02/06/2013
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[Forces armées] Commissariat à la paix

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La garde éternellement levée.

Le Commissariat à la Paix, constitue l'administration de la puissance militaire de l'Union, chargée de la défense de sa population, de ses communes et de ses intérêts confédéraux. Il comprend notamment le commandement interarmes et ses états-majors, les trois armées (Garde communale du Grand Kah, Marine Militaire Communale du Grand Kah, Armée de l'air du Grand Kah), ainsi que la Protection civile, escadron de police militarisée remplissant des missions de défense territoriale et de contre-terrorisme.

Le commissariat existe dans une nébuleuse de communes, de commissions et d’intérêts divers liant son administration à celle des cellules locales et générales de différentes organisations confédérales. Malgré d'étroites collaborations avec la Protection civile, cette dernière est entièrement gérée par les communes via leurs échelons locaux de la Magistrature. De même, les puissants Renseignements Kah-tanais sont gérés par le nébuleux Commissariat suppléant à la Sûreté, ou « Cabinet Noir », qui répond directement au Comité de Volonté Publique.

Sommaire
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Histoire Récente

Les Kah-tanais sont traditionnellement très méfiants envers leurs forces armées, ces dernières ayant, au cours de leur histoire, été à l'origine ou actrices importantes de nombreux coup ultra-nationalistes, conservateurs, royalistes, généralement pilotés par des services étrangers. Dès la première révolution, les Kah-tanais rejettent les soldats de métier travaillant jusque-là au service des grands propriétaires et du « Daïmio » colonial au profit de gardes communales, fondées, équipées et commandées par les citoyens du kah selon des principes d'auto-gestion proches des philosophies démocrates ou antiques. Si l'on rejette l'armée, on apprécie fermement le milicien ou le guerrier autochtone. Cette détestation d'une force armée centralisée ne fut cependant pas capable de proposer un vrai contre-modèle capable d'efficacement repousser voir envahir les puissances adverses, et ce fut principalement part son organisation (démocratique, peu hiérarchisées, pensées comme une union de petites forces locales, usant de tactiques de guérilla) et son inclusion dans le système kah-tanais que la puissance militaire de l'Union trouva peu à peu sa forme propre.

Après la révolution de 90, l'armée du Kah fut purement et simplement démantelée et les soldats de métier n'ayant pas déjà rejoint une milice d'auto-défense locale fondèrent des Coopératives Militaires Privées (dites Ordres Mercenaires) tel que les Brigades Solaires. Il se passa ainsi presque une décennie durant laquelle la force armée Kah-tanaise fut réduite à un ensemble de polices militarisée traquant sans relâche les groupes para-militaires ayant survécu à la purge révolutionnaire, et un détachement de dix-mille hommes composant la Garde d'Axis Mundis, soldats d'élite protégeant la capitale communale et sous commandement de la Convention générale. Malgré sa force réduite et ses missions assez rares, la Garde d'Axis Mundis obtient tout de même une profonde influence sur le Comité de Volonté Publique dit « Estimable », dont plusieurs membres étaient des militaires ou des adeptes militants du Kah, soucieux d'armer leur idéologie dans le but de la répandre. Ce fut finalement le citoyen Aquilon Mayhuasca, Coordinateur à la théorie politique et rapporteur de la Volonté Publique auprès du Parlement, qui défendit le premier l'idée d'une extension de la garde. Grâce au soutien d'une bonne parti du Comité, puis des communes, le Parlement Général signa l'extension et ouvrit la voie à la Création d'une toute nouvelle armée Kah-tanaise supra-communale, commandée par une institution confédérale propre et obtenant l'accord préalable des communes pour obtenir équipement et personnel sans avoir à en faire la demande spécifique en cas de besoin. Cette armée, principalement représentée par la Garde Communale, s'illustra bien vite lors de plusieurs opérations prestigieuses à l'étranger tel que l'intervention Kah-tanaise au Damann ou à Kotios. Ces guerres, qui visaient officiellement un but idéologique et politique, servirent surtout à tester les doctrines militaires kah-tanaise et à former rapidement de jeunes officiers capables d'encadrer l'agrandissement des forces armées de l'Union. Elles marquèrent durablement l'imaginaire kah-tanais et ouvrirent une nouvelle grande période de militarisation de l'Union.

Groupe féminin de la garde défilant avant son départ pour Kotios.
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Organisation
Le Commissariat à la Paix n'est pas actuellement sous la supervision privilégiée d'un membre seul du Comité de Volonté Publique. Les citoyens du Comité Estimable gèrent ensemble les affaires du Commissariat à la Paix, ce qui assure paradoxalement une plus grande liberté à ce dernier qu'à de nombreuses autres administration. Sur le plan civil, le Commissariat est géré par des Commissaires à la Paix. Ceux-là assurent la liaison du Commissariat avec les autres entités de la Convention générale (parlement général, commissariats divers, Comités de Volonté Publique, de Justice), ainsi qu'avec les différents échelons communaux, le bon financement des forces armées, la coordination des arsenaux avec les commissions de planification démocratique de l'économie, les campagnes de recrutement, de communication. En bref l'ensemble des tâches auxiliaires et administratives n'ayant pas directement trait à la stratégie tactique et militaire de l'Union. Pour ce point, le pouvoir est délégué non-pas à un unique chef d'État-Major mais à un Directoire. Les membres du Directoire sont des Directeurs nommés parmi les officiers Kah-tanais lors d'élections internes validées par la Convention générale (soit par le Parlement Général, soit par le Comité de Salut Public, soit par Assemblée des communes selon les rapports de puissance du moment).

Les directeurs sont pour le moment au nombre de quatre. Le nombre de directeur ne peut évoluer qu'à leur demande, et sur accord de la Convention.

Les directeurs sont en contact direct avec :

  • Les état-majors des trois armées (Garde, Marine et Air), qu'ils dirigent,
  • Les état-majors communaux de la Protection civile (Police militarisée),
  • Le Commissariat suppléant à la Sûreté (Renseignements),
  • Le Commissariat aux affaires des exclaves (aussi bien les communes non-métropolitaines du Kah que les milices kah-tanaises ne se situant pas sur une commune membre de l'Union, tel qu'à Kotios),
  • Le Protecteur de la Révolution (dirigeant de l’Égide. Actuellement il n'a pas été nommé et est donc remplacé par un commissaire inquisiteur).

Du reste, chaque échelon communal peut dépêcher un Représentant en Mission chargé de s'assurer que la Loi communale soit bien respectée sur son sol par les forces armées en présence. Les Représentants sont du personnel non-combattant et dénué du moindre pouvoir si ce n'est celui d'observer et de tenir au courant leur commune. En pratique ils servent d'officiers de liaison politique. Cependant le Parlement Général peut nommer ses propres Représentants qui, eux, peuvent être dotés de pouvoirs plénipotentiaires (comme chaque citoyen peut l'être par le parlement), cela se fait dans de rare cas, lorsque la loyauté d'un officier est remise en question ou qu'une la Convention désire un contrôle plus accru de la situation sans pour autant rappeler les officiers sur place.

Garde Communale du Grand Kah
Faisant office d'Armée de terre à l'Union, la Garde est une armée de métier dont les effectifs sont théoriquement formés, organisés et équipés par les communes supérieures selon les recommandations des Directeurs et avec des fonds propres pouvant être complétés par une aide confédérale via les commissions à la planification économique. Chaque groupe armé de la Garde porte ainsi le nom de sa commune d'Origine, ses couleurs, et est formé à des techniques de défense territoriale propre à sa région d'implantation. C'est cependant une armée confédérale ne répondant pas aux Communes mais bien à l'analyse totale des Directeurs, dont la mission est d'avoir une vue d'ensemble. C'est une armée qui se veut réactive et dotée de deux administrations parallèles. L'une, propre à chaque garde et régissant son fonctionnement propre en opérationnel, l'autre, très hiérarchisée et propre au commissariat assurant une unité tactique et stratégique avec les autres corps de la Garde. Du reste, plusieurs petits groupes d'élite répondant directement à leurs communes propres ou aux Directeurs sont peu à peu apparus, tel que le corps des Sœurs de Lame, celui des Appelés Volontaires Extérieurs, ou encore les Guerriers Jaguars, lointaine réminiscence autochtone.

Officiers généraux :
  • Général d'armée
  • Général de corps d'armée
  • Général de division
  • Général de brigade
Officiers supérieurs :
  • Colonel
  • Lieutenant-colonel
  • Commandant
Officiers subalternes :
  • Capitaine
  • Lieutenant-maître
  • Lieutenant
Sous-officiers :
  • Major
  • Adjudant-maître
  • Adjudant
  • Sergent-maître
  • Sergent
Militaires du rang, dits "Gardes" :
  • Caporal supérieur
  • Caporal
  • Garde confirmé
  • Garde initié

Marine Militaire Communale du Grand Kah
La MMC est une force assez réduite. Surnommée ironiquement "L’Impériale", elle fut pendant très longtemps le corps le plus organisé de l'armée Kah-tanaise, véritable avant-garde entrainée dans le but spécifique d'envahir des territoires lointains, doté d'importants effectifs de "fusiliers" allant jusqu'à dépasser en nombre celui des Gardes. L'Histoire de la MMC est compliquée, et si plusieurs de ses équipages s'illustrèrent en sabordant leurs navires ou fuyant le Grand Kah lors de restaurations impériales, ses officiers souffrent d'une longue histoire de césarisme et d'importants penchants réactionnaires qui amenèrent, au final, à une purge pure et simple de ses effectifs après la dernière révolution. La MMC est une force assez faible, se recomposant lentement mais sûrement autour de missions simples : lutte contre la piraterie, protection d'appareils civils, reconnaissance etc. Elle est considérée comme une force quasi-auxiliaire, jouissant malgré tout d'un fort soutien du Commissariat aux affaires des exclaves, qui a grand besoin de sa protection et qui lui a attribué de nombreux ports fortifiés loin du sol de métropolitain l'Union.

Officiers généraux :
  • Amiral
  • Vice-amiral d'escadre
  • Vice-amiral
  • Contre-amiral
Officiers supérieurs :
  • Capitaine de vaisseau
  • Capitaine de frégate
  • Capitaine de corvette
Officiers subalternes :
  • Lieutenant de vaisseau
  • Enseigne-major
  • Enseigne
Sous-officiers :
  • Major
  • Maître-major
  • Premier maître
  • Maître
  • Second maître
Militaires du rang, dits "Fusiliers" :
  • Quartier-maître supérieur
  • Quartier-maître
  • Matelot
  • Mousse

Armée de l'air du Grand Kah
L'Armée de l'Air du Grand Kah est un corps d'élite en pleine expansion. Qui contrôle les cieux, disait son fondateur, contrôle tout le reste. Elle s'est initialement développée en parfaite indépendance de l'armée Kah-tanaise, qui avait ses propres services aériens rattaché à ceux de la garde au début du siècle précédent. C'est un groupe d'étudiants ingénieurs excentriques, regroupés en ordre paramilitaire mystique, qui finit par donner naissance à l'armée de l'air sous sa forme actuelle. C'est donc une force armée dotée de sa propre culture, de ses propres termes, et qui généra quelques difficultés lors de son inclusion officielle aux forces armées du Grand Kah. Si les officiers de la Garde en voulurent longtemps aux « chevaliers aériens » d'avoir purement et simplement remplacé les sections aériennes sous leur commandement, le différent est depuis réglé. On considère les aviateurs comme de parfaits gentlemen, cultivés, courageux et essentiels à la protection du Kah, ce pourquoi on leur passe gentiment l'usage de termes réactionnaires tels que « Sir » ou « Chevalier ». Lors des révolutions modernes, les chevaliers se sont toujours montrés farouchement démocrates.

Officiers généraux :
  • Général d'armée
  • Général de corps d'armée
  • Général de division
  • Général de brigade
Officiers supérieurs :
  • Colonel
  • Lieutenant-colonel
  • Commandant
Officiers subalternes :
  • Capitaine
  • Lieutenant-sir
  • Lieutenant
Sous-officiers :
  • Major
  • Adjudant-sir
  • Adjudant
  • Sergent-sir
  • Sergent
Militaires du rang, dits "Chevaliers" :
  • Caporal-sir
  • Caporal
  • Chevalier confirmé
  • Chevalier initié

Traditionnellement les militaires d'un ordre (Garde/Fusilier/Chevalier, sous-officier, officier, officier supérieur, officier généraux) élisent leurs supérieurs. Le dernier grade d'un ordre n'est accessible qu'avec l'approbation de l'ordre supérieur. Traditionnellement la hiérarchie militaire peut encourager l'élection d'individus notables ou demander la rétrogradation de gardes/chevaliers/marins pour des raisons administratives, punitives ou autre. La démocratie interne provoque une certaine mobilité au sein des forces armées et un respect moins inné des supérieurs, en accord avec la relative absence de hiérarchie propre à la société kah-tanaise, où l'on respecte plus les compétences et les victoires passées que l'ascendance ou le grade.
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Protection civile
La protection Civile est une force de police militarisée servant à la fois de garde régionale et de groupement contre-terroriste. Placée sous la juridiction du Comité de justice, elle composée de cellules s'échelonnant en parallèle des degrés communaux et de la Magistrature. Si la nature même du grand Kah élimine de très nombreux délits et crimes, grâce à une importante doctrine de protection mutuelle des citoyens, de consensus et d'abondance matérielle, il arrive qu'une situation nécessite l'intervention de forces capables et armées. Chaque commune supérieure est ainsi dotée de sa garnison de la Protection civile, dispatchée entre ses communes locales et équipée selon un modèle établit en amont mais permettant des variations locales. L'accès au matériel militaire lourd (blindé, explosifs, munitions incendiaires etc) n'est possible qu'avec l'accord du Commissariat à la Paix, et est traditionnellement réservé à quelques groupes d'élite spécifiquement chargés d'opérations contre-terroristes.

Les groupes de la Protection Civile patrouillent dans les lieux à risque, protègent les lieux publics, les personnalités importantes ainsi, en cas de guerre, que le territoire communal. Ils interviennent sur ordre de la Magistrature et des communes, ou si une situation impose une réaction rapide correspondant aux cas de figure envisagés où la Protection Civile pourrait agir de sa propre initiative. On pourrait concrètement résumer la PC comme une garde nationale doublée d'une gendarmerie. Ainsi il existe des agents de la Protection ne jouissant non-pas du rôle de Protecteurs (milicien armé), mais d'enquêteur, criminologue, spécialiste administratif etc. D'autres, parfaitement civils, ne sont mobilisés que pour aider lors de catastrophes naturelles. Dernièrement, la Protection Civile est habilitée à entamer la formation militaire de volontaires pour le compte de la Garde, réminiscence de l'époque où elle était la seule force armée de l'Union. Elle compte aussi de très nombreux effectifs dormant faisant office de Réserve pour le compte des trois armées de l'Union.

Si elle intervient traditionnellement sur demande des communes ou de la Magistrature, la Protection Civile sert aussi de bras armé à l’Égide, dont les inquisiteurs sont considérés plénipotentiaires constants. Traditionnellement on dit que la Magistrature dirige la Protection Civile, mais que l’Égide la mène.

Forces de la Protection Civile.

L’Égide
L’Égide, parfois surnommée l'Inquisition, est une organisation dirigée par un Protecteur de la Révolution nommé parmi les membres du Comité de la Volonté Publique jusqu'à révocation par le Comité (au nom de la Convention dans son ensemble) ou par les communes. Le Protecteur est à la tête d'une assemblée de juristes visant à s'assurer du respect des lois et règles du Grand Kah non pas au sein de la population, mais de ses instances administratives. L’Égide est donc en charge des affaires de corruption, de conflit d’intérêt etc, et peut attaquer en justice n'importe quel commissariat, commission, comité, représentant, commune, là où la Magistrature doit nécessairement être appelée pour agir. C'est une justice pro-active. Elle est ainsi dotée de Commissaires Inquisiteurs, enquêteurs plénipotentiaires servant d'officiers à la Protection Civile et dotés de droits extrêmement étendus. Les Commissaires Inquisiteurs suivent une formation spéciale et sont triés sur le volet. Devenir inquisiteur c'est, à partir d'un certain niveau dans l'organigramme, renoncer à son nom, son identité, à ses proches, à ses racines. Les commissaires donnent toute leur vie pour le Kah et sont considérés au-dessus de toute corruption, même si cela ne les exclut pas des concepts de Panopticon et de Collégialité décisionnelle, répandu partout dans le Kah, et intimant aux kah-tanais de se surveiller les uns les autres et de prendre leurs décisions à plusieurs, sauf s'il a été spécifiquement décidé d'une dérogation.

Dans les faits, l’Égide est une police confédérale glorifiée, dotée de pouvoirs étendus et d'une administration très fermement légaliste.
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Commissariat suppléant à la Sûreté
Le Commissariat suppléant à la Sûreté, traditionnellement appelé le "Cabinet Noir", est le principal service de renseignements de l'Union. Il est chargé de l'acquisition du renseignement et des opérations clandestines effectuées hors du sol Kah-tanais et agit conjointement avec l'Égide dans tout les domaines concernant le renseignement intérieur et le contre-terrorisme.

Le Commissariat Suppléant n'est jamais que la nouvelle itération d'un des plus vieux outils du Grand Kah, dont les services de renseignement furent toujours très actifs, au moins à un degré régional, en réponse à la politique de déstabilisation et de putsch menée par les ennemis de l'Union et dans le but de permettre la mise en place de réseaux idéologiques clandestins dans les pays les plus fermés aux idéaux de démocratie directe et d'auto-gestion. C'est un organisme a été très longtemps porté par la paranoïa des Comités de Salut Public successifs, ainsi que par une doctrine fermement idéologique. Après la Dictature des 50 et la Révolution de 90, durant laquelle la précédente itération du Cabinet est passée dans la clandestinité pour participer activement à la restauration du Kah, ils ont été réorganisés une première fois pour assurer la sécurité du nouveau Kah et éviter une contre-révolution financée par l'étranger, puis une seconde fois en 1998 sous l'impulsion de la citoyenne Styx Notario, qui leur a donné leur forme actuelle, a défini le statut exact du Commissariat et a modernisé ses missions dans le but d'employer plus pragmatiquement ses moyens et compétences.

Du fait de son ancienneté – le Cabinet Noir est bien antérieur à la nouvelle force armée centralisée de l'Union – les renseignements Kah-tanais ne répondent pas à l’État-major interarmées, mais à la Convention générale. Malgré un relatif retard dans les techniques de guerre électronique et de surveillance de masse, on peut lui reconnaître une expertise rare dans les domaines de l'intelligence humaine et des opérations clandestines. Ses tulpas – nom donné aux agents du Commissariat Extérieurs – et ses Panopticons – réseaux de surveillance agissant en indépendance les uns des autres – sont parmi les mieux entraînés et les plus compétents dans la profession.

  • Le Commissariat suppléant à la sureté doit son nom à son but officiel : assister et remplacer si nécessaire la Protection civile ou l’Égide. On le présente comme un genre de police de réserve.
  • Il n'est pas autorisé à agir sur le sol de l'union et s'appuie pour se faire sur les moyens de l’Égide et des Protections civiles locales.
  • Les effectifs du Commissariat sont de trente-cinq mille employés, parmi lesquels six mille Tulpas (agents dormants et informateurs compris). De nombreuses administrations, communes et mouvements étrangers alliés à l'idéologie du Kah jouissent d'un agent de liaison avec le Commissariat.
  • Le fonctionnement opaque du Commissariat et sa relation privilégiée avec une seule membre du Comité de Volonté Public est un sujet fréquent de tension avec les Délégués de la Convention les plus soucieux de la protection du système Kah-tanais.
  • Le Quartier général du Commissariat est une structure officielle situé à proximité de la Commune spéciale d'Axis Mundis, dans la capitale de l'Union, Lac-Rouge. Le fonctionnement du Commissariat est cependant très décentralisé, inspiré des théories du Réseau mises en place par les cybernéticiens. Ce siège, bien qu'important, n'est qu'une petite partie du système nerveux du Commissariat, dilué à travers ses cellules locales et ses agents.

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Ces informations sont classées secrètes.


Salut et Fraternité, citoyens-directeurs.

Je sais quels différents ont entachés les relations de nos deux commissariats par le passé, aussi permettez-moi de commencer en insistant sur mon profond regret quant à la tournure qu'ont pris les évènements. Je ne prends personnellement pas part à ces pugilats partisans, mon intérêt est pour l'Union et l'Union seulement. Ainsi, et concernant votre demande, nous avons rassemblé les données demandées au sein d'une mise en forme claire et compréhensible. À ce titre je tiens à féliciter les services statistiques du Commissariat à la Paix ainsi que ceux du Commissariat au Affaires extérieures. Bien que la nature un peu informelle de notre entreprise ait rendue les premiers jours plus compliqués qu'ils n'auraient dû l'être, nous avons finalement trouvé un bon équilibre de travail dont je vous laisse apprécier le résultat.

Cela devrait vous aider à les convaincre. Les données ne mentent pas, contrairement aux impressions.







Quelques remarques qui nous sont venus :

- Le Nazum est sous-représenté, ce qui n'a rien de surprenant considérant la nature sous-développée du continent. Si un conflit devait s'y déclarer il serait soit de nature négligeable, soit centré autour du Jashuria, qui maintient une bonne position à l'échelle mondiale et devrait être en mesure de tenir le choc.

- L'Afarée est techniquement dans la moyenne. On note qu'avec des pibs proches, ses trois premières puissances entretiennent des politiques militaires très différentes semblant témoigner de la nature morcelée de ce continent, que l'on peut répartir en plusieurs zones stratégiques propres, avec leurs propres enjeux. A ce titre nos partenaires de l'Astra sont une puissance négligeable et je en peux qu'approuver les plans d'entente avec le Banairah.

- Sans surprise les puissances eurysiennes entretiennent un fort taux de militarisation.

- L'Alguanara caracole en tête de classement. Le statut de superpuissance de nos voisins ne semble pas menacé.

- Les nations de l'Internationale Libertaire sont, contre toute attente, dans la moyenne basse en ce qui concerne la part totale du budget annuellement dédié aux dépenses militaires. L'EAU et le Grand Kah font preuve d'une sous-militarisation inquiétante tandis que le Pharois se maintient dans la moyenne en ce qui concerne la part en milliard de son budget alloué aux questions militaires, et un peu au-dessus en ce qui concerne cette même part en proportion du budget total. Il convient de prendre acte de la situation : nos rivaux sont en capacité de s'armer plus rapidement que nos pays et la légère avance Pharoise ne suffira pas à tenir l'alliance hors de danger. D'une armée de dissuasion il est plus que temps de passer à une armée d'intervention, c'est clairement le modèle visé par la plupart des vingt premières puissances mondiales et nous ne pouvons pas rester en retrait sur ces questions.

- En ce qui concerne nos défis régionaux, et en ignorant à dessein l'important poids de l'Alguanera, le Grand Kah est à peu près en mesure de tenir tête à Albel en cas d'un sursaut impérialiste de son gouvernement, et conserve une légère avance sur son principal rival potentiel continental, le Yuhanaca.

Je suis sûr que vous et moi tirons les mêmes conclusions de ces données. Je ne sais pas à quel point notre économie peut soutenir un revirement militariste, mais les chiffres, accompagnés des dernières actualités, offrent un discours assez clair : l'Union doit entrer dans la moyenne haute des dépenses militaires, ou prendre la décision consciente de s'exposer à de grands risques.

En tout cas, voilà qui indique au moins qui sont les vrais militaristes.
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Note du Commissaires à la Paix au Comité de Volonté Publique
Sur le risque que représente la Fédération des Duchés du Veinheimur.

Nous partageons votre inquiétude.

Le ton de la réponse donnée par la Fédération des Duchés du Veinheimur laisse supposer une volonté politique réelle d'attaquer notre territoire. Ce comportement est inhabituel de la part de notre voisin, qui tend à considérer les intérêts économiques comme plus importants que toute notion idéologique Bien entendu dans ce contexte il semble que l'opération sous faux-drapeau menée par l'Alguarena donne de bonnes raisons - ou plutôt des raisons entendables - au Veinheimur de prendre une posture offensive.

Bien entendu, considérant la grossièreté de l'opération ennemie et la clarté de le réponse produite par le Commissariat aux Affaires Extérieures, on peut être porté à estimer que le fait de ne pas nous croire et de nous menacer ouvertement de riposte tient à une décision politique. Peut-être Plomouth espère-t-elle profiter de la situation défavorable dans laquelle se trouve le Grand Kah pour engranger des gains territoriaux faciles.

Désormais nous en sommes réduits à faire des hypothèses. L'Union ayant rempli les exigences de la fédération d'Alguarena il est envisageable que cette dernière n'aille pas au bout de son opération sous faux-drapeau. D'un autre côté cette opération nous affaiblirait momentanément, et nous mettrait dans une position diplomatique et militaire handicapante. Si l'Alguarena entretient une pensée politique court-termiste il est donc tout à fait envisageable qu'elle persiste dans sa démarche. Du reste Il nous est impossible à déterminer à quel point le Veinheimur agit indépendamment de l'Alguarena, et ce qu'il espère tirer de la situation. Si les forces armées de notre voisin sont trop faibles pour représenter un danger existentiel pour l'Union, nous ne devons pas sous-estimer le risque qu'elles représentent pour les communes exclaves frontalières. Nous devons, notamment, nous assurer de la protection de Reaving, l'économie fortement industrialisée de cette ville ne présente pas les mêmes degrés de résilience que celle des zones plus rurales.

Nous avons communiqué nos analyses à la formation locale de Gardes, et avons soumis l'envoie de renforts et de matériel à la décision des chambres communales des exclaves. Inutile de vous rappeler de la relative méfiance qu'entretiennent les communistes locaux face à ce qu'ils perçoivent potentiellement comme des volontés centralisatrices, mais nous pensons le danger suffisamment tangible pour les pousser à prendre une décision sensée. Au cas échéant nous estimons que les forces de défense miliciennes seront en mesure de tenir suffisamment longtemps pour nous permettre de déployer des renforts, mais ce cas de figure serait non-optimal.

A ce stade nous ne recommandons pas non-plus d'évacuer les centres urbains, mais avons préconisés de préparer l'évacuation des biens et habitants des communes rurales bordant directement la frontière.

Nous vous tiendrons au courant de tout développement sensible.

Salut et Fraternité.
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Extrait du procès-verbal de la réunion de l’Égide du 05/09/2007.


Pervenche : Nous n’avons pas accès à autant d’informations que nous le voudrions mais la citoyenne Iccauhtli m’a assurée qu’elle ferait en sorte de nous obtenir les dossiers du Service impérial de l'anti terrorisme intérieur. Bien sûr ça peut prendre du temps. Les services secrets ont tendance à tenir à leurs secrets. C’est déjà dur avec le Cabinet Noir, je ne veux pas imaginer ce que ça sera avec des étrangers, mais…

Rubicond : Et si Actée n’est pas réélue ?

Horizon : Rubicond, sérieusement. Vous envisagez qu'Actée ne soit pas reconduite ?

Pervenche : C’est une figure de style. Une synecdoque. Je dis citoyenne Iccauhtli, mais je parle du Commissariat. Il nous obtiendra tous les dossiers.

Rubicond : J’aime mieux ça.

Horizon : Moi je dis qu’Actée sera reconduite.

Carmin : Ne partez pas pessimistes, citoyens. Le gouvernement impérial nous a informé du risque, pour des raisons qui lui sont propres. Notre devoir n’est de toute façon pas d’émettre des hypothèses à ce sujet. Quoi qu’il en soit il faut partir du principe qu’ils ne feront pas de rétention d’information.

Horizon : Non parce qu’Actée, quand-même. Les autres d’accord. Mais Actée, quoi !

Rubicond : Bon. Qu’est-ce qu’on a pour le moment ? Ah ?

Majorelle : Désolé du retard. Rubicond ? Ils n'avaient plus de déca. Je t'ai pris un xocoatl, ça te va ? Ouf.

Horizon : Et Ixazaluoh ne viendra pas, je suppose ?

Pervenche : Il rend compte à la Convention.

Majorelle : Où en étiez-vous ?

Carmin : Le Commissariat aux affaires extérieures nous fera part des dossiers concernant la Ligue d’Ylma. S'il les obtient. C'est un gros si. En attendant, Horizon devait confirmer auprès de la Magistrature que nous avions l'autorisation d'entrer en contact avec les communes pour établir un... Ah.

Horizon : C'est fait. Ils sont tatillons. A cause des élections et de la situation extérieure. Le comité de Justice a peur qu'un renforcement du dispositif sécuritaire puisse être perçu comme les préparations d'une guerre par les puissances étrangères.

Majorelle : D'un autre côté je suis sûre que ça fera effectivement plaisir au Directoire. Surtout s'ils veulent évacuer Reaving...

Pervenche : C'est l'affaire de la Convention, pas la nôtre. Il faut qu'on déploie toutes les cellules locales et que la Protection soit en mesure de mener des patrouilles et d'assurer la sécurité des communes. Ce qui signifie que la Magistrature doit statuer dès que possible. Que les prêtes-juges se bougent, sinon nous allons devoir intervenir directement et là, ça fera désordre.

Horizon : Je leur dirai.

Rubicond : Et là ça fera désordre ?

Pervenche : Dès que l'Inquisition intervient, les citoyens paniquent. Vous le savez aussi bien que moi, Rubicond.

Rubicond : Hm. Nous parlons de quelques poseurs de bombe. C'est dramatique mais pas insurmontable. Pas besoin d'en faire une affaire confédérale.

Majorelle : Bien d'accord. Pas besoin d'entrer en contact avec les communes pour le moment. La Magistrature s'en chargera à chaque échelon. Pour le moment c'est préférable. J'ai aussi demandé à la Protection de nous fournir absolument tous les rapports potentiellement utiles. Mes cellules d'enquête vont se mettre au turbin.

Pervenche : Reçu. Vous gérez ça ?

Majorelle : Puisque Horizon s'occupe déjà de la Magistrature.

Carmin : Majorelle, je te transférerai des contacts de mes cellules, j'en ai quelques-uns chez les damanistes radicaux qui pourraient t'aider s'il faut remonter tout ce qui est explosif artisanaux ou secteurs politiques susceptibles d'aider l'évacuation des terroristes.

Horizon : Si les communes s'activent elles devraient rapidement trouver l'identité des sympathisants fascistes. Ce n'est qu'une question de semaine une fois le dispositif mis en place.
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Note du Commissariat à la Paix au Comité de Volonté Publique
Sur le risque que représente la Fédération des Duchés du Veinheimur.

Non. L'armée des duchés, seule, ne représente pas un risque existentiel pour l'Union. Cependant il serait tout à fait improbable que le Veinheimur se lance seul dans ce conflit. Nous estimons que leur gouvernement a reçu l'assurance de puissances étrangères (inutile de nommer l'Alguarena) que la guerre ne se terminerait pas en leur défaveur. la sécurité des communes de Reaving et de Nellnely est donc compromise. Les syndicats de Reaving sont dors et déjà sur le pied et guerre et ont commencés l'organisation d'une guérilla. Ils prévoient la potentialité d'une occupation ennemie. C'est un pessimisme salutaire. Concernant les communes de Nellnely, vous savez comme moi qu'elles n'ont pas la lutte dans le sang. C'est une région pacifiée et touristique. Nous avons hésité mais les directeurs sont formels : sans l'accord des communes locales nous ne pouvons pas envoyer un corps armé trop important. Nous travaillons à une solution. La base militaire de Nawetaki se prépare quoi qu'il en soit à recevoir des renforts des communes métropolitaines.

En termes de plan défensif, nous planifions au mieux. L'idéal serait d'empêcher nos ennemis de passer la frontière, naturellement, et de protéger les principaux centres urbains. Il faut que la guerre n'affecte pas trop durablement l'économie de ces communes. Ce qui nous laisse assez peu d'options. Ou nous tenons la frontière, ou nous portons la guerre sur le territoire ennemi. Nous avons déjà réfléchi à plusieurs plans d'attaque, que nous vous ferons bientôt parvenir; Les questions politiques que soulèverait notre invasion pourraient cependant empoisonner toute posture diplomatique ultérieure. Il faudrait appliquer une occupation "douce", et concentrer notre action sur la capture des sites stratégiques. Aéroports, ports, bases militaires, ainsi de suite. L'objectif d'une invasion serait, sur le plan stratégique, de couper les forces ennemies de renforts métropolitains, pour forcer la fédération à la reddition.

Bien entendu il y a toujours et encore la question de l'Alguarena. A priori aucun mouvement n'est signalé du côté des nations de l'ONC. Nous savons que ce sont des vautours, et qu'ils n'hésiteraient pas à tenter des actions contre nos communes exclaves si l'occasion se présentait, mais selon nous ce conflit restera strictement régional. L'Alguarena a cependant manufacturé cette guerre. Si on en croit le faisceau d'indice qui se dessine depuis plusieurs mois. Je doute qu'elle le fasse pour nous offrir une victoire facile. Nous devons nous attendre à plusieurs possibilités parmi lesquelles :

- Une aide matérielle à l'ennemi. Nos moyens de ripostes seraient extrêmement limités dans un tel cas de figure. Nous devons considérer que de tels transferts de matériel sont déjà en cours. En théorie cela justifierait une guerre rapide, mais une telle guerre passerait par une invasion qui, à son tour, justifierait l'aide matérielle ennemie.

- Une intervention militaire limitée au niveau de nos colonies. Dans un tel cas de figure il serait souhaitable d'invoquer l'aide du Liberalintern, dans un but d'intimidation. Il conviendra ensuite de faire jouer nos contacts au sein de l'ONC pour ramener l'Alguarena sur la table des négociations. Le dossier que nous avons monté contre eux, sur ce point, pourrait s'avérer relativement dévastateur sur le plan diplomatique et des opinions publiques chez leurs partenaires.

- Une intervention militaire totale de l'Alguarena sur le sol Kah-tanais, auquel cas il faudra activer les protocoles de guérilla et d'urgence. Cette dernière possibilité nous semble cependant peu probable. Le gouvernement de la Fédération vise des objectifs qu'une guerre totale desservirait totalement.

Dans cette affaire, il faut considérer que nos ennemis savent ce qu'ils font. Je vous invite donc à vous préparer au pire. Le directoire réitère sa recommandation antérieure : il faut dès maintenant augmenter le niveau d'alerte de la Garde.

Salut et Fraternité.
9807
Note interne de Commissariat à la Paix
Concernant la République Populaire de Chérchérie.

L’effondrement des systèmes eurycommunistes sous les coups de l’ONC et le poids de leurs propres contradiction est désormais un phénomène certain, dont l’ampleur comme la durée dans le temps peuvent être sujets à débat mais ouvrent, dans le spectre établi de leur définition actuelle, d’importantes opportunités pour une action rapide et décisive de la Garde Communale.

Nous considérerons la situation à partir des observations menées en Mährenie, en Chérchérie et au Mokhaï. Des territoires de petite taille, ayant obtenu leur indépendance d’un régime plus important et tombant aussitôt dans une situation de crise politique, sociale et de totale négligeabilité géopolitique. Ces poussières d’empire, ou de nation, ne représentent pas, en tant que telles, des cibles stratégiques. Mais elles représentent des points de tension potentiellement important du fait même de leur nature de terre franche où peuvent se déployer d’une part l’ensemble des ambitions régionales et internationales, de l’autre des formes d’instabilités localisés propres aux luttes d’influence post-coloniales menées par des moyens souffrant de verticalité. Faute d’horizontalité dans les structures décisionnaires des mouvements indépendantistes, ces indépendances amènent systématiquement à la formation de système de gouvernance basés sur un usage massif de la force, nominalement au nom d’un État central fort représentant le cœur dominant du mouvement politique, mais fonctionnant, comme on le sait par observation empirique, comme un puzzle d’État dans l’État, genre de néo-féodalité militarisée propice aux luttes d’influence, guérillas et, plus généralement, à un risque généralisé d’effondrement pouvant durablement empoisonner une région donnée. La création de ces régimes amène généralement à une situation à la Pontarbeloise, où le principal effort du régime en place sera de pérenniser son existence en se trouvant un protecteur étranger capable d’assurer la stabilité de la structure militaire – politique contre un certain nombre d’avantages. Ces points mutent dès-lors pour devenir non-plus des points de tension, mais des proxys étrangers. Le principal problème de cette démarche étant qu’elle usurpe pour de bon toute potentialité d’avenir à la population régionale, qui voit son pouvoir usurpé par un format néo-colonial d’autorité que l’on commence à bien connaître.

L’avantage indéniable que représentent les systèmes eurycommunistes (ou trop réactionnaires pour les standards de l’ONC, seul ensemble géopolitique capable de réellement empêcher nos potentiels efforts en la matière), c’est qu’ils sont généralement issus d’une usurpation d’un réel désir de socialisme de la population, ce qui rend le terrain propice à une purification systématique du système politique, et que les méthodes diplomatiques eurycommunistes servent principalement à défendre des postures de politiques internes se nourrissant de force et d’opposition. L’obsession sécuritaire et agressive de ces régimes peut donner lieu à des situations catastrophiques pour la population locale, mais participant surtout à isoler ces États en les rendant définitivement intouchables. Si l’Intervention en Mährenie a pu se faire en profitant du chaos de la guerre civile, cette au Mokhaï s’est construite lentement mais sûrement à l’aide de supports régionaux, et à amener à une situation somme toute assez similaire, soit l’étape désormais pleinement perfectionnée de "Construction communale".

La question est désormais de savoir dans quelles mesures pourrait-on et devrait-on établir une logique similaire en Chérchérie.

La République Populaire de Chérchérie est un régime eurycommuniste pleinement caractérisé. Dirigé par le dictateur Lénisk, sa politique est construite autour d’une obsession sécuritaire ethnique forçant la comparaison avec certaines branches de fascismes eurysien. Son économie est médiocre, y compris en rapport à la taille de lu territoire, on considère ainsi que le pays souffrirait d’une quasi absence de secteur tertiaire, de très nombreux retards et dysfonctionnements de son modèle de planification économique et d’une forte tendance à gaspiller les rares bénéfices (notamment liés à l’agriculture) dans des projets tels que l’ubuesque ville-nouvelle de Léniskgrad. Pour l’heure il faut moins considérer la Chérchérie comme un pays que comme un camp de prisonnier à ciel ouvert, ou peut-être un État mafieux dans le sens le plus strict du terme : sa caste dirigeante vise moins à gouverner la région qu’à perpétuellement la piller. La question est donc moins de savoir pourquoi mener une opération dans la région que les biais par laquelle cette opération pourrait amener à une évolution régionale positive, et les risques que cette opération pourrait rencontrer.

Selon les informations à notre disposition il semblerait qu’il existe une forme de résistance au sein même de la Chérchérie. Si celle-là est principalement composée de cadres du système, sans doute conscients des limites inhérentes aux méthodes de l’actuel dictateur, et qu’il ne s’agit pas conséquent pas d’une base suffisamment révolutionnaire pour amener à elle seule à l’apparition d’une démocratie réelle dans la région, elle offre un levier utile clairement exploitable dans le cadre d’une transition plus douce. Ces hommes et femmes, prêts à collaborer, soient corvéables à merci du fait des crimes commis durant l’administration Lénisk, et représentent du reste moins des idéologues convaincus qu’une forme peut-être lâche, ou pragmatique, d’humanité. En bref la révolution armée visant à chasser le régime doit se faire dans le même temps qu’une opération sur un format Mokhaï, assurant la victoire sur les cœurs et les esprits. Ce point peut être facilement obtenu en accaparant les moyens mis en place par l’État, dans une logique marxiste d’exploitation des outils ennemis. La centralisation totale du pouvoir permets une décentralisation graduelle accompagnée d’un mécanisme d’accompagnement et d’apprentissage rapide. Du reste la situation humanitaire gravissime requiert une réorganisation totale de l’économie, sur des bases sociales pouvant rapidement obtenir un important soutien populaire du fait des besoins évidents des cherchers, et permettre du reste la construction en partant de zéro d’une économie sur un modèle coopératif et participatif. La présence de la Mährenie voisine représente un important atout dans cette opération, permettant de rapidement organiser des efforts d’aides, d’assistance et de régence. Dans les faits nous devons impérativement considérer que la situation de Chérchérie ne peut qu’amener à une crise totale et absolue. Nos efforts doivent pas conséquent se construise en incluant cette certitude et en s’orientant avant tout sur un modèle humanitaire. C’est dans cette même logique que l’armée nationale de Chérchérie doit moins être comprise comme la force sécuritaire d’un pouvoir politique que comme celle d’un régime d’occupation : ici comme dans tous les autres cas de figure, il faut considérer la tyrannie comme une occupation d’un territoire par une force lui étant étrangère. Le retour de la terre à ceux qui y habitent et y travail est un acte de résistance que la population sera tout à fait capable d’accepter comme telle, pour la simple et bonne raison que nos postulats sont aisément démontrables dans un contexte de grande incertitude et de crise du pouvoir.

Les principaux risques qui pourraient menacer une telle opération, maintenant, et dans le cadre très spécifique de la Chérchérie, serait celui d’une intervention Loduarienne, sur un modèle type Mokhaï. En théorie nous aimerions croire que la Loduarie est capable d’apprendre de ses erreurs. Une étude approfondie de la question semble témoigner du contraire : le gouvernement de Lyonnars semble culturellement incapable de tirer le moindre enseignement de ses erreurs politiques et stratégiques. C’est ce qui fait de la Loduarie, paradoxalement, un ennemi dangereux pour l’Union : une Loduarie apprenant de ses erreurs aurait depuis longtemps retranchée ses efforts en vue d’assurer en premier lieu la survie de son régime. L’obsession internationaliste des loduariens signifie cependant qu’ils font de la défense du modèle eurycommuniste la principale raison d’être de leur régime, et que d’une défaite à l’autre, leur volonté d’intervention ne laisse pas place à de la lassitude, ou même à un simple retrait stratégique, mais bel et bien à un fanatisme dont la nature inquiétante apparaît d’autant plus clairement que les timides éléments démocratiques du régime ont été étouffés, potentiellement pour de bon, au profit de la guerre contre le Kronos.

En d’autres termes il nous faut considérer que l’Expérience du Mokhaï n’aura pas vacciné Lyonnars contre une action précipitée en cas de crise du pouvoir chercher, et que notre aide répétée à ce régime ne l’empêchera pas de directement s’opposer à nos objectifs. En termes simples, la Loduarie se fantasme grande puissance et refuse de comprendre que son rôle géostratégique est de suivre l’Union, et non de s’y opposer. C’est une politique d’autant plus regrettable et coûteuse qu’elle nous oblige à couvrir un front dont la Loduarie aurait pu s’occuper si ses dirigeants n’entretenaient pas l’illusion de pouvoir tenir plus d’un lieu à la fois.

Concernant les capacités opérationnelles Loduariennes, maintenant, nous disposons d’informations lacunaires basées sur les achats d’équipement du régime et les précédentes confrontations. Il nous semble que cette année 2010 aura été celle de grandes pertes matérielles et de personnelles. La capacité offensive loduarienne est probablement très affaiblie après les précédents théâtres, et il est possible que le régime décide ou d’entamer une opération de contre-offensive nécessitant l’usage d’autant de troupes et de matériel que possible, ou de fortifier son territoire en préparation d’une attaque ennemie. Par conséquent nous pouvons estimer que l’éventuelle force loduarienne en Chérchérie serait une force composée d’un petit nombre de troupes, probablement rassemblés autour d’un ou deux détachements d’élite, et employant majoritairement de l’équipement de basse qualité. La Loduarie doit avoir conscience qu’elle n’a pas intérêt à provoquer une escalade des moyens kah-tanais déplacés dans la région, sous peine de devoir à son tour mobiliser toutes ces forces et abandonner un certain nombre de posture. Selon nous, le risque est plutôt celui d’une stratégie de blocage visant à provoquer une guerre symétrique de petite intensité pouvant suffire à retarder nos opérations ou à ruiner le pays, du moins plus qu’il ne l’est déjà. Si nous considérons l’armée Loduarienne proprement incapable de gagner un conflit de basse ou grande intensité contre l’Union, la question est de savoir combien de matériel nous souhaitons sacrifier contre la Loduarie dans le but de prendre la Chérchérie.
524
Note du Comité de Volonté Publique au Directoire du Commissariat à la Paix

Vos arguments ont portés.

La convention générale accepte les plans proposés et demande le déploiement immédiat d'une force opérationnelle selon le dispositif convenu. Les communes ont trouvé un consensus sur la structure et sa composition, nous vous invitons à rapidement en prendre connaissance et à établir toutes les mesures nécessaires.

Concernant l'extension de l'opération nous vous invitons à prévoir la potentialité d'une augmentation progressive des moyens déployés.

Union, gloire, liberté ou la mort !


Message secret
Information secrète réservée aux personnes autorisées
1193
Note interne de Commissariat à la Paix
Concernant la République Populaire de Chérchérie.

Concernant la résistance intérieure à la RPC : nous pouvons considérer que selon les informations données par le commissariat suppléant à la sûreté, ils sont absolument fiables. La question des objectifs révolutionnaires est encore sujet à interprétation, mais une chose est sûre : l’élimination par les armes de la dictature ouvrira la voie à un possible assainissement des relations entre la Tchérie et la Chérchérie, pouvant à terme amener à une nouvelle fusion de la région séparatiste dans la fédération. Considérant la forme du gouvernement Tchérien et la popularité du communalisme au sein de la population, cela jouerait immanquablement en notre faveur.

Considérant que l'agent identifié sous le surnom de "Mage" nous a fait parvenir un plan adapté à l'exportation d'armes dans la région, il a été décidé de débloquer de l'équipement d'infanterie en mesure de faire passer l'activité des insurgés dans l'action directe. Soit :

10 000 armes légères d'infanterie de niveau 8
200 lance-roquetttes niveau 7
200 lance-roquetttes niveau 7
200 Lance-missiles antichar niveau 7
400 Mitrailleuse lourde niveau 8
200 Mortier léger niveau 6

Nous laissons aux réseaux Mähreniens la gestion des détails de cette opération.

Sachons vaincre, ou sachons périr.
2613
Note interne du Commissariat à la Paix
Concernant la situation sécuritaire au sud du territoire paltoterran

Objet : Situation sécuritaire au sud du territoire paltoterran
Destinataires : Citoyens-directeurs du Commissariat à la Paix, Citoyens-commissaires à la Paix des communes supérieures du sud, Citoyens-représentants en mission du Parlement Général
Date : 25/09/2012

La présente note a pour but de vous informer de l’évolution de la situation sécuritaire au sud du pays, où les forces armées de l’Union sont engagées depuis plusieurs années dans la lutte contre les guérillas et les activités narcotraficantes.

Selon les rapports des cellules locales de la Protection civile et des Tulpas du Commissariat suppléant à la Sûreté, nous observons une nette diminution des affrontements armés, des attentats et des trafics illicites dans la région. Plusieurs facteurs expliquent cette tendance :

- La mise en œuvre du plan de pacification et de développement communautaire, initié par l’Intercommunale et appuyé par les communes locales, qui vise à renforcer les liens sociaux, économiques et politiques entre les populations autochtones et l’Union, à favoriser la participation citoyenne aux initiatives régionales, et à offrir des alternatives à la violence et à la criminalité.

- La désertion et la démobilisation de nombreux combattants des groupes armés illégaux, qui ont bénéficié du programme de réinsertion sociale et économique mis en place par la Magistrature, en collaboration avec les communes et les commissions de planification démocratique de l’économie. Ce programme offre aux anciens guérilleros et narcotrafiquants la possibilité de se former, de travailler et de participer à la vie communale, sous réserve de respecter les lois et les principes du Grand Kah.

- La neutralisation ou la capture de plusieurs chefs et cadres des groupes armés illégaux, grâce aux opérations conjointes de la Garde Communale, de la Marine Militaire Communale, de l’Armée de l’Air du Grand Kah et de l’Égide, appuyées par les renseignements du Commissariat suppléant à la Sûreté. Ces opérations ont permis de démanteler les structures de commandement, de financement et de logistique des organisations ennemies, et de saisir d’importantes quantités d’armes, de munitions, de drogues et d’argent.

- La disparition de potentiels financements étrangers originaires de services rivaux au Commissariat suppléant à la Sûreté, voir annexe 2 sur les pays favorisant potentiellement le développement d’activités criminelles de classe dangereuse sur le territoire intercommunal.

Ces résultats encourageants ne doivent pas nous faire baisser la garde. La situation reste fragile et volatile, et il existe encore des foyers de résistance et de criminalité dans certaines zones reculées ou frontalières. Nous recommandons par conséquent de maintenir notre vigilance et notre mobilisation, et poursuivre nos efforts pour consolider la paix et la sécurité dans le sud de l’Union.

Salut et Fraternité.
333
Note interne de Commissariat à la Paix
Concernant le Paltoterra.

Le Commissaire Inquisiteur et la Magistrature nous forcent la main. Toujours là quand on a pas besoin d'eux, ceux-là.

Passons. Je veux que vous lanciez le go. Il sera encore temps de donner un contre ordre d'ici deux heures, mais pour le moment : tout le monde en route. Considérez que nous sommes ne état de guerre, le reste suivra.
3549
Note du Commissariat à la Paix au Comité de Volonté Publique
Concernant la question Loduarienne

Citoyens,

Concernant le risque de guerre avec la Loduarie : le nous vous incitons à la prendre très au sérieux tout en gardant à l’esprit que Sur le court terme la Loduarie ne peut pas représenter un risque existentiel pour l’Union. Nous allons jusqu’à estimer qu’il est en fait tout à fait possible que sa décision de consommer la rupture diplomatique avec l’Union ne soit pas suivi d’effets immédiats.

Nos positions dans le Golfe des empires représentent certes une cible privilégiée pour la République Communiste, mais nous permettent aussi de surveiller l’essentiel de leur flotte et, à priori, d’assurer l’évitement d’une situation de confrontation frontale via des mécanismes classiques de dissuasion armée. En termes simples la Loduarie ne peut pas s’opposer trop frontalement à l’Union sous peine de perdre ce qu’il reste de sa flotte. Elle le sait. Le directoire estime, en se basant sur les notes partagées par le commissariat aux affaires extérieures, que la Loduarie peut désormais considérer l’Union comme employant la même diplomatie d’homme fort, ce qui donne du reste plus de poids à nos menaces.

Pour autant nos discussions concertées avec le Commissariat Suppléant à la Sûreté et la commission historique exceptionnelle d’étude de la situation eurycommuniste (CHEESE) a donné lieu à des conclusions mettant en avant le risque de tentatives loduariennes d’organiser l’instabilité mondiale par le biais de proxys ou d’opérations clandestines. Si nous dépassons la Loduarie en termes de moyens d’intelligence et de contre-intelligence, nous persistons à penser que la République Communiste serait plus utile en alliée qu’en ennemie et qu’en termes simples, cette confrontation tient du gâchis.

Plus spécifiquement, l’avis du Directoire de la Garde est qu’il serait préférable d’ignorer tant que possible les loduariens et de nous assurer par des méthodes dissuasives que leur agressivité soit redirigée vers des cibles utiles. Nous devons permettre toutes les opérations loduariennes ne visant pas spécifiquement l’Union, le LiberalIntern, nos alliés et nos partenaires. Cela signifit aussi nous assurer d’avoir des hommes au sein de la Loduarie acceptant de nous fournir des renseignements utiles sur le fonctionnement de leur état major et sur les opérations en préparation dans le pays. Un panel de méthodes possibles vous sera présenté par le Commissariat Suppléant à la Sûreté dans les plus brefs délais.

Nous nous permettons d’attirer votre attention sur le fait qu’au cas très improbable où la Loduarie souhaiterait entrer en guerre avec l’Union, nous serions capables de répondre selon plusieurs feuilles de route prévues que nous vous présenterons lors de la réunion de la semaine prochaine. Ces feuilles, conformément aux demandes de la Convention Générale, vont de la simple élimination de la capacité de projection Loduarienne à la disparition forcée du dictateur Loduarien à l’invasion pure et simple du territoire ennemi. Nous tenons à insister sur le fait que l’état de préparation des troupes est suffisant mais qu’une telle démarche ne serait pas sans conséquence sur le moral des hommes ou sur l’image de la Garde à l’internationale. Si l’opération au Communaterra est spécifique et justifiable par la situation d’urgence et le passif de l’Union, le divorce avec les pays Eurycommuniste ne saurait être l’action du seul Grand Kah : il convient selon nous de porter cette information au LiberalIntern et de nous assurer du soutien de nos alliés.

Nous avons conscience que le commissariat de la citoyenne Iccauthli continue de militer pour une réponse aussi douce que possible et nous rangeons derrière son analyse de la situation. Sur une note plus personnelle le Directoire tient enfin à vous signaler son inquiétude quant à l’impact que pourrait avoir ce conflit sur les prochaines élections générales. Nous souhaiterions que cet aspect soit mis à l’ordre du jour de notre prochaine réunion.
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