I. Contexte politique et social :
La grève générale en cours à Velsna marque une période charnière pour les luttes sociales de la grande république. Après des années de politiques ploutocratiques, d’instabilité économique et d’inexistence relative de protections sociales, la population ouvrière et précaire se soulève pour exiger des conditions de vie dignes.
Toutefois, cette révolte se heurte à plusieurs obstacles :
- La présence hégémonique du Parti Eurycommuniste de Velsna (PEV), qui privilégie une approche institutionnelle et électoraliste.
- Le rôle ambigu des syndicats traditionnels, qui cherchent à canaliser la contestation dans un cadre négocié avec le gouvernement.
- Une gauche fragmentée, où le réformisme de l’Union Pour la République (UPR) et les modérés de l’ASD bloquent toute transformation radicale du système.
Ce context représente une opportunité que le communalisme doit pleinement exploiter afin d'émerger comme une alternative crédible, capable de dépasser le réformisme en mettant l’accent sur l’organisation populaire, la démocratie directe et l’autonomie des communautés.
II. Objectifs stratégiques :
- S’implanter dans le mouvement social actuel en soutenant la grève, tout en développant des revendications qui vont au-delà des réformes économiques limitées proposées par le gouvernement.
- Créer des structures autonomes de lutte qui puissent survivre au-delà du mouvement et devenir les bases d’un changement politique durable.
- Diffuser le communalisme dans les discours et les pratiques, en démontrant par l’exemple que l’autogestion fonctionne et qu’elle est préférable à la démocratie représentative.
- Se différencier des autres mouvements de gauche en refusant en mettant l’accent sur l’action directe, l'auto-gestion et la souveraineté populaire.
- Élargir la base du mouvement en ciblant les travailleurs précaires et les populations rurales, souvent exclues des mobilisations ouvrières classiques.
III. Axes d'action :
Structuration d’un réseau autonome dans la grève
- Création de comités de grève locaux indépendants des syndicats traditionnels, où les décisions sont prises par assemblée populaire.
- Soutien logistique aux travailleurs en lutte : approvisionnement en nourriture, coordination des transports, création de caisses de solidarité.
- Mise en place de cantines et cliniques populaires autogérées, servant de vitrine au modèle communaliste.
- Organisation de formations politiques pour les travailleurs et militants, afin d’introduire les principes d’autogestion et de solidarité active.
Construction d’alternatives en dehors des structures étatiques
- Développement de réseaux d’entraide et d’économie solidaire, pour démontrer que les communautés peuvent fonctionner sans la tutelle de l’État.
- Expérimentation de coopératives ouvrières dans certains secteurs stratégiques, en récupérant des usines et infrastructures laissées à l’abandon.
- Création de centres autonomes de formation pour développer les compétences nécessaires à l’autogestion des territoires.
Positionnement idéologique et différenciation
- Dénonciation du réformisme du PEV et des syndicats modérés, qui négocient des concessions minimales sans remettre en cause le système.
- Communication offensive pour opposer l’autogestion communaliste au centralisme étatique défendu par les eurycommunistes.
- Utilisation des médias alternatifs et des réseaux sociaux pour populariser le communalisme, en montrant des exemples concrets de son application sur le terrain (Westalie, Zelandia, etc).
Mobilisation des populations rurales et précaires
- Organisation de rencontres avec les habitants des zones rurales, pour discuter des problématiques locales et proposer des solutions basées sur l’autonomie communautaire.
- Création de groupes d’entraide mutuelle pour les travailleurs précaires, exclus des syndicats traditionnels et des protections sociales classiques.
- Lien avec les petits producteurs et agriculteurs locaux pour organiser des marchés populaires et développer une économie parallèle.
Élargissement du réseau militant et formation des cadres
- Recrutement et formation de nouveaux militants capables de porter le projet communaliste au niveau local et régional.
- Développement de camps de formation politique et pratique, où les militants peuvent apprendre l’autogestion, l’organisation collective et la résistance aux attaques du pouvoir.
- Constitution d’un réseau clandestin de communication pour anticiper la répression et protéger les membres du mouvement.
IV. Relations internationales et soutiens extérieurs :
Le communalisme velsnien ne doit pas évoluer en vase clos. Il est essentiel de tisser des liens avec d’autres mouvements communalistes et autonomistes, notamment :
- Le Grand Kah, dont l’expérience de la démocratie directe et de l’économie planifiée locale peut être une source d’inspiration et de soutien matériel, et dont les collaborations avec le gouvernement de la Grade République peut sembler moins suspect.
- Les mouvements communalistes d’Eurysie, Zelandia, Teyla, Kotios, qui développent des modèles similaires face à des régimes autoritaires ou libéraux.
- Les réseaux anarchistes et autogestionnaires internationaux, pour partager des ressources et obtenir une reconnaissance médiatique.
La coordination avec ces mouvements doit permettre de :
- Recevoir du soutien logistique et matériel pour les initiatives locales.
- Échanger des expériences et stratégies pour contourner la répression et solidifier les bases du mouvement.
V. Anticiper la répression et durer dans le temps :
Face à la montée du communalisme, la répression ouverte ou officieuse de l’État et des organisations concurrentes est inévitable. Il faut dès maintenant :
- Former des militants aux techniques de défense contre la surveillance et la répression.
- Développer des réseaux d’entraide pour soutenir les travailleurs licenciés ou réprimés.
- Organiser des cellules clandestines prêtes à agir en cas de répression massive.
- Préparer des stratégies d’escalade en cas de répression violente : occupations, blocages, appels à la désobéissance massive et recrutement d'avocats partisans..
VI. Perspectives à court, moyen et long termes :
À court terme, l’objectif est de créer une présence visible et efficace dans la grève, de démontrer que le communalisme apporte des solutions concrètes et de construire des bases militantes solides.
À moyen terme, il faudra pérenniser les structures autonomes créées pendant la lutte, afin qu’elles deviennent des alternatives viables au système en place.
À long terme, si l’ancrage communaliste se renforce, une rupture avec l’État velsnien pourra être envisagée sous la forme de zones autonomes, de confédérations d’assemblées populaires et d’un réseau économique parallèle.
Sur le long terme il est important de comprendre que le communalisme ne vise pas simplement à influencer les politiques gouvernementales. Il doit devenir un contre-pouvoir concret, une alternative fonctionnelle au système ploutocratique et capitaliste actuel.
VII. UNE IDENTITÉ CULTURELLE RENOUVELÉE : QUAND LE COMMUNALISME DEVIENT IN, ATTRACTIF ET MODERNE
L’un des principaux handicaps des autres forces de gauche en Velsna est leur incapacité à se détacher du passé et à renouveler leur image.
- Les eurycommunistes du PEV continuent d’arborer une esthétique rigide, dogmatique, héritée du communisme lorenzien, avec son iconographie austère, ses visuels industriels dépassés et ses références politiques usées. Loin d’inspirer, ce style fige la gauche velsnienne dans une imagerie des années 60-70, qui ne parle plus aux nouvelles générations.
- Les anarchistes renouvelés, bien que plus dynamiques, sont prisonniers d’une esthétique ouvriériste qui reste fortement imprégnée d’un machisme obsolète, d’un culte de la virilité militante et d’un rejet de toute approche culturelle moderne perçue comme "décadente" ou "bourgeoise".
1. L’avantage de l'ancrage culturel kah-tanais
Contrairement aux partis de gauche eurysienne qui peinent à se renouveler, le communalisme dispose d’une machine culturelle puissante : celle du Grand Kah.
- Une esthétique moderne et vivante : Le Grand Kah a su se doter d'une culture populaire dynamique, en l’intégrant dans la musique, le cinéma, la mode et l’art visuel. Le style kah-tanais se veut incisif et accessible. Il offre aux communalistes velsniens une esthétique révolutionnaire mais fermement contemporaine, en phase avec les tendances graphiques, les codes numériques et l’ère des réseaux sociaux, normalisés par la politique du "cool kah-tanais".
- Une culture militante attractive : Là où l’iconographie du PEV sent la naphtaline, le communalisme kah-tanais a su s’approprier les codes visuels du présent : usage intelligent des couleurs, typographies modernes, formats percutants adaptés aux plateformes numériques. En un mot : il est in, séduisant et efficace.
- Un discours inclusif et progressiste : Le Grand Kah a réussi à associer le communalisme à une culture anti-autoritare, non-machiste et profondément égalitaire, là où l’esthétique ouvriériste classique tend à reproduire des dynamiques virilistes et verticales. La révolution communaliste n’est pas qu’une affaire d’hommes en bleu de travail : elle est multiforme, ouverte et en phase avec les nouvelles sensibilités sociales et culturelles.
2. Une machine culturelle au service de la Révolution
Là où le PEV reste enfermé dans le sérieux austère du socialisme d’État, le communalisme peut s’inspirer des stratégies culturelles kah-tanaises pour capter l’imaginaire collectif :
- Musique et contre-culture : Les artistes kah-tanais ont su faire du communalisme une expression culturelle cool et subversive. En Velsna, il est impératif de créer des relais musicaux, des événements, des collaborations artistiques qui propulsent l’imaginaire communaliste dans la jeunesse.
- Cinéma et narration : Là où les vieux partis se battent pour imprimer leurs tracts, les communalistes peuvent créer du contenu audiovisuel au cordeau : documentaires, clips, fictions révolutionnaires inspirées des luttes populaires.
- Présence numérique et virale : Le PEV est par nature lourd et institutionnel. Le communalisme, lui, doit investir les réseaux sociaux avec un ton accessible et percutant, multipliant les formats courts et visuels impactants.
- Mode et lifestyle : Là où les eurycommunistes se drapent dans des vestes grises d'inspiration lorenzienne, les communalistes peuvent proposer un style visuel moderne et attractif, qui attire plutôt la jeunesse cultivé ou marchant déjà au pas de la société de consommation.
3. Rendre le communalisme désirable :
L’une des erreurs de la gauche traditionnelle a toujours été de privilégier l’idéologie pure au détriment de l’esthétique et de la communication. Mais dans un monde saturé d’images et de discours, une idée n’existe que si elle est vue, comprise et ressentie. La société du spectacle est la réalité moderne, et il faut s'y adapter en conséquence.
Le communalisme ne doit pas seulement être perçu comme une option politique, mais comme un mode de vie, un imaginaire et une promesse attrayante pour la population.
Les communalistes velsniens doivent ainsi :
- Dépasser l’image nostalgique du socialisme classique et projeter une révolution moderne, dans l'air du temps.
- Créer une culture visuelle et musicale puissante, en s’inspirant des succès kah-tanais.
- Refuser le discours viriliste et dépassé des anarchistes traditionnels, en imposant une vision égalitaire et inclusive du combat social.
- Investir les plateformes numériques, la musique, le cinéma et l’art urbain.
1. Un terrain préexistant : nos amis les trolls kah-tanais
Le terrain de l’influence numérique en Velsna n’est pas vierge, et c’est une opportunité inestimable. Lors de la guerre civile, des réseaux de trolls et de propagandistes en ligne liés au Grand Kah avaient déjà infiltré l’espace médiatique velsnien pour déstabiliser les factions autoritaristes et contrer la propagande du régime.
Ces réseaux ne se sont jamais totalement éteints. Même si l’attention s’est déplacée vers d’autres théâtres d’opération, la structure est encore en place, les bases sont posées, et les méthodes sont rodées et ayant depuis eu quelques beaux succès en Aleucie (notamment en Westalie).
- Des agents dormants existent déjà : certains des anciens activistes en ligne kah-tanais ou alliés locaux n’ont jamais cessé d’exister et peuvent être réactivés.
- Une connaissance approfondie de l’algorithme local : Les kah-tanais ont déjà expérimenté les biais des plateformes en Velsna, et savent comment manipuler la visibilité des contenus sur les réseaux sociaux nationaux.
- Une crédibilité à exploiter : Contrairement à une force totalement nouvelle qui devrait construire sa présence en partant de zéro, le communalisme peut s’appuyer sur des structures semi-existantes, facilitant une montée en puissance rapide.
L’expérience accumulée en Westalie lors des opérations de déstabilisation idéologique contre les médias libéraux et conservateurs a prouvé que ces méthodes pouvaient modifier le débat public et influencer les opinions de masse. L’objectif est donc de transposer ces tactiques à la situation velsnienne, en adaptant la narration au contexte local.
2. Objectifs de nos chers trolls :
La révolution ne se gagne pas seulement dans les rues ou au Sénat : elle se joue aussi sur les réseaux sociaux, les forums, les fils de commentaires et les médias en ligne. La stratégie communaliste a toujours été celle de l'hégémonie culturelle.
Objectifs stratégiques :
- Établir la présence des communalistes sur toutes les plateformes (réseaux sociaux, blogs, forums, etc.).
- Faire basculer le débat public en faveur du communalisme en infiltrant les espaces numériques dominés par la droite.
- Déstabiliser les adversaires politiques, en exploitant leurs contradictions et leur incapacité à se moderniser.
- Créer un effet d’entraînement et de viralité en rendant le communalisme séduisant, drôle et incontournable dans l’espace médiatique (stratégie de mémification de la politique).
- Établir un réseau d’influenceurs, d’agitateurs et de relais capables de propager les idées communalistes de façon organique et crédible.
Infiltration et redirection du débat :
- Créer et investir les groupes de discussion en ligne où les luttes ouvrières et sociales sont débattues.
- Participer aux fils de commentaires des médias traditionnels, notamment sous les articles traitant de la grève, afin d’injecter des narratifs communalistes.
- Détourner les conversations engagées par les autres partis politiques. Troller. Moquer.
Amplification algorithmique et manipulation des tendances :
- Exploiter les algorithmes de visibilité en inondant les réseaux sociaux de contenus optimisés (memes, extraits décontextualisés ou percutants, vidéos courtes).
- Créer des campagnes coordonnées de hashtags, en reprenant la méthode qui a déjà fonctionné en Westalie.
- Utiliser des fermes de trolls et de faux comptes pour générer de faux débats, gonfler artificiellement la portée de certains messages et influencer les recommandations des plateformes.
Création d’une machine de memes et de propagande visuelle
- Produire des vidéos virales, en utilisant des formats engageants comme les vidéos explicatives courtes, les "reacts" et les micro-documentaires.
- Exploiter l’esthétique kah-tanaise moderne pour donner au communalisme une image dynamique, tranchant avec les visuels poussiéreux du reste du pays.
Organisation d’une nébuleuse d’influenceurs et de créateurs de contenu :
- Recruter et former des créateurs de contenu pour produire du matériel pro-communalisme, sans qu’ils soient nécessairement identifiés comme militants directs.
- Encourager des figures déjà populaires à reprendre certains éléments du discours communaliste, sans forcément en adopter l’étiquette politique.
- Multiplier les canaux de diffusion (chaînes engagées, podcasts, influenceurs culturels, etc).[list]
- Créer des "scandales médiatiques" contre les figures politiques.
- Attaquer les figures les plus faibles du camp adverse, notamment les modérés qui hésitent entre PEV et UPR, pour créer des fractures internes.
- Utiliser des techniques de trolling avancées (fausses informations, détournements subtils, infiltration de groupes adverses, etc.).
E. Tactiques offensives et de harcèlement numérique ciblé
[list]
4. De l'influence numérique à la mobilisation réelle :
L’expérience kah-tanaise en Westalie a prouvé que les réseaux sociaux ne servent pas uniquement à propager des idées, mais aussi à organiser la contestation réelle.
Le plan en trois phases :
1. Phase d’implantation et d’occupation de l’espace numérique
- Diffuser largement le communalisme en ligne, via des campagnes de mèmes et de vidéos.
- Créer un climat de discrédit des partis de la majorité.
- Structurer une communauté de militants numériques prêts à relayer le discours communaliste.
2. Phase de synchronisation avec les luttes sociales
- Amplifier les discours contestataires déjà présents en grève, en les rendant plus radicaux.
- Utiliser les plateformes numériques pour faciliter l’organisation réelle des assemblées populaires et des occupations.
- Fournir des outils numériques (cartographies, guides de lutte, messageries sécurisées).
3. Phase de bascule vers une influence politique réelle
- Exploiter la dynamique numérique pour renforcer la légitimité du communalisme hors ligne.
- Déclencher des actions directes coordonnées à partir de canaux cryptés et de cellules clandestines.
- Pousser à la création de zones d’autogestion expérimentales, en transformant certaines occupations en structures permanentes.
X. Stratégie de Front Populaire : utiliser le cartel électoral comme levier de renforcement communaliste :
L’accord électoral signé entre le Parti Eurycommuniste de Velsna (PEV), le Comité des Citoyens Communalistes (CCC) et le SDB constitue un moment clé dans l’évolution de la gauche velsnienne. Si le PEV a cherché à verrouiller la dynamique en sa faveur, les communalistes disposent de plusieurs leviers stratégiques pour retourner la situation à leur avantage et imposer progressivement leur vision.
1. S'implanter plus durablement :
Malgré la domination numérique du PEV au sein de la liste commune, le CCC a réussi à obtenir une place significative avec 150 candidats retenus. C’est une opportunité à double tranchant :
- Si elle est bien exploitée, elle peut permettre d’ancrer le communalisme comme une force politique incontournable, capable de peser à l’avenir.
- Si elle est mal gérée, elle risque de diluer les communalistes dans un cadre purement électoraliste dominé par le PEV.
Objectif : faire de cette alliance une plateforme de conquête plutôt qu’une simple participation symbolique.
Tactiques à adopter :
- Multiplier les candidatures charismatiques : Plutôt que de viser la quantité, investir dans des figures publiques capables d’incarner un communalisme attractif, moderne et compétitif face aux cadres eurycommunistes vieillissants.
- Utiliser la campagne pour diffuser des idées radicales : Contrairement aux attentes du PEV, les communalistes ne doivent pas se fondre dans le discours général mais imposer leur propre langage, leur propre rhétorique au sein des débats publics.
- Transformer l’alliance en tribune pour l’autogestion : Profiter des médias et des tribunes communes pour mettre en avant le communalisme comme la seule voie véritablement alternative face aux blocages institutionnels.
2. Exploiter les contradictions internes du PEV
Le PEV sort affaibli de son XVIIᵉ congrès, miné par des divisions internes entre :
- Les loduaristes ultra-orthodoxes, qui refusent toute alliance avec des forces non-communistes.
- Les "socialistes velsniens", plus nationalistes et critiques envers l’implication du PEV dans l’UICS.
- Les partisans de Marcos, qui misent sur la coalition électorale pour atteindre enfin le pouvoir.
Le CCC peut exploiter ces failles pour renforcer sa position :
Tactiques à adopter :
- Entretenir la méfiance des loduaristes orthodoxes : En insistant sur les concessions majeures du PEV, notamment sur l’abandon à court terme de la démocratie communiste loduariste, les communalistes peuvent alimenter le ressentiment interne et pousser les plus dogmatiques vers la dissidence.
- Mettre en avant les tensions entre le nationalisme velsnien et l’internationalisme du PEV : En appuyant sur la priorité donnée par Marcos aux questions internationales (UICS, Trislavye, propagande extérieure) au détriment des luttes ouvrières locales, les communalistes peuvent se poser en véritables défenseurs des travailleurs velsniens, face à une bureaucratie déconnectée des réalités du pays.
- Se positionner comme un médiateur entre les critiques du PEV et les bases militantes : Plutôt que de s’aligner totalement sur Marcos, le CCC doit se montrer comme le garant d’une gauche unie mais critique, capable de réconcilier les électeurs déçus du PEV avec un projet plus crédible : l'existence de différents partis de gauche justifiant la nécessité d'une pluralité des opinions.
3. L'autogestion comme dynamique incontournable :
Si l’accord électoral a permis l’introduction d’expérimentations d’autogestion sur un nombre limité d’entreprises, il faut en faire un cheval de Troie pour aller bien au-delà de ce qui a été initialement concédé par le PEV.
Objectif : démontrer que l’autogestion est la seule option viable, et pousser à l’élargissement progressif des expérimentations vers une refonte systémique de l’économie.
Tactiques à adopter :
- Valoriser les entreprises autogérées comme des modèles de succès : Exploiter chaque succès dans l’autogestion pour prouver qu’il ne s’agit pas d’une simple concession du PEV, mais d’une transformation structurelle nécessaire.
- Créer des coopératives indépendantes de l’État : Parallèlement aux entreprises officiellement mises en autogestion, encourager la formation de coopératives locales autogérées hors du cadre institutionnel pour prouver que la dynamique est en marche avec ou sans l’État.
- Pousser à la radicalisation des syndicats : Travailler avec les syndicats les plus contestataires pour exiger l’élargissement des entreprises concernées par l’autogestion, en plaçant la pression sur le PEV et ses alliés modérés.
Le CCC a obtenu l’introduction d’un moratoire sur le droit des minorités dans l’accord électoral, un point faible du PEV qui avait totalement négligé cet aspect lors de la précédente campagne.
C’est un levier crucial pour fragiliser le PEV et mobiliser des bases nouvelles en faveur du communalisme.
Tactiques à adopter :
- Faire du CCC le principal défenseur des droits des minorités : En adoptant une position plus avancée que le PEV, les communalistes peuvent capturer un électorat sensible à ces questions et présenter les eurycommunistes comme trop rigides et insensibles à ces enjeux.
- Utiliser la cause des minorités pour affaiblir l’image autoritaire du PEV : Contrairement aux eurycommunistes, le CCC peut se poser en force progressiste et inclusive, exploitant les contradictions entre les dogmes autoritaires du loduarisme et les besoins réels des minorités ethniques et sociales.
- Faire pression pour un élargissement des réformes : Si le PEV a accepté du bout des lèvres certaines avancées sur le droit des minorités, le CCC doit forcer le débat et créer une dynamique de radicalisation progressive des revendications.
5. Définir le futur du cartel : une montée en puissance du communalisme ?
L’objectif du CCC ne doit pas être de rester un partenaire secondaire, mais de structurer une montée en puissance permettant, à terme, de prendre l’ascendant sur le PEV et d’imposer le communalisme comme la seule alternative viable.
Phase 1 : Se renforcer dans l’alliance
- Consolider la présence électorale du CCC grâce à la visibilité offerte par l’accord.
- Imposer l’autogestion comme une réalité indiscutable.
- Multiplier les cellules militantes indépendantes, hors du cadre du PEV.
Phase 2 : Détacher une partie de l’électorat du PEV
- Exploiter les divisions entre l’aile dure du PEV et ses modérés.
- Renforcer l’indépendance du CCC dans le front populaire.
- Prendre l’ascendant dans les milieux syndicaux et associatifs.
Phase 3 : S’imposer comme la force dominante de la gauche
- Présenter une alternative crédible au PEV en prenant l’initiative des futures négociations électorales.
- Se préparer à un affrontement direct avec l’appareil du PEV en cas d’échec du programme commun.
L’accord électoral, tel qu’il est formulé, semble à première vue largement favorable au PEV. Mais en exploitant les contradictions internes des eurycommunistes, en imposant l’autogestion comme un processus irréversible et en capturant de nouveaux segments électoraux, le CCC peut transformer cette coalition en une arme de conquête qui, à terme, pourrait faire du communalisme la force politique dominante de la gauche velsnienne.
XI. Assurer la stabilité du cartel : éviter l'implosion et construire une coalition durable :
Si la stratégie communaliste repose sur une montée en puissance progressive au sein de l’alliance avec le PEV et le SDB, une rupture prématurée ou une déstabilisation brutale de la coalition pourrait anéantir les gains politiques obtenus. Une confrontation frontale trop rapide avec le PEV et ses instances modérées risquerait de précipiter l’éclatement du front populaire, laissant le CCC isolé et vulnérable.
L’objectif n’est donc pas de renverser immédiatement l’équilibre des forces, mais de renforcer progressivement la position du communalisme tout en garantissant une coopération à long terme avec le PEV et les modérés de gauche.
1. L'art de la négociation continue :
Une alliance large repose sur des compromis. Pour éviter que les tensions internes ne dégénèrent en rupture, le CCC doit :
- Établir un cadre de dialogue structuré : Mettre en place des instances de négociation régulières entre le CCC, le PEV et le SDB pour prévenir les conflits avant qu’ils n’éclatent.
- Jouer un rôle de médiateur entre les factions internes du PEV : En se plaçant comme un pont entre les ailes radicales et modérées, le CCC peut s’assurer d’être perçu comme un allié indispensable et non comme une force opportuniste cherchant à diviser.
- Offrir des garanties politiques aux modérés : Plutôt que de prôner un changement brutal, proposer des évolutions graduelles du programme pour éviter les paniques internes au sein du PEV et rassurer les figures social-démocrates du SDB.
Mesures concrètes à adopter :
- Créer un conseil de coordination permanent entre les trois formations pour désamorcer les tensions et gérer les désaccords.
- Éviter les attaques publiques contre le PEV et ses modérés, et privilégier les discussions internes pour exprimer les divergences.
- Laisser le PEV "sauver la face" en lui attribuant certains succès, tout en consolidant la progression des idées communalistes dans les faits.
L’objectif du CCC est d’étendre son influence sans provoquer une réaction hostile du PEV. Pour cela, il faut :
- Adopter un discours de loyauté stratégique : Affirmer publiquement que le CCC est engagé dans la réussite du front populaire et dans la conquête du pouvoir avec le PEV, tout en insistant discrètement sur la nécessité d’une transition plus démocratique et décentralisée.
- Ne pas exiger de changements trop rapides : Laisser les avancées communalistes se renforcer progressivement, en évitant de les imposer de manière trop abrupte aux cadres eurycommunistes.
- Offrir des victoires symboliques aux modérés : Permettre aux figures du PEV de revendiquer certains succès de l’alliance, tout en poussant subtilement l’agenda communaliste en arrière-plan.
Mesures concrètes à adopter :
- Mettre en avant des figures charismatiques communalistes dans la coalition, mais sans provoquer de sentiment d’OPA hostile contre le PEV.
- Soutenir officiellement le leadership de Marcos, tout en favorisant discrètement une évolution interne du PEV vers une approche plus autogestionnaire.
- Proposer des compromis progressifs sur l’autogestion, en évitant de l’imposer immédiatement à grande échelle pour ne pas heurter les factions prudentes du PEV.
3. L'unité internationale, cette grande idée :
L’un des points d’orgueil du PEV est son engagement international, notamment au sein de l’UICS et son soutien aux luttes anti-impérialistes. Certains eurycommunistes pourraient voir le communalisme comme une menace s’il est perçu comme un projet trop autonome et détaché de la lutte socialiste mondiale.
Le CCC doit donc intelligemment exploiter cette dynamique en se montrant comme un allié fiable sur le plan international, notamment en :
- Soutenant activement les engagements du PEV à l’UICS.
- Participant aux campagnes de solidarité avec les luttes sociales internationales pour ne pas apparaître comme une force uniquement focalisée sur les questions internes.
- Utilisant le prestige culturel kah-tanais pour renforcer la position du CCC au sein du camp socialiste mondial, sans froisser les ambitions eurycommunistes.
Mesures concrètes à adopter :
- Soutenir publiquement les positions du PEV sur la scène internationale, tout en y injectant progressivement une lecture communaliste.
- Utiliser le soft power kah-tanais pour valoriser l’image de la gauche velsnienne à l’international, consolidant ainsi l’alliance.
- Ne pas chercher à concurrencer directement le PEV sur la question internationale, mais plutôt apparaître comme un partenaire stratégique.
4. Consolider le rapport de force en étendant l'influence du CCC dans les structures communes :
Même si le PEV domine encore l’alliance numériquement, il est possible de renforcer l’influence du CCC en investissant progressivement les espaces politiques, syndicaux et médiatiques communs.
L’objectif est d’infiltrer et de structurer une base solide à l’intérieur du front populaire, sans provoquer une réaction défensive du PEV.
Tactiques à adopter :
- Se rendre indispensable dans l’appareil de campagne : Les communalistes doivent prendre en charge les segments les plus dynamiques du travail militant, notamment les campagnes numériques et l’organisation locale.
- S’implanter dans les syndicats et les associations populaires : Plutôt que d’affronter directement le PEV sur le terrain électoral, renforcer l’implantation du CCC dans les mouvements sociaux, de manière à peser indirectement sur la ligne politique du front populaire.
- Assurer une montée en puissance médiatique discrète : Utiliser les canaux de communication du front populaire pour diffuser des éléments de langage communalistes, sans afficher de rupture brutale avec le PEV.
Mesures concrètes à adopter :
- Placer des cadres communalistes dans les commissions électorales et logistiques du front populaire.
- Diriger les mobilisations de terrain et organiser les événements publics du front populaire, pour en contrôler progressivement la dynamique.
- Utiliser les médias proches du Cartel pour imposer subtilement des éléments du discours communaliste.
5. Préparer une transition en douceur :
Loin d’être une alliance de circonstance, le CCC doit voir cet accord électoral comme un premier pas vers une transformation progressive de la gauche velsnienne.
L’objectif est d’éviter toute scission prématurée, tout en s’assurant que les futures échéances électorales profitent de plus en plus aux communalistes.
Plan stratégique à moyen terme :
- Stabiliser la position du CCC dans l’alliance, renforcer ses réseaux et se rendre indispensable.
- Peser plus fortement sur l’orientation idéologique du front populaire, en préparant une révision du programme qui favorise l’autogestion.
- Se positionner pour un rapport de force équilibré, voire favorable au CCC dans la coalition, en visant une représentation plus forte au sein de la liste commune.