Posté le : 22 jui. 2025 à 03:00:26
4165
Carnavale, Estham, deux millions de morts supplémentaires.
Bernadette Vougier, présidente de l'assemblée parlementaire et membre du parti collectiviste a écrit :Pendant quatre jours, le décompte n'a cessé de croître jusqu'à atteindre deux millions. On ne peut pas visualiser ce que représente un tel nombre de victimes. C'est deux centaines de fois le massacre opéré avant la chute des komunteranos, dix fois le génocide du Diambée. À partir de ces ordres de grandeur, on ne peut plus humainement visualiser ce que représente un tel nombre de missiles. Cela dépasse la compréhension humaine, cela dépasse l'humanité. Cette inhumanité s'illustre chez Carnavale pour la seconde fois, pourrait-on se dire. C'est faux. Ce n'est pas la seconde fois que Carnavale, antre du pire, de la déshumanisation, sinistre pinacle, commet l'inhumain. Ce semblant de pays le commet en permanence, depuis des années, s'en vante, sous nos yeux, nous le crie dans les oreilles. Et toutes ces années, nous avons par confort détourné les yeux et bouché nos oreilles. Nous avons laissé faire et nous en sommes tous, mondialement, coupable. Quand il fallait arrêter Carnavale, nous n'avons rien fait, et quand Carnavale est devenue inarrêtable et a continué de faire ce qu'on l'a toujours laissé faire, nous ne pouvions plus prétendre ne rien voir.
Il y a eu le génocide en Kabalie, la violente colonisation du Pays des Trois Lunes. Ce fut l'ostentatoire apogée funeste de Carnavale. Il ne fallait pas juste faire le pire, il fallait le rendre visible, le médiatiser comme à l'accoutumée, avec une brume écarlate que nul ne saurait ignorer. Et on a essayé d'agir, d'arrêter ce qu'on avait toujours laissé faire, une fois qu'il était inarrêtable. Après les habitants du Pays des Trois Lunes, ce sont ceux d'Estham, au nombre de deux millions, qui ont fait les frais de nos erreurs, de notre tolérance à la pire engeance.
Plus aucun pardon n'est possible, l'inarrêtable doit être arrêté à tout prix. Nous ne pouvons pas laisser faire, car Carnavale refera. C'est trop tard, nous ne pouvons pas nous arrêter. Dès aujourd'hui, Sylva mettra tous ses moyens à pacifier Carnavale et neutraliser durablement la menace qu'elle représente envers le monde. Que ceux qui ont ignoré par complaisance et confort continuent s'ils le souhaitent, mais que ceux qui essayeront de nous empêcher de faire le nécessaire sachent qu'ils seront traités avec la même rigueur que sera traitée la menace carnavalaise.
Et de cette catastrophe, seront tirées des leçons. Nous voyons ce qu'il arrive quand l'on attend que quelque chose devienne inarrêtable pour tenter de l'arrêter. Nous ne pouvons répéter cette erreur. C'est un enseignement que l'OND devrait intégrer et appliquer : dès aujourd'hui, nous devons nous appliquer à arrêter toutes les menaces larvées, États voyous adeptes des frappes contre les civils, menaces potentielles s'équipant pour faire le pire. Aujourd'hui, nous nous occuperons de Carnavale, arracherons ses griffes et ses crocs, en ferons une bête docile et inoffensive. Et demain, nous arrêterons ceux qui doivent l'être.
Mais l'heure n'est pas qu'à l'extermination des menaces, elle est aussi à la réparation de leurs torts. Estham est meurtrie, l'Empire du Nord est meurtrie. Et nous leur viendrons en aide avec la plus grande vigueur et célérité. Une aide humanitaire est diligenté pour venir au secours des populations, ainsi qu'un plan d'urgence pour rétablir ce tort. Secours aux populations exposées, décontamination des lieux, rétablissement d'une logistique permettant de subvenir aux besoins des sinistrés. La tache est immense, ce pourquoi nous devons nous y mettre au plus tôt.
Par ailleurs, il y a une réalité que nous ne pouvons ignorer. Carnavale a commis son crime parce qu'elle le pouvait et était persuadée qu'on ne le pourrait pas répliquer. Cela rappelle une fois de plus la nécessité de disposer d'un arsenal militaire complet non seulement pour assurer la défense de nos territoires, mais également de constituer une force dissuasive capable de riposter aux moindres menaces. Carnavale pensait frapper sans réponse, et nous la contredirons de manière conventionnelle. Mais il nous faut des éléments de réponse plus terrifiante, plus visible, des armes capables de frapper à n'importe quel moment en réponse. C'est pourquoi sera discuté sous peu sur l'éventualité de constituer un arsenal balistique crédible et des moyens employés pour accentuer son potentiel d'intimidation. L'objectif n'est pas de suivre ce basculement d'État voyou par confort, Sylva n'a pas vocation à tirer sur des civils. Son armée ne sert pas à cela. Ses intérêts ne se retrouvent pas dans ces crimes odieux. Sa morale répugne cette infamie. Mais si un dictateur, comme on en observe bien trop en ce moment, pense se permettre pouvoir frapper une cible civile en Sylva ou auprès de ses alliés, alors nous devrons disposer de quoi raser ses infrastructures gouvernementales et décapiter sa chaîne de commandement. Le prochain aristocrate qui décidera de frapper l'OND en assumera les conséquences, qui ne reviendront pas à son peuple.