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Relations internationales [Diplomatie] - Page 8

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MoFa Fujiwa


𝐂𝐨𝐫𝐫𝐞𝐬𝐩𝐨𝐧𝐝𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐃𝐢𝐩𝐥𝐨𝐦𝐚𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞
16 Mars 2016

À Son Excellence Jamal al-Din al-Afaghani,
Ministre des Affaires étrangères,

Excellence,

C'est avec une attention toute particulière que le Conseil Shogunal a étudié votre éminente missive, témoignage éloquent d'une main tendue par-delà les étendues marines qui, loin de constituer une barrière entre nos civilisations, représentent plutôt les voies ancestrales de notre dialogue. Permettez-moi, tout d'abord, d'exprimer la profonde satisfaction du Conseil Shogunal face à cette initiative diplomatique émanant de votre auguste nation. Que l'Azur, malgré la distance qui sépare nos territoires, ait choisi d'établir ce pont de communication, révèle une vision éclairée des relations internationales que nous ne pouvons qu'honorer par une réciprocité de considération.

Le présent qui accompagnait votre communication – Smar, ce pur-sang issu des lignées les plus vénérables de la tradition équestre afaréenne – a suscité l'admiration unanime des connaisseurs de notre administration. Par une concordance providentielle, Sa Majesté l'Empereur Oden, dont l'intérêt pour l'art équestre transcende le simple divertissement, a manifesté le désir personnel de voir ce magnifique spécimen intégrer les écuries impériales. Nous y percevons un augure favorable pour nos relations naissantes, le symbole vivant d'une connexion qui dépasse le cadre strictement diplomatique pour toucher aux fondements culturels de nos nations respectives.

Concernant les questions substantielles évoquées dans votre communication, le Conseil Shogunal partage votre préoccupation quant à la persistance, en ce siècle de l'émancipation des peuples, d'arrangements territoriaux hérités d'une ère révolue. La présence listonienne à Macao, tout comme d'autres vestiges coloniaux qui parsèment le continent afaréen, constitue indéniablement une anomalie historique appelée à être reconsidérée à la lumière des principes contemporains d'autodétermination.

Le tragique incident du chalutier burujois a révélé, avec une acuité douloureuse, les tensions sous-jacentes qui résultent de ces configurations territoriales anachroniques. Dans ce contexte, soyez assuré que le Fujiwa demeure attaché aux processus de décolonisation intégrale, tant au Nazum qu'en Afarée, conformément à sa tradition de soutien aux mouvements d'émancipation nationale.

Toutefois, la sagesse qui guide notre politique étrangère nous enseigne que les transformations d'ordre historique requièrent une approche concertée, particulièrement lorsqu'elles concernent l'ensemble d'un continent. C'est pourquoi, tout en accueillant avec un intérêt marqué les perspectives de collaboration évoquées dans votre missive, le Conseil Shogunal tient à souligner que toute initiative substantielle concernant l'avenir territorial du Nazum nécessiterait inévitablement une consultation approfondie avec l'ensemble des nations nazumi.

Cette précaution ne diminue en rien notre enthousiasme à l'égard d'un approfondissement des relations bilatérales entre nos deux nations. C'est donc avec une satisfaction particulière que j'ai l'honneur de vous informer que le Shogun Ishida Shimura a personnellement exprimé son intention d'accepter votre invitation et de se rendre en personne sur le sol de l'Azur. Les domaines de coopération que vous avez judicieusement identifiés – maritime, commercial, diplomatique et culturel – constituent indéniablement un terrain fertile pour l'établissement de synergies mutuellement bénéfiques. Nos services diplomatiques se tiennent à votre entière disposition pour élaborer, dans les meilleurs délais, les modalités pratiques de cette visite historique. Nous vous serions reconnaissants de bien vouloir nous indiquer les périodes qui s'accorderaient harmonieusement avec le calendrier cérémoniel de vos augustes institutions.

Veuillez agréer, Excellence, l'expression de ma considération la plus distinguée, ainsi que l'assurance du profond respect que les institutions du Fujiwa portent à votre éminente personne et, à travers vous, à l'ensemble de la nation azuréenne.

SUZUKI Yoshi,
Ministre des Affaires étrangères de l'État du Fujiwa.
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Némédie a écrit :
Ministère des affaires étrangères


Drapeau

Messieurs,

En mon nom personnel, ainsi qu’au du Roi de Némédie, et du peuple némédien, je vous adresse mes salutations respectueuses.

La Némédie, désireuse de renforcer les liens d’amitié, de dialogue et de coopération entre les deux États, vous fait savoir par la présente son souhait d’ouvrir une ambassade némédienne dans votre capitale, Agatharchidès, de même pour vous à Epidion.

Ce geste, emblématique et porteur d’avenir, constituerait une pièce maîtresse de l’édifice des relations bilatérales grâce à cette présence diplomatique on pourrait faire vivre, alimenter et étoffer les échanges culturels, scientifiques, commerciaux et politiques pour accéder à l’établissement d’un partenariat pérenne basé sur la confiance mutuelle et le respect du voisinage.

Je vous prie d’agréer, mes salutations distinguées.

Philippos Adrastos
Ministre des Affaires Étrangères de la Némédie

Fait à Epidion, ce jour, en l’an 2016

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À destination de Jamal al-Din al-Afaghani, Ministre des Affaires étrangères du Sultanat d’Azur


Votre Excellence,

Je vous remercie de vos paroles empreintes de respect et d’humanité, et je vous prie de croire que les cœurs endeuillés du peuple burujois ont trouvé, dans la bienveillance azuréenne, un baume aussi sincère que rare. La mémoire du Heiwana demeure vive dans l’esprit de notre nation, et je puis vous assurer que, si un monument venait à être érigé en sa mémoire, la présence de l’Ambassadrice d’Azur, Son Excellence Madame Malika bint Sawr al-Qasîmi, ainsi que celle de vos représentants, serait accueillie avec un honneur et une reconnaissance profonds. Ce geste incarnerait la résonance d’un deuil partagé, au-delà des mers et des frontières.

Vous évoquez avec une lucidité qui vous honore les incertitudes du moment. L’Empire Burujoa suit avec la plus grande attention l’évolution de la situation, et reste animé d’un espoir sincère en la voie de la raison et du dialogue. Vous avez toute notre gratitude pour l’appui que vous offrez, avec discrétion et élégance, à la préservation de l’équilibre fragile qui unit les nations du monde.

Ces trois points que Votre Excellence souhaite à juste titre porter à notre attention, et que vous avez si clairement énoncés, appellent de notre part une écoute attentive et un examen empli de gravité. Permettez que j’y réponde selon l’ordre que vous avez vous-même établi.

Il est réconfortant de constater cette convergence entre l’Azur et le Burujoa sur le principe fondamental de la libre navigation. Il s’agit là, en effet, d’un droit qui ne saurait être altéré par les caprices de quelques nations bellicistes. À travers les siècles, les mers ont porté les peuples vers l’inconnu, ont tissé les liens du commerce, de l’échange et parfois même de la réconciliation. Que cette liberté soit défendue et codifiée dans une pierre juridique solide honore votre initiative, et nous y reconnaissons un écho profond à nos propres conceptions, l’Empire étant un farouche partisan de la tradition millénaire du droit écrit.

La mention que vous faites des pêcheurs, ces artisans de la mer souvent invisibles et pourtant essentiels à la subsistance de tant de communautés, m’émeut tout particulièrement. L’océan est un domaine vivant, non un territoire à posséder — et ceux qui y vivent ou en vivent doivent être protégés dans leur droit de jeter les filets, non repoussés par des logiques de domination. Sur ce point encore, nous nous retrouvons.

Il est vrai que la position du Burujoa, renforcée par des siècles de maîtrise navale, offre à notre Empire un sentiment de sécurité que d’autres, comme l’Azur, ne peuvent encore s’offrir sans compromis. Mais croyez bien que cette sécurité n’est jamais envisagée, dans notre philosophie, comme un droit à l’arrogance, ni comme un prétexte à l’indifférence. Elle nous impose au contraire un devoir de retenue, de discernement, et de solidarité envers ceux qui, comme vous, voguent sur des flots incertains avec courage et dignité.

La souveraineté des États côtiers sur les zones maritimes avoisinantes est une question qui ne saurait être balayée d’un revers de main au nom de la liberté absolue. Il y a là une ligne de crête subtile : entre liberté de circulation et respect des droits souverains, entre l’universalité des mers et la particularité des territoires, entre l’ouverture et la protection. Sur cette ligne, chaque nation marche avec des appuis inégaux, et il serait injuste de n’en tenir compte.

Vous évoquez l’Océan des Perles avec une poésie qui n’en masque pas la dureté. Les tensions, les convoitises, les pressions que vous décrivez y sont bien connues, même vues de nos rivages lointains. Si des accords bilatéraux existent, mais qu’ils excluent les puissances capables de vous imposer leurs choix, alors, oui, c’est une faille que la situation actuelle ne comble pas. Et c’est une faille qui peut devenir une blessure.

Le Burujoa reconnaît la légitimité de votre inquiétude. C’est pourquoi, dans l’esprit du développement harmonieux des nations du monde qui anime l’Empire, nous sommes prêts à avancer avec vous vers la conclusion d’un accord bilatéral dans le domaine maritime. Toutefois, le projet que vous nous avez soumis ne nous paraît pas des plus optimal et demande à être complété et revu.

L’article qui, à ce stade, soulève chez nous les plus vives réserves est l’article 1.1, en ce qu’il établit une zone maritime souveraine s’étendant jusqu’à trois cents kilomètres au large des côtes. Une telle disposition, si elle répond à certaines réalités géographiques, mérite toutefois d’être nuancée dans le cas spécifique des détroits ou des mers semi-fermées, tels que ceux d’Azur ou d’Indigo, où les souverainetés côtières de plusieurs États sont appelées, de manière inévitable, à se superposer. Il me semble indispensable que nous en débattions avec mesure et discernement. Cela dit, j’ai pleine confiance en notre capacité commune à dépasser ces difficultés par la voie du dialogue éclairé.

Maintenant, parlons des mines.

Le Burujoa, à l’instar de l’Azur, considère les mines antipersonnel et marines comme les vestiges d’un âge où la guerre se croyait éternelle et la cruauté, stratégique. Ces armes, dissimulées dans le sol ou sous les eaux, ne protègent rien — elles dévorent l’avenir. Elles rendent inhabitable ce que la guerre a épargné. Elles prolongent la mort là où la paix tente de renaître. Nous le savons, comme vous, cruellement.

L’idée d’une Charte internationale contre les mines terrestres et navales, telle que vous la proposez, trouve un écho immédiat dans la conscience impériale. Il nous semble en effet que le temps est venu non plus seulement de dénoncer, mais de bâtir : un cadre commun, une volonté partagée, un programme d’action vérifiable et soutenu. Le Burujoa serait donc prêt à examiner cette proposition avec sérieux et ouverture, et à y apporter sa voix — que vous jugez, avec une amitié que je salue, "singulière".

Un tel instrument, pour être crédible, devra, comme vous le suggérez avec justesse, inclure les engagements précis que l’on attend des acteurs majeurs : l’interdiction de production, la destruction des stocks, l’assistance au déminage, et l’accompagnement des victimes. Il devra aussi s’armer contre les faux-semblants diplomatiques : car il est aisé de condamner en paroles ce que l’on perpétue en actes.

Vous mentionnez la Listonie, et la guerre civile au Gondo : nous partageons votre préoccupation. Que la Charte puisse, d’une manière ou d’une autre, introduire des obligations morales et pratiques à l’égard de ces foyers de souffrance, nous paraît essentiel.

Je note avec un profond respect que l’Azur est prête à commencer par l’exemple. Votre offre de destruction de votre stock, modeste peut-être, mais hautement symbolique, honore votre nation. Si un tel processus global devait être lancé, il est clair que le Burujoa ne saurait s’y soustraire.

Considérez donc, Excellence, que votre proposition — bien qu’introduite "à titre propositionnel, entre nous" — a été reçue avec toute la gravité, la considération, et l’élan qu’elle mérite.

Enfin, il est des idées qui, lorsqu’elles sont saisies « au vol », comme vous le dites avec cette vivacité propre aux esprits agiles, révèlent à la fois leur justesse et leur promesse. Celle d’ouvrir au Burujoa les portes du Traité du Pavillon septentrional, aux côtés de vos éminents partenaires jashurian et icaméen, en fait assurément partie.

Permettez-moi de vous dire combien cette perspective honore notre Empire. Nous en recevons l’invitation avec attention et reconnaissance. La coopération technologique et académique, lorsqu’elle est conduite par des États qui partagent des principes d’intégrité, d’excellence et de respect mutuel, produit bien plus que du savoir : elle cultive la paix, elle raffine la puissance, elle prépare l’avenir.

Concernant les coopérations commerciales et industrielles, vous mettez en lumière un champ d’opportunités qui, à mes yeux également, ne demande qu’à s’épanouir. Vous soulignez la rigueur de nos productions ferroviaires — elle est, je vous l’assure, le fruit d’une longue tradition d’ingénierie, nourrie de patience et d’une obsession presque sacrée pour le détail et la ponctualité. Si elle peut trouver, dans les territoires azuréens, un espace d’expansion et de partage utile, alors il nous incombe d’explorer cette voie avec sérieux.

Je serais donc fort favorable à ce que nos chancelleries respectives œuvrent à la préparation d’un sommet bilatéral commercial et technologique, qui pourrait se tenir dans un cadre aussi symbolique que propice — je pense à la ville de Souhoro, en bordure de la mer Indigo, où se croisent depuis des siècles les caravanes de savoir et les routes du commerce.

Sauf si, bien entendu, l’Azur préfère proposer un autre théâtre pour cet échange d’envergure. En tout état de cause, nous sommes prêts à engager une conversation plus technique dans les jours qui viennent, afin de poser les premières fondations de ce que je souhaite, à l’instar de vous, mutuellement bénéfique.

La longueur d’une lettre, lorsqu’elle est portée par la clarté des intentions et la noblesse des idées, ne saurait jamais être perçue comme un excès. Votre prolificité, bien au contraire, illustre la richesse des chemins que nous pourrions ouvrir ensemble — et, oserai-je dire, la profondeur d’une entente qui ne demande qu’à croître.

Soyez assuré que vos paroles seront portées avec soin à Sa Majesté Impériale, dont le respect pour l’Azur s’est trouvé, à la lecture de votre missive, renouvelé et affermi. Quant au gouvernement et au peuple burujois, ils recevront vos vœux avec l’honneur dû à une parole amie — et désormais précieuse.

Puisse le sillage que nous traçons ensemble sur les mers du monde devenir le fil d’or d’une amitié durable.

Recevez, Excellence, l’expression de ma considération la plus distinguée et la plus confiante.

Karaimu, le 15 avril 2016, Keiko Burujoa, 3e princesse burujoise et directrice du département des affaires étrangères portrait
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 Emblème

Ministère des Affaires Étrangères
Secrétariat d’État au secteur Afaréen
Principauté catholique de Saint-Alban
Lymock

À Son Excellence
Monsieur Jamal al-Din al-Afaghani
Ministre des Affaires Étrangères
du califat constitutionnel d’Azur


Objet : Réponse à la missive diplomatique.

Le gouvernement de ses majestés, Armel Chagnon, co-prince évêque et grand-duc d’Ardon, et Catherine Courvoisier, co-prince séculier et reine de Teyla, sous la direction bienveillante de son excellence le Camerlingue, Gaspard Le Maître, accuse la bonne réception de votre missive diplomatique et vous prie de l’excuser du retard de l’administration de la principauté pour vous fournir la présente réponse.

Excellence, nous suivons avec un certain intérêt les enjeux autour du plan gazier qui se déroule actuellement au sein du Califat Constitutionnel d’Azur. Certes, si le projet ne semble pas faire l’unanimité au sein de la classe politique et de la société azuroise, le gouvernement de ses majestés considère cependant que c’est un projet qui a de l’intérêt, qui aura certainement un avenir, et représente un intérêt stratégique pour la principauté, raison de notre grand empressement autour de ce projet. Nous attendons ainsi avec impatience le résultat des études autour du projet.

De plus, les axes de coopération économique que vous nous proposez intéressent grandement le cabinet de ses majesté. Le gouvernement Le Maître voit en effet dans ces propositions dont vous nous avez fait parvenir un excellent axe de développement pour la principauté et une certaine base solide de coopération bilatérale avec une puissance afaréenne majeure qu’est l’Azur. La bonté divine, qui a su accorder à l’Azur non seulement un important territoire, mais également une terre bénie par toutes sortes de richesses naturelles, les unes plus importantes et stratégiques que les autres, ne fait aucun doute que l’Azur saura représenter pour la principauté un allié diplomatique de poids et un partenaire économique fiable, partageant, malgré la géographie, la culture et la religion, des valeurs et des intérêts communs. De ceci, un accord de libre-échange et de facilités d’échanges commerciaux que vous avez mentionné est extrêmement intéressant : les secteurs économiques dont a besoin la principauté pour sa croissance économique sauront sans aucun doute être comblés par le califat d’Azur, et inversement. La principauté de Saint-Alban étant un acteur majeur dans les domaines de la technologie, de l’agriculture biologique, des finances et assurances, entre autres. Nul doute donc que nous parviendrons parfaitement à nous entendre, et une telle coopération serait extrêmement bénéfique pour nos deux pays.

Votre proposition d’une visite officielle des plus hautes personnalités d’État azuréennes au sein de la principauté catholique de Saint-Alban est un immense honneur. C’est ainsi, pour la principauté de Saint-Alban, une première dans son histoire qu’un souverain musulman se rendrait au sein de notre humble nation. L’immense honneur que nous fait sa majesté le Califat d’Azur Kubilay ibn Sayyid, restera à jamais dans l’histoire de la principauté. La principauté de Saint-Alban accueillera son excellence avec tous les honneurs dus à son rang. Cependant, sa majesté Armel Chagnon, par la grâce de Dieu, co-prince séculier, ne pourra point être présent lors de ce moment historique en raison de problème de santé; son représentant, Messire Georg Goldstein, y assistera à sa place aux côté de son excellence, le camerlingue, Gaspard le Maître.

Excellence, avec tous les plaisirs que me procure cette discussion. Et aux plaisirs d’échanges avec vous, excellence, l’expression de mes salutations distinguées.

Marie-Madeleine De Villiers, secrétaire d’État auprès du ministère des Affaires étrangères, chargée du secteur afaréen.

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