Presses Nationales & Médias - Page 7

Double kill sylvois loupé sur la compagne de Lorenzo et le Duché collabo reprend sa pipe, l'Eurysie est dans un bon jour ! - 09/12/13

Des actualités de l'Eurycirque ? Vous en voulez ? Eh bien allons-y, alonzo, alorenzo ? Oui ton croiseur là. Mais si tu sais ! Celui qui est sorti de tes cales il y a à peine quelques mois après l'humiliante et puissante fessée que l'ONC ta mise qui au passage a révélée au monde entier lorsqu'ils ont baissé ton pantalon que 1, bah, tu te chiais dessus régulièrement que ce soit à cause de l'ONC ou de l'OND et surtout que tu n'avais qu'un seul testicule et un micropénis, d'où ton ÉNORME manque de confiance en toi qui te pousses à commettre des conneries en permanence pour te prouver, on ne sait quoi. Eh bah kaputt. Oui bon, j'exagère, il est juste en phase terminale. Comment ça comment ça ? Ah, mais oui, mais tu as voulu faire le con, tu assumes maintenant. Eh bien les amateurs de rhum, bah, ils ont tiré après que toi et tes officiers se soient amusé à essayer de tirer sur eux. Tut-tut pan-pan. Une trentaine de morts et plus de 250 cul-de jatte. Oui ta compagne. Bah, c'est con, ils allaient presque faire un double kill, voire double headshot. Oui non, ils vont bien. Enfin bien... Il faudra acheter une perruque pour qu'elle ressemble à quelque chose, réserver des rampes dans ta maison pour Wally. Wally ton fils ! Oh ça va, c'est une blague. Bon, je te laisse, j'ai fait des paris avec des amis, il faut que je regarde la télé. Quels paris ? Ceux pour savoir quels membres il manquera à ton fils et ta femme et savoir si le croiseur, il va couler ou pas.

Vous l'avez compris chers lecteurs, nos amis sylvois ont, après la provocation loduarienne de trop et la tentative de nuire de trop, ouverts le feu et remis à leur place les soldats en plastiques verts de Lorenzo. Et c'est l'occasion pour celui que vous attendez tous, l'acteur international reconnu pour ses exploits et ses prises de positions engagées à l'internationale, le film de trop d'une saga qui sombre comme le croiseur loduarien mais qui joue encore sur la nostalgie de quelques fans, j'ai nommé : LA GALOUÈSE ! Quoi ? Vous n'attendiez pas son avis ? Étonnant............................................................................... (j'ai besoin de préciser que c'est du sarcasme ou pas ?) Eh oui les amis, ce témoin de Jéhovah de la diplomatie mondiale qui vient toquer à ta porte alors que tu as juste envie de lui faire un doigt est là. Que veut-il ? Eh bien donner son avis pardi ! Avis attendu par littéralement personne sur la scène internationale. Le Duché de Galouèse est une économie mineure, une armée que l'on peut qualifier de chétive et des positions discutables. Elle semble avoir contracté une crainte virale de l'Organisation des Nations Démocratiques - pourquoi, nous n'en savons que trop rien, peut-être l'amertume que son projet, l'UNIL/Unul n'ait pas fonctionné - et arbore des positions douteuses et discutables. On l'a surprise à être tout à fait obligeante avec la Loduarie à certain moment et même, aller carrément dans son sens. L'idylle entre les deux pays, même si elle est contre-nature, n'étonne apparemment plus personne, même pas l'opinion publique galèsante. Alors, vivement que le melon de Lorenzo pète à côté du stock balistique de Carnavale, comme ça la connerie humaine se termina dans un beau feu d'artifice et nous, on aura l'esprit tranquille.


Spare !

Croissance en berne, le succès économique nordiste à bout de souffle ? 21/06/14


Port de Laagefort

Après une croissance exceptionnelle ces cinq dernières années, les chiffres de la croissance publiés par le gouvernement ont un goût de retour à la réalité. Le premier trimestre affiche une croissance modérée de 1.66%, cependant le deuxième trimestre, lui, affiche le chiffre alarmant de 0.44%. La croissance ralentie de l'Empire trouve plusieurs explications, mais créée surtout des grandes inquiétudes. Le pays a connu un ralentissement de son développement économique lors de la guerre au Kronos qui avait perturbé ses voies de communications maritimes en plus d'un contexte particulier de fermeture d'entreprises endettées. La croissance était repartie, mais aujourd'hui, repartira-t-elle également ? Car couplée à cette perte de vitesse, une autre donnée affiche un taux record, l'inflation qui part à la hausse depuis quelques semaines et qui inquiète de plus en plus les ménages. L'ombre qui planait avec la croissance économique rapide était une hausse rapide de l'inflation. Cela avait été évité jusque-là, mais aujourd'hui les 4.9% d'inflation font craindre la hausse des prix.

La croissance de ses dernières années a été stimulée par l'ouverture sur le monde de l'Empire après une phase isolationniste. Le commerce a été un moteur clé de la reprise économique. Celle-ci a aussi été portée par une politique d'investissements volontariste du gouvernement et une modernisation de son économie. Les exportations nordistes sont passées de 6.5 milliards de dollars impériaux (= 13 milliards de dollars) pour 19 milliards d'importations (= 38 milliards $) (un déficit donc de 12.5 milliards/25mds $) en 2000 à 49 milliards (=98 mds $) d'exportations pour 34.5 milliards (79 mds $) d'importations (excédant de 9.5 milliards/19 mds $) en 2014, apportant une augmentation de capitaux importante.
La croissance démographique a stimulé le secteur du bâtiment, aujourd'hui en crise, et les investissements étrangers ont beaucoup augmenté en passant de 5.7 milliards (11.4 mds $) en 2000 à 21 milliards (= 42 mds $) en 2014.

Cependant, le pilier majeur de la croissance fut les investissements gouvernementaux pour la modernisation et la stimulation de l'industrie et de l'agriculture. Avec la crise actuelle du logement, notamment pour les personnes défavorisées, l'augmentation des dépenses militaires, le gouvernement a dû réduire ses investissements. Le Premier Ministre a assuré que "la baisse du taux de croissance de notre économie est une parenthèse qui se réglera." Il a ajouté "Nous estimons ces chiffres comme satisfaisants au vu du contexte et que c'est une phase transitoire entre une économie d'investissements trop massifs qui a fait son temps, sans pour autant nier ses succès, à une économie sevrée de sa dépendance aux investissements gouvernementaux." Selon le gouvernement donc, c'est une phase transitoire et la croissance devrait revenir.

Cependant, les économistes de l'Université des Sciences Économiques Impériales (USEI), basée à Warstead, ayant travaillé sur le sujet, estiment dans leurs travaux nommés "Modernité et Reliques : ou comment l'économie nordiste doit sortir de l'ancien système économique colonial", que l'économie nordiste est structurellement adaptée à un modèle colonial qui pouvait fonctionner du temps du Mokhaï et de ses autres possessions, mais qui n'est plus adapté à la forme actuelle du pays. La transition politique vers une démocratie pleine et l'égalité métropole/outre-mer a été faite, mais la transition économique doit se faire. Selon eux, "le commerce doit se réadapter pour combler le manque de matière première dû aux pertes territoriales et le gouvernement a la charge avec les investisseurs d'amener l'économie nordiste à une économie sophistiquée de pays développée, sans tomber dans l'erreur de la désindustrialisation. Cependant, le gouvernement doit encore jouer un dernier rôle en encourageant les investissements dans le secteur de la technologie et de l'électronique qui est le grand blocage de la modernisation économique de l'Empire et en y investissant ses fonds. Le gouvernement ne doit donc pas abandonner entièrement les investissements, mais doit les faire de manière plus raisonnée sur les secteurs tels que la tech, le commerce et le bâtiment."

L'espoir que la croissance reparte est réel, mais il semblerait que le gouvernement doive réorienter ses politiques économiques et considérant la nouvelle situation dans laquelle le pays se trouve. L'intensification du commerce l'appuie sur la croissance des alliés ONDiens, le recalibrage des investissements gouvernementaux et la recherche de nouveaux partenaires doivent se faire au plus vite et de manière savamment orchestrée si la position mondiale de l'Empire ne veut pas s'en retrouver diminuée. Le gouvernement va devoir jongler avec les problèmes économiques, l'actualité mondiale toujours tendue et les prochaines échéances électorales en maintenant son alliance vitale avec le Parti du Renouveau Afaréen.
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La Ministre des Finances et du Budget en difficulté à l'approche du budget 2015 23/08/14


Virginia McConnal lors d'une séance de la Commission des Finances de l'Assemblée Nationale

Le gouvernement et plus particulièrement la Ministre du Budget et des Finances, Virgina McConnal, sont en grandes difficultés à l'approche de la création du budget 2015. Le Premier Ministre et son équipe, peine à défendre un bilan mitigé jusqu'à présent, où les promesses de campagnes n'ont pas été toujours au rendez-vous.

Le premier Ministre avait exprimé son désir d'adhérer à l'ONC, projet qui semble avoir été abandonné autant par le gouvernement que l'opinion publique. Il avait prévu une possible baisse des impôts pour les ménages et l'augmentation de ceux sur les activités polluantes, choses qui n'ont pour le moment pas été faites. Et les grands plans d'aide sociale n'ont pas encore été étudiés au Parlement. Autre point complexe, une croissance en berne depuis plusieurs mois et des difficultés budgétaires majeures.

L'économie nordiste perd de son élan et progresse difficilement ces derniers mois, cela a un impact significatif dans les capacités du pays à renforcer ses armées et son influence mondiale au même rythme que ses alliés ONDiens. Concernant les difficultés budgétaires, depuis l'épisode douloureux de la crise de logement - n'étant d'ailleurs pas entièrement résolue - la gestion des investissements publics dans l'économie a été remise en question, celle-ci connaissant de moins en moins de succès notables et étant particulièrement coûteuse, dans un contexte où l'augmentation des recettes de l'État n'est pas aussi bonne qu'espérée. Cela a conduit depuis quelque temps à une augmentation de la dette publique, faisant craindre une spirale budgétaire ingérable pour le gouvernement, ainsi que le passage du léger excédant public de 0.3% du PIB à un déficit public de 0.9% en peu de temps.

La Ministre des Finances et du Budget est donc en difficulté pour commencer la construction du budget 2015, bien que disposant d'une majorité absolue par sa coalition avec le Parti du Renouveau Afaréen, mais relative si celui-ci ne le soutien pas dans cette aventure sinueuse. Il est également possible qu'une partie de la famille politique actuellement au gouvernement, le Parti du Soutien Impérial, vote contre un budget qui serait trop social pour son aile droite, et trop militariste et trop peu sociale pour son aile gauche.

La crainte du gouvernement est aussi un texte d'obstruction ou de déstabilisation de la part de l'opposition. Cela pourrait avoir un effet dévastateur sur la majorité de coalition, mais aussi sur l'opinion publique, en cas de texte de réforme sur la justice, les impôts ou encore l'armée. Le timing est donc serré pour construire un budget qui satisfera les nordistes et le Parlement et qui permettra au gouvernement de pouvoir potentiellement présenter ses projets de lois pour appliquer les zones délaissées de son programme. Il est urgent pour lui de rétablir les comptes publics qui connaissent une dégradation, avant que cela devienne une situation trop alarmante, et de reconquérir l'opinion publique pour éviter des contestations du gouvernement dans une période de tension au sein du parti majoritaire.
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Le budget est passé, mais à quel prix ? 08/12/14 (rétroRP)

Les députés PSI lors du vote du budget à l'Assemblée Nationale

Avec plusieurs jours, même quelques semaines de retard, le budget 2015 a enfin été voté au Parlement. Cependant, ce budget est marqué par une profonde division au sein de la classe politique nordiste sur les futures politiques du gouvernement qui seront déterminantes pour l'avenir de l'Empire. En effet, il est rare qu'un budget passe avec une majorité aussi serrée. Il ne suffisait que d'une voix pour que le budget soit refusé, après autant de retard. Mais alors pourquoi le budget divise-t-il autant et quels changements entraine-t-il ?

Ce budget divise au sein de la majorité. Le Parti du Soutien Impérial est la force politique au pouvoir, soutenu par le parti allié du Parti du Renouveau Afaréen. Cependant, il est en son sein divisé entre plusieurs groupes. Ce parti se définit comme de centre et est ainsi définit au sein des institutions, cependant il est en réalité un mélange de forces politiques allant de centre-gauche à centre-droit réuni autour d'un programme et de la figure de l'Empereur, succédant au parti Empire d'Acier, lui de centre-droit à droite. Le parti rassemble des élus allant de mouvance originellement socialiste, du moins sa frange la plus modérée, de sociaux-démocrates issus de ce qu'on appelait le Front du Nord et désormais la Gauche Conciliante, de centristes, de libéraux démocrates et de libéraux de centre-droit venant de l'ancien Empire d'Acier et de conservateurs modérés venant de la frange droite de l'Empire d'Acier ou des éléments les plus modérés du parti Droite Libérale. Ce cocktail a certes permis de stabiliser l'Empire au sortant d'une crise majeure à l'entrée du 21ᵉ siècle avec la crise économique et la perte de territoires, en relançant la croissance, en engageant des réformes d'approfondissement de la démocratie, en reconstruisant l'armée et la diplomatie, cependant il se fracture autour de certains sujets, et le risque de déchirement plane au-dessus des budgets et projets clivants.

Graphique représentant la composition du Parti du Soutien Impérial
Pour savoir ce qui divise ces groupes, il faut observer le budget plus en détail, budget ayant été rejeté à la quasi-unanimité de l'opposition, à l'exception de quelques abstentionnistes.

Nous pouvons observer une hausse du budget 5.9% par rapport à l'année 2013, mais également une augmentation du déficit public passant de 0.7 à 3.7% du produit intérieur brut en deux ans du fait de la baisse de la croissance et de politiques économiques à bout de souffle. Il en est de même pour la dette ayant augmenté en passant de 494.94 à 533.12 milliards de dollars internationaux pour les mêmes raisons. C'est donc un résultat assez mitigé qui est traduit par ce texte accueilli par l'Assemblée avec beaucoup de méfiance et d'hostilité. Le discours du Premier Ministre mets en valeur le bilan de ses deux années de gouvernance, cependant masque les promesses non tenues mises en avant pendant sa campagne. Dans les Ministères bénéficiant d'une augmentation de leurs budgets, nous comptons les Affaires Extérieures avec 2.2Mds dans son enveloppe annuelle, les Finances avec une légère augmentation qui passe à 4.8Mds, la Justice à 3.5Mds, le Commerce à 3.2Mds, l'Éducation à presque 17Mds, la Recherche à 6.5Mds, la Défense à presque 21Mds, la Culture à 3.2Mds, la Santé à 8Mds, le Travail et le Logement à 4.7 et le remboursement de la dette qui augmente de 111% pour passer à 3.2Mds également.

Beaucoup de budgets en augmentation donc, mais les augmentations sont relativement faibles au cas par cas, excepté l'armée bénéficiant de trois milliards supplémentaires, la Santé plus deux milliards, la Recherche plus deux milliards et l'Éducation plus 1.5 milliard. La Santé et l'Éducation furent des concessions et des appels du pieds à la gauche qui n'a cependant pas été réceptive en dehors du clivage interne du parti. Cependant, bien que ces avancées soient approuvées, elles sont effacées par l'augmentation titanesque de l'armée par rapport aux autres ministères. D'autant plus que les ministères aux enveloppes réduites ont vu celles-ci fondre de manière importante. Moins un milliard pour la Sécurité Intérieure, moins cinq milliards pour l'économie, et stagnation de l'Environnement et presque stagnation du travail et du logement. Ce budget a donc laissé de côté l'emploi, l'écologie, le logement et promet une baisse des subventions gouvernementales qui sont prônées par la droite. La gauche, elle, se positionne contre par principe, mais aussi pour la réduction importante des moyens de la Sécurité Intérieure et donc de la police.

C'est au sein du Parti du Soutien Impérial que ce pari tiens, mais de justesse. Un quart de celui-ci s'est exprimé contre ou s'est abstenu, et un tiers de son allié, le Parti du Renouveau Afaréen a fait de même. Le gouvernement prend un cap risqué qui lui attire désormais l'opposition complète de l'ensemble de l'opposition qui votait au cas par cas pour certains, et qui fracture possiblement la majorité entre les partisans d'une politique sociale en favorisant l'emploi, le logement, l'écologie, la santé et les subventions à la défaveur de l'armée, de la police et du remboursement rapide de la dette d'un côté, et les partisans d'un libéralisme aux notes sécuritaires en continuant les politiques de lutte contre la criminalité par tous les moyens, le renforcement de l'armée, de l'éducation et le remboursement de la dette, en délaissant la culture, les subventions, l'écologie et le logement. Les centristes et libéraux démocrates sont pris en étau, car ceux-ci sont le point pivot des votes au sein de la majorité. Ces-derniers soutiennent le compromis et ont comme ligne l'équilibre budgétaire, la paix sociale et la défense des valeurs ONDiennes à l'extérieur par la diplomatie en priorité. Les prochaines semaines et prochains mois seront donc le théâtre de luttes internes au PSI et de changements profonds dans la politique du gouvernement. L'opposition compte profiter de cette fissuration de l'unité de la majorité pour s'imposer sur certains textes, voir aller jusqu'à la censure.
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Un Premier Ministre affaibli 16/11/2015

Le premier ministre dans son bureau au sein de sa résidence privée

C'est lors d'une interview par le média "Humanisia" que la photo ci-dessus a été prise. En écoutant cette interview, quelque chose est frappant, le Premier Ministre, Émilien Charpentier, âgé de 69 ans, est affaibli. Très affaibli.

Cette interview portée sur la situation actuelle au Parlement avec l'étude de la proposition de loi de la gauche quant à ses volontés de réformes judiciaires et carcérales, prévoyant la réduction de nombreuses peines et surtout l'abolition de la peine de mort. Cependant, la peine capitale est un sujet qui divise énormément la société nordiste qui, selon de nombreux sondages et notamment ceux de l'Organisme Nordiste des Sondages, donnent une répartition quasi égale entre partisans de l'abolition et de la conservation à presque 45% chacun et environ 10% d'indécis. Cette proposition de loi divise également la classe politique nordiste entre le clivage gauche-droite habituel, mais également au sein de la majorité du centre.

Le Parti du Soutien Impérial est composé de personnalités politiques de centre gauche, de centre et de centre droit et il existe une certaine fracture sur cette question au sein du parti majoritaire. À l'Assemblée Nationale, pour le moment les partis ralliés en faveur de la proposition de lois sont le Parti Socialiste Nordiste, le Nordistes Ensembles, le Parti Pour l'Écologie et la Gauche Conciliante qui sont les partis à l'origine de cette proposition de loi et le Parti du Renouveau Afaréen, composant de la majorité gouvernementale qui s'est positionné en faveur de l'abolition, mais contre la réduction drastique des peines. La droite, elle, bien que ses positions n'aient pas encore été étalées en prises de paroles à l'Assemblée Nationale est résolument contre cette proposition et mène une intense campagne médiatique auprès de l'opinion publique pour convaincre par de grands rassemblements comme à Beaussons le 3 novembre où les principaux leaders de la Ligue Sainte, l'alliance des droites et extrêmes droites sont intervenus et ont plaidé pour la peine capitale. De même que sur les réseaux sociaux cette campagne se prolonge par la diffusion de chants conservateurs et traditionalistes comme Dégénération, chanson notoirement anti-avortement.

C'est dans ce contexte politiquement tendu où une question primordiale divise au sein de l'alliance gouvernementale et dans le champ médiatique en général que le Premier Ministre doit défendre un bilan contrasté de crise du logement, de déceptions diplomatiques et de croissance ralentie mais aussi du dépassement du seuil des 1000 milliards de pays et d'ancrage dans le top 10 des grandes puissances du monde et de développement militaire important. Il doit également faire face à une Assemblée divisée bien que le Sénat lui soit toujours acquis et une actualité importante autour de la couronne du fait du mariage prochain du couple impérial et de la grossesse de la future impératrice qui lui fait perdre en visibilité et en échos médiatique.

L'homme de 69 ans est "mentalement et physiquement très fatigué" selon des proches et à l'aube de sa troisième année de gouvernance, il semble plus en difficulté que jamais. Les photos et prises de vue de l'interview de Humanisia montrent des cheveux entièrement blancs, des cernes et des rides plus marquées et un affaissement du chef du gouvernement qui laisse planer des doutes sur sa santé alors qu'il est régulièrement parcouru de quinte de toux violentes et de tremblements qu'il peine à masquer. Le bruit qu'il ne serait pas en capacité d'aller au bout de son mandat est de plus en plus répandu et sa légitimité à diriger l'action gouvernementale s'effrite. Une rumeur a également pris racine dans certaines sphères de la société selon laquelle le gouvernement cacherait l'état de santé réel du Premier Ministre et son affaiblissement par du maquillage et autres artifices. Le principal intéressé a refusé cependant de réagir à ces rumeurs et a souhaité garder son état de santé du "domaine du privé".

Sondage ONS (Organisme Nordiste des Sondages) du 25 octobre 2015 sur la question "Êtes-vous favorable à l'abolition de la peine de mort ?"

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L'Empire pleure ses fils et ses filles - 15 mai 2016


Images de la cathédrale après le bombardement

Hier, la cathédrale de Laagefort a subi la pire destruction de son histoire. Durant une office religieuse où étaient rassemblées six mille catholiques, pour pratiquer leur foi qui porte un message de paix, d'amour et de compassion, l'impossible, l'inimaginable s'est produit. Alors que jamais l'auteur de cet acte et l'Empire n'avait été en conflit ou tension, l'odieuse Principauté de Carnavale, nation connue pour sa corruption à tous les étages, son caractère instable et belliqueux, dangereux par ses expériences, son armement et ses actes antérieurs, cet État failli a procédé à un tir balistique sur la cathédrale. Dans quel but ? Tuer le principal candidat progressiste à l'élection papale à venir lors du conclave de 2016.

Le cardinal nordiste, Alexius Palagas, figure de proue du courant progressiste et réformiste au sein des cardinaux nordistes et l'un des seuls représentants de ce courant au conclave, avait dénoncé les tentatives de corruptions orchestrées par Carnavale dans le but de faire élire son candidat, le jeune et grotesque Fulbertant, âgé de seulement dix-huit ans. Monseigneur Alexius Palagas avait pour ambition d'en finir avec le tabou et les problèmes liés aux actes pédophiles dans l'Église, de redonner à la Catholagne et à la foi catholique son rôle de porte-voix d'un message de paix, de solidarité et d'amour. Remettre le Saint-Siège au centre de la diplomatie mondiale en voulant être le médiateur des tensions, et en redynamisant la foi pour ne pas oublier les régions dans le besoin et souvent ignorée par l'Église.

Projets visiblement insupportables pour la Principauté de Carnavale qui porte décidément bien son nom, qui a décidé de tout simplement éliminer le candidat nordiste. Le résultat du tir est tragique, l'Empire pleure deux paroissiens, le cardinal Alexius Palamas et, plus tragique encore, une jeune fille du neuf ans du nom d'Alice. À l'heure actuelle, on décompte également une douzaine de blessés graves, dont deux en état critique, encore entre la vie et la mort. Les dégâts sur la cathédrale sont colossaux, des œuvres inestimables et des reliques ont été endommagés ou détruits, mais le plus douloureux reste le coût humain de la folie des hommes de l'autre côté de l'Océan.

Sa Majesté l'Empereur a, dans les minutes qui ont suivi cette attaque des plus abjectes, a exprimé dans un communiqué personnel au ton inhabituellement dur que la tragédie ne resterait pas sans réponse. En effet, nous ne savons encore rien des volontés du gouvernement en termes de réponses, celui-ci ayant déclaré que nous resterions fidèles à notre volonté de justice et de paix, tout en assurant qu'une telle attaque ne resterait pas sans réponse de notre part. Si l'on traverse le globe, nous pouvons voir l'agitation qui règne à Bandarhan, siège du Conseil Militaire de l'Organisation des Nations Démocratiques, pilier majeur de la défense impériale et ONDienne. Les spéculations autour de l'activation possible de l'article 5 du Traité de Bandarhan stipulant "qu'une attaque armée contre l'une ou plusieurs d'entre elles survenant sur le territoire national d'un État membre sera considérée comme une attaque dirigée contre toutes les parties, et en conséquences, elles conviennent que, si une telle attaque se produit, chacune d'elles, dans l'exercice du droit de légitime défense, individuelle ou collective, assistera la partie ou les parties ainsi attaques en prenant aussitôt, individuellement et d'accord avec les autres parties, telle action qu'elle jugera nécessaire, y compris l'emploi de la force armée, pour rétablir et assurer la sécurité des états membres et dans le monde."

L'inconnu règne encore, donc, sur la nature que prendra la réaction impériale. Nul doute que le gouvernement ne pourra pas, sous pression du peuple et du Parlement, ignorer cela. C'est aussi désormais à Columbia, au siège militaire de l'ASEA que se déroule des tractations. Moins intenses du fait des liens moins resserrés entre l'Empire et ses membres par comparaison à l'Organisation des Nations Démocratiques, mais aussi du fait des moyens moindres dont disposent les membres de l'ASEA. L'Empire n'avait jamais connu un tel niveau de tension et de crise depuis des décennies, il est probable que cet évènement renforce des discours plus durs au sein de la classe politique et que les financements accordés au réarmement des armées impériales s'intensifient encore. Le risque d'une escalade reste présent, compte tenu du caractère imprévisible de la Principauté de Carnavale, et les retombées budgétaires de cette attaque sur d'autres secteurs dans le besoin au sein du pays pourraient être dures pour les acteurs concernés.

Il est tout de même rassurant de constater que la communauté internationale, et notamment la communauté catholique, a réagi à cette attaque en se tenant aux côtés de l'Empire. Le Ministère des Affaires Extérieures a indiqué que l'ensemble des alliés de l'Empire se tenaient à ses côtés et que le pays avait reçu d'autres soutiens de la part de nations avec lesquelles Estham n'entretient pas de relations proches.

Ce sont également les pronostics qui entourent le conclave prochain devant aboutir à l'élection d'un nouveau pape qui sont revus. Le Saint-Siège n'a pas encore communiqué sur cette attaque, et il se pourrait que le candidat carnavalais perde les faveurs de certains cardinaux électeurs suite à cette agression contre une cathédrale et des croyants. Le camp progressiste au sein du conclave se trouve amputé de son candidat le plus à même de remporté l'élection et voit donc ses espoirs remis entre les mains du cardinal jashurien, un modéré qui pourrait apaiser la chrétienté en crise.

L'héritage religieux et politique du cardinal Alexius Palamas continuera très sûrement d'influencer Laagefort et même le futur gouvernement du Saint-Siège, partant du postulant que des religieux nordistes en feront sûrement partis et défendront son héritage.
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Le développement d'une coopération éducative nouvelle, levier de soft power impérial - 15 novembre 2016



Depuis maintenant plus de 7 ans, l'Empire poursuit une dynamique continue d'ouverture et de connexion avec le monde en approfondissant ses liens de toutes natures avec les nations partageant ses valeurs, son environnement et ses intérêts. Cela s'est traduit sur le plan économique par l'agrandissement de nos ports et la création de nouveaux liens commerciaux avec de nombreux acteurs mondiaux pour intégrer le commerce mondialisé. Estham s'est intégré par des accords multiples, notamment avec l'Alguarena et le Lofoten au sein des routes commerciales sécurisées de l'Organisation des Nations Commerçantes. Plus récemment, des partenariats avec les systèmes maritimes du Nazum et de l'Afarée ont été renforcés par le biais de la Compagnie Alienov-Tellary et l'ouverture du port de la nouvelle ville de Kuja.

Dans le même temps, l'Organisation des Nations Démocratiques a été un vecteur d'ouverture par la coopération en matière de renseignements, de défense, de projection de force et de diplomatie internationale. Il est même probable que dans les deux années à venir, une coopération plus poussée en matière économique, écologique et éducative se développe. Les discussions à propos des sujets économiques sont principalement menées par l'Empire qui, dès le sommet fondateur de l'Organisation des Nations Démocratiques, portait déjà dans les statuts de l'organisation ces sujets par des propositions importantes, reprises ensuite par un Comité de discussion présidé par l'Empire.

Le FCAN, Forum de Coopération de l'Afarée du Nord, dont l'Empire est membre associé, est aussi un vecteur potentiellement stratégique de coopération entre les États en Afarée. Toutefois, la lourdeur de ses institutions et sa lenteur l'empêchent actuellement d'occuper la place centrale envisageable qu'il pourrait avoir sur le continent.

En termes d'organisations régionales et continentales, nous pouvons aussi citer notablement l'ASEA : Alliance pour la Sécurité Économique Aleucienne, une organisation de coopération polyvalente allant de la défense à l'économie en passant par le spatial. Son potentiel continental est grand du fait de l'importance de ses membres sur le continent Aleucien. Les difficultés que l'alliance semble rencontrer sont son antagonisme grandissant vis-à-vis de Stérus depuis la crise entre Stérus et la Lermandie, sa lourdeur interne et la concurrence entre ses membres aux intérêts parfois divergents.

Tout cela crée un tissu d'influence internationale et de coopération important qui permet à l'Empire d'être un pays actif sur la scène mondiale et de faire le lien entre plusieurs régions et visions du monde. Par ces organisations, l'Empire dispose de leviers importants pour diffuser les valeurs qu'il défend et ses intérêts mondiaux. Néanmoins, le constat fait par une partie de la population et qui est sûrement une des grandes causes d'insatisfaction est que l'Empire est une nation aux performances satisfaisantes et bonnes partout, mais qu'elle excelle rarement et a des difficultés à faire valoir sa place et à faire entendre sa voix parmi les poids lourds eurysiens de l'OND qui sont les acteurs principaux des implications de l'alliance. Sa position géographique éloignée de la plupart des membres et des zones d'implication l'handicape visiblement à se faire autant entendre que d'autres membres.

Cependant, le contexte actuel est peut-être propice à une montée en influence de l'Empire. Le pays est désormais la première puissance continentale et l'agression carnavalaise sur son territoire lui a donné un porte-voix pour jouer un rôle international plus important. Cela passe en partie par le soft power que l'Empire développe petit à petit partout dans le monde.

Nous avons analysé la toile impériale qui se tisse sur plusieurs régions du monde avec des partenaires stratégiques, notamment sur l'influence culturelle et éducative. Les accords signés entre Estham et de nombreuses nations comprennent en Afarée, en Aleucie et au Nazum parfois, des clauses d'échanges éducatifs. Ces clauses autorisent et facilitent les échanges universitaires et la fondation d'établissements nordistes à l'étranger. C'est ces clauses qui forment un socle solide au soft power étranger de l'Empire qui a la capacité par son poids économique, ses perspectives positives d'avenir et son réseau diplomatique d'attirer des étudiants du monde entier qui se forment "à la nordiste" et qui sont ainsi plus susceptibles de créer une élite ou une faction au sein de l'élite de leurs pays, sur de nombreux points nordophiles. Cela fait rayonner le système éducatif impérial et permet au pays de trouver des talents à l'étranger.

C'est dans ce pan du soft power impérial qu'une récente nouvelle s'est fait connaître. L'Empire a intégré le programme Viaset qui regroupe plusieurs pays du monde et s'efforce de créer des conditions avantageuses pour développer les échanges universitaires à l'étranger, notamment par une situation financière adaptée et avantageuse.

Le gouvernement a annoncé rejoindre ce programme à titre d'expérimentation et a décidé d'ouvrir un nombre, pour le moment limité, de places et d'offrir des frais d'échanges avantageux mais encore prudents. Considérant que l'Empire est la plus grande puissance de ce programme multinational, il est devenu l'un des plus grands contributeurs mondiaux à son budget et s'investit dans le développement de telles initiatives. Si des résultats concluants s'avéraient découler de ces échanges, le gouvernement sera disposé, selon ses déclarations, à étendre son investissement au sein de ce programme.

Le ministre de l'Éducation Impériale et de l'Enseignement Supérieur, Alex Harris, a déclaré à la presse :
« Notre engagement depuis plusieurs années, issu d'une histoire riche et complexe et d'incroyables opportunités modernes, est d'ouvrir notre jeunesse au monde contemporain, d'encourager la curiosité, l'ouverture sur les autres nations, autres cultures et autres peuples, dans le cadre impérial d'un respect mutuel entre les individus, d'une curiosité respectueuse et d'une ambition commune d'apprendre, de comprendre et de créer des liens de fraternité réels. Notre ambition, par l'ouverture de notre population sur les autres, par la formation d'étudiants étrangers sur notre territoire, et l'ouverture d'établissements nordistes à l'étranger, est de faire rayonner notre histoire, notre culture et nos valeurs, mais surtout d'œuvrer ensemble à construire des ponts entre les peuples pour que par la fraternité règnent la paix et la prospérité.

Si des résultats tangibles sont tirés de cet échange, notre gouvernement investira plus de moyens et de possibilités à ce programme qui mérite sa chance et qui est une idée résolument humaniste et engagée. »

Il reste à savoir si le gouvernement actuel, qui n'a plus beaucoup de temps devant lui, pourra saisir ces opportunités et œuvrer à la réalisation d'une nouvelle place impériale sur la scène mondiale ou si le gouvernement suivant aura cette capacité. Pour cela, il paraît nécessaire de sortir de l'embourbement constitutionnel et politique, enterrer les tensions actuelles au sein des partis de gouvernement et se coordonner avec nos partenaires.

De l'engagement est nécessaire et Estham devra se doter des moyens de ses ambitions pour réaliser pleinement le potentiel impérial actuel.
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Développement des capacités électroniques nordistes - 16 décembre 2016



Depuis bientôt une décennie, notamment depuis l’accession au trône de Sa Majesté Maximilien II, l’Empire du Nord s’est engagé dans une dynamique soutenue de modernisation industrielle et d’intégration aux chaînes de valeur technologiques mondiales dans le cadre de sa mondialisation. À l’heure où les économies du monde connaissent des bouleversements géopolitiques et économiques majeurs liés à l’instabilité chronique de régions pourtant riches en ressources, densément peuplées et situées sur des routes commerciales majeures encore trop soumises aux aléas des conflits, malgré la présence des marines imposantes de l’Organisation des Nations Commerçantes et de l’Organisation des Nations Démocratiques, l’Empire confirme son ambition formulée il y a plus de quatre ans par le Premier Ministre Cayden Wiseman d’être non seulement un acteur incontournable du commerce international, mais aussi un pionnier dans le développement des technologies d’avenir. Le sujet de la dépendance technologique était déjà une priorité et l’est toujours actuellement ; toutefois, des résultats commencent à émerger avec des perspectives rassurantes au terme de ces quatre années de réflexions et de débuts d’investissements massifs de la part des pouvoirs publics et des partenaires privés, grâce à une volonté politique soutenue par une croissance forte.

Avec un PIB qui tend désormais à atteindre les 1 200 milliards de dollars d’ici à quelques mois, l’Empire s’est inscrit dans un réseau mondial dense et dans la montée en puissance économique générale de l’Organisation des Nations Démocratiques, prenant désormais la position de première puissance économique mondiale, reliant ses ports, ses infrastructures et ses centres de recherche aux marchés de l’Aleucie, sa région mère, d’Afarée où il est présent via ses régions ultra-marines, du Nazum où il disposait jadis de territoires mais au sein duquel l’Empire a toujours des partenaires forts, du Paltoterra où se trouve le Duché de Sylva, grand partenaire de l’Empire, mais aussi des nations aux économies vastes comme l’Alguarena ou le Grand-Kah, et de l’Eurysie où se trouvent de nombreux alliés et des économies parmi les plus importantes du monde. Le commerce mondialisé, facilité par des accords stratégiques réalisés durant cette dernière décennie par un réseau diplomatique étendu et actif, fait circuler les biens, les capitaux, mais aussi les savoirs. Les capacités industrielles nationales, toutefois, restent à ce jour incomplètement autonomes, notamment dans le domaine des composants électroniques et technologiques. Cette diffusion des savoirs est un élément clé de la stratégie impériale à l’international, où l’Empire tisse un réseau de coopérations universitaires et technologiques grandissant, comme nous avons pu en parler dans notre précédent article.

Le secteur des composants électroniques, qui représente près de 15 % du PIB en consommation directe (environ 170 milliards de dollars par an), demeure pour l’essentiel importé de nos partenaires ONDiens et ONCiens, mais aussi d’autres nations aux capacités technologiques supérieures comme l’Althalj, le Grand-Kah, le Shuharri, le Banairah ou encore le Drovolski. En effet, près de 80 % des semi-conducteurs utilisés sur le sol impérial proviennent encore de fournisseurs étrangers, principalement issus de ces puissances technologiques majeures d’Eurysie, du Platoterra et d’Afarée, avec une dépendance similaire pour les composants passifs, les circuits intégrés et le matériel informatique.

Cette situation a conduit à une double prise de conscience au sein des sphères politiques et économiques nordistes : la nécessité absolue de renforcer la production locale, et l’urgence d’un saut qualitatif dans la recherche et développement afin de ne pas être marginalisés dans la prochaine génération de technologies. Le risque inhérent à ce retard et à cette marginalisation serait une dégradation conséquente de notre souveraineté et une vulnérabilité face aux tensions géopolitiques. Notre économie a un besoin urgent de continuer à se digitaliser pour rester compétitive, pour se décarboner et pour produire de nouveaux produits de meilleure qualité. Il est également nécessaire de développer une autonomie et une qualité stratégiques en la matière pour assurer à notre industrie de défense — dont les commandes d’aviation et de marines augmentent en volume et en modernité —, mais aussi pour le futur renouvellement du parc militaire terrestre.

Face à cette réalité, l’Empire a engagé depuis cinq ans des investissements publics et privés d’une ampleur inédite. Le secteur scientifique, soutenu par des programmes nationaux de recherche en nanotechnologie, intelligence artificielle et optoélectronique, a enregistré des avancées remarquables. Des instituts de pointe, partenaires des universités impériales et des centres industriels, travaillent en étroite collaboration avec les entreprises. Ces investissements portent le budget scientifique total de l’Empire à la dix-huitième position mondiale, ex æquo avec le Fujiwa, le Wanmiri, l’Hasparne, Velsna et Fortuna. Une place non négligeable aux côtés de puissances importantes, mais qui n’est pas à la hauteur de la neuvième économie mondiale.

L’ouverture de plusieurs gigafactories récemment sur le territoire impérial, tant aleucien qu’afaréen, illustre la volonté d’industrialisation massive. Ces usines ultramodernes, installées notamment dans la nouvelle région portuaire de Kuja en Afarée, mais aussi à Laagefort et dans une nouvelle « vallée de l’électronique » située de Grovern à Warstead, ont été conçues pour produire à grande échelle des puces électroniques, des capteurs et des composants optiques à destination des marchés nationaux et internationaux. Leur capacité cumulée pourrait, dans les prochaines années, couvrir une part significativement plus importante des besoins nordistes en électronique — une part estimée, dans les 5 à 10 ans à venir, à environ 45 % (~130 milliards de $, considérant l’augmentation des besoins), alors qu’elle plafonne aujourd’hui autour de 13 % (23,3 milliards de $). Cela serait une augmentation considérable des capacités impériales et donnerait une résilience économique forte au pays, qui attirerait sûrement de nouveaux investissements étrangers et stimulerait l’emploi. Toutefois, ces projections sont très optimistes et considèrent le maintien d’une croissance similaire à celle d’environ 10 % du PIB par an actuellement, et une situation internationale et nationale ne perturbant pas ce développement.

Ces usines ne sont pas seulement des centres de production : elles représentent des pôles d’innovation où des ingénieurs travaillent à la conception de composants plus performants, plus économes en énergie et adaptés aux besoins spécifiques de secteurs stratégiques comme l’aérospatial, la défense et les télécommunications. Ce développement technologique permet de créer des offres d’emploi importantes pour les ingénieurs nordistes et de stimuler la filière technologique dans l’éducation ces prochaines années. Considérant également les ambitions spatiales qui commencent à émerger des politiques gouvernementales, il est probable que ce développement des capacités technologiques entraîne une création d’emplois importante sur le territoire. Nous estimons actuellement que dans l’Empire, il existe environ 366 500 emplois dans le secteur technologique et électronique. Cette croissance de nos capacités technologiques, mais aussi de notre économie en général, pourrait aboutir à de nombreuses créations d’emplois, que plusieurs universités économiques estiment, dans plus de 5 ans, à environ 1,2 million d’emplois au total dans le secteur technologique et électronique (considérant également les industries liées), soit plus de 800 000 nouveaux emplois au total sur plusieurs années — un fois trois ambitieux.

Dans cette tendance générale à l'augmentation drastique des capacités technologiques de l'Empire pour se doter d'une meilleure indépendance économique, le gouvernement a débloqué des investissements publics massifs, qui s'élevaient sur les cinq dernières années à un total de 90 milliards de dollars, pour développer de manière ciblée, et dans un plan encore modeste, les industries et capacités technologiques nordistes. Ces investissements, encore modestes, ciblaient principalement la R&D publique, les aides à l’innovation, les allègements de fiscalité, un soutien industriel ciblé et des investissements dans les infrastructures impériales. Pour répondre aux objectifs fixés par les agences gouvernementales, en collaboration avec les acteurs économiques, et faire face à ce défi de la dépendance étrangère, le gouvernement a dévoilé un plan d’investissements massifs de 300 milliards de dollars sur les cinq à dix prochaines années, devant permettre ces avancées. Cela suppose, de la part du gouvernement de Sa Majesté, une mobilisation importante de fonds pour investir 40 à 60 milliards de dollars par an durant ce plan spécial. Cela dépasse largement l'actuel budget alloué aux investissements scientifiques et technologiques, et nécessitera donc une proposition budgétaire spéciale au Parlement. Il est fort probable que le gouvernement ait en partie recours à la dette pour financer ce plan massif, dette qui sera contractée sur la promesse d'un remboursement efficace, basé sur le développement économique directement lié aux investissements dans ces secteurs. Un pari audacieux, et même risqué selon certains partis d'opposition, mais que soutiennent la majorité, le gouvernement, amené à bientôt être remplacé une fois les réformes institutionnelles engagées, ainsi que de nombreux responsables politiques et militaires.

Ces investissements ne sont par ailleurs pas la seule action du gouvernement de Sa Majesté dans cette stratégie globale, car les représentants de celui-ci ont participé activement à la fusion de plusieurs entreprises nordistes pour aboutir à la création de la nouvelle locomotive de l'industrie électronique et technologique de l'Empire : AEONIC. AEONIC, pour Aleucian Electronics & Optics for Nano Integrated Circuits, est issue de la fusion de plusieurs entreprises nordistes majeures dans le secteur de la tech. Parmi ces entreprises fusionnées, nous retrouvons NANODYNE Systems (circuits intégrés à l’échelle nanométrique (2–5 nm), pionnière dans le nano-fab nordiste et la lithographie extrême UV), OptiCore Technologies (composants optoélectroniques et circuits photoniques intégrés, ancien fournisseur de l'armée), VIRELIS MicroAI (puces neuromorphiques et systèmes embarqués pour l’intelligence artificielle, entreprise récente soutenue par le programme public NIMTech), Thalaxy Digital Circuits (télécommunications et systèmes critiques, ancienne entreprise paraétatique privatisée), POLYVISOR Imaging & Sensors (capteurs avancés et composants pour AR/VR, ancien partenaire du cinéma et de la défense) et EKNOS Computation (consortium de recherches en architecture de calcul, bus optiques, systèmes HPC intégrés). Ces entreprises, plus ou moins importantes mais toutes dotées d'un savoir spécialisé permettant un apport stratégique à ce nouveau géant nordiste AEONIC, ont fusionné au terme de longues négociations assistées par l'État, qui a exercé une forte pression pour aboutir à cette fusion. L'accord de pré-fusion avait été conclu fin 2015 sous l'égide du gouvernement, après que l'Agence pour l'Autonomie Technologique (AAT) a validé un plan de fusion industrielle de type “cluster vertical intégré”, avec soutien massif du Trésor impérial. Des coopérations antérieures existaient déjà, comme avec la proposition, en 2014, d'EKNOS Computation d’un partenariat public-privé pour la construction d’un supercalculateur national 100 % nordiste, la coopération entre NANODYNE et VIRELIS sur un protocole de développement de puces IA en technologie 5 nm, ou encore la publication par Thalaxy Digital Circuits de ses premières puces sécurisées certifiées post-quantiques par l’Université Militaire de Beaussons. AEONIC est donc sans doute l’illustration la plus frappante de cette dynamique de mutualisation des ressources en vue d'un objectif de souveraineté industrielle et militaire. Cette fusion de plusieurs leaders locaux du matériel informatique, de l’intelligence artificielle et des composants électroniques fait qu’AEONIC bénéficie d’investissements massifs du gouvernement impérial, accompagnés de financements privés importants. Le capital de départ, estimé à 5,2 milliards de dollars, devra voir une participation étatique à hauteur de 32 %, si elle est validée par le Parlement.

La stratégie d’AEONIC est ambitieuse : s'intégrer et participer activement au projet de bâtir une industrie intégrée de haute technologie et à forte valeur ajoutée, couvrant l’ensemble de la chaîne de valeur, de la recherche fondamentale aux produits finis, en passant par la fabrication de semi-conducteurs avancés et de circuits optoélectroniques. Le gouvernement a accordé à AEONIC un statut privilégié, avec des facilités fiscales, des aides à l’innovation, et l’accès à des programmes de formation d’ingénieurs spécialisés, afin de lui permettre des débuts dans les meilleures conditions, sur un continent aleucien soumis à une rude compétition économique avec les nouvelles puissances telles que Stérus ou Westalia.
Selon les données internes, AEONIC ambitionne d'être déjà capable de fournir environ 19 % des besoins impériaux en composants électroniques avancés à lui seul d'ici à la fin 2017, contre moins de 7 % il y a cinq ans. L’objectif à moyen terme est d'arriver à la barre symbolique des 50 % en termes de production locale, contribuant ainsi à réduire drastiquement la dépendance à l’importation d'ici à 2025, soit en huit ans.

Cette montée en puissance industrielle serait également un levier diplomatique et stratégique, en plus de représenter une opportunité économique majeure pour le pays, sans doute l'une des plus grandes de ce siècle. En maîtrisant une part croissante des technologies critiques, l’Empire peut négocier d’égal à égal avec les grandes puissances du monde et ses partenaires, renforcer son poids au sein de l’Organisation des Nations Démocratiques — et le poids global de celle-ci —, et accroître son influence économique là où ses entreprises sont présentes, notamment en Aleucie, où la concurrence sera rude pour conserver le rang de première puissance économique et militaire dans les prochaines années. Car nous l'avons dit, avec les ambitions impériales récentes de se doter d'une aviation importante, ambitions en cours d'aboutissement, les ambitions d’accroître significativement la modernité et le nombre de nos équipements militaires composant notre parc terrestre pour reprendre une place majeure dans le cercle des puissances terrestres mondiales, d’agrandir la flotte impériale qui a déjà beaucoup évolué au cours de cette décennie, et d’envisager de devenir une puissance spatiale, la maîtrise de toutes ces technologies n'est plus un problème — mais leur production en quantité suffisante le demeure pour le moment.

Toutefois, l’Empire reste conscient que la souveraineté technologique est un combat de longue haleine et que l'autonomie stratégique ne sera jamais complète. Dans un monde à l'économie mondialisée et à la concurrence extrême, l'Empire peut se faire une place de choix mais ne sera jamais sevré des importations, comme chaque pays de ce monde. Ces importations, notamment de matières premières et de composants spécialisés, demeurent incontournables à court terme mais aussi à long terme. Cependant, la trajectoire est claire : la production nationale est appelée à quadrupler dans la décennie à venir, comme en témoignent les investissements massifs et les projets industriels lancés.

En somme, l’Empire se trouve à un tournant historique pour son économie et sa défense. La mondialisation réussie, opérée peu avant le début de cette décennie, lui offre des opportunités sans précédent, mais aussi des défis majeurs à relever, notamment dans la chaîne d’approvisionnement des composants électroniques et technologiques. Par un engagement encore jamais vu de l’État et des acteurs privés, l’industrialisation rapide, la création d’AEONIC et l’essor des gigafactories dans la nouvelle "vallée de la puce", au nord-ouest de la métropole, dessinent un avenir où l’Empire pourrait répondre à ses propres besoins et rayonner comme une puissance technologique majeure.

Importations/Exportations/Productions actuelles

Projection des importations/exportations/productions dans la prochaine décennie

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