08/05/2016
02:19:45
Index du forum Continents Eurysie Teyla

Activités étrangères à Teyla - Page 6

Voir fiche pays Voir sur la carte
0
nouveau logotype du Clëron ?

LA GALLOUÈSE ANNONCE UN EXERCICE AÉRONAVAL D’AMPLEUR

Le Duché aux trois loutres a annoncé la tenue prochaine d’un exercice militaire impliquant l’ensemble des forces navales du pays, avec l’appui d’une partie l’aviation et des forces terrestres et balistiques. Le Duché entend affirmer sa souveraineté face à la multiplication des démonstrations de force dans la région.


SNLE français Le Triomphant (Ouest-France)
Le RSE L'arrogant, dernier sous-marin de la marine ducale, est capable de transporter et lancer des missiles balitiques. Juin 2014, Le Clëron.

Lorsque l’on connaît bien Baptiste Erquy, le ministre gallèsant des armées, on se dit forcément que cette petite « provocation » a un côté ironique, destiné à faire comprendre aux voisins de la Gallouèse que leur concours de virilité n’est pas départi d’un certain ridicule. En jouant au même jeu, pourtant. Ce 21 mars 2015, le gouvernement gallèsant et l’organisme chargé de la gestion des armées, la Défense Nationale gallèsante, ont annoncé la tenu me imminente d’un exercice aéronaval « d’ampleur », ou au moins d’une ampleur rarement observée dans ce pays neutre et largement démilitarisé d’Eurysie occidentale.

« L’ensemble des forces navales seront concernée, au moins partiellement, par cet exercice », annonce le document que le Clëron a pu se procurer. En particulier, la flotte de guerre opérationnelle, comprenant tous les bâtiments armés construits après 2006, seront de la partie. Plus de 12 000 personnels en tout sont concernés par l’exercice, qui inclut aussi treize escadres de l’Aviation gallèsante, ainsi que 3 brigades des transmissions et l’ensemble de la Force balistique opérationnelle (FBO), dépendante de la Direction nationale interarmes de la défense (DNID). Il est notamment question de se mettre en situation d’utilisation des nouveaux missiles balistiques gallèsants RUZ-2 (produits entre 2012 et 2013) depuis le tout nouveau sous-marin lanceur d’engins (SMLE) RSE L’arrogant (lancé en 2014). Le but de l’exercice est de simuler « l’interception d’une flotte hostile et la sécurisation du territoire maritime » gallèsant.

L’opération ne fait pas tâche dans le paysage géopolitique du continent, puisque dans le même temps, l’Organisation des nations démocratiques (OND) a annoncé un gigantesque exercice réunissant tous les pays alliés, qui aura lieu à Teyla à partir du printemps 2015. Cet exercice comprendra une manœuvre aéronavale, une simulation de débarquement, et une manœuvre terrestre grandeur nature. En guise de réponse, la Loduarie communiste, qui avait de quoi se sentir visée par le communiqué onédien évoquant la lutte contre une éventuelle « puissance hostile ouest-eurysienne », s’est lancée dans un exercice militaire. Cet exercice annuel dans ce pays militariste, ne prend pas place à la période habituelle, ce qui évoque une volonté de réponse d’après une source tanskienne.

Le Duché de Gallouèse, lui, ne fait pas mystère de ses intentions. Le document dévoilé par le ministère des armées affirme en effet que « les exercices aéronavals gallèsants de 2015 prennent place dans un contexte de démonstration de force de la part des puissances étrangères. Le Duché entend montrer aux États voisins que l’Eurysie occidentale ne sombrera dans aucune folie meurtrière ». Un appel teinté de malice.
0
https://www.zupimages.net/up/24/51/7gzm.jpg


Le nom de la Brann est quasiment inconnu aujourd’hui, amalgamée qu’est la région dans la Polkême depuis quelques cinq-cents ans. C’est pourtant un territoire atypique, qui marque véritablement la limite entre les montagnes du l’Eurysie centrale dominée par les slaves et le pourtour de la mer Blême où vivent les descendants abâtardis des peuples tatares. Contrairement à la Polkême, particulièrement vallonnée et irriguée, la Brann est une plaine sans aspérités. Plus fertile que la steppe blême, c’est le territoire historique des cosaques. Ses barons, polkisés par le temps, gardent néanmoins des restes de ce contact prolongé avec les nomades de l’est, dans leurs accents et leurs chants.

Le chevalier teylais qui demandait audience se trouvait à la frontière de la Brann altanaise, domaine du baron Olivér Vol Király, le plus Brann des Brann, disait-on. Il était depuis tout jeune pris d’une intense fascination culturelle pour sa région natale, partisan de la revitalisation nationale, sans espoir de jamais en voir l’indépendance. Il se contentait d’aller à cheval par la plaine, couvert de capes en peaux de renards et de loups, fruit de l’artisanat de son peuple, et de camper au milieu de la plaine pendant les beaux jours, principalement pour échapper à une belle famille envahissante et une femme devenue tyrannique à mesure que leur mariage les avait tous deux lassé. Plus tôt dans la matinée la caserne de Tbelisi, la capitale, avait averti le baron qu’un chevalier brandissant les bannières du Royaume de Teyla se tenait à la frontière et demandait vraisemblablement audience. On avait laissé près de lui le gros de la patrouille de cosaque qui l’avait découvert et attendait désormais des ordres. Techniquement, le chevalier n’avait rien fait d’illégal et se trouvait en dehors de leur juridiction mais puisque c’était le bordel de l’autre côté de la frontière, on avait ordre de rapporter en urgence toutes les choses étranges qui pouvaient s’y passer.

Tbelisi était la ville la plus au sud de la Brann, proche de la Pal ponantaise, là où la plaine roussit, devient plus aride et se confond avec la steppe. Trop heureux de quitter sa cour envahie de marmots, Olivér Vol Király avait ordonné qu’on prévienne les cosaques au téléphone de ne pas bouger et avait lui-même pris la tête de l’expédition, accompagné d’une dizaine de cavaliers, s’offrant au passage la mesquinerie de laisser hors de la confidence les hussards royaux que la Couronne lui avait mis dans les pattes pour prévenir les mouvements migratoires.

La Brann était vaste mais Tbelisi était conçue comme un verrou à la frontière et n’en était éloignée que de quelques dizaines de kilomètres. On aurait pu les faire en voiture mais ç’aurait été se priver du voyage. Et puis, le chevalier avait beau brandir les bannières de Teyla – c’était où ça déjà ? – il était plus que probable qu’il s’agisse d’un clochard évadé d’un asile. Qui se pointait mutique et seul à la frontière ainsi en espérant audience avec la noblesse locale ? on n’était plus au moyen-âge… Heureusement il faisait beau, c’était un beau temps pour chevaucher.

Olivér Vol Király s’arrêta dans un petit village dont il connaissait bien les habitants pour leur acheter des fruits et du tabac à mâcher, demanda des nouvelles de la petite Mzia qui était la malade la dernière fois qu’il était venu, félicita une jeune mère pour ses jumeaux, offrit à beau fusil à un homme qui l’avait couronné de fleur. Puis les cosaques repartirent à travers la Brann. Le vent s’était levé à présent, le baron resserra son écharpe en zibeline autour de son cou.

Franchissant sans scrupules l’invisible ligne qui séparait la Brann altanaise de la plaine translave, les cosaques se déployèrent autour du chevalier, les bannières blanches et brunes de la maison Vol Király au milieu de celles, bleues et grises, des Vol Drek. Le vieil Olivér fit s’arrêter son cheval à quelques mètres du chevalier. D’un geste de salut respectueux comme il sied de s'adresser à un noble ou à un fou, le baron ôta son chapeau de fourrure.

Il m’aura fallu le voir de mes propres yeux pour être certains que mes cosaques ne mentaient pas, malgré ma confiance en eux. Ce sont les bannières de la noblesse teylaise que vous brandissez ? Alors soyez le bienvenue en Brann altanaise sire, et instruisez nous de ce que nous veut l’OND ?
0
https://www.zupimages.net/up/24/51/7gzm.jpg


Rassuré de ne pas avoir affaire à un fou furieux en armure, Olivér Vol Király écouta le chevalier avec une attention polie. Il fallait bien reconnaitre que cette entrevue avait une tournure étrange, mais il était Polk et à ce titre, l’étrangeté n’était pas si exceptionnelle que cela pour lui. On parlait d’une steppe qu’hantait depuis des siècles l’ombre d’un tyran soi-disant immortel et gouvernée par un collège de mages au service d’une dynastie qu’on disait elle aussi dotée de pouvoirs étranges, préservant le Royaume hors du temps et de ses dangers.

Sa Majesté Catherine qui lui donne ses instructions, mais Sa Majesté, qui lui donne ses instructions, à elle ? pensa Király tout en tenant sa langue. De ce qu’il en savait, Teyla était comme la Polkême un royaume parlementaire, quoique davantage parlementaire que royaume, leur monarchie était du genre fantoche. Les Vol Drek au moins avaient-ils eu le bon sens, au moment de lâcher un peu de leur pouvoir absolu, de garder la main mise sur suffisamment de troupes pour continuer à peser sur la vie politique du pays malgré sa démocratisation. Peut-être faut-il comprendre cette visite comme quelque chose d’informel, se demanda Olivér Vol Király, peut-être est-ce le message qu’on essaye de nous faire passer en nous abordons au nom d’un pouvoir vidé de son autorité ? Ses questions lui mettaient des nœuds au cerveau, avec la Translavya pour voisine, la diplomatie n'avait jamais été vraiment sa priorité et ceux qu'il accueillait à Tbelisi étaient plus souvent des Blêmes, tout aussi complexes à comprendre parfois, mais qui in fine venaient chercher la même chose que tout le monde : des opportunités commerciales et des échanges de bons procédés.

Il y eu un vague frémissement chez les cosaques lorsque le chevalier tira son épée, mais si certains posèrent par réflexe la main à leurs fusils, ce n’était qu’une épée. Et un genoux à terre en signe de paix.

Olivér Vol Király écouta poliment la déclaration du chevalier puis, lorsque celui-ci eut achevé sa présentation, hocha la tête d’un air doux.

- Bienvenue en Polkême, Main de la Reine de Teyla. Pour votre gouverne, vous vous trouvez en présence du modeste baron Olivér Vol Király, sire de la Brann altanaise et votre hôte si d’aventure vous passiez cette frontière.

Il désigna d’un geste flegmatique le sommet d’une borne de pierre qui dépassait de l’herbe au milieu de rien, gagnée par les mousses qui la rendaient presque dorée.

- Vous parlez par énigme mon bon sire, en cela au moins connaissez-vous les mœurs de la région. Le baron eut un petit rire. Néanmoins je suis Brann et non Polk de sang, d’un naturel plus direct disent certains et certainement moins intellectuel. Parlons peu et économisez un trop grand effort à ma vieille caboche : vous avez parlé de négocier dans l’ombre, souhaitez-vous que votre présence ici demeure secrète ? Et à qui s’adresse-t-elle ? Moi le baron de la Brann altanaise ou mon sire en son château de Volvoda ? Si c’est cela, dois-je vous conduire à lui ou préférez-vous rester de ce côté de la borne et me remettre un message ?


277
Ne pas lire, merci. A éditer parce que nul.Un nouvel espoir

Un nouveau départ

Un nouveau monde...

...meilleur... peut-être ?

Moins pire, en tout cas.
Sûr ?

OUI !


Non...

Peut-être... ?

Seuls les dieux savent... mais il n'y a plus de dieux...

Il faut Croire ! L'Espoir fait Vivre !


Oui mais moins que l'argent...

Et encore moins que le riz...

TEYLA EST LA SOLUTION !
IL FAUT CROIRE !
CROIRE !

Oui, croire...

Croire... oui, peut-être...

1354
Il faut croire. Il faut espérer. Il faut suivre.
Peut-être ont-ils la solution ?


Tout était... confus. Confus. Peu clair. Indéfini. Incertain. Quoique une chose était certaine : partir. Il fallait partir. Quitter la crasse, quitter la misère. Partir ? Oui mais où ? Le Jashuria ? On en venait. Le Negara Strana ? Surpeuplé. Le Fujiwa ? Fasciste ! Non, non, non, ailleurs ! Ailleurs où ? Changer de continent ! Pour où ! L'Eurysie ! Non, trop dangereux. Si, si ! Teyla ! Un royaume. Qu'importe ! Un royaume riche ! Riche ? Au point de verser au Wanmiri ! N'attendons pas les dons ! Partons !


Depuis le début de l'Operasi Renaisans, sur la fin 2013, ils avaient été nombreux à suivre ce raisonnement, cette voie. Nombreux à partir. Le Royaume de Teyla, aussi lointain qu'il fusse, était un pays sur lequel on fantasmait. Il fallait dire que la popularité de la nation eurysienne avait grimpé en flèche. De pays inconnu, voire détesté, il était devenu le pays le deuxième pays le plus apprécié au Wanmiri, derrière le Grand Kah, et le premier à Sivagundi et Dhatari... un tour de force dû aux nombreux investissements du royaume, qui l'avaient transformé en une destination de premier plan, malgré la distance.

Ils s'étaient donc embarqués par dizaines de milliers. Rien que sur l'année 2014, ils étaient plus de soixante mille migrants... et ce chiffre avait déjà été dépassé mi-2015, étant estimé à 61 200 environ entre janvier et juin. Ils pliaient bagages, vendaient leurs maigres possessions pour partir vers cet eldorado lointain. Rêves de richesse, d'éducation, de réussite, d'espoir... Teyla attisait tous les fantasmes. Alors ils partaient. Toujours plus nombreux.
5708
STV-FCBS

C'est avec une grande joie que la STV-FCBS a ouvert sa première usine à Teyla. En effet, la jeune société, en difficulté dans la recherche de silice pure à 99 % et de quartz, avait dû quitter le Drovolski pour des horizons plus occidentaux, au prix d'une main-d'œuvre plus chère mais plus experte. La compagnie reste toutefois très dépendante de GKD, qui lui fournit ses métaux et machines-outils pour la fabrication du verre, comme les fours à verre. Les principales demandes de la STV-FCBS concernent les gaz pour les fours et les métaux en inclusion dans le verre, étant donné qu'elle a trouvé à Teyla un terreau industriel favorable pour la production de ses verres destinés à son marché. La nouvelle usine se divise en cinq grands pôles :

Le premier, le moins sensible, dispose d'une aile de direction, d'un laboratoire de R&D et des entrepôts d'exportation vers le circuit commercial du Drovolski et les grossistes occidentaux. Le bâtiment n'a rien de particulièrement imposant, avec trois ou quatre étages et deux longs hangars.

Le second est l’usine de production des verres de flint, essentiels dans la fabrication de lunettes de vue. Sa production est simple mais demande un certain raffinement dans son procédé. Le verre de flint est peu populaire, mais il est le premier verre consommé au Drovolski, bien qu'il n’ait que peu d'autres débouchés en dehors des lunettes de vue. Il possède des propriétés optiques très intéressantes et, en forme concave ou convexe, permet de fabriquer des loupes grossissantes sans déformation de l’image, parfaites pour les lunettes de vue dont de nombreux myopes ont besoin.

Seul problème : le verre de flint est composé en grande partie de monoxyde de plomb, un oxyde dont la toxicité est telle que plus aucun pays en dehors du Drovolski ne l’utilise pour sa consommation générale. En effet, sa production demande un mélange de silice très pure et d’oxydes de plomb, le tout chauffé dans des fours à verre pour former une matrice primaire. Cette matrice doit ensuite être de nouveau fondue à plus basse température, où d’autres métaux en inclusion seront ajoutés selon la destination du verre (grossissement, correction de la myopie, télescopes). On utilise notamment du bore, du baryum, du lanthane, du niobium et du rhodium, des métaux importés exclusivement du Drovolski, seul véritable fournisseur connu de la STV-FCBS avec un bon niveau de pureté. La matrice secondaire est enfin de nouveau fondue à encore plus basse température, puis envoyée vers des moules et des souffleurs pour adopter la forme désirée. À Teyla, il s’agit principalement de verres pour objectifs ou lunettes, mais aussi de quelques contenants.

Le troisième bloc, de taille modeste mais d’importance stratégique, est l’atelier "Crown", qui produit, comme son nom l’indique, des verres crown. La STV-FCBS possède une quasi-exclusivité sur de nombreux marchés pour ce type de verre. Le verre crown est en effet très difficile à produire et demande une expertise rare. Une certaine confidentialité demeure donc autour de sa fabrication. Il est utilisé presque exclusivement pour la production d’équipements scientifiques et de lentilles pour l’industrie de la photolithographie, ainsi que jadis dans la fabrication de vitres. L’atelier Crown est la seule usine permettant au Drovolski de produire ses lentilles pour la photolithographie, ce qui en fait un enjeu stratégique face à Tanska, son plus grand concurrent dans ce domaine. Positionner l’usine en territoire OND s’est avéré nécessaire pour éviter une tension géopolitique, bénéficiant du "bouclier politique" teylien et de son administration (la plus complexe du monde). Le verre crown est produit par fusion à très haute température de silice avec des alcalins sous forme réduite (et non oxydée). Il faut alors s’assurer que la silice fonde et se structure sans que les alcalins (lithium, sodium) ne se diffusent dans le verre par capillarité. La matrice est ensuite soufflée et corrigée thermiquement, puis brutalement oxydée en surface pour réduire la réactivité du verre. Le verre obtenu est capable de diffracter la lumière et de séparer les longueurs d’onde, une propriété essentielle dans la fabrication de semi-conducteurs par photolithographie. Avec l’usine de fabrication de matrices de semi-conducteurs à Sylva, l’atelier Crown est le cœur stratégique des semi-conducteurs du Drovolski. Sans ces verres, de nombreuses industries électroniques disparaîtraient brutalement. Toutefois, le Drovolski n’a jamais utilisé ce levier pour augmenter ses prix ni limiter ses clients.

Le quatrième pôle est consacré au verre borosilicate. C’est un verre peu produit, non par complexité, mais par manque de rentabilité économique. Cependant, il est le seul verre capable de supporter correctement une large gamme thermique et de résister aux réactions chimiques courantes. Contrairement aux autres verres produits sur le site de STV-FCBS, le verre borosilicate est réfractaire et ne réagit pas avec les agents chimiques en solution. Sa fabrication repose sur une inclusion successive d’éléments. Une matrice de silice est d’abord fondue à très haute température, puis on y ajoute du sesquioxyde de bore, issu de borates mesolvardiens. Le verre est maintenu en fusion pendant un long moment pour assurer une bonne diffusion du bore. Ensuite, des métaux sont ajoutés dans l’atelier Crown, généralement du sodium ou du potassium. Le verre retourne alors dans les fours à borosilicate, où une dernière vaporisation d’aluminium finalise le mélange. Le verre fini est refroidi dans une atmosphère calcique, puis formé en contenants et ustensiles de chimie, tels que des béchers et des erlenmeyers.

Enfin, le plus gros pôle de la STV-FCBS est consacré aux verres sodocalciques, des verres idéaux sur le plan économique et sanitaire pour les contenants alimentaires, les vitres, les ampoules et autres biens d’usage général. À Teyla, la production de verre sodocalcique est massive pour répondre à la forte demande mondiale. Un pôle industriel similaire existe au Drovolski, mais il est moins rentable, car éloigné de l’environnement industriel teylien, qui permet de produire des silices plus pures au même prix à la tonne. La fabrication du verre sodocalcique commence par un mélange initial de silice et de trois carbonates : de sodium, de calcium et de baryte. La matrice est ensuite fondue, puis moulée. Un traitement au nitrate ou au sulfate de sodium est appliqué. Enfin, selon les besoins, certains métaux comme l’antimoine sont ajoutés avant le refroidissement total du verre. La STV-FCBS produit principalement des bouteilles et des vitres en verre sodocalcique.
0
AGP

Pays concerné : Grande République de Velsna, République d'Achos
Date : 10/11/2015
Localisation : Achosie du Nord

Dépêche AGP :
Dans le cadre des tensions opposant les pêcheurs des cités libres de Strombola et de Velathri en Achosie du Nord au gouvernement achosien, la réponse que ce dernier a adopté à cet égard n'a pas été sans faire vivement réagir les excellences du Sénat des Mille de la Grande République. Dans le cadre de vifs débats où les clans les plus droitiers de l'opposition ont appelé à une réponse aussi immédiate que musclée, le gouvernement communal a fait le choix de la tempérance, en faisant voter à la majorité absolue la formulation d'une condamnation publique des actions achosiennes à l'international.

Conformément à divers traités ayant lieu entre Velsna et d'autres puissances de la Manche Blanche à l'instar de Teyla, le gouvernement communal a fait valoir que les actions achosiennes témoignaient d'une volonté d'instauration d'une ZEE en Manche Blanche, violant ainsi les accords qui avaient été signés précédemment avec cette puissance. Le camp gouvernemental n'a pas hésité à qualifier le déploiement naval achosien "d'escalade belliqueuse" et de "manœuvre irresponsable", constituant un danger pour tous les vaisseaux civils se trouvant dans la région, et pouvant mener à des violences inutiles.

Le gouvernement velsnien a signifié aux différentes corporations liées à la pisciculture en Achosie de nord, à rester dans les zones de pêche des eaux territoriales de l'Achosie du Nord, ce à quoi les cités libres de Strombola et de Velathri n'ont pas encore donné réponse.


Sources :
2713
NK-News
Numéro 1 du 23/09/2015
L'indépendantisme, une nouvelle mode par chez nous

Ces derniers mois, suite à l'ouverture diplomatique de notre cité-État sur le monde, un nouveau courant a pris de l'ampleur, il s'agit de l'indépendantisme natif d'Eurysie.
Nous avons donc interrogé deux spécialistes de la question : l'historien Xihuitl Ueman et l'économiste Tecpatl Yoloxochitl, également enseignante à l'université de la ville.

Tout d'abord, qu'est-ce qui a permit à ce mouvement de prendre de l'ampleur ? Les descendant des habitants originaux de notre territoire citadin ne sont qu'une infime fraction de la population me semble-t-il.
X. Ueman : En effet, ils ne sont quelques milliers selon les dernières analyses génétiques réalisées dans le cadre d'études statistiques. La majorité de la population de la ville vient à l'origine d'Akaltie et d'Icamie. Un autre groupe majeur est l'ethnie celtique : un grand nombre de pêcheurs achosiens par exemple sont venus s'installer à la fondation de la cité. Mais les rares villages implantés ici (des francophones et des flamandophones pour la plupart) ont laissé leurs traces. Les communes extérieures à la cité ne comptent que peu d'aleuciens d'ailleurs. C'est donc dans ces zones que l'autonomisme est le plus prononcé.

Bien, merci M. Ueman, et maintenant, une question pour Mme Yoloxochitl : l'appartenance de la Nouvelle-Kintan à l'Empire Anticolonial Akaltien est-elle bonne pour notre commerce ? Ou serait-ce mieux en le quittant, pour devenir complètement indépendants de tout ou pour rejoindre de nouveau l'Akaltie elle-même ?
T. Yoloxochitl : Pour introduire à ce propos, il est vrai que l'Empire Anticolonial prit dans son ensemble n'est gère reluisant : avec ses presque soixante millions d'habitants (en écrasante majorité des chandekolzans, les trois autres États sont infimes par rapport à nos compatriotes nazumis), le PIB par habitant de notre pays ne s'élève qu'à un peu moins de 900 $ internationaux. Pour vous donner un ordre de grandeur, c'est quarante fois moins qu'en Akaltie ou ici ! Notre cité peut donc se targuer d'être la région la plus riche de l'Empire Anticolonial.
Maintenant, quant à savoir si notre présence dans l'Empire Anticolonial nous freine économiquement, ce n'est pas ce que les statistiques montrent. L'absence de barrières douanières entre notre port et le Chandekolza, l'Uuqtinut, l'Anaistésie et l'Akaltie fait de la cité un point d'entrée sur l'Eurysie (surtout occidentale) privilégié par les entreprises de ces pays (et vice-versa : les imports de ces pays depuis l'Eurysie passent souvent par ici). Cela dynamise donc le commerce qui transite par chez nous, et perdre ces avantages économiques enlèverait son avantage à notre port. Même si une sortie de l'Empire Anticolonial ne voudrait par forcément dire un isolement complet de celui-ci, il y aurait dans tous les cas une perte de confiance des investisseurs et grandes entreprises, et ce ne serait vraiment pas bon pour la cité.
Le PIB par habitant faible de notre pays dans son ensemble n'est donc qu'un argument aussi facile qu'infondé utilisé par des populistes, encore une fois, notre cité n'aurait rien à gagner à prendre une totale indépendance.
NK-News
Numéro 2 du 25/11/2015
L'armée organise une grande parade

Hier s'est tenue une grande parade militaire des Forces de Défense Néo-kintanaises, accompagnées de plusieurs divisions de l'armée de Kintan (principale armée akaltienne chargée de la protection de notre ville). Les soldats protecteurs de notre cité ont défilé pendant plusieurs heures tout au long de l'avenue principale avant de longer le port, pour finalement aboutir à la citadelle qui défendait jadis ce dernier.

Le défilé s'inscrit dans une politique de renforcement des liens entre la Nouvelle-Kintan, les autorités de l'Empire Anticolonial et l'Akaltie, alors que des mouvements autonomistes prennent petit à petit de l'ampleur dans notre cité, sans que nous sachions réellement ce qui a incité les militants à se manifester sur cette période plus que sur une autre. Le gouverneur de la cité a également donné un court discours rappelant les origines aleuciennes de la grande majorité de notre ville, ce qui fait de la Cité-Libre une terre surtout rattachée à l'Eurysie par son emplacement géographique, et très peu par des liens culturels.

Cela ne fera cependant certainement pas taire les revendications de groupes nationalistes eurysiens, qui réclament que le territoire de la Nouvelle-Kintan soit rendu à son continent, et veulent en chasser les colons.

Une photo prise lors du défilé.
1923
TRACT DU CONSEIL DES EXILÉS DE KARTY – À DESTINATION DU ROYAUME DE TEYLA

CITOYENS DE TEYLA, N'IGNOREZ PAS L'INJUSTICE !

Karty a trahi ses propres enfants.

Le 10 juillet 2014, au cœur de la nuit, 50 000 citoyens Kartiens ont été arrachés à leurs foyers.
Sans jugement, sans préavis, sans espoir de retour.
Ce n’était pas une expulsion, mais une purification politique.

Femmes, hommes, enfants, intellectuels, ouvriers, médecins, étudiants...
Tous déclarés "ennemis" d’un régime qui ne tolère plus la pensée libre.

Arrachés à leur terre. Dépouillés de leur existence. Traqués jusqu’aux frontières.

Mais nous, exilés, nous sommes toujours là.
Nous refusons d’être réduits au silence.


TEYLA, NE SOIS PAS COMPLICE !

Le gouvernement kartien prétend que nous avons disparu.
Il nous efface de ses archives, il déchire nos passeports, il confisque nos biens.
Il tente de faire oublier jusqu’à notre existence.

Mais nous sommes là.

  • Nous avons tout perdu, mais nous avons la vérité.
  • Nous sommes dispersés, mais nous sommes unis.
  • Nous sommes chassés, mais nous n’avons pas renoncé.
Karty a détruit notre passé, mais elle n’éteindra jamais notre futur.

Nous appelons le Royaume de Teyla à se lever contre cette ignominie.


EXILÉS MAIS PAS OUBLIÉS ! TEYLA, ENTENDS-NOUS !

Nous demandons au gouvernement teylais de reconnaître officiellement l’exil des 50 000 comme un crime politique.

Nous demandons aux citoyens de Teyla de refuser tout soutien au régime kartien et de se tenir aux côtés des exilés.

Nous appelons le ministre des Affaires Étrangères de Teyla, Pierre Lore, et le Premier ministre Angel Rojas, à rompre toute coopération politique avec Karty tant que ce crime restera impuni.

Nous demandons à Sa Majesté Catherine III de prendre position contre cette oppression.


POUR QUE LA JUSTICE L’EMPORTE !

Teyla ne peut pas fermer les yeux.
Si aujourd’hui Karty peut expulser 50 000 citoyens sans conséquences, qui sera le prochain ?

Nous refusons d’être réduits au silence.
Nous avons été effacés de Karty, mais nous ne serons pas effacés de l’Histoire.

Rejoignez le combat. Rejoignez la mémoire. Refusez l’oubli.

SOUTENEZ LES EXILÉS ! REJETEZ LA TYRANNIE !


TRACT DU CONSEIL DES EXILÉS DE KARTY
Distribué à Manticore, Royaume de Teyla – Décembre 2015
NK-News
Numéro 5 du 27/12/2015
De nouvelles voix s'élèvent contre la "colonisation" à la Nouvelle-Kintan, cette fois officielles

Il commence à devenir habituel pour les néo-kintanais d'entendre parler aux nouvelles d'un nouvel acte de protestation contre la "colonisation" des akaltiens, ou surtout d'une nouvelle prise de parole à l'étranger s'élevant contre l'Empire Anticolonial auquel notre cité prend part et dont elle est même la capitale politique et économique.

Malheureusement pour certains, heureusement pour d'autres, la toute dernière prise de parole contre nos institutions actuelles n'est pas celle anodine d'un politicien isolé, ou d'un quelconque influenceur sur Internet. Il s'agit du vote d'une loi au gouvernement teylais, grande puissance voisine du rocher, qui déclare la Nouvelle-Kintan comme étant une colonie.

Tous les intellectuels s'accordent en effet à qualifier la cité à ses origines de colonie akaltienne, là n'est pas le problème puisqu'il y a consensus entre historiens de tous pays et de tous bords. La seule problématique ici est le fait que la métropole akaltienne a très vite décidé de donner son indépendance à la cité, qui est devenue la Cité-Libre de la Nouvelle-Kintan. Cité-État qui, comme le rappelle son nom complet, est libre de sa gouvernance, démocratique et donc ne se laisse théoriquement rien dicter par le gouvernement de Kintan.

Il est évident que la cité conserve une certaine dépendance vis-à-vis de son ancien pays, puisque nous partageons avec une monnaie (l'Ima) et donc de très nombreux échanges économiques, puisque le but recherché avec la fondation de la Nouvelle-Kintan était de construire à l'Akaltie une porte ouverte sur le marché eurysien, pour y exporter plus, puisque c'était là que se trouvaient les pays les plus riches de la planète en cette fin de dix-neuvième siècle.
Les liens culturels ne sont pas non plus à négliger, puisque sur le million d'habitants de la cité, plus de 600.000 se déclarent d'origine aleucienne, et plus précisément akaltiens ou icamiens (suivent ensuite les yukanaslaves, les itzamatulis, les malistais…). Beaucoup de néo-kintanais ont donc encore de la famille là-bas, et attachent en tous cas beaucoup d'importance à ce qu'il s'y passe et s'y dit.
Enfin, les liens défensifs sont les derniers mais pas les moindres : la Nouvelle-Kintan dispose bel et bien d'une armée, mais bien trop réduite pour pouvoir assurer la pleine défense du rocher. Les armées de Kintan, de Jeklum et de Kahitz sont donc nos principaux boucliers contre les actes étrangers hostiles, avec bien évidemment un important soutien zélandien.
La participation de la cité à l'Empire Anticolonial est également un facteur de rapprochement avec son ancienne métropole.

Tout ceci ne signifie néanmoins pas que le rocher est encore une simple cité akaltienne, suivant les ordres d'un lointain gouvernement central en Aleucie. La preuve étant que la cité a fait partie des voix qui se sont élevées contre la nomination de l'impératrice d'Akaltie, Itotia Neztli, en début d'année, au lieu de se "soumettre" à elle. Il faut aussi garder à l'idée que les cités aleuciennes sont elles-mêmes déjà très indépendantes, puisque l'Union et l'Empire des Cités est une fédération. La Nouvelle-Kintan est pour sa part entièrement détachée du gouvernement akaltien, et ne s'aligne généralement sur sa politique que de part sa majorité culturellement et idéologiquement semblable, qui conduit à des résultats d'élections globalement rarement divergents.

Les prochaines élections municipales (des pouvoirs exécutif et législatif) sont d'ailleurs prévues pour le début d'année 2016, et rebattront peut-être les cartes de la politiques néo-kintanaise.
2898
Déclaration publique du Gouvernement de la Nation Communiste de Loduarie et de son État-major, publié en la date du 02/01/2016.

Le gouvernement de la Nation Communiste de Loduarie et L'État-Major de la Nation Communiste de Loduarie annoncent conjointement refuser les demandes Teylaises récentes quant à l'interception et à l'atterrissage d'une flotte aérienne Loduarienne entière sur le sol Teylais.
La Nation Loduarienne agit dans le cas présent dans une situation d'urgence pour garantir la sécurité d'un de ses partenaires. Des informations complémentaires à propos de cette intervention d'urgence seront données le lendemain.
L'interception de l'aviation Loduarienne par le royaume de Teyla est un acte hostile non-assumé de sa part à l'encontre de la Nation Loduarienne.
Il est à noter que cette interception n'est en rien comparable à l'interception Loduarienne menée à l'encontre d'aéronefs Kartiens, pour les raisons suivantes :
  • L'État-Major a fait l'effort de prévenir le voisinage de ce déplacement de forces dans les limites du temps imparti, étant donné que les ordres de déploiement ont étés donnés 5 en urgence 10 minutes avant le décollage de la flotte aérienne Loduarienne, contrairement à l'aviation Kartienne qui ne s'était jamais déclarée;
  • L'action à l'encontre des aéronefs Kartiens se déroulaient dans un contexte où ce dernier était allié à l'état fasciste de Rimaurie et que la nation Kartienne était donc un ennemi numéro 1 de la Loduarie et à même de soutenir la Rimaurie à l'encontre de la Loduarie elle-même.
Dans le contexte actuel, l'interception Loduarienne d'aéronefs Kartiens et l' interception d'une flotte aérienne Loduarienne par des appareils Teylais n'est pas comparable. Un tel acte est à même de déclencher un conflit d'ampleur entre le Royaume de Teyla et la Nation Communiste de Loduarie, dans le cas où cette première décidait d'ouvrir le feu sur la flotte aérienne Loduarienne. Les conséquences d'une telle action pourraient êtres beaucoup plus graves et importantes que prévues.
La Nation Loduarienne ne comprend pas les accusations d'hostilité de la part du Royaume de Teyla, étant donné qu'elle a procédé à une prévention du royaume correcte par rapport aux délais impartis, sachant qu'elle ne viole pas l'espace aérien du Royaume de Teyla et de ses alliés, et sachant qu'il s'agit du Royaume de Teyla qui procède à une interception aérienne de la flotte Loduarie sans véritable argument valable.
La Nation Loduarie annonce être dans son droit le plus fondamental en venant en aide à l'un de ses partenaires, et ne compte pas dévier de l'opération déjà prévue pour venir en aide à son partenaire.
L'État-Major de la Nation Communiste de Loduarie annonce par ailleurs avoir ordonné à ses pilotes de rédiriger le commandement Teylais vers ses structures pour pouvoir discuter de la situation calmement, ce qui a été fait, mais auquel les demandes sont restées lettres mortes.
La Nation Communiste de Loduarie accuse donc le Royaume de Teyla de mener une opération militaire hostile dans le but de déclencher un conflit de grande envergure avec la Nation Loduarienne, se sachant supérieure sur le plan militaire, tout en cherchant à décredibiliser la Nation Communiste de Loduarie et à lui faire porter la responsabilité des actes volontairement hostiles commis par le Royaume de Teyla à ses propres fins.
0
L'Unité, organe de presse officiel du Parti Eurycommuniste Velsnien a écrit :

Drapeau


Édito de Géorgi Marcos, secrétaire général du Parti Eurycommuniste velsnien, 16 janvier 2016



Mourir pour la grosse Catherine ? Non !



a


Chaque jour qui passe nous rapproche un peu plus du précipice, les puissances bourgeoises n'attendaient que cela. Ils le voulaient, ce moment opportun de se débarrasser définitivement de ce qu'ils considèrent comme des nuisances : nous, et nos revendications. Nous les ouvriers, nous les employés, nous les professions intermédiaires, nous les gagne petits et les mange-misère. La guerre a toujours été un outil du capital, l'outil de dernier recours, l'instrument idéal pour se débarrasser des revendications ouvrières, pour nous envoyer au front pour faire leurs guerres à leur place. Nous ne payons pas seulement leur modèle de production par notre sueur, loin de là: nous en faisons les frais en versant notre sang pour des causes qui ne sont pas les nôtres. Nous sommes des frères et des sœurs, des camarades de tous les pays du monde, qui sommes contraints de livrer bataille pour attiser l'appétit de quelques nantis, qui se calfeutrent dans les sphères politiques, tant du gouvernement velsnien que des autres puissances.

Nous arrivons, je l'estime, à un point de bascule. Partout, le conservatisme et la réaction semblent l'emporter. Le conseil communal velsnien se compromet chaque jour un peu plus avec des régimes droitiers, à la limite de l'idéologie fasciste. L'OND s'est vendu à des puissances esclavagistes et réactionnaires pour quelques espèces. 50 000 opposants politiques exilés par le régime kartien ? Peu importe, ces vies ne valent rien car elles ne servent pas un narratif idéal. Sylva pactise avec la dictature antégrine ? Peu importe, ce dictateur là est dans le bon camp après tout, il achète et vend au bon endroit. L'ethno-état hotsalien et « l'entreprise » Rasken s'engagent dans une escalade dangereuse pouvant détruire des milliers de vies ? Mettons donc quelques billes sur chacun d'entre eux pour voir qui survit. Le capitalisme, dans la nature de son fonctionnement, a la faculté de détruire ses propres forces de travail, et la guerre n'en est que le prolongement naturel. Les seules occasions pour lesquelles ces forces bourgeoises se battent pour la paix, c'est pour défendre un régime mafieux au Gondo et l'empêcher de s'effondrer devant la force de son propre peuple ! Le profit avant tout, là est la malheureuse réalité des gens qui nous gouvernent. Leur système est condamné à semer la guerre, aussi sûr que le nuage apporte l'orage.

Aujourd'hui, une fois de plus, nos gouvernements nous emmènent un peu plus dans cette abîme. Rien de nouveau en soi, mais ce qui change, c'est l'ampleur du massacre dont nous allons au devant, et la détermination de nos gouvernants à appliquer un tel agenda belliciste et destructeur. La démocratie communiste loduarienne a toujours été la justification idéale à toutes les attitudes guerrières, la cause parfaite de toutes les dépenses et toutes les extravagances budgétaires, qui devraient être consacrées à nous sortir collectivement de la misère: de la faim, de la pauvreté, de l'analphabétisme. Que le gouvernement teylais impose déjà à son propre peuple des cadences de travail infernales, les trois huit, la barbarie et la prédation organisée par le patronat...tout cela est déjà suffisamment abominable, de voir les travailleurs aliénés au point que certains ouvriers, au devant de leurs patrons, baissent la tête et disent simplement « merci ». Mais voilà que désormais, à défaut d'imposer la prédation à sa propre population, à ses propres masses prolétaires, voilà que ces derniers entendent imposer la mort et néant à leurs voisins. De quel droit devrions nous tous être affectés par cette folie, nous les travailleurs, nous les velsniens, les teylais, les tanskiens, les gallouèsants ? Devrions nous mourir pour la grosse Catherine ? Non ! Existe t-il d'autres alternatives qui éviteraient un massacre ? Oui, évidemment. Seulement, ce n'est pas là le souhait des gouvernements bourgeois, cela n'a jamais été le cas.

Ceux ci se pensent engagés dans un bras de fer à mort avec les loduariens, et la simple existence de ce régime, à toute évidence, leur paraît être une insulte. Alors que des loduariens OSENT faire des transferts aériens dans des zones neutres...vous imaginez bien que l'occasion était trop belle, trop tentante, pour ne pas la laisser passer. Une flottille aérienne sans défense ? Pourquoi ne pas la détruire après tout: cela respecte un agenda fixé de longue date, qui s'inscrit dans un harcèlement à outrance du moindre fait et geste du gouvernement loduarien à l'étranger, et qui permet par dessus tout de justifier la militarisation massive dont la plupart des pays eurysiens sont responsables. Et tout cela pourquoi ? Pour satisfaire les égos des états majors onédiens en mal de leçons à donner de victoires symboliques ? J'ose dire les mots aux ouvriers teylais qui liraient ceci : le gouvernement qui a été élu à la tête de ce pays se comporte comme une bande de bouchers et de criminels de guerre en puissance ! Car c'est là, la seule manière qu'ils connaissent d'envisager un rapport de force. C'est là le moment pour eux de se débarrasser définitivement d'une alternative politique, quoi que l'on pense d'elle en en bien ou en mal, qui donne un contre-exemple à cette débauche de régressions sociales, de dérégulations, de catastrophes humaines dont les hommes et femmes qui se sont succédé dans le cabinet ministériel teylais sont responsables ! Il se plaignent des conséquences dont ils chérissent les causes, à l'instar des événements survenus à Valinor, sans se poser la question de savoir pourquoi des individus, en voyant le monde qu'ils sont en train de construire, se disent « Non, je ne veux pas de cela. ». Et tout le monde suit : la bourgeoisie velsnienne a emboîté le pas et mobilise son aviation, celle de Tanska également.

Aussi, je dis ceci: si nos gouvernements sont incapables, et n'ont pas la volonté de se battre pour la paix, nous, communistes, socialistes, anarchistes, libertaires...nous, nous sommes prêts à faire peser notre parole, en embrasant sur notre sillage toute la classe ouvrière et laborieuse d'Eurysie et du reste du monde. Vous avez réussi à vous entendre pour ne pas vous battre au Gondo ? Très bien, car nous voulons la même chose en Eurysie, même si cela répond beaucoup moins à vos priorités et vos ambitions mortifères.

Nous appelons donc, notre rédaction, toutes les forces sociales et démocratiques, désireuses de tordre le bras d'une monarchie poussiéreuse et putride, afin que la paix perdure entre les peuples et les travailleurs. Nous souffrons bien assez dans nos ateliers, dans les rayons de vos supermarchés, dans les centrales d'achat, dans les ports et les gares. Nous appelons l'ensemble de la société civile velsnienne, teylaise, tanskienne, et même au delà, au Grand Kah, à l'organisation de grandes marches de la paix et du désarmement. Pour que les armes cessent de circuler au prix de la baguette de pain, pour que les individus au pouvoir aient la décence, pour une fois, de ne pas se comporter comme des bêtes. Un front uni des travailleurs contre cette folie, voilà ce que nous voulons ! Camarades ! La vie est à nous !



Les ventes de ce numéro serviront à financer des cagnottes de manifestation dans tous les pays d’émission de ce numéro: Velsna, Teyla, Tanska, Valinor, Loduarie et Grand Kah. Cet article a été traduit du velsnien vers le syncrétique, teylais, valinoréen, loduarien et tanskien.




9373
Agissons, désormais.
https://img.freepik.com/photos-premium/silhouette-mysterieuse-homme-qui-marche-dans-ruelle-sombre_36682-403790.jpg?w=360

Un homme se remplit un verre d'alcool transparent, et en rempli un autre. Très certainement pour quelqu'un d'autre. Les verres sont remplis, immédiatement distribués et bus en silence. Dehors, presque rien n'est entendu, ni vu. Il fait nuit noire, personne ne se promène. Aucune voiture ne passe. Seuls quelques soldats sont visibles, à l'abri dans des guérites. Dans la pièce où nos deux hommes sont, il n'y a pas plus de lumière ou de son. Seul le tintement des verres sur la table, la respiration de nos protagonistes et leur déglutition se font remarquer. L'un des deux ouvre la bouche, et prononce finalement quelques mots.

Vous savez, j'ai toujours ressenti que l'alcool m'aidait. Jamais il ne m'a engourdi l'esprit. À chaque fois, il me calmait, m'aidait. Étrange, n'est ce pas ?

Certainement, Camarade Secrétaire Général.

Oui, l'alcool. Ce qui m'a aidé à tenir. Ce qui m'a aidé à avancer. Mais vous savez ce qui m'a aidé également ? Non ? C'est très simple. La connaissance. La pure et simple connaissance.

L'homme en face leva un sourcil.

J'en déduis donc que vous comptez mettre en place une nouvelle opération secrète à l'étranger dans le but d'épancher cette soif de connaissance ?

Lorenzo sourit.

Vous êtes un homme intelligent, Grims. Pas pour rien que vous êtes à la tête de la division de l'espionnage extérieur du DEL.

Ouais. Quelle est la prochaine mission, donc ?

Teyla. Je commence à en avoir ras le cul de ce pays, il est temps pour nous d'agir. Il me faut des informations. Sur leurs armées, sur leurs services de renseignements. Et des informations concrètes et journalières. Pas simplement une petite fuite de documents ou autre, non. Une visibilité quasi totale sur ces deux services Teylais. C'est ce qu'il me faut. Pensez vous être à la hauteur de la tâche, Grims ?

L'espion ne fit pas un seul mouvement physique permettant de faire comprendre que c'était compris. Il se contenta de parler.

Très certainement. Cela va demander d'énormes moyens, bien entendu, mais il nous suffit de les mobiliser correctement et nous réussirons.

Comment comptez vous vous y prendre, par ailleurs ?

Je pense que l'infiltration en elle même d'agents au sein des structures sera compliquée. Nous ne pouvons pas compter là-dessus, très honnêtement. Ce dont nous avons besoin, c'est de nous infiltrer avec des éléments déjà présents dans les structures que nous allons infiltrer. Pour cela, corrompre, piéger ou modifier la pensée des possibles éléments que nous allons utiliser de manière à ce qu'ils nous fassent confiance, sera nécessaire. C'est là tout le plan. Nous n'infiltrons pas, nous faisons de ceux qui sont déjà infiltrés des agents à notre compte.
Mais pour cela, il nous faut des informations concrètes et efficaces. J'ai lu, comme vous bien entendu, le rapport sur notre dernière opération de récupération de documents secrets à Tanksa. Une réussite, mais nous avons été chanceux. Nous avons remarqué, par la suite, que très peu de bonnes mesures de sécurités avaient étés prises. Laisser notre agent se démerder seule était également une mauvaise idée, et ne pourra pas être reproduit ici. Nous ne pouvons pas laisser nos agents sans directives et une aide concrète. Sans ça, l'opération est vouée à l'échec. Très honnêtement.
Donc, voici comment nous allons procéder dans un premier temps. De premiers agents seront envoyés à Teyla, pour faire de la reconnaissance sur le terrain. L'objectif là est de découvrir le plus de choses sur les différents éléments prenant part aux services que nous souhaitons infiltrer. Ces agents nous feront une liste, établirons de premières relations. Cette liste sera envoyée ici même à Lyonnars, ou nos agents feront des recherches avancées sur les différents éléments qui ont étés listés. Nous ferons des choix, et adapterons notre technique à ce moment là. L'objectif et de réussir, alors il faut savoir avec quels éléments nous y arriverons le mieux. Nous devons viser en priorité les hommes et les femmes seuls, sans énormément de liens au niveau familial, professionnel et sentimental. Ces gens là sont les plus à même d'être manipulés par nos agents de terrain, mais il faut faire attention aux différents profils. Ceux qui sont solitaires par volonté et de leur fait ne sont pas à aborder. Ils pourraient signer la fin immédiate de l'opération. Il faudra également se baser sur leurs différentes opinions par rapport à la Loduarie et à leur pays. Les plus rebelles sont à éviter, car trop instables. Il nous faut certes des rebelles, mais des rebelles de salon. Pas des extrémistes. Abandonnons également l'idée d'approcher des patriotes, sauf da's le cas où nous cherchons à mettre en okace des pièges. Mais cette option n'est que très peu viable à long terme. Corrompre sera également difficile. Nous n'avons pas les moyens concrets de foules moyens pour corrompre qui que ce soit, et je dois avouer que je ne suis pas à l'aise avec cela. Non, notre meilleure option est bel et bien de gagner la confiance des éléments que nous voulons nous mettre dans la poche. Il faut sélectionner entre 4 et 5 éléments, et faire en sorte que plusieurs de nos agents rentrent dans sa vie pour orbiter autour. L'un, toujours lié à la Loduarie d'une manière ou d'une autre, deux autres devenant ses amis, et un dédié à l'établissement de liens sentimentaux.
La procédure sera la suivante : l'élément sera abordé par l'un de nos agents, qui ne cachera pas son appartenance à la Loduarie, et ils devront devenir amis. Nos agents sont correctement formés pour cela. Ensuite, nos deux autres agents non affiliés à la Loduarie, préalablement installés à Teyla sous une fausse identité que nous allons fabriquer de toute pièce, avec plusieurs garanties pour faire fonctionner la chose, entreront en contact avec l'élément à mettre dans notre poche dans le but de lier des liens d'amitié fort. Les gens solitaires sont influençables. Nous devrons mettre en place un renforcement de l'image Loduarienne dans leur esprit, pour la rendre meilleure possible. Leur esprit influençable, couplé au fait que ce sont des rebelles de salon, permettra de fabriquer une base solide. Ensuite, nous faisons intervenir notre agent dédié à lier des relations intimes. Cet agent est pensé comme les autres, sauf qu'il a une fonction de représailles en plus. Vous savez bien entendu de quoi je veux parler : ce que fera notre agent avec l'élément à acquérir sera filmé et conservé. Cela pourra toujours servir si besoin.
Passé toutes ces étapes. Notre agent affilié à la Loduarie devra se présenter un jour à l'élément comme ayant besoin d'aide, le plus vite possible, et le plus efficacement possible. Sans spécifier l'aide en question. À ce moment là, l'élément sera quasiment sous notre contrôle, et donc acceptera sans plus réfléchir d'aider l'un de ses amis. Là, nous lui demanderons ceci : fournir des informations à la Loduarie, car notre agent affilié à la Loduarie reconnaîtra à ce moment là d'en être un petit, en quête absolue d'informations sinon il en paiera le prix cher. L'élément aura deux choix. Ou bien il refuse, ou bien il accepte. Dans le cas où il émet de la résistance, nos agents orbitant dans sa vie devront agir de manière à comforter, sans forcer la chose, la vision qu'il a de la Loduarie. Également le rassurer sur la situation, le pousser à faire le bon choix, le choix juste. Cela lui permettra de prendre une décision, que nos agents orbitant devront connaître avant qu'il la partage avec notre agent affilié. Dans le cas où il refuse, alors nous passerons aux menaces de mesures de représailles avec les vidéos tournées entre lui et notre agent sentimental. Dans le cas où il accepte, le rassurer, le remercier, lui faire comprendre qu'il a fait une bonne action. Justifier pour lui son acte. Une fois qu'il aura ça dans l'esprit, l'élément deviendra un agent malgré lui, pleinement sous notre contrôle.
Les ressources que nous allons devoir déployer sont énormes. Il nous faut pas moins de 70 agents environ, dont 20 agents de terrain, 30 agents pour couvrir les arrières de nos agents, 10 agents de reconnaissance et de coordination interne, et 10 agents pour coordonner l'opération en externe, à savoir ici. Nous pourrons faire appel aux translaves, par ailleurs. Nous savons que Teyla et la "République Translvique" ont des liens importants au niveau démographique, faire arriver un Translave à Teyla passera presque inaperçu si il se fait passer pour un Translvique du sud, et non de la Démocratie Communiste de Translavya. Mais cette option sera à étudier plus en profondeur plus tard, bien entendu.
Oui, nos moyens se doivent d'êtres importants. Mais ils sont la clé de la réussite.
Le plan vous va ?


Lorenzo se remplit un nouveau verre, qu'il vida quasi-immédiatement.

Parfait.

Pour la première fois de la soirée, Grims esquissa un mince sourire.


Il se leva de son lit, réveillé groggy du soir d'hier. S'infiltrer chez les Teylais, ça voulait dire vivre comme un Teylais. Il mit ses vêtements et des chaussures, se fit un café, allant se pencher à la fenêtre de son petit appartement dans lequel il venait d'eménager. Il y avait ici bine plus de choses à faire, bien plus de choses dont on pouvait profiter, c'était indéniable. Mais la plupart de ces choses n'étaient que superflues et du gaspillage pur. Certes en Loduarie, ont avait le droit à théoriquement moins de choses, mais on s'en sortait aussi bien, même bien mieux. Et le prix à payer pour de telles choses ici était beaucoup trop important. Le temps de travail et l'exploitation jusqu'à la moelle de chacun était très certainement le plus gros problème. Tel était le prix d'une libertée inutile, pensait notre agent. Être rendu aussi insignifiant qu'un insecte. Car la liberté était le rempart contre les insurrection contre l'ordre établi, pensait-il. Ou du moins l'illusion de cette liberté.

Il finit son café, vidant les résidus dans l'évier. Aujourd'hui, la journée serait chargée. On était le week-end, et notre agent agissait sous couvert d'une petite entreprise chargé de divertir des groupes d'entreprises ou de services, en leur proposant des activités à faire en groupe. Bref, il n'était pas seul, et d'autres agents couvraient d'autres méthodes d'approches, mais il ne connaissait pas leur méthodes ni qui ils étaient. Donc bon. Pas son problème.
Ce soir, des premières observations et rapports seraient faits, et déposés à un endroit spécifique pour être récupéré par l'ambassade Loduarienne et envoyés par valise diplomatique en Loduarie. Dans 1 semaine tout au plus, les listes seraient prêtes, et sa mission à lui sera fini. Il se demandait bien quelle allait être la finalité de tout cela, personne ne l'avait mis au courant. Sa fausse identité lui avait juste étée donnée, et ça c'était arrêté là. Point, rien d'autre. Peut-être qu'avec un peu de chance, il prendrait part à la suite de l'opération.

Il sourit en sortant de son appartement et en fermant la porte à clé. Décidément, certains s'étaient réveillés à Lyonnars, et ce n'était pas pour lui déplaire.
0
28/01/2016

Le Courrier de Troitsiv

Le gouvernement ouvre l'asile politique à l'opposition mährenienne

Elena Vasylenko, Vice-Présidente du Conseil de Réclamation Nationale et Ministre de la Transition Démocratique et de l'Intégration Continentale
Dans le contexte de l'accélération des persécutions du régime de Sankt-Josef contre l'opposition mährenienne, la Vice-Présidente Elena Vasylenko s'est exprimée en faveur de l'accueil des réfugiés politiques à l'édition de vingt heures.

Invitée spéciale de l'édition de vingt heures de la télévision nationale, la Vice-Présidente Elena Vasylenko a été amenée à s'exprimer sur la spirale autoritaire dans laquelle semble s'enfoncer la Confédération voisine de Mährenie, et ses conséquences éventuelles pour l'Hotsaline et la Kresetchnie. Alors que les dispositions répressives extrêmes prévues par le texte de la « Loi Temporaire de Protection de la Confédération » sont parvenues à choquer jusque parmi les rangs des partis qui se partagent le pouvoir au sommet du régime de Sankt-Josef, les rapports récents faisaient état de l'arrestation d'opposants politiques alors qu'ils tentaient de fuir l'Inquisition en traversant la frontière hotsalienne. Se pose alors naturellement la question de l'attitude à adopter à l'égard de ces dissidents et qui, d'après la Ministre de la Transition Démocratique et de l'Intégration Continentale, ne laisse pas vraiment place au débat compte tenu des engagements pris par la majorité de l'État de Réclamation Nationale en matière de défense des libertés publiques : « notre nouvelle République s'est construite sur le rejet de la répression et de l'arbitraire qui avaient cours sous le joug du régime d'état d'urgence de Leonid Kravchuk. Il serait absurde d'ignorer la détresse et les souffrances des opposants au régime mährenien et de leurs familles, après tous les efforts qui ont été accomplis pour faire de l'Hotsaline un modèle de démocratie en Eurysie centrale ».

L'accélération de l'appareil répressif mährenien survient dans un contexte de violences entourant un prétendu attentat raté perpétré par des militants de « l'ultra-droite » contre un membre du gouvernement, lequel fait suite à la tentative de reprise du contrôle du territoire par des Mähreniens contre le régime imposé par Axis Mundi. Ce seul fait divers a rapidement fait l'objet d'une instrumentalisation par le pouvoir, l'érigeant en prétexte à la mise en place de toute une série de mesures « d'exception » visant à réprimer l'opposition au gouvernement communaliste. Loin de se cantonner à un simple renforcement des moyens investis dans la lutte contre le terrorisme, le Mouvement du 11 juin 2008 ne cache pas la vocation de son texte à « criminaliser les discours séditieux » et permettre une « mise sous surveillance des groupes extrémistes ». Sans même s'attarder sur le caractère excessivement large et flou des qualificatifs employés par la majorité pour définir les cibles de sa politique de répression, on conviendra qu'il y a lieu de s'inquiéter de la disproportion des pouvoirs étendus que s'octroie ainsi le gouvernement pour criminaliser toute opposition, sans plus guère faire la moindre différence entre les groupuscules violents et la contestation légitime du pouvoir, surtout lorsque que l'on met ces dispositions en perspective avec l'absence de revendication par quelque groupe que ce soit de la tentative d'attentat supposée contre Vlatko Karanovic.

Bien que la répression mise en œuvre par le pouvoir mährenien prenne un tournant d'une violence exceptionnelle depuis la fin de la guerre civile kaulthique, le terme de « mesure d'exception » utilisé pour qualifier le dernier projet de loi adopté par l'administration Rossmann reste à prendre avec beaucoup de pincettes. Car, même si une partie de la classe politique communaliste fait semblant de s'émouvoir des « dérives sécuritaires » du Chancelier, le fait est que la répression violente et la criminalisation des discours contestant l'autorité du régime kah-tanais en Mährenie est une constante sur ce territoire voisin de la Kresetchnie, et ce déjà depuis la prise du contrôle de la région par l'Inquisition kah-tanaise. « Cela fait depuis 2008 que les Mähreniens sont privés de leur souveraineté et du droit à disposer librement de leur destin, prisonniers d'un régime facilement assimilable à une autorité d'occupation kah-tanaise, dont la nature n'est pas bien différente de celle de l'Administration Militaire de Gradenbourg qui opprime les populations kresetchniennes » souligne un conseiller aux affaires internationales rattaché au cabinet ministériel de la Vice-Présidente, interrogé pour l'occasion. « On peut même s'aventurer à dire qu'il fait mieux vivre au Gradenbourg et dans les territoires avourgeois et hotsaliens occupés par l'Empire Raskenois, où la contestation publique de l'occupation demeure tout de même relativement tolérée par les autorités militaires, là où le régime de Sankt Josef criminalise toute remise en cause du statu quo politique et institutionnel. Dans un pareil contexte, on pourra difficilement en vouloir à des Mähreniens, privés de toute possibilité d'expression de leurs préoccupations légitimes, d'user des derniers moyens qui se trouvent à leur disposition pour faire entendre leur voix, et tenter de rendre à leur nation sa souveraineté après vu déferler sur elle des cohortes inquisitrices sanglantes et des légions d'ingénieurs paltoterrans aux phénotypes douteux. »

S'il n'a pas encore été exposé en détail, le dispositif d'accueil des réfugiés politiques mähreniens devrait mettre l'accent sur la sécurité des demandeurs d'asile et de leurs familles, afin de les protéger de toute tentative de représailles de la part du régime de Sankt-Josef et de ses agents. Quelques éléments du « package » prévu par les services de l'État ont déjà été dévoilés, incluant notamment une répartition anonyme des réfugiés sur le territoire, ainsi que des mesures favorisant leur intégration au sein de la société hotsalienne, s'agissant principalement de formation professionnelle et de cours de langues. L'annonce intervient toutefois dans un contexte économique et politique tendu, suivant tout juste la prise de fonction de la Présidente du Conseil Natalya Yavorska en plein crise budgétaire, en réponse à laquelle des réajustements fiscaux d'ampleur sont déjà à prévoir au cours de l'année à venir. Si la cause des opposants persécutés par le régime communaliste voisin suscite un émoi certain au sein de l'opinion publique hotsalienne, l'attention portée au sujet pourrait bien vite s'amoindrir à la publication de la facture du dispositif d'accueil mis en place par le gouvernement, quand la population est déjà appelée pour sa part à se serrer davantage la ceinture pour financer la politique de défense et de sécurité particulièrement généreuse entreprise au cours des deux dernières années.
Haut de page