre proposition alternative concernant le deuxième tour de cette proposition sera prise en compte et nous respectons votre point de vue, sur lequel nous ne sommes pas d'accord. Je ne pense pas que nous ayons besoin d'un délégué pour ce genre de processus. Notre excellence représentant de Gallouèse a fait part de son refus de la bureaucratisation de notre Ligue, et je le rejoins sur cette position. Si nous voulons sanctionner un État qui ne remplit pas le contrat, cela sera fait dans le cadre d'une délibération collective ici même. Nul besoin de ce genre d'intermédiaire, c'est là ma proposition sur ce sujet. Inutile que nous nous disputions à ce sujet mes excellences.

Après avoir écouté les résultats du premier vote, la représentante de la République de Lermandie prit le temps d’annoncer la nouvelle au Président Duval dans un salon dédier aux conversations confidentielles. Et après environ 30 minutes de discussions, Mme Laurence rejoint l’assemblée. Et voyant une ouverture, elle se décida à s’exprimer:

Catherine Laurence: "Mesdames, messieurs. Suite à la consultation envers mon chef de l’Etat, le Président Duval, pour lui annoncer le résultat de ce premier vote. Et après consultation, j’ai malheureusement une annonce à vous annoncer.

La République de Lermandie voyait en ce futur pacte défensif un moyen international pour empêcher tout désir expansionniste de potentiels Etats hostiles envers les pays signataires de ce futur traité et pas plus. En effet, notre comportement isolationniste, bien que moindre (comprenez qu’il est difficile de faire changer les mentalités d’une civilisation en quelques années) ne nous permet absolument pas de cautionner un droit de mouillage automatique des pays signataires (Article 11) dans les ports militaires (et civiles) sans contrepartie et sans motifs légitimes ; surtout envers des nations auxquelles nous ne connaissons pas ou très peu voir hostile. Ce point est donc un point rouge (ou devrais-je dire un point noir) auxquelles mon gouvernement refusera d’accepter aux motifs d’espionnage ainsi que de l’opinion publique.

Et le point concernant un accès libre de manière automatique aux infrastructures militaires de la Lermandie est un point d’opposition mais reste relativement acceptable vis-à-vis de mon gouvernement dans le cadre d'une intervention défensive.

La République de Lermandie soutiendra donc l'opposition du représentant du Saint Empire de Karty ainsi que du représentant du Duché de Gallouèse concernant l’Article 11 dédiées au mouillage.

Je vous remercie de votre écoute."
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