26/05/2017
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La Sénémite - Page 6

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sigle

Le Sadr est vengé

A l'attention des services diplomatiques de l'Empire islamique de Churaynn

Que la Paix, la Miséricorde et la Bénédiction d'Allâh soient sur vous.

Excellences,

Le Sadr est vengé ! Nous avons appris les représailles redoutables que vous avez fait subir au prétendu "Haut" Etat d'Altrecht, pour avoir violé l'immunité diplomatique et l'honneur du Churaynn, à travers des sévices infligés à la personne du Sadr sur lesquelles je ne reviendrais pas. Votre décision de répliquer par des frappes sur le territoire altrechtois peut être jugée défavorablement par les plus pacifistes des pacifistes, néanmoins il est indiscutable que le Churaynn méritait d'obtenir une réparation face à ce tort qui lui avait été infligé. C'est désormais chose faite.

A l'issue d'une conférence de presse, le Bloc Nationaliste Eurysien a confirmé qu'il ne ferait pas de cet événement un motif d'escalade. Vous les avez fait reculer. C'est un motif de grande fierté pour votre gouvernement et votre diplomatie, qui restaure la dissuasion et la crédibilité de ses menaces, parvenant avec brio à éviter en même temps un embrasement malvenu. Force est de constater que le Churaynn vient là de remporter une victoire symbolique éclatante.

Pour cette raison, j'appelle vos Excellences à la mesure quant au Bloc Nationaliste Eurysien, avec lequel les choses sont en fait loin d'être réglées. D'abord, ce Bloc profère des menaces à votre encontre et vous interdit la Mer Blanche. Je gage que vous n'aurez de toute façon aucun intérêt à naviguer dans ces eaux froides. Si l'un de vos navires s'y aventurait pourtant, il serait frappé par le Bloc ; et la situation redeviendrait dangereuse.

Conformément à notre accord de défense vis-à-vis du Bloc, l'Azur se tient prêt à défendre le Churaynn en cas d'attaque sur ses intérêts vitaux. Il est néanmoins implicite que dans la situation actuelle, nous devrions nous tenir à distance de la Mer Blanche, au moins pour un temps ; le Diwan espère la résolution finale de cette crise en obtenant bientôt des Etats membres du Bloc l'annulation de leurs menaces à votre égard, pour que soit restaurée votre liberté de navigation - et la nôtre.

En effet, le Bloc est encore aux prises avec la coalition afaréenne dont vous faites partie au large de l'enclave de Zentralafareen. Une situation très tendue sur place menace de faire éclater un conflit majeur. La diplomatie est d'abord privilégiée par le collectif afaréen. Il est absolument nécessaire que nous parvenions à une issue négociée à la crise, qui devra absolument mettre en place l'indépendance et la décolonisation de ce territoire. Dans cet intermède de pourparlers, il semble préférable de coordonner l'action des Afaréens en la matière.

Notre accord de défense est toujours valide, cependant je vous indique que le Diwan souhaite essentiellement une bonne coordination des Etats afaréens. Si le Bloc venait à attaquer la coalition afaréenne, l'Azur réagira avec vigueur ; s'il attaquait des forces churaynn, nous pourrions y voir une activation de notre accord de défense ; cependant tout cela sera scruté avec une grande attention car le Diwan recherche d'abord la paix.

J'espère, Excellences, que vous admettrez comme moi votre première victoire symbolique contre le Bloc, et consentirez donc à coordonner toutes vos actions futures dans la crise actuelle avec les autres Etats afaréens au sein d'un collectif d'action horizontal.

Avec l’optimisme du travail,
signature
Houria Ben-el-Teldja
Ministre des Affaires étrangères de plein exercice
19.05.2017
620
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Generalsekretariat für Außenpolitik


Provenance : Secrétariat général pour la politique étrangère du Haut-État d'Altrecht
Destination : La Sénémite, Empire du Churaynn

Très cher ennemi du Churaynn, nous contactons votre nation afin d'organiser une rencontre en territoire neutre. Nous avons quelque chose à vous proposer afin de stopper cette guerre inutile, une proposition que vous ne refuseriez pas. Mais la confidentialité d'une telle proposition ne peut se faire que par une rencontre en face à face. Sans enregistrement ni micro. Ainsi, nous restons dans l'attente de votre réponse nous indiquant le choix de poursuivre la guerre ou de négocier une paix gagnante pour nos deux nations.

L'Altrecht vous salue.
1905
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Missive officielle de la Confédération de Qadishapolis


Estimé Sadr,

Nous vous adressons ici la même missive que nous avons transmise au Generalsekretariat für Außenpolitik altrechtois. La Confédération de Qadishapolis, du fait de sa neutralité conférée par son rôle de gardienne de la ville trois fois sainte, n'a pas pris position concernant les escarmouches opposant l'Altrechter Hochstaat et l'Empire de Churaynn. Toutefois, la situation actuelle nous a poussée à sortir de notre mutisme.

En effet, l'Altrechter Hochstaat, en représailles à une action hostile de l'Empire, a décidé de bombarder l'entrée du canal que nous partageons avec le Churaynn. La Confédération de Qadishapolis est donc directement touchée par le conflit opposant vos deux pays en faisant d'elle une victime collatérale. La situation ne peut pas continuer ainsi. Vos agissements et la vitesse à laquelle les tensions ont escaladées nous laissent craindre le pire, surtout depuis que nous sommes inclus contre notre gré dans cet engrenage infernal.

Nous vous proposons donc une solution simple. Nous ne cherchons pas à savoir qui a attaqué le premier ou si les réponses de l'un étaient proportionnées aux provocations de l'autre, nous voulons juste retrouver un semblant de calme dans la région et ne pas plus menacer le canal, qui est vital pour la Confédération, et les populations civiles environnantes. Comme nous avons été entraîné de force dans ce conflit, nous nous estimons donc légitimes à proposer une médiation. Nous vous invitons donc à Eliopolis afin de pouvoir entamer un dialogue tripartite entre l'Altrechter Hochstaat et l'Empire de Churaynn, avec la Confédération de Qadishapolis en conciliateur.

Cher Sadr, en nous emmenant avec vous dans cette guerre en tout point évitable, vous exposez une population civile musulmane innocente. Mais surtout, vous mettez en péril l’État gardien de l'équilibre entre les trois religions abrahamiques, et par la même occasion de la ville de Qadishapolis, troisième ville sainte selon le Coran. Vous comprendrez donc notre préoccupation vis-à-vis de la conjoncture.

En attente de votre réponse, que nous espérons de tout cœur positive.
Cordialement.

Nesrine Marahavi
Héraut de la Confédération de Qadishapolis
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Communiqué solennel du Grand Royaume du Roi des Rois Kémimide
Maître de nombreuses nations, Souverain des peuples d’Afarée, des rives du Nadir aux hauts-plateaux de Tembouk, et des confins du monde

À l’attention de toutes les satrapies extérieures, enfants de l’Afarée

Peuples afaréens, souverains et conseils des royaumes et républiques qui bordent nos fleuves et nos montagnes, écoutez la parole qui émane du Trône : le Roi des Rois vous adresse, une invitation dont la dignité impose d’elle-même le respect, car elle procède de la responsabilité que nous partageons envers l’Afarée tout entière. Que nul n’y voie une main qui s’impose sur sa juridiction : vous demeurez extérieurs à l’Empire dans l’exercice de vos lois et de vos sceptres ; mais vous n’êtes pas étrangers à sa protection, car l’Empire vous tient en satrapies extérieures, membres reconnus d’un même corps historique et moral que le Roi des Rois s’est juré de garder. C’est en cette qualité, qui n’amoindrit ni votre honneur ni votre souveraineté, que Sa Majesté vous convie, avec solennité et bienveillance, à vous joindre sous son égide pour délibérer ensemble de ce qui, désormais, exige l’attention unanime de l’Afarée : le destin de la Kabalie.

Depuis des mois, la Kabalie endure l’épreuve, et chacun sait, sans qu’il soit besoin d’en noircir davantage l’encre, que la main de Carnavale pèse sur elle avec une brutalité dont le souvenir souillera quiconque aura détourné le regard. La Kabalie n’est pas une marge lointaine ni un litige d’érudits : elle est une part sensible de notre monde, un pivot de nos mémoires, un peuple dont la voix s’affaiblit sous la poussière des ruines et le vacarme des armes. Quand la Kabalie s’étiole, c’est l’Afarée qui se disperse ; quand la Kabalie est menacée, c’est la personne même du Roi des Rois qui est atteinte, car le souverain impérial n’est pas un simple monarque de frontières, il est le protecteur sacré des siens. Dès lors, persister dans le mutisme ou la solitude serait trahir l’évidence : aucun État afaréen ne peut, sans se renier, laisser ce peuple affronter seul la nuit qui se referme.

C’est pourquoi Sa Majesté vous invite à paraître, par délégation dûment accréditée, à une grande réunion tenue sous l’autorité du Trône, afin que l’Afarée, rassemblée, parle d’une seule voix. Il ne s’agit pas d’une tribune eurysienne (creuse) ni d’un décor de protocole, mais d’un moment grave où les souverains, dirigeants et leurs envoyés prendront, face et avec le Roi des Rois, la mesure des devoirs qui s’attachent aux liens de parenté politique que nous revendiquons depuis des siècles. Chacun sera entendu dans l’ordre, chacun exposera sans feinte la vérité de sa position, et tous, à la fin, auront à cœur d’ordonner leurs volontés pour que, de l’assemblée, sorte une parole ferme : une parole qui fixe la ligne d’action commune, qui établisse le secours immédiat, qui dessine la restauration possible, qui préserve la Kabalie des appétits étrangers et l’enracine, après l’orage, dans l’espace naturel de l’Afarée. Ainsi, l’on ne se contentera pas de commenter la douleur ; l’on se disposera à la soulager, par des voies concrètes de soutien humanitaire, de coordination logistique, d’accueil raisonnable des familles déplacées, de protection des routes, des ports et des greniers, et, si la sagesse collective l’ordonne, par l’appui diplomatique et économique susceptible de rompre l’étau qui l’écrase.

Que nul ne s’inquiète cependant d’y voir un empiètement sur ses prérogatives : l’Empire ne revendique ni vos sceaux ni vos lois ; il affirme la primauté d’un devoir de protection, et rappelle la hiérarchie morale qui unit l’Afarée autour du Trône et de vos indépendances. Cette hiérarchie n’humilie personne : elle ordonne, elle stabilise, elle garantit que la parole du Roi des Rois, lorsque les temps sont dangereux, demeure le point fixe vers lequel se tournent les regards. En conséquence, les échanges relatifs à cette réunion devront être adressés directement à Sa Majesté, selon le protocole impérial, dans les formes respectueuses qui sont dues à son rang ; pour ce qui touche à la sûreté des déplacements, à l’acheminement des délégations, à l’usage éventuel et strictement neutre des ports impériaux, il reviendra au Triumvir de la Guerre, Baruk Altemar, d’en fixer les modalités pratiques ; pour l’hébergement, l’intendance et la comptabilité des dépenses, le Triumvir du Trésor, Zakhna Mendel, arrêtera les dispositions nécessaires ; et pour l’ordre public, la circulation, la tenue des salles et la police des cérémonies, le Triumvir de l’Intérieur, Hadrien Sulkar, veillera, avec ses services, à ce que rien ne vienne troubler la dignité des travaux. Vous recevrez, en temps utile, les indications de date, de lieu et de rite, transmises par la diplomatie, et chacune de vos chancelleries saura reconnaître, dans l’invitation scellée du Sceau d’Or, l’empreinte du Trône.

D’ici là, Sa Majesté vous enjoint, avec la fermeté douce d’un père à ses enfants, de préparer la substance de vos positions : non des slogans, mais des engagements ; non des prudences qui masquent l’inaction, mais des offrandes de bonne volonté qui puissent être tenues sans péril pour vos peuples. Il s’agira d’envisager, avec lucidité, l’accueil provisoire d’une part mesurée des déplacés kabaliens selon les capacités de chacun, l’ouverture de couloirs humanitaires sous garantie commune, la création de fonds d’assistance placés sous la garde conjointe des satrapies extérieures et de l’Empire, la préservation absolue de la neutralité des zones mises à disposition par l’Empereur, neutralité sans laquelle toute aide se transformerait en prétexte de discorde, et enfin l’harmonisation des démarches diplomatiques afin que l’Afarée ne parle pas en chœur dissonant, mais comme une seule puissance aux voix multiples. Que nul n’ignore, en outre, que la dignité de cette œuvre tient à l’attitude de chacun : la courtoisie entre délégations sera observée avec une rigueur comparable à celle que l’on exige sur un champ de manœuvre ; toute offense au Trône, au peuple kabalien, ou à l’un quelconque des peuples afaréens, sera tenue pour une faute contre l’unité.

Si l’on vous invite, c’est parce que l’instant n’admet plus les demi-mesures. L’Afarée est plus grande que l’addition de ses frontières ; elle est une famille politique, un espace spirituel et historique dont le Roi des Rois est le garant. Répondre à cet appel, c’est vous hisser à la hauteur de votre propre histoire ; y manquer, c’est vous résigner à voir se défaire, morceau par morceau, ce que des générations ont patiemment bâti. Que chacun vienne donc avec l’assurance de son rang, avec l’humilité de celui qui sait ce qu’il doit à plus vaste que lui, avec le courage tranquille des gouvernants qui préfèrent la charge du devoir aux commodités de l’inaction. La Kabalie nous regarde ; l’Afarée nous regarde ; et le monde, qui nous observe, apprendra aujourd’hui si notre unité est un mot d’apparat ou une réalité capable de secourir les siens.


Scellé sous l’autorité de Sa Majesté le Roi des Rois, Protecteur des Peuples d’Afarée.


" Scellé sous mon autorité, "
Sa Majesté le Roi des Rois

Le Corps des Scribes transmet et porte foi au présent communiqué, et demeure à la disposition des satrapies extérieures pour toute correspondance relevant du protocole Impérial.
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