Le Norjien INTERNATIONAL - Eurysie
La Conférence de Velcal, une ligue de défense sans valeurs ?
Par Jack Leiknisson, Velsna, septembre 2014.
"Un démocrate, un fasciste et un communiste rentrent dans une salle pour s'allier. Cela semblerait être le début d'une forme de blague et c'est pourtant ce qui vient de s'ouvrir à Velcal" ironisait un haut administrateur tanskien ce matin dans les couloirs du Congrès Fédéral à proximité de la salle de presse. Si Velsna voulait faire parler de sa diplomatie, c'est chose réussie à Norja. L'actualité politique interne, habituellement marquée par la question du gouvernement translave, de la situation économique d'Halvø, la rentrée scolaire ou de l'opération humanitaire au Hvitnesland a été dominé par la conférece de Velcal. Celle-ci vise en un but simple à l'initiative de la Grande République de Velsna : la constitution d'une ligue de défense contre les "impérialistes", directement nommés : Organisation des Nations Démocratiques, Organisation des Nations Commercantes et Liberalintern.
Si la nomination de ces organisations à fait grincer de nombreuses dents dans les rues blanchies des vieux quartiers de la capitale, c'est davantage l'absence de certains Etats "perurbateurs" - sous entendu la Loduarie - qui interroge et déplait davantage. Rapidement néanmoins, les officiels tanskiens ont exprimés leurs sentiment mitigés sur la participation d'Etats que tout oppose. Plusieurs noms reviennent parmi eux : Gallouèse, Lermandie, Rimaurie, Valkoïnenland.
Le premier, plus république que duché, plus humaniste que monarchiste et régulièrement mais discrètement salué pour son rôle d'Etat "agrégateur de négociations" au sein de la diplomatie tanskienne bien que les relations soient faibles voir inexistantes en particulier du fait des tensions régulières entre Teyla et la Loduarie. Le second, république aleucienne protégée par l'ASEA et sans réelle menace directe. Les deux autres, Etats fascistes ou autoritaires (autorisant la présence de fascistes dans leur parlement), en proie à des guerres civiles ou conflits internes et appliquant des répressions ouvertes et variées sur les minorités politiques et religieuses de leur pays. La Rimaurie exécutera prochainement trente-trois opposants de l'Union Libertaire Rimaurienne sur place publique au milieu du mois de septembre, soit pendant le déroulé de la conférence.
L'objectif de la ligue diffère de celui de l'OND ou de l'ONC et agit principalement comme simple pacte de défense mutuel entre les potentiels futurs signataires sans davantage d'implication politique. Présenté comme un traité "technique" sans "idéologie" par des officiels velsniens, la réalité parait pourtant bien différente. SI les Etats cités venaient à signer puis ratifier le traité, le paysage Eurysien donnerait ainsi des régimes fascistes exécutant publiquement leurs opposants politiques défendus dans l'exercice de leur fascisme par des républiques humanistes pourtant reconnues pour leurs politiques sociales. Loin de n'être qu'un traité de protection des souverainetés, l'adhésion à la ligue de Velcal pourrait signifier pour plusieurs millions de civils la garantie de gouvernements sanctifiés dans l'impunité qui leur serait réservé. Cette vision, évidemment orientée, est ainsi présentée telle quelle par plusieurs élus socialistes et fédéralistes au sein du Congrès Fédéral qui estiment que cela pourrait amener leurs partis à proposer au gouvernement de reconsidérer leur relations avec certains Etats. "Il paraitrait impossible de considérer comme respectueux des droits humains un pays qui accepte de défendre militairement un Etat ouvertement fasciste qui exécute sa population civile dans les rues aux yeux de tous. Les droits humains ne se balayent pas d'un coup de trait." expliquait un député socialiste visiblement énervé à la sortie d'une session du Congrès Fédéral.
Du côté du ministère des Affaires étrangères et des Droits humains, les réponses se font plus rares et les positionnement publics inexistants. Le mot d'ordre vient d'en haut, Jaka Lakkas a ordonné à ses fonctionnaires et diplomates d'éviter toute "sortie malheureuse" avant d'avoir la liste des signataires rendues publiques. En d'autres termes, le gouvernement ne se montre pas encore aussi véhément que certains députés de sa majorité : il est trop tôt pour critiquer ouvertement. Néanmoins, plusieurs diplomates interrogés reconnaissent une forme d'incompréhension dans la présence de certains pays à la ligue. Un haut diplomate ancien ambassadeur dans un pays d'Eurysie indiquait ainsi que "si la présence de certains pays s'explique par la forme de menace qu'ils ressentent, d'autres sont inexpliquées. Qui attaquerait Lermandie, Akaltie ou Gallouèse ? Les deux premiers sont dans un système d'alliance régional reconnu, le troisième est respecté et reconnu de tout son voisinage pour sa posture diplomatique actuelle. Si ces pays ont des valeurs, on ne voit pas où elles sont pour d'autres membres de la ligue."