Vous sortez. A l’extérieur, le soleil perce à nouveau entre les nuages et dépose ses rayons sur le flanc du petit sanctuaire. La jeune femme fait tourner la clé dans la serrure, et referme deux verrous qui scellent à nouveau la chapelle de la Myrte.
— Vous êtes la gardienne ?
Vous la contemplez. C’est une femme d’environ trente-cinq ans, qui porte une polaire épaisse et salie par des copeaux de bois et de poussière. Des piercings argentés scintillent autour de ses oreilles et sous ses lèvres. Un tatouage émerge de son cou. Son jean est épais et ses mains fortes, marquées par des veines saillantes. Ses cheveux sont attachés en chignon à l’arrière de son crâne ; les plus bas sont rasés.
— Par la force des choses, vous répond-elle.
Elle indique la zone en contrebas.
— J’ai la ferme d’à côté, avec ma sœur.
Une sonnerie se déclenche, provenant de sa poche. Elle en sort un petit téléphone ancien en plastique.
— Ah, c’est elle qui m’appelle justement. Bon, je vais y aller.
Elle raccroche, range l’appareil, et vous tend la main droite en guise de salutation.
— Je m’appelle Marthe.
Vous lui serrez la main. En contrebas, depuis un talus au-delà duquel se trouve sans doute la ferme que vous ne voyez pas, de soudains bêlements se manifestent. Quelqu’un appelle l’éleveuse, d’une voix éloignée.
— J’arrive, Marie !
La femme jette un dernier regard vers vous, puis s’élance sur le chemin qui descend vers sa bergerie.
Que faire ?
☞ La suivre.
