29/01/2018
02:15:30
Index du forum Continents Eurysie Karty

Activités étrangères en Karty - Page 6

Voir fiche pays Voir sur la carte
4780
Les incohérences en Karton !
Le Petit Moineau, journal Bergrosish

karicature
L'État voyou, il voit une menace, il tire. Karty voit une menace, elle tire, mais c'est pas pareil.

Alors que la Krésetchnie est en proie à une campagne aérienne massive visant à la priver de ses capacités aériennes et anti-aériennes, la laissant à nu, vulnérable aux menaces environnantes, encerclé par pas moins de cinq nations hostiles s'affairant à l'exterminer, voilà que des acteurs courageux et intègres prennent pour s'opposer à l’infamie ! Parmi eux, Sébastian Okovia, qui a fait preuve d'une audace inégalée en décidant de... laisser faire l'invasion par cinq pays contre la Krésetchnie et de dénoncer ceux qui s'opposait à la domination du bloc communiste du LiberalIntern contre les nations isolées ! Généreux dans le divertissement qu'il nous offre, il s'est permis plusieurs remarques que nous conviendrons d'analyser tant elle témoigne d'une connaissance approfondie des dynamiques régionales, pour nous partager une analyse pertinente !

Le premier élément concernerait la prétendue absence de menace que représenterait le bloc rouge. Et il a tout à fait raison ! La Mahrénie n'a absolument pas opéré de virement autoritaire suite à un fait divers isolé pour étouffer l'opposition ! Elle n'a pas non plus abusé de ces prétextes sécuritaires pour justifier une politique de surveillance de masse et d'isolement ! Non, la Mahrénie n'est pas du tout une nation qui, depuis le coup d'État pas du tout orchestré par le Grand Kah pour arracher la Mahrénie de la Kaultie, n'a pas du tout profité de ces revirements et justifications obscures pour adopter une posture toujours plus ouvertement hostile et orientée implicitement contre la Krésetchnie !

Pareillement, la Kaulthie n'est pas une menace depuis son évolution communaliste complètement anodine (qui n'a d'ailleurs pas justifié la réintégration de la Mahrénie), et n'est pas du tout un État satellite de l'Estalie qui s'occupe de diriger son économie et son armée tout en y intégrant des composants pouvant s'articuler avec des missions offensives.

Et l'Altrecht n'a pas du tout été intégré dans le giron communiste juste après sa révolution. C'est un hasard si le pays a immédiatement basculé dans le communalisme pour demander à intégrer le LiberalIntern, pile quand un groupe aéronaval kah-tanais était là en Manche Blanche au bon moment !

Non non non, Sebastian a raison, le LiberalIntern ne s'étend pas du tout de manière inquiétante et agressive en s'impliquant dans des révolutions et coups d'État en Eurysie centrale ! Le bloc communiste ne prévoyait aucunement de s'en prendre ensuite à la Krésetchnie, quand bien même la vitesse d'exécution et planification étendue de l'opération Pale Tempest pourrait laisser penser que l'opération était préparée depuis longtemps et qu'ils n'attendaient qu'un prétexte pour l'appliquer !

Vraiment, l'Hotsaline est un État voyou pour avoir préventivement tirer sur l'aviation altrechtoise. Elle aurait dû prendre exemple sur Karty, une nation exemplaire qui ne tirs pas au missile balistique sur des prétextes aussi futiles, comme par exemple un échange de missive qui ne leur plaît pas ou quand elle suspecte une menace. Non, Karty est un État à la politique et diplomatie intègre qui favorise le dialogue et la paix, comme ce fut le cas avec Churaynn en portant le choix de la paix après un vif échange de paroles et uniquement de paroles.
Vraiment, il convient d'insister là-dessus, c'est l'Hotsaline seulement qui bombarde sur des coups de tête, une lâcheté sans nom !

Et Teyla, Teyla qui ose honorer ses accords défensifs ! À partir du moment où la Krésetchnie avait commis l'horreur qu'est une frappe ciblée contre une infrastructure militaire, elle méritait de se faire entièrement désarmer, renverser son gouvernement et adopter un régime communaliste supervisé par l'égide kah-tanaise ! Ces trois centaines d'avions visant à complètement détruire l'appareil militaire hotsalien, il ne s'agissait pas du tout d'une escalade de la part du LiberalIntern mais d'une réponse proportionnelle ! Par contre, Teyla, elle, escalade en employant deux centaines de missiles balistiques pour interrompre la riposte proportionnelle du LiberalIntern. Quelle lâcheté de s'opposer aussi à la mise à sac de la Krésetchnie par cinq nations qui n'ont pas du tout un passif en terme d'impérialisme et expansion de leur sphère d'influence dans la région ! Il n'y avait pas du tout de volonté d'aller plus loin !

Il faut le répéter, Teyla a choisi le déshonneur en s'opposant ainsi à un contre cinq à la campagne aérienne du LiberalIntern ! Et elle aura la guerre ! Elle qui voulait éviter les affrontements ! Karty par contre, souhaite éviter la guerre, mais le fait sans déshonneur, non. Karty évite la guerre avec courage en laissant faire la mise à sac de la Krésetchnie et l'expansion de la sphère d'influence rouge. Et Karty n'aura absolument pas la guerre, car elle tisse des relations de confiance qui seront amener à durer ! Karty n'était pas du tout un pays qui persécutaient les communistes, non, ils partaient d'eux même. C'est un pays de liberté qui ne se retrouvera à aucun moment dans le collimateur de l'Estalie ou du Grand Kah, des puissances pas habituées du tout à s'ingérer dans les affaires des autres pays !

En conclusion, ce Sebastian Okovia est particulièrement éclairé sur la situation et complètement cohérent dans sa posture, qui ne trahit absolument pas le passif kartien et est en adéquation avec les réalités géopolitiques de la région, tout en tissant un réseau d'alliance fiable et durable auprès de partenaires de confiance qui ne pourraient à aucun moment se retourner contre le pays.
3917
L'armée Kartienne, faite de papier qui ne devrait pas se mouiller !
Par le Petit Moineau, journal Bergrosish

bandeboulol

Puissance se voulant régionale, Karty appuie son influence avant tout sur un appareil militaire, engloutissant une bonne part des ressources de l'État au détriment d'autres secteurs. Mais à force d'efforts et mettant à profit une concentration des moyens et le développement d'une véritable culture martiale, la chose devrait logiquement finir par payer et fournir un dispositif convaincant et dissuasif, apte à soutenir les intérêts nationaux. La réalité est tout autre et les prouesses de l'armée kartienne se limitent aux frappes balistiques contre des infrastructures de pays du tiers monde comme Churaynn, et rien d'autre. Le reste du pédigrée de cette puissance militariste est quant à lui plutôt décevant et consiste à des défaites assez humiliantes desquelles le pays n'aura tiré aucune capacité à consolider sa position géostratégique.

En effet, le CV des officiers kartiens se limitent à fondamentalement quatre choses : une branlée par la Loduarie Communiste, un pétard mouillé avec Churaynn et enfin un canon compensatoire.

Commençons par l'escarmouche en Espérance. Pour résumer les faits, les kartiens livraient du matériel à Menkelt, adversaire désigné de la Loduarie, en longeant les côtes de... ladite Loduarie. Incapable d'estimer correctement un plan de vol sécurisé, le convoi aérien se rapprocha de trop de la puissance communiste ultra-militariste qui faisait tout pour s'affirmer à l'internationale et regagner en prestige. Non content de planifier un plan de vol sécurisé pour un convoi militaire, les kartiens redoublèrent d'absence d'effort en se laissant surprendre par un navire de guerre loduarien tout en refusant de se plier aux exigences d'une escadrille qu'ils n'avaient pas été capables d'éviter. S'ensuit le drame que l'on connait, où la Loduarie aura mis une fessée si forte aux pilotes kartiens que leurs culs virèrent au rouge au point où ils se joignaient à la cinquantaine de milliers de communistes kartiens fuyant le pays pour la Loduarie. Unique véritable bataille à laquelle aura participé l'armée kartienne cette dernière décennie, pour se faire sévèrement remettre à sa place par les grands de la cour.

Vient ensuite la glorieuse frappe contre Churaynn, revendiquée comme une incroyable victoire militaire en se résumant à une frappe de deux missiles balistique contre une infrastructure portuaire, justifiée par un échange de missive. On constatera que c'est un prétexte de pays civilisé, contrairement à ces voyous de l'Hotsaline. Il s'agit là de l'unique victoire militaire de Karty depuis les dix dernières années, une frappe inconséquente contre un pays dérisoire (quand bien même on raconte que c'est lui et non le Grand Kah qui ont renversé l'Altrecht via un stratagème élaboré). La presse kartienne s'appuiera sur ce vide intersidéral pour produire une propagande d'État apte à vanter les prouesses martiales du pays, démontrant une performance narrative en disant tout à partir de rien.

Finalement, il y a la question du canon géant kartien. C'est très simple, c'est une démonstration technique avec une visée médiatique, mais sans aucune pertinence tactique ou stratégique. Le canon est impossible à employer efficacement en situation réelle (temps de mise en batterie trop long, logistique contraignante, nécessite une brigade entière pour l'opérer) tout en étant exceptionnellement vulnérable (facile à détecter et incapable de se replier, autrement dit une cible pour tous les dispositifs aériens et de contrebatterie). Ce canon fut une véritable allégorie de la virilité kartienne : on la compense comme on peut puis on la met au placard parce qu'elle est inutile.

En résumé, l'armée kartienne se résume à une humiliante défaite, un semblant de victoire et des prototypes militaires inutilisables. C'est un tigre de papier qui entretient une propagande sur le sujet, se vantant de son aviation parmi les plus puissantes, pour au final la voir descendue par ses ennemis communistes de toujours. Nulle surprise dans ce cas que les kartiens aient préféré éviter de s'opposer à l'expansion armée du LiberalIntern de peur de voir leurs fesses devenir un peu plus rouges. Il ne faudrait pas que leurs avions (qui en sont à égaler les talents d'origami de Bergrun à ce stade) soient à nouveau abattus par des communistes, ce serait malheureux pour leur fragile propagande sur laquelle s'appuie la cohésion nationale. Imaginez donc si la plus grande aviation d'Eurysie se montrait incapable d'aider à repousser une insignifiante campagne aérienne !
18
TL1 OU LERMANDIE 1
EDITION EN DIRECT DU 07/07/2017
Interview du Député Sebastian Okovia!

Interview du député

Roger Lemercier: "Bonjour et bienvenue dans L'Entretien, l’émission des grandes interviews sur Lermandie 1. Nous sommes aujourd’hui à Bradis, et notre invité pour cette rencontre exclusive est Monsieur Sebastian Okovia, député au Conseil des Élus de la République Impériale de Karty, l’équivalent du Parlement de la République de Lermandie.
Vous êtes ici à Bradis dans le cadre d’une visite diplomatique. Merci d’avoir accepté notre invitation, Monsieur Okovia. "

Sebastian Okovia: "Merci à vous, Roger."

Roger Lemercier: " En Lermandie, l’émergence du conflit en Eurysie centrale, que nous appelons sobrement “guerre hotsalienne-altrechtoise”, est très mal vécue par la société lermandienne. Elle parvient même à éclipser l’actualité liée à la rivalité Lermandie/Sterus.
D’autant plus que l’exécutif estime qu’un dialogue diplomatique aurait pu éviter ce bain de sang.
Dites-moi, Monsieur Okovia, comment cette guerre est-elle perçue en République Impériale de Karty?"

Sebastian Okovia: "Une question vastement large, si je puis me permettre. Tout d'abord je tâcherais de commencer par ces mots, je ne représente pas Karty. Tout du moins officiellement comme pourrait le faire la Chancelière Orlovski, je suis un député, un parlementaire voyez-vous. En réalité je fais partie du Parti Totalité Libérale, mais vous m'avez déjà présenté.
Bon, on en passe à la perception de cette guerre. D'ailleurs je m'étonne, vous la nommez guerre hotsalienne-altrechtoise, mais l'Altrecht n'est pas un réel acteur de ce conflit, il est la victime si vous voulez, le point de départ aussi. En exactitude, ce serait plus une guerre Teyla-Estalie, avec l'Hotsaline dans le camp des Teylais, et le Grand Kah pour l'Estalie.
Evidement la République Impériale ne peut que s'attrister de ces conneries, la région est déstabilisée après tout. Egalement, et du point de vue de la population cette fois, la surprise. Oui, la surprise. Cela doit bien être la première fois depuis un moment que les Kartiens voient un conflit aussi proche s'enflammer, le dernier doit remonter à plusieurs siècles!"

Roger Lemercier: "Il faut préciser que cette appellation est née de notre point de vue, quelques jours après le bombardement hotsalien. Dans ce cadre, Hotsaline est considérée comme l’agresseur, tandis que l’Altrecht apparaît comme une nation victime, ce qui a déclenché un conflit majeur en Eurysie. Bien entendu, l’évolution de cette guerre pourrait amener à revoir son nom."

Sebastian Okovia: "Ma foi il est toujours intéressant de découvrir ces quelques spécificités linguistiques et culturelles !"

Roger Lemercier: "Face à la pression diplomatique liée à ce conflit, la Chancellerie kartienne a décidé de rapatrier une grande partie de ses unités basées en Lermandie. Comment compte-t-elle maintenir sa vigilance vis-à-vis de l’Union et Empire des Cités d’Akaltie?"

Sebastian Okovia: "Ah les toucans, ça fait longtemps que j'en ai pas entendus parler. La réaction de la Chancelière et de la Ministre de la Défense est normale, imaginez qu'une telle guerre pète à vos portes, vous rapatriez forcément tout le monde. Cependant cette action fait défaut à la force de pression Kartienne sur l'Akaltie, c'est vrai. Mais à présent je vous interroge sur les capacités de nuisance de l'Akaltie, inexistantes. De plus, qu'il n'y ait qu'un seul ou cent avions, c'est du pareil au même. Dans les deux cas, l'Akaltie sait que l'autorité Kartienne est présente. Simplement, dans le cas où y'a un avion, faudra juste prendre le temps de ramener le reste de l'aviation en cas d'ingérence."

Roger Lemercier: "Vous avez justement employé le terme juste, si je puis dire. En effet, vous avez parlé de “nuisance” plutôt que de “puissance”. Car le gouvernement lermandien actuel ne semble pas intimidé par l’Akaltie sur le plan du hard power, mais plutôt préoccupé par sa capacité à déstabiliser un continent entier via des réseaux issus de populations marginalisées."

Sebastian Okovia: "Car après tout l'on qualifie par la nuisance ce qui relève du nuisible, ce qui je trouve illustre bien le gouvernement Akaltien et ses consorts. Par de trop nombreuses fois, l'Akaltie a démontré son impérialisme, son ultra interventionnisme même. Ce même facteur qui se base sur la glorification de la race native Aleucienne, à tel point que l'on pourrait même observer un racisme des plus déplacés."

Roger Lemercier: " Étant donné que le gouvernement lermandien a invoqué le Traité d’Epsilon il y a quelques mois dans le cadre d’une potentielle sortie de l’ASNA, comment une solution pourrait-elle être envisagée, sachant que cette guerre a suspendu le partenariat Lermandie/Karty?"

Sebastian Okovia: "Cet arrêt se fait dans votre sécurité, chers Lermandiens. Regardez comment l'Hotsaline bombarde aléatoirement tout le monde, suffirait qu'un de ces missiles soit destiné sur nous et vous en subirez aussi les conséquences. Non, il suffit simplement d'attendre quelques semaines, et le conflit sera terminé. Les relations internationales seront à nouveau normalisées, comme toujours."

Roger Lemercier: "Comment est perçue l’alliance entre la Lermandie et Westalia dans les cercles politiques kartiens? "

Sebastian Okovia: "Une alliance si lointaine, géographiquement j'entends, limite un peu la perception des députés. Dans mon cas, ça me paraît une alliance solide. Dans le cas du gouvernement, qui lui se doit de vous considérer, ça peut être profitable. Les services diplomatiques Kartiens ont déjà commencé, ils se sont rapprochés de votre pays, et de la Westalie."

Roger Lemercier: "Des relations économiques et militaires approfondies entre la Lermandie et Karty sont-elles envisageables à moyen terme?"

Sebastian Okovia: "Le long terme serait plus judieux aux yeux de mon gouvernement. Aux miens en revanche, il me paraît tout simplement nécessaire de composer économiquement le plus possible. Le pouvoir d'un pays se mesure à son hard power, améliorer l'économie, c'est rendre son pays plus fort !"

Roger Lemercier: "Vous êtes député du Parti Totalité Libérale, qui détient actuellement 22 sièges. Avec le récent changement de régime en Karty, comment percevez-vous l’opinion publique en vue des prochaines élections législatives?"

Sebastian Okovia: "Ah ces élections, elles se déroulent tous les premiers janviers, c'est très dynamique. Hélas je ne peux vous convaincre de voter pour mon parti, nous sommes sur un plateau Lermandien ! Je demeure parfaitement optimiste, notre programme est réaliste. De surcroît, dans un avenir proche, des discussions avec la Grande Coalition Républicaine, parti politique au pouvoir, celui de la Chancelière, seront envisagées."

Roger Lemercier: "Comment voyez-vous l’intégration de l’économie kartienne dans la mondialisation?"

Sebastian Okovia: "Pas assez ! C'est le mot. Nous possédons une expertise dans l'automobile, dans l'agriculture, le gouvernement actuel se concentre bien trop sur le militaire et la diplomatie. Evidement l'économie, le Produit Intérieur Brut, ça monte, mais pas assez !"

Roger Lemercier: "Tout comme Karty, la République de Lermandie adopte une politique très protectionniste en matière d’armement. Ne pensez-vous pas que cela pourrait freiner les futurs partenariats stratégiques entre nos deux nations?"

Sebastian Okovia: "Cela me permet de continuer sur le volet militaire. Lorsque le gouvernement actuel entreprend énormément dans le militaire, la production est grandement nationale. Il serait sage de profiter de cette force, le marché de l'armement est actuellement sous oligopole. Il serait très intéressant de bien s'y implanter. Vous de même, pourquoi imaginer la concurrence ? Non, imaginez plutôt un partenariat. La force de deux pays militaristes combinée, ce serait un pouvoir de marché considérable."

Roger Lemercier: "Et enfin, une dernière question : qu’est-ce que cela fait d’avoir acquis une certaine popularité sur les réseaux sociaux et dans divers médias internationaux?"

Sebastian Okovia: "Je dirais plus par la média dans ma situation, il est vrai qu'une certaine notoriété semblerait se former. Écoutez, je n'ai rien à dire sur ce sujet... Si les Kartiens, ou autres peuples du monde, apprécient mes interventions, je ne peux que les remercier!"

Roger Lemercier: "Monsieur le député, merci beaucoup d’avoir répondu aux questions de Lermandie 1 depuis Bradis. Et merci à vous, chers téléspectateurs, d’avoir suivi cet entretien exclusif sur nos antennes."

hrpInterview rédigé en collaboration avec Kartyusha. Le nombre de point à lui attribuer est de 3683 pts

Sources: LERMANDIE.TV
3850
Dans une salle du château de Genitivingen...

Alors que l'instabilité kartienne habituelle a rapidement fait basculer le grand voisin du Garmflüßenstein d'une monarchie où les germaniques avaient le pouvoir, à une république dominée par les slaves de Karty, le régime orthografiste constate qu'il est temps de prendre des mesures d'endiguement. Le PRR (Parti Reconquête Royale), principal parti germanique kartien, a été convoqué à une réunion avec des membres du gouvernement garmflüßensteinois pour réfléchir à s'allier. Alice Weinel et Elsa von Müller, pourtant cousines et se ressemblant comme deux gouttes d'eau, se revoient enfin pour la première fois depuis des années.

- Les germaniques de Karty ont été spoliés de leurs terres ! Et nous devons surmonter nos différents et unir nos forces pour rétablir l'ordre des choses ! La voix fracassante d'Alice Weinel résonne comme d'habitude dans tout l'étage. Elle ne sait décidément pas se faire discrète. Plus qu'à prier pour qu'aucune puissance étrangère n'ait l'idée de placer des micros dans le château.
- Vous avez tout à fait raison, chère cousine, et c'est pour cela que je suis venue aujourd'hui. Pour que nous puissions renouer et contrer la menace slave grâce à Grammatik... au Garmflüßenstein ! Avec vos financements, nous serons plus à même d'accéder au pouvoir dans cette foutue république impériale au système politique trop compliqué. La monarchie était tellement mieux...
Un silence pesant envahit la salle. L'évocation du monarchisme était un sujet tabou au Garmflüßenstein, sauf quand l'on en dit du mal. Malheureusement pour l'État orthografiste, leurs meilleurs alliés à Karty ne sont pas des républicains...

- Bref, revenons-en à notre sujet, reprend la kartienne pour briser ce blanc, ces foutus slaves. Il faut dire que reprendre les lynchages en public serait une bonne chose, mais je doute que ce soit une chose à mettre en avant pour l'image du parti.
- C'est bien dommage, ces est-eurysiens ne savent pas ce qui est plaisant. Et puis, leur accent me donne ce genre d'envies... Je ne sais pas comment tu fais pour survivre à ton pays avec tous ces slaves, cousine. Je me serais arrachée les oreilles après quarante-huit heures rien qu'à cause de l'accent. Bien, pour avoir un point plus utile, lors de nos récents échanges avec les visonzans, il nous est apparu que nous avons des intérêts communs dans ta patrie. Alors, plutôt que de laisser les germano-kartiens lutter seuls, vous pourrez vous allier avec les italo-kartiens ! A deux groupes, vous serez déjà dans une meilleure position, bien qu'ils ne représentent pas une très grande partie de la population malheureusement. Je les aurais déjà préférés à ces slaves. Cependant, pour montrer d'autant plus la légitimité de ton parti, je peux faire une allocution officielle et indiquer le soutien de l'État Garmflüßensteinois aux germani...

Un grand "NON" résonne dans la salle. Presque toute la tablée, monarchistes kartiens comme orthografistes garmflüßensteinois, a désapprouvé l'idée de Weinel, qui ne sait pas s'y prendre correctement en image politique. Normal, les garmflüßensteinois n'ont pas de pluralité, et n'ont pas besoin de faire campagne pour gagner des élections.

- Bon, bon, dit Weinel, agacée que son idée soit prise ainsi, nous ferons sans le soutien officiel. Mais vous ne vous plaindrez pas si les résultats aux élections de janvier sont mauvais. Et puis, ce gouvernement slave va sûrement se poser des questions sur la montée soudaine de votre parti. Ah décidément, tout serait plus simple avec une petite série de pendaisons chez ces sous-hommes.
- Un bûcher également, mais comme je le disais, ce n'est malheureusement pas à l'ordre du jour. Pas encore, attendons déjà de dominer le parlement avant de penser à des réjouissances. Pour ce faire, vos graphistes et stratèges politiques ont refait notre logo et notre identité visuelle, que voici. Je précise que je découvre en même temps que vous, je n'ai pas eu le temps de regarder les images.
Von Müller fait apparaître le nouveau logo du PRR sur l'écran de la salle :

Le nouveau logo du PRR, au passage renommé en AfK.
Ah ! Je vois qu'ils proposent aussi de changer de nom en Alternative für Karty. Il est vrai que cela fera moins connoté et nous attirera peut-être un électorat antimonarchiste au passage, qui sait. Eh bien, personnellement, j'approuve.

Design d'affiche proposé.
- Cette affiche m'a l'air excellente !
ajoute Weinel.
- Je ne sais pas, il y a quelque chose qui... Je ne saurais pas vraiment dire quoi, mais j'ai l'impression que ça ne conviendra pas, répond Elsa von Müller.
- C'est bien dommage, mais c'est à toi de décider...
1288
TL1 OU LERMANDIE 1
EDITION EN DIRECT DU 15/08/2017
Interview du Président Duval!
extrait vidéo diffusé à 20h11

Interview du Président Duval

[...]

Catherine Marboulin: "Et ce contexte a permis l’émergence d’un partenariat stratégique majeur avec la République Impériale de Karty… "

Michel Duval: "C’est exact. Il ne faut pas nier que ce rapprochement est aussi le fruit des erreurs stratégiques de la Fédération de Sterus, qui ont ouvert la voie à un dialogue renforcé entre la Lermandie et Karty. Ce dialogue a abouti à une alliance diplomatique et militaire, bien que notre méthode ne soit pas toujours du goût de notre allié le plus solide dans la région : la Grande République de Westalia.
Quoi qu’il en soit, notre solidarité envers Karty, notamment dans le contexte de la Guerre Hotsalienne-Altrechtoise en Eurysie centrale, en est la preuve."

[...]

Catherine Marboulin: "Et cette base kartienne en Lermandie est-elle une présence permanente ?"

Michel Duval: "Bien sûr que non. La présence de cette base n’est pas seulement un moyen de dissuasion, notamment grâce aux aéronefs lourds que notre propre armée de l’air ne possède pas encore. Elle constitue aussi une forme de protestation vis-à-vis d’un de nos partenaires, qui semble animé par une passion brûlante pour une politique de nuisance envers certaines nations d’Aleucie.
À terme, cette base nous sera entièrement remise. D’autant plus qu’elle est appelée à devenir hautement stratégique dans le cadre de notre programme spatial national."

[...]

Lien de l'article
1789
Opération conjointe Youslévie-Antérinie

La République Fédératrice de Youslévie voyait d'un œil circonspect l'avènement de Karty sur la scène internationale. La politique agressive de l'Empire , notamment vis-à-vis de l'allié de toujours siliquéen, combinée à une croissance exceptionnelle était une question épineuse pour la diplomatie youslève. Si Karty avait entamé une transition républicaine récemment, réduisant un peu les craintes à son sujet, les derniers évènements ont changés beaucoup de chose, forçant la Youslévie a s'impliquer militairement.

Fidèle à sa nouvelle doctrine de police de la Leucytalée occidentale, la RFY allait comptait déjà se déployer dans la baie kartyenne. La proposition de l' Empire Confédéral Uni antérinien de mener une opération conjointe a accéléré ce processus. Déjà occupé à sécuriser le détroit de Cerbesse dans le cadre de l'opération colonne d'Héraclès, la marine youslève a donc un effectif plutôt réduit à proposer à l'état-major antérinien, et va par ailleurs lui laisser prendre la tête des opérations. De plus, cette opération prend place dans le cadre de l'adhésion nouvelle de l'Antérinie au sein de l'Organisation des Nations Commerçantes, ce qui permet de renforcer et d'affirmer la collaboration entre l'Empire Confédérale Unie et la Youslévie.




Marine youslève :

  • 1 croiseur de quatrième génération nommé Poséidon
  • 10 missiles de croisières mer-sol (lvl 6)
    10 missiles balistiques (lvl 1)
    2 hélicoptères légers-polyvalents (lvl2)
  • 3 frégates de deuxième génération nommée Métis I, II, III
  • 1 missiles de croisières mer-sol (lvl 6) chacun
    1 hélicoptères légers polyvalents (lvl1) chacun
  • 1 patrouilleur de deuxième génération un nommé Palemos V
  • 5 missiles de croisières mer-sol (lvl 6) chacun
  • 2 sous-marins lanceur d'engins de sixième génération nommés Ephialtès I et II
  • 20 missiles balistiques (lvl1) chacun


Forces humaines :
Total de 1150 personnes réparties sur les bâtiments.
1150 ALI (lvl7)

Trajet : départ du port militaire de Baltos pour rejoindre l'état major antérinien au point de rendez-vous fixé.
4083
Opération Palkan II
[EXT] Obtention d'un nouveau grade pour notre infiltré

Source : Ministère de la Sécurité d'État - Confidentiel

Alliés historiques, la Poëtoscovie et Karty ont eu le bonheur de se tenir côte-à-côte à de multiples reprises, non seulement en tant que nations, mais également en tant qu'États participant aux mêmes conflits, notamment sur les champs de bataille les plus sournois que sont les opérations clandestines. Fort heureusement, malgré le temps, les investissements du passé afin d'infiltrer les réseaux clandestins kartiens n'ont jamais rapporté autant, du moins il faut le croire, car, dans le cadre de l'opération Palkan, la Poëtoscovie avait infiltré la pègre présente au cœur du régime kartien. Aujourd'hui, et cela est historique, à force de coups de maître de la part du service de la Sécurité d'État fournissant les informations nécessaires à l'infiltré, celui-ci s'est tant rendu utile que la principale mafia présente dans le pays demeure dorénavant partiellement sous ses ordres.

Connu sous le nom du Devin, pour sa capacité à prévoir des événements tandis que les informations venaient en réalité des services secrets poëtoscoviens, le Parrain du plus grand groupe criminel révolutionnaire, constitué en mafia très organisée, vient de lui donner pour responsabilité la ville portuaire de Munik. Ainsi, l'infiltré de la Sécurité d'État se trouve être un homme d'une très haute importance dans la pègre locale de Karty.

Avec la guerre civile en cours dans l'Empire, la pègre prospère en ce moment par diverses actions, le tout sans être trop embêtée par les forces de l'ordre, lesquelles ayant "d'autres chats à fouetter". Afin justement de ne pas attirer le regard des forces de police locale, quoique la présence d'un infiltré sur le sol kartien par les services poëtoscoviens ait fait l'objet d'un accord conclu entre les États respectifs, l'aspect révolutionnaire du groupe mafieux a pris fin pour se concentrer exclusivement sur la prise de pouvoir dans une société en évolution flagrante.

Tirer profit du chaos est en effet, pour l'heure, l'une des stratégies les plus efficaces dans l'Empire de Karty. La ville de Munik étant une cité portuaire, la présence d'un infiltré dans la pègre de cette zone est une source d'information capitale dans la compréhension des dynamiques en cours. Ainsi, la Poëtoscovie obtient, sans faire grand-chose, et avec l'accord initial de Karty quant au fait d'intégrer les réseaux clandestins, la main sur tout un pan des activités rattachées au commerce et au domaine maritime dans le sens le plus large possible.

Afin d'être tranquille dans le cadre des ravitaillements d'armes et de drogues en Karty, profitant de la pagaille et de l'absence manifeste d'ordre comme de justice fonctionnelle, le Devin a réclamé à ses sbires, sur autorisation de sa hiérarchie, la rencontre avec le chef de l'équipe de surveillance privée du port. Après un dîner fastueux payé aux frais de l'organisation criminelle où il ne fut pas question d'affaires, le Devin et le chef de la sécurité se sont quittés en bons termes. Le lendemain, on fit apporter à sa femme des bijoux en or volés il y a longtemps dans l'une des bijouteries de la ville. Pour sûr, le chef de la sécurité aura compris d'où provient ce présent dont on ne peut pourtant pas remonter à l'origine, et il est à espérer qu'il comprenne ce qui est attendu de lui. Sa femme, elle en tout cas, semble tout à fait ravie que des accords puissent être conclus de cette manière.

À l'avenir, profitant du chaos considérable dans lequel est plongé le pays, la mafia en profitera pour accroître son influence, notamment dans la ville de Munik où elle compte bien s'occuper d'un trafic de stupéfiants de grande ampleur – lesquels seront évidemment fournis par la Poëtoscovie – et importer des armes dans l'ambition de rivaliser en termes de force avec les pouvoirs publics locaux. Cependant, un tel rapport de force n'est ni souhaité ni envisagé, puisqu'il s'agit pour l'heure avant tout de s'impliquer en sous-marin, sans que le régime kartien s'en aperçoive.

Pour l'heure, le sang n'a pas été versé à Munik. Il est à espérer que cela dure, et le Devin a pour consigne, de sa hiérarchie mafieuse comme officielle, de ne pas faire changer cela, le calme profitant à l'implantation des réseaux dans la vie économique, politique et culturelle kartienne. Dans quelques années, qui sait, le Devin pourrait se porter candidat aux élections locales, voire réussir bien davantage... C'est un sacré coup de poker pour la Poëtoscovie, mais les investissements de cette envergure peuvent rapporter gros, et le pari est pris.


Image

Si Karty réclame une OP quant à l'établissement d'un possible pacte de corruption, je posterai évidemment un formulaire en bonne et due forme ci-dessous. Du reste, l'infiltré était déjà présent depuis... longtemps (cf "Opération Palkan") !
0
Général Wallön
Général Wallön, Directeur Général du Gouvernement d'Alerte Général ( ou GAG )

Sur le conflit illégitime mené par les royalistes en Karty
21/12/2017

Camarades, frères et soeurs de Kaulthie,

Il y a peu, notre voisin du sud, nos frère kartiens, ont subi la pire des horreurs : la montée du terrorisme. Otto Von Müller, président du parti "Reconquête Royale", a essayé de renverser le régime démocratique et légitime de l'actuelle chancelière Orlovski. Il a empêcher le vote du peuple d'avoir lieu, en bloquant l'accès à certains bâtiments réservés à cet effet. Ce n'est non pas une petite infraction qu'il a commit, mais bien un délit grave passible des pires sanctions applicables !
Les fidèles fanatiques de cet odieux personnage se sont renforcés dans des villes bien précises, et ont formé une véritable armée de démons prêts à tout pour renverser la justice populaire et la démocratie. Wikingia et Hamborga sont les territoires principalement touchés, et l'on ne peut imaginé ce que cela pourrait être si ces forces arrivaient à leur fin, c'est à dire à massacrer le régime de la Chancelière élue Orlovski.
C'est en considération de cette nouvelle réalité que l'armée kaulthe se mobilise aux frontières des principales zones touchées afin de s'assurer que cette guerre ne s'étende à nos frontières. Qu'elle ne pénètre pas et ne provoque pas une autre bataille sanglante sur notre sol déjà trop meurtri. Nous envoyons tout notre soutien à la cause du régime légitime de Karty, et nous appelons les nations du monde à faire de même. La menace du terrorisme ne dure que trop de temps, il est nécessaire qu'elle cesse dès à présent, afin de permettre à la région des Belkariems de retrouver une stabilité nécessaire à son bon fonctionnement et à sa bonne formation.

Vive l'Union des Fédérations de Communes, Vive la Kaulthie, Vive Karty libre !
1867
La Kaulthie se tient prête

Soldat Kaulthe prêt à aller vers sa position

22 Décembre 2017

A peine trois jours avant Noël, qui aurait cru que les soldats kaulthes allaient se préparer à rejoindre la frontière kartienne ? En même temps, qui aurait pu simplement prédire que cette situation arriverait un jour ? Personne en Kaulthie s'attendait à ce que la situation dégénère en Karty, voisin directe de cette première. Le dirigeant fou du Parti Reconquête Royale dans ce pays, Otto Von Müller, était totalement perché, pour ne pas dire fou. Il a tenté de commetre un coup d'état et commence à établir ce qui pourrait être une énième guerre civile.
"Quelle horreur", pensa Harrün.
Lui était un officier, un des vétérans des guerres kaulthiques. Il avait vu nombre de choses innommables, et bien des évènements traumatisants. Mais jamais il aurait pensé qu'un quelconque chef de parti aurait pu entrainer avec lui dans sa folie tous ses partisans. C'est donc ça, être des moutons ? Il n'arrivait pas à comprendre.
En tout cas, cela était certain, Harrün avait été missionné, comme plusieurs de ses pairs, dans le nord de la ville occupée de Wikingia, néanmoins en territoire kaulthe. Leur objectif ? Simplement d'observer, et de s'assurer qu'aucun "terroriste" - comme sont nommés les royalistes par le Gouvernement d'Alerte Général - ne s'infiltre en Kaulthie, et ne créer un effet domino dans le pays. Depuis la première fois après la chute du mur "Der Valheim", et des fortifications kaulthes adoptées en Novembre 2014 suite à la menace que représentait à l'époque Karty, la frontière retrouvait un air fortifié. C'était de plus ironique, car le lieu où s'était déroulée la rencontre mettant fin à cette tension était exactement au même endroit que là où l'escadrille kaulthe se positionnait.
"Quelle tragédie", se disait Harrün, tout en continuant à observer les soldats se positionner à diverses endroits de la frontière...

Forces engagées dans la surveillance et la sécurisation de la frontière kaultho-kartienne a écrit :- 5 000 soldats professionnels
- 3 000 armes légères d'infanterie niveau 10
- 2 000 armes légères d'infanterie niveau 9
- 20 véhicules de combat d'infanterie niveau 1
- 20 Transport de troupes blindés niveau 4
- 10 camions de transport niveau 3
- 4 camions citernes niveau 1
5694
logo

logo bis


Sécurité Nationale | Affaires étrangères | Justice | Politique intérieure


Le (discret) développement de capacités militaires tanskiennes en Leucytalée

Sans changement officiel de politique étrangère par le biais d'un document ou d'annonces gouvernementales, Tanska accroît progressivement ses capacités militaires en Leucytalée, principalement depuis la province de Kyli.
3 JANVIER 2018
Le franchissement, le 30 décembre dernier, du canal de l'Isthme par la frégate TMS Ny-Norja marque la dernière étape d'un accroissement considérable des moyens maritimes tanskien dans la mer de Leucytalée depuis le mois de novembre sans changement officiel de doctrine.

La "ZMC", ou Zone Maritime Centre, l'une des zones de commandement maritime de la Force d'Auto-Défense Navale est habituellement le parent pauvre de la marine tanskienne. Dotée de seulement une frégate, la plus âgée de la marine, une corvette elle aussi relativement âgé et d'un patrouilleur du début des années 2000, la marine tanskienne dans la Mer de Leucytalée a souvent été considérée comme "léthargique".

Le lancement de l'opération Galba le 30 novembre dernier, concrètement marqué par l'arrivée d'un nouveau patrouilleur dans la région, n'a en cela pas réellement marqué une inflexion du dispositif tanskien. Bien que perçu par certains Etats comme une annonce choc, notamment en Youslévie, principalement du à un manque de communication des autorités tanskiennes, le déploiement en lui-même ne constituait ni une nouveauté, ni une réelle inflexion à la hausse des capacités tanskiennes. Il s'agissait, comme l'a reconnu un officiel de façon privé, d'un "effet d'annonce", qui a "très bien fonctionné", en dépit du seul ajout d'un patrouilleur sur place.

Moins commentée fut l'information du franchissement du canal par deux sous-marins tanskiens dont on ignore à ce jour encore la possible présence dans la mer mais dont au moins un est le seul SMLE, Sous-Marin Lanceur d'Engins de la marine tanskienne.

La réelle hausse est venue par l'arrivée du TMS Ny-Norja, qui ne constitue pas un unique "franchissement du canal", mais un repositionnement stratégique d'une frégate bien plus moderne (lancée en 2016) dans la mer de Leucytalée. Avec elle, les capacités théoriques de frappes tanskiennes ont presque doublées dans la région.



Il faut ajouter à cela que le TMS Kænugarður, bâtiment amphibie affecté depuis 2014 à la surveillance des eaux entre le canal et la République Translavique a achevé son mandat ce 31 décembre 2017. La raison évoquée est l'absence de menace maritime effective après près de 3 années de rotations et de maintenance dans la région. Le bâtiment est désormais basée à Ny-Norja, côté oriental du canal mais à proximité directe donc de la Leucytalée et cette fois-ci sans affectation pour le moment. Sa Task Force, âgée, comporte néanmoins deux patrouilleurs et une corvette.

Sur le plan terrestre, l'année 2017 a été marqué par la formation de la 48e brigade mécanisée tanskienne qui compte désormais de façon effective plus de 3 000 soldats auxquels viennent s'ajouter environ 1 500 soldats dans deux régiments de cavalerie faisant la rotation entre l'Isthme et la République Translavique, ce qui représente plus du quart de l'armée d'active pleinement opérationnelle tanskienne.

Il faut également ajouter, de façon plus discrète, l'extension du commandement opérationnel de Vardö, qui supervise la région. Les offres de recrutement ou les transferts de personnels sont passés de 12 en 2015, à 78 en 2016 et à 240 en 2017. Le personnel total du commandement local est estimé désormais à environ 500, similaire à celui de Järvi. Des ingénieurs de maintenance ainsi qu'un double équipage, permettant la rotation du personnel au sein de frégates, sont également arrivés avec le transfert de la TMS Ny-Norja.

A Dekhalia, base tanskienne sur le rivage nord de la mer en République Visonzane, la présence tanskienne s'élève a près de 700 soldats depuis le printemps 2017, principalement du à l'arrivée d'éléments anti-aériens et antibalistiques. Au 30 décembre, le ministère de la Défense a aussi annoncé qu'une escadrille de 12 chasseurs allait être négociée avec la république pour être instaurée au premier trimestre 2018. Longtemps délaissée voir abandonnée, la base est en phase de devenir l'une des plus actives, bien loin devant Bryngaerdinas Pil en Caratrad par exemple, et plus proche des déploiements en Nordlig-Kors ou en République Translavique.

Cette construction qui s'est faite sur toute l'année 2017 et s'est accélérée à l'approche de l'hiver est aussi visible depuis des images satellites. La base de Dekhalia a reçu plusieurs modernisations de ses infrastructures portuaires et une extension de la caserne par l'ajout d'un bâtiment supplémentaire. Le port de Vardö, à proximité du Canal de l'Isthme est également en cours de modernisation.

Pour autant, cette extension du dispositif ne se traduit pas réellement sur des changements de politiques. Certes, l'embargo sur Cramoisie a connu comme mentionné une hausse de sa publicité mais l'effort est tout relatif.

La FADN et l'Armée de Terre ont également conclus au 15 décembre un nouvel exercice amphibie à l'ouest de la province de Kyli impliquant près de 2 000 soldats, mais ce dernier était prévu de longue date.

Rien, en réalité, ne laisse traduire autre chose qu'un changement de posture progressif à l'égard de la Mer de Leucytalée, trop longtemps dans le désintérêt complet des décideurs politiques tanskien.

Est-ce lié à Cramoisie, aux échanges de missiles entre Karty et le Churyann, à la nouvelle guerre civile en Karty ou à d'autres changements dans la région ? Difficile à dire.

Tanska n'a pas communiqué sur la guerre civile kartienne et rien ne laisse indiquer la possibilité d'une intervention sur le sol d'un "pays avec des intérêts convergents", pour reprendre les mots du ministre des Affaires étrangères, moins encore sans l'accord de ce dernier. Rien non plus ne laisse indiquer d'actions militaires possibles contre la Cramoisie. Si l'option n'a jamais "été écartée", elle n'a pas non plus été réellement considérée depuis Noël 2016 reconnait un officiel sous couvert d'anonymat. "Cela serait trop couteux auprès des pays d'Afarée, et sans réel objectif définit à l'avance, il n'y aurait pas vraiment d'intérêt", note sobrement un ambassadeur auprès d'un "pays partenaire" d'Afarée non nommé. Peut-être est cela chercher une souris qui n'existe pas. L'éléphant devant la porte n'est-il pas simplement la quête de stabilité, après tout Velsna vient d'envoyer deux navires dans la région et la Youslévie déploie une importante flotte également.
4197
Non, jamais le monde ne fut si beau

Musique

Yann Despert était retourné plusieurs fois à Volkingrad, depuis la parution de son livre Le mal kartien. Son entourage s'en était ému ; s'il y avait vécu deux ans, entre 2014 et 2016, c'était bien pour écrire cet opuscule. Qu'allait-il faire à nouveau dans cet endroit étrange, dans cette région compliquée, où les compagnies aériennes suspendent si souvent leurs vols ? À vrai dire, Yann ne le savait pas plus que ses amis, il était même aussi étonné qu'eux de se découvrir ce petit attachement pour le pays kartien. Il se disait « attachement » pour ne pas penser « obsession ». Karty, cette hydre, ce métamorphe, ce problème, cette énigme insaisissable, ce sujet d'étude intarissable était sans doute devenu la raison de son travail. Celle qui, aussi, lui donnait le plus de lumière médiatique.

Il avait repris, au printemps 2017, un petit appartement dans le centre-ville, dans un quartier bien germain. Car c'était là sa nouvelle approche, lui qui de formation était politologue mais avait passé plus de temps dans des bibliothèque à lire du texte : le "terrain". Ça ne voulait pas dire grand-chose, mais en habitant dans un petit appartement, dans un quartier de marginaux politiques, Yann Despert avait l'impression d'être au contact des « vrais gens ». Qu'importe qu'il ne s'intègre pas vraiment dans cet écosystème, il voulait voir. Il est arrivé au bon moment, et n'a pas été déçu.

Yann Despert a vu Karty se déchirer pour une raison qui aurait pu sembler absurde. Il a vu le pays s'embraser sous les coups d'une minorité fasciste, alors que la majorité avait tranché en faveur de la démocratie. Il a vu la guerre commencer, et s'étendre par de mauvais choix. Il avait vu les cris de colère, la haine pure, viscérale, qui comme il l'avait prophétisé devait nécessairement dormir dans les cœurs kartiens depuis des années. Il a vu surtout, de son œil perçant de fanatique, la cause, la raison, les mécaniques à l'œuvre. Il avait un crayon, il avait du papier. Il l'a écrite.

Yann Despert a écrit :
Les causes de la guerre civile
Dissection de la société kartienne

Les Kartiens ne sont pas foncièrement réactionnaires, comme on le sait, ne serait-ce que parce qu'ils n'ont absolument aucun intérêt ni dans la politique ni dans l'idéologie, tant qu'on daigne leur ficher la paix. Ils se trouve que les Kartiens votent, et qu'ils votent d'ailleurs bien souvent comme on leur dit de voter - c'est ce que l'expérience ici m'apprends. On l'a vu quand le gouvernement a proposé de rétablir le Parti communiste : les Kartiens ont voté pour, alors que visiblement les Kartiens aux élections se disent outrageusement de droite. Donc les Kartiens suivent les consignes sans s'intéresser à la politique. Et quand ils ne le font pas, j'affirme qu'ils votent pour d'autres raisons, comme la religion.

Le Parti renouveau impérial en a bénéficié aux dernières élections, on le sait, parce que sinon rien ne justifie la percée de ce parti qui n'est pas officiellement soutenu par le Tsar Stanislas. Mais surtout les Kartiens votent selon leur ethnie : et c'est ça que l'on constate dans le vote, puis dans la mobilisation, en faveur du Parti reconquête royale.

Les Kartiens, je l'ai dit depuis longtemps, ne pensent qu'à eux et n'ont pas conscience de constituer une société (ils n'en constituent pas vraiment une, d'ailleurs). Ce sont les ingrédients qui font qu'ils ne s'aime pas entre eux, et que je suis depuis longtemps convaincu que Karty est un pays où la haine dort. Car quand des gens, que pour rappel on n'aime pas, se permettent de nous faire arbitrairement du mal, cela entraîne des réactions. La réaction, en ce cas-ci.

Quand Stanislas a mis subitement et sans raisons les germains au ban, il se les est aliéné pour longtemps, et il a mis sur le feu la cocotte qui pète aujourd'hui. Quand on est un Kartien germain, on se fait voler son pays subitement, alors si le parti pro-germain dit de se soulever, on se soulève et on prend les armes ! Qu'importe le prétexte des tête pensantes. Les Kartiens s'en tamponnent du Parti communiste, ils peuvent le laisser revenir avec autant d'indifférence qu'ils l'ont laissé partir. Ils se battent pour reprendre leur dignité de germains, parce qu'on leur a imposé une marginalisation poltique qui n'était pas réelle.

Le Karty de Stanislas n'était pas une démocratie pour les germains et n'aurait jamais pu le devenir. Comme les Kartiens ne font pas société, ils ont imposé, même au parlement, que les germains soient exclus. Orlovski a conservé la même ligne. Elle récolte ce qu'elle a semé. La patrie, à cause des incessants changements de régime, ne permet plus de réunir l'approbation de tous. L'embrasement était donc certain, et il durera jusqu'à ce qu'un régime légitime pour tous s'impose. Je crains qu'un tel régime, vu les craquèlements du peuple, ne puisse être qu'une autocratie. Un roi, s'il respecte les slaves, sera le seul capable de trouver une paix à Karty.

Yann Despert était ravi car il venait de comprendre que depuis le début, il avait raison. Dehors, une voiture brûlait, mais il ne pouvait s'empêcher de penser que jamais le monde n'avait été si beau.
8708
La souveraineté est l'affaire de tous, une réponse à la lettre kartienne. - I
Réponse à cette lettre

Auteur : Michel Surfrais.
Date de Parution : 22/01/2018.
Catégorie : Géopolitique.
Lieu de Publication : Le Globe Diplomatique et Publication mensuelle de l'Université de Manticore.



« Qu'importe le lieu où est forgée l'unité, la sagesse de celle-ci réside dans sa capacité à venir du peuple et nul ne peut changer cela. »
Catherine III, première déclaration de Catherine III en tant que Souveraine du Royaume de Teyla, après le décès de son père.


Cher Fern Hossein,

En tant qu'intellectuel et penseur teylais, je vous remercie pour votre lettre, vos lettres et celles de vos collègues. À bien des égards, celles-ci offrent un cadre de réflexion pertinent sur le Royaume de Teyla. Les désaccords sont nombreux et même profonds, je dois bien l'avouer. Vos analyses, bien que critiques, soulèvent des questions essentielles sur la gouvernance, les alliances et la perception internationale, et je les accueille comme une invitation précieuse au dialogue et à la remise en question de tout système et de toutes pensées. L'humanité a avancé lorsqu'elle a su se remettre profondément en question. C'est un phénomène qu'on observe lorsqu'une nation perd une guerre. Souvent les historiens trouvant les causes de la défaite y voient un conservatisme du régime en place qui n'a pas su faire les bonnes réformes alors que le vainqueur a, lui, su faire preuve d'un certain progressisme. Mais l'observation ne s'arrête pas là. Lorsqu'un régime est défait, bien souvent, ce dernier se relève et entame les réformes militaires, économiques, etc. qui auraient dû faire depuis bien longtemps. C'est ainsi que la remise en question est une nécessité et que je vous remercie pour vos précieuses lettres et ouverture au dialogue.

Permettez-moi de commencer par un point essentiel dans votre réflexion. Malgré la pertinence de vos propos, ces derniers semblent souffrir d'un point que je suis obligé de soulever. Prenons le cas de la souveraineté nationale. Un élément d'importance depuis que l'État-nation est né en tant qu'entité politique, la souveraineté, bien toujours dans la tête des hommes, ne fut jamais au niveau de l'État. Ce phénomène est récent, entre deux cents ans et trois cents ans. Vous dites que l'Organisation des Nations Démocratiques serait asservie vis-à-vis de l'Organisation des Nations Démocratiques. À bien des égards, vous omettez, avec une naïveté touchante qui force presque le respect, les fondements mêmes de cette alliance. Tout comme vous présentez une particularité culturelle comme une opinion, une réalité qui arrive bien souvent et qui démontre un manque de compréhension, si ce n'est d'ouverture sur le monde.

La Souveraineté de l'État-nation est le fruit d'un débat constant au Royaume de Teyla, comme le démontrent les archives nationales. En effet, dès le début du nouveau régime, à savoir la monarchie constitutionnelle, les députés s'alertent sur la capacité du Royaume de Teyla à être réellement souverain. Les raisons vont d'un domaine à l'autre. Il est normal pour un pays qui sort de dix-huit ans de guerre civile de voir sa souveraineté remise en cause par les puissances étrangères. Ces débats sont aujourd'hui d'actualité au Royaume de Teyla. Ici les archives de l'Assemblée nationale le démontrent. L'esprit teylais n'est pas enfermé dans un prisme, il est ouvert aux différentes opinions. Lorsque Antoine Carbasier, alors Premier ministre de Sa Majesté, soumet au vote, et donc au débat, au Parlement les textes fondateurs de l'Organisation des Nations Démocratiques les opinions divergent au sein de la chambre basse et dépassent les postures politiques dans la chambre haute qui n'est pas organisée en groupe politique comme sa consœur. Cette pluralité s'explique par la nature même de notre souveraineté, qui n'est pas une entité figée mais un processus dynamique, constamment redéfini par le dialogue et le consensus démocratique, même face aux défis posés par nos adversaires sur la scène internationale.

La souveraineté d'une nation diffère des pratiques culturelles agissant dans les différentes contrées du monde. Il m'est apparu durant mes recherches que la souveraineté pour un Kartien dépendait avant tout de la force brute de la nation kartienne. Une vision du monde qui diverge du Royaume de Teyla. Toutefois, bien que je sois en désaccord avec la vision de la souveraineté teylaise, je ne présente pas la souveraineté teylaise comme la seule définition de la souveraineté qui a vocation à être véridique. Le ton de votre texte, en ce point, est problématique. Car si vous êtes en droit d'exprimer vos convictions, et même de les fonder sur une perspective culturelle qui vous est propre, vous semblez trop souvent ériger cette perspective en vérité universelle, manquant d'une certaine humilité face à la diversité des conceptions qui façonnent la gouvernance des nations. Cette tendance à universaliser votre propre vision, en dépit des spécificités historiques et politiques qui animent d'autres peuples, comme le nôtre, risque de miner la richesse du dialogue que vous appelez de vos vœux.

Présenter l'asservissement teylais envers l'entité onédienne sans remettre dans le contexte ladite création de l'Organisation ou encore les particularités culturelles du Royaume de Teyla est trompeur pour quiconque chercherait une compréhension approfondie des choix du peuple teylais et pourquoi ces choix ne sont pas vus comme un asservissement, mais au contraire comme un renforcement de la Souveraineté du Royaume de Teyla. Votre réflexion ignore complètement le contexte géopolitique dans lequel se trouvait le Royaume de Teyla à l'époque et ignore complètement que cette adhésion, plutôt création de l'Organisation, est bel et bien le fruit d'un débat démocratique, de débats publics et parlementaires qui se placent dans un environnement et un processus entièrement démocratique.

Il est essentiel, alors, de replacer quelques éléments de contexte importants. Tout d'abord, l'Organisation des Nations Démocratiques est née d'un processus lent, mais diplomatique. Le Royaume de Teyla avec la République Faravanienne, selon plusieurs sources politiques et diplomatiques et les rapports officiels et publics, ont discuté de l'intérêt de réunir des nations démocratiques et partageant les mêmes valeurs, face aux diverses menaces (j'y reviendrai) auxquelles faisaient face les nations démocratiques. Les deux nations mentionnées plus tôt se sont penchées sur des textes qui pourraient rassembler des nations, sans les imposer, cela va de soi. La conférence de Manticore qui a duré plusieurs semaines est l'aboutissement de ce processus où les textes, discutés au préalable avec l'ensemble des nations invitées. Si la Conférence de Manticore a duré aussi longtemps, c'est que les discussions sur le contenu des deux textes fondateurs, dont le traité de Manticore, ont continué durant cette conférence avec divers désaccords. Toutefois, un consensus a fini par se dégager et les textes ont pu être soumis au débat et à la ratification.

Toutefois, ma formulation est mauvaise. Le débat avait lieu avant, à bien des égards. N'oublions pas que les nations de cette organisation sont des nations démocratiques et que la presse est libre de se renseigner sur le contenu des textes, ce qu'elle n'a pas manqué de faire. Les dirigeants et diplomates faisaient des déclarations à la presse, presque chaque heure, finissant par assommer les journalistes à cause d'un manque de sommeil. De plus, c'est oublier que le Gouvernement Carbasier I n'avait qu'une majorité relative à l'Assemblée nationale et que donc la ratification a dû se faire sur la base d'un consensus. J'omettrai le fait que la culture de compromis à l'échelle locale au regard des modes de scrutin à la proportionnelle a toujours eu pour conséquence un dialogue constant entre le Gouvernement de Sa Majesté issu d'une majorité et les oppositions qu'elles soient majoritaires ou relatives dans l'hémicycle. L'ensemble du pays était pour la ratification des textes et les sondages récents montrent une légitimation plus forte de l'Organisation des Nations Démocratiques qui est perçue comme un moyen de s'assurer de la sécurisation de la Souveraineté teylaise.

Dorénavant, permettez-moi de revenir sur le contexte géopolitique de l'époque. En outre, le Royaume de Teyla faisait face à des menaces et une plus particulièrement inquiétante. Le Royaume de Teyla et les teylais n'oublient pas que la nation teylaise subissait des pressions de plus en plus fortes et hostiles de la part de la Loduarie Communiste. Entraînements à la frontière teylaise, sans avertissement au préalable, laissant le suspense quant aux intentions de la Loduarie Communiste qui aboutira sur l'assassinat, reconnu par les autorités loduariennes, de deux teylais sur le territoire Loduarien. En outre, la nation teylaise n'avait pas les moyens militaires, seule, pour assurer la défense de son territoire. Comme l'a toujours fait le Royaume de Teyla, divers sommets entre le Royaume de Teyla et la Loduarie Communiste ont été organisés, le Royaume de Teyla a toujours le chemin du dialogue avec la Lodaurie Communiste. Toutefois, il devait se prémunir si ce dialogue échouait. La population et les politiques en avaient conscience. C'est pourquoi, la création de l'Organisation des Nations Démocratiques n'est pas vue comme une perte de souveraineté mais comme une sauvegarde de la souveraineté teylaise.

L'Organisation est avant tout une alliance militaire et non une alliance économique. Le Royaume de Teyla est toujours souverain quant à l'utilisation de ses forces armées et personne ne peut décider de l'action de l'armée teylaise si cette personne n'émane pas du Gouvernement de Sa Majesté (Premier ministre, Ministre des Armées et de la Défense Nationale) ou encore de Sa Majesté Catherine III. Nos engagements au sein de l'Organisation des Nations Démocratiques sont cadrés par des textes et protocoles qui sont on ne peut plus clairs qui respectent la prérogative de chaque État membre sur ses forces armées. C'est une alliance et non une fusion de nations.

Cette première partie est longue, je reviendrai sur les autres éléments de votre lettre, cher Fern Hossein, prochainement.


Source(s) :
Lettre d'un des députés au Premier ministre de l'époque.
10570
La souveraineté est l'affaire de tous, une réponse à la lettre kartienne. - II
Réponse à cette lettre

Auteur : Michel Surfrais.
Date de Parution : 23/01/2018.
Catégorie : Géopolitique.
Lieu de Publication : Le Globe Diplomatique et Publication mensuelle de l'Université de Manticore.



« Qu'importe le lieu où est forgée l'unité, la sagesse de celle-ci réside dans sa capacité à venir du peuple et nul ne peut changer cela. »
Catherine III, première déclaration de Catherine III en tant que Souveraine du Royaume de Teyla, après le décès de son père.


Cher Fern Hossein,

Permettez-moi de revenir sur les éléments de votre lettre concernant le conflit en Eurysie Centrale. Ce conflit déchaîne les passions. J'ai vu dans beaucoup de publications des personnes tout à fait respectables, allant dans une direction sans voir la complexité du conflit qui a lieu en Eurysie Centrale, afin de confirmer les fantasmes ancrés au plus profond d'eux. Il est bien trop facile, et même tentant, de réduire des situations géopolitiques complexes à des schémas manichéens où les bons et les méchants sont clairement identifiables, où chaque action a une cause unique et une conséquence facilement observable. Les simplifications abusives, que je constate bien trop souvent avec mes collègues sur le conflit en Eurysie Centrale, éloignent les personnes des dynamiques à l'œuvre, mais aussi des causes ayant provoqué le conflit. Les questions que vous posez, bien que légitimes, souffrent de cette simplification du conflit et les questions que vous posez ne sont pas accompagnées d'éléments probants, la vérité des faits que vous tentez d'imposer, réduisant la qualité du débat et de la discussion.

Vous parlez des nations autoritaires et non démocratiques. Je dois l'avouer, je ne vois pas pourquoi votre lettre en fait référence. Le Royaume de Teyla, comme le démontre sa constitution et la réalité des pratiques du pouvoir, répond à un régime parlementaire avec une idéologie de démocratie libérale. Quant à l'Hotsaline, la seconde nation qui est mentionnée dans votre lettre, celle-ci répond aux mêmes principes, bien que je doute de l'adjectif libéral. Mais toutefois, l'Hotsaline répond aux principes d'une démocratie et reste un régime parlementaire. La présidence de l'Hotsaline est une présidence tournante, qui tourne toutes les années, ce qui empêche l'accaparement et une concentration des pouvoirs. Le régime est avant tout parlementaire avec de nombreux représentés et avec actuellement une coalition de divers partis au pouvoir. La nation Hotsalienne est bien plus démocratique de ce que pouvait être, à titre de comparaison, les précédents régimes de la nation kartienne avant sa récente guerre civile.

Vous vous trompez quant à la liberté d'action des régimes autoritaires. Ceux-ci ont peut-être une liberté d'action plus importante que les nations démocratiques (j'en doute), mais cette liberté n'est pas totale et elle est tout de même restreinte. En outre, les régimes qui concentrent les pouvoirs au sein d'un même et seul homme ou femme doivent respecter et écouter les diverses factions internes. Ainsi, les réformes étatiques engagées, le remplacement des proches des anciens dirigeants, n'est que très rarement brutal et total. Ces réformes et ces remplacements sont exercés sur le temps long afin de s'assurer de la loyauté des institutions clés, notamment l'armée et les services de renseignement, sans provoquer de rupture systémique brutale qui pourrait leur être fatale. Un dirigeant, aussi absolu soit-il dans sa fonction, qui ignorerait ces contre-pouvoirs officieux ou tenterait de briser les factions internes du jour au lendemain, signerait son propre arrêt de mort politique et au sens premier du terme "mort". Ainsi, les régimes dont vous faites l'analyse, qui se révèle fausse à mes yeux, à laquelle vous attachez une liberté d'action totale est un mythe qui doit se terminer pour la qualité du débat.

Dès lors que vous appliquez votre grille d'analyse et de lecture sur le conflit en Eurysie centrale, l'analyse que vous faites et les questions que vous posez ne sont pas les bonnes ou souffrent d'un manque cruel de vérité et d'un manque profond de réflexion. N'oublions pas que le conflit en Eurysie centrale n'est pas un conflit dans lequel un mal et un bien sont identifiables clairement. Il semble, à en écouter les divers observateurs géopolitiques de nationalités différentes, que les deux camps ont leurs propres torts et propre légitimité à engager les actions qu'ils engagent. Vos déclarations sonnent comme celle d'un ultra d'un club de football. Il est dommage que votre position ressemble à cela alors que le conflit en Eurysie centrale s'explique davantage par une grille de lecture de rapport de force ou de Realpolitik pour utiliser un anglicisme né d'un désaccord profond sur la légitimité du régime politique né d'un coup d'État des Communes-Unies de l'Altrech.

Cette lecture à travers un rapport de force en premier lieu, et non comme un combat idéologique, bien que je n'oublie pas que cette notion fait partie du conflit en Eurysie Centrale est pertinente si nous prenons en compte que le Royaume de Teyla avait la nécessité de répondre à l'activation de la clause de défense, afin de démontrer qu'il répondrait à toute activation de l'article du deuxième texte fondateur de l'Organisation des Nations Démocratiques. Pour les nations communalistes et communistes la réponse était nécessaire, face à une attaque contre les Communes-Unies d'Altrech, afin de démontrer que le bloc de l'Internationale Libertaire présente un contre-projet face au bloc de l'Organisation des Nations Démocratiques et l'Organisation des Nations Commerçantes. Pour que ce bloc puisse se constituer, il doit convaincre qu'il interviendrait pour protéger tout régime attaqué par une nation d'un des deux blocs libéraux.

C'est dans ce cadre précis que l'intervention de l'Hotsaline, loin d'être un acte gratuit d'agression unilatérale ou une manifestation d'un supposé régime "obscur", doit être comprise. Elle s'inscrit dans une logique de préemption face à ce qui était perçu comme une menace imminente pour la République d'Hotsaline suite à un coup d'État en Altrech et dont la guerre civile avait fait de nombreux morts et suicides. Les réactions du nouveau régime en Altrech ne pouvant pas être anticipées, les autorités politiques de l'Hotsaline ont voulu anticiper en réduisant les capacités de projection des Communes-Unies de l'Altrech, dont le coup d'État est très certainement soutenu par des régimes étrangers, comme le tend à démontrer la présence d'un groupe aéronaval Kah-tanais au moment du coup d'État. Dans ce contexte, et pour revenir à la question de la "liberté d'action" des régimes et à votre critique d'une prétendue "indignation à géométrie variable" de la part du Royaume de Teyla, il est impératif de replacer les faits dans le cadre que j'ai évoqué précédemment, celui d'un rapport de force.

Le déploiement de forces teylaises en Kresetchnie, cité dans votre lettre, vise, et je suis sincère en disant cela, au maintien de la paix et à la stabilité dans la région. Au regard des propos du ministre des Affaires Étrangères dans une Conférence, le Royaume de Teyla a émis des réserves quant aux actions de l'Hotsaline et la réponse teylaise n'a eu lieu, car précisément la réponse non proportionnelle, le non-avertissement de l'attaque de la Fédération des Peuples d'Estalie et de ses partenaires envers les forces teylaises, ce qui aurait aidé à la compréhension des intentions de la coalition autour de la Fédération des Peuples d'Estalie. La non-proportionnalité de l'attaque est un élément essentiel de la réflexion teylaise qui justifie son intervention. Cette non-proportionnalité, pourtant un élément d'importance à maîtriser, s'est traduite par une menace envers plusieurs nations de la région, menace à laquelle ne pouvait rester indifférent et passif le Royaume de Teyla et face à la dégradation évidente de la stabilité en Eurysie centrale, déjà bien affaiblie par divers évènements dont le coup d'État en Altrech.

En sortant de votre indignation bien trop sélective, la position du Royaume de Teyla, dans ce conflit, provient d'une analyse tout à fait pragmatique de la situation en Eurysie Centrale. Si des reproches sont à faire au Royaume de Teyla dans cette affaire et Dieu sait qu'il y en a je vous le concède cher Fern Hossein, ils ne sont pas à faire sur un dilemme moral entre le bien et le mal ni même sur la volonté de préserver la stabilité de l'Eurysie Centrale, mais bel et bien sur les conséquences de l'intervention teylaise elle-même. C'est ici que les questions pertinentes, en ne voulant pas imposer son récit à travers une analyse complètement fallacieuse, peuvent être posées envers tous les acteurs du conflit et y compris sur la non-participation de la nation kartienne au conflit. D'une phrase, j'estime que la non-participation de la nation kartienne au conflit remet en cause son statut de puissance régionale et remet en cause notamment sa crédibilité.

Nous pouvons, et devons, discuter de l'impact à long terme de nos actions (il est teylais, donc comprendre actions teylaises), des réactions en chaîne qu'elles ont pu provoquer, ou encore de l'efficacité de nos moyens mis en œuvre pour atteindre les objectifs de paix et de stabilité. Mais ces discussions doivent être menées avec la pleine reconnaissance que les motivations initiales étaient légitimes et ancrées dans une évaluation rationnelle de la situation et des engagements du Royaume y compris concernant la volonté de défendre, indirectement et sur le moyen terme, la République Impériale de Karty.

D'un point de vue plus cynique, votre propos ignore la réalité des États, et j'ose espérer qu'en tant que politicien de la nation kartienne, vous avez omis ce fait volontairement afin d'éviter de flirter avec le ridicule. Mais les États-nations ne sont pas des arbitres de la morale absolue sur la scène internationale. Les États sont bien entendu des entités qui répondent en fonction de leur intérêt et ceux de leurs alliés. C'est ce qu'a fait la République Impériale de Kart en refusant d'intervenir à la suite d'une demande teylaise, si j'en crois vos différentes lettres. Le Gouvernement kartien n'est pas opposé au conflit car la morale indiquait de s'y opposer, nous savons que les Kartiens n'ont de morale que lorsqu'elle va dans leur intérêt. Le Gouvernement kartien s'est refusé à intervenir dans le conflit car il pensait que le conflit allait entraîner le Royaume de Teyla vers les tréfonds, qu'il allait subir une défaite militaire en somme.

Votre missive sur ce point-là est parlante parce que vous affirmez : "Voyant que son intervention ne paiera, le Royaume de Teyla essaya en vain d'entraîner ses alliés dans sa chute." Permettez-moi de rectifier votre projection et qui semble à travers votre formulation, apparaître comme l'analyse du Gouvernement kartien à l'époque. Vous présentez ici votre propre analyse de la situation et votre propre projection des conséquences qu'aura le conflit en Eurysie centrale, comme étant la position officielle du Royaume de Teyla. C'est un tour rhétorique habile, mais qui ne me trompe point.

C'est précisément cette grille de lecture cynique et opportuniste que vous projetez sur le Royaume de Teyla, qui décrit mieux la logique de non-intervention de votre propre nation. En lisant votre lettre, il est flagrant que votre analyse politique semble souffrir d'une influence du Gouvernement kartien de l'époque. En n'intervenant pas auprès d'un de ses partenaires le plus fidèle, la République Impériale de Karty a agi non pas par inquiétude morale mais bel et bien par pur cynisme et à travers un calcul des plus opportunistes. Où la défaite militaire, étant selon les analyses du Gouvernement kartien une évidence, justifierait leur abstention. Une telle position envoie un message désastreux à l'ensemble des partenaires de la République Impériale de Karty et à l'ensemble des nations de la région.

En guise de conclusion, cher Fern Hossein, un conflit ne peut être résumé de manière simpliste et votre affirmation fausse sur la liberté d'action des régimes autoritaires, point de départ de votre réflexion et de votre questionnement, pose, sincèrement, la question de votre honnêteté intellectuelle. Vous semblez, à bien des égards, chercher à défendre la nation kartienne plutôt qu'émettre un avis objectif sur les actes de tous les acteurs dans le conflit qui se joue sous nos yeux en Eurysie centrale.
2976

Les Volontaires


L’air était frais, le moral au beau fixe et le drapeau noir de Reavin flottait au vent, porté à côté de dizaines d’autres étendards individuels et personnels.

Il n’était pas rare, lors des conflits civils de ce type, de voir des colonnes piétonnes ou de cavalerie. Les stocks mondiaux et nationaux de blindés permettaient rarement de motoriser l’intégralité des forces et les chars, camions, véhicules de transport militaire, étaient généralement réservés aux fer de lance et unités d’élite. Les volontaires internationaux, rassemblés au sein des deux brigades Liberté et Exode, n’étaient pas considérés comme tel.

En effet, il aurait été très mal vu, de part et d’autre, que les premiers soldats à pénétrer le cœur du dispositif ennemi soient des kah-tanais.

C’était tant mieux. C’est que les brigadiers n’avaient pas à être utiles. Et leur action s’était au fond tenu à un simple acte politique. Manifester, en termes pratiques, la fameuse solidarité internationale avec laquelle les gauchistes de tout pays sciaient les oreilles de leurs amis et alliés. Oui. La solidarité internationale n’était pas un mot creux. Sitôt les accords signés, on avait permis aux kartiens exilés le désirant de rentrer au pays pour prendre part aux combats, et à leurs côtés, des kah-tanais, venus mobiliser, donner des conseils techniques, et offrir l’assurance tacite que Karty ne se battrait pas seule. Jamais seule. Plus jamais seule. Contre ses propres démons, contre ses ennemis.

La colonne avançait sur la route précédemment sécurisée. Des blindés carbonisés et des monceaux de barricades poussés sur les bas-côtés par des engins de chantier, restait le bitume à moitié arraché par les chenilles des chars, et une invincible ardeur.

L’un des kah-tanais se tourna vers son voisin, exilé kartien.

« Alors c’est terminé ? Bientôt, je veux dire.
– Au rythme où ça va ils n’en ont plus pour longtemps, c’est sûr. »

Il avait un accent italien très marqué, mais les deux parlaient en anglais, langue généralement utilisée par la commune aleucienne.

« Et après, t'as des plans ?
J’ai encore un peu de famille près de Barlena.
Au sud, donc. Tu ne reviendras pas en Aleucie.
J’ai retrouvé mon pays, Camille.
Je sais. »

Il lui mit une tape amicale sur l’épaule.

« Mais ça me manquera de boire des canons avec toi. L’Hanovre va être bien vide sans ta gueule.
Je repasserai.
Bah ça, j’en doute pas. »

Il leva le nez, fixa deux points à l’horizon. Des petites formes grises qui traversaient le ciel bleu plus vite qu'on ne pouvait les suivre. Des chasseurs gouvernementaux, écrasés par la distance. Depuis le ciel, le spectacle devait être impressionnant : toutes les forces gouvernementale, convergeant vers la même cible. La fin de la guerre en diorama. Camille acquiesça.

« Tu sais, nous, notre révolution, on l’a foiré.
Le Grand Kah ?
Reavin. » Il sourit. « Toute l’Aleucie est contre nous. Les socialistes, je veux dire. Aujourd’hui je crois bien que c’est l’Eurysie qui va être au centre des choses.
Je sais pas. Vous êtes là, vous autres. Et c’est important pour tout le monde, que vous soyez ici. Vous avez encore un rôle à jouer.
Je vois ça, je vois ça. »

Il acquiesça.

« Tu sais, tu auras toujours une maison à Reavin. Mais avant ça, on va s’assurer que tu retrouve la tienne ici. »

L'autre acquiesça, et rit. Loin derrière eux, le gros des forces brigadières avait entamé un chant. Hérité de leur propre révolution, symbolisant les espoirs brisés d'un peuple et, pour la première fois depuis longtemps, l'opportunité de changer l'Histoire pour le mieux.

Ils chantaient, chantaient en marchant. Persuadé de leur victoire et de sa justesse.
Haut de page