05/05/2018
11:42:15
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Activités étrangères à Messalie - Page 7

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Parti concerné : L'Olivier
Effet souhaité : Négatif.
Date IRP du post : 19/12/2017
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Grigori Vallas était professeur d'histoire en université et avait participé à diverses thèses sur la question du fascisme, autoritarisme et nationalisme, regorgeant d'un important terreau d'étude en Eurysie centrale et orientale. C'était pareillement un modeste conférencier sur la question, occasion de promouvoir ses livres sur le sujet qui servaient grossièrement à résumer les études auxquelles il avait participé. Profil particulièrement intéressant, il fut rapproché par un organisme anonyme (bien qu'assez aisé à deviner) pour le soutenir dans la présentation de ses travaux. Profitant du libéralisme et ouverture de Messalie, ce n'était pas trop difficile pour l'agence de trouver quelques créneaux d'interventions à la radio ou télévision pour Grigori, qui allait appuyer ses observations sur des écrits anti-fascistes récemment diffusés en Messalie.

Dans une des émissions où il participa, il présenta ainsi son exposé :

« On constate dernièrement une montée assez fulgurante du parti de l'Olivier en Messalie, un phénomène méritant toute notre attention, mais surtout, de se poser les bonnes questions. Les problématiques majeurs ont été saisies de manières assez pertinentes par divers écrits révolutionnaires ayant circulé dernièrement. Pour brièvement résumer les trois grands points importants, le premier est le danger que représente l'Olivier avec ses penchants autoritaires et ultranationalistes, dérivant rapidement dans les actions violentes et racistes. En effet, il n'y a pas de longues tergiversations à avoir sur ce point, le Parti de l'Olivier est un parti fasciste prônant grossièrement une révolution capitaliste se basant sur le nationalisme, populisme et totalitarisme pour soutenir un renversement du modèle actuel, le tout nourris par un discours ethnique très dangereux. Le parti soutient un nouveau modèle corporatiste basé sur une coopération entre travailleurs et entrepreneurs, discours très régulièrement récupéré par les militants fascistes, mais soutenant au final une consolidation du modèle capitaliste qui ne s'avère pas réellement dans l'intérêt des classes travailleuses. Et c'est là qu'on doit alors se pencher sur la seconde grande problématique relevée par ces écrits : l'origine de ce mouvement.

Là encore est relevé très justement que ce n'est pas la pauvreté qui engendre la montée des idées fascistes, mais l'idée d'une perte des acquis de la classe moyenne qui, se sentant privée de ses privilèges, sombrent dans la radicalité. Et cette radicalité est récupérée par la bourgeoisie capitaliste, l'Olivier en étant un exemple assez flagrant issu non pas d'un appauvrissement messaliote suite à son ouverture outrancière à la mondialisation, mais d'une perte de contrôle de ses élites économiques sur les moyens de production face à une rude concurrence étrangère. On pourrait d'ailleurs élargir, dans le cadre de ce raisonnement, la définition de cette élite en intégrant la petite bourgeoisie, les propriétaires de boulangeries, restaurants et autre qui, bien que largement au sommet de la classe moyenne voir très franchement aisée, n'est pas non plus intégrée dans la vision classique de la bourgeoisie. Quoi qu'il en soit, petits et grands bourgeois se retrouvent maintenant confrontés à une sévère concurrence avec les investisseurs étrangers, et la panique n'est pas que la population en soit appauvrie (elle profite même de cette activité pour le moment) mais que la bourgeoisie élargie perde son monopole. Ce n'est pas pour rien que l'Olivier appelle à une coopération de classe pour aboutir à un modèle corporatiste : sous couvert de développer un modèle bénéfique à l'intérêt commun en défendant la souveraineté économique du pays et ses intérêts nationaux, on se retrouve finalement à militer pour que les classes travailleuses consentent à consolider les acquis de la bourgeoisie. L'intérêt de classe et la défense des droits des travailleurs est passé sous silence au profit de l'intérêt de la bourgeoisie, élégamment maquillée comme un intérêt national.

Et là vient la troisième problématique et la plus intéressante qu'il convient d'étudier : que faisons-nous maintenant ? Est-ce que l'on se contente d'insulter les fascistes sur Echo en montrant comment ils font des saluts rhêmiens ? Est-ce que l'on s'offusque en voyant une énième vidéo de militants déguisés en fantômes tout en appelant à pendre par les pieds des wanmiriens ? C'est bien gentil, mais ça ne sert à rien. Les appels à la morale ne vont pas raisonner une classe moyenne persuadée d'être dépossédée de ses acquis, et encore moins quand c'est l'Olivier qui mène des opérations sociales pour venir en aide aux populations démunies, pour entretenir cette imagerie d'appauvrissement généralisé. Il faut arrêter de laisser l'Olivier s'emparer du terrain et il n'y a pas dix mille autres solutions que d'y aller, sur le terrain. Il faut que les partis opposés à l'Olivier ne le laissent plus être le seul à servir la soupe populaire. Il faut aller sur place dans les coins défavorisés pour développer le tissu associatif et redévelopper le contact social. Votre partie ne va pas consolider son électorat en se contentant de quatre appels télévisés et d'une conférence publique par trimestre. Un parti doit s'accompagner d'une véritable base militante active sur le terrain qui va au contact de la population et développe un véritable rapport avec elle. À l'heure actuelle, l'Olivier ne répond fondamentalement à aucun intérêt des classes laborieuses. En quoi leur qualité de vie va augmenter quand on va remettre le monopole de l'économie à une élite messaliote ? Qu'est-ce qui va changer une fois qu'on aura dégagé les wanmiriens ? En quoi cette coopération de classe passive avec les entrepreneurs messaliotes va garantir des salaires décents et conditions de travail correct ? Non, gentiment accepter de faire des trois-huit pour l'intérêt commun de la nation contre la concurrence étrangère ne va pas assurer l'élévation des ouvriers messaliotes.

Par contre, développer le tissu syndical et les organisations de défense des travailleurs, les dispositifs de coopération, d'organisation des manifestations ou d’événements sur le sujet ou encore les collectifs ouvriers, ça, ça va garantir les intérêts des classes laborieuses. C'est sur ce terrain que les différents partis qui paniquent contre l'Olivier devraient se battre. Vous n'allez pas défendre des horaires de travail raisonnables en vous pliant gentiment à la coopération de classe pour la nation, vous allez le défendre en étant soudé avec toute votre équipe et en faisant une grève ferme, violente même, si le contremaître ou manager continue de faire la sourde oreille. Et ça, l'Olivier n'a pas encore conquis ce terrain et il aurait même intérêt à le saboter. Cela n’intéresse pas des corporatistes de donner du pouvoir à la classe ouvrière, de lui donner un droit de parole et une instruction militante. C'est là qu'il faut agir, et c'est là que pourra se faire la reconquête auprès de la classe moyenne, pas en l'insultant dès qu'elle sort un propos raciste, mais en l'intégrant dans un collectif qui lui garanti de ne pas perdre encore plus de ses avantages d'ingénieur ou de cadre.

Et c'est une critique qui est également valable pour les entrepreneurs étrangers qui viennent investir en Messalie. Je me doute bien évidemment que c'est déplaisant d'être victime de propos racistes à chaque déclaration de l'Olivier, mais si vous voulez que vos salariés ne vous voient pas comme une menace, commencez par offrir un cadre de travail favorable, favorisez le développement des syndicats et mettez des conditions de travail correctes. Si un cadre ou un ingénieur se voit en permanence augmenter ses responsabilités tout envoyant fondre ses avantages, il ne va pas gentiment sortir des discours multiculturalistes et juste aller chez l'Olivier.

En conclusion, si on veut contre l'ascension rapide de l'Olivier, il faut comprendre en premier lieu qu'est-ce qui est problématique chez elle, à savoir ses penchants autoritaires, son ultranationalisme et son racisme. Il faut ensuite comprendre que cette ascension vient d'une baisse du niveau de vie de la classe moyenne récupérée par une élite bourgeoise corporatiste en réponse à la concurrence étrangère. Et il faut ensuite arrêter de se contenter de lutter avec les discours et aller sur le terrain pour développer des collectifs et syndicats pour garantir les intérêts des classes laborieuses et les intégrer dans l'électorat. »
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Parti concerné : Toutes les factions et partis politiques de Messalie
Effet souhaité : Négatif.
Date IRP du post : 21/12/2017
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"D'où vient la pauvreté ?"
La plaie de Messalie



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La froideur de l'hiver n'empêche pas l'animation de la ville la plus hellénisée d'occident. Les atermoiements de la vie politique n'empêchent pas les habitants de se lever de beau matin, et de vaquer à leur quotidien, qui si il a été quelque peu ébranler par les échéances électorales, demeure la cœur de leurs préoccupations. Au diable les affiches militantes engagées, au diable les discours pessimistes à la télévision, au diable la dette publique messaliote qui s’alourdit de jour en jour... il y a des matins où la tentation de mettre à bas tous ces soucis et de s'intéresser à sa petite personne est grande. Et quoi de mieux pour les vieux messaliotes, quoi de mieux pour les jeunes urbains qui peuvent se le permettre, de flâner dans les marchés du samedi matin, de faire ses courses à l'emporte-pièce en allant chercher à l'unité des produits sains venant de l'arrière pays et des nations aux alentours: du fromage de chèvre d'Epirée, de la vigne de Léandre, des olives fortunéenne... Tout cela constitue indéniablement le matin idéal, la meilleure manière de commencer une journée qui se terminera autour d'un verre avec des proches, ou mieux, avec son rencard, sa compagne ou son compagnon. Sauf que...tous les jours ne sont pas bénis de la sorte, et il se trouve que les messaliotes trouvent leur quotidien de plus en plus perturbé par un élément totalement étranger à leur confort.

Pietro Di Cardia a encore frappé. Il ne se passe désormais plus un jour au marché sans que l'on aperçoive sa silhouette dénudée parcourir les allées, et s'empiffrer de tout ce qu'il trouve sans rien payer. Car oui, l'homme a poussé un peu plus loin le concept du détachement en furetant parmi les messaliotes dans son plus simple appareil, celui que la nature lui a donné. Lorsqu'on le chasse à coup de balai ou de bâton, il revient le lendemain. Lorsque la police municipale l'arrête, il revient une semaine plus tard, après avoir purgé une peine et payer des montants astronomiques de caution qu'il peut se permettre de débourser. On pourrait penser que son mode de vie se rapproche davantage de celui de l'animal que de l'Homme, et avec raison. Mais la pire des situations intervient dés lors qu'un messaliote répond à l'une de ses très nombreuses et redondantes questions que le philosophe leur pose. Qui plus est, Pietro Di Cardia a l'air de s'en prendre spécifiquement à des figures d'autorité connues, car il est toujours plus distrayant de ridiculiser de tels hommes, qui s'éloignent le plus selon lui du principe de vertu, vie vertueuse qui n'est garantie que par la simplicité de l'existence naturelle, assurée par les capitaux de départ importants du philosophe.

Le philosophe était ouvertement critique du concept même de meeting politiques, "d'analyses" et de parti politique. Ainsi, Di Cardia se fixa comme objectif personnel de perturber autant de rencontres politiques et de rassemblements civiques que possible, méprisant qu'il était de toute forme d'organisation sociale et de loi. Ainsi, il se rendit de nombreuses fois à d'importantes manifestations de l'Olivier, arguant en public et face à plusieurs dizaines de skinheads du mouvement que la raison de leur colère était avant tout leur incapacité intellectuelle à gagner de l'argent et de la jalousie pure et simple envers ceux qui réussissent comme lui. Ce fut là une première fois à Messalie que le philosophe-mendiant subit un passage à tabac. La réponse de Di Cardia se fit dés le lendemain, à l'occasion d'une prise de parole public de Regis Tomaso, sous la forme d'une défécation au pied de son estrade.

Une autre fois encore, Di Cardia se prit d'inimitié pour Pascal Bonnebouille, une personnalité publique fréquentant régulièrement la cité portuaire, et dont il considérait que ses interventions nombreuses sur la grande politique n'était rien d'autre qu'un bavardage inutile et abstrait, surtout lorsqu'on a l'aisance financière suffisante pour se moquer de ces sujets. En pleine conférence et à l'écoute des inquiétudes du politologue concernant l'évolution de la géopolitique internationale, le philosophe s’engagea dans une (très longue) harangue:

" Tu voudrais que l'on s'inquiète de nations qui s'enrichissent et s'appauvrissent alors que tu es toi même incapable de te payer une veste en tweed ?"


Prenant un verre vide sur l'une des tables du buffet, il s'écria alors en pointant du doigt le réceptacle:
" La pauvreté est un verre vide, et d'où vient le vide dans le verre ? Le vide vient de là."


Celui jeta alors son verre en pleine tête sur le politologue avant de se faire sortir de la salle manu militari.


Le professeur Gregori Vallas eut affaire aux mêmes prises à parti répétées durant l'intégralité de son séjour en Messalie, au cours duquel la plupart de ses conférences ont été interrompues par le perturbateur le plus célèbre de Messalie. A ses inquiétudes sur le manque d'organisation du monde ouvrier et son absence de défense contre la montée du fascisme, celui-ci se moqua ouvertement, arguant ces mots:
" Il peut être de ton droit de défendre des fainéants sans argent qui sont allergiques au succès et à la réussite, toi dont le travail est purement fictif et n'est guère productif. Un escroc qui se veut le meilleur avocat des pauvres, qui voudraient eux même être escrocs de ta faible envergure."



Ces différentes interventions de Pietro Di Cardia, si les réactions alternent la plupart du temps entre amusement et consternation, ne sont pas sans plaire à d'autres, jeunes hommes et jeunes femmes fortunées et de bonne famille. Ceux-ci admiraient la liberté de ton et la radicalité de l'homme. Si bien qu'on vit à Messalie au bout de quelques temps, stupeur, que Di Cardia avait la volonté de faire quelques adeptes, qui à leur tour commenceraient à importuner leurs concitoyens. Se servir de leur richesse pour avoir du temps pour soi, et disposer de ce temps pour se rapprocher de la vertu, de la proximité avec l'état de nature, dédaignant la plupart des autres questions de la société humaine.

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Parti concerné : Parti Protestant Messaliote
Effet souhaité : Positif
Date IRP du post : 21/12/2017
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Titre du Journal

Le Parti Protestant Messaliote Est En Marche

Avec les élections qui approchent à grands pas, le PPM s’est mis au travail pour gagner la confiance des électeurs. Avec des candidats faisant campagne à travers Messalie pour les élections provinciales, nous pouvons espérer voir ce parti gagner des voix aux prochaines élections. Voici ci-dessous un discours prononcé par le Président du Parti Protestant Messaliote, Pierre Moulin dans le 2ème arrondissement de Messalie.

“Bonjour à tous ! Je suis heureux de vous voir tous ici, prêts à découvrir ce que le PPM peut vous offrir ! Comme vous le savez, le PPM est un parti récent, et je pense que je devrais commencer avec pourquoi ce parti a été fondé.
La raison est que nous avons regardé la gouvernance actuelle des Messaliotes, et nous nous sommes dit qu’en suivant les enseignements de Jésus, nous pouvons faire bien mieux. Mais notre parti, que propose t-il ? En bien, notre parti repose sur deux piliers, la foi et le travail.

Par la foi, je veux dire que nous protégerons le peuple de toutes les manières possibles. Nous resterons neutres dans les affaires étrangères. Nous édifions la police afin de nous protéger. Mais il faut aussi protéger les esprits des messaliotes, des conséquences de la destruction de la religion. La loi actuelle sur la laïcité est trop sévère sur les religions, surtout les petites. Avec cette loi, nous pourrons éventuellement voir la fin de la religion, et avec elle, la fin éventuelle de la moralité. Mais comment la chute de la religion pourrait-elle causer la chute de la moralité ? C’est très simple, les dix commandements de la religion chrétienne forment la base de la loi et de la morale dans ce pays. Sans la religion, les messaliotes prendront moins au sérieux les bases de la moralité, car c’est la religion qui a fourni les bases de la moralité. En changeant la loi, nous pourrons garder l’état et la religion séparés, tout en permettant à la religion de maintenir la moralité et le sens commun à Messalie.

Qu’est ce que je veux dire par le travail ? Eh bien ce que je veux dire c’est que nous mettrons fin au déficit, la grande menace des travailleurs messaliotes. Car les réformateurs ont une vision du futur centrée sur le court terme et ils sont déterminés à emprunter toujours plus d’argent. Avec cette dette, il y aura plus d'intérêts à payer, il faudra donc trouver quelqu’un pour les payer. Feront-ils payer leurs riches amis ? Bien sûr que non, il lèveront les impôts sur les travailleurs alors que les travailleurs honnêtes se lèvent tôt et se couchent tard pour l’argent qu’ils gagnent honnêtement. Ils feront ainsi du messaliote un esclave enchaîné aux intérêts de la dette. En enlevant ce déficit tout en n’augmentant pas les impôts sur les travailleurs, nous ne punirons pas les messaliotes qui ont construit ce pays à leur sueur et leur sang. De plus, il faut dire que la rentrée d'investissements étrangers est très chaotique. Le gouvernement n’a pas organisé du tout l’entrée des investissements, elle n’a pas essayé de faire en sorte que les investisseurs soient ici pour le long terme, ni essayé de coordonner certains investissements vers certains endroits de Messalie. Le résultat est que le messaliote typique ne va pas profiter des investissements étrangers. Le travailleur messaliote travaillera dur, mais il verra que le pain qu’il gagne sera pris par des investisseurs peu scrupuleux. Nous, en faisant le contraire, en encourageant l’investissement, et non la spéculation, en guidant l'investissement étranger vers oú il devrait aller, on pourra assurer un meilleur résultat au travailleur messaliote. Mais pourquoi mettons nous le travail au centre de notre programme ? Pourquoi notre bon Dieu encourage t-il le travail bien fait ? C’est parce qu’un travail, c’est plus qu’un revenu. C’est aussi une source de fierté, de confiance dans l’avenir. Quand tu as un travail tu peux te lever fier chaque matin que tu fais progresser la société, que tes proches sont soutenus par tes efforts. Quand tu as un travail, tu peux peut regarder tes enfants droit dans les yeux et leur dire, tout va bien se passer. Quand tu as un travail, en somme, tu peux regarder l’horizon avec confiance et vivre une bonne vie.

Donc voilà pourquoi vous devrez voter pour le Parti Protestant Messaliote, car nous sommes pour les travailleurs, contre le déficit, pour l’investissement, contre la spéculation, pour la laïcité, contre la destruction de la religion.”
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RALLY
22/12/2017


Alcibiadrien Compliment
nommé ambassadeur des Laboratoires Dalyoha en Messalie


Alcibiadrien Compliment

C'est un beau cadeau de noël fait à la Messalie : les Laboratoires Dalyoha lui envoie son daddy le plus chic, le plus sexy, le plus graou graou, le truculent professeur Alcibiadrien Compliment ! Ce daron tout en nerf faisait déjà la joie des coquines et des coquains des bancs de l'Académie Princière de Médecine et de Biologie du Vale, il vient maintenant faire chavirer les coeurs des Messaliotes. Nommé ambassadeur des Laboratoires Dalyoha par Philippe Géminéon lui-même, Alcibiadrien Compliment reçoit la lourde tâche de piloter le premier test d'exportation d'une succursale de Grand Hôpital en dehors de la Principauté.

Est-ce que ça va marcher ? Est-ce que ça va échouer ? A RALLY, on sait que vous vous en foutez ! Histoire de cœur, histoire de cul : on vous dit tout sur Alcibiadrien Compliment, le professeur avec qui on aimerait bien passer une heure de colle... Daddy Dalyoha comme on l'appelle dans le milieu n'est pas exactement un enfant de chœur. Catholan convaincu, il se reconvertit au luciférisme début 2017 après l'échec de l'apocalypse. Sans avoir jamais été grand croyant, Compliment déclare qu'il se consacrera désormais à son travail. Et pas à sa famille ? On ne lui connait pas d'épouse ou d'amante connu, ni rien côté garçon non plus. Daddy Dalyoha serait-il effarouché ? Asexué ?

Non ! Alcibiadrien Compliment aime les plantes ! Peut-être un peu trop... Dans les serres à la nuit tombée on lui prête d'étranges péchés et les jardiniers qui travaillent à Bourg-Léon témoignent l'entendre murmurer des mots d'amour à ses petites protégées. Un vrai papa poule ! Strictement carnivore, Alcibiadrien Compliment refuse absolument de manger le moindre végétal et compense ses carences grâce aux pilules Éden des Laboratoires Dalyoha. Ce régime ultra-protéïné explique qu'Alcibiadrien Compliment ne dorme que trois heures par nuit et soulève 300kg au développé-couché à la salle. Je sais que certains de nos lecteurs aimeraient eux aussi se faire soulever par le professeur Compliment alors rassurez vous : vous avez de la marge avant de devenir trop lourd pour lui.

Même si son arome-antisme peut surprendre, on ne connait pas d'autres vices à Alcibiadrien Compliment qui reste, avant tout, un universitaire sexy mais propre sur lui. RALLY ouvre l’œil cependant, et le bon ! attention Alcibiadrien car au premier cactus dans le fiac, la presse sera là pour tout cafter aux Carnavalais (et maintenant aux Messaliotes) !

Un article signé Clarâtre Ventmoite.

Grand Clinique
ta mère !
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Parti concerné : L'Olivier
Effet souhaité : positif (augmentation de la faveur)
Date IRP du post : 23/12/2017
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Passage de Robert Taro, nouveau Maire de Messalie, au 20 heures national
Retransmise sur Fang 2

Cet homme est très connu.
Robert Taro, nouveau maire de Messalie, transfuge du Parti Chrétien-Démocrate maintenant affilié Olivier (de l'Aile Gauche)


Le résultat était tombé depuis plusieurs jours maintenant, déjà. L'Olivier dominait. Sorti de l'inconnu à peine quelques mois auparavant, il avait réussi à se hisser dans les strates du pouvoir municipal messaliote en l'espace tout juste d'une seule élection, balayant sur son passage toutes les oppositions. Toutes les oppositions, oui, en dépit des calculs politiques réformateurs qui avaient réussi à unir les Prométhéens à leurs forces pour mieux planter dans leur dos l'une des élégantes dagues propres aux bretteurs du language, ces rhétoriciens redoutables. Le carnage à venir n'était pourtant pas inattendu, et quiconque croyait que l'Olivier n'était qu'un assemblage hétéroclite de houliganes des tribunes de l'Olympique Messaliote et de nostalgiques d'une grandeur rhêmienne fantasmée, ils se trompaient lourdement. L'Olivier avait une stratégie et une idéologie. Une idéologie tournée sur la nation et sur le peuple messaliote, et sur lui seul. Une idéologie qui avait pu percoler de longue date dans les différentes sphères politiques et idéologiques de la petite perle de l'Espérance. La défaite des partis traditionnels comme le parti républicain ou le parti chrétien-démocrate ne pouvait d'ailleurs s'entendre que si l'on prenait en compte la désertion non seulement de leur électorat, mais également de certaines de leurs figures plus ou moins historiques, et plus ou moins controversées. Des figures en quête d'une trajectoire nouvelle, d'une destinée politique réelle et de postes réellement accessibles. L'Olivier, par l'entremise de mises en contact glanées grâce aux contacts de bienfaiteurs et de mécènes charmés notamment par Isaac Délis, était parvenu à se rapprocher de ces hommes - et de ces femmes ! - pleins d'idées, d'ambition et même, pour certains, de convictions. L'Olivier s'était rapproché d'eux, et leur avait offert la possibilité grimper les échelons d'une hiérarchie politique dans un parti nouveau et dynamique, en court-circuitant les logiques traditionnelles et en venant directement se positionner aui contact des Messaliotes pour briguer des mandats. Tous ces anciens conseillers municipaux ambitieux, ces adjoints laissés pour compte, ces anciens portes-paroles écartés par manque de tact ou pour s'être opposés à la mauvaise personne ... Toute cette brochette de déçus et de revanchards, connaisseurs de leurs partis, de leurs dèmes et de leurs concitoyens, experts de la chose politique chacun à leur échelle et dans leur domaine, ils avaient été séduits par l'Olivier et les perspectives qu'il offrait. Après tout, quelle meilleure chance pour un politicien jusque-là malheureux de voir arriver sur un plateau d'argent la chance d'une vie ? Ils apportaient leur carnet d'adresse, leurs connaissances, leurs compétences, et l'Olivier leur offrait les militants, les colleurs d'affiches, les opportunités de meeting ... Même le service d'ordre et les gardes du corps. Surtout le service d'ordre et les gardes du corps.

Oui, on ne leur laissait pas la possibilité de faire n'importe quoi ... mais enfin, on leur permettait d'accéder à ce qu'ils cherchaient depuis toujours, au sein des formations qu'ils avaient quitté, d'autant plus pour les sagouins sans conviction aux dents endommageant la couche de vernis des lattes du parquet ... Un destin politique ! Un destin Municipal !

Robert Taro était de ceux-là. Obscur membre du Parti Chrétien-Démocrate qui avait toujours milité pour remettre l'Ordre et l’Église au centre du village, tout en permettant aux citoyens de Messalie de vivre en bon messaliote - c'est-à-dire avec un régime alimentaire très protéiné et tout aussi riche en huile d'olive qu'en beurre, rincé d'anis et de vin en parts égale. Un régime tout autant amateur de légumes que de fèves. Un régime pantagruélique et enthousiaste, qui n'avait pas peur de démolir les chiottes ! -. Robert Taro n'était pas l'homme le plus consensuel du parti, et probablement pas celui qui avait la meilleure capacité à garder sa langue dans sa poche. Robert Taro était un battant, un bagarreur, l'un de ces hommes qui aurait bien pu rejoindre l'Olivier bien plus tôt si seulement il avait existé à son époque ... mais en fin, il s'était calmé et assagi. Il s'était "rangé", avait rejoint le Parti Chrétien-Démocrate et avait tenté de faire valoir une vision des choses un peu plus ferme, notamment à l'égard du lien entre parlementaires et exécutif.

Robert Taro était de ceux qui aimaient les hommes forts. Robert Taro s'entendait très bien avec Isaac Délis. Isaac Délis avait fait se rencontrer Robert Taro et Régis Tomaso. Le courant était très bien passé.

Robert Taro avait rejoint l'Olivier, et il avait emmené l'Olivier à la victoire à Messalie même, emportant la majorité des arrondissements de la capitale de la république actionnariale.

Et le voilà maintenant au journal télévisé national, à se présenter et à répondre aux questions d'un présentateur qui se retrouvait-là devant le fait accompli : la Messalie basculait à droite, très à droite, dans un mouvement qui paraissait inexorable, un mouvement qui inquiétait.

Et un mouvement qui n'avait pas manqué d'être interrogé en questions. Après tout, est-ce que les habitants de Messalie devaient avoir peur ? Est-ce que les étrangers devaient avoir peur, comme semblait vouloir le déclarer l'Olivier ?

" Écoutez, " déclare l'imposant nouveau maire de la capitale, " Je ne pense pas que l'on doit faire une révérence particulière quand on fait référence à quelqu'un qui ... Wanmirien, ou San-Youtais, ou Akaltien, ou Icamien ou que sais-je encore. Moi je les considère comme des Messaliotes comme les autres. C'est-à-dire que je ne les vois pas en-dessous des autres Messaliotes, mais je ne les vois pas au-dessus non plus. J'ai toujours gardé cette ligne toute ma vie ... Tenez, j'ai pu lire dans des journaux aujourd'hui que le webmaster de mon site était wanmirien !.. Mais enfin, laissez-moi vous le dire, je ne vois pas le problème, n'en déplaise à ceux qui penseront le contraire ! Le wanmirien est capable de faire un boulot extraordinaire, comme les autres ! Et d'ailleurs ce webmaster est à Agartha, au Jashuria, et il travaille très bien de là-bas ! Alors oui, je ne pense pas qu'ils doivent nécessairement être en Messalie pour faire du bon travail, car après tout, nos usines fonctionnent déjà très bien toutes seules et avec nos propres concitoyens, qui sont à la recherche de travail non loin de chez eux, et qui ne peuvent pas tous être webmaster digital nomad comme ces Wanmiriens très sympathiques et plein de joie de vivre malgré leur appétit d'oiseau.

Écoutez donc, je vais vous le dire : Je ne suis pas raciste. Cela peut s'entendre, je le pense. C'est évident.

Cela dit, je ne veux pas non plus qu'ils y aient de malentendus : je ne suis pas non plus de cette secte de l'anti-racisme. Je pense que c'est un fléau digne de l'eurycommunisme ou du communalisme. Je ne fais décidément pas partie de ceux qui font campagne ou qui gagnent leur vie en couvrant ce sujet et en rabattant des sentiers milles fois parcourus.
"


" Mais enfin, Robert Taro, vous devez être conscient de ceux qui s'élèvent contre vous, contre l'Olivier, et qui disent que vous êtes "anti-Messaliotes", non ? "

" Je le suis ... Je le suis ... Et je le déplore !

Vous savez, quand je pense à cela. Quand je repense à la Messalie, à notre nation à tous ... Je repense à une citation dont je n'arrive plus à me souvenir de qui la prononçait, mais qui disait en substance : " La Messalie est le plus beau royaume après celui du Ciel. "

Vous savez, ces attaques me marquent douloureusement, car la Messalie fait partie de moi. Oui, c'est une part de moi-même que je ne peux ôter, et que je ne souhaiterais pas ôter ! Et je n'ai pas connu de plus fiers Messaliotes qu'au sein de l'Olivier.

Oui, la Messalie fait partie de moi, comme elle fait partie de nous tous. Et vous savez ce qui me marque le plus en Messalie ?

Les odeurs ... On ne dit plus ça, hein, les odeurs ? On a d'autres mots, maintenant, pour l'odeur. On dit "Parfum", ou bien on dit "Flagrance"... Ca, c'est des mots qui ne baissent pas ça, "Flagrance". Mais vous savez ce qui me manque ? L'odeur du foin, à Roccaforci quand j'étais gamin ... Le crottin de cheval, bien chaud, déposé sur un petit chemin de Damargue : Ca, c'est un petit souvenir pour celui qui passe après. Le petit noir, dans une tasse mal lavé au Comptoir du Vieux Port, dans notre belle capitale. La Messalie, c'est les croix de feu qui crâment sur la place du village, au soir de la Fête des Fantômes, alors qu'on s'enfile des sandwichs-merguez avec un petit jaune, ou une petite bière locale, pour les plus aventureux.

La Messalie, c'est une petite traction qui tousse sur le goudron brûlant vers Marqueride ; c'est les cigales, c'est les marcassins, c'est les goélands ... La Messalie, c'est les petits vieux qui discutent sur un banc dans un espérantin littéraire, dans le centre-ville d'Ayx-en-Garance.

La Messalie, elle est partout. Ce sont nos philosophes. Nos grandes idées. Notre République ... La Messalie, c'est l'idéal de tant d'hommes. Pour moi, la Messalie, c'est comme un amour de jeunesse.

La Messalie, elle est tous les jours, dans mon regard.

Dans mon cœur.

Dans ma vie.

Et je voudrais que tous les Messaliottes le sachent. Et que tous les Messaliottes embrassent leur pays avec autant de fierté.
"
11015
Décembre 2017,
Messalie, Hôtel des Couteliers,
Une nuit de pleine lune,




Stephen Ap Leaun - << Rappelle moi, pourquoi déjà on doit faire ces réunions à cette heure ci ? >>

Vladimir Kartyovitch - << Le style Stephen, le style. De surcroit, les pleines lunes sont propices à toutes ces idées un peu déjantés qui sortent des idées battus... ça et car Luminita est aussi trèèèèèèès occupée en Dodécapole, paraît qu'elle doit composer avec des tanches de pacifistes et des chiffes moles d'utopistes, du coup les choses traînent... >>

Stephen Ap Leaun - << Et le Doc ainsi que Klaus ne sont pas là parce que... >>

Vladimir Kartyovitch - << Parce qu'ils sont en tournée à des évènements publics... Enfin... Klaus est en tournée en Argautide où il se montre avec les réélus du parti réformateur avec qui il collabore et Doc Ballistique... J'ai ouï dire qu'il était en train de comploter des trucs du côté de sa... Maison d'enfance. >>

Stephen Ap Leaun - << ... >>


Sous la lueur d'un mélange de néons et de chandelles qui donnaient une ambiance un peu curieuse à la salle, cela sur les lubies de Kartyovitch lui même qui trouvait que ça rajoutait un style aux lieux, à défaut de pouvoir refaire le papier peint et le reste de l'architecture intérieure sur un ton classique qu'il trouvait assez "Has Been" comme on disait à Caratrad, cela compensait. Le Caratradais d'ailleurs était pour sa part très sceptiques, mains jointes devant lui, avachis par dépit dans son fauteuil, ce face à un Kartyovitch en pleine forme qui pianotait sur son portable et prenait occasionnellement quelques selfies qu'il expédiait ensuite, sans doute à ses assistants, afin de préparer ses... Prochaines incrustations.


Stephen Ap Leaun - << On avait pas convenu aux réunions d'il y cinq ans que l'on évitait de frayer avec Carnavale ? >>

Vladimir Kartyovitch - << Si. Mais c'était il y a cinq ans. Nouvelle Archiduchesse... >>

Stephen Ap Leaun - << Nouvelles directives. Je sais... >>

Vladimir Kartyovitch - << Et de toutes façon, ça ne s'appliquait qu'aux grandes compagnies en elles même, Doc est un acteur privé avec une personne morale sous sa gouverne, rien à voir avec nous. >>

Stephen Ap Leaun - << Je crois que les Onédiens se fichent pas mal de ça. Il suffit de voir comment ils poursuivent les Carnavalais jusqu'en Messalie, ils menaçaient y'a pas si longtemps de déserter le pays si des mesures n'étaient pas prises contre les "collaborateurs de l'holocauste". Un Jardin... La maire de la localité concernée les avait envoyé valser aux dernières nouvelles. >>

Vladimir Kartyovitch - << Du coup ils se sont barrés les Tanskiens ? >>


Un moment de silence s'installe, Kartyovitch et Ap Leaun se relevant légèrement et se fixant avant d'éclater de rire, frappant du poing sur la table hilare, manquant de s'avachir de tout leur long sur celle ci alors que les larmes montaient presque aux yeux à la simple pensée de l'ironie.

Stephen Ap Leaun - << Haha... Toujours le mot pour rire... Bon, par contre ça commence à devenir long, qu'est ce qu'elle fabr... >>


L'intéressé n'eut pas le temps de finir sa phrase, au même moment le grésillement de l'écran siégeant devant le troisième vide autour de la table se fit entendre avant que l'image n'apparaisse sur ce dernier, laissant entrevoir le voile masquant de moitié le visage blême de leur troisième complice, Luminita Vil Drake.

Luminita Vil Drake - << La patience est une vertu Stephen et... >>

Stephen Ap Leaun - << Et les sorciers Blêmes qui transforment les gens en communistes n'arrivent jamais en avance ni en retard mais toujours à point nommé. Oui, l'on sait. On a déjà entendu cette plaisanterie des dizaines de fois. >>

Luminita Vil Drake - << Ne t'as t-on jamais dis qu'il était impoli d'interrompre quelqu'un quand il essaye de faire un trait d'humour ? >>


Répondit-elle en feintant un air sérieux qui était aussi véritable que l'or du Cong Chandekolzan alors que le Caratradais levait les yeux vers le ciel en unique réponse à la chose. Kartyovitch quand à lui délaissa finalement son téléphone, joignant ses mains devant lui tel un chef d'entreprise s'apprêtant à briefer ses employés...


Vladimir Kartyovitch - << Messieurs, Dames, je vous en prie faisons fis de ces distractions maintenant que nous sommes tous là. Après tout le temps c'est de l'argent, et nous avons pas mal de travail et de choses dont nous devons discuter, à commencer par le résultat des élections municipales qui ont été... Surprenante. >>

Stephen Ap Leaun - << Surprenante ? C'est comme ça que tu appelle ça ? Un putain de raz de marée oui. >>

Luminita Vil Drake - << Ce n'est pas tout les jours que l'on contemple une métamorphose quasi complète d'un microcosme politique. Un effondrement complet et une réinvention du système avec un putsch sur près de la moitié des mairies par un outsider... >>

Stephen Ap Leaun - << Un outsider potentiellement hostile. C'est surtout ça le problème. >>

Vladimir Kartyovitch - << Potentiellement mais pas certainement, au moins il y a une zone d'ombre sur laquelle jouer. Contrairement aux Rouges déguisés qui auraient tout fait pour essayer de baiser le système actuelle sans aucune négociation possible. >>

Stephen Ap Leaun - << Oh pitié. Olivier, Eurycommunistes, Communalistes. Même combat, différentes méthodes. Vous avez vu leur programme ? Rien. Néant. Tout ce qu'ils veulent c'est... Expulser les étrangers. >>

Luminita Vil Drake - << Ne soyez pas alarmiste Stephen. En tant que Blême je puis vous assurer que ce genre de vision n'est pas une finalité. Il y a toujours plusieurs types d'étrangers pour ces gens là. Vous voyez ce que les jeunes font sur les réseaux sociaux ? Les Tiers List comme vous dites par chez vous, voyez ça de la même manière. Il y a les mauvais étrangers, et les bons étrangers, cela dépend des affinités, les Velsniens typiquement encensent leurs cousins Fortunéens et méprisent les Celtes, cela devrait vous parler. >>

Vladimir Kartyovitch - << Elle n'a pas tord. De surcroit avec le nombre d'investisseurs aux horizons variés... Il suffit de tendre l'oreille dans la presse et vous entendrez les charges verbales de façon plus claire, les noms qui reviennent le plus souvent étant Wanmiriens, Akaltiens... >>

Luminita Vil Drake - << Et le parti réformateur... De Tomarels est clairement une... Cible à abattre. Ou plutôt un bouc émissaire idéal pour prendre la foudre... Les petites gens ont toujours besoin de quelqu'un à blâmer pour leurs malheurs, et ce brave Léandre est le candidat idéal pour prendre le poste... Les cadres de l'Olivier l'ont bien compris. Et ça, ce n'est pas une bonne chose, je le concède. >>

Stephen Ap Leaun - << Être en bas de la liste ne veut pas nécessairement dire que notre tour ne viendra jamais. >>

Vladimir Kartyovitch - << Certes, mais nous avons du temps. Ce ne sont que les municipales... La législature est encore inchangée. Et les mouvements n'agitent pour l'heure que la rue. La question qui se pose, c'est qu'elle position de notre côté adopter ? >>

Stephen Ap Leaun - << La priorité absolue est claire. Protéger nos intérêts. >>

Luminita Vil Drake - << Cela va s'en dire. Toutefois, se ranger explicitement contre ou avec un parti ou une faction pourrait précipiter des conséquences malheureuses et involontaires... >>


Les trois leaders mercenaires se turent pendant quelques instants suite à ces mots, les mines maussades et sourcils froncés, chacun d'entre eux savaient ce qu'il en était finalement. C'était toujours le même problème lorsque l'on considérait de prendre parti, peser le pour et le contre et des enjeux assez élevés et un contexte pouvant potentiellement glisser très loin et ce en très peu de temps. Finalement ce fut Kartyovitch qui brisa la glace.


Vladimir Kartyovitch - << Nous n'avons pas besoin de faire un choix immédiat de toute manières. Le sablier s'écoule encore et nous sommes sous les radars pour l'heure, mais il va nous falloir des plans à l'avance tout de même. >>

Stephen Ap Leaun - << Le plus simple serait de soutenir, potentiellement en sous main Tomarels et sa clique, l'Argautide où Klaus et ses Gars ont leur principale manne d'influence est resté un bastion assez large du parti... Mais en même temps, l'arrondissement de Messalie Ville où se trouve les locaux de la distribution énergétique est tombée dans l'escarcelle de l'Olivier. De même que les Marosques même si l'écart est assez serré dans le second cas... >>

Luminita Vil Drake - << Cinquante, cinquante donc. Ceci dit, qui a dit que nous étions obligés d'intervenir et d'influer directement ou non ? Après tout il y a une possibilité, celle que tout ce chaos puisse se résoudre de lui même et laissant des opportunités bien plus... Bénéfiques. >>

Kartyovitch et Ap Leaun haussèrent de concert un sourcil, interloqués.

Vladimir Kartyovitch - << C'est à dire ? >>

Luminita Vil Drake - << Les aventures nationalistes ne durent jamais éternellement, pas ici, pas dans cette région du monde de la Diagonale dorée de l'Eurysie méridionale. Ce n'est ni Képiland ni le Pont. Et comme cela a été si bien dit un peu plus tôt, le programme de l'Olivier est à l'image de leurs idoles de festivals, un fantôme. Avons nous déjà vu un pays bien terminer avec des gens souhaitant le contrôler sans aucune vision ou en en établissant une sur le fil ? Allons, faites preuve d'imagination. Vous devez bien voir à partir de là où nous nous dirigeons. >>

Stephen Ap Leaun - << Oh oui... Tu veux miser sur leur échec. >>

Luminita Vil Drake - << Précisément. Il n'est pas nécessaire de s'évertuer à ingérer à mon sens. Messalie est un conteneur fragile, or le liquide en son sein continu à grimper en quantités sous la férule de l'Olivier et d'autres, c'est un calcul simple, à un moment donné la pression sera telle que le tout va tout simplement exploser et se briser... Et à ce moment précis, les illusions des uns et des autres seront balayés aux quatre vents et une nouvelle crise éclatera... Les crises sont toujours des moments propices pour ceux qui ont le flair. >>

Vladimir Kartyovitch - << Donc, ne rien faire, laisser l'Olivier et sa clique foutre le bordel, se vautrer et récolter la mise en recollant les morceaux gracieusement. Habile. >>

Stephen Ap Leaun - << Ceci dit, l'on part là du principe qu'ils vont nous foutre la paix si on fait mine de les ignorer. Et si ce n'est pas le cas ? >>

Luminita Vil Drake - << Comme il l'a déjà été dis, nous ne sommes sans doutes pas prioritaire sur "la liste". Nous aurons le temps de voir venir... De surcroit, je suis presque certaine que malgré que l'Olivier ait une... Base de nationalistes attardés... Parmi toute cette marée d'imbécilité et d'irrationalité, il doit bien y avoir quelques cadres avec un cerveau qui se diront qu'il faudra garder les chiens en laisse à un moment... Après tout nous ne sommes pas sans défense... >>


Trois sourires s'élevèrent alors sur cette dernière mention, là encore ils savaient tous précisément à quoi cela faisait référence.


Vladimir Kartyovitch - << Sérieusement... Quel genre de crétin finit se dirait que c'est une bonne idée de s'en prendre aux possessions de la première force mercenaire du continent ? A ce genre de problèmes si il n'y a pas moyens de... Discuter calmement, reste à utiliser le bâton. Donc... On les bombarde. >>

Stephen Ap Leaun - << On les bombarde. >>

Luminita Vil Drake - << On les bombarde. >>


Les gestes faciaux et de mains suivirent afin de confirmer qu'ils étaient tous d'accord.


Vladimir Kartyovitch - << Quoi qu'il en soit, nous devrions tout de même mettre quelques autres oeufs dans un autre panier. >>

Luminita Vil Drake - << C'est raisonnable. De quel panier parlons nous ? >>

Vladimir Kartyovitch - << D'autres investissements pardi. Les résultats économiques parlent toujours mieux à la masse que les discours. Et c'est bon pour les affaires... >>

Stephen Ap Leaun - << Nous pourrions relancer l'implantation du côté de Port-Noÿs. Une situation géographique idéale afin de faire la jonction avec les implantations de nos collaborateurs, un site autrefois très actif mais relativement délaissé et boudé par la plupart des investisseurs, potentiellement des gisements pétroliers encore exploitables... Il y a de quoi faire, j'ai ouï dire que Franz cherchait d'ailleurs de nouveaux sites d'implantations pour ses succursales de création de composant de... Fuséologie. >>

Luminita Vil Drake - << Pour Titania et son programme de fusée spatiale ? Ou pour les industries d'armement lourde des missiles Ballistiques de Franz ? >>

Stephen Ap Leaun - << Les deux. C'est la même chose, différent usage du produit final juste. Personne ne verra la différence. Il suffira de dire que c'est pour le premier. >>

Vladimir Kartyovitch - << Idée intéressante, je note. Relancer aussi l'activité portuaire afin de ne pas dépendre des gros hubs déjà sous contrôle d'autres factions étrangères serait aussi une piste digne d'être suivie. Cela et... Une succursale des studios Mirine dans la capitale. >>

Stephen Ap Leaun - << Ah oui c'est vrai. Cela fait un moment que tu devais déjà faire ça... >>

Vladimir Kartyovitch - << Si fait, autant saisir l'occasion. Cela étant dit maintenant quand au sujet suivant... >>


Et les discussions continuèrent alors, abordant bien d'autres domaines et autres manigances jusqu'à tard dans la nuit...
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♠♣♥♦ Ce post a un effet de propagande ♠♣♥♦
Parti concerné : L'Olivier
Effet souhaité : positif (augmentation de la faveur) X3
Date IRP du post : 23/12/2017
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Le logo officiel du Front des Travailleurs Messaliotes, reprenant le logo de l'Olivier en lui adjoignant une roue d'engrenage propre aux efforts industrieux de la grande nation messaliote !

Oui, je sais, Jordan en leader syndical, c'est extrêmement insultant. Mais c'est très, très très drôle. Il paraît que c'est un homme de gauche.
Création du Front des Travailleurs Messaliotes, un syndicat "pour la cohérence des relations dans l'entreprise et le bon sens dans l'économie messaliote"
in Le Globe (Ayx-en-Garance - Messalie / Propriété de l'Agence Fang Presse)

MESSALIE - C'est lors d'un rassemblement public de plus que la coalition politique de l'Olivier a annoncé aujourd'hui la création du "Front des Travailleurs Messaliotes", une organisation syndicale explicitement liée à ce regroupement devenu parti, puis première force d'opposition politique et publique du Parti Réformateur dans l'arène messaliote. Cette toute nouvelle organisation syndicale, qui fera concurrence à l'Union Générale déjà bien établie dans les milieux entrepreneuriaux messaliote, se présente selon son secrétaire fraîchement élu, Enzo Testadiforu, jeune dynamique de tout juste 28 ans, comme un mouvement ayant pour vocation de dépoussiérer l'image vieillotte des "syndicats à la papa". Des syndicats avec des méthodes dépassées et inefficaces, ainsi qu'un mode d'adhésion détaché des cadres réglementaires habituels, permettant tout autant l'adhésion des employés que des cadres et des patrons, en même temps que des demandeurs d'emploi, afin de permettre une mise en relation dynamique entre les demandeurs d'emploi et ceux à même de leur fournir, dans des conditions et avec un cadre privilégié. Une approche qui se structure également en "corps de métier" proches, où chaque secteur pourra se retrouver et converger autour d'intérêts communs, à l'intérieur de la structure plus globale du Front des Travailleurs Messaliotes. La volonté du Front des Travailleurs est également d'ouvrir les perspectives de chacun, selon leurs secteurs d'activité, en voulant permettre à tous les syndiqués de pouvoir se rendre dans toutes les entreprises qui se sont associés avec le Syndicat afin de permettre des stages professionnalisants pour les adhérents sans-emploi ou en reconversion, ou même des possibilités d'immersion pour les patrons au sein de leurs employés, pour favoriser le dialogue social et la convergence des luttes dans le cadre d'une régénération profonde de la société messaliote en faveut d'un "travailleur nouveau".

Cette approche novatrice et très horizontale - à l'échelle du pays tout entier - devrait notamment permettre la mise en relation, l'emploi et la formation des très nombreux ouvriers spécialisés manquant dans les petites et moyennes entreprises messaliotes de province, ainsi que dans le secteur agricole en tension, qui se voit de plus en plus phagocyté par les grands groupes étrangers. Des grandes entreprises étrangères qui, selon le Front des Travailleurs Messaliotes, préférent au caractère et à l'indépendance des petits propriétaires messaliotes un mode d'organisation vertical centralisé inspiré des stratégies de l'agriculture de masse. Face à eux, le syndicat estime pouvoir servir d'avocat en Messalie, ainsi que de contre-pouvoir, en fournissant par exemple aux saisonniers et autres ouvriers agricoles des navettes pour les transporter sur les différentes exploitations où ils pourraient être nécessaire, s'ils n'ont pas eux-même de moyen de se déplacer. De la même manière, le syndicat dit pouvoir proposer à l'avenir de l'aide pour trouver des hébergements.

Interrogé sur les critiques de ce système et de cette latéralité très étrange, Enzo Testadiforu s'est exprimé avec un grand sourire, assurant que le modèle était particulièrement compatible avec le modèle messaliote. " La Messalie est en quête de plus de flexibilité et de compétitivité, et c'est cela que le Front des Travailleurs Messaliotes lui apporte. Nous pensons simplement que cette flexibilité peut se faire sans la douleur d'une politique de travail déconnectée de la réalité et tirée de manuels managériaux néo-libéraux. En permettant aux employés et aux patrons de se retrouver et de s'organiser par corps de métiers, nous permettons de faire ressortir ce que la société messaliote a de meilleur, et nous allons permettre à toutes les entreprises qui adhèrent à nos idées de bénéficier des compétences, des idées et des savoir-faire de chacun ! ".

Aux questions de respect de la propriété intellectuelle et de risques liés à une telle approche de la "flexibilité heureuse par corps de métier", Enzo Testadiforu se veut rassurant : il assure que le Front des Travailleurs Messaliotes disposera d'un solide système d'accréditation pour éviter les "espions étrangers profiteurs" dans les domaines les plus sensibles, ainsi que des audits réguliers, et il assure même que le Front des Travailleurs Messaliotes "se chargera d'envoyer des gens pour gérer les troubles" en cas de problème, avec l'accord, évidemment, des responsables et des cadres pertinents. Qu'en est-il de la lutte syndicale, pilier historique qui a permis à l'Union Générale d'acquérir nombre des acquis sociaux dont profitent encore aujourd'hui les actifs messaliotes ? " Nous ne l'oublions pas ! " assure le Secrétaire Général, " Nous n'oublions pas l'historique de lutte, ni même la notion de lutte, mais je pense qu'il faut savoir raison garder et ne pas se lancer dans des grèves de confort à droite, à gauche, sans raison. Il ne faut pas oublier que nous pensons avant tout au dialogue, tant dans la société messaliote qu'au sein du monde de l'entreprise et du travail. " Quand est-ce qu'une grève se révèle-t-elle donc "légitime" pour ce nouveau Front des Travailleurs Messaliotes ? " Partout où l'ouvrier et le travailleur messaliote se retrouve aux prises avec un patron qui ne veut pas discuter et reconnaître les particularités propres au terroir messaliote. " Un exemple ? " Les entreprises qui, venues d'outre-mer avec les décisions parfois aventureuses du gouvernement réformateur, pensent qu'elles peuvent apporter avec elle des conditions de travail déplorables au nom d'un dumping social assassin. "

Le Front des Travailleurs Messaliotes ne veut cependant pas donner l'image d'une organisation dédiée à "foutre en l'air les entreprises étrangères", comme ses détracteurs la décrive. Enzo Testadiforu a également décrit le vaste catalogue d'activités extra-professionnelles que le syndicat va bientôt mettre en place. Au programme, des voyages organisés dans diverses régions de la Messalie et également à l'étranger, des excursions, des activités sportives incluant notamment l'athlétisme et la lutte rhêmienne. Il sera également question d'ateliers de discussion divers, de sensibilisation à la politique, mais également d'événements de speed-dating, car Enzo Testadiforu assure l'avoir compris " Il y a aujourd'hui une vraie demande et une vraie détresse sentimentale chez les Messaliotes. A force de productivisme et de consumérisme aveugle, le Messaliote ne s'est jamais autant senti seul. Nous allons tenter de remédier à cela ! "
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Les Castelage s'emparent d'Aiglefer

Léonpold Castelage

Isolée sur son piton rocheux, la forteresse n'était pas exactement un lieu stratégique, plus depuis quelques siècles tout du moins. Elle avait néanmoins pour elle l'avantage de l'isolement et donc, de la discrétion. En explorant les lieux, Léonpold nota qu'il y avait tout le nécessaire pour accueillir quelques galas, orgies et réceptions mondaines, qui plairaient peut-être davantage aux invités non Carnavalais que les vapeurs de produits chimiques de la Cité noire irritaient. Aiglefer avait le potentiel de devenir un véritable eldorado pour asthmatiques et souffreteux. Surtout, les Castelage s'implantaient en Messalie, honorant la tradition des luttes intestines entre grandes familles de Carnavale qui voulait que partout où l'une aille, les (l') autres la suive pour lui disputer l'initiative. Dalyoha pouvait bien construire ses cliniques de luxe à Cap Pytthéas, les Castelage venaient de poser un pied dans l'arrière pays en mettant la main sur l'un des plus beaux éléments de patrimoine historique de Messalie.

Léonpold se tourna vers sa secrétaire :

- Vous pensez qu'on pourrait démanteler le château pour le déplacer à Carnavale ?

- Théoriquement c'est possible mais ça ne plaira peut-être pas aux autochtones.

Elle jeta un regard en biais au conservateur qui leur faisait la visite et semblait outré.

- En plus vous y perdriez tous les étages inférieurs.

L'autre avantage de la forteresse, en effet, était ses souterrains, dont les Carnavalais avaient toujours su faire bon usage, en témoignait l'ambitieux complexe d'égouts et de bunkers dissimulés en dessous de la Cité noire.

- Blaise a eu le nez fin de déplacer une partie de ses infrastructures critiques au Nazum, Aiglefer pourrait abriter certaines des notres.

- A quoi pensez vous monsieur ?

- A une certaine IA de notre connaissance. Je crois que le cousin Justin serait plus à l'aise ici que dans les égouts. Ce n'est pas un endroit digne pour un Pape.
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Parti concerné : Parti Réformateur
Effet souhaité : négatif (diminution de la faveur) X3
Date IRP du post : 23/12/2017
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Ouais, je voulais mettre des saluts rhêmiens en photo principale, mais c'était un peu agressif et orienté pour un média "généraliste" ...
A Messalie, une marée de flambeaux contre la "Grande Loterie de Messalie" : la nation en proie à une colère patrimoniale et actionnariale
in Le Globe (Ayx-en-Garance - Messalie / Propriété de l'Agence Fang Presse)

MESSALIE - Des dizaines de milliers de Messaliotes ont défilé au soir de l'annonce des résultats de la "Grande Loterie de Messalie", organisée par le Casino Nérème du célèbre entrepreneur Antonin Flavoni, dans la capitale de la République de Messalie, et dans la grande majorité des grandes villes du pays comme Ayx-en-Garance, Damargue ou Epirée, pour dénoncer l'initiative. Cette "Grande Loterie de Messalie" était l'un des grands projets et chevaux de bataille du Premier-Directeur Léandre Garras de Tomarels depuis sa nomination à la tête du Directoire : un projet porté par le Etienne Mitsar, Directeur du Rayonnement Economique en collaboration avec Antonin Flavoni, et qui a conduit à la privatisation d’une partie du patrimoine historique, industriel et naturel du pays.
C'est sous le ciel sans lune des premiers jours de l'an 2018 que les torches ont remplacé les banderoles, éclairant les façades baroques de Messalie d’une lueur tremblante. Selon la police municipale de Messalie, qui a rapporté la situation par le biais de son porte-parole, c'est un peu plus de 60 000 personnes auraient pris part à cette marche solennel et ponctuée de chants et de slogans directement tournés contre le gouvernement et en particulier Etienne Mitsar - bouc-émissaire privilégié des manifestants -, dans l'un des plus grands rassemblements populaire depuis les grèves de dockers de 1930, qui avaient à l'époque été réprimées dans le sang.

Les Messaliotes veulent jouer avec Etienne Mitsar. Promis, ils veulent rigoler.
Les divers rassemblements se sont prolongés jusqu'au lendemain, dans le cadre de sit-ins et de permanences sur des ronds-points, où l'on pouvait trouver des pancartes évocatrices.

Il convient de rappeler les faits : Tout est parti d’une idée présentée au Premier Directeur Léandre Garras de Tomarels par Etienne Mitsar, Directeur du Rayonnement Economique, l'année dernière. Face à la récession persistante, à la dette publique record et à la défiance croissante envers les institutions héritée du scandale qui a mené à la destitution, au jugement puis à l'incarcération de l'ancien Premier Directeur Alexandre Nagy-Bocsa, le nouveau chef du gouvernement, avec le soutien de la "Troïka" qu'il composait avec le Conseil d'Administration et la Cour Suprême, avait lancé un programme inédit : une loterie nationale, ouverte à tous les citoyens, mais aussi à tous les investisseurs, indépendamment de leur nationalité. Une initiative qui devrait alors permettre de "redistribuer la richesse nationale de manière équitable et innovante".

Le principe, simple en apparence, s’est vite révélé explosif : plusieurs biens publics - terrains d’État, sites industriels, édifices historiques, œuvres d’art, et même jusqu'au club de football iconique de la capitale, l'Olympique Messaliote - ont été placés dans une "cagnotte nationale", tirés au sort parmi les détenteurs de tickets. Le gouvernement vantait alors "un acte de confiance dans la chance et la responsabilité collective", tandis que le Premier Directeur avait appelé au calme et à la raison devant les premières plaintes, notamment d'associations de quartier. Cependant, c'est la publication des résultats, dans la nuit du Nouvel An, qui a provoqué un séisme politique et moral. Les principaux "gagnants" se sont révélés être des entreprises étrangères, en tête desquels des fonds d’investissement wanmiriens liés au transport de marchandises et à l’armement, derrière le rachat du fleuron messaliote de l'aéronautique EURYCOPTER et la majorité des infrastructures portuaires du pays, ainsi que plusieurs personnalités qui ont pu être aperçues par les reporters people en très bons termes avec l'organisateur Antonin Flavoni, ces dernières semaines.

Voici une liste non-exhaustive de structures mises en gage dans la loterie, avec leurs nouveaux propriétaires :
  • L'île de Paradès, joyau écologique des Calanques, ainsi que la Chateau Sainte-Fortune où ont pris place les festivités, ont été adjointes à un consortium maritime détenu par des Wanmiriens.
  • La Forteresse d'Aiglefer, symbole de l’indépendance messaliote, ainsi qu'une concession aurifère, ont été attribuées à Améthyste Castelage - cheffe de facto de l'état carnavalais dont les activités et les investissements font couler énormément d'encre, et avec lequel le gouvernement de Léandre Garras de Tomarels est par ailleurs taxé par certaines oppositions de collusion, sous couvert de "neutralité", après l'extermination successive de la capitale de l'Empire du Nord et de la Kabalie -.
  • L'Orphée de Matildorin Revisi, symbole mondialement reconnu de l'art messaliote, ainsi que la forêt seigneuriale de Savoyre, ont été offertes à des investisseurs antériniens.
  • L'Olympique Messaliote, le célèbre club de football messaliote, a été adjugé à un investisseur visonzan, déclenchant l'ire de très nombreux supporters sur les Réseaux Sociaux.

La liste complète, publiée en grande pompe par le "Fil Infos" dans une soirée spéciale, a achevé d’enflammer l’opinion.

" On a vendu nos pierres, notre histoire, notre mémoire ", résume Lisandru Colonna, professeur d’histoire à l’université de Messalie et conseiller municipal de la capitale, présent dans le cortège des manifestations, " Laissez-moi vous le dire, la loterie n’a pas redistribué la richesse : elle a redistribué la honte. Le seul point positif que l'on peut y trouver, c'est qu'elle l'ait extériorisé ! "

Oh bah, vous ici ?.. Oui oui, Lisandru Colonna est de retour !
Lisandru Colonna, membre du conseil municipal de Messalie appartement au groupe de L'Olivier, était présent dans le cortège, assurant que "[On] sera au rendez-vous, dans les jours et semaines à venir".

A l'annonce des résultats, dès la tombée du jour, la capitale s’est couverte de flambeaux. Les cortèges ont convergé vers l'Hôtel de Coeur, dans l'ordinairement paisible 3ème Arrondissement de la capitale, où les marcheurs se sont regroupés au son des chants patriotiques et des slogans, entre zèle, choc et ferveur. Les pancartes et écriteaux allaient du sobre, comme avec des "La chance n’est pas un droit", des "Messalie n’est pas à vendre", jusqu'à des totems présentant plus de défiance à l'égard du gouvernement, comme avec une guillotine où venaient prendre place à tour de rôle des manifestants arborant un masque à l'effigie d'Etienne Mitsar, et un autre d'Antoine Flavoni ; ou bien encore un vaste panneau portant une pyramide où l'on pouvait trouver tout plein d'investisseurs étrangers, comme Améthyste Castelage, Maxime Che Fang ou Ambre Alienov, et tout en haut, les trois figures de la Troïka sous la mention "L’État-major de l'Armée du Crime". Le nouvellement créé Front des Travailleurs Messaliotes, ainsi que les associations culturelles, les académies d’art et des ordres religieux avaient appelé à se joindre au rassemblement, qui avait été déclaré et autorisé avec rapidité dans plusieurs des grandes mairies de Messalie. Des dizaines de musiciens se sont rassemblés devant l'hôtel où siège le Conseil d'Administration de la nation pour jouer l'"Épitaphe de Seikilos", l'hymne national, dans un acte traditionnellement réservé aux commémorations nationales. D’autres manifestations ont eu lieu simultanément dans nombre de grandes villes messaliotes, où des cortèges de dockers affiliés au Front des Travailleurs Messaliotes ont notamment commencé à bloquer les accès portuaires en signe de solidarité, sans néanmoins qu'il n'y ait eu d'appel au mouvement de la part de la centrale.

Selon les estimations, près de 2 % de la population messaliote aurait participé directement à ces marches. Un chiffre inédit depuis près d’un siècle - justement au moment des grèves de docker de 1930 -, et d'autant plus pour des manifestations prévues aussi rapidement.

" Ce n’est pas "juste" une question économique, contrairement à ce que le directoire veut faire croire aux messaliotes ", explique à nos envoyés spéciaux Léa Vassiliou, porte-parole de l'Association Nationale de Protection du Patrimoine Messaliote, l'un des organismes à l’origine de l'appel à la mobilisation, " C’est une question de dignité. Nous refusons que les lieux où nos ancêtres ont prié, travaillé et aimé deviennent des actifs spéculatifs. Si le directoire n'arrive pas à comprendre cela, je pense qu'il ne travaille plus pour la Messalie. "

ON EST LA
De nombreux militants de l'Olivier se sont associés au mouvement. Particulièrement attachés au patrimoine et à sa protection contre les rachats étrangers, ceux-là ont défilé avec de nombreux slogans néo-rhémiens.

Malgré quelques heurts localisés dans la soirée autour du Vieux Port et du stade de l'Olympique Messaliote, entre des groupes très mobiles d'Ultras et de Phalangistes, le mouvement est resté majoritairement pacifique. Les autorités ont fait état de 48 interpellations et 12 blessés légers, principalement parmi les forces de l’ordre. Un constat que déplore le porte-parole de l'antenne des Forces de l'Ordre du Front des Travailleurs Messaliotes, qui a notamment rappelé le manque de moyens criants de la Police Municipale à lutter contre les troubles à l'ordre public et les casseurs qu'il estime "principalement être de gauche, attiré par l’appât du gain et souhaitant casser des devantures et se laisser aller au pillage plutôt qu'à s'inscrire dans le jeu démocratique, comme les autres." Les organisateurs, ainsi que les élus Oliviéristes, de leur côté, ont salué "la discipline et la gravité" des participants, appelant à poursuivre la mobilisation sous des formes non violentes, mais toujours visibles et remarquables. Dans la nuit, des milliers de bougies ont été déposées sur les marches de la Grande Bibliothèque de Messalie, fermée depuis que ses collections ont été "tirées au sort" pour transfert aux investisseurs étrangers. Les images, largement relayées sur les réseaux sociaux messaliotes, ont fait le tour du pays.

Face à cette vague d’indignation, la réaction du gouvernement se fait attendre. Le Parti Réformateur au pouvoir paraît de plus en plus acculé depuis les récentes victoires du parti de l'Olivier, qui a remporté 22 dèmes lors des récentes élections municipales, et en particulier l'ensemble de ses duels face au parti du Premier Directeur Léandre Garras de Tomarels. Malgré des déclarations visant à aller dans le sens de la conciliation, notamment vis-à-vis du fait que la "Grande Loterie de Messalie" ne serait pas le hold-up annoncé, mais une méthode novatrice pour "impliquer de nouveaux acteurs dans la revitalisation du patrimoine national", le directoire peine à convaincre. Sans être présent au gouvernement, le très vocal parti populiste de l'Olivier a appelé par l'entremise de son Leader, Régis Tomaso, à la démission du gouvernement devant cet "affront à la nation messaliote". Il se murmure dans les coursives de l'Assemblée Nationale que des députés pourraient éventuellement demander une "révision morale" du tirage, tandis que plusieurs maires affiliés Olivier, notamment dans le Centre et l'Est du pays ont annoncé leur intention d'explorer "tous les recours possibles, juridiques et administratifs" pour bloquer la cession des lots situés sur leur territoire.

Néanmoins, dans la mémoire collective messaliote, c'est le spectre de 1930 qui hante désormais le débat. Cette année-là, en effet, l'économie moribonde et le clivage politique entre les milieux des affaires et les catholiques conservateurs, les Radicaux et les mouvements socialistes, après des élections locales comparables à celles qui ont récemment eu lieue en Messalie, avaient mené à des vagues de grèves générales qui avaient paralysé le pays, avant de se muer en insurrection puis en Commune, qui ne seront finalement résolues que dans le sang après le coup d'état d'Antoine de Barrigue. A l'époque, c'était plus d'un million de personnes qui avait défilé lors du plus gros cortège, qui avait bénéficié d'une organisation en amont plus importante que la marche improvisée du Nouvel An. Hier soir, sur les pancartes brandies par la foule, on a pu voir des références évocatrices à cette épisode noire de l'histoire messaliote : "Tomarels n'est pas Barrigue, Flavoni n'est pas Dame Fortune : Seul le Peuple est Messalie". Le parallèle historique s’impose de lui-même, jusque dans le ton solennel des éditoriaux. Pour l’écrivain André Kyrannis, par exemple, invité sur la chaîne Fang 2 :

" En 1930, nous défendions le pain. En 2018, nous défendrons la pierre. Mais dans les deux cas, c’est la même faim : celle d’appartenir à un pays qui ne se joue pas à la roulette ... "

André Kyrannis, encore une figure sympathique pour la Messalie de Souche !
L'écrivain André Kyrannis, sur le plateau du journal de 20h de Fang 2, s'exprimant pour l'occasion sur la mobilisation surprenante contre la Grande Loterie de Messalie.

La colère messaliote n’est pas passée inaperçue à l’étranger. Plusieurs journaux d’Icamie, continuant à travailler malgré les troubles que traverse la nation aleucienne se sont notamment exprimé avec inquiétude face à ce qui est perçu comme une "expérimentation économique hasardeuse" du directoire Tomarels. À Ibishima, notamment, des rassemblements symboliques ont eu lieu devant l'ancienne représentation de la Banque Océane, en soutien "au peuple et au rêve de libération du Grand Capital". Maxine-Emilia Nusumishi a notamment déclaré par les réseaux sociaux qu'elle serait prête à expédier "quelques guillotines kah-tanaises qui ont très bien servi contre les élites corrompues (sic)". Les milieux économiques, eux, semblent applaudir la main d'oeuvre, en particulier les carnavalais qui n'ont pas manqué d'investir rapidement leur nouvelle acquisition d'Aiglefer. D'autres investisseurs étrangers redoutent cependant une instabilité politique durable, comme cela peut être le cas pour le groupe Pellemessalie qui a cédé une grande partie de ses activités par divers moyens, y compris des ventes aux enchères dont l'encadrement a posé question. Le parti politique de l'Olivier, lui, a annoncé plancher déjà sur une future renégociation des cessions, notamment par la création future d'un "Fond Souverain Messaliote" pour rencontrer les investisseurs de l'étranger sur le terrain de la finance et "s'évertuer à négocier une sortie de crise avec les honneurs".
De son côté, la bourse de Messalie a ouvert en baisse au lendemain des marches, avant de se stabiliser dans la journée.

Il apparaît aujourd'hui qu'au-delà de la crise immédiate, la "Grande Loterie nationale" semble avoir réveillé une interrogation plus profonde sur le rapport des Messaliotes à leur propre histoire et à leurs infrastructures, que l'on pensait jusque-là cantonnée seulement aux discours des franges les plus radicales de la politique messaliote. Dans un pays où les églises rhêmiennes côtoient les raffineries modernes et où la mer - et le rapport à celle-ci - reste la principale richesse commune - tant en ressources qu'en histoire -, la privatisation du patrimoine touche à un tabou ancien : celui de l’identité nationale elle-même.

" Ce n’est pas seulement un bien qu’on perd ", estime Maria Dafne, restauratrice-propriétaire du Retour de Pêche, sur le Vieux Port de Messalie, " C’est la continuité d’une ... mémoire collective je dirais ... Je veux dire, les nations peuvent se ruiner, ça arrive tout le temps ... Il suffit de voir le Chandekolza, là ... Mais alors ... quand elles se vendent là ... Moi je vous dis, elles se vident. Elles se perdent, définitivement. Ca se récupère pas comme ça, la dignité ! "

Sur les pavés encore noircis du Vieux Port, les bougies s’éteignent une à une. Le lendemain de la marche, Messalie s’est éveillée sous une lumière pâle, les murs encore imprégnés de la fumée des torches. Dans les cafés, on parle moins de politique que de "réappropriation". Alors que les plus courageux sont encore présents, pancartes à l'appui, certains évoquent déjà une "Marche des flambeaux, Acte II", prévue pour la semaine prochaine.

Un vers du célèbre poète Nicolas Salvi, contemporain de l'Insurrection de 1930, inscrit à la craie sur un mur de la Grande Bibliothèque, résume peut-être le sentiment du moment :

"Les nations ne se perdent pas quand elles tombent. Elles se perdent quand elles se taisent."
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PHILIPPE GÉMINÉON

PHILIPPE GÉMINÉON

Cher monsieur Venbranle,

Nous avons en effet entendu parler de vous, félicitations pour vos sondages prometteurs à la mairie de Carnavale. En tant que partisans de la paix, je ne peux que soutenir votre appel à l'unité nationale pour repousser hors de notre territoire les armées étrangères qui y pullulent.

On vous dit originaire du Makota ce qui explique certainement que vous n'ayez pas encore de dossier médical à Grand Hôpital. Passez à Bourg-Léon à l'occasion, nous vous offrirons un check-up. Vous êtes encore jeune mais une santé solide se construit tout au long de la vie.

Vous ne m'en dites pas assez pour éveiller ma curiosité, monsieur Venbranle, ceci étant dit je ne vois aucune raison particulière de vous refuser ce petit service. Entre Carnavalais il faut s'entraider et les bonnes grâces de la mairie sont toujours bonnes à prendre.

Les milices de monsieur Dalyoha opèrent en ville où elles ont leurs entrées. Selon la taille de votre cadeau il ne sera pas compliqué de le faire pénétrer Carnavale par les égouts. Si la taille excède celle de nos tuyaux en revanche il faudra procéder à sa dissimulation dans un cargaison conventionnelle de médicaments. Là encore, rien de bien complexe en vérité, la Cité noire est poreuse et labyrinthique. En cas de siège c'est autant un avantage stratégique qu'une menace pour notre sécurité.

Je vous remercie monsieur Venbranle mais les Laboratoires possèdent leurs propres entrées à Carnavale. Les cargaisons discrètes entre déjà facilement dans la Cité noire, mais n'hésitez pas à me prévenir si vous découvrez le moyen d'y faire entrer des chars ou de l'uranium enrichi.

Bien cordialement,
Philippe Géminéon
Directeur de Grand Hôpital
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♠♣♥♦ Ce post a un effet de propagande ♠♣♥♦
Parti concerné : L'Olivier
Effet souhaité : Négatif.
Date IRP du post : 07/01/2017
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Les caricatures comme nouvelles armes contre l'Olivier.


Alors qu'un cadre théorique s'établit progressivement pour constituer une base argumentative contre l'Olivier, les communications développées par Ambre consultation s'appuient parallèlement sur une rhétorique un peu plus "bas du front". Laissant aux interventions d'experts la responsabilité d'adopter une approche sérieuse et approfondie, cette communication alternative se fonde plutôt sur la satire et l'humour pour s'attaquer directement aux grandes figures politiques de l'Olivier. L'objectif n'est plus de prendre pour cible le fond auprès d'un électorat intéressé, mais plutôt de simplement décrédibiliser la forme auprès d'une part de la population cherchant des figures charismatiques pour se rassurer. L'imagerie d'un parti fort porté par des hommes déterminés desquels dégage une certaine autorité doit être brisée par la force en martelant un nouvel imaginaire s'attaquant à des détails.
La principale cible de cette attaque médiatique est évidemment Régis Tomaso, figure de proue du parti aux discours fermes et affirmés. C'est sa petite particularité capillaire qui est mise en avant sur les réseaux sociaux ou dans les caricatures de presse, l'affublant d'une touffe végétale au sommet d'un crâne rutilant.

Tête gazon
"QI d'une plante verte." "Il mange les pissenlits par la racine." "Con comme du gazon."

Enzo Testadiforu n'est pas en reste, étant le nouveau visage du nouveau programme syndical de l'Olivier. Répétant un discours reprenant grossièrement la "coopération" de classe entre patrons et employés. Là encore, l'idée de faire converger dans des syndicats les intérêts des travailleurs et superviseurs est décriée comme un mirage de l'Olivier, soutenant juste une soumission docile de la classe ouvrière au nom d'un narratif prétendument souverainiste. Pareillement, la vision de corps de métiers dans lesquels se regrouperaient les entreprises est davantage comparée à une porte d'entrée vers l'établissement d'oligopoles dans lesquels les entreprises seraient gagnantes aussi bien contre les consommateurs que les salariés. Fini la concurrence et la recherche du meilleur rapport qualité/prix, les cartels qui découleront naturellement de telles corporations finiront systématiquement par provoquer une baisse de la qualité et une augmentation des prix, suite à la fin de la concurrence et l'absence de mesures réellement protectrices pour les consommateurs et travailleurs. Il semble en effet impensable qu'un syndicat promouvant une mise à égalité de la classe bourgeoise et prolétaire sans véritables mesures pour assurer ladite égalité puisse faire autre chose que simplement effacer les intérêts des employés.
Enzo
"Vous n'avez pas fait l'école ? Intégrez notre programme professionnalisant !" "C'est bien Enzo."

Ces nouvelles caricatures, cherchant à établir de nouveaux codes culturels via des images simples, amusantes et mémorables, accompagnent à l'occasion des articles plus construits véhiculés par exemple via le Petit Syndiqué. Ce support médiatique participe ainsi à une meilleure diffusion, en particulier auprès des travailleurs des classes ouvrières visées par ces publications, tout en y intégrant une base argumentative (quand bien même le fond de ces caricatures est d'attaquer de manière directe et simple). Les réseaux sociaux constituent un autre foyer de propagation pour ces caricatures, permettant avec des moyens réduits une diffusion virale, voir la création de tendances réappropriées par les internautes et catalysant un mouvement plus globale.
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PHILIPPE GÉMINÉON

PHILIPPE GÉMINÉON

Cher monsieur Venbranle,

Ne vous emportez pas. Vous êtes encore loin d'avoir la confiance de monsieur Dalyoha il va de soi que nous ne laissons pas le premier venu manipuler des charges chimiques. Au demeurant, celles de Marines ont déjà été mises en sécurité.

Si vous désirez un clone, monsieur Venbranle, c'est parfaitement possible. Lorsque vous passerez à Bourg-Léon nous vous ferons un devis, à moins que monsieur Dalyoha souhaite vous l'offrir. Néanmoins je me permets de vous rappeler qu'un clone a une croissance naturelle, vous hériterez donc d'un nourrisson. Cela peut être une excellente chose si vous prévoyez d'avoir besoin de greffes d'organes plus jeunes, dans le futur, puisque nous pourrons les prélever sur votre clone pour une compatibilité parfaite.

En ce qui concerne votre rate, si vous désirez intégrer à votre corps des outils de téléphonie je conseillerai davantage d'agir au niveau des oreilles. Nous pouvons vous retirer une oreille et la remplacer par une prothèse identique, mais dotée d'une connexion au réseau. Vous pourrez régler les paramètres en manipulant votre lobe.
Si c'est un dispositif de suicide d'urgence par explosion qui vous fait envie, une charge calibrée à reconnaissance vocale placée au niveau de votre nuque fera mieux l'affaire. Il vous suffira de convenir d'un kill word pour vous supprimer. J'ai peur qu'une destruction de votre rate ne soit inutilement douloureux en plus d'être relativement peu létal.

J'ai montré votre gravure à la professeure Mireille Hémistiche qui travaille en partenariat avec le Museum Carnavalis. Vous devriez trouver des squelettes de ce genre de spécimen là-bas mais il semble que l'on en ait pas vu de vivants depuis plusieurs décennies malheureusement.

Bien cordialement,
Philippe Géminéon
Directeur de Grand Hôpital
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♠♣♥♦ Ce post a un effet de propagande procédure-bâillon ♠♣♥♦
Parti concerné : N/A
Effet souhaité : Impossibilité d'utiliser les usines culturelles liées à El Horizente pour du bonus dans des posts de propagande négatifs contre l'Olivier tant qu'une procédure judiciaire n'aura pas été réglée. Notamment le Petit Syndiqué à venir.
Date IRP du post : 08/11/2017
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C'est pas bien de caricaturer méchamment les gens !

Il a fallu beaucoup de discussions en interne à l'Olivier pour calmer Régis Tomaso, dont le plan initial pour traiter avec les médias d'opposition était d'aller jouer à chat avec des battes de baseball : les règles sont simples, si vous êtes touché, vous perdez votre genou.
Régis Tomaso porte plainte contre "El Horizente", la structure-mère du "Petit Syndiqué" pour diffamation
in Le Globe (Ayx-en-Garance - Messalie / Propriété de l'Agence Fang Presse)


MESSALIE - " Moi, je trouve qu'on a déjà suffisamment du mal à avoir un débat politique intelligent et constructif en ce moment sans se moquer de la calvitie des gens. Alors je parle même de quand qu'on commence à traiter les gens de con quand qu'on est pas d'accord avec eux. Parce que moi je traite pas les gens de con. Moi je leur fais face et j'ai un petit débat avec eux pour leur expliquer comment qu'on fonctionne en démocratie. Y'a des principes de bienséance sur lesquels qu'on doit être d'accord. La liberté d'expression, c'est pas la liberté d'insulter les gens. "

C'est par ces mots que Régis Tomaso, le président du parti souverainiste messaliote de l'Olivier s'est exprimé sur ses réseaux sociaux pour annoncer le dépôt d'une plainte pour diffamation auprès du tribunal d'Ayx-en-Garance, où est localisé le siège messaliote du journal san-youtais "El Horizente". En effet, selon la personnalité politique d'Extrême-Droite, le groupe de presse aurait manqué à ses devoirs de probité en publiant des caricatures agressives dénuées de contexte ou de substance, les utilisant contre illustrations sur des articles "à charge" aux données inexactes et donc potentiellement à même de fausser l'équilibre de l'arène politique messaliote.

Il est encore trop tôt pour analyser les conséquences d'une telle procédure, mais il apparaît que la situation actuelle du débat politique messaliote, où l'Olivier est devenu extrêmement présent depuis ses récentes conquêtes électorales lors des élections municipale, semble connaître un glissement notable vers la droite la plus radicale, au risque de perturber toujours plus le Directoire de Léandre Garras de Tomarels.
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Parti concerné : L'Olivier
Effet souhaité : Créer un effet Streisand sur la tentative de procédure-bâillon.
Date IRP du post : 09/01/2018
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L'Olivier s'attaque à la liberté de presse !
Discours sous-jacent de la plainte de l'Olivier et implications sur la vie politique de Messalie.

La figure de proue de l'Olivier, Régis Tomaso, a lancé ce 8 janvier une procédure judiciaire contre El Honrizente suite à des caricatures le qualifiant de "con" et s'attaquant à d'autres membres du parti. Est en particulier relevé le caractère non constructif de ces illustrations, nuisant à la qualité du débat public déjà bien secouée pour s'abaisser aux attaques personnelles, tout en soulevant parallèlement le caractère irréprochable de l'Olivier sur la question. Le cœur de la critique se porterait finalement davantage sur la direction que prendraient les discussions militantes que sur les attaques personnelles en elle-même.

Mais là vient la question : que peut-on réellement reprocher à ces caricatures ? Elles sont acides, sévères et ne prennent pas de pincettes en allant jusqu'à se permettre quelques qualificatifs fort péjoratifs. Pour autant, ces parodies s'inscrivent dans le cadre de la satire politique. Pas d'appel à la haine ou à la violence, seulement l'extension imagée d'un argumentaire plus approfondi sur la politique syndicale de l'Olivier qui cherche avant tout la collaboration des classes ouvrières auprès des classes bourgeoises. Et ce n'est pas la première fois que le Petit Syndiqué s'attaque à ce genre de dérives fascisantes de l'Olivier ou relais des écrits allant dans ce sens.

Or, ce sont là des thématiques presque vitales dans la vie d'un pays. Caricatures et satires politiques ne sont pas juste des droits, mais des devoirs fondamentaux nécessaires à la liberté d'expression et au maintien de la pluralité politique. Les satires sont la première arme de l'opposition pour s'attaquer au pouvoir en place et mobiliser les foules, et ce, depuis toujours. Notre culture politique en Messalie ne fait pas exception, et ici aussi, nous nous devons de perpétuellement interroger le pouvoir et les mouvements politiques, non pas par bête conspirationnisme contestataire, mais par scepticisme que l'on pourrait même qualifier de scientifique. Rien ne doit être pris pour acquis en politique et les ordres en place ne sauraient être immuables sous peine de confronter la société à une stagnation rétrograde et conservatrice, voir réactionnaire.

Et là est tout le problème : en s'attaquant ainsi au Petit Syndiqué, en le confrontant sur ses caricatures politiques, Régis Tomaso ne cherche pas tant à rehausser la qualité du débat public, mais simplement à réprimer les discours d'opposition. C'est d'ailleurs pour cette raison que l'élément déclencheur qui amène à cette agressivité n'est pas tant le discours de notre journal, mais l'emploi de la caricature, première étape d'une certaine prise d'importance et consolidation d'une fondation médiatique tenant un contre-discours à l'Olivier. En critiquant sur la forme ces caricatures, il est question de les détruire sur le fond et de vider de toutes substances les argumentaires qui pourraient émerger contre l'Olivier. L'objectif est de rabaisser à la critique terne et oubliable les numéros de presse en les privant d'éléments mémorables qui sortent l'Olivier de son piédestal médiatique depuis sa prise rapide d'inertie.
Rappelons en effet que si l'Olivier a émergé comme un mouvement réactionnaire et parti d'opposition, il a gagné suffisamment d'inertie et popularité pour ne plus être une minorité contestataire, mais un parti de masse avec une voix qui porte loin et un nombre élevé de militants. Ce n'est pas le petit parti marginalisé et brutalement agressé par des médias surpuissants, mais au contraire une force politique dominante soutenue par un appareil médiatique démesuré.
Et cette plainte n'est pas la volonté d'un petit parti de s'affirmer contre une agression injustifiée, mais d'un mastodonte d'écraser toutes oppositions qui pourraient altérer son image via des moyens traditionnels et légitimes comme la caricature. C'est un glissement autoritaire visant à légitimer l'interdiction de toutes formes de discours critiques contre le pouvoir en place car trop "insultant".
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Parti concerné : L'Olivier
Effet souhaité : Négatif (dénoncer de manière caricaturale la tentative de censure de l'Olivier)
Date IRP du post : 09/01/2018
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Bienvenue à tous pour un nouvelle article d'El Horizente-Messalie, aujourd'hui nous allons aborder :
La vision de la liberté de la presse selon l'Olivier :
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