
Ministère des Affaires étrangères du Faravan
De :
Dara Sahdavi, ministre des Affaires étrangères de la République Faravanienne.A :
Son Excellence Jamal al-Dîn al-Afaghani, ministre des Affaires étrangères du Califat Constitutionnel de l'Azur.Le présent document à été rédigé en arabe dans sa langue originale, ceci en est sa traduction.Cher ministre,
Très estimé homologue, j'ai le plaisir d'accuser la bonne réception de votre missive à laquelle j'ai l'honneur de vous répondre ici.
Avant d'aborder en détail votre proposition d'accord bilatéral, nous souhaiterions vous exprimer notre enthousiasme a l'idée de travailler sur un traité commun régional. Je me dois néanmoins d'émettre un avertissement quant au fait que tous les pays de la corne de l'Afarée ne sont pas exactement politiquement compatibles, comme vous le savez. Ainsi, dans le cadre d'une telle initiative, nous souhaiterions privilégier la coopération entre nations partageant les mêmes valeurs, ce qui est le cas je crois de nos deux Etats et également par exemple le Banairah que vous avez cité.
A propos de la proposition d'accord bilatéral à présent, en commençant par l'article premier alinéa 4 ; en raison de notre engagement au sein de l'Organisation des Nations Démocratiques, le Faravan est amené à recevoir le déploiement régulier de forces terrestres, aériennes ou maritimes alliées sur son territoire. Vous en avez mon assurance, cette présence n'a vocation qu'a garantir la sécurité régionale et du Faravan. Pour cette raison, nous ne pouvons nous engager sur ce passage. En revanche, nous signons sur le reste de l'article.
Sur l'article 2 alinéa 3, nous comprenons le bon sentiment derrière la proposition mais nous pensons qu'un partage total des renseignements intérieurs est trop large par rapport a nos besoins actuels. Je propose ainsi de réduire le partage aux renseignements intérieurs qui nous concernent mutuellement ou en lien avec notre frontière commune. Si vous le souhaitez, nous pourrons négocier un accord portant sur la coopération dans le domaine du renseignement si l'occasion se présente. Outre ce point, nous signons sur le reste de l'article.
Nous approuvons l'entièreté de l'article 3, en suggérant qu'un comité soit mis en place pour étudier plus profondément les particularités de nos deux économies afin que les échanges commerciaux soient adaptés a la réalité de nos besoins.
Idem sur l'article 4, avec la encore un comité dédié au contrôle de l'échange de nos devises afin de limiter les risques en cas de choc économique.
Pour l'article 5 alinéa premier, nous sommes favorables a l'idée de procédures d'extradition facilitées entre nos deux pays. Néanmoins, en accord avec l'indépendance de la Justice dans notre pays, la décision finale d'extrader ou non un ressortissant revient aux magistrats et nous ne pouvons donc pas nous engager sur un accord systématique d'extradition. Je comprendrais donc parfaitement si vous décidez d'appliquer une mesure similaire. Outre ce point, nous signons sur le reste de l'article.
Concernant l'article 6, nous y sommes favorables dans son entièreté.
De l'article 7, nous souhaiterions que les alinéas 11 et 12 agissent comme des accords de principe et ne soient pas contraignants. Nous partageons la vision de ces alinéas, notamment sur la mention de l'impact environnemental de l'exploitation de ces ressources, mais souhaiterions conserver leur plein contrôle pour des raisons de souveraineté. La encore, nous signons sur le reste de l'article.
A propos de l'article 8 alinéa 4, nous vous renvoyons a nos propos préliminaires exprimés dans le premier paragraphe de cette missive, je suis ouvert a discuter d'avantage du sujet avec vous si vous le souhaitez. Nous validons le reste de l'article.
Je prend note de votre intention de vous procurer des drones et des chasseurs-bombardiers produits par nos Industries Aéronautiques du Faravan. Concernant votre question sur leur capacité a s'intégrer aux systèmes spécifiques a vos forces armées, les aéronefs de l'IAF sont conçus dès leur inception avec une architecture ouverte. Cela signifie que des composants ou des systèmes peuvent être enlevés ou échangés selon les besoins. Lors de l'éventuelle commande, je vous invite à communiquer les spécificités que vous souhaitez voir intégré sur ces appareils aux Industries Aéronautiques du Faravan, ils veilleront avec votre supervision à leur intégration. En ce qui concerne nos chasseur-bombardier Saeqeh, vous serait-il possible de nous communiquer la génération qui vous intéresse afin que nous puissions déterminer une estimation initiale de prix pour cette commande ? Pour les Shahed-C, nous pouvons vous proposer un prix de 1500 points à l'unité. Je précise que ce prix n'est pas final et représente une estimation pour le calcul de l'ensemble de la commande, nous sommes ouverts a la négociation de ce dernier.
Nous partageons totalement votre répugnance pour l'effort colonial de Carnavale et nous souhaiterions justement travailler sur une coalition des acteurs afaréens pour contrer ce projet colonial. Notamment la menace balistique qui pèse désormais sur une grande partie de l'Afarée. Nous vous recontacterons bientôt à propos de cette initiative qui nous concerne tous.
En attendant, nous sommes favorables à rejoindre l'initiative du Pacte afaréen de sécurité, mais comme vous l'avez très justement fait remarquer, notre allégeance première est et restera l'Organisation des Nations Démocratiques. Ainsi, nous participerons à ce pacte d'une telle façon que nos obligations vis à vis de l'O.N.D. ne soient pas compromises. Je vous prie de croire que notre engagement onédien ne se fait pas au détriment des intérêts afaréens et, qu'au contraire, nous sommes tout à fait sympathique à l'idéal porté par le pacte de sécurité.
Vous l'avez dit, la coopération entre les Etats afaréens devient cruciale, et les avancées dans nos relations bilatérales représentent l'espoir d'une Afarée solidaire et libre du colonialisme barbare. Nous avons hâte de continuer ce partenariat avec vous.
En espérant bonne réception de cette lettre et en vous remerciant de votre future réponse, je vous prie d'agréer, monsieur le ministre, l'expression de mes sentiments les plus distingués.