
De : Simón Velázquez, Conseiller fédéral aux affaires étrangères de la Fédération d'Alguarena.
A : Maréchal Dmitri Veltsarov, Président provisoire de la République du Morzanov.
Maréchal,
Vous faites bien de partager les avancements de la situation intérieure du Morzanov dont l'issue avouons-le nourrit les inquiétudes et indirectement les incertitudes autour du devenir de la politique générale du pays. Votre récente prise du pouvoir ayant entrainé un certain fléchissement des dispositions carcérales et des mesures étatiques répressives, nous ne pouvons que saluer la dynamique empruntée pour permettre l'expression d'une liberté légitime concédée à chacun en tant que citoyen et être humain. Mais vous l'avez également souligné, la fuite de votre prédécesseur et le chaos ambiant dans le pays, entretient une pluralité factieuse qui fait craindre le prolongement de troubles ou en tout cas, l'hypothèse d'une normalisation rapide de l'activité démocratique et économique du Morzano comme particulièrement incongrue en l'espèce. Par ailleurs, la situation actuellement donnée au détroit gris, partagé le long des côtes de la Confédération Socialiste du Nazum, du Drovolski et de la Bozyurtie, où des marines de guerre rivalisent de démonstrations impactantes aux échanges commerciaux à l'échelle mondiale, n'est pas pour nous rassurer non plus. Si bien que là où vous exprimez le souhait d'acquérir ces armements pour stabiliser une situation politique intérieure dégradée, nous voyons pardonnez moi le terme, la fourniture d'armements en direction d'un (nouveau) régime dont les bases ne sont encore pas posés.
Nous pensons raisonnablement que l'acquisition des armements stratégiques promis à votre prédécesseur, ne saurait présentement vous aider à la consolidation sereine et pacifique de votre autorité sur la société civile morznika.
Par conséquent, soucieux de normaliser nos relations avant la fourniture d'un lot d'armements stratégiques décisif à l'établissement d'une force aérienne d'importance dans la région, nosu aimerions prendre le temps nécessaire à l'obtention des garanties de sécurité pour les nations limitrophes et les citoyens de votre pays, persuadés que la fourniture immédiate de ces armements ne saurait être un gage de légitimité pour votre gouvernement. Il nous est par conséquent possible de convenir que différer la livraison d'armements le temps que vous posiez les bases de votre politique intérieure et étrangère, serait un pas autant nécessaire à vos institutions qu'aux nôtres.
Quoiqu'il en soit et ces circonstances exceptionnelles et propres au Morzanov mises de côté, un engagement contractuel compte et la Fédération d'Alguarena, ainsi que ses industriels de l'armement, se font le devoir de s'y tenir. C'est-à-dire que dans l'éventualité où l'évolution de la situation politique morznika ne serait pas propice à la livraison d'un tel armement dans les prochains mois, nous nous engagerions immédiatement à rembourser à l'unité monétaire internationale près, la somme correspondant à la part des armements déduits. Ces armements non livrés et reconvertis au format monétaire, fourniraient je n'en doute pas un débouché autrement plus profitable à l'économie de votre pays, qu'une acquisition d'armements stratégiques dont l'emploi à l'instauration d'une légitimité nationale serait nul ou quasi-nul.
Puissiez-vous trouver sous ce pli mes voeux de réussite les plus chers, mêlés à la cordialité des sentiments qui nous lient,
Simón Velázquez, Conseiller fédéral aux affaires étrangères de la Fédération d'Alguarena.


