Posté le : 20 sep. 2025 à 19:43:21
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Le vent soufflait fort, pour une journée du mois d'aout. Le soleil tapait fort néanmoins, au bord des quais de Velsna. Cette ville sur l'eau, la seule qu'elle connaissait. Cela ne faisait que 2 jours qu'elle avait gagné toutes ces années, sans explications. Son rêve s'était fait lointain, et elle n'avait pas eu la joie de pouvoir y repenser. Trop de choses beaucoup plus importantes avaient dû se faire d'abord. Elle se souvenait encore de la tête des deux bénévoles du PEV qui étaient sensé s'occuper d'elle alors qu'elle était un bébé. Aucun des deux n'avait voulu la croire jusqu'à ce que George arrive. Enfin, -8. Son protecteur assigné.
À ce moment, les choses s'étaient accélérées. Tout le monde avait fini par se rendre à l'évidence. Et son statut de fille du Camarade Secrétaire Général lui conférait un statut quasi royal, poussé à un autre niveau, désormais. Elle s'en était rendue compte quand Georgi Marcos était lui-même venu la voir pour discuter avec elle pas plus tard qu'hier. Dans le massif bureau qui était destiné à son père dans l'hypothèse qu'il passe à Velsna un jour, ils avaient pu tenir un tas de propos, faire un certain nombre de deal. Elle le savait, elle avait l'avantage. Et elle en avait profité. Obtenant ainsi un moyen de rentrer au pays.
Ses cheveux flottaient dans le vent tandis que les passants s'activaient derrière elle. Cette matinée était vivante pour Velsna. Elle, elle allait quitter cette ville.
Je me demandait une chose. Si vous étiez sure de vous.
Elle ne quitta pas des yeux le lointain horizon.
Je pense que mon choix est fait. De toute manière, je ne peux pas revenir en arrière.
Vous pouvez. Vous êtes la Princesse Rouge. C'est comme ça qu'ils vous appellent. Car vous êtes sa fille.
Je ne suis pas plus spéciale que mon père. Il l'a prouvé en décédant, tué par vos frères d'armes.
Comment le savez vous ? Je n'ai jamais parlé du jour où votre père est mort, et cette histoire n'est connue que superficiellement dans le monde extérieur...
Je le sais, c'est tout. Et Princesse Rouge ou pas, je ne pourrait être protégée éternellement. Il viendra un jour où ces problèmes m'auraient rattrapée, et je tiens à les affronter plutôt que de m'en cacher. Que dirait mon père si j'agissait ainsi ?
Vous avez raison. J'espère que vous aurez au moins une vie normale, à l'encontre de votre père.
Rêver ne m'aidera pas non plus, je le crains.
Il sourit, avant de s'éloigner. Elle souffla, et décida de jeter un coup d'œil à l'objet qu'elle avait trouvé dans son lit, sans explication, après sa transformation. Cette lame, ce couteau. Forgée, brillante de mille feux, mortelle, belle. Une arme si belle, si précieuse. Elle avait su immédiatement qui l'avait fabriqué, et pour qui elle était destinée. Le dernier lien qui lui restait avec son père. Elle n'avait averti personne de ce qu'elle avait trouvé. Elle savait bien comment les autres aurait réagi.
Elle tenta d'apercevoir son reflet dans la lame. Elle ne le vit pas. Tout ce qu'elle voyait, c'était le reflet d'une sorte de fumée. Des flashs. Des traits gris, fumeux. Des mouvements. Et 2 yeux. Gris, tenaces. Un seul instant, qui suffit pour la surprendre.
Elle rangea la lame avec rapidité. Elle ne voulait plus la regarder. Ces yeux, si effrayants, et ces flashs, vu comme des reflets. Cette fumée. Elle n'aimait pas ce qu'elle avait vu. Peut-être qu'elle devenait folle ? C'était une hypothèse. Après tout, son père n'était pas loin de l'être et était souvent considéré comme l'étant.
Elle se calma. Cela ne servait à rien. De toute manière, le navire était arrivé. Il était temps de repartir pour l'ouest, de là où elle venait.
Elle jeta un dernier coup d'œil en arrière. Parmi les passants, une ombre était là. Une ombre qui disparu rapidement. Mais elle n'en avait que faire désormais. Sa nouvelle vie arrivait.
Elle est monté dans le navire. De toute manière elle arrivera en entier en Loduarie. Je l'ai décidé.
Ces Velsniens. Dire que pour la plupart d'entre eux, c'est grâce à ma gueule qu'ils sont encore en vie. Si je n'avait pas dissuadé quelques idiots et mis en place des plans véritablement efficaces. Désormais, de toute manière j'ai fini la plupart de mes affaires à Velsna. Plus besoin de rester plus longtemps.
Juste. À qui était ces yeux ? Ce n'était pas les miens. Ce n'était pas les Siens. Ni ceux de quelqu'un d'autre.
Cette histoire pue la merde. Je sais très bien ce qu'elle a vu dans la lame que je lui ai fait forger il y a si longtemps maintenant. Mais ça. J'ignore ce que c'était. Ou plutôt qui.
Je perds trop le contrôle. C'est mauvais signe, très mauvais signe. Les autres sont devenus plus puissants. Trop.