24/12/2017
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Activités étrangères en Azur - Page 4

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Entretien exclusif avec Madame Alina Linehart, Conseillère du Roi pour les Affaires Étrangères


Le Banairah a bâti le passé de l’Afarée. Mais c’est à la nouvelle génération d’États d’en construire l’avenir.



Journaliste — Madame la Conseillère, ces dernières semaines, plusieurs médias afaréens ont multiplié les tribunes et les analyses sur le rôle du Banairah et sur la pertinence du Pacte Afaréen de Sécurité (PAS). Certains y voient la preuve d’une fracture générationnelle entre anciens et nouveaux États du continent. Quelle est votre lecture de cette situation ?

Alina Linehart — Ce débat est révélateur d’un moment de transition historique pour notre continent. Nous vivons, si je puis dire, la fin d’un cycle et le début d’un autre. Le Banairah, puissance ancienne et respectable, incarne la stabilité et la mémoire de l’Afarée politique d’hier. Les jeunes États si je puis dire comme notre royaume le Royaume de Finejouri représentent quant à eux une génération née de la décolonisation récente et du besoin d’autonomie stratégique. Ces deux pôles ne sont pas opposés, ils sont complémentaires. Mais le dialogue entre eux n’a pas encore trouvé sa pleine maturité. Et c’est là que se situe l’enjeu. Le PAS, voulu par le Roi Louis II les autres états fondateurs, est justement né pour faire le lien entre ces deux générations politiques.

Journaliste — Le journal Contre-Enquêtes, publié au Banairah, accuse pourtant le PAS d’être « une alliance d’opportunisme sans colonne vertébrale », dénonçant son improvisation et son manque de rigueur. Ces critiques sont-elles infondées ?

Alina Linehart — Elles ne sont pas totalement infondées. Nous devons avoir l’humilité de le reconnaître. Le PAS a connu un démarrage rapide, presque précipité, parce que le contexte l’exigeait. L’affaire cramoisiste, la déstabilisation de l’Afarée Centrale et l’effondrement des cadres régionaux existants ont imposé une réaction immédiate. Le temps n’était pas à la perfection institutionnelle, mais à l’action. Cela dit, les critiques banairaises pointent de vraies failles initiales comme manque de procédures d’adhésion claires, absence de mécanismes de contrôle internes, et surtout un déficit de communication diplomatique. Mais réduire le PAS à une construction improvisée serait profondément injuste. Sous la présidence finejourienne, une refonte complète de la Charte a été engagée justement pour contrer certaines failles que je pu cité comme les critères objectifs d’adhésion, gradation des sanctions, règles de majorité renforcées pour les décisions sensibles et bien plus. Nous sommes en train de transformer une union d’intentions en une véritable organisation structurée. Le Banairah, avec sa culture du droit et de la discipline institutionnelle, aurait dû saluer cet effort, plutôt que de s’en détourner.

Journaliste — Le Banairah affirme aussi que le FCAN reste le seul cadre légitime de coopération afaréenne. Partagez-vous cette vision ?

Alina Linehart — Le FCAN a été un pilier fondamental de notre continent, et nul ne peut lui retirer ce mérite. Il a offert, durant des décennies, un espace de concertation économique et politique indispensable. Mais la vérité, et je la dis avec respect, c’est que le FCAN est désormais dépassé par les réalités contemporaines. Son modèle, conçu pour un temps de reconstruction et de dialogue, n’est plus adapté aux urgences sécuritaires, technologiques et stratégiques que nous vivons aujourd’hui. Le FCAN, malgré ses bonnes intentions, est devenu lent, bureaucratique, et souvent paralysé par la recherche d’un consensus impossible. Le monde, lui, avance vite, la guerre technologique, les crises climatiques, les menaces hybrides ne se traitent pas dans les mêmes délais que les politiques de développement. C’est là que le PAS a apporté un souffle nouveau. Il ne remplace pas le FCAN, il le complète, il agit là où le FCAN ne peut plus agir. On peut par exemple cité le cas de l'Afarée centrale qui illustre la capacité des nouveaux à résoudre ce qui peut être un conflict par le dialogue la négociation et le compromis et je rappel que cela à été surtout une réussite grâce à l'intervention de Sa Majesté Louis II qui serte représenté notre Royaume mais aussi le PAS.

Journaliste — Le Banairah se montre cependant réticent, accusant le PAS d’être dominé par une coalition d’États trop jeunes et trop impulsifs. Quelle est votre réponse à cela ?

Alina Linehart — Le Banairah ou du moins les journalistes commettent là une double erreur d’analyse, et de perception. D’analyse, parce qu’il confond jeunesse politique et immaturité. De perception, parce qu’il sous-estime la profondeur des transformations du continent. Oui, certaines de nos nations sont jeunes. Mais leur jeunesse est une force, pas une faiblesse. Ces États ont appris à se défendre sans protecteurs, à bâtir sans héritage, à exister sans tuteurs. C’est une école de rigueur et de volonté. Quant à la prudence banairaise, elle est légitime mais elle ne doit pas devenir de la nostalgie politique. Regarder l’Afarée d’aujourd’hui avec les yeux d’hier, c’est refuser de voir l’histoire avancer. Le Banairah a été le père fondateur de la coopération afaréenne ; mais les enfants ont grandi, et ils ont désormais leur mot à dire. Le Finejouri considère le Banairah comme une nation respectée et nécessaire, mais il lui dit aussi ceci : se détourner de la réalité, c’est risquer d’être dépassé par elle.

Journaliste — Cela ressemble à un appel à un sursaut pour le Banairah…

Alina Linehart — Un appel fraternel, oui. Le Banairah n’a pas besoin qu’on le critique, mais qu’on l’invite à reprendre sa place dans la marche du continent. Le PAS n’est pas un projet contre lui, mais un projet qui a besoin de lui. Nous avons besoin de sa méthode, de son expérience, de sa stabilité. Mais nous avons aussi besoin qu’il entende que le temps du contrôle est terminé. L’Afarée moderne se construit dans la coopération horizontale, pas dans la tutelle verticale.

Journaliste — Vous parlez souvent d’« équilibre » entre les anciennes et les nouvelles puissances afaréennes. Comment le Finejouri compte-t-il préserver cet équilibre tout en consolidant le PAS ?

Alina Linehart — En étant un pont, et non un pôle. La mission du Finejouri est précisément d’unir, pas d’opposer. Sous l’impulsion du Roi Louis II, notre diplomatie cherche à instaurer une méthode fondée sur trois piliers : la lucidité, la transparence et la loyauté. La lucidité, pour voir les choses telles qu’elles sont et non telles que nous voudrions qu’elles soient. La transparence, pour que chaque État membre sache ce qu’il engage et ce qu’il reçoit. Et la loyauté, parce qu’aucune alliance durable ne se bâtit sur la méfiance. Nous croyons qu’une Afarée adulte ne se mesure pas à sa puissance militaire, mais à sa capacité d’écoute et de coordination. L’unilatéralisme n’a plus de sens dans un monde aussi interdépendant. Et, si vous me permettez une formule :

Seul, on va plus vite. Mais ensemble, on va plus loin et surtout, on dure. C’est toute la philosophie finejourienne.

Journaliste — Pour conclure, pensez-vous que cette opposition entre prudence et audace, tradition et nouveauté, puisse un jour disparaître ?

Alina Linehart — Non, et il ne faut pas qu’elle disparaisse. Ce qui compte, c’est de la rendre féconde. Le Banairah, le FCAN, le PAS, tous ont leur utilité. Le danger, c’est le dogmatisme, croire qu’une seule structure ou une seule génération détient la vérité. L’Afarée a besoin de pluralité et de cohérence, pas d’uniformité. Le Finejouri, sous la conduite du Roi Louis II, continuera à travailler à cette cohérence. Notre ambition n’est pas d’avoir raison contre les autres, mais d’avoir raison avec les autres. Car, à la fin, c’est ensemble que nous vaincrons nos vieilles divisions et que nous écrirons enfin une histoire continentale digne de notre héritage.
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