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RÉPUBLIQUE DES TROIS NATIONS
Empereur-Président des Républiques - Palais de l'Union

Discours de l’Empereur-Président
Le 1er avril 2017 à 12h00





Citoyennes, citoyens, de toute les Républiques et du monde,

Si je m’adresse à vous aujourd’hui, c’est afin de vous faire part, à vous ainsi qu’à la communauté internationale, de changements majeurs, de transformations notables, et, par la même occasion, de rassurer les puissances voisines quant à la fonction d’Empereur-Président. J’ai entendu certains mots, certaines inquiétudes, selon lesquelles cette fonction marquerait la fin de notre démocratie. Je tiens à le dire clairement : ce n’est pas le cas.

Les élections auront bien lieu, comme prévu, de manière accélérée. Dans six mois, le peuple sera appelé aux urnes. De ces élections émergeront une nouvelle configuration politique, avec une assemblée nationale et un Sénat, qui, à leur tour, donneront naissance à trois assemblées républicaines. Parmi ces trois, une en particulier retiendra toute notre attention : l’Assemblée de Kolca. Oui, chacun d’entre vous sait parfaitement de laquelle je parle. C’est là que se joue une part essentielle de notre avenir.

Je vous annonce donc solennellement que la réforme institutionnelle concernant Kolca touche à son terme. Quels changements cela implique-t-il concrètement ? Il ne s’agit plus, désormais, d’une République Coloniale centralisant les Vice-Royautés dans une structure ambiguë, notamment du fait de la domination économique des grands propriétaires. Non, nous entrons dans une nouvelle ère. À compter d’aujourd’hui, Kolca ne portera plus le titre de République Coloniale. Voici son nouveau nom : République Fédérée de Kolca et d’Afarée, ou R.F.K.A. si l’on veut en faire un acronyme. Peut-être est-ce un peu long, mais ce nom a le mérite d’être juste. Il reconnaît enfin la place de l’Afarée dans notre République des Trois Nations, comme l’ont démontré les référendums enregistrés par Maximilien Reuter (Président du Sénat de 2000 à 2006) et Henri de Rivoli (Président du Sénat de 1976 à 1979, Empereur-Président de 1979 à 1994, Roi-Président sous deux mandats de 1994 à 2000 et de 2000 à 2006) entre 2003 et 2005.

En évoquant Henri de Rivoli, j’en viens à la fonction d’Empereur-Président. Quelle est-elle ? Pour faire simple, cette fonction résulte de la fusion des rôles de roi président et de président du Sénat, fusion validée à la fois par le Sénat et par les présidents de chacune des trois républiques. Cette fonction est donc légitime, et elle permet de garantir une stabilité dans l’équilibre des pouvoirs. J’en suis le quatrième titulaire. Le premier fut Louis Philippe Fyss, surnommé « le Père », de 1931 à 1946, que je considère ici sans détour comme le pire d’entre tous. Son mandat fut marqué par une guerre coloniale sanglante, justifiée par des violations intolérables des droits humains entre 1940 et 1946. Son fils accéda lui aussi à la fonction, et son propre fils, à son tour, occupa le poste de 1961 à 1976. Lui succéda Henri de Rivoli, de 1979 à 1994, qui devint ensuite deux fois Roi-Président, élu démocratiquement, de 1994 à 2006 (2000).

C’est à la suite des abus de pouvoir de Louis Philippe que fut instaurée une réforme fondamentale : désormais, tous les trois ans, la mandature de l’Empereur-Président est remise en question. Le Sénat, ainsi que les trois assemblées républicaines, doivent se prononcer. Pour que le mandat soit reconduit, il faut l’accord du Sénat et d’au moins deux des trois républiques. Cette reconduction peut intervenir cinq fois, soit quinze années au total. C’est ainsi que mon mandat pourra être confirmé en 2019, puis en 2022, et qu’il le sera, s’il plaît aux institutions, jusqu’en 2031. Passé ce délai, je pourrai éventuellement me porter candidat au titre de Roi-Président, mais pas à celui de Président du Sénat, ce que la Constitution m’interdit.

Si un vote venait à se retourner contre moi, je serais dans l’obligation d’organiser de nouvelles élections générales dans chacune des trois nations, afin de désigner un nouveau roi président et un nouveau président du Sénat. Il va sans dire que je ne pourrais pas me représenter à ces scrutins. Ce n’est pas une interprétation personnelle, c’est ce que prévoit expressément notre loi fondamentale.

La démocratie républicaine ne prend donc pas fin. Nous traversons un moment notable, oui, mais nullement une rupture. Mon mandat, renforcé, ne signifie pas un pouvoir absolu. Il signifie que je cumule, oui, les prérogatives du Président du Sénat et celles du Roi-Président. Cela signifie aussi que j’exerce un pouvoir d’influence, et non un pouvoir de contrainte. Je lis ici ce que dit la Constitution : " l’Empereur Président, comme le Roi-Président ou le Président du Sénat auparavant, possède un droit d’influence sur les votes. Cela signifie qu’il peut influer sur certaines décisions, mais non les imposer. " D’ailleurs, les votes d’influence sont strictement encadrés, et il m’est interdit de réutiliser ceux qui ont déjà été employés par mes prédécesseurs ou par moi-même avant 2012. Mon action est donc limitée, contrôlée, et soumise à des règles strictes.

Pourquoi dit-on du Roi-Président qu’il détient un pouvoir fort ? Parce que son pouvoir tient moins à ses prérogatives institutionnelles qu’à sa capacité de convaincre. C’est là que réside sa véritable force. Et c’est ainsi que l’Empereur-Président se distingue : par sa faculté d’entraîner, de convaincre, de fédérer.

Si la crise actuelle devait être résolue rapidement, je m’engage, publiquement, à écourter mon mandat. D’une part, parce que je souhaite rester dans la vie politique et ne pas m’en retirer trop tôt. D’autre part, parce que j’ai un profond attachement à nos institutions démocratiques, et que je ne veux pas qu’elles soient altérées par une centralisation excessive.

Concernant le remaniement du gouvernement, je confirme que les élections auront lieu dans six mois. Le processus électoral ne changera pas. Les citoyens éliront leurs représentants dans les assemblées, et le nombre d’électeurs à Kolca connaîtra une augmentation considérable. Cela n’étonnera personne. J’espère que les partis politiques sauront s’adapter à cette nouvelle donne. Certains devront sans doute revoir en profondeur leurs méthodes, car il est probable que plusieurs disparaissent dans cette recomposition.

Certains parlent de coup d’État. Le Parti Radical Colonial (P.R.C), en particulier, s’en est fait l’écho. Ils dénoncent la réforme législative engagée à Kolca. Ils ont raison sur un point : oui, j’ai forcé la main à Kolca. J’assume cette décision. Il n’est pas abstrait de dire que j’ai imposé cette réforme. Pourquoi ? Parce qu’il fallait sortir d’un blocage. Notre système électoral repose sur un équilibre entre les assemblées et le Sénat, composé de 99 membres? 33 par République. La représentation y est proportionnelle. Si un parti obtient 10 % des sièges dans une assemblée, il aura droit à 10 % des 33 sièges sénatoriaux correspondants. Ce calcul s’applique sur l’ensemble des républiques.

Le Parti Radical Colonial (P.R.C) , je le rappelle, bénéficie d’un soutien important de groupes extrémistes. Il détient actuellement 111 sièges à Kolca, soit à peine 10 sièges de la majorité absolue. Cela lui assure déjà une quinzaine de sièges au Sénat, dont 21 au total. Une majorité écrasante de ces sièges provient bien évidemment de Kolca. À l’inverse, le P.S.D. (le Parti Social Démocratique), parti du gouvernement, répartit sa représentation entre les trois républiques.

Alors pourquoi crient-ils au scandale ? Parce qu’ils savent qu’avec l’élargissement du corps électoral, ils perdront du terrain. Les nouveaux citoyens libres de Kolca n’adhéreront pas, j’en suis persuadé, aux thèses nauséabondes de ce parti. C’est l’occasion d’ouvrir cette région à d’autres courants politiques, et de voir peut-être émerger des forces plus progressistes. Jusqu’à présent, Kolca n’était représentée que par des partis de droite. Ce n’est pas un mal en soi, mais les équilibres sont appelés à changer, et cela me paraît sain.

Un dernier mot, pour conclure ce discours. Il concerne les 250 ans de la République des Trois Nations. Certains ont affirmé que ces festivités n’auraient pas lieu. C’est faux. Elles auront bien lieu, et avec toute l’ampleur que l’événement mérite. Pourquoi ? Parce que nous ne devons pas cesser de vivre, de célébrer notre histoire, parce que certains États nous menacent. Nous ne devons pas nous soumettre à la peur. Notre République fêtera ses 250 ans au début de l’année 2018, comme prévu. De nombreuses nations seront invitées, notamment à un grand défilé militaire auquel nous espérons voir nos alliés et partenaires participer. Notre propre armée défilera également, et l’année sera rythmée par une série d’événements diplomatiques, culturels et historiques d’importance.

Nous avons aussi l’intention d’ouvrir un dialogue avec l’Empire Antérinien, notre ennemi historique depuis près de deux siècles, depuis notre sécession, depuis les guerres coloniales des années 1940. Il est temps de mettre un terme à cette instabilité et de rétablir, si possible, une forme de paix durable.

Je le réaffirme ici, avec solennité : la démocratie de la République des Trois Nations n’est pas menacée. Nous ne céderons pas devant ceux qui souhaiteraient nous voir vaciller. Et vive les citoyens. Oui, j’ai parfois forcé le passage de certaines lois. On peut me qualifier de dictateur si l’on veut. Mais quelle dictature abolit la torture ? Quelle dictature supprime la peine de mort obligatoire ? Quelle dictature abolit la servitude ou le contrôle économique des masses ? Toutes ces pratiques, je les ai supprimées, et elles ne reviendront jamais. Il ne le faut pas.

Je vous remercie sincèrement de m’avoir écouté, malgré la longueur de cette allocution. Je vous souhaite à toutes et tous une excellente continuation, et je vous donne rendez-vous, très bientôt, dans les urnes.



Pour la République, la Démocratie et la Paix,
Lilian Christophe
Empereur Président de la République des Trois Nations
Président du Parti Socialiste Démocrate (PSD)


<i>Empereur-Président entre 2016 et 2031, Lilian Christophe</i>
Lilian Christophe,
Empereur-Président choisit et élu entre 2016 et 2031.


Rédigé par le Palais Sénatoriale en Commission, République des Trois Nations.

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TW : body horror, torture, sexe

L'opéra

OPÉRAL’opéra de Carnavale est un monstre qui dévore ses danseurs : la scène, seule éclairée, dessine dans le noir comme une bouche ovale dans laquelle se détachent en contre-jour des centaines de silhouettes de têtes de spectateur. Assis dans les tribunes ou les gradins, ils viennent du monde entier se presser chaque soir pour découvrir les spectacles les plus originaux et retors du monde. Transhumaniste et décadente, la Principauté met en scène les corps dans leur splendeur et leur horreur. Sur le plateau s’agitent des créatures que l’on peut à peine qualifier d’humaines : trop de membres ou pas assez, nanismes et gigantisme se côtoient, se caressent et s’accouplent. On expose à nu les moignons et les organes génitaux difformes, le spectre infini des bizarreries pondues par la nature ou crées en laboratoire. Il y a des êtres humains qu’on a fusionné en deux, des siamois artificiels cousus dans les tréfonds de Grand Hôpital, des hommes mille-pâtes, des hommes-bêtes, des hybrides qui ne survivront pas plus de quelques heures une fois le spectacle terminé. Un grand baraqué a greffé à la place du sexe la trompe d’un éléphant. C’est une allégorie de la bestialité. Un enfant possède, en guise de bras, les aigles disproportionnées d’un aigle royal. Suspendu au plafond de l’opéra, il culmine à quinze mètres de haut où on le balance comme une maquette d’avion. En tournant, il arrosa les spectateurs de ses pleurs silencieux. Dans une grande cuve d’eau, une sirène tranchée sous le nombrils et dotée d'une queue pourrissante de thon, tente à la force de ses bras désespérément de remonter à la surface de l’eau pour respirer.

Tout le monde a oublié l’histoire que chantent la vingtaine de castrats et les deux hommes-troncs, la bouche greffées à des cornemuses, qui ne peuvent pour supplier que souffler de longues et dissonantes plaintes. On est là pour voir des corps mutilés, difformes et bizarres, danser, ou s’agiter selon leurs moyens. Les spectateurs huent les mauvaises performances, le bruit des conversations d’affaire couvre largement les cris, les plaintes et les fausses notes. Carnavale expose cruellement et crument l’humanité dans toute son étrangeté et ses extrêmes. Les gens qui viennent contempler le spectacle veulent vivre et se sentir vivant. Au-dessus de la scène, une phrase en français résume la vocation de l’opéra :


Il est mort, mais moi je suis vivant.


De petits robinets fixés à l’arrière des sièges permettent de se resservir en champagne sans avoir à se lever. Certaines tribunes, moyennant supplément, proposent une expérience immersive avec vaporisation continue de poppers et sex toy vibrant intégré au coussin. Il suffit de se balancer à son rythme sur sa chaise pour profiter à la fois des plaisirs des yeux et de ceux de la chair. D’autres prestations proposent de fabriquer virtuellement votre propre chimère sur une tablette graphique. Grand Hôpital exposera la créature ainsi façonnée lors de la prochaine représentation. Dans l’obscurité des tribunes, la luminosité des téléphones, rivés sur le cours de la bourse, fait comme des petites étoiles tombées au sol.

Il n’y a pas que des Carnavalais à l’opéra de Carnavale. Carnavale est une ville-monde, peut-être la seule et l’unique d’ailleurs, cosmopolite, bordélique, chaotique. Une ville où tout est possible et où tout le monde trouve son compte. A ce moment-là, les rideaux de la scène se referment : c’est l’entracte, la deuxième partie du spectacle commencera d’ici trente minutes.

- Dites dont monsieur, vous êtes Teylais ?
- Oui oui, vous l’avez reconnu à mon accent ?
- Non, à vos cernes ! vous avez l’air d’un homme très déprimé.

La verni moral dont les sociaux-démocrates badigeonnait consciencieusement leurs vies insipides peinait à correctement dissimuler leurs penchants humains et donc profondément décadents. Comme du monde entier on venait depuis des décennies à Carnavale s’adonner à ses fantasmes les plus abominables, aux plaisirs les plus intenses, aux expériences les plus atypiques, avant de s’en retourner à une existence morose faite de lois, de tabous et de bons sentiments. La Banque Princière Castelage débordait de comptes bancaires étrangers, ouverts à Carnavale pour bénéficier de l’exil fiscal, mais aussi pour profiter de devises intraçables une fois sur place. Il ne faudrait pas que l’on découvre dans vos relevés de compte que vous vous êtes payé des nuits torrides avec un clone de Lorenzo ! Du monde entier on venait à Carnavale pour s'amuser. Pour se sentir, ne serait-ce qu'un instant béni, exister. Pleinement habiter son corps, mesurer dans le creux de sa main l'entièreté de sa puissance, sans remords. On venait à Carnavale tuer le risque de ses regrets. C'est une ville qui offre tout, à commencer par l'intensément satisfaisant sentiment de plénitude de ceux qui, pour quelques heures, vivent enfin en accords avec leur nature.

Les rideaux s’ouvrent : chut ! C’est quelque chose de nouveau ! Après les monstres, la beauté sublime du corps amélioré. Les exosquelettes dansent à la place des danseurs, les corps nus s’ouvrent pour dévoiler des rouages et une machinerie organique. Sous les yeux émerveillés de l’assistance, une femme se dévisse la boîte crânienne et en sort son cerveau placé dans une poche en plastique remplie d’eau, relié à sa colonne vertébrale par une batterie de fils électriques. C’est l’aboutissement de la science carnavalaise, les miracles de Grand Hôpital. Les danseurs font des bonds de plusieurs mètres de hauts, montés sur des chevilles à ressorts, et retombent avec grâce comme sur un nuage. Les amputés ont leurs bras et leurs jambes remplacées par des membres plus performants qui subliment et décuplent les performance de l’espèce humaine.

- Vous ne verrez jamais quelque chose de semblable ailleurs.
- C’est vrai, mon gouvernement est trop timoré pour comprendre ce qui est vraiment beau.
- Du cyanure dans votre champagne ?
- Non merci je ne me suicide que dans quinze jour, j’ai des places pour le zoo avant.
- Vous avez bien fait, le zoo de Carnavale c’est quelque chose qu’il faut voir avant de mourir.

La Principauté vous marque au fer rouge, la culture carnavalaise est unique au monde, et l’OND, par jalousie, tente de la détruire. Mais elle vit encore et toujours, dans le souvenir et le cœur de ceux qui ont un jour goûté aux plaisirs interdits. Nombreux sont ceux qui, silencieux, craignent pour leurs avoirs Castelage et se maudissent de n’avoir pas pu assister à la mechascénie Obéron©, le programme de 2017 avait l’air aussi sulfureux que formidable. Parce qu’elle est unique, Carnavale parait isolée, mais elle compte en vérité des alliés dans le monde entier.
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Déclaration
Du Commissariat aux Affaires Extérieures du Grand Kah
Réponse à la communication du Ministère des Affaires Étrangères du Royaume de Teyla et proposition de dialogue constructif.
08/05/2017 (ou suite immédiate des bombardement menés par l'OND en Carnavale)

Excellences,

Nous vous remercions sincèrement d'avoir pris le temps de formuler une réponse aussi détaillée à notre précédente communication. Le Commissariat aux Affaires Extérieures du Grand Kah accueille toujours avec le plus grand intérêt les perspectives de ses partenaires, et nous sommes persuadés qu'un dialogue franc, fondé sur des faits vérifiables, est le chemin le plus sûr vers la restauration de la paix et de la confiance mutuelle.

Nous souhaitons revenir, dans le même esprit de clarté que le vôtre, sur quelques points qui semblent encore sujets à interprétation.

Votre ministère s'interroge, à juste titre, sur la légitimité des nouvelles autorités carnavalaises. Nous partageons entièrement votre souci de voir émerger un pouvoir stable et représentatif. C'est précisément pour cette raison que nous avons été surpris, mais également encouragés, de lire que l'Organisation des Nations Démocratiques elle-même a déjà reconnu un interlocuteur légitime. En effet, plusieurs de ses membres, y compris nos partenaires de Sylva, ont publiquement enjoint mademoiselle Améthyste Castelagne à "prendre contact avec l'OND pour établir un cessez-le-feu et des conditions de reddition".

En lui adressant une telle demande, l'OND reconnaît de facto sa capacité à représenter Carnavale et à négocier en son nom. Il serait pour le moins contradictoire de la considérer comme une interlocutrice valable pour une reddition, mais illégitime pour formuler un appel à l'aide humanitaire. Nous nous sommes donc simplement conformés à la logique déjà établie par l'OND elle-même en répondant à l'appel de l'autorité que vous avez vous-mêmes identifiée.

Votre ministère nous rappelle qu'il est de notre responsabilité de permettre le rétablissement de la confiance, de préférence par des "échanges privés". Nous ne pourrions être plus d'accord. C'est exactement la démarche que nous avons entreprise.

Comme le Secrétariat Général de l'OND en a parfaitement connaissance, le Grand Kah a officiellement et par la voie la plus directe contactée les plus hautes instances de votre organisation, et ce, avant même le déploiement de nos unités. Notre communication, dont la teneur était sans équivoque, appelait à une cessation des hostilités et à l'établissement d'un canal de déconfliction urgent.

Nous avons reçu une réponse du secrétaire général Roderick Benvolent, que nous remercions pour sa diligence. Il nous informait de la convocation d'une réunion d'urgence pour que les États membres puissent "mesurer avec tout le sérieux nécessaire [notre] demande". Nous respectons absolument ce processus délibératif et nous sommes, depuis, dans l'attente patiente du résultat de vos concertations internes, que nous imaginons constructives.

C'est pourquoi nous avons été d'autant plus surpris de voir des communiqués officiels, émanant d'États membres de l'OND, publiés avant même la conclusion de cette réunion cruciale. Il nous semble que la confiance mutuelle aurait commandé d'attendre que l'OND ait clarifié sa position collective avant de lancer des déclarations publiques qui, vous en conviendrez, peuvent être perçues comme préjudiciables à la sérénité du dialogue.

Nous comprenons parfaitement la complexité de la situation et le stress immense que la tragédie d'Estham a engendré. Les actions parlent plus fort que les mots. C'est pourquoi, au-delà de ces échanges épistolaires et publiques, triste spectacle offert à une communauté internationale que nous ne devrions pas ainsi prendre à partie, l’Union est disposée à aller plus loin.

Si l'Organisation des Nations Démocratiques le juge utile pour accélérer le processus de coordination et dissiper tout malentendu, nous sommes tout à fait disposés à organiser une consultation au plus haut niveau entre nos représentants et ceux du Secrétariat Général ou des États membres concernés. Une telle rencontre permettrait de mettre à plat l'ensemble des préoccupations évoquées.

Notre main reste tendue. Nos intentions sont, et ont toujours été, de mettre fin aux souffrances, de stabiliser la région, et de prévenir de nouvelles tragédies. Nous espérons sincèrement que nous pourrons rapidement dépasser ce stade de communications publiques pour entrer dans une phase de coopération active et efficace.

Avec l'expression de nos vœux renouvelés de dialogue fraternel,

Salut et Fraternité.
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RÉPUBLIQUE DES TROIS NATIONS
Empereur-Président des Républiques - Palais de l'Union

Discours de l’Empereur-Président
Le 16 mai 2017 - 20h00




Citoyens et Citoyennes de la République des Trois Nations, amis et partenaires au-delà de nos frontières, je m’adresse aujourd’hui à vous en ce jour grave où la paix, une fois n'est pas coutume, est menacée par la violence aveugle et l’instabilité politique qui rongent le Mandrarika. J’ai toujours estimé qu’il n’y avait rien de plus précieux que la stabilité et l’unité paisible des nations, car elles seules permettent aux peuples de bâtir leur avenir sans craindre la destruction et la soumission. Or, aujourd’hui, c’est précisément cette stabilité qui vacille, et notre conscience, comme notre responsabilité, nous interdisent donc, de demeurer inactifs.

En effet, chacun d’entre vous a pu constater, ou apprendre, que les forces claniques combattantes, profitant de la guerre civile qui sévit sur le territoire Mandrarika, se sont aventurées au-delà de leurs zones de combat et ont franchi la frontière de la Vice-Royauté de Mandrarikanius. Cette intrusion, d’une gravité extrême, n’a pas seulement violé une frontière ; elle a mis en péril la sécurité de nos populations, elle a défié l’autorité légitime d’un gouvernement, et elle a démontré que ces bandes armées, si elles ne sont pas stoppées, ne se contenteront pas de déchirer leur propre pays, mais chercheront à exporter leur chaos.

Nos forces, présentes en défense sur le territoire de Mandrarikanius, ont vaillamment tenu la ligne et ont repoussé cette attaque. Mais au-delà de la victoire tactique, il est apparu avec une clarté absolue que cette menace ne disparaîtra pas d’elle-même. Si nous nous contentons d’attendre, d’espérer que la frontière tiendra, alors tôt ou tard, d’autres infiltrations auront lieu, plus brutales encore, plus nombreuses, et les victimes se compteront par centaines. C’est pourquoi la République des Trois Nations, fidèle à ses engagements, fidèle à son rôle de nation de la composante Afaréenne, a décidé de ne pas attendre la prochaine attaque. Nous avons décidé d’agir, et d’agir avec la fermeté que commande l’urgence, mais aussi avec la responsabilité que commande la justice.

Aujourd’hui, j’annonce le déploiement d’une force de quatre mille hommes. Quatre mille de nos soldats, disciplinés, expérimentés, prêts à défendre non pas un rêve de conquête, mais une exigence de sécurité. Cette force sera conduite par le colonel Denouma, dont l’expérience de terrain et le sens tactique ont déjà fait leurs preuves, et elle sera secondée par le lieutenant Estono, jeune officier au courage reconnu, qui incarne la vigueur de nos nouvelles générations militaires. Ces hommes ne partent pas dans l’ombre, ils partent avec des objectifs clairs, strictement définis et absolument limités. Leur mission n’est pas d’envahir, leur mission n’est pas d’occuper, leur mission n’est pas d’annexer. Leur mission est d’avancer seulement de quelques kilomètres au-delà de la frontière, de déloger les forces claniques combattantes de leur position actuelle, et de garantir que ces bandes armées ne puissent plus frapper la Vice-Royauté de Mandrarikanius. Voilà tout l’objectif. Il n’y en a pas d’autre, et il n’y en aura pas.

Les moyens déployés pour cette opération sont proportionnés, précis, et adaptés à la mission. Les soldats partiront avec un soutien d’artillerie légère, composé notamment de mortiers, et ils seront couverts par des mitrailleuses installées de manière à protéger efficacement nos lignes. Ce dispositif n’a pas pour but d’écraser sans distinction, mais au contraire de permettre un combat rapide, contrôlé et efficace contre les seules forces ennemies. L’infanterie avancera avec prudence, par étapes, toujours encadrée par des ordres clairs et un commandement attentif. Les populations civiles ne doivent en aucun cas craindre notre présence, car je l’affirme sans détour : aucun massacre, aucune exaction, aucun abus ne sera toléré. J’ai donné des ordres clairs et répétés à ce sujet : quiconque se rendra coupable d’une telle action sera traduit en justice, sanctionné, et déshonoré. L’armée des Trois Nations est une armée d’honneur, et elle ne se salira pas les mains par des crimes qui trahiraient ses valeurs.

Je tiens aussi à préciser que cette offensive sera brève. Nous ne parlons pas de mois ou d’années, nous ne parlons pas d’une occupation prolongée, nous parlons de quelques semaines. Le temps d’avancer, le temps de repousser l’ennemi, le temps d’assurer que la frontière soit stable et sûre, et le temps de permettre au gouvernement central du Mandrarika de reprendre l’initiative sur son propre territoire. Car c’est bien cela le sens de notre action : non pas substituer notre autorité à celle d’autrui, mais au contraire renforcer la souveraineté du gouvernement mandrarika, afin qu’il puisse exercer pleinement son autorité et mettre fin, enfin, à la guerre civile qui l’affaiblit.

Mais je ne me fais pas d’illusion. Je sais que ce combat, même juste, ne peut être mené seul. C’est pourquoi, en ce jour, je lance un appel solennel à la communauté internationale. Je demande aux nations sœurs d’Afarée, qui connaissent les plaies que causent les divisions claniques, de se tenir à nos côtés. Je demande à l’État de Fortuna, partenaire historique et voisin de longue date, d’apporter son concours à notre effort. Je tends la main à tous les États qui veulent la paix et refusent le règne des bandes armées. Votre soutien peut être militaire, si tel est votre choix, mais il peut aussi être logistique, humanitaire, diplomatique. Chaque geste comptera, chaque voix comptera, car ce combat n’est pas seulement celui de la République des Trois Nations, il est celui de la stabilité régionale et du droit des peuples à vivre libres et en sécurité.

Je le dis clairement : aucune arme de destruction massive ne sera jamais utilisée. Aucune frappe indiscriminée ne sera permise. Ce que nous menons, ce n’est pas une guerre de conquête, c’est une opération ciblée, limitée dans le temps, limitée dans l’espace, et strictement définie dans ses objectifs. Nous avançons de quelques kilomètres, pas davantage. Nous frappons l’ennemi, pas la population. Nous aidons un gouvernement frère, et non pas nous imposons notre autorité. Nous partons pour une mission courte, et nous rentrerons sitôt qu’elle sera accomplie.

Je veux enfin m’adresser à nos soldats. Vous partez avec le poids de la responsabilité, mais aussi avec l’honneur de représenter toute une Nation, que dis-je, toute les populations de Trois Nation ! Derrière vous, ce sont des millions de citoyens qui vous soutiennent, qui croient en vous et qui savent que vous saurez être dignes ! Devant vous, ce sont des populations civiles qui ont besoin d’être protégées et libérées de la menace clanique ! Soyez fermes, soyez justes, soyez exemplaires !

Que chacun comprenne : nous n’agissons pas par orgueil, mais par nécessité. Nous n’agissons pas pour dominer, mais pour protéger. Nous n’agissons pas seuls, mais avec l’espoir que la communauté internationale se tiendra à nos côtés. Que notre action soit brève, juste et décisive, et qu’elle ouvre la voie à un Mandrarika pacifié, uni et souverain.

Je vous remercie.

Vive la République.
Vive les Trois Nations.
Vive l’Égalité.
Vive les citoyens.



Document publié sous l'autorité du Bureau du Sénat.
Palais de l’Union, Utovie, République de Koltaris, République des Trois Nations.

<i>Empereur-Président entre 2016 et 2031, Lilian Christophe</i>
Lilian Christophe,
Empereur-Président choisit et élu entre 2016 et 2031.
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Revue de troupes avec des industriels Carnavalais et des représentants syndicaux
Améthyste CastelageMelchiolivier et Dolorès Grimace

Mademoiselle Améthyste Castelage se fait visiter les industries souterraines Obéron, quelque part cinq-cents mètres sous la surface. L’accompagnent Melchiolivier et Dolorès Grimace, principaux actionnaires et repreneurs du complexe militaro-industriel abandonné par la noblesse suicidée. Des représentants syndicaux du SAD BB sont également présents. Le couple Grimace fait un premier bilan de la réorientation industrielle exigée par Albernest Brulot.

- Malgré de lourdes pertes en surface, les industries carnavalaises tournent aujourd’hui à 80% de leur capacités pré-Armageddon’t. Il nous faudra probablement une année pour retrouver nos niveaux antérieurs mais nous faisons tout pour y arriver. Nos usines produisent actuellement de quoi équiper le gros de nos troupes au sol, conformément aux demandes du SAD BB.

- Nous ne faisons plus d’avions alors ?

- Leur production a été mis en pause momentanément. Heureusement il est assez simple de relancer les chaînes de production Obéron mais le SAD BB estime que reconstituer notre force aérienne n’est pas une priorité à l’heure actuelle.

- Expliquez-moi alors dans quoi j’ai mis mon argent ? Quelles sont les priorités du SAD BB à l’heure actuelle ?

Leur représentant s’explique :

- Nous avons envoyé se faire abattre tous nos appareils dépassés technologiquement, en continuité de la stratégie de madame Pervenche Obéron lorsqu’elle a préféré ne tirer que des missiles équipés de charges de faibles puissances sur Estham. Ainsi nous vidons nos hangars de toutes les technologies archaïques pour reconstruire à partir de rien une force militaire de dernière génération.

Melchiolivier Grimace reprend :

- Ce matériel prenait de la place et avait un coût d’entretien inutile. La Principauté souffre d’être l’un des plus anciens complexe militaro-industriel au monde, nous avons été premiers trop vite et avons accumulé du matériel désormais encombrant. Grâce à cette méthode, Carnavale prépare d’ores et déjà l’avenir ! En nous projetant dans le futur, nous damons le pion de ceux qui espèrent nous abattre car la Principauté se relève à la pointe de la technologie ! Une armée flambant neuve, voilà ce que vous offre Robotic & Toc !

Améthyste Castelage semble dubitative.

- Je ne vois pas très bien comment nous allons repousser l’aviation ennemie avec des mortiers et des mitrailleuses…

Le SAD BB explique :

- A courts termes, nous ne remporterons pas la bataille du ciel. La brume bleue ne fait que protéger nos manœuvres au sol mais elle ne permet pas de prendre l’avantage au-dessus des nuages. Monsieur Dalyoha est toujours en mesure de cracher du brouillard sur Carnavale à volonté pour complexifier les déplacements sur la terre ferme, nous devons donc aller chercher notre avantage là où il se trouve : dans la densité urbaine de la métropole. Nos adversaires ne connaissent pas Carnavale, ils ne la comprennent pas alors que nous l’arpentons depuis des décennies. Ils ne connaissent pas les entrées secrètes des égouts, ne savent pas quelles sectes tiennent quels quartiers. Carnavale est une forteresse urbaine qui avalera dix soldats de nos ennemis pour un des nôtres. Monsieur Grimace nous fournit à l’heure actuelle les moyens de faire de la cité noire un piège mortel.

Dolorès Grimace opine du chef :

- Mines terrestres et navales, mitrailleuses pour les embuscades, mortiers pour tirer par-dessus les immeubles, des véhicules civiles pour circuler dans la ville de façon incognito sans parler de notre fleuron : les drones.

- Les drones ?

- Les drones. Équipés de charges explosives, nous pouvons provoquer autant de leurres que d’attentats. Des explosions et des frappes imprévisibles partout dans la ville. Nous pouvons saboter des ponts, faire s'effondrer des rues, abattre des immeubles sans engager aucun de nos hommes. L'ennemi peut neutraliser un commando, mais peut-il arrêter une machine volante téléguidée au cœur du chaos urbain ? Déployés en essaim, ils seront les anges de la mort de Carnavale : les légions célestes au service de vos milices.

- Voilà qui me plait bien !

Melchiolivier Grimace vient lui taper dans le dos.

- Attendez de voir ma petite surprise...

- Une petite surprise ?

- Préparée avec votre cher ami Philippe Géminéon, venez c’est par ici.

- Géminéon ? Ne me dites pas que c’est encore une histoire de clones ?

- De clones ?

- Oubliez ça.

Ils s’approchent d’une chaîne de production où défilent des drones aériens. Melchiolivier Grimace essuie une larme au coin de son œil.

- Mon cher petit bébé... moi qui n’ai jamais eu d’enfants.

Sa femme l’embrasse dans le cou.

- Ne désespérez pas mon chéri.

Améthyste s’impatiente :

- Bon qu’est-ce qu’ils ont de spécial ces drones ?

- Leur autonomie, mademoiselle, leur autonomie. Celui-ci peut enquiller plus de deux-mille kilomètres jusqu’à atteindre sa cible. Une frappe directement au cœur du territoire ennemi. Parfaitement indétectable, parfaitement inarrêtable. Le parfait assassin, bien moins couteux qu’un missile balistique et beaucoup plus discret.

- Et alors ? Nous allons zigouiller la reine de Teyla et puis quoi d’autre ?

- C’est là qu’entre en jeu monsieur Géminéon : ce n’est pas une personne que nous ciblerons, mais une population toute entière que nous prenons en otage. Imaginez pouvoir, autant de fois que nécessaire, inoculer des pathogènes au cœur du territoire ennemi. Imaginez autant de patients zéros, créer une pandémie dont nous aurons le contrôle, dont nous maîtrisons le timing, dont nous seuls possédons l’antidote.

Améthyste Castelage applaudit.

- Monsieur Grimace, madame Grimace, laissez-moi vous dire que je vous trouve beaucoup plus sympathiques que ne l’était madame Obéron. Nous allons bien nous amuser !
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C'est un succès!

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Malgré les risques encourus par CDM, ainsi que les inquiétudes de Mathieu et des autres membres de l'équipe de publicitaires, la stratégie publicitaire, que l’on pouvait qualifier d’agressive, mise en place par le chef de CDM, Marc, avait porté ses fruits, et pas qu’un peu. Dans ce pays où la population était relativement pauvre et où la concurrence automobile était presque inexistante, avec seulement quelques fabricants nationaux produisant soit des voitures chères mais fragiles, soit des voitures bon marché mais laides, fragiles et très peu sûres, l’arrivée de CDM changea tout. Leur manière de présenter les voitures du modèle " Antegrains " permettait aux citoyens antériens de se sentir plus importants et plus attachés à leur nationalité. Qu’une société eurysienne leur accorde autant d’attention n’était pas courant, et cela plut énormément.

Malgré quelques échecs lors de ses débuts sur le marché antérien, la persistance de CDM finit par payer. Dans toutes les grandes villes du pays, on pouvait voir de plus en plus de gens rouler avec le fameux modèle "Antegrain", qui faisait beaucoup parler de lui.

Le gouvernement, quant à lui, ne réagit étonnamment pas à l’utilisation de l’image de son leader dans ces publicités, pour des raisons encore inconnues. Pendant que les autres sociétés automobiles du pays tentaient d’éviter la faillite en s’unissant les unes aux autres, à cause de l’effondrement de leurs ventes, CDM parvenait au contraire à très bien s’en sortir, terminant premier des ventes automobiles en juillet et août 2017.

Grâce à son audace, la société CDM s’assura ainsi un grand avenir dans ce pays où les entreprises étrangères étaient presque inexistantes, ce qui lui permit probablement de s’implanter durablement sur le sol afaréen.
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Député du Parti Totalité Libérale, Sebastian Okovia

Mais qu'est ce qu'ils sont cons ces Teylais !


AlinéaLe PTL (ou Parti Totalite Libérale) est un parti politique Kartien, possédant 22 sièges sur la totalité de 405. Ainsi l'on pourrait le qualifier de mouvement minoritaire au sein de la République Impériale, toutefois il demeure. Le PTL suit trait pour trait la voix capitaliste, il en est le fervent défenseur. Présidé par Giulia Moretti et vice-présidé par Fabio Bianchi, il accueille donc 20 autres députés dits "normaux". Parmi eux, se trouve un certain Sebastian Okovia, bien plus connu pour d'autres facteurs. En effet, bien que député, Sebastian est ce qu'on pourrait qualifier une personnalité des médias, une grande gueule, ce type de personnage qu'il n'est pas rare de trouver sur les plateaux Kartiens le soir. Certes, ses paroles sont franches et rarement poétiques, mais elles sont grand public. Cet homme est très apprécié, notamment au sein des classes populaires. Ses phrases simplistes et allusions directes forgent son caractère, dérivant des habituels politiques houleux et barbants. La plupart des ses apparitions s'effectuent sur le journal le plus influent en Karty, La Nouvelle. A l'occasion de la potentielle chute des relations Teylo-Kartiennes, le député et politiste s'est exprimé. Retrouvons donc ici un extrait de cet épisode !


Journaliste-"Bonsoir ! Chers téléspectateurs, merci de nous joindre sur nos plateaux, bienvenue à La Nouvelle ! Notre invité pour cette soirée, vous le connaissez déjà, Sebastian Okovia. Député PTL, mais aussi et surtout disons le directement, une grande voix de notre chaîne. Bonsoir monsieur Okovia, je n'ai plus besoin de vous remercier pour votre venue habituelle. Alors, parlons franchement, oui comme vous en avez l'habitude connue. Au Royaume de Teyla, un certain député tribun s'en prend très violement à la République Impériale de Karty... Allant jusqu'à nous insulter, de lâches, d'opportunistes, de traîtres... Ces mots sont très durs et tranchés, a-t-il raison d'en faire autant ?"

Député PTL Sebastian Okovia-"Vous savez, cher ami, lorsqu'une nation commet des fautes, elle essaie de sauver les mises, rembarquer ce qu'elle peut. La plupart du temps ce comportement se traduit par le rejet de la faute sur d'autres, comme des enfants à la récré. Sauf qu'évidement, bah là ça change, on est dans la scène internationale, pas à l'école primaire. Les Teylais accusent les Kartiens, le gouvernement, allons bon ! Le gouvernement Teylais aura beau chercher autant d'excuses qu'il veut, il reste et restera le seul fautif. J'aurais envie de vous dire, quel genre de pays il faut être pour s'allier à l'Hotsaline ?"

Journaliste-"Une réponse très forte ! Restons donc dans ce domaine, l'Hotsaline. Un pays qui, nous le rappelons, bombarde un autre sous simple prétexte idéologique. Face à cela, Teyla reste fidèle à l'Hotsaline, qu'en dites-vous ?"

Député PTL Sebastian Okovia-"Fidèle... Ah oui j'oubliais, le gouvernement Teylais aime bien ce mot. Plus particulièrement ce député dit "tribun", il accuse notamment Karty de ne pas être restée fidèle... c'est à croire que nous sommes un petit chiot en laisse à force ! Les Teylais ont tout simplement surestimés leur influence sur Karty, voilà tout. De toute façon, quelle influence peut avoir un pays voyou sur nous, je vous le demande. Oui, un pays voyou ! Lorsque Teyla reste alliée de l'Hotsaline, pis encore, qu'elle soit aidée militairement, c'est se rendre coupable et tolérer la volonté sanguinaire ! Quel genre de pays peut s'abaisser à cette lâcheté, soutenir un pays qui bombarde sur des coups de tête..."

Journaliste-"Etat voyou, rien que ça monsieur Sebastian. Lorsque vous estimez que la lâcheté est dans leur camp, les Teylais eux, estiment qu'elle est dans le nôtre. Cela se traduit notamment par un fait, le gouvernement et le Conseil Militaire ont refusé l'envoi d'avions militaires. Selon vous, les relations Teylo-Kartiennes ont-elles encore de la valeur ?"

Député PTL Sebastian Okovia-"Personnellement, chez moi je fais le ménage. Je vois pas trop ce que fait la Chancelière ou les autres, pourquoi garder un tel indésirable dans son cercle ? Les Teylais veulent qu'on envoie notre chasse ? Mais quelle blague ! Faut être complétement atteint pour croire qu'un pays allié va suivre l'autre dans une future guerre totale, perdue d'avance en plus. La lâcheté, monsieur, c'est ce que Karty appelle la paix. Lorsque nous maintenons ce principe fragile, les Teylais crachent dessus !"

Journaliste-"Très bien, mais j'attire votre attention sur un point. Vous qui le qualifiez de paix, en réalité, Teyla y voit de l'inaction face à ce qu'il appelle le bloc rouge. Le député tribun va même jusqu'à dire que le gouvernement reste les bras croisés, pendant que notre peuple saigne."

Député PTL Sebastian Okovia-"Entre le déshonneur et la guerre, les Teylais ont choisi le déshonneur, et ils auront la guerre. Je vous le demande, le bloc rouge, comme ils l'appellent, est-il une menace réelle ? Lorsque l'on regarde un pays terroriste comme l'Hotsaline, pas tellement. L'Hotsaline craignait le bloc rouge... D'accord, mais c'est en bombardant un de ses membres qu'il en obtient les foudres. Il faut arrêter de croire à cette propagande, le peuple Kartien ne saigne pas, c'est des conneries. Le gouvernement Kartien a tout simplement privilégié la vie de nos militaires plutôt que celles des soldats Teylais, Teyla en ferait de même c'est ridicule !"

Journaliste-"Selon vous, le vrai danger est Hotsalien. Le sang versé en Eurysie centrale ne serait donc pas la faute, même partielle, du bloc rouge ? Mais bien seulement celle de Teyla et ce son cher allié Hotsalien ?"

Député PTL Sebastian Okovia-"Monsieur... Qui a envoyé une vingtaine de missiles sur l'Altrecht ? Face à cela, l'Estalie et co souhaite tout simplement anéantir cette force de frappe de guerre préventive. En aidant l'Hotsaline, Teyla se rend coupable de cette frappe !"

Journaliste-"L'opinion est donc tranchée, passons désormais au sujet de la réduction des taxes foncières sur notre sol [...]"


Quand un allié estime de l'autre qu'il est probant de l'envoyer à l'hécatombe, il cesse d'être un allié : Il ne lui reste plus que la honte, l'infamie et enfin, la bêtise de ses propres décisions.
Un député Kartien fustige et répond au Royaume de Teyla !
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CONFERENCE DE PRESSE

Date: 17/06/2017


DECLARATION SUR LE CONFLIT HOSTALIEN-ALTRECHTOIS

La Premiere Ministre Miller, le visage ferme, s'exprime

"Bonjour à toutes et à tous, Mes chers concitoyens, Mesdames et Messieurs,

Je me tiens devant vous aujourd’hui pour vous confirmer l’émergence d’une nouvel guerre, bien que non officiellement déclaré, en Eurysie centrale.

Depuis les frappes balistiques du 12 juin 2017 menées par la République d’Hotsaline contre des éléments militaires des Communes Unies d’Altrecht, une escalade militaire est malheureusement en cours. Ce conflit régional, profondément regrettable, semble désormais prendre une dimension internationale avec l’intervention militaire des Communes Unies du Grand Kah, de la Fédération des Peuples Estaliens et de la République Populaire et Sociale d’Illirée aux côtés des Communes Unies d’Altrecht, tandis que le Royaume de Teyla s’est rangé aux côtés de la République d’Hotsaline.

Ce conflit, initié par les autorités hotsaliennes pour des motifs idéologiques, constitue une guerre supplémentaire et inutile dont le continent eurysien aurait pu se passer, d’autant plus que le conflit avec la Principauté de Carnaval reste malheureusement actif.

Par ailleurs, alors que les autorités teylaises s’étaient montrées exemplaires et diplomatiques lors du sommet entre la République de Lermandie, son alliée la Grande République de Westalia, et la Fédération de Sterus, leur soutien au bombardement hotsalien sur la souveraineté altrechienne, au nom d’une alliance militaire, suscite incompréhension. Cette décision entache la réputation du Royaume de Teyla en tant que médiateur diplomatique reconnu et érode sa crédibilité aux yeux du monde civilisé.
Nous devons également dénoncer la tentative des autorités teylaises de contraindre la République Impériale de Karty à rejoindre ce conflit, sans que les autorités kartiennes aient été préalablement informées d'une attaque planifié par leurs alliés. Ce comportement est inacceptable.

C’est pourquoi, avec le soutien du Président de la République Michel Duval, mon gouvernement condamne fermement les responsables de cette guerre. Nous appelons les autorités teylaises à assumer leurs responsabilités et à renoncer à soutenir les actions militaires disproportionnées menées par la République d’Hotsaline. Nous appelons également les dirigeants hotsaliens à prendre leurs responsabilités et à engager des démarches diplomatiques afin d’éviter la perte inutile de millions de vies civiles.

À nos citoyens présents dans les zones touchées par le conflit, nous leur demandons de prendre toutes les précautions nécessaires pour s’en éloigner rapidement et prudemment, en rejoignant le territoire national ou des nations amicales et neutres. En raison de l’intensité du conflit, les autorités lermandiennes ne peuvent garantir la sécurité des transports aériens dans les zones concernées. Néanmoins, nos services diplomatiques communiqueront des instructions aux ambassades présentes en Eurysie afin d’assurer leur sécurité et consulteront nos alliés dans un objectif de meilleure coordination.

Vive la République, Vive la Lermandie."


Source: CONFERENCE DE PRESSE
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Ursulin Folcanon


Ursulin Folcanon


vous répond.


La Principauté de Carnavale dénonce officiellement le soutien teylais aux frappes balistiques de l’Hotsaline. L’hypocrisie de l’OND mise en lumière, les mêmes qui reprochent aux Carnavalais leur disproportion dans l'exercice de leur légitime défense contre les agressions perpétrées par l’Empire du Nord et par le Duché de Sylva, se portent aujourd’hui au secours de l’Hotsaline, coupable de pratiques semblables.

Tout comme le Duché de Sylva protège les intérêts du Drovolski en prétendant mettre fin au programme industrielle carnavalais au nom de la lutte contre les armes de destruction massive.
Tout comme l’Empire du Nord, Tanska et Caratrad dénoncent la République Actionnariale de CRAMOISIE© tout en possédant eux-mêmes des colonies.
Tout comme le Faravan déclare vouloir mettre fin à la fabrication d'agents pathogènes et de toxines neurochimiques carnavalaises tout en annonçant développer un programme comparable sur son sol.
Le Royaume de Teyla prétend mener la croisade contre le système balistique carnavalais tout en protégeant l’Hotsaline qui en fait pareil usage.

Cette hypocrisie est intenable et l’OND apparait pour ce qu’elle a toujours été : une organisation impérialiste, coloniale et cynique.

La Principauté de Carnavale ne considère plus le Royaume de Teyla comme un interlocuteur diplomatique crédible et se joint aux critiques exprimées par la communauté internationale pour dénoncer ce deux-poids deux-mesures flagrant.

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nouveau logotype du Clëron ?

HOTSALINE : L'OND FACE À DES DIVISIONS JAMAIS VUES

Le conflit qui a embrasé l'Eurysie centrale depuis cet été est une source de division d'une ampleur encore jamais observée au sein de l'organisation, opposant les choix d'alliance teylais aux ambitions onédiennes pour le Droit international. Candidate à la domination globale, l'OND affronte sa première vraie épreuve.


Erwan Le Tallec - correspondant à Manticore

Siège de l'OTAN, à Bruxelles
Le siège du Conseil militaire de l'OND, à Bandarhan, capitale de la République faravienne.

À Urreson, Oksana Grodovska n'oublie pas. Elle n'oublie pas son mari bien sûr, le sergent Nikita Grodovsky, 33 ans, mécanicien dans la chasse estalienne, tué cet été lors du bombardement de l'aérodrome de Sauvadok. Mais elle n'oublie pas, surtout, que le missile qui a pulvérisé son époux était un missile teylais. Pas seulement de provenance : il a été construit à la Fonderie militaire de Gèvre et manœuvré par les forces armées du royaume, comme les 71 autres missiles balistiques tirés par Teyla sur les infrastructures aériennes de l'Estalie communaliste dans le cadre de l'opération « Cap Sombre ». En Estalie, comme en Kaulthie, elle aussi visée marginalement par des frappes teylaises commanditées par la République d'Hotsaline, le ressentiment est fort contre Teyla, accusée non sans raison d'une attaque injustifiée.

Non sans raison, car l'opération « Cap Sombre » s'inscrit dans le cadre de la guerre qui oppose, depuis le début de l'été, l'aviation hotsalienne et celle de l'Internationale Libertaire (Liberalintern). Cette dernière, structurée autour des Communes-Unies du Grand Kah, inclut de nombreux pays d'Eurysie centrale convertis, récemment ou non, au communisme. « Cette guerre qui a définitivement embrasé l'Eurysie centrale est le savant mélange de son instabilité chronique, de la radicalité des élites hotsaliennes et de l'encerclement de cette dernière par les rouges » explique Ludovic Boucher, éditorialiste. La situation géopolitique, tendue dans la région, a donc conduit sans escalade préalable à une attaque hotsalienne sur les forces armées estaliennes. Cette agression sans casus belli ni déclaration de guerre a été largement condamnée par l'ensemble de la communauté internationale, que l'ont sait pourtant particulièrement divisée ces dernières années.

Un tel sujet, celui d'une guerre d'agression injustifiée, serait d'ordinaire un cheval de bataille pour Teyla, première puissance économique et militaire de l'Organisation des nations démocratiques (OND). Cependant, le royaume francien est aussi allié à la Confédération de Kresetchnie (qui inclus l'Hotsaline), en vertu d'un traité ratifié en 2013. La situation, inconfortable, a dû être tranchée lorsque les forces armées coalisées du Liberalintern se sont unies dans une réplique massive contre l'Hotsaline. C'est finalement les autorités hotsaliennes qui ont annoncé, lors de l'opération Cap-Sombre, disposer de l'appui balistique teylais. Angel Rojas, le premier ministre (MRU, social-démocrate) de la reine, déclarait peu après « honorer sans distinction toutes les alliances signées par Teyla ».

Voilà donc Teyla, qui milite pourtant avec l'OND pour la création de règles internationales de droit, participant à une offensive sans la légitimité morale canonique du droit onédien. Ce qui est reproché côté teylais, c'est « l'ampleur démesurée de la réponse estalienne, qui est une escalade que rien ne saurait justifier », défend le Vice-président MRU de l'assemblée nationale Antoine Croquetaigne. Comprendre : l'entrée en jeu du Grand Kah lors de la riposte estalienne. Les Communes-Unies interviennent pour la deuxième fois en un an en Eurysie. « Après Carnavale, cela fait un autre front où le Kah marche sur les plates-bandes de Manticore », explique Carles Lebiroq, géopolitologue. « Teyla est très investie en Eurysie centrale : en Illirée, à Karty, en Krestechnie... Une intervention du Kah n'était pas envisageable. Un coup porté à ses vraisemblables proxys dans la région, en revanche, était non seulement envisageable, mais souhaitable » détaille l'expert.

L'intervention teylaise est donc à lire sous le prisme de la rivalité croissante entre Lac-Rouge et l'OND, commencée par la rupture entre le Kah et le duché de Sylva, et accentuée par l'intervention kah-tanaise à Carnavale. Mais elle prend avant tout en compte les intérêts teylais, vu que seul Manticore dispose de vrais appuis en Eurysie centrale. Dans le même temps, le royaume entre en contradiction avec le principal projet onédien, porté par Tanska et soutenu, récemment encore, par l'arrivée du Califat d'Azur comme membre observateur de l'organisation. En intervenant, Teyla prend-elle le risque de faire voler en éclats l'unité de l'OND ? Les premiers retours de son aventure balistique l'ont laissé croire.

Alors que, de toutes parts, Teyla est la cible d'accusations au pire, de réprimandes au mieux - comme c'est le cas de la Gallouèse qui a demandé des explications par la voie de son ambassadeur à Manticore - ses alliés onédiens bottent en touche. La politique de l'autruche semble avoir été choisie par les chancelleries de la Yukanaslavie, du Royaume-Uni et du Faravan, qui se contentent de renvoyer la question à une « affaire non-communautaire », c'est-à-dire qui ne regarde que Teyla. Du côté de la Sylvie, de Tanska et de l'Empire du Nord, on dit comprendre l'intervention teylaise et condamner, dans le même temps, la politique étrangère et guerrière du gouvernement hotsalien. En retrait, Norja explique « ne pas soutenir » les frappes teylaises. Mais le gouvernement sylvois, lui, avance que Teyla avait « fait preuve de diplomatie », locution qui laisse perplexe un diplomate gallèsant en poste à Bourg-des-Mahoganys. Teyla est donc lâchée dans son soutien de l'OND, les autres membres tentant mordicus de sauver la face de leur projet légaliste.

Il n'empêche que ce projet prend, avec l'opération « Cap sombre », un mauvais coup. De quoi attiser les tensions au sein d'une OND qui, jusque là, parlait d'une seule voix. À Manticore, où siège le Conseil général de l'OND, on sent d'ailleurs un certain malaise vis-à-vis de cette situation. Interrogée au sujet de Teyla, une source diplomatique tanskienne insiste sur la condamnation de l'Hotsaline, pourtant alliée du royaume, et celle de la riposte communaliste en reprenant le récit d'une « escalade décisive ». Après avoir esquivé le sujet du rôle teylais, le diplomate finit par reconnaître son inquiétude que l'affaire prenne de l'ampleur. Il confirme toutefois que Tanska sera derrière Teyla en cas d'attaque ciblée contre elle.

C'est peut-être la dernière certitude de l'OND dans cette affaire. L'article 5 de la Charte de Bandarhan, qui prévoit la défense mutuelle en cas d'attaque sur l'un des membres signataires. Aujourd'hui, tous les membres de l'OND sont signataires de cette charte. Une source militaire gradée de l'armée teylaise nous confirme que « le seul bloc qui se fera à cent pourcent derrière Teyla, c'est si on active l'article 5 suite à une attaque sur notre sol ». Une autre source militaire, faravienne, nous explique que si tensions il y a, elle concernent les diplomates, pas les militaires réunis par le Conseil militaire de Bandarhan. De quoi rappeler que l'OND dispose sans doute de la plus grande armée au monde, et que cette armée, déjà engagée à Carnavale, est en ordre de marche.

Mais encore faut-il tomber d'accord sur l'usage que l'on fait d'une telle armée. Pour la première fois, le projet onédien semble confronté aux intérêts de certains États membres et rencontre un défi fondateur. Le positionnement azuréen, très critique de l'Hotsaline et de Teyla, achève de consacrer la dichotomie entre les intérêts teylais et légalisme onédien. Sur le plan diplomatique, un « bloc à cent pourcent derrière Teyla » semble chimérique. Les dernières certitudes de l'OND reposent désormais sur ce qu'elle a déjà bâti, et non sur ce qui est à bâtir. Son grand défi sera maintenant de voir si elle peut repartir de l'avant. Beaucoup de choses sont en jeu aujourd'hui, à Manticore.
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CARNAVALE INTERNATIONALE
09/09/2017


Teyla les pieds dans le plat
ou l'hypocrisie démasquée de l'OND


Le lion rugissant de Carnavale face à la mer des hypocrites


Les voix s’élèvent à travers le monde pour dénoncer le soutien teylais à l’Hotsaline, coupable d’agression au missile balistique contre plusieurs nations qui, conformément au droit à la légitime défense, s’apprêtent à punir le pays comme Carnavale a puni Estham. Pour les observateurs de la Principauté, le masque de l’OND était tombé depuis bien longtemps mais de nombreuses nations semblent découvrir sur le tard le caractère profondément agressif d’une organisation pour qui le double-standard est assumé comme un modus operandi. L’hypocrisie flagrante des pays de l'OND n’est en effet ni un hasard, ni une succession de maladresses ou de mauvaises décisions qui s’accumulent. Non, elle doit être comprise comme une stratégie impérialiste d’un genre nouveau. Comment en effet comprendre l’enchaînement de compromissions des pays membres de l’organisation avec les valeurs pourtant censées fonder leur alliance ? Comment expliquer, surtout, la flagrante complaisance des alliés, lorsque l'un d'entre eux se parjure si effrontément ? La démocratie, la protection des populations civiles, les droits humains et des prises de position intrinsèquement moralisatrices à l’international : telles pourtant sont les valeurs affichées, martelées par l’OND. Celles censées toujours guider son action !

Sauf qu'il y a l’OND en parole, et l’OND en acte. L’organisation s’affirme en effet dans les faits comme une alliance avant tout versatile et opportuniste. Prompte à dénoncer les « actions isolées » de ses membres lorsque ceux-ci s’éloignent de ses grands principes fondateurs, elle est néanmoins toujours prête à les défendre en cas de retour de flamme. Les exemples s’accumulent, accablants : plusieurs pays-membres possèdent des colonies ultra-marines ? L’OND regarde ailleurs, reprenant les mêmes arguments que tous les autres empires coloniaux pour défendre ses territoires illégitimes. L’OND conquiert des terres en Translavya pour un faire un Etat fantoche ? Au nom de la démocratie et de la lutte contre le communisme international. L’OND a toujours une bonne raison de se comporter exactement de la façon qu’elle dénonce chez ses ennemis du moment. Toujours prête à donner de grandes leçons de morale, elle est moins prompte à se les servir à elle-même. Soit elle minimise, soit elle dénie, soit elle fustige vertement pour s'empresser de ne prendre aucune sanction derrière. Mais ce déni n’est pas seulement un aveuglement des États membres à leurs propres turpitudes : il s’agit d’une véritable stratégie qui consacre le double-standards comme une méthode pour faire progresser un calendrier impérialiste en se cachant derrière une pseudo vertu collective.

Des exemples récents mettent en lumière ces méthodes hypocrites : le Duché de Sylva et l’Empire du Nord attaquent Carnavale ? L’OND déplore une initiative qui n’engage pas l’alliance… mais protège l’Empire du Nord des conséquences de ses actes. Même principe pour le Faravan qui annonce développer un programme d’armes de destruction massive. Reproches unanimes de l’OND ! Ouf, l’honneur est sauf ! Et qu'en est-il du programme ? Y a-t-il des sanctions ? Des actes ? Non, le Faravan aura donc les mains libres pour développer ses armes, la république islamiste s’en tirera à bon compte, au prix de quelques sourcils froncés de ses alliés. Viendrait-il à l’idée d’un pays voisin de prendre l’initiative de réduire, par des actes concrets, les laboratoires criminels du Faravan en cendre que ses alliés se porteront immédiatement à son secours pour le soustraire à la justice. Teyla est le dernier exemple en date : le Royaume rompt tous ses engagements moraux, bafoue ses valeurs, se place du côté de l’agresseur, tire des missiles depuis son sol et exporte donc la guerre hors de ses frontières ? Prompte prise de distance de la part du reste de l’alliance ! Pas de ça chez nous ! Teyla devra assumer seul les conséquences de ses actes… jusqu’à ce que le Royaume soit frappé sur son sol, au hasard pour détruire les silos balistiques ayant servi à frapper l'Estalie ? On verra alors tous ses alliés se porter à son secours.

En définitive, l’OND apparait de plus en plus comme une carte joker : « chat perché ! » crient ses membres, drapés dans leur morale, graciés de tous leurs crimes par la vertu de leurs alliés qui s’en portent garant sans conditions. Je colonise, j’agresse, je développe des armes de destruction massive mais je reste intouchable car mon alliance me défendra quoi qu’il arrive. Pas de conséquences pour moi. Lorsque l'OND consent à gronder l'un de ses membres, les cris d'orfraie qu'elle pousse n'ont qu'une seule fonction : s'offrir un blanc seing en donnant l'illusion d'avoir agit, tout en regardant ailleurs le temps qu'une nouvelle actualité internationale n'accapare l'attention. L’OND, machine à blanchir les crimes internationaux ? Il semblerait bien et les associations ne s’y trompent pas : le mouvement ONDehors qui prône la sortie de l’alliance dispose de plus en plus d’arguments en faveur d’une rupture avec l’Organisation des Nations Hypocrites. Car l’OND devient de plus en plus difficile à assumer pour ceux qui, hier encore, la percevaient comme le porte étendard d’un droit international naissant. L’ambition semble aujourd’hui bien écornée, faute d’avoir trop tiré sur la corde du double standard. Un espoir une fois de plus brisé par les ambitions impérialistes de quelques gouvernements dont le cynisme causera la perte et entache irrémédiablement la crédibilité en tant qu'acteurs fiables de la scène diplomatique internationale.

Dans un tel contexte, leur croisade morale contre la Principauté de Carnavale apparait de plus en plus comme une fuite en avant. « Certes nous sommes criminels, mais nous nous en prenons à plus criminel que nous ! » Sauf que Carnavale, elle, n’a jamais prétendu faire de la morale ou donner de leçons à ses voisins. En vérité, la Principauté a toujours assumé que ce n’était pas là son affaire et pourvu qu'on la laisse en paix, elle laissait le monde en paix en retour. Qui se frotte à Carnavale sait qu’il encourt son courroux. Une leçon que le Duché de Sylva et l’Empire du Nord ont ignoré, persuadés que leur alliance les protègerait encore une fois des conséquences de leurs actes… un bien mauvais calcul. La carte joker n'a pas fonctionné cette fois. Dissimulés derrière un petit doigt nommé "rationalité politique", ces pays sont tombés face à un adversaire plus redoutable qu'ils ne l'imaginaient. D’où la démonstration de force de l’OND contre Carnavale : il s’agit d’envoyer un message, « pas touche à mon immunité diplomatique, nos membres doivent pouvoir agresser, bombarder, coloniser, envahir, intimider, violer les espaces aériens sans conséquences ! » Estham a fait les frais de cet hubris, l’OND est responsable de sa stratégie cynique, les coupables du massacre ne sont pas à Carnavale, ils sont à chercher au siège du Conseil militaire de l'OND et dans ses bâtiments officiels. Les populations de ces pas ne doivent pas s’y tromper : elles sont les victimes du double discours de leurs dirigeants, qui pensaient pouvoir commettre des crimes sans jamais craindre de conséquences.

Carnavale a brisé ce petit jeu morbide. La Principauté a sonné la fin de la récréation et ramené chacun à la brutalité du réel des conséquences de ses actes. En rasant Estham, elle a prouvé que l’OND n’était pas intouchable. Ce fut le premier grain de sable dans l'engrenage d'un narratif bien rôdé qui depuis n'a cessé de partir en lambeaux. Les erreurs du Faravan qui développe aujourd'hui des armes de destruction massive, celles du Royaume de Teyla qui soutient l’agresseur Hotsalien sont autant de clous dans le cercueil de la vertu morale de l’OND. L’organisation apparait chaque jour davantage sous son vrai visage, ce que les observateurs extérieurs ne manquent pas de remarquer. Lermandie, Gallouèse, Karty, les voix s’élèvent pour dénoncer le deux-poids deux-mesures en vigueur à l’OND. L’Empire du Nord, lui, reste silencieux lorsqu’on l’interroge sur la responsabilité du Duché de Sylva dans la destruction d’Estham, et l’inconséquence de ses dirigeants qui ont fait le choix de jouer avec la puissance de feu carnavalaise, se croyant vraisemblablement intouchables en raison de leur appartenance à l’alliance. Les masques tombent pour l’OND, sauf à Carnavale, où nous sommes habitués aux bals masqués et où nous savons, nous, qu’une véritable identité ne reste jamais totalement cachée et que nul, même bien entouré, n'est au dessus des dieux…

Un article signé Mélicendre Francgâteau.

Carnavale Internationale
savoir, c'est pouvoir.
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TL1 OU LERMANDIE 1
EDITION EN DIRECTDU 17/06/2017
extrait vidéo diffusé à 20h11

LERMANDIE 1 plateau

Matilde Gerarld: "À présent, les dernières nouvelles concernant la guerre en Eurysie centrale. Nous venons d’apprendre que la Première ministre Elisabeth Miller a tenu une déclaration officielle lors d’une conférence de presse. Elle y condamne fermement le recours à la force armée par les autorités hotsaliennes en réaction au changement de régime en Altrecht. Elle dénonce également le soutien apporté par le Royaume de Teyla aux agresseurs, ainsi que la tentative des autorités teylaises de contraindre la République Impériale de Karty à rejoindre le conflit.
Direction Volkingrad, capitale kartienne. Bonjour Frédéric Lefrançois. Cette tentative de pression exercée par le Royaume de Teyla sur la République Impériale de Karty a-t-elle eu des effets favorables pour le camp hotsalien ?"

Frederic LEFRANCOIS, correspondant à Karty

Frédéric Lefrançois: "Bonjour. Eh bien, c’est tout le contraire. La chancellerie kartienne a catégoriquement rejeté ce qu’elle considère comme une tentative de chantage diplomatique de la part de Teyla, fondée sur une faveur obtenue via une protection liée à des ingérences extérieures.
Par ailleurs, les forces armées hotsaliennes ont lancé des bombardements en Kaulthie, dans des zones frontalières proches de Karty. Cette agression a provoqué une vive réaction de la classe politique kartienne, qui a publiquement dénoncé ce qu’elle qualifie de “stupidité diplomatique” de Teyla.
Je m’appuie notamment sur les propos de Sebastian Okovia, député kartien, qui a dénoncé sans réserve l’hypocrisie du Royaume de Teyla, l’accusant de ne pas assumer ses erreurs en tentant de forcer Karty à s’engager dans un conflit qu’elle n’a ni provoqué ni approuvé."

Matilde Gerarld: "Étant donné que la classe politique kartienne n’a pas validé l’appel à l’aide dans le cadre de l’alliance militaire entre Teyla et Karty, la chancellerie kartienne risque-t-elle une rupture diplomatique avec Teyla ?"

Frédéric Lefrançois: "Selon plusieurs représentants de la chancellerie, la cheffe du gouvernement kartien semble être prête à assumer cette éventualité. Elle estime que Teyla n’a pas compris la posture diplomatique de Karty, fondée sur une indépendance politique exercée dans le respect et la courtoisie envers les États souverains.
Une chose est certaine : le comportement de la diplomatie teylaise, combiné aux bombardements incontrôlés de son allié hotsalien, notamment sur un pays neutre comme la Kaulthie, a gravement entaché sa crédibilité sur la scène internationale."

Matilde Gerarld: "La déclaration des autorités lermandiennes était très attendue à Karty. Comment la chancellerie a-t-elle réagi aux propos de la Première ministre Miller ?"

Frédéric Lefrançois: "Vous savez, Karty n’a pas la réputation d’être un partenaire international facile à manœuvrer. Pourtant, la déclaration de la Première ministre Miller a été accueillie avec respect ici, notamment pour avoir dénoncé le manque de diplomatie du Royaume de Teyla.
Ce qui est assez cocasse, c’est que Teyla avait joué un rôle majeur dans un sommet de négociation diplomatique entre la Lermandie, son alliée Westalia, et la Fédération de Sterus."

Matilde Gerarld: "Frédéric Lefrançois, en direct de Volkingrad. Merci pour tous ces éléments. Julien Gauthier…"

Julien Gauthier: "Avant toute chose, il est essentiel d’évoquer les relations diplomatiques entre le Royaume de Teyla et les Communes Unies du Grand Kah. Ces deux États incarnent des visions politiques radicalement différentes : les Communes du Grand Kah adoptent un régime proche de l’anarchisme, tandis que le Royaume de Teyla repose sur un modèle libéral.
Ce qui semble avoir irrité la diplomatie teylaise, c’est le soutien indirect du Grand Kah à la Principauté de Carnaval, notamment par le biais d’une aide humanitaire. Il est donc plausible que les autorités teylaises aient choisi de soutenir un allié, en l’occurrence Hotsaline, qui rejette fermement le changement de régime en Altrecht.
Cela dit, Teyla semble avoir surestimé sa puissance diplomatique et militaire. Dans ce conflit, elle dispose de peu d’alliés capables de compenser le nombre croissant d’adversaires. D’où la pression exercée sur la chancellerie kartienne. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle Karty a rappelé une partie de ses forces stationnées en Lermandie afin de renforcer sa propre sécurité."

lemrandie1_carte eurYsie centrale

Julien Gauthier: "Comme vous pouvez le voir sur cette carte, Hotsaline se retrouve géographiquement isolée de son allié teylais, tandis que le camp pro-Altrecht encercle progressivement son territoire. Il ne faut pas oublier que Hotsaline ne partage de frontières qu’avec des États neutres."

Matilde Gerarld: "Et qu’en est-il des nations qui se sont officiellement déclarées neutres ?"

Julien Gauthier: "Outre Karty, déjà mentionnée, Rasken semble déterminée à ne pas s’impliquer dans ce conflit, soutenue dans sa position par une force aérienne et navale velsnienne, notamment issue des unités du Grand Kah.
Par ailleurs, les autorités raskenoises se sont affirmées protectrices des Gradenbourgeois, une population kresetchnienne située au nord de la Kresetchnie, à la frontière avec Rasken, dans ce qui est temporairement appelé l’Administration Provisoire de Réintégration Territoriale."

Lermandie1 Confederation de Kresetchnie

Julien Gauthier: "Pour garantir la sécurité de cette région, Rasken a instauré une “No Fly Zone” dans l’espace aérien gradenbourgeois. Toutefois, qu’ils soutiennent ou non cette mesure, une partie de la population locale se montre très critique à l’égard des actions hotsaliennes, comme en témoigne un article d'un journal local intitulé Le Petit Montagnard, dénonçant la politique de déstabilisation menée dans la région.
Il est également important de rappeler que ce territoire n’est plus occupé par les forces armées raskenoises depuis plusieurs mois, à la suite de négociations entre Rasken et la Confédération de Kresetchnie.
Enfin, un autre acteur mérite d’être mentionné : le Bergrun, un Etat membre de la Confédération de Kresetchnie. Ce pays rejette catégoriquement l’intervention de Velsna, qui prétend défendre l’intégrité territoriale de Rasken sous prétexte de protéger la souveraineté de la Confédération de Kresetchnie, dont Hotsaline est membre.
Autrement dit, la situation est tout bonnement explosive."

Matilde Gerarld: "Et étant donné que Westalia est un partenaire de Teyla dans le domaine de la sécurité maritime, ne risque-t-elle pas d’être appelée à entrer dans le conflit ?"

Julien Gauthier: "Une demande de la diplomatie teylaise est envisageable, mais son acceptation par Westalia me semble peu probable pour plusieurs raisons.
Premièrement, le contexte électoral : les élections législatives auront lieu en septembre prochain, et le gouvernement de gauche actuellement en place est politiquement affaibli. Il serait risqué pour lui d’adopter une posture militariste dans un conflit lointain, surtout provoqué par un allié de Teyla.
Deuxièmement, les relations étroites entre Westalia et les Communes du Grand Kah rendent toute intervention diplomatiquement délicate.
Troisièmement, la République de Lermandie exercera sans doute une pression forte sur Westalia pour qu’elle reste en dehors du conflit, même si je doute que ce soit nécessaire.
Enfin, si Westalia devait s’engager militairement, la destruction de ses forces armées serait presque inévitable, ce qui irait à l’encontre de ses intérêts stratégiques."

Matilde Gerarld: "Un échange très instructif. Merci à Frédéric Lefrançois et à Julien Gauthier, reporter et chroniqueur chez Lermandie 1."


Source: LERMANDIE 1
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AGP

Pays concerné : Hotsaline, Grand Kah, Estalie, Mahrénie, Kaultie, Illirée, Teyla
Date : 14/09/2017
Localisation : Velsna

Dépêche AGP :
Dans le cadre de la crise altrechoise, le Sénat des Mille et le Gouvernement communal se félicite du retrait progressif de la flotte kah tanaise de la région de la Manche blanche orientale, l'un des garants selon ses membres, du démarrage d'un processus de paix durable, et un feu vert pour des négociations subséquentes visant à reconnaître la légitimité du régime de l'Altrecht, tout en assurant la sécurité de la République d'Hotsaline et de ses partenaires de la Confédération.

"Le flotte kah tanaise se retire, les missiles hotsaliens cessent de voler, et nous pouvons désormais démarrer les vraies tractations. Au boulot !" s'est félicité le Maître de la Garde Carlos Pasqual.


Sources :
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