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[Presse] La Presse papier makotane - Page 5

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Un article de presse en trois colonnes avec  une illustration qui est Photographie de presse noir et blanc en demi teinte ou tramage, de nos jours, de qualité. à la sortie d'une église du Midwest. On y voit des femmes en robe du XIXe  tenir un stand  derrière lequel elles sont, sur le stand il est marqué en français  : "Des armes pour la liberté et contre le Communisme". devant le stand il y a des cowboys qui donnent des fusils en les posant sur la table du stand '

Des armes pour l'Hotsaline et la Liberté, In Les Nouvelles du Makota, le 5/11/17

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L'anticommunisme (et socialisme) au Makota
La ligue anticommuniste assiste Carnavale, In Les Nouvelles du Makota, 18/01/2017


Le texte en blocDes armes pour l'Hotsaline et la Liberté
La collecte d'arme organisée par la Ligue Anticommuniste du Makota (LAM) rencontre un franc succès
Depuis quelques semaines, on assiste, un peu partout et dans chaque comté, à un curieux manège. Que ce soit à la sortie des classes devant nos petites écoles ou à la fin de la messe dominicale devant nos églises, la même scène se reproduit invariablement. Les braves dames bénévoles de la Ligue anticommuniste du Makota, confortablement installées dans un stand monté pour l’occasion, quêtent des armes auprès de la population : « Des armes contre le communisme », peut-on souvent lire au-dessus des stands de collecte à coté de mille autres slogans d'occasion. Car il s’agit bien de collecter des armes auprès des particuliers. Nous avons suivi cette opération caritative pour vous : cette enquête vous expliquera tout.
D’abord, un triste constat : la peste communiste ne recule pas dans le monde, elle progresse toujours.
Tout commence lors de la réunion annuelle du comité directeur de la Ligue anticommuniste du Makota (LAM), importante ligue de vertu du pays. Parmi l’ensemble des exposés — considérations budgétaires, questions administratives et discours politiques (la Ligue est représentée à la Chambre des Opinions, une des trois chambres du Makota) — une communication sortit particulièrement du lot. Celle de Mme Jeanne Pommard, veuve, chargée du pôle « péril du communisme international ». Elle dressa un tableau terrifiant, mais hélas tout à fait exact, de l’état du communisme dans le monde : ses développements ahurissants en Nazum et sa progression très préoccupante en Eurysie sans oublier sa présence réelle bien que discrète en Aleucie. Le comité général de la Ligue et les membres présents dans le public furent à la fois captivés et horrifiés par cette intervention, qui s’imposa dans les esprits au point de prendre le pas sur tout le reste : budget, places, politique.
La Ligue anticommuniste du Makota n’en est pas à son coup d’essai sur la scène internationale
La Ligue anticommuniste du Makota (LAM) — qui, comme la plupart des ligues de vertu de notre pays, est d’ordinaire indifférente à ce qui se passe hors des frontières — avait, rappelons-le, déjà agi lors de la crise de Carnavale. C’est cette fameuse crise qui vit Estham, la capitale de notre voisin l’Empire du Nord, être ravagée et réduite à un tas de ruines fumantes. La Ligue était alors sortie de son indifférence internationale et avait décidé de prêter main-forte à la Principauté de Carnavale en ouvrant des standards d’appel téléphonique pour aider Carnavale à choisir une nouvelle ville décadente de l’OND à rayer de la carte. Finalement, sans doute du fait de la destruction de ses réserves d’armement, Carnavale n’avait pas pu mener à bien son plan de purification et aucune ville supplémentaire ne fut détruite. Très certainement, Manticore, la capitale de Teyla, a frôlé de peu le châtiment divin, car c’est cette ville que la population makotane avait choisie pour être anéantie. Quoi qu’il en soit, cette initiative fit beaucoup connaître la Ligue anticommuniste du Makota à l’étranger. Il en ressort que celle-ci est certainement l’une des plus célèbres dans le monde, alors même qu’elle n’est pas l’une des principales ligues de vertu du pays et ne possède finalement qu’une poignée de députés à la Chambre des Opinions et n'est à la tête d'aucune coalition.
La nouvelle initiative de la Ligue : quêter des armes pour contrer le communisme mondial
C’est donc à la suite du puissant discours de la veuve Pommard que le comité directeur de la LAM décida qu’il était grand temps de mener de nouveau « une action concrète contre la peste communiste qui frappe le monde et qui menace de le transformer en enfer sur terre ». Évidemment, dans l’esprit de la Ligue, il ne s’agit pas de demander au gouvernement d’intervenir car, comme toutes les ligues, la LAM est très attachée à la neutralité et à l’isolationnisme (partiel) de la République du Makota. Aussi, puisqu’il ne pouvait être question de mettre l’État dans la boucle et que les moyens propres de la Ligue étaient, on s’en doute, dérisoires, le comité décida d’aller chercher les armes nécessaires à la lutte contre le communisme auprès de la population. Si l’on en croit M. Paul Lamier, porte-parole de l’initiative, « il ne s’agit naturellement pas de désarmer la population du Makota » car « outre qu'elle ne se laisserait pas faire et on la comprend, il est impératif que chaque homme libre soit armé : sans arme, il n’y a pas de liberté ». Mais, dans le même temps, « la plupart de nos concitoyens possèdent plusieurs armes ; ils peuvent donc, s’ils le veulent, donner la plus récente à la lutte contre le communisme et se contenter temporairement de leur vieux fusil à verrou, qui assurait très bien la sécurité et la liberté de nos pères et peuvent encore le faire».
La recherche de lieux clés pour quêter : églises, écoles et autres et l'adaptation de la stratagie
Mais où et comment demander efficacement au Makotan de donner une ou plusieurs de ses armes ? Car l’on sait bien qu’au Makota nous sommes fusionnels avec nos armes. M. Paul Lamier nous explique la tactique mise en place par la LAM : « Il est évident que si l’on fait du porte-à-porte et que l’on demande au brave vacher de nous donner son nouveau fusil, non seulement nous n’obtiendrons rien, mais il existe en plus un risque non négligeable pour que l’intéressé se sente agressé ou menacé et ne cherche à se défendre. Ce n’est bien entendu pas ce que nous recherchons ».
Pour lui, il fallait au contraire que « le potentiel donneur soit amené par lui-même à donner une arme, qu’il se sente concerné ». Les membres de la Ligue anticommuniste devaient donc « quêter essentiellement de façon passive pour ne pas braquer le donneur potentiel, et dans un lieu où la conscience dudit donneur serait sollicitée. C’est pour cette raison que nous avons concentré l’essentiel de nos efforts sur les églises et les écoles ». Ils n’ont pas hésité à adapter leur stand au lieu : lorsqu’ils quêtent devant les églises, leurs stands portent des affiches religieuses avec des images pieuses et des slogans adaptés : « Dieu le veut », « Dieu hait le communisme », ou « Le communisme, c’est l’enfer sur terre ». Pour les écoles, la logique est la même, mais sur le registre de la protection de l’enfance : « Si je ne lutte pas contre le communisme, mes enfants deviendront rouges », « Le communisme rend vos fils invertis », « Vos armes, entre de bonnes mains, protègent vos enfants » — le tout illustré par des images montrant la misère du communisme et la décadence du socialisme. C’est à l’église et à l’école que se fait l’essentiel de la collecte, mais la Ligue ne s’est fermé aucune porte : « Tous les lieux peuvent permettre de collecter des armes efficacement. Nous avons même collecté pas mal d’armes dans les bordels, en jouant sur la mauvaise conscience des clients pour la réparation de leur débauche, ou bien dans les stades et gymnases durant les mi-temps, ou encore aux cimetières, en indiquant que si les morts n’en avaient plus besoin, quelque part dans le monde des anticommunistes en manquent. »
Une réussite qui dépasse largement les résultats attendus par les organisateurs
Comme nous l'avons déjà indiqué, cette opération s'est rapidement révélée être une véritable réussite. Ses résultats ont d'ailleurs très largement dépassé les espérances de la Ligue anticommuniste du Makota (LAM) : « Nous savions que le communisme était un danger pris très au sérieux par nos concitoyens, mais je dois avouer que nous avons été surpris par un tel dévouement. Le Makotan ordinaire n'est pas du tout sensible à ce qui se passe dans le monde ; en général, il en connaît d'ailleurs très mal les enjeux. » M. Paul Lamier ne se montre pas catégorique sur les causes de cette réussite : « Je ne sais pas très bien d'où vient ce grand mouvement d'entraide — enfin, je veux dire que, bien que notre campagne ait été très bien menée, il y a autre chose, tout ne vient pas de nous... Il s'agit certainement d'une prise de conscience que le monde existe, ou bien, depuis les événements de Carnavale, les Makotans se disent qu'ils peuvent agir sur le monde… Je ne sais pas, mais c'est une chose qu'il faudra étudier attentivement. » En tout cas, les résultats sont là : « Je n'avais jamais vu autant d'armes. Nous avons dû louer beaucoup plus d’entrepôts que prévu et nous sommes complètement dépassés en termes de logistique, et ça continue d'arriver. Si les choses continuent ainsi, il va nous falloir interrompre ce projet, victime de son succès. »
Une tendance curieuse : les Makotans donnent davantage leurs armes lourdes que leurs fusils
Autre surprise pour les organisateurs : la nature des dons. « On s'attendait à ce que nos vachers nous donnent surtout des fusils et des pistolets — en majorité, et le reste à la marge. En vérité, c'est tout l'inverse qui s'est produit. Ils nous ont certes donné quelques fusils et armes de poing, mais c'est surtout de l'équipement lourd que nous avons récolté : beaucoup de lance-roquettes, mais aussi des mitrailleuses, des mortiers et d'autres équipements antichars. Des choses souvent flambant neuves et parfois jamais utilisées. » Et il ajoute : « C'est comme si les gens pensaient que l'équipement lourd était finalement superflu pour la défense personnelle, et qu'un homme pouvait très bien assurer la sécurité de sa maison avec seulement quelques armes automatiques. Comme si, en un sens, les armes lourdes n'étaient pas le prolongement de leur propriétaire, contrairement à un revolver ou à un fusil, lesquelles sont plus intimes. »
La logistique d’envoi des armes : un point faible de la Ligue anticommuniste du Makota
Un point risque cependant de compromettre la réussite de cette belle initiative : l’incapacité de la Ligue à livrer les armes à l’Hotsaline. C’est, en soi, un problème embarrassant que M. Lamier reconnaît volontiers :
« Nous n’avons rien prévu pour la livraison. Vous savez, le Makota est véritablement arriéré en matière de fret. J’ai vérifié : nous ne disposons d’aucun moyen propre, tout dépend de nos amis et collaborateurs économiques. » Ainsi, la LAM ne peut rien expédier par elle-même. Cependant, M. Lamier ne se montre pas particulièrement inquiet et voit déjà une solution se dessiner : « Nos amis et voisins de l’Empire d’Everia ne devraient pas nous refuser leur concours pour assurer cette mission de logistique, qui est en un sens humanitaire. » Quoi qu’en dise le porte-parole de la LAM, il s’agit bel et bien d’une épine dans le pied de ce projet : cette carence logistique menace tout l’édifice. Reste à voir si l’Empire d’Everia prêtera main-forte ou non — chose que nous ne manquerons pas de signaler à nos très estimés lecteurs.
Pour l’heure, rien n’indique que cela se fera. Espérons toutefois que les certitudes de M. Paul Lamier soient fondées, car il serait regrettable que toutes ces armes, généreusement offertes, prennent la poussière dans un entrepôt de Sainte-Régine. Plus que jamais, nous voyons que notre bonne République est loin d’avoir rattrapé son retard en matière d’équipement logistique — et notamment dans le domaine de l’aviation, où, ne nous mentons pas, nous demeurons lamentables à tout point de vue.
Inventaire des armes destinées à l’Hotsaline
Nous en arrivons enfin à l’heure des comptes. Quels sont les fruits concrets de cette collecte auprès de la population makotane ? Voici la liste du matériel donné :
- Armes légères d’infanterie de 11ᵉ génération : 5 000
- Mitrailleuses lourdes de 10ᵉ génération : 7 000
- Mortiers légers de 8ᵉ génération : 4 000
- Lance-roquettes de 9ᵉ génération : 4 000
- Lance-missiles antichars de 4ᵉ génération : 3 000
Selon nos experts en armement, il y aurait là de quoi équiper plusieurs divisions d’infanterie en matériel lourd et une brigade complète en armes légères — ce qui représenterait une aide substantielle à l’effort de guerre de l’Hotsaline contre l’Ogre communiste.
La suite du programme ?
La Ligue anticommuniste a décidé de poursuivre sine die son programme de quête d’armes pour la lutte contre le communisme. Elle se réserve toutefois le droit d’aider, à l’avenir, non seulement l’Hotsaline, mais aussi toute autre force anticommuniste jugée digne de son soutien, c'est à dire menant le bon combat et moralement fréquentable. Cela peut sembler peu de choses que ces quelques dizianes de milliers d'équipements, mais il faut se dire qu'une division d’infanterie peut, en réalité, faire la différence dans la défense du monde libre contre la peste collectiviste et les horreurs socialistes. C’est d’ailleurs pourquoi nous, la rédaction des Nouvelles du Makota, nous associons moralement à cette initiative de bienfaisance et d’utilité publique, en nous engageant à couvrir au mieux l’actualité de ce noble programme. Logiquement, nous n'avons donc pas fini d'en parler. A suivre donc.





Commentaire extradiégétique
La vidéo ci-dessus est un commentaire généré automatiquement. Elle simule un entretien entre deux journalistes sur une radio quelconque qui n'est pas makotane (c'est socdem quoi). Elle a pour fonction de vous donner un résumé approximatif à écouter. Attention, la vidéo commet fréquemment des erreurs, y compris grossières, et n'est pas donc pas une source, elle doit seulement vous inciter à aller lire l'article si il attire votre attention ! C'est un moyen pour vous de gagner du temps.
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Un article de presse en trois colonnes avec  une illustration qui est une photographie de presse en demi teinte ou tramage bien marqué, noir et blanc , dans une imprimerie déserte, une femme blonde hommasse avec les cheveux sur la tête  est habillée d'un costard noir d'homme et déchire en deux en son milieux une affiche de la Ligue des Traditions et montrant une jeune fille en tenue de communiante et sur laquelle on peut lire : "ai je la vocation religieuse ? "

Le FLFM détruit la plus grande imprimerie des Ligues, In Les amis de l'autel, le 9/11/17

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Le texte en blocLe FLFM détruit la plus grande imprimerie des Ligues
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Après près de cinq mois d’inactivité, il fallait bien que nos tristes viragos frappent de nouveauLe Front de Libération de la Femme Makotane (FLFM), principal groupe terroriste du pays, ne pouvait décemment pas rester indéfiniment dormant, au risque de voir sa réputation décroître et ses partisans s’attiédir. Heureusement, cette fois, il n’y a pas eu de victimes — enfin, pas de victimes humaines. Aucun mort, donc. Ce sont des presses qui sont tombées. Tombées sous les coups de la violence de ce groupe de femmes folles et féministes, inverties pour la plupart, enragées dans leur ensemble.Quel motif pouvait bien justifier un tel acte de sauvagerie et de vandalisme contre la liberté d’expression et de la presse ? L’imprimerie visée ne travaillait pourtant que pour les Ligues, imprimant exclusivement des livres et brochures à caractère religieux, hygiénique ou moral. C’en était manifestement trop pour les hystériques du FLFM. Dans cette enquête, nous revenons en détail sur ce triste événement qui, n’en doutons pas, coûtera beaucoup d’argent aux Ligues, de nombreux emplois aux braves gens, et aura un impact moral considérable par l’absence prochaine de ces publications d’intérêt général.
Mise en contexte à destination des étourdis
La plupart de nos lecteurs savent très bien qui sont ces demoiselles du Front de Libération de la Femme Makotane (FLFM), quelles sont leurs revendications grotesques et quelles furent leurs actions criminelles passées. Mais, puisqu’il naît chaque jour de nouveaux lecteurs, et que nous ne saurions laisser dans l’ignorance ceux qui, parce qu'ils travaillent ou voyagent beaucoup (trop) ne se tiennent pas ordinairement informés, voici un petit rappel. Le FLFM est un groupuscule exclusivement féminin, qui se déclare « défenseur de la femme » — ou féministe, comme elles aiment à le dire. Mais qu’on ne s’y trompe pas : il ne s’agit nullement de veiller aux intérêts de la mère de famille ou de l’épouse fidèle. En vérité, ce féminisme-là est une idéologie décadente visant à transformer la femme en une virago grotesque et libidineuse. D’ailleurs, ce n'est pas pour rien que la matrice idéologique occulte du FLFM est l’inversion. Le « couple » – qui en réalité n'est qu'une paire – à la tête de ce groupe terroriste se compose de deux femmes inverties : Mademoiselle Vautrin, ancienne courtisane désaxée et hystérique et Mademoiselle Menoville, ex-sœur Madeleine, moniale défroquée, hommasse et violente. Cette paire de femmes dérangées s’est adjoint des semblables au profil similaire pour mener leur prétendue « quête de justice sociale » au profit des femmes « opprimées » et des « minorités sexuelles ». Dans les faits, elles s’en prennent essentiellement aux Ligues de Vertu et à leurs intérêts, mais il leur arrive parfois de menacer les Ranchers, bien qu’elles n’aient jamais mené d’action directe contre eux.
Leur palmarès criminel est déjà chargé. On se souviendra du très sanglant massacre de l’antenne de la Ligue de Protection des Traditions (LPT) de Ranch-le-Grand, avec pas moins de cinquante morts ou de l’enlèvement (puis de la restitution sous pression) de la fille du vice-président Lefranc. Ou encore de la prise d’assaut et l’incendie d’une prison pour femmes et de la « libération » — ou plutôt de l’enrôlement — de plusieurs détenues désaxées et criminelles. Ajoutons que le groupe pratique une communication clandestine, immorale et souvent blasphématoire, diffusée depuis quelque part en Empire du Nord, où le FLFM aurait établi sa base : une sorte de lieu de débauche où les membres vivraient en communauté, dans une promiscuité indécente, avec piscine couverte, chaises longues et autres équipements de confort — l’ensemble donnant l’impression d’un bordel de luxe déviant. Voilà ce qu’est le FLFM. Et voilà pourquoi le président Jean Irreville, plein de bon sens, a fait de ce groupe de folles et d’hystériques le principal ennemi du Makota.
Le nouveau méfait du FLFM
Hier, 8 novembre, aux alentours de trois heures du matin, deux camionnettes noires immatriculées en Empire du Nord filaient à toute allure sur les routes vides et enténébrées du comté de l’Abbaye — un comté rural peu peuplé et très pieux du centre du pays, où sont installées de nombreuses œuvres religieuses. C’est l’imprimerie Trappier, l’une des plus importantes imprimeries des Ligues, qui était visée. Arrivées à l’arrière du bâtiment, au niveau du quai de chargement — là où vont et viennent d’ordinaire les camions, et qui, à cette heure de la nuit, était évidemment désert — les camionnettes s’immobilisent. Les portes latérales s’ouvrent, et des silhouettes féminines vêtues de noir, habillées en hommes et lourdement armées, surgissent et se mettent au pas de course. Le commando du FLFM passe à l’action, tandis que les conductrices restent au volant, moteur allumé, et manifestement nerveuses puisque fumant cigarette sur cigarette — si l’on en croit les mégots retrouvés sur place.
Grâce à des serpentins de phosphore blanc de qualité militaire, provenant sans doute d’un arsenal de la Cavalerie du Makota, le commando fait sauter les gonds des lourdes portes de l’installation et pénètre rapidement dans les lieux. Les deux gardiens sont neutralisés, ligotés et bâillonnés avec soin avant d’être jetés dans un fossé à l’extérieur du bâtiment, où ils seront retrouvés au lever du jour — à la grande satisfaction de leurs familles. Une fois cela fait, le commando se retrouve maître des lieux, sans qu’aucune alarme n’ait encore été donnée. Commence alors le sabotage méthodique de l’installation : pose de charges
incendiaires à déclenchement retardé, repérage des zones de stockage, arrosage des presses d’huile inflammable.
Pendant ce temps, Mademoiselle Menoville, l’ex-sœur Madeleine — numéro deux du mouvement et cheffesse du commando — réalise une vidéo de revendication.
Avec la balourdise qu’on lui connaît, cette risible hommasse s’y met en scène et explique les « raisons » de l’attentat : « Protéger les petites filles de l’influence délétère des Ligues de vertu » et « émanciper les femmes en les libérant du carcan aliénant des superstitions religieuses ». Puis le commando ressort du bâtiment. Les charges explosent peu après, plongeant l’endroit dans les flammes ; le tout est filmé par les terroristes avant leur fuite, et bien avant l’arrivée des pompiers et des hommes du shérif.
Quand les soldats du feu arrivent sur place, malgré leur relative rapidité, le lieu est déjà la proie des flammes. Un combat acharné s’engage, mais la lutte est perdue : à l’aube, les derniers murs calcinés du bâtiment finissent par s’effondrer, ne laissant qu’un tas de décombres fumants. Plus tard dans la journée, aux alentours de 18 h, la vidéo de revendication, qui comme nous l'avons dit fut tournée in situ peu avant l’incendie, est enfin diffusée sur les réseaux sociaux via le canal habituel du groupe terroriste. La photographie ci-dessus et qui illustre notre enquête est d’ailleurs extraite de cette vidéo. Nos moyens techniques en ont donné une mauvaise copie en noir et blanc, mais il s’agit bien d’une vidéo couleur et numérique. Quelques minutes de haine, d’immoralité et de folie que le lecteur ferait bien de s’épargner mais qu'il pourra trouver malgré tout si il cherche absolument à la voir.
En conclusion, il convient d’être, autant que possible, honnête et objectif : cette fois, ces demoiselles n’ont tué personne. Bien sûr, les dégâts matériels et leurs coûts sont considérables, mais au moins il n’y a pas eu mort d'homme. Espérons qu’elles conserveront ce principe à l’avenir et que plus personne ne perdra la vie.
La réaction des Ligues : cohésion et levées de fonds pour primer les têtes du FLFM
Comme on s’en doute, les réactions politiques ne se sont pas fait attendre. Les Ligues d’abord, et notamment la Ligue de Protection des Traditions (LPT) — la première concernée, puisqu’elle perd l’un de ses imprimeurs les plus importants — ont pris la parole dès le début de la matinée, à 8 h 15, par la bouche de monsieur François Lefranc, vice-président de la République du Makota et chef de la LPT. Posé devant les restes encore fumants de l’imprimerie Trappier pour MakotaTV, le vice-président a condamné avec force ce nouvel attentat « aux conséquences économique mais aussi morales très importantes ». Il a rappelé que « cette maison produisait non seulement des contenus moraux et religieux, mais aussi des matériels d’hygiène publique, notamment concernant les comportements à adopter pour éviter les maladies honteuses qui sont un véritable fléau dans notre pays » . Il a en outre pris à parti le président Irreville en rappelant que les moyens de l’État, notamment en matière de renseignement et d’opérations spéciales, ne semblent pas suffire à mettre un terme aux activités de cette organisation, et l’a enjoint à se ranger à son initiative, qui est bien décidé à lancer au plus vite : émettre des mandats d’arrêt internationaux assortis de fortes primes pour la capture — mortes ou vives — des personnes concernées.
Plusieurs autres représentants de Ligues importantes se sont d’ailleurs déclarés favorables à cette initiative : le comité directeur de la Ligue Anticommuniste du Makota a annoncé qu’il verserait plusieurs milliers de dollars pour les primes d'arrestation. D’autres ligues, plus modestes, ont également indiqué qu’elles apporteraient des fonds ou organiseraient des collectes.
Peut-être que l’argent réussira là où les services ont échoué ? Difficile à dire, en vérité, le banditisme international, ou bien le terrorisme transfrontalier, c'est bien la même problématique, sont des choses tout à fait nouvelles pour le Makota. En tout cas, que nos estimés lecteurs se rassurent, nous suivrons cela pour vous, naturellement.
La réaction du Président de la République
De son côté, notre président, Monsieur Jean Irreville III, qui s’exprimait aux alentours de midi alors qu’il assistait à l’entraînement de l’équipe nationale féminine de volley-ball — dont sa fille, Mlle Marguerite Irreville, est la capitaine — a interrompu sa présence et pris la parole plus tôt que prévu. Le Président a commencé son discours en se disant naturellement scandalisé par l’attentat de la nuit. Il a ensuite réagi à la remarque du vice-président en reconnaissant qu’en effet, les services de renseignement n’avaient rien su. Il a admis très honnêtement la défaillance de ces services et a indiqué qu’il n’était pas du tout hostile à l’idée de primes pour l’arrestation — mortes ou vives — des terroristes. Il a ajouté que la Présidence rognerait sur son train de vie pour financer cette prime, et que lui-même, en tant que rancher, verserait quelques milliers de dollars de sa propre cassette, tout en annonçant qu’il lancerait une collecte à la Chambre Foncière, dont il est également membre. Le discours présidentiel fut, naturellement, largement applaudi. Ensuite, Mlle Irreville prit la parole pour soutenir son père, en déclarant que l’équipe nationale féminine de volley-ball du Makota était « de tout cœur avec la Présidence et la Vice-présidence ». Elle précisa toutefois qu’il s’agissait d’un soutien purement moral, puisqu’en tant que femmes, les volleyeuses « n’ont naturellement pas à s’intéresser à la politique concrète du pays, mais seulement à soutenir leur père, leurs frères ou leur mari quand elles en auront un ».
Les Productivistes condamnent fermement
Les Productivistes, le parti des industriels, se sont exprimés par la voix de leur représentant, Monsieur Véque, maire de Sainte-Régine, capitale du Makota. Monsieur Véque qui s’est dit « profondément indigné par cette action qui s’en prend directement à la vie économique de notre pays », ajoutant qu’il ne faut « en aucun cas confondre la politique et l’économie » et qu’« il n’est pas acceptable qu’un imprimeur se trouve subitement ruiné à cause de ses opinions, même si, par ailleurs, on peut les désapprouver sur certains points ». Pour cette raison, M. Véque a déclaré qu’il soutenait pleinement l’initiative du vice-président, estimant même qu’« il aurait certainement fallu commencer par là », et annonçant qu’il porterait une proposition de collecte volontaire auprès des pères censitaires afin de renforcer les primes liées aux têtes des terroristes.
Du coté des des Progressistes, on comprend les motivations mais condamnation de l’acte
Enfin, du côté des Progressistes, Mlle Dominique Dalila, cheffesse du parti, s’est dite « profondément choquée par cet attentat, comme elle l’est par toute forme de violence en général et par chaque violence politique en particulier ». Elle a cependant fait remarquer qu’on « n’entend personne se scandaliser chaque fois que l’on tente de tuer des membres du Parti progressiste — y compris elle-même — ou que l’on met à sac des salles ou des entreprises liées à son mouvement ». Elle a déclaré en outre que, bien qu’elle condamne fermement l’attentat, elle « n’est pas mécontente de voir que, cette fois, ce ne sont pas les siens qui sont touchés et que la peur change enfin de camp ». En revanche, du côté de l’APLAM, Mlle Saint-Paul a supplié Mlles Vautrin et Menoville de « cesser toutes activités terroristes et de se rendre aux autorités civiles ». Rappelons que Mlle Saint-Paul fut la « compagne » de Mlle Vautrin durant plusieurs années, avant que cette dernière ne sombre dans le terrorisme.


Commentaire extradiégétique
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Un article de presse en trois colonnes avec  une illustration qui est une Photographie de presse, de nos jours, en demi teinte ou tramage, noir et blanc. Dans un aéroport. Un homme, sa femme et ses petites filles, tout le monde en vêtement du XIXe siècles (l'homme est en cowboy) et entourés de bagages, posent pour la photo. Au dessus, sur le tableau d'affichage, il est écrit qu'il y a un avion en partance du Sainte-Régine au Makota pour Genitivingen au Garmflüssenstein et elle est sous titré  : "Une famille de paysans à l'aéroport de Sainte-Régine, capitale du Makota, prête à embarquer dans l'avion pour Garmflussenstein" .

Garmflüssenstein : Nouvelle Terre Promise des paysans makotans sans terres ?, In Les Nouvelles du Makota, le 17/11/17

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Articles connexes et références
L'émigration makotane
Généralités : L'émigration makotane, In les Nouvelles du Makota, le 9/03/17
Sur le départ forcé organisé par les ranchers et déploré par les capitaines d'industrie : Cessez de chasser nos ouvriers ! , In la Libre Makotane, le 12/03/17

Relations avec L'Icamie, Velsna et la Lermandie
Accord avec la Lermandie : Encore un accord international !, in Le démocrate makotan, 5/11/2016
Déplacement en Lermandie Le Vice-Président en Lermandie !, in Les nouvelles du Makota, 5/11/2016
Icamie, Velsna, Lermandies : L'émigration makotane, In les Nouvelles du Makota, le 9/03/17


Le texte en blocGarmflüssenstein : Nouvelle Terre Promise des paysans makotans sans terres ?
Nouvelle terre d'espoir pour de nombreux paysans ruinés, l'état germanique accueille actuellement le trop plein de notre population
Jusqu’à présent essentiellement assumée par l’Icamie et Velsna (et plus marginalement la Lermandie), l’émigration makotane semble désormais trouver une nouvelle destination : le Garmflüssenstein, qui paraît prendre le relais comme pays d’accueil pour le flot continu des populations makotanes surnuméraires. Mais qui sont ces gens qui émigrent ? Pourquoi partent-ils si loin de chez eux ? Et pourquoi choisissent-ils ces pays plutôt que d’autres ? Ce sont les questions auxquelles, dans ce court article synthétique, nous tenterons d’apporter des réponses claires et concises.
Un peu d’histoire des migrations makotanes : des immigrés gallouéasiens jusqu’en 1850
Commençons, comme il se doit, par un rapide détour historique. Rappelons brièvement les grands mouvements migratoires de notre peuple à travers le temps. Cette histoire se divise en deux grandes étapes. La première correspond à la colonisation du Makota et à la constitution du peuple makotan. Tout débute en 1735. Le Makota est alors une terre quasi déserte, peuplée d’une poignée d’Aleuciens primitifs, frêles et affaiblis, qui disparaîtront rapidement, malgré les efforts héroïques de religieuses saintes et dévouées qui en soignèrent autant que possible et baptisèrent ceux dont l’âme semblait apte au salut.
De 1735 à 1850, le pays connaît donc des vagues successives de colons gallouéasiens. Ces arrivées se superposent peu à peu à mesure que la carte économique et agricole du Makota se dessine, au gré des découvertes, des défrichements et des initiatives privées. Cette période est celle de la genèse d’un peuple : le peuple makotan née doucement en même temps que se dessine sont terroir et que ses pâturages s’étendent sur ses hauts plateaux.
L’absence de flux : fermeture des frontières aux colons et immigration résiduelle
En 1850, les ranchers prennent conscience du danger qu’il y aurait à continuer à vivre dans un état d’anarchie. Ils décident donc de s’associer pour doter la contrée d’un véritable État. C’est ainsi que naît la République de l’État du Makota. À partir de ce moment, l’immigration cesse d’être massive. Elle ne se poursuit plus que sous une forme résiduelle, limitée à quelques individus isolés, parfois importés pour répondre à des besoins techniques ou scientifiques. La population, alors, n’excède pas les cent mille habitants. Mais l'endroit et si généreux et la population si saine qu'il ne faudra moins d'un siècle pour atteindre les trois millions de Makotans.
En 1969 : constat de surpopulation relative et début de l’émigration vers l’Icamie
C’est en 1969 que les autorités makotanes prennent réellement conscience du risque de surpeuplement que fait peser l'excellent natalité du peuple. Cependant, en dehors de quelques exploitations minières, parfois aurifères et prolifiques, le Makota est une immense zone de pâturage qui n'a qu'un besoin très limité de main d’œuvre. Les ranchers, corps intermédiaire dominant, voient d’un très mauvais œil la multiplication des bourgs et, plus encore, le développement des petites fermes qui grignotent leurs terres et diminuent les patures. En somme : de plus en plus d’hommes et de moins en moins de bovins. Hors, le Makota étant la terre des bovins, la priorité est dès très claire. C'est pourquoi, sous la pression des ranchers — et de leurs vachers armés — soutenus par l’État, s’ouvre alors le premier grand flux d’émigration makotane : celui des petits paysans vers l’Icamie. De son côté, l’Icamie, tout juste libérée de sa métropole listonienne, dispose de vastes terres à défricher et cultiver. Dès cette première vague, un trait constant se confirme : les Makotans sont des gens de la terre, portés naturellement vers l’agriculture. Ce caractère ne se démentira jamais par la suite. Il s’agit du principal courant migratoire de notre histoire : près de deux millions de Makotans ont émigré en Icamie en un peu plus d'un demi-siècle, c'est à dire de 1969 à nos jours.
Les autres flux migratoires : idéologique en Lermandie, économique à Velsna
Viennent ensuite les migrations secondaires. Certaines sont de nature idéologique : une frange restreinte de Makotans progressistes, opposée au prétendu système oligarchique et censitaire et au prétendu pouvoir des ranchers et des Ligues sur la société civile et sur le gouvernement, a trouvé refuge en Lermandie, au sein de communautés intellectuelles ou militantes accueillantes à leur cause subversive. C'est une émigration encouragée par les autorités makotane car elle contribue mécaniquement à affaiblir le mouvement progressiste dans le pays en le privant de nombre de ses éléments actifs. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que la direction du Parti progressiste supplie ses partisans de ne pas « succomber à la tentation de l'émigration » et « à rester au pays pour se battre ». En tout état de causes, il s'agit d'un flux modeste et difficile à estimer précisément mais qui est de l'ordre, au maximum, de la centaine de millier de personnes.
D’autres sont motivées par des considérations purement économiques. Il en va ainsi du million de colons qui a fait le choix de Velsna. La cité, manquant chroniquement de bras, surtout pour son armée et ses fermes, a naturellement accueillie avec enthousiasmes ces inombrables petits fermiers makotans poussés à l'exil par l'absence de terres et de perspectives d'avenir.
Après l’Icamie, la Lermandie et Velsna, c’est désormais au tour du Garmflüssenstein d’accueillir une émigration makotane agricole sur son sol.
Après ce détour nécessaire par l’histoire de nos flux migratoires, nous parvenons au cœur de notre sujet :
l’apparition d’un nouveau débouché pour nos petits paysans. Le Garmflüssenstein est un pays doté d’un fort potentiel agricole, mais encore sous-exploité à cause d'un terroir relativement sous-peuplé. C’est dans ce cadre — manque de bras pour travailler la terre du coté de l'hôte, et manque terre pour des paysans pauvres — qu’a récemment émergé un pacte implicite entre les colons makotans et cet État eurysien. On constate ainsi, non sans étonnement, qu’un jeune État aleucien comme le Makota, qui n’a pas encore deux siècles d’existence, est devenu l’un des grands fournisseurs de colons pour l’Ancien Monde alors que, paradoxalement, il s'est construit sur la détesté de celui-ci et sur une volonté invincible de sécession radicale.
Mais une question s’impose : comment réagiront, à long terme, ces colons makotans à ce retour vers un monde que leurs ancêtres avaient fui et qu'ils ont appris à hair ? Pour Velsna, nul doute que la prise en charge directe et soutenue par l’armée et l’État garantira une assimilation encadrée. Mais il n'en va absolument pas de même pour un pays d’Eurysie centrale comme le Garmflüssenstein. Dès lors, il est légitime de se demander si des Aleuciens pourront s’y établir sans heurt. Et qu’on ne vienne pas nous objecter l’exemple de l’Icamie : là-bas, nos fermiers vivent dans des villages pauvres mais foncièrement makotans, préservant langue, traditions et structures communautaires. Il paraît hautement improbable que le Garmflüssenstein tolère chez lui ce que les Icamiens acceptent sur des territoires nouvellement défrichés par nos colons.
Cependant, pour avoir longuement discuté avec certains de ces migrants, et même pour en connaître personnellement, nous pouvons affirmer sans hésitation que ces petits paysans préfèrent assurément disposer d’une terre, même dans un cadre conflictuel, plutôt que de demeurer sans attache dans un Makota qui n’a plus rien à leur offrir. Hélas, il y a fort à craindre que des tensions émergent rapidement entre population hôte et population émigrée. Nous suivrons natu-rellement ces développements de très près, pour vous .



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Un article de presse en trois colonnes avec  une illustration qui est une Photographie de presse, de nos jours, en demi teinte ou tramage, noir et blanc, un juge en robe noir sur un cheval pose fièrement devant un gibet vide mais où la cordes avec nœud de pendu pend. Et il y a des gens avec une pancarte : Réélisons le Juge Moreau : le meilleur pourvoyeurs pour la potence. Arrière plan la haute montagne  et elle est sous titré  : "Photographie de Campagne du Juge Moreau, posant fièrement devant les bois de justice du tribunal de  Sainte-Théolnilde, capitale du Comté des Monts-Friquets, et  il est entouré de ses plus enthousiastes soutiens à se réélection à son poste de Juge de Comté." .

Élection des juges aux Monts-Frisquets : Le Juge Moreau réélu, de nouveaux juges de paix ?, In Les Nouvelles du Makota, le 20/11/17

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Articles connexes et références
Le systeme judiciaire au Makota
Justice expéditive d'un shérif rural : Robert-le-Maléfique n'est plus !, In les Nouvelles du Makota, 14/11/2016
Suspicion de complicité passive avec des émeutiers : Drame de Pontvac : « Non, je ne les ai pas laissés passer », In les amis de l'autel, 20/11/2016
Représailles ou réglements de compte avec une minorité : Descente de Police dans les principaux bordels saphiques! , In la Libre Makotane, le 12/04/17
Et le témoignage d'une femme politique raflée : Mlle Saint-Paul Enfin Libérée !, In Des Lumières dans la Nuit, le 18/04/17
Un pénitencier (il est attaqué) : Attaque d'un pénitencier pour femme : Le FLFM revendique , In Les Nouvelles du Makota, le 14/06/17
Une condamnation à mort : L'infanticide Jacqueline Bouchard a été pendue !, In les Nouvelles du Makota, le 15/04/17
La Justice religieuse contre le blasphème : Une novice illégalement en étude au Jashuria porte un maillot Blasphématoire, In La libre Makotane, le 19/08/17



Le texte en blocÉlection des juges aux Monts-Frisquets : Le Juge Moreau réélu, de nouveaux juges de paix
Avancée pour faciliter les votes, l'élection des juges de ce comté montagneux vient de s'achever et les résultats sont tombés
Cette année, comme tous les cinq ans, le comté des Monts-Frisquets renouvelle ses juges. Sur ce point, il ne se distingue en rien des autres comtés de notre beau Makota. Cependant, aucune élection de juges n’a lieu simultanément dans le pays : la faute en incombe à la Cour suprême, qui tient à inspecter chaque élection et, par conséquent, interdit aux vingt-deux comtés d’organiser leur scrutin au même moment. Pour le comté des Monts-Frisquets, le suffrage s’est déroulé sur quinze jours, soit durant toute la première quinzaine de ce mois de novembre. Il s’est achevé le 15, et les résultats officiels viennent d’être publiés aujourd’hui même, le 20, par la Cour suprême de l’État. Il s’agissait d’élire le juge du Comté ainsi que les cinq juges de paix des districts. Dans cette enquête, nous revenons avec vous sur cette élection, ses enjeux et ses conséquences.
Comment fonctionne notre justice ?
Commençons par un petit rappel sur la composition et le fonctionnement de nos institutions juridiques. Nous, la rédaction des Nouvelles du Makota, nous doutons bien que nombre d’entre vous s’en souviennent encore, mais nous pensons aussi à ceux qui furent un peu inattentifs sur les bancs de l’école, ou qui, parce qu’ils travaillent beaucoup ou aiment passionnément la vie au grand air, ont oublié ces principes généraux de notre système juridique. Il n’y a donc aucune honte à se rafraîchir la mémoire. Au Makota, il existe trois degrés de juridiction : la juridiction de paix, la juridiction comtale et la juridiction d’État (Haute Cour). Nous allons, succinctement, les voir un par un.
Les juges d’État en charge de la Haute Cour
Les juges d’État sont nommés à vie, soit par le Président de la République, soit par chacune des trois chambres selon des modalités complexes, fondées sur un système de sièges attitrés. Ces juges, que l’on appelle juges de la Haute Cour, sont chargés de veiller à la conformité technique des jugements rendus (sans intervenir sur l’aspect discrétionnaire du fond), de valider la recevabilité des suffrages et de proclamer les résultats officiels de chaque élection ou référendum. Ils sont également les seuls habilités à juger un élu, quel qu’il soit, à l’exception du Président de la République, qui ne peut être traduit que devant les chambres — lesquelles, de leur côté, peuvent aussi juger les juges d’État selon des procédures particulières. Nous laisserons ici de côté la Haute Cour, car elle n’est pas directement concernée par le scrutin que nous évoquons aujourd'hui, enfin en dehors du fait de l’avoir organisé et supervisé.
Les juges de Comté en charge de la Haute Justice
La Haute Justice est exercée par les juges de Comté. Il existe vingt-deux comtés au Makota, et donc vingt-deux juges de Comté. Le juge de Comté est ordinairement chargé de juger les crimes, toujours assisté d’un jury dont la composition varie selon les lois locales. Il peut prononcer la peine de mort, les châtiments corporels, la prison, ainsi que d’autres peines comme la confiscation des bien, le bannissement, ou l’amende, ainsi que d'autres mesures vexatoires. Il juge également en appel les décisions des juges de paix. Le juge de Comté est élu pour cinq ans et n’a autorité que dans le cadre de son comté, qu’il ne peut quitter que temporairement et uniquement pour certains motifs impérieux et graves. Ses jugements ne peuvent pas être contestés en tant que tels : on ne peut que saisir la Haute Cour sur la forme, et non sur la décision discrétionnaire car ses jugements. Le juge de Comté est donc souverain dans son pouvoir d’appréciation, à condition que la procédure soit respectée,qu’un jury soit régulièrement constitué et que sa décision s'applique (c'est le jury qui valide ou non la culpabilité de l'accusé sur la base des chefs que le procureur, et non le juge, lui présente, le juge se contente, en réalité, d'organiser les débats puis, de définir le châtiment, si besoin) . Enfin, on ne peut être éligible juge de Comté sans avoir exercé au préalable un mandat complet de juge de paix.
Les juges de paix et la Basse Justice
La Basse Justice (qui au Makota n'est, en réalité, pas si basse que cela) est exercée par les juges de paix. Il y a un juge de paix par canton (en moyenne une dizaine de cantons par comté, parfois davantage ou moins, soit un juge de paix pour dix milles citoyens). Dans le comté des Monts-Frisquets, qui est une région montagneuse peu peuplée, on ne compte que cinq juges de paix, chacun couvrant un vaste territoire. Leur mission consiste à faire appliquer les règlements locaux, tels que les arrêtés municipaux, à gérer les affaires de moralité publique (tribunal des mœurs) lorsqu’il ne s’agit pas de crimes sexuels contre autrui — ils peuvent ainsi juger des cas de prostitution, de travestissement ou d’inversion, mais non de viol ou de pédophilie, qui relèvent du juge de Comté — ainsi qu’à traiter l'ensemble des délits ordinaires (vol, escroquerie, excès de vitesse, ivresse publique, etc.). En matière de peines, ils disposent de presque tous les pouvoirs du juge de Comté, à l’exception de la peine de mort. Selon les lois locales, ils peuvent ou non recourir aux châtiments corporels. Une différence notable réside dans le fait que le juge de paix statue sans jury (bien que certains comtés lui permettent d’en constituer un). Toutefois, les juges de paix sont subordonnés au juge de Comté. Cela signifie que tous leurs jugements peuvent faire l’objet d’un appel devant lui. Si le juge de Comté accepte l’appel (à sa discrétion) , il peut soit casser le
jugement et renvoyer l’affaire devant un autre juge de paix, soit la rejuger lui-même sur la forme et le fond. En revanche, il ne peut pas modifier simplement la décision comme on corrige un document : il doit soit la confirmer (ce qui est tacitement le cas quand il rejette l'appel, bien qu'il peut décider explicitement de confirmer le jugement, ce qui arrive pour les affaires qui sont des cas d'école), soit la casser et la renvoyer, soit rejuger l'affaire. Comme les juges de Comté, les juges de paix sont élus pour cinq ans, en principe en même temps que ceux-ci, mais ce n'est pas une règle absolue et il peut arriver que dans certains comtés il y ai des décalages de plusieurs mois voir de plusieurs années entre les deux élections.
Qui était en poste avant ces élections ?
Comme nous l’avons déjà précisé, le comté des Monts-Frisquets renouvelle cette année l’ensemble de ses juges. C'est à dire son juge comtal et ses juges de paix. Avant d’en venir au cas central du juge de Comté, car i va de soi que c'est le plus important, il convient de présenter brièvement les juges de paix sortants, ainsi que le résultat de leur participation à ce scrutin (ou leur successeurs le cas échéant).
À Sainte-Théolonilde, capitale du comté, siégeait le juge Henry Leborgne, membre de la Ligue de Protection des Traditions (LPT), âgé de 47 ans. Très engagé dans la défense des bonnes mœurs, il s’est représenté et a été réélu largement avec 72 % des voix, face à d’autres candidats issus de ligues concurrentes.
Dans le district rural de Chalet-Rouge, le juge Hector Poulet, également ligueur de la LPT, âgé de 39 ans et militant acharné de la protection de la propriété privée, a lui aussi été réélu, obtenant 76 % des suffrages, toujours face à d’autres candidats ligueurs.
À La-Vallée-Sombre, district rural, officiait le juge Paul Marie, sans étiquette, âgé de 67 ans, particulièrement soucieux de préserver la tranquillité locale. Il a été réélu avec 59 % des voix, face à un candidat de la Ligue de Protection des Traditions.
Dans le district du Lac-Froid, le juge Jacques Denis, membre de la Ligue des Forestiers, Trappeurs, Chasseurs et Pêcheurs (LFTCP), âgé de 54 ans et défenseur ardent des droits des métiers de la forêt, a obtenu une victoire écrasante avec plus de 92 % des voix, face à une candidature progressiste très marginale, venue de Sainte-Régine, qui se revendiquait « écologiste » et suscita une grande inquiétude dans la population.
Enfin, dans le district des Saps-Frisquets, le juge Antoine Cornue, sans étiquette, âgé de 72 ans et méticuleux gardien des coutumes locales, a choisi de ne pas se représenter et a pris sa retraite. Il a été remplacé par Daniel Prêtre, 29 ans, membre de la Ligue de Défense de la Famille, qui a mené campagne sur la nécessité pour le juge de garantir la protection du foyer familial. N’ayant aucun opposant, il a été élu avec 100% des suffrages exprimés.
Qui est le juge Moreau, juge du Comté sortant et candidat à sa réélection ?
À présent que nous avons rappelé brièvement le fonctionnement de notre système judiciaire et présenté ceux qui seront les juges de paix du comté pour cette nouvelle mandature, venons-en à la figure centrale du scrutin : le juge du Comté. Il s’agit, sans nul doute, du magistrat le plus important en jeu lors de cette élection, et il mérite donc une attention particulière. Le juge du Comté des Monts-Frisquets se nomme Jean-Albert Moreau. Âgé de 42 ans, né en 1975 à Sainte-Régine, il a grandi dans une famille honorable et bien estimée. Son père, ingénieur pour les mines Poulin, passa sa vie à concevoir des équipements d’extraction, princi-palement destinés aux exploitations aurifères. Bien que destiné, comme ses trois frères, à suivre la voie de l’ingénierie, Jean-Albert se découvrit au cours de ses études secondaires une passion profonde pour le droit. En 1994, son diplôme de fin d’études en poche, il s’inscrit à la faculté de droit de Sainte-Regine, où il travaille avec acharnement afin d’obtenir succe-ssivement sa licence, sa maîtrise puis son doctorat. Rappelons que si la licence suffit pour se présenter aux élections de shérif, la maîtrise est indispensable pour briguer un poste de procureur, tandis que le doctorat est requis pour devenir juge — ce qui explique d’ailleurs le faible nombre de candidats à ces fonctions.
Convaincu depuis longtemps que son destin est de devenir juge, Jean-Albert Moreau obtient son doctorat en 2004, à l’âge de 29 ans. Il se lance alors dans la vie électorale. Après plusieurs tentatives infructueuses, il est finalement élu juge de paix en 2007 dans un petit district rural du comté montagneux de La Vallée. C’est au cours de ce mandat qu’il abandonne sa neutralité politique et se rapproche d’abord de la Ligue anticommuniste du Makota, avant de rejoindre définitivement la Ligue de Protection des Traditions (LPT). C’est ainsi, en 2012, sous l’étiquette de la LPT, que le juge Moreau est élu juge du Comté des Monts-Frisquets, fonction qu’il a cherché à conserver dans le cadre de l’élection qui vient de se dérouler.
Quels faits furent marquants sur le plan criminel ?
Bien que les affaires pénales majeures aient été relativement peu nombreuses durant son mandat, la population interrogée s’accorde à dire que le juge Moreau « a fait son travail ». Ce constat sera d’ailleurs confirmé par sa réélection à plus de 60% contre un opposant inconnu bien que lui aussi affilié à la LPT. Enfin, parmi les dossiers les plus marquants de sa mandature, on retient notamment le jugement de la tristement célèbre Bande à Robinet. Ce groupe était composé de cinq brigands violents, de véritables desperados, spécialisés dans le pillage de ranchs isolés. Leur carrière s’acheva lorsqu’ils tombèrent dans une embuscade tendue par des ranchers armés qui les livrèrent au juge. Après un procès rapide, mais conduit conformément aux formes légales, le jury les déclara coupables de l’ensemble de leurs crimes. Les cinq hommes furent pendus quelques semaines plus tard. Leurs corps restèrent exposés à l’entrée de la ville pendant un certain temps afin, selon la sentence, de « rappeler durablement aux canailles l’importance du respect des lois, des biens et des personnes ». Une autre affaire retentissante fut celle des « trois sœurs du diable », surnom donné à trois religieuses reconnues coupables de pédophilie et de sévices graves infligés aux enfants des deux sexes placés sous leur responsabilité dans l’orphelinat du comté, structure dont elles avaient la charge. L’enquête démontra par ailleurs qu’elles participaient à un trafic particulièrement lucratif de contenus pédopornographiques dont les ramifications, hélas, demeurent encore aujourd’hui très imparfaitement connues. Sous la pression populaire, face à l’horreur des faits révélés, le juge Moreau obtint du Concile que les trois nonnes soient renvoyées de l’état consacré, ce qui permit leur renvoi devant une juridiction civile. Au terme du procès, la supérieure fut reconnue coupable et pendue. L’une de ses subalternes fut condamnée à la réclusion perpétuelle dans un couvent contemplatif, les preuves ne permettant d’établir qu’une complicité passive. La troisième fut déclarée folle par les aliénistes et internée dans un asile pour femmes géré par l’Ordre des Réginistes, ordre religieux auquel les trois appartenaient. On affirme que l’ex-religieuse internée est aujourd’hui méconnaissable : incapable de tenir un discours cohérent, émotio-nnellement instable, souffrant d’incontinence et manifestement atteinte d’une maladie sexuellement transmissible encore mal identifiée, proche d’une neurosyphilis avancée et atypique. Il fut révélé plus tard que les deux autres femmes étaient également contaminées par cette MST, bien que dans une moindre mesure. Notons enfin que plusieurs de leurs « clients » furent retrouvés, arrêtés et condamnés à de lourdes peines de prison, avec possibilité de commutation de leur peine en cas de castration chirurgicale volontaire (et à leur frais).
Dans le Comté des Monts-Friquets, la justice criminelle ne changera pas de doctrine
Grâce à sa confortable réélection, le Juge Moreau peut de nouveau, pour cinq ans, poursuivre son œuvre de justice. Nous espérons naturellement que le Juge n'aura pas à trop montrer son zèle pour la justice et que le crime ne frappera pas ou le moins possible car mieux pas de crimes qu'un crime justement puni.



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La vidéo ci-dessus est un commentaire généré automatiquement. Elle simule un entretien entre deux journalistes sur une radio quelconque qui n'est pas makotane (c'est socdem quoi). Elle a pour fonction de vous donner un résumé approximatif à écouter. Attention, la vidéo commet fréquemment des erreurs, y compris grossières, et n'est pas donc pas une source, elle doit seulement vous inciter à aller lire l'article si il attire votre attention ! C'est un moyen pour vous de gagner du temps.
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Un article de presse en trois colonnes avec  une illustration qui est une Photographie de presse en demi teinte ou tramage, noir et blanc, de nos jours, UNE femme est en costard cravate noir d'homme et est assise avec désinvolture dans un fauteuil et tient un revolver dans une main, elle a une alliance au doigt, une cigarette allumée à bouche et regarde avec un air de défit amusé. Il y a une bouteille sur la table et un verre d'alcool plein et il y a un cendrier avec des mégots dedans. dans son bras libre et assise sur ses genoux, en robe à crinoline du XIXe avec épaule nue et longs gants blancs il y a la femme et elle est sous titré  : "Capture d'une photographie de la vidéo de défis, on y voit Mlles Ménoville (à gauche) en garçonne et armée et Vautrin (robe blanche) qui posent de manière assez explicite et provocatrices comme c'est pour l'usage pour l'ensemble de leurs vidéos.." .

Mlle Menoville défie le gouvernement, le Président accepte, In Les Nouvelles du Makota, le 24/11/17

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Le FLFM
Ier attentat revendiqué : Sanglant attentat féministe à Ranch-le-Grand ! , In les Nouvelles du Makota, le 10/04/17
Représailles : Descente de Police dans les principaux bordels saphiques! , In la Libre Makotane, le 12/04/17
Témoignage sur les représailles : Mlle Saint-Paul Enfin Libérée !, In Des Lumières dans la Nuit, le 18/04/17
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Troisième attentat : Attaque d'un pénitencier pour femme : Le FLFM revendique , In Les Nouvelles du Makota, le 14/06/17
Quatrième attentat : Le FLFM détruit la plus grande imprimerie des Ligues, In Les amis de l'autel, le 9/11/17

Lesbianisme dans la société
Un article sur des makotanes lesbiennes (non dit mais lourdement suggéré) : La Sororité Chasseresse, in Les Nouvelles du Makota, 17/01/17
Sur Mlle Poulin et son parcours de vie comme industrielle et lesbienne : Pour un Makota productif et inclusif ! , In la Libre Makotane, le 27/03/17
Sur le parcours lesbien de Mlle Vautrin : Sanglant attentat féministe à Ranch-le-Grand ! , In les Nouvelles du Makota, le 10/04/17
Sur le renvoi de Mlle Saint-Paul de son noviciat : Melle Nathalie Saint-Paul entre en croisade !, In Les Nouvelles du Makota 05/01/17
Sur la descente dans les bordels saphiques (et l'arrestation de nombreuses religieuses à cette occasion) : Descente de Police dans les principaux bordels saphiques! , In la Libre Makotane, le 12/04/17
Parcours d'une nonne criminelle et lesbienne : L'infanticide Jacqueline Bouchard a été pendue !, In les Nouvelles du Makota, le 15/04/17
Mlle Ménoville, une nonne défroquée, terroriste et lesbienne : ENLEVEMENT ARMÉ : LE FLFM A ENCORE FRAPPÉ !, In Les Nouvelles du Makota, le 27/04/17
Une entraineuse lesbienne place discrétement son poulin (et amante) dans son équipe de Volley : Une équipe de Volley d'union nationale... pour placer les filles !, In le Makotan mécontent, 7/02/17

La femme et le féminisme au Makota
Féminisme : « Besoin de personne », le nouveau disque de Melle Dalila scandalise, In les amis de l'Autel, 10/11/2016
Antiféminisme théorique : De l'ineptie du droit de vote des femmes, In les amis de l'Autel, le 28/02/17
Antiféministe religieux : La place de la femme est à la Cuisine ! , In les amis de l'autel, le 18/03/17
L'interdiction des études supérieures pour les femmes : Ces Religieuses qui étudient clandestinement dans des universités étrangères, In Les nouvelles du Makota, le 21/05/17
La carrière religieuse comme échappatoire à la condition féminine : De l'élevage de nonnes au Makota, In La Makotan Mécontent, le 02/06/17
Pour un féminisme makotan (et lesbien) : Pour un Makota productif et inclusif ! , In la Libre Makotane, le 27/03/17
Théorie sociologique dominante actuellement en vigueur concernant les femmes : Sociologie : Comprendre la théorie du Triangle de la Femme, In Les Nouvelles du Makota, le 08/06/17




Le texte en blocMlle Menoville défie le gouvernement, le Président accepte
La n°2 du FLFM défie en duel les autorités pour le droit des femmes et en échange d'un temps de calme, le Président relève le gant
À peine quelques jours après la dernière action du « Front de Libération de la Femme Makotane », en l’occurrence l’incendie d’une imprimerie des Ligues qui a ravivé leur colère, le groupe terroriste refait parler de lui. Cette fois, pas de bombe ni de morts, mais une vidéo. Mlle Ménoville, ex-sœur Madeleine et n°2 du FLFM, y lance un défi inédit : un duel contre qui en aura le courage dans le gouvernement makotan. Le pacte est simple : si elle perd, le FLFM cesse toute action pendant six mois ; si elle gagne, le gouvernement devra accorder un droit nouveau aux femmes en échange d’un répit de même durée. Le président Irreville a immédiatement accepté, garantissant l’immunité des témoins de Mlle Ménoville et se déclarant prêt à se battre où et quand elle le souhaitera, à condition que toute menace d’attentat soit suspendue. La demoiselle, par un autre communiqué, écrit cette fois, a aussitôt salué cette réponse, annonçant que ses témoins seraient bientôt désignés. Nous allons revenir sur tout ça avec vous dans cette enquête.
Rappels généraux sur le FLFM
À la rédaction des Nouvelles du Makota, nous ne faisons pas partie de ceux qui présument que leurs lecteurs savent tout, ou qu’ils ont le devoir de tout savoir. Bien au contraire, nous sommes parfaitement conscients que nos lecteurs sont bien souvent des gens d’action, très pris par leurs occupations, et qui ne peuvent matériellement se tenir informés dans le détail de toute l’actualité. C’est pourquoi nous ouvrons cette enquête par un rappel de faits antérieurs et quelques considérations générales. Pour commencer : qu’est-ce que le Front de Libération de la Femme Makotane (FLFM) ? Il s’agit d’un groupe terroriste féministe, largement composé d’éléments ouvertement lesbiens, réunissant des femmes makotanes violentes issues pour la plupart des franges les plus immorales de la société (anciennes courtisanes, religieuses défroquées, taulardes, etc.). On ne connaît pas précisément le nombre de ses membres actifs, probablement pas plus d’une trentaine. En revanche, ses deux dirigeantes sont parfaitement identifiées. Il s’agit d’un duo inverti se présentant comme un couple : Mlle Juliette Vautrin, ancienne courtisane, passionnée d’armes à feu, aujourd’hui cheffe terroriste ; Mlle Claudine Ménoville, religieuse défroquée, premier lieutenant et responsable de la branche « action » du groupe. Beaucoup de choses pourraient être dites sur ce tandem insolite : Mlle Vautrin serait, selon de nombreux dossiers de police, liée à des affaires sordides de criminalité organisée ; Mlle Ménoville, quant à elle, bénéficierait de la protection de son père, rancher influent qui, bien qu’homme honorable, userait malgré tout de son poids à la Chambre foncière pour limiter la portée des poursuites contre sa fille (ce que, en tant que pères de familles, nous pouvons tous comprendre à défaut d'approuver). Mais ne nous attardons pas davantage sur les profils de ces criminelles et venons-en à leurs principaux faits d’armes.
Le premier acte terroriste attribué au FLFM — celui qui le fit connaître — fut également le plus sanglant : l’attaque armée d’une antenne locale de la Ligue de Protection des Traditions (LPT). Un commando de femmes encagoulées et surarmées ouvrit le feu à la sortie d’une conférence, tuant une cinquantaine de participants. Puis survint l’enlèvement de la fille du vice-président Lefranc, dans un but de chantage idéologique. Toutefois, la pression exercée par l’État sur les populations interlopes dont le groupe est issu fut si forte que la captive fut relâchée après sept jours de séquestration, de maltraitance et d’angoisse dans un lieu obscur et immoral, quelque part dans l’Empire du Nord. Par la suite, probablement conscient de ses effectifs insuffisants ou désireux de recruter des alliées parmi les criminelles, le groupe attaqua un pénitencier pour femmes, provoquant l’évasion de nombreuses détenues. Certaines furent reprises, d’autres non. Parmi celles qui ne furent pas retrouvées, on ignore combien ont réellement rejoint le FLFM et combien ont simplement quitté le pays ou se cachent. Plus récemment, les terroristes se sont rendues coupables de l’incendie de la principale imprimerie qui officiait au profit des Ligues de Vertu, incendie qu’elles justifièrent au prétexte que les brochures morales qui y étaient imprimées « aliénaient » les petites filles.
Tel est, dans les grandes lignes, le Front de Libération de la Femme Makotane. On comprendra aisément pourquoi les autorités ont fait de sa dissolution et de l’arrestation de ses membres une priorité nationale. Au-delà de leur idéologie subversive et immorale, ces femmes se comportent fréquemment comme les plus nihilistes des desperados, faisant peser un danger réel sur la sécurité publique du Makota.
La vidéo du défi aux autorités
Hier, 23 novembre, dans l’après-midi, une vidéo a été publiée sur une plate-forme internationale de diffusion censée être bloquée dans notre pays par le système d’intranet national. En moins d’une heure, elle a été copiée et relayée illégalement sur le réseau makotan par des dizaines de faux comptes dits « fantômes » ou « zombies ». Elle est ainsi devenue virale et s’est trouvée visionnée par l’ensemble, ou presque, des intranautes. La vidéo, d’une durée variable selon les versions diffusées mais qui n’excède pas quelques minutes, se présente sous la forme d’un entretien minimaliste face caméra. On y voit Mlle Claudine Ménoville, vêtue comme à son habitude d'un élégant costume d'homme composé d'un complet noir avec cravate, et qui estassise dans un grand fauteuil confortable, fumant sa cigarette, un verre de spiritueux à la main et un revolver dans l’autre. À ses côtés se tient Mlle Juliette Vautrin, silencieuse du début à la fin. Fait notable, la cheffe du groupe ne prononce pas un mot. Cette attitude inhabituelle a alimenté plusieurs hypothèses : certains affirment qu’elle serait lourdement sédatée, sans doute sous l'empire d'un opioïde puissant, d’autres prétendent qu’elle se trouve sous l’emprise psychique et peut-être même physique de Mlle Ménoville, qui exercerait une domination brutale sur elle. Toujours est-il que, durant toute la séquence, c’est le lieutenant qui parle, tandis que chef reste muet et étonnamment docile.
Nous ne pouvons évidemment pas fournir un verbatim intégral de cette vidéo — d’ailleurs cela n’aurait guère d’intérêt, puisque Mlle Claudine Ménoville ne lit manifestement pas un texte mais s’exprime librement, à bâtons rompus, autour d’un petit nombre d’idées. La misandrie y est cependant centrale et omniprésente. Elle y affirme que le FLFM ne cessera pas le combat tant que les femmes ne seront pas libérées de « l’autorité illégitime et injuste » des hommes, responsables, nous citons, « de l’enfer phallocratique qu’est le Makota ». Elle soutient que bien des récits sur la supériorité masculine sont grossièrement faux, voire inversés : la prétendue supériorité masculine en logique formelle ou en adresse instrumentale serait largement illusoire, et les dimorphismes sexuels — force et endurance — seraient grandement exagérés. Si l’on devait conduire des statistiques débarrassées des biais phallocrates, conclut-elle, les surprises seraient grandes. On y entend aussi des propos plus délirants sur l’importance de séparer les sexes et de n’autoriser la promiscuité des sexes qu’à un usage strictement naturel et seulement pour les femmes qui le désirent. En somme, un discours souvent incohérent, parfois franchement délirant.
Le clou de la vidéo : la provocation en duel
Vers la fin de l’enregistrement, prise d’une envolée misandre particulièrement enflammée, Mlle Claudine Ménoville perd quelque peu le sens commun et se met à défier en duel les membres du gouvernement. Elle affirme, en fanfaronnant, qu’elle « ne craint aucun homme » et qu’elle « humili[era] les minables phallocrates du gouvernement, si toutefois ceux-ci ont le courage de l’affronter en duel, révolver à la main, ce qu’ils n’oseront naturellement jamais faire ». Ce moment, manifestement improvisé, sort Mlle Vautrin de ses rêveries : inquiète, elle cherche le regard de sa lieutenante, mais celle-ci l’ignore et, d’un geste discret mais perceptible, lui intime de rester immobile. La vidéo se termine sur d’autres considérations du même tonneau. Hélas pour elle, la fanfaronnade de Mlle Ménoville ne devait pas rester sans suite.
Le Président Irreville relève le gant
La même journée, dans la soirée, selon notre source à la présidence, une copie de la vidéo arriva sur le bureau du président Irreville, sous la forme d’une cassette VHS enregistrée à la hâte par les services de renseignement. Si l’on ignore la réaction exacte du président durant le visionnage, son communiqué officiel, publié à 19 h 30, permet de la deviner. Nous vous en donnons les passages essentiels :
« Au cours d’une de ses communications outrancières et disgracieuses, Mlle Ménoville s’est permis d’insinuer quelque chose qui, tel qu’énoncé dans sa vidéo, porte gravement atteinte à mon honneur. Il s’agissait de savoir si oui ou non, moi ou un membre quelconque du gouvernement, étions disposés à accepter un duel avec Mlle Claudine Ménoville. […] Sans respecter les formes et les usages traditionnels, Mlle Ménoville a supposé que nous refuserions sa demande par manque de courage. Telle affirmation gratuite porte gravementatteinte à mon honneur. Si c'était par respect ou devoir du protection des personnes du sexe qu'elle nous reprochait ce refus inféré, il n'y aurait eu, naturellement, aucune offense, car la violence envers les femmes est une chose qui me déplaît profondément, mais ce n'est pas là ce qu'elle fit.
[…] Pour cette raison seule qu'elle me traître injustement de lâche, je suis parfaitement disposé à accepter le duel demandé par Mlle Ménoville. Reste la question du sexe : il n’est pas convenable qu’une femme combatte un homme et, de fait, la loi l’interdit. Toutefois, la loi ne prévoit rien au sujet d’un cas où la femme se travestirait en homme et se comporterait comme une hommasse. J’estime donc, à titre exceptionnel, et afin de laver mon honneur et celui du Makota — tout en restant galant envers Mlle Ménoville comme envers toute femme — devoir accéder à sa demande de duel au point d’honneur. […] Nous pourrons également combattre au 9 mm ou au .22 lr afin que Mlle Ménoville ne soit pas désavantagée par une force musculaire féminine, naturellement plus faible.
[…] Enfin, Mlle Ménoville a déclaré que, si elle perdait ce duel, le FLFM renoncerait pendant six mois à toute action terroriste ; en cas de victoire de sa part, je serais tenu d’octroyer un droit nouveau aux femmes, à ma discrétion, selon l'opportunité politique, et alors le FLFM suspendrait également ses activités pour six mois. Ces conditions me conviennent car il est de mon devoir de Président de lutter contre le terrorisme, c'est pourquoi je les accepte. J’ajoute que Mlle Ménoville et ses témoins bénéficieront d’une immunité pour leduel et de sa préparation, et que, quelle qu’en soit l’issue, Mlle Ménoville pourra être soignée puis quitter librement le territoire pour le lieu de son choix sans jamais être inquiétée d'arrestation. […] J’attends donc la désignation des deux témoins de Mlle Ménoville afin de convenir du lieu et de l’heure de notre explication d’honneur. »
Les témoins de Mlle Ménoville se sont présentées cette nuit au palais présidentiel, puis sont reparties
Sans surprise, les témoins de Mlle Claudine Ménoville se sont révélées être des femmes issues du FLFM. La première n’est autre que Mlle Juliette Vautrin, chef officiel du mouvement et amante déclarée de Mlle Ménoville, elle n’aurait certainement pas toléré de ne pas être présente lors d’un duel engageant l’honneur de son amante. Elle était accompagnée d’une figure jusqu’ici méconnue, Mlle Eugénie Dalembert. Cette jeune femme brune, élégante, au maintien étonnamment posé malgré son statut de criminelle, fut condamnée et incarcérée pour escroquerie et complicité de détournement de fonds. Elle exerçait par ailleurs la profession de proxénète — « mère maquerelle », comme l'on dit — c'est sous cette profession qu'elle est recensée. Elle a été libérée grâce à l’assaut que le FLFM mena contre le pénitencier où elle se trouvait détenue, épisode qui constitue l’un des principaux faits d’armes du groupe. Il est établi qu’elle fit travailler Mlles Ménoville et Vautrin dans l’établissement qu’elle dirigeait mais la nature exacte des liens personnels qui les unissaient demeure encore très floue.
Où et quand ?
Une nouvelle déclaration de la Présidence vient d’être publiée au moment où nous bouclons cette édition. Elle précise que le duel aura lieu dans le Jardin du Congrès, lieu d'usage pour les affrontements d’honneur entre politiques. La date retenue est celle du quinze décembre, à l’aurore, fixée à huit heures. Le Jardin du Congrès sera totalement fermé au public. Seuls seront autorisés à pénétrer sur place les deux duellistes, leurs témoins respectifs, un prêtre, une équipe d’urgentistes ainsi qu’une caméra chargée de retransmettre l’événement en direct. Nous couvrirons, naturellement.




Commentaire extradiégétique
La vidéo ci-dessus est un commentaire généré automatiquement. Elle simule un entretien entre deux journalistes sur une radio quelconque qui n'est pas makotane (c'est socdem quoi). Elle a pour fonction de vous donner un résumé approximatif à écouter. Attention, la vidéo commet fréquemment des erreurs, y compris grossières, et n'est pas donc pas une source, elle doit seulement vous inciter à aller lire l'article si il attire votre attention ! C'est un moyen pour vous de gagner du temps.
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Un article de presse en trois colonnes avec  une illustration qui est une Photographie en demie teinte ou tramage, noir et blanc, une foule habillée en habit du XIXe siècle (des cowboys et des femmes en robe du XIXe siècles) manifeste, une jeune et belle nonne en habit blanc et voile noire tient dans ses mains au dessus de sa tête : "Que Dieu sauve les Carnavalais de la Peste Sociale Démocrate de l'OND" et un cowboy à coté " La sociale démocratie rend gay" et une femme : "Socdem = Communisme" et elle est sous titré  : "Photographie prise durant la manifestation. Nous avons taché de ne montrer que les affiches les plus convenables et les moins fleuries" .

Guerre en Carnavale : Le peuple makotan salue le courage des partisans, In Les amis de l'Autel, le 5/03/17

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Articles connexes et références
La Guerre en Carnavale
La ligue anticommuniste assiste Carnavale, In Les Nouvelles du Makota, 18/01/2017
Tentative de déclaration de Guerre contre Carnavale !,In Les Nouvelles du Makota, 23/01/2017




Le texte en blocGuerre en Carnavale : Le peuple makotan salue le courage des partisans
Une grande manifestation s'est tenue hier face au Congrès pour soutenir Carnavale dans sa guerre contre la peste sociale démocrate
Alors que la guerre frappe Carnavale depuis que, mûe par un légitime désir d’autoprotection et de souveraineté, la principauté a décidé de détruire Estham, capitale de notre voisin l’Empire du Nord — décision que nous pouvons comprendre, bien que nous n’encouragions évidemment en aucun cas le bombardement de populations civiles —, le conflit n’a cessé de s’intensifier. Carnavale s’est ainsi trouvée contrainte de se défendre contre les assauts d’un ennemi lâche et veule, comme le sont par essence les sociaux-démocrates et notamment ceux de l'OND, lesquels l’attaquent à huit contre un, forts d’une supériorité écrasante à la fois en hommes et en armes.
Face à ce rapport de forces inégal et à cette guerre d'invasion injuste, le peuple du Makota, à l’initiative d’une large majorité des Ligues de Vertu, a décidé de descendre dans la rue afin d’exprimer publiquement son soutien aux soldats carnavalais engagés dans une guerre défensive, juste et sacrée contre les serviteurs du Diable et de la Damnation, c’est-à-dire les sociaux-démocrates hideux et dégénérés de l’OND. Il s’agissait tout particulièrement de soutenir les efforts héroïques des partisans œuvrant magistralement dans le cadre de la petite guerre, la seule que peut encore mener Carnavale, et de saluer le courage de ces croisés modernes qui se sont engagés avec un dévouement inouï pour la cause de Dieu et la Patrie, mus par une foi invincible dans la victoire finale des forces du Bien contre celles du Mal. Dans ce reportage, nous revenons en détail sur cette manifestation historique.
Considérations générales sur la manifestation
La manifestation s’est déroulée hier, 4 mars 2017, dans l’après-midi et jusqu’au crépuscule, devant le bâtiment du Congrès et dans ses jardins, conformément à l’usage à Sainte-Régine. L’événement n’avait rien d’improvisé ; il fut soigneusement encadré afin d’éviter tout débordement et les tragédies que provoquent parfois les émeutes lorsque les manifestants dégénèrent en insurgés et que les hommes du shérif de Sainte-Régine ou les cavaliers du Makota se voient contraints d’ouvrir le feu pour protéger les biens et les personnes. Ici, rien de tel ne se produisit : aucun incident n’est à déplorer et un ordre admirable régna durant toute la durée de l’événement. Il faut dire que, contrairement aux rassemblements progressistes, les Ligues prennent toujours très au sérieux la mise en place d’un solide service d’ordre.
Les Ligues de Vertu à l’origine de l’événement
De nombreuses Ligues étaient présentes hier, et c’est à l’initiative concertée de la plupart d’entre elles que cette manifestation de soutien à Carnavale a vu le jour. Parmi les plus influentes, on notait la Ligue de Protection des Traditions (LPT), dirigée par notre vice-président M. François Lefranc ; la Ligue Anticommuniste du Makota (LAM), bien connue pour son engagement pour avoir tenu le Standart d'appel du Makota en faveur de Carnavale lors de la seconde crise des missiles ; la Ligue de Défense de la Famille (LDF) ; la Ligue de Défense de la Foresterie, de la Trappe, de la Chasse et de la Pêche (LDFTCP) ; la Ligue pour un Volignonisme Intégral et Authentique (LVIA) ; la Ligue de Défense des Armes et de la Sûreté Personnelle (LDASP) ; la Ligue de Protection des Bonnes Mœurs (LPBM) ; la Ligue de Vigilance contre la Subversion Catholagnaise (LVCLC), La Ligue de Défense de l'Autonomie et des Libertés Individuelles et Familiales (LDALBF), La Ligue des Défense des Intérêts du Clergé Régulier (LDICR) ainsi que bien d’autres ligues plus modestes mais tout aussi dévouées à la bonne cause. L’on pouvait aisément constater que bien davantage de Ligues de Vertu s’étaient assemblées hier pour soutenir Carnavale qu’il n’y avait eu d’associations progressistes mobilisées, en janvier dernier, pour défendre les sociaux-démocrates impies et dégénérés de l’OND. Une fois encore, les Progressistes ont offert la démonstration indiscutable de leur trahison, apparai-ssant, pour les quelques uns qui en doutaient encore qu'ils étaient vendus à l’ennemi. Ainsi, au contraste saisissant entre le petit nombre de manifestants louches et hésitants rassemblés par les progressistes de Mlles Dalila et Saint-Paul en janvier et la foule nombreuse, droite et disciplinée convoquée hier par les Ligues, s’ajoute le fait qu’une large part de la société civile avait également répondu à l’appel. Aussi, non seulement les Ligues ont eu le nombre, mais encore elles peuvent se vanter d'avoir eu la qualité. On peut donc affirmer, sans flatterie inutile, que cette manifestation fut une démonstration de force magistrale offerte par l’union des Ligues de Vertu au Makota et au monde entier. Et le message est limpide : nous ne laisserons pas les progressistes, quels qu’ils soient, imposer leur volonté vicieuse à la planète.
Mlle Marguerite Irreville présente dans le cortège pour soutenir la manifestation
Malgré l’absence du Président de la République, Monsieur Jean Irreville, lequel — comme chacun sait — n’apprécie guère ce genre d’événements et se trouve actuellement dans son ranch familial du comté de Fort-Irreville afin d’y gérer ses affaires de rancher, la présence de sa fille, Mlle Marguerite Irreville, fut particulièrement remarquée. Elle prit place au sein du cortège, encadrée comme il se doit par un détachement de la Cavalerie du Makota, exceptionnellement à pied pour l’occasion. Mlle Irreville n’était pas là seulement en tant que fille du Président, mais également en tant que capitaine de l’équipe nationale féminine de volley-ball et principale célébrité du sport féminin makotan, portant ainsi la voix conjuguée de la famille présidentielle et du sport national. Interrogée par les journalistes, elle déclara : « Je suis solidaire de la misère des braves Carnavalais qui luttent héroïquement contre un ennemi aussi puissant qu’immoral ! » Elle ajouta ensuite : « Il est de mon devoir, en tant que sportive professionnelle, d’apporter mon soutien et de montrer l’exemple. Ensemble, nous pouvons vaincre le communisme et le socialisme, sous toutes leurs formes. Mais n’oublions pas qu’il faut d’abord rester en bonne condition physique et remplir son devoir. La première chose à faire, pour lutter contre les sociaux-démocrates, c’est, pour une fille, d’être sage et obéissante à son père ; pour une épouse, de bien s’occuper de sa maison et de ses enfants et d’être soumise à son mari ; et pour un homme, de travailler avec droiture et de ramener de l’argent à la maison sans trop boire, trop le jouer ni trop le gaspiller avec des courtisanes. Voilà la principale arme contre la sociale-démocratie : la rectitude du comportement et l’autonomie matérielle. C’est, en tout cas, ce que mon père, le Président, m’a appris. »
Les oppositions Progressistes et Productivistes condamnent cette manifestation
Hélas, il ne nous est pas permis de conclure se reportage sans donner la parole à l'opposition, il en va de notre intégrité journalistique. En ce qui concerne les Prodictivistes, nous avons interrogé monsieur Vèque, le maire de la Capitale et le chef de file de cette tendance, lequel a déclaré que, nous citons : « cette manifestation est mal venue, le Makota n'a pas à s'occuper de cette guerre ni d'aucune autre, excepté, peut être, les guerres contre le communisme, nous ne devons pas nous brouiller avec l'OND même si ils sont décadents ». Pour les progressistes, Mlle Dalila nous a déclaré que : « Le parti progressiste continuera de soutenir l'initiative de l'OND contre Carnavale et ne se laissera jamais intimidé par les Ligues, qu'elle que soit la taille de leurs manifestations ou la profondeur de leur entregent ».



Commentaire extradiégétique
La vidéo ci-dessus est un commentaire généré automatiquement. Elle simule un entretien entre deux journalistes sur une radio quelconque qui n'est pas makotane (c'est socdem quoi). Elle a pour fonction de vous donner un résumé approximatif à écouter. Attention, la vidéo commet fréquemment des erreurs, y compris grossières, et n'est pas donc pas une source, elle doit seulement vous inciter à aller lire l'article si il attire votre attention ! C'est un moyen pour vous de gagner du temps.
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Un article de presse en trois colonnes avec  une illustration qui est une Photographie de presse en demi teinte ou tramage, noir et blanc, une femme hommasse qui a le visage de Désirelesse avec une chemise blanche et cravate noire sous la veste longue est armée d'un révolver dans un jardin botanique un froid matin d'hiver et elle tient le révolver en l'air et deux femmes en robe à crinoline et épaules nues et long gants blancs sont contre elle, c'est à gauche a le visage de Jeanne Mass  et celle à droite le visage de la photo Jeanne Moreau  et elle est sous titré  : "Quelques instants après la victoire,  Mlle Ménoville (au centre) dont le revolver est encore dans la main et chaud, est entourée, à gauche, de Mlle Juliette Vautrin, chef du FLFM et, à droite, de Mlle Eugénie Dalembert, les deux manifestement très soulagées " .

Mlle Ménoville remporte le duel !, In la Libre Makotane, le 15/12/17

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Articles connexes et références
Le FLFM
Ier attentat revendiqué : Sanglant attentat féministe à Ranch-le-Grand ! , In les Nouvelles du Makota, le 10/04/17
Représailles : Descente de Police dans les principaux bordels saphiques! , In la Libre Makotane, le 12/04/17
Témoignage sur les représailles : Mlle Saint-Paul Enfin Libérée !, In Des Lumières dans la Nuit, le 18/04/17
Deuxième attentat : ENLEVEMENT ARMÉ : LE FLFM A ENCORE FRAPPÉ !, In Les Nouvelles du Makota, le 27/04/17
Libération de l'otage : Mlle Lefranc a été libérée : Le projet de loi contre l'inversion est annulé, In Les Nouvelles du Makota, le 30/04/17
Témoignage de l'otage : Trois jours d'enfer et de terreur, In Les amis de l'Autel, le 12/05/17
Entretien filmé avec Mlle Ménoville, la N°2 du FLFM : Entretien avec Mademoiselle Ménoville (14/05/17)
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Déclaration de duel : Mlle Menoville défie le gouvernement, le Président accepte, In Les Nouvelles du Makota, le 24/11/17

Les duels au Makota
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Lesbianisme dans la société
Un article sur des makotanes lesbiennes (non dit mais lourdement suggéré) : La Sororité Chasseresse, in Les Nouvelles du Makota, 17/01/17
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Le texte en blocMlle Ménoville remporte le duel !
La seconde du Front de Libération de la Femme Makotane (LFLM) parvient à blesser au bras le Président Jean Irreville qui s'incline
Il s’agit véritablement d’un événement historique pour le Makota. Mlle Claudine Ménoville, qui — semble-t-il — avait, par légèreté et par bravade, défié en duel le gouvernement, fut sans doute fort surprise de voir ce duel accepté, et par le Président de la République en personne. Or, contre toute attente, c’est elle qui sort finalement victorieuse de cet affrontement sans précédent. Le duel, s’il s’agissait avant tout d’une question d’honneur, n’en avait pas moins une portée politique. Mlle Ménoville avait en effet conditionné sa provocation à l’octroi d’un droit nouveau pour les femmes en cas de victoire, tandis que le Président Irreville, de son côté, avait exigé que, quelle qu’en soit l’issue, le Front de Libération de la Femme Makotane (FLFM) observe une trêve de six mois. L’affron-tement s’est tenu dans les jardins du Congrès, à l’aube, sous un froid mordant. Le Président Irreville a été défait non par lenteur, mais pour avoir manqué sa cible, tandis que Mlle Ménoville, plus lente à dégainer, a néanmoins atteint le bras du Président d’une balle précise.
Les médecins urgentistes présents sur les lieux sont immédiatement intervenus et ont conclu au caractère superficiel de la blessure. Sitôt pansé, le Président Irreville a reconnu loyalement sa défaite et a déclaré qu’il tiendrait parole : il s’est engagé à soumettre au Congrès un projet de loi accordant aux veuves et vieilles filles la majorité légale, en abolissant pour elles le tutorat masculin — à condition, bien sûr, que le FLFM tienne lui aussi sa promesse d’observer six mois de paix. Mlle Ménoville a alors confirmé publiquement cet engagement avant de repartir avec ses deux témoins, Mlles Juliette Vautrin, chef du FLFM, et Eugénie Dalembert, la trésorière ou l'intendante, vers une destination inconnue manifestement en Empire du Nord. Dans ce enquête, nous revenons en détail sur cet événement majeur, ses prémisses et ses conséquences.
Le Front de Libération de la Femme Makotane (FLFM) : un groupe de terrorisme féministe
Ouvrons notre enquête par quelques considérations générales qui, si elles ne vous apprendront sans doute rien, à vous, chers lectrices attentives et assidues, permettront toutefois aux plus distraites de comprendre quels sont les protagonistes de cet événement que nous avons déjà qualifié, à juste titre, d’historique. Inutile, bien sûr, de présenter monsieur Jean Irreville III, dit Senior : s’il se trouve encore quelqu’une dans ce pays qui ignore qui il est, nous ne pouvons rien pour lui. Voyons plutôt qui sont les demoiselles du Front de Libération de la Femme Makotane, plus connu sous son acronyme FLFM. Ce groupe, que le gouvernement classe sans hésitation parmi les organisations terroristes – surtout depuis l’enlèvement (suivi de la restitution) de la fille du Vice-Président – est même considéré comme le principal mouvement terroriste œuvrant sur notre territoire. Il se compose d’une vingtaine de femmes, peut-être un peu moins ou un peu plus, qui ont choisi de prendre les armes contre les autorités makotanes qu'elles nomment « phallocrates » et rétrogrades, au nom de l’égalité des droits entre les sexes et en faveur du « droit de vivre des minorités sexuelles ».
Cependant, et sans vouloir participer aux cancans, il est de notre devoir journalistique d'ajouter qu'il se dit que ce « fémino-terrorisme » ne serait en réalité qu’une forme de « lesbo-terrorisme », tant la confusion est grande entre le FLFM et les mœurs saphiques de certaines de ses membres. La vérité, pourtant, est plus nuancée : seules deux des trois dirigeantes du groupe sont ouvertement homosexuelles, tandis que la troisième demeure d’orientation plus ambiguë. Et de toute façon, cela ne dit rien des autres militantes du mouvement. Selon les dossiers auxquels nous, la rédaction de la Libre Makotane, avons pu avoir accès, plusieurs femmes du FLFM seraient ou auraient été hétérosexuelles, au moins de manière occasionnelle. Mais peu importe, au fond, les mœurs de ces demoiselles ; chacun et chacune devrait être libre dans ses dilections intimes. Intéressons-nous plutôt à la composition du groupe. Il serait inutile de s’étendre sur toutes ses membres — nous ne disposons pas de tous les profils, et l’exercice serait fastidieux — contentons-nous donc du trio de tête, qui, par ailleurs, se trouve directement impliqué dans les événements récents.
La première est Mlle Juliette Vautrin, courtisane de profession, passionnée d’armes à feu et connue dans le demi-monde pour sa violence, sa grande instabilité d’humeur et son goût marqué, en dehors de ses heures de travaill, pour les personnes du sexe. Ce penchant, elle le partage avec Mlle Claudine Ménoville, numéro deux du mouvement et sa compagne actuelle. Issue d’une famille de grands ranchers, religieuse défroquée, Mlle Ménoville s’est tournée vers la courtisanerie — mais au service des femmes — sous la forme de garçonne revendiquée, style qu'elle a conservée jusqu'à présent, bien qu'elle ne pratique plus ce métier. C’est dans ce cadre prostitutionnel et lesbien qu’elle fit la connaissance de Mlle Vautrin, qui fut d’abord sa cliente avant de devenir sa partenaire, puis avec laquelle elle fondit le FLFM. La troisième du trio, Mlle Eugénie Dalembert, paraît, sans mauvais jeu de mots, en être le « troisième homme ». Ancienne mère maquerelle, bien connue dans pour ses liens avec le grand banditisme, elle joue le rôle d’intendante et de trésorière, gérant les finances et les aspects matériels du mouvement.

Quant aux actions du FLFM, elles ne laissent place à aucune ambiguïté : malgré toute la sympathie que l’on pourrait accorder à sa cause, le groupe compte plus d’une cinquantaine de meurtres à son actif, ainsi que de multiples enlèvements, évasions et destructions préméditées. Ses cibles sont toujours les mêmes, et l’on devine aisément lesquelles : les Ligues de Vertu, adversaires irréductibles de tout ce qui aspire à une émancipation ou à la liberté dans les mœurs, et ce que l'on soit terroriste ou seulement activiste.
Les prémisses du duel : Une vidéo internet dans laquelle Mlle Ménoville provoque le gouvernement et à laquelle le Président répond favorablement
Le 23 novembre dernier, dans l’après-midi, une courte vidéo — quelques minutes au plus, multiplement recopiée et remontée — a franchi l’intranet makotan depuis une plate-forme étrangère théoriquement bloquée mais auxquels certains parviennent à se connecter. En moins d’une heure elle a été dupliquée par des dizaines de comptes « fantômes » et est devenue virale auprès des internautes. Le plan est simple et se veux naturel et rassurant : Mlle Claudine Ménoville, en complet noir, cravate, cigarette au bec, verre à la main et revolver visible, est assise dans un grand fauteuil ; à ses côtés, Mlle Juliette Vautrin demeure muette du début à la fin. Curieusement, c’est Mlle Ménoville qui parle tandis que le chef reste étrangement silencieuse, posture qui a alimenté rumeurs et hypothèses allant de la lourde sédation à une domination physique ou psychique.
Le propos tenu dans l’entretien est d’une misandrie revendiquée et répétitive que nous ne répéterons pas car il va très au dela que ce que notre rédaction tolère chez ses alliées féministes. Disons seulement que Mlle Vautrin y développe, à bâtons rompus et sans texte, un discours qui conteste les « prétendues supériorités masculines » — logiques, techniques, physiques — et prône une séparation des sexes strictement encadrée. S'écoutant manifestement parler avec délectation, Mlle Ménoville y réduit parfois ses arguments à des envolées incohérentes, flirtant franchement avec l’absurde. La vidéo contient aussi une provocation qui est à la source de tout ce qui va arriver par la suite : une offre de duel lancée aux membres du gouvernement formulée avec un ton fanfaron qui met mal à l'aise. Elle précise ensuite sa pensé en indiquant que ce défi public vise à humilier « les minables phallocrates », si ces derniers osent saisir le revolver.
Contrairement à ce que l'on pouvait penser, la riposte officielle ne s’est pas fait attendre. Le soir même, une copie VHS — hâtivement gravée et transmise aux services de la présidence — arriva sur le bureau du Président Irreville ; à 19 h 30 un communiqué publié par l’Élysée makotan prit la parole à sa place. Le chef de l’État récuse l’insinuation de lâcheté et, pour laver son honneur, déclare accepter le duel demandé. Fidèle au cérémonial et à la galanterie d’usage, il relève toutefois la question du sexe : la loi interdit qu’une femme affronte un homme, mais, à titre exceptionnel et arguant du travestissement en homme de Mlle Ménoville, il accepte de déroger aux formes.
Les modalités proposées par la présidence sont précises et très conciliantes à l’égard de Mlle Ménoville : armes de petit calibre (9 mm ou .22 lr) pour réduire l’avantage musculaire du Président (qui en profite pour rappeler l’évidence du dimorphisme sexuel), immunité pour la dueliste et ses témoins pendant toute la préparation du duel, soins et libre départ du territoire quelle qu’en soit l’issue. Quant aux enjeux politiques, les conditions sont simples — si Mlle Ménoville gagne, le président concéder un droit nouveau aux femmes, lequel droit à sa discrétion, mais nous le verrons, nous avons déjà quelques pistes, et que le défis soit gagné par l'un ou par l'autre, dans tous les cas, le mouvement suspendra l'ensemble de ses opérations pour six mois. Le commu
-niqué se conclut par une invitation à la désignation des témoins pour fixer lieu et heure dont nous connaissons les résultats : Le défi est fixé le 15 décembre à 8H au jardin du Congrès, les témoins de Mlle Ménoville sont Mlles Vautrin et Dalembert, ceux du Président Jean Irreville sont le Vice-président Jean Lefranc et monsieur Ménoville, père de la demoiselle du même nom, rancher et membre de la Chambre Foncière., une des trois chambres du Congrès.
Les suites immédiates du duel : le Président légèrement blessé, Mlles Ménoville, Vautrin et Dalembert quittent le Makota sans heurts
Comme nous l’avons déjà précisé dans le chapô de cet article, le duel s’est déroulé ainsi : le Président Irreville a dégainé et tiré le premier, avec une avance nette, mais il a manqué sa cible. Mlle Ménoville, plus lente à réagir, a néanmoins dégainé à son tour et réussi à l’atteindre de peu. Selon plusieurs témoins, il s’en fallut de très peu que le Président ne tire un second coup. La balle de Mlle Ménoville toucha alors le bras du Chef de l’État, provoquant une blessure superficielle qui, dans le cadre d’un duel au premier sang — seul type de duel légalement admis — suffisait à marquer la défaite d’un duelliste. Le Président Irreville ne contesta pas sa défaite. Une fois son bras bandé et les premiers soins administrés par les urgentistes présents sur place, il s’approcha de Mlle Ménoville pour la féliciter et lui confirmer qu’il respecterait sa parole, à condition que le FLFM tienne la sienne. La demoiselle acquiesça, et les deux parties se séparèrent sans incident. Les trois femmes quittèrent ensuite le Makota sans être inquiétées. Le Président, quant à lui, fut conduit à l’hôpital pour des examens complémentaires — radiographies et auscultations traumatologiques — qui ne révélèrent rien d’inquiétant.
Quel sera ce droit nouveau ? Sans doute la fin du tutorat masculin pour les veuves et les vieilles filles
Soyons très clairs, chères lectrices : nous ne savons pas encore avec certitude quelle sera la mesure exacte que le Président entend proposer au vote du Congrès. Toutefois, selon une source habituellement bien informée au sein de la Présidence, il est hautement probable que ce droit nouveau prenne la forme de l’abolition du tutorat masculin pour les veuves et les vieilles filles. Concrètement, cette réforme permettrait aux femmes ayant perdu leur mari, ou aux célibataires d’un certain âge — trente ou quarante ans, selon les discussions — n’ayant plus de père, de jouir d’une forme de majorité civile adaptée à leur sexe. Il se murmure même qu’elles pourraient obtenir le droit de vote, voire le droit d’éligibilité, mais toujours dans le cadre d’une représentation symbolique de la mémoire de leur défunt mari ou de leur père disparu. Une telle loi, sous des dehors modestes, constituerait en réalité un progrès considérable sur la voie de l’émancipation féminine. Certes, l’aspect « vieille fille » semble davantage concerner les demoiselles du FLFM et celles qui partagent leurs mœurs, mais l’assouplissement du statut de veuvage bénéficierait à l’ensemble des femmes makotanes. Cela dit, il ne s’agit encore que de spéculations. D’autres sources évoquent le droit de conduire ou encore le droit d’ouvrir un compte en banque personnel ou encore d'avoir un droit de garde.
Quoi qu’il en soit, nous en saurons bientôt davantage, le Président ayant annoncé qu’il s’exprimerait très prochainement pour présenter et détailler sa loi. Notons enfin que les Ligueurs, par la voix du Vice-président Lefranc, ont déclaré considérer ce duel comme irrégulier et sans valeur légale, et ont d’ores et déjà affirmé qu’ils refuseraient de voter toute loi en découlant. Les Productivistes, au contraire, par la voix de M. Véque, maire de Sainte-Régine, se sont dits prêts à soutenir le texte. Quant aux Progressistes, il n’est même pas besoin de poser la question. A suivre, donc.



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Un article de presse en trois colonnes avec  une illustration qui est Photographie, réaliste, en demi teinte ou tramage, noir et blanc, de nos jours, trois médecins barbus en costard du XIXe Siècle et blouse blanche, l'un est glabre et un autre a de petites lunettes, et deux nonnes en habit blanc amidonné et resplendissant de carmélite (pas d'habit de nonne de couleur noir) et voile noir de profès dans un laboratoire du XIXe avec des boiseries et des vieux matériels mais aussi des ordinateurs et des machines électroniques. les nonnes sont européenne, jeunes, jolie et souriantes et l'une est blonde et l'autre a un visage plus fin. Le matériel scientifique est en arrière plan et elle est légendée : L'équipe du Docteur Moreau dans son laboratoire de l'Académie des Sciences Naturelles à Sainte-Régine, il s'agit de l'équipe qui va partir pour Bourg-Léon en Carnavale afin d'étudier des échantillons du Jardin Botanique de M. Blaise Dalyoha. De gauche à droite : Dr. François Lemarchand (assist), Dr. Quentin Moreau (dir), Dr.Charles Guy (assist), Srs. Jeanne et Marie (Labor) .

Percer les mystères des Jardins Botaniques de Carnavale, In Les Nouvelles du Makota, le 24/12/17

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Le texte en blocPercer les mystères des Jardins Botaniques de Carnavale
Une équipe de savants de l'Académie des Sciences Naturelles du Makota se préparer pour aller étudier de cette flore unique
Après un certain nombre de tractations entre notre Président, Jean Irreville III, et Monsieur Blaise Dalyoha, Président-directeur général de la Dalyoha Inc. et propriétaire desdits Jardins, le coup d’envoi du projet scientifique est enfin donné. Nos savants sont sur le départ : ils préparent leurs valises et s’apprêtent à monter dans l’avion spécialement affrété par la Présidence du Makota pour les conduire à Bourg-Léon.
À l’origine, il s’agissait d’une entreprise d’une ambition considérable : pénétrer les Jardins Bota-niques afin d’en percer les mystères. Tel était le projet initial de l’Académie des sciences naturelles, celui présenté au Président Irreville pour qu’il le négocie auprès des autorités de Carnavale. Cepen-dant, sous la pression de M. Blaise Dalyoha — manifestement très inquiet à l’idée de laisser des savants s’aventurer dans un lieu aussi dangereux alors que même pour les experts ce lieu est souvent mortel — , le projet fut profondément révisé : il ne serait plus question d’exploration directe, mais d’étude en laboratoire, à partir d’échantillons prélevés, donc, par des explorateurs carnavalais plus aguerris et plus aptes à arpenter ces terres redoutées.
Dans cette enquête, nous reviendrons sur les détails de cette expédition imminente, sur les personnalités qui la composent, ainsi que sur les contreparties que le Makota a dû consentir à Monsieur Blaise Dalyoha en échange des autorisations nécessaires. Nous essaierons et pour plus de clarté, de présenter autant que possible ces éléments dans l’ordre chronologique après avoir procédé à une remise en contexte.
Que sont les Jardins Botaniques de Carnavale et pourquoi nous fascinent-ils tant ?
Commençons donc par le commencement. Depuis une vingtaine d’années, à mesure que nous renouons progressivement nos liens avec le Vieux Continent et que nous redécouvrons, pour ainsi dire, les pays que nos ancêtres — les pionniers gallouésiens et antériniens du XVIIIᵉ et du XIXᵉ siècle — décrivaient comme décadents et sataniques (essentiellement, avouons-le, parce que ils étaient catholagnais tandis que nos ancêtres, comme nous mêmes, sont volignonais), nous allons de surprise en surprise. Il n’est pas question ici d’énumérer toutes les découvertes récentes qui ont démenti nos vieux atlas poussiéreux ; retenons seule-ment qu’au nombre des choses les plus curieuses et les plus intrigantes se trouvent, sans conteste, les Jardins botaniques de Carnavale.
Comme chacun sait, notre pays est une nation de naturalistes. Les sciences naturelles y sont non seulement les plus étudiées des sciences, mais aussi les plus révérées. Elles disposent d’une base d’amateurs et de collaborateurs bénévoles proprement gigantesque. Qu’il s’agisse de géologie, d’hydrologie, de météo-rologie, de cristallographie, ou bien de biologie — animale, végétale, fongique ou microbienne —, toutes les sciences naturelles tiennent chez nous une place éminente bien que les science du Vivant soient parmi elles celle que nous tenons en plus haute estime. On comprend dès lors l’engouement de la population, comme du monde savant, pour tout ce qui touche de près ou de loin aux Jardins botaniques.
D’autant que le caractère lacunaire et fragmentaire des informations qui nous parviennent de ce lieu a un pouvoir de suggestion considérable. L’imaginaire ma-kotan en a été puissamment et durablement marqué. On ne compte plus le nombre de romans, nouvelles et recueils prétendant s’inspirer de la « science dure », alors qu'en général ils ne font qu’extrapoler — souvent jusqu’à l’absurde — les quelques données éparses et contradictoires filtrant de temps à autre à travers les lourdes grilles en fer forgé des Jardins Botaniques. En vérité, ces récits ne sont pas des œuvres de science froide et méthodique, mais plutôt des exutoires poétiques à notre désir d’exploration de l’inconnu : un inconnu dangereux, mais merveilleux ; un lieu mythique, en somme.
Les Jardins Botaniques de Carnavale sont ainsi devenus un symbole profond de notre inconscient collectif : le lieu du mystère, de l’aventure et de la fascination mêlée de crainte. Cette mythification explique pourquoi, contre toute raison, il est d’usage — dans nos conversations, nos fictions et même, parfois, dans certains cercles savants — de parler des Jardins Botaniques comme d’un organisme unique et conscient, d’un être doté d’une volonté propre. On entend souvent dire : « Les Jardins botaniques ne permettront pas cela » ou encore « Que veulent les Jardins botaniques ? » ou bien « Pensez-vous que les Jardin Botaniques gagneront cette guerre ? ». Pour l’Académie des sciences naturelles du Makota, tout cela relève bien sûr du mythe et de la superstition. Les Jardins, si dangereux soient-ils, le sont non pas par une volonté qui leur serait propre, mais parce que les Dalyoha y ont rassemblé une multitude de choses rares, précieuses et souvent incompatibles avec la vie humaine.
Les Jardins Botaniques nous fascines parce qu'ils raisonnent en nous comme l'image d'un jardin d’Éden (et certains pensent réellement que le jardin d’Éden historique se trouve vraiment sur Grand-Hopital) mais qui subsiste sur terre postérieurement à la malédiction du couple initial. Un jardin parfait mais que la chute d'Adam et d'Eve a rendu invivable et dont il furent irrémédiablement chassés sans espoir de pouvoir y retourner jamais. Un jardin gardé par des anges qui en interdisent l’accès, et ce couple initial, ce sont ni plus ni mois que les Makotans. Quant aux anges qui en interdisent l'accès pour l'éternité, ce sont Monsieur Blaise Dalyoha et ses employés. Voila, au fond, ce que sont les Jardins Botaniques de Carnavale pour l'âme Makotane. Évidemment tout le monde n'est pas pareillement atteint, en vérité le brave vacher du cru ne connaît que très vaguement les jardins et il s'en trouve certainement parmi eux des esprits forts pour nier tout ça. Cependant, les Jardin Botaniques existent et ce qu'on en dit, pour l'essentiel, a tout les aspects de la vérité scientifique.
Les tractations avec monsieur Dalyoha et l’envoi de leurs savants dans nos hôpitaux et nos bordels
Comme nous l’avons déjà précisé, nos savants partent pour Carnavale avec la bénédiction — et l’assistance — de M. Blaise Dalyoha, à l’issue d’une négociation dont nous ne pouvons faire qu’une lecture partielle. Grâce à nos source et à un véritable travail d'investigation, nous avons établi que le Président Irreville et M. Blaise Dalyoha ont convenu d’un véritable échange scientifique croisé. Concrètement, si l’Académie des sciences naturelles du Makota a obtenu l’autorisation d’étudier dans un laboratoire de Bourg-Léon des échantillons prélevés dans les Jardins Botaniques, c’est parce qu’en contrepartie une équipe de savants carnavalais, tous salariés de la maison Dalyoha, a obtenu une permission similaire (bien que plus généreuse) leur donnant le droit de mener des recherches au Makota. La surprise est de taille.
Pourquoi les Dalyoha, qui disposent manifestement d’un équipement bien supérieur au nôtre, ont-ils désiré venir ici ? Nous avons mis du temps à l’établir. Nos sources, que nous ne pouvons dévoiler sans les compromettre, nous ont forcés à de sérieux recoupements avant de l’admettre : les Dalyoha cherchent à prélever des échantillons de nos nombreuses maladies honteuses. Aussi incroyable que cela paraisse, tous les éléments concordent. Ils se sont vu délivrer un laissez-passer présidentiel leur ouvrant l’accès à tous les clubs privés et maisons closes, y compris les plus interlopes et thématiques. Ils ont obtenu communication des archives des polices des mœurs et obtenu, enfin, un accès généralisé aux hôpitaux ; il apparaît que les services en charge des pathologies vénériennes ont reçu des notes de service particulièrement explicites quant aux attentes des visiteurs : « présentez leur les cas les plus inhabituels ».
Nos lecteurs ont sans doute du mal à saisir ce qui peut pousser la maison Dalyoha à s’intéresser à nos affections honteuses. Nous même, nous avons eu bien du mal à le comprendre, et il nous a fallut interrogé des spécialistes. Selon le docteur Claude Sureau, microbio-logiste à l’Académie, l’entreprise pharmaceutique chercherait à collecter des échantillons de ces infections afin de les cultiver en vue d’en étudier les propriétés, puis, par divers procédés de laboratoire, à en tirer des souches modifiées susceptibles d’un usage industriel, médical ou plus probablement militaire.
Quant à nous, lecteurs estimés, nous ne sommes pas tentés de juger hâtivement la démarche des employés de M. Dalyoha. Si l’étude de nos maux peut servir à mieux les comprendre et à les traiter, tant mieux. Et si ils doivent servir à faire des armes, hé bien, en bon makotans, nous sommes de l'avis que les armes ne sont jamais le problème mais que le problème ce sont ceux qui ne savent pas s'en servir ou qui forcent leur possesseur à s'en servir.Il n’en demeure pas moins curieux et troublant que l’accès aux merveilles des Jardins botaniques soit conditionné au partage de nos nos maladies les plus infamantes. Les Jardins botaniques demeurent, décidément, de véritables aimants à étrangeté.
Présentation de l'équipe scientifique qui étudiera les échantillons  : Le laboratoire du Dr. Moreau
Si l’on en croit nos sources, les discussions furent houleuses à l’Académie des sciences naturelles, et il fallut de longs débats avant de parvenir à un accord sur quelle équipe sera autorisée à se rendre en Carnavale pour y étudier les échantillons des Jardins Botaniques qui seront transmis par M. Blaise Dalyoha et ses collaborateurs. Plusieurs laboratoires furent proposés, et il paraît qu’une séance entière fut consacrée à cette seule question et que les débats se poursuivant jusque tard dans la nuit. Au terme de ces tractations, c’est finalement le nom du docteur Moreau qui s’imposa.
Ce biologiste végétal, spécialiste reconnu des biomes artificiels et des plantes invasives ou allochtones, présentait le profil jugé le plus approprié pour diriger la mission. On le connaît surtout pour avoir été l’« ingénieur » des Jardins botaniques de Sainte-Régine (qui, il faut le reconnaître, n’ont pas grand-chose à voir avec ceux de Grand-Hôpital en Carnavale). Il est également l’auteur de nombreux articles sur l’accli-matation des espèces ainsi que de plusieurs ouvrages de vulgarisation consacrés à l’art de tenir une serre. Naturellement, le docteur Moreau ne part pas seul : tout son laboratoire l’accompagne, soit deux assistants et deux laborantines.
Les deux assistants sont eux aussi titulaires d'un doctorat. Le premier, le docteur François Lemarchand, est biologiste végétal, bien que ses premiers travaux et son intérêt personnel l’aient plutôt conduit vers la mycologie. Dans sa jeunesse, il avait soutenu un mémoire remarqué sur le potentiel agricole et bio-ingénierique de la mycorhization, audace qui lui valut une certaine renommée. Par la suite, il a partagé ses publications entre la mycologie et la biologie végétale. Le second assistant, le docteur Charles Guy, est un microbiologiste spécialisé dans l’étude des nodules bactériens azotofixateurs. Cela ne l’empêche nullement de collaborer aux publications de son directeur, le docteur Moreau, et même de signer occasionnellement des articles de botanique entre deux travaux de microbiologie.
Quant aux deux laborantines, les sœurs Jeanne et Marie, il s’agit de religieuses réginistes. Toutes deux ont obtenu leur brevet de fin d’études ainsi que leur diplôme d’enseignantes du secondaire, avant de partitr à l’Université de biologie d’Agartha, en Jashurie pour, paraît-il, en sortir avec chacune un doctorat de botanique. Le contenu de leur dossier universitaire jashurien n’est pas connu ; leur spécialité demeure donc incertaine. Concrètement, elles n’interviendront qu’en tant que laborantines, conformément à leur sexe .
Et la suite ? Quelles perspectives ?
À présent que l’équipe est désignée, les choses devraient aller très vite. Le départ est prévu pour dans quelques jours : un avion spécialement affrété par la Présidence doit conduire les chercheurs à Bourg-Léon, où un laboratoire de recherche sera gracieusement mis à leur disposition grâce à la générosité de M. Blaise Dalyoha. De son côté, l’Académie des Sciences Naturelles du Makota aurait réservé pour chaque membre de l’équipe une chambre d’hôtel à proximité immédiate du laboratoire, avec pension complète, les trois repas inclus. On ignore encore quand les premiers échantillons des Jardins Botaniques seront livrés, mais il est d’ores et déjà certain qu’aucun prélèvement ne pourra être exporté sans l’accord exprès de M. Blaise Dalyoha. Il est probable, en revanche, que les Carnavalais laisseront à l’équipe quelques jours pour s’installer convenablement à Bourg-Léon. Nous tâcherons, bien entendu, de suivre pour vous toutes les étapes de cette initiative scientifique historique.



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Un article de presse en trois colonnes avec  une illustration qui est une photographie de presse en demie teinte ou tramage, noir et blanc, montrant le président Irreville, à son bureau, venant de promulguer la Loi Ménoville, elle est légendée : "Le Président de la République, Jean Irreville III, à son bureau du Palais Présidentiel de Sainte-Régine, Capitale de l'Etat du Makota, un instant après avoir signé la promulgation de la Loi Ménoville, le jour même de sa validation par le Congrès."  .

La Loi Ménoville est Promulguée !, In la Libre Makotane, le 26/12/17

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Les duels au Makota
M. Irreville défie en duel M. Vèque pour l'honneur de son père, le Président d'alors : Duel d'honneur au Congrès, in Les Nouvelles du Makota,4/12/16
Mlle Ménoville défie en duel le gouvernement : Mlle Menoville défie le gouvernement, le Président accepte, In Les Nouvelles du Makota, le 24/11/17
Victoire de Mlle Ménoville : Mlle Ménoville remporte le duel !, In la Libre Makotane, le 15/12/17

La femme et le féminisme au Makota
Féminisme : « Besoin de personne », le nouveau disque de Melle Dalila scandalise, In les amis de l'Autel, 10/11/2016
Antiféminisme théorique : De l'ineptie du droit de vote des femmes, In les amis de l'Autel, le 28/02/17
Antiféministe religieux : La place de la femme est à la Cuisine ! , In les amis de l'autel, le 18/03/17
L'interdiction des études supérieures pour les femmes : Ces Religieuses qui étudient clandestinement dans des universités étrangères, In Les nouvelles du Makota, le 21/05/17
La carrière religieuse comme échappatoire à la condition féminine : De l'élevage de nonnes au Makota, In La Makotan Mécontent, le 02/06/17
Pour un féminisme makotan (et lesbien) : Pour un Makota productif et inclusif ! , In la Libre Makotane, le 27/03/17
Théorie sociologique dominante actuellement en vigueur concernant les femmes : Sociologie : Comprendre la théorie du Triangle de la Femme, In Les Nouvelles du Makota, le 08/06/17

Autres ressources
Le texte de la loi Ménoville (et son vote au Congrès) : Vote des Chambres concernant la loi Ménoville
[Video] Allocution du Président Irreville concernant sa loi d'abolition de la tutelle des femmes : Allocution officielle du Président Jean Irreville III à la suite de son duel contre Mlle Ménoville [21/12/17]

Le texte en blocLa Loi Ménoville est promulguée !
Suite au duel victorieux de Mlle Ménoville face au Président, un droit nouveau est donné à la femme makotane
Chose promise, chose due ! Le Président a enfin promulgué hier soir la loi dite Ménoville — c’est-à-dire la loi par laquelle il entendait respecter son engagement d'accorder un droit nouveau aux femmes du Makota, conséquence directe de sa défaite en duel contre Mlle Claudine Ménoville. Nous nous souvenons toutes de cet affrontement mémorable, historique même, dans les jardins du Congrès, où, d’un commun accord, les revolvers avaient parlé. Le Président Irreville, légèrement blessé au bras, avait aussitôt reconnu sa défaite et concédé à Mlle Ménoville un droit nouveau qu'il n'avait pas encore dévoilé dont il s’était publique-ment fait le garant. Restait à le définir, puis à le faire voter par le Congrès. C’est chose faite.
Le droit en question — et il n’est pas négligeable — est, comme la rumeur le laissait entendre, l’abolition de la tutelle masculine pour les veuves et les vieilles filles. Quant au vote et à la promulgation de la loi, ils se sont déroulés hier l'une dans la foulée de l'autre. Dans cette enquête, nous reviendrons sur la genèse de cette mesure, l'histoire pour le moins romanesque qui l'a permise, mai aussi, beaucoup plus prosaïquement sur son parcours législatif parfois chaotique, et enfin sur ce qu’elle va changer concrètement dans le quotidien et les perspectives concrètes de nombreuses femmes makotanes.
Rappel succinct de l’histoire de cette loi
Comme nul ne l’ignore, notre République a été frappée ces derniers temps par une série d’attentats destructeurs, économiquement coûteux et parfois même meurtriers, perpétrés par un groupe terroriste tristement célèbre : le Front de Libération de la Femme Makotane (FLFM). Ce mouvement, dirigé par la sulfureuse Mlle Juliette Vautrin — ancienne courtisane connue pour sa violence et son instabilité d’humeur —, est secondé par Mlle Claudine Ménoville, sa compagne. Cette dernière, fille d’un grand rancher membre de la Chambre Foncière, est une religieuse défroquée qui, après avoir quitté les ordres, s’est un temps tournée vers la prostitution travestie à destination des femmes avant de cofonder, avec Mlle Vautrin, le FLFM. Autour d’elles gravite une trentaine de complices, issues de milieux divers mais souvent interlopes, dont plusieurs sont bien connues des forces de l’ordre en général et de la police des mœurs en particulier. Ensemble, ces demoiselles ont semé la terreur dans tout le pays, visant tout particulièrement les Ligues de Vertu, leurs soutiens et leurs institutions.
C’est dans ce contexte que Mlles Vautrin et Ménoville ont diffusé plusieurs vidéos de propagande revendi-quant leurs attentats ou exposant leurs doctrines et revendications. L’une d’elles, particulièrement provo-catrice, attira l’attention de la Présidence, où elle fut jugée non seulement outrageante, mais insultante pour le chef de l’État et le gouvernement. C’est cette vidéo qui provoqua le duel : un affrontement au point d'honneur entre le Président et Mlle Ménoville, accepté d’un commun accord. Les mauvaises langues y virent un coup politique arrangé, car il fut convenu qu’en cas de victoire de Mlle Ménoville, un droit nouveau à la convenace du Président serait accordé aux femmes du Makota, mais que, quelle qu’en soit l’issue, le FLFM observerait une trêve de six mois. Ce gain de paix civile fut d’ailleurs l’argument invoqué par le Président pour justifier son engagement dans un duel jugé par la majorité des observateurs comme irrégulier — la loi interdisant aux femmes d’y prendre part, à plus forte raison contre un homme.
Ainsi, le 15 décembre dernier, à l’aube, dans les jardins du Congrès à Sainte-Régine, eut lieu le duel le plus attendu et le plus suivi depuis des décennies : M. le Président Jean Irreville III contre Mlle Claudine Ménoville. Comme tout le monde le sait, Mlle Ménoville l’emporta : le Président dégaina le premier et tira, mais manqua sa cible ; la demoiselle, plus lente mais plus précise, atteignit le bras du Président d’une balle superficielle, mais suffisante pour constituer la victoire dans un duel au premier sang. Le Président Irreville reconnut aussitôt sa défaite et déclara qu’il respecterait sa parole. Quelques jours plus tard, il prononça une allocution solennelle, annonçant son intention de déposer un projet de loi visant à émanciper les veuves et les vieilles filles de la tutelle masculine. C'est cette loi que l'on appelle la loi Ménoville, nom donné en l'honneur de la duelliste.
Le passage de la loi au Congrès : les ranchers s'allient aux productivistes pour le vote
Cette loi, pourtant pas si nouvelle puisque les dispositions étaient déjà appliquées, de fait, dans un bon tiers des comtés, mais tout de même audacieuse compte tenu de ce qu'elle véhiculait sur le plan idéologique, ne pouvait naturellement pas passer sans heurts. Les Ligueurs, pour la plupart, s’y sont violemment opposés, estimant qu’elle portait gravement atteinte à l’autorité de l’homme sur la femme (qu'elle soit épouse,fille, sœur ou mère) et, par là, à l’ordre social makotan. Cependant, certains d’entre eux choisirent publiquement de s’abstenir par respect pour la parole donnée : le Président ayant engagé son honneur, il convenait de ne pas l’humilier davantage et avec lui sa fonction et le Makota tout entier. Cependant, le président eut la sagesse (ou le pragmatisme) de ne pas consulter la Chambre des Opinions, contrôlée par les Ligueurs : aussi cette dernière se contenta, comme le lui permet la Constitution, de formuler une remontrance publique
adressée au Président pour marquer son désaccord.
Le véritable débat commença à la Chambre Foncière, où le Président Irreville, bien que membre de longue date et issu d’une lignée y siégeant depuis la fondation de la République, ne règne pas en maître absolu. De longues et fastidieuses discussions eurent lieu pour savoir si le Président, en duel, avait engagé l’honneur de la République ou seulement le sien propre. Finalement, après qu’un tiers de la Chambre eut annoncé son abstention — ne voulant ni voter une loi jugée injuste, ni renier la parole donnée par un homme s'étant battu —, le Président obtint une majorité étroite mais suffisante : huit voix contre six, pour huit abstentions.
Son premier vote obtenu, le Président se présenta à la Chambre Censitaire. Lui et son projet de loi y furent très bien reçus. La majorité des pères conscrits étant productiviste — tendance favorable à certaines réformes sociales qui vont dans le sens de la modernité pourvu qu'elle serve l'économie — ils ne firent aucune difficulté à voter cette loi, qui passa donc avec une large majorité. Deux chambres sur trois ayant approuvé le texte, le Président put enfin promulguer la loi : la Loi Ménoville est depuis hier soir en vigueur sur l’ensemble du territoire de la République, c'est à dire qu'elle abroge et remplace tout ou presque des dispositions contenues dans les coutumes comtales liées à la question de la tutelle des femmes. Le peu qui restera, c'est à dire ce qui sera prater ou secundum legem, ne devrait pas avoir d’énormes influences sur les femmes concernées.
Que contient concrètement la loi Ménoville ? L’émancipation des veuves et des vieilles filles.
Document de taille moyenne pour une loi makotane, elle compte huit articles qui encadrent l’émancipation de certaines femmes. Ce n’est en rien une révolution des principes familiaux makotans : la loi n’altère pas les fondements de la morale familiale. Elle se borne à entériner des pratiques déjà en vigueur dans un tiers des comtés, en conférant un statut civil de majorité partielle à certaines femmes. Les observateurs étrangers pourraient sous-estimer l’importance de cette réforme, mais aucune Makotane ne la trouvera anodine : jusque-là, la femme était systématiquement traitée comme une mineure perpétuelle, autorisée à quelques libertés locales et informelles (régime de tolérance). Désormais, si la femme n’obtient pas la citoyenneté pleine (droit de vote et d’éligibilité), elle peut toutefois être reconnue émancipée selon des conditions précises — limitantes, mais réelles.
Qui est concerné ? Les veuves et les vieilles filles. Le statut de veuve s’entend naturellement : c’est la femme dont le mari est mort ou disparu. La notion de « vieille fille » a dû, elle, être définie légalement : la loi retient le seuil de trente ans révolus pour la femme non mariée. L’article 6 de la loi Ménoville l’exprime ainsi :
» Sont émancipées d’office et sans qu’il soit besoin d’une déci- » sion judiciaire toutes les femmes ayant été mariées et se trouv- » ant en état de veuvage, quelque soit leur âge, ainsi que toute » femme non mariée et non religieuse de plus de trente ans dont » l’ensemble des ascendants masculins sont morts ou incapables » d’exercer une tutelle.
Concrètement donc : mesdames les veuves, et mesde-moiselles les vieilles filles isolées de plus de trente ans, depuis hier soir, vous voici émancipées ! Précisons néanmoins : vous n’êtes pas encore citoyennes au sens politique du terme — l’article 8 est explicite à ce sujet :
» La femme émancipée ne jouit ni du droit de vote ni du droit » d’éligibilité. Elle peut cependant exercer elle-même une tutelle, » y compris sur une ou plusieurs femmes, et accomplir l’intégra- » lité des actes économiques, professionnels, fonciers, fiscaux, ci- » vils et autres capacités attachées à la majorité masculine.
Cependant, notre Président, qui n'oublie pas que le Makota n'est pas seulement une République réactionnaire mais encore qu'elle est aussi une République oligarchique, a prévu un dispositif particulier pour les femmes des grandes familles.
L’article 7 stipule que, tout en restant majeures de façon partielle, certaines femmes peuvent siéger exceptionnellement dans deux des trois chambres de notre Congrès, en représentation naturellement d’un titulaire masculin :
» Une femme émancipée est dite majeure mais ne jouit que » d’une majorité partielle. Il ne lui est pas possible de voter ni » de se présenter à aucune élection, à l’exception de la Chambre » Foncière et de la Chambre Censitaire, et ce soit au nom de la » mémoire de son père, soit au nom de la mémoire de son mari, » soit en représentation ou pour les intérêts de ses enfants » mineurs. Le siège qui lui est alors accordé est considéré comme » dérogatoire et est au nom de celui ou de ceux qu’elle » représente.
Autrement dit, on devrait bientôt voir, à la Chambre Censitaire, l’entrée de figures telles que Mme Levacher, veuve du principal armurier du Makota, ou Mlle Poulin, héritière unique des exploitations aurifères Poulin — l’une des plus fortunées de nos vieilles filles et une personnalité influente du camp progressiste connue pour ses mœurs très modernes et son opposition mortelle aux ligues. Leur arrivée promet de transformer l’ambiance de la Chambre Censitaire ; pensons toutefois aux prête-noms masculins qui, de ce fait, perdront leur siège et devront en sortir.
Celles pour qui rien ne change  : Les nonnes , jeu-nes femmes, toutes les femmes non orphelines de père et de grand-père et les femmes mariées.
Puisque nous avons parlé des femmes dont le statut venait de changer pour les rapprocher sensiblement de la liberté, voyons maintenant celles dont le statut ne change absolument pas d'un iota. Mesdames, mesdemoiselles, mes sœurs, si vous êtes dans la liste, cette loi ne vous sera d'aucune aide dans votre démarche d'émancipation. Premièrement, nos reli-gieuses, pour elles c'est simple : aucune émancipation n'est jamais possible, leur minorité demeure perpétuelle. A décharge, c'est un état qu'elles ont choisi d'embrasser en toute connaissance de cause. Il y a également toutes les filles de moins de trente ans qui ne sont pas veuves, celles là sont toutes mineures. Celles dont il leur reste encore un ascendant mal capable lui sont soumise jusqu'à sa mort à l'exception des femmes mariées qui sont soumises à leur mari et des veuves qui, elles, sont libres. Conclusion, si vous voulez être libres, mesdames, mesdemoiselles, soyez veuves ou vieilles !
Réaction du FLFM : Mlles Juliette Vautrin et Claudine Ménovilles se disent satisfaites
Avec tous ces changements, nous les aurions presque oubliées. Dans une vidéo publiée cette nuit, Mlles Vautrin et Ménoville se disent satisfaites de cette loi bien qui Mlle Vautrin qui n'a que 28 ans, ni Mlle Ménoville qui n'est pas orpheline de père, ne sont encore émancipées. Cela dit, elles ont déclaré que le Président Irreville a accompli sa part du marché et qu'elles prenaient donc six mois de vacances. Nous les remercions pour leur respect des conventions établis dans le cadre du duel.
Les autres réactions  : Les Ligueurs voient rouge, les Progressistes triomphent, les productivistes se félicitent et les ranchers se font discrets.
Achevons cette enquête par un tour rapide des réactions politiques. Elles sont sans surprises très tranchées. Nous avons déjà les Ligueurs qui ont déclaré que cette loi serait appliquée à minima dans les comtés où les juges des ligues sont majoritaires (ce qui est le cas un peu partout) mais que la lettre de la loi serait évidemment respectée. Du coté des Progressistes, on estime que c'est un bon début mais que le droit des femmes (et des minorités sexuelles) est encore loin d'être suffisamment garanti. Les Productivistes, pour leur part, ont fait savoir que leurs magistrats ferait un usage généreux de cette loi et que nombre d'usines et mines en tireraient très rapidement les conséquences pratiques qui s'imposent. Quand aux ranchers, qui ont voté la loi sans l'approuver, ils font profil bas.


Commentaire extradiégétique
La vidéo ci-dessus est un commentaire généré automatiquement. Elle simule un entretien entre deux journalistes sur une radio quelconque qui n'est pas makotane (c'est socdem quoi). Elle a pour fonction de vous donner un résumé approximatif à écouter. Attention, la vidéo commet fréquemment des erreurs, y compris grossières, et n'est pas donc pas une source, elle doit seulement vous inciter à aller lire l'article si il attire votre attention ! C'est un moyen pour vous de gagner du temps.
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Un article de presse en trois colonnes avec  une illustration qui est Photographie en demie teinte ou tramage , noir et blanc, Une femme avec le visage de Caroline Fourest)mais en robe du XIXe et coiffure du XIXe dans un bureau et elle est assise derrière son bureau sur lequel il y a tout un tas de papiers mais aussi un carton indiquant : Mlle Marcelline Fourrière, rédacteur chef Photographie en demie teinte ou tramage , noir et blanc, la photo est légendée : " Mlle Marcelline Fourrière, rédacteur chef de la Libre Makotane et président de la toute nouvelle Association progressiste  des Religeuses Défroquées, affiliée au Parti Progressiste, Elle pose assise à son bureau dans les locaux de son journal. "

Nouvelle Association progressiste : Mlle Fourrière fonde l'ARD, In La libre Makotane, le 11/01/18

COQUILLES :Les dates sont fausses, Mlle Fourrière est née en 1977 (et a donc 40 ans), et c'est en 97 et non en 87 qu'elle fait la rencontre Mlle Germaine.

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Le texte en bloc Nouvelle Association progressiste : Mlle Fourrière fonde l'ARD
Dirigée par Mlle Marceline Fourrière, rédacteur-chef de la Libre Makotane, l'ARD rassemblera les nonnes défroquées
Une nouvelle association vient de se constituer publiquement et s’apprête à prendre place dans la mouvance progressiste, aux côtés de Mlle Domi-nique Dalila et de son Parti Progressiste. Cette association, c’est l’ARD, c’est-à-dire l’Association des Religieuses Défroquées. Il s’agit d’un groupe-ment d’entraide et d’assistance mutuelle entre femmes ayant quitté la vie religieuse et de lutte contre les vocations forcées. L’organisation compterait déjà près d’un millier de membres et disposerait de promesses d’adhésion de plusieurs milliers d’autres, ce qui prouve qu'elle soulève un véritable sujet de société. Dans cette enquête, nous verrons qui est Mlle Marceline Fourrière, rédactrice en chef de notre journal, La Libre Makotane, son parcours, sa situation actuelle, et, après avoir évoqué la question des religieuses défroquées, nous présenterons ce qu’elle entend accomplir avec son ARD sur la scène publique, politique et sociale.
Biographie de Mlle Marceline Fourrière : de la vocation forcée au défrocage émancipateur
Née en 1967 dans le ranch familial de Corderaide, petit district rural du comté du Noyer, au nord-est du Makota, la jeune Marceline est la fille de Marc Fourrière, le plus grand rancher du district, et d’Églantine Fourrière, née Lebon, elle-même fille d'un rancher important des environs. C’est donc dans un cadre typiquement makotan, rural et pieux (et certains diraient arriérés) — comme l’est presque tout le pays — que Mlle Fourrière passe son enfance et reçoit sa première instruction. À huit ans, elle est envoyée à l’établissement pour filles de Sainte-Assomptia, le plus proche du ranch, où elle effectue toute sa scolarité jusqu’à ses seize ans. Diplôme en poche, et devant sa répugnance affichée à l’idée d’épouser l’un des vachers de son père ou un rancher d’un rang comparable à celui de son père, Marc Fourrière décide sans lui demander son avis de placer sa fille au noviciat afin d’en faire une religieuse. Rapidement, toutefois, face à l’absence manifeste de vocation de la jeune fille et à son peu d’intérêt pour les œuvres sociales, médicales ou éducatives, elle est exclue du noviciat des sœurs réginistes — malgré d’excellents résultats scolaires. Son père la replace alors dans un noviciat de complaisance, structure plus laxiste, où l’on se contente souvent d’entretenir les apparences et de faciliter les prononciations de vœux.
C’est là, en 1987, alors qu’elle prépare ses vœux, qu’elle rencontre Mlle Alexandrine Germaine, alors Sœur Julienne, novice comme elle et, comme elle, placée contre son gré. Il naît entre elles une amitié très intime, d’une nature qu’il n’est pas permis de décrire dans un journal makotan, fût-ce La Libre Makotane mais que nos lectrices n'auront aucun mal à deviner. Sous les noms de Sœur Marine (pour Mlle Fourrière) et Sœur Julienne (pour Mlle Germaine), elles prononcent leurs vœux ensemble. Dès lors, affectées à des suppléances peu gratifiantes, elles passent d’établissement en établisse-ment, semant scandales et discordes jusqu’à ce que, excédé, l’Archidiocèse de Sainte-Régine ordonne leur séparation et les mute dans des maisons éloignées. Face à cette décision, en 1993, les deux religieuses décident d’un commun accord de défroquer ensemble.
Au même moment, Mlle Poulin, déjà vice-présidente de fait des Industries Poulin, entend parler de leur affaire — survenue près d’une de ses usines — et cherche des plumes pour un journal féministe qu’elle projette de créer (et ce journal, c'est notre journal, La Libre Makotane). Ce journal, elle se propose de le financer discrètement à l’aide de sa cassette personnelle, abondamment alimentée par son père, qui ignore tout des opinions et engagements de sa fille unique. C’est ainsi que Sœur Marine et Sœur Julienne, redevenues Mlles Marceline Fourrière et Alexandrine Germaine, participent à la première édition de La Libre Makotane, où elles travaillent encore aujourd’hui : Mlle Fourrière comme rédactrice en chef et Mlle Germaine comme grand reporter.
Depuis leur défrocage, les deux femmes ont toutes deux été reniées par leurs familles. Mlle Fourrière ne peut plus se rendre au ranch familial et ne connaît aucun de ses neveux, tous nés après sa rupture. Il en va de même pour Mlle Germaine. Vingt-quatre ans ont passé, et rien n’a changé : les deux femmes restent livrées à elles-mêmes, avec pour seul soutien Mlle Poulin, désormais propriétaire officielle de La Libre Makotane. C’est pour mettre fin à cet isolement des religieuses défroquées, mais aussi pour peser sur le débat public, notamment à propos des vocations forcées et de l'organicité de l'Eglise makotane, que Mlle Fourrière vient de fonder, avec l’assistance de Mlle Germaine et la bénédiction de Mlle Poulin, l’association des religieuses défroquées (ARD).
État des lieux du défrocage des religieuses : un phénomène massif et ancien passé sous silence
Avant d’aborder les projets concrets que Mlle Fourrière entend porter à travers son ARD, il faut dresser un bref tableau du défrocage au Makota, car le phénomène, bien que discret, est considérable et ne date pas d'aujourd'hui. Le Makota est un pays étrange et résolument anachronique. Il serait trop long d’énumérer ici tout ce qui, dans notre petite république enclavée au cœur de l’Aleucie, ne se pratique plus nulle part ailleurs (ou ne s'est jamais pratiqué). Contentons-nous de ce qui touche à notre sujet. La principale bizarrerie — d’où découlent nombre de nos problèmes — réside dans l’organicité de l’Église makotane, c’est-à-dire dans le fait que tout clerc est aussi fonctionnaire, et qu’il faut être clerc pour exercer certains métiers. C’est ce simple principe — combiné au refus obstiné de la population d’accepter ou même de tolérer les mœurs nouvelles — qui engendre les drames des religieuses défroquées. Car il s’agit bien de drames.
Mais avant tout, quelques chiffres pour comprendre l’ampleur du phénomène. Le Makota délègue à son Église l’intégralité de ses compétences en matière d’enseignement, de soins et d’assistance sociale. Il en découle que les « postes » de religieuses — on pourrait évoquer les religieux, mais ce serait un autre sujet, et leurs effectifs ne sont en rien comparables — sont extrêmement nombreux et, c'est là l'important, il faut être nonne pour exercer tous ces métiers. Ainsi, avec près de 100 000 religieuses, le Makota peut se targuer — si tant est que ce soit un sujet de fierté, ce dont nous doutons fort — d’avoir une femme sur quinze consacrée à la vie religieuse, et une proportion bien plus forte encore si l’on ne compte que les femmes adultes. Il va de soi que la plupart de ces 100 000 femmes n’ont pas la vocation, du moins pas au sens où on l’entend ailleurs et qu'elle sont religieuses avant tout pour exercer ces professions réservées. Et les volignonistes auront beau prétendre que leur définition de la vie religieuse diffère de celle des catholagnais, nous leur répondrons que cela est bien possible, mais que tel n’est pas le sujet. On ne peut décemment croire qu’un quinzième des femmes d’un pays soient attirées par la vie religieuse : la vérité, c’est que ces demoiselles le sont pour d’autres raisons, et ne tolèrent le célibat ni les offices que parce qu’ils ne contredisent pas leur aspiration première.
Concrètement, une telle veut instruire des enfants : elle sera institutrice, donc religieuse. Une autre veut soigner des malades : elle deviendra infirmière, donc religieuse, puisqu’elle ne peut être doctoresse (c'est toujours illégal, pour rappel). Une autre encore veut venir en aide aux plus démunis : elle devra se faire religieuse pour rejoindre les œuvres sociales ou les soupes populaires. Combien de femmes, en définitive, se font religieuses parce qu’elles souhaitent avant tout se consacrer à Dieu et non pour faire un travail qui lui plait ? C’est une chose qu’il n’est pas possible de savoir avec certitude, mais que l’on peut tenter d’estimer.
Sur les 100 000 religieuses makotanes, on compte environ un millier de recluses. Celles-là, nul doute, ont la vocation. Nous ne prétendons pas qu’elles soient les seules, mais si l’on considérait que le Makota était un pays « normal », il faudrait environ une religieuse pour 3 000 habitants — soit précisément un millier. Sans accorder à ces chiffres une valeur absolue, admettons même qu’il y ait 10 000 vraies nonnes : cela ne changerait pas la conclusion essentielle – la majorité des religieuses makotanes n’ont pas la vocation et seraient mariées (ou autre) si elles en avaient la possibilité.
C’est avec ces données en tête que l’on comprend mieux d’où vient le nombre ahurissant de religieuses défroquées au Makota. Car il est temps de donner ce chiffre, et pour le coup il ne s’agit pas d’une estimation, mais d’un arrondi à l’inférieur : il y a environ 10 000 religieuses défroquées au Makota. Autrement dit, il y a sans doute davantage de religieuses défroquées Makotanes que de religieuses actives dans l’ensemble des autres pays de l’Aleucie.
La condition concrète des religieuses défroquées : beaucoup d’expatriées pour fuir la marginalité
Nous avons vu qu’il y a environ 100 000 religieuses actives au Makota, auxquelles s’ajoutent 10 000 défroquées. Voyons à présent comment ces dernières s’en sortent. Celles qui s’en tirent le mieux sont celles qui partent avec un homme — qu’on appelle, dans le langage makotan, les « défroquées normales ». Il s’agit le plus souvent de jeunes femmes ayant connu un homme avant leur entrée au noviciat et qu’elles retrouvent, de manière plus ou moins fortuite ; ou encore de religieuses ayant vécu une expérience de promiscuité avec un homme disponible (totalement ou en partie). Ces femmes jettent alors leur voile aux orties et rejoignent l’être aimé : soit pour vivre en union libre (ce qui demeure illégal au Makota, mais toléré en certains endroits urbains), soit comme courtisane exclusive, attitrée à cet homme déjà marié (on parle alors de courtisanerie de complaisance, qui peut parfois être poursuivie comme de la bigamie de fait). Ces défroquées normales représentent environ un tiers de la population totale des défroquées.
Et il faut maintenant parler des défroquées dites « anormales ». Ne tournons pas autour du pot : personne n’est dupe, surtout pas au Makota. Il s’agit évidemment des religieuses inverties, celles qui défroquent avec une autre femme ou dans le but d’en rejoindre une. Il n’y a pas lieu ici de s’interroger sur la cause de la Malédiction makotane — c’est-à-dire sur l’origine de ce phénomène, désormais attesté sociologiquement et statistiquement, qui se manifeste par une surreprésentation extrême et anormale de l’homosexualité féminine au Makota. Nous ne trancherons pas entre la cause génétique (la consanguinité), la cause éducationnelle (la culture omniprésente des pensionnats), ou la cause surnaturelle (la fameuse « Malédiction »), bien que nous soyons enclines à penser que la cause est multifactorielle — sans inclure, naturellement, ladite malédiction, sur laquelle il y aurait pourtant beaucoup à dire. Nous employons donc ce terme uniquement pour être bien comprises et non parce que nous le pensons pertinent.
« Malédiction makotane  » aidant, donc, et peu importe ce qu’en penseront les censeurs (mais, s'il vous plait, ne venez pas nous aggresser, nos presses sont neuves et mal assurées), disons-le nettement : l’essentiel de cette surreprésentation homosexuelle dans la population féminine se concentre dans la vie religieuse. Et qu'on prenne le temps d'y réfléchir : où irait-elle ailleurs ? Le célibat féminin est presque criminel dans notre pays. Nous voulons bien, pour éviter les violences des Ligues de Vertu (et faire durer nos presses …), admettre que seules les défroquées seraient lesbiennes, et que les autres — les cent mille toujours sous le voile — sont parfaitement saintes et immaculées. Nous n’insisterons pas ; nos lectrices savent très bien, elles, quoi en penser.
Toujours est-il que les chiffres parlent d'eux mêmes : les deux tiers des religieuses défroquées, soit près de sept mille femmes, quittent leur couvent avec une autre femme, dans un cadre clairement romantique.
L’expatriation est souvent la règle. Il semble que la Lermandie, Vlastie et le Jashuria soient les deux destinations privilégiées de ces exilées. Celles qui le peuvent — parce qu’elles disposent d’un emploi, d’un patrimoine disponible, ou d’une position leur permettant de s’installer dans des lieux où leur existence est tolérée, comme les grandes villes — demeurent au Makota, mais à leurs risques et périls car, nos lectrices s’en doutent, le défrocage est en soi illégal ; mais plus encore, vivre en quelque sorte maritalement avec une personne du même sexe peut valoir une arrestation par la police des mœurs et une condamnation sévère.
Le programme de l’ARD : Recenser et aider les défroquées, et lutter contre les vocations forcées
Mlle Fourrière insiste sur deux axes d’action : D’abord, s’intéresser aux défroquées, les recenser, et leur apporter une aide. Ensuite, agir politiquement pour obtenir une réglementation empêchant les vocations forcées. Car si les femmes ne sont plus contraintes de passer par les vœux pour exercer une profession ou obtenir un statut social, alors il n’y aura plus de religieuses contraintes de vivre le drame du défrocage. Cette action s’inscrira dans le combat plus large mené par le Parti Progressiste, aux côtés duquel l’ARD entend se placer. Naturellement, La Libre Makotane suivra pour vous les activités de l’ARD.


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Un article de presse en trois colonnes avec  une illustration qui est Photographie en demi teinte ou tramage, noir et blanc, sur la scène d'une salle de conférence, une femme en robe du XIXe siècle noir et coiffure du XIXe siècle (mais avec le visage d'Alice Coffin) est assise derrière un bureau et présente son livre "Etrange Aleucie" , la photo est légendée : " Mlle Germaine présentant son premier livre ''Étrange Aleucie'' lors d'une conférence tenue dans les locaux de la Libre Makotane "

Un nouveau guide pour comprendre l'Aleucie, In La libre Makotane, le 14/01/18



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Le texte en bloc Un nouveau guide pour comprendre l'Aleucie
Mlle Alexandrine Germaine, notre grand reporter, nous offre son témoignage actuel sur le Nouveau Monde
Après quelques mois seulement d’écriture, Mlle Alexandrine Germaine nous livre son premier ouvrage. Il s’agit d’un curieux mélange de guide pratique, de carnet de voyage, de réflexion littéraire et d’essai politique, destiné à faire comprendre au lectorat makotan la diversité des autres pays présents sur le continent aleucien. Sobrement intitulé Étrange Aleucie, le livre rassemble et synthétise l’ensemble des voyages et des expériences de l’auteur, vécus dans le cadre de son métier de Grand Reporter pour notre journal, La Libre Makotane, que vous êtes en train de lire.
Il nous a semblé naturel de faire connaître et de promouvoir ce travail remarquable venant d'une collaboratrice qui nous est très chère.
Voici donc une présentation aussi objective que possible, sous la forme d’une enquête. Ce n’est ici qu’un aperçu de l’Aleucie qui vous est offert ; nous invitons nos lectrices à commander l’ouvrage via le bon de commande joint à ce numéro. Inutile, hélas, de chercher Étrange Aleucie en librairie : la plupart des distributeurs refusent de le diffuser, comme c’est désormais la règle pour l’ensemble des publications issues du monde du progressisme et du féminisme makotan en général et de nos éditions en particulier.
Petite biographie de l’autrice
Née en 1975 — elle a donc aujourd’hui quarante-deux ans — Mlle Germaine est issue d’une famille de ranchers bien connue du comté de Versant. Fille parmi d’autres dans une fratrie nombreuse, elle suit le parcours classique d’une jeune fille de bonne famille dans l’établissement de Sainte-Nicoline. Une fois obtenu son diplôme de fin d’études, à seize ans, et en raison de son absence manifeste d’attrait pour le mariage, son père décide de la placer au Noviciat, afin d’en faire une religieuse. C’est dans ce cadre qu’elle rencontre Mlle Marceline Fourrière, avec qui elle ne tardera pas à défroquer, et à entretenir l’amitié intime que nos lectrices connaissent bien. Ensemble — Mlle Marceline Fourrière à la Rédaction, Mlle Alexandrine Germaine au Grand Reportage, et avec le soutien financier de Mlle Marie-Angélique Poulin, alors discrète mécène — elles fondent La Libre Makotane, le journal que vous tenez entre vos mains.
À peine défroquée, Mlle Germaine part à la découverte du monde en qualité de Grand Reporter. Et du pays, elle en verra ! En près de vingt ans de métier, elle visite l’Aleucie (le sujet de l'ouvrage que nous vous présentons), mais aussi Paltotera, l’Eurysie, le Nazum, et même la sauvage Afarée. Seule la glaciale Nivérée lui demeure inconnue — uniquement parce qu’elle n’y a jamais eu de mission à couvrir. Par ses enquêtes aventureuses, Mlle Germaine est devenue sans doute la Makotane la plus savante sur le monde extérieur et, assurément, celle qui a visité le plus de pays.
Elle n’en néglige pas pour autant sa vie personnelle : six mois par an, elle regagne Sainte-Régine, où elle retrouve l’appartement qu’elle partage avec Mlle Fourrière, au dernier étage du siège de La Libre Makotane. C’est dans ce modeste logement, entre deux reportages, que fut rédigé Étrange Aleucie.
Un tour de l’Aleucie à la fois politique et sociétal
Évidemment, Mlle Alexandrine Germaine ne voyage pas pour le seul plaisir. Elle se rend là où l’information l’appelle — souvent à la demande de Mlle Fourrière, son rédacteur en chef, ou de Mlle Poulin, président du journal. Vous connaissez, chères lectrices, la ligne qui est celle de La Libre Makotane : les questions sociales et sociétales nous intéressent bien davantage que les querelles politiciennes. Ce qui ne nous empêche pas, bien sûr, de couvrir les conflits lorsque ceux-ci révèlent quelque chose du monde. D’ailleurs, il se murmure que Mlle Germaine revient tout juste de Carnavale, ou qu’elle s’apprête à s’y rendre, afin d’y couvrir la guerre en cours. En attendant une communication de la part de Mlle germaine à ce sujet faisons donc, avec elle, une petite promenade en Aleucie et visitons un par un les pays qu'elle nous présente.
L'Empire du Nord : Refuge des Terroristes du FLFM et pays actuellement instables
Commençons par le plus puissant de nos voisins : l’Empire du Nord. Mlle Germaine en parle avec une admiration mesurée, le décrivant comme un pays social-démocrate tel que certaines d’entre nous pourraient en rêver. Leur législation y est d’un progressisme remarquable ; seul bémol : l’interdiction totale des armes à feu, qui empêche toute défense individuelle et laisse les criminels et les terroristes seuls armés. C’est d’ailleurs dans cet Empire du Nord que se situe le quartier général du Front de Libération de la Femme Makotane (FLFM), dirigé par Mlles Vautrin et Ménoville. Ces deux femmes, Mlle Germaine les a rencontrées à plusieurs reprises ; elles lui ont accordé plusieurs entretiens, dont les lectrices se souviennent. Ces conversations, toutefois, n’ont pas eu le retentissement du célèbre reportage filmé de Mlle Renaud pour MakotaTV.
L’Empire du Nord reste, selon notre grand reporter, un endroit charmant à visiter, pourvu que l’on prenne la précaution de se faire escorter par des gardes du corps afin de compenser l’absence dangereuse d’armes à feu pour les honnêtes gens. Elle recommande toutefois d’attendre quelques années ou au moins quelques mois que les troubles consécutifs à la destruction d’Estham, l’ancienne capitale, et à ses deux millions de morts civils innocents causés par les armes biologique de la Principauté de Carnavale, soient apaisés avant de songer à y voyager. L’Akaltie : une confédération de sauvages païens et bourrus potentiellement dangereux
Mlle Germaine reconnaît ne pas connaître en détail l’Akaltie ni sa confédération de tribus païennes. Elle nous invite donc à ne pas accorder trop de poids à ses observations. Du reste, llle n’en dit pas grand-chose, sinon qu’il s’agit d’un pays rude, méfiant envers la civilisation, et sans doute à éviter. Peut-être y pratique-t-on encore le cannibalisme, comme en Icamie ; pour l’Akaltie, cela reste toutefois incertain.
La Lermandie : un Empire du Nord moins puissant mais beaucoup moins disfonctionel
Notre grande reporter affectionne particulièrement la Lermandie, qu’elle trouve « charmante » et où se trouve, selon elle, « la plus estimable des communautés makotanes de l’étranger ». C’est en Lermandie que s’installent nombre de nos concitoyens — hommes et femmes — lorsqu’ils cherchent un pays plus moderne, plus tolérant et plus tourné vers le progrès que ne l'est, et c'est un euphémisme, le Makota. L’ordre civil y est meilleur que dans l’Empire du Nord ; tout semble y fonctionner avec plus d’équilibre, bien que la Lermandie soit un État moins puissant et moins respecté que notre voisin du Nord.
La Westalia : république de centre-droit et idéal politique de nos Productivistes
Cette république encore méconnue au Makota — bien qu’elle soit très puissante — n’est guère estimée par Mlle Germaine, qui la considère comme une version « mollassonne et tiède » de ce qu’est notre République sur le plan politique. Notons toutefois, comme le fait elui-même l’auteur, que ce pays correspond assez fidèlement à ce à quoi aspirent nos Productivistes : si M. Vèque, chef du parti et maire de Sainte-Régine, capitale du Makota, détenait le pouvoir absolu, il mènerait sans doute notre nation vers une « westalia-nisation » progressive. Ce serait, du reste, toujours préférable à la domination oppressive des Ligues et des Ranchers. Ajoutons que, selon nos sources, le Président Irreville aurait récemment adressé une missive aux autorités westaliennes dans l'espoir d'ouvrir des relations displomatiques et commerciales avec eux, sans toutefois avoir encore reçu de réponse.
Le Stérus : curieux pays des gladiateurs, à la fois rétrogrades et presque totalement méconnus
Mlle Germaine demeure peu loquace sur ce pays singulier. Il lui inspire, indique t-elle, une antipathie instinctive ; une impression qui ne semble pas partagée par le Président Irreville, lequel aurait, selon certaines indiscrétions, caressé l’idée d’établir un contact diplomatique sans jamais passer à l’acte. Naturellement, notre reporter déconseille de s’y rendre, jugeant le Stérus « infréquentable » tant sur le plan culturel que politique et que la boxe makotane était certainement beaucoup plus intéressant que leurs odieux combats d’arène qui chez nous seraient illégaux.
L’Évéria : un voisin sympathique mais inconnu
Dans un registre assez proche de celui du Stérus, notre voisin l’Évéria demeure une énigme. Il semblerait s’agir d’un État à la fois aleucien et eurysien, de religion païenne. Rien n’indique cependant une hostilité manifeste : on peut y circuler, quoique dans une atmosphère d’étrangeté et de confusion. L’Évéria, écrit Mlle Germaine, « donne au visiteur le sentiment d’avoir franchi la frontière entre la raison et le rêve, concrètement, j'y comprend rien ».
L’Icamie : l’ex-colonie listonienne, terre des Makotans, des païens… et des cannibales
Qui ne connaît pas l’Icamie ? C’est pour les Makotans la terre d’immigration par excellence depuis les années 1970. On estime à près de deux millions le nombre de Makotans installés là-bas : l’équivalent des deux tiers de notre population actuelle. Ces immigrés makotans sont de véritables pionniers : ils travaillent la terre, fondent des villages et recréent des fermes en défrichant les abords des forêts. De petits Makotas sans Ranchers ni Ligues s’établissent ainsi peu aux abords immédiats de la jungle icamienne. Pour le reste, les Icaméens sont des païens — parfois cannibales — mais, à ce qu’il semble, des cannibales plutôt sympathiques. Mlle Germaine parle avec une indulgence amusée de leurs femmes militantes du rétablissement du matriarcat et n'hésite pas à se dire solidaire de leur cause.
Pour le reste, les Icaméens sont des païens — parfois cannibales — mais, à ce qu’il semble, des cannibales plutôt sympathiques. Mlle Germaine parle avec une indulgence amusée de leurs femmes militantes pour le rétablissement du matriarcat, et n’hésite pas à se dire solidaire de leur cause. L’Icamie peut donc être un endroit fascinant à visiter, à condition de ne jamais s’éloigner des communautés makotanes sans un guide sûr et de savoir très exactement où l’on met les pieds. En cas d’ennui, inutile d’espérer le moindre secours : le gouvernement makotan ne lèvera pas le petit doigt, trop heureux que l’Icamie ait accueilli ces milliers de petits paysans dont la disparition dans les prairies agrandit d’autant les pâtures des Ranchers. En conclusion : débrouillez-vous.
La Nebrownia : une social-démocratie très lermandienne dans son ambiance et son esprit
Mlle Germaine consacre de belles pages à la Nebrownie, qu’elle décrit avec chaleur, saluant même la grande beauté de sa dirigeante, Mlle Mathilda Emerson. Comme la Lermandie, la Nebrownia offre un visage avenant de la modernité : progressisme, tolérance, efficacité — et un sens certain du confort. Elle en recommande vivement la visite, tout en avertissant que le travestissement y est courant, ce qui peut être perturbant quand on y est pas habitué.
La Vlastie : le pays communiste du désespoir
Sans partager les opinions des Ranchers ni des Ligues de Vertu, Mlle Germaine leur concède au moins une chose : « ils ont raison de haïr le communisme ». La Vlastie, écrit-elle, « c’est le désespoir organisé ». Une société de bureaucratie, de normalisation et de déshumanisation, une sorte d’antichambre de l’enfer. Elle note toutefois, avec humour, que les voitures vlastiennes sont excellentes et que la sécurité publique y est garantie. En revanche, les mœurs modernes n’y sont guère plus tolérées qu’au Makota : la discrétion est donc de mise dans les relations intimes que l'on souhaiterait avoir avec la population locale.
Les autres pays dont nous n’avons pas parlé
Nous n’avons pu évoquer tous les pays aleuciens, faute de place — et il ne faudrait d’ailleurs pas le faire, cela risquerait de vous démobiliser pour acheter le livre et le lire. Or il faut le lire : c’est une part de la vie et du combat de son auteur qui s’y exprime, le combat pour le féminisme et le progressisme, qui est d'ailleurs aussi celui de La Libre Makotane.
Notons que Portabello est, selon Mlle Germaine, un bel endroit « si l’on fait abstraction de sa junte » — junte qui, précise-t-elle, « ne doit pas être pire que nos Ranchers ou nos Ligueurs ».Quant à la Yukanaslavie, à l’Oskal, à Maximus, à l’Hasparme, à Costa Sueñoleja, à l’Empire Rinaxien, au Neved, et à d’autres contrées mineures, l’autrice reconnaît en toute honnêteté ne pas les connaître, et fait donc le choix — fort louable — de n’en pas parler.
D’autres livres déjà en préparation
S’il demeure des pays d’Aleucie encore inconnus de Mlle Germaine, c’est que ses enquêtes et l’actualité l’ont poussée au-delà du Nouveau Monde. Nous évoquions Carnavale ; ce sera justement le sujet central de son prochain ouvrage : Étrange Eurysie, dans lequel seront également décrits la plupart des nations du continent eurysien. Il va de soi que La Libre Makotane couvrira la parution de ce nouveau livre, même s’il est probable que nous reverrons Mlle Germaine bien avant cela — pour qu’elle nous parle de la guerre en Carnavale.


Commentaire extradiégétique
La vidéo ci-dessus est un commentaire généré automatiquement. Elle simule un entretien entre deux journalistes sur une radio quelconque qui n'est pas makotane (c'est socdem quoi). Elle a pour fonction de vous donner un résumé approximatif à écouter. Attention, la vidéo commet fréquemment des erreurs, y compris grossières, et n'est pas donc pas une source, elle doit seulement vous inciter à aller lire l'article si il attire votre attention ! C'est un moyen pour vous de gagner du temps.
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Un article de presse en trois colonnes avec  une illustration qui est une Photographie réaliste en demi-teinte ou tramage, noir et blanc montrant mlle Dalila en robe à large décolleté (épaule nue), longs gants blancs, cigarette aux lèvres et coiffée de boucles à l'anglaise et coté d'elle Mlle Poulin . Au tribunal sur un coté, devant elles, sur leur table, des documents, derrière alles un publique de cowboys et de femmes en robes du XIXe. personne n'écrit. , la photo est légendée : " Mlles Dalila (à gauche) et Poulin (à droite)lors de l'audition préparatoire au procès, Mlle Poulin est présumée tutrice de Mlle Dalila "

Mlle Dalila se déclare émancipée : La LPT conteste , In Les Nouvelles du Makota, le 17/01/18



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Articles connexes et références
Mlle Dominique Dalila
M. Lefranc

La loi Ménoville
Le texte en bloc Mlle Dalila se déclare émancipée : La LPT conteste
Prétendant avoir épousé le producteur Hubert peu de temps avant sa mort, la courtisane invoque la loi Ménoville pour s'émanciper
C’est un bien curieux dossier que M. Quentin, juge de paix de Fondation, dans le comté d’Arrivé, aura à instruire dans les jours qui viennent.
Il s’agira, ni plus ni moins, de déterminer si Mlle Dominique Dalila — courtisane du demi-monde bien connue, chanteuse, muse des salons intellectuels et égérie du Parti progressiste — a réellement été, naguère et pour très peu de temps, Mme Hubert, épouse du producteur mortellement molesté par une foule d’émeutiers le 15 novembre 2016, et, par conséquent, si elle est bien la veuve qu’elle prétend être depuis la promulgation de la loi Ménoville.
L’enjeu n’est pas mince : il s’agit de savoir si Mlle Dalila doit être considérée comme mineure sous tutelle, ou comme mineure émancipée au titre de la loi nouvelle. Mlle Marie-Angélique Poulin, l’industrielle milliardaire que cette même loi Ménoville a émancipée et autorisée à siéger à la Chambre Censitaire, et chez qui vit Mlle Dalila, a déclaré qu’à défaut de reconnaître l’émancipation de son amie, elle se porterait tutrice légale de celle-ci. Rappelons que, jusqu’à présent, nul tuteur n’a jamais été connu à la courtisane. Enfant naturel d’une mère prostituée, sans parentèle masculine identifiée, Dominique Dalila n’a jamais pu se réclamer d’un lignage reconnu.
La Ligue de Protection des Traditions, présidée par le vice-président Lefranc, a d’ores et déjà annoncé qu’elle contesterait à la fois le mariage putatif et l’émancipation de la demoiselle et qu'elle demanderait la tutelle de la courtisane au profit d'une maison de redressement morale administrée par des religieuses de l'ordre des Réginistes.
Conformément aux dispositions de la loi Ménoville, l’affaire sera jugée devant le tribunal de paix du district de résidence de la prétendue émancipée — en l’occurrence la municipalité de Fondation, commune d’habitation de Mlle Poulin, chez qui réside actuellement Mlle Dalila. À peine quelques semaines après la promulgation de cette loi sulfureuse, on en voit déjà surgir les conséquences morales et juridiques les plus inattendues.
Dans cette enquête, nous reviendrons sur le contexte de l’affaire et sur les multiples implications de ce procès qui, à n’en pas douter, fera grand bruit dans tout le Makota.
Qui est Mlle Dalila ? Au delà de la légende noire, que sait-on d'elle, concrètement ?
Comme toutes les figures du demi-monde, Mlle Dominique Dalila a toujours pris soin d’entretenir autour d’elle un épais voile de mystère. C’est, pour une courtisane, une nécessité professionnelle : ne pas donner au client l’impression d’un produit trop usé, trop fréquenté. C’est aussi une question d’honneur — ou de honte — selon le cas : il s’agit tantôt d’épargner à une famille le déshonneur d’une fille perdue, tantôt de cacher une origine infamante. Dans le cas de Mlle Dalila, il semble bien qu’il s’agisse du second.
Née en 1992, aujourd’hui âgée de vingt-six ans, Dominique Dalila serait la fille d’une certaine demoiselle Alinen aujourd'hui décédée, prostituée de seconde zone ayant exercée son art dans le bordel de l’Impasse du Rat, à Sainte-Régine, capitale du Makota. De père inconnu, l’enfant grandit dans cet établissement, où sa mère travaille et où elle-même s’occupe de l’entretien des chambres, avant d’être envoyée à l’adolescence au cabaret des Cocottes, « pour y apprendre le chant, la danse et la musique, et servir les chanteuses », dira-t-elle plus tard, « comme une apprentie, mais pour les arts de la scène ».
Elle prétend, contre toute vraisemblance, que son intégrité n’a jamais été mise aux enchères — tradition sordide et illégale de certaines maisons closes lorsqu’une jeune fille atteint l’âge de « travailler ». Elle soutient également n’avoir jamais fait de passe. Si cette seconde affirmation n’est appuyée par aucune preuve, elle reste toutefois plus crédible : arrivée au monde des hommes par le biais du cabaret, elle passait de la prostitution à la courtisanerie, et donc de la passe à l'entretien. Ce qui n’est qu’une différence de milieu et de conventions, et non de nature. Il est, disons-le, fort improbable que Mlle Dalila n’ait jamais été entretenue.
Une réussite rapide qui tourne au drame
Quoi qu’il en soit, Mlle Dalila acquiert rapidement une réputation d'artiste comme chanteuse aux Cocottes. C’est là qu’elle rencontre M. Henry Hubert, producteur sulfureux et propriétaire du Studio Hubert, qui deviendra son mentor, son protecteur et, selon toute vraisemblance, son amant. Même si elle s’en défend, il est notoire qu’elle fut une des femmes entretenues du producteur, lequel fit pour elle des merveilles.
En septembre 2016, paraît son premier disque, qui rencontre un vif succès. Le mois suivant, un second — intitulé Besoin de personne — triomphe à son tour, qu'elle doit à l'aide inestimable de son producteur. À cette date, Mlle Dalila est devenue l’une des étoiles les plus en vue du Makota. Mais cette lune de miel artistique et sentimentale s’achève brutalement le 15 novembre 2016. Ce jour-là, un groupe d’émeutiers — dont les identités ne furent jamais découvertes — investit le Studio Hubert, l’incendie, et, après une longue fusillade pour atteindre les étages supérieurs, moleste mortellement M. Hubert avant de le pendre au lustre de son bureau. De son côté, Mlle Dalila, accompagnée de quelques amies, parvient à fuir par les égouts : M. Hubert, prudent, y avait fait aménager une sortie secrète. On raconte que sa mort n’est due qu’à son refus de fuir, préférant défendre son studio jusqu’à la dernière minute. Selon la rumeur, c’est au cours de cette fuite dans les égouts que Mlle Dalila se serait jetée dans un bras d’eau souillée, prenant ce que les égoutiers appellent un « bain de cul » — expression triviale, mais imagée —, pour s’en sortir maculée, mais vivante.
La naissance d’une figure politique centrale
Trois jours plus tard, le 18 novembre 2016, Mlle Dalila, en sûreté chez Mlle Poulin, fait diffuser une déclaration filmée dans laquelle elle accuse les autorités policières d’avoir délibérément négligé la défense du Studio Hubert. Elle cite nommément le shérif de la municipalité ainsi que celui du comté. Le 20, le shérif de la municipalité réfute publiquement ces accusations. Estimant que la tentative de meurtre dont elle a été victime — et qui a coûté la vie à son amant — fut l’œuvre des Ligues de Vertu, avec la complicité tacite des Ranchers, Mlle Dalila se déclare alors chef du Parti Progressiste (titre qui, fait rare, ne lui sera pas contesté). Elle appelle alors à une alliance de circonstance avec les Productivistes pour renverser le Président Irreville par un vote d’empêchement au Congrès. Nous sommes alors au début de décembre 2016. La tentative échouera et se conclura par un duel entre Jean Irreville III, alors vice-président, et M. Véque, chef des Productivistes — duel qu’Irreville remportera.
Depuis cette époque, Mlle Dalila est demeurée la figure centrale du progressisme makotan, symbole vivant de la lutte pour les droits des femmes et des minorités face au pouvoir conjoint des Ligues et des Ranchers.
Cette position la désigne naturellement comme la cible privilégiée des caricaturistes réactionnaires, qui la dépeignent tour à tour comme une courtisane dépravée, une intrigante ou une antéchrist en jupons, mais aussi comme un singe pour parler d’évolutionnisme ou comme un objet de ridicule pour se moquer des positions de son parti.
A la fois en scène et à la tribune : la Dalila d’aujourd’hui est a la fois artiste et politique
Bien qu’elle n’ait jamais cessé de chanter et d’enregistrer — dans un studio secret dont la localisation demeure inconnue —, Mlle Dalila consacre désormais l’essentiel de son temps à la direction et à la structuration du Parti progressiste, jusqu’ici informel.
Elle s’est entourée d’alliées issues de divers mouvements féminins et progressistes comme Mlle Saint-Paul, fondatrice de l’Association pour la Liberté des Artistes Makotans (APLAM), et Mlle Marceline Fourrière, présidente de l’Association des Religieuses Défroquées (ARD). Ainsi s’est constituée autour d’elle une nébuleuse militante qui incarne, dans le paysage politique makotan, le pôle moderne, féministe et anticlérical, honni des uns, admiré des autres, mais assurément incontournable.
Les prétentions récentes de Mlle Dalila : aurait-elle été mariée secrètement à M. Hubert ?
Depuis la promulgation, le 25 décembre 2017, de la loi Ménoville par le Président Jean Irreville III, un certain nombre de femmes se sont trouvées automatiquement émancipées de la tutelle masculine. Parmi ces heureuses bénéficiaires figurent notamment les veuves, désormais reconnues mineures émancipées. C’est dans ce contexte que Mlle Dominique Dalila semble s’être découverte un état de veuvage dont, jusqu’à présent, elle n’avait jamais fait mention. À sa décharge — et comme nous l’avons déjà indiqué plus haut —, il n’est guère convenable, pour une courtisane, d’exposer au grand jour les détails de sa vie intime : cela nuirait à son prestige, à la curiosité du public, et surtout à la confiance des clients. Nous savons cependant que M. Henry Hubert, l’homme dont elle prétend avoir été l’épouse « devant Dieu », était célibataire et follement épris d’elle, tandis qu’elle-même était notoirement entretenue par lui. Dès lors, si cela ne constitue nullement une preuve, on doit reconnaître que la prétention de Mlle Dalila à la qualitéde veuve Hubert ne manque pas d’une certaine vraisemblance. Reste, désormais, à savoir si elle saura le prouver devant le juge.
Une émancipation automatique à défaut de contestation : La LPT conteste l'émancipation et l'état de veuvage de Mlle Dalila et este en Justice
La plainte a été déposée par M. Lefranc, vice-président de la République, en personne, au nom de la Ligue de Protection des Traditions (LPT) qu'il dirige. Le propos est simple : la LPT ne croit pas un seul instant que Mlle Dominique Dalila ait jamais été mariée à M. Henry Hubert, « producteur et pornographe présumé », selon les termes de la plainte. Elle demande donc que le statut d’émancipation de la chanteuse soit annulé, et, pour parfaire son redressement moral , que Mlle Dalila soit placée sous la tutelle d’une maison religieuse, en opposition directe à la proposition de Mlle Poulin, qui souhaitait, rappelons-le, se voir confier cette tutelle. Il s’agit là de la première application concrète d’un cas litigieux de la loi Ménoville, et Mlle Dalila entend se prévaloir de l’article 6 de ladite loi pour faire reco-nnaître sa qualité de mineure émancipée :
 »Sont émancipées d’office et sans qu’il soit besoin d’une  »décision de justice toute femme ayant été mariée et se trouvant  »en état actuel de veuvage, et ce quel que soit son âge ; mais  »aussi toute femme non mariée et non religieuse de plus de  »trente ans dont l’ensemble des ascendants masculins sont  »morts ou incapables d’exercer une tutelle. »
De son côté, le vice-président Lefranc invoque le droit de contestation prévu par l’article 5 de cette même loi :
 »Les questions de tutelle d’une femme et de son émancipation  »sont réglées automatiquement selon la présente loi, sans qu’il  »soit besoin de se présenter devant un juge. Cependant, en cas  »de litige ou de difficulté, c’est au juge de paix du lieu  »d’habitation ordinaire de la femme qu’il convient de régler  »l’affaire. Si la femme est jugée mineure, elle ne perd pour  »autant ni son droit d’appel, ni celui d’user de l’ensemble des  »recours légaux, y compris d’en appeler à la Haute-Cour ou de  »présenter sa supplique au Président de la République pour  »une émancipation exceptionnelle praeter legem, voire contra  »legem, à la seule discrétion présidentielle, laquelle n’est jamais  »appelable.
L’affaire est donc désormais entre les mains de M. Quentin, juge de paix de la municipalité de Fondation, dans le comté d’Arrivé. Les débats devraient s’ouvrir dans les jours qui viennent. Les deux parties concentreront naturellement leurs efforts : l’une pour produire les pièces prouvant le mariage et le veuvage, l’autre pour démontrer leur fausseté ou leur irrecevabilité. Mais tout porte à croire que cette controverse demeurera strictement administrative. La question, en réalité, est d’une simplicité biblique : Mlle Dominique Dalila, courtisane, est-elle oui ou non la veuve de M. Henry Hubert, producteur ?
L’Église et l’opinion publique
L’Église, sans être ouvertement hostile à la loi Ménoville, n’en est pas non plus une ardente partisane. Ses réserves portent surtout sur la définition des vieilles filles, que la loi fixe à trente ans, alors que le droit canon l’envisage qu’à partir de cinquante ans — ce que l’on appelle familièrement les bonnes du curé. En revanche, l’Église se trouve en parfaite harmonie avec l’État sur sur le fait que les religieuses ne peuvent, en aucun cas, être émancipées, mais que les veuves, elles, doivent l’être. C’est donc sans surprise que Mgr l’évêque de Fondation a adressé ses encouragements au juge Quentin, l’invitant à trancher cette affaire avec toute la gravité morale qu’elle mérite, afin de déterminer si Mlle Dalila est bien, oui ou non, la veuve Hubert. Quant à l’opinion publique, elle semble exiger des preuves. Seuls quelques Ligueurs partagent l’avis du vice-président Lefranc, estimant qu’il serait bon de placer la chanteuse sous tutelle ecclésiastique. A suivre très bientôt pour le verdict qui sera sans doute appelé.



Commentaire extradiégétique
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Un article de presse en trois colonnes avec  une illustration qui est une Caricature de presse montrant Mlle Dalila en petite fille (mais avec son visage à l'identique et cigarette au bec et avec l'indication "Mlle Dalila") sur les genou de Mlle Poulin avec l'indication : "Mlle Poulin". Et le titre de la caricature : "Mlle Poulin a une nouvelle poupée". Le papier est bien blanc, pas du tout jauni , la photo est légendée : " Que les lecteurs pardonnent la facétie de notre dessinateur mais accordons lui qu'il est cocasse que Mlle Poulin, vieille fille, se retrouve avec la garde légale de la courtisane qu'elle entretient, nourrit et héberge chez elle, (pour ne pas dire plus). Cela dit, mieux vaut le cocasse que le sordide et cette décision, temporaire puis-qu’appelée, nous parait moins absurde que le placement en maison religieuse.  "

Rejet de l'émancipation de Mlle Dalila et Poursuite de Mlle Poulin, In Le Makotan Mécontent, le 29/01/18



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Articles connexes et références
Mlle Dominique Dalila

Mlle Poulin

La loi Ménoville

Le texte en bloc Rejet de l'émancipation de Mlle Dalila et Poursuite de Mlle Poulin
L'émancipation est rejetée, la tutelle est à Mlle Poulin qui se trouve poursuivie pour pédérastie atténuée
Le verdict est tombé hier, en fin d’après-midi, après de longs et très houleux débats suivis dans tout le pays via la radio et l'intranet grâce au ministère de la Justice qui transmettait les débats. Le juge Quentin, de la juridiction de Paix de Fondation, comté d’Arrivé — auquel l’affaire appartient légalement — a examiné avec soin l’ensemble des pièces produites et a jugé qu’en l’état actuel des preuves, il n’était pas possible d’établir avec une certitude suffisante l’existence d’un mariage ayant uni feu M. Henry Hubert, producteur, à Mlle Dalila, courtisane. En conséquence, la défense ne pouvait revendiquer l’émancipation au titre du veuvage, ni à aucun autre titre. Le juge Quentin a donc déclaré que Mlle Dalila demeurait mineure et sous tutelle.
Cependant, au vu de la situation particulière de l’intéressée, et pour ne pas donner à croire que la justice négligerait des demandes légitimes, le juge a estimé qu’en l’absence de tout ascendant et de parent masculin clairement identifié et compte tenu du fait incontestable que bien que femme Mlle Dalila n'en est pas moins adulte et non une orpheline encore dans l'enfance, Mlle Poulin, dont l’émancipation ne fait aucun doute, pouvait exercer ladite tutelle jusqu’à nouvel ordre.
Les deux parties font appel de cette décision. L’affaire est donc renvoyée devant le juge Delhomme, juge du comté d’Arrivé, qui devra juger avec un jury que les avocats des deux camps s’emploient déjà à constituer. C’est sur tout cela que nous revenons dans cette enquête, agrémentée de quelques considérations légales, ainsi que des réactions de l’opinion publique.
Rappel de l’affaire : l’application de la loi Ménoville et les revendications des parties
La rédaction du Makotan Mécontent se doute bien que la plupart d’entre vous, très vénérés lecteurs, connaissent les grandes lignes de cette affaire. Mais nous ne parlons pas qu’aux mieux informés ; il est donc utile de reme-ttre en tête les éléments essentiels afin de comprendre le verdict rendu par le tribunal de Paix de la municipalité de Fondation. Tout commence avec la loi Ménoville, qui confère aux femmes makotanes un droit nouveau : l’accès au statut de mineure émancipée. Promulguée le 25 décembre 2017, cette loi remplace les dispositions disparates de la Loi commune, auparavant appliquée très différemment dans chacun de nos vingt-deux comtés. Notons qu’un peu plus d’un tiers de ces comtés connaissaient déjà une forme, le plus souvent implicite, d’émancipation des veuves et des vieilles filles. La loi Ménoville a donc eu pour fonction d’étendre et d’uniformiser ces mesures.
Soulignons que la loi demeure extrêmement prudente :
elle ne parle ni de majorité féminine, ni de citoyenneté.
Les femmes restent privées du droit de vote et inéligibles, sauf exceptions limitées permettant, pour certaines, d’intégrer la Chambre Censitaire ou la Chambre Foncière — ce qui n’est le cas actuellement que de deux femmes membres du Congrès (nous excluons naturellement celles qui font le café, tape à la machine ou sont chargés d'autres prestations moins avouables...). Concrètement, la loi Ménoville accorde l’émancipation, et donc la fin de la tutelle, à toute femme veuve quelque soit son age et à toute vieille fille de plus de trente ans sans ascendant masculin vivant.
Or, Mlle Dalila, née en 1992, n’a que vingt-cinq ans.
Elle ne peut donc se prévaloir du statut de vieille fille. Elle a donc déclaré un mariage avec feu M. Henry Hubert, son producteur, afin d’obtenir le statut de veuve, et ainsi son émancipation. Et c’est précisément l’existence de ce mariage que conteste la Ligue de Protection des Traditions (LPT) du vice-président Lefranc.
S’ajoute enfin une seconde difficulté : si l’émancipation de Mlle Dalila n’est pas reconnue, qui doit exercer sa tutelle ? Mlle Dalila est née d'une mère prostituée décédée et sans famille et d'un père inconnu. Elle est donc seule au monde. La loi Ménoville ne prévoit pas ce cas. L’intéressée n’a pas d’ascendant masculin ni de cousin connu en droit d'exercer la tutelle. La LPT demande donc que la jeune femme soit placée dans une institution religieuse, comme une enfant orpheline. La défense réclame qu’elle soit placée sous la tutelle de Mlle Poulin, vieille fille dont l’émancipation est incontestable et chez qui, nous l'avons dit, elle vie et est entretenue.
Compte rendu de l’audience
L’audience portait donc sur deux questions : Mlle Dalila est-elle veuve et donc émancipée ? Si elle ne l’est pas, qui doit exercer sa tutelle ? L’affaire a été jugée devant le Juge de Paix du district d’habitation de Mlle Dalila, c’est-à-dire chez Mlle Poulin, dans la municipalité de Fondation. Le magistrat en charge, le juge Quentin, est membre du Parti Productiviste — affiliation rare mais surprenante puisque les magistrats productivistes se trouvent presque exclusivement dans les grandes municipalités. Cette affiliation politique, parfaitement légale puisque chez nous les juges sont des magistrats comme les autres et peuvent donc être partisans, pouvait-elle influencer le déroulement des débats ou le verdict ? Les juges productivistes, peu nombreux, sont en général favorables aux innovations venant du monde extérieur comme c'est le cas manifestement de la loi Ménoville, mais ne prennent pas le risque de forger du droit en dehors des textes : ils restent, dans l’ensemble, dans le secundum legem.
En clair : tout portait à croire que le juge Quentin chercherait à trouver un accommodement respectant l’esprit de la loi Ménoville sans pour autant en adopter la lecture minimaliste qu’aurait pu choisir un juge issu des Ligues — lesquels restent très largement majoritaires. Quoi qu’il en soit, il ne s’agissait pas tant ici de juger le droit que d’établir le fait : y avait-il eu mariage, oui ou non ?
La défense n’a pas été en mesure de produire un extrait d’état civil attestant du mariage invoqué. Nulle part dans les registres ne figure une quelconque union : Mlle Dalila comme feu M. Henry Hubert sont réputés célibataires et n’ayant jamais été mariés. La défense a expliqué que le mariage aurait été secret et privé, sans publication de bans ni inscription, parce que feu M. Hubert ne souhaitait pas que sa famille apprenne qu’il avait épousé une courtisane. Le juge Quentin s’est naturellement montré contrarié par cette déclaration : un tel mariage, même s’il n’est pas nul ipso facto, est absolument illégal. Il a donc ordonné que soient produits les témoins du mariage ainsi que le prêtre l’ayant célébré, afin de les entendre et d’enregistrer l’acte conformément aux formes légales.
La défense a indiqué que les deux témoins étaient Mlle Havrée, courtisane et secrétaire de Mlle Dalila, ainsi que Mlle Lechat, courtisane. Toutes deux ont témoigné à la barre sous serment, jurant sur les reliques de Sainte-Idalise, sainte principale de la municipalité. Elles ont affirmé que le mariage avait bien été célébré, de nuit, dans une petite chapelle du comté des Marais, Sainte-Églantine-des-Peupliers, située dans le district urbain de Sainte-Eglantine. La défense a également produit le prêtre supposé avoir célébré le mariage : l’abbé Rouget, vieillard de 92 ans, visiblement confus, mais bel et bien incardiné la chapelle où aurait été contracté le prétendu mariage.
À la question du juge, il a déclaré avoir bien marié feu M. Hubert et Mlle Dalila. Interrogé ensuite sur l’absence totale d’inscription dans les registres, il a répondu qu’il avait « dû oublier ». Le juge en a été exaspéré. La parole a alors été donnée à la partie civile, représentée par l’avocat de la LPT. Celui-ci a demandé à l’abbé Rouget s’il avait réellement célébré le mariage, puis de lui décrire en détail la cérémonie et l’état de la chapelle cette nuit-là. L’abbé a sombré dans une grande confusion, et l’avocat de la LPT est parvenu à lui faire reconnaître qu’il n’avait peut-être pas célébré de mariage du tout. Consternation dans la salle, brouhaha et rires étouffés. Le juge a dû imposer le silence.
L’avocat de la défense, par des procédés analogues, a ensuite réussi à faire affirmer au vieux prêtre, toujours de manière confuse, qu’il avait bel et bien célébré le mariage, fournissant même quelques vagues détails très peu circonstanciés et conséquemment très peu convaincants. Le juge Quentin s’est vu contraint de récuser l’abbé Rouget pour confusion manifeste du fait de gâtisme et sans parjure constitué, décision saluée par la partie civile et que la défense n’a pas osé contester.
Il fut donc établi que le prétendu mariage de feu M. Hubert et de Mlle Dalila ne reposait que sur les seules affirmations de l’intéressée, appuyée par deux témoins douteux, toutes deux courtisanes et conséquemment notoirement de mauvaise vie. Aucun document ne venait l’attester, aucune preuve matérielle, aucun registre, et même le célébrant présumé avait été jugé inapte à témoigner.
On aborda ensuite la seconde question : si Mlle Dalila n’était pas émancipée, devait-elle être placée sous la tutelle de Mlle Poulin, comme le demandait la défense, ou dans une institution religieuse, comme l’exigeait la partie civile ? Il n’y eut ni pièce supplémentaire ni témoignage pour cette seconde partie de l’audience, mais uniquement des raisonnements juridiques et la lecture comparée de divers extraits de Lois Communes comtales, notamment celle du comté de Fondation.
Le juge Quentin rappela que la loi Ménoville primait sur toute jurisprudence antérieure, et qu’il n’entendait sacrifier ni la lettre ni l’esprit de la loi, tout en restant attentif aux arguments des deux camps, compte tenu de la lacune évidente du texte législatif. Les argumen-tations se résumèrent ainsi : La défense décrivit Mlle Poulin comme une figure morale pour Mlle Dalila, un véritable mentor, en rappelant que la loi permettait explicitement à une femme émancipée d’être tutrice d’une femme qui ne l’est pas. De son coté, la partie civile affirma qu’accorder la tutelle à Mlle Poulin reviendrait à entériner en droit la pédérastie féminine et que la place naturelle de Mlle Dalila était d’être confiée à une communauté religieuse, afin d’y recevoir une bonne garde morale et spirituelle jusqu’à ses trente ans et l'acquisition de son statut de vieille fille, ou jusqu’à un mariage jugé approprié par les sœurs et avec le consentement de Mlle Dalila.
Le juge Quentin a toutefois mis un terme à l’accusation de pédérastie avancée par la partie civile. Il a rappelé que rien, dans le dossier, n’indiquait clairement que Mlles Poulin et Dalila se livreraient à des actes contre-nature, et que le simple logement et entretien d’une courtisane ne constitue pas, pour une femme, un cas avéré de gomorrhisme. Il précisa en outre que, Mlle Dalila ayant 25 ans, sa nubilité ne faisait aucun doute et qu’il n’y aurait, en tout état de cause, aucune circonstance aggravante et que ladite pédérastie serait, de fait, virtuelle. Il ajouta cependant que si la partie civile disposait de présomptions sérieuses, elle était invitée à les transmettre au procureur du comté, seul compétent pour décider d’éventuelles poursuites. Mais, dans tous les cas, le juge rappela que cela n’avait aucun rapport avec l’affaire jugée, laquelle devait rester strictement centrée sur la question de l’émancipation et de la tutelle.
Le Verdict
Bref, clair et sans surprise, le verdict a été rendu en fin d’audience, comme c'est souvent le cas pour la juridiction de paix. Le juge Quentin a déclaré non avéré le mariage entre feu M. Henry Hubert et Mlle Dalila. Les deux témoins, comme l’intéressée, n’ont pas été reconnus coupables de parjure, pas plus que l’abbé Rouget, en raison de sa confusion manifeste. En conséquence de quoi, Mlle Dalila n’a jamais été mariée et n’est pas veuve, et ne peut donc pas être émancipée au titre prévu par la loi Ménoville. Elle demeure donc mineure et sous tutelle. La loi exige que la tutelle d’une femme mineure soit exercée par son parent masculin le plus proche. Or il est établi que Mlle Dalila est née de père inconnu et n’a aucun parent vivant identifiable.
Dans ce cas, la tutelle doit être confiée à un tiers.
Toutefois, à son âge, il ne convient pas de la placer dans une institution religieuse — structure réservée aux orphelines plus jeunes ou aux femmes condamnées à en redressement moral. De plus, Mlle Poulin assurant déjà de facto son entretien, elle apparaît comme la personne la plus apte à exercer cette tutelle.
Ainsi, la tutelle de Mlle Dalila est attribuée à Mlle Poulin, et le restera jusqu’aux trente ans de l’intéressée ou jusqu’à un éventuel mariage contracté dans les formes prévues par la loi.
La suite : Le verdict appelé et une accusation de pédérastie atténuée contre Mlle Poulin
Mais les deux parties ont fait appel. Par ailleurs, Le procureur a décidé d’instruire un dossier de pédérastie atténuée à l’encontre de Mlle Poulin. Dans la foulée, le juge du comté a annoncé qu’il recevait l'appel et qu’il fusionnerait les deux affaires. Un nouveau procès avec jury populaire va donc s’ouvrir, cette fois avec Mlle Poulin dans le box des mises en accusation en plus de la question de l’émancipation de Mlle Dalila. A suivre.




Commentaire extradiégétique
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Un article de presse en trois colonnes avec  une illustration qui est une Photographie de presse en demie teinte, noir et blanc, de Mlle Poulin avec sa robe du XIXe siècle mais vue de face et assise a une chaise derrière son bureau avec des dossiers empilés sur le coté du bureau, une soubrette du XIXe siècle vude de profile avec une tasse sur un plateau dans ses mains dans une luxueuse salle du XIXe siècle et elle est légendée : "Mlle Marie-Angélique Poulin, à son bureau, travaillant à une de ses nombreuses affaire, une domestique lui apporte son café."

Mlle Poulin se présente à la Présidence du Conseil d’Administration de Messalie, In Les Nouvelles du Makotan, le 01/02/18



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Articles connexes et références
Mlle Dominique Dalila

Mlle Poulin


Le texte en bloc Mlle Poulin se présente à la Présidence du Conseil d’Administration de Messalie
Pour échapper à ses affaires de mœurs en profitant de sa toute nouvelle émancipation, la milliardaire s'internationalise
Il n’aura échappé à personne que, depuis quelques semaines que la loi Ménoville est entrée en application, les déclarations publiques d’émanci-pation fusent de toutes parts dans notre bonne vieille République du Makota. Si l’on peut, à juste titre, fortement douter — comme le font la justice et les Ligues — de la validité de certaines de ces émancipations, nous pensons notamment à celle de l’inénarrable Mlle Dominique Dalila, celle de Mlle Marie-Angélique Poulin ne saurait, quant à elle, souffrir le moindre doute. Personne ne conteste en effet que Mlle Poulin est une vieille fille de plus de trente ans dépourvue d’ascendants mâles, et donc ipso facto émancipée.
C’est donc forte de son émancipation enfin officiellement reconnue que Mlle Poulin se lance à la conquête du monde. Plus précisément, il s’agit ici pour elle de briguer la présidence du Conseil d’Administration de la Messalie, cette très curieuse « République actionnariale » qui mène en ce moment une campagne afin de se choisir, en quelque sorte, un chef d’État en la personne de son président du Conseil d’Administration. Il semblerait que notre multimilliardaire ait bien l’intention d’échapper à ses scandales de mœurs — pour lesquels elle est poursuivie — en allant chercher un air plus respirable en Eurysie.
Ce déplacement sera l’occasion pour elle d’oublier, quelques jours durant, les accusations de « pédérastie atténuée » qui pèsent sur elle, du fait qu’on l’accuse d’avoir eu des relations contre nature avec une femme non émancipée placée sous sa tutelle. La femme en question est ni plus ni moins que Mlle Dominique Dalila, dont l’émancipation vient d’être rejetée, et qui, outre d’être le chef du Parti progressiste — lequel fonctionne largement grâce aux subsides de Mlle Poulin — est aussi une courtisane de vingt-cinq ans dont la garde a été confiée à Mlle Poulin.
Dans cette enquête, qui prendra volontiers la forme d’un portrait, nous tacherons de montrer qui est réellement Mlle Poulin et ce qu’elle pourrait apporter à la direction du Conseil d’Administration de la Messalie si, chose en réalité fort peu probable, elle venait à être élue à ce poste.
La famille Poulin : ses origines, le développement du ranch, le prise d'importance politique et finalement le passage à l'industrie minière
Attestée à la fondation de la République de l’État du Makota en 1850, l’origine de la maison Poulin semble remonter un siècle plus tôt, durant la première moitié du XVIIIe siècle, vers 1740, lorsqu’un certain Robert Poulin, pieux Volignonais ayant quitté la Gallouèse, installe son ranch au nord de la toute nouvelle ville de Fondation, en un endroit qui deviendra plus tard le comté de Grand-Pré. Comme son nom l’indique, l’endroit était — et reste — un vaste plateau herbeux particulièrement bien adapté à l’élevage extensif de bovins. Le ranch ne cessera de se développer, occupant toujours plus de terres et employant un nombre croissant de vachers installant leurs familles dans la prairie. Ainsi, un siècle plus tard, en 1850, Auguste Poulin Ier fait partie des grands Ranchers qui proclament la République du Makota et qui, dans la foulée, rejoignent la Chambre Foncière en leur qualité de principaux propriétaires terriens. C’est un siège que les Poulin occuperont sans interruption jusqu’à ce que, à la fin du XXe siècle, en raison d’un problème succession du fait d’une mortalité infantile élevée, la famille se retrouve dépourvue d’héritier mâle. Cependant, depuis la promulgation de la Loi Menoville, les Poulin sont de retour à la Chambre Foncière (ainsi que dans la Chambre Censitaire d'ailleurs) en la personne de Mlle Poulin en représentation de feu son défunt père. Mais reprenons notre histoire.
Au début du XXe siècle, Auguste Poulin III vend une partie de ses terres situées hors de « son » comté et en profite pour se lancer dans l’exploitation minière, ayant repéré d’importants gisements aurifères sur ses propriétés. Ainsi débute l’aventure industrielle de la famille Poulin, aventure couronnée de succès puisque, sous la direction d’Auguste Poulin V, père de Mlle Marie-Angélique Poulin, les Poulin entrent également à la Chambre Censitaire, rejoignant ainsi les rangs des familles présentes dans les deux chambres oligarchiques aux côtés des Irreville. Lorsque Auguste Poulin V meurt en 2002, il lègue l’ensemble de ses biens à sa fille unique et seule survivante de sa nombreuse fratrie. Depuis lors, Mlle Poulin gère cet héritage avec, il faut bien l'avouer, beaucoup de talent et générant un profit considérable.
Petite biographie de Mlle Marie-Angélique Poulin
Mlle Marie-Angélique Poulin est ce que l’on appelle un « enfant du chagrin », née bien après les autres afin de remplacer, autant que possible, ceux que la mort avait emportés. Car si elle est aujourd’hui fille unique, elle est loin d’avoir été le seul enfant de M. Auguste Poulin V : quatre fils naquirent avant elle, et aucun n’atteignit l’âge adulte. Ce fut un malheur qui, selon les confidences de Mlle Poulin elle-même, contribua à la mort de la première épouse de M. Poulin. Cela n’empêcha pas ce dernier — né en 1910 — d’épouser, plusieurs décennies plus tard, la fille de l’un de ses vachers, de plus de quarante ans sa cadette, et de lui donner un enfant en 1977, alors qu’il était âgé de soixante-sept ans. Cet enfant ; il s'agit de Marie-Angélique, loin d’apporter la joie espérée, fut suivi de graves complications post-partum qui entraînèrent la mort de la jeune mère moins de deux mois après la naissance desa fille. M. Poulin ne se remaria pas et éleva seul sa fille comme son héritière et successeur, s’assurant de prendre toutes les dispositions nécessaires à cette fin. Il lui enseigna la gestion d’une entreprise et d’un ranch, l’équitation, le tir, ainsi que l’ensemble des compétences liées à la direction d’un domaine et à l’autorité sur les hommes. Cela ne l’empêcha pas de la placer dans une institution de filles afin qu’elle y reçoive une instruction convenable et qu’elle apprenne à se conduire en dame.
Quant à sa vie intime, et de l’aveu même de l’intéressée, le mariage, la maternité et les hommes en général lui inspirèrent toujours le plus vif dégoût, tandis qu’elle éprouvait une sympathie tendre et irrésistible pour la gent féminine. Ainsi, tandis qu’elle prenait place aux côtés de son père pour gérer l’empire familial, elle ne cessait de faire entrer dans le manoir familial courtisanes et demoiselles de mauvaise vie afin de pratiquer avec elles des choses défendues au Makota. C’est une chose, dit-on, que son père n’aurait jamais su, en tout cas Mlle Poulin ne lui en aurait jamais parlé.
Car elle parlait beaucoup à son père, qu’elle côtoyait presque en permanence, l’assistant dans toutes ses activités administratives et décisionnelles. Mlle Poulin est en effet une administratrice brillante, une gestionnaire hors pair. D’apprentie discrète servant de secrétaire, elle ne tarda pas à devenir une adjointe, puis une associée, puis une véritable co-directionnaire, jusqu’à prendre totalement les rênes de la maison à la mort de son père, en 2002. Elle avait alors seulement vingt-cinq ans.
Un engagement ancien et très fort en faveur de Progressisme makotan
Un autre aspect essentiel de la vie et du profil de Mlle Poulin est son engagement en faveur de la cause progressiste. Partisane de cette cause depuis son adolescence, elle commence à prendre une part active à ce combat dès son retour auprès de son père, c’est-à-dire dans sa vingtaine, à la fin des années 1990. C’est dans ce cadre qu’elle fonde la Libre Makotane, initialement avec un budget très modeste tiré de la cassette que son père lui alloue pour « ses toilettes et bijoux » — ressources dont elle n’a, en vérité, presque aucun usage. Cependant, à cette époque, elle agit encore sous pseudonymat et signe « Mlle Diane » dans les documents de la présidence du journal. Car Mlle Poulin ne souhaite pas rendre publiques ses opinions, par crainte d’attrister son père, qui ne les partage pas (lequel est plutôt un productiviste matiné de volignonisme modéré) — du moins est-ce la justification qu’elle avance pour expliquer cette discrétion. Elle se contente ainsi de la seule présidence financière et confie la direction éditoriale de son journal à deux de ses proches connaissances : Mlles Fourrière et Germaine, deux religieuses défroquées avec qui elle partage les mêmes mœurs (sans que l'on sache bien si c'est dans ce cadre qu'elles se sont connues). Elle ne renoncera à ce pseudonymat — abandonnant « Diane » pour redevenir « Poulin » — qu’après la mort de son père, en 2003.
Depuis 2016, elle côtoie également Mlle Dalila. À cette date, Mlle Dalila travaille comme chanteuse au cabaret « Les Cocottes » et enregistre un disque de variété — genre alors inédit au Makota — dans les studios de M. Henry Hubert, producteur que l’on dit volontiers pornographe et avec qui Mlle Poulin est en affaires. Le Studio Hubert est en effet détenu à 20 % par Mlle Poulin, à la suite d’un appel de fonds au sein du milieu progressiste. C’est dans ce contexte que Mlles Dalila et Poulin se rencontrent. Les plus mauvaises langues affirmeront que Mlle Poulin était alors la cliente de Mlle Dalila, cette dernière étant, comme toutes les chanteuses du Makota, également courtisane — profession dont Mlle Poulin est une consommatrice plus qu'assidue si l'on en croit ses confessions et les rumeurs. D’autres, mieux renseignés sur les codes de ce milieu interlope, évoqueront une relation beaucoup plus saine de mentorat. D’autres encore — mais pas nous, puisque la loi sur la protection des bonnes mœurs nous l’interdit — parleront tout simplement d’une relation d’amour entre deux personnes du même sexe (Mlle Dalila ayant par ailleurs sous entendue à de nombreuses reprises qu'elle avait beaucoup de place dans son cœur et pour les personnes des deux sexes). Nous n’en savons rien, et ce n’est pas notre sujet. Ce qui importe, c’est que Mlle Dalila devient rapidement une figure politique majeure du progressisme et ne tarde pas à organiser le Parti progressiste, alors chaotique et groupusculaire dont elle prend la tête et qu’elle fait vivre grâce aux fonds considérables de Mlle Poulin. Certains n’hésitent pas à dire que Mlle Dalila serait la jolie potiche de Mlle Poulin. La belle figure et les belles courbes que la milliardaire n'a pas. Pour notre part, nous n’en savons rien, et pour nous être déjà entretenus avec Mlle Dalila, elle nous semble avoir bien trop de personnalité pour n’être que la communicante de la Compagnie Poulin et de sa présidente.
Depuis la destruction du Studio Hubert par des émeutiers — attaque qui coûta la vie à M. Hubert et manqua de peu d’emporter également Mlle Dalila — la jeune femme réside au domicile de Mlle Poulin. La raison officiellement invoquée fut la sécurité, Mlle Poulin disposant d’un important service de protection. Cela n’empêcha pourtant pas une seconde attaque : d’autres émeutiers, lourdement armés et en commando, profitants du chaos d'une manifestation populaire et nerveuse pénétrèrent de force dans le manoir Poulin et y tout en se livrant à de vrais combats à l'arme de guerre, mirent le feu au batiment, contraignant une fois de plus Mlles Dalila, Poulin et leurs affidées — toutes du beau sexe — à fuir vers une autre propriété appartenant à Mlle Poulin. C’est dans cette résidence, dont l’adresse n’a pas été communiquée, qu’elles se trouvent encore aujourd’hui.
Un procès pour « pédérastie atténuée » sur la personne de sa pupille, Mlle Dalila
En janvier 2018, de nouveaux ennuis, cette fois judiciaires, s’abattent sur Mlle Poulin. Dans le cadre du procès visant à déterminer si Mlle Dalila remplissait les conditions d’émancipation prévues par la loi Ménoville, après que la justice a conclut qu’elle ne les remplissait pas, elle confia sa tutelle à Mlle Poulin. C’est sur ce point précis que la Ligue de Protection des Traditions (LPT) fonde sa nouvelle attaque : elle affirme que Mlles Poulin et Dalila entretiennent des relations intimes même criminelles au regard du principe de tutelle, et invoque de la « pédérastie atténuée », chef d’accusation absolument nouveau. Le Procureur du comté d’Arrivé a repris cette plainte et décidé de l’instruire. Il n’appartient pas aux Nouvelles du Makota de juger du fond, mais il nous est tout de même permis de douter de la pertinence de la notion de « pédérastie », même atténuée, appliquée à une pupille disposant de toutes ses facultés mentales et âgée de vingt-cinq ans. Nous affirmons cela sans rien retirer à notre condamnation absolue de tout acte contre nature — y compris ceux que Mlles Poulin et Dalila auraient pu commettre, ce qu’il appartient à l’accusation de démontrer. Le chef étant nouveau et relevant de la Loi Commune et non d'une loi nationale, on ignore encore ce que risque Mlle Poulin. Elle a cependant déjà fait savoir qu’elle ne se rendrait pas au procès, qu’elle juge absolument inique.
Une campagne en Messalie pour changer d’air
Et nous en arrivons à la campagne en Messalie pour le poste de Président du Conseil d’Administration. On ignore encore quel sera précisément le programme de Mlle Poulin, mais on se doute qu’il s’agira de défendre un capitalisme libéral et authentique contre toutes les formes de socialisme. En attendant l’ouverture de la campagne, l’on voit déjà Mlles Poulin et Dalila, bras dessus bras dessous, déambuler dans les rues de Messalie.





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Un article de presse en trois colonnes avec  une illustration qui est une Photographie en demi teinte ou tramage, de nos jours, noir et blanc, réaliste, le Vice Président Lefranc en costard du XIX dans un fauteuil et discutant dans un élégant salon. Il est vue entièrement, de la tête aux pieds. et elle est légendée : "François Lefranc, Vice-Président de la République de l’État du Makota et Président de le LPT, dans son bureau au Congrès"

« Mlle Poulin doit répondre de ses actes  », In Les amis de l'Autel, le 09/02/18



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Le texte en bloc « Mlle Poulin doit répondre de ses actes  »
Face aux agissements immoraux des chefs du Parti progressiste, le Vice-Président Lefranc prend la parole.
Entre la création d’associations aux raisons sociales subversives et illégales, la participation immorale et immodeste à certains sports masculins, le développement du blasphème et de l’impiété, la défense des mauvaises mœurs et les propos communisants, et bien d’autres choses encore, le Progressisme semble mener contre le Makota, son peuple et ses institutions, une guerre de plus en plus ouverte. Pour nous aider à y voir plus clair et réfléchir à ce qu’il convient de faire face à ce péril, nous avons eu l’honneur de pouvoir échanger avec M. François Lefranc, Vice-Président de la République de l’État du Makota. Nous le remercions pour le temps qu’il a bien voulu consacrer à notre reporter, M. Fabien Laval.
M. Fabien Laval, journaliste : Tout d’abord, merci, Monsieur le Vice-Président, d’avoir bien voulu nous accorder cet entretien ; je me doute bien que vous devez être un homme très occupé. Je veux dire : vous êtes non seulement le numéro deux du Makota, mais encore vous dirigez l’une des plus grandes Ligues makotanes : la Ligue de Protection des Traditions. Merci encore, donc, de répondre aux questions de l’Ami de l’Autel.
M. François Lefranc, vice-président : Ne me remerciez pas, monsieur, c’est à moi de vous remercier. Votre journal, l’Ami de l’Autel, est un allié très précieux dans le combat que je mène face au péril socialiste qui nous guette ; il est donc bien naturel que je réponde aux invitations de mes alliés, puisqu’en agissant ainsi, je suis assuré de servir la cause. Mais oui, vous avez raison, j’ai énormément de choses à faire entre la Vice-Présidence de notre République et la Présidence de la Ligue de Protection des Traditions. Je dois bien admettre que j’ai des difficultés à trouver du temps pour moi et ma famille. Mais enfin, j’y arrive tout de même : la famille avant tout, n’est-ce pas ?
M. Fabien Laval, journaliste : Bien entendu. Monsieur le Vice-Président, si vous le permettez, je vais procéder à une petite remise en contexte de votre nomination. Le 16 mars 2017, soit il y a presque un an, le Président Jean Irreville II rendait son âme à Dieu, et son fils, Jean Irreville III, alors simple Vice-Président, prenait sa place et vous appelait à la sienne. Comment avez-vous réagi à votre nomination à la Vice-Présidence ? Comment cette année s’est-elle passée ? On prétend que vos relations avec le Président Irreville sont compliquées : est-ce vrai ?
M. François Lefranc, vice-président : Cela fait beaucoup de questions. Prenons-les une par une, si vous voulez bien. D’abord, ma nomination à la Vice-Présidence. Je dois vous admettre que tout s’est fait très vite : M. Irreville et moi avons discuté assez longue-ment dans la nuit où est mort le Président Jean Irreville II. Nous étions tous deux abasourdis : c’était une mort vraiment imprévue, et j’aurais pensé que le Président resterait en poste pour encore dix ans au moins malgré son cœur fragile… Enfin, n’épiloguons pas sur les conditions de sa mort. Certes, elles n’étaient ni honteuse ni peccamineuse, mais enfin… on aurait aimé quelque chose d’autre… Était-ce bien raisonnable de reprendre femme à son âge et de consommer le mariage avec autant de vigueur compte tenu de son état de santé ? Enfin, paix à son âme. Et donc, M. Irreville junior m’a appelé ; il m’a dit qu’il voulait un Ligueur à la Vice-Présidence pour renforcer l’union des Ranchers et des Ligueurs. J’ai trouvé que c’était une bonne idée et j’ai donc accepté. Pour ce qui est de cette quasi-année écoulée — ces onze mois — je dois avouer qu’ils se sont finalement passés très rapidement, même s’ils furent par ailleurs très éprouvants pour moi et ma famille. Je dois bien vous admettre, très humblement, que j’avais manifestement sous-estimé ce qui m’attendait. En ce qui concerne ma relation avec le Président, puisque c’est votre dernière question, elle est en effet assez compliquée, et nous avons fréquemment des désaccords ; mais enfin, c’est une chose parfaite-ment normale entre membres d’une coalition. Il défend la position des Ranchs et moi celle des Ligues ; mais tous deux, ensemble, nous travaillons pour les intérêts du Makota et son avenir.
M. Fabien Laval, journaliste : Je suis ravi de l’entendre. Parmi les choses qui vous ont le plus atteint durant cette année, je pense que celle qui vous a le plus affecté, ce fut l’enlèvement de votre fille par les demoiselles terroristes du FLFM ? Ai-je raison ?
M. François Lefranc, vice-président : Vous ne vous trompez pas. Ce fut un coup très difficile pour moi. Quand on m’a réveillé au milieu de la nuit pour m’apprendre que la grille de Sainte-Aurore avait été forcée et que ma fille avait été enlevée par un commando de folles du FLFM, je dois vous admettre que j’ai connu un instant de désolation. Mais je me suis rapidement ressaisi et, avec le Président, nous avons fait ce qu’il fallait faire : nous avons fait pression sur le milieu interlope auquel appartiennent les terroristes, et ça a porté ses fruits puisque ma fille m’a été rendue, et sans trop de mal.
M. Fabien Laval, journaliste : Ce fut assurément un coup de maître, mais il s’en trouve certains — pour ne pas dire certaines — pour vous reprocher de ne pas avoir respecté le droit de l’opposition en faisant arrêter Mlle Saint-Paul, le Président de l’Association pour la Liberté des Artistes Makotans, un groupe d’extrême gauche affilié au Parti Progressiste de Mlle Dalila. Que leur répondez-vous ? Vous savez qu'elles sont très remontées contre le gouvernement et qu'elles parlent de politique de Terreur contre l'Opposition ?
M. François Lefranc, vice-président : Je leur répond que ces dames feraient bien de s'occuper de leur famille plutôt que de se méler de faire de la politique. Nous n’avons pas empiété sur les droits de l’opposition, à aucun moment ! Enfin ! Mlle Saint-Paul n’a pas été arrêtée parce qu’elle est un lieutenant du Parti Progressiste, mais parce qu’on l’a cueillie comme les autres dans un établissement inverti en train de se livrer aux pires débauches que l'on peut imaginer. Ce sont ses turpitudes qui l’ont faite arrêter et non ses opinions politiques. Du reste, et malgré ses jérémiades, elle a été relâchée peu de temps après. On ne lui a même pas administré la lourde peine qu'elle méritait et elle trouve en plus le moyen de se plaindre de son traitement ! L'impudence des progressistes de connaît aucune borne ! Ne lui en déplaise, à elle comme à ses affidées du beau sexe, la République du Makota respecte l’opposition : c’est un principe qui est strictement observé — beaucoup trop, à mon sens, d’ailleurs — et c’est donc un très mauvais procès que l’on nous fait.
M. Fabien Laval, journaliste : En parlant de procès, Monsieur le Vice-Président, il y en a un autre qui fait la Une de tous les journaux, vous le savez bien. Celui qui se prépare dans le comté d’Arrivé contre Mlles Dalila et Poulin. Nos lecteurs n’ont naturellement — comme tout le monde — que cela en tête. Mlle Dalila s’est vu nier son émancipation par le juge de Paix de la municipalité de Fondation, émancipation qu’elle tentait d’acquérir au nom de la loi Ménoville qui émancipe les veuves ; quant à Mlle Poulin, qui la loge et qui est une invertie notoire et revendiquée, on lui reproche d’avoir eu des relations contre nature avec Mlle Dalila, sur laquelle pourtant elle exerce une tutelle légale, ce qui constituerait, selon le procureur du comté, un cas de « pédérastie atténuée manifeste ». Qu’en pensez-vous ?M. François Lefranc, vice-président : Il n’est natu-rellement pas dans mon rôle de dire aux magistrats, élus et donc souverains, ce qu’ils doivent faire dans l’exercice de leurs fonctions. Si le procureur du comté d’Arrivé décide de poursuivre, c’est que l’affaire doit être vraiment grave et le dossier très solide. Et je le pense aussi. De quoi parle-t-on ? De pédérastie ! On en est venu à se demander s’il est judicieux ou non de poursuivre un tel crime ! C’est de la sodomie aggravée ! Alors certes, Mlle Dalila a 25 ans, elle n’est donc plus une enfant, mais enfin, elle est sous la tutelle de Mlle Poulin ; or — je suis navré de le répéter — avoir des relations sexuelles avec une personne du même sexe dans un cadre de subordination comme celui de la tutelle, ça s’appelle de la pédérastie, et au Makota c'est un crime. Maintenant, dans le cas d’espèce, qu’est-ce que cela mérite en termes de châtiment ? Ce sera au jury de décider, si tant est que ce jury reconnaisse le crime ; car après tout, la présomption d’innocence existe et ces demoiselles peuvent être innocentes.
M. Fabien Laval, journaliste : Pour ce qui est du premier procès — je veux dire devant le juge de paix de la municipalité de Fondation — c’est vous, avec votre Ligue, qui vous étiez porté partie civile pour contester l’émancipation de Mlle Dalila. Vous avez, en quelque sorte, initié cette affaire, n’est-ce pas ?
M. François Lefranc, vice-président : Pas du tout ! C’est Mlle Dalila qui a initié l’affaire, comme vous dites, en s’inventant un mariage avec le défunt producteur et pornographe Hubert. Il était évident que Mlle Dalila n’était pas et ne pouvait pas être la veuve de Hubert. C’est une courtisane ! On aime une courtisane, on ne l’épouse pas ! Je veux dire : pour ceux qui ont la faiblesse d’y avoir recours. C’était vrai aussi pour Hubert : il était certes, pour Mlle Dalila, un client, peut-être un amant, mais assurément pas un époux. D’ailleurs, le juge en a convenu et Mlle Dalila n’a pu fournir que des témoignages douteux de témoins courtisanes de profession, et invoquer, comme célébrant un prêtre atteint de gâtisme. Et pourquoi pas nommer un mort ! Ce mariage n’a jamais eu lieu, Mlle Dalila n’est pas veuve et n’est donc pas non plus émancipée. Enfin, en tout état de cause, nous verrons bien ce qu’en pensera le jury du procès ; mais pour ma part, je demande encore et toujours, pédérastie ou non, que ces demoiselles soient internées dans une institution religieuse : Mlle Dalila pour la redresser moralement par la discipline, et Mlle Poulin pour qu'elle y soit soignée par les plus récentes thérapies de conversion. Il semblerait bien que le procureur du comté, qui est membre de notre Ligue, soit aussi sur cette ligne en termes de réquisition ; c’est donc très encourageant.
M. Fabien Laval, journaliste : Mlles Dalila et Poulin ont quitté le territoire national. Elles se sont rendues en Messalie après avoir fait une curieuse escale de plusieurs jours à Carnavale. Officiellement, Mlle Poulin se présente au Conseil d’Administration de la République actionnariale de Messalie et se rend donc sur place pour y faire campagne ; mais officieusement, il se dit que les deux femmes fuiraient la justice makotane. Je rappelle que notre droit interdit le jugement par contumace et qu’il ne nous est pas non plus permis d’exproprier Mlle Poulin, du fait de la sacralité de la propriété privée. Que faire donc ?
M. François Lefranc, vice-président : Je comprends que cela soit contrariant de voir ainsi des criminelles échapper à la justice, mais enfin, ne bradons pas nos principes pour juger deux dégénérées. La propriété est un droit sacré, c’est dans notre hymne populaire. Bon… Il est encore trop tôt pour faire quoi que ce soit, mais une fois la date du procès dépassée, si Mlles Poulin et Dalila ne sont pas là, il sera toujours temps de primer leur capture. Pour notre part — je veux dire, à la Ligue de Protection des Traditions — nous sommes prêts à organiser une collecte pour constituer une prime que je remettrais moi-même aux Maréchaux du Makota pour faciliter la capture de ces demoiselles. Mais il faut se rendre à l’évidence : si elles ont des protections étrangères, il est peu probable que nous puissions les capturer et les livrer à la justice.
M. Fabien Laval, journaliste : Laissons de côté l’aspect criminel de l’affaire, si vous le voulez bien, et voyons l’aspect politique. Mlle Dalila est chef de l’opposition progressiste, et Mlle Poulin est la financière de ce même parti progressiste. Il se murmure — chez les Progressistes naturellement, mais aussi chez les Productivistes, voire même chez certains Ranchers — que cette manœuvre pourrait s’apparenter à une procédure bâillon contre, précisément, le Parti progressiste. Qu’avez-vous à répondre à ça ?
M. François Lefranc, vice-président : Si Mlle Poulin est innocente, alors elle n’a rien à craindre ; cependant, si elle est coupable, vous serez d’accord avec moi pour dire qu’elle doit répondre de ses actes devant un jury populaire, n’est-ce pas ? C’est elle qui s’est mise dans cette sale affaire en se rendant suspecte de pédérastie. Je vous rappelle que ça fait des années — au moins vingt ans, depuis que le vieux Poulin est mort — que Mlle Poulin, sa fille, se croit fondée à faire la publicité pour ses mœurs abominables et pour sa vision décadente de la société. C’est elle qui a fondé et financé la Libre Makotane, ce journal odieux et ennemi de la famille ; c’est elle qui a organisé et arrosé à coup de millions le Parti progressiste pour y placer ensuite sa potiche au joli minois, Mlle Dalila, une courtisane ! Mlle Poulin n’est pas au-dessus des lois, elle est une personne comme les autres. Et même — je dirais — avec toutes ses manœuvres subversives contre la Religion, la Famille et la Tradition, elle s’est placée clairement en dessous des personnes du commun. Heureusement, l'honnête homme qu’était M. Poulin n’aura pas assisté à tout ça. Je le répète : Mlle Poulin doit répondre de ses actes devant la justice, et croyez-moi, elle y répondra, d’une manière ou d’une autre.◆


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