27/10/2017
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Activités étrangères en Ligue Anticoloniale - Page 4

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Couvrir des bienfaits de l'Empire les vertueux, pousser à l'erreur les infâmes.



<< Fils et filles de l'Empire, les cieux bienveillants nous ont fait dons à force de travail acharné et de dévotion sincère d'une prospérité certaine. Nos greniers se sont remplis à vue d'oeil, les eaux Tumultueuses de la Yongzu ont été domptés par nos ingénieurs, la terre elle même se fait essence l'abondance qui bénie notre empire. Pourtant l'auguste grande azuréenne demeure maussade, les nuages s'amoncelant alors que la tempête menace. Les cieux menacent de déverser leurs larmes, de nous oindre de leur tristesse alors qu'ils contemplent avec regrets l'état dans lequel survivent à peine nos frères et soeurs, les sujets perdus du Fils du Ciel qui sous le Joug de l'épicentre de la corruption de ce continent, de l'homme malade du Nazum, le Cong du Chandekolza, ne cessent de souffrir, érigés en martyr par des obscurantismes se servant de leurs malheurs comme d'une manière de canaliser un pouvoir moribond et vicié. Il n'est pas plus grand crime que de détourner l'oeil en ces temps et de laisser à leurs misères nos semblables qui prient de tout leur coeur que l'Empire vienne les étreindre de sa douceur et de sa bienveillance. Ushongs ! Il est de notre devoir le plus sacré de transmettre la prospérité de l'Empire à ses sujets, ici comme ailleurs, les cieux le commande ! Le Mandat Céleste l'exige ! >>

Ainsi le proclama le Grand Duc de Leishang, Long Zhuan en s'adressant il y a quelques jours à une vaste assemblée devant les remparts de la Cité Interdite qui se composait de bonnes gens de toutes les strates de la société, de l'humble paysan au grand aristocrate en passant par les classes moyennes naissantes et mêmes des étrangers s'attardant afin de constater l'évènement. Ces paroles furent transmises ci et là à travers l'Empire par les hérauts du Trône qui portèrent aussi la nouvelle allant de pair avec ces déclarations engagées.

L'empire ne resterait pas les bras croisés, l'Empire n'oublie pas ses fils et ses filles qu'importent qu'ils soient oppressés par des tyrans réfractaires, d'ex vassaux ingrats ou des traitres à la solde de puissances étrangères. L'Empire soutiendrait ses enfants, car c'était là son devoir de vertu, c'était le commandement du Céleste Mandat.

Ainsi dans toute la vallée de la Yongzu, les hérauts furent suivis de près par les agents de la Capitale, les récolteurs, qui s'en venaient quérir auprès des magistratures locales des quantités notables de vivres et de denrées dont le grenier à blé produisait des quantités pharamineuses, achetant aux rares organismes privés s'étant implantés leur surplus, octroyant la transmutation d'impôts cette année aux ruraux, fermiers, cultivateurs et autres éleveurs de la monnaie pure en grains ou en tête de bétails. Une longue file ininterrompu de camions allant et venant, la vaste chaîne de la logistique impériale supervisée avec minutie par un nouveau Bureau du Grand Secrétariat spécialement crée pour l'occasion avec des régulations allégées afin de se débarrasser de la lourdeur bureaucratique habituelle des autres services. Dans le même temps à l'est, les grands travaux s'accéléraient, là où le béton tardait encore, l'on aménagea des routes provisoires, mettant à contribution les conscrits et jeunes soldats manquant encore de muscles sous la supervision rigoureuse d'officiers vétérans afin de mêler l'utile aux grands projets de l'étendard écarlate. Ce tandis que les magistratures orientales le long des frontières recevait des successions d'ordre de réquisition de bâtiments et d'espaces, l'on faisait de la place dans les greniers, l'on agrandissait les entrepôts, l'on préparait des aires de transit. Tout les efforts étaient orientés et se dirigeaient d'un commun accord vers une finalité claire et définie.

L'Empire à ce moment précis avait un but, un objectif, il savait où il se dirigeait, chacun à sa place et avec sa propre tâche pour participer à ce grand effort commun, ce "Focus national".

C'était un secret de polichinelle après tout que les près de deux millions d'Ushong vivant encore au Chandekolza tenaient plus en tant que tel du mort-vivant que de l'humain, subsistant plutôt que vivant. Subissant de plein fouet au même titre que le reste de la plupart de la population des famines bien trop régulières causés tant par la pauvreté endémique de cette région qui n'avait fait que s'enfoncer dans un marasme perpétuel depuis son indépendance sans jamais réussir à se relever réellement, que par les sévices et la discrimination institutionnalisé par un gouvernement bien trop heureux de pouvoir disposer sous la main de boucs émissaires sur lesquels blâmer ses erreurs et méfaits. Les maux de tout le Chandekolza étaient après tout la faute du Maléfique Empire des Ushong et de ces Démons de Xin n'est-ce-pas ? Comment pourrait-il en être autrement après des décennies à affamer le pays et à le pousser à sa ruine ? Le Cong n'oserait guère mentir après tout. Pas plus que ses prédécesseurs, tous tenaient le même discours. Les maudits Ushongs, ces satanés Xin, la source des maux du Chandekolza, ceux là même qui complotaient dans les ombres sa ruine.

Si seulement les choses étaient aussi simples. L'Empire avait cordialement ignoré ces inepties des décennies durant, quand bien même ils n'avaient guère plus de lien depuis désormais fort longtemps avec le Chandekolza si ce n'était via les rares échanges à l'échelle individuelle sur la frontière, l'on continuait à en faire le maître esprit, celui qui tirait les ficelles du mal. Peut être que finalement blâmer était plus simple que réaliser la réalité des choses et faire des efforts pour se sortir des sables mouvants mortels qui engloutissait le pays ? Oh ce n'était pas peut être, c'était certains. Cela faisait bien longtemps que l'Empire des Ushongs avait perdu ses fenêtres et ses moyens de pouvoir influencer ses ex vassaux directs, et ne souhaitait de toute façon guère le faire notamment pour la région Chandekolzane tant celle ci était un gouffre économique où il y avait plus à perdre qu'à gagner. Quand bien même une fraction conséquente de ses sujets étaient encore par delà la frontière à espérer, à subir. C'était peut être là le plus grand pêché des impériaux que de faire mine de ne pas savoir et de détourner le regard par commodité.

Mais plus maintenant. Le vent avait tourné, les opinions s'étaient renversés, et la main de l'Empereur avait reçu de nouvelles cartes qui changeaient la donne. L'on ne pouvait corriger les tords passés, mais l'on pouvait encore altérer le présent de tel manière à poser les bases d'un futur plus radieux.

Les grands prélats de la Cour avaient déjà décidés de la marche à suivre dès le retour du Grand Duc du Jashuria. Et tout ce mettait en place progressivement, les pièces s'avançaient sur le plateau d'échec avec pour objectif net comme certains de faire tomber le Roi d'en face, le Cong. Et rien de tel que pour ça, afin de court-circuiter jusqu'à ses mensonges et sa propagande, que de le mettre face à ses échecs en exposant son incompétence flagrante. La solution de l'Empire pour cela était toute trouvée alors que ce dernier bénéficiait d'un véritable miracle économique, une résurgence sans pareille qui le remettait dans la course à la grandeur et la puissance. Puisque l'abondance et la prospérité étaient ainsi de retour chez les Ushongs, pourquoi ne pas l'afficher et l'étaler ? Et en faire profiter les méritants... Soutenir les pauvres hères, leurs compatriotes qui traversaient clandestinement la frontière afin de troquer et d'obtenir l'aumône auprès des magistratures frontalières ne suffisait plus. Il fallait voir plus grand, viser plus loin, passer à l'offensive et pousser les vils et les fourbes dans leurs retranchements.

Les frontières, presque inanimés depuis des décennies, voies impériales fermés et presque délaissés, revinrent soudainement à la vie sans crier garde alors qu'en de multiples points, sur les chemins vers les enclaves Ushongs par delà la frontière, les files de camions arrivèrent avec à leurs bords cargaisons de denrées et de vivres à destination des minorités impériales côté Chandekolzan. Une surprise inattendu qui déconcerta certainement plus d'un garde frontière, occasionnant une incompréhension certaine et des situations délicates car les chauffeurs impériaux avaient leurs ordres et ne sauraient accepter une fin de non recevoir, après tout quel genre de sinistre idiot oserait refuser la délivrance de vivre alors qu'une bonne part du pays subissait la famine sous prétexte qu'il fallait quémander des ordres à ses supérieurs et à la capitale ? Non. Les Impériaux n'entendaient pas se plier à ces inepties. Cela faisait partie du plan d'ailleurs. Pour les plus "sensibles" des douaniers et gardes frontières, l'on tendit la main et l'on offrit de profiter des bienfaits de la bienveillance de la Yongzu aux même titres que les sujets de l'Empereur pour peu qu'ils ne causent pas de troubles. Pour les autres, les plus véhéments et les plus audacieux, la présence de l'Armée Impériale qui s'était accentuée sur la frontière et de façon très convéniante autour des principaux points de passage des convois de vivres, et qui ne cachait guère les regards mauvais et de travers à l'attention de ces "obstacles" se mettant sur le chemin de la satiété de leurs congénères. Dans le doute, l'intimidation en convaincrait plus d'un, et si d'aventures le Cong et ses laquais réagissaient avec véhémences, car l'on n'avait de surcroit délibérément omis de les prévenir, ce serait là l'occasion de se servir d'excuses toutes trouvées pour... Appliquer des méthodes plus radicales.

En tout état de cause, on mettait tout ce beau monde devant le fait accomplis. La balle dans leur camp. Laisser faire et donner l'occasion à la bienveillance impériale de faire ses preuves, de démontrer les bienfaits de la prospérité des Ushongs, de la solidarité des fils et filles des cieux, ou s'opposer à une cause évidemment juste, et mettre en évidence le cas échéant son ignominie ainsi que sa corruption tout en s'exposant à des conséquences beaucoup plus radicales qui de surcroit seraient justifiés quand à démanteler son influence néfaste. Un dilemme habile et rusé que les stratèges de Beiyfon supervisaient de main de maître, jouant cette partie d'échec avec sérieux, visant la victoire finale et absolue sans aucun doutes possibles quand à leurs volontés.

Pousser à l'erreur. Le cap était clair.
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Quotidia, Le média de l'excellence conservatrice, informations offertes par le Groupe Falieri a écrit : 29 Mai 2017

Au Chandekolza, la paralysie économique et l'insécurité font regretter "le bon vieux temps des Xin"


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Une ruelle d'un quartier aisé de Saipalbon


Il règne un malaise latent dans les rues de la métropole la plus pauvre du monde, et ce depuis déjà bien longtemps, un malais sur lequel personne ne semble pouvoir mettre le doigt à son échelle.

Comme tous les jours, Niang s'apprête à faire l'ouverture de sa boutique. Cet ancien voiturier gouvernemental s'est reconverti il y a six mois, avec un business plan dans un secteur qui peut-être, figure parmi les plus prometteurs du moment: l'armement personnel. Niang est donc passé du taxi de luxe à l'armurerie. Au Chandekolza, il est bien aisé, en absence d'une législation semblable à celle des pays plus avancés sur la question, d'exercer un tel changement de carrière. Pour cause, Niang a du flair, et son chiffre d'affaires double tous les trois mois. Parmi tous les habitants du quartier, le restaurant a fermé, le bar a fermé, la supérette du coin a fermée, mais l'armurerie quant à elle tient le pavé haut. Lorsque nos équipes arrivent sur place pour rencontrer notre homme, nous ne pouvons que constater qu'il s'agit de la dernière échoppe du quartier qui n'a pas encore mis la clé sous la porte. Dans un Chandekolza en proie à la stagnation économique depuis de longues années, dont les études récentes ont mis en évidence un PIB/hab non seulement le plus faible du Nazum mais également le plus faible au monde, il n'est guère étonnant de voir les marchands d'armes se frotter les mains.

Niang est content: aujourd'hui, ce ne sont pas moins de quarante clients qui sont venus frapper à sa porte, et il en vient chaque jour un peu plus.

" Les gens ont de plus en plus peur. Les étals des marchés sont vides, et la question n'est pas tant de savoir ce que l'on va manger ce soir que si l'on va manger tout court. Dans ce contexte, c'est normal que les gens veuillent mettre toutes leurs chances de leur côté."

Niang évoque ces difficultés avec une certaine empathie, malgré la nature de son commerce: fataliste, il n'hésite pas à nous répondre que si ce n'était pas lui, ces gens trouveraient un autre moyen d'acquérir des armes. Niang, ayant un peu de temps pour le repas du midi, nous invite dans sa petite balade. Celui-ci connait les bonnes combines, et nous montre étape par étape ses méthodes pour passer entre les mailles de la disette persistante que traverse le pays.

"Le pays entier a de plus en plus faim. On a l'impression d'avoir la classe politique la plus bête du monde, mais on se débrouille et on survit comme on peut. Cela ne sert plus à rien d'aller au marché, tout ce qui est vendu est soit trop cher soit avarié."

Pour cause, les prix des denrées les plus élémentaires semblent avoir explosé au fil des années, pour une multitude de raisons. Les chandekolzans ont tous leur petite idée sur la question, du moins pour ceux qui ne sont pas trop occupés à chercher de quoi mettre dans leur assiette. Ce qui vient à la bouche des chandekolzans en premier lieu est un mot fourre-tout utilisé à toutes les sauces: la corruption. Cela est en partie véridique, mais cette réponse manque de nuances et de précisions. Dans les faits, ce ne sont pas seulement les élites politiques qui sont en cause, et qui pour partie servent les intérêts d'une métropole akaltienne qui ne dit pas son nom, mais les structures mêmes de l'économie de l'Empire anti-colonial. Confédération éparse où la notion d'état est pratiquement inexistante, l'Empire anti-colonial peine depuis sa fondation à se muer en une économie fonctionnelle, et surtout qui n'existe que comme une composante d'un plus vaste marché akaltien. En effet, si en théorie, tous ces territoires bénéficient d'une autonomie politique relative (questionnable), cela est sans dire que toutes ces entités, du Chandekolza à la Nouvelle Kintan, subissent avec passivité les aléas et les fluctuations du marché akaltien au sein duquel l'Empire anti-colonial est intégré. Or, l'économie akaltienne elle même accuse des lacunes préoccupantes, et semble entraîner toutes ses dépendances avec elle dans un cercle vicieux permanent. Le Chandekolza consistue un cas extrême de ce que l'on trouve partout ailleurs au sein de l'Empire anti colonial: pays pauvre dont l'économie est fortement dépendante des secteurs agricoles et de l'extraction de biens bruts, directement exportés ensuite à l'Akaltie. Cela contribue à faire du Chandekolza une économie du rente réduite à un petit nombre de secteurs, extrêmement dépendante des fluctuations des prix des denrées et des ressources minières. Or, le système d'échanges dans lequel s'inscrit le Chandekolza l'incite à rester ainsi une productrice de biens à faible valeur ajoutée tant que l'Akaltie continue à être demandeuse de ces produits. Les services et l'industrie lourde quant à eux sont totalement inexistants.

Ce marasme est devenu d'autant plus criant depuis que la comparaison Chandekolza-Empire Xin a émergé à partir des réformes économiques impériales de 2015-2016. Le Chandekolza stagne et s'enfonce dans une misère structurelle tandis que de l'autre côté de la frontière, l'Empire Xin a accusé un triplement de son PIB intérieur brut annuel rien que pour l'année 2016. Si dans les allées du marché du quartier de Niang, on ne pense pas aux origines complexes de la misère ambiante qui s'est installée dans leur quotidien, on parle des Xin. Et pour cause, c'est vers la frontière impériale que se tournent désormais l'économie souterraine qui permet de faire vivre Niang. Loin des étals "officiels", on vend ainsi sous le manteau des denrées alimentaires venant tout droit de l'Empire du fils du ciel, et pour beaucoup moins cher qu'au local. On estime ainsi que ce n'est pas moins de 40% du PIB annuel brut chandekolzan qui tire désormais son développement du boom de l'économie informelle.

Niang est satisfait de ses courses: il s'est dégoté un sac entier de patates douces pour un prix seize fois inférieur à celui des marchés ordinaires. Il compte bien rentabiliser son achat pour la semaine. C'est ainsi que se dessine le quotidien des plus chanceux des chandekolzans, à son image. Mais même pour lui, cette situation s'avère parfois difficilement supportable.

"Les gens parlent vous savez...et c'est difficile de pas être d'accord avec eux. L'Empire anti colonial a tout simplement abandonné le Chandekolza, on se fait plus trop d'illusions, et on fait avec...mais parfois, je surprends des conversations, et je suis encore plus surpris de me rendre compte que je suis d'accord avec. On arrête pas de parler du "bon vieux temps des Xin". Et je me dis aussi "Si on pouvait appliquer ici les réformes qu'il y a eu là bas, ce serait bien. Si ça marche pour eux, pourquoi ne pas faire pareil ? Je ne dirais même pas non à un rattachement...si être dans l'Empire anti-colonial implique de crever de faim."

Discussions écoutées et vérifiées par nos équipes sur place dans la boutique de Niang dés le lendemain. Nous interrogeons ainsi un client qui s'avère être otivé dans son choix par des raisons pour le moins étonnantes.

"Je dirais pas que c'est avec le pas joyeux que je dois m'armer, mais quand il faut prendre de la qualité, mon choix se porte sur les vieilles armes que les velsniens nous ont laissé quand ils étaient là. C'est pas cher et c'est fiable, et ça me rappelle le bon vieux temps..."

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Fusil vieux d'un siècle, le Corenno modèle 1891 semble devenir l'un des attributs d'une "nostalgie velsnienne"

Ce bon vieux temps, ce client ne l'a probablement pas connu, la période de présence velsnienne s'étant achevée au début du XXème siècle, mais cela en dit long sur le sentiment de nostalgie et de fascination d'un grande partie de la population, à la fois pour l'époque des xin que des velsniens, que ceux qui les remettent au goût du jour évoquent les yeux plein d'étoiles, se rappelant d'une époque quelque peu fantasmée il est vrai, où le Chandekolza était une région plus prospère qu'aujourd'hui. Pour beaucoup, ce fusil Corenno modèle 1891 est devenu le symbole un peu daté d'espoirs que l'on permet de garder près de soit pour un meilleur avenir...reste à savoir ce que les chandekolzans comme Niang vont en faire.
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Opération Kupala
[EXT] Corruption du commissaire de Saipalbon-Tèmpho

Source : Ministère de la Sécurité d'État - Confidentiel

Tandis qu'à l'international, les situations relatives à l'Empire Décolonial Akaltien commencent à lasser les puissances diplomatiques, se détournant des enjeux liés au Nazum, la Poëtoscovie, elle, souhaite poursuivre ses efforts pour une stabilisation régionale.

L'une des puissances rivales de la Poëtoscovie, le Jashuria, semble également préoccupé par la situation, mais l'aborde toutefois d'une façon radicalement différente. En effet, tandis que la nation littéraire use principalement de méthodes clandestines afin d'accroître son influence sur le continent de Nazumi, le Jashuria semble davantage enclin à l'usage de la force. Il est donc à supposer qu'une intervention armée puisse advenir dans des temps proches. Afin d'envisager toutes les possibilités, la Poëtoscovie compte bien bâtir une stratégie fondée avant toute autre chose sur l'anticipation des mouvements adverses. Point cela passe par un renseignement total au sein même des institutions de l'ennemi. Le fait d'acquérir ce renseignement passe également par une surveillance continue et conséquente du territoire le plus instable de la région : le Chandekolza.

Depuis peu, la nation littéraire place ses pions sur Nazum, avec notamment le déplacement de sa troisième flotte au large du Wanmiri. La dite flotte, avantage tactique considérable, possède une capacité d'intervention rapide tout à fait nouvelle et qui pourrait changer la donne si la Poëtoscovie souhaitait intervenir militairement dans la région. En effet, le porte-avions en son cœur, sur lequel sont appareillés de nombreux appareils, dont des avions de chasse et d'attaque au sol, ajoute une dimension de contrôle aérien au-delà de la simple présence maritime. Il était bien noté qu'une surveillance est également élaborée dans le même temps par des drones lancés depuis ce même porte-avions.

Afin de rester conscient de la situation au jour le jour au Chandekolza, les services de la Sécurité d'État de Poëtoscovie (SEP) ont souhaité, dans un premier temps, agir de manière clandestine afin de récupérer du renseignement qui pourrait s'avérer utile par la suite. Cela se concrétise notamment par la corruption d'un haut-fonctionnaire d'État du Chandekolza en échange de renseignements sensibles qui permettraient aux autorités poëtoscoviennes de posséder un renseignement fiable, de qualité, et ce de manière permanente. Le suivi de l'actualité politique peut être assuré à distance, et te rendre plus complexe la compréhension des mécanismes intérieurs liés aux enjeux internes du pays sans avoir une personne dépêchée sur place. Les données transmises permettraient ainsi à la SEP de comprendre les stratégies mises en place par les autorités locales, mais aussi par des puissances étrangères qui souhaiteraient influencer le cours des événements dans la région. Une telle source est donc un véritable avantage pour la nation littéraire, qui peut jouir désormais d'une connaissance précise et au jour le jour de ce qu'il se passe sur place.

Afin d'être au plus près des décisions politiques, mais aussi de la population, il a été décidé de comprendre le chef de la police capitale locale. En transmettant notamment les ordres qu'il reçoit, les renseignements transmis permettront de comprendre avec exactitude les préoccupations de l'État et les moyens d'action qui sont envisagés.

Pays pauvre rémunérant relativement mal ses fonctionnaires, la corruption est donc très facile, notamment dans le cadre d'un commissaire qui ne voit pas en quoi cela serait problématique, au contraire, assez de fonctions, les ordres qu'il reçoit n'étant pas d'une sensibilité extrême. En revanche, le fait qu'il travaille ainsi pour les services de renseignement poëtoscoviens n'a aucun impact sur les ordres qu'il donne ni sur la manière dont il accomplit ses missions au quotidien. Sa routine n'est d'ailleurs pas considérablement bouleversée, puisqu'il agit exactement comme avant, ne passant que quelques minutes par jour à donner les renseignements qui pourraient intéresser la nation littéraire.

Afin de couvrir ses arrières, le service d'ailleurs prétend être une agence d'espionnage autre : celle du Westalia. Ainsi, dans le cas où il viendrait à l'idée du commissaire de dénoncer les pratiques d'ingérence étrangère, l'accusé ne serait pas la Poëtoscovie, laquelle s'en sortirait indemne sur le plan diplomatique point En effet, s'il est assumé que la Poëtoscovie s'immisce dans les affaires nationales d'autres pays, le fait de dévoiler ses pratiques mettrait un frein à sa politique internationale particulièrement interventionniste. Il faut cependant placer une distinction nette entre impérialisme et interventionnisme. Si la Poëtoscovie voit d'un mauvais œil la volonté de certains pays de dominer une partie du Nazum, elle n'est pas non plus pour une vassalisation de ce territoire à Hernani-centre, que cela soit d'une manière militaire, culturelle ou politique.

Afin de recruter le commissaire de la capitale du Chandekolza, la Poëtoscovie enverra une personne de l'ambassade le trouver à son domicile. L'y ayant rencontré pour un entretien en face à face, les services poëtoscoviens peuvent lui donner un appareil de communication sécurisée, permettant au chef de la police locale de transmettre ces informations en toute discrétion, dès qu'il rentre de son travail.

Tout cela participe d'une stratégie globale de la Poëtoscovie dans cette région du monde de plus en plus encline à l'instabilité politique et militaire. Il ne s'agit d'ailleurs que d'une des premières tentatives d'ingérence au Chandekolza, quand d'autres devraient être attendues incessamment. Il s'agit, pour la Poëtoscovie, d'une priorité absolue, si ce n'est existentielle, le nazum sombrant peu à peu, du moins dans sa région Sud, dans l'influence jashurienne. Contester cette même zone d'influence est donc un moyen d'affirmation pour les puissances étrangères, garantissant leurs intérêts commerciaux et diplomatiques partout sur leur propre continent.

Afin de se créer un réseau tout autour du globe, le gouvernement vient d'ailleurs d'allouer des fonds spéciaux considérables à la SEP afin qu'elle puisse dignement rémunérer ses collaborateurs. Les sources, dont les services secrets prennent grand soin, bénéficient également d'une protection. En effet, dans le cas où leur vie serait menacée par le régime qu'elles trahissent, la Poëtoscovie a la capacité d'organiser une extradition vers des pays alliés sans pour autant devoir assumer qu'elle n'est pas le pays qu'elle a prétendu être lors du recrutement de la source en question.

En outre, dans le cas bien spécifique du Chandekolza, la nation littéraire envisage également des interventions militaires, ce qui justifie des coûts exorbitants, liés notamment à la présence de forces en périphérie. Cela comprend la troisième flotte évoquée plus haut, mais également la base militaire du Chandekolza où sont présentes d'importantes forces terrestres, maritimes et aériennes.

Enfin, de telles opérations clandestines vont de pair avec tout un tas d'autres interventions perpétrées par la Sécurité d'État, et ce aux quatre coins du monde. Des interventions à venir au Jashuria, par exemple, ne sauraient qu'être liées aux enjeux régionaux évoqués longuement ci-dessus. Par ailleurs, les différents partenariats culturels que la police combine de signer avec des sociétés privées et des administrations publiques de tout le Nazum prennent une part des conséquences de la politique internationale sur le continent. Ce choix historique de la nation littéraire byzantine de privilégier les opérations clandestines culturelles à l'influence militaire et économique se traduit, dans le cas présent, par une forme de submersion idéologique tant dans les sphères officielles qu'intimes des populations locales. La transition vers un régime pleinement tourné vers le progrès social, et détournant le regard de l'impérialisme jashurien, ne fait que commencer.

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Réussite majeure : Non seulement le commissaire accepte, mais il est d'accord pour aider davantage !

Réussite mineure : Tout se passe bien.

Échec mineur : Le commissaire refuse.

Échec majeur : le commissaire refuse et dénonce la pratique, ce qui ouvre potentiellement une enquête de contre-espionnage (ce qui nécessitera une OP de la part de Kami).

PS : Kami est d'accord pour dire que cette opération est très facile à réaliser, et il m'a dit HRP "je pourrai indiquer aux modos que c'est vraiment pas compliqué et tu t'approcheras des 100 % de chances de réussite [mineure]". Je ne demande même pas un réussite majeure, une réussite mineur me conviendrait parfaitement.
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Depuis Jib'Outhi - Station de radio Colza FM - 06-06-2017


« Vous écoutez Colza FM, la première radio du Chandekolza. Je suis Fey Xuan, la petite voix qui vous accompagne tout doucement jusqu’à votre travail et aujourd’hui, comme à notre habitude, nous vous proposons un tour complet des actualités politiques de notre belle province !

Augmentation des tensions à Jib’Outhi suite à la découverte d’un important réseau de corruption au sein de l’administration de santé, sur fond de prélèvement d’organes. A la suite d’une enquête révélée par le journal jashurien Télégraphe, un important réseau de trafiquants d’organe a été démantelé par la police à l’hôpital privé de Notre Dame des Innocents. L’administration de l’hôpital profitait de l’absence d’identification de certains cadavres dans les morgues pour prélever illégalement des organes afin de les transférer à un acheteur carnavalais. Si la pratique est légale à Carnavale, elle ne l’est pas au Chandekolza, indique le Télégraphe, qui a été alerté lorsque des familles ont découvert que les corps de leurs proches avaient été vidés de leurs organes. Les avocats des victimes entendent porter l’affaire devant le tribunal central.

Nouvelle période de mousson dans la région de Jib’Outhi. Après une période d’accalmie la mousson repart de plus belle et touche désormais les côtes du pays. Les prévisions de la station météorologique de Jib’Outhi indiquent que le gros des pluies nous atteindrons en fin d’après-midi. Les municipalités ont d’ore-et-déjà pris leurs dispositions pour alerter les populations les plus vulnérables des zones sûres en cas d’inondations, en coopération avec les organisations non gouvernementales jashuriennes, qui ont déployé un important dispositif pour lutter contre les inondations dans les municipalités les plus à risque.

La suite de notre journal désormais avec la publication de ce rapport de l’agence de surveillance de la prospérité de l’Empire Anticolonial pour le semestre 2015. Les enquêteurs à l’origine de ce rapport ont confirmé que l’aide humanitaire et les projets d’infrastructures menés par les organisations non gouvernementales ont eu un effet positif sur les zones à fort risque alimentaire. En deux ans à peine, les zones les plus à risques du Chandekolza se sont en grande partie résorbée, grâce à des capitaux, du matériel et des expertises qui ont permis de sortir des zones de l’extrème pauvreté et de dynamiser le tissu économique régional. Toutefois, notent les rapporteurs de l’agence de surveillance de la prospérité, si ces actions ont été décisives dans les zones les plus à risques, les mêmes effets tardent à apparaître dans les grandes villes, phénomène que les rapporteurs attribuent au manque de coopération des pouvoirs publics et à des soucis de corruption.

Nouvelle période de transhumance pour les troupeaux du nord du pays, avec une alerte vigilance pour tous nos concitoyens. Comme vous le savez, la période de transhumance des troupes est chaque année le lieu de nombreux festivals pour les villages de la ceinture nord. Le gouvernement local recommande cependant à tous les citoyens de rester dans les espaces délimités pour les festivités et de ne pas perturber les troupeaux pendant leurs déplacements. L’an dernier, le détournement d’un troupeau par des touristes lofotènes alcoolisés avait causé la perte d’un troupeau dans un ancien champ de mines frontalières. Les vidéos des vaches explosant dans le champ avaient circulé sur la Toile avant que les touristes ne soient arrêtés et traduits devant la justice lofotène.

Enfin dans l’actualité politique de la semaine, la préparation des élections législatives. Bien que les élections soient loin, les représentants politiques des différentes factions sont déjà à couteaux tirés pour s’emparer des précieux sièges au Parlement. Les sondages actuels montrent une certaine fébrilité des citoyens quant à la future composition du Parlement. En effet, l’affaiblissement des financements de la Ligue Anticoloniale et l’émergence du PAC et du PPJ ont grandement chamboulé l’équilibre politique des forces en présence et il est à prévoir que dans les prochains mois, la majorité représentée par le soutien au Công ne soit malmenée par l’émergence de ces partis prônant la fin du « régime des affaires » comme on le dit poliment. Le Chandekolza, prit dans un étau, risque de devenir un champ de bataille politique et les partis cherchent déjà à constituer des alliances afin de peser aux prochaines élections.

Enfin sur une note plus positive, le retour dans la région de Cửasôngphíanam de la grive à gorge rosée. Ces oiseaux, en voie d’extinction depuis plus d’un siècle, ont été aperçu récemment dans la région de Cửasôngphíanam, une première depuis des années. L’institut de préservation de la vie animale et végétale s’est dit stupéfait et a découvert qu’une colonie encore bien vivace s’était installée sur les bords du grand lac. Les autorités locales ont du stopper la construction d’un complexe hotelier afin d’accomoder les volatiles le temps qu’une solution soit trouvée. Les organisations de défense de la vie animale ont été reçues par le gouverneur local pour discuter de l’établissement d’une réserve animale dans le secteur, au grand damn des promoteurs immobiliers.

C’était Fey Xuan, pour la rubrique matinale, une signature Colza FM. »


Base d'Ashoka - Bureau de l'ONG "Lumière de Sarasvati" - 06-06-2017


« Dans le cadre de l’action humanitaire menée au Chandekolza, les équipes ont lancé une vaste opération pour renforcer l’accès à l’eau potable, améliorer la sécurité alimentaire et soutenir l’éducation des enfants vulnérables. Des centres de santé mobiles ont été déployés pour fournir des soins essentiels, tandis que des programmes de formation agricole durable ont été mis en place pour aider les communautés à retrouver leur autonomie. La collaboration avec les leaders locaux et les organisations communautaires a permis d’adapter les interventions aux besoins spécifiques du Chandekolza, favorisant ainsi la résilience et le développement à long terme de cette région en pleine mutation. »

Harsha Agarwal releva le nez de l’en-tête du rapport écrit par le jeune Jitendra Chauhan. Il le reposa sur la table et se massa les tempes, épuisé.

« Je … je rêve où c’est un texte procédural ? »

Le stagiaire devint rouge pivoine et commença à détourner le regard. Il bafouilla :

« Je … j’avais pas d’idée pour l’intro … m’sieur. »

Harsha soupira et mit le texte à la poubelle. Trente pages de papier gâché.

« Jit, tu as encore trois mois pour produire un rapport. Va voir les autres équipes et ne reste pas toute la journée sous le climatiseur. C’est une section humanitaire ici, pas du travail de bureau. On n’attend pas de toi que … »

Le téléphone satellitaire sonna. Harsha congédia immédiatement son stagiaire, qui s’enfuit sans demander son reste. Il décrocha. L’agent était en retard.

« Vous deviez m’appeler il y a deux jours … »

Une voix lui répondit en Jashurien.

« Nous avons eu un contretemps. La moitié des réseaux sont soit morts, soit mènent à des impasses. Nous avons dû ramper dans des endroits … enfin bon … Les boitiers sont posés et nous sommes en mesure d’extraire les informations nécessaires. Nos agents captent déjà les données. Il ne reste plus qu’à attendre que quelque chose de croustillant se présente.

-Parfait. Transmettez-moi les coordonnées à jour. Je transfère le tout « au-dessus » pour mise à jour.

-Je m’en occupe. »


Harsha Agarwal raccrocha et attrapa une pâte de fruits dans son tiroir, qu’il mâchonna pensivement. Le contrôle des réseaux de communication avait été demandé par la Sérénité, mais les agents rencontraient une difficulté de taille : les réseaux de communication filaires du Chandekolza étaient un capharnaüm complet et il était difficile de trier le bon grain de l’ivraie, à moins de brancher des boitiers d’interception à tous les embranchements. Les agents de la Sérénité avaient passé des semaines à essayer de faire sens de l’ensemble des plans des réseaux disponibles … et de les comparer avec les réseaux existants réellement sur le terrain. Autant dire qu’il ne s’agissait pas d’un simple écart entre l’idéel et le réel, mais bel et bien d’un gouffre entier. Il fallut toute la science des agents de la Sérénité pour parvenir à trouver les bons embranchements pour collecter les paquets de données qui transitaient dans les installations vétustes du pays.

Il ne pouvait qu’imaginer la galère dans laquelle ses agents, se faisant passer pour des intervenants des compagnies électriques, avait rencontré. Les réseaux étaient pour la plupart morts, d’autres si vétustes que l’on se demandait comment cela pouvait fonctionner. Certains étaient contrôlés par d’autres compagnies, d’autres étaient miraculeusement extrêmement modernes … Les câbles réseaux formaient un organisme complexe et vivant que les agents avaient du expertiser pendant des mois avant de trouver les bons endroits dans lesquels accrocher leurs boitiers de capture de données. C’était désormais chose faite, mais le vrai travail commençait dès à présent : la surveillance des communications dans les principales villes du Chandekolza.

Il n’était pas dit que les Jashuriens parviennent à trouver quoi que ce soit d’intéressant. Après tout, ils n’avaient pas eu la possibilité d’approcher des installations militaires chandekolzanes. Mais tout pouvait arriver. Tôt ou tard, les Jashuriens espéraient qu’une conversation en apparence anodine ne cache quelque message secret ou information sensible dont ils pourraient tirer parti. Les algorithmes de traitement des données préparés par les informaticiens de la Sérénité analyseraient en simultané les conversations téléphoniques et les paquets de données envoyés par l’internet local et remonteraient les informations pertinentes pour un traitement humain. Pendant que les algorithmes traitaient informations tranquillement, les agents de la Sérénité mettaient en place des zones à surveillance renforcée autour des administrations, des partis politiques et autres zones civiles sensibles afin de réduire le champ des recherches et limiter l’épuisement des équipes. Les algorithmes de traitement ne pouvaient malheureusement pas tout faire et un input humain était nécessaire pour donner sens à toute cette myriade d’informations collectées : écoutes téléphoniques, circulation web, fichiers téléchargés, … Bien entendu, certaines zones du réseau restaient hors d’atteinte : serveurs privés non connectés aux réseaux, firewalls, … La Sérénité espérait pouvoir délimiter aussi les zones où elle ne pouvait pas aller via ses explorations des réseaux. Plus la sécurité se renforçait à certains endroits et plus il devenait intéressant de se pencher sur ce qu’il y avait derrière.
41512
Reinaume du Zijian – Rapport stratégique interne à l’État-major du Reinaume, nécessite une accréditation spéciale

Objet : De l’établissement impératif d’un pied-à-terre de l’armée de Sa Majesté au Royaume Démocratique du Chandekolza, pour la survie du Reinaume

A l’intention de Sa Majesté notre Souveraine Eza Ière Masagaesa, Celle qui a rétabli la paix en notre belle contrée et nous protège de la menace de l’ennemi Xin, et de Ses loyaux conseillers en matière de stratégie militaire,

Comme Votre Majesté et vos Éminences le savent, l’Empire Ushong des Xins a, et ce depuis plusieurs mois, repris de la vigueur, et est entré dans une phase ascendante. Après des décennies de sommeil, sommeil provoqué tant par le délitement de l’Empire que par la médiocrité des Empereurs successifs à rétablir leur contrôle sur leurs vassaux devenus indépendants, l’Empire Céleste a désormais trouvé un nouveau souffle en la personne de Xin Xuan, enfant-empereur formé par l’étranger. La marque de l’Occident a imprégné cet enfant, d’abord par le biais du maréchal Wang, formé en Mährenie par des stratèges kah-tanais, ensuite par les récents contacts entre la République velsnienne et l’autoproclamé Mandat Divin, qui ont conduit à la restructuration de l’armée impériale. Cette situation nouvelle amène l’Empire à émettre de nouvelles revendications territoriales, et amène notre Reinaume au devant de grands dangers. C’est pour cela que, et parce que cela est son devoir absolu, nous soumettons à Sa Majesté et à ses Éminences qui la conseillent le présent rapport et plan d’action, d’une importance capitale pour la survie de notre nation. Il nécessite de fait un très haut niveau d’approbation, car ce que proposent les conclusions de ce rapport stratégique vont probablement orienter la diplomatie et la stratégie géopolitique régionale du Reinaume pour les années à venir, et déterminer de façon certaine sa survie ou sa chute aux mains du Mandat Céleste.
I – Analyse de la situation extérieure

Un Mandat Céleste Ascendant et conquérant
Comme Votre Majesté et vos Excellences le savent, et sans doute mieux que nous, le Céleste Empire Ushong des Xins a entrepris depuis 2011 un ambitieux plan quinquennal visant à reconstruire l’empire, et à en faire – à nouveau – une puissance régionale majeure au Nazum Médian. Ceci fait suite à la désastreuse crue de la Yongzue de novembre 2009, qui a causé de nombreux dommages dans la province centrale de l’Empire, et a contraint celui-ci à des réajustements. Les deux années suivantes sont celles de la montée en puissance du maréchal Wang et de sa Clique dans l’administration civile et militaire impériale. Cette ascension atteint son apogée courant 2011, lorsque le maréchal réussit à convaincre l’empereur Xin Xuan, mais surtout sa mère, l’Impératrice-régente, ainsi que les conseillers les plus influents de la cour comme le Duc de Leishang (notoirement membre de la famille impériale), de la nécessité pour l’Empire de se réformer. Ceci conduit l’Empire à établir un plan quinquennal ambitieux, très ambitieux, de développement économique et d’industrialisation du territoire impérial. Ce plan, similaire en bien des aspects à celui que Sa Majesté a mis en place depuis 2014 en notre patrie (en s’inspirant tant de cet exemple que de celui, plus récent, de l’Operasi Renaisans au Wanmiri, où le Reinaume a su faire fructifier de judicieux investissements), a permis un développement économique sans précédent de la province centrale de l’Empire. Sont notamment à remarquer : la multiplication des routes goudronnées, la création de voies de chemins de fer, l’industrialisation de la production de soie ushong (très réputée à l’internationale), et surtout, la transformation de Nin Gao en un centre industriel florissant. Par ailleurs, ceci s’est accompagnée d’autres réformes, telles que la restauration et l'extension de l'Arsenal de Leïyuan, situé à Beiyfon, la restructuration et la modernisation de la production agricole de la vallée de la Yongzue, avec notamment la construction de digues modernes pour empêcher le renouvellement de la catastrophe de 2009, ou encore une réforme des finances. Cela dit, le point le plus notable de ce plan quinquennal est sans nul doute l’ouverture au monde de l’Empire, qui reprend contact avec l’étranger, pour le meilleur et pour le pire.

Car si le plan impérial de modernisation a atteint ses objectifs, et de loin (le produit intérieur brut impérial aurait, selon des études économiques, était multiplié par deux par celui-ci), il n’est pas responsable du bond qu’a connu l’économie ushong récemment. De fait, celui-ci est plutôt à rapprocher de l’ouverture à l’étranger de la cour impériale. En particulier, les partenariats conclus avec la Grande République de Velsna. Celle-ci semble avoir fait de l’Empire Xin un de ces points d’appuis dans la région du Nazum Médian, et l’avoir grandement aidé à se développer. Les chiffres ne mentent pas : alors que le PIB impérial atteignait à peine cent-cinquante milliards de dollars internationaux il y a deux ans, il est désormais de presque trois-cent-cinquante milliards de dollars, soit plus du double, et plus du quadruple depuis le lancement du plan quinquennal impérial. Ceci a notamment permis le développement du complexe militaro-industriel de l’Empire, qui alors qu’il ne disposait que d’un budget de trois milliards de dollars il y a quelques années, en a désormais un de vingt-six milliards. En parallèle, les financements accordés à la recherche semblent avoir considérablement augmenté, et il nous est permis d’affirmer que l’Empire a acquis un savoir-faire très performant dans les domaines des véhicules blindés et de l’artillerie, ainsi que, de façon très probable si le maréchal Wang a mis en pratique les enseignements qu’il a reçu en Mährenie, un focus important sur les hélicoptères, tant de transport que de combat. Tous ces éléments permettent d’affirmer sans crainte de l’erreur que le Mandat Céleste est en passe de redevenir une puissance régionale majeure, certains allant même jusqu’à affirmer que le Mandat est Ascendant. Or, qui dit Mandat Ascendant, dit Mandat conquérant.

De fait, n’oublions pas que la cour impériale n’a jamais reconnu l’accès à l’indépendance du Zijian, il y a pourtant plus d’un siècle, et continue de revendiquer la suzeraineté sur le trône de Sa Majesté. Cela est également vrai pour la Ramchourie ou, dans le cas présent, la Royaume Démocratique du Chandekolza. Or, ces deux derniers sont les plus menacés par une militarisation à marche forcée de la machine impériale que notre Reinaume lui-même. Cependant, s’il advenait que le Chandekolza et la Ramchourie tombent aux mains impériales, il ne serait plus qu’une question de temps avant que notre nation y passe également. Il est fortement probable que, dans une telle situation, aucune nation ne se porte au secours de notre indépendance. Si l’on s’intéresse aux acteurs qui pourraient éventuellement nous apporter du soutien, il devient clair qu’elles se comptent sur les doigts d’une main, deux tout au plus, et ce sans la moindre garantie. La Troisième République du Jashuria, avec qui nous entretenons pourtant d’excellentes relations, a – et bien malheureusement pour nous – à cœur de préserver sa relation avec l’Empire, établissant un partage informel d’influence avec celui-ci sur le continent, partage qui, de toute évidence, reprend les sphères d’influences des empires Yahudharma et Xin. Or, il se trouve que le Chandekolza se trouvait dans la sphère d’influence des Ushongs, avec toutes les conséquences que cela engendre. Pour ce qui est des autres membres de l’Organisation des Nations Commerçantes, ils s’intéressent peu à la région – à l’exception de Velsna qui, pour sa part, soutient sans compter l’empire. Du côté de l’Organisation des Nations Démocratiques, il est également peu probable de recevoir du soutien, ses membres étant plutôt tournés sur leur vengeance contre Carnavale que vers la protection de nations aussi insignifiantes sur la scène internationale que la notre ou celle des voisins des Xins. Nous pouvons donc aisément supposer que, s’il advenait que les nations périphériques de l’Empire Céleste tombent entre les mains de Xin Xuan, notre nation ne ferait pas long feu, aussi vaillante soit notre armée. Il est donc impératif pour nous d’empêcher ces deux nations (Ramchourie et Chandekolza) de retomber sous l’emprise Xin.

Un Royaume chandekolzan affaibli et convoité
Or, il semblerait que le Chandekolza, État notoirement failli, soit la source de bien des convoitises. Depuis quelques années, le monde semble à nouveau se presser d’attention pour ce petit pays, dont le PIB/habitant n’était pourtant que de 50 dollars en 2015. Qu’est-ce qui peut bien pousser le monde entier à ingérer dans les affaires d’un si petit pays, aux ressources si limitées et inintéressantes ?

Si l’on s’intéresse aux chiffres, voilà ce que l’on peut dire du Royaume Démocratique du Chandekolza : il s’agit d’un petit pays de 46 126 kilomètres carrés, peuplés de près de 61 millions et demi d’habitants en 2017, pour un produit intérieur brut de seulement 19,6 milliards de dollars internationaux. En deux ans (de 2015 à 2017, soit depuis l’ouverture de l’État de Jib-Outhi à l’installation de bases militaires étrangères), la population du pays a cru de 4 millions d’âmes, et son PIB a été multiplié par près de six et demi.

Revenons sur cette fameuse ouverture de l’État de Jib-Outhi. En 2015, l’État de Jib-Outhi, donc, région constitutive du Royaume chandekolzan, annonçait autoriser la création de bases militaires étrangères sur son sol, et ce en l’échange d’une aide humanitaire, qu’elle se présente sous la forme d’apports de nourritures, de fournitures de soin ou encore de biens de première nécessité divers. C’est cet évènement qui est responsable de l’attention apportée au Chandekolza par la plupart des nations du monde. De fait, de nombreux pays, plus ou moins scrupuleux, n’ont pas tardé à acquérir une base au Chandekolza, dont : le Jashuria, la Rimaurie, le Sud-Kazum, Achos, l’Antérinie, Menkelt, la Poëtoscovie, la Monkarie, le Morzanov (et de façon générale, la Confédération Socialiste du Nazum – CSN) et Tanska, soit pas moins d’une dizaine de nations. Celles-ci peuvent facilement être classées en trois catégories : celles qui apportent une réelle aide humanitaire (Jashuria, Antérinie, Tanska), celles qui cherchent la stabilisation de la région pour des raisons évidentes de voisinage (Sud-Kazum, Monkarie), et celles qui n’ont rien à faire là (Poëtoscovie, Rimaurie, Achos, Menkelt). Vous noterez que je n’ai placé la CSN dans aucune catégorie, considérant qu’ils ne se sont installés que depuis trop peu de temps pour en juger, mais il est probable qu’ils rejoignent la dernière catégorie ; c’est du moins l’avis du Jashuria, qui a déjà tenté de les empêcher de rallier leur base.

Ces bases, donc, sont à l’origine de tout le remue-ménage autour du Chandekolza. Si certaines ont permis un développement économiques et humanitaire certain (celles de la première catégorie, notamment, et du Jashuria en particulier), d’autres n’ont pour le moment qu’attisé les tensions (celles de la troisième catégorie, plus celle de la CSN). L’installation de bases par des nations n’ayant, de toute évidence, rien à faire dans la région, a été perçu (à raison, disons-le) comme une tentative d’ingérence étrangère dans la région. On notera par exemple que le Jashuria a déjà réussi à contraindre plusieurs nations à faire transiter leur matériel par sa base pour inspection, et a tenté d’empêcher le ravitaillement de la base de la CSN, sur la base de la menace d’une ingérence. Le Jashuria est de fait très frileux avec les interventions extérieures dans ce qu’il considère être son pré-carré, c’est-à-dire le Suvanardvipa, et plus largement tous les territoires ayant autrefois été sous domination de l’Empire Yahudharma. L’Empire Xin s’est également montré très intéressé par le Chandekolza, qu’il tente de noyer sous ses productions agricoles, désormais largement excédentaires grâce à son développement économique sans précédent, ce qui laisse témoigner d’une préparation du terrain pour une future intervention dans le pays, comme supposé plus tôt.

Disons-le : toutes ces bases étrangères, et toutes ces luttes de pouvoir, contribuent largement à déstabiliser encore plus un État qui était déjà failli. Les problèmes d’alimentation en nourriture et en eau potable étaient déjà flagrants, avec de nombreux cas de mal et de sous-nutrition ; ils explosent désormais, d’autant qu’ils sont bien plus révélés aux yeux du monde maintenant que l’étranger s’y est installé. Par ailleurs, l’ouverture de ces bases contribue à décrédibiliser le pouvoir en place, qui semble en apparences devoir se soumettre pour survivre, ce qui est un terreau fertile à un renversement du pouvoir favorable aux Xins, ou au Jashuria. Enfin, cela attise les tensions entre les nations, voisines ou non, qui se sentent directement menacées par ces ingérences étrangères : Jashuria qui craint l’essor du conflit en Ramchourie ou une guerre civile/catastrophe alimentaire au Chandekolza, l’Empire qui craint l’établissement d’un pied-à-terre étranger pour soutenir une faction ramchoure, et donc y diminuer son influence, etc. Nous mêmes, il faut l’admettre, craignons un emballement de la situation par la faute de ces trop nombreuses exclaves étrangères. Pour autant, nous n’aurons d’autre option que de nous y greffer.

On le voit donc : le Chandekolza est un État faible et failli, qui peine à répondre aux besoins de sa propre population, et qui doit se tourner vers l’étranger pour cela. Or, ceci est la porte ouverte à toutes sortes d’ingérences, et notamment de l’Empire.


II – Justification stratégique de l’acquisition d’un pied-à-terre au Chandekolza

Comme nous l’avons déjà laisser supposer plus haut, il apparaît nécessaire pour notre nation de faire acquisition d’une base au Chandekolza. S’il est évident que cela contribuera dans un premier temps à augmenter les facteurs évoqués tout à l’heure (décrédibilisation du pouvoir central, augmentation des tensions régionales), nous avons bon espoir d’arriver assez vite à faire entrer notre nation dans la deuxième voire la première catégorie de nations impliquées, et donc de réduire considérablement ces facteurs. Cela dit, le Zijian a besoin de cette base, quoi qu’il en coûte, et même s’il n’arrivait pas à résorber les effets négatifs premiers de son établissement, et ce pour des raisons de survie stratégique.
Des avantages opérationnels concrets
Dans un premier temps, une base zijiannaise au Chandekolza apporterait des avantages opérationnels concrets dans le cas d’un affrontement avec les Xins. De fait, Saipalbon-Tèmpho se situe à seulement 550 kilomètres de Beiyfon, contre 650 pour les Cités Libres de Zu, et plus de 1100 pour Tozimara, et est à seulement 150 kilomètres de la frontière de l’Empire. Il s’agit donc dans un premier temps de se rapprocher de l’Empire Xin, avec pour ambition de disposer d’un territoire suffisamment proche pour pouvoir menacer l’Empire directement sur son sol en cas de conflit, chose sur laquelle nous reviendrons plus tard.

Par ailleurs, cette base offrirait la possibilité d’ouvrir un nouveau front en cas de conflit, cette fois-ci au sud, ce qui aurait pour conséquence de disperser les forces Xins, et donc d’augmenter nos chances de victoire dans un hypothétique affrontement. Cela permet également une surveillance facilitée des agissements de l’Empire, quelle que soit la méthode retenue (drones, observations directes, ou simplement récolte de ragots). De plus, l’établissement d’une base au Chandekolza permettrait de tracer une ligne de contrôle de Zu à Jib-Outhi, ligne qui, en cas de besoin, permettrait à notre marine de fermer l’accès au commerce extérieur à l’Empire, et ce de façon plus efficace et facile (tant d’un point de vue matériel qu’économique) que si le déploiement n’avait lieu que depuis Zu. Rappelons que le contrôle des mers est notre point fort et, pour le moment, le point faible des Xins.

Enfin, il s’agit également de sécuriser nos positions : supposons que l’Empire céleste décide d’une invasion de la Ramchourie, et que notre avant-poste à Zu tombe, alors nous disposerions encore d’un centre militaire capable au Chandekolza. Cela dit, il est plus probable que le Chandekolza tombe avant la Ramchourie, mais nous nous appliquerons à ce que cela n’arrive pas.

Un moyen de dissuader une invasion Xin
En effet, cette base serait également un moyen de dissuader une invasion du Royaume chandekolzan par l’Empire Ushong. Par sa simple présence, elle pourrait dissuader d’une attaque frontale. De fait : toute attaque contre la base pourrait nous servir de casus belli, et donc mettre en danger l’Empire, ou plus simplement le décrédibiliser à l’internationale et nous permettre de recevoir le soutien de nations étrangères. Par ailleurs, il s’agirait d’une base militaire qui, comme nous l’avons exposé, apporterait de nombreux avantages opérationnels concrets et, à ce titre, pourrait servir de base de déploiement pour des attaque directes contre l’Empire, d’autant que la base est assez proche du territoire impérial : de quoi dissuader une offensive, tant contre le Chandekolza qu’en Ramchourie ou, de façon générale, contre le Zijian, de peur de voir des retombées néfastes apparaître par la suite.
Un outil d’influence régional
Enfin, il s’agirait d’un outil d’influence régional. Par un important dispositif d’aide humanitaire, notre Reinaume pourrait facilement dorer son image dans la région. Or, dorer son image veut également dire pourvoir éclipser celle des autres, et notamment des Xins, qui ont entrepris une politique de préparation du terrain au Chandekolza par la déstabilisation du pouvoir en place. Si le Zijian brille, il peut également faire briller le gouvernement chandekolzan, et convaincre la population (au moins dans un certain périmètre autour de la base) de ses bienfaits, et renforcer le sentiment anti-xin, déjà bien présent dans la population.

Par ailleurs, si le Zijian apparaît comme un acteur humanitaire crédible, cela permettrait de redorer notre blason de façon plus large (blason qui a été largement écorné par la récente guerre civile), au même titre que notre engagement contre la piraterie dans la baie du Hen ou que notre soutien humanitaire aux populations des Cités Libres de Zu et de l’Union Sacrée. Ceci permettrait notamment une facilitation des rapprochements diplomatiques avec d’autres États de la région, sujet que nous aborderons plus tard.


III – Moyens engagés et programme de développement

Agenda prévisionnel
Ceci se veut être un résumé concis de l’agenda prévisionnel du développement de la base zijiannais à Jib-Outhi, dans un soucis de lisibilité et de compréhension. Sont ainsi retenues les phases importantes du projet et de leur développement, avec la date de réalisation prévue à ce jour. Il n’est pas à exclure des ajustements (retard/avance) une fois sur le terrain, selon la vitesse d’avancement réel du projet.

  • Mai 2017 : Lancement de la première phase / Établissement des premières études
  • Juin 2017 : Début du programme d’acquisition et fin de la première phase / Lancement d’une campagne de recrutement et de formation locales pour les besoins de main-d’œuvre des chantiers
  • Juillet 2017 : Lancement de la deuxième phase / Établissement des premières infrastructures temporaires / Sécurisation des approvisionnements en ressources et matériaux de construction
  • Août 2017 : Mise en service opérationnel des infrastructures temporaires / Début de la construction des infrastructures permanentes / Campagne de recrutement pour les besoins de main-d’œuvre et de personnel de la base et de ses annexes une fois construite
  • Octobre 2017 : Fin des travaux de la base principale
  • A partir de novembre 2017 : Etablissement de nouvelles études régionales pour l’expansion de la base
  • Décembre 2017 : Fin des travaux de l’ensemble des annexes de la base
  • Janvier 2018 : Mise en service opérationnel de l’ensemble des infrastructures permanentes, base principale comme annexes

Première phase : acquisition : études inhérentes et processus d’acquisition
La première chose à faire, avant toute projection future, est d’acquérir la base. Et pour cela, un certain nombre d’études inhérentes au projet s’imposent.

Une étude de la situation géopolitique locale, tout d’abord. Celle-ci a déjà été menée, et ses conclusions (voir « I – Analyse de la situation extérieure ») amènent à la conclusion de la nécessité absolue de l’établissement d’une base zijiannaise dans la région de Jib-Outhi, indépendamment de la volonté des acteurs déjà présents. Il est cependant permis d’ajouter qu’il faudra, cela va sans dire, chercher à ne pas froisser les acteurs importants déjà sur place (Jashuria, Empire Xin), d’autant plus tant que la base n’est pas pleinement construite.

Sur la question de la localisation de la base, un emplacement a déjà été retenu. Son choix s’est fait selon les critères suivants : éloignement vis-à-vis des bases des autres puissances importantes ; accès à la mer facilité, permettant notamment la construction d’un port en eaux profondes ; proximité (relative) avec la frontière Xin ; possibilités d’expansion. L’éloignement vis-à-vis des autres bases se justifie de plusieurs façons. La première est évidemment d’ordre tactique et opérationnel : une base éloignée sera plus difficile à surveiller et attaquer pour d’autres puissances. La seconde est une question d’influence, et de possibilités d’expansion : une base située proche de celle des autres, à moins qu’elles ne mettent en place aucune action humanitaire, sera confrontée à la présence d’une influence étrangère à ses protes ; a contrario, une base éloignée disposera d’un large champ d’action, vierge de toute tentative d’influence préalable à la sienne. La troisième, et qui sera la seule présentée officiellement à cet éloignement, est la nécessité de répartir les efforts d’aide humanitaire : concentrer les bases empêcherait la bonne réalisation de la mission humanitaire, quand répartir les bases sur le territoire permettrait une meilleure distribution des vivres, biens de première nécessité et services. L’accès à la mer, quant à lui, s’explique par la maîtrise des mers de notre nation, et de la nécessité de pouvoir facilement ravitailler celle-ci, sans avoir besoin de passer par l’estuaire du Chandekolza, qui est parsemé de bases étrangères, situation qui rendrait nos navires vulnérables. Un des objectifs principaux de cette base étant de pouvoir y rattacher, à terme, un ou plusieurs navires de guerre de la marine du Reinaume, il est nécessaire que les navires y soient en sécurité. Par ailleurs, la base a vocation à devenir un hub logistique et portuaire ; un accès direct à la mer et aux eaux profondes permettrait une facilitation de ce projet annexe, qui visera à rentabiliser l’établissement de cette base et les efforts investis dans sa construction rapide. Ces conclusions sont également celles de l’étude économique qui a été menée conjointement, et qui permet d’établir que, si les coûts de construction seront élevés, et que la région n’est pas d’un commerce florissant (et donc, à première vue peu intéressante d’un point de vue économique et commercial), il est permis d’établir que les Chandekolzans manquant de tout, ils seront un débouché économique correct, et que quoi qu’il arrive, cette base pourrait être un point relai pour des exportations vers la Monkarie et le Sud-Kazum (nous y reviendrons plus tard) par voie terrestre, permettant ainsi d’éviter la voie maritime, soumise à une intense piraterie du fait des activités tant des prétendus successeurs d’Eza la Sombre que des triades de la cité de Kelangia.

Enfin, une dernière étude, juridique pour sa part, a déjà été menée. Celle-ci a notamment consisté à l’analyse des lois locales et des contraintes juridiques liées à l’établissement d’une base militaire, à la construction d’infrastructures, de rachat de terrains, etc. Cette analyse a pour but de garantir de mener une action conforme à la législation en vigueur locale (à ce titre, et même si elles ne sont pas reconnues à l’échelle du Chandekolza, les lois coutumières locales ont également été étudiées, afin de faciliter l’implantation et de favoriser la bonne entente avec les locaux). Les relevés de cette étude ont déjà été pris en compte dans le cadre de la suite de cette note.

A la suite de ces études inhérentes au projet, et qui ont, pour la plupart d’entre elles, déjà été menées afin de permettre un gain de temps considérable dans l’évolution de ce projet, il est finalement nécessaire d’acquérir la base elle-même.

Le processus d’entrée en négociations est le premier pas concret vers l’acquisition de cette base. Par conséquent, nous devons commencer par entrer en contact avec les autorités nationales (gouvernement du Royaume Démocratique du Chandekolza), régionales (autorités de la région de Jib-Outhi) comme locales (chefs de tribus coutumières, etc ; un premier contact a déjà été établi avec cet échelon dans le cadre de l’étude juridique, et afin de préparer les locaux à notre arrivée probable), afin de leur faire part de notre désir d’acquérir un terrain pour y établir une base, ou plutôt « un terrain destiné à abriter des infrastructures nécessaires pour apporter une aide humanitaire », sur leur territoire, de sorte à préparer le terrain pour notre venue et pouvoir négocier au mieux l’acquisition de la base. Il est extrêmement important de disposer d’arguments concrets et convaincants, utilisant un vocabulaire choisi et intentionnellement construit, lors de ce premier contact ; raison pour laquelle une équipe de juriste, spécialiste de la langue et traducteurs s’est déjà mise à plancher sur la question, afin de fournir des éléments de communication prémâchés à notre Secrétaire aux Affaire Étrangères et au Commerce, Aasmi Tawon, sur le sujet.

Il est nécessaire, après l’entrée en contact avec les autorités chandekolzanes, de définir le montant de l’acquisition, ainsi que, pour notre propre gouvernement, d’établir la somme pouvant être allouée à un tel projet. Nous sommes à titre individuel convaincus de la nécessité de pratiquer une politique du « votre prix sera le nôtre », et d’avancer autant de liquidités que nécessaire pour l’établissement de cette base qui, rappelons-le, est absolument nécessaire à la survie à moyen et long terme du Reinaume. Pour autant, et malgré la richesse relative de notre patrie, nous comprendrions qu’il soit difficile de mettre en place une telle dépense ; toutefois, il s’agit d’un projet d’envergure, d’une importance capitale, et c’est pourquoi nous vous demandons de réfléchir sérieusement à cette proposition, et d’y accorder tout l’intérêt qu’elle mérite. Dépenser beaucoup aujourd’hui sera assurément le gage de profits importants demain, quand se montrer pingre actera peut-être notre disparition prochaine. Par ailleurs, cela pourrait être l’occasion de conclure d’importants partenariats avec le gouvernement chandekolzan, de quoi le consolider dans sa position et, pour notre part, nous garantir un renforcement des relations avec le régime chandekolzan et des revenus importants. Autrement dit, faire d’une pierre deux coups.

La question de la sécurité de la base ne se pose quant à elle pas, étant donné qu’il s’agit d’un établissement militaire et non civil. Cela dit, il sera nécessaire de sécuriser les approvisionnements des infrastructures, notamment durant la phase de construction, et c’est pourquoi un premier accord pourrait être établi avec le gouvernement chandekolzan à ce sujet.

Deuxième phase : occupation du terrain et premiers aménagements
Il sera nécessaire dans un second temps de venir occuper le terrain, puis d’établir un camp de base, qui servira de point d’appui pour toutes les constructions futures.

La première chose à faire sera de sécuriser le terrain sélectionné pour accueillir la base : pour cela, deux choses ont été retenues : l’évaluation des risques et le déploiement de forces de sécurité compétentes, comprendre par là des forces armées d’élites, qui permettront une sécurisation maximale du site malgré leur faible nombre, et ce durant toute la durée des travaux préliminaires.

Pour ce qui est de l’évaluation des risques, une étude préparatoire a déjà été menée. En ressortent comme conclusions que le Chandekolza est un endroit majoritairement sans risque, ou du moins sans risque pour des soldats armés et bien protégés : pour ce qui est la piraterie (faible, au vu des faibles prises possibles dans la région, mais bien réelle), comme des attaques de brigands, tout risque est écarté : il existe de nombreuses cibles plus faciles qu’un groupe de soldats d’élites, surtout quand ceux-ci vous donnent d’eux-même une partie de leur casse-croûte. Cela dit, le Chandekolza reste un État failli, et une attaque de malheureux en perdition n’est pas à exclure. Il apparaît que les principales menaces sur place seront d’ordre naturel : le caractère marécageux du site, d’une part, et la faune locale (et particulièrement les moustiques) d’autre part. Pour ce qui est de la faune et la flore, le Chandekolza ressemble par bien des aspects à notre Zijian, il n’y a donc que peu à en craindre. En revanche, le site étant marécageux, il sera nécessaire de prendre cette donnée en compte lors de la construction des infrastructures (surtout avec une construction proche de la mer), pour éviter tout effondrement des bâtiments ou tout glissement de terrain malencontreux, par la faute de mauvaises fondations ou, de façon plus générale, d’une mauvaise analyse du terrain.

Pour ce qui est du déploiement de forces de sécurité, il est nécessaire de procéder à une sélection de troupes possédant les qualités et performances requises au bon déroulé d’une telle mission. Il sera également nécessaire d’établir des infrastructures minimales visant à accueillir dans des conditions sécurisées les membres du projet sur place, ainsi que du matériel les accompagnant ; tout imprévu de sécurité serait un risque de retard trop important pour que nous puissions le courir, et c’est pourquoi la sélection des troupes de défense doit être la plus rigoureuse possible, et que les moyens de la défense de la logistique, de l’approvisionnement et de la protection des individus sur place ne doivent pas être négligés ou considérés comme des dépenses inutiles.

Vient ensuite la question de l’établissement d’infrastructures minimales, permettant l’accueil des personnels de construction et de sécurité. Ont été retenus prioritairement : l’installation de quais temporaires flottants, permettant d’assurer le ravitaillement de la base et l’arrivée de navires, en évitant un passage par Saipalbon-Tèmpho, qui rallongerait le trajet et compliquerait le ravitaillement du fait des infrastructures de transport terrestre limitées ; l’installation d’entrepôts modulaires pour assurer une capacité de stockage essentielle au bon déroulement des travaux et enfin l’acheminement et le déploiement d’un quartier résidentiel et administratif composé de logements et de bureaux en préfabriqué, afin d’assurer une capacité de logement des travailleurs au plus près du chantier et une capacité d’administration du chantier minimale, visant à coordonner les efforts de construction. La présence d’entrepôts frigorifiques permettra de pallier au manque et à la piètre qualité de la nourriture sur place, ainsi que, en cas de surplus avérés, de commencer à distribuer une aide humanitaire, certes limitée, mais bien présente, qui nous permettra de nous faire bien voir auprès des populations locales et de faciliter la campagne de recrutement qui sera en cours en parallèle.

Il sera par la suite nécessaire de veiller au bon raccordement de la base aux réseaux logistiques tant locaux qu’avec l’étranger. Comprendre par là la bonne intégration de la base dans le tissu logistique local, afin d’assurer le lien et la sécurité des voies de communications terrestres provisoires entre la base zijiannaise et le reste de la région de Jib-Outhi et du Chandekolza, mais également de garantir la sécurité des voies d’approvisionnement maritimes, qui seront certainement les plus usitées tant pendant la construction qu’après, lors de la phase d’utilisation de la base.

Troisième phase : construction et expansion
Enfin, vient une troisième phase d’installation, qui correspond à la construction des infrastructures permanentes de la base et de ses annexes. Comme mentionné dans le résumé de l’agenda prévisionnel ci-dessus, les travaux devraient commencer en août 2017, si ce projet est validé, ce dont nous ne doutons pas. Plusieurs bâtiments et infrastructures ont été jugés nécessaires, et seront détaillés ci-après. Vous trouverez en parallèle un plan détaillant l’organisation spatiale de la base telle qu’elle a été pensée pour le moment.

Le projet retient une formation pensée autour d’une base principale, en réalité, la base militaire proprement dite, qui sera entourée et accompagnée de plusieurs annexes. La base principale, donc, comportera les infrastructures nécessaires pour abriter jusqu’à un millier de personnes, quoique seulement deux centaines seront des militaires zijiannais. Elle s’accompagnera également de hangars divers, d’entrepôts dédiés à nos forces armés, de tout le nécessaire d’hygiène, d’un hôpital militaire en propre, et même d’un petit aérodrome et d’un héliport, plus conséquent, pour les besoins de déplacements sur le territoire chandekolzan. En effet, compte-tenu de la faiblesse des infrastructures civiles dans la région où la base sera implantée, il sera – au moins dans un premier temps – nécessaire de compter plus sur nos propres moyens, ici aériens et héliportés, que sur les routes et voies ferrées locales – que nous comptons bien développer. Par ailleurs, il s’agit d’un moyen pour nous d’acheminer sur place des hélicoptères de combat sans éveiller quelques soupçons que ce soit.

Pour ce qui est des infrastructures annexes, il y aura par exemple :
  • Un port moderne, avec docks, quais et terminaux, le tout automatisé au maximum grâce à des portants et des grues de grande envergure (capables d’accueillir les plus grands navires militaires et commerciaux mondiaux), qui remplacera les quais flottants, et permettra d’une part de faciliter le ravitaillement de la base, et d’autre part de transformer cette base militaire en hub commercial d’importance régionale, et de rentabiliser nos efforts financiers. Il sera également intéressant d’y installer des chantiers navals, d’envergure réduite, afin de permettre la maintenance et la réparation de nos navires, militaires d’abord (rappelons qu’à terme, au moins un navire de guerre sera rattaché au port de cette base), mais également civils.
  • Un hôpital destiné aux civils locaux, capable d’accueillir simultanément un petit millier de personnes, et qui sera équipé de moyens technologiques avancés, afin de pouvoir délivrer un service de santé approprié à la population locale.
  • Plusieurs groupes électrogènes, fonctionnant pour la plupart aux hydrocarbures (qui seront importés via le port), serviront à alimenter en électricité tant la base que ses annexes, et à répondre aux besoins en énergie du complexe militaro-humanitaire. Ils seront complétés dans un second temps par l’usage de panneaux photovoltaïques (installés sur les toits des installations ; le Chandekolza étant situé à proximité de l’équateur, il dispose d’un fort ensoleillement propice à l’usage de cette technologie) et un parc éolien (qui sera probablement offshore, pour des question d’espace à terre et de volonté de bonne entente avec les locaux). D’autres alternatives sont actuellement à l’étude, afin de multiplier les sources de production d’énergie possible et de dépendre le moins possible des ressources disponibles sur place (faibles) et des imports (stratégiquement limités).
  • Des entrepôts et centres logistiques d’importance, capables de supporter un transit de matériels, ressources, marchandises, etc, très élevé, et ce afin de répondre aux besoins tant de la base militaire du Reinaume sur place, que de ceux de la population locale ou encore pour permettre le stockage et le transit de marchandises d’ordre commercial par la région.
  • Un réseau ferroviaire, d’abord interne, puis qui aura vocation à s’étendre afin de faciliter ledit transit de marchandises, et l’intégration de la base dans le tissu humain et commercial régional, tout en apportant un service important à la population chandekolzane. Celui-ci s’accompagnera de son équivalent en routes bitumées, qu’il faudra aider à bâtir, moderniser, rénover afin de soutenir le développement régional, ainsi que de tous les ouvrages d’arts qui seront nécessaires au quadrillage du territoire (ponts, tunnels, terrassements divers, etc).
  • Un réseau de pipelines (pétrole, gaz) et d’aqueducs devra également être envisagé afin de desservir la région de Jib-Outhi en eau et en hydrocarbures, qui seront importés depuis les terminaux gaziers et pétroliers du port annexe à la base.
  • Une station d’émission-réception radio, qui permettra tant de communiquer avec le Reinaume (réception des ordres de mission, émission des rapports de terrain, etc) qu’entre les membres de la mission déployés sur le territoire chandekolzan (il y a fort à parier que le réseau de télécommunications local est faiblement développé – ce sera donc à nous de nous en occuper – il faudra donc assurer un moyen de communication en interne), et avec la population civile, à qui pourront être diffusés divers programmes d’actualité ou servir de relai pour nos services de communication. Il sera intéressant de mettre en place un système similaire à celui de Typhon : Le Vent de la Liberté, organe de presse wanmirien, en plaçant des radios-relais dans les villages, qui diffuseront des émissions à heures fixes, et permettront un meilleur relai de nos services de communication et de publicité.
  • Une station de purification des eaux sera également nécessaire afin de réduire la pollution inhérente aux activités industrielles, tant de notre part que d’autres acteurs, et afin également de fournir de l’eau potable aux habitants, sans avoir besoin d’importer massivement depuis le port. Celle-ci s’accompagnera d’une station de dessalement de l’eau de mer (dont le site de pompage sera éloigné de plusieurs kilomètres du port, afin de limiter les impuretés de l’eau et donc les besoins en matière de filtrage), qui complétera les apports en eau de la base et de son voisinage.

Voilà ce qu’il est en l’état des infrastructures permanentes d’importance qui sont envisagées pour et autour de la base, ainsi que leurs évolutions futures. Il est évident que cette liste est loin d’être exhaustive, et je vous invite par conséquent à consulter l’annexe à ce rapport, qui détaille plus précisément toutes les infrastructures envisagées.

Par ailleurs, et comme vous l’aurez compris, Votre Majesté et Vos Éminences, le sujet ayant déjà été plusieurs fois abordé de façon succincte auparavant, le développement de la base et surtout son expansion vont reposer sur deux axes : l’autonomie stratégique et l’automatisation. La première passera surtout par la nécessite de sécuriser les voies d’approvisionnement en énergie et les voies de ravitaillement de la base de façon générale, avec l’objectif, à terme, de rendre la base la plus autonome possible, afin d’éviter qu’une rupture desdites voies d’approvisionnement (par un blocus du Royaume Démocratique du Chandekolza par exemple) ne la force à plier. La seconde, quant à elle, nécessitera d’investir nos efforts dans l’automatisation des systèmes, afin de pouvoir faire plus avec un minimum de soldats. Il est probable que nous ne puissions déployer qu’un petit contingent, même à terme, afin de ne pas éveiller de soupçons et d’éviter toute escalade de tensions avec le voisinage (quoique les Xins y soient, nous le pensons, favorables ; d’où il découle qu’il n’est pas dans notre intérêt d’aller au conflit) ; il faudra donc permettre à ce petit contingent d’effectuer un maximum de missions par le biais d’une automatisation maximale. Par ailleurs, et au regard de nos faibles progrès en technologie (ce qui n’est théoriquement pas un problème, considérant que nous pouvons acheter à l’étranger), nous pouvons aussi compter sur un soutien des populations locales, qu’il faudra très tôt convaincre de l’importance de notre mission, ainsi que sur celui de diverses organisation non-gouvernementales, comme Lysis, que nous accueillons déjà sur notre sol, et à qui il sera intéressant de proposer un emplacement au sein de notre base.

IV – Intégration dans une politique régionales plus large

Enfin, il sera nécessaire d’intégrer ce projet de base zijiannaise au Chandekolza dans une politique régionale plus large.
Établissement d’un programme d’aide au développement régional
L’établissement d’un programment d’aide au développement régional est une solution qui doit être envisagée avec sérieux. Le Reinaume est riche, et en pleine croissance, à l’image de son voisin Xin ; redistribuer cette richesse est donc un moyen facile d’améliorer nos relations avec nos voisins (hard comme soft power).

A titre d’exemple, nous avions déjà offert pas moins d’un milliard au Royaume du Sud-Kazum pour financer la rénovation du château de Gwangpo, qui servira à loger la famille royale. De la même façon, nous pouvons proposer à divers régimes qui sont actuellement dans une situation économique difficile (Monkarie, Sud-Kazum comme cité, Dyl’Milath, Chandekolza évidemment ou encore Yuthipista et Wanmiri) de recevoir une aide financière non négligeable de notre part, afin de les aider à vitaliser leur économie et à développer leurs infrastructures. Outre le soutien financier, un soutien matériel, humain et même humanitaire peut être envisagé dans certains cas, et selon les besoins des États. Un système de fonctionnement calqué sur celui de l’aide humanitaire de la République Fédérale de Tanska apparaît comme une solution pérenne et viable dans le temps long ; si tant est qu’il soit limité aux États nazumis voisins du Zijian. Par ailleurs, ces aides devront s’accompagner de garanties quant à leur utilisation, et notamment en ce qui concerne la corruption : la disparition de l’aide dans les poches d’une oligarchie n’étant pas dans notre intérêt, il faudra veiller à pouvoir surveiller de très près l’usage qui en est fait. Idem pour le matériel, qui ne doit en aucun cas pouvoir être utilisé contre une population civile : notre Reinaume ne cautionne pas les violences inter-ethniques, surtout lorsqu’elles ont tendance à tendre au génocide.

Rapprochement diplomatique avec les États voisins
Ce programme d’aide humanitaire est également un moyen, comme nous l’avons fait remarquer à Votre Majesté et Vos Éminences, de renforcer les liens bilatéraux avec nos voisins. Lesdits liens qui sont d’une importance cruciale pour la survie de notre Reinaume : disposer d’alliés, et non d’ennemis, dans notre voisinage, est à la fois un atout pour éviter toute confrontation directe avec l’Empire, mais également un avantage dont nous disposerions en cas de conflit ouvert ; conflit qui, nous le rappelons, ne doit pouvoir venir que des Xins.

A ce titre, plusieurs nations (souvent les mêmes que celles proposées dans le plan d’aide au développement, mais pas que) nous paraissent être des cibles de choix.

En premier lieu, la Seconde République de Monkarie. Celle-ci, comme nous l’avons évoqué plus haut, dispose d’une base militaire au Chandekolza, que nous pouvons qualifier comme étant de « type deux » ; autrement dit, il s’agit avant tout d’une base visant à assurer la stabilisation de la région, dans un contexte ou de nombreux acteurs de « type trois » s’invitent dans le pays, alors que ce dernier est déjà passablement instable et en proie à des difficultés importantes (mais pas insurmontables). Par ailleurs, la Monkarie est en proie aux même difficultés que de nombreux États de la région : économie balbutiante, population avec une forte croissance, infrastructures peinant à répondre aux besoins, etc. A ce titre, sa base lui sert autant à stabiliser le Chandekolza qu’à se stabiliser elle-même, en empêchant de trop forts flux illégaux entre les deux pays, tant humains que de trafics divers, et en agissant sur les criminels monkarois qui se réfugient au Chandekolza voisin pour échapper à sa justice. Sa position (au sud du Chandekolza, en contact direct avec celui-ci, et par conséquent à proximité avec l’Empire des Ushongs) ainsi que sa situation économico-humanitaire en font l’allié de choix : le pays est suffisamment proche de l’Empire pour pouvoir, en cas de besoin, servir de point de repli depuis le Chandekolza (cas d’une invasion Xin, par exemple), et sa situation est telle qu’il n’a aucune intérêt à voir son voisin tomber, fusse au profit d’un acteur plus stable comme les Xins. Par conséquent, un rapprochement avec cette nation doit être sérieusement envisagé dans les prochains mois.

Vient ensuite la Seconde République de Dyl’Milath. Sa situation est similaire à celle de la Monkarie, à deux exceptions près : le pays ne dispose pas de base militaire au Chandekolza, et sa situation géographique – éloignée du pays – en fait plutôt un autre point d’appui vis-à-vis de la Ramchourie, permettant d’y infiltrer plus facilement du matériel depuis le nord. Son intérêt direct par rapport à nos besoins au Chandekolza est plus faible ; il n’est pas inexistant pour autant, et disposer d’un allié n’est jamais une mauvaise chose.

L’Empire du Grand Ling ainsi que le Baïshan sont également des propositions intéressantes : situés tous deux à la frontière nord de l’Empire Xin, et tous deux en froid avec lui (le premier pour une question de dynastie, les Ling revendiquant le trône impérial occupé par les Xins, le second car un régime communiste et dictatorial s’accommode mal d’un voisin impérial et ouvertement impérialiste), il s’agit de candidats de choix pour un rapprochement avec notre nation. Tous deux pourraient, en exerçant une menace sur les arrières du belliqueux Empire, le contraindre à rester sage, et à ne pas tenter d’actions trop téméraires, ni à notre encontre ni, nous l’espérons du moins, à l’encontre de celle de la Ramchourie ou du Chandekolza. Par ailleurs, le Baïshan possède une large frontière avec la Ramchourie, par laquelle ils peuvent facilement faire transiter troupes et matériel pour y soutenir notre allié le Tahorintang. Nul doute que Tchang Nam-Kah, si nous le convainquions de son intérêt à cela, saurait trouver des arguments pour se faire soutenir. D’autant que le Grand Ling comme le Baïshan sont des nations développées et relativement riches, qui ne disposent pas de moyens limités, et peuvent donc représenter une réelle menace pour les Xins, et donc un excellent atout dans notre manche.

Enfin, vient le cas du Shuharri et de Caratrad. Ces deux nations, développées et attachées au respect des droits humains, sont parmi les plus susceptibles d’agir dans le cas d’une agression par l’Empire Xin, au nom du respect du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes (il est à noter que, comme toutes choses en ce monde, ce droit ne fait pas l’unanimité et n’est de fait reconnu que par un très petit nombre d’États – Zijian exclu par ailleurs, au regard de nos ambitions en Ramchourie – mais il a l’avantage d’être reconnu par ces nations). Le Shuharri est un voisin direct de notre Reinaume, et est à ce titre une nation à privilégier dans nos relations. Au regard de leur idéologie actuelle, il est d’ailleurs heureux que la frontière avec eux soit gardée par la région autonome de Ravenia et les Sœurs de la Paix, qui auront plus de facilités à négocier avec eux. Pour ce qui est de Caratrad en revanche, il est à parier qu’ils soutiendront plus directement le Reinaume – peut-être même jusque dans ses projets en Ramchourie – et que nous pouvons donc chercher un rapprochement plus ouvert avec eux.

V – Conclusion

Ainsi, Votre Majesté et Vos Éminences, au regard de la situation extérieure à laquelle fait face notre Reinaume (renforcement de l’Empire Xin, vampirisation du Chandekolza par des puissances extérieures,…), il apparaît comme une nécessité absolue pour le Zijian de s’implanter au Chandekolza. Ce pied-à-terre en outre-mer apporterait des avantages opérationnels concrets, serait un moyen efficace de dissuader une invasion du territoire chandekolzan par l’Empire des Ushongs, ainsi qu’un outil d’influence régional important. Son développement en trois phases visera tout à la fois à en faire une base militaire opérationnelle et efficace de l’accomplissement de ses missions, et un centre logistico-humanitaire et financier autonome, capable de répondre à ses propres besoins ainsi qu’à ceux de la population de la région de Jib-Outhi. Enfin, son intégration dans une politique régionale plus large permettra d’une part de garantir la sécurité de la base en affirmant l’intérêt du Zijian pour la sécurité de la région et de ses populations, et d’autre part de renforcer le réseau d’alliés de notre Reinaume dans la région, afin de dissuader toute tentative Xin de soumettre à nouveau notre patrie.

Il apparaît aujourd’hui que ce projet est d’une importance capitale pour la survie à moyen et long terme de notre nation. Le choix de le mettre en œuvre ou non, avec toutes les conséquences qu’impliquent chacune de ces propositions, ne revient qu’à vous, Votre Majesté et Vos Éminences.
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Un Mandat Ascendant, Bienveillant et Universel...



Il est communément d'usage d'affirmer par proverbe que si les bonnes nouvelles tardent se perdent sur le chemin, les mauvaises ont quand à ailes des ailes qui leur permettent de se répandre ci et là dans la contrée avant même que n'apparaisse leurs opposées aux antipodes, mais quand est-il de celles que l'on ne saurait catégoriser ? En tout état de cause, cela dépend des situations, de l'ordre des nouvelles et surtout car c'est là le point le plus important ainsi que déterminant, la détermination de ses auteurs à voir le tout répandu aux quatre vents afin que tout être existant puisse en avoir connaissance. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le Céleste Empire des Ushongs entendait en ce jour que la volonté de la Cité Interdite et de son imposante administration bureaucratique devienne connue de tous car elle concernait par le fait le plus grand nombre, pas uniquement au sein des frontières impériales actuelles mais même au delà, visant sans le nommer l'ensemble des morceaux de verre du vitrail impérial brisé en mille morceaux à travers le continent, cherchant à apporter une solution alchimique permettant de recoller lesdits morceaux. C'était là la volonté la plus chère du Trône et de bien d'autres, mettre fin au cycle du chaos et de la destruction, achever l'ère de la désunion et restaurer ce qui fut jadis comme cela a toujours finit par l'être à chaque fois que l'histoire s'est répété au gré des siècles. Prospérité, décadence, crise, destruction, anarchie, silence, calme, vent nouveau, guerres, ralliement, résurgence, réunification, répétition.

C'était dans l'ordre des choses, c'était l'ordre des choses, millénaire, intemporel, il en était ainsi et ne pouvait en être autrement, la finalité était déjà acté à ceci près que l'on ne connaissait jamais le nom du vecteur de résurgence que sur les soubresauts de l'entreprise, ce n'était pas uniquement affaire de volonté ni de puissance après tout. L'entreprise de réunifier un empire et un peuple millénaire était après tout quelque chose qui dépassait le simple désir d'un ou plusieurs mortels, c'était une série de quêtes épiques s'inscrivant dans l'équivalent des légendes d'antan afin de créer un nouveau mythe, sublimant les sens et mettant à l'épreuve toutes les qualités et compétences humaines pouvant exister afin de combler un vide béant, une fracture à la taille inégalée au demeurant invisible qui empoisonnait l'existence du monde phénoménal au plus grand désarroi du monde fantasmagorique qui voyait l'auguste ciel pleurer des océans de larmes face à la terre et aux hommes meurtries par leurs propres égos et aspirations. Et ce quand bien même le temps était quelque chose de finalement très théorique dans ce cycle, après tout au regard des immortels une décennie ou même un siècle n'était qu'un instant passager dans une existence par essence éternelle, un souvenir parmi d'autres qui se verrait bien assez vite sublimé par le retour de l'astre solaire et son aube tant attendue, qu'importe si ce dernier ne se pressait point et mettait cinq décennies de plus à amorcer son retour.

Le genre humain pouvait prendre son temps, les cieux étaient patients, ils avaient tout le leur. Peut-être était-ce d'ailleurs l'essence même du Mandat conféré aux hommes, la tempérance du Divin et sa miséricorde qui même durant les affres des crises et des heures sombres ne s'évaporaient jamais totalement, une graine de bienveillance permettant à l'espoir de germer à nouveau persistant envers et contre tout. Les Dieux sont justes et bon après tout et laissent à leur héro le soin de guider les siens et d'assurer la pérennité de son existence car c'est là l'essence même de son devoir ainsi que la source de la légitimité faisant socle de son pouvoir. Le Fils du Ciel reçoit les bénédictions des vents et des tempêtes afin d'abreuver la terre et les peuples de la vie, il commande aux nuages et aux rivières afin de faire abonder les récoltes, mettre à bas les incendies, permettre aux individus de traverser les landes jusqu'aux confins du monde. Il ordonne aux esprits de bénir les êtres vivants afin de les purger des maux qui les accablent, tout comme il banni les démons qui cherchent à jouer des tours ou se repaître de l'infortune de chacun car nul parasite ne saurait fouler le monde phénoménal sous un mandat fort et ascendant. Il préserve la terre et tout ce qui habite, respire et vie en son sein, garde ceux se mettant sous sa protection de la malfaisance et l'ignominie d'un monde que certains peu scrupuleux cherchent à rendre laid et odieux.

Le Mandat n'est pas quelque chose d'unique à un seul sens, c'est un tout, une philosophie. Plus encore, c'est un idéal, ce vers quoi la gouvernance doit tendre car l'interprétation de son état est très simple, lorsque les bienfaits abondent et que les rires supplantent les larmes, le Mandat est alors sans nul doutes ascendant, il a accomplit son dû, ce pourquoi même il a été conféré. C'est alors une ère de bienveillance et de bienfaits qui règne sur la terre à l'ombre des cieux qui sourient en conséquence. A l'inverse, lorsque ce sont les larmes qui supplantent les rires, que la terre elle même se soulève et que les rivières sortent de leurs gonds jusqu'à ce que les cieux pleurent des larmes de sang, là où pestilence et famines prennent place et où les démons parcourent à découvert les mêmes arpents que les hommes en désarroi, alors le Mandat est descendant, réputé perdu pour son détenteur qui doit alors s'absoudre de ses péchés car il n'aura guère fait preuve de la vertu et de la dévotion inhérente à l'ascendance.

D'aucun dirait que ce sont là des superstitions, de simples légendes et contes d'enfants établit en des temps plus obscurs pour expliquer ce que l'on ne comprenait guère, mais est-ce vraiment le cas ? N'est-ce-pas plutôt là l'aigreur des gens de peu de vertu à l'esprit étriqué et la vision si ancrée dans la terre qu'il ne peuvent percevoir ce qui se trouve au delà de leur vision directe ? Nationalisme... Patriotisme... Idéologie... Indépendantisme... Ce sont là des concepts purement matériels portés par des hommes de peu de foi qui n'ont à coeur que leurs intérêts directs sous couvert d'une fausse vertu malvenue ne servant qu'à justifier leurs déviance et leur manque d'humanisme. Le Mandat dépasse ces simples idées mortelles, il les transcendent, les rends infiniment insignifiante face à la grandeur et l'idéal qu'il cherche à incarner. Et ce notamment car ledit Mandat, conféré par les cieux au représentant de ces derniers décidé par la grâce du Divin, de l'univers même, est le vecteur de ce qui doit être, le Ying et le Yang en parfait équilibre, le gardien du monde qui permet à l'humanité d'accomplir sa vocation avec la bénédiction des forces surnaturelles.

Le Mandat est l'humain, le mandat est l'humanité, le mandat est universel. En cela il ne connaît guère de frontières et se doit d'accorder ses bienfaits à tous et toutes. Mais que faire face à ceux qui refusent catégoriquement de par leurs regards viciés et esprits corrompus par des idées suggérés ainsi que soufflés par les démons du vice et du malheur qui cherchent à se repaître des souffrances du genre humain ? Il n'y a guère de réponses uniques tout comme chacune ne peut se targuer d'être parfaite. Chaque Fils ou plus rarement Fille du Ciel ont trouvé les leurs d'eux même la plupart du temps, grâce à des conseils parfois habiles mais plus souvent malavisés d'autres fois. C'est ainsi. Parfois il faut emprunter la voie des ombres pour émerger à nouveau dans la lumière, tandis que de temps à autres la plume suffit, cela dépend de l'obstination et du degré de perdition des uns et des autres... Le genre humain peut se montrer extrêmement têtu après tout. Toujours est-il que au delà des solutions à apporter à des problèmes éminemment où les ambitions et les aspirations se confrontent, il demeure du devoir du tenant du Mandat de préparer l'après.

Car il ne suffit pas d'intégrer sous l'égide des Cieux et de son Mandat les individus, il faut conquérir les coeurs et les rallier aux bienfaits, c'est à ce prix seul que l'ascendance se poursuit, lorsque l'esprit finalement émerge de la caverne et contemple bien au delà de ce qui se trouve sous ses yeux mortels et à court terme. Lorsqu'il contemple le monde phénoménal et au delà de ses frontières mortelles, la réalité de l'univers et du monde fantasmagorique. Lorsqu'il réalise qu'il a besoin des bienfaits du Mandat, car ce dernier est seul absolue garantie de prospérité et de la poursuite d'un idéal. C'est d'autant plus vrai lorsque les populations perdues, les fils et filles, frères et soeurs du genre humain, Ushongs par l'essence et l'âme plutôt que les gênes, ont été pervertis, empoisonnés dans leurs psychés même par les démons insidieux tapis dans les abysses et ayant profité d'un Mandant descendant pour commettre mille et uns méfaits. La reconquête des âmes et des coeurs est ainsi une priorité afin que le cycle soit accomplie et que le Céleste Empire ne soit à nouveau plus qu'un tout unique et présupposé éternelle jusqu'à la prochaine séquence de répétition qui adviendra inévitablement un jour.

Le Grand Secrétariat, sous les Ordres du Trône du Dragon, a à cette fin entrepris une vaste entreprise visant à proclamer les intentions bienveillantes du Fils du ciel, et à rappeler l'objet du Mandat Céleste et ses aspirations à ceux qui ont été inondé par les mensonges et l'infamie depuis des décennies jusqu'à voir en leurs frères et soeurs, des ennemis à abattre plutôt que des homologues voué à profiter des bienfaits du monde comme cela devrait être. L'action manifeste temporelle n'est qu'une partie de ce qu'il convient de faire afin de rectifier les choses, l'établissement d'un décret intemporel visant à clarifier les incertitudes et à rassurer les âmes en peine est un accompagnement absolument nécessaire, une condition sine qua non afin de permettre le retour des brebis égarés dans le troupeau avant d'aller paître vers des espaces toujours verdoyants.

Ainsi s'accompagne la Volonté du Trône du Dragon.






Décret Impérial du Cinquième Cycle Lunaire de l'An 4617 du Dragon


Relatif quand à l'équité des sujets de l'Empire devant le Droit Impérial qu'importe leurs ethnies ou croyances et au caractère transcendant la simple culture du Peuple Ushong



Préambule

Le Décret si présent a été édicté en conformité avec le légalisme et les formes d'usages relatifs aux convenances attendu de tout documents officiels rédigés sur Ordre du Trône du Dragon par le diligent Grand Secrétariat, sa rédaction a été de facto supervisée directement par le Chambellan Impérial Yao Liang et ses aides les plus compétentes, a été apposé à la suite d'une cérémonie officielle de mise en application au sein de la Cité Interdite, le Sceau Impérial, actant de fait la légitimité et la prise d'effet dudit Décret.

Article Premier,

Le Céleste Empire des Ushongs, par le Mandat Céleste octroyé des cieux eux mêmes au Fils du Ciel, leur représentant sur la terre des mortels, réaffirme dans un premier lieu le Yantésinisme comme sa Philosophie spirituelle d'état attitrée. En vertu des notions de syncrétisme inhérente à ladite Philosophie établit la possibilité claire et évidente de coexistence avec les cultes divers et variés existant en ce bas monde.

Ces derniers sont réputés comme émanant des cieux et s'apparentant aux Immortels régissant l'univers par delà le voile du monde phénoménal.

Le cas échéant, est reconnu à chaque loyal sujet de l'Empire officiellement le droit inaliénable de choisir ses croyances spirituelles et de pratiquer le culte de ces derniers librement tant que les pratiques susmentionnées ne contreviennent pas à l'ordre public ou à la législation en vigueur visant à préserver l'ordre et l'harmonie au sein de l'Empire. Le processus s'inscrit dans la poursuite des traditions syncrétiques et des Us et Coutumes, gravant définitivement dans le marbre au regard du droit ce qui était déjà acté par le fait.

Article Second,

Le Céleste Empire des Ushongs, par le Mandat Céleste octroyé des cieux eux mêmes au Fils du Ciel, leur représentant sur la terre des mortels, acte la mise sur un pied d'égalité au regard du Droit Impérial, l'ensemble des sujets impériaux et ce qu'importe désormais leurs ethnies, qu'ils soient Beï, Leï, Nin, Ramchoures, Lan Xin, Chandekolzans, ou tout autre tant que ses individus s'apparentant à ces groupes se déclarent comme sujets de l'Empereur.

Est réputé sujet de l'Empereur quiconque est inscrit dans les registres officiels d'administration de recensements de l'Empire, vit au sein du territoire Impérial, paye ou entends une fois reconnu comme sujet de l'Empereur payer des impôts à l'Empire via les magistratures ou tout autres officiels représentant le Trône à l'échelle locale et reconnaît le Fils du Ciel comme son Souverain Temporel.


Addendum 1,

La condition de paiement d'impôts relative au statut de sujet de l'Empereur peut être transposée par une "volonté" future, avec une prise d'effet effective différée au regard des situations d'intégration et de réintégration de l'Empire afin de ne point peser financièrement sur des foyers dans le besoin inaptes à s'acquitter d'obligations financières en l'état. De ce fait, des exemptions d'impôts peuvent être décidés temporairement selon des durées à déterminer administrativement à des échelles locales, afin d'accommoder l'intégration des individus désirant devenir ou redevenir sujets de l'Empire.


Est accordé à tout sujet de l'Empereur, la jouissance des droits comme indiqués dans la Législation en vigueur, la protection de l'Empire qui est réputé comme inhérente et acquise à tout loyal sujet, et la tenue des devoirs du Mandat quand au peuple à savoir le partage des bienfaits et la poursuite de la prospérité partagée avec chaque sujet du Trône.

Sont soumis en échange à un devoir de respect de la législation impériale en vigueur, d'obéissance ainsi que de loyauté au Fils du Ciel tout comme à l'Empire, et du respect de l'Harmonie entre la Terre et les Cieux.

Article Troisième,

Au regard du Droit Impérial et dans une optique d'égalisation des droits et des devoirs de chaque groupe ethnique divers auxquelles appartiennent les sujets de l'Empereur, ces derniers sont réputés comme faisant partie du Peuple Ushong dont le concept est le cas échéant élevé de façon transcendantale afin de désigner les Sujets de l'Empereur dans leur ensemble, dépassant la simple conception relative à l'aire Culturelle Cathayenne afin de s'inscrire dans un principe d'universalisme répondant mieux aux besoins administratifs et humains de justesse du Céleste Empire.

Le Peuple Ushong est de fait réputé comme la désignation des Sujets de l'Empereur, disposant de la jouissance des droits et devant s'acquitter des devoirs tels que décrété par la législation Impérial en vigueur.

Article Quatrième,

Toute forme de discrimination ou d'inégalités sur des fondements ethniques ou de croyances sont de facto officiellement prohibés et feront l'objet de sanctions adéquates dont la teneur sera déterminé par la gravité de l'offense réalisée, du préjudice subit par tout sujet de l'Empereur en étant victime mais aussi de la stature de l'individu se rendant coupables d'actes ou de paroles discriminatoires.

Seront plus sévèrement châtiés tout fonctionnaire, représentant de la fonction public ou Exécutant des forces de Sécurité Civiles Impériales, prit à s'exercer à ces processus ce en vertu d'un devoir inhérent d'exemplarité quand à l'application du présent Décret incarnant la Volonté du Trône Impérial.

Les Magistrats et autres organes recevant les doléances et plaintes afin de rendre justice sont tenus d'enquêter et d'adresser le cas échéant si confirmation il y de la perpétration de faits discriminatoires, les affaires qui sont portés à leur connaissances. Toute inaction ou passivité pourra entraîner des sanctions, voir des révocations sur ordre du Trône Impérial.

Si les hérauts impériaux annoncèrent la mise en application du nouveau décret en grande pompes dans le coeur de l'Empire, en place publiques comme au sein des organes de presse naissant en pleine ascension, ce dernier vit plusieurs de ses exemplaires s'exporter par delà les frontières, accompagnant notamment les livraisons de denrées vivrières dans certaines localités pauvres et reculés de Ramchourie comme du Chandekolza dans un premier temps. Ce avant d'apparaître petit à petit dans les organes de presse locaux, poussés par des individus ayant intérêt à ce que la nouvelle se répande, notamment au sein de ceux qui étaient considérés de façon inhérente comme des sujets historiques de l'Empire, perdus et mis à mal par des décennies d'incompétences et de corruption, attendant en priant la grâce des cieux que l'on vienne les sortir du marasme et du malheur dans lequel ces régions vulnérables étaaient empêtrés.

Ces appels, cette volonté, qui concordait avec celle du Mandat même, n'étaient ainsi pas restés sans réponse, l'évolution de législation Impériale n'était que la suite logique des conséquences de l'ascendance retrouvée du Mandat. Un accompagnement nécessaire, qui était le prélude à d'autres changements bien plus grands visant à répandre les bienfaits et réunifier les milles et un morceaux d'un Empire brisé vulnérable face à la pestilence étrangère qui se pressait toujours plus aux portes afin de faire chanceler les fondements même de l'Harmonie.

L'union faisait la force, et puis face à la corruption et l'incompétence notoire de dirigeants ayant depuis longtemps cessé de convaincre quiconque par des promesses creuses et des mensonges éhontés, n'était-il peut être pas temps d'essayer quelque chose d'autres ? Pourquoi ne pas retenter l'aventure Impériale ? Après tout valait-il mieux mourir de faim dans l'indifférence générale ? Valait-il mieux attendre se faire occire pour les ambitions de seigneurs de guerres querelleurs ne cherchant que leur propre fortune ? En quoi la Dynastie Xin et l'Empire qui connaissait un sursaut de prospérité jamais vu depuis plus d'un siècle dans la région où son règne s'étendait autrefois était-elle une infamie sans nom ? Cette "liberté" factice et mensongère, qui n'était finalement que la liberté de mourir dans d'atroces souffrances, valait-elle mieux qu'une allégeance qui serait certainement récompensée et permettrait non plus de survivre, mais de vivre tout simplement ?

La question reposait dans les mains des individus. Le Doute était semée. Le choix allait s'imposer.
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"Cette famine est organisée et orchestrée"
Séance de questions au gouvernement communal du 30 juin 2017
Prise de parole de la Sénatrice-Amirraglia Sofia Di Saltis (Hommes du Patrice)



Mes excellences sénateurs, sénatrices, mes frères et mes sœurs de Sénat. D'ordinaire, il est rare que l'ordre du jour ces excellences du Sénat fassent figurer en haut de la liste des sujets du début de semaine des thématiques étrangères, d'autant plus lorsqu'il s'agit d'actualités récentes étrangères. Le travail sénatorial figure parmi ceux que l'on considère de longue haleine: nous traitons les sujets dans l'ordre, de manière réfléchie et avec une rigueur implacable qui souligne notre rigueur morale et notre désir de l'excellence. Dans les situations d'urgence directe relatives à la sécurité de la Grande République, il est de coutume de faire des exceptions. Cela a été le cas récemment pour l'incident survenu entre les Communes Unies d'Altrecht et de la République d'Hotsaline. Nous vivons dans un monde à deux vitesses: nous avons cette mauvaise habitude de nous alarmer des malheurs proches de nous, ce qui éclipse la misère qui règne au plus loin. Cette situation est semblable à celle où l'on est lorsque nous somme pris dans les phares d'une voiture: nous voyons la lumière émise par les phares, mais nous ne pouvons plus voir ce qu'il y a autour et derrière ce qui arrive sur nous. Nous avons cette habitude détestable de nous intéresser qu'à notre sort. Nous nous prétendons les plus sages, les plus sensés, l'élite de cette cité...mais nous avons cette habitude de voir pas plus loin que notre nez.

Or, nous sommes de plus en plus nombreux à voyager, à commercer, à guerroyer loin de nos frontières. La Grande République ne construit pas sa puissance sur les rentes agricoles de la plaine velsnienne, au cas où vous ne le saviez pas, pas plus que sur le lithium d'Achosie du Nord, ou les agrumes de Cerveteri. C'est le pétrole de Rasken qui nous fait vivre, c'est le fer de Karty, ce sont les armes de l'Alguarena... Velsna, et nous devons l'accepter, n'a pas de marché intérieur capable de subvenir à notre génie collectif. C'est pour cette raison que nous avons fait le choix du commerce, c'est pour cette raison que nous avons fait le choix de la coopération internationale, c'est pour cette raison que nous avons fait le choix de l'ONC. Nous sommes donc devenus ces marchands et des commerçants, mais nous avons pourtant gardé nos mauvaises habitudes. Nous voyageons, mais pour nous, les étrangers sont une valeur productive potentielle bien davantage que des individus ou des sujets dignes de notre intérêt. Ce que vous, excellences, pensez être une prise de hauteur et une neutralité distante n'apparaît pur tous les étrangers que comme un dédain exécrable. Nous sommes vus comme des égoïstes sans foi ni loi, des personnes de peu de foi, des profiteurs en nous comportant ainsi, pas comme les hommes sages que nous pensons être. Nous arrivons à bord de nos navires, nous ouvrons boutique, nous vendons et nous repartons sans un mot. Mais il va bien falloir un jour que nous ouvrions les yeux sur les endroits où nous faisons affaire, et sur le degré de barbarie dont certains sont victimes devant nos yeux, sans que nous pensions à y faire quoi que ce soit.

Encore une fois mes excellences, il m'est important, à la foi pour la légèrté de mon cœur comme de mon âme, d'évoquer le Chandekolza. Ce pays invisible, qui n'a de gouvernement que le nom, paraît aux oreilles de beaucoup comme un nom totalement étranger quand bien même j'en avais déjà mentionné la souffrance auprès de vous il y a à peine quelques semaines. Mais je ne vous en veux pas, car l'on pense bien davantage, lorsque nous est évoqué cette région, au puissant voisin ushong avec qui nous commerçons, avec qui nous partageons notre prospérité et nos largesses immenses. Il est de bon ton, lorsque nos cargos se rendent dans la métropole dynamique de Beifon, de fermer ses yeux lorsque le navire voit poindre sur son chemin les rivages brumeux et sans espoir du Chandekolza, n'est-ce pas ? Il est bon pour ne pas froisser, par peur de blesser, d'oublier cette nation avilie, dont la population succombe de la famine à petit feu. Il nous est tout aussi commode d'oublier que le gouvernement qui dirige ce pays n'est rien de moins que le garde chiourme d'une autre nation, dont le seul soucis est de vendre son territoire à la découpe.

L'oubli est commode...mais il ne peut pas durer éternellement. Et à chaque fois qu'un cargo velsnien passe à proximité du Chandekolza, c'est un rappel de plus à la souffrance dont on ne veut donner réponse, pour la simple raison qu'elle émane d'inconnus, qui ne sont pas velsniens, qui ne commercent pas avec nous, qui ne sont rien pour nous... Mais depuis quand, excellences sénateurs, depuis quand accorde t-on la valeur d'un homme ou d'une femme à la taille de son porte-feuil ? Ou à l’intérêt égoïste que l'on pense tirer de lui.

Un sénateur semble murmurer à l'un de ses collègues "Bah on a toujours fait comme ça non ?"

Je l'estime et j'assume mes propos, mes excellences: nous ne pouvons rester éternellement dans cette position de confort ! Nous ne pouvons plus nous contenter d'analyser des perspectives de gains financiers, mais nous attarder sur le facteur humain, sur ce que les locaux avec qui nous commerçons ont le besoin. Nous devons répandre le bonheur, comme nous répandons déjà la richesse et la prospérité. Or, la situation actuelle du Chandekolza nous oblige à nous positionner, parce que l'urgence est à nos portes, et que pour certains de ses habitants, il nous sera imposable de retarder davantage une décision de notre part. Pour cause, nous estimons désormais que le territoire du Chandekolza est le lieu d'une famine persistante depuis plusieurs années.

La faim tue chaque jour un peu plus. Depuis le début de l'année, les décès liés à la malnutrition continuent d’être rapportés par les autorités de santé locales, qui demeurent totalement impuissantes face à ce phénomène, dans ce qui est désormais universellement accepté comme le territoire le plus pauvre du monde. Ceux qui se trouvent dans l’incapacité d’aller chercher de l’aide: personnes handicapées, familles sans adultes valides ou entièrement composées de femmes, sont les premiers menacés. Or, cette situation, et je le clame haut et fort n'est en rien à mon sens le fruit du hasard. Elle est le résultat volontaire et orchestré d'un pouvoir colonial akaltien, qui n'a eu de cesse d'utiliser les ressources de l'Empire anti-colonial, et plus particulièrement de celles du Chandekolza, à son propre profit, le tout sans le moindre financement en matière d'infrastructures élémentaires à la subsistance de la population.

J'accuse donc ! J'accuse me gouvernement akaltien d'être à l'origine de la crise systémique qui maintient le Chandekolza dans sa pauvreté et sa servitude.

J'accuse ! Oui j'accuse les élites politiques du Chandekolza de n'être que les relais locaux de cette autorité lointaine et méprisante, de n'être que le prolongement d'un pouvoir colonial, qui n'est que la continuation des régimes précédents ayant dominé cette terre, le tout avec le pillage en plus !

Oui, j'accuse le gouvernement akaltien du pillage méticuleux des ressources dont regorge le Chandekolza !

J'accuse les autorités locales d'être le dindon de la farce d'un système de chantage aux convois humanitaires, se donnant à des tyrannies et des dictatures de tout bord en échange de quelques sacs de riz ! Et pour ceux qui se lèvent contre cette réalité, ceux ci continuent de se heurter à la violence des forces de l'ordre, aux attaques d’éléments armés.

J'accuse enfin le pouvoir akaltien de maintenir un territoire en situation de protectorat de manière illégal; empêchant ses citoyens, historiquement relevant de l'administration de l'Empire Xin, de rejoindre cet ensemble territorial prospère qui pourrait amplement subvenir aux besoin de sa population, et mettre fin à cette situation aussi catastrophique que criminelle !


La Grande République ne peut plus se taire: pas plus devant les signaux d'alerte envoyés par ses partenaires jashuriens, que les plaintes des Xin, qui ont à gérer à leurs frontières les aléas politiques d'une nation incapable de se relever économiquement depuis des décennies, alors même que la qasi totalité de la région accuse des taux de croissance et de développement extraordinaires, voire miraculeux dans le cas de l'Empire Xin. Il est donc de notre devoir de réagir promptement à ce qui mérite bien le nom de crise humanitaire chronique dans laquelle est la nation du Chandekolza.

Sénateurs et sénatrices, mes frères et mes sœurs. Vous qui partagez mon mandat. Vous qui êtes tantôt mes alliés, tantôt mes adversaires. Vous qui m'admirez avant de me conspuer... Vous, Gouvernement communal, dont nous avons choisi les membres parmi les plus sages d'entre nous... Je viens cette fois vers vous sur mes genoux, en vous suppliant de me donner les moyens de mettre fin à cette situation le plus rapidement possible. Par pitié sénateurs... n'oubliez pas les complaintes de ceux qui partagent avec vous l'amour de Dame Fortune t de San Stefano, le patron des voleurs et des escrocs. Oui, je vous supplie de nous montrer présents lorsque nos alliés jashuriens seront prêts à donner une résolution à cette injustice historique, cette anomalie que représente en 2017 ce que je n'ai pas peur d'appeler une colonie d’exploitation commerciale ! Une colonie qui mérite de devenir une nation à part entière, constituée d'un corps civique responsable de ses propres choix, et bénéficiant du développement économique de ses voisins, par le biais de l'échange, du libre commerce et de l'innovation.

Nous ne devons pas reproduire les erreurs dont nous avons déjà été coupables par le passé: l'erreur de l’inaction, l'erreur devant l'indifférence à la souffrance d'autrui ! Le Chandekolza doit s'ouvrir à la prospérité, et l'Akaltie a des comptes à rendre à sa population, car chaque mort de malnutrition, chaque décès dû aux maladies, chaque homme ou femme contraint de vivre dans un taudis...chacun de ces échecs individuels est le leur, et il est venu le temps d'en assumer toutes les conséquences.

Je n'ai pas peur de dire les mots: la situation chandekolzienne relève d'une famine orchestrée et organisée par un pouvoir étranger ! Un tel degré d'incompétence en matière de gestion et d'administration ne peut être autre chose qu'une erreur volontaire.

En vertu de tout cela, en vertu de la faim, de la pauvreté, de la tyrannie dont les racines se prolongent en Aleucie, dans ce pays lointain que j'ai déjà suffisamment cité, je vous conjure, excellences, de m'autoriser à prendre toutes les dispositions nécessaires visant à que assistance des puissances nazumi, qui sont les premières victimes d'un projet colonial hors sol, celui d'un Empire ultra marin, sans cohérence, sans autre aspiration que d'être un moyen de projection d'une armée akaltienne impérialiste. Les condamnations publiques ne suffiront pas, pas plus que les vains mots adressés au tournant d'une rencontre internationale. Le Chandekolza est une "tyrannie par la misère", dont le peuple n'appelle qu'à se soulever, et à prendre les armes. Notre seule désir est la "fin de la faim", et c'est également celui de nos alliés et partenaires. Il est plus question d'accepter le moindre compromis, et encore moins que la situation actuelle se poursuive. D'ici à quelques semaines, je vous en confie la promesse: celle de ne point revenir parmi vous dans cette assemblée, jusqu'à ce que le Chandekolza se dote d'un gouvernement indépendant et libre.


*Ovations a sein de la majorité.*




Résultat des votes des propositions de la présente séance:
- "Accord de déploiement inter-allié donné à la Classis III et à la Classis V dans le cadre de manœuvres d'exercices avec la marine jashurienne.", proposition portée par la sénatrice-Amirraglia Sofia Di Saltis: 591 pour, 380 contre, 129 absents ou abstention
- "Détruire l'Achosie", proposition portée par Dom Fransciso Atarini: 16 POUR, 762 CONTRE, 223 absentions ou absences


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OPERATION CARAMEL MOU 2 : LANCEMENT DE LA SECONDE PHASE OPERATIONNELLE

Opération Caramel Mou 2

Lancement de l’opération Caramel Mou 2 et du plan Clôture de Jardin

Nombre de points accumulés le 06-07-2017 (06-09-2025) : 134 162

Mise en place des usines culturelles le 06-09-2025 :

Préambule :

L’opération Caramel Mou 2 est une opération militaire visant à faire tomber le gouvernement actuel du Chandekolza afin que la région retrouve une certaine stabilité. Depuis maintenant plusieurs années, l’Akaltie, sous couvert de l’Empire Anticolonial, pille la région par le biais du Công, gouverneur du Chandekolza. Bien loin de s’intéresser au sort du peuple dont il a la charge, le gouverneur local de cette ancienne marche du Trône du Dragon profite de sa position pour se servir dans les caisses de l’Etat et entretenir un réseau de corruption extensif. Cette situation a des conséquences internes graves : gabegie économique, infrastructures non entretenues, absences de perspectives économiques, corruption rampante, … Malgré une scène politique pluraliste, les fidèles du Công possèdent encore la majorité des sièges au Parlement local et contribuent à entretenir une situation humainement dramatique. Le Chandekolza est aussi divisé, entre les locaux et les ethnies ushongs issues de l’Empire Xin. Malgré de timides revendications autonomistes, le poids du gouvernement local, protégé par l’Akaltie et par l’Empire Anticolonial, pèse de tout son poids sur ces revendications, façon chape de plomb, créant une citoyenneté à deux vitesses dans ce territoire.

La société chandekolzane est divisée en trois catégories : les pauvres des villes, les pauvres des champs et les ultra-riches vassalisés par le Công. Le paysage urbain chandekolzan est constitué de villes surpeuplées et mal organisées, aux infrastructures défaillantes, quand celles-ci ne sont pas carrément manquantes. L’eau potable n’atteint pas les standards des autres pays, les services publics urbains sont pires qu’à Estham pendant les bombardements et les conditions des logements y sont au moins aussi déplorables qu’à Kotios il y a quelques années. Dans les campagnes, la situation ressemble à celle du siècle précédent : des communautés villageoises vivant d’agriculture de survivance et d’élevage de bovins et de volailles. L’accès à l’aide médicale y est au mieux fragmentaire et les écoles installées par la « bienveillance » du Công pour se faire continuellement réélire manquent cruellement de personnel et de fournitures. Quant à la culture, elle n’est pas dans les priorités des habitants des campagnes, tant la vie y est chiche. A bien des égards, les habitants des campagnes s’en sortent mieux que ceux des villes, dans la mesure où ceux qui parviennent à s’approprier des terres – notons que le cadastre est une invention récente dans la région – parviennent à subvenir à leurs besoins. Si les grandes exploitations agricoles sont rares, les habitants occupent la plupart du temps quelques hectares de terrain, seul ou à plusieurs, pour engranger les récoltes et faire paître les troupeaux. Toutefois, si cette agriculture et cet élevage de subsistance fonctionnent, ils ne permettent pas de créer une économie tirant l’ensemble des acteurs du monde agricole vers le haut. La révolution industrielle, qui a eu lieu dans la quasi-totalité du Nazum, est abordée très différemment. La complexité de la géographie du Chandekolza rend chaque victoire humaine sur la nature particulièrement ardue et les machines pour permettre l’essor économique du monde agricole manquent cruellement. En résulte une surconsommation des parcelles viables, plutôt qu’une augmentation conséquente des terres arables par la viabilisation des terrains. Cette situation – population nombreuse et manque de terres arables – fait que des tensions s’observent dans de nombreux villages, qui se battent parfois violemment pour des motifs de propriété des terrains.

Face aux pauvres des champs, les pauvres des villes. Entassés dans des logements ne respectant pas les normes de sécurité les plus élémentaires, les citoyens des ville chandekolzanes ne sont pas dans une situation plus reluisante que leurs homologues ruraux. Les réseaux d’eau potable sont défectueux, et les services publics défaillants. En cause, l’absence de politique volontariste quant à la mise en place et à la maintenance desdits réseaux, sauf en période électorale. La moindre maladie devient rapidement un problème communal et peu peuvent se targuer de dépasser les 60 ans sans être complètement brisés par l’existence frugale et chiche des citadins. Les enfants sont encouragés à partir du pays pour faire leurs études à l’étranger, dès qu’ils le peuvent, plutôt que de rester prisonniers du gourbi. Il y a une vie, et elle n’est pas au Chandekolza. Les villes sont dilapidées, les routes défoncées et les services sans-dessus-dessous, tant et si bien que partout où l’œil se pose, il tombe soit sur une décharge à ciel ouvert, soit sur des débris.

Mais si la plupart des Chandekolzans vivent dans une situation des plus chiches, il reste une dernière partie de la population qui elle, ne côtoie jamais les 90% de la population. Bien à l’abri dans ses gated communities, les 10% les plus riches du Chandekolza sont bien entendus ceux qui ont largement profité des avantages fournis par le Công. Propriétaires de grandes entreprises, mafiosos, fonctionnaires hauts placés, … cette population vit bien à l’abri de ses murs et derrière ses forces de sécurité, ne quittant le confort de leurs communautés que pour aller à l’aéroport ou se rendre dans les hauts lieux du pouvoir. Cette aristocratie chandekolzane mondialisée vit dans un monde à part et a largement fait son beurre sur le dos des plus pauvres avant de placer son argent dans les grandes place-fortes financières du Nazum et de l’Aleucie, s’offrant un train de vie digne de ses ambitions.

La tension entre les différentes strates de la population ne fait qu’augmenter à mesure que le temps passe et que le Công et ses affidés gangrènent le pays. Pourtant, celui-ci, par le biais de la corruption et de ses réseaux d’intérêts, parvient à chaque mandat à être réélu par le truchement des urnes. Pourtant, personne n’est dupe. Il n’est pas une élection sans que les Chandekolzans eux-mêmes ne dénoncent les pratiques les plus anti-démocratiques dans les bureaux de vote : présence de forces militaires privées, bourrage d’urnes, vol de bulletins, vote des morts, … Mais malgré la présence de forces d’opposition, le Parlement reste encore et toujours en majorité dominé par l’alliance improbable des conservateurs et des fidèles du Công, empêchant toute possibilité d’amélioration de la situation. Les ordres du jour sont expédiés, les votes tronqués et les débats tranchés sans plus de cérémonie, tant et si bien qu’il courre la rumeur qu’être député au Chandekolza, c’est devenir un sourd-muet.

Il faut ajouter à cette situation la condition historique dans laquelle est placée la région. Ancienne marche de l’Empire Xin, le Chandekolza avait rejoint l’Union des Cités d’Akaltie au début du siècle dernier, afin de profiter des largesses de l’Akaltie, sous la forme de subsides et d’une intégration progressive dans le système akaltien. Force est de constater qu’un siècle plus tard et malgré les discours du Công, les citoyens ne voyaient toujours pas les promesses akaltiennes se réaliser. Pire encore, les subsides akaltiennes, déjà détournées par le Công et ses sbires, se tarissaient, laissant la situation péricliter. Vuu Vietchinh, bien que sûr de sa position, ne parvenait plus à convaincre quiconque qu’il était capable d’améliorer les choses. Beaucoup de politiciens, qui avaient cru dans les promesses akaltiennes, se détournaient désormais du pays qui n’avait finalement rien fait pour les aider depuis des décennies, au profit de nouveaux investisseurs, plus proches. La grogne montait et les partis politiques se reconfiguraient désormais sur de nouvelles alliances. Le Parti du Peuple Chandekolzan (PPC) et le Parti de la Fidélité au Công perdaient désormais du terrain dans l’opinion publique, sous la pression d’autres partis locaux. Des réseaux mafieux, comme le Vrai Parti du Peuple du Chandekolza (VPPC) se maintenaient comme ils pouvaient, profitant de la corruption du pays tandis que le Groupement Conservateur Chandekolzan se retrouvait dans une impasse, face à des revendications de plus en plus fortes du Parti de l’Unité Ushong, cherchant à redonner de la dignité aux populations ushongs du nord du pays. En face, la Parti Anti-Corruption et le Parti Pro-Jashurien montaient en puissance, bien résolus à sortir de ce boulet qu’était la Ligue Anticoloniale, représenté par le Parti de la Prospérité par la Ligue, en large perte de vitesse. Alors que se reconfiguraient les réseaux politiques et les alliances, une nouvelle alliance secrète était née entre le Parti Pro-Jashurien et le Parti Anti-Corruption, ainsi que le Parti de l’Unité Ushong. Cette alliance, bien que neuve, visait à combattre la corruption, mais surtout, à tirer le Chandekolza vers le haut en sortant définitivement de la Ligue Anticoloniale et en déposant Vuu Vietchinh. A ce titre, le renouveau de l’Empire Xin au nord symbolisait une nouvelle promesse pour le pays, qui, dans son état actuel, ne pouvait se tenir seul sur ses deux jambes sous peine de s’écraser mollement sous le poids de ses ambitions retrouvées.

La récente action du Công avait réveillé de nombreuses puissances désireuses de se tailler la part du lion dans le flanc de la gazelle chandekolzane. Constatant l’appauvrissement de son filon akaltien et sentant le vent tourner, le gouverneur du Chandekolza, depuis son palais, avait édicté une mesure qui avait ébréché le sanctuaire qu’était le Nazum : des bases militaires contre de l’aide humanitaire. Cette action avait complètement déstabilisé la région, ouvrant la porte à l’arrivée de marchands d’armes, de bellicistes en manque de sensations fortes, de touristes militaires perdus, de pourvoyeurs de harengs et de communistes. Se fichant pas mal de contrôler quoi que ce soit pourvu que l’argent et l’aide humanitaire coulent à flot, le Công s’était largement lavé les mains de cette situation, créant une instabilité diplomatique forte, tout en renforçant sa position dans le pays. En effet, quelques discours lénifiants avaient suffi à calmer l’opinion publique : « des patates et des harengs pour tout le monde ! » Toutes les couleuvres étaient bonnes à avaler pour peu que le pays ne sombrât pas dans l’anarchie. Mais cette stabilisation progressive du Chandekolza avait eu des conséquences importantes sur la région : elle avait complètement déstabilisé le jeu des acteurs économiques et politiques locaux, à commencer par l’Empire Xin, qui se voyait directement menacé à ses portes, et la Troisième République du Jashuria, qui n’approuvait pas le fait que la clôture de son jardin soit fracturée par des Eurysiens et des Nazuméens septentrionaux aux bottes crottées. Et disons-le crument, le jardin avait été salopé ! A peine débarqués, les Rimauriens avaient tenté des livraisons d’armement à la Ramchourie voisine afin d’entretenir la guerre civile. Le Jashuria avait réussi à mettre la Rimaurie au pas

L’Empire Xin, le Trône du Dragon, s’était réveillé et il entendait bien affermir son emprise sur cette ancienne marche turbulente qu’était le Chandekolza. Le Trône du Dragon faisait porter son ombre sur le nord de la région, réactivant les réseaux des territoires autonomes ushongs et menant une importante campagne de propagande sur la restauration impériale et la permanence du Mandat du Ciel et de la Terre. Au désordre akaltien, l’Empire Xin proposait l’ordre et la stabilité, un cadre dans lequel prospérer … ce qui ravissait la Troisième République du Jashuria et son allié velsnien. Ce n’était pas par pure bonté d’âme que le Jashuria se portait garant de l’Empire Xin, mais pas calcul politique. Le symbole qu’était l’Empire importait pour la stabilité du Nazum, mais les feudataires du Xin étaient quelque peu turbulents. Si l’Empire faiblissait, c’était tout le médian qui devenait le ventre mou du Nazum et à ce titre, le cas de la Ramchourie était éloquent. La guerre civile s’y éternisait sans que le Xin ne réagisse véritablement pour mettre la région au pas. Le Jashuria craignait que si les troubles s’intensifiaient, il deviendrait impossible de rétablir l’ordre dans la région et de faire du Xin le mur sur lequel le Jashuria pourrait s’appuyer. La République des Deux Océans avait besoin de l’existence du Xin autant que celui-ci avait besoin de la présence des Jashuriens à ses côtés. Question d’affinité sans aucun doute … ou de connivence historique. Les Jashuriens voyaient le Nazum comme un grand jardin paisible confié à la responsabilité de plusieurs jardiniers prenant soin de leur secteur respectif. Le Xin avait toute sa légitimité en tant que jardinier, au vu de son apport historique à la prospérité nazuméenne.

Conscients que la situation au Chandekolza ne pouvait plus durer, le Trône du Dragon, la République des Deux Océans et la Sérénissime République de Velsna s’étaient réunis à Ankévran, au Palais des Murmures, afin d’établir un plan d’action. Objectif : stabiliser le Chandekolza et refermer la brèche ouverte par les actions inconsidérées du Công. Les bases militaires étrangères, qu’il s’agisse des bases poétoscoviennes, socialistes ou rimauriennes, devaient disparaître du Nazum afin d’éviter que ces concessions ne deviennent des avant-postes pour menacer les intérêts du Médian et du Sud. Le cas de la Poëtoscovie était à ce titre assez édifiant. Non content d’avoir considérablement armé son petit atoll, le pays n’avait même pas daigné faire la moindre action humanitaire dans la région du Chandekolza, se contentant de rester sur sa petite concession. La Rimaurie avait tenté de devenir une plateforme de trafic d’armes. Le Menkelt restait dans sa concession et faisait former ses soldats par le Jashuria, … Le problème restait la Confédération Socialiste du Nazum. Retranchée sur son île et maintenant les populations locales sous sa coupe, le groupement de nations socialistes avait largement armé sa concession, sans procurer la moindre assistance concrète autre que la livraison de quelques tonnes de pommes de terre, qui pourrissaient dans les entrepôts. Seuls apports concrets des socialistes : des tensions internationales et des défilés militaires.

La Troisième République du Jashuria avait largement fait plus que sa parten matière d’aide humanitaire. Profitant de l’incapacité des autres nations à se structurer et à faire front uni contre ses exigences, le pays avait mis au pas la plupart des bases militaires de la région, imposant des restrictions drastiques en matière de personnel militaire et imposant le transit du matériel militaire par ses installations. Depuis la base d’Ashoka non loin de Jib-Outhi, l’Etat-major avait installé une grande partie du Contingent d’Intervention Extérieur et construit des baraquements militaires imposants, flanqués d’un aérodrome et d’un port pour la flotte jashurienne. En quelques mois, la petite base d’Ashoka était devenue un port militaire et un hub logistique important, qui accueillait aussi bien les militaires jashuriens que les humanitaires en provenance du pays. Le Jashuria ne s’était pas contenté de livrer de l’aide humanitaire sous la forme de nourriture, de fournitures de santé et autres joyeusetés. Il avait concrètement œuvré pour mettre en place de nouvelles infrastructures afin de soutenir concrètement le développement économique des régions rurales dans le pays. Les militaires, alliés aux humanitaires, quadrillaient les régions rurales nuit et jour pour distribuer l’aide humanitaire, rencontrer les populations locales, définir des plans d’action et réaliser les travaux. En l’espace de plusieurs années sur place, les Jashuriens avaient réussi à tisser un important réseau d’acteurs dans la région et construit plusieurs installations d’importance : des puits, des centres médicaux, des écoles, une station d’épuration, des logements, … Les patrouilles du Contingent d’Intervention Extérieur mettaient tout en œuvre pour réaliser des cartographies propres du Chandekolza, tandis que les humanitaires, eux, essayaient de prévenir des éventuelles catastrophes naturelles qui émaillaient le quotidien de ce territoire inhospitalier. Le Chandekolza était devenu un petit laboratoire pour expérimenter tout un tas de principes et de protocoles dans un contexte à fort enjeu humanitaire. Les laboratoires jashuriens participaient activement à la mise en œuvre des semences résistantes aux conditions météorologiques les plus dures et oeuvraient avec les agriculteurs locaux pour concevoir de nouvelles rizières et viabiliser des terres agricoles, notamment sur les zones marécageuses. Les résultats étaient pour l’instant assez encourageant, notamment via l’introduction d’espèces qui étaient jusqu’alors inconnues au Chandekolza.

Les relations avec le Parti Pro-Jashurien étaient au beau fixe, malgré quelques problèmes comme la dernière charge du Parti Anti-Corruption contre le PPJ. Le Jashuria avait dépêché des hommes de la Sérénité pour essayer de fluidifier les relations entre le PPJ et l’Etat-major jashurien, mais surtout, avait encouragé le PPJ à se rapprocher du PAC pour rediriger leur ire vers le principal problème du pays : le Công. Pendant des mois, la Sérénité avait géré les relations avec le PPJ afin de lui donner les armes rhétoriques et les outils pour s’allier avec le PAC et le parti autonomiste ushong. L’idée était de structurer une opposition frontale au Công et de proposer une motion de censure visant à le destituer de sa position. La procédure de censure était quelque chose d’assez compliqué à obtenir, mais les représentants du peuple étaient suffisamment échaudés pour la vouloir. En effet, l’arrivée au Chandekolza des communistes avait considérablement mis le feu aux poudres. Après les évènements du Mokhaï et les frasques de la Loduarie et du Communaterra, nul chandekolzan ne souhaitait faire d’un pays déjà malade une succursale des communistes. Si la situation persistait, nul doute que d’ici un an ou deux, le Chandekolza ne devienne un véritable champ de bataille, un gourbi infâme dans lequel nulle échappatoire n’existerait. Les forces politiques libérales du Chandekolza, conscientes du problème, préparaient donc la motion de censure visant à destituer le Công définitivement afin de donner un avenir à la région.

Mais la procédure de destitution du Công n’était que la première étape d’un plan plus vaste. L’objectif du Xin, du Velsna et du Jashuria était de s’assurer de la stabilité de la région sur le long terme en la ramenant dans l’orbite des feudataires de l’Empire des Ushongs. Cette stabilité ne pourrait être acquise qu’en plaçant à la tête du Chandekolza un dirigeant fidèle au Trône du Dragon et aux intérêts jashuriens dans la région et surtout … en expulsant toutes les bases militaires illégitimes de la région. La clôture du jardin avait besoin d’être réparée et les intrus aux bottes crottées éjectés manu militari. Ce n’était qu’une fois que cette situation serait réglée que le Xin, le Velsna et le Jashuria pourraient se concentrer sur la Ramchourie voisine, dont la guerre civile n’avait que trop duré. Les Jashuriens préférait une région stable, sous l’égide des Ushongs, plutôt qu’une mosaïque d’Etats fantoches à couteaux tirés les uns contre les autres, ce qui mécaniquement, ouvrait le jardin nazuméen à toute une série d’interventions extérieures que le Jashuria seul ne pourrait gérer.

La première étape du plan Caramel Mou 2 était de mettre en place cette procédure de destitution par le biais du PAC, du PPJ et du Parti de l’Unité Ushong, en tablant sur l’efficacité de la mesure. Suite aux discussions entre le PAC et le PPJ, les données concernant la corruption du Công seront publiées ainsi que d’importants rapports montrant la manière dont il a vampirisé tout l’argent qui était dévolu à l’amélioration des conditions de vie dans la région, afin de détourner ses plus proches alliés de sa cause. Dans le cas où cette résolution ne serait pas votée, les organisateurs de la motion de censure ont reçu pour consigne de déclencher des manifestations dans les grandes villes du Chandekolza et de marcher vers le palais du Công afin de le faire plier. A partir de là, deux options se dessinent … La première est une réaction positive du Công, qui rendra son tablier, tandis que le Xin reprendra en main la région. La seconde est une réaction négative du Công, qui prendra les armes pour mater les émeutiers. Dans tous les cas, l’armée du Xin reprendra en main la région et mettra au pas les affidés du Công.

Afin d’empêcher une quelconque intervention extérieure lors des manœuvres du Xin à partir du nord de la région, le Velsna et le Jashuria positionneront leurs flottes respectives autour à l’embouchure du détroit chandekolzan et encercleront la base poëtoscovienne, coupant ainsi les lignes d’approvisionnement des différentes forces en présence. Les Jashuriens déploieront le Contingent d’Intervention Extérieure dans la région et communiqueront aux différentes bases terrestres étrangères l’ordre de ne pas bouger d’un pouce sous peine de se prendre des tirs d’artillerie. L’enjeu est de calmer les velléités des différents squatteurs et d’éviter les coups de feu. Pendant toute la durée de l’opération de renversement du pouvoir en place, les Velsniens et les Jashuriens maintiendront le blocus sur le Chandekolza tandis que le Xin prendra le contrôle des principales villes du pays, accompagné par les forces coalisées contre le Công. Les Jashuriens préfèreront la solution qui minimise les pertes militaires et civiles à leur strict minimum, mais ne s’interdiront pas de faire feu sur quiconque s’interposera dans cette opération de rétablissement de l’ordre régional.

Une fois le contrôle total de la région acquis par la coalition entre le Velsna, le Jashuria et le Xin, la coalition demandera au pouvoir en place de virer les pays suivants du territoire :

  • La Poëtoscovie
  • La Confédération Socialiste du Nazum
  • La Rimaurie
  • Le Saint Empire Menkelt
  • Achos

Les bases du Sud-Kazum, de la Monkarie pourront rester dans la région, sous le patronage du Jashuria, qui les prendra sous son aile pour être sûr que rien ne vienne perturber les opérations dans la région. L’aide humanitaire antérinienne et tanskienne transitera désormais vers la base Ashoka du Jashuria.


Description des opérations précédentes


Lors de la première opération Caramel Mou, le Jashuria a acquis les bonus et les malus suivants :

Reconnaissance militaire : Réussite standard : En cas de réussite standard, le Jashuria parvient à obtenir des données fiables sur la géographie aux alentours des zones urbanisées et sur les axes de circulation principaux, les forces et les faiblesses du Chandekolza à ces emplacements. Ses avant-postes sont bien installés et permettent de mailler correctement le territoire dans les régions les plus fréquentées. Sa couverture radar est nickel et peu de choses lui échappent. Il convient d'insister que cette reconnaissance est effective dans les cœurs urbains et dans leurs alentours, ainsi qu'au niveau des grandes routes et points stratégiques. Les zones plus reculées, les villages périphériques et les chemins isolés dans une zone de flou avec une surveillance moindre.

Récole d’informations sensibles : Échec standard : Le Chandekolza est trop peuplé et trop complexe pour parvenir à une récolte d’informations sensibles en si peu de temps. Le Jashuria ne peut pas établir un réseau d’informations suffisamment fiable pour obtenir des choses croustillantes. Cela prendra plus de temps.

Progagande idéologique : Réussite standard : La propagande idéologique fonctionne. La population voit les Jashuriens d’un œil positif et voit en eux un peuple amical, qui a à cœur le développement du Chandekolza. Les missions jashuriennes dans la région sont facilitées par une opinion publique favorable.

Corruption de politique : Échec critique : Les Jashuriens ne parviennent pas à s’assurer du contrôle de l’administration et pire encore, un parti local se monte… contre eux !

Sur le plan militaire, les Jashuriens possèdent une connaissance accrue de la région et sur le plan politique, d’une bonne image. Malheureusement, le PPJ a dû se confronter au PAC, qui a vu d’un très mauvais œil les tentatives de corruption des fonctionnaires pour les retourner en faveur des Jashuriens. Cependant, durant les derniers mois, le PPJ a mené une campagne interne visant à négocier avec le PAC un accord de non-agression et une alliance occulte pour affronter le véritable ennemi : le Công et des sbires. Si le Parti Pro-Jashurien a aussi fait de même avec les Autonomistes Ushongs, il espère que cette alliance de circonstance permettra de mener le pays vers une nouvelle voie. Malheureusement, le PPJ sait que le PAC pourrait se retourner contre lui si jamais les choses dégénèrent. Pendant ce temps, les Jashuriens ont continué leur collecte d’informations sensibles.

Justificatifs RP des différentes actions menées :

Rencontre Velsna – Xin – Jashuria

Activités étrangères au Chandekolza


Description des opérations de la phase Caramel Mou 2

1-Récolte d’informations sensibles – Phase 2
Les drones du Jashuria survolent le ciel du Chandekolza depuis des mois. Ses espions, ses humanitaires et ses soldats commencent à bien connaître les environs. Le PPJ est à la botte du Jashuria et la présence jashurienne au Jashuria ne fait plus aucun doute. Mieux encore, les nations extérieures consultent le Jashuria pour y faire venir de l’aide humanitaire au lieu de passer par le Chandekolza directement. Au cœur d’un réseau assez important et au vu de son investissement, peu de choses échappent encore au Jashuria dans la région. Il doit bien y avoir quelque chose de croustillant sur le Công du Chandekolza, une affaire parmi toutes les autres affaires qui pourrait le faire tomber et déclencher l’ire du peuple ! Les Jashuriens sont persuadés qu’au milieu de tout ce fatras d’affaires de corruption, de négociation indue d’influence et de pots-de-vin, le Công doit avoir un sacré cadavre dans le placard qui, s’il était révélé au grand jour, pourrait faire pencher la balance du côté des coalisés et surtout, rallier définitivement le PAC au PPJ.

Objectif de l’opération :
  • Trouver une affaire tellement scandaleuse qu’elle fera vaciller le Công sur ses appuis et lui fera prendre des décisions stupides pour l’étouffer
  • Trouver du croustillant sur les hauts-fonctionnaires qui gravitent dans l’entourage du Công. Si on ne peut avoir la tête pensante, on aura ses lieutenants !
  • Donner au PAC des gages de la bonne foi du PPJ pour transformer le pacte de non-agression en alliance objective contre le règne du Công.
Conséquences de l’opération :
- Réussite critique : En cas de réussite critique, le Jashuria obtient du croustillant sur le Công et surtout sur une grosse partie de ses lieutenants. Le PAC est particulièrement satisfait du résultat et se ligue avec le PPJ contre le Công. L’affaire fait tellement de bruit que d’autres partis encore hésitants ou neutres dénoncent publiquement le Công pour éviter d’être pris dans l’embrasement de la politique locale.
- Réussite standard : En cas de réussite standard, le Jashuria parvient à trouver du croustillant sur le Công chandekolzan ou le cas échéant sur ses lieutenants proches. Le PAC s’allie au PPJ, mais l’affaire ne fait pas suffisamment de bruit pour rallier d’autres partis à la cause des coalisés. Il n’en reste pas moins que l’affaire fait du bruit et fait vaciller le Công ou ses lieutenants sur leurs trônes.
- Echec standard : En cas d’échec standard, le Jashuria n’est pas encore parvenu à collecter suffisamment de renseignements pour avoir le soutien total du PAC. Il ne découvre pas d’affaires plus intéressantes que celles qu’il connait déjà (à savoir que la politique chandekolzane est corrompue … waouh …) et ne peut que maintenir son pacte de non-agression avec le PAC.
- Echec critique : En cas d’échec critique, le Jashuria n’a non seulement pas réussi à découvrir quoi que ce soit sur le Công, mais ses actions irritent profondément le PAC, qui se dissocie définitivement du PPJ au slogan du « tous pourris » et il ne sera pas possible pour le PPJ de compter sur le PAC pour ses prochaines opérations.

2-Exacerbations de tensions ethniques – Phase 1
L’action du Xin ces derniers mois a été de mettre en place les conditions d’un réveil des autonomistes ushongs dans les territoires au nord du Chandekolza. Profitant de l’appel lancé par le Trône du Dragon et ses revendications légitimes sur la région, la Troisième République du Jashuria a demandé au PPJ de se mettre en relation avec les autonomistes ushongs du nord pour créer un programme politique commun de reconnaissance des minorités et d’égalité des droits. Le PPJ entame des négociations avec les autonomistes pour joindre leurs forces et déposer le Công du Chandekolza.

Objectif de l’opération :
  • Négocier une alliance avec les autonomistes ushongs dans le nord du Chandekolza
  • Parvenir à fédérer les minorités ushongs du Chandekolza autour d’une motion de censure du Công.
Conséquences de l’opération :
- Réussite critique : En cas de réussite critique, le PPJ obtient non seulement l’accord des autonomistes, mais aussi un grand soutien de la part des populations locales, qui vont grossir les rangs des contestataires.
- Réussite standard : En cas de réussite standard, le PPJ parvient à s’allier avec les autonomistes ushongs pour déposer leur motion de destitution du Công.
- Echec standard : En cas d’échec standard, le PPJ n’arrive pas à établir une plateforme commune avec les autonomistes ushongs. Ils devront faire cavaliers seuls et ne mèneront pas d’actions communes pour les prochaines semaines.
- Echec critique : En cas d’échec critique, le PPJ se prend les pieds dans le tapis et se fâche avec les Ushongs du nord, tant et si bien que ceux-ci s’opposeront désormais politiquement au PPJ.

3-Reconnaissance militaire – Phase 2
Les Jashuriens approfondissent leur reconnaissance militaire du Chandekolza depuis des mois. C’est à partir de leur précédente réussite que l’Etat-major jashurien va améliorer la reconnaissance du territoire chandekolzan pour pouvoir obtenir un avantage décisif si jamais les choses venaient à tourner à la guerre de positions. Armés de plusieurs avant-postes et après des mois de cartographie du terrain, les soldats jashuriens veulent consolider définitivement leur ancrage dans la région par le biais de leurs cartes, radars et patrouilles, ainsi que leur réseau d’informateurs. Toutes ces données sont par la suite transmises aux Xins et aux Velsniens.

Objectif de l’opération :
  • Poursuivre les opérations de reconnaissance militaire pour les campagnes
  • Poursuivre les campagnes de reconnaissance sur les positions adverses
  • Mettre à jour les connaissances des Jashuriens sur la région
Conséquences de l’opération :
- Réussite critique : En cas de réussite critique, les Jashuriens ont un contrôle total des renseignements militaires de la région.
- Réussite standard : En cas de réussite standard, les Jashuriens parviennent à compléter leurs cartes avec les données issues des campagnes et des camps ennemis
- Echec standard : En cas d’échec standard, les Jashuriens ne parviennent pas à obtenir plus de renseignements que ceux obtenus.
- Echec critique : En cas d’échec critique, les Jashuriens reçoivent des informations erronées sur les campagnes

6- Proposition de sécession – Phase 1
Le PPJ va agir pour proposer au Parlement une destitution effective du Công du Chandekolza. Le parti sait qu’il s’agit de son moyen occasion pour pouvoir faire changer les choses. Espérant s’allier avec les autres partis avant de déposer sa motion de destitution, le PPJ est prêt à s’engager, même s’il y va seul. Cette proposition de sécession se fera d’abord par le vote du Parlement, avec une motion de destitution par les urnes afin de remplacer le Công et ses affidés par de nouveaux représentants conscients que le temps de la Ligue Anticolonial est révolu et qu’il faut devenir pleinement nazuméen pour pouvoir prospérer. Si le PPJ ne parvient pas à passer par le Parlement, il passera par la rue et déclenchera des manifestations monstrueuses. Le PPJ compte sur plusieurs facteurs pour améliorer ses chances : une alliance avec le PAC, une alliance avec les autonomistes ushongs, le ralliement de dernière minute des autres partis à sa cause et la mise en lumière d’une affaire bien crade que le Công ne pourra pas ignorer.

Objectif de l’opération :
  • Destituer le Công
  • Mettre en place un gouvernement pro-coalition
  • Sortir de la Ligue Anticoloniale
Conséquences de l’opération :
- Réussite critique : En cas de réussite critique, le Công et son administration sont purgés sans heurts. Les contradictions du régime sont trop grosses pour être ignorées. Le PPJ prend effectivement le pouvoir dans la région et instaure un agenda pro-jashurien et pro-xin sur le territoire.
- Réussite standard : En cas de réussite standard, le Công est destitué, mais il faudra des mois voire des années pour purger l’administration, juger les personnes et faire en sorte de retrouver une situation normale dans la région. Le PPJ va devoir composer avec les reliquats des partis d’opposition, mais tiendra une posture pro-jashurienne et pro-xin.
- Echec standard : En cas d’échec standard, la motion de destitution ne passe pas. Le PPJ doit descendre dans la rue et déclenche des manifestations pour bloquer le pays.
- Echec critique : En cas d’échec critique, la motion de destitution ne passe pas. Le PPJ est immédiatement arrêté pour trahison envers le Công et ses membres jetés en prison. La peur s’empare du peuple qui refuse d’aller dans les rues.

Et si tout ceci ne fonctionne pas ?

Si la proposition de sécession obtient un échec ou un échec critique, Velsna, le Jashuria et le Trône du Dragon déclencheront l’opération Clôture de Jardin.


OPERATION CLOTURE DE JARDIN

Si la motion de censure du Công du Chandekolza ne fonctionne pas, il est probable que le PPJ soit dans la rue, ou en prison. Dans les deux cas, le Jashuria, le Xin et le Velsna interviendront au Chandekolza pour rétablir l’ordre et déposer eux-mêmes le Công au nom de la démocratie, de la liberté et autres justifications permettant de bien se faire voir à l’international. Le casus belli sera publié officiellement et transmis au bureau du Công pour la forme.
Plan de campagne au Chandekolza

Plan de campagne au Chandekolza mené par la coaliton velsno-jashuro-xinoise

Dès la publication du casus belli, l’Empire Xin envahira le Chandekolza par le nord, au travers des territoires autonomistes ushongs. L’enjeu est de soulever la population en présentant le Trône du Dragon comme un libérateur et de rapidement fondre vers la côte afin d’entourer les bases des autres pays. Comme le veut la publication du casus belli, les bases situées à Jib-Outhi ne seront pas considérées comme hostiles, sauf si des tirs ont lieu. Les troupes du Xin effectueront la jonction avec les troupes jashuriennes tandis que plusieurs divisions se rendront dans l’est du pays pour entrer en contact avec les territoires religieux du Drahma et les convaincre de se soulever contre l’oppression du Công et contrôler l’estuaire. Pendant ce temps, les forces coalisées jashuro-xinoises, avec l’aide des divisions velsniennes, accosteront dans les abords de Saypalbon Tempoh et encercleront la capitale afin d’y détruire les poches de résistance et d’envahir le palais du Công pour l’arrêter.

Par mesure de sécurité, la base poëtoscovienne sera encerclée par les flottes velsniennes et jashuriennes. Cette précaution est prise au regard de la complète irrationnalité de la Poëtoscovie, qui pourrait se mettre à tirer dans tous les sens juste pour la beauté du geste. Les Velsniens et les Jashuriens ont pour consigne de ne pas tirer, sauf si la Poëtoscovie tire en premier. Auquel cas, l’atoll sur lequel se trouvent les Poëtoscoviens sera rasé par le feu velsnien et jashurien pour l’exemple.

Les Jashuriens renforcent leur présence depuis des mois dans la région, afin d’être certains que les bases étrangères ne commencent pas à faire n’importe quoi. La nouvelle composition des troupes est la suivante. Le Contingent d'Intervention Extérieur relocalise une grosse partie de ses activités dans la région de Jib-Outhi, profitant des conditions exceptionnelles de sa situation géographique pour s'entrainer et faire en sorte que les autres bases se tiennent tranquilles. Les Jashuriens utiliseront leur flotte pour aider les Velsniens à maintenir le blocus du Chandekolza. La base Ashoka servira de point de relais pour les troupes du Xin, mais aussi pour une partie de l’aviation jashurienne.

HRP : La base morznik n’est pas considérée comme co-belligérante de par la protection dont elle jouit pendant encore quelques mois. Elle est de ce fait ignorée.


COMPOSITION DES FORCES JASHURIENNES DANS LA REGION CHANDEKOLZANE

Flotte de guerre jashurienne

  • JAS – 1 sous-marins d’attaque niveau 1
  • JAS – 1 porte-avion de niveau 5
  • JAS – 1 pétrolier ravitailleur de niveau 3
  • JAS – 1 destroyer de niveau 1
  • JAS – 2 corvettes de niveau 9
  • JAS – 1 corvette de niveau 5
  • JAS – 1 frégates de niveau 4
  • JAS – 2 frégates de niveau 1
  • JAS – 2 patrouilleurs de niveau 10
  • JAS – 1 porte-hélicoptères de niveau 8
  • JAS – 1 transporteur de chalands de débarquement de niveau 8
  • JAS – 4 chalands de débarquement de niveau 7
  • JAS – 4 chalands de débarquement de niveau 3

Force aérienne jashurienne

  • JAS – 20 chasseurs-bombardiers de niveau 8
  • JAS – 20 avions de chasse de niveau 10
  • JAS - 10 avions d’attaque au sol de niveau 10
  • JAS - 2 bombardiers stratégiques de niveau 8
  • JAS - 2 bombardiers gunship de niveau 6
  • JAS - 2 bombardiers furtifs de niveau 5
  • JAS – 5 drones de reconnaissance de niveau 8
  • JAS – 2 avions ravitailleurs de niveau 9
  • JAS – 5 avions de transport tactique de niveau 5
  • JAS – 1 avion de guerre électronique de niveau 8


Contingent au sol :

  • JAS - 3000 professionnels spécialisés dans les opérations extérieures
  • JAS - 3000 armes de niveau 11
  • JAS – 300 mitrailleuses lourdes de niveau 10
  • JAS – 300 mortiers légers de niveau 8
  • JAS – 300 lance-roquettes de niveau 9
  • JAS – 300 lance-missiles antichar de niveau 9

  • Contingent mécanisé :

  • JAS – 40 mortiers tractés de niveau 10
  • JAS – 40 canons tractés de niveau 10
  • JAS – 20 canons automoteurs de niveau 9
  • JAS – 10 lance-roquettes multiple de niveau 10
  • JAS – 30 lance-missiles antiaériens mobiles de niveau 10
  • JAS – 30 canons antiaérien mobiles de niveau 10
  • JAS – 20 chars légers de niveau 9
  • JAS – 20 véhicules de combat d’infanterie de niveau 5
  • JAS – 10 chars d’assaut de niveau 8
  • JAS – 20 camions de transport de niveau 10
  • JAS – 10 camions-citernes de niveau 10
  • JAS – 5 véhicules radars de niveau 6
  • JAS – 5 véhicules de transmission radio de niveau 7
  • JAS – 5 chars de dépannage de niveau 8
  • JAS – 5 véhicules de déminage de niveau 9
  • JAS – 5 bulldozers de niveau 10

  • Contingent d’appui aérien :

  • JAS – 10 hélicoptères d’attaque de niveau 8
  • JAS – 10 hélicoptères de transport moyen de niveau 10
  • JAS – 10 hélicoptères de transport lourd de niveau 8
3925
Opération Clôture de Jardin (Sous partie velsnienne, intitulée "Opération Loutre cendrée")

Préparation des forces navales de la Grande République et mise en branle



a

Sénat des Mille de la Grande République a écrit :

Sénat des 1000 de Velsna


Drapeau

Sénatus Consulte, 8 Juillet 2017
Mandat d'intervention sénatorial: Chandekolza


Nous, Sénat des Mille de la Grande République de Velsna déclarons et commandons, que son excellence Sénatrice et Amirraglia, Sofia Di Saltis, qui se dit "fille préférée de Dame Fortune", dispose désormais, et ce jusqu'à la fin de l'année 2017, d'un mandat d’intervention à l'encontre de l’État chandekolzien, en soutien à l'initiative de restauration de l'ordre et de la bonne tenue des territoires de jure de l'Empire Xin, prônée par le gouvernement de la Troisième République de Jashuri.

Nous, excellences illustres, reconnaissons par la présente la justesse de cette cause, et les motifs de cette intervention, fonés sur les éléments suivants:
- Continuation d'un pouvoir colonial akaltien, maintenant la population locale dans un profond état de servitude, et de pénuries chroniques favorisées par un modèle économique s'appuyant sur une exploitation commerciale d'une colonie, un modèle qui nous rappelle ainsi la façon de régenter des puissances eurysiennes d'autrefois à l'égard des peuples soumis.
- Menace vis à vis des flux commerciaux maritimes du Sud-Nazum par le biais de l'installation de bases militaires poetoscoviennes, dont le but est spécifiquement d'étendre la zone d'actions de leur arsenal balistique. Considérant la Poetoscovie comme un État ami de la puissance terroriste qu'est la Principauté de Carnavale, nous, sages parmi les sages, ne pouvons nous résoudre à laisser nos alliés jashuriens et ushong dans le dénuement.

Par la présente, nous accordons à son excellence sénatrice et Amirraglia Sofia Di Saltis, "fille préférée de Dame Fortune", le commandement des classis III "Fortuna Patres" et V "Azurro" à fin de remplir ses desseins, que nous considérons comme nobles. Est accordée également le commandement d'une Grande Tribune de 10 000 gardes civiques, dont nous ordonnons la formation à compter de l'émission de ce document. Son excellence Matteo Di Grassi, Maitre de l'Arsenal de la Grande République, "restitueur du Sénat", "Vainqueur des landrins et de l'AIAN", en assumera la direction. Son excellence Matteo Di Grassi sera également en charge des relations avec nos excellences du Sénat pour toute la durée de l'opération.

Nous, qui sommes sages parmi les sages, déléguons par là même notre autorité et la légitimité de notre parole à son excellence Sofia Di Saltis, "fille préférée de Dame Fortune", dont la force et le déploiement sont considérés comme l'émulation directe de notre propre pouvoir.

Nous, qui sommes sages parmi les sages, conférons au Gouvernement de la Troisième République de Jashurie, la direction générale des opérations devant avoir lieu en Chandekolza, mettant ainsi à disposition de leur juste cause notre expérience, notre courage et notre détermination.

Ce document a été déclaré approuvé par l'Assemblée des Comices Populares et l'Assemblée des Comices Splendori.

Ce document est déclaré confidentiel et scellé à l'attention unique du Gouvernement communal de la Grande République, ainsi qu'au commandement maritime assumé par son excellence Sénatrice-Amirraglia Sofia Di Saltis.


Que Dame Fortune et San Stefano, patron des voleurs et des escrocs, voient en notre cause le reflet de leur justice, et apportent la chance à son excellence Sofia Di Saltis.


Ce senatus-consulte fait office de loi et ne saurait être contourné que par un senatus-consulte ultérieur.




En cas d'echec de la l'Opération Caramel mou, les forces navales velsniennes les plus proches, à savoir la Classis III "Fortuna Patres" stationnée au Drovolski, et la Classis V "Azurro" basée à Tavaani, reçoivent l'ordre de se tenir à disposition dans le cadre d'un soutien prévisible aux forces jashuro-xin devant mener l'opération "Clôture de jardin". A cette fin, il est ordonné que tout l'ensemble du personnel des deux flottes soit disponible. Cet ordre affecte la totalité des effectifs des deux commandements. Est ajouté à cela le renfort de 10 000 gardes civiques, la "Grande Tribunne velsnienne du pays Xin", levée spécifiquement pour l'occasion, et dont le transport se fera à charge de la Classis III, après que cette dernière ne soit partie de l'île de Tercera (Nord-Nazum). Il est estimé que la préparation soit faite environ deux semaines en aval, suivant des plans déjà établis par les commandements jashuriens, xin et velsniens. Une concentration de la force navale devrait se faire dans l'archipel tenu par Fortuna dans la Mer de Blême avant toute intervention au Chandekolza (base terrestre, navale et aérienne la plus proche du théâtre d'opération). Les deux flottes et la force d'intervention y feront leur jonction.

Les effectifs suivants se tiennent donc prêts à une éventuelle intervention:
auteur a écrit :
Classis III "Fortuna Patres":

Commandement: Amirraglia-sénatrice Sofia Di Saltis "La fille préférée de Dame Fortune"
Personnel spécial: Cinq légats sénatoriaux chargés d'être au contact du commandement jashurien, et une dizaine de greffiers sénatoriaux.

  • Un porte avion lvl 5 avec 10 chasseurs lvl 10, 20 chasseurs lvl 9 + 20 lvl 8 + 10 lvl 7 + un AWAC lvl 5 + 5 avions ravitailleurs lvl 9 + 1 avion de guerre électronique lvl 8 + trois drônes
  • Un porte hélico lvl 3 avec 20 hélicos de combat lvl max + 20 hélicoptères lourds lvl max
  • Un sous marin d'attaque lvl 9 + un lvl 7 + un lvl 6
  • Un destroyer lvl 7
  • Un remorqueur lvl 8
  • 2 pétroliers ravitailleurs lvl 9
  • 6 corvettes lvl 9 + 2 lvl 8
  • 5 frégates lvl 8
  • 5 patrouilleurs lvl 10 + 2 lvl 7 + 1 lvl 2
  • 1 dragueur de mines lvl 9



Classis V "Azurro"

Commandement: Amirraglia-Sénatrice Michela Gordini

  • 1 patrouilleur lvl 6
  • 3 corvettes lvl 6
  • 2 frégates lvl 6 + 1 lvl 3
  • 1 remorqueur lvl 3
  • 1 pétrolier ravitailleur lvl 1
  • 1 destroyer lvl 2




Grande Tribune militaire du Pays Xin

Commandement: Sénateur et Maître de l'Arsenal Matteo Di Grassi, "Restituteur du Sénat" et "Vainqueur de l'AIAN et des landrins"
Personnel spécial: Un ordonnateur du Sénat chargé de mettre le Sénat au contact de la force d'intervention, Cinq légats sénatoriaux chargés d'être au contact du commandement jashurien, et une dizaine de greffiers sénatoriaux.

La Grande Tribune est escortée par la Classis III par la voie maritime depuis Drovolski (escale probable en port fortunéen à mi chemin, qui servira de rampe de projection de la Marineria en cas d'échec de l'opération Caramel Mou et d'une intervention)



    Transport naval:
  • 1 transporteur de chalands Niveau 8 + 1 Niveau 5 + 1 niveau 1
  • 5 chalands Niveau 9 + 2 Niveau 6 + 3 Niveau 3
  • 1 cargo Niveau 6 + Un cargo Niveau 1

  • (Une partie du personnel est également à bord des navires de la Classis III, en particulier du porte hélicoptère et du porte avion (transport aérien)

    Matériel infanterie:
  • 10 000 gardes civiques professionnels avec ali 11
  • Mitrailleuses lourdes: 1000 x Niveau 10
  • Mortiers légers: 1000 x Niveau 8
  • Lances roquettes: 1 000 x Niveau 8
  • Lances missiles anti-chars: 1000 x Niveau 7

  • Artillerie:
  • Canons automoteurs : 18 × Niveau 8
  • Lance-roquettes multiples : 12 × Niveau 7
  • Canons d’artillerie tractés : 12 × Niveau 9
  • Mortiers tractés : 24 × Niveau 9

  • Manœuvre:
  • Chars d’assaut : 30 × Niveau 8
  • Chars légers : 24 × Niveau 8
  • Véhicules de combat d’infanterie : 50 × Niveau 10
  • Transports blindés de troupes : 50 × Niveau 10
  • Véhicules blindés légers : 50 × Niveau 10

  • Logistique et appui:
  • Véhicules radar : 12 × Niveau 10
  • Véhicules transmissions radio : 24 × Niveau 10
  • Bulldozers : 10 × Niveau 7
  • Ponts mobiles : 3 × Niveau 8
  • Véhicules de déminage : 10 × Niveau 9
  • Chars de dépannage : 10 × Niveau 8
  • Camions de transport : 450 × Niveau 10
  • Camions-citernes : 120 × Niveau 10
  • Véhicules légers tout-terrain : 50 × Niveau 10

NB: Pour le RP, il convient de préciser que plusieurs tribunes composant la "GT" sont composés d'éléments spécialisés en contre-guerilla et en combat urbain, parmi lesquels 2 000 "chasseurs strombolains d'Achosie du Nord". Un groupe de frumentarii, des membres du renseignement militaire figure également dans le sillage de l'armée.
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Mes chers camarades, frère et sœur,



Par décision du président, j'ordonne le déploiement immédiat de moyens de reconnaissance supplémentaires vers notre base de Severomorsk. Deux drones de reconnaissance ainsi que deux véhicules radar seront acheminés vers la base aéronavale sous le commandement du chef Strolevski Revdan. Ces équipements viendront compléter le dispositif existant et renforcer notre capacité de surveillance dans ce secteur stratégique. Cette mesure vise à consolider notre présence sur l'île et à prévenir tout débordement potentiel dans cette zone d'opérations sensible. La position géographique de Severomorsk exige une vigilance constante et des moyens de détection adaptés.
Le transfert de ces équipements s'effectuera selon les procédures établies. Les commandants d'unité veilleront à l'intégration rapide de ces nouveaux moyens dans le dispositif de sécurité périmétrique.


Vive le Morzanov !




Maréchal Dmitri Veltsarov
Chef d’État-Major des Armées
27/07/2017
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L'essor du Tigre



Murmures et encens s'entremêlaient dans un subtil mélange donnant aux lieux une ambiance à la frontière du mystique comme du réel, les statues marbrées en tant que témoins silencieux de la scène balayaient d'un regard inquisiteur l'ensemble de l'assemblée siégeant sur les abords de la voie d'honneur menant au Trône du Dragon. Courtisans, aristocrates, officiers et d'autant plus de serviteurs siégeant en toute solennité dans leurs plus beaux atours en conversant à semi-voix de ce la cérémonie qui se tiendrait sous peu. Le long d'un long tapis rouge menant au coeur des lieux et partant depuis les doubles portes closes de la salle, une rangée de gardes impériaux, silencieux et vigilant, qui formaient une véritable haie d'honneur allant jusqu'au bas du Trône Impérial tout d'or et de joaillerie vêtue qui siégeait lui même sur une estrade surélevée avec un imposant paravent multicentenaire sur ses arrières.

Sur celui ci, encastré dans ses atours impériaux aux teintes de Safran ornés d'une multitudes de motifs symbolisant autant la royauté que le divin, mettant notamment en exergue les liens intrinsèques entre les cieux et la terre, le Fils du Ciel lui même, Tao Xin ou de son nom de règne "Xuan" siégeait en s'efforçant de conserver un air sérieux, la Tiare Impériale sur le chef, régalia traditionnel du pouvoir impérial depuis des temps immémoriaux que l'on ne le voyait arborer que lors d'évènements officiels. Par moments, l'Empereur se penchait légèrement afin de tendre l'oreille aux conseils que sa Mère, l'Impératrice Douairière et Régente, Wu-Jeseong Zhuan juchée sur un second trône d'ordinaire réservé à l'Impératrice en "exercice", lui murmurait comme elle en avait l'usage et ce de plus en plus à mesure que le jour fatidique où son cher fils serait amené à régner officiellement sans régence approchait à grands pas. Bien évidemment, pour cercler cette auguste assemblée, le Grand Duc Long Zhuan, le Conseiller Impérial aux affaires terrestres et à la concorde, l'équivalent de ce que en occident l'on nommait premier ministre, qui dans les faits ici occupait des fonctions similaires aussi à un Chancelier, demeurait proche, se tenant pour sa part un peu plus bas, à mis chemin entre le trône et le haut des escaliers menant à l'estrade, avec en sa compagnie quelques assistants. Face à lui de l'autre côté du tapis qui se poursuivait même par delà la montée de ladite estrade, le Chambellan Yao Liang et son cortège de bureaucrates ne pouvaient s'empêcher de regarder de travers le Grand Duc, les deux groupes de suivants se regardant de surcroit mutuellement en chiens de faïences comme cela était systématiquement le cas à la moindre occasion alors que les deux factions ne s'appréciaient guère.

Soudainement, cors et trompettes retentirent alors que les portes à doubles battants de la salle du trône s'ouvrirent, une colonne de soldats de la garde d'honneur en tenue traditionnelles pénétrèrent les lieux en élevant des portes étendards sur lesquels flottaient les doubles gonfalons du Dragon Impérial sur fond mordorée représentant la nation et du Dragon Dorée sur fond écarlate servant d'emblème à l'Armée du Céleste Empire. Suivit bientôt la silhouette reconnaissable entre mille du Maréchal Wang Shano flanqué de ses deux aides, en uniformes complets, casquettes de commandement sur le crâne, sabre au fourreau, qui s'avancèrent à l'orée du Tapis. Le Héraut Impérial, en embuscade à l'entrée prit la parole alors que les murmures se taisaient dans le même temps.


Héraut Impérial - << Son excellence le Commandeur Suprême des Armées Impériales, défenseur des Ushongs et père de l'étendard écarlate flottant aux côtés des vents divins, dit le Tigre Jovial, le Maréchal Wang Shao ! >>


Un moment d'excitation traversa l'assemblée d'aristocrate et de notables, mêlant commérages sur tout et rien concernant tantôt les atours du bon Maréchal ou les on-dit qui suivait inévitablement ce dernier, commentaires sur son leaderships et autres décisions récentes qui ont notamment menés à cette "cérémonie", ou simplement quelques médisances d'usage réalisés au titre de l'éternelle rivalité entre les différentes factions impériales qui même à cette instants avaient toujours des apriori négatifs et autres intérêts à poursuivre cette hostilité semi-prononcée. L'intéressé pour sa part, qui pouvait clairement entendre une bonne part de ces dires ne semblait en avoir cure, ignorant cordialement ces nuisances comme si elles n'existaient tout simplement pas, patientant dans le calme et la sérénité quand bien même ses deux subordonnées ne se privaient pas d'adresser quelques mauvais regards à des aristocrates un peu trop arrogants à leurs goûts. Même ici, en cette heure, les fractures et les oppositions perduraient et l'espace d'un instant l'on pu même apercevoir le faciès sceptique et indescriptible de l'empereur se fissurer à travers une légère gêne quand à l'attitude prédatrice de la Cour, qui aurait pu croire qu'il y a peu encore tout ces gens semblaient "s'entendre" si bien au cours d'un des rares moments d'union dont les élites avaient pu faire preuve lors de la démonstration de mise en service des nouveaux chars impériaux... Bien assez vite toutefois, le fils du ciel se reprit et son expression revint à sa phase précédente comme si elle n'avait jamais évoluée. Le processus arracha un sourire à l'Impératrice Douairière tandis que le maître des protocoles qui était apparu entre temps au bas de l'estrade donna l'autorisation au Maréchal d'avancer.

D'un pas ferme et assuré, ce dernier s'élançant avec un rythme toutefois mesuré sur le tapis écarlate menant jusqu'au trône, ce qui déclencha de nouvelles réactions au sein de l'assistance, certaines encore plus virulente que les précédentes portant cette fois ci pour les plus audibles sur l'audace du roturier, que ce dernier avait à ne pas baisser la tête alors qu'il parcourait ces salles sacrées ancestrales. Le Chambellan lui même avait commencé à émettre des grimaces face à la situation, non pas pour les mêmes raisons ceci dit, mais plus pour des affaires de protocoles, notant par réflexe le moindre faux pas, défaut et autre maladresse faisant office d'entorses au protocole, fussent-ils mineurs ou de moindre importance. Ses suivants ne se privant d'ailleurs pas de siffler quelques odieux commentaires, vilipendant allègrement quand au "manque de sérieux" face à l'étiquette des militaires. Mais là encore cela ne perturba pas le Maréchal qui continuait à avancer avec l'assurance du fauve qu'il était et dont la manière de procéder était de surcroit tacitement approuvée par la majorité silencieuse de l'assistance qui avait pour sa part compris depuis bien longtemps que les temps avaient changés et qu'une nouvelle ère avait vue le jour. Cette cérémonie ci n'était finalement que l'officialisation de cet état de fait, et ça seuls les imbéciles ne l'avaient guère compris, mais peut être que le symbole significatif du Chambellan gardant le silence malgré ses irritations constantes face au processus n'était pas un signal suffisant... Qu'importe, que les reliques médisent, les êtres nouveaux entreraient dans la nouvelle ère sans eux et les vestiges incapables de s'adapter seront bien assez vite balayés.

Finalement, après une poignée de longues minutes paraissant durer des heures, le Maréchal Wang atteint finalement le bas des escaliers de l'estrade où il se figea, surplombé autant par le Fils du Ciel que par le Chambellan et le Grand Duc. Le Maître des Cérémonies, tel un chef d'orchestre parfaitement au fait de sa partition intima la suite du protocole en agitant un simili de sceptre tout en accompagnant les gestes de paroles en Mandarin traditionnel. L'usage voulait que les individus, quel qu'ils soient, se présentant devant le Trône et pour quelque raison que ce soit, accomplissent le processus de Kowtow devant l'empereur, littéralement la prosternation face et genoux contre terre visant à reconnaître sa divinité, c'était ainsi que l'on procédait, que l'on avait toujours procédé. Une tradition que suivaient encore d'innombrables âmes. Pourtant, il n'en fut rien cette fois ci, le Maréchal et ses subordonnés martelèrent le sol de leurs bottes d'un coup sec tout en levant leurs mains droites, se mettant au Garde-à-vous et adressant un salut militaire à l'attention de l'Empereur. Immédiatement une vague d'indignation frappa la même part de l'assistance qui s'amusait depuis le début à médire et qui ne se cachait guère plus à ce stade, tandis que dans le même temps les bureaucrates et notamment le Chambellan avaient vu virer leurs visages à l'écarlate tant et si bien qu'on aurait pu croire qu'ils étaient sur le point de cracher du feu sous l'effet de la colère. Toutefois ce dernier n'eut pas le temps de proférer un seul mot.


Grand Duc Long Zhuan - << SILENCE ! Tous autant que vous êtes, qui vous targuez tant de respecter les coutumes et protocoles, n'avez vous donc pas honte de vous comporter ainsi et d'humilier le Fils du Ciel par vos gesticulations ? >>


Proclama alors le Grand Duc à haute voix, avec un calme effrayant teinté d'une sévérité certaines tandis que les traits fermés et durs de son faciès ne laissaient aucun doutes sur le sérieux de sa déclaration. Et revint alors le silence, à l'inverse des teintes normales du visage du Chambellan qui demeurèrent toutefois rouge à défaut de pouvoir évacuer son courroux. Ce fut alors au tour de l'Empereur procéder à la suite des usages.

Fils du Ciel "Xuan" - << Maréchal Wang, vous qui vous tenez devant notre Auguste personne et face à nos loyaux sujets afin de nous porter nouvelles de l'est, nous Fils des Cieux et des nuages vous écoutons céans. >>

L'intéressé s'inclina brièvement à l'attention de l'empereur en mettant un terme à son salut avant de se redresser et de joindre ses mains dans son dos par habitude protocolaire.


Maréchal Wang Shao - << Votre Majesté Impériale, nous vous annonçons en ce jour que en accord avec la volonté du divin et de cette nation, l'Armée de l'étendard écarlate a menée à bien ses préparatifs et en coordination avec nos alliés Velsniens et Jashrurien, se tient prête avec votre assentiment à accomplir son devoir afin de mettre un terme définitif à la rébellion ayant court depuis presque un siècle et demi dans les Marches Chandekolzanes. A l'heure où je vous parles, des manoeuvres de coulisses sont actuellement en court, menées par des sympathisant à nos intérêts communs afin de renverser pacifiquement le gouvernement illégitime et insurgé du soit disant "Cong" Chandekolza. >>


Il marqua une pause alors qu'une nouvelle vague de murmure teinté d'une part d'excitation et de l'autre de scepticisme s'éleva timidement de l'assistance.


Fils du Ciel "Xuan" - << Et si ces mesures pacifiques échouent Maréchal ? >>

Maréchal Wang Shao - << Ma foi, si les rebelles refusent d'accepter de prendre cette dernière porte de sortie miséricordieuse leur étant offerte, alors nous n'aurons d'autres choix que de passer de la carotte au bâton. Comme je le disais, l'Armée Impériale est prête sur l'accord du Trône à passer la "frontière" et à marcher sur la région jusqu'à ce que le Drapeau Impérial flotte à nouveau sur Saipalbon et l'ensemble du Chandekolza. D'une manière ou d'une autre, cette insurrection sera matée. >>

Fils du Ciel "Xuan" - << Soit, et concernant ces "bases militaires étrangères" présentes là bas ? >>

Le Grand duc s'éclaircit la voix afin de prendre le relais sur cette question spécifique et donner quelques éclaircissements, plus réellement destinée à la cour que à l'Empereur lui même qui avait été présent aux négociations au Jashuria.


Grand Duc Long Zhuan - << Un nombre réduits d'entre elles, celles qui accomplissent véritablement un objet dit "humanitaire" et dont la nature bienfaisante a été corroborée demeureront comme tel. Pour les autres, elles seront purement et simplement révoquées en temps et en heure car la région et son peuple ne saurait tolérer plus longtemps la présence de parasites accaparant des terres et ne s'acquittant guère de leurs devoirs promis. En premier lieu les Poétoscoviens dont les intentions bellicistes ne sont plus à démontrer de par leur propension à désirer se servir des lieux comme base de lancements de missiles pour l'on ne sait qu'elle vilénie leur tenant à coeur. >>


Maréchal Wang Shao - << Le cas des Poétoscoviens sera supervisé par les flottes alliées sur place. Si ces derniers veulent se complaire dans la folie et résister à leur expulsion, libre à eux de repartir entre quatre planches, de même que tous les aventuriers et autres sympathisants des rebelles qui daigneraient émerger de l'enceintes de leurs bases afin de combattre nos forces en rase campagne. Pour le reste, les étrangers sachant se tenir et demeurant strictement dans l'enceinte de leurs bases seront laissés tranquilles pour l'heure, nous pourrons toujours régler les formalités de départ des concernés une fois la région sécurisée. Une fois tous ces... Désagréments réglés, l'harmonie sera alors rétablie. >>


Grand Duc Long Zhuan - << Les ministères impériaux de sa Majesté seront à même de se charger de la transition à l'échelle gouvernementale en collaboration avec nos alliés une fois la région pacifiée, au vue de l'état de délabrement avancé de celle ci de par une gestion calamiteuse et une corruption endémique des insurgés, le travail afin de la réhabiliter sera titanesque mais ultimement permettra de pérenniser et légitimiser durablement le règne impérial. Nous avons déjà à ce titre des plans en place avec le Ministériat au développement, toutefois avant de se projeter, il convient de faire les choses dans l'ordre. >>

Les regards se tournèrent vers le Fils du Ciel siégeant sur son trône qui semblait peser le pour et le contre au sein d'une intense réflexion. Simplement une illusion car tout avait été déjà acté dans les faits, la Régence s'était mis d'accord et ces processus n'étaient guère que symboliques. Finalement après une très brève attente, l'Empereur, après avoir écouté un énième murmure de sa mère, rendit son verdict.

Fils du Ciel "Xuan" - << Maréchal Wang. Au regard des franches nouvelles que vous nous contez là, le Céleste Mandat nous étant conféré par les cieux eux même vous accorde sa confiance totale ainsi que son accord afin de mettre un terme à l'insurrection du Chandekolza par tous les moyens que vous jugerez nécessaire. >>

Le Grand Duc sourit sur ces mots alors que les murmures se généralisèrent en une vague d'approbation généralisée, quand bien même certains se gardaient d'émettre quelques doutes et derniers commentaires portant sur le fait qu'il s'agissait là pour l'armée Impériale d'un Baptême du feu et que les conséquences de cette "aventure" auraient une grande importance pour la suite des évènements...

Grand Duc Long Zhuan - << Vous avez entendu Maréchal ? La voie de la plume fut-elle un échec, et vous aurez libre court afin de prendre la relève par la voie de l'épée. Le Trône vous accorde sa bénédiction. Sus aux rebelles ! >>

Comme à son arrivé, le Maréchal Wang frappa fermement le sol d'un coup de botte et se remit au garde-à-vous en saluant l'Empereur.


Maréchal Wang Shao - << La Volonté des Cieux sera faites, nous nous assurerons que les fils perdus de l'Empire reviennent à leur patrie. Gloire à l'Empereur ! Longue vie à l'Empire et au Mandat Ascendant ! >>


Une autre voix s'éleva à la suite du maréchal dans l'assistance, puis deux, trois et ainsi de suite, tel une maladie contagieuse les courtisans suivirent bien assez vite le militaire afin d'acclamer l'Empire et sa gloire, car même si certains n'y croyaient pas totalement, ou s'opposaient viscéralement à ce que le Maréchal incarnait, tous ou presque espéraient plus ou moins que cette entreprise de réunification d'un des reliquats impériaux soit un franc succès, il n'y avait pour ainsi dire pas droit à l'erreur, les astres étaient alignés et c'était le moment ou jamais de réussir là où leurs ancêtres avaient échoués. Le moment clé pour mettre fin peu à peu au désordre qui affligeait le Céleste Empire des Ushongs depuis presque deux siècles. Le Chandekolza deviendrait quoi qu'il en coûte le symbole de la résurgence du vieil Empire et de la gloire de son Mandat.






[Seconde partie sur le militaire en cours d'écriture]




Effectifs engagés Globaux engagés :



    Effectifs :

  • 20 220 Soldats Professionnels

  • Matériel d'Infanterie :

  • 10000 Armes légères d'Infanterie de niveau 9 + 10000 de niveau 5 + 220 de niveau 10
  • 1600 Mitrailleuses lourdes de niveau 7
  • 1000 Mortiers légers de niveau 5
  • 600 Lances Roquettes de niveau 6

  • Artillerie :


  • 100 Canons Tractés de niveau 10

  • Véhicules :

  • 50 Transport de Troupes Blindés de niveau 1
  • 20 Véhicules Blindés légers de niveau 1
  • 20 Chars légers de niveau 8
  • 10 Chars d'assaut de niveau 7

  • 40 Véhicules légers tout terrain de niveau 11
  • 460 Camions de Transport de niveau 9
  • 100 Camions Citernes de niveau 10
  • 8 Véhicules de Transmission Radio de niveau 4

  • Hélicoptères

  • 20 Hélicoptères de Transport Lourd de niveau 3

  • Navires :

  • 1 Frégate de niveau 3 + 1 de niveau 1



  • Détail des Groupements Impériaux :

    Groupement EST - VAGUE


  • 10000 Troupes équipées d'armes légères d'infanterie de niveau 5 (Gamme Daliang)
  • 800 Mitrailleuses Lourdes de niveau 7 + 500 Mortiers légers de niveau 5 + 300 Lances roquettes de niveau 6
  • 20 Véhicules blindés légers de niveau 1
  • 50 Transport de troupes blindés de niveau 1
  • 20 Chars légers de niveau 8
  • 10 Chars d'assaut de niveau 7

  • Le Groupement EST dit "VAGUE" est le principal fer de lance de l'armée impériale destiné à déferler sur le Chandekolza intérieur dont les territoires défrichés et agraires réputés stables permettent le meilleur usage de la force mécanisée impériale, de même étant les plus vaste de tout le Chandekolza, il apparaît ainsi naturel que la principale force en termes de nombre soit celle qui s'occupe de l'avancée en son sein et de la prise de contrôle de l'arrière pays ainsi que de l'estuaire. Le fait qu'il soit notamment deux fois plus important que les autres groupements et bénéficie d'un soutient mobile blindé a notamment décidé l'état major à l'usage des fusils d'assaut de gamme Daliang pour ces derniers qui bien que vieillissant sont encore parfaitement aptes et fiables à la tâche.


    Groupement CENTRE - GARDE

  • 5000 Troupes équipées d'armes légères d'infanterie de niveau 9 (Correno M11)
  • 390 Mitrailleuse lourdes de niveau 7 + 240 Mortiers légers de niveau 5 + 145 Lances Roquettes de niveau 6
  • 20 Véhicules légers tout terrain de niveau 11
  • 50 Canons tractés de niveau 10

  • Le Groupement CENTRE dit "GARDE" est le corps d'armée qui pénètrera le Chandekolza par l'enclave Ushong à l'est de la péninsule de Jib-Outhi et qui participera à couper toute voie de retraite aux forces loyalistes du Cong afin de les empêcher de quitter ladite péninsule ou de lancer une contre-offensive sur l'arrière du groupement EST, son rôle une fois la sécurisation de la péninsule achevée sera de s'implanter dans cette dernière afin de surveiller d'une part les mouvements des étrangers afin de s'assurer qu'ils demeurent dans leurs bases militaires, et de déployer des batteries d'artillerie à des endroits clés afin de pouvoir pilonner depuis le nord de l'Estuaire régional toutes positions fortifiés ou tentatives de retranchement des troupes insurgés du Cong de l'autre côté du fleuve. Considérant le caractère marécageux d'une partie de la péninsule, l'usage de véhicules légers tout terrain pour opérer de la reconnaissance et pouvoir opérer des chasses aux fugitifs refusant de se rendre a été préconisé, de même l'armement individuel des soldats, moins nombreux que le groupement EST a été vu à la hausse avec l'octroi des fusils Velsniens Corenno M11. C'est aussi ce groupement qui s'occupe principalement de sécuriser les lignes logistiques terrestres.


    Groupement OUEST - SIEGE

  • Effectifs totaux similaires à ceux du Groupement CENTRE

  • Le Groupement OUEST dit "SIEGE" a dans les premiers temps de l'opération Clôture du Jardin a sa charge l'invasion et la sécurisation de la Péninsule de Jib-Outhi en passant par l'enclave Ushong couvrant le gros de sa partie nordique, une fois la sécurisation achevée en coopération avec le groupement CENTRE, le groupement SIEGE a pour instruction de faire jonction avec les forces Velsnienne et Jashurienne en traversant l'estuaire via le soutient d'artillerie terrestre, navale et aérien afin de participer à la sécurisation de la rive sud de l'estuaire Chandekolza et au siège de la Capitale afin de déloger les forces loyalistes du Cong qui vont sans doute défendre bec et ongles celle ci.


    Groupement LOGISTIQUE et SOUTIENT

  • 460 Camions de Transport de niveau 9
  • 100 Camions Citernes de niveau 10
  • 8 Véhicules de Transmission Radio de niveau 4
  • 10 Hélicoptères de Transport Lourd de niveau 3

  • Comme son nom l'indique le Groupement LOGISTIQUE mobilise l'ensemble du matériel de soutient et de support réputé "non combattant", et incorpore autant le ravitaillement en essence des véhicules les plus avancés que en munitions et autres matériel divers la plupart des troupes, notamment le groupement Garde qui sera logiquement le plus "statique". Au delà de ça, les camions sont réputés aussi servir en partie pour la motorisation d'une partie de l'infanterie, notamment dans le Groupement EST afin de suivre les forces mécanisées et blindés et de bousculer les garnisons ayant toujours la volonté de combattre avant qu'elle ne puisse s'organiser ou se regrouper. De même, une part desdits camions est de facto considérée comme affiliée à l'Artillerie afin de tracter les canons concernés. Enfin, les hélicoptères permettent un approvisionnement plus localisé et rapide de précision pour supporter les points clés de l'offensive, de même qu'ils pourront redéployer ou évacuer des troupes si nécessaires, leur appui sera notamment très utile dans le cadre de la traversée de l'estuaire par le groupement OUEST.

    Groupement OMBRE des commandos impériaux

  • 220 soldats des corps des Commandos Impériaux équipés de 220 armes d'infanterie légère (Fusils Teroare Transblêmes)
  • 20 mitrailleuses lourdes de niveau 7 + 20 mortiers légers de niveau 5 + 10 lances roquettes de niveau 6
  • 10 Hélicoptères de Transport Lourd de niveau 3

  • Le Groupement OMBRE va opérer spécifiquement en coordination étroite avec les corps Jashuriens et Velsniens qui arriveront les premiers aux abords de la capitale Chandekolzane et qui le cas échéant auront les premiers affrontements avec les troupes du Cong sur place à leur charge. De par l'accès à un soutient aérien, naval et probablement d'artillerie terrestre, les Commandos de l'Empire qui sont les troupes d'élite de Beiyfon ont pour mission de profiter du chaos des affrontements pour s'infiltrer par hélicoptère au sein de ladite Capitale afin de sécuriser deux objectifs majeurs et pour se faire seront divisés en deux groupes de tailles égales. D'une part prendre d'assaut directement, le Palais du Cong afin de s'emparer du Rebelle en chef lui même et du reste de la famille royale, de préférence vivants, ce qui portera un coup immense au moral des loyalistes encore au combat et pourrait pousser ces derniers à se rendre et écourtera ainsi un potentiel bain de sang. Dans le même temps, le second groupe devra tenter de faire évader et évacuer les prisonniers politiques mis sous les verrous par les loyalistes du Cong après la tentative rater de faire passer une motion de destitution, l'idéal étant de sécuriser les lieux et de tenir jusqu'à l'arrivée des forces coalisés qui mèneront l'assaut de leur côté, même si nécessaire il sera toujours possible d'évacuer ces derniers progressivement par hélicoptère. Il est à noter que lesdits commandos et notamment les officiers ont étudiés les tactiques et méthodes de prise d'assaut par hélicoptère des Kahtannais en Mahrennie, certains de leurs professeurs ayant eux même été des vétérans de la prise de Sankt Josef, ainsi les forces Ushongs du Groupement Ombre ont dans l'idéal toute la théorie nécessaire et l'entraînement adéquat pour de tel manoeuvre, toutefois l'opération sera leur baptême du feu.

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OPÉRATION CARAMEL MOU 2 : LANCEMENT DE LA SECONDE PHASE OPÉRATIONNELLE

Opération Caramel Mou 2

Lancement de l’opération Caramel Mou 2 et du plan Clôture de Jardin


Le Chandekolza bouillonne, les tensions augmentent de manière exponentielle et le point de rupture approche. L'importante présence jashurienne et leur prédominance opérationnelle leur offre une vision directe de la situation et un accès ininterrompus aux leviers d'actions et de communication. L'image qu'ils ont auprès des populations est des plus positives suite à leurs missions humanitaires concrètes et à la promotion réussies qu'ils en ont fait. Cela leur permet d'établir un réseau humain développé avec nombre d'indicateurs fidélisés par leurs officiers de renseignement, leur conférant une emprise inégalée au sein de la société du Chandekolza. Cette présence en profondeur offre des moyens d'actions importants, que ce soit dans le renseignement avec une capacité de tirer des informations ci et là ou encore de propager des campagnes de communication.

Entièrement libre de ses mouvement et disposant de moyen concrets et nombreux, le Jashuria peut avancer ses pions sans la moindre résistance. La complicité des habitants du Chandekolza augmente, même auprès des opposants du Jashuria qu'ils arrivent à amadouer via un positionnement judicieux et l'apport d'informations d'envergure relayées par leurs intermédiaires locaux. Non seulement le PAC est séduit par les informations apportées, mais le réseau de communication jashurien arrive à se faire entendre jusqu'auprès des Ushong, toujours en désignant les Công comme l'ennemi à abattre. Cette propagande catalyse une rupture sociale entre les Công et le reste du Chandekolza, développant une véritable tension explosive.

C'est là qu'est déposée la motion de destitution, profitant de l'ensemble des éléments acquis, véritable point de bascule dans toute cette affaire. Et c'est là que la stabilité se brise définitivement et qu'une véritable détonation se fait dans la société. La motion ne passe pas et les Công réagissent violemment. Les choses semblent s'embraser alors que des arrestations de masse sont lancées contre les membres du PPJ. Jamais il n'y avait eu une telle rupture au Chandekolza, abysse béant séparant les différentes strates populaires. La violence de cette répression se fait dans une totale opposition des dynamiques du peuple et a une absence totale de soutien, contribuant à fragiliser la légitimité des Công.


1-Récolte d’informations sensibles – Phase 2

CapitaineModérateur a écrit :
  • Réussite critique : En cas de réussite critique, le Jashuria obtient du croustillant sur le Công et surtout sur une grosse partie de ses lieutenants. Le PAC est particulièrement satisfait du résultat et se ligue avec le PPJ contre le Công. L’affaire fait tellement de bruit que d’autres partis encore hésitants ou neutres dénoncent publiquement le Công pour éviter d’être pris dans l’embrasement de la politique locale.
  • Réussite mineure : En cas de réussite standard, le Jashuria parvient à trouver du croustillant sur le Công chandekolzan ou le cas échéant sur ses lieutenants proches. Le PAC s’allie au PPJ, mais l’affaire ne fait pas suffisamment de bruit pour rallier d’autres partis à la cause des coalisés. Il n’en reste pas moins que l’affaire fait du bruit et fait vaciller le Công ou ses lieutenants sur leurs trônes.
  • Échec mineur : En cas d’échec standard, le Jashuria n’est pas encore parvenu à collecter suffisamment de renseignements pour avoir le soutien total du PAC. Il ne découvre pas d’affaires plus intéressantes que celles qu’il connait déjà (à savoir que la politique chandekolzane est corrompue… waouh …) et ne peut que maintenir son pacte de non-agression avec le PAC.
  • Échec critique : En cas d’échec critique, le Jashuria n’a non seulement pas réussi à découvrir quoi que ce soit sur le Công, mais ses actions irritent profondément le PAC, qui se dissocie définitivement du PPJ au slogan du « tous pourris » et il ne sera pas possible pour le PPJ de compter sur le PAC pour ses prochaines opérations.

2-Exacerbations de tensions ethniques – Phase 1

CapitaineModérateur a écrit :
  • Réussite critique : En cas de réussite critique, le PPJ obtient non seulement l’accord des autonomistes, mais aussi un grand soutien de la part des populations locales, qui vont grossir les rangs des contestataires.
  • Réussite mineure : En cas de réussite standard, le PPJ parvient à s’allier avec les autonomistes ushongs pour déposer leur motion de destitution du Công.
  • Échec mineur : En cas d’échec standard, le PPJ n’arrive pas à établir une plateforme commune avec les autonomistes ushongs. Ils devront faire cavaliers seuls et ne mèneront pas d’actions communes pour les prochaines semaines.
  • Échec critique : En cas d’échec critique, le PPJ se prend les pieds dans le tapis et se fâche avec les Ushongs du nord, tant et si bien que ceux-ci s’opposeront désormais politiquement au PPJ.

3-Reconnaissance militaire – Phase 2

CapitaineModérateur a écrit :
  • Réussite critique : En cas de réussite critique, les Jashuriens ont un contrôle total des renseignements militaires de la région.
  • Réussite mineure : En cas de réussite standard, les Jashuriens parviennent à compléter leurs cartes avec les données issues des campagnes et des camps ennemis.
  • Échec mineur : En cas d’échec standard, les Jashuriens ne parviennent pas à obtenir plus de renseignements que ceux obtenus.
  • Échec critique : En cas d’échec critique, les Jashuriens reçoivent des informations erronées sur les campagnes.

6- Proposition de sécession – Phase 1

CapitaineModérateur a écrit :
  • Réussite critique : En cas de réussite critique, le Công et son administration sont purgées sans heurts. Les contradictions du régime sont trop grosses pour être ignorées. Le PPJ prend effectivement le pouvoir dans la région et instaure un agenda pro-jashurien et pro-xin sur le territoire.
  • Réussite mineure : En cas de réussite standard, le Công est destitué, mais il faudra des mois, voire des années pour purger l’administration, juger les personnes et faire en sorte de retrouver une situation normale dans la région. Le PPJ va devoir composer avec les reliquats des partis d’opposition, mais tiendra une posture pro-jashurienne et pro-xin.
  • Échec mineur : En cas d’échec standard, la motion de destitution ne passe pas. Le PPJ doit descendre dans la rue et déclenche des manifestations pour bloquer le pays.
  • Échec critique : En cas d’échec critique, la motion de destitution ne passe pas. Le PPJ est immédiatement arrêté pour trahison envers le Công et ses membres jetés en prison. La peur s’empare du peuple qui refuse d’aller dans les rues.
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Le Norjien INTERNATIONAL - Chandekolza

L'intervention jashuro-velsnienne soulève les risques d'une hécatombe

La directrice de l'antenne tanskienne de la Croix Rouge (Rauði krossinn) publie dans une tribune dans Le Norjien un cri d'alerte sur un possible désastre humanitaire "pire encore" que celui que vivent déjà les populations civiles du Chandekolza.

Par Bjarne Henriksen (Agartha, JAS), le 31 juillet 2017.




La pauvreté et la misère du monde trouvent dans un territoire du monde un regard et un corps qui en sont la description même : le Chandekolza. Dans cette bande de terre au sud de l'Empire Xin, le malheur humain est à son paroxysme et ne trouve le répit que dans les rares assistances humanitaires qui sont réellement fournies à la population à une échelle infiniment trop petite. Là-bas se côtoient plus de 50 millions de civils, deux fois la population tanskienne qui n'ont pour la plupart même pas 20 ans. Ceux qui ont atteint l'âge adulte ont pour beaucoup une vision du monde faite de la faim, de la soif, de la difficulté à se soigner, de l'accès privilégié à l'éducation et d'un quotidien rythmé par les rares distributions alimentaires. Il existe bien une société à part au Chandekolza, une petite élite qui vit correctement sur le dos des ressources minérales et halieutiques du territoire. Qui chaque soir dort sous un toit qui n'est pas de taule quand il existe, qui mange à sa faim et boit une eau potable. Cette minorité là est corrompue. Elle aide des pays occidentaux, ou non, à s'installer contre de vagues promesses d'assistance humanitaire qui finit le plus souvent en terrain d'entraînement et base de projection. Les vraies aides humanitaires ne se comptent que sur les doigts d'une main.

L'intervention militaire du Jashuria et de Velsna vise à changer cette corruption et ce régime. L'idée se veut noble mais elle intervient sur un territoire instable, sous influence de ses voisins et d'ailleurs et qui ne connait pas la stabilité alimentaire. Toute opération qui pourrait mener à désordonner l'aide humanitaire provoquerait un désastre humanitaire. Si demain l'aide alimentaire ne parvient plus, les morts ne se compteront plus en milliers liés aux combats, mais en centaines de milliers sinon plus liés à la faim, à la soif. Viendront ensuite les maladies que les gens aisés ne peuvent pas connaître et qui couvent dans chaque rat, chaque moustique, chaque flaque d'eau. Elles n'attendent que le premier enfant en détresse pour émerger et frapper. Je ne sais pas, du haut de l'antenne locale qui ne peut qu'aider que quelques milliers de civils, si les autorités jashuriennes et velsniennes ont ici conscience de cela. Le gouvernement peut changer, mais la mort rôde ici à chaque coin bien plus que les armes qui tuent actuellement au Chandekolza. C'est un territoire qui peut devenir le tombeau, par la famine ou l'épidémie, de millions de civils.

Ce n'est pas des soldats qu'il faut au Chandekolza pour faire évoluer la situation, ce sont des sacs de riz, des pompes à eaux, des enseignants et des médecins en nombre suffisant pour aider des millions de civils.
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Les services d'aides humanitaire ouanais et du CSN totalement submergés par l'afflux des réfugiés, l'opération Jashuro-Velsnienne fait des dégats chez les plus démunis




Distribution d'aide humanitaire autour de la base internationale humanitaire ouanaise du Chandekolza

Il est 6 heures du matin, ce 31 aout, ce sera seulement demain que les enfants reprendront les cours, mais ici au Chandekolza, dans le périmètre de la base humanitaire internationale ouanaise, les salles des écoles barvyniennes sont déjà pleines. Ce ne sont pas les centaines d'élèves qui étaient attendus il y a encore quelques semaines mais des vieillards, des femmes, des infirmes et des nourissons.
Pour les humanitaires du CSN, la scène est cauchemardesque, les stocks sont déjà en rupture sur de nombreuses denrées et les médecins ne sont pas assez nombreux pour aider tous les éclopés qui arrivent avec toute leur vie depuis le nord..



Pourtant, il y a quelques semaines encore, le centre d'aide fonctionnait pour le mieux. Les médecins faisaient la tournée des villages aux alentours pour soigner, vacciner et sensibiliser, les instituteurs, eux, préparaient la rentrée, les camions d'aide, eux, partaient dans toutes les directions, transportant médicaments, nourriture et biens de consommation. Une période, que Mikhail: aide-soignant ici nous raconte avec émotion:
Oui, il y a encore quelques semaines, nous avions vraiment espoir de pouvoir améliorer le monde. L'organisation était bonne, nous avions trouvé nos marques avec nos contacts locaux. On voyait vraiment, que, depuis notre arrivée, la vie des gens autour de nous était meilleur. Nous avions des projets comme l'ouverture de ces hopitaux plus au nord. On était vraiment confiants dans l'avenir et on pensait vraiment qu'on pourrait étendre notre aide pour aider encore plus de monde.
A ce moment là, les nouvelles n'étaient pas réjouissantes, mais personne ne croyait vraiment à une guerre:
Evidemment, on entendait que le Jashuria faisait des menaces, les soldats qui protègent la base nous racontaient qu'on avait vu des mouvements de troupe à la frontière, mais personne ne s'inquiétait vraiment. On se disait que ce n'était que des menaces et que rien de sérieux n'arrivait. Et puis, si une guerre se déclanchait, nous étions bien loin de la frontière et elle s'arrêtait avant même d'arriver dans la région

Mais le 6 juillet dernier, en même temps que des millions de Chandekolzains, les humanitaires apprenaient la terrible nouvelle. Avec la population locale, autour d'un simple poste de radio, ils écoutaient les terribles paroles du sénat des milles velsnien qui annonçait l'entrée en guerre du Velsna aux contés de l'empire Xin et du Jashuria. La stupéfaction était totale. Les gens criaient, les femmes et les enfants pleuraient, les vieillards se lamentaient, il soufflait un vent de panique dans toute la contrée.
Levtronik, soldat préposé à la surveillance de la base, nous raconte cette terrible soirée:
A ce moment là, nous avons vu une foule dense se rassembler autour du poste de radio central du village à côté duquel nous étions. Nous entendions de nombreux cris. Nous avons été nombreux à quitter nos postes pour comprendre ce qu'il se passait réellement. La nouvelle nous a vraiment fait un choc, le matin encore l'état-major nous disait que nous n'avions rien à craindre. A la fin de l'annonce, ca a été la panique, tout le monde hurlait, courait en tous sens, tout le monde était effrayé. Nous n'avons pas fermé l'oeuil de la nuit. Pendant toute cette terrible nuit nous avons entendu des hurlements de partout aux alentours. Les gens criaient, pleuraient. Parfois, on entendait même des cris de gens qui sautaient de leurs toits en hurlant. Aux alentours de minuit, les gens ont commencé à lancer des fusées de détresse, à prier, c'était le chaos...

Le lendemain, les premières répercussions se font sentir, on afflue de toute la région à la base pour demander aux étrangers ce qu'il se passe et chercher la protection des soldats. Dans le même temps, le bataillon de la base de Severmosk arrive chargé de matériel et de denrées alimentaires et comment à multiplier les actions. On organise des plans de défense, on monte des expéditions pour organiser les défenses avec les différents villages autour, on organise le rationnement... l'excitation monte. Vers 19:00, de nombreux navires approchent de la base déversant des sacs de nourriture en immense quantité.
Malik, habitant d'un village à une dizaine de kilomètres de la base nous raconte les évènements:
La nuit avait été horrible, nous, on était isolé dans le village donc on a appris les choses que quand la nuit était là. Alors que les enfants dormaient déjà on a été alertés par des cris. Des gens des autres villages venaient nous dire que la guerre était déclarée. Alors nous on comprenait pas, on avait jamais vu de geachuriens ou de vailceniens, alors on savait pas quoi penser. On comprenait qu'on allait devoir se battre alors on a eu peur et on a prié pour qu'on nous oblige pas à aller à l'armée. Le lendemain, avec beaucoup d'hommes on est allés voir à la base à côté ou les étrangers nous donnent la nourriture et les médicaments, eux ils sauraient quoi faire. Toute la journée on a parlé avec leurs soldats, ils avaient l'air aussi perdus que nous. On a déchargé les bateaux qui arrivaient avec plein de nourritures. Les gens du gouvernement nous ont bien dit qu'on irait pas à l'armée et les généraux de la base ont bien dit qu'ils nous laisseraient pas aller nous faire tuer à l'armée donc on était vraiment rassurés. Et puis le soir on nous a dit que les envahisseurs ne comptaient pas nous attaquer et tuer le peuple mais juste faire tomber le gouvernement corrompu. Alors nous on savait pas quoi penser parce oui notre gouvernement il est pas parfait mais on avait pas envie de se faire piller par ces gens

Le renforcement de la sécurité de la base

Pendant une semaine, rien n'a vraiment changé, parfois, tout le monde courrait dans les bunkers quand on voyait passer au dessus des avions mais rien ne se passait vraiment. L'inquiétude se lisait sur tous les visages mais on ne voyait pas encore les conséquences de l'offensive.
Ce n'est qu'au bout d'une semaine que les premiers convois de réfugiés ont commencé à affluer. Ils venaient à pied, à vélo, en moto, tirant derrière eux leur bétail, portant tous leurs biens. Il y avait des blessés, des mourants, des femmes enceintes, des vieillards...l'horreur arrivait.
Des locaux nous racontent l'arrivée de ces premiers groupes:
C'était vers 13 heures qu'on a vu un épais nuage de poussière arriver depuis le nord. On a d'abord cru que c'était les envahisseurs qui arrivaient. Ca a été la panique, nombreux sont ceux qui sont partis se cacher dans les collines, les autres sont restés barricader les villages... on se préparait à se battre. Des dizaines de soldats de la base sont arrivés et ont commencé à organiser la défense. Il a fallut attendre près d'une heure pour qu'ils arrivent à portée de vue et qu'on puisse comprendre qui ils étaient... en fait, ce n'étaient pas des ennemis mais des gens qui fuyaient les combats. Ils étaient sales, blessés, pleurant, criant C'était atroce, on a passé toute la journée et la nuit à les installer. Je n'oublierai jamais ce vieillard de 83 ans qui avait fait tout le trajet sur une jambe qui avait été fauchée par une explosion en portant son petit-fils dont les parents avaient été recrutés de force pour la guerre. C'est à ce moment qu'on a compris que les choses ne seraient plus comme avant...
Ensuite, pour ces gens-là, ca a été çà sans arrêt pendant plus d'une semaine, l'avancée des coalisés jetait sur les routes toujours plus de malheureux qui fuyaient pour leur vie, laissant derrière eux tout ce pour quoi ils s'étaient battus. Les soirs, on racontait les histoires sur ce qu'il se passait sur le front. Il n'y avait pas un soir sans que cela ne finisse pas des disputes à propos du régime. Tout le monde avait peur, tout le monde était en colère, c'était le chaos...

Dans la base même, le chaos était aussi présent.. tous les services hospitaliers étaient débordés et toutes les réserves étaient en plein pillage.
Il n'y a maintenant plus aucun espace libre pour accueuillir les arrivants et les moins blessés doivent être mis dehors dans des abris de fortune. La nourriture est rationnée, même pour les malades et les habitants commencent à en avoir marre de tous ces fuyards qui ne leur amènent que des malheurs

Et encore, les troupes coalisées ne sont pas encore arrivées à proximité la base, mais, quand elle seront là, que se passera t'il ? Nombreux sont ceux qui craignent que les nazuméens soient chassés et que tous les malheureux se retrouvent seuls sans la moindre aide...
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Crise "Humanitaire" au Chandekolza, les fonds verts migrent au sud et les acteurs traversent la mer à pieds devant les Caméras Ouainaise !

CAMARADES ! JE SUIS AU CHANDEKOLZA ET REGARDEZ L'HORREUR JE VOUS LE JURE !
Le Camarade Jean-Metteur-en-scène sur le front des fonds verts, montrant l'ampleur du désastre humain du chandekolza comme la vérité véritable



Il y a une règle tacite au sein du monde des mortels qui veut que les miracles tendent toujours à apparaître lorsque l'on s'y attends le moins, qu'ils adviennent uniquement durant certains instants où le désespoir s'entremêle avec le destin et généralement lorsque personne ne s'y attend ! Et une fois de plus celle ci semble se vérifier alors que les échos remontent du Chandekolza où les humanitaires de la Confédération Socialiste du Nazum, et notamment les Ouainais qui sont en première ligne afin d'essayer d'offrir un avenir aux habitants, ne cessent depuis des heures entières désormais de faire remonter nouvelles et informations choquantes sur une situation humaine des plus désastreuse où l'horreur est devenu le maître mot. Des dizaines, voir des centaines d'images poignantes, à vous briser le coeur, à vous faire remettre en cause jusqu'au fondement même de vos croyances, de vieillards, d'enfants, de femmes et d'hommes, d'humains dans toutes la diversité pouvant les catégoriser en somme, jetés sur les routes, apeurés et miséreux, tout cela à cause de l'odieuse invasion des infâmes démons Velsniens, Jashuriens et Xins ! Agrougrou ! Les Méchants !

Les témoignages sont nombreux, saisissants, humains, s'enchaînent dans une valse endiablée ! Malik donne le ton avec ses écailles de tritons et son trident, lui qui est un habitant d'un de ces villages de sirènes et autres crustacés résidant à peine à environ 10 kilomètre de la base insulaire de la CSN, à mis chemin entre celle ci et le Chandekolza continental, profitant de la sécurité d'un récif pour échapper la plupart du temps aux regards indiscrets des mammifères terrestres.


Malik le Triton, témoin parfaitement fiable s'exprimant devant les caméras Ouainaises

<<La nuit avait été horrible, nous, on était isolé dans les coraux qui parsèment la côte donc on a appris les choses que quand l'on s'est rendu compte que l'on avait reçu nos scripts dans la boîte aux lettres afin de répéter ce qui était écrit devant les caméras. Alors que les enfants dormaient déjà on a été alertés par des cris. Des pêcheurs du voisinage venaient de dire que la guerre était déclaré entre le metteur en scène Ouainais et le reste des humanitaires sérieux Barvyniens qui refusaient de faire partie de la mascarade du premier. Alors nous on comprenait pas, on avait jamais vu de Barryviriens ou de Oui-ouinez, alors on savait pas quoi penser. On comprenait qu'on allait devoir faire semblant de marcher sur l'eau pour simuler les mouvements de foule vers la base de la Céessenne alors on a eu peur et on a prié pour qu'on nous oblige pas à enfiler des bottes, vous savez c'est problématique pour nager... Le lendemain, avec beaucoup d'autres figurants on est allés voir le stand ou les étrangers nous distribuaient les faux bandages teintés de sang et le reste des accessoires, eux ils savaient quoi faire. Toute la journée on a parlé avec leurs soldats, ils avaient l'air aussi perdus que nous avec les incohérences du scénario, sérieusement n'importe qui tique sur mon nom remarquera que je suis un putain d'acteur étranger et pas un natif. On a fait semblant de décharger les bateaux qui arrivaient avec des sacs de sables pour faire croire que c'était de la nourriture vu que la dernière cargaison apportait du carburant pour les avions de chasse du Morzanov à leur base.

Les gens du gouvernement nous ont pas dit grand choses vu que la plupart se sont déjà carapatés avec leurs biens et les messagers de la capitale ne peuvent pas sortir de celle ci de toute façon du coup vu que y'a pas de téléphones dans le coin... Bon. Et puis le soir on nous a dit que les envahisseurs ne comptaient pas nous attaquer et tuer le peuple mais juste faire tomber le gouvernement corrompu. Alors nous on savait pas quoi penser parce que concrètement les locaux ont quand même autre chose à foutre que de se préoccuper de la bonne santé du gouvernement, et de toute façon ils ont rien à se faire piller. Non mais sérieusement, limite les gens étaient heureux car ils pouvaient demander aux soldats des envahisseurs si ils avaient des rations à partager. Comment vous voulez qu'on arrive à faire avaler des couleuvres au monde avec un script aussi stupide ? Déjà qu'on essai de faire croire que les soldats de la Céessenne accueillent sans cesse plus de réfugiés alors que ils sont planqués sur leur île et filment tout depuis des fonds verts...>>


Un témoignage à vous fendre le coeur alors que d'autres témoins évoquaient par la suite tous ces convois d'acteurs de réfugiés qui marchaient sur l'eau afin de rejoindre le sanctuaire final qu'était la base de la CSN, n'hésitant pas à marcher sur l'eau à défaut de pouvoir fendre les flots en deux, et non pas en utilisant des jetski tel des cascadeurs professionnels. Un véritable miracle ! Pavlov, l'assistant du metteur en scène Ouainais derrière ce prodige nous confie d'ailleurs à semi mot les secrets de ce tour remarquable !

Le Camarade Accessoiriste Pavlov, le héro derrière la mise en scène parfaitement réaliste et authentique de l'envol des réfugiés

<< En fait, on a installé derrière la colline de gros ventilateurs et on a dispersé plein de sable et de la terre pour y faire courir en boucle le régiment Morznik, c'est comme ça qu'on a réussi à faire monter le nuage de fumée vers 13 h et à le faire se diriger vers le nord, puisqu'on voit pas la mer de devant les collines, ça rendait super sur les caméras. Ensuite on a fait des gros plans sur les visages des soldats, le service cosmétique a fait un super travail pour les effets de crasse dû au travail sur le terrain et la fausse sueur sur le front, ça donnait une ambiance tendue comme si ils allaient se battre. Puis quand tout était bien millimétré le Patron a donné le top signal pour que le reste du casting passe les collines en faisant semblant d'être fatigué. Et là, la magie de la chorégraphie ! Les faux lits dépliés en quatrième vitesse, les bouteilles vides tournés de tel sens qu'on crois qu'elles soient pleine avec le reflet distribué aux acteurs

Mais le meilleur c'était sans doute le vieil unijambiste. Figurez vous que en fait il a bien deux jambes, on lui a juste fait une fausse prothèse qui dépote, le truc c'est que la jambe est pliée en deux dedans, le bougre est rôdé en contorsionnisme, on a juste eut à maquiller le bout, du lin sale sur lequel on a foutu du faux sang pour le côté gore, on a utilisé des produits spéciaux pour les teintes et faire comme si il y avait un début de gangrène, la totale quoi. Le Camarade Metteur en scène est vraiment un professionnel accompli, c'est lui qui a eut l'idée de faire tout ça pour rajouter un côté tragique au script. Hein quoi ? La réalité sur le continent ? Ah non, nous on a juste filmé à l'arrière de l'île, on a jamais mis un pied sur le continent. Le commandant de la Base nous a dit que les Jashuriens abattaient les communistes à vue et qu'ils les faisaient rôtir à la broche pour se nourrir, on a pas trop cherché à vérifier la véracité de la chose. Non... Pour les décors on a juste besoin des fonds verts et derrière l'on fait des éditions avant de tout publier. De toute façon c'est pas comme si les soldats avaient vraiment besoin de faire grand chose non plus, de ce que les locaux ont dit paraît-ils les coalisés auraient été accueillis tantôt en libérateur, parfois avec presque de l'indifférence dans le nord du pays. Donc bon ça plait pas vraiment aux Camarades Huiles du coup c'est pour ça qu'on est là, pour rétablir la vérité hein.

Bon aller, je dois vous laisser, on a de nouvelles scènes à tourner dans les faux hôpitaux qu'on a mis sur les pistes de décollage des avions de chasse, on va simuler une mousson avec les réacteurs, ça va être super réaliste ! >>


Quel courage ! Et quel talent ! Du véritable art comme l'on en fait plus et qui offre un regard authentique sur la situation du Chandekolza comme l'on en voit rarement à travers l'ensemble des organes de propagandes qui s'activent, heureusement que les Ouainais étaient là pour montrer au monde la vérité crue et cruelle du terrain.
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