Interview exclusive avec le Chancelier Antov.
Publié le 10 Août 2008 à 20h.
Le Chancelier Antov pendant son interview menée par Vladimir Kostov.Près de huit ans après son élection, le Chancelier Antov, leader du Parti du Renouveau (Libéraux-Républicains), s’est imposé comme un chef d’état de premier plan sur la scène nationale et internationale. À la tête d’une majorité législative forte grâce à son alliance avec le Parti Libéral, il dirige l’État fédéral d’une main de fer malgré une opposition féroce au cœur de la vie politique novigradienne. Le Chancelier a accepté de répondre à nos questions lors d’un entretien exclusif avec le journaliste Vladimir Kostov. Kostov : « Bienvenue. Monsieur le Chancelier, les élections fédérales se dérouleront dans moins d’un an et demi, quel bilan faites-vous de votre mandat à l’heure actuelle ? »
Antov : « Monsieur Kostov, tout d’abord je tiens à vous remercier pour cet entretien. Il est vrai qu’il y a longtemps que je ne m’étais pas présenté ici, je suis toujours ravi de pouvoir répondre à vos judicieuses questions. Mais trêve de politesse, je pense qu’il y a beaucoup à dire à propos de ce mandat, je vais essayer d’être bref. En l’espace d’une décennie, Novigrad est redevenue une grande puissance internationale, bien évidemment c’est grâce à l’effort conjoint de l’ensemble de nos citoyens que nous avons l’occasion d’enfin renouer avec notre juste place sur la scène mondiale. Nous sommes désormais une superpuissance régionale qui participe activement au maintien de la paix et de la stabilité en Eurysie de l’Est. Avec un taux de croissance élevée et une économie dynamique grâce à l’apport de nos nombreux partenaires commerciaux à l’international, Novigrad est devenu un marché phare en Leucytalée. De plus, l’internationalisation de notre marché permet à notre industrie nationale d’innover et de constituer un important réseau commercial chez nos voisins. Tout cela est possible notamment depuis que nos instances gouvernementales se sont mises à accélérer le virage libéral au cœur de notre État et de notre démocratie. Une profonde réforme est toujours à l’œuvre afin d’adapter notre territoire aux nouveaux enjeux de cette époque contemporaine, cette même réforme ayant été largement plébiscitée par les autorités provinciales. Je suis donc confiant pour l’avenir et particulièrement satisfait de mon œuvre jusqu’ici. »
Kostov : « Je vois. Et que répondez-vous à ceux qui continuent de critiquer votre décision d’intervenir au Prodnov ? »
Antov : « Le mandat de paix au Prodnov était une nécessité inévitable et ceux qui réfutent cela ne sont que des fous dangereux. Nous avions été prévenus des projets de la coalition nordique par nos alliés vogimskans, le Syndikaali lui-même était à l’œuvre et ils avaient l’ambition de diviser le Prodnov telle une part de tarte au mépris de l’avenir du peuple prodnovien. En tant que défenseur de la démocratie en Eurysie, cela aurait constitué un crime et même un véritable déshonneur pour notre nation que de rester silencieux face à l’appel à l’aide des révolutionnaires démocrates de Staïglad. Heureusement nos forces se sont montrées exemplaires et la paix a été obtenue sans même un coup de feu, c’est bien la preuve de notre professionnalisme et de nos intentions bienveillantes envers la jeune démocratie du Prodnov. Et puis n’oublions pas que le Grand-Nord est le terrain de jeu de l’impérialisme pharois, l’inaction au Prodnov aurait d’ailleurs mis en péril notre sécurité et celle de nos alliés dans la région. »
Kostov : « Justement, la semaine dernière, le sénateur socialiste Mikaël Georgievski, aurait déclaré sur les réseaux sociaux, je cite « que les décisions du Chancelier Antov depuis le début de son mandat participent à embourber l’ensemble de la nation dans une guerre froide contraire aux aspirations populaires ». Que pensez-vous de ce tweet ? »
Antov : « Ce tweet n’est rien d’autre que des vociférations populistes et sans intérêts pour la nation. Novigrad ne s’embourbe aucunement dans une guerre froide, le jeu de la diplomatie est toujours notre priorité. Toutefois il serait stupide de croire que nous vivons dans un monde de paix et d’amour, la menace d’un conflit continental est à prendre au sérieux et nous nous devons d’intervenir en ce sens. Jamais Novigrad ne s’est retirée face à un juste combat, ce n’est pas maintenant que nous allons commencer ! Mais les propos du Sénateur Georgievski ne me surprennent pas, lui-même ayant ouvertement soutenu le défunt terroriste Vitali Klisco. Comme toujours le Parti Socialiste s’illustre dans sa volonté de semer la discorde au cœur même de notre nation… »
Kostov : « Merci de vos réponses. Pour revenir à ce que vous disiez auparavant, ne pensez-vous pas que la militarisation omniprésente près de la frontière kénète, elpide et rémienne soit tout le contraire de vos projets d’internationalisation dont vous faites régulièrement la promotion dans vos discours ? »
Antov : « Je comprends tout à fait vos doutes, cependant dois-je rappeler les nombreux incidents survenus à nos frontières ? La forte pression migratoire transfrontalière près de l’Empire Rémien et les attentats près de la frontière avec Elpidia ? Dois-je rappeler les violentes émeutes slovaniennes à Melnik ? Si nous n’avions pas renforcé le dispositif de sécurité, vous nous accuseriez aujourd’hui de laxisme ! La sécurité de nos concitoyens est notre absolue priorité même au-delà de nos projets économiques à l’étranger, soyez-en certain. Nous travaillerons prochainement avec les autorités elpides et kénètes afin de pouvoir alléger le dispositif à l’avenir et apaiser les tensions, toutefois nos voisins sont prévenus, nous ne tolérerons aucune complaisance de leur part à propos de cette problématique transfrontalière. »
Kostov : « Sur un autre sujet, quelle est la position du gouvernement fédéral quant à la démission du Reinaume de l’Aumerine de l’Organisation des Nations Commerçantes ? Alliance internationale où, rappelons-le, Novigrad est un acteur de premier plan. »
Antov : « Je n’ai rien de spécial à dire à ce propos. Nous sommes bien évidement déçu d’acter le départ d’un membre fondateur de l’ONC, une décision qui ressemble toutefois plus à une revendication politique qu’à une véritable décision rationnelle. Il faut dire que les propos de l’Aumerine sont surprenants, cet État n’ayant pas particulièrement été actif dans le processus d’activité de l’organisation malgré nos nombreux appels. Je devine certaines motivations régionales qui n’ont en réalité rien à voir avec le contexte international. Malheureusement ce sont les commerçants aumerinois qui vont devoir en payer le prix avec la fin des avantages douaniers qu’apportaient une adhésion au sein de l’ONC pour l’importation et l’exportation des marchandises. »
Kostov : « D’accord. Parlons maintenant du scandale du moment, l’appel au boycott du Pharois pour le festival international du Lion Novirien à Hvari. »
Antov : « Dois-je vraiment réagir à une nouvelle polémique populiste et malveillante qui n’a aucun intérêt pour nous ? Le Syndikalii ferait mieux de se concentrer sur ses propres déboires, dois-je rappeler que cette nation est un repaire gigantesque pour les pirates sans foi ni loi ? Nous n’avons aucune leçon à recevoir de la part de cet État impérialiste et militariste qui côtoie des dictatures telle que la Loduarie. Si les milieux intellectuels albiens ne sont pas capables de séparer la politique de l’art, c’est qu’ils n’ont jamais été des artistes mais plutôt des agents de la propagande nationale pharoise. »
Kostov : « Et que répondez-vous à la polémique concernant l’étude publiée par l’IHEP Travien qui place Novigrad comme une démocratie défaillante ? »
Antov : « Je répondrais simplement que ce sont des calomnies gravissimes qui ne prennent aucunement en compte l’exception culturelle novigradienne. Je ne vois pas comment on peut prendre cette étude étrangère au sérieux ! Sont-ils au moins venus une seule fois à Novigrad ? Avec tout ce qu’il se passe en Eurysie de nos jours, notre nation est bien le seul havre de paix et de démocratie, croyez-moi. Que le monde n’oublie pas que c’est à Novigrad que la démocratie a été inventée ! Alors je me fiche de cette manipulation pseudo-scientifique qu’ils appellent une étude universitaire. »
Kostov : « Merci pour votre temps, Chancelier. Je suis certain que nos lecteurs trouveront cette interview très instructive. »
Par la Rédaction de la division nationale de NovPress.