21/02/2015
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Activités étrangères au Gondo - Page 5

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Vers une renaissance économique et citoyenne : les défis du développement dans le Nord Gondo sous l'égide de l'Armée Démocratique


Le sous-développement extrême du nord Gondo, bien qu’il explique sans doute l’implantation initiale de l’Armée Démocratique – le communalisme tendant à intéresser principalement les populations délaissées par le capitalisme ou urbaines et cultivées – représente tout à la fois un exemple frappant des inégalités de développement propres à un système de libre-marché centré sur une conception pécuniaire des choses et, par la même, une opportunité importante d’y implanter une autre façon de faire de penser les choses sans pour autant brusquer les populations locales.

S’il est évident que le développement d’une nation ne se fera pas en quelques mois, et important de noter que la situation de guerre civile impose de nombreuses contraintes à toute démarche allant dans ce sens, l’Armée Démocratique, malgré son nom, est désormais avant tout un mouvement de gouvernement. Si son nom et sa méthode sont rapportent évidemment à son statut de groupe insurgé de guérilla, son idéologie est moins centrée sur le fait de prendre le pouvoir que de le partager aux citoyens des territoires qu’il occupe. Il était donc inévitable qu’au commandement militaire, que nous pourrions comparer à une avant-garde révolutionnaire (bien qu’elle soit moins idéologique que méthodologique) s’ajoute rapidement un commandement civil. Ce dernier s’est composé de manière organique, à mesure que les programmes visant à remplacer les déficiences de l’état par des alternatives populaires s’improvisaient et de construisaient. La formation d’une base de cadres civils puis d’un certain nombre de comité locaux, dont l’implantation dans les villages puis les villes a été un succès d’autant plus important qu’une portion suffisante de la population s’est approprié l’idéologie Kah pour assurer son fonctionnement, a naturellement fait apparaître des structures de pouvoir parallèle, au fonctionnement auto-gestionnaire. Ces structures, composées de comité ad hoc prenant pour la plupart la forme des agoras traditionnelles tenues par les communautés tribales, ont certes pour ambition de soutenir la conquête (le terme employé tend plutôt à emprunter le vocabulaire de la libération) du pays, ce qui signifie trouver des solutions aux questions logistiques, notamment, pouvant se poser à la branche armée du mouvement, mais aussi à des questions de vie quotidienne impactant directement les membres de ces conseils. Si l’impératif militaire et une conscience certaine des difficultés au front empêche de sérieusement implanter les slogans exigeant « Tout le pouvoir aux commités ! », ceux-là jouissent tout de même de l’autorité nécessaire pour solutionner les problématiques sur lesquelles ils désirent se pencher.

Cela est d’autant plus vital que la première vocation de ces nouvelles structures est de démonter leur efficacité : pour une majorité de la population, le terme communalisme représente encore une donnée assez floue. Si l’établissement de nombreux médias libres et la construction de cités modèles dans le nord-ouest montagneux représente une bonne première étable d’établissement de société post-révolutionnaire, ces exemples rutilant ont surtout aidés à renforcer les convictions d’une base déjà membre de l’armée démocratique. Pour les communalistes plus récents, ceux ayant manifesté dans les rues des grandes villes du pays ou s’étant rassemblés en commités agraires de façon spontanée après le passage des forces armées rouges, tout est encore à construire. La guerre civile seule ne représente par une justification suffisante pour l’immobilisme : si on veut mettre un terme au néocolonialisme, c’est-à-dire restaurer le pouvoir du peuple gondolais et faire de ses membres autant de citoyens, soit d’habitants conscients et volontaires dans leur propre destin, il faut dès maintenant leur donner les raisons de partager l’enthousiasme de ceux croyant déjà à la possibilité d’une émancipation citoyenne sans pour autant l’avoir encore vue de leurs yeux.

Ou, en d’autres termes et pour faire simple : il faut que le gondolais moyen puisse regarder son quotidien et constater une amélioration nette sur l’avant. La conquête du territoire par l’Armée Démocratique ne peut – ne doit – laisser cette majorité silencieuse indifférente.

Fort heureusement, l’état de dévastation post-capitaliste dans lequel était laissé la région avant l’arrivée des communalistes offre de nombreux problèmes à traiter qui sont en fait autant d’opportunités utiles pour les comités de démontrer leur importance. Du reste, si on peut considérer que le Gondo n’est pas encore près pour une transition vers la planification démocratique de son économie, une coopératisation même partielle de son économie selon un système mixte pourrait amener à une forme de démocratisation par le fait, utilisant les mécaniques de marché de façon plus rationnelle que l’économie libérale égoïste et permettant malgré tout le développement régional. La grande chance du mouvement citoyen international est que lorsqu’un peuple a le désir de se libérer, il s’en trouvera un autre pour lui en donner les moyens. Ainsi, toutes les questions complexes concernant le fonctionnement de ce nouveau système, son implantation, si elles doivent être posées et répondues par les citoyens autochtones rassemblés en comité, peuvent voir cette réponse facilitée par la présence d’un certain nombre d’experts internationaux issus de l’internationale. Cette solidarité signifie en terme concret que le développement d’une branche civile appelle à la réinstallation d’ONG libertaires, à l’arrivée de volontaires non-plus militaires mais compétents dans des domaines aussi variés que l’ingénierie, la médecine, l’administration. De reste, les fonds internationaux et kah-tanais alimentant l’Armée Démocratique peuvent se réorganiser pour renforcer non-seulement sa base arrière mais aussi l’ensemble du territoire qu’elle occupe.

Concrètement, le communalisme est une idéologie aux tendances assez matérialistes. Là ou un certain nombre de pensées comptent une part importante de pensée magique, mystique, le communalisme ne considère pas que l’amélioration fondamentale des conditions humaines se fera via des méthodes abstraites telle que la construction d’une Nation au sens quasi mythologique employé par les idéologies de droites, ou l’édification d’une pure homogénéité idéologique, ou d’un zeitgeist plus « heureux ». C’est une idéologique presque scientifique dans sa façon d’interroger avec prévisions l’origine profonde des problèmes et de leur chercher des solutions adaptées permettant l’implantation optimale des conditions de démocratie direct à un territoire donné. Ainsi, tout ici risque de passer par l’économie et son fonctionnement. Le Gondo du nord, à ce stade, fait en effet face à de très nombreux défis :

  • Le gros de son économie est encore tourné autour d’une forme traditionnelle de pastoralisme et de paysannerie, inefficace et mélangeant propriété commune (généralement tribale) des terres et petites exploitations privées.
  • Les (le, en fait) centre urbain principal de la ville manque des investissements nécessaires pour offrir un confort de vie conséquent à ses habitants et sert avant tout de cité-dortoir où des moyennes et grandes entreprises du sud peuvent piocher des travailleurs irréguliers pour travailler dans des sites de production divers.
  • Le reste de l’économie urbaine est aux mains d’un certain nombre de petites structures précaires, incapables de se développer ou d’organiser des bons systèmes logistiques de vente et d’achat. Le chaos urbain signifie aussi que ces petites structures ne peuvent pas analyser réellement les besoins et demande des citoyens et, par conséquent, utilisent le marché de façon inoptimale.
  • Enfin, une part très importante de la population est purement et simplement au chômage.

Si à terme il sera important de mettre à jour de potentielles richesses dans le sol du territoire, ou toute autre manne permettant l’entrée massive de fonds pouvant être réinvesties dans une industrie de biens manufacturés complexe, des pistes importantes de développement existent déjà concernant la simple question de l’économie que l’on pourrait qualifier d’alimentaire. Si l’on ne cherche pas l’obtention d’une prospérité (généralement limitée aux mains de ce que les penseurs socialistes qualifient de bourgeoisie), mais bien une forme de « bien vivre », lui partagé au sein de l’ensemble de la population, on peut se baser sur l’économie locale et artisanale. Sans abolir spécifiquement la propriété d’usage – le communalisme n’a jamais été une opposition de collectivisation totale de l’ensemble des biens économiques, ceux-là restant en fait entre les mains de citoyens locaux de telle façon que la différence réelle se fait plutôt sentir lorsque l’on s’intéresse aux grandes coopératives (moyennes et grandes entreprises dirigées non-pas par un board d’investisseurs mais par des comités issus des communes), — il est donc possible de commencer à enfin penser l’économie du Nord Gondo. Fort heureusement l’extrême difficulté économique de la région signifie aussi que jusqu’à un certain stade les artisans, les petits propriétaires et une part importante de ce que l’on pourrait qualifier de petite bourgeoisie nordique pourra s’intéresser au projet plutôt que de se sentir menacé par ce dernier.

S’il ne faut pas ségréguer la question des centres urbains et des campagnes, la sociologie différente de ces milieux créera des comités aux priorités différentes, et les conditions matérielles d’existence au sein de ces deux milieux imposeront de toute façon de trouver des solutions différentes pour permettre l’amélioration de celles-là. Les deux milieux doivent à terme fonctionne en symbiose mais ne peuvent donc pas être considéré comme similaires. Le fonctionnement en communes assure de toute façon qu’une vision trop zénithale de la situation n’efface les différences fondamentales à prendre en compte pour améliorer les choses par trop-plein de hauteur.

Le Gondo, donc, manque de corps intermédiaires. C’est peut-être l’aspect le plus frappant de sa société : s’il existe des groupes traditionnels pouvant servir d’intermédiaire entre l’administration du gouvernement de la république et le terrain, il n’existe pas réellement de structure que l’on pourrait qualifier de syndicales, de corporation, de chambres de commerce ou d’entreprises, de commissions citoyennes, etc. S’il existe de nombreuses associations tant étrangères que locales défendant telle ou telle revendication ou essayant d’améliorer les choses à un milieu très local, la corruption importante de l’administration et l’absence de vision planificatrice claire de la part du gouvernement impose souvent à celles-là une forme d’autarcie. Le premier changement permis par l’Armée Démocratique dans sa lutte pour le bien-vivre à été de donner une voix à ces groupes ainsi qu’aux structures tribales traditionnelles. Déjà par les communes, celles-là permettant littéralement à chacun de s’exprimer, mais aussi en commençant à organiser des chambres de travail concernant l’ensemble des domaines devant à terme passer sous le contrôle des comités, permettant donc aux structures locales préexistantes de communiquer entrent-elles et avec l’ensemble du territoire démocratique, mais surtout et plus simplement, d’apparaître dans les nombreux cas où elles faisaient défauts. Des syndicats et groupes représentants les différents corps sociaux se sont ainsi organisés pour peupler des comités sur les questions agraires, éducatives, administrative, sur la sécurité civile, la répartition des richesses, la logistique et le transport des biens et personnes, les difficultés de la vie quotidienne au sein des villages, au sein des quartiers, etc. Ces structures ont permis la cartographie des besoins mais aussi des forces de chaque commune, et de créer un ordre de priorité cohérent permettant de régler les problèmes les plus urgents qui devraient à terme permettre de régler les problèmes les moins importants.

Plutôt que d’opter pour une approche coercitive, les communes espèrent passer par un fonctionnement solidariste, où les bénéfices seraient partagés aux seins des citoyens prenant part au travail commun. C’est à dire, par exemple, que si une commune organise avec ses voisines la création de sentiers et l’achat de camions pour créer ensemble un service de livraison et de transport de la production agricole, permettant de rationaliser cette question, il faudra avoir participé à son établissement et à son entretien pour en profiter. De même, la mise en commun des productions agraires serait la condition nécessaire à l’obtention d’aide sur l’entretien des tracteurs, l’obtention de ressources redistribuées, l’accès « gratuit » à l’économie de service communaliste devant à terme être mise en place. Dans ce système, l’isolement imposé aux petites structures ne désirant pas participer à ce système devrait à terme les pousser à le rejoindre sans passer par des privations. De même, l’obsession des communalistes étant la qualité de vie des citoyens, il n’est ici pas question de retirer à un paysan sa production sans compensation, mais bien de l’inclure dans un système complexe de service rendu ne l’empêchant d’une part pas de disposer plus librement de son surplus, mais améliorant de l’autre sa qualité concrète de vie en l’intégrant dans un mécanisme de mise en commun de la richesse extrêmement concret.
Ainsi, et concernant les campagnes, les grandes exploitations ont été nationalisées par l’achat. Les rares grandes exploitations appartenaient soit à des entreprises du sud soit à des propriétaires qui, pour la plupart, ont fui le risque représenté par l’armée démocratique. Il a été décidé de ne pas simplement spolier ces propriétaires terriens mais de les compenser selon les prix du marché dans une pure logique de conciliation qui, si elle ne devrait pas nécessairement plaire à ceux qui envisageaient de récupérer leurs terres à la fin du conflit, permet au moins de faire terre les accusations les plus grotesques de violence. Ces grandes structures ont ensuite été redécoupées en parcelles données aux clans ou villages alentours. Une réforme agraire très simple qui s’est accompagnée par la création de plusieurs coopératives regroupant les petites exploitations préexistantes pour en faire autant de centrales d’achat et de vente, et cherchant dur este à mettre en valeur des terres non-exploitées à ce jour ou jugées difficile à exploiter. Outre l’acquisition d’outils agricoles modernes, déjà bien entamée. La création de ces coopératives et la mise en commun de leur production a aussi permis l’organisation de travaux communs. Au-delà de la mise en valeur des terres déjà évoquée, des routes goudronnées doivent être construites, accompagnant des démarches d’électrification de la campagne et d’acheminement de l’eau potable aux populations isolées. Ces campagnes sont rendues compliquées par la répartition de population, peu urbanisée, signifiant qu’il y a donc plus de territoires à couvrir. Cependant ils représentent aussi une donnée symbolique : la preuve concrète que la situation est appelée à s’améliorer, notamment pour les très nombreux chômeurs recrutés et formés par des volontaires internationaux pour travailler sur ces chantiers. Si l’on ne devient pas électricien en quelques mois, le système de formation interne de ces coopératives publiques d’aménagement territoriale et le recrutement massif de travailleurs non-qualifiés devrait permettre l’enrichissement relatif de ces populations, avec tous les effets bénéfiques sur la consommation et la valorisation de l’économie régionale que l’on peut attendre.

Dans l’ensemble les réformes économiques concernant les villes suivent un fonctionnement assez similaire : nationalisation douce des grandes structures, rassemblement non-coercitif des petites et moyennes structures au sein de confédérations coopératives permettant une rationalisation de l’économie. Beaucoup de petites entreprises artisanales sont appelées à être progressivement rassemblées au sein de chambres communes permettant aux travailleurs de continuer leur métier dans un contexte évitant les redondances économiques et mettant moins l’accent sur la compétition que sur la coopération. Les difficultés accompagnant traditionnellement ces transitions – jours de paie manqué lors des déménagements ou de la transition concrète de l’économie vers un modèle coopératif ou de démocratie en entreprise – sont amoindrie par la présence de fonds étrangers accompagnant la construction de genres d’assurances populaires, financées aussi par les jeunes chambres de commerces, permettant un remboursement des pertes liées à la transition pour les structures et les citoyens vulnérables. De même, la mise en commun de la production agricole et artisanale permet aux craintes vitales essentielles de la population de se dissiper : la nourriture, les médicaments, les objets de consommation courant sont accessibles selon une base de besoin. Si la production régionale est encore insuffisante pour permettre une autonomie totale sur tous les points, son autonomie alimentaire est déjà permise dans un modèle rationalisé, et la légère plus-valu de son économique, accompagne des fonds étrangers, permet à ce stade d’importer les biens manquants par les ports saisis au nord ou fortunéens. L’ouverture tacite des frontières fortunéennes à l’Armée Démocratique ouvre aussi un nouveau marché sur lequel la production des coopératives pourra s’exporter de façon importante.

Concernant l’économie de service, les systèmes traditionnels d’entre-aide paysanne et ouvrière devraient permettre l’apparition, plutôt que d’une véritable économie, de genre de services sociaux citoyens, selon le modèle kah-tanais. L’existence d’une économie dite de « consommation », signifiant que chaque citoyen a droit en plus de sa part dans le partage des richesses, de s’enrichir par son travail et sa plus-valu, permettra l’accès à la consommation et donc à un modèle vaguement libéral permettant aussi l’apparition de secteurs économiques n’étant pas considérés comme fondamentalement vitaux par les communes. Restaurants, lieux de loisir, etc.

Les services publics, enfin, représentent peut-être le secteur le plus simple à réorganiser, ou plutôt à construire. Les villes modèles du nord-ouest montagneux offrent un excellent exemple du modèle devant à terme être généralisé au territoire. Chaque commune étant rassemblée au sein d’une commune générale, disposant des moyens partagés des communes en faisant partie, et en charge de la bonne organisation des moyens hospitaliers, scolaires, etc du territoire qu’elle couvre. L’intégration des cliniques, dispensaires, écoles – fussent-elles gouvernementales ou organisées par des associations étrangères – aux comités dédiés dans ces communes devrait permettre une bonne analyse de leurs besoins et, surtout, une bonne compréhension des territoires devant encore obtenir l’accès à ces services. La principale difficulté est surtout l’implantation de ces structures dans les territoires traditionnellement dirigés par des chefs tribaux ou des ethnies non-majoritaires, lesquelles peuvent faire preuve d’une certaine méfiance pour tout ce qui pourrait passer pour une tentative de mise sous tutelle. L’intérêt d’en faire systématiquement appel à des communes d’élus et que ces systèmes traditionnels peuvent s’intégrer en leur sein et recevoir une certaine forme de respect en tant que notables locaux, donnant à minima les gages symboliques du respect de leur autorité. La question des ethnies, elle, tend à s’efface – si lentement – face aux problèmes très concrets auxquelles les communes espèrent répondre. L’obtention d’eau potable, de tracteurs ou de routes goudronnées, la répartition des richesses produite ou l’obtention de parts dans une grande coopérative implantée dans la région et nationalisée par les comités tendent à apaiser les esprits. Du reste les gages anti-racistes que peut présenter l’Armée Démocratique, laquelle ayant produit l’exploit d’être peut-être la seule faction insurgée ne s’organisant pas en faveur ou défaveur d’une ethnie particulière, sont assez nombreux pour permettre aux populations d’ethnies minoritaires d’accepter le consensus confédéral, revenant de fait à reconnaître leur autonomie dans les territoires où elles sont majoritaires, ou à respecter leur voix dans les régions où elles sont minoritaires, cette minorité ne les empêchant pas de prendre part aux communes et d’intégrer les structures coopératives divers.

Le succès du communalisme dans le nord Gondo reposera sur sa capacité à démontrer son efficacité dans l'amélioration des conditions de vie des citoyens. Les défis économiques et sociaux sont nombreux, mais la volonté de changement, la solidarité internationale et l'approche pragmatique du mouvement offrent des perspectives prometteuses pour l'avènement d'une société démocratique et émancipée. Sur le court terme, la simple réorganisation coopérative de l’économie devrait, à minima, offrir un changement de paradigme suffisant à la population pour servir de gage des engagements de l’Armée Démocratique.
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Nous savons ce que vous faites






Mai 2012 - Commune Gondolaise, sous juridiction de la RLDG


La chaleur était à peine supportable en ce mois de Mai. Des ventilateurs plafonniers travaillaient d'arrache pied depuis plusieurs semaines, presque entièrement désaxés, gigotant et tanguant de manière inquiétante de gauche à droite, presque sur le point de se décrocher. Pourtant on se satisfaisait de la situation, l'air chaud remué permettant de sécher ce qui pouvait l'être.
Les bouteilles de bière sur les tables et au bar étaient récupérées par une serveuse reluquée par une clientèle de passage, les piliers de bar ne trouvant guère amusant ces manières sur la jeune femme qu'ils connaissaient tous depuis son plus jeune âge.

Un ancien tiqua, un cure dent à la bouche lorsqu'une main essaya de toucher une fesse. La serveuse réussit à esquiver et s'en alla prestement vers la cuisine. Le client désappointé décida de s'en prendre à l'ancien en lançant quelques commentaires avec une arrogance et un irrespect rares en ces régions Gondolaises.
L'ancien se leva et le client se levèrent presque en même temps se faisant face.

La police entra exactement à ce moment là et le silence se fit presque instantanément. La République Libre Démocratique du Gondo était encore maîtresse des lieux malgré les convictions politiques de tout un chacun.

Le barman qui essuyait son comptoir, peu préoccupé par la tension autour de l'histoire de la serveuse, fit un signe de tête vers une table dans un coin de son bar où sirotait un homme tout à fait quelconque en apparence.
Et lorsque la police accéléra dans sa direction, celui-ci bascula la table, renversant une bouteille de soda et s'enfuit dans la direction opposée vers les toilettes au fond du bar.



ATTRAPEZ LE !!


Les policiers commencèrent à courir tandis que les autres clients se rassirent doucement à leurs places respectives. L'heure n'était clairement pas à faire du grabuge...


Staff a écrit : Opération d'influence clandestine arbitrée en échec majeur, enregistrée sous le n° 71265 du site ventsombres. / Détails de l'action

Réussite majeure : Les agents infiltrés réussissent à faire sortir quelques informations sur la planification militaire ennemie, permettant aux forces rebelles de mieux se préparer aux éventuelles opérations ennemies.


Réussite mineure : Les agents arrivent à s'infiltrer dans l'administration militaire ennemie : l'emplacement et l'heure des réunions d'état-major sont désormais connues des forces rebelles.


Echec mineur : Les agents n'arrivent pas à s'infiltrer au sein des structures administratives de l'armée gouvernementale.



Echec majeur : Les agents n'arrivent pas à s'infiltrer au sein des structures administratives de l'armée gouvernementale et leur tentative est repérée par les services de contre-espionnage gouvernementaux.



1968
Distribution de repas dans les rues de Sainte-Loublance et de Porzh-Erwan

Une fratrie de Sainte-Loublance attendant pour la distribution du repas dans un des Centres d'Aide Clovanienne de la capitale gondolaise

La magnanimité de l'Empereur ainsi que son amitié indéfectible pour le peuple gondolais se sont de nouveau faites chair dans les admirables quantités de nourritures acheminées dans les villes gondolaises de Sainte-Loublance et de Porzh-Erwan. Plusieurs Centres d'Aide Clovanienne (CAC) ont été ouverts dans ces deux grandes villes afin de subvenir aux besoins des gondolais les plus démunis. Chaque midi et chaque soir, à 12h30 et à 19h, les portes de ces abris s'ouvrent, déployant de flamboyantes rangées de marmites contenant autant de repas qu'un ogre ne pourrait en désirer pour son entière existence. Aussitôt, une foule de gondolais se presse devant les comptoirs des établissements, derrières lesquels s'affairent des cuisiniers clovaniens, habillés aux couleurs Impériales et maniant la louche avec dextérité. Remplissant les gamelles des hommes, femmes et enfants pendant deux heures, ils ne se départissent guère de leur regard compatissant, se teintant progressivement d'une ferme satisfaction : celle d'avoir fourni au peuple gondolais la chaleur et l'énergie de poursuivre un jour de plus son rêve d'unité et de progrès.
Dans les assiettes de ces petits ouvriers d'une grande Nation trônent fièrement des spécialités clovaniennes : boeuf aux blé clovanien, poulet à la vodka, haricots de Solki baignant dans leur sauce legkibourgeoise... Des fourchettes et des couteaux sont distribués aux quémandeurs, à qui l'on s'adresse en clovanien ou en français. Condition nécessaire pour obtenir les précieuses calories : prononcer "merci" et "bon appétit" en langue clovanienne !
Insensible et cruel serait l'homme demeurant impassible devant cette joyeuse communion. Dans cette foule se brassent deux cultures sœurs et avançant ensemble sur le chemin de l'Unité Nationale. Les plus petits des gondolais apprennent à entendre, goûter, sentir l'amitié qui les lie à la patrie clovanienne, tandis que les élites de la Nation gondolaise s'efforcent chaque jour de conduire leur peuple vers la gloire et la délivrance, main dans la main avec les forces Impériales.
1658
DÉMANTÈLEMENT DÉFINITIF DU GALK


Suite à la dernière attaque organisée dans la jungle gondolaise par les troupes conjointes des gouvernements clovanien et gondolais, les derniers membres acharnés du Groupement Armé Légitimiste Kwandaoui ont été arrêtés ou abattus. La joie est grande pour la nation gondolaise, qui peut continuer à affirmer ses rêves d'unité et de paix sur son territoire. Peu à peu, les forces de la démocratie, guidées par la droite raison, reprennent du terrain sur les positions tenues par le Diable et son armée de vices. Beaucoup d'hommes ont été corrompus par les forces du mal, et certains d'entre eux n'ont pas pu en être sauvés ; ils ont péri en même temps que triomphait la Volonté et la Vertu.

D'autres kwandaouis ont été sauvés de justesse des flammes de l'enfer et pourront espérer se racheter, le temps restant de leur humble existence, et regagner les faveurs de leurs concitoyens. Au nombre de deux-cents, ils ont été faits prisonniers par l'Armée Impériale et seront transférés dans des prisons spéciales en terre Clovanienne.

Une infime partie du mouvement a fait le choix le plus lâche : la fuite. Ces quelques pucerons se sont évaporés dans le paysage gondolais et termineront leur misérable vie au milieu des bêtes sauvages, avec lesquelles ils pourront exercer un semblant de familiarité. Il ne fait nul doute que ces couards mourront sans causer plus de mal, submergés par le nouvel ordre qui reconquiert sa place au Gondo, semblables à quelques gouttes de poison noyées dans l'océan.

En somme, il convient à ce jour de se réjouir de cette étape cruciale dans la reconquête du territoire gondolais par les seuls à pouvoir en revendiquer la maîtrise, au nom des forces du Bien et du contrat social. Grande est la mission de la Clovanie et du Président Flavier-Bolwou, grande et glorieuse est leur quête commune, chaque jour se réalisant !




Journal de Legkibourg
Nicolas Hernot,
Pour le Journal de Legkibourg
13/11/2012
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Nouvel apport d'équipement pour le contingent clovanien impliqué dans l'Opération Chrysope

Le cargo clovanien apportant le réassort d'équipement aux soldats de l'Armée Impériale présents sur le sol gondolais

Alors que les discussions diplomatiques sont toujours en cours au sujet de la guerre civile gondolaise, l'Armée Impériale ne cesse guère pour autant ses opérations sur le petit pays d'Afarée. Le démantèlement définitif du GALK a marqué un grand pas en avant dans la poursuite des organisations criminelles et séparatistes s'opposant à la mise en place d'une paix durable. Peu à peu, le Gondo se pacifie à l'aide du gouvernement clovanien.

Mais, étant donné que certains partis de cette sinistre dispute semblent percevoir également l'appui de puissances internationales aux intentions moins transparentes, il apparait nécessaire à l'état-major de l'Armée Impériale de fournir un regain d'équipement à ses hommes présents sur place. Toujours en liaison avec leurs officiers, les soldats clovaniens transmettent des informations précises à ces derniers concernant la réalité du terrain et les nécessités qu'elle impose. Afin que ce lien ne s'étiole pas par la distance géographique entre le Gondo et la Clovanie, il est impératif que des échanges perdurent, et ils se matérialisent aujourd'hui par l'arrivée de ces nouveaux outils, précieux pour répondre aux obstacles se dressant sur le chemin de la paix.

Loin de porter en elle l'intention de mener cette situation à une escalade militaire, la Clovanie répond seulement aux exigences du conflit, expressément admises et soulignées par le gouvernement gondolais. Si la République Démocratique Libre du Gondo désire exercer son entière souveraineté sur tout son territoire, il est nécessaire qu'aucune force en présence ne lui soit supérieure.

Il y a quelques mois, le Ministre des Affaires Étrangères M. Mbihan exprimait avec une grande justesse la cruelle nécessité de disposer d'une force aérienne viable et réactive, absente pour l'instant du côté républicain, mais qui semblait se déployer du côté ennemi. Ainsi, dix appareils de combat ont été détachés du régiment d'Erdaim de l'Ordre de l'Air, destinés pour le moment à des actions de repérage et de dissuasion. Par cargo, deux milliers d'armes légères d'infanterie de toute nouvelle génération ont aussi été ajoutées au stock clovanien, en échange du même nombre d'armes puisées dans ce même stock, ainsi qu'une vingtaine de canons anti-aériens mobiles.

Le contingent gondolais de l'Armée Impériale voit donc son stock d'armement rafraichi, prouvant l'attachement que l'état-major porte à leur mission afaréenne.

Nouvelles armes et engins apportés au Gondo dans le cadre de l'Opération Chrysope :

  • 2 chasseurs-bombardiers de niveau 2
  • 4 avions de chasse de niveau 2
  • 4 avions de chasse de niveau 1
  • 2000 armes légères d'infanterie de niveau 9, remplaçant 1000 armes légères d'infanterie de niveau 5
  • 20 canons anti-aériens mobiles de niveau 4

TOP SECRET

Actualisation des effectifs et stocks d'armements clovaniens au Gondo, ainsi que leur localisation


À Sainte-Loublance :

  • 4 996 soldats professionnels
  • 4 246 armes légères d'infanterie de niveau 5
  • 750 armes légères d’infanterie de niveau 9
  • 170 mitrailleuses lourdes de niveau 2
  • 40 mortiers légers de niveau 1
  • 10 lance-roquettes de niveau 5
  • 20 mortiers tractés de niveau 1
  • 20 canons tractés de niveau 3
  • 7 canons anti-aériens mobiles de niveau 4
  • 5 lance-roquettes multiple de niveau 1
  • 40 véhicules blindés légers de niveau 2
  • 40 transports de troupes blindés de niveau 2
  • 160 véhicules légers tout-terrain de niveau 2
  • 160 véhicules utilitaires de niveau 2
  • 16 camions de transport de niveau 1
  • 3 hélicoptères légers polyvalents de niveau 2
  • 3 hélicoptères de transport moyen de niveau 1
  • 2 avions de chasse de niveau 2
  • 2 avions de chasse de niveau 1
  • 1 chasseur-bombardier de niveau 2
  • 2 avions de ligne de niveau 1
  • 3 avions de transport tactique de niveau 2
  • 75 mines antipersonnel de niveau 1

À Porzh-Erwan :

  • 4 995 soldats professionnels
  • 4 245 armes légères d'infanterie de niveau 5
  • 750 armes légères d’infanterie de niveau 9
  • 170 mitrailleuses lourdes de niveau 2
  • 40 mortiers légers de niveau 1
  • 10 lance-roquettes de niveau 5
  • 20 mortiers tractés de niveau 1
  • 20 canons tractés de niveau 3
  • 7 canons anti-aériens mobiles de niveau 4
  • 5 lance-roquettes multiple de niveau 1
  • 40 véhicules blindés légers de niveau 2
  • 40 transports de troupes blindés de niveau 2
  • 160 véhicules légers tout-terrain de niveau 2
  • 160 véhicules utilitaires de niveau 2
  • 16 camions de transport de niveau 1
  • 3 hélicoptères légers polyvalents de niveau 2
  • 3 hélicoptères de transport moyen de niveau 1
  • 2 avions de chasse de niveau 2
  • 2 avions de chasse de niveau 1
  • 1 chasseur-bombardier de niveau 2
  • 2 avions de ligne de niveau 1
  • 3 avions de transport tactique de niveau 2
  • 75 mines antipersonnel de niveau 1

À Ceriera :

  • 1 000 soldats professionnels
  • 750 armes légères d'infanterie de niveau 5
  • 250 armes légères d'infanterie de niveau 9
  • 30 mitrailleuses lourdes de niveau 2
  • 10 mortiers légers de niveau 1
  • 3 canons anti-aériens mobiles de niveau 4
  • 10 véhicules blindés légers de niveau 2
  • 10 transports de troupes blindés de niveau 2
  • 40 véhicules légers tout-terrain de niveau 2
  • 40 véhicules utilitaires de niveau 2
  • 4 camions de transport de niveau 1
  • 25 mines antipersonnel de niveau 1

À Cap-Franc :

  • 1 000 soldats professionnels
  • 750 armes légères d'infanterie de niveau 5
  • 250 armes légères d'infanterie de niveau 9
  • 30 mitrailleuses lourdes de niveau 2
  • 10 mortiers légers de niveau 1
  • 3 canons anti-aériens mobiles de niveau 4
  • 10 véhicules blindés légers de niveau 2
  • 10 transports de troupes blindés de niveau 2
  • 40 véhicules légers tout-terrain de niveau 2
  • 40 véhicules utilitaires de niveau 2
  • 4 camions de transport de niveau 1
  • 25 mines antipersonnel de niveau 1
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Deux kah-tanais, dans une antenne locale de la presse révolutionnaire.

« Alors, tu as l’article pour demain ?
– Je te laisse voir par toi-même. »

Dans un rebondissement inquiétant de la situation au Gondo, des sources locales rapportent qu'un cargo transportant des armes et du matériel militaire destinés à l'Armée Impériale de Clovanie a été intercepté par des pirates en haute mer. Cette attaque audacieuse souligne l'escalade de la violence et de l'instabilité dans la région, et met en évidence les défis auxquels sont confrontées les forces internationales qui cherchent à soutenir le gouvernement gondolais dans sa lutte à mort contre toute forme d’opposition.

Le cargo, qui naviguait sous pavillon clovanien, a été arraisonné par un groupe de pirates lourdement armés à environ 50 milles marins au large des côtes du Gondo. Les pirates ont pris le contrôle du navire après une brève fusillade, blessant plusieurs membres de l'équipage avant de s'emparer de sa cargaison. Cette dernière comprenait [NOUS VERRONS BIEN ;)].

Cette attaque audacieuse souligne l'incapacité du gouvernement gondolais à assurer la sécurité de ses propres eaux territoriales et à protéger les navires transportant du matériel militaire. Malgré les milliards de dollars d'aide militaire fournis par l'Empire Clovanien, le gouvernement gondolais n'a pas été en mesure de mettre fin à l'insurrection de l'Armée Démocratique et de rétablir l'ordre dans le pays. Au contraire, la situation sécuritaire ne cesse de se dégrader, avec une augmentation du nombre d'attaques de pirates contre des navires militaires.

De plus, l'implication de l'Empire Clovanien dans le conflit gondolais soulève de sérieuses questions sur le néocolonialisme et l'ingérence étrangère. La Clovanie, ancienne puissance coloniale en Afarée, a une longue histoire d'intervention militaire dans la région, souvent sous prétexte de maintenir la paix et la stabilité. Cependant, de nombreux observateurs critiquent la Clovanie pour son approche paternaliste et sa tendance à imposer ses propres intérêts géopolitiques aux pays de la région.

Le gouvernement gondolais, quant à lui, a été largement critiqué pour sa corruption et son manque de légitimité. De nombreux Gondolais se sont tournés vers l'Armée Démocratique, qui promet de mettre fin à la corruption et de redistribuer les richesses du pays de manière plus équitable. Le gouvernement gondolais, soutenu par la Clovanie, semble plus préoccupé par la protection de ses propres intérêts que par ceux de son peuple.

L'interception de ce cargo clovanien par des pirates est un symptôme de l'échec du gouvernement gondolais et de l'ingérence étrangère dans la région. Pour mettre fin à la guerre civile au Gondo, il est nécessaire de s'attaquer aux causes profondes du conflit, notamment la corruption, l'inégalité et l'ingérence étrangère. La communauté internationale doit cesser de soutenir des gouvernements illégitimes et corrompus, et doit plutôt soutenir les aspirations légitimes du peuple gondolais à la démocratie, à la justice sociale et à l'autodétermination.

« C’est mignon. Tu m’en rajouteras une couche sur l’aspect minable de la situation. Limite invente un truc comme quoi les armes clovaniennes finissent de toute façon revendues aux seigneurs de guerre du pays.
– On fait dans la désinformation, maintenant ?
– Tu me le fais sur un ton d’hypothèse, à la limite on pourra toujours dire que ces armes sont vendues à l’Armée Démocratique, ç’aura un côté cocasse.
– Et la trêve ?
– Tu penses qu’ils feront chier pour ça ? Bon, c’est possible en même temps. Vois ça avec le politbureau.
– Deal. »



Les pirates rouges vont tenter d’arraisonner le cargo.
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Gondo : deux ans et demi plus tard, où en est-on ?

Plage de Toutou-Manga, au Sud du Gondo

Voilà déjà deux ans et demi que les cargos clovaniens débarquaient en Afarée pour reconstruire le Gondo. Dans les esprits des ouvriers, il y avait de superbes plages, des complexes hôteliers, de grands immeubles et du soleil ! De quoi ravir les touristes du monde entier. Où en est-on à présent ?

Les plans clovano-gondolais avaient prévu la construction de 74 hôtels tout le long de la côte océanique, une projection ambitieuse, mais servie par le courage et la rigueur des ouvriers mobilisés. Tous les hôtels prévus ont été construits, et une dizaine d'établissements de toutes sortes ont été édifiées en plus, comme des offices du tourisme ou des grands magasins. Une trentaine de plages a également été aménagée pour la baignade, le bronzage et toutes sortes d'activités balnéaires chères aux voyageurs étrangers. Aucun doute : les plans que les gouvernements s'étaient conjointement fixés ont été tenus à la perfection ! Aucun Gondolais ne peut réprimer un grand souffle d'étonnement en voyant le paysage de son pays, jadis laissé à l'abandon, aujourd'hui tant revalorisé.

Un hôtel gondolais

De plus, cette grande vague de construction d'aménagements touristiques a fortement mobilisé la main d'œuvre gondolaise, redynamisant le marché de l'emploi local qui enregistrait naguère un important taux de chômage. Incontestablement, l'arrivée des investissements clovaniens a provoqué une véritable révolution dans la vie des Gondolais, qui ont pu retrouver de quoi vivre, s'intégrer à une nouvelle économie, et découvrir le savoir-faire clovanien dans le domaine architectural et humain. Les méthodes très précises des Clovaniens ont permis aux Gondolais de s'ouvrir à leur culture et de retrouver la joie du travail accompli. Chaque ouvrier que nous avons rencontré nous offrait le même ressenti : "il est bouleversant de savoir que je récolterai demain le fruit que je cultive aujourd'hui." Dans un pays où la survie du lendemain n'était soumise qu'à l'humeur des pillards ou des terroristes, le cadre de sécurité offert par l'Armée Impériale et l'emploi apporté par les chantiers touristiques a sauvé la population. Il reste à savoir vers quel domaine de l'emploi cette main d'œuvre pourra se tourner, maintenant que les établissements touristiques semblent terminés.
Les hôtels, les plages, les magasins et les infrastructures de transport nécessitent évidemment la présence de salariés, ce qui devrait occuper un certain nombre de Gondolais, mais la plupart des ouvriers ayant travaillé à leur construction ont acquis une spécialité qu'ils ne pourront pas mettre à profit dans ces domaines. Par ailleurs, il faut trouver des débouchés de consommation aux capitaux injectés dans la population locale, afin qu'elle puisse mettre réellement à profit ces avancées. Peut-être alors que les prochains investissements clovaniens se tourneront vers les domaines de l'alimentaire ou du commerce de biens ménagers.

En ce qui concerne les touristes, ils continuent d'affluer sur le littoral gondolais, au nombre de 20 millions depuis deux ans et demi, la plupart étant des Clovaniens. Ce chiffre n'est pas celui qu'attendaient les autorités des deux pays, mais il peut s'expliquer par le climat encore tendu du pays, même si les conflits ont été chassés des littoraux méridionaux. De surcroît, le seul aéroport du pays (aux mains du gouvernement légitime) étant situé à Porzh-Erwan, tout au Sud du Gondo, la desserte des plages situées plus au Nord apparaît laborieuse pour le voyageur lambda qui voudrait effectuer un voyage sans trop d'escales.

Les chantiers touristiques gondolais sont donc une grande réussite, autant pour la population locale que pour les touristes clovaniens, même si de nombreux investissements sont encore à effectuer dans le pays.

Journal de Legkibourg
Albert Quenelle,
Pour le Journal de Legkibourg
03/04/2013
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Quatre années, et rien

Cela faisait quatre ans que le pays était divisé par la guerre, et à peine moins que les capitaux kah-tanais affluaient au nord pour aider à y construire un nouveau modèle de société.

Exprimé ainsi, on aurait sans doute pu croire que les choses allaient pour le mieux, au moins pour le moins pire, dans le petit régime communaliste que l’Armée Démocratique et ses alliés brigadiers essayaient de fonder dans la moitié du Gondo que leur avait laissée le gouvernement. On aurait aussi pu, à force de lire la presse internationale et de suivre les compte-rendus d’officiels, croire que les choses avançaient sur le front de la diplomatie.

Pour les révolutionnaires, tout ça n’avait aucun intérêt. Ils avaient les yeux rivés sur la frontière, et attendaient impatiemment l’heure, le moment où on leur signalerait qu’ils pourraient la passer avec les armes de leurs alliés. Ils le savaient, il y avait un pays près à être pris, là-bas. Les grandes manifestations de 2013 n’étaient pas oubliés. Pour eux c’était un appel clair de la part du pays : venez nous chercher, venez nous libérer des tyrans. Venez faire tomber ce gouvernement illégitime, venez bâtir, enfin, la démocratie. L’Afarée a assez dormit. Le Gondo a assez dormit. Il y a un pays à bâtir.

Mais le moment ne venait pas, et depuis trois ans, on attendait. La rive nord du fleuve avait été fortifiée et Port-en-Truite tentait tant bien que mal de s’ériger en cité modèle d’un ordre nouveau, sur l’image des villages modernes, ces « phalanstères », qu’on avait construit dans les recoins étroits des montagnes d’origine du mouvement. L’imaginaire eurysien était un imaginaire colon. Il contaminait jusqu’aux sphères universitaires de telle façon que pour beaucoup d’hommes au regard blanc, l’afaréen n’était pas politisé, et pas capable de le devenir dans un avenir proche. Extrayant les pays du contexte de leur colonisation et de la pression de leurs anciens oppresseurs, ils essayaient de tirer une conclusion des dictatures émergeant après les colonies, comme si l’Eurysie n’était pas elle-même instable. Ils disaient « l’afaréen doit prendre sa place dans l’Histoire », lui intimait de s’éduquer, politiquement, comme s’il n’était pas apte à comprendre ses intérêts. La pensée critique se travaillait, certes, et la théorie s’apprenait. Mais l’Armée Démocratique avait bon espoir de se doter de citoyens et, depuis trois ans, s’en donnait les moyens. Le modèle de coopératives poussé par les réformes agraires et les cours d’enseignement politique avaient déjà permis de ratisser large au sein des campagnes et des villes, de faire émerger des cadres locaux et la base d’une organisation de masse qui, plutôt que de chercher à devenir un parti, espérait bien faire société. Les soldats, eux, y passaient nécessairement. Ils n’avaient pas le choix en la matière, contrairement à leurs amis civils, et on avait profité du temps de paix imposé par le cessez-le-feu pour éduquer les hommes de main du mouvement. Une partie n’était en fait que composée de mercenaires, de soldats de métier au sens le plus strict du terme. Mais jours après jour, la masse déjà importante de révolutionnaires au sens premier du terme se consolidait.

L’esprit et la citoyenneté n’était pas le seul endroit où le régime se construisait. C’était un aphorisme connu, au moins au Grand Kah, selon lequel un ventre criant famine est plus révolutionnaire qu’un lettré satisfait. Il était tout aussi connu qu’on pouvait acquérir les coeurs et la légitimité politique en obtenant l’amélioration des conditions matérielles d’existence des citoyens. Cela étant, les grands travaux initiés par l’Armée Démocratique – sur les fonds de ses mécènes étrangers – tenaient moins du projet cynique que de la volonté réelle de reconstruire un pays. On avait goudronné des routes, construit des infrastructures, formé des techniciens et des fonctionnaires. Les réformes agraires s’accompagnaient d’une « communalisation douce » de l’économie, c’est-à-dire du rachat des structures privées aux notables locaux, de la réquisition de celles appartenant à des proches du régime du sud, et de la construction de manufactures locales dans les petites communautés. Les communalistes n’étaient pas partisans des grands plans quinquennaux, et ne croyaient pas à la centralisation de l’économique, alors ils se contentaient de capitaliser les moyens à l’échelle de la communauté, et de laisser le sens du marché de chacun faire son office. L’économie du Gondo n’était pas assez industrialisée pour permettre une transition dure vers le socialisme, et trop en retard sur le plan agricole pour permettre la création d’une société agraire. On essayait donc de développer les deux secteurs et les compétences nécessaires à leur fonctionnement. La grande question était celle de la place que prendrait le Gondo dans le monde une fois la guerre terminée. En effet, le rôle des petits pays était traditionnellement d’être exploités économiquement par quelques grandes puissances. Ce qui était, aux yeux de l’Union et de l’Armée Démocratique, parfaitement inacceptable. C’est qu’on arrivait aux limites d’un exercice : faute de révolution mondiale, l’économie mondiale fonctionnaire encore selon des cycles de dominaiton. Et si le Grand Kah faisait participer chaque petite nation libertaire à son marché de telle façon qu’elles puissent profiter de ses largesses, ce système restait bien loin d’une indépendance économique en bonne et due forme. La vérité c’est qu’on ne savait pas trop quoi faire, d’un côté comme de l’autre. Peut-être qu’il faudrait simplement permettre au Gondo d’être auto-suffisant en énergie, en nourriture, en vêtements, eu meubles et autres biens de première nécessité, puis lui laisser, seul, trouver sa place.

La seule conviction qu’avaient les comités gondolais et leurs alliés, c’était que le nord, au moins, était désormais plus près à l’indépendance que le sud. Et si trois ans n’étaient pas suffisants pour séparer le pays de façon définitive, on observait déjà deux modèles bien différents. En effet, et la presse s’en ventait avec une bêtise confondante, le sud essayait de développer une économie de service destinée à accueillir des touristes.

Des touristes. Quelle idée étrange. Pour les communalistes c’était même incompréhensible. On pouvait supposer que ces espèces de prolétaires du service, ni ouvriers ni paysans, échapperaient aux sirènes socialistes. C’était peut-être l’idée. Mais cette économie n’était pas gourmande en main d’œuvre, et si elle enrichissait sans doute quelques oligarques, elle ne permettrait pas le développement du pays, ou de ses populations. Pire, elle pourrait exacerber les inégalités économiques, participer au sentiment d’aliénation et de mécontentement d’une population que l’on savait maintenant politiser. On ordonna à la section de propagande d’écrire à ce sujet. Gondolais, gondolais, on continue de vous spolier au bénéfice de l’Eurysien…

De toutes façons l’Eurysien n’arriverait pas. Rien n’avait été fait pour empêcher l’Armée Démocratique d’établir sa zone d’interdiction aérienne, et donc, depuis deux ans, les avions qui ne se posaient pas au nord étaient priés de repartir sous la menace de DCA. Quant à la mer, on avait pris soin de la bloquer avec l’aide d’un certain nombre de flibustiers, là aussi sans provoquer de réaction notable de la part du gouvernement ou de ses protecteurs Clovaniens. Ou bien l’information ne leur était toujours pas remontée. En tout cas les cargos qui essayaient de passer par le sud étaient systématiquement arraisonnés. On voulait étouffer le sud du Gondo, le faire crier, lui faire prendre conscience de sa propre incapacité à survivre.

TL;DRDepuis quatre ans, le nord du Gondo, soutenu par le Grand Kah, tente de construire un régime communaliste en opposition au gouvernement du sud. Les révolutionnaires attendent de pouvoir traverser la frontière pour libérer l'Afarée, tandis que les infrastructures et les coopératives locales se développent dans une logique d’autosuffisance. Le sud, de son côté, mise sur le tourisme et une économie de services, que le nord tente d'étouffer à l'aide de ses alliés pirates.
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Pas content !


Opération d'influence clandestine visant le Gondo

Pays infiltrant: Grand Kah
Pays infiltré: Gondo
Prévisionnel de la date (RP) de l'action clandestine : février 2015.
Prévisionnel de la date (HRP) de l'action clandestine : l'action pourra être arbitrée le 10 11 2024
Type d’opération : Espionnage

Province cible : #32451 (province capitale).

RECONTEXTUALISATION :

Suite aux récents succès de l'Armée Démocratique, tant sur le plan militaire que politique, ce qui était initialement une milice enclavée au nord du pays a terminé sa métamorphose en une force d'opposition perçue comme cohérente et capable d'arriver à ses fins. Suite à la massification du mouvement politique communaliste, et à l’augmentation drastique des moyens financiers à la disposition des forces rebelles, celles-là ont finalement réussi à obtenir des moyens d’influence plus importants, qui devraient en somme leur permettre d'établir un réseau de surveillance et d'espionnage digne de ce nom. C'est à l'aide d'agents humains, fussent-ils strictement mercenaires ou convaincus par la cause, que les forces révolutionnaires gondolaises souhaitent maintenant assurer leur domination sur le gouvernement.

De plus, l'analyse communaliste des défis du Gondo du nord a amené à un développement de la région largement axé sur la question de l'éducation citoyenne et de l'augmentation du niveau de vie de ses habitants, essayant de moderniser l'organisation et les méthodes agricoles et de transformer le chaos institutionnel et le no-man's-land économique en une myriade de structures coopératives et de comités peu ou prou autogérés. Ces développements, très largement alimentés par les fonds kah-tanais, sont mis en valeur par d'importants efforts de propagande, passant initialement par la presse papier et radio mais se déployant depuis peu sur internet, de façon à offrir aux populations du sud un aperçu de l'évolution du nord. On compte sur les manifestants du 23 Février 2012 pour servir de relais d'information et de propagande passifs. De même, on compte sur eux pour s'organiser en cellules, en parti, en groupes pouvant être radicalisés et exploités à des fins subversives. Un partie des deux années de cessez-le-feu aura été utilisée à cette fin.

OBJECTIFS DE L’OPERATION
L'objectif de cette opération est de provoquer de nouvelles manifestations pouvant dégénérer en occupations des sites touristiques, en grève, bref, en un défis jeté à la face du modèle de développement promu par le gouvernement du sud.


Réussite majeure : Les manifestations gagnent une ampleur inédite, se transformant rapidement en grèves et occupations de sites emblématiques du sud. Le mouvement parvient à bloquer plusieurs secteurs économiques stratégiques, suscitant des échos internationaux. La couverture médiatique amplifie la portée de la crise et des cellules de manifestants radicalisés rejoignent la cause de l’Armée Démocratique voir certains militaires ou figures publiques/politiques. La propagande des forces révolutionnaires consolide alors la mobilisation en un mouvement politique cohérent, aux revendications claires et soutenues par une base populaire solide.


Réussite mineure : Les manifestations dégénèrent en occupations et grèves qui perturbent certaines activités économiques dans des zones ciblées du sud, bien que leur impact reste limité aux secteurs touristiques et non industriels. La tension monte au sein de la population, et bien que le gouvernement tente de minimiser l’ampleur des troubles, l’opposition gagne un soutien visible. Les cellules de militants du nord réussissent à attirer de nouveaux adhérents. La propagande révolutionnaire en ligne trouve un écho modéré, permettant aux idéaux communalistes de s’insinuer davantage dans le sud sans provoquer de changement radical.

Echec mineur : Les manifestations sont contenues, et les forces de l’ordre du sud parviennent à éviter que les occupations et grèves ne se propagent. Les activistes recrutés peinent à fédérer les contestations, et le mouvement reste confiné à quelques cercles militants, sans envergure nationale. Les tentatives de propagande en ligne sont vite détectées et censurées, empêchant l’idéal communaliste d’atteindre un public large dans le sud. Cependant, malgré cette faible visibilité, la cause ne perd pas complètement sa base de soutien et peut éventuellement relancer des actions avec des moyens renforcés, si des occasions se présentent.


Echec majeur : Les manifestations sont rapidement réprimées et démantelées, entraînant de nombreuses arrestations qui démoralisent les militants. Les leaders locaux tombent sous surveillance, réduisant la capacité de l'Armée Démocratique à s’organiser et à recruter. Les tentatives de propagande via internet sont bloquées. Le mouvement voit une partie de ses sympathisants fuir ou renoncer, et ses infrastructures d’espionnage et d'influence doivent se réorganiser.


LIMITES ET MOYENS ENGAGES

Agents humains :
  • Militants convaincus : Les activistes, recrutés pour leur engagement envers la cause communaliste, forment le cœur des agents chargés de propager la contestation et d’animer les manifestations. Ils sont formés à la désobéissance civile, capables de mobiliser les foules de manière stratégique et de créer des points de tension pour forcer l’intervention du gouvernement.
  • Mercenaires et sympathisants : En complément, des individus engagés temporairement (par intérêts financiers ou idéologiques légers) apportent un soutien logistique ou participent aux actions de sabotage économique sans exposition directe. Ces agents doivent être gérés avec précaution pour limiter les risques de défection ou d’infiltration.
Infrastructure de communication :
  • Réseaux de propagande en ligne : Les médias sociaux, forums et autres canaux numériques sont essentiels pour faire circuler des messages pro-révolutionnaires, relayer les événements et contrecarrer la version officielle des autorités sudistes. Cependant, la censure et la cybersurveillance peuvent limiter les communications, nécessitant des proxys, des VPN, et des systèmes de diffusion cryptée.
  • Stations de radio et presses clandestines : Le matériel de propagande papier et les émissions radiophoniques permettent de diffuser des idées communalistes de manière directe, en contournant les contrôles d'internet. Cependant, ces moyens sont coûteux et facilement repérables par les services de renseignement du sud.
Logistique et approvisionnement :
  • Fonds clandestins : Des ressources financières discrètes, fournies par des sympathisants ou détournées, financent les mercenaires et les opérations clandestines. Leur gestion doit rester strictement confidentielle pour éviter le repérage des sources de financement.
Réseau de soutien local :
  • Comités de soutien locaux : Certains habitants du sud sympathisent avec les valeurs communalistes et offrent des lieux sûrs, des ressources, et un soutien moral. Ce réseau reste fragile, et tout mouvement brusque ou compromettant pourrait entraîner des arrestations massives et la perte de ces appuis.
  • Contacts informels : Pour obtenir des informations sensibles, l’Armée Démocratique utilise des informateurs qui peuvent infiltrer les institutions locales. La loyauté de ces contacts est toutefois volatile et doit être renforcée par des liens solides ou des compensations financières importantes.
Ces moyens engagés sont déployés sous des protocoles de sécurité stricts pour éviter les infiltrations, la détection par les services de renseignement sudistes, et les potentielles trahisons au sein du réseau de soutien.
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AVIS AUX MARINES ÉTATIQUES ET COMPAGNIES NAVALES CIRCULANT DANS LES EAUX GONDOLAISES


Carte maritime de l'Opération Chélonioïde


Dans le cadre de l’alliance indéfectible qui lie la Clovanie au Gondo depuis de nombreuses années, et au nom de la volonté toujours plus active de l’Armée Impériale d’apporter paix et concorde dans la région de son peuple frère, il a été décidé du renforcement de la sûreté navale aux alentours du Gondo par les soins des Guerriers des Mers clovaniens. Trop de convois paisibles et honnêtes, n’ayant pour désir que d’alimenter le peuple gondolais et de contribuer à sa sécurité, ont été attaqués perfidement par les différents avatars du Malin ayant trouvé dans les confins de l’océan, loins des hommes, la liberté d’entreprendre leurs malfaisants desseins. Il est temps que les forces du Bien accomplissent leur devoir, suivant leur inclination divine, en pourchassant les ennemis du genre humain partout où leurs meurtrières passions peuvent s’exercer. Pour ces raisons, l’Armée Impériale déclenche à compter d’aujourd’hui l’Opération Chélonioïde, visant à la protection de l’espace maritime gondolais.
Nous avisons tous les navires souhaitant accoster au Gondo munis de vertueuses intentions que le passage se fera désormais par deux points d’accès. Le premier est destiné aux navires désirant se rendre aux ports de Cap-Franc et Sainte-Loublance (point 1) et le second est réservé aux navires désirant atteindre les ports de Ceriera et Porzh-Erwan (point 2). Les limites indiquées en bleu sur la carte sont protégées par des patrouilles de navires clovaniens et par des mines navales.
Tout passage nécessitera donc l’assentiment et si besoin le contrôle des navires clovaniens patrouillant dans la zone. Nous espérons que cette mesure de préservation de la sûreté des mers sera accueillie avec sagesse par tous les acteurs maritimes de l’Afarée orientale. Ceux-ci, si leur raison naturelle les conduit à percevoir la justesse de notre opération, consentiront aisément à restreindre leurs passages à ces deux points d’accès au nom de la fin de la guerre au Gondo et de la paix mondiale.

Guillaume de Dolgoraskvo, Maréchal des Flots.

Modalités de l'Opération Chélonioïde (SECRET D'ÉTAT) :

La zone contrôlée par les Guerriers des Mers se divise en 7 zones de patrouille. Seront engagés dans les zones de patrouille 1 à 3 : la Rapide (corvette de niveau 2), l’Étoile du Berger (corvette de niveau 3), le Narval (frégate de niveau 4) et le Javelot de Neptune (frégate de niveau 5). Chacun sera affecté à une zone de patrouille, tandis qu’un des navires demeurera au port de Saint-Loublance pour être ravitaillé, permettant un roulement toutes les trois semaines.
Un roulement équivaudra à 3 semaines A, B et C. À la fin de la semaine A, le navire affecté à la zone de patrouille 1 sera remplacé par le navire stationné à Sainte-Loublance, de même à la fin de la semaine B pour le navire affecté à la zone 2 et à la fin de la semaine C pour le navire affecté à la zone 3. Ainsi, chaque navire passera trois semaines en mer et une au port. Deux sous-marins seront aussi affectés aux zones 1 à 3, le Requin Bleu (sous-marin d’attaque de niveau 1) et l’Indestructible (sous-marin d’attaque de niveau 1) patrouillant sur l’ensemble des trois zones tour à tour, échangeant toutes les trois semaines.
Le même fonctionnement sera adopté pour les zones 4 à 7, dans lesquelles les navires seront en mer quatre semaines et stationneront une semaine au port. Seront affectés à ces zones le Pourfendeur (navire patrouilleur de niveau 1), l’Aileron d’Acier (navire patrouilleur de niveau 1), l’Aigle des Mers (navire patrouilleur de niveau 1), le Patriote de Fer (navire patrouilleur de niveau 1) et l’Espadon (navire patrouilleur de niveau 1). Lors des roulements, on connaîtra les semaines A, B, C et D respectivement pour les navires affectés aux zones 4, 5, 6 et 7. Les navires affectés aux zones 4 et 5 se ravitailleront au port de Sainte-Loublance tandis que ceux affectés aux zones 6 et 7 se ravitailleront au port de Porzh-Erwan. Dans les zones 4 à 7 circulera également le Nouveau Requin (sous-marin lance-missile de niveau 1), relayé une semaine sur quatre par la Gigantesque Torpille (sous-marin d’attaque de niveau 1) stationné au port de Porzh-Erwan.
Au niveau des lignes bleues indiquées sur la carte, des mines navales (662 mines navales de niveau 8, 138 mines navales de niveau 1) seront déposées à 0,5 mille nautique d’écart (environ tous les kilomètres). Aux zones de passages 1 et 2, un espace de 2,7 mille nautiques sera laissé (environ 5 kilomètres).
Lorsque n’importe quel navire demandera à passer par le point de passage 1, le navire affecté à la zone de patrouille 4 se positionnera de manière à bloquer le passage afin de contrôler la nature et les motivations du navire entrant avant de le laisser passer. Le navire affecté à la zone de patrouille 1 escortera alors le navire jusqu’au port.
De même lorsqu’un navire, quel qu’il soit, demandera à passer par le point de passage 2, le navire affecté à la zone de patrouille 7 le contrôlera et le navire affecté à la zone de patrouille 3 l’escortera.

Carte militaire confidentielle de l'Opération Chélonioïde
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