Communautés
Dans les Quatre Vallées, le concept de communauté (tribu, groupe, peuplade, famille, clan, appel cela comme tu veux) est extrêmement important et est à la base de toute la vie sociale (donc de la vie tout court) de l'immense majorité des gens et des êtres vivants, vivant sur ce territoire. Une communauté est un groupe de personnes décidant de se regrouper pour défendre des intérêts précis. Le concept de communauté est un concept justement. Dans les faits et dans la majorité des cas, elles ne sont pas cloisonnées et les porosités existent et sont même plutôt la norme. Chaque individu peut appartenir à plusieurs communautés en même temps, sauf avec le cas spécifique des sectes. Il faut davantage voir ses entités comme des bulles politico-sociales cherchant à défendre leurs intérêts propres et/ou à vivre ensemble par pure envie (en soi et de fait, toutes les raisons sont bonnes pour former des communautés). Cette dénomination n'a rien d'officiel, mais est instituée officieusement depuis quelques années avec la "mondialisation" des échanges (en gros), dans le but, explicite ou pas, de résister à l'uniformisation du territoire amorcé par l'Etat des Quatre Vallées. En réponse, un "code communautaire" a été créé dans les années 90 et trouve son siège à Dzyun Tovli. Il a pour but de promouvoir le mode de fonctionnement communautaire dans le pays et à faire respecter ce code. Dans les faits, les moyens de cette institution sont beaucoup trop faible pour le faire respecter partout, mais ils sont assez importants pour promouvoir ce modèle politico-social. En soi, les communautés y ont toutes un intérêt, donc ils investissent énormément de moyens dans ce but.
À vrai dire, les communautés ont toujours existé chez certains nomades, mais aujourd'hui cette pratique, c'est globalisé dans tout le pays. Aussi, la présence, la pertinence et la résistance de ce modèle politico-social singulier est à mettre en relation avec le fait que le nomadisme est encore majoritairement pratiqué et inversement, le nomadisme est encore largement pratiqué grâce à la puissance des communautés. On peut tout de même se demander pourquoi la plupart des habitants des Quatre Vallées refusent-iels cette "uniformisation des modes de vie" et reste fidèle au nomadisme ? Eh bien, il a autant de raisons qu'il n'y a de communautés, précisément, voir qu'il n'y a de personnes. Cela peut être pour la défense de traditions ancestrales, de lutte contre l'impérialisme, par soucis religieux, ethniques, économiques, de pouvoir locaux, etc. De plus, il existe un nombre impressionnant de communautés, avec des inégalités de puissance et de pouvoir entre elles. Il en existe tellement que quasiment tous les nuanciers des pratiques sociales et politiques sont représentés (enfin les nuanciers qui ont pu arriver historiquement jusque dans les Quatre Vallées). Bon, une fois ce contexte général posé, nous pouvons recenser toutes les communautés (reconnus par le code communautaire) présentes sur le territoire revendiqué par les Quatre Vallées et nous pouvons aussi voir leurs buts, leurs fonctionnements et leur puissance.