Introduction : Proclamation d’unité (2017–2018)
En décembre de l’année 2017 du calendrier grégorien, les différents clans de Kabalie se réunirent dans l’urgence. Deux sentiments dominaient et donnaient à la rencontre sa gravité : la peur, peur de mourir, de voir disparaître sa famille, d’assister impuissant à un génocide et la colère, colère d’avoir un territoire volé, pillé, annihilé. Malgré les appels lancés à l’ensemble de la nation, seuls purent siéger les représentants de la Kabalie de l’Ouest, dite « libre » : l’Est était alors massacré, assassiné, tenu sous la botte d’un pseudo-État terroriste et criminel, la Cramoisie@, érigée sur les corps des Kabaliens de l’Est, instrumentalisée et soutenue par l’État Carnavale. C’est dans ce contexte infâme et criminel que les chefs de clans kabaliens se retrouvèrent, déterminés à transformer la détresse en ordre politique.
La première décision fut de mettre fin à la « République des Trois Lunes ». De l’aveu de tous, cette entité n’avait jamais véritablement existé : absence d’unité effective, aucun gouvernement réel, aucun programme socialisé, aucune capacité régalienne minimale. Cette vacance d’État avait directement facilité la mise en place du génocide et l’occupation de l’Est. L’assemblée constata juridiquement la nullité de ce précédent et proclama, à sa place, un État opérationnel, assumé, responsable.
Le nouvel État fut alors nommé : République Unie des Peuples de Kabalie de l’Ouest et de l’Est, abrégé en RUPK-OE, plus couramment appelée République Unie de Kabalie (RUK) ou simplement Kabalie. Le débat s’ouvrit aussitôt sur la portée territoriale de la revendication. Devait-on réclamer l’aire culturelle kabalienne tout entière ? Le territoire des « Trois Lunes » ? La Grande Kabalie (incluant des possessions coloniales historiques) ? Ou la Petite Kabalie (le cœur géographique Ouest + Est) ? Une seule option fut d’emblée écartée : se limiter à l’Ouest. Une telle renonciation aurait entériné la conquête par la terreur et abandonné les vivants de l’Est.
L’option de l’aire culturelle fut rejetée avec clarté : elle empiéterait sur des territoires de l’Empire Afaréen Kémimide, choix impensable moralement et diplomatiquement. Le périmètre des « Trois Lunes » fut également écarté en raison de la présence et des intérêts de l’État Bajusid, dont l’implication potentielle rendrait tout règlement explosif. Quant à la Grande Kabalie, elle inclut des colonies établies de longue date ; si des négociations futures peuvent être envisagées, leur revendication immédiate provoquerait une rupture diplomatique avec des partenaires essentiels dans la conjoncture : Fortuna, Velsna et le Grand Kah. Or la jeune République a besoin d’alliés, de relais humanitaires et de garanties de sécurité.
Le choix de la « Petite Kabalie » s’imposa donc, à la fois par réalisme stratégique et par fidélité morale. Il couvre la Kabalie de l’Ouest, non occupée, et la Kabalie de l’Est, génocidée et occupée, réaffirmant que de l’Ouest jusqu’à l’Est, il n’existe qu’une seule Kabalie. Au terme de trois semaines de tractations, la proclamation du 6 janvier 2018 fut rendue publique : non pas une « indépendance » nouvelle, l’indépendance existait déjà de facto, mais l’Unité juridique et politique de la Kabalie, la réaffirmation de sa continuité étatique et du droit de retour de ses citoyens de l’Est.
Dans l’immédiateté de la proclamation, la République unie de Kabalie adressa à la communauté internationale un triptyque de demandes claires :
Reconnaissance de l’État indépendant qu’est la République Unie des Peuples de Kabalie de l’Ouest et de l’Est (RUPK-OE) ;
Reconnaissance de la revendication territoriale dite « Petite Kabalie » (Ouest + Est) comme périmètre légitime de souveraineté ;
Refus de toute reconnaissance de la prétendue « Cramoisie », entité d’occupation illégale de la Kabalie de l’Est (environ 440 000 km²) et instrument d’un génocide orchestré, sous soutien de Carnavale.
Pour donner force à cette position, la Kabalie annonça l’ouverture de canaux diplomatiques avec l’OND (Organisation des Nations Démocratiques), avec les organisations régionales afaréennes et avec des nations communistes à doctrine anti-coloniale. L’objectif, assumé et public, est d’isoler diplomatiquement la Cramoisie, d’obtenir sanctions ciblées, embargos sur les armes, missions d’établissement des faits, et d’arracher des couloirs humanitaires sécurisés pour les survivants de l’Est.
Reste alors à fonder le gouvernement. Les clans retinrent un modèle antique réadapté, pensé pour éviter la concentration du pouvoir et épouser la sociologie kabalienne :
- Un Sénat, élu par le patriciat pour 12 ans (noblesse des clans) ;
- Un Patriciat (corps civique de rang noble), qui élit les sénateurs ;
- Un Conseil de la Plèbe, élu par la plèbe et exclusivement plébéien, garant des intérêts populaires élu pour 6 ans ;
- Un Trio de Tribuns, élus pour 6 ans par le Conseil de la Plèbe, renouvelé a 1/3 tous les 2 ans, dotés d’un veto tribunicien sur les mesures attentatoires aux libertés ;
- Deux Consuls, têtes de l’exécutif ordinaire, élus par le Conseil des Clans (voir ci-dessous) pour 1 ans non-renouvelable, élu 1 ans avant leurs mandat, et investis par le Sénat, responsables de la conduite gouvernementale courante (diplomatie comprise) ;
- Un Conseil des Clans, collège des chefs de clans, qui élit les consuls, tranche les arbitrages inter-clans majeurs et peut convoquer des assemblées communes en cas de crise ;
- Un Ordre des Chevaliers (ordo equester), chargé du commerce, des marchés et des tribunaux consulaires ; les plus fortunés ou méritants peuvent y être admis après validation conjointe du Sénat et des Tribuns afin d’éviter l’oligarchie fermée ;
- Enfin, en cas de péril extrême, un Dictateur civil peut être nommé pour six mois maximum, sur double clé (Sénat + Tribuns), avec contrôle a posteriori et impossibilité de prorogation automatique.
Cette architecture, collégiale et équilibrée, est conçue pour répondre à la situation de la Kabalie : unité politique sans hégémonie d’un clan, mémoire des crimes sans esprit de revanche, veto populaire contre l’arbitraire, souplesse exécutive sous contrôle, et outil d’exception strictement borné pour les crises. Elle s’adosse à une affirmation simple qui scelle le moment fondateur : « Plusieurs clans kabaliens, une seule Kabalie. »
Création de pays : République Unie des Peuples de Kabalie de l’Ouest et de l’Est
Généralités :
Nom officiel : République Unie des Peuples de Kabalie de l’Ouest et de l’Est
Nom courant : République Unie de Kabalie
Gentilé : Kabalien, Kabalienne (pluriel : Kabaliens)
Inspirations culturelles : Socles maghrébins (au sens large) ; système politique romain.
Situation géographique :
Autre(s) langue(s) reconnue(s) : Kémi (diasporas), Syncrelangue (minoritaire, héritage colonial), Velsnien (minoritaire, héritage colonial), Italien (minoritaire, héritage colonial), français (minoritaire, héritage colonial), langues dérivées claniques (reconnaissance locale)
Drapeau :

Hymne officiel :
Capitale : Azour (Ouest), siège provisoire ; capitale constitutionnelle : Azour (jusqu’à réunification effective)
Population : 13 000 000 habitants (total revendiqué en janvier 2018)
En 2015 avant l’intensification du conflit à l’Est
• Ouest : 12 500 000
• Est (Cramoisie@ non prèsente alors) : 2 000 000
• Total revendiqué 2015 : 14 500 000
En 2017 durant la fin d’année
• Ouest : 12 703 000 (déduit du total)
• Est (Cramoisie@) : 297 000
• Total revendiqué 2017 : 13 000 000
En janvier 2018 à la suite de la proclamation d’unité
• Total revendiqué : 13 000 000 (continuité démographique ; la proclamation acte l’unité, pas une variation de population)
Lecture : la chute de l’Est (2,0 M → 297 k) résulte des bombardements, massacres, famines organisées et déplacements forcés, combinée à l’absence de couloirs humanitaires. L’Ouest absorbe des flux de déplacés mais subit aussi l’exode rural vers Azour et la côte dorsale ouest.
Aperçu du pays :
Présentation du pays :
La Kabalie est d’abord une aire culturelle avant d’être un État : un croissant de terres bordé par la mer au nord, à l’ouest et au sud, refermé à l’est par l’Empire Kémimide. Ce cadre géographique a façonné deux constantes qui définissent l’ère kabalienne : la division persistante en clans et la centralité des mobilités nomades. Ici, les cités n’ont jamais cherché à immobiliser les populations ; elles les accueillent. Les quartiers temporaires, les caravansérails, l’arbitrage coutumier des anciens et la manière dont les marchés se déploient au rythme des saisons disent assez qu’en Kabalie, même l’urbanité reste « amie des nomades ». Cette société mouvante s’est fédérée au fil des siècles en confédérations claniques éphémères, qui se scindent et se recomposent autour des sources, des pâturages et des routes de sel et de dattes.
La langue commune, le Kabalien, n’est ni eurysien ni indo-européenne : ses racines renvoient à un substrat plus méridional et son émergence comme koinè est tardive. L’écriture, d’abord syllabique-consonantique, a été réformée au contact de l’arabe, dont elle a adopté des ductus et des ligatures, au point qu’une diglossie s’est installée : à côté du kabalien vernaculaire, un « arabe kabalien » s’emploie dans les registres élevés tel que la liturgie, le droit, ou encore la chancellerie, sans jamais effacer la matrice non-eurysienne de la langue. Cette histoire explique la diversité onomastique et les variantes graphiques des toponymes à travers l’aire kabalienne.
Avant l’État, la Kabalie fut une mosaïque de petits royaumes et de chefferies. À l’est, une frange a vécu durablement sous influence kémimide : relais, protecteurs spirituels, perception de tributs, mais sans annexion franche ni guerre formelle prolongée. L’Empire Kémimide n’a pas poussé sa frontière au-delà ; l’on y a connu des raids, des escarmouches, jamais une conquête de longue durée. À l’ouest, le littoral a vu émerger, par agrégations successives, une culture urbaine et marchande structurée, qui a laissé ports, institutions et élites commerçantes. Cette façade fut aussi le théâtre d’implantations extérieures. Bien avant notre ère, depuis le XIIe siècle puis par vagues au XIXe siècle, Fortuna, Velsna et le grand Kah ont obtenu des points d’appui par traités, protectorats ponctuels, concessions et comptoirs. L’impulsion est souvent venue des rois locaux eux-mêmes : solliciter la protection d’une puissance eurysienne ou aleucienne pour contrebalancer un rival, sécuriser une route, ou consolider une dynastie. De là sont nées des enclaves et des couloirs d’influence, missions, factoreries devenues ports francs, gares-dépôts, qui compliqueront plus tard toute unification politique.
Sur cette façade occidentale s’est aussi implanté l’État de Kronos, qui a étendu un maillage administratif, colonial et fiscal. En 2010, une opération de l’ONC a réorganisé le dispositif : l’ensemble est devenu Bajusid, héritant des ancrages de Kronos et de ses réseaux, ce qui a figé au seuil de la Kabalie une présence étatique extérieure solide. Parallèlement, au cœur de l’aire kabalienne, l’idée d’un État républicain a surgi très tôt : dès le XVe siècle, des lettrés, fascinés par les puissances eurysiennes et par la solidité de l'Empire Kémimide, ont proclamé la « République des Trois Lunes ». À intervalles, une centralisation réelle a existé, une fiscalité commune, une garde, une chancellerie bilingue mais la réalité sociale est restée clanique ; des pans entiers du pays ignoraient même appartenir à cette république nominale. Le nom a survécu, l’État, lui, ne gouvernait pas, et ceux durant presque toute son existence.
L'électrochoc vint de l’est. En 2015, l’invasion de Carnavale fit émerger la Cramoisie, pseudo-État d’occupation bâti sur l’effondrement de l’ordre local. La catastrophe humaine fut immédiate : les Kabaliens de l’est furent massacrés, déplacés, bombardés, affamés, et la démographie, en deux ans, s’effondra. La frontière se ferma, les couloirs disparurent, la diaspora grossit, et la fiction des Trois Lunes s’éteignit. C’est cet électrochoc qui a transformé la mémoire partagée en volonté politique. En décembre 2017, sur la partie libre, les chefs de clans de la Kabalie de l’ouest se réunirent. Peur et colère servaient d’aiguillon : peur de voir périr familles et lignages, colère devant le saccage et l’anéantissement. Ils actèrent juridiquement la fin de la « République des Trois Lunes », entité non fonctionnelle, et décidèrent de fonder un État opérant, ancré dans la sociologie réelle de la Kabalie.
Le 6 janvier 2018, après trois semaines de tractations, fut proclamée l’unité : non pas une « indépendance » nouvelle, de facto acquise, mais la continuité étatique de l’ensemble kabalien. La République unie des peuples de Kabalie de l’Ouest et de l’Est déclara qu’il n’existait, de l’ouest jusqu’à l’est, qu’une seule Kabalie, et qu’à ce titre l’option retenue serait la « Petite Kabalie » : le cœur historique Ouest + Est. Revendiquer l’aire culturelle eût été heurter l’Empire Kémimide ; viser la « Grande Kabalie », avec ses anciennes possessions et colonies, aurait rompu des équilibres diplomatiques vitaux avec Fortuna, Velsna et le Grand Kah, dont les établissements précèdent 1900 et dont l’appui technique et humanitaire reste crucial. Le choix fut donc moral et stratégique : la Petite Kabalie inclut la partie non occupée et la partie génocidée ; elle fixe une frontière de droit que la République s’engage à défendre par la diplomatie, la documentation des crimes et la protection des populations.
Les institutions ont été pensées pour épouser ce pays en mouvement. Le Sénat des patriciens (noblesses claniques) donne de l’inertie à la mémoire et garde les lois ; le Conseil de la Plèbe, exclusivement plébéien, exprime la nation populaire ; trois tribuns élus par la plèbe disposent d’un veto protecteur des libertés ; deux consuls conduisent l’exécutif ordinaire, élus par le Conseil des Clans qui arbitre les grandes questions entre lignages ; l’Ordre des Chevaliers régule commerce et tribunaux économiques, avec des admissions contrôlées pour éviter l’oligarchie fermée ; enfin, un dictateur civil, strictement borné à six mois et nommé à double clé (Sénat et Tribuns), ne peut être déclenché qu’en cas de péril extrême. Cette mécanique collégiale interdit l’hégémonie d’un clan, protège la liberté concrète, et donne au gouvernement l’élasticité requise par l’urgence.
L’économie, elle, assume la continuité nomade : élevage transhumant, cultures d’oasis, artisanat et marchés périodiques structurent les revenus, tandis qu’à l’ouest les centres urbains se densifient et que l’État déploie des micro-réseaux solaires, des forages, des écoles et dispensaires mobiles le long des « chemins des clans ». La gendarmerie, la garde des marches et un corps de protection civile assurent police, secours et évacuations ; au plan extérieur, la République réclame la non-reconnaissance de la Cramoisie, la reconnaissance internationale de la Petite Kabalie, des sanctions ciblées, une mission d’observation et, pour l’est, un statut transitoire DDR (désarmement, démobilisation, réintégration) avec une administration neutre et des élections vérifiables. Avec Fortuna, Velsna et le grand Kah, présents de longue date, la coopération est recherchée sur des bases techniques (eau, santé, énergie) et transparentes.
Mentalité de la population :
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Place de la religion dans l'État et la société :
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Politique et institutions :
Institutions politiques :
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Principaux personnages :
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Politique internationale :
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Aires de revendication & périmètres : Cartes de référence
Principe directeur : « Plusieurs clans kabaliens, une seule Kabalie ».
Les différentes aires de Kabalie :
• Kabalie Ouest (contrôle effectif) = 778 746 km²
• Kabalie Est / Cramoisie (occupé, non reconnu) = 440 241 km²
• Petite Kabalie = 1 218 991 km²
• Grande Kabalie = 1 339 746 km²
• Territoire des Trois Lunes = 1 477 988 km²
• Aire culturelle (hors revendication étatique) = 1 689 318 km²
Statut : Revendié officiellement : Proclamation d’Unité du 6 janvier 2018.
Carte :
Statut : Non revendiqué à court terme : référentiel historique/analytique, incompatible avec la ligne diplomatique actuelle (préserver Velsna, Grizolia, Grand Kah et Fortuna).
Carte :
Statut : Contrôlé et administré
Capitale : Azour (siège provisoire & constitutionnelle).
Population (référence) : 2015 : 12 500 000 → 2017 : ≈ 12 703 000 (incluse dans le total revendiqué 2017, a prendre en compte quand la population sera définie).
Carte :
Statut : Occupé / pseudo-État d’occupation non reconnu : instrumenté par Carnavale.
Population (référence) : 2015 : 2 000 000 → 2017 : 297 000 survivants (Carnavalois non-comptés).
Carte :
Statut : Référence historique : entité non fonctionnelle (aucun gouvernement effectif, aucun programme), dont l’inexistence pratique a facilité l’occupation de l’Est.
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Statut : Aire culturelle : cartographie socio-historique, non revendicative (évite d’empiéter sur l’Empire Afaréen Kémimide, etc.).
Carte :