RFN a écrit :
La Guerre des Quatre Cités. (-322 à -293)
« En temps de paix, les fils ensevelissent leurs pères ; en temps de guerre, les pères ensevelissent leurs fils. » - Célèbre citation du philosophe Hecaton (-341 à -291).
Il n’est pas de plus célèbre épisode antique que celui de « la guerre des quatres cités » ou aussi surnommé « la seconde guerre du bayrön ». Premier épisode fondateur de la nation novigradienne, cette période qui vient mettre fin à l’âge d’or des cités helléniques dans la région, va s’étaler sur près d’une trentaine d’années au détriment de toute une génération. Les historiens considèrent d’ailleurs cette période guerrière comme l’une des plus meurtrières de l’antiquité novirienne. Tout commence comme on peut s’y attendre par une dispute territoriale entre la cité d’Aros et celle de Novir. Ces deux cités rivales se mènent alors une véritable guerre commerciale à travers la campagne novigradienne.
Bien que le monde hellénique se soit considérablement agrandi grâce notamment aux expéditions menées à travers le bassin leucitaléen. Et tandis que la domination culturelle et commerciale des cités a permis le développement rapide du territoire antique novigradien. Certaines vieilles rivalités ne faiblissent pas au cœur même de la civilisation hellénique, Aros qui n’a jamais pardonné son humiliation subie quelques siècles auparavant mène une politique d’harcèlement systématique des affaires noviriennes et cela depuis déjà un bon moment. Cette opposition s’explique non seulement par l’histoire commune des deux cités mais aussi par le fonctionnement complètement opposé qu’elles tentent d’exporter auprès des cités voisines. En effet, si Novir est un exemple précoce d’une forme de démocratie bien que sélective, Aros est une cité autoritaire à mi-chemin entre la théocratie et la domination militaire de la société. Profitant d’une agriculture traditionnelle et efficace, la cité d’Aros ne manque de rien pour sa subsistance, cela lui permet de former et d’entrainer systématiquement ses citoyens-soldats grâce à une éducation offerte à tous par la cité. De l’autre côté, Novir est une cité marchande côtière qui profite de son accès à la mer pour étendre son réseau commercial et faire venir des marchandises exotiques qui se vendent à prix d’or auprès des cités voisines. La richesse dégagée par ce juteux commerce permet à la cité d’entretenir une armée de mercenaires professionnels sous le commandement d’un stratège (Στρατηγός) élu directement par l’assemblée novirenne. Les deux cités mènent alors une campagne d’influence visant à convaincre les populations de la région à favoriser le commerce auprès de l’une ou de l’autre cité.
La jalousie du Roi Hectelion n’était un secret pour personne dans le petit monde hellénique du troisième siècle avant notre ère. Celui-ci jalousait profondément les richesses que détenait l’Archonte de Novir grâce à son commerce avec les contrées exotiques par-delà les mers. Faisant fi des déclarations de l’Oracle d’Aros qui lui conseilla vivement de ne pas se risquer à une guerre ouverte ce qui fâcherait les divinités, le jeune Roi sentait son désir de gloire et de revanche s’accroitre de jours en jours. Habile politicien et personnage intriguant, Hectelion était toutefois obsédé par la rivalité avec Novir, convaincu qu’il obtiendrait la gloire éternelle s’il venait à vaincre l’ennemi héréditaire de sa cité. Depuis longtemps, Aros rêvait de s’exporter vers les côtes, mais Novir faisait tout pour empêcher la fondation des colonies maritimes arosiennes, craignant pour sa sécurité et son monopole, la cité novirienne était consciente qu’elle avait beaucoup à perdre si Aros réussissait à devenir une puissance maritime.
La situation changea inévitablement avec l’invasion des Salvins à l’ouest et le renforcement progressif au fil des années du jeune Royaume de la cité de Sovinor. Une nouvelle puissance était née et celle-ci avait un accès à la mer, une opportunité qui ne manqua pas de convaincre le Roi d’Aros qui voyait-là un moyen indirect d’obtenir la flotte dont il rêvait tant. Aros tenta alors timidement de s’attirer les faveurs de Sovinor en envoyant plusieurs délégations chargées de promouvoir la culture arosienne et les possibilités qu’offriraient une telle alliance notamment au niveau de la production agricole arosienne qui était particulièrement conséquente pour l’époque tandis que la jeune cité sovinorienne avait encore parfois du mal à subvenir à ses besoins. Bien évidemment la cité de Novir voyait alors d’un mauvais œil ce rapprochement diplomatique qui risquait à tout moment d’être l’origine d’une ligue anti-novirienne. C’est dans ce contexte que Hectelion mis au point sa célèbre ruse qui lui vaut encore aujourd’hui d’être un personnage central de l’histoire hellénique de la région. Conscient qu’il perdrait la guerre s’il attaquait la toute puissante Novir seul, Hectelion avait absolument besoin de convaincre Sovinor de rejoindre sa guerre, mais la cité refusait préférant un isolationnisme précoce qui n’arrangeait bien évidemment pas les affaires d’Aros.
Le jeune roi mit alors au point un plan pour atteindre son objectif stratégique. C’est dans les geôles de la cité qu’il trouva la solution qui lui manquait. En libérant quelques contrebandiers qu’il détenait en prison, il obtint d’eux qu’ils le mettent en relation avec une bande de pirates qui écumaient alors les eaux entre Novir et Sovinor. En échange d’une belle somme, les pirates acceptèrent de mener des raids sur les colonies côtières de Novir. Au même moment, Hectelion réussissait à convaincre le vieux Roi de Sovinor de mener une expédition pour coloniser un îlot où se trouvait soi-disant un trésor divin. Une petite flottille en provenance de Sovinor s’engagea alors en direction de la pointe de Pyreä qui annonçait la baie des Novis. C’était toutefois une ruse d’Hectelion qui savait qu’une flotte novirienne se dirigeait au même endroit pour punir les pirates qui campaient sur cette îlot. Les flottes se rencontrèrent alors par surprise et ce fut le chaos, la flotte novirienne ne sachant distinguer la différence entre les pirates et les sovinoriens, se mit à pourchasser la flottille du Roi de Sovinor dont le navire sombra d’ailleurs à la suite de son éperonnage par une trière novirienne. La bataille navale fut courte et dévastatrice pour les salvins, seulement deux navires revinrent au port de Sovinor annonçant par la même occasion la mort de leur Roi. Hectelion lui, se frottait les mains, il venait d’obtenir une raison évidente de convaincre les salvins de combattre à ses côtés contre la cité de Novir.
Ce véritable coup de maître avait permis la levée d’une alliance inattendue entre la cité d’Aros et celle de Sovinor. Le jeune héritier cédant aux affres du chagrin accepta sans contestations la demande d’Hectelion qui réclamait à Sovinor de fournir une armée à Aros dans sa guerre contre Novir. L’équilibre des forces s’en trouvait ainsi complètement changé et fort d’une puissance renouvelée, les ambitions du Roi d’Aros se focalisaient maintenant sur Novir, la cité rivale. C’était le début d’une longue guerre. Dès le printemps, il était à la tête d’une armée de trois milles hoplites d’Aros et de deux milles cinq-cents fantassins de Sovinor, traversant le lac de Valinor, l’armée se dirigea vers le sud en plein territoire novirien. C’est le célèbre épisode du « marathon d’Hectelion », ce dernier conscient que Novir était déjà entrain de former une armée pour défendre les frontières, poussa son armée selon la légende à traverser environ 450km en seulement 6 jours pour fondre tout droit sur la colonie portuaire de Pyreä qui appartenait alors à la Cité-République de Novir. En surnombre, ses troupes prirent la colonie très facilement et s’établirent sur place en vue de lui construire une flotte digne de ce nom.
La situation changea inévitablement avec l’invasion des Salvins à l’ouest et le renforcement progressif au fil des années du jeune Royaume de la cité de Sovinor. Une nouvelle puissance était née et celle-ci avait un accès à la mer, une opportunité qui ne manqua pas de convaincre le Roi d’Aros qui voyait-là un moyen indirect d’obtenir la flotte dont il rêvait tant. Aros tenta alors timidement de s’attirer les faveurs de Sovinor en envoyant plusieurs délégations chargées de promouvoir la culture arosienne et les possibilités qu’offriraient une telle alliance notamment au niveau de la production agricole arosienne qui était particulièrement conséquente pour l’époque tandis que la jeune cité sovinorienne avait encore parfois du mal à subvenir à ses besoins. Bien évidemment la cité de Novir voyait alors d’un mauvais œil ce rapprochement diplomatique qui risquait à tout moment d’être l’origine d’une ligue anti-novirienne. C’est dans ce contexte que Hectelion mis au point sa célèbre ruse qui lui vaut encore aujourd’hui d’être un personnage central de l’histoire hellénique de la région. Conscient qu’il perdrait la guerre s’il attaquait la toute puissante Novir seul, Hectelion avait absolument besoin de convaincre Sovinor de rejoindre sa guerre, mais la cité refusait préférant un isolationnisme précoce qui n’arrangeait bien évidemment pas les affaires d’Aros.
Le jeune roi mit alors au point un plan pour atteindre son objectif stratégique. C’est dans les geôles de la cité qu’il trouva la solution qui lui manquait. En libérant quelques contrebandiers qu’il détenait en prison, il obtint d’eux qu’ils le mettent en relation avec une bande de pirates qui écumaient alors les eaux entre Novir et Sovinor. En échange d’une belle somme, les pirates acceptèrent de mener des raids sur les colonies côtières de Novir. Au même moment, Hectelion réussissait à convaincre le vieux Roi de Sovinor de mener une expédition pour coloniser un îlot où se trouvait soi-disant un trésor divin. Une petite flottille en provenance de Sovinor s’engagea alors en direction de la pointe de Pyreä qui annonçait la baie des Novis. C’était toutefois une ruse d’Hectelion qui savait qu’une flotte novirienne se dirigeait au même endroit pour punir les pirates qui campaient sur cette îlot. Les flottes se rencontrèrent alors par surprise et ce fut le chaos, la flotte novirienne ne sachant distinguer la différence entre les pirates et les sovinoriens, se mit à pourchasser la flottille du Roi de Sovinor dont le navire sombra d’ailleurs à la suite de son éperonnage par une trière novirienne. La bataille navale fut courte et dévastatrice pour les salvins, seulement deux navires revinrent au port de Sovinor annonçant par la même occasion la mort de leur Roi. Hectelion lui, se frottait les mains, il venait d’obtenir une raison évidente de convaincre les salvins de combattre à ses côtés contre la cité de Novir.
Ce véritable coup de maître avait permis la levée d’une alliance inattendue entre la cité d’Aros et celle de Sovinor. Le jeune héritier cédant aux affres du chagrin accepta sans contestations la demande d’Hectelion qui réclamait à Sovinor de fournir une armée à Aros dans sa guerre contre Novir. L’équilibre des forces s’en trouvait ainsi complètement changé et fort d’une puissance renouvelée, les ambitions du Roi d’Aros se focalisaient maintenant sur Novir, la cité rivale. C’était le début d’une longue guerre. Dès le printemps, il était à la tête d’une armée de trois milles hoplites d’Aros et de deux milles cinq-cents fantassins de Sovinor, traversant le lac de Valinor, l’armée se dirigea vers le sud en plein territoire novirien. C’est le célèbre épisode du « marathon d’Hectelion », ce dernier conscient que Novir était déjà entrain de former une armée pour défendre les frontières, poussa son armée selon la légende à traverser environ 450km en seulement 6 jours pour fondre tout droit sur la colonie portuaire de Pyreä qui appartenait alors à la Cité-République de Novir. En surnombre, ses troupes prirent la colonie très facilement et s’établirent sur place en vue de lui construire une flotte digne de ce nom.
Avec la conquête de la colonie de Pyreä, l’alliance entre Aros et Sovinor devenait une menace d’ampleur pour la cité de Novir. Le Sénat novirien se déchirait déjà sur la marche à suivre tandis que l’adversaire constituait une flotte afin d’encercler la célèbre cité marchande. Les uns réclamaient une attaque préventive en finançant à grand frais des cohortes de mercenaires étrangers, tandis que les autres insistaient sur l’urgence de fortifier la cité et de se terrer jusqu’à ce que l’orage passe. De ce débat émergea finalement une idée, celle de la diplomatie, tout commença avec l’histoire d’un sénateur racontant comment son cousin qui commerçait alors avec des hoplites en provenance de la cité d’Helladēs, avait par hasard surpris un officier se vanter d’avoir entendu son supérieur se plaindre de la menace qu’était devenue Aros. Cette anecdote en apparence anodine convainquit l’Archonte d’envoyer au plus vite des émissaires pour négocier une alliance avec cette cité à l’est. En échange d’un accord commercial particulièrement juteux pour la cité des Kopts, cette ethnie qui peuplait les environs d’Helladēs, une alliance était née divisant encore plus le futur territoire novigradien.