04/10/2015
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Activités étrangères à Teyla - Page 6

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LA GALLOUÈSE ANNONCE UN EXERCICE AÉRONAVAL D’AMPLEUR

Le Duché aux trois loutres a annoncé la tenue prochaine d’un exercice militaire impliquant l’ensemble des forces navales du pays, avec l’appui d’une partie l’aviation et des forces terrestres et balistiques. Le Duché entend affirmer sa souveraineté face à la multiplication des démonstrations de force dans la région.


SNLE français Le Triomphant (Ouest-France)
Le RSE L'arrogant, dernier sous-marin de la marine ducale, est capable de transporter et lancer des missiles balitiques. Juin 2014, Le Clëron.

Lorsque l’on connaît bien Baptiste Erquy, le ministre gallèsant des armées, on se dit forcément que cette petite « provocation » a un côté ironique, destiné à faire comprendre aux voisins de la Gallouèse que leur concours de virilité n’est pas départi d’un certain ridicule. En jouant au même jeu, pourtant. Ce 21 mars 2015, le gouvernement gallèsant et l’organisme chargé de la gestion des armées, la Défense Nationale gallèsante, ont annoncé la tenu me imminente d’un exercice aéronaval « d’ampleur », ou au moins d’une ampleur rarement observée dans ce pays neutre et largement démilitarisé d’Eurysie occidentale.

« L’ensemble des forces navales seront concernée, au moins partiellement, par cet exercice », annonce le document que le Clëron a pu se procurer. En particulier, la flotte de guerre opérationnelle, comprenant tous les bâtiments armés construits après 2006, seront de la partie. Plus de 12 000 personnels en tout sont concernés par l’exercice, qui inclut aussi treize escadres de l’Aviation gallèsante, ainsi que 3 brigades des transmissions et l’ensemble de la Force balistique opérationnelle (FBO), dépendante de la Direction nationale interarmes de la défense (DNID). Il est notamment question de se mettre en situation d’utilisation des nouveaux missiles balistiques gallèsants RUZ-2 (produits entre 2012 et 2013) depuis le tout nouveau sous-marin lanceur d’engins (SMLE) RSE L’arrogant (lancé en 2014). Le but de l’exercice est de simuler « l’interception d’une flotte hostile et la sécurisation du territoire maritime » gallèsant.

L’opération ne fait pas tâche dans le paysage géopolitique du continent, puisque dans le même temps, l’Organisation des nations démocratiques (OND) a annoncé un gigantesque exercice réunissant tous les pays alliés, qui aura lieu à Teyla à partir du printemps 2015. Cet exercice comprendra une manœuvre aéronavale, une simulation de débarquement, et une manœuvre terrestre grandeur nature. En guise de réponse, la Loduarie communiste, qui avait de quoi se sentir visée par le communiqué onédien évoquant la lutte contre une éventuelle « puissance hostile ouest-eurysienne », s’est lancée dans un exercice militaire. Cet exercice annuel dans ce pays militariste, ne prend pas place à la période habituelle, ce qui évoque une volonté de réponse d’après une source tanskienne.

Le Duché de Gallouèse, lui, ne fait pas mystère de ses intentions. Le document dévoilé par le ministère des armées affirme en effet que « les exercices aéronavals gallèsants de 2015 prennent place dans un contexte de démonstration de force de la part des puissances étrangères. Le Duché entend montrer aux États voisins que l’Eurysie occidentale ne sombrera dans aucune folie meurtrière ». Un appel teinté de malice.
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Le nom de la Brann est quasiment inconnu aujourd’hui, amalgamée qu’est la région dans la Polkême depuis quelques cinq-cents ans. C’est pourtant un territoire atypique, qui marque véritablement la limite entre les montagnes du l’Eurysie centrale dominée par les slaves et le pourtour de la mer Blême où vivent les descendants abâtardis des peuples tatares. Contrairement à la Polkême, particulièrement vallonnée et irriguée, la Brann est une plaine sans aspérités. Plus fertile que la steppe blême, c’est le territoire historique des cosaques. Ses barons, polkisés par le temps, gardent néanmoins des restes de ce contact prolongé avec les nomades de l’est, dans leurs accents et leurs chants.

Le chevalier teylais qui demandait audience se trouvait à la frontière de la Brann altanaise, domaine du baron Olivér Vol Király, le plus Brann des Brann, disait-on. Il était depuis tout jeune pris d’une intense fascination culturelle pour sa région natale, partisan de la revitalisation nationale, sans espoir de jamais en voir l’indépendance. Il se contentait d’aller à cheval par la plaine, couvert de capes en peaux de renards et de loups, fruit de l’artisanat de son peuple, et de camper au milieu de la plaine pendant les beaux jours, principalement pour échapper à une belle famille envahissante et une femme devenue tyrannique à mesure que leur mariage les avait tous deux lassé. Plus tôt dans la matinée la caserne de Tbelisi, la capitale, avait averti le baron qu’un chevalier brandissant les bannières du Royaume de Teyla se tenait à la frontière et demandait vraisemblablement audience. On avait laissé près de lui le gros de la patrouille de cosaque qui l’avait découvert et attendait désormais des ordres. Techniquement, le chevalier n’avait rien fait d’illégal et se trouvait en dehors de leur juridiction mais puisque c’était le bordel de l’autre côté de la frontière, on avait ordre de rapporter en urgence toutes les choses étranges qui pouvaient s’y passer.

Tbelisi était la ville la plus au sud de la Brann, proche de la Pal ponantaise, là où la plaine roussit, devient plus aride et se confond avec la steppe. Trop heureux de quitter sa cour envahie de marmots, Olivér Vol Király avait ordonné qu’on prévienne les cosaques au téléphone de ne pas bouger et avait lui-même pris la tête de l’expédition, accompagné d’une dizaine de cavaliers, s’offrant au passage la mesquinerie de laisser hors de la confidence les hussards royaux que la Couronne lui avait mis dans les pattes pour prévenir les mouvements migratoires.

La Brann était vaste mais Tbelisi était conçue comme un verrou à la frontière et n’en était éloignée que de quelques dizaines de kilomètres. On aurait pu les faire en voiture mais ç’aurait été se priver du voyage. Et puis, le chevalier avait beau brandir les bannières de Teyla – c’était où ça déjà ? – il était plus que probable qu’il s’agisse d’un clochard évadé d’un asile. Qui se pointait mutique et seul à la frontière ainsi en espérant audience avec la noblesse locale ? on n’était plus au moyen-âge… Heureusement il faisait beau, c’était un beau temps pour chevaucher.

Olivér Vol Király s’arrêta dans un petit village dont il connaissait bien les habitants pour leur acheter des fruits et du tabac à mâcher, demanda des nouvelles de la petite Mzia qui était la malade la dernière fois qu’il était venu, félicita une jeune mère pour ses jumeaux, offrit à beau fusil à un homme qui l’avait couronné de fleur. Puis les cosaques repartirent à travers la Brann. Le vent s’était levé à présent, le baron resserra son écharpe en zibeline autour de son cou.

Franchissant sans scrupules l’invisible ligne qui séparait la Brann altanaise de la plaine translave, les cosaques se déployèrent autour du chevalier, les bannières blanches et brunes de la maison Vol Király au milieu de celles, bleues et grises, des Vol Drek. Le vieil Olivér fit s’arrêter son cheval à quelques mètres du chevalier. D’un geste de salut respectueux comme il sied de s'adresser à un noble ou à un fou, le baron ôta son chapeau de fourrure.

Il m’aura fallu le voir de mes propres yeux pour être certains que mes cosaques ne mentaient pas, malgré ma confiance en eux. Ce sont les bannières de la noblesse teylaise que vous brandissez ? Alors soyez le bienvenue en Brann altanaise sire, et instruisez nous de ce que nous veut l’OND ?
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Rassuré de ne pas avoir affaire à un fou furieux en armure, Olivér Vol Király écouta le chevalier avec une attention polie. Il fallait bien reconnaitre que cette entrevue avait une tournure étrange, mais il était Polk et à ce titre, l’étrangeté n’était pas si exceptionnelle que cela pour lui. On parlait d’une steppe qu’hantait depuis des siècles l’ombre d’un tyran soi-disant immortel et gouvernée par un collège de mages au service d’une dynastie qu’on disait elle aussi dotée de pouvoirs étranges, préservant le Royaume hors du temps et de ses dangers.

Sa Majesté Catherine qui lui donne ses instructions, mais Sa Majesté, qui lui donne ses instructions, à elle ? pensa Király tout en tenant sa langue. De ce qu’il en savait, Teyla était comme la Polkême un royaume parlementaire, quoique davantage parlementaire que royaume, leur monarchie était du genre fantoche. Les Vol Drek au moins avaient-ils eu le bon sens, au moment de lâcher un peu de leur pouvoir absolu, de garder la main mise sur suffisamment de troupes pour continuer à peser sur la vie politique du pays malgré sa démocratisation. Peut-être faut-il comprendre cette visite comme quelque chose d’informel, se demanda Olivér Vol Király, peut-être est-ce le message qu’on essaye de nous faire passer en nous abordons au nom d’un pouvoir vidé de son autorité ? Ses questions lui mettaient des nœuds au cerveau, avec la Translavya pour voisine, la diplomatie n'avait jamais été vraiment sa priorité et ceux qu'il accueillait à Tbelisi étaient plus souvent des Blêmes, tout aussi complexes à comprendre parfois, mais qui in fine venaient chercher la même chose que tout le monde : des opportunités commerciales et des échanges de bons procédés.

Il y eu un vague frémissement chez les cosaques lorsque le chevalier tira son épée, mais si certains posèrent par réflexe la main à leurs fusils, ce n’était qu’une épée. Et un genoux à terre en signe de paix.

Olivér Vol Király écouta poliment la déclaration du chevalier puis, lorsque celui-ci eut achevé sa présentation, hocha la tête d’un air doux.

- Bienvenue en Polkême, Main de la Reine de Teyla. Pour votre gouverne, vous vous trouvez en présence du modeste baron Olivér Vol Király, sire de la Brann altanaise et votre hôte si d’aventure vous passiez cette frontière.

Il désigna d’un geste flegmatique le sommet d’une borne de pierre qui dépassait de l’herbe au milieu de rien, gagnée par les mousses qui la rendaient presque dorée.

- Vous parlez par énigme mon bon sire, en cela au moins connaissez-vous les mœurs de la région. Le baron eut un petit rire. Néanmoins je suis Brann et non Polk de sang, d’un naturel plus direct disent certains et certainement moins intellectuel. Parlons peu et économisez un trop grand effort à ma vieille caboche : vous avez parlé de négocier dans l’ombre, souhaitez-vous que votre présence ici demeure secrète ? Et à qui s’adresse-t-elle ? Moi le baron de la Brann altanaise ou mon sire en son château de Volvoda ? Si c’est cela, dois-je vous conduire à lui ou préférez-vous rester de ce côté de la borne et me remettre un message ?


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Ne pas lire, merci. A éditer parce que nul.Un nouvel espoir

Un nouveau départ

Un nouveau monde...

...meilleur... peut-être ?

Moins pire, en tout cas.
Sûr ?

OUI !


Non...

Peut-être... ?

Seuls les dieux savent... mais il n'y a plus de dieux...

Il faut Croire ! L'Espoir fait Vivre !


Oui mais moins que l'argent...

Et encore moins que le riz...

TEYLA EST LA SOLUTION !
IL FAUT CROIRE !
CROIRE !

Oui, croire...

Croire... oui, peut-être...

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Il faut croire. Il faut espérer. Il faut suivre.
Peut-être ont-ils la solution ?


Tout était... confus. Confus. Peu clair. Indéfini. Incertain. Quoique une chose était certaine : partir. Il fallait partir. Quitter la crasse, quitter la misère. Partir ? Oui mais où ? Le Jashuria ? On en venait. Le Negara Strana ? Surpeuplé. Le Fujiwa ? Fasciste ! Non, non, non, ailleurs ! Ailleurs où ? Changer de continent ! Pour où ! L'Eurysie ! Non, trop dangereux. Si, si ! Teyla ! Un royaume. Qu'importe ! Un royaume riche ! Riche ? Au point de verser au Wanmiri ! N'attendons pas les dons ! Partons !


Depuis le début de l'Operasi Renaisans, sur la fin 2013, ils avaient été nombreux à suivre ce raisonnement, cette voie. Nombreux à partir. Le Royaume de Teyla, aussi lointain qu'il fusse, était un pays sur lequel on fantasmait. Il fallait dire que la popularité de la nation eurysienne avait grimpé en flèche. De pays inconnu, voire détesté, il était devenu le pays le deuxième pays le plus apprécié au Wanmiri, derrière le Grand Kah, et le premier à Sivagundi et Dhatari... un tour de force dû aux nombreux investissements du royaume, qui l'avaient transformé en une destination de premier plan, malgré la distance.

Ils s'étaient donc embarqués par dizaines de milliers. Rien que sur l'année 2014, ils étaient plus de soixante mille migrants... et ce chiffre avait déjà été dépassé mi-2015, étant estimé à 61 200 environ entre janvier et juin. Ils pliaient bagages, vendaient leurs maigres possessions pour partir vers cet eldorado lointain. Rêves de richesse, d'éducation, de réussite, d'espoir... Teyla attisait tous les fantasmes. Alors ils partaient. Toujours plus nombreux.
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