02/01/2018
08:55:54
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Guerre du Chandekolza - Siège du Palais du Cong (Velsna/Jashuria/Xin - Kah/Cong)

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Le siège du Palais du Cong
Du sang et des drapeaux blancs



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De sales combats, il était évident qu'un homme tel que Francesco Misiano, commandant quarantenaire à la tête de la "Tribune V des gardes civiques de Vatluna" en avait vu beaucoup. Celui qui en plus était Primipile de la Grande Tribune, c'est à dire commandant ayant préséance sur les autres tribunes de l'armée, avait déjà participé à un certain nombre de campagnes: du temps de la guerre civile des triumvirs, il avait combattu pour le gros Scaela, étant donné que sa cité en avait la même chose. Plus tard, il avait participé aux opérations de maintien de l'ordre durant la campagne raskenoise. Pour finir, il avait fait la Pravoslavyy. Aussi, il est d'ordinaire peu de choses qui surprennent ce type de personne à l'ordinaire. Mais ce qui s'était déroulé ces trois derniers jours étaient sortis bien au delà de ce qui était perçu comme étant la norme parmi les soldats velsniens, même les gradés comme lui.

La violence des combats urbains de Sépalbon fut d'une rare intensité. Se battre dans une métropole de 30 millions d'habitants relevait d'un défi inconnu pour beaucoup de combattants, même parmi ceux ayant connu la bataille d'Hippo Reggia. Devoir prendre les blocs d'habitation les uns après les autres revenait à ouvrir une nouvelle bataille à chaque coin de rue. Si la population était restée relativement passive par la faible popularité du Cong (source: arbitrage des opérations du renseignement jashuriens au Chandekolza), il était évident qu'il y avait eu des morts civils en raison d'une densité par habitant parmi les plus élevées du monde. De plus, les troupes velsniennes étaient certes entraînées, mais les trois quarts des tribunes étaient constituées de soldats appelés, comme il est de coutume que soient faites les armées de la cité velsnienne. La plupart d'entre eux ont un travail en dehors de la guerre. C'était probablement pour eux qu'il était le plus pénible d'être envoyé à l'autre bout du monde , et c'était également eux parmi les soldats qui commettaient le plus "d'erreurs malheureuses".

Pour toutes ces raisons, la progression avait été rapide, mais sanglante, et on ne comptait plus les morts et prisonniers de l'armée du Cong. Aussi, il parut logique qu'une semaine environ après le début des hostilités, le Cong du Chandekolza fasse acte de reddition dans une allocution officielle. Dés lors, la progression au travers de la mégalopole tentaculaire jusqu'au Palais du Cong, qu'il fallait encore prendre, a été plus rapide, seulement ralentie par les bouchons de civils. Dans tout ce fatras, la colonne de la Tribune V de Vatluna, dirigée par le Primipile Misiano fait figure d'avant-garde. Pour le moment, elle est l'unité s'étant le plus enfoncer dans le dispositif urbain, au point d'atteindre le palais au petit matin du 9 septembre, alors que le soleil vient poindre le bout de son nez dans ce climat luxuriant de mousson, dont l'humidité vient s'accrocher jusqu'aux gouttes suintant du nez des soldats du Primipile.

Mais si la guerre touchait probablement à sa fin, cette journée allait probablement s'avérer la plus longue de la guerre pour ces hommes et ces femmes. Quelle erreur de penser que le Palais du Cong fut déserté de tous ses occupants. Quelle erreur de penser la vue de colonnes de prisonniers fut un bon signe de repartir chez soi en un sel morceau. Non, le Palais n'était pas totalement désert.

Il est 6h du matin lorsque la colonne du Manipule (équivalent velsnien d'une compagnie) de tête de la Tribune s'approche du Palais du Cong, sortant de la forêt de béton et d'acier qu'étaient les quartiers les plus pauvres de Sépalbon, au profit de la verdure retrouvée du Palais. Peu prudents, la plupart des soldats du Manipule avancent à découvert, traversant l'avenue vide qui les sépare des jardins du Palais, lorsque le bruit d'une détonation vient siffler aux oreilles de gardes civiques qui se couchent tous à l’instant-t.

"C'était quoi ça !"


Une balle avait suffit pour mettre à l'arrêt toute la colonne, dont le commandant, le Primipile Misiano progressa vers l'avant pour se quérir du problème. Le Maître de Manipule de tête, à couvert derrière un terre-plein de fleurs, à quelques encablures de l'entrée des jardins, fit signe au Primipile:

"Commandant. On a essuyé des tirs ! Je crois que ça vient du palais. Je veux pas voir une seule tête qui dépasse, restez à couvert !"


Ce devait être une erreur, on avait pourtant été informé plus tôt des désertions massives dans l'armée du Cong. Ce dernier avait capitulé, alors pourquoi faisait-il tirer ? L'hypothèse d'un tir ami fut balayée lorsque personne ne répondit aux cris d'avertissement du Manipule vers l'avant....et qu'on leur répondit...en syncrétique ? Le Primipile jeta un coup d’œil furtif à l'une des fenêtres du palais d'où la voix semblait provenir. Non, ce n'était pas une hallucination auditive, c'était bien du syncrétique, dont la voix était portée par une personne ne portant aucun uniforme apparent.

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Le Primipile Misiano (oui c'est Sam Rockwell)

Misiano prit alors un bout de tissu blanc et l'accrocha au bout d'un fusil, pour l'agiter au dessus de sa tête, à découvert:

"Cessez le feu ! Cessez le feu ! Primipile Francesco Misiano, Tribune V des Gardes civiques de Vatluna, Grande Tribune Militaire du Pays ushong. Je peux savoir qui vous êtes ? Est-ce que le Cong est avec vous ?"

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Une ambiance de vacances estivales régnait sur le Palais. De vacances estivales, de panique et, aussi, de terreur.

C'est que la kah-tanais de la délégation consulaire permanente au Chandekolza étaient assez mal informés. Le peu qu'ils savaient suffisait à imaginer un tableau alarmiste de la situation. Pas tant que l'invasion d'un territoire par une coalition internationale ne soit pas, en soi, alarmant. Mais alarmant, spécifiquement, en ce qui concernait leur prognostique de survie.

Il faut bien le saisir : il existe de nombreux logiciels politiques à travers le monde libertaire. Celui de ces kah-tanais, malheureusement, était resté bloqué en 2010. Une époque où l’ONC était considérée, à tort ou à raison, comme le principal risque existentiel de l’Union. On les ramenait alors à un niveau de barbarie proche du régime Loduarien. En cause, notamment, l’utilisation intensive de cadavres kah-tanais par certains pays de l’organisation dans de joyeuses et multiples tentatives de provoquer des crises internationales graves.

Le monde avait changé, pas la lecture qu’en faisait le Consul Esteban Saint-Denis. C’était aussi ce qui lui avait valu un poste aussi ingrat, à l’autre bout du monde, dans un régime dysfonctionnel et auprès d’une administration qui n’en faisait qu’à sa tête. Car n’oublions pas que son Excellence avait en principe les pleins pouvoir sur le Chandekolza, des pleins pouvoir dont il ne pu jamais rien faire du fait de la léthargie totale et absolue du gouvernement du Cong. Cela étant, et rétrospectivement, on peut considérer qu’aucune réforme, si bien pensée qu’elle en fut, n’aurait sauvé le territoire d’une invasion principalement menée sur des bases ethniques, c’est-à-dire essentiellement impérialiste. Historiquement, donc, la présence des kah-tanais tenait de l’erreur.

La raison pour laquelle ils s’étaient mis à tirer sur la colonne de Velsnien tenait, comme évoqué, à une absence remarquable d’information de leur part. En effet, et ce furent les mots exacts de la conseillère stratégique Xi-Juang :

« Le générateur de secours est mort. »

Ce à quoi le Consul répondit :

« Donc on a plus de courant ?
C’est ça, on a plus de courant. »

S’en était suivi un léger silence, à peine perturbé par le rythme régulier d’un disque sur sa platine, continuant de crachoter les rythmes joyeux d’une Bossa Nova Paltoterranne. Lui fonctionnait à piles.

Saint-Denis s’était toujours considéré comme un homme sensé.

« Trouve trois volontaires, on va tirer un câble jusqu’à l’hôpital au bout de la rue. Ils ont forcément du courant.
Mais ils vont en avoir besoin, non ? C’est une vraie boucherie dehors !
L’ONC ne fera pas de blessés.
Pardo-...
Ils n’auront aucun mort à se reprocher. »

Puis il lui tendit un revoler, et un couteau.

À ce stade, l’invasion avait commencé depuis trois jours, et Esteban avait dormi trois heures. Xi-Juang avait un score honnête de seize, et le reste de la délégation kah-tanais n’était pas nécessairement dans un meilleur état. Faute de courant, ils n’avaient plus d’informations sur ce qui se passait hors des murs du palais.

Dans ses mémoires, le jeune ingénieur réseau Ecna Edaste, qui avait du reste mené la difficile opération visant à brancher le Palais à un hôpital voisin (24h aller-retour en rampant, opération totalement inutile du fait que l’hôpital en question n’avait de toute façon aucun générateur de secours et subissait la même panne généralisée que le reste de la ville), se souvint particulièrement de la réunion de crise du cinquième jour. Tout le monde avait pris des stimulants et de nootropes, ce qui voulait dire que tout le monde pensait très vite, très fort, et un peu n’importe comment.

Esteban s’était dressé et avait commencé à faire le tour de la salle de conférence – c’est comme ça qu’il avait rebaptisé la salle du trône du Cong, lequel était encore sur son trône, et semblait avoir pris acte de la décision des kah-tanais d’investir tout son espace vital. Les deux groupes – cour royale et délégation diplomatique – cohabitaient ainsi en essayant tant que possible de ne pas se croiser.

« Ok, ok ok. Qu-qu-qu’est-ce que voudront l’ONC, à votre avis, hm ? Hm ?
Prendre le contrôle de la région », tenta Xi-Juang.

L’autre eut un petit rire.

« Allez on est plus malin que, m-malin que ça. Gregor, une idée ?
Ils viennent piquer tout ce qui a de la valeur.
Pas mal, pas mal, mais encore. Oui Joséphine ?
Les enfants.
Pardon ?
Ils viennent voler les enfants pour les revendre dans leurs chaines de pizzeria Alguarenos. »

Une forme de silence.

« Pardon ?
J’ai lu ça sur internet. »

Esteban pivota vers le Cong.

« Vous avez des gosses ? »

L’autre se redressa un peu sur son trône. Sans attendre de réponse, le consul recommença à arpenter la salle.

« Précieux, précieux, qu’est-ce qui est précieux.
Et bien... », Xi-Juang fronça les sourcils avec l’air d’une femme qui avait atteint une conclusion. « Tout, ici.
C’est ça. Ils viennent pour, pour tout ce qui se trouve ici.
Y compris les enfants ?
Probable, Joséphine. Probable.
Et nous ? », intervint Ecna.
Nous ? Nous sommes leurs ennemis, nous sommes littéralement le gouvernement, ici. C’est NOUS qui dirigeons ce shitshow depuis quelques mois.
On devrait se rendre.
Pas possible, le Cong l’a déjà fait.
Putain.
A-Aucune solidarité.
Traître…
Ok, ok… Ok les gars. »

Gregor s’était levé, et venait de poser son arme de service sur la table. Marquisois d’origine Achosienne, il avait le sang chaud et les idées claires dès-lors qu’il s’agissait de se défendre. Le consul lui fit signe.

« Oui, Grégor ?
Ils ne nous auront pas vivant. »

Xi-juang acquiesça.

« Excellente idée ! »

Elle se leva et bondit sur la table, renversant dossiers et tasses en rampant jusqu’à l’arme.

« Preums’ ! »

Avant que qui que ce soit n’ait le temps de l’arrêter, elle planta son canon contre sa tempe et appuya sur la détente. Le clic du mécanisme résonna dans le vide. La conseillère se laissa tomber au sol. Gregor s’accroupit pour se mettre à son niveau.

« L’arme est vide », commenta-t-il d’un ton compatissant.

Puis il se releva et se tourna vers le consul.

« Distribuons des armes, citoyens. Des armes pleines. Et défendons-nous.
Et pour les "choses précieuses" ?
Elles sont notre par droit de conquêtes.
B-B-… Bien d’accord. Je me suis attaché à ces bibelots. Mettons tout ça en sécurité. »

Il fit un geste en direction du trône, où reposait encore le Cong.

« Et lui avec. Sa place est d-dans… Sa place est dans un Musée. »

Reconnaissons au moins une chose à la délégation kah-tanais en Chandekolza, c'est que pour tous ses très nombreux défauts, elle était terriblement motivée, et en l’espace de deux jours, on arriva à changer un palais avant tout pensé pour le loisir et l’habitant en formidable forteresse. Tout ce qui était précieux avait été rassemblée et empaquetée par des stagiaires, pendant que le reste de la délégation avait bouché l’ensemble des portes, des fenêtres, des entrées secrètes et dérobées à l’aide de tables, chaises, commodes, trônes de rechange, vêtements agglomérés. On avait organisé des ordres de patrouille, on avait donné à chacun des cartouchières, des fusils, des cigarettes et des stimulants.

Le problème, avec les kah-tanais, c’est qu’ils avaient pour beaucoup effectués un service dans la Protection Civile. Tous ou presque, ici, savaient se servir d’arme, et ramper dans la boue sans rechigner. Ils étaient prêts au combat. Ce qui était évidemment une très mauvaise nouvelle puisqu’ils auraient pu se rendre sans risque.

Le fameux cri en syncrétique qu’entendirent les Velsniens pouvait ainsi se traduire comme suit :

« ALLEZ BIEN VOUS FAIRE FOUTRE ! »

Il avait été poussé par une Joséphine qui avait arraché les manches de son veston et macculée son visage blême de peintures de guerre approximatives. Un autre la tira en arrière pour la forcer à prendre position derrière un sac de sable improvisé à l’aide d’une robe du Cong et du sol d’un jardin zen.

Joséphine grogna vers Gregor.

« Tu entends cet accent ? Des Velsniens. Ils viennent pour les enfants, les enfants du Cong. » Elle planta son regard dans le sien et lui saisit les épaules. « Et tous les petits, les stagiaires, ils viennent pour les enfants Gregor.
Des Velsniens ? La putain de sa race ! »

Gregor se leva. Les enfants seraient sauvés.

« VA MANGER TES MORTS, GROS ENCULÉ ! FALLAIT ÊTRE PLUS MALIN QUE ÇA MON GARS, T’AS AFFAIRE A JOHNY MACGREGOR ! »

Il tira vers le ciel en guise de ponctuation.

« L’UNION VAINCRA, SALAUD DE BÂTARD ! »

Et fit émerger un drapeau kah-tanais de la fenêtre. Drapeau qu’il agita furieusement. Situé à une douzaine de fenêtres de là, Esteban s’arma d’un porte-voix et haussa le ton.

« Citoyens, je suis le Consul Esteban Saint-Denis, nous sommes la délégation diplomatique kah-tanais au Chandekolza ! »

Il s’interrompit le temps de donner un ordre, quelqu’un traversa le palais au pas de course pour ordonner à Johny d’arrêter de vider son chargeur en direction du ciel. Le consul continua.

« Le Cong est notre invité ! »

Apparemment il n'envisageait pas le fait qu'il occupait théoriquement sa demeure.


Situation embarrassante...mais surprenante en premier lieu. Le Primipile Misiano, jusque là, n'avait pas eu à s'inquiéter de ce qui se trouvait sur le chemin de sa colonne. Mais c'était là des ressortissants étrangers qui tenaient le palais de toute évidence. Tuer des militaires chandekolzans au vu de la situation paraissait d'une triste logique, mais la situation qui se présentait à Misiano dépassait de loin les problèmes qu'il envisageait pour le déroulé de cette campane trois jours tôt. Misiano et son laticlave subalterne se regardent l'espace d'un instant, et la confusion cède la place à un certain embarras.

- Mais qu'est-ce qu'ils foutent là ces types ? Laticlave, allez me chercher un interprète.
- Un interprète ?
- Bah oui un interprète. Vous croyez que j'ai pris syncrétique en LV2 ?


L'embarras montait de plus belle, aussi rapidement que l'ascenseur d'un gratte-ciel de Manticore. Le laticlave ne savait tout simplement pas comment répondre à cet ordre sans provoquer l'ire de son supérieur.

- Primipile...je ne pense pas qui qui que ce soit dans la colonne parle le syncrétique...Il doit bien y avoir le laticlave Augustini mais...
- Alors allez me chercher Augustini.
- On va avoir du mal, Primipile: il est à 70 kilomètres d'ici. Il a été détaché pour faire le siège de Pell Lawn, plus au nord.
- Merde... Bon ramène moi...comment il s'appelle, le Maître de cohorte Maceria. Je crois qu'il parle quelques mots.
- Vous êtes sûr Primipile ? J'ai entendu dire qu'il avait juste une application sur son portable, il parle pas vraiment la langue...
- Faites ce que je vous dis. En attendant je vais essayer d'engager le dialogue, et on va disposer les cohortes autour du palais. Bouclez moi tout le quartier !


Alors qu'on tarde à chercher de quoi communiquer efficacement avec les kah tanais, l'encerclement de la place est ordonné, et un périmètre de sécurité est instauré: les jardins du Palais du Cong, lieu du premier accrochage, sont exclus à la circulation des troupes, qui se retrouvent désormais à camper à son entrée, tant derrière des véhicules que des murs.

On amène le Maître de Cohorte Augustini au Primipile Misiano, même pas trente ans et l'air bien embarrassé:
- Alors c'est toi qui parle le syncrétique soldat ?
- Euh...oui chef. Enfin, en quelque sorte...
- En quelque sorte ?
- Bah j'utilise une appli vraiment bien. Au début je l'ai installé par les films et...
- Bon on va faire avec. Tu vas venir avec moi soldat. Tu restes derrière moi, les mains bien en évidence, tu tiens fermement ce putain de drapeau blanc, et tu me fais la traduction. Compris ?
- Euh...oui chef.


Le peu d'assurance du Maître de cohorte aurait dû donner un indice à Misiano sur le degré de fiabilité de ses allégations, mais en l'état, il n'y avait guère de solution de repli. A découvert et les mains en l'air, Misiano entre à nouveau dans les jardins du Palais, à découvert. Haussant sa voix pour que l'écho se diffuse au travers du parc:

" Votre invité hein...eh bien, cela me surprend tout de même quelque peu je dois vous dire. D'ordinaire, les invités sont ceux qui viennent visiter l'autre, et non l'inverse. Mais bref, vous permettez que je mette la main dans la poche avant de ma chemise pour me prendre une cigarette ? Vous savez, j'ai...j'ai eu une grosse journée, et j'ai pas dormi depuis un certain temps. Vous en voulez !? Je pense qu'on est partis du mauvais pied: vous êtes loin de chez vous, de votre Union, et je suis certain que vous avez envie de vous sortir de cette situation, alors je serai bref: d'ici à pu de temps, j'ai des amis qui débarqueront, et ils seront pas aussi courtois que moi. Nous sommes disposés à vous fournir un sauf conduit pour quitter le Chandekolza, et un transport pour vous amener à la possession kah tanaise la plus proche. Vous pouvez appeler ça...un taxi ?"

Le Maître de cohorte qui le suivait avait bien du mal à suivre et à traduire cela avec la reconnaissance sonore de son appli:
" Son excellence Primipile vous dit que vous avez de très beaux cheveux ! Et qu'il aimerait connaître le secret de leur brillance....ah non c'est pas ça...Non, son excellence Primipile voudrait vous offrir un taxi et un paquet de cigarettes !"

Misiani reprend, après que le Maître de cohorte lui ait fait un signe très optimiste de pouce en l'air:
- Euh... Nous sommes disposés à vous conduire en sécurité vers la base kah tanaise la plus proche, si bien entendu vous seriez disposés à libérer le Cong ici présent...comment il s'appelle ce con ? *se tourne vers ses subalternes, qui n'ont pas l'air d'avoir la réponse non plus, et haussent tous les épaules*...le Cong.

"Le con n'ira pas dans le taxi jusqu'à la base kah tanaise avec vous !"


- Nous serons disposés à lui fournir toute la sécurité qui sied à son rang, et les ushong seront disposés à l’amnistier pour ses crimes de sédition.

"Mon commandant vous assure que le con sera en sécurité, et bien traité !"
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