Parti concerné : L'Olivier
Effet souhaité : Négatif.
Date IRP du post : 19/12/2017
♠♣♥♦ Ce post a un effet de propagande ♠♣♥♦
Dans une des émissions où il participa, il présenta ainsi son exposé :
« On constate dernièrement une montée assez fulgurante du parti de l'Olivier en Messalie, un phénomène méritant toute notre attention, mais surtout, de se poser les bonnes questions. Les problématiques majeurs ont été saisies de manières assez pertinentes par divers écrits révolutionnaires ayant circulé dernièrement. Pour brièvement résumer les trois grands points importants, le premier est le danger que représente l'Olivier avec ses penchants autoritaires et ultranationalistes, dérivant rapidement dans les actions violentes et racistes. En effet, il n'y a pas de longues tergiversations à avoir sur ce point, le Parti de l'Olivier est un parti fasciste prônant grossièrement une révolution capitaliste se basant sur le nationalisme, populisme et totalitarisme pour soutenir un renversement du modèle actuel, le tout nourris par un discours ethnique très dangereux. Le parti soutient un nouveau modèle corporatiste basé sur une coopération entre travailleurs et entrepreneurs, discours très régulièrement récupéré par les militants fascistes, mais soutenant au final une consolidation du modèle capitaliste qui ne s'avère pas réellement dans l'intérêt des classes travailleuses. Et c'est là qu'on doit alors se pencher sur la seconde grande problématique relevée par ces écrits : l'origine de ce mouvement.
Là encore est relevé très justement que ce n'est pas la pauvreté qui engendre la montée des idées fascistes, mais l'idée d'une perte des acquis de la classe moyenne qui, se sentant privée de ses privilèges, sombrent dans la radicalité. Et cette radicalité est récupérée par la bourgeoisie capitaliste, l'Olivier en étant un exemple assez flagrant issu non pas d'un appauvrissement messaliote suite à son ouverture outrancière à la mondialisation, mais d'une perte de contrôle de ses élites économiques sur les moyens de production face à une rude concurrence étrangère. On pourrait d'ailleurs élargir, dans le cadre de ce raisonnement, la définition de cette élite en intégrant la petite bourgeoisie, les propriétaires de boulangeries, restaurants et autre qui, bien que largement au sommet de la classe moyenne voir très franchement aisée, n'est pas non plus intégrée dans la vision classique de la bourgeoisie. Quoi qu'il en soit, petits et grands bourgeois se retrouvent maintenant confrontés à une sévère concurrence avec les investisseurs étrangers, et la panique n'est pas que la population en soit appauvrie (elle profite même de cette activité pour le moment) mais que la bourgeoisie élargie perde son monopole. Ce n'est pas pour rien que l'Olivier appelle à une coopération de classe pour aboutir à un modèle corporatiste : sous couvert de développer un modèle bénéfique à l'intérêt commun en défendant la souveraineté économique du pays et ses intérêts nationaux, on se retrouve finalement à militer pour que les classes travailleuses consentent à consolider les acquis de la bourgeoisie. L'intérêt de classe et la défense des droits des travailleurs est passé sous silence au profit de l'intérêt de la bourgeoisie, élégamment maquillée comme un intérêt national.
Et là vient la troisième problématique et la plus intéressante qu'il convient d'étudier : que faisons-nous maintenant ? Est-ce que l'on se contente d'insulter les fascistes sur Echo en montrant comment ils font des saluts rhêmiens ? Est-ce que l'on s'offusque en voyant une énième vidéo de militants déguisés en fantômes tout en appelant à pendre par les pieds des wanmiriens ? C'est bien gentil, mais ça ne sert à rien. Les appels à la morale ne vont pas raisonner une classe moyenne persuadée d'être dépossédée de ses acquis, et encore moins quand c'est l'Olivier qui mène des opérations sociales pour venir en aide aux populations démunies, pour entretenir cette imagerie d'appauvrissement généralisé. Il faut arrêter de laisser l'Olivier s'emparer du terrain et il n'y a pas dix mille autres solutions que d'y aller, sur le terrain. Il faut que les partis opposés à l'Olivier ne le laissent plus être le seul à servir la soupe populaire. Il faut aller sur place dans les coins défavorisés pour développer le tissu associatif et redévelopper le contact social. Votre partie ne va pas consolider son électorat en se contentant de quatre appels télévisés et d'une conférence publique par trimestre. Un parti doit s'accompagner d'une véritable base militante active sur le terrain qui va au contact de la population et développe un véritable rapport avec elle. À l'heure actuelle, l'Olivier ne répond fondamentalement à aucun intérêt des classes laborieuses. En quoi leur qualité de vie va augmenter quand on va remettre le monopole de l'économie à une élite messaliote ? Qu'est-ce qui va changer une fois qu'on aura dégagé les wanmiriens ? En quoi cette coopération de classe passive avec les entrepreneurs messaliotes va garantir des salaires décents et conditions de travail correct ? Non, gentiment accepter de faire des trois-huit pour l'intérêt commun de la nation contre la concurrence étrangère ne va pas assurer l'élévation des ouvriers messaliotes.
Par contre, développer le tissu syndical et les organisations de défense des travailleurs, les dispositifs de coopération, d'organisation des manifestations ou d’événements sur le sujet ou encore les collectifs ouvriers, ça, ça va garantir les intérêts des classes laborieuses. C'est sur ce terrain que les différents partis qui paniquent contre l'Olivier devraient se battre. Vous n'allez pas défendre des horaires de travail raisonnables en vous pliant gentiment à la coopération de classe pour la nation, vous allez le défendre en étant soudé avec toute votre équipe et en faisant une grève ferme, violente même, si le contremaître ou manager continue de faire la sourde oreille. Et ça, l'Olivier n'a pas encore conquis ce terrain et il aurait même intérêt à le saboter. Cela n’intéresse pas des corporatistes de donner du pouvoir à la classe ouvrière, de lui donner un droit de parole et une instruction militante. C'est là qu'il faut agir, et c'est là que pourra se faire la reconquête auprès de la classe moyenne, pas en l'insultant dès qu'elle sort un propos raciste, mais en l'intégrant dans un collectif qui lui garanti de ne pas perdre encore plus de ses avantages d'ingénieur ou de cadre.
Et c'est une critique qui est également valable pour les entrepreneurs étrangers qui viennent investir en Messalie. Je me doute bien évidemment que c'est déplaisant d'être victime de propos racistes à chaque déclaration de l'Olivier, mais si vous voulez que vos salariés ne vous voient pas comme une menace, commencez par offrir un cadre de travail favorable, favorisez le développement des syndicats et mettez des conditions de travail correctes. Si un cadre ou un ingénieur se voit en permanence augmenter ses responsabilités tout envoyant fondre ses avantages, il ne va pas gentiment sortir des discours multiculturalistes et juste aller chez l'Olivier.
En conclusion, si on veut contre l'ascension rapide de l'Olivier, il faut comprendre en premier lieu qu'est-ce qui est problématique chez elle, à savoir ses penchants autoritaires, son ultranationalisme et son racisme. Il faut ensuite comprendre que cette ascension vient d'une baisse du niveau de vie de la classe moyenne récupérée par une élite bourgeoise corporatiste en réponse à la concurrence étrangère. Et il faut ensuite arrêter de se contenter de lutter avec les discours et aller sur le terrain pour développer des collectifs et syndicats pour garantir les intérêts des classes laborieuses et les intégrer dans l'électorat. »