01/05/2018
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Activités étrangères en Velsna - Page 10

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2 petits yeux viennent de s'ouvrir. Elle le ressenti. Cette présence. Cette ombre qu'elle avait vu roder dans sa petite chambre aménagée par le PEV. Cette ombre aux formes de son père, dont elle voyait les tableaux et les sculptures chaque jour. Mais. Cette ombre n'était pas son père. Non. Elle le savait. Elle était trop précoce pour ça. Qui était-ce ?


Je la regardais. Du moins je croyais. Je sais que tout cela est dans ma tête, que je lui donne vie à l'instant même. Bon sang. Sacré vie.


L'ombre.
Elle était là. Elle la sentait. Plus que jamais ces derniers jours. Elle était revenue il y a très peu. Avant, elle faisait des passages extrêmement brefs. Aujourd'hui, elle était là tous les jours. Plus épaisse. Plus puissante. Mais elle avait grandit. Pas l'ombre, mais elle, la petite fille. Elle avait vu assez, elle se souvenait d'assez de choses. De sa naissance. D'un soir, où l'ombre n'était plus l'ombre mais un vrai homme.
Et cette ombre. Elle n'était pas seule. Elles étaient plusieurs. Une, deux, cinq, dix, vingt. Elle les avait vu. Et tout ceux qui étaient aux petits soins avec elle ne les voyait pas, ces ombres. Qui faisaient un passage et repartaient. Elle avait compris assez. Pour comprendre qui était ces ombres. Et elle savait que quelqu'un d'autre le savait mais ne voulait pas l'admettre. Son protecteur.


Elle me regarde. Du moins c'est ce que je lui fais faire. Je crois ? C'était pas prévu au départ.


Elle regardait l'ombre. Elle savait. Les créateurs. Un jour, elle aurait un avenir. Elle avait 4 ans, et elle connaissait la vérité. Un jour. Cette ombre aurait beau la contrôler. Elle savait qu'elle gagnerait. Et, c'est ce qu-


Elle sait. Elle a compris. Elle n'est pas sensé faire ça. Merde !
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Elle se réveilla avec violence. Elle avait un vague souvenir, un homme, qui se tenait face à elle, lui avait dit certaines choses.
Les Créateurs. Les temporalités brisées. Les règles naturelles violées.

Elle se frotta les yeux. Attendez. Elle ouvrit ses paupières. Elle avait des mains. Des mains fines, pas des mains de bébé. Elle se leva sur ses deux jambes, avec plus d'équilibre que jamais. Elle voyait désormais le monde de plus haut. Beaucoup plus haut. Elle regarda son corps, et vit. Elle n'avait plus un corps d'enfant, mais celui d'une jeune adulte.

Elle courut, arrivant dans la salle de bain de son appartement donné par le PEV où des membres du ledit PEV se relayait pour la garder. En se voyant dans le miroir pour la première fois, elle sut. Elle avait gagné 13 ans, et en avait désormais 17.

C'était donc ça. Elle s'effondra, s'asseyant contre le mur de la salle de bain.

Il l'avait fait. Les temps changeaient. Il l'avait fait.


Marrant. J'aurais pas pensé que ça ai pu aussi bien fonctionner.

C'était nécessaire. Il fallait que ça arrive un jour. Cette petite, je me devais de la reprendre en main. Elle en sait trop, ce changement devrait lui embrouiller les idées. Elle était la seule qui ait jamais échappée à mon contrôle. Désormais, elle allait vivre sa nouvelle vie. Sous mon contrôle. J'aurais une explication plus tard. Peut-être.
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Le vent soufflait fort, pour une journée du mois d'aout. Le soleil tapait fort néanmoins, au bord des quais de Velsna. Cette ville sur l'eau, la seule qu'elle connaissait. Cela ne faisait que 2 jours qu'elle avait gagné toutes ces années, sans explications. Son rêve s'était fait lointain, et elle n'avait pas eu la joie de pouvoir y repenser. Trop de choses beaucoup plus importantes avaient dû se faire d'abord. Elle se souvenait encore de la tête des deux bénévoles du PEV qui étaient sensé s'occuper d'elle alors qu'elle était un bébé. Aucun des deux n'avait voulu la croire jusqu'à ce que George arrive. Enfin, -8. Son protecteur assigné.
À ce moment, les choses s'étaient accélérées. Tout le monde avait fini par se rendre à l'évidence. Et son statut de fille du Camarade Secrétaire Général lui conférait un statut quasi royal, poussé à un autre niveau, désormais. Elle s'en était rendue compte quand Georgi Marcos était lui-même venu la voir pour discuter avec elle pas plus tard qu'hier. Dans le massif bureau qui était destiné à son père dans l'hypothèse qu'il passe à Velsna un jour, ils avaient pu tenir un tas de propos, faire un certain nombre de deal. Elle le savait, elle avait l'avantage. Et elle en avait profité. Obtenant ainsi un moyen de rentrer au pays.

Ses cheveux flottaient dans le vent tandis que les passants s'activaient derrière elle. Cette matinée était vivante pour Velsna. Elle, elle allait quitter cette ville.

Je me demandait une chose. Si vous étiez sure de vous.

Elle ne quitta pas des yeux le lointain horizon.

Je pense que mon choix est fait. De toute manière, je ne peux pas revenir en arrière.

Vous pouvez. Vous êtes la Princesse Rouge. C'est comme ça qu'ils vous appellent. Car vous êtes sa fille.

Je ne suis pas plus spéciale que mon père. Il l'a prouvé en décédant, tué par vos frères d'armes.

Comment le savez vous ? Je n'ai jamais parlé du jour où votre père est mort, et cette histoire n'est connue que superficiellement dans le monde extérieur...

Je le sais, c'est tout. Et Princesse Rouge ou pas, je ne pourrait être protégée éternellement. Il viendra un jour où ces problèmes m'auraient rattrapée, et je tiens à les affronter plutôt que de m'en cacher. Que dirait mon père si j'agissait ainsi ?

Vous avez raison. J'espère que vous aurez au moins une vie normale, à l'encontre de votre père.

Rêver ne m'aidera pas non plus, je le crains.

Il sourit, avant de s'éloigner. Elle souffla, et décida de jeter un coup d'œil à l'objet qu'elle avait trouvé dans son lit, sans explication, après sa transformation. Cette lame, ce couteau. Forgée, brillante de mille feux, mortelle, belle. Une arme si belle, si précieuse. Elle avait su immédiatement qui l'avait fabriqué, et pour qui elle était destinée. Le dernier lien qui lui restait avec son père. Elle n'avait averti personne de ce qu'elle avait trouvé. Elle savait bien comment les autres aurait réagi.
Elle tenta d'apercevoir son reflet dans la lame. Elle ne le vit pas. Tout ce qu'elle voyait, c'était le reflet d'une sorte de fumée. Des flashs. Des traits gris, fumeux. Des mouvements. Et 2 yeux. Gris, tenaces. Un seul instant, qui suffit pour la surprendre.
Elle rangea la lame avec rapidité. Elle ne voulait plus la regarder. Ces yeux, si effrayants, et ces flashs, vu comme des reflets. Cette fumée. Elle n'aimait pas ce qu'elle avait vu. Peut-être qu'elle devenait folle ? C'était une hypothèse. Après tout, son père n'était pas loin de l'être et était souvent considéré comme l'étant.
Elle se calma. Cela ne servait à rien. De toute manière, le navire était arrivé. Il était temps de repartir pour l'ouest, de là où elle venait.

Elle jeta un dernier coup d'œil en arrière. Parmi les passants, une ombre était là. Une ombre qui disparu rapidement. Mais elle n'en avait que faire désormais. Sa nouvelle vie arrivait.


Elle est monté dans le navire. De toute manière elle arrivera en entier en Loduarie. Je l'ai décidé.
Ces Velsniens. Dire que pour la plupart d'entre eux, c'est grâce à ma gueule qu'ils sont encore en vie. Si je n'avait pas dissuadé quelques idiots et mis en place des plans véritablement efficaces. Désormais, de toute manière j'ai fini la plupart de mes affaires à Velsna. Plus besoin de rester plus longtemps.

Juste. À qui était ces yeux ? Ce n'était pas les miens. Ce n'était pas les Siens. Ni ceux de quelqu'un d'autre.
Cette histoire pue la merde. Je sais très bien ce qu'elle a vu dans la lame que je lui ai fait forger il y a si longtemps maintenant. Mais ça. J'ignore ce que c'était. Ou plutôt qui.

Je perds trop le contrôle. C'est mauvais signe, très mauvais signe. Les autres sont devenus plus puissants. Trop.
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Communication du Ministère des Affaires Étrangères.
Portant sur la fuite d'une missive de la Grande République pour les autorités Teylaises.

- Madame la ministre et porte-parole du Gouvernement Isabelle Hubrois, la presse internationale fait état d'une lettre velsnienne envoyée à la diplomatie teylaise. Le contenu de la lettre n'est pas précisé par la presse mais confirmez-vous la présence de cette lettre et quel est son sujet ? La presse fait aussi mention d'une médiation velsnienne, est-ce l'objet de la missive ?

ISABELLE HUBROIS. Je tiens à signaler l'extrême gravité de toute fuite de documents diplomatiques. La presse n'a pas révélé le contenu de la missive diplomatique, mais il ne fait aucun doute, à ce stade, qu'elle y a accès, mais ne les publie pour des raisons que nous ne connaissons pas à l'heure actuelle. Le Gouvernement de Sa Majesté a ouvert une enquête interne, mais nous sommes quasiment certains à l'heure actuelle que la fuite ne provient pas des services de Sa Majesté. Comme vous le savez, la loi du Royaume de Teyla est assez claire dans ce genre de situation. Il reviendra au Premier procureur de décider de l'ouverture d'une enquête policière et judiciaire concernant cette fuite. Bien, amis journalistes, vous l'avez compris, la missive existe bien et je ne peux pas révéler son contenu. Le Gouvernement de Sa Majesté souhaite le maintien des bonnes relations avec la Grande République de Velsna.

Permettez-moi de revenir sur la fuite de la missive. Nos services sont en train d'enquêter sur le fait que des contenus de missives diplomatiques en provenance de la Grande République de Velsna ont pu fuiter dans la presse internationale. Pour l'instant, les services teylais n'ont trouvé aucune déclaration de la Grande République de Velsna déclarant publiquement avoir invité l'ensemble des belligérants à des pourparlers de paix ou toute déclaration similaire. Si le contenu des missives velsniennes commence à se retrouver dans la presse internationale, il est très clairement établi que la confiance ne pourra être établie pour toute médiation future, au grand regret du Gouvernement de Sa Majesté.

- Le Gouvernement de Sa Majesté estime-t-il que la confiance est rompue avec la Grande République de Velsna ?

ISABELLE HUBROIS. Non, bien sûr que non. Comme je l'ai dit précédemment, nous ne savons pas qui est à l'origine des fuites mais que nous savons que ces fuites ne proviennent pas du Royaume de Teyla et de ses institutions. Nous avons un immense respect envers la Grande République et ses autorités et nous souhaitons faire avancer des dossiers communs, y compris sur la médiation que propose la Grande République de Velsna. Nous reconnaissons la pertinence des discussions, y compris avec des régimes antagonistes à celui que nous avons, et la réalité des événements démontre que dans les derniers instants le Royaume de Teyla a fait usage de la diplomatie. Le Gouvernement de Sa Majesté est surpris par la volonté des belligérants communalistes, communistes de faire usage de la force sans émettre d'avertissement diplomatique.

La non-proportionnalité de la réponse et la coupure momentanée des canaux diplomatiques et la présence d'un nombre conséquent de nations dans l'attaque envers la Confédération de Kresetchnie démontrent la volonté pure et simple de raser une nation de la carte. Une chose que ne voulait pas laisser faire le Royaume de Teyla. L'attitude des autorités illiréennes le démontre. La prise en otage de citoyens de l'Organisation des Nations Démocratiques frôle le ridicule à bien des égards, mais le Royaume de Teyla et ses partenaires prennent la menace au sérieux. Mais pour être plus précis, nous considérons véritablement la menace. De ce fait, aucune médiation ne pourra avoir lieu en présence du Royaume de Teyla tant que des citoyens sont utilisés comme des objets d'échange, ce qui est abject. Nous savons tous, pertinemment, Vos Excellences, le sort des citoyens de l'Organisation des Nations Démocratiques si les États membres ne répondent pas aux demandes de l'Illirée.

Je tiens à souligner à nouveau la gravité sans précédent de la situation en Illirée. La détention illégale et la transformation de civils innocents en monnaie d'échange diplomatique sont des actes qui nous révulsent. Nous mobilisons tous les leviers possibles et nous sommes en contact permanent avec l'ensemble des partenaires du Royaume de Teyla. Nous appelons la communauté internationale, y compris la Grande République de Velsna, à condamner cet acte odieux publiquement afin de demander un retour à la normale. Il en va de la crédibilité de toute médiation et négociation future. Aucun résultat de négociation ne pourra être sérieusement soutenu sur le long terme, lorsqu'un des participants est contraint d'une telle façon en utilisant des civils.
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Incident diplomatique avec une déclaration troublante du Maitre de la Garde Carlos Pasqual !
Par le Petit Moineau, journal bergrosish

Le 14 juin 2017, l'Impérialiste Rat-skenois déclare avec l'appui de la Ripoublique de Velsna une zone d'exclusion aérienne au-dessus du Gradenbourg, territoire krésetchnien. Cette interdiction de circulation s'applique également aux membres de la Krésetchnie, constituant une violation de la souveraineté pouvant s'apparenter à une agression et mise en danger des appareils krésetchniens. La réponse bergrosish est immédiate et condamne cet acte impérialiste, injustifié et incohérent. Si Rat-sken souhaitait protéger les krésetchniens, il aurait plutôt proposé son aide pour chasser les appareils du LiberalIntern. Face à ces vives et justifiées réactions bergrosish, le Maitre de la Garde Carlos Pasqual a tenu plusieurs déclarations jugées comme déplacées ou douteuses.

La première et la plus scandaleuse est le refus de contredire les opérations rat-skenoises se déroulant au-dessus du Gradenbourg, prétextant... qu'on ne saurait remettre en cause les opérations de Rat-sken dans son propre espace aérien ! Alors que la Ripoublique de Velsna avait officiellement reconnu le Référendum d'indépendance de l'ancienne AMG réclamant la réintégration des territoires occupés à leurs propriétaires respectifs, reconnaissant de fait le Gradenbourg comme un territoire souverain membre de la Confédération de Krésetchnie et non de l'Empire Rat-skenois, voilà que son narratif semble soudainement faire un revirement en considérant le ciel de Gradenbourg comme Rat-skenois, et légitime les opérations de Rat-sken s'y déroulant contre la Krésetchnie ! Autrement dit, c'est un véritable détournement qui se fait pour requalifier l'agression impérialiste comme un acte légitime, confirmant la volonté de provoquer un décalage de la norme afin de banaliser une sémantique intégrant comme Rat-skenois le territoire du Gradenbourg ! L'Archimoine Ludwig Hauschka a été très ferme sur la question : une zone d'exclusion aérienne imposée contre un pays souverain par une puissance étrangère est un acte de guerre qui ne dit pas son nom et l'acte est purement et simplement indéfendable. Il a ajouté :

"Pourquoi chaque fois que Rasken prétend aider la Krésetchnie, il le fait pour survoler sans autorisation notre espace aérien ? D'abord avec la Rache, on a violé notre souveraineté et frappé sur notre propre sol, et maintenant, ils réitèrent en menaçant de nous frapper dans notre propre ciel ! Pourquoi n'ont ils pas directement contacté notre Confédération pour appliquer une posture ferme avec des réponses concrètes contre une réitération des incursions d'Axis Mundi ?"

Et là vient le second problème, malgré cette agression manifeste et intolérable de la Rat-sken envers la Krésetchnie, le Maitre de la Garde déclare que l'incident est de la responsabilité de l'Hotsaline et exclue une convocation de Velcal ! En quoi l'escalade du conflit orchestré par le LiberalIntern invalide l'accord défensif de Velcal envers l'agression Rat-skenoise ? En quoi le conflit impliquant l'Hotsaline annule l'aide envers le Gradenbourg et l'ensemble de la Krésetchnie face à ces menaces rat-skenoises ? Cela signifie que tous les pays du globe pourront présentement se servir en Hotsaline désormais qu'elle a été déclarée coupable de la frappe préventive envers l'explicite expansion kah-tanaise en Eurysie ? Kartynutile et Rat-sken peuvent à présent piller sans aucune opposition notre belle Confédération maintenant que nous sommes mis au ban de Velcal ?

Summum de l'hypocrisie, Carlos Pasqual appelle à respecter l'intégrité du Gradenbourg... et que fait donc Rat-sken ?! Imposer cette exclusion aérienne aussi humiliante que dangereuse et déstabilisatrice, c'est respecter l'intégrité du Gradenbourg ?! L'agression du LiberalIntern qui ébranle la Confédération toute entière, c'est assurer une transition apaisée du Gradenbourg ?!

Face à ces déclarations douteuses, plusieurs choses sont attendues de monsieur Carlos Pasqual par l'Archimoine Ludwig Hauschka :
– Reconnaitre le Gradenbourg comme un territoire souverain et membre de la Confédération,
– Admettre que la constitution d'une zone d'exclusion aérienne par Rat-sken au Gradenbourg est un acte profondément hostile, impérialiste et déstabilisateur qui n'a pas de raison d'être,
– Exiger le départ des forces rat-skenoises et velsniennes du ciel gradenbourgeois,
– En cas de refus de Rat-sken de mettre fin à ses menaces sur le ciel gradenbourgeois, reconnaitre que ces menaces se font indépendamment de la crise avec le LiberalIntern et justifient une implication de Velcal.

Ludwig Hauschka a également déclaré qu'il était malgré tout favorable aux exigences de Velsna concernant la fin des hostilités du LiberalIntern, et qu'elle saura témoigner de la fermeté lorsque sera réitéré cette campagne aérienne. Et si Velsna et Rat-sken souhaitent réellement contribuer à la sécurité des citoyens krésetchniens, qu'ils sont invités à se rapprocher de la Confédération pour chasser conjointement les aéronefs du LiberalIntern qui déstabilisent l'Eurysie centrale en plus d'escalader et régionaliser le conflit.
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Le Grand soir


Mesol

C'est le grand soir. Pendant que l'Eurysie centrale souffre de la guerre, pendant que certains perdent leur subsistance par leur trop forte dépendance, Velsna entre la tête haute dans l’ère de l’atome. Fière et puissante, les patriciens ont entendu les voix de la raison. Trop de pays dépendent du pétrole, mais Velsna va pouvoir s’en défaire. Velsna aura une électricité stable et économique pour un avenir serein. En s’accordant avec le Drovolski, la Grande République avance sur le plan technique et devient l’exemple occidental pour tous ! Avec la mise en service de quatre réacteurs Mesol-1900, c’est l’adieu au charbon, au pétrole et même au gaz qui est signé. Les quatre puissants réacteurs de manufacture Mesolvardienne montent doucement en puissance pour assurer l’éclat des cités sur l’eau : la lumière de l’atome pour la puissance d’un pays sainement géré. Abordable, puissant et sûr, c’est la garantie pour chacun des industriels du pays de voir ses investissements amortis par le profit. Plus besoin de payer la rente carbonée aux grands magnats du pétrole ! C’est maintenant à l’atome libérateur d’affirmer le boom économique occidental !

Les Mesol-1900 ont été conçus à la suite de l’incident Loduarien et sont donc équipés de doubles enceintes de confinement susceptibles de garantir le maintien du confinement radiologique après la chute d’un nombre raisonnable (inférieur à la dizaine) de missiles balistiques. Une garantie onéreuse mais nécessaire dans une région peuplée de fous de la gâchette. La vieille monarchie Teylaise, qui pourtant avait la réputation d’une mollesse abyssale, a récemment bombardé des positions bien mal justifiées. Velsna en restera protégée. Merci aux Mesolvardiens d’avoir insisté sur un point qui leur donne raison avec le temps.

Le combustible LHV fut installé puis testé, et en quelques instants un flash bleu survint : c’est le début de l’histoire nucléaire. Le début de la révolution industrielle, une énergie si abondante que les industriels habitués au gaz et au charbon n’auront plus à réduire leurs charges salariales par la grande mécanisation. Oui, Mesolvarde veut voir l’industrialisation émerger en Occident ! Et pour cela, elle offre en présent l’énergie et les ressources primaires. La grande industrie n’était qu’une question d’organisation du capital pour exploiter l’énergie et les ressources vers les produits de consommation. Les factures d’électricité devraient baisser de 45 % en moins d’un an et susciter une plus-value commerciale induite considérable, sans doute au profit de l’émergence d’un glissement des capitaux vers l’électrification de l’appareil de production et des usages. Qui seront ceux qui profiteront le mieux de ce nouvel avantage comparatif ? Qui sera le meilleur capitaliste ? Le top départ est lancé ! Les grandes fortunes doivent se réorganiser pour préserver leur place ou affronter plus tard la montée de leurs remplaçants. Peut-être le moment pour eux d’écraser le salariat face à la mécanisation et à l’industrialisation 2.0.

Le devenir de Velsna est lancé dans le fracas de l’atome ! Le réveil des riches industriels face aux patriciens : qui de ces bourgeois profitera le mieux de la situation ? Bourgeois, aristocrates… que dira le prolétariat ?
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sdf

Le Norjien CHANDEKOLZA - Nazum

L'absurde évacuation de 2 000 conscrits achosiens par la Croix Rouge Tanskienne

Le camp achosien de Pell Lawn, assiégé par des forces velsniennes, ne compte plus que 500 soldats après une évacuation in extremis par la Croix Rouge tanskienne dans ce qui pourrait être le drame le plus absurde d'un conflit local déplacé du Nazum.

Par Jensína Arnórsdóttir (Velsna - Correspondante), le XX XXXXXXX 2017

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Convoi de la Croix Rouge tanskienne au Chandekolza, 2017


Les hommes sont sortis en file indienne, pour la plupart à pieds, les plupart en véhicules, une fois débarqué sur le continent de leur petite île dénommée Pell Lawn, "pelouse lointaine" en achosien. Depuis quelques heures, près de 2 500 Achosiens, pour la majorité issue de la conscription et présent au Nazum pour seulement quelques mois, étaient assiégés par une importante force velsnienne participant à la force d'invasion tripartite du Chandekolza. Pour les uns, ce camp est un centre humanitaire de grande ampleur et de formation de nombreux conscrits achosiens, pour d'autres, c'est une base militaire illégale au Nazum. Pour quelques centaines d'hommes et de femmes, cela pourrait simplement devenir le tombeau absurde d'un conflit centennaire que les deux gouvernements ont décidés d'exporter à l'autre bout du monde au plus grand malheur des populations locales.

Les conflits et affrontements entre Velsna et Achos font parties intégrantes de leurs identités nationales propres et entretiennent, de part et d'autres de leurs cités, une culture historique si forte qu'elle imprègne encore aujourd'hui très largement les classes politiques nationales. A bien des égards, ces conflits animent aussi un racisme qui ne trouve que difficilement son égal en d'autres points du monde et qui fait régulièrement son entrée dans les parlements et assemblées locales sans que cela ne choque particulièrement. Si cela peut sembler venir d'un autre temps bien dépassé, c'est là-bas une réalité du quotidien qui se ressent particulièrement sur l'île celte, dont la partie nord découpée entre Achos et Velsna est l'un des territoires les plus militarisés au monde.

Malgré tout, une forme de statu quo semble régner sur ces territoires par la crainte d'une guerre généralisée. L'écart très important aussi bien d'un point de vue économique que militaire place Velsna dans une position de domination complète sur l'autre Sérénissime République. Il y a bien des crises ponctuelles, rythmées par des achats d'armements qui ponctionnent des budgets nationaux parfois restreints, ou encore par des insultes perpétrées par quelques élus ou journaux, mais dans l'ensemble la situation se veut stable.

C'est donc à l'autre bout du monde, dans le territoire le plus pauvre de la planète, que Velsna et Achos ont finalement trouvé le terrain malheureux de l'exportation d'un conflit centenaire. Une forme de colonisation nouvelle qui trouve là-bas un terrain d'essai pour vérifier ou non la domination velsnienne sur les Achosiens. Il ne fait aucun doute du sort qui attend les soldats Achosiens isolés, sans armements lourds, contre l'armada qui les entoure désormais.

Le délai laissé aux Achosiens est de vingt-quatre heure, une unique journée avant que ne commence le véritable siège. Un délai bien court, jugé généreux par Velsna qui a laissé une porte de sortie aux Achosiens d'évacuer entièrement ce camp. Des siècles de lutte et d'humiliation de part et d'autre justifiant chez les uns la décision de s'en prendre au camp, chez les autres la volonté de ne pas à nouveau se faire humilier au prix probable de plusieurs centaines de vies amenées à être perdues.

Dans ce contexte d'urgence absolue, le gouvernement tanskien, sur demande de la Croix Rouge tanskienne a su mettre en place une évacuation d'urgence de 2 000 conscrits Achosiens désormais en route pour le campement de Góð Hönd avant leur transfert vers Ny-Norja puis l'Achosie. La situation est d'une "rare absurdité alors que l'Eurysie brûle" selon un officiel tanskien. "La guerre règne en Eurysie centrale et ces deux pays n'ont rien d'autres à faire que de se battre à l'autre bout du monde" critiquait ouvertement un membre de cabinet ministériel. Si aucun ministre n'a voulu commenté l'affaire, plusieurs membres du dossiers ont fait comprendre que sans l'action de la Croix Rouge tanskienne, les 2 000 conscrits "y seraient passés aussi". Un haut fonctionnaire achosien proche du dossier notait lui qu'"Achos ne peut pas laisser un pays se faire coloniser comme cela", au risque de laisser 500 soldats se faire tuer comme cela.

Le gouvernement tanskien a indiqué au gouvernement velsnien qu'il souhaitait que tous les prisonniers et blessés achosiens soient transférés à la Croix Rouge tanskienne en vue de leur évacuation en cas d'affrontement, dans une volonté de limiter au maximum l'étendu du drame qui court au Chandekolza. Pour la Croix Rouge tanskienne, cette situation ajoute "un drame absurde à la situation humanitaire déjà désastreuse" sur place.
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Quand le cerf reprend contact avec le renard


Il faisait plutôt froid en cette soirée d'octobre. L'hiver n'était certes pas encore là, mais la fraîcheur commençait à descendre sur Achos. Dans son bureau, non loin du Palais Républicain à Coningsby, un homme de forte prestance semblait hésiter à passer un coup de fil, tournant plusieurs fois autour de la commode sur laquelle celui-ci était posé. Finalement, il se décida et composa le numéro après avoir pris soin de fermer les rideaux. De l'autre côté du fil, après de longues secondes d'attente, un homme à la fois bourru mais clair décrocha.
"Salut Gilles. Ça fait un bail, mais j'attendais ton appel"

"Salut Merwyn, effectivement ça fait longtemps mais j'avais besoin de tes services. La situation devient de plus en plus critique et la laisser impunie de la sorte serait une erreur que je ne peux tolérer"
"Je sais bien, et je n'ai eu de cesse de le répéter, mais cela fait des années que nous avons les mains liées à cause de la politique de réconciliation du Sénat, suivie à la lettre par les divers consuls d'ailleurs. Souviens-toi du désastre stratégique que fut l'attaque à Strombola !"

"Ne m'en parle pas, j'avais dû me battre bec et ongles pour réussir à faire ralentir l'enquête le temps qu'on retrouve et détruise les preuves, heureusement que les consuls de l'époque n'étaient pas les plus brillants. Néanmoins, là c'est différent. Les événements récents risquent de mettre en émoi le Sénat, et les consuls sont déjà fous de rage, je peux te l'assurer. J'ai déjà surpris plusieurs fois des conversations au seuil de leur bureau et on n'est pas passé loin d'une riposte armée en Eurysie. Je pense donc que c'est le bon moment pour passer à la phase un du plan. Quel est l'état des effectifs ?"
"Actuellement le gros de nos forces reste en Achosie du Nord, mais ils ont les mains liées suite au déploiement de troupes velsnienne. Toujours aussi peureux, ceux-là. Sinon on a aussi un petit régiment à Velsna même mais on manque cruellement de matos. On est loin d'avoir retrouvé l'état d'avant 1980, même si le matériel est maintenant de meilleure qualité. Quant à moi, je suis bloqué au Grand Kah. Pour l'instant les services secrets velsniens ne m'ont pas pister, le récent accord avec le Kah aide, mais je reste sur le qui-vive. Et les autres gars sont plus ou moins dans la même situation un peu partout autour du globe. On est en contact, mais une direction comme avant risque d'être compliquée. Cependant, je pense aussi que le moment est propice pour la phase un. On avait déjà placé quelques messages par-ci par-là donc l'effet risque d'être impressionnant. "

"Bon, je vais voir ce que je peux faire pour le matos, mais ça risque d'être très compliqué de faire ça discrètement. Je reprendrai contact avec toi pour la phase deux. Pour l'instant, je vais voir pour que les gars affichent le message dans les villes de La Perfide en attendant le début de la phase un en tout cas. A plus Merwyn, prends soin de toi"
"Toi aussi Gille"


La nuit tomba, et quand le Soleil pointa de nouveau le bout de ses rayon, c'est tout Velsna, de Strobola à Saliera, qui se reveilla dans une larre d'affiche. Tout les point d'affichage officiel ou non avait été recouvert d'une seul et même affiche marqué du cigle noire et blanc. Sur ces affiches, on pouvit lire le message suivant :

drapeau AIAN

Velsniens,

Vous qui occupez illégalement notre terre, vous-même qui avez déporté notre peuple pour le faire travailler dans toutes vos autres colonies. Vous vous permettez maintenant d'aller réitérer vos sordides besognes à l'autre bout du monde, en imposant une nouvelle fois votre règle à un peuple qui n'aspire qu'à la liberté de choisir lui-même son avenir. Et alors même que Achos, de toute sa gloire, défend ce peuple sur place, nous prenons le relais sur le continent. Vous ne pouvez verser le sang des fils d'Erwys sans conséquence. Vous traitez la situation au Chandekolza comme une guerre contre Achos, et bien soit, la guerre ce sera.

Trop longtemps vous avez agi dans l'impunité. Trop longtemps vous vous êtes enrichie sur le dos des populations que vous oppressez. Et trop longtemps nous sommes restés endormis. Trente années se sont écoulées depuis, et bien c'est trente années de trop.

Nous, membres de l'Alliance pour l'Indépendance de l'Achosie du Nord, ne voyant plus d'autres alternatives pour enfin faire payer à la Grande République de Velsna ses actes et ses crimes, nous trouvons dans la nécessité d'agir nous-mêmes, en recourant à la force des armes. Nous déclarons ainsi le statut de guerre permanente contre ladite République, au même titre que celle qui fut déclarée en 1980.

Préparez-vous donc, Velsniens, au déchaînement de la colère des fils d'Erwys. Et que jamais Velsna n'oublie :

NOUS SOMMES TOUJOURS LÀ, ENVERS ET CONTRE TOUT.


logo AIAN
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Conférence de Presse du 3 octobre 2017 du Royaume de Teyla
Pierre Lore - Ministre des Affaires Étrangères.

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Teylais, Teylaises, Chers journalistes venus en ces lieux,

Je souhaite m'adresser au nom de la nation teylaise et du Gouvernement de Sa Majesté, avec l'accord entier d'Angel Rojas, Premier ministre de Sa Majesté et de Sa Majesté Catherine III, afin de clarifier les intentions du Royaume de Teyla, répondre aux accusations gravissimes de la Fédération des Peuples d'Estalie et de ses alliés et dire la totale fermeté de la nation entière envers la Fédération des Peuples d'Estalie et de l'Illirée suite à la prise d'otage de citoyens teylais et/ou de l'Organisation des Nations Démocratiques.

Bien que certains discours, venus des adversaires, cherchent à faire dire au Royaume de Teyla qu'il s'est engagé dans le conflit en Eurysie Centrale à des fins d'impérialisme, le Gouvernement de Sa Majesté souhaite mettre fin immédiatement à ce discours qui ne se repose sur aucune réalité, outre une volonté mensongère à des fins de propagande. La participation du Royaume de Teyla à la défense de la Confédération de Kresetchnie est la concrétisation de notre engagement indéfectible envers nos alliés et le respect de nos traités défensifs. L'honneur quant au fait de respecter les traités ratifiés par le Royaume de Teyla est le pilier de la diplomatie teylaise. Le Royaume de Teyla, quel que soit le contexte, respectera ses traités, quelle que soit la nature de la menace. Toutefois, le Royaume de Teyla ne pourra participer à la défense d'une nation qui a agressé impunément une nation ou toute autre entité sans raison légitime.

Le Royaume de Teyla a eu des discussions formelles avec ses partenaires de la République d'Hotsaline, avant les premières frappes à l'encontre de l'Altrech, et nous avons notifié aux autorités de la République d'Hotsaline notre position, tendant plutôt à décourager des initiatives qui pourraient déstabiliser la région sans garantie de résolution durable. Le Royaume de Teyla a accepté l'activation des clauses de défense du traité liant la Confédération de Kresetchnie et la République d'Hotsaline face à la non-proportionnalité de la réponse des nations engagées dans des combats en ce moment même contre le Royaume de Teyla et la République d'Hotsaline. Nous tenons à rappeler que jusqu'au dernier moment nous avons tenté de prendre contact avec la Fédération des Peuples d'Estalie, ne laissant aucun doute quant aux réels objectifs des nations communalistes.

Nous avons recherché jusqu'aux derniers instants la paix et nous la recherchons toujours. Je peux confirmer et affirmer devant la presse nationale et internationale réunie en ce lieu symbolique, là où fut signé le traité de paix mettant fin à la guerre civile teylaise et déployant un espoir dans la nation teylaise avec la Déclaration des Droits Fondamentaux et Universels de l'Homme. Nous faisons toujours cet appel aux acteurs du conflit afin que cessent dans les plus brefs délais les hostilités. La continuité des hostilités n'est bénéfique pour aucune des nations d'Eurysie centrale.

Toutefois, le Royaume de Teyla observe des actes et des déclarations inacceptables qui démontrent que des nations telles que la Fédération des Peuples d'Estalie ne se prononcent pas en faveur d'un cessez-le-feu général et dans les plus brefs délais. Nous condamnons la prise d'otage de citoyens teylais et des membres de l'Organisation des Nations Démocratique en Illirée, mais nous ne procéderons pas plus, afin d'éviter de mettre en péril les échanges diplomatiques qui ont lieu en cours. Le Royaume de Teyla tient à remercier l'ensemble des acteurs diplomatiques qui font tout pour obtenir la fin d'une situation inacceptable en Illirée. Le Royaume de Teyla observe, avec étonnement et écœurement, la prise en otage de diplomates teylais sur le sol estalienne, une violation flagrante et intolérable de la bienséance diplomatique. Ces actions, perpétrées contre des représentants de notre nation qui jouissent d'une immunité diplomatique, sont non seulement inacceptables, mais elles compromettent gravement toute possibilité de désescalade et de dialogue constructif.

Le Gouvernement de Sa Majesté, à travers ma voix, exige la libération immédiate et inconditionnelle des diplomates teylais retenus en otage par la Fédération des Peuples Estaliens. Le Gouvernement de Sa Majesté rappelle que le Royaume de Teyla n'a jamais transigé avec la bienséance diplomatique et qu'il a toujours respecté ce qu'il croit être, non pas une bienséance, mais des droits. Le droit à la liberté en territoire étranger, afin de permettre l'exercice serein et indépendant des missions diplomatiques essentielles à la communication entre nations, et à la prévention des conflits. Cette action, rompant toute confiance entre le Royaume de Teyla et la Fédération des Peuples Estaliens, est réalisée dans l'unique but d'enterrer, de la part des autorités estalienne, tous espoirs de paix et de cessez-le-feu.

Nous appelons tous les acteurs, y compris la Grande République de Velsna, qui s'est proposée en tant que médiateur, à refuser le refus de la paix et du dialogue par la Fédération des Peuples d'Estalie. Il est impératif que la communauté internationale s'unisse pour condamner des actions qui ne font que rompre la confiance nécessaire à la diplomatie entre des nations et des acteurs. En agissant ainsi, la Fédération des Peuples d'Estalie non seulement isole ses propres actions, mais elle sape également les fondements de la coopération internationale et de la résolution pacifique des différends. Tous les acteurs doivent exiger les conditions nécessaires à la désescalade et la Fédération des Peuples d'Estalie ne doit pas échapper à cela, sous peine que la neutralité nécessaire à toute médiation sera considérée comme "non acquise" par le Royaume de Teyla.

En l'absence de signaux clairs et d'actions concrètes de la part de la Fédération des Peuples d'Estalie pour désamorcer cette crise, le Gouvernement de Sa Majesté se verra contraint de réévaluer les modalités de sa participation à toute initiative diplomatique. Nous ne saurions cautionner une approche qui ignore délibérément la dignité humaine.

Certains dénoncent "l'impérialisme" teylais. Ce ne sont que des fabulations pour complaire à une propagande d'État. En outre, le Royaume de Teyla n'est pas la nation qui a envahi, sans raison légitime, la Kartlévie. L'imposition d'un changement de régime par les armes n'est pas dans la nature des Teylais ni dans celle de nos partenaires. Notre présence au sein de la Confédération de Kresetchnie est strictement défensive et parfaitement consentie par les autorités de la Confédération et de ses peuples, et de ses nations. Le Royaume de Teyla n'envisage pas sa présence autrement et il en sera toujours ainsi.

Le Gouvernement de Sa Majesté s'inquiète quant aux réels objectifs de la Fédération des Peuples, qui n'est pour l'instant pas suivie par les autres alliés de cette nation, dans le conflit. En outre, demander un changement de régime en Hotsaline relève ici d'une demande purement illégitime et visant à étendre l'idéologie "Anarchiste" au pouvoir au sein de la Fédération des Peuples et tend à démontrer que la Fédération des Peuples d'Estalie a des buts d'expansion aux dépens de la souveraineté et de l'indépendance de la République d'Hotsaline. Cet objectif poursuivi par la Fédération des Peuples d'Estalie n'est pas un objectif qui est tolérable et le Royaume de Teyla réaffirme sa pleine et entière volonté de défendre la Confédération de Kresetchnie.

- Jean-Paul Plu, journaliste pour la Chaîne Nationale Avourgeoise (CNA), chaîne de télévision d'actualité de l'Avène : Croyez-vous en la résolution du conflit par la diplomatie et la désescalade ? Pensez-vous qu'il soit possible que le conflit dégénère ? L'Avène doit-elle craindre des frappes de la part du Liberalintern, ou d'essuyer des dommages collatéraux ?

- Ça fait beaucoup de questions, mais je vais répondre à chacune des questions que vous avez posées. Tout d'abord, concernant l'Avène et des craintes de frappes sur son territoire. Je crois que les nations communalistes et l'Illirée engagées dans le conflit, toutes belliqueuses soient-elles, ne veulent pas engager des frappes contre des nations de la Confédération qui n'engagent aucune force militaire. Quoi qu'il arrive, au regard de ses traités avec la Confédération de Kresetchnie, le Royaume de Teyla participera à la défense de l'Avène. Nous serons intransigeants envers toute attaque contre des membres de la Confédération comme nous l'avons été lors de l'attaque ayant eu lieu en Hotsaline. Si le conflit dégénère, cela ne sera aucunement dû à une action du Royaume de Teyla ou de l'Hotsaline. Nos deux nations sont très claires sur cela. Nous ne ferons rien qui puisse escalader le conflit et nous proposerons toujours l'apaisement.

Comme je l'ai dit, précédemment, nous ne voyons pas le même comportement au sein de la Fédération des Peuples d'Estalie alors nous ne pouvons vous garantir que le conflit n'escaladera pas. Il faut dorénavant poser la question à des officiels estaliens pour que vous ayez une réponse. Le Gouvernement de Sa Majesté souhaite-t-il une résolution du conflit par la paix ? Nous le disons à tous ici et y compris à la Grande République de Velsna, nous pourrons nous asseoir à la table dès demain, voire dès aujourd'hui, dès lors que des garanties concernant la sécurité des citoyens et diplomates teylais seront données. Nous serons très clairs dans nos communications avec la Grande République de Velsna à ce sujet. Comment pouvons-nous prétendre que les résultats d'une médiation soient suivis par l'entièreté des parties quand l'une des parties est mise sous pression à travers des prises d'otages ? Ceux qui prétendent le contraire mentent éhontément à leurs populations.


- Agatha Belmon, journaliste pour la chaîne de télévision westalienne WNN, spécialisée dans l'information en continue : Avec sa participation dans ce conflit, le gouvernement teylais a-t-il des inquiétudes concernant son image à l'internationale ? Notamment son image au sein de la Grande République de Westalia ? Le 17 juin, sur Notizia TV, Simeon Belagri a qualifié l'Hotsaline de "franc-tireur aux tendances fascisantes" et a appelé Teyla à "faire un bon ménage dans ses relations problématiques", avant qu'un communiqué ne vienne rapidement corriger le franc parler du chef de l'Etat. Souhaitez-vous commenter cette séquence virale en Westalia ? De par sa participation dans ce conflit, est-ce que la crédibilité de Teyla, en tant que médiateur dans la crise aleucienne, peut-elle être menacée ? Tout particulièrement dans un contexte où la scène politique westalienne semble se montrer critique envers Teyla, dont l'opposition de droite libérale, favorite pour les élections de septembre. Est-ce que Teyla souhaite s'exprimer sur la mort d'un westalien en Mährenie, à la suite d'un bombardement hostalo-teylais sur un aéroport civil ? Le gouvernement a-t-il prévu de s'excuser auprès des victimes et familles de victimes ?

- Le Gouvernement de Sa Majesté suit de très près l'image internationale du Royaume de Teyla. Vous dire l'inverse serait un mensonge à bien des égards. Nous constatons une baisse de notre image dans les pays communalistes et dans des pays comme l'Empire Raskenois. Mais quant aux premiers, cela relève d'une propagande d'État, pour le second, ce n'est guère surprenant étant donné que le Gouvernement de Sa Majesté, mené par Angel Rojas, s'est toujours opposé à la politique impérialiste et d'occupation des territoires légitimes de la Confédération par l'Empire Raskenois. L'actuelle évolution de notre image n'est que la suite logique de cette opposition qui était légitime et même le sens et l'honneur de l'histoire.

Concernant la Grande République de Westalia, la situation est différente. Nous avons toujours entretenu d'excellentes relations avec la Westalia, et nous comprenons que le contexte politique actuel puisse créer des tensions. Nous respectons la liberté d'expression de tous les acteurs politiques, y compris celle de Monsieur Belagri, et nous prenons note de ses déclarations. En outre, je tiens à rappeler que l'Hotsaline n'est pas un régime fasciste. J'en veux pour preuve que l'actuel régime politique est celui d'un régime parlementaire avec des élections totalement libres et la sincérité du scrutin n'est pas à remettre en cause. La présidence, qui fait tant parler, est pour rappel tournante. Chaque année, la présidence change de main et de personne. Une preuve de plus qui démontre que le régime n'est pas un régime fasciste à bien des égards, mais une démocratie libérale.

Le Gouvernement de Sa Majesté ne voit pas en quoi sa participation à la défense d'une nation souveraine, indépendante et faisant face à une attaque disproportionnée le délégitime concernant l'affaire stérusienne. Toutefois, ce n'est pas au Royaume de Teyla d'émettre un avis, mais bien aux nations et aux acteurs participant de leur plein gré à la médiation exercée par le Royaume de Teyla. Quoi qu'il arrive, Madame Belmon, le Royaume de Teyla respectera la décision de toutes ces entités. Si les parties font toujours confiance au Royaume de Teyla, nous sommes toujours déterminés à poursuivre nos efforts pour trouver une solution durable à la crise aléucienne.

Enfin, je tiens à exprimer nos plus sincères condoléances aux familles des victimes du bombardement en Mährenie. Nous regrettons profondément la mort de ce citoyen westalien. Le Royaume de Teyla n'a visé aucune infrastructure civile et a visé des structures spécifiquement militaires. Nous devons contacter la famille de la victime, mais le Gouvernement de Sa Majesté envisage de prendre en charge les funérailles de la victime westalienne. Nous n'engagerons pas cette initiative sans en parler à la famille et si la famille de la victime souhaite rencontrer le Gouvernement de Sa Majesté ou Sa Majesté, nous l'accepterons.


- Afsa Jellal pour Al-Urwâ al-Wûthqâ (Azur) : Pourquoi avoir visé des aéroports civils comme en Mährenie ?

- Le Royaume de Teyla n'a visé aucune structure civile. Le ministère des Armées et de la Défense nationale fournira les preuves publiquement très prochainement à l'ensemble des rédactions journalistiques mondiales. Bien évidemment, le Royaume de Teyla est ouvert à ce qu'une enquête soit conduite au niveau international pour montrer que le Royaume de Teyla continue sa politique de ne viser aucun civil. À ce titre, la frappe de missiles, contrairement à ce que disent les autorités estalienne, est proportionnelle en puissance face aux nombreux avions de la coalition des communalistes et des opportunistes. Ces frappes visent à l'arrêt des échanges de tirs aériens afin que le conflit s'arrête immédiatement et n'escalade pas. En détruisant les infrastructures comme les aéroports, nous avons pour objectif que les avions restent cloués au sol pour une période importante, ce qui permettra des discussions sereines. Le Royaume de Teyla le redit, n'a visé uniquement que des infrastructures militaires et continuera autant que nécessaire, si les combats ne cessent. Mais comme le démontrent les actions de la Fédération des Peuples d'Estalie (otages, etc.), le pays et ses autorités souhaitent tout faire pour maintenir la conduite de la guerre. Ce que nous ne souhaitons pas bien évidemment car nous pensons que la paix et la stabilité sont une nécessité.

- Bertrano de Aùs pour Messalie Matin : quels sont les objectifs et les conditions de Teyla dans cette guerre ?

- Le Gouvernement de Sa Majesté est ouvert à la négociation et à la paix. Pour cela, on ne peut pas fixer d'objectifs comme le fait la Fédération des Peuples d'Estalie ou encore des conditions. En fixer revient à contraindre les chances de réussite de réunir les conditions nécessaires à un cessez-le-feu général suivi d'une médiation. Nous réaffirmons cependant que l'unique condition émise par le Royaume de Teyla pour que des négociations démarrent avec la présence du Royaume de Teyla est la mise en sécurité des citoyens et diplomates teylais dans les pays qui ont attaqué la République d'Hotsaline.

- Fécôme Transiflette pour La Cloche Fêlée : Jusqu'à quand la justice teylaise fermera-t-elle les yeux sur les crimes de guerre de Teyla ?

- Quels crimes de guerre parlez-vous ? Comme le démontre le Royaume de Teyla, il vise uniquement des infrastructures militaires et ses actions défensives sont strictement réalisées dans l'esprit du traité de défense qui lie la Confédération de Kresetchnie au Royaume de Teyla. Mais toutefois, la justice est indépendante du pouvoir politique et législatif du Royaume de Teyla. C'est à elle de juger si des enquêtes doivent être ouvertes. Elle a toute l'indépendance nécessaire pour le faire.

- Quelle est la réaction teylaise concernant la déclaration officielle westalienne du 17 juin dernier ? Le Royaume s'est présenté jusqu'à présent comme un partisan de la paix et de la défense légitime dans ses discours. Quel est le programme teylais, pour les jours ou semaines à venir, afin de rétablir la paix dans la région ? Est-ce que les échanges diplomatiques avec le Liberalintern tendent vers une fin des hostilités à court terme ? Ou est-ce qu'il y a des difficultés dans le dialogue ?

- J'ai déjà répondu à la plupart des questions. Nous ne ferons aucune déclaration sur les discussions diplomatiques en cours afin de ne pas gêner le bon déroulement des discussions.
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Enveloppe envoyée au siège de la Société des Honnêtes archéologues velsniens pour Frederico Di Tomasso


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Lettre à l'intention de Monsieur Frederico Di Tomasso,

Cher Docteur,

En tant que Directrice de l’École des Sciences Sociales d'Amaria (Amariako Gizarte Zientzien Ikastola), j'ai le plaisir et l'honneur de vous annoncer l'acceptation de votre candidature à la chaire Histoire du monde celtique au sein de notre établissement.

Votre connaissance sur la région celtique trop méconnue à Baskonia, et dans son monde universitaire compris, seront sans aucun doute pour notre établissement qui a pour ambition d'offrir à ses étudiants des connaissances des plus complètes en sciences-sociales sur chaque région du globe. Nous avons par ailleurs été frappés par la qualité de votre curriculum vitae et de votre brillant parcours à l’École de Philosophie politique de Velsna puis de la Société des Honnêtes archéologues velsniens (SHAV), reconnues aussi bien pour leur excellence que leur exigence.

Votre ambition d'un enseignement pluridsiciplinaire faisant dialoguer un grand nombre de disciplines sociales, par ailleurs enseignées à nos étudiants plus tôt dans leur cursus leur permettant donc d'appréhender votre matière avec plus d'aisance, pour cette chaire constitue pour nous une véritable source de perspectives.

Étant désormais titulaire d'une chaire d'histoire au sein de notre université, nous vous invitons sans plus attendre à prendre contact avec Dr. Pateros Bokigeres, fraîchement intronisé comme nouveau directeur du département d'histoire de l'Amariako Gizarte Zientzien Ikastola, afin de pouvoir discuter plus en détail de vos aspirations mutuelles concernant ce nouveau poste que nous sommes ravis de placer entre vos mains.

Nous vous attendons de pieds-fermes afin de pouvoir entamer au plus vite notre collaboration.
Encore félicitations.


Ainara Urrutikoetxea Etxeberria Xalbez
Directrice de l'École des Sciences Sociales d'Amaria
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LE GLOBE DIPLOMATIQUE
Analyse géopolitique et entretien


L'AMBASSADEUR GRANDBOIS NOUS PARLE DE LA LERMANDIE :

Le Royaume de Teyla face à une dégradation des relations avec la Lermandie ?


— ENTRETIEN —

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L'ambassadeur Grandbois, ambassadeur plénipotentiaire du Royaume de Teyla



Guillaume Grandbois, ambassadeur plénipotentiaire du Royaume de Teyla auprès du Duché de Gallouèse, de la Fédération de Sterus, de la République d'Antares, de la République de Lermandie, de la République Fédérative d'Icamie, de la République d'Hotsaline, de la Praefectura Praetorio Gallia Fausti Nanti.

Excellence, Honorable Ambassadeur, vous avez été nommé il y a plus d'un an à une haute fonction de l'État teylais. Tous les ambassadeurs plénipotentiaires ont un titre. Le vôtre est le titre des "Sept Partenaires". Que vous inspire-t-il et comment s'est déroulé votre mandat décerné par le Gouvernement de Sa Majesté ?

GUILLAUME GRANBOIS : L'honneur est le premier mot qui me vienne à l'esprit quand j'entends Duché de Gallouèse, Fédération de Stérus, République d'Antres, République Fédérative d'Icamie, République d'Hotsaline, Praefectura Praetorio Gallia Fausti Nanti et bien entendu République de Lermandie. L'honneur de devoir représenter mon pays, dans lequel je suis né, auprès de nations de prestige, d'influence et de partenaires du Royaume de Teyla. Lorsque le décret me nominant et me décernant le titre d'ambassadeur des "Sept Partenaires", j'ai immédiatement su bien que le terme ne soit pas le poétique, il était juste. L'honneur est un mot juste, mais pas un honneur passif mais un honneur qui engage le Gouvernement de Sa Majesté auprès de ses nations, auprès de la République de Lermandie. Cet engagement est la pierre angulaire de ma mission. Être l'Ambassadeur des "Sept Partenaires" n'est pas une simple accumulation de sept accréditations, c'est une exigence permanente, d'autant plus dans le contexte de l'Eurysie centrale actuel.

Vous savez, ma vie sociale n'est pas aussi dense que je le voudrais. Mais je m'en plains pas. C'est avec un immense plaisir que je renonce à une vie sociale dense avec mes amis et mes proches. La nation teylaise a requis mes services pour une période indéterminée et je compte servir le Royaume de Teyla jusqu'au dernier souffle de ma longue vie. C'est aussi parce que les "Sept Partenaires" sont l'épicentre de la politique extérieure du Royaume de Teyla en dehors de l'Organisation des Nations Démocratiques. Je m'en tiens à la devise du Royaume de Teyla à bien des égards. Je crois que l'unité, comme le Gouvernement de Sa Majesté, est nécessaire pour que le monde de demain soit plus sûrs pour tout le monde, y compris pour les "Sept Partenaires". C'est pourquoi, que je rencontre mensuellement un membre de l'organisation de chacun des pays auquel je représente le Royaume de Teyla. La discussion doit être constante pour favoriser le dialogue et le Royaume de Teyla n'a jamais été favorable à la guerre.

Cette doctrine de l'unité par le dialogue est particulièrement mise à l'épreuve par le contexte actuel et les déclarations de certaines entités. Ma mission est aussi d'appeler tout le monde au calme dans une période de haute tension, afin que le cycle du dialogue en Eurysie Centrale puisse reprendre officiellement dans les plus brefs délais. Le Royaume de Teyla et la République Hotsalienne souhaitent mettre un terme au conflit et aux échanges de tirs dans l'heure, si nous le pouvions. C'est pourquoi nous avons avec la République Hotsalienne visé strictement, en ce qui concerne les autorités teylaises, des infrastructures militaires afin que les forces armées de la Fédération des Peuples d'Estalie et de ses partenaires puissent être en incapacité de mener des bombardements. Les bombardements Hotsaliens et Teylais limitent le nombre de morts et de blessés sur le court, moyen et long terme en créant cette incapacité. De plus, la déescalade est nécessaire pour qu'une médiation, sous l'autorité velsnienne, puisse aboutir.

Excellence, la situation que vous décrivez est d’une gravité sans précédent dans l'histoire récente des relations de Teyla, Principauté de Carnale étant un cas particulier. Vous affirmez que les frappes menées conjointement avec Hotsaline visent à limiter le nombre de victimes en neutralisant les capacités de bombardement de la Fédération des Peuples d'Estalie. Cependant, cette action militaire, même présentée comme défensive et limitée, a cependant attiré des critiques à l'internationale de toutes parts y compris des acteurs du conflit. La réponse teylaise a provoqué une réponse très forte à l'internationale, dont des nations des "Sept Partenaires" comme la République de Lermandie ont réagi publiquement. Ce qui est inédit depuis la nomination d'Angel Rojas à la fonction de Premier ministre de Sa Majesté.

Comment justifiez-vous les actions du Royaume de Teyla auprès des "Sept Partenaires" et notamment auprès des autorités lermandiennes ?


GUILLAUME GRANBOIS : Il y a trois points essentiels. Le premier point est que le Royaume de Teyla tient ses engagements pris auprès de ses partenaires et que lorsque la signature du Royaume de Teyla est apposée sur un traité, la signature du Royaume de Teyla sera respectée selon la formule utilisée à l'intérieur du dit traité. J'entends les critiques de certaines nations, y compris celles de la Première ministre, mais cela devrait rassurer les autorités lermandiennes que le Royaume de Teyla met un point d'honneur à respecter ses engagements. Nous attendons la même rigueur de nos partenaires, tous nos partenaires. Le Royaume de Teyla sait pertinemment qu'en cas d'attaque sur son sol, l'Organisation des Nations Démocratiques répondra présente. Mais outre cette considération nous ne sommes pas intervenus de manière défensive envers la République Hotsalienne et la Confédération par pure envie guerrière. Il est faux de raconter cela. Nous sommes intervenus parce que la réponse à travers l'envoi de trois cent avions, la présence et la participation d'un groupe aéronaval étranger au continent eurysien et que le commandement militaire de la Fédération des Peuples d'Estalie a déclaré publiquement vouloir l'anéantissement des moyens de projection de la République Hotsalienne. Ce qui n'est en aucun cas une réponse proportionnelle.

De plus en lien avec le premier point est que la Fédération des Peuples d'Estalie ou ses partenaires n'ont point prévenu le Royaume de Teyla de ladite attaque. Combiné au troisième point à savoir aucune réponse à la communication émise du Royaume de Teyla à la Fédération des Peuples d'Estalie lorsque nous avons repéré les avions se dirigeant vers l'Hotsaline nous avions toutes les raisons de penser que la Fédération des Peuples d'Estalie avait pour objectif de prendre à partie la présence militaire teylaise. Mais je souligne que malgré ses probabilités très fortes nous n'avons ordonné aucun tir de prévention et que nous avons tiré qu'à partir de l'instant où nous étions en situation de légitime défense.

Lors d'une déclaration à la Presse, la Première ministre de la Lermandie a déclaré tout en affirmant que le Royaume de Teyla a tenté de contraindre la République Impériale de Karty à rejoindre le conflit en Eurysie centrale. Que répondent les autorités teylaises à ce sujet ?

GUILLAUME GRANBOIS : Je vous remercie de soulever ces points cruciaux, car ils nécessitent une clarification immédiate et catégorique, surtout lorsqu'ils émanent d'une source aussi respectée et amie que la République de Lermandie. Nous avons pris acte des déclarations de l’Honorable Première Ministre de Lermandie avec une attention particulière, et je dois exprimer l’étonnement du Gouvernement de Sa Majesté face à certaines de ses affirmations.

Concernant l’allégation selon laquelle le Royaume de Teyla aurait cherché à contraindre la République Impériale de Karty à s’engager dans le conflit en Eurysie centrale. Cette affirmation, bien qu'émise par une haute autorité lermandienne, n'a aucun fondement factuel pour la diplomatie teylaise. Le Royaume de Teyla respecte scrupuleusement la souveraineté de la République Impériale de Karty et les décisions prises par son gouvernement. Je défie les lecteurs et lectrices de présenter une seule preuve, un seul communiqué, une seule déclaration officielle ou même une fuite corroborée dans un quelconque média indiquant que le Royaume de Teyla aurait cherché à contraindre les autorités de la République Impériale.

Concernant la qualification du Royaume de Teyla comme étant "l'agresseur" et l’auteur d’une "attaque planifiée". Cette affirmation ou interprétation semble au représentant de la diplomatie teylaise, auprès des "Sept Nations", erronée. Comme je l'ai expliqué précédemment, l'intervention teylaise est une action défensive ciblée menée en étroite coordination avec la République Hotsalienne. Notre objectif n'était pas de démarrer un conflit, mais d'éteindre l'incendie dès son commencement en neutralisant la capacité de nuisance militaire de la Fédération des Peuples d'Estalie et de ses partenaires. Les ordres des pilotes teylais étaient très strictes. La possibilité de faire feu était possible uniquement en cas de légitime défense.

Permettez-moi de revenir sur un point essentiel. Le Gouvernement de Sa Majesté est particulièrement étonné, voire choqué de constater que des éléments de langage et des argumentaires employés par la Première Ministre de Lermandie sont des éléments de la rhétorique et aux campagnes de dénigrement diffusées par les nations communalistes et communistes impliquées dans le soutien à l'agression estalienne. Le Royaume de Teyla est ouvert aux critiques, mais nous demandons le même soutien que nous offrons à nos partenaires. Je crois que la Première Ministre de Lermandie a véritablement surpris et choqué les Teylais en reprenant les éléments de langage de nos adversaires alors qu'il font face à une campagne de dénigrement pour que le Royaume de Teyla soit vu comme un paria. Nous attendons que nos partenaires fassent ces critiques dans un moment pareil en privé et non en public. Nous regrettons que cela n'ait pas été fait ainsi.

Les partenaires de la République de Lermandie ont dû être tout autant choqué que nous. Voir l'autorité politique de la République de Lermandie reprendre des éléments de langage mensongers en public peut affaiblir la confiance. Je pense notamment à la Grande République de Westalia qui a rejoint récemment l'Organisation des Nations Démocratiques. Nous partageons beaucoup de points communs avec elle et je suis certain que les deux entités, à savoir la Grande République de Westalia et l'Organisation des Nations Démocratiques partagent un énorme respect envers la République de Lermandie. Je suis aussi convaincu que les deux entités veulent s'assurer de la prospérité et la stabilité de la République. Mais est-ce réciproque ?

Je veux dire aux Lermandiens que nous avons énormément d'intérêts communs et que le Royaume de Teyla veut capitaliser sur cela et non sur les erreurs qu'il a pu y avoir tant du côté du Royaume que de la République.

Les mots de la République de Lermandie ont été forts à l'encontre du Royaume de Teyla. Pour le Gouvernement de Sa Majesté la relation avec la République de Lermandie est-elle dégradée ?

GUILLAUME GRANBOIS : La question se pose. Il y a eu une onde de choc de l'opinion publique teylaise. Mais je crois qu'une relation historique et aussi poussée avec la République de Lermandie ne se dérobe pas comme des pieds d'argile bien qu'elle soit difficile à absorber. Nous parlerons en temps voulu avec les autorités lermandiennes car une discussion sur ce sujet devra avoir lieu pour qu'il n'y ait aucune méprise des deux côtés. Je le répète mais mon mandat est celui de la discussion et de l'unité. Nous devons regarder au delà de ces mots qui ont choqué. Il arrive que des nations ne soient pas en accord sur l'interprétation d'une situation. Nous devons aller au delà de ça et montrer à nos peuples que l'intérêt supérieur dépasse des désaccords.
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AGP

Pays concerné : Velsna, Carnavale
Date : 12/01/2018
Localisation : Carnavale

Dépêche AGP :
Le porte-parole de la Principauté de Carnavale, Ursulin Folcanon, se joint aux critiques formulées par la Grande République de Velsna quant à la prolifération des armes de destruction massive (ADM) dans le monde.

« Le développement et l’usage de telles armes ne doit pas être pris à la légère, les nations qui s’engagent sur cette voie doivent savoir qu’elles s’exposent à des risques, notamment de possibles accidents dont la gravité augmente avec le niveau de létalité des armes développées. La Principauté de Carnavale appelle solennellement les nations concernées à laisser le développement et la recherche sur les ADM aux professionnels du secteurs. »


Sources :
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LE GLOBE DIPLOMATIQUE
Analyse géopolitique et entretien


LES CONDITIONS POUR UNE MÉDIATION NE SONT PAS RÉUNIES :

Pierre Lore revient en détail sur la crise actuelle en Eurysie Centrale et demande des garanties.


— ENTRETIEN —

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Pierre Lore, ministre des Affaires Étrangères du Royaume de Teyla.


Pierre Lore, Ministre des Affaires Étrangères du Royaume de Teyla. Membre du Gouvernement de Sa Majesté nous parle de la crise actuelle en Eurysie. Le Ministre de Sa Majesté y établit que les conditions pour une médiation ne sont pas encore réunies, une manière d'augmenter la pression sur la Grande République de Velsna ?

Honorable Ministre. Vous nous recevez, non pas à votre ministère, mais chez vous, quelque chose qui n'est pas commun chez les hommes politiques teylais. Pour nos lecteurs, vous nous recevez dans votre bureau dans lequel on voit un portrait de l'honorable Première Ministre Rose Mivèrgne, une femme de gauche et de votre mouvement politique, morte en deux mille deux à quatre-vingt-cinq ans. Que vous évoque l'honorable Rose Mivèrgne ?

PIERRE LORE : Elle m'évoque ce que sont les valeurs du Royaume de Teyla mais aussi les valeurs humaines dans un monde où l'idéal prend le pas sur notre monde actuel. Le parcours de Rose Mivèrgne m'inspire et je sais que par ma condition, par mon engagement politique aujourd'hui, j'ai le devoir et l'opportunité de perpétuer cet héritage. Elle a fait bien plus pour le Royaume de Teyla, les personnes LGBT, les minorités exclues de la société que les actes combinés des hommes qui l'ont précédée. Dès ses débuts, elle fut à l'avant-garde de ce que le peuple teylais a voulu instituer dans la constitution de mille neuf cent quarante-huit. Elle était la garante de ces "gens-là" comme le disait l'écrivain Lavalle en mille neuf cent trente-trois. Ces gens-là oubliés par le système et parfois même plus qu'oubliés, mais qui subissaient la violence de l'État au sens propre.

Lorsqu'elle monte pour la première fois à la Tribune de l'Assemblée nationale en tant que Première Ministre, les trois députés du Parti Royaliste, l'extrême droite, quittent l'hémicycle, démontrant leur haine de la femme et de la liberté des femmes. Rappelez-vous des mots qu'elle eut immédiatement à la Tribune ? Moi, oui "Que ceux qui quittent l'Hémicycle en cet instant soient marqués du sceau du déshonneur. Le déshonneur de refuser de siéger et de défendre les Teylais dans l'hémicycle, le déshonneur de tourner le dos aux aspirations de notre peuple au nom de préjugés venants du passé, au nom d'un sexisme et d'une misogynie."

Ces mots seront gravés dans l'histoire collective du Royaume de Teyla si ce n'est pas déjà le cas. Ces mots sont le sens de mon engagement politique, lutter contre ceux qui veulent détruire l'humain et notre humanité que ce soit par l'oppression économique, militaire, policière ou encore sociale. Elle luttait contre toutes ces oppressions et certains l'ont blâmée pour cela, la droite l'a blâmée. On lui a reproché d'être trop audacieuse, trop visionnaire, d'aller trop vite dans la reconnaissance des droits pour les plus vulnérables. Mais c'est précisément parce qu'elle dérangeait les pouvoirs établis qu'elle a marqué l'histoire. Elle a su se tenir debout quand tout le monde lui disait de s'asseoir. C'est cela que je veux tirer de son engagement. De son jusqu'au-boutisme dans son courage, dans son adversité à défendre ceux qui ont besoin d'être défendus face, non pas aux aléas de la vie, mais face à un système sciemment organisé.

Le portrait de cette femme que j'ai dans mon bureau ce n'est pas pour plaire aux admirateurs de cette femme pour l'interview. C'est un rappel constant pour moi que rien n'est jamais joué à l'avance dans la politique. C'est un rappel important pour faire vivre en nous l'espoir d'un monde meilleur pour nous et nos enfants.

Les médias vous décrivent comme un personnage difficilement cernable cependant proche et ami du Premier Ministre de Sa Majesté. Comment voyez-vous votre relation avec le Premier ministre de Sa Majesté ?

PIERRE LORE : Difficilement cernable, dites-vous ? Je crois savoir pourquoi vous dites ça (il sourit). Je sais bien que pour certains la politique est un théâtre dans lequel le rôle (il sourit) qu'il a est de jouer constamment. Je crois que cette attitude tue à petit feu la confiance des citoyens envers les politiques et même tue à terme la démocratie. Quand je me suis engagé auprès du Premier Ministre à savoir auprès aussi de la nation teylaise et de son peuple, je me suis engagé à être toujours sincère envers moi-même et plus important envers les citoyens et citoyennes qui ont fait confiance au Mouvement Royaliste et d'Union, aux partis d'opposition et ceux qui n'ont pas voté. Je n'écarte personne car la parole du politique ne doit écarter personne et nous nous devons nous rappeler constamment que le peuple n'est pas à notre service.

Quant à ma relation avec le Premier Ministre de Sa Majesté elle est cordiale et oui amicale. Une confiance s'installe forcément lorsqu'on mène des combats ensemble et qui ont pour but de rendre la vie meilleure. Nous partageons une vision commune sur la Couronne et sur ce que doit être le Royaume de Teyla. Quand le Premier Ministre m'a demandé de devenir ministre après le passage de Jean-Louis Gaudion, j'étais honoré d'une telle confiance de la part d'Angel Rojas. Il a démontré à plusieurs reprises qu'il était le Premier Ministre de la situation pour le Royaume de Teyla en toutes circonstances. Il cherche constamment à apprendre de nouvelles choses, à s'informer sur les sujets auxquels, en tant que Premier Ministre, il doit prendre une décision ou des sujets d'importance pour la nation teylaise. Je suis convaincu qu'il est l'un des rares bons Premiers Ministres de Sa Majesté pour le Royaume de Teyla.

Les rumeurs qui circulent dans certains médias, à savoir que le Premier Ministre de Sa Majesté réfléchit à ne pas se représenter pour un second mandat à la fonction suprême, sont-elles vraies ? Est-il vrai que votre nom circule de plus en plus en interne du Mouvement Royaliste et d'Union pour mener la prochaine campagne à venir ?

PIERRE LORE : Les rumeurs font la vie politique et démocratique du Royaume de Teyla. Permettez-moi avant de vous répondre d'émettre un avis sur ce sujet. En outre, ne trouvez-vous pas que les rumeurs sont un vrai sujet pour les démocraties ? Elles font et défont les sujets dans les médias et dans le débat public. Il revient à la société civile de se poser la question suivante : est-ce la société que nous voulons ? Ou bien voulons-nous réformer notre société comme les réseaux sociaux ou encore les médias et les rendre indépendants des milliardaires ? La question est cruciale. Votre question est frappante, elle ne se cache pas d'une reprise d'une rumeur, non pas pour servir la société, mais pour servir le nombre de clics sur l'article et avoir plusieurs déclarations fracassantes. L'information d'où elle provienne doit être utile au débat public, elle doit apporter des faits. Bien entendu, elle doit aussi apporter une pensée, une opinion, ce qu'on appelle les éditos. Mais les éditorialistes et journalistes doivent avoir une liberté totale. La loi actuellement en vigueur au Royaume de Teyla garantit-elle cette liberté ? Je ne le crois pas.

Quant aux rumeurs qui m'évoquent pour diriger la prochaine campagne du Mouvement Royaliste et d'Union, à l'évidence, je les entends. Comme je l'ai dit précédemment, elles sont inévitables dans l'environnement où j'évolue, à savoir la politique. Dans le contexte actuel de nos médias, elles sont inévitablement amplifiées. Ma réponse sera simple. Écoutez, si l'occasion de me présenter au poste de Premier ministre se présente, j'y réfléchirai, mais je n'irai pas sans avoir l'assurance que les conditions seront réunies. Je ne veux pas être celui qui soit au pouvoir coûte que coûte, mais bien au contraire, celui qui puisse réellement faire avancer notre Royaume avec le soutien du Parlement, de mon camp politique et à l'évidence des Teylais et des Teylaises.

Je n'irai pas à la conquête du pouvoir contre Angel Rojas qui est mon ami et qui, je le redis, est l'homme de la situation pour le Royaume de Teyla. Le Royaume de Teyla a connu une autre dimension sous sa direction. Il a su faire naviguer le Royaume entre deux conflits importants, la Principauté de Carnavale et l'Eurysie Centrale pour défendre notre allié et nation sœur l'Empire Parlementaire et Démocratique du Nord et pour défendre nos alliés en Eurysie Centrale. Nous y reviendrons durant l'interview, je ne vais pas m'attarder plus sur le sujet. Mais comprenez que nous avons un Premier Ministre qui sait ce qu'il fait.

Justement, Honorable Ministre. La proposition d'une médiation par la Grande République de Velsna est sortie dans la presse, une fuite qui semble être organisée. Savez-vous par qui fut-elle organisée si tel est le cas ?

PIERRE LORE : Non. Nous n'avons aucune information concernant la fuite. Après une enquête interne de plusieurs jours et mois, malgré l'assurance que nous avions dès le début, je peux vous affirmer que cette fuite ne provient probablement pas du Royaume de Teyla. Chaque recoin de l'administration teylaise qui aurait pu avoir accès à l'information a subi une enquête très stricte et professionnelle. Nous mettons un point d'honneur à ce qu'aucune missive ne fuite dans les médias pour des raisons de confiance avec nos partenaires. Et si un membre de l'administration teylaise avait eu la malheureuse idée d'exercer un tel acte répréhensible. Il aurait été dès maintenant devant un tribunal du Royaume de Teyla.

Cela amène deux questions, peut-être trois questions, importantes pour la résolution de la crise en Eurysie Centrale. Qui est l'instigateur de la fuite en Eurysie Centrale ? Quels étaient les objectifs derrière la fuite ? La troisième la plus importante de toutes : La confiance est-elle présente envers tous les acteurs pour que les acteurs présents aient la certitude que le contenu de la médiation ne fuitera pas pendant le sommet ? Pour les raisons et objectifs ayant poussé à cette fuite il y en a plusieurs possibles en fonction de l'identité de l'entité et de la personne derrière cette fuite. Mettre la pression sur les différents acteurs pour leur faire accepter coûte que coûte la médiation même si les conditions, de bon sens, ne sont pas réunies. La seconde possibilité que je vois est de forcer les acteurs à réagir, se positionner contre la médiation. Que cela soit pour, contre ou une position plus nuancée. N'oublions pas qu'une fuite est organisée si l'acteur faisant la fuite estime que la fuite lui permettra de bénéficier un avantage avant même la négociation. C'est un acte très grave et qui doit être discuté avant toute médiation parce que l'équité n'est pas respectée dans cette situation.

La manipulation du processus avant même son commencement est quelque chose d'inacceptable. C'est la fin d'une diplomatie constructive. Pourtant, la diplomatie constructive est une nécessité pour que le processus, une fois abouti et accepté par l'ensemble des acteurs, soit respecté par l'ensemble des acteurs. Nous attendons de la part de la Grande République de Velsna des garanties sur la sincérité du processus. Nous n'irons dans aucune médiation faussée à l'avance par un ou plusieurs de ces acteurs.

Quelles garanties ? Comment peut-on assurer la sincérité d'un processus ? Il est extrêmement difficile voire impossible de contrôler les sources dans des sommets diplomatiques, tout diplomates aguerris peuvent en témoigner.

PIERRE LORE : Il n'existe pas de garantie parfaite, je vous le concède aisément. Mais lorsque la sincérité et la neutralité d'un processus sont autant remises en cause à cause d'une action venant d'un acteur extérieur ou participant à la médiation, alors il est de notre devoir, en tant qu'acteurs responsables et souhaitant un dialogue égalitaire ou équitable et dont sur ce quoi il aboutira sera respecté de tous, d'exiger premièrement une clarification et deuxièmement des engagements fermes et clairs. Si jamais on nous répond comme vous "Que c'est une tâche difficile" nous n'accepterons pas la réponse. La recherche de la paix est une tâche tout autant difficile, voire plus compliquée. Si vous échouez à cette tâche importante et difficile qu'est la recherche d'un dialogue équitable/égalitaire alors vous ne pouvez négocier une paix.

Cette fuite, survenue avant même la déclaration de l'Estalie sur la question d'un changement de régime en Hotsaline, ouvrant la porte à un changement de régime en Hotsaline selon la clarification de l'opération Pâle Tempest, n'est sûrement pas un hasard. Les deux événements bien qu'éloignés sont liés par une même volonté, celle de voir aboutir un processus inégal en faveur des nations communalistes participant à l'attaque contre la République Hotsalienne. Il est très probable que la fuite de la missive destinée au Royaume de Teyla et à d'autres nations fut réalisée dans le but de sonder les réactions des uns, les esprits des autres afin de juger si une demande telle qu'un changement de régime, était possible et passerait auprès des diplomaties d'autres nations comme la Grande République de Velsna. La Grande République de Velsna n'a pas réagi vivement après la fuite d'une de ses missives, c'était là le bon comportement et le Royaume de Teyla aurait agi de la même manière, mais l'une des conséquences c'est que des nations ont cru pouvoir les demandes les plus absurdes et outrageantes en s'appuyant, et c'est là le plus grave, sur un processus faussé car inégal dès le départ. C'est cette inégalité que nous devons réparer.

C'est dans ce contexte que la question de la non-ingérence dans la gestion interne des États devient un point central de la médiation proposée par la Grande République de Velsna. La médiation est censée aboutir à un règlement du conflit par la négociation et la discussion et c'est très bien. Le Royaume de Teyla a accepté l'idée de la médiation mais pourtant il n'a pas accepté l'idée qu'une médiation pour la paix serve au final à la déstabilisation d'États de l'intérieur ou de l'extérieur. La déclaration de la Fédération des Peuples d'Estalie est en ce sens gravissime, plus que toutes les autres déclarations parce qu'elle vient confirmer l'hypothèse du Royaume de Teyla concernant l'objectif de la fuite de la missive velsnienne. Nous exigerons des garanties formelles de la part de la Grande République de Velsna et de toutes les parties impliquées, y compris les nations communalistes/communistes, que le cadre de la médiation sera strictement respectueux de la souveraineté des États et de leur droit inaliénable à choisir leur propre modèle politique.

Le Royaume de Teyla et le Gouvernement de Sa Majesté n'ont pas accepté le principe d'une médiation pour juger les régimes politiques des nations qui seront présentes. Bien au contraire, nous nous montrons respectueux du choix populaire de ces régimes et nous le respectons. C'est pourquoi nous serons autour de la table. Il est inquiétant de voir que ce n'est pas l'avis de la Fédération des Peuples d'Estalie. Elle préfère prendre en otage des innocents mais j'y reviendrai. Une médiation qui aurait pour objectif caché de remodeler les gouvernements ou de fragiliser les institutions existantes ne serait pas une médiation, mais une forme d'ingérence inacceptable, et le Royaume de Teyla s'y refuserait catégoriquement.

Des députés de la majorité d'Angel Rojas, l'honorable Premier Ministre de Sa Majesté se sont prononcés en faveur de la garantie d'une non-ingérence dans la gestion des États et des changements de régimes pendant la médiation. Est-ce que les députés auront à se prononcer sur ce sujet ?

PIERRE LORE : Le Gouvernement de Sa Majesté a réfléchi à la question. Nous ne voulons pas paraître auprès de la Grande République de Velsna comme l'élément bloquant de la discussion et de la médiation. Bien au contraire, nous sommes ouverts au dialogue, et nous voulons nous montrer constructif pour aider à la réussite de la médiation, c'est pourquoi le Gouvernement de Sa Majesté pose cette question. Toutefois, le Royaume de Teyla est une démocratie parlementaire. J'ai coutume de dire "la démocratie ne saurait rien refuser à celles et ceux qui, par leur action, la rendent concrète et l'incarnent". Plus le débat parlementaire dure et plus les députés montrent leurs envies de se prononcer avant un traité final, ce qui est compréhensible. C'est au Premier Ministre de Sa Majesté qu'il revient de décider. Toutefois, les députés peuvent déposer un projet de loi en ce sens que l'Assemblée nationale examinera avec la rigueur que nous connaissons de notre temple de la démocratie.

Quoi qu'il arrive, les députés auront à se prononcer sur la question de la non-ingérence dans les États. Si les députés estiment que la médiation est faussée dès le départ, que le traité s'ingère de manière trop importante dans la politique intérieure d'un État comme l'Hotsaline alors les députés auront à se prononcer en faveur ou en défaveur. N'oublions pas que les députés ratifient les traités au Royaume de Teyla. De manière générale le Royaume de Teyla et ses préoccupations doivent être entendues car nos inquiétudes sont légitimes face à un processus d'ores et déjà abîmé. Nous serions ravis d'aider la Grande République de Velsna et de travailler à ses côtés afin d'assurer l'équité et l'égalité durant cette médiation. Mon cabinet se montre entièrement disponible auprès de la Grande République de Velsna mais aussi de tous les acteurs y compris de la Fédération des Peuples d'Estalie, de la République Populaire et Sociale d'Illiré, des Communes Unies d'Altrecht et des Communes-Unies du Grand-Kah.

Vous avez vous-même avant cette interview fait une déclaration à la presse. Dans cette déclaration vous déclarez que le Royaume de Teyla ne participera à aucune médiation si le Royaume de Teyla n'a pas l'assurance de la libération desdits otages. Le Gouvernement de Sa Majesté fixe-t-il toujours cette condition ?

Oui, c'est là aussi une condition sur laquelle ne reviendra pas le Royaume de Teyla. Des innocents, des gens sans armes, des gens qui ont une famille et des enfants ont été pris en otage par un État qui cherche à satisfaire ses objectifs militaires. C'est très grave et cela ne peut être fait sous nos yeux sans que nous réagissions. La Fédération des Peuples d'Estalie utilise des otages teylais pour s'assurer de pouvoir continuer la guerre et donc continuer à tuer en toute innocence. C'est inacceptable et la position du Gouvernement de Sa Majesté est très ferme sur ce point. Nous remercions la Grande République de Velsna qui s'est positionnée, que cela soit sur l'Illiré ou l'Estalie, contre la retenue en otage de citoyens du Royaume de Teyla et de l'Organisation des Nations Démocratiques.

Je resterai évasif sur ce que je m'apprête à dire afin de respecter le secret diplomatique. Nous avons reçu des garanties avant que nous acceptions l'idée d'une médiation. Or, je peux vous dire que l'une des garanties n'est pas respectée à l'heure actuelle. Ce n'est point la faute de la Grande République de Velsna. Mais si la Grande République de Velsna souhaite nous montrer sa sincérité, sa neutralité et plus encore que sa parole compte, alors elle se doit de réagir avec la plus grande fermeté et ne pas se contenter d'une déclaration de principe. Je resterai évasif sur ce que je m'apprête à dire afin de respecter le secret diplomatique. Nous avons reçu des garanties avant que nous acceptions l'idée d'une médiation. Or, je peux vous dire que l'une des garanties n'est pas respectée à l'heure actuelle. Ce n'est point la faute de la Grande République de Velsna. Mais si la Grande République de Velsna souhaite nous montrer sa sincérité, sa neutralité et plus encore que sa parole compte, alors elle se doit de réagir avec la plus grande fermeté et ne pas se contenter d'une déclaration de principe.

Le non-respect de cette garantie est un grain de sable supplémentaire dans la rupture de confiance, l'inégalité que nous avons dans le processus engagé par la Grande République de Velsna. L'acteur qui ne respecte pas la garantie est sans hésitation dans une volonté de tester la Grande République de Velsna. Nous avons totale confiance en la Grande République de Velsna afin d'assurer la sincérité du processus engagé et nous attendons de la Grande République de Velsna un engagement ainsi qu'une réponse ferme face à un non-respect flagrant d'une des garanties fournies au Royaume de Teyla. N'engager aucune réponse à la hauteur serait là quelque chose d'inadmissible. Le Royaume de Teyla a répondu qu'il s'engageait dans le processus de la médiation sur la base des garanties fournies... Sans cette fermeté le Royaume de Teyla se verrait contraint de réévaluer sa participation, car nous ne pouvons nous permettre de cautionner un processus qui ne repose pas sur une intégrité irréprochable. La paix exige la vérité et le respect des engagements, dès le premier jour.

Nous avons proposé à la Grande République de Velsna un format que nous pensons bon. Il fut refusé, ce que nous acceptons et comprenons. Mais je crois que le non-respect d'une des garanties change fondamentalement la donne et nous referons cette proposition à la Grande République de Velsna dans ce contexte qui évolue de jour en jour.
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LE GLOBE DIPLOMATIQUE
Analyse géopolitique et entretien


LERMANDIE LE SILENCE COUPABLE :

L'ancien Premier ministre de Sa Majesté Pierre Lacombe prend la plume dans une tribune.


— TRIBUNE —

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Pierre Lacombe, ancien Premier ministre de Sa Majesté



Pierre Lacombe, ancien Premier ministre de Sa Majesté durant les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix dénonce le silence coupable de la République de Lermandie alors que le Royaume de Teyla a besoin de ses partenaires. Face au comportement de la Lermandie il alerte les partenaires de la Lermandie, notamment la Westalia, sur la réelle fiabilité de l'allié de Lermandie et déclare que la nation Lermandienne doit "regagner la confiance de tous pas seulement celle du Royaume de Teyla".

L'année deux mille dix-huit sera-t-elle l'année de la paix ? La question se pose après une année deux mille dix-sept remplie de conflits régionaux, de guerre de haute intensité et d'une guerre pour l'âme humaine, celle contre la Principauté de Carnavale à laquelle participe le Royaume de Teyla. L'année deux mille dix-sept a commencé avec l'opération militaire contre la Principauté de Carnavale à la suite de l'effroyable attaque contre Estham la capitale de l'Empire Démocratique et Parlementaire du Nord. Le Royaume de Teyla et tous les partenaires n'ont pas hésité sur la réponse à apporter après l'effroyable attaque qui a coûté la vie à plus de deux millions de citoyens de l'Empire et membre de l'Organisation des Nations Démocratiques. Plus encore, l'élan contre la Principauté de Carnavale fut plus important que ça. La Grande République de Westalia, la République de Lermandie ont apporté un soutien immédiat, aussi bien en mot qu'en acte, à l'Empire Démocratique et Parlementaire du Nord. Le monde occidental et démocratique a immédiatement offert à l'ensemble du pays heurté de plein fouet par un acte inqualifiable, son soutien à l'Empire Démocratique et Parlementaire du Nord.

Pendant que les membres de l'Alliance pour la Sécurité Économique Aleucienne exerçaient des opérations de sauvetage et d'aides humanitaires sur le sol de l'Empire, l'Organisation des Nations Démocratiques tout en exerçant des opérations de sauvetage et d'aides humanitaires sur le sol de l'Empire commençaient les préparatifs d'une opération d'ampleur contre la Principauté de Carnavale. Cette opération commença trois semaines après le drame d'Estham alors que le monde commençait à croire à une réaction de l'Organisation des Nations Démocratiques par peur des agents chimiques de la Principauté de Carnavale. Toutefois, dans une opération militaire d'ampleur, les membres de l'Organisation des Nations Démocratiques ont démontré toute leur unité et leur plein soutien envers l'Empire Démocratique et Parlementaire du Nord. Les membres de l'Alliance pour la Sécurité Économique Aleucienne, qui pour la plupart n'avaient pas les moyens militaires d'engager une opération militaire contre la Principauté de Carnavale, ont aussi montré leur détermination et leur plein soutien envers l'Empire Démocratique et Parlementaire du Nord.

Alors à l'époque, nous avions deux organisations distinctes et toutes les deux partenaires de l'Empire Démocratique et Parlementaire du Nord complémentaires face à un acte effroyable et à bien des égards inqualifiables. Toutefois, alors que l'Organisation des Nations Démocratiques restait parfaitement unie, l'Alliance pour la Sécurité Économique Aleucienne dont le choc de l'attaque d'Estham commençait à s'essouffler, alors qu'il était toujours autant présent chez les membres de l'Organisation des Nations Démocratiques, l'Alliance pour la Sécurité Économique Aleucienne commençait à montrer des signes de faiblesses et de division notamment lorsqu'un convoi de la Grande République de Westalia subit une attaque des Jaguar Paltoterran commandités par la Fédération des Stérus. L'Union et Empire des Cités d'Akaltie allié de la Fédération de Stérus et membre de l'Alliance pour la Sécurité Économique Aleucienne dans laquelle siégeait et siège toujours la Grande République de Westalia, par ses communiqués publics, montrait un visage de neutralité. Pourtant cette neutralité vient à affaiblir de l'intérieur l'Alliance pour la Sécurité Économique Aleucienne.

C'est dans ce contexte que la République de Lermandie évolua et sa politique interne en parallèle. Cependant, le Gouvernement de la République et le président de la République de Lermandie, Michel Duval, n'ont pas pris conscience des changements réels qui s'opéraient devant eux. La République de Lermandie est restée passive devant les évènements et les a donc subis à bien des égards. L'intervention du Royaume de Teyla auprès de son partenaire du Royaume de Teyla pour calmer les ardeurs de la Fédération de Stérus a offert un moment de répit pour la République de Lermandie. Quant à Manticore et à Columbia, on était conscients que ce moment de répit était temporaire face à l'impossibilité pour les acteurs de trouver des points de convergence à Bradis l'ambivalence était de mise. Les autorités politiques ne prirent aucune mesure lorsque à Columbia on réfléchissait à l'avenir de l'alliance et à sa solidité. L'Alliance pour la Sécurité Économique Aleucienne avait-elle montré qu'elle était un bloc géopolitique fiable à l'image de l'Organisation des Nations Démocratiques, l'Organisation des Nations Commerçantes ou encore l'Internationale Libertaire ? Le monde avait changé et le monde allait encore changer.

En outre, avec la guerre en Eurysie Centrale, l'année deux-mille dix-sept était bel et bien l'année de la guerre. Le Royaume de Teyla en décidant de répondre par l'affirmatif à l'activation des clauses de défense du traité liant la Confédération de Kresetchnie fit basculer le conflit régional dans une autre dimension. Le conflit qu'on dit restreint peut à tout moment basculer dans une dimension continentale voire internationale. À titre personnel, en tant qu'ancien Premier ministre, ce genre de situation n'a aucune vérité. La situation est floue pour tous les acteurs et cela arrange la plupart des acteurs. Le Royaume de Teyla montre sa puissance militaire et qu'il est une puissance régionale et continentale en Eurysie. Dans le même temps, Manticore et les autorités teylaises n'activent point les clauses de défense de l'Organisation des Nations Démocratiques, alors que selon les textes, ils le pourraient pour éviter de faire basculer le conflit dans une situation qui serait tout sauf floue mais bel et bien internationale/mondiale. Le fait que le territoire teylais ne soit visé par aucune attaque de la part de la Fédération des Peuples d'Estalie, des Communes-Unies du Grand-Kah et bien d'autres y joue pour beaucoup à en écouter les médias teylais.

J'aime à dire que dans cette guerre tous les acteurs sont à la fois irresponsables et responsables. Il n'y a pas un camp du bien et le Royaume de Teyla, avec tout l'amour que j'ai pour la nation que j'ai dirigée, n'est pas exempt de tout reproche. Son intervention en Kresetchnie, bien que justifiée par un traité, a ravivé les raisons qui permettent au conflit de perdurer dans la durée. Toutefois, je comprends les raisons qui poussent le Royaume de Teyla à intervenir et je soutiens cette intervention. Le Gouvernement de Sa Majesté ne le dira surement pas, l'Eurysie Centrale peut-elle tomber dans les mains des communalistes ? C'est bien de cela dont on parle en Eurysie Centrale, de l'avenir de l'Eurysie centrale. C'est pour cela que combattent les soldats de Sa Majesté. C'est pour assurer la protection de la République Impériale de Karty que le Royaume de Teyla intervient notamment. À Manticore on est bien conscient que si l'Hotsaline est dépourvue d'armée alors les nations communalistes trouveront un prétexte pour faire pression sur le régime de la République Impériale de Karty et changeront à terme le régime en place. À cause de la chute de l'armée de l'Hotsaline, le Royaume de Teyla aura bien du mal à défendre son partenaire nommé la République Impériale de Karty.

Alors, vient le cas de la République de Lermandie.

Excusez-moi du terme et de l'insulte que je vais utiliser, mais comment se fait-il qu'une cheffe de gouvernement soit autant perméable à l'influence de groupes étrangers ? Est-ce ça la souveraineté lermandienne que recherchent jour et nuit le gouvernement et le président Duval ? Si c'est cela qui est recherché, nous avons atteint l'absurde et le pathétique. La République de Lermandie, jadis un pilier de l'équilibre régional, semble aujourd'hui dériver sans boussole, ballotée par les vents contraires des intérêts étrangers. Son incapacité à remettre en cause le récit d'un des camps et à tomber tout de suite dans l'influence du premier lobbyiste étranger passant rend la République vulnérable et la discrédite auprès de ses partenaires et de ses alliés. Pendant que nos soldats se battent pour l'avenir de l'Eurysie centrale et indirectement pour la sécurisation de la République Impériale de Karty, la Première ministre de la Lermandie vient réciter des mensonges devant les caméras de la République de Lermandie.

Ainsi, selon la cheffe du gouvernement lermandien, le Royaume de Teyla aurait voulu forcer la République Impériale à rejoindre la guerre. Toutefois pourquoi le Royaume de Teyla aurait-il voulu forcer la République Impériale à rejoindre le conflit alors qu'il participe à la défense de l'Hotsaline, en partie, pour la République Impériale de Karty ? Le Royaume de Teyla aurait eu plus de chance en engageant tout simplement la discussion avec la République Impériale de Karty. Prétendre que nous cherchons à entraîner Karty dans un conflit direct, alors que notre objectif premier est de la prémunir des menaces communalistes en stabilisant sa frontière, est une insulte à l'engagement des soldats teylais. Comment dès lors, les partenaires de la République de Lermandie, pourraient-ils avoir confiance en la capacité de cette dernière de les soutenir lors des moments de crise ? Comment cela serait possible, lorsqu'une cheffe de gouvernement fléchit au premier lobbyiste passé dans le coin et que lui-même doit être surpris face à sa réussite ? Comment les partenaires de la République de Lermandie, d'une grande nation comme la Grande République de Westalia, pourraient-ils accepter les insultes envoyées indirectement envers les soldats du Royaume de Teyla ?

Comme si cela ne suffisait pas, en plus de répondre à des influences étrangères plus qu'inquiétantes pour l'indépendance et la souveraineté de la République de Lermandie, la Première ministre a préféré suivre le récit des nations communalistes dans un moment de tension pour le Royaume de Teyla. Le moment est mal choisi pour propager des mensonges sur le Royaume de Teyla mais surtout le faire publiquement devant le monde entier. Le comportement de la République de Lermandie pourrait être vu comme un acte hostile, de trahison. Les répercussions de cette diplomatie à courte vue sont immenses. Non seulement elle sape la confiance mutuelle au sein de l'Alliance pour la Sécurité Économique Aleucienne, mais elle offre également un avantage rhétorique inespéré à nos adversaires, qui ne manqueront pas d'exploiter cette discorde pour diviser davantage le camp démocratique. Dire que la Lermandie divise quand le Royaume cherche à rassembler est une vérité d'aujourd'hui.

L'interview de l'ambassadeur teylais Grandbois dans le média Globe Diplomatique est l'une des preuves démontrant la recherche d'unité du Royaume de Teyla. Au regard du niveau de mensonge de la Première ministre lermandienne, le Royaume de Teyla ne pouvait pas rester silencieux face à de tels mensonges et se devait d'y apporter une réponse. Mais, toutefois, la réponse apportée par le Royaume de Teyla à travers la voix de son ambassadeur est bien une main tendue. Le Gouvernement de Sa Majesté pour ne pas perdre la face énonce le fait que ces inexactitudes dans les propos de la Première ministre devront être discutées, mais il ne signifie pas bien qu'il souhaite continuer le partenariat. La voix teylaise est celle d'un rassemblement des nations démocratiques comme celui commencé avec l'Organisation des Nations Démocratiques. Une parole unificatrice encore plus à saluer face à l'attitude très incertaine de la République de Lermandie.

Non content d'énoncer des mensonges à l'encontre du Royaume de Teyla, la République de Lermandie autrefois bavarde est devenue bien silencieuse lorsque le Royaume de Teyla a vu ses diplomates sur le sol estalien arrêtés, illégitimement, sous des prétextes fallacieux, par les autorités de la Fédération des Peuples d'Estalie. Où est la voix de la Première ministre de la Lermandie pour dénoncer ces arrestations et les incarcérations illégitimes auxquelles font face des citoyens teylais utilisés en tant qu'otages ? Où sont les condamnations et les gestes de solidarité envers un partenaire ? Le silence assourdissant de Bradis, y compris du président de la République, n'est qu'une preuve de plus de l'emprise de l'influence étrangère tuant toute indépendance des instances exécutives de la République de Lermandie. Cet épisode, plus que tout autre, a révélé la fragilité de l'engagement lermandien et le danger d'une direction politique qui, par faiblesse ou par calcul, compromet la sécurité collective et les valeurs mêmes qu'elle prétend défendre.
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