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Activités étrangères au Gondo - Page 9

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GONDO, LA GUERRE SALE (partie 3)
La présence clovanienne, retour du colonialisme au XXIème siècle


Par Patrick LEFORESTIÉ et Annaluanda KITSESHEDI
Publié le 29.06.2016 à 9h21

clovafarée
Maximilien Dietrich, patron du géant de l'hôtellerie TOURHOTEL, est salué par la garde présidentielle gondolaise à son arrivée au Gondo.


"Le colonialisme, c'est maintenir quelqu'un en vie pour boire son sang goutte à goutte." Voilà ce que nous aurions pu écrire, en une phrase plutôt qu'en mille, en suivant la maxime d'écrivain de Massa Diabaté. Mais il fallait encore qu'AFAREA AWAKENS se penche pour décrire et décomposer les faits, les détails et la réalité du néocolonialisme clovanien au Gondo. Loin d'être une locution accusatoire dont se gargariseraient, par effet d'automatisme, quelques orateurs intentionnés performant une rhétorique eurysiophobe, la question du colonialisme est bien sur la table. Que le préfixe « néo » qu'on y appose ne fasse pas perdre de vue la description de l'entrée de la Clovanie au Gondo et la nature de sa politique en Afarée. Il ne vise qu'à resituer l'action de la République Impériale Pétroléonienne dans son contexte, qui n'est pas celui d'un dix-neuvième siècle exacerbé par les progrès du charbon, de l'acier, des économies industrielles eurysiennes et du nationalisme, mais celui d'un vingt-et-unième siècle qu'on pensait définitivement débarrassé des logiques impériales, et noyé dans une soupe numérique et médiatique où flottent, pêle-mêle, les espoirs d'une gauche utopique et les exactions périphériques d'un libéralisme débridé. Il faut laisser les effets de tribune et cesser de se gargariser de mots anathèmes, et repartir du réel.

Le réel, pour nous, commence le 5 septembre 2010. Dans la nuit tropicale, les premiers transporteurs de troupes atterrissent sur la surface bitumée de l'aérodrome de Porzh-Erwan, et dans la banlieue de Sainte-Loublance, première phase du déploiement d'un contingent clovanien de 18'000 soldats au Gondo. Non seulement toléré par le régime présidentiel en place, mais surtout accompagné, sollicité et facilité par lui, cette intervention est le fruit d'un accord négocié au printemps entre Désiré Flavier-Bolwou, chef de la République Libre et Démocratique du Gondo, et Gaspard Razoumikhine, Ministre Impérial des Affaires Étrangères de Clovanie. Déjà englué dans un conflit ouvert face à la guérilla mené par des groupes d'oppositions tels que le Groupe d'Action Légitime Kwandaoui (GALK), le Mouvement Pitsi-Libertés (MPL) et d'autres, le gouvernement de Sainte-Loublance voit alors la Clovanie comme un appui providentiel. Le royaume eurysien, fort de considérables moyens militaires et industriels, cherche alors à redorer son blason sur la scène international, à une époque où l'Occident est marqué de vexations intempestives que lui infligent tour-à-tour l'oligarchie carnavalaise et l'autocratie loduarienne. C'est donc dans ce pacte faustien, entre un régime afaréen à bout de souffle, et un Etat nationaliste en quête de gloriole militaire, que se noue le destin du Gondo dans les années qui suivent.

Déjà perçu comme un gigantesque terrain d'entraînement pour son matériel neuf et ses recrues enthousiastes, le Gondo est pour la Clovanie l'occasion d'un déploiement qui s'accroît et se renforce au fil des ans. Galvanisés par leurs succès, notamment par l'élimination de la guérilla dans toute la région côtière sud constatée dès décembre 2010, les Clovaniens renforcent leur influence et leur emprise sur le territoire contrôlée par le gouvernement légitimiste. Un personnage, celui de l'envoyé spécial Ives de Tholossé, incarne ce véritable cheval de Troie militaire et diplomatique que l'Empereur Pétroléon V vient de planter dans le coeur de l'Afarée. L'envoyé se met aussitôt au travail, obéissant aux impératifs cachés de cette intervention qui n'a rien d'humanitaire ; dès l'annonce de la sécurisation des plages, les capitaux clovaniens se rendent au Gondo pour y prospecter le potentiel touristique de la région autant que pour y constater l'aubaine d'un pays aux ressources minières considérables, livré à leur contrôle incontestable.

À partir d'avril 2011, c'est donc avant tout pour la défense de ses investissements et l'affermissement de son emprise sur le Gondo que la Clovanie organise de nouvelles manoeuvres, parvenant à décapiter le GALK à travers une opération aussi vive que violente dans l'intérieur des terres, et provoquant le reflux du Mouvement de Libération Likra dans les vallées encaissées de l'Est du pays. Les routes sont dégagées entre les grandes villes de la côte, et des opérations tactiques ouvrent à l'exploitation les mines de la région Gonda Central. Les échecs majeurs qu'essuient les troupes clovaniennes, avec la capture d'un cargo transportant du matériel militaire par des pirates alliés à l'Armée Démocratique en 2013, et plus tard la chute de Cap-Franc aux mains des rebelles après une bataille ayant fait plus de 3500 morts dont plus d'un millier de combattants clovaniens, ne sont cependant pas de nature à contraindre la Clovanie à revoir sa politique au Gondo. Au contraire, Legkibourg accentue sa stratégie d'emprise et intensifie ses efforts pour garder le contrôle du terrain.

Mis en difficulté par les succès foudroyants des rebelles dans l'interception des convois, le contingent clovanien répond par le renforcement de ses bases et de ses ateliers, produisant en 2014 des munitions pour son usage et celui des forces gouvernementales dans sa base de Sarcopte. Par ailleurs, la Clovanie déploie une escadre navale dans la zone maritime sud pour renforcer la sécurité des navires qui alimentent autant ses forces militaires que ses entreprises sur place ; cinq patrouilleurs, deux corvettes, deux frégates, et quatre sous-marins dont deux équipés d'ogives balistiques quadrillent les eaux territoriales gondolaises sur la façade sud. Le rôle d'auxiliaire a été renversé en quelques années ; désormais, c'est bien la hiérarchie clovanienne qui imprime sa volonté sur le champ de bataille, la police et l'armée gondolaises étant mises devant le fait accompli d'un allié mieux équipé et plus fanatisé qu'elles.

Car fanatisme est bien le mot : se décrivant eux-mêmes comme les « forces du Bien », les Clovaniens identifient leur présence militaire au Gondo comme celle d'anges gardiens, ainsi que le dépeint la propagande qu'ils diffusent au sein de la population. Au contraire, leurs opposants sont « les avatars du Malin », les pires d'entre eux étant « les communistes », dont l'idéologie diabolique est à l'exact inverse des valeurs proclamées par la phraséologie militaire clovanienne. Ces discours, qui transparaissent même dans les échanges diplomatiques, ainsi que l'a montré la réaction de la Clovanie à la Déclaration de 33 Etats pour la paix au Gondo, indiquent un raidissement mental teinté de fanatisme pseudo-religieux. Ce langage, qui n'est même pas celui du gouvernement officiel gondolais, a de quoi inquiéter même les alliés de la République Pétroléonienne. Après la chute de Cap-Franc, le Maréchal Joffrin déclare que « tous les civils doivent combattre les communistes », cette « malédiction ». Les patrouilles se multiplient, rendant le soldat clovanien ostensible dans les villes gondolaises, mais établissant un rapport d'autorité entre le prétendu protecteur et les citoyens de la République Libre.

L'emprise militaire de la Clovanie non seulement sur la population dont elle prétend assumer la sécurité, mais sur l'appareil d'Etat gondolais, est abordée par nos confrères du Globe Diplomatique dans un article du 28 novembre 2015. Ils y estiment que « le contrôle du Gondo sur la gestion de ses infrastructure touristique a été formellement abandonné par le second traité clovano-gondolais. » « Le président peut-il seulement se défaire de son allié ? »interrogent-ils ; nous sommes alors à la fin de l'année 2015... Selon eux, le piège pourrait se refermer sur « DFB » : ayant abandonné des pans entiers de son économie au nouvel arrivant, qui assure désormais la sécurité du régime et donc un rôle politique primordial au Gondo, le régime présidentiel pourrait n'être bientôt plus qu'un jouet dans la main de l'état-major clovanien.

Car cet état-major ne vise pas seulement le contrôle militaire ; comme on l'a dit plus haut, dès le début des opérations clovaniennes au Gondo, cette présence s'accompagne de lucratifs investissements. Le secteur hôtelier est le plus marquant ; Tourhôtel, entreprise spécialisée dans l'hébergement touristique, acquiert des terrains et lance dès 2011 la construction de plus de soixante-dix hôtels de luxe. Selon le Globe Diplomatique, les conditions d'acquisition de ces terrains relèvent du « land grabbing », ce procédé par lequel les puissances financières évincent les populations locales, au mépris de leurs droits, et accaparent la propriété foncière pour la détourner de l'usage social habituel et la vouer à la productivité économique. Cette pratique, pointée comme un marqueur essentiel du néocolonialisme économique, est caricaturale au Gondo. Confiés à des entreprises clovaniennes, les chantiers de l'hôtellerie qui fleurit comme champignons le long de la côte sécurisé par l'armée est un marché juteux. Par ailleurs, c'est également à des capitaux clovaniens que sont confiés la régie des transports publics, via RMTBV qui prend le contrôle de la flotte de bus de ville gondolaise...

C'est donc non seulement dans les secteurs économiquement profitables, mais aussi dans ceux qui la rendent visible auprès de la population, que la Clovanie investit des moyens conséquents. Dans les rues de Sainte-Loublance, l'armée étrangère assure ainsi la distribution de nourriture autant que le maintien de l'ordre, se substituant à la police loyaliste dans le plus grand silence consensuel de la Djéroua et du Président. Mais c'est la « Nouvelle École Gondolaise » qui est, parmi les projets fantasques de Legkibourg, le plus détonnant ; ce système offre une éducation gratuite aux enfants gondolais, dans des établissements scolaires où ils apprennent le français, « la langue et l'histoire clovanienne », un enseignement historique « basé sur l'union de la nation gondolaise » et « l'effacement des ethnies » ; en somme, un véritable programme de réécriture de l'identité gondolaise au service de l'Etat clovanien ! Cette tentative grossière de faire disparaître la diversité des cultures locales, d'effacer les traditions en formatant les jeunes esprits par un récit national idéologique et autoritaire, est sans doute l'attentat le plus odieux à la souveraineté et à la dignité du peuple gondolais. Comment peut-on expliquer le Désiré Flavier-Bolwou laisse faire pareil embrigadement de la nation dont il a la charge, dans un nouvel ordre strictement et irréfutablement colonial ?

Comment peut-on dès lors ignorer que, de toute évidence, la solution de la paix au Gondo ne peut se satisfaire d'un accommodement avec les structures installées par la Clovanie pour proroger sa domination ? Au XXIème siècle, l'ère des impérialismes est terminée ; assurément, l'opinion publique mondiale, qu'elle soit afaréenne, nazumie ou eurysienne, ne saurait s'accommoder d'aucune forme de colonialisme. Il faut bien écrire colonialisme, qui caractérise factuellement la situation, là où l'accusation de fascisme à l'encontre du régime clovanien en minimise le degré de spoliation Nord-Sud qu'on a constaté dans ces pages. Alors oui, au-delà d'une opposition de principe, et d'un affrontement idéologique, c'est bien au nom du principe universellement accepté par tous les Etats qu'il faudra que la présence clovanienne au Gondo prenne fin. Et pourtant, face à la cruauté du conflit, peut-on se satisfaire des offres alternatives à ce régime de la plantation ? C'est ce que nous aborderons dans une prochaine édition.
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Déclaration de l'ambassade azuréenne à Sainte-Loublance

Sainte-Loublance, le 25 septembre 2016

Les 22 et 23 septembre dernier, les citoyens gondolais étaient appelés aux urnes pour les élections présidentielles. Si le Diwan ne peut qu'approuver le procédé de consultation citoyenne pour affermir la légitimité des Etats, il s'inquiète néanmoins de nombreux faits qui viennent entacher le vote et sapent ainsi le caractère unificateur du suffrage national. Les incidents rapportés dans certains bureaux de vote feront vraisemblablement l'objet d'investigations poussées et amèneront le Président présumément réélu, Monsieur Désiré Flavier-Bolwou, à permettre que toute la lumière soit faite et que des conséquences soient tirées de ces incidents.

Si les circonstances l'avait permis, l'Azur aurait souhaité adresser de sincères félicitations au dirigeant élu de la République Libre et Démocratique du Gondo. Cependant, la situation gravissime qui prévaut sur le terrain n'incite pas à l'optimisme. De nombreux observateurs gondolais ont qualifié le processus électoral d'"anticonstitutionnel", du fait de la partition de fait du territoire national entre des autorités concurrentes, à savoir le gouvernement civil et les groupes armés rebelles des régions périphériques.

Quel que soit le modèle institutionnel du Gondo, l'Azur regrette qu'il soit instrumentalisé et que puissent être privés de leur droit constitutionnel au vote les populations habitant dans des territoires tenus par les rebelles où l'élection n'a donc pu se dérouler. De même, l'Azur regrette l'attitude unilatéraliste du gouvernement officiel que très nombreuses voix dénoncent à l'intérieur et à l'extérieur du Gondo.

En tant qu'Etat afaréen responsable, en tant que signataire de la Déclaration de 33 Etats appelant à la paix au Gondo, le Diwan tient à formuler ses amers regrets quant au fait que l'élection s'est ainsi tenue sans qu'aucune trêve permettant sa réalisation à l'échelle du territoire national n'ait été trouvée ni même recherchée. Le Diwan déplore la situation présente qui ouvre une voie de légitimité à une partition politique durable du territoire de la nation gondolaise dans le prolongement d'affrontements sans fin. Une telle solution, contraire aux intérêts profonds du peuple gondolais et de tous les Etats afaréens soucieux du respect de leur souveraineté intégrale, risque de devenir une réalité de fait. La tenue des élections présidentielles en-dehors de toute considération pour la paix entre les camps politiques qui s'affrontent par les armes plutôt que par les urnes risque de faire préférer à certains l'idée d'une indépendance provinciale plutôt que d'une solution pacifique nationale.

Le Diwan exhorte donc une nouvelle fois les autorités gondolaises et Monsieur le Président Désiré Flavier-Bolwou à faire preuve de mesure et à démontrer leur légitimité par leur capacité à dialoguer avec leurs opposants et à réunir leur peuple autour d'une trêve durable. L'Azur se tient prêt à porter assistance à un tel processus. Au-delà de lui, c'est toute l'Afarée qui appelle à la fin des atrocités et de la division au Gondo, car il ne saurait y avoir d'unité afaréenne sans unité gondolaise.
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Victoire écrasante sur les ethno-séparatistes du M.L.L

Hugues Drovolski abordait cette journée d'automne avec entrain. Aujourd'hui devait être un jour spécial, des nouvelles du front nord-est lui étaient parvenues. En tant que chef du Bureau Central de Renseignement et d'Action, il était censé être l'homme qui en savait le plus sur les évolution politiques et infra-politiques du Gondo, ce qui lui supposait une certaine longueur d'avance sur ses subordonnés. Il avait pris soin, au cours des quelques mois de construction du B.C.R.A, de bâtir un système d'information pyramidal au sommet duquel il se trouvait, récoltant toutes les informations sans que tous les agents n'en sachent trop en dehors de leur zone de compétence. Sans doute cette forme d'organisation prédisposait-elle une certaine dose de nombrilisme et d'ambition chez Drovolski. En tout cas, ce dernier avait aujourd'hui de quoi regonfler son orgueil.

Saluant l'hôtesse d'accueil au rez-de-chaussée, il sut déceler dans le ton de sa réponse un je-ne-sais-quoi de plus enjoué que d'habitude, quelque allégresse que Drovolski craignait qu'elle ne lui ait volée. En effet, si d'autres étaient au courant de la nouvelle, l'effet d'annonce tomberait totalement à plat et Drovolski perdrait la place centrale qu'il s'était attribuée par anticipation dans la diffusion de vigueur engendrée par la réception du précieux renseignement. Il affecta un air neutre et réprima son sourire de tout à l'heure, dans l'espoir de maintenir un peu plus longtemps un semblant de suspens. Un agent de logistique, un gobelet de café à la main, croisa Drovolski dans le couloir et le salua avec une joie que personne au B.C.R.A ne lui avait jamais vue. Drovoslki abandonna ses illusions. Tout le monde était déjà au courant, bien évidemment. Un événement comme celui-ci ne passe pas inaperçu. Les rumeurs avaient dû circuler sur les routes, dans la rue, dans les commerces, les cafés, les restaurants. Chacun avait dû se passer le mot et en savait maintenant autant que Drovolski. Autant, et peut-être plus, puis Drovolski était le seul à penser que les autres ne savaient pas.

Résigné, le chef du B.C.R.A se résolut à transformer son projet de grande annonce en simple confirmation. Comme convenu avec les autorités militaires, il réunirait tout le personnel dans son bureau et brancherait la radio. Le général Hochette prononcerait son discours et chacun regagnerait calmement sa besogne après quelques applaudissements. Une fois tout les fonctionnaires du Bureau Central de Renseignement et d'Action de Sainte-Loublance réunis, c'est-à-dire au total un peu moins d'une trentaine de personnes, Drovolski trouva quelques paroles à prononcer avant le discours du général.

"Fonctionnaires du B.C.R.A, je pense qu'il est inutile de vous préciser la raison de cette réunion. Nous allons bientôt entendre les mots du général Hochette, à travers lesquels vous pourrez apercevoir les fruits de notre travail acharné. Si les tâches que vous menez au quotidien au Bureau peuvent parfois vous sembler vaine, sachez que nous progressons, et que le bras guerrier de la politique clovanienne au Gondo s'appuie aussi sur votre travail. Ce n'est pas parce qu'on ne tient pas un fusil qu'on ne combat pas. Vos renseignements à tous sont précieux dans la progression vers la victoire. Écoutons maintenant le général."

Hugues Drovoslki fit signe à sa secrétaire qui monta le volume du poste radio trônant au centre du bureau. La voix claire d'un quarantenaire se fit entendre.

"Gondolais, Gondolaises, Clovaniens, Clovaniennes, le général Hochette vous parle. Ces derniers jours ont été ceints par la gloire et c'est le cœur allègre que je prononce ce discours. Rassemblant nos forces dans un élan de courage et de vigueur patriotique, nous avons sû nous tailler un chemin de victoire dans la jungle de l'est gondolais. Hier, les forces du despotisme ethnique, de la cécité racialiste, et de la barbarie séparatiste ont abandonné le sud du fleuve Gonda. Des milliers d'hommes et de femmes ont pu retrouver leur vraie patrie, celle de la nation gondolaise libre et unie.

Quelque trois mille sept cents hommes ont fendu la forêt pour racheter de leur courage un territoire longtemps perdu par les forces du Bien. Avançant sans peur dans l'obscurité, ils ont déjoué les pièges des pirates du M.L.L. Des mines factices avaient été dispersées par ces derniers, ce qui n'a pas effrayé nos soldats dans leur quête de libération et qui a surtout révélé la vraie nature de nos ennemis : beaucoup de discours, mais finalement un refus de nous faire face. Je n'apprendrais rien à personne en rappelant qu'une grande tyrannie est le signe d'une faiblesse intrinsèque, d'une peur pour le despote de se faire renverser. Le M.L.L a tenté de briser notre irrésistible avancée par des pièges et des attaques surprises, mais nos forces aériennes ont su déjouer tous leurs plans. Comme la conscience divine d'un homme plane toujours au-dessus de son esprit et guette ses mauvaises actions, nous prévoyions d'en haut les fourberies des séparatistes Likras pour en désamorcer les effets.

La victoire est éclatante, le Mouvement de Libération Likra est réduit à poussières au sud du fleuve Gonda. Ce dernier marque à ce jour la limite entre la civilisation et la barbarie, entre la liberté et le despotisme, mais il ne saurait demeurer à une telle fonction dans l'avenir. Les exigences de notre mission nous poussent à ne pas laisser les milliers de Gondolais et de Gondolaises vivant au nord du fleuve végéter plus longtemps dans le marasme du séparatisme et de la guerre civile.

Malgré la joie de la victoire, il nous faut aussi déplorer la mort d'un soldat clovanien, le seul que nous ayons perdu dans cette offensive. Augustin Hélion était l'homme le plus brave de son bataillon, médaillé à plusieurs reprises. Peu avant la fin des combats, il a rejoint le ciel des patriotes illustres en donnant sa vie à la Patrie et à l'alliance divine entre la Clovanie et le Gondo, victime de son immense courage. La Clovanie et le Gondo se souviendront de son nom."

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ELECTION PRESIDENTIELLE DE 2016
De nouvelles preuves accablent Désiré Flavier Bolwou


Par Eva RANSAELA
Publié le 24.01.2017 à 10h36

https://lh3.googleusercontent.com/proxy/7JLNawLWQwYDnHda3rNQwcjaz2YCaFnbBHe7gkf6F9mi8wW5KzUvRzXZudmyQsphLPQH4Y8amJtJCHVTzCKF4jgH9SJ9PmST_BCITv59
Paul-Henri Logoré reconnaît sa défaite dès l'après-midi de l'élection.


Les suspicions de fraude électorale pesaient lourdement dans l'atmosphère de Sainte-Loublance depuis l'élection du 22 septembre 2016, durant laquelle le Président de la République Libre et Démocratique du Gondo, Désiré Flavier-Bolwou, briguait avec succès sa réélection à ce poste. Dénonciation d'opposants en exil, territoire morcelé par la guerre, et près d'un Gondolais sur trois n'ayant pu se rendre aux urnes ; mais c'est désormais les organisations internationales comme Amnistie International qui mettent en cause les autorités du gouvernement officiel pour la manipulation du scrutin via une série d'anomalies constatées par des observateurs internationaux. La réputation du régime, qui se prétend garant de l'ordre constitutionnel face à l'insurrection communaliste et provincialiste qui divise le pays, est durement entachée sur la scène internationale.

« Un nombre d'enveloppes valant dix, vingt fois le nombre d'inscrits » dans « des dizaines » de bureaux de vote à travers le territoire contrôlé par l'armée républicaine constitue aux yeux des observateurs un « délit électoral manifeste » en contradiction avec la loi gondolaise, ayant pour effet de caractériser un « bourrage d'urnes. » Dans la foulée de ces dénonciations, le rapport d'Amnesty International démontre des « irrégularités volontaires » destinées à fausser le scrutin. Les autorités rétorquent qu'il s'agit « d'allégations infondées » étant donné l'interdiction faite à de nombreuses ONG et observateurs de pénétrer sur le territoire national. Ce bannissement des observateurs avait déjà suscité des inquiétudes sur la sincérité du scrutin présidentiel ; il avait été qualifié d'abusif par de nombreux acteurs internationaux qui redoutaient « une manipulation de la loi et des faits » face à un gouvernement prétextant contre-espionnage, lutte contre le sécessionnisme et intégrité de l'Etat pour refouler les garants d'une élection transparente en-dehors du pays. Mais désormais de « nouvelles preuves » permettent d'identifier que « la plupart des irrégularités ont été commises avec l'autorisation active des services de l'Etat », selon des sources nombreuses et anonymes, qui insistent sur « l'inconstitutionnalité » de l'élection.

L'ensemble des opposants dénonce « une élection truquée », Monsieur Ongalolu du PAREAF appelant notamment à la « démission de Désiré Flavier-Bolwou » dont il juge la présidence désormais « absolument illégitime. » Une dérive autoritaire évidemment accueillie par l'Armée Démocratique et les autres groupes rebelles, réunis une nouvelle fois par une déclaration commune faisant état d'une « parodie d'élection ». Des manifestations spontanées ont éclaté dans de nombreux bureaux de vote, dans des localités pourtant tenues par le régime ; des « troubles à l'ordre public », balaie le prétendument réélu chef de l'Etat, dont la « victoire nette » a été reconnue par son opposant, Monsieur Paul-Henri Logoré, dès les résultats préliminaires annoncés par les instituts.

Alors que les opérations militaires se poursuivent dans l'est du pays, jetant des centaines de réfugiés sur les routes, le toujours-déjà président a promis de se « remettre au travail » (après un aller-retour entre son bureau et le balcon présidentiel acclamé de vivats, sans doute !). On commence à connaître la chanson ; répression brutale de l'opposition, appel continu à une force de substitution clovanienne qui place le Gondo dans un état de dépendance structurelle à l'Eurysie, poursuite de la guerre civile et de l'exploitation de la nation sont au programme de ce second mandat qui pourrait bien être le dernier de la R.L.D.G.
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https://i.imgur.com/xGtCDBk.png

Communiqué diplomatique conjoint
27.01.2017


Le 22 septembre de l'année dernière se tenait l'élection présidentielle au Gondo, dans un contexte de partition du territoire, de guerre civile ouverte malgré les répétés appels pour un cessez-le-feu émis par la communauté internationale, et les doutes exprimés par les organisations non-gouvernementales sur la sincérité du scrutin après l'expulsion de leurs observateurs. De ce scrutin entouré de circonstances préoccupantes émergeait l'annonce de la réélection du Président Désiré Flavier-Bolwou pour un nouveau mandat à la tête de la République Libre et Démocratique du Gondo. Cette annonce a suscité des dénonciations unanimes de l'opposition, mais aussi des organisations internationales qui ont fait état d'irrégularités entachant la sincérité du scrutin.

Les circonstances de cet événement, connaissant la présence de forces armées clovaniennes dans la répression des groupes d'opposition ainsi que des manifestations à l'intérieur du territoire contrôlé par le gouvernement officiel, témoignent d'un regrettable enfoncement du régime de Sainte-Loublance dans un état de dépendance vis-à-vis de son « allié » autant que dans une pratique du pouvoir désormais identifiée comme « anticonstitutionnelle » non plus par les multiples partis d'opposition que compte le pays, mais désormais par les ONG et la presse internationale. L'exclusion de nombreux citoyens gondolais de l'élection présidentielle est contraire à la loi de ce pays, ce qui caractérise l'illégitimité des autorités qui prétendent en être issues.

Le Pacte Afaréen de Sécurité regrette profondément le rejet systématique des appels à un cessez-le-feu, qui aurait permis notamment l'organisation d'élections sincères. Il regrette l'exclusion d'opposants et leur traque à travers une guerre civile sans avenir, et l'ignorance des préoccupations exprimées par ses partenaires afaréens. Il regrette l'entrée de la République Libre et Démocratique du Gondo dans un régime de dépendance néocoloniale vis-à-vis de la Clovanie, un Etat sauvage qui conduit une nouvelle offensive aérienne agressive contre la République d'Ouwanlinda. L'utilisation des bases clovaniennes au Gondo pour frapper d'autres régions de l'Afarée constitue un pas supplémentaire intolérable dans le développement de l'emprise clovanienne. Elle offense le principe d'unité afaréenne et de résolution de leurs différends par les Afaréens eux-mêmes via des pratiques diplomatiques civilisées, principe promu par le Pacte Afaréen de Sécurité.

Les conditions créées par le Président Désiré Flavier-Bolwou sont celles de l'illégitimité de son mandat constitutionnel et de la menace qu'il représente à l'égard des Etats afaréens. Les trois Etats du Pacte Afaréen de Sécurité dénoncent ce jour leurs relations diplomatiques régulières avec Sainte-Loublance et appellent à la mise en oeuvre, sans condition et sans délai, d'une transition politique associant l'ensemble des groupes de la majorité et de l'opposition dans le cadre d'un cessez-le-feu immédiat et pérenne, qu'il lui appartient au premier chef de faire prévaloir.

Le Pacte Afaréen de Sécurité appelle ultimement la République Impériale de Clovanie à interrompre toutes ses opérations au Gondo et en Ouwanlinda, à retirer ses troupes du Gondo et à rapatrier l'ensemble de son armement vers le territoire national, de manière immédiate et intégrale.


Califat constitutionnel d'Azur
Royaume de Finejouri
Fédération Centrale et Démocratique d'Antegrad
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Quitte le pouvoir !

Tiani Jah Kouyane
Chanteur gondolais-azuréen
27.01.2017
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