22/02/2018
03:42:00
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Guerre du Chandekolza - le siège de Pell Lawn

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Guerre du Chandekolza
Le siège de Pell Lawn


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Belles nations et beaux pays du Chandekolza, qu'elles étaient nombreuses ! En cette patrie, la lie était sans fin sur les terres du fils du ciel. Aussi, nous versâmes nos gardes civiques sur ces rivages pour en chasser la vermine, et redonner cette patrie à leurs suzerains légitimes. Les chandekolzans étaient courageux mais sous-armés, et leur mauvaise cause rendaient cette bravoure mal placée. Les poetoscoviens étaient nombreux, mais ils étaient encerclés et confinés. Les rimauriens étaient négligeables. L'attention du Maître de l'Arsenal n'avait que faire des chandekolzans, comme il n'en avait que faire des poetoscoviens, ou des rimauriens. Adversaires médiocres et pas à la hauteur de ses espérances. Il réunit plusieurs fois avant la campagne, et par de nombreuses occurrences, il nous dit: "Méfiez vous des achosiens, car aussi illettrés qu'ils sont, aussi rustres qu'ils sont, ils sont sauvages et braves. Ils sont les meilleurs soldats d'Eurysie et je crains leur audace, tout comme eux craignent notre intelligence. Je n'ai guère de crainte à affronter un million de kah-tanais, ou un million de teylais, mais j'ai grande crainte de faire face à cent achosiens."

- Journal des faits de la Grande Tribune velsnienne en pays ushong, Greffier sénatorial Umberto San Pietro


Depuis deux semaines, l'Opération Clôture de Jardin se poursuit inlassablement. Rapidement, les troupes du Cong ont vu leur moral s'effondrer au même rythme que leurs effectifs, d'autant plus que la capitulation qui vint au terme de la première semaine de combat a achevé la désintégration de toute forme de commandement cohérent. En parallèle, le peuple chandkolzan, tenaillé par la faim et encerclé par la guerre, a été l'objet d'un soulèvement spontané de plusieurs millions d'habitants, avec l’exigence de la mise en place d'une "République démocratique", dont les contours restent flous. Toujours est-il que la coalition a pris la décision de poursuivre son avancée dans les territoires contrôlés par cette nouvelle faction, leur intimant qu'il était temps de déposer les armes, et de dialoguer avec les forces en présence en vue d'un gouvernement d'urgence nommé depuis le trône du dragon. Là encore, la difficulté ne réside pas tant dans la difficulté des affrontements, les troupes républicaines devant entrer rapidement en déroute, que dans la gestion et l'administration d'un territoire surpeuplé, et où la production agricole ne suffit pas à couvrir les besoins de sa propre population. Si bien que les armées de la coalition ont à affronter la famine et le manque criant de logistique davantage que les armes adverses.

Dans cette optique, le pouvoir ushong a débuté une "campagne de clarification des objectifs humanitaires, tout en déconnant une action de "parasitisme" de certains étrangers ayant selon le fils du ciel, profiter de cette position pour concevoir davantage le Chandekolza comme un territoire de projection militaire bien davantage que terrain humanitaire. L'exemple de la Poetoscovie, qui s'était servi de cette position pour stationner une grande partie de sa flotte nationale dans l'estuaire était le plus criant, tout comme les multiples tentatives rimauriennes de construction de silos de missiles avaient été retoquées par le Jashuria. Ce type de situation semblait condamné à se répéter avec les tentatives récentes de la Confédération socialiste du Nazum, et il devenait clair, dans ce contexte, qu'un "tri" devait être fait pour séparer le bon grain de l'ivraie.

D'office, la base tanskienne avait été ignorée, et même sollicitée par l'armée velsnienne afin de soutenir les efforts de gestion des populations civiles dans le cadre de la campagne. Il était donc hors de question d'en faire quoi que ce soit. Il en avait été de même pour l'Antérinie, dont la présence était légitimée par son appartenance à l'ONC, et son alliance de fait avec la République du Jashuria. Quant à Menkelt, c'était là un cas à négocier pour les autorités impériales, peu au fait de l'existence même de cette nation. Le problème épineux se posait en revanche pour la base de Pell Lawn, située au nord de l'embouchure de l'estuaire chandekolzan. Le cas s'est avéré litigieux dés le début: pour cause, il semblait difficile de justifier l'existence d'une base humanitaire dotée de deux régiments de soldats au complet pour un effectif de 2 500 hommes et femmes, dotés d'un escadron de chasseurs à réaction.

Les velsniens plaisantaient à ce propos depuis le début de la campagne: "Les chasseurs à réaction servent-ils au transport d'aspirines ?" pouvait-on entendre dans les campements de campagne. Finalement, la décision fut rendue par les hérauts de l'empereur: le Chandekolza était une province impériale rebelle revenue sous contrôle de sa personne, et les achosiens devaient plier bagage. La réponse des achosiens ne se fit pas attendre, et celle-ci fut aussi brève que claire: bataille il y aurait.

Avec l'effondrement de l'armée chandkolzane et ce refus catégorique d'évacuation, il devenait clair que les celtes ne tarderaient pas à apercevoir au loin les premières troupes coalisées venant à leur rencontre, pour leur intimer l'ordre de faire "place nette". Cet jour vint au terme de la deuxième semaine de guerre. Si le territoire était occupé depuis le deuxième jour du conflit, les coalisés avaient dans un premier temps, en absence d'ordre impérial, éviter la confrontation. Dés lors que le Cong fut hors jeu, leur attention se redirigea vers la garnison de la Pell Lawn.

Nous sommes donc en toute fin de ce mois de septembre très chargé, lorsque les achosiens, attendant avec appréhension sur leur îlot, virent depuis la berge bordant leur îlot, un véhicule militaire à l'arrêt, velsnien en l'occurence, d'où sortit un gradé au casque plumé noir. Muni d'un mégaphone et d'un document manuscrit, il s'avance, en compagnie d'un porte drapeaux et de trois gardes.

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Primipile Salieri

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Un mégaphone

Discours au mégaphone a écrit :"Soldats achosiens, membres du personnel de la base militaire de Pell Lawn,

Compte tenu de la reprise du contrôle de la province impériale du Chandekolza par les forces du Fils du ciel. Compte tenu de l'ordre d'expulsion donné à ce dernier à votre adresse, et qui n'a pas été appliqué. Compte tenu de l'illégalité, par conséquence, de votre présence sur ce territoire, moi Girolamo Fransceco Salieri, Primipile de la Tribune II des chasseurs de Strombola, second Primipile de la Grande Tribune velsnienne du pays Ushong, représentant de son excellence Sénateur-stratège et Maître de l'Arsenal, Matteo Di Grassi, je vous informe de notre demande de démilitarisation et d'évacuation de cette base. En vertu du droit de la guerre, et conformément aux gentilshommes que nous sommes, nous vous informons de notre intention de vous permettre de quitter cette base avec vos armes et vos drapeaux, et vous permettront l'accès libre à un navire qui vous ramènera sains et saufs sous vos latitudes.

Cette décision est prise de concert avec tous les membres de la Coalition, et est partagée par son altesse le Fils du Ciel, détenteur du Trône du dragon, ainsi que par les forces de la Troisième République du Jashuria.

Dans le cas d'un refus, nous nous verrions contraints de mettre cette installation en état de siège, jusqu'à son évacuation.

Conformément au règlement de la guerre, que nous estimons noble, nous vous laissons 24 heures afin de vous permettre une dernière fois de revoir votre jugement, suite à quoi l'accès à l'eau potable et au ravitaillement de nourriture vous sera coupé. Il sera installé un périmètre de sécurité autour de cette installation, par terre et par mer, jusqu'à évacuation.

Nous vous prions de recevoir nos plus grands respects, et une bonne chance dans le combat qui vous attend en cas de refus."


Une fois le discours terminé, le Primipile s’éclipsa, et le véhicule fit demi-tour. Puis, plus rien...en apparence, puisque moins de deux heures après cette visite, les achosiens purent constater du mouvement autour de l’ilot, à la fois en mer et sur terre. La stratégie velsnienne ressemblait ainsi fortement à ce qui avait déjà été expérimenté avec succès lors de la Guerre de l'AIAN, en Achosie du Nord dans les années 1970 à 1990, à l'occasion de la Bataille de la Falaise rouge (1995). Les trois tribunes à disposition du Primipile (environ 3 000 hommes et femmes) commencèrent la construction d'une série de checkpoints sur le littoral bordant l'île, divisé en deux lignes bien distinctes alternant nids de mitrailleuses, postes de tireurs d'élite, postes de guet et batteries d'artillerie. Clairement, les velsniens se refusaient dans un premier temps à l'idée d'un assaut direct, privilégiant les frappes d'artillerie et l'usure due à la faim et à la soif. Dans le même temps, la Classis VI reçoit l'ordre d'encercler la façade maritime de la base afin d'éviter toute tentative de sortie ou de fuite, et afin de pilonner la base une fois l'ultimatum passé, en particulier le dispositif d'artillerie, la piste de l'aéroport et les réserves de vivres et de munitions du camp. En parallèle, une détachement de trente chasseurs est dépêché afin d'empêcher tout décollage de l'escadrille achosienne.

La force d'intervention du Primipile Salieri est constituée de deux tribunes de chasseurs strombolains d'Achosie du Nord (déjà mentionnés ici), habituée au combat de contre-guerilla en terrain difficile, et ces unités sont intégralement composées de soldats originaires de la région sus-mentionnée. Les plus vieux d'entre eux ont très probablement participé aux dernières étapes de la Guerre de l'AIAN, ce qui explique la ressemblance des tactiques utilisées lors de ce conflit. Quant au troisième régiment, il est composé de gardes civiques de la cité de Cerveteri, et sont légèrement moins aguerris.

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Chasseurs strombolains d'Achosie du Nord



    Forces terrestres en présence:

    Commandement: Primipile Salieri

    Matériel infanterie:
  • 3 000 gardes civiques professionnels avec ali 11
  • Mitrailleuses lourdes: 300 x Niveau 10
  • Mortiers légers: 300 x Niveau 8
  • Lances roquettes: 300 x Niveau 8
  • Lances missiles anti-chars: 300 x Niveau 7

  • Artillerie:
  • Canons automoteurs : 6 × Niveau 8
  • Lance-roquettes multiples : 4 × Niveau 7
  • Canons d’artillerie tractés : 4 × Niveau 9
  • Mortiers tractés : 12 × Niveau 9

  • Manœuvre:
  • Chars d’assaut : 10 × Niveau 8
  • Chars légers : 10 × Niveau 8
  • Véhicules de combat d’infanterie :20 × Niveau 10
  • Transports blindés de troupes : 20 × Niveau 10
  • Véhicules blindés légers : 20 × Niveau 10

  • Logistique et appui:
  • Véhicules radar : 6 × Niveau 10
  • Véhicules transmissions radio : 10 × Niveau 10
  • Bulldozers : 4 × Niveau 7
  • Ponts mobiles : 2 × Niveau 8
  • Véhicules de déminage : 4 × Niveau 9
  • Chars de dépannage : 4 × Niveau 8
  • Camions de transport : 150 × Niveau 10
  • Camions-citernes : 50 × Niveau 10
  • Véhicules légers tout-terrain : 20 × Niveau 10

Forces aériennes engagées:
  • 10 chasseurs lvl 10
  • 20 chasseurs lvl 6
  • Trois drones lvl5


Forces navales engagées:

Classis V "Azurro"

Commandement: Amirraglia-Sénatrice Michela Gordini

  • 1 patrouilleur lvl 6
  • 3 corvettes lvl 6
  • 2 frégates lvl 6 + 1 lvl 3
  • 1 remorqueur lvl 3
  • 1 pétrolier ravitailleur lvl 1
  • 1 destroyer lvl 2

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Le Siège de Pell Lawn


BOOM BOOM


L'Ordre venait de tomber. Dans le Bunker de commandement improvisé sur le terrain des Gradés du Groupement GARDE, l'on fronçait les sourcils, ce qui s'était révélé jusqu'ici plus ou moins une promenade de santé ou presque avec des pertes concrètes on ne pouvait plus négligeable allait finalement peut être quelque chose de plus proche d'une véritable guerre, en effet il semblerait que les étrangers d'une des bases militaires soit disant "humanitaire", qui étaient au même moment en train de recevoir pour la plupart des notices d'évictions expédiés par les services soit du Ministériat aux contacts extérieurs pour les plus cordiales, soit par le Grand Secrétariat pour les... Expéditives, avaient refusé de plier bagages. Il n'en avait pas fallut plus pour déclencher l'ire des Magistrats et autres grands fonctionnaires impériaux qui n'entendait pas accepter un "Non" comme réponse face à ce qu'ils considéraient purement et simplement comme une occupation illégale de leur territoire légitime. Mais qu'à cela ne tienne, les Impériaux lorsqu'ils avaient franchit la "frontière" avaient assumé d'être prêt à voir le sang couler, et si il s'agissait de celui de ces mêmes étrangers qui se croyaient encore un siècle auparavant à pouvoir dépouiller la terre elle même de richesses qui ne leur appartenaient pas, en dignes néo-colonisateurs qu'ils étaient, c'était d'autant plus satisfaisant que de les abattre.

En tout état de cause, le Trône, la cour et plus généralement l'ensemble des Ministères avaient tous parlé d'une seule voix, fait assez rare, et exigeant que cette "Invasion" Achosienne, serve d'exemple à tous ceux qui penseraient que l'ère coloniale était encore de rigueur, et que ces fantasmes de "gouvernements indépendants" qui n'étaient rien d'autres que des fantoches à la solde de puissances étrangères, étaient révolus, nuls et non avenus. Qu'importe s'il fallait renvoyer tout ces gens entre quatre planches, peut être même comprendraient-ils mieux la folie de leurs choix à ce moment là d'ailleurs.

Immédiatement à la réception de l'ordre en provenance de Beiyfon, les Gradés sur le terrain commencèrent à dispenser les leurs, la péninsule de Jib-Outhi étant sous contrôle coalisé et la rive sud majoritairement dégagée des forces insurgés loyalistes au Cong restantes, un redéploiement plus efficace afin de s'occuper une par une du cas des parasites étrangers réfractaires était parfaitement envisageable, pour ne pas dire que les mesures visant à préparer un tel mouvement avait déjà été prises à l'avance. Bien assez vite, ce fut un cortège de camions emportant hommes et surtout canons d'artillerie SHANDIAN qui se mirent sur les chemins battus, convergeant en bonne partie vers l'ouest de la péninsule, laissant toutefois une certaine part de troupiers à des checkpoints et autres points ainsi que des sites clés pour maintenir un contrôle effectif sur le nord de la région. Finalement ce fut à environ entre 30 et 40 kilomètre que le groupement GARDE installa ses nouveaux quartiers, entre autre à une distance adéquate pour faire plein usage de leur batteries d'Artillerie qui étaient bien supérieures en termes de puissance de feu à tout ces "canons humanitaires" qu'avaient emportés avec eux les étrangers.

Les Velsniens, qui étaient systématiquement motivés comme si ils avaient le diable aux trousses dès que l'on mentionnait ne serait-ce que l'ombre de l'appellation "Achosien" étaient déjà présents sur site, et avaient même déjà commencé à installer un réseau de fortins miniaturisés et autres fortifications afin de complètement encercler dans un siège digne de ce nom les Celtes. A ce titre, les stratèges Ushongs jugèrent qu'il n'y avait guère besoin de garnir plus encore de piétaille les environs directe de la base, et quitte à déployer des forces d'infanterie, les disperser dans un arc de cercle à l'est de celle ci afin de couper via le déploiement de groupes tantôt mobiles, tantôt statiques sur des positions fortifiés de nids de mitrailleuse, tout échappatoire dans les campagnes environnantes du reste de la péninsule. Ne dépêchant finalement que des observateurs, opérateurs radios et des escortes au plus proche afin de piloter sur le terrain les inévitables frappes d'artillerie qui allaient advenir si début des hostilités il y avait. De fait, les stratèges et décideurs Ushongs n'avaient aucune intention d'envoyer leurs hommes à l'assaut direct du camp Achosien comme leurs ancêtres auraient pu le faire, ou même leurs prédécesseurs d'il y environ trois décennies. Ces derniers, formés à l'art de la guerre contemporaine sous l'égide de l'inquisition Kahtanaise en bonne partie, entendaient mettre leurs connaissance à l'épreuve et écraser purement et simplement sous les obus d'artillerie toute résistance éventuelle. L'exemple des Loduariens au Mokhai cité si souvent comme cas d'école par les instructeurs de la Capitaine-Inquisitrice Godeline Thiers avait trouvé un certains échos auprès des Ushongs après tout.

Et en parlant des Ushongs, tandis que les forces armées se positionnent et ajustes leurs pas de tirs, un maigre cortège de trois véhicules file à travers champs afin de gagner le poste de commandement Velsnien ayant prit position devant la base Achosienne. Portes-Bannières, gardes d'honneurs et surtout, un des hérauts de l'Empereur en composent l'équipage afin d'affiner d'une part les communications avec les alliés Velsniens mais aussi et surtout de superviser ce siège, et de... Laisser cette ultime chance aux irréductibles Celtes de quitter le territoire impérial avec les honneurs et surtout sans pertes humaines. Instruction expresse des Ministériats, une ultime chance, avant de procéder à leur extermination pour l'exemple en bonne et dû formes, à savoir sous une pluie d'obus ou bien par la faim et la soif. L'un ou l'autre, la finalité serait similaire dans les deux cas.

Le Héraut Impérial
Le Héraut Impérial aimerait bien voir pleuvoir les obus d'office.


Rappel des effectifs dans la péninsule de Jib-Outhi

Groupement CENTRE - GARDE

  • 5000 Troupes équipées d'armes légères d'infanterie de niveau 9 (Correno M11)
  • 390 Mitrailleuse lourdes de niveau 7 + 240 Mortiers légers de niveau 5 + 145 Lances Roquettes de niveau 6
  • 20 Véhicules légers tout terrain de niveau 11
  • 50 Canons tractés de niveau 10

Si dans les faits il n'y a pas l'ensemble des forces impériales dans la péninsule qui se sont précipités afin de s'occuper du siège de la base Achosienne, l'on peut aisément considérer qu'environ la moitié d'entre elles ont fait le déplacement afin de soutenir les Velsniens pour s'occuper des irréductibles Celtes.
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Une croix rouge sur fond blanc comme unique bannière

Image du convoi

Le coup de téléphone fût le plus cours possible. Quelques mots à peine échangés mails étaient en réalité déjà parti. La situation pouvait tourner au drame de part et d'autres et elle était déjà trop horrible pour ne rien faire. Le coup de fil arrivait en réalité déjà trop tard pour empêcher la petite machine de se mettre en route, la distance était trop grande. Néanmoins, il arrivait en confirmation, il venait d'en haut, du plus haut que l'on pouvait ici espérer. De ce bout du Nazum enfermé dans la pauvreté la riche Norja s'était un minimum inquiétée. Il avait eu la Première ministre au téléphone. Quelques phrases à peine échangée, des formules de politesse et autant de banalités avant que le feu vert ne lui soit donné. Des quelques véhicules du campement, il n'en restait que deux en arrière qui aussitôt prenais la route avec une poignée de soldats tanskiens à bord. Rien de suffisant pour empêcher quoi que ce soit, tout juste assez pour que le message soit clair.

La route devait durer quelques heures. Une infinité. Pendant tout le trajet, des colonnes humaines à perte de vue. Des hommes, des femmes, des enfants et des vieillards tous plongés sur les routes par une guerre étrangère que le petit campement ne savait absorber. Depuis plus d'une semaine déjà et l'arrivée des tanskiens, le campement opérait un tri à l'entrée, il n'en avait pas le choix. Chaque enfant était systématiquement admis pour consultation. Au-dessus de 6 ans et sans malnutrition, maladie ou blessure, l'enfant repartait avec un parent si il en avait un, Tanska n'avait pas le choix. L'aide humanitaire par ici était trop rare, presque impossible. Il fallait traiter vite mais on ne pouvait pas s'occuper de tous, on ne pouvait pas s'occuper suffisament de ceux que l'on aide. Le campement ne pouvait se permettre qu'une poignée de milliers de civils en simultanée. Une goutte d'eau pour abreuver d'espoir 50 millions d'âmes plongées dans la guerre, l'insécurité, la famine qui guette.

Mais la guerre avait été de courte durée, enfin c'est ce que l'on espérait. Alors la nouvelle du siège avait plongé dans l'inquiétude la plus terrible. Si Velsna tuait des Achosiens ici, elle pourrait en tuer ailleurs, là-bas, en Eurysie. Plus rien ne semblait arrêter la folie guerrière des pays d'Eurysie et d'ailleurs. Si Carnavale est sans commune mesure dans sa folie, il faut dire que le reste du continent n'était pas non plus en reste de quelques étincelles. Rien à côté du feu des enfers, mais suffisamment pour provoquer si et là des incendies inutiles. Jamais l'Eurysie n'avait été aussi proche de sa propre destruction, savamment orchestrée par elle-même en y ajoutant quelques éléments extérieurs. La Croix Rouge tanskienne n'était pas de ce monde de politique, mais elle était ici une unique bannière qui n'apportait pas la guerre.

On avait appelé en urgence le ministère, il avait répondu. On avait appelé Achos, ils avaient répondus, il ne restait plus qu'une étape, la plus cruciale. 2 000 âmes à sauver d'une mort probable mais cela pouvait en devenir des millions sur un autre continent. Le convoi était parti sans attendre les ordres officiels, mais ils vinrent tout de même. Norja approuvait l'idée.

A l'approche des lignes de siège velsniennes, une dizaine de véhicules tanskiens arrivèrent du campement, toutes flanquées de croix rouges sur fond blanc. A leur bord, deux médecins par véhicules, les deux derniers n'avaient qu'un médecin et un soldat désarmé. Le directeur de la mission locale avait avec lui deux lettres, la première, tanskienne envoyée à Achos puis Velsna pour information. La seconde, Achosienne, mais uniquement partielle, autorisait la Croix Rouge tanskienne à évacuer quelques 2 000 achosiens et leurs équipements vers le camp tanskien avant évacuation vers Ny-Norja puis l'Achosie. Un cargo était en route. Les vies seraient sauvées, si Velsna l'acceptait.

Croix Rouge tanskienne a écrit :
Conformément à l'accord conclus entre Tanska et l'Achosie sous médiation de la Croix Rouge tanskienne, celle-ci évacue 2 000 conscrits et leurs équipements vers le camp tanskien puis hors du Chandekolza si Velsna l'autorise.

Bout de lettre diplomatique présentée et signée par Achos :
Néanmoins, notre base de Pell Iwan avait pour but premier la distribution d'aide alimentaire, et pour fonction secondaire la formation de conscrits. Ces jeunes ne méritent pas de mourir si loin de leur foyer. Ainsi, et si cela vous semble possible, nous vous autorisons à évacuer les 2 000 conscrits achosiens présents sur place."

  • 10 véhicules utilitaires niveau 6
  • 2 soldats professionnels non armés
  • 18 médecins et personnels de la Croix Rouge tanskienne
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Siège de Pell Lawn
Croix rouge tanskienne et évacuation partielle


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Aux abords d'un checkpoint, un petit convoi de camions de facture tanskienne avait fait son apparition sans pour autant susciter l'étonnement de la poignée de soldats qui gardaient l'endroit. L'arrivée semblait attendue. Pour cause, ces véhicules étaient devenus courants dans la campagne chandekolzane contrôlée par la coalition, circulant au gré des urgences. Les forces en présence, qu'elle soient velsniennes, jashuriennes ou impériales, étaient arrivées à la conclusion qu'elles n'avaient pas les moyens de subvenir aux besoins humains des civils de ce qui était l'un des territoires les plus pauvres du monde. En connaissance de cause, certaines bases étrangères, celles qui pouvaient assurer leur nature humanitaire, avaient été autorisées à poursuivre leurs opérations. Les installations tanskiennes locales en faisaient partie.

C'était dans le cadre de cette situation que se déroulait cette scène...mais cette fois ci, l'urgence ne relevait pas de locaux mais d'étrangers. Pas des civils, mais des soldats. L'un des deux soldats au bord de la route demanda simplement à baisser la vitre du camion de tête:
- Vous êtes de la mission ? On nous a dit de vous indiquer le chemin jusqu'au poste de commandement du Primipile Salieri avant de faire votre office.

On fit donc progresser le convoi plus en avant, quasiment aux abords de la ligne arrière du dispositif de siège velsnien, où un baraquement sommaire avait été aménagé. Sur son porche, le Primipile Salieri avait été prévenu de l'arrivée, et alla de l'avant à la rencontre des civils, non sans oublier le salut dû aux deux militaires tanskiens, recevant de leurs mains la lettre expliquant la raison de leur présence:
- Bonjour. Je suppose que la route n'a pas été des plus agréables. Pour nous non plus, si cela peut vous rassurer. En vertu de la demande émise par le commandement du camp achosien, et l'accord de mon commandement, je vais vous laisser passer. Nous tâcherons de suspendre les opérations le temps de votre intervention. Mais je vous conseille de faire tout de même attention: passé la première ligne du dispositif, nous ne pourrons pas grand chose d'autre pour votre sécurité. Pour atteindre la base, je vous déconseille également le camion: il vous faudra des embarcations pour traverser le guet jusqu'à Pell Lawn. Si vous le souhaitez, et si les achosiens le veulent, nous pourrions vous mettre en relation avec le commandement de la flotte qui assiste le siège, afin qu'ils affectent une corvette à l'évacuation des conscrits. Ce sera plus rapide qu'avec les embarcations de fortune de leur base, mais je vous laisse voir ça avec eux.

Pour ce qui est de ce courrier achosien...ce n'est pas nous qui sommes à l'origine de cette décision: si ils entendent défendre leur cause, il faudra voir cela avec le gouvernement impérial ou les jashuriens. En attendant, nous suivons les ordres. Mais bref, bonne chance messieurs.

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LES IRRÉDUCTIBLES ACHOSIENS, SEULS SUR LEUR ROCHER


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Le mot avait été passé depuis la missive aux Xins, la guerre avait été décalée, les Achosiens qualifiés de Perosnna Non Grata et les forces coalisées n'allaient pas tarder à arriver. Les troupes avaient été briefer et suite à l'aide Tanskienne, les conscrits présents sur place, bien trop jeunes et inexpérimentés pour ce genre de combat, avaient pu être évacués vers la métropole avant le début des hostilités. Seul restait sur place les 500 militaires professionnels, et sur leur épaule reposait tout l'honneur d'Achosie


Le Soleil se levait à peine en ce matin du 3 octobre, mais à la base elle n'avait pas dormi. En discussion directe avec Gille-Crìosd MacRìdeinn, Président de la Tribune Achosienne et avec les deux consuls, le Colonel Morgan Buell avait passé la nuit à planifier le déroulement des événements à venir. Il est évident que ce combat est déjà perdu pour la petite unité, et la motivation n'était pas réellement présente, jusqu'à l'arrivée de la petite voiture militaire sur la berge. En scrutant avec ses jumelles, Buell n'en crut pas ses yeux. Velsna, dans tout son orgueil, était représentée dans la carrure chétive de l'officier se présentant avec son mégaphone grésillant et son chapeau à plumes ridicules qui rappelait au commandant les heures les plus sombres de l'histoire d'Achos. Du haut de son petit 4x4, le velsnien sommait les soldats achosien de quitter les lieux, sous peine d'assiègement de la base. Et, sans même attendre une quelconque forme de réponse, reparti d'où il était venu.
Le sang des achosiens ne fit qu'un tour. Que les Ushongs viennent aux combats, cela a été compréhensible suite aux événements, mais que Velsna elle-même se sente obligée de venir en premier monter le siège pour réaffirmer sa domination sur Achos. S'en était trop. A l'arrivée des premières troupes assiégées velsniennes, le plan se mit en place. S'il y a bien une chose que les Velsniens craignent, c'est la sauvagerie et la barbarie des achosiens. Avant le début des combats, c'est là qu'était l'enjeu, la guerre psychologique. Buell se souvint alors que pour chaque groupe de cent hommes, un carnyx était attribué à l'unité et ce depuis plus de mille ans. Certes, ils n'avaient plus sonné depuis le XXème siècle, et n'avaient pas été joués par l'armée officielle achosienne depuis au moins un siècle, mais personne n'avait oublié comment s'en servir.

Ainsi, une fois que les velsniens furent bien installés, la manigance commença !


Opération temporaire cris du Grand Duc


Cette opération est temporaire, et vise à déstabiliser les troupes ennemies en l'attente des véritables opérations qui arriveront plus tard...


  • Objectif premier de l'opération : Déstabiliser psychologiquement les troupes velsniennes, faire naître la peur dans le cœur de nos ennemis

  • Objectif second de l'opération : Surcharger les médecins velsniens par une épidémie de colique

Déroulé de l'opération :


-> Comme le veut la tradition militaire achosienne, pour préparer les corps et les âmes au combat, les hommes se recouvreront le corps de symboles mystiques et spirituels indigo. Ainsi, paré en plus de leur tenue normale de soldat, ils pourront rappeler aux velsniens qui les observeraient depuis la berge les figures des "hommes peints" de leur livres d'histoire.

-> Rajouter à ça, un roulement de vingt joueurs de Carnyx fera hurler la corne de Taranis quatre fois par heure, et ce matin et soir. Les sons dissonants résonnant sur la mer et partout autour encercleraient les

-> De plus, une fois par heure, cinquante autres soldats sortiront leur cornemuse et leurs tambours de guerre pour faire vibrer la plaine des plaintes des ancêtres.




Voilà à quoi ressemble le doux son des sérénades de Carnyx.
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Siège de Pell Lawn
Phase Combat 1: Après le Carnyx, le canon


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ATTENTION: CETTE PHASE NE PRENDRA PLACE QU'UNE FOIS LES ÉQUIPES DE MÉDECINS TANSKIENS HORS DE LA ZONE DES COMBATS ET LES CONSCRITS ACHOSIENS ÉVACUES.


Le terme des vingt quatre heures données au commandement de la base de Pell Lawn est écoulé, de même que l'évacuation des conscrits devrait être en bonne voie de se conclure, avec ou sans l'aide acceptée des navires de la flotte velsnienne de la part du personnel achosien.

A la tête de ses trois régiments, le Primipile Salieri en est arrivé à la conclusion qu'il était désormais temps de faire taire le haut-parleur pour faire parler les canons de la Classis "Azurro", qui assiste le siège côté mer. Une dernière fois pourtant, le gradé vint sur la berge avec un drapeau blanc, afin de formuler une dernière annonce aux adversaires du jour.

Discours au mégaphone a écrit :
"Soldats achosiens, membres du personnel de la base militaire de Pell Lawn,

Devons nous interprétez votre non-réponse et le bruit du carnyx comme un défi ? Soit, nous acceptons les termes de cet affrontement. Nous reviendrons vers vous lorsque le stock de nos obus sera bien entamé.


Il règne une soudaine agitation sur le pont des navires, au loin des combats, et dans les nids d'artillerie éparpillés sur la seconde ligne de siège. Le grésillement des radios laissent paraître des appels et des ordres aux différents corps la troupe, coordonnée avec la flotte de la Marineria. Le son du Carnyx faisait bouillir le sang et trembler les feuilles des arbres.

Dans un premier temps, les velsniens n'escomptaient pas infliger de lourdes pertes aux achosiens dans un premier temps, ce n'était pas là l'objectif fixé. On avait encore espoir d'affamer et de réduire à la soif et à la fatigue quelques irréductibles fous, dont l'arrogance mal placée les mettait en danger. Ordre était donné de détruire les infrastructures nécessaires à la vie de la base: groupes électrogènes, lieux d'approvisionnement en eau potable, arsenal et stocks de munitions. Les baraquements de vie et les fortifications étaient volontairement épargnées dans ce premier échange de tirs. La piste d'atterrissage elle aussi était visée, afin de détruire les chasseurs avant leur décollage. Pour se faire, on avait fait usage des drones, qui avaient plus tôt fait un passage au dessus des têtes des celtes.

Depuis un point d'observation donnant sur la baie et l'îlot de Pell Lawn, le Primipile des trois tribunes velsniennes donna l'ordre dans son takie: "Ouvrez le feu !"

Le grondement du carnyx fut soudainement masqué par des détonations, loin à l'horizon: les pièces d'artillerie de la flotte "Azurro" avaient débuté leur travail.

Résumé de l'action pour le MJ:
- Repérage des installations de la base avec les drones.
- Frappes d'artillerie via terre et mer (ce qui inclut tous les éléments de la flotte) à l'encontre des cibles suivants:
  • Approvisionnement en eau.
  • Alimentation en électricité.
  • Piste d’atterrissage et chasseurs stationnés sur place.
- Les défenses fortifiées et les quartiers de vie supposés de la base sont épargnés pour le moment, dans l'espoir de minimiser les pertes achosiennes.

a
Reproduction fidèle au possible de la situation.
2724
AH, CHOUETTE ! DES VELSNIENS !




Ça y est, les velsniens avaient ouvert les hostilités. Et quelle hostilité ! Un véritable déluge venant des mers et des terres s'abat sur la petite base et en particulier sur ses points sensibles. Néanmoins, depuis la première missive velsnienne sommant les achosien de partir, la base s'était mise en état d'alerte. Le matériel militaire de premier importance (les munitions) était donc mieux protégé que le reste du matériel, en l'occurrence les avions, qui eux sont entreposés en plein air. Ce temps de préparations nécessaire avait, qui plus est, permis à Buell d'imaginer le plan le plus adapté à cette situation de crise.
Au moment où le "Ouvrer le feu" du commandant velsnien fut lancé, le plan se mit en place. Reposant en grande partie sur les moyens du bord, il pouvait néanmoins permettre d'infliger un bon nombre de pertes aux troupes velnsiennes terrestres de la première ligne de siège. Quant aux navires de guerre, et bien rien ne peut être fait contre eux, et gâcher des obus pour les voir mollement ricocher contre la coque si par miracle l'un arrivait à faire mouche était un gâchis de temps et d'énergie dont les 500 se passeraient bien.
Le plan fut donc mis en place...


Phase de riposte I - Opération "Menhir sur la couenne"


Rappel des effectifs et du matériels sur place :

Effectifs :

- 500 professionnels

Matériel :

Terrestre :
- 500 Armes Légères d'infanterie de deuxième génération
- 150 lances roquettes de troisième génération
- 5 canons tractés de cinquième génération
- 5 canons anti-aériens mobiles de première génération
- 10 Transports de troupes blindés de première génération
- 50 véhicules de combat d'infanterie de première génération

Aérien :
- 5 hélicoptères de transport moyens de première génération
- 5 avions de chasse de première génération
- 1 avions de transport de troupe de première génération


Le gros des troupes est regroupé en petite division d'une cinquantaine d'hommes équipés de manière équivalente en armes légères d'infanterie, lance-roquette et véhicule de combat d'infanterie ; le reste est spécialisé dans la gestion des canons tractés et des canons anti-aériens.
Stratégie :

  • Les troupes spécialisées infanterie ont pour ordre de rester en retrait et de gérer les futurs blessés, en attendant une potentielle attaque terrestre velsnienne. Ils sont également chargés de continuer à sonner le Carnyx pendant la totalité du combat.

  • Les troupes spécialisées en artillerie, elles, ont pour charge de réaliser des tirs tendus au canon de campagne sur les positions velsnienne à environ 500 m de la base.
  • Il en va de même pour la DCA, retravaillée en canon antipersonnel, qui a pour ordre de réaliser des tirs de suppressions.

Cet ordre reste en vigueur tant qu'il reste plus du tiers de munitions, ou bien jusqu'à ce que les velsniens soit complètement annihilés.


Sous la pluie d'obus, le Colonel Buell jeta un dernier regard sur ses troupes, déjà en position de tir. Il sortit alors de son fourreau son glaive d'officier, et dans un geste presque impérial abaissa son bras en hurlant


"TÂN ! "

Et d'un coup d'un seul, les bouches à feu achosienne déversèrent sur les ravets velsniens un flot de plomb que seul pouvait envier Taranis

arti
5649

La Radio du poste de tir avancé Yīgè grésilla, ce qui fit froncer les sourcils du Capitaine Hong, ce dernier fermement encastré sur un siège de campagne prit un instant afin d'apposer un marque page sur son bouquin sobrement nommé "La nuit du Renard", un de ces romans de fiction inspiré de faits réels qui contait l'histoire de soldats du rangs dans les tranchées au sein d'une guerre opposant deux camps fictifs qu'étaient les Gardiens et les Légionnaires, une référence dans le genre que l'on avait d'ailleurs recommandé à chaque officier de l'armée impériale pour sa pertinence sur les conditions de combats réelles sur le terrain qui même si elles dataient d'il y a environ cinquante ans, n'étaient pas encore totalement désuètes. Preuve en était du siège du camp Achosien après tout où l'on était retourné à un affrontement de tranchée et autres positions fortifiés se faisant face, où infanterie se terrait dans le moindre trou en attendant une montée au front des adversaire.

A ceci près que ce n'étais jamais la piétaille qui ouvrait le bal, plus maintenant tout du moins, les leçons de la guerre de siège demeuraient similaires malgré les âges, l'on ne lançait pas d'assaut initial sans éroder les défenses et déloger les plus retranchés des membres de la soldatesque. Et en l'état, le coup d'ouverture était sur le point de débuter, les observateurs sur le terrain avaient déjà reporté et notamment fait partager le superbe, ou plutôt fort désagréable son des Carnyx à tous et toutes à travers les radios, ce qui avaient arrachés peu de réactions aux Ushongs de leur côté, à peine quelques dents grinçantes et mines irrités par ces horribles sons, et voilà que les Velsniens annonçaient débuter les opérations de bombardement.

Relevant ses binocles sur son nez, le Capitaine émergea de la tente de commandement, la garde se mettant au garde à vous et les équipages des positions d'artillerie saluant. Une dernière inspection que tout était en ordre débuta, Canons pointant vers la direction de Pell Lawn, ajustement approximatif de l'azimut de tir, Radios et communication avec les observateurs de terrain ainsi que les Velsniens pour superviser et ajuster les tirs, caisses d'obus parfaitement disposée et chaîne d'équipage prêt à recharge chaque pas de tir afin de prévoir un feu continu adéquat. Tout convenait. Hong était satisfait.

Peu après, le son semblable aux tonnerres des canons se mettant à cracher le feu du ciel retenti au loin, une fois, deux fois, trois fois et encore, un véritable festival soutenu visant à pilonner ce fortin isolé qu'était cette base Achosienne aux confins du monde connu des Celtes. Le son harmonieux des canons de la Marine où se joignaient le sifflement des roquettes et la voix caractéristique des bouches classiques terrestres auquel le Capitaine lui même était coutumier. Puis soudainement, une dissonance dans la mélodie, une seconde, et d'autres, plus éparses mais caractéristique. La radio grésilla à nouveau. On annonça que les assiégés avaient commencés à répliquer avec leurs propres canons d'artillerie, qui bien qu'une force de frappe insuffisante, allaient tout de même faire quelques dommages.

Un Lieutenant déclara que les Celtes ne manquaient pas de courage, le Capitaine et bon nombre de soldats du rang acquiescèrent à cette remarque. Pour autant, il serait inadéquat de laisser faire éternellement et le cas échéant d'autoriser des pertes alliées inutiles. Dans tous les cas, l'on avait laissé aux Achosiens l'honneur de répliquer, mais ne pas faire sa part pour les Ushongs serait hautement irrespectueux autant vis à vis de leurs alliés que de leurs adversaires.


Capitaine Hong - << Canons parés à tirer sur mon ordre ! Ajustez ! Angle XY, Azimut YX ! >>


Commanda l'officier d'artillerie aux équipages d'artillerie du poste de tir avancé Yīgè tandis que les opérateurs radios transmettaient les instructions et les coordonnées ajustées aux autres postes, de tel manière à ce que les vingt cinq cannons Shandian positionnés puissent tirer de concert. La cible ? Vraisemblablement l'Artillerie Achosienne afin de la réduire au silence. Les Ushongs, faisant bien moins de cas des pertes et autres dommages matériels entendaient respecter la résolution des Celtes en montrant la leur. Les huiles avaient beau dire que les Achosiens restant allaient mourir dans un silence assourdissant, les faits démontreraient le contraire, car c'était dans un vacarme à couper le souffle qu'il périraient et rejoindraient leurs ancêtres aux halls d'honneurs de leurs dieux quels qu'ils puissent être.


Capitaine Hong - << SHANDIANS ! FEU UNE FOIS ! >>

Ainsi tomba l'ordre, alors que l'artillerie impériale donnait de la voix. Quelques instants passèrent, la radio grésilla encore.

Capitaine Hong - << AJUSTEZ ! ANGLE XY, AZIMUT YX ! ET... FEU EN ROULEMENT, POSTE YIGE EN PREMIER ! >>

Aux hurlements du Carnyx, les cieux opposaient la Foudre, il n'y avait pas là de plus grand honneur que de subir celle ci.


Stratégie :

  • Les cannons d'artillerie Impériaux ouvrent le feu sur les positions d'artillerie Achosienne qui sont clairement visés afin de les réduire au silence. Ils opèrent d'abord une série de tir potentiellement en décalage par rapport aux points d'impacts souhaités et réajustent donc en conséquence, passant à un tir de roulement des positions d'artillerie qui sont au nombre de Cinq, comptant cinq cannons de dixième génération chacune. C'est une manière de maintenir la pression sur l'artillerie Achosienne afin de, pas nécessairement les exterminer purement et simplement, mais plutôt de perturber les processus de tir et de rechargement dans le cadre de tirs de suppression.

  • Les observateurs "sur le terrain", depuis des postes probablement en retrait pour certains, voir un peu plus proche de la ligne de front pour d'autres, cherchent à repérer où touchent les obus impériaux et surtout où se trouve l'artillerie Achosienne, pour cela notamment la vision approximative d'où partent les obus celtes peut être essentielle. (Les observateurs sur le terrain peuvent être considérés comme des cibles potentielles pour les Achosiens qui cherchent à infliger des pertes.)

  • Il va de soit que les salves de tirs ne sont pas toutes sans interruption, la localisation approximative dépendant aussi grandement des tirs opérés par les Achosiens, lorsque ces derniers cessent, l'Artillerie impériale se tait aussi, ce qui peut donner de facto le temps aux Celtes de repositionner leurs canons éventuellement et de retirer avec pour réinfliger des pertes. Le cycle et le jeu de chat et de la souris se répétant ainsi.


:FeuCelesteIntensifies:
L'épée qui voit le présent a prédit que le feu du ciel tomberait aujourd'hui !
1468
Assis sur une colline bien à l’écart des combats et surplombant la base achosienne, une cinquantaine de soldats jashuriens observaient depuis leur position les bombardements ushongs et velsniens sur les pauvres hères qui depuis des heures, jouaient de leurs instruments sans rompre l’harmonie. A mesure que les bombes et les obus réduisaient en charpie la base achosienne, les trompettes achosiennes semblaient retentir avec de plus en plus de force, comme si chaque mort venait s’ajouter à un chœur funèbre qui gonflait de l’îlot isolé au milieu de la côte. Pell Lawn sombrait sous le fracas des explosions et de la chair éparpillée. Les débris de ce qui était autrefois le centre d’entrainement des Achosiens était réduit petit à petit en cendres, au son des batteries, qui peinaient à couvrir le bruit des trompettes.

Observant le macabre spectacle au travers de leurs jumelles, les Jashuriens restaient pensifs. La guerre était une chose horrible, mais parfois, il y avait dans toute cette violence des instants de grâce. Les Achosiens, malgré ce sacrifice inutile et totalement stupide, montraient qu’il y avait parfois des causes qui dépassaient le simple réflexe de survie.

« Leur honneur est sauf … »

« Et qu’est-ce que cela leur a coûté …. ? »

« Absolument tout. »


Les Jashuriens continuèrent à observer silencieusement, regardant ces hommes et ces femmes qui étaient allés jusqu’au bout de leur engagement, quitte à le payer de leur vie. En cet instant, les Achosiens entraient dans la légende au son des trompettes de la mort. C’était probablement la stratégie la plus incroyablement stupide, mais aussi la plus incroyablement glorieuse qu’ils aient pu voir de leur vivant. Il y avait de la beauté dans cet acte désespéré …

Puisse leurs dieux les accueillir.
3557
CHANDEKOLZA - Siège de Pell Lawn
Siège des infrastructures avec échanges de tirs depuis des positions retranchées.

Panpan boumboum
Échanges de tirs entre les forces coalisées de Velsna et des Xin contre les assiégés achosiens.

Les formalités d'usage entre Achos et Velsna étaient faites, les paroles laissaient maintenant place au tonnerre d'artillerie. Retranchés derrières leurs fortifications improvisées, les velsniens et xin ripostaient à la contre-offensive achosienne dans un déluge cacophonique. Le concert de percussion frappait fort des deux côtés. Appuyés par les drones de reconnaissance, les velnsiens étaient capables de guider leurs tirs contre les pièces d'artillerie achosiennes, tirs notamment appuyés par des frappes mer-sol de la marine au large. Les missiles guidés frappèrent avec une précision chirurgicale les avions de chasse à l'air libre ou les hangars qui témoignaient de leur présence, tout en laissant disponible les hélicoptères et l'avion-cargo pour l'éventuelle retraite achosienne. Les Xin appliquaient quant à eux une solide pression avec des tirs de saturation contre les batteries celtes qui, malgré une indéfectible combativité, étaient pulvérisées une à une. Les braves hommes peints pourront se vanter, à défaut de l'avoir emporté sur le plan matériel, d'avoir tué trois hommes de plus qu'ils en ont perdus, et ce, malgré un rapport de force écrasant. Il faut dire que les velsniens avaient retenu leurs coups et auraient pu balayer d'un revers de la main les infrastructures achosiennes, préférant leur laisser une issue.

Présentement, le rapport de force s'accentuait en une étreinte étouffante pour les guerriers d'outre océan. Ils avaient bien combattu, mais ils n'avaient plus aucun appuis à présent. Leur aviation ne comptait que le nécessaire pour se retirer et une sortie blindée serait suicidaire. Il était temps de décider entre une posture raisonnable ouverte à la négociation, ou une attitude plus... achosienne.


MJ conflit a écrit :Situation de siège :
Coalition Xin-Velsna, Malus -15% : Caca culotte à cause des Carnyx. Le malus appliqué par la peinture corporelle des soldats achosiens est toutefois négligé par la distance qui ne la rend pas très visible. Assaut contre une position fortifiée avec une certaine retenue pour éviter les excès de morts.
Achos, Bonus 15% : Moral galvanisé par la culture martiale (et suicidaire) achosienne, position défensive avantageuse.



Résultat des combats :

Velsna
Troupes engagées :
-3000 Armes légères d'infanterie niveau 11, (-55)
-300 Mitrailleuse lourde niveau 10, (-5)
-300 Mortier léger niveau 8, (-3)
-300 Lance-roquettes niveau 8, (-6)
-300 Lance-missiles antichar niveau 7, (-2)
-6 Canon automoteur niveau 8
-4 Lance-roquettes multiple niveau 7
-4 Canon tracté niveau 9
-12 Mortier tracté niveau 9
-10 Char d'assaut niveau 8
-10 Char léger niveau 8
-20 Véhicule de combat d'infanterie niveau 10, (-1)
-20 Transport de troupes blindé niveau 10, (-2)
-20 Véhicule blindé léger niveau 10, (-3)
-6 Véhicule radar niveau 10
-10 Véhicule de transmission radio niveau 10
-4 Bulldozer niveau 7
-2 Pont mobile niveau 8
-4 Véhicule de déminage niveau 9
-4 Char de dépannage niveau 8
-150 Camion de transport niveau 10
-50 Camion citerne niveau 10
-20 Véhicule léger tout-terrain niveau 10
-10 Avion de chasse niveau 10
-20 Avion de chasse niveau 6
-3 Drone de reconnaissance niveau 5

55 soldats professionnels morts et blessés

Empire Xin
Troupes engagées :
-5000 Armes légères d'infanterie niveau 9
-390 Mitrailleuse lourde niveau 7
-240 Mortier léger niveau 5
-145 Lance-roquettes niveau 6
-20 Véhicule léger tout-terrain niveau 11
-50 Canon tracté niveau 10



Achos
Troupes engagées :
-500 Armes légères d'infanterie niveau 2, (-50)
-150 Lance-roquettes niveau 3, (-10)
-5 Canon tracté niveau 5, (-5)
-5 Canon antiaérien mobile niveau 1, (-5)
-10 Transport de troupes blindé niveau 1
-50 Véhicule de combat d'infanterie niveau 1
-5 Hélicoptère de transport moyen niveau 1
-5 Avion de chasse niveau 1, (-5)
-1 Avion de transport tactique niveau 1

50 soldats professionnels morts et blessés



* les pertes de soldats annoncées sont assimilables à des combattants tués, blessés/mutilés, démissionnaires/déserteurs, capturés. Les ratios entre chaque cas sont à l'appréciation des parties concernées.

PERTES DÉCOMPTÉES
4496
Négociations


Siège de Pell Lawn
"Il est inutile de poursuivre le combat, vous avez déjà prouvé votre courage"


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Cela faisait bien trois jours depuis le début des bombardements. C'était comme un orage, mais dont le tonnerre ne cessait jamais, qui faisait trembler la terre sur des kilomètres. Sur l'îlot, les défenses achosiennes et les batteries d'artillerie avaient été réduites au silence. Quant à la piste d’atterrissage, elle n'était plus qu'un champ de cratères fumants. Un feu était toujours entretenu depuis le sdécombres d'un chasseur à réaction qui n'avait pas réussi à décoller à temps. Mais les défenseurs n'étaient pas restés passifs, et les batteries avaient lrgement eu le temps de faire remplir leur office contre la première ligne de siège, qui elle aussi, ressemblait à un champ de cratères lunaires, à un bon kilomètre des positions achosiennes. A la grande surprise des velsniens, les canons anti aériens avaient été d'une toute autre utilité, et retournés à bout portant contre des lignes à quelques centaines de mètres à peine. Les baraquements abritant les réserves de vivres avaient été détruits, de même que l'arrivée d'eau et d'électricité coupée. La nuit, on s'éclairait à la lampe torche du coté des achosiens dés la première tombée de nuit. Les achosiens disposaient encore de munitions, mais dans une quantité de plus en plus réduite. Du côté des coalisés, on pouvait s'attendre à ce que le tir des canons s'éternise jusqu'à ce qu'il ne reste plus personne de vivant dans cette base, mais ce ne fut pas le cas. Au matin du troisième jour, les canons s'étaient tus subitement, et on agita des drapeaux blancs non loin de la ligne de contact.

Les achosiens n'avaient également pas pu ne pas remarquer l'approche d'un simple patrouilleur, qui avait grossis de plus en plus à l'horizon, au point de rejoindre la base par des appels de signaux et un drapeau blanc également. De ses entrailles sortit une petite embarcation motorisée, avec quelques gardes escortant un homme à l'uniforme de Stratège, le plus haut grade existant dans une Grande Tribune Militaire velsnienne. De toute évidence, le point de résistance de la base de Pell Lawn avait été remarqué par les plus hautes instances du commandement velsnien, et ce n'était pas un "simple Primipile" qui rendrait visite aux achosiens ce jour. L'embarcation brisa l'écume des vaguelettes, jusqu'à mettre en panne aux abords d'un petit quai de fortune. Nul doute que des soldats achosiens attendaient probablement sur celui-ci.

Les écussons pourpres sur les épaulettes des soldats était là bien la marque de porte-flingues protégeant un personnage aussi important qu'auguste. Le sénateur Di Grassi posa le pied sur le bois pourri du quai et chassa d'un revers de main les plis de son trois-quarts. Lui et ses gardes s'approchèrent suffisamment des achosiens pour être distinctement compris, mais à une assez bonne distance pour maintenir les convenances et la civilité imposée par les armes de chacun.

" Je présume avoir affaire au responsable de cette base ? Mes salutations, colonel Buell. On m'a notifié que vous avez fait malheureuse rencontre avec le Primipile Salieri, qui lui, à dit fort bien de vous, et n'a pas tarit d'éloges à votre adresse. Aussi, je me suis dépêché de faire le voyage depuis le camp de base de Sépalbon pour constater la situation par moi-même. J'avais présumé de votre résistance, mais je dois l'admettre: vous forcez l'admiration. C'est la raison pour laquelle je me suis pressé de vous rencontrer par moi-même. J'ai eu une sensation de déjà vu, lorsqu'on m'a passé en revue votre situation. Ce champ de bataille me rappelle d'autres guerres, et d'autres temps que nous voudrions tous laisser derrière nous.

Je n'ai jamais douté de la bravoure de cette garnison, mais constater cette combativité est toute autre chose que de le penser. Malheureusement, si votre sang est brave, votre cause n'est point juste, et elle vous perdra, vous et vos hommes, si vous forcez le destin ainsi. Le nouveau gouvernement chandekolzan n'a pas caché son intention de procéder à votre expulsion, à grand renfort de procédure administrative. Je sais de source sûre que vous n'avez plus d'eau, ni nourriture en quantité suffisante pour tenir quelques jours de plus, ni de courant. Et ces ushong ont une toute autre définition de la guerre courtoise que nous autres. Lorsque vos défenses seront éventrées, ils vous tueront, ou bien vous garderont en cage pour les vingt années qui suivent. Or, cela n'est pas ma vision d'un combat: on ne refuse rien à des hommes comme vous, et je suis ici pour vous faire la proposition d'une reddition honorable.

J'en ai conscience, que vous avez bien trop de fierté pour vous mettre sous le joug de mon drapeau. Aussi, je vous propose ainsi de vous mettre sous celui des jashuriens, qui vous raccompagneront chez vous. Prenez vos blessés, prenez vos morts, prenez vos étendards et vos armes, et repartez sous bonne garde jashurienne en votre patrie, et dans la paix. Vos vies seront sauves, en plus de votre fierté de n'avoir pas soumis votre reddition à cette armée. Nous vous fournirons des médecins, des soins et assez de vivres, le tout de ma propre poche. Il est inutile de mourir pour un courage que vous avez déjà prouvé, et la cause d'un État failli, une colonie d'un Empire aleucien lointain où vous n'avez jamais mis les pieds, mais il me faut une réponse immédiate. "



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NEGOCIATION, À L'ACHOSIENNE

Réponse de la garnisons achosienne face aux propositions de Matteo DiGrassi


Buell

Le Colonel Buell


Ambiance sonore


Trois jours, trois jours durant, la garnison achosienne a tenu tête au canon velsnien et à Ushong, réussissant tant bien que mal à riposter face au déluge de feu et d'acier qui s'abattait sur le petit territoire. Sans eau, sans nourriture, sans électricité et avec des provisions médicales de plus en plus faibles, cet acte relevait de l'exploit, un exploit digne des plus grands héros de l'histoire achosienne. Néanmoins, lorsque les Velsniens cessèrent enfin le feu, un vent de soulagement put se lire sur les visages et on put enfin s'occuper des morts et des blessés. Buell de son côté avait repéré le patrouilleur qui approchait de la côte depuis plusieurs heures et avait compris ce qui allait se passer. Dans son uniforme sale et poussiéreux, preuve de ces derniers jours intenses, il alla à la rencontre de l'embarcation velsnienne qui venait d'accoster, suivi de 5 hommes de garde rapproché et de tout le reste des soldats à quinze mètres derrière qui ne voulaient pas rater la scène. Et quelle scène !
Le contraste était évident, de son côté DiGrassi, avec son uniforme propre, neuf quasiment sans aucun défaut. Parfaitement taillé pour sa carrure frêle, tout en lui donnant l'air plus carré qu'il ne l'était. Ses cheveux parfaitement coiffés allaient en accord avec son visage rasé à blanc et légèrement rond de par les repas gourmet qu'il avait dû faire la veille. En face, Buell, homme du même âge que le versaient, était sailli par la terre, le sang et la poudre. Son uniforme présentait à de nombreux endroits des taches et des trous en tout genre, son visage, émacié par ces trois jours sans nourriture et assombri par la suite, n'était illuminé que par le bleu de ses yeux qui semblait brûler d'une flamme que même l'Enfer enviait.Du haut de ses 2 mètres, il surplombait DiGrassi d'une tête et demi. Les deux hommes se firent face, et le tableau qu'ils dépeignirent fut comme la quintessence des mille ans de conflit entre les deux nations, comme une allégorie en temps réel.

Une fois que DiGrassi eut approché à une distance que lui jugea adaptée, mais que Buell jugea couarde, Buell le salua à l'Achosienne, en frappant de son poing droit sa poitrine puis croisa les bras. Il écouta attentivement la déclaration du Stratège et, après un temps de réflexion, repris la parole en s'adressant à DiGrassi comme les codes militaires achosien (étrangement très complexe dans ce genre de situation) l'exigeaient face à un officier velsnien :

"Drôle de situation dans laquelle nous sommes ne trouves-tu pas, Velsnien ? Deux nations d'Eurysie, à l'histoire liée par mille ans de conflit, se retrouvant finalement pour s'affronter à l'autre bout du monde ! On croirait le début d'une histoire fantastique, d'une légende à raconter après du feu. Eh ! C'est peut-être bien le cas ! Mais c'est cela qui me met la puce à l'oreille. Que nous choisissions de rester, et de défendre les intérêts du peuple libre Chandekolzan, cela nous regarde. Nous nous attendions aux Xins, à leur terrible artillerie, et nous étions prêts à riposter. Or toi, Velsnien, tu es venu en premier pour poser un siège. Que tu sois allié aux Ushong, nous l'entendions, mais ce conflit ici même ne te concernait pas, et il a fallu que tu t'en mêles. Tes livres manquent-ils d'histoire faisant l'éloge de la bravoure des achosiens ? Je les pensais déjà bien remplis ! En même temps, remplir un livre de manipulation et de trahisons velsnenienne doit être bien déprimant.

Tu qualifies notre cause d'injuste, et notre situation d'illégale. De bien belles paroles, dirais-je, en particulier venant d'un velsnien. Toi dont la nation est marquée du sceau de l'injustice, doit dont ton peuple même tire sur ses propres sénateurs, toi qui envahis sans vergogne des nations souveraines, car "on te l'a demandé". Tu penses être en capacité de nous qualifier d'injuste et d'illégale ? Et tu te permets de plus de venir nous proposer notre redessiné ? Regarde-toi, tu n'as pas l'air d'un soldat. TLes vêtements, de grand tailleur je dirais, respirent l'opulence et le confort quand tes hommes sont là-bas, à se faire tuer. Tu arrives après les combats pour donner l'ultime onction à tes ennemis, sans même aller voir tes hommes qui, trois jours durant, nous ont donné un combat acharné. Eh bien, je vois là le signe très distinctif de la lâcheté velsnienne. Bien terrer dans ton quartier général, il était simple pour toi de regarder de loin, sans avoir à affronter ceux qui, d'après ton titre que tu ne cesses de clamer, ont rendu les armes à tes pieds. Eh bien, ai-je l'air d'avoir rendu les armes, Velsnien ? Avons-nous l'air d'avoir rendu les armes ? Vas demander à tes hommes, vas demander au Jashurien qui, du haut de leur colline, contemple le combat comme des vautours autour d'un cadavre. Vas leur demander si DiGrassi a vaincu les accostent. Nous sommes peut-être brisés, nous sommes peut-être affaiblis, mais nous ne sommes pas vaincus, aussi longtemps que le moindre d'entre nous survivra.
Tu veux une réponse rapide, Velsnien, et bien je vais te la donner."


Il dégaina son glaive et se rapprocha du Stratège, provocant une mise en état d'alerte des troupes, mais au lieu d'attaquer DiGrassi, il se contenta de tracer dans le sable un cercle autour du sénateur :

"Voici le cercle de la guerre qu'Achos dessine autour de vous. Que vous le traversiez en ma présence et les trompes de guerre s’abattront sur ces terres. Que vous restiez en votre endroit et la paix sera si vous enlevez vos hommes des remparts de Pell Lawn." Un sourire narquois se dessina sur le visage de Buell, fière d'avoir pu réaliser le fantasme de beaucoup d'officiers achosien.
"Voici ma réponse, Velsnien. Je suppose que tu la trouves absurde, ridicule même. Nous allons tout droit vers le suicide. Eh bien si c'est ce que Dieu veut, alors il sera, mais jamais Achos ne pliera un seul genou face à toi. Néanmoins, je pense à mes hommes, et eux ont plus subi que moi, simple officier. Alors permets-moi de leur demander."


Il se tourna vers ses hommes, rassemblés derrière lui, et clama :

"Soldats ! Vous avez une femme, un mari, des enfants, des parents. Soldats ! Ne perdez pas la vie inutilement dans ce combat ! Personne ne reviendra sur votre honneur si, tiraillé par la faim, la soif, les blessures, vous décidiez de rentrer à la Maison. Ainsi, je vous demande ! Que ceux qui veulent cesser le combat se manifestent, et rejoignent l'appareil de transport encore en capacité de décoller !"


Un long silence tomba sur les hommes, mais rapidement les premières réponses commencèrent à être criées :

"A MORT !"
"MAUDIT SOIT VELSNA, DAMNER SOIT SES ENFANTS, MAUDIT SOIT SA CHAIR"
"ACHOS MEURT, MAIS NE SE REND PAS !"


"Tu as toutes les informations dont tu as besoin maintenant, Velsnien. Alors n'oublie pas, n'oublie pas ce jour, où Achos n'a pas plié face à toi ! Souviens-toi lorsque tu signeras tes lettres que ton titre usurpé, que l'Enfer t'attend, et nous avec, que nous nous bâterons jusqu'au Jugement Dernier ! N'oublie pas le son des cors et des carnyx qui hanteront tes cauchemars ! Et que jamais Velsna n'oublie, nous sommes toujours là envers et contre tout !"

Et, tout en contemplant l'expression de colère pure sur le visage du Stratège, Buell fit signe à ses hommes de se rapprocher, armes au poing.

"Maintenant part, tu n'es plus le bienvenu ici !"
1780
Fins de négociations et assaut


Siège de Pell Lawn
L'assaut


a


Un cercle... Le Sénateur-stratège ne répondit pas à la longue, très longue tirade du Colonal Buell. Le visage de Di Grassi s'était fermé, et inexpressif. Il jeta un regard derrière le colonel, vers les soldats aux mines informes qui se donnaient en déclarations grandiloquentes.

"Soit. Qu'il en soit ainsi."


DiGrassi piétina le cercle, et en dissipa la poussière avec ses chaussures. Le petit groupe d'hommes qui le suivait embraya le chemin jusqu'à l'embarcation, et laissa les achosiens seuls avec leur destin. Il ne daigna pas rester jusqu'à la fin des affrontements, et on dit de lui qu'il était reparti aussitôt pour le QG de campagne de Sépalbon, poursuivre la campagne contre les républicains chandekolzans.

On procéda à un nouveau tir de barrage, mais cette fois bien plus intense, et sans distinction de cible, et beaucoup plus court. Puis, plus rien: un silence de quelques minutes, et des mouvements dans les fourrés, de plus en plus nombreux. Des mitrailleuses firent feu au travers des arbres sur les positions achosiennes, tandis que les tireurs d'élite postés plus loin sur les hauteurs firent feu sur tout ce qui pouvait ressembler à un homme avec deux bras et deux jambes. La préparation d'un assaut d'infanterie beaucoup plus important que ce que les achosiens avaient subit jusqu'alors. Les soldats velsniens s'avancèrent dispersés, de position en position, quelques pas à chaque tir de couverture, un feu nourri sans discontinuer, et une avancée méthodique. Les velsniens se rapprochent de plus en plus du rivage, tant et si bien que certains ont déjà de l'eau jusqu'aux genoux. Ordre avait été donné de ne point ménager sa peine, contrairement aux premières frappes.

Dans le même temps, la marinera fait feu sur les positions achosiennes qui jusque là avaient été épargnées, tandis qu'au loin, les canons pilonnaient le terrain de la base pour faire sortir les celtes de leurs couvertures. Le combat qui s'annonçait allait être sanglant, et prendrait probablement fin avant la tombée du jour, lorsque tous les achosiens seraient à terre ou prisonniers...

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2852
CE SOIR, NOUS DINNERONS AVEC ERWYS

Action finale de l'armé achosienne face aux velsniens

Bande-son

DiGrassi venait de retourner sur sa petite embarcation. Bell savait maintenant qu'il était condamné à mourir ici, loin de sa terre natale. Pendant un instant, il sentit la tristesse et la peur l'envahir. Mais en apercevant la marée basse, et la bande de terre apparue entre la base et la rine occupée par les velsniens, ce sentiment fut vite supplanté par la rage, une rage guerrière quasiment endémique aux Achosiens. Une sorte de trance qui irradiait dans tous ses membres et lui donnait l'énergie de mille hommes. Animé par cette haine, il se tourna vers ses hommes du haut de sa prestance digne d'Erwys lui-même et hurla d'une voix si clair et forte qu'on dit que même les dieux l'entendirent :
"SOLDAT ! Votre courage se rapporte à celui des soldats légendaires de notre nation ! Suivez-moi ! Suivez-moi dans cette dernière charge ! Montez dans vos blindés, armez-vous de vos fusils et accrochez vos baïonnettes ! Diantre, sortez vos glaives ! Le Diable est avec nous, et nous accompagne dans notre funeste cortège ! Ce soir, nous dinerons avec Erwys, au sommet de notre gloire ! Vos noms resteront à jamais gravés dans la pierre de l'histoire mondiale comme ceux ayant tenu tête à La Perfide, et ce malgré notre infériorité ! Des blindés exploseront, les hommes tomberont comme des dominos ! Mais nos pas seront portés par tout le feu et tout le carnage de l'Enfer, et par les hurlements des trompettes et des Carnyx de nos ancêtres ! Regardez ! Le Soleil se lève ! Un nouveau jour arrive, et jour de sang, et un jour de poudre, un jour de mort ! Ne craignez rien ! Chargez, chargez achosiens ! Vers la ruine, la mort et la gloire éternelle !"

Devant lui, les soldats éclatèrent dans une clameur guerrière si forte qu'elle supplanta le tambour des canons qui venaient de reprendre. Les hommes arrachent leur veste et se sacrifient à la manière tribale achosiens. Les Carnyx restants furent sonnés comme jamais aucun ne l'avait été. Dans une stratégie désespérée, la garnison perdue achosienne s'apprêtait à réaliser la sortie blindée la plus terrifiante jamais réalisée sur cette Terre.

La dernière charge


Objectif premier de l'opération : Prouver à Velsna que rien ni personne ne fera plier Achos
Objectif second de l'opération (irréalisable) : Enfoncer les lignes velsnienne et éliminer les pièces d'artillerie en arrière-ligne.


Stratégie :

Dans une dernière action désespérée, les achosien réalisent une sortie blindée s'articulant de la sorte :
- Les 50 VBI réaliseront une première ligne pour protéger le reste des troupes. Possédant uniquement un chauffeur et un tireur par véhicule, ils auront pour missions de permettre au reste des soldats de s'approcher le plus possible de la première ligne velsnienne.

- Les 10 TTB suivront derrière, cette fois remplis pour venir déposer des hommes au plus près du combat

- Le reste des hommes armés de leurs fusils, de leur baïonnette et parfois même de leur épée suivront derrière en chargeant à la manière de leur ancêtre sur les champs de bataille achosien 500 ans plus tôt (Certains chargeant même torse nu pour arborer leur scarification et leur peinture guerrière). Ceux les plus en arrière seront chargés de faire sonner les carnyx pour rajouter à la scène une bande son funeste. Tout ce beau monde chargeant en hurlant la mort sous toutes ses formes.


b
Reconstitution de la scène
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CHANDEKOLZA - Siège de Pell Lawn, Partie II
Tentative de sortie et charge héroïque des achosiens contre les retranchements velsniens

Panpan boumboum
L'ultime combat des forces achosiennes.

Le ciel était nuageux, mais calme. Ce n'étaient pas les éclairs qui zébraient dans le ciel, mais les trainées des missiles, ni la foudre qui tonnait, mais l'artillerie. Une pluie d'obus s'abattit sur le camp achosien dans un véritable orage. Une cacophonie explosive brisait le calme, préparant l'avancée velsnienne. Les insulaires n'en démordaient pas pour autant, bien décidés à faire honneur à leur réputation de combattants déterminés. Les blindés se mirent en route à vive allure, suivis par l'infanterie embarquée ou à pied, chargeant en hurlant et en sonnant dans leurs instruments. Couvrant péniblement leur progression à coup de rafale, les celtes progressaient mètres par mètres sous le barrage d'artillerie, levant leurs armes en signe de défis pour lancer un dernier affront à la Grande République.

L'affrontement, si on pouvait toujours appeler ainsi, ce qui était plus une exécution en règle, dura moins d'une heure. Plusieurs tonnes d'explosifs avaient au total frappé les achosiens, détruisant leurs blindés, tuant leurs hommes, rasant leur camp et pulvérisant leur avion resté à la base. Les corps jonchaient le sol entre deux carcasses de blindés, le terrain était maintenant parsemé de cratères et la végétation faisait pâle figure, la teinte grisâtre après avoir été calcinée. La démonstration de force avait fait son effet et, à défaut d'emporter avec eux davantage de velsniens, les soldats suicidaires avaient immortalisé leur nom. Leur empreinte n'était pas dans les effectifs adverses, mais dans les esprits, une trace profonde à laquelle il faudrait beaucoup de temps pour s'éroder complètement.

Au-delà d'entretenir un conte plutôt avantageux, les achosiens n'avaient cependant pas atteint de résultats bien probants. Velsniens et Xin avaient présentement nettoyé la base et annihilé toutes résistances. Leurs buts de guerre étaient atteints, la base neutralisée et l'intrus chassé.


MJ conflit a écrit :Situation de siège :
Coalition Xin-Velsna, Bonus 10% : Position avantageuse, domination aérienne et appuie combiné de l'artillerie et marine. L'effet psychologique des chants de guerre sur les soldats velsniens s'est dissipé et ils reprennent du poil de la bête.
Achos, Malus -10% : Absence de soutien d'artillerie pour couvrir l'assaut, sortie qui expose aux bombardements massifs.



Résultat des combats :

Velsna
Troupes engagées :
-2945 Armes légères d'infanterie niveau 11, (-10)
-295 Mitrailleuse lourde niveau 10, (-1)
-297 Mortier léger niveau 8
-294 Lance-roquettes niveau 8
-298 Lance-missiles antichar niveau 7
-6 Canon automoteur niveau 8
-4 Lance-roquettes multiple niveau 7
-4 Canon tracté niveau 9
-12 Mortier tracté niveau 9
-10 Char d'assaut niveau 8
-10 Char léger niveau 8
-19 Véhicule de combat d'infanterie niveau 10, (-1)
-18 Transport de troupes blindé niveau 10
-17 Véhicule blindé léger niveau 10, (-2)
-6 Véhicule radar niveau 10
-10 Véhicule de transmission radio niveau 10
-4 Bulldozer niveau 7
-2 Pont mobile niveau 8
-4 Véhicule de déminage niveau 9
-4 Char de dépannage niveau 8
-150 Camion de transport niveau 10
-50 Camion citerne niveau 10
-20 Véhicule léger tout-terrain niveau 10
-10 Avion de chasse niveau 10
-20 Avion de chasse niveau 6
-3 Drone de reconnaissance niveau 5

10 soldats professionnels morts et blessés

Empire Xin
Troupes engagées :
-5000 Armes légères d'infanterie niveau 9
-390 Mitrailleuse lourde niveau 7
-240 Mortier léger niveau 5
-145 Lance-roquettes niveau 6
-20 Véhicule léger tout-terrain niveau 11
-50 Canon tracté niveau 10



Achos
Troupes engagées :
-450 Armes légères d'infanterie niveau 2, (-450)
-140 Lance-roquettes niveau 3, (-140)
-10 Transport de troupes blindé niveau 1, (-10)
-50 Véhicule de combat d'infanterie niveau 1, (-50)
-5 Hélicoptère de transport moyen niveau 1, (-5)
-1 Avion de transport tactique niveau 1, (-1)

450 soldats professionnels morts et blessés



* les pertes de soldats annoncées sont assimilables à des combattants tués, blessés/mutilés, démissionnaires/déserteurs, capturés. Les ratios entre chaque cas sont à l'appréciation des parties concernées.

PERTES A DÉCOMPTER
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