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Activités étrangères dans l'Empire Listonien - Page 17

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26 août 2008 - CONFIDENTIEL - Renforcement de la force militaire alguarena au Varanya et au Fortuna, le soutien militaire escompté par le Prince Mutarrif ibn Saadin?


Convoi impérial chargé de faire transiter les forces listoniennes dans l'arrière pays.
Entre les interventions militaires kah-tanaises et celles des pillards, le maintien de l'ordre au Kodeda reste un match disputé par les différentes parties engagées, y compris sous influence étrangère.

Avec la dégradation sécuritaire de l’Afarée, par le totalitarisme du régime kronosien et l’interventionnisme croissant kah-tanais, la République du Varanya et la Fédération d’Alguarena sont parvenues à négocier un renforcement de la présence militaire sur cette région, une action nécessaire avant que le pays ne soit capable de procéder à sa propre militarisation complète, lourdement pénalisée par un manque d’industrie. Si la présence du Grand Kah s’est toujours marquée en Afarée, notamment par le biais de ses enclaves ultramarines installées sur la façade occidentale afaréenne, la recrudescence des interventions militaires kah-tanaises, au Pontarbello, en Mahrénie et plus impactant encore pour l’Afarée, au Kodeda (Empire listonien) marque un tournant dans sa volonté d’interférer sur le développement politique de nombreux états.

“L’observation des opérations militaires kah-tanaises conduites à l’étranger, des coups d’état grossiers et désormais susceptibles d’entretenir des répliques sur le sol kodedan, est un procédé récurrent inquiétant qui nous invite à renforcer nos alliances avec nos homologues afaréens, à l’instar de la République du Varanya, une démocratie naissante dont les objectifs militaires lors de la révolution, n’ont pas leur pareil avec les sombres desseins kah-tanais, perpétrés au Pontarbello, au Vinheimur et en Mahrénie…” expliquait un cadre dirigeant d’une agence gouvernementale pour le renseignement, lors d’une réunion interdépartementale au sein de la Fédération, présidée par Mazeri Abrogara en personne.

“Nous devons réaffirmer notre solidarité à nos partenaires afaréens et notre volonté la plus inébranlable, à œuvrer dans le sens de leurs intérêts, garantissant leur caractère commun avec les nôtres. Des partenaires étatiques, à l’instar de la République varanyenne, mais aussi politiques, s’il est permis de citer, le Prince Mutarrif ibn Saadin. Depuis les sanctions économiques envisagées par l’Empire listonien contre notre Fédération et ses revendications à peine voilées sur le détroit d’Alguareno, ou encore notre engagement militaire au Pontarbello pour le soutien des forces de l’Armée Nationale du Pontarbello Libre, la tension entre nos deux états n’en aura été que de plus en plus palpable. Dès lors, il faut convenir du fait que le développement de nos intérêts au Kodeda doivent s’affranchir des sphères d’influence kah-tanaises mais aussi listoniennes…” concluait sous sa formulation des plus directes, un des rédacteurs de l’agence du renseignement alguareno, dans son rapport de situation sur l’Afarée.

Quelles raisons animent les autorités kah-tanaises, pour initier des manœuvres de charme et d’influence vers l’Afarée?

Le Grand Kah tente avec un certain acharnement, d’augmenter son influence en Afarée, obligeant donc les autorités fédérales d’Alguarena, à sérieusement envisager le repositionnement de leurs cartes sur place, pour contrer celle de l’état Nazumo-paltoterran qui se pensait rival de la première puissance mondiale, mais dont l’écart militaire et économique ne permettait actuellement pas le titre, si ce n’est prononcé de manière précipitée et indue.

La politique interventionniste kah-tanaise, aujourd’hui dirigée en Afarée, trouve quelques réussites auprès de l’Empire listonien branlant, mise au ban de la scène internationale après quelques années de politiques étrangères agressives. Redorer la légitimité et le crédit de l’Empire listonien, est une entreprise trop coûteuse et trop longue pour la Fédération d’Alguarena, qui aurait en plus le défaut de dénaturer les précédents engagements politiques et militaires alguarenos, particulièrement ceux ayant soutenu une indépendance du Pontarbello. Dans ces conditions, si le soutien alguareno pour l’Empire listonien n’est pas permis afin de contrer l‘influence grandissante du Grand Kah, il est aisé de comprendre que ce soutien va automatiquement se déporter sur la République du Varanya, afin de consolider ses intérêts là-bas, mais aussi vers le Prince Mutarrif ibn Saadin, seule alternative politique kodedane crédible et non pénalisante pour la Fédération.

Seulement voilà, bien que le Prince Mutarrif ibn Saadin ait débuté une certaine médiatisation, une certaine politisation de sa vie publique, l’homme n’a pas pour lui l’intronisation voulue par les autorités impériales listoniennes, afin qu’il puisse se faire un acteur notable dans le développement de la société kodedane, lui qui investit déjà dans les principales infrastructures commerciales du pays.

Ne pouvant éternellement vivre en marge des institutions impériales listoniennes, l’intégration du Prince Saadin dans le processus décisionnel, l'exécutif du Kodeda, passerait donc nécessairement par une prise de pouvoir armée. Mais pour passer d’une personnalité publique locale à chef de guerre, la route est longue et pavée d’entraves. Dans ce projet, le soutien des services de renseignement alguarenos trouve donc toute sa place, afin de lister les armements à privilégier, d’identifier les fournisseurs de ces équipements, mais aussi d’offrir les chaînes d’approvisionnement nécessaires à la dissimulation, au stockage et à la redistribution, de ces armements le moment venu. Et c’est sous ce cadre, que l’implication de la République du Varanya pourrait jouer un rôle notable.

Renforcer la présence militaire alguarena au Varanya, au titre que le Grand Kah multiplie les actions militaires et les putschs dans différentes nations du monde, est un leitmotiv viable selon les agences de renseignement alguarenas, tandis que les agitations militaires de ce dernier au Kodeda, rendent la présence kah-tanaise sur place tout juste supportable pour le pouvoir politique alguareno, prêt à surfer sur les différentes menaces militaires que le Grand Kah a fait peser en Alguarena, au Pontarbello, en Mahrénie, au Kodeda et dans une version totalement échafaudée, au Vinheimur.


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28 août 2008 - CONFIDENTIEL - Un rapport interne à l’Oficina de Investigacion y Seguridad Federal (OISF) dénonce l’arrivée des ingérences kah-tanaises sur le continent afaréen.


Théâtres des différentes ingérences, ne serait-ce que militaire, attribuées aux autorités du Grand Kah.
Qu'il soit question de l'Afarée ou de bien d'autres continents avant elle, le Grand Kah a multiplié les ingérences auprès de plusieurs nations, allant jusqu'aux putschs et tentatives de putsch.


“La présence de forces armées kah-tanaises œuvrant au sein de l’espace territorial kodedan, doit être perçue comme un signe annonciateur d’une tentative de renversement de l’ordre établi par l’autorité impériale listonienne, et d’une manoeuvre d’évincement des personnalités publiques locales soutenant le commerce vers notre Fédération” c’est sur cette conclusion qu’un rapport de treize pages, internes à l’Oficina de Investigacion y Seguridad Federal (OISF) s’est achevé lors du briefing mensuel relatant la situation politique de chaque zone d’intérêt stratégique.

Avec la présence d’un régime républicain au Varanya, installé lors de la révolution populaire par la présidence de Mazeri Abrogara et le nouement de relations commerciales, voire des relations quasi politiques avec une personnalité publique kodedane de premier rang telle que le Prince Mutarrif ibn Saadin, la Fédération d’Alguarena avait entamé une belle dynamique vers ce continent, en identifiant des acteurs étatiques ou non, engagés pour développer des coopérations, économiques et commerciales notamment. Une initiative entreprise à dessein, se jurant ainsi de réchauffer des relations pour cette région du monde, une région déjà notoirement présentée comme étant la plus ensoleillée d’entre toutes.

Mais avec l’enracinement de la guerre en Eurysie, les pôles de développement économiques se sont peu à peu déconcentrés et des intérêts nouveaux se sont érigés en Afarée. “On dit des routes commerciales eurysiennes qu’il n’y a rien de moins fiables, entre la piraterie pharoise, les guerres inter états, les luttes intestines ou simplement les tensions qui font peser un risque permanent de dégradation de la situation sécuritaire…” Dans ces conditions, les investisseurs, qu’ils investissent des capitaux ou de l’influence, se sont reportés sur d’autres régions du monde et l’Afarée, continent tout désigné pour réglementer l’activité commerciale mondiale en cas de déclin eurysien, fut une cible prioritaire pour plusieurs nations dont le Grand Kah fait partie.

Aussi, face à la difficulté croissante de maintenir son influence en Afarée, la Fédération d’Alguarena est invitée par ses services du renseignement à affronter l’ennemi de façon systémique, mêlant dissuasions militaires, rapprochements diplomatiques avec des personnalités locales afaréennes, propagande et contre-propagande, etc… Un appel vers un engagement total, en vue de continuer à peser sur ce projet de rapprochement entre plusieurs nations afaréennes et la Fédération.

Si le pouvoir exécutif au Kodeda est actuellement détenu par les autorités impériales listoniennes et qu’il prive de toute rencontre officielle, des personnalités politiques alguarenas avec d’autres personnalités publiques kodedanes, le soutien de la Fédération pour ces individus d’intérêts sur place reste malgré tout permis, par le financement de mesures protectrices à leur égard, ou le positionnement de débouchés commerciaux susceptibles de donner du crédit à leurs activités, leur rayonnement, considérant le positionnement des investissements princiers, dans le développement d’annexes aux zones aéroportuaires du pays. Avec le renforcement d’une composante militaire dans la Sérénissime République du Fortuna, particulièrement sur sa territorialité afaréenne, la présidente Mazeri Abrogara semble prendre le sujet à bras le corps, oeuvrant dans le but de réveiller l’influence alguarena en Afarée.

En passe de terminer son mandat en novembre 2008, la présidente fédérale d’Alguarena, Mazeri Abrogara, candidate à réélection, a les bilans économiques nécessaires pour donner un certain crédit à ses actions écoulées. Mais il est nécessaire de renforcer son ancrage à l’international, là où ses détracteurs lui reproche d’avoir installé de la distance entre elles et plusieurs acteurs majeurs de la scène internationale, tels que la Cémétie et Albel sur le dossier varanyen, le Grand Kah et l’Empire Listonien sur le dossier pontarbellois…

C’est pourquoi la présidente fédérale Mazeri Abrigara souhaite inscrire l’Afarée dans les axes prioritaires du développement de sa politique étrangère, pour le restant de son mandat et le suivant, en cas de réélection. L’Afarée, priorité d’un prochain mandat octennal? C’est manifestement devenu peu de chose que de le dire, tant l’orientation se marque de jour en jour.
Face à la concurrence imposée par le Grand Kah, auteur de putschs et de tentatives de putschs au Pontarbello, en Mahrénie, la présidence fédérale semble décidée à mettre les holàs, fut-il dans l’intérêt de cette nation honnie, qu’est devenue l’Empire Listonien après le passage du ministre des affaires étrangères Costa, et la volonté alguarena assumée, de soutenir les forces pontarbelloises.

Si le contexte politique actuel en Alguarena lui aurait davantage suggéré de faire appel au soft power, les manœuvres militaires kah-tanaises imposent malgré tout une démarche de dissuasion militaire sans pareil, tout en nourrissant des actions de soft power à même de conforter des parties prenantes amicales et installées localement, le Prince Mutarrif ibn Saadin et son clan pour ne pas les citer.

“L’influence kah-tanaise en Afarée n’est pas une fatalité, il nous appartient d’être meilleurs et plus efficaces dans nos choix d’investissement, voilà tout” avait commenté la Présidente fédérale. En l’absence de rencontre officielle possible entre le Prince Saadin et une personnalité politique alguarena, l’action toute désignée à conduire était donc de le soutenir financièrement et militairement, lui qui avait exprimé plusieurs desideratas jusqu’ici non honorés par les industriels de l’armement alguarenos. Est-ce une affaire de délais de production, de coûts ou de vétos administratifs? Qu’importe, la présidence alguarena devait dès à présent considérer tout frein sur ce dossier comme une entrave sérieuse dans la défense des intérêts stratégiques de la nation en Afarée.
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Suite et fin.

Une odeur de tabac froid et de mâté flottait dans l’air du salon, enfumé depuis au moins une heure. Lorsqu’ils virent l’ingénieur entrer, les membres de la cellule centrale du PIK éteignirent leurs cigarettes dans de petits cendriers où agonisaient déjà quelques mégots, et lui tendirent une calebasse dans laquelle finissait d’infuser des herbes.

« Sucre ?
— Non merci, Ndifor. »

Elle attrapa le récipient et, comme le voulait la tradition, le boucha de la paume de sa main pour le secouer. C’était un rituel de consommation précis, de moins en moins répandu à mesure que le mâté s’internationalisait, le plus souvent sous la forme de dosettes à infuser, nécessitant moins de travail que la méthode traditionnelle de consommation. Quand elle considéra avoir suffisamment plaquée les herbes contre le bord du mâté, Aglaya attrapa la paille filtrante – dite bombilla – qu’on lui tendait et la plongea du côté où l’eau était la plus claire. Puis, parce qu’elle avait lu quelque-part que l’eau brûlante accentuait les risques de cancer de l’œsophage, posa le tout sur une table basse et s’installe dans le fauteuil qu’on lui avait désigné.

Pour une enfant de la révolution, qui avait connu l’Eurysie et le Paltoterra, expatriée de profession et révoltée par nature, rien ne devait paraître étrange, tout devait se contextualiser. Pourtant, elle se surprit une fois de plus à trouver ces petites réunions formelles mais secrètes toujours aussi fascinantes de bizarrerie. Elle était trop habituée au Kah, et aux mouvements s’en référant. Ces mouvements de travailleurs éduqués, au point sur la théorie comme la pratique, correspondant à ce vague idéal de prolétaires philosophes, aussi bien capable de bêcher la terre que de tirer de profondes conclusions de l’actualité. Elle était habituée à un milieu où les privilèges habituellement réservés aux bourgeois – éducation, santé, temps – étaient mise au profit d’organisations sans classes, d’individus égaux. Au Kodeda, bien sûr, et même si on s’y dirigeait lentement mais sûrement, les choses étaient plus compliquées. Et il y avait une nette distinction entre les révoltes de la classe laborieuse, et ceux de la classe intermédiaire voir – parfois – supérieure. On discernait d’un coup d’oeil ceux qui avaient hâtes d’être libres ; De voir étendus à toute la province la liberté qu’offrait la Compagnie Saphir. L’éducation, la santé, les salaires dignes. Ces gens qu’un réformiste saurait dompter, à vrai dire, et qui pour tout leur courage, n’avaient pas – pas encore – reçu l’éducation nécessaire à leur vraie émancipation. Ce pourquoi certains socialistes avaient inventé les partis d’avant-garde. Même les anarchistes les plus égalitaires devaient bien reconnaître sur leurs prêches avaient vertus d’éducation populaire : le prolétaire est bien rarement seul vecteur de sa révolution. De l’autre côté de la barrière se trouvaient des individus d’un courage exceptionnel en ça qu’ils profitaient pleinement du système qu’ils avaient pourtant jurés d’abattre. Et au nom, le plus souvent, de valeurs théoriques ; Pas toujours compatibles avec la révolution telle que l’entendait le PIK à sa fondation par les mouvements étudiants et communistes, mais s’en rapprochant suffisamment, par un mélange d’intérêts, de valeurs éthiques personnelles et de grandes idées. Indépendance. Démocratie. Prospérité. Puis en suite, égalité. Devant la loi, devant les difficultés de la vie, devant ce monstre de l’économie. Ici, la classe bourgeoise croyait à la redistribution, parce qu’il restait une classe de nobles au-dessus de sa tête.

Le phénomène est bien connu. Et l’ingénieur était là pour s’assurer qu’ils ne changent pas de camp au dernier moment. Combien de révolutions perdues au profit des propriétaires ? Il fallait veiller, et par la Roue, elle y comptait bien.

« Au final c’est dramatique. »

Les discussions avaient repris. C’était un chef de section issue de l’est du pays. Il s’y trouvait des tribus nomades – favorables au Kah parce qu’il leur promettait un respect qu’elles avaient déjà pu, pour certaines, goûter lors de leurs passages à Somagoumbé – et des villages d’agriculteurs. Le délégué venait de là. Fils d’un propriétaire terrien, proche du peuple, il avait comme un air d’évangéliste. Mais un évangéliste rouge, ce qui est tout à fait tolérable. Barbu, habillé en tenue traditionnelle, il dégageait cet aspect doucement conservateur qui plaisait à la campagne, mais parlait en mots vrais, de choses leur parlant plus sûrement que les gloires d’un quelconque souverain. Pain, eau propre, santé, école. Un avenir pour vos fils et villes, un tracteur pour chacun d’entre vous, et les canaux qu’on vous a tant promis sans jamais vous les apporter. Il s’accordait au métronome du PIK, parlait réforme agraire. Que deviendrait-il, si on lui imposait d’abandonner ses terres ? « Heureux ». C’était son terme. Et probablement politicien, c’était l’inévitable. Il reprit.

« Le Kodeda risque la guerre. Je sais qu’on le sait tous, mais à un moment il faut le dire : il y aura une invasion.
— Pfffh.
 Ridicule ! »

Quelques cris d’indignation. Ces réunions étaient construites autours de grands axes, mais on se laissait toujours la liberté de parler d’autre-chose et, généralement, d’allonger les échanges jusqu’à des heures où il ferait mieux dormir que débattre ; C’était la coutume locale. On commençait tôt, on finissait tard, peu de choses substantielles étaient réellement dites mais, on en ressortait avec un sentiment plus sûr de camaraderie, de fidélité à la cause et d’espoir. Aglaya lança un regard à Mekbeth Al-Mouffarit, qui avait été élue secrétaire du parti pour le moi, et qui allait devoir s’échiner à faire de ce long baratin un compte-rendu utilisable pour les sections locales. Elle capta son regard et lui lança un pauvre sourire navré, comme si elle savait très bien ce à quoi elle pensait. Et pour cause, elles en avaient parlées après les élections.

Le chef de section continuait.

« Je vous le dis, laissez-leur deux mois et on aura des tueurs de l’Alguarena sous nos portes, en plus des assassins qu’ils paient au nord.
— Mais non, mais non. Rien de plus qu’un faisceau d’indice ! De toute façon c’est sans importance, camarade. L’Empire ne se laissera pas faire.
— Et depuis quand est-ce qu’on compte sur la Listonie pour régler nos problèmes ?
— Ce sera aussi leur problème si ça a lieu. Non ?
 Pas sûr que ça change grand-chose au résultat final. »

Aglaya aspira un peu de mâté à travers sa bombilla, et acquiesça pour elle-même en constatant que la qualité était des plus satisfaisantes. Chaque jour qui passait, on importait plus de produits kah-tanais, par l’intermédiaire du chantier de la compagnie Saphir, qui avait ouvert une autoroute – pour le moment métaphorique – commercial. Les herbes semblaient fraiches et elle se demanda brièvement si elles avaient été importées des communes exclaves, au nord, ou du Paltoterra lointain. Autant ne pas y penser : l’important était qu’elle pouvait boire quelque-chose qui n’avait pas un goût persistant d’eau et de fer. Les échanges continuaient sous ses yeux. Elle y participait rarement, sinon pour avancer de nouvelles informations qui auraient échappé aux décideurs du mouvement, ou pour signaler les intentions de leurs alliés kah-tanais. Dans les faits, le PIK était une instance qui chaque jour se faisait de plus en plus communaliste. On adoptait même certains des rituels du vieux Kah, d’où l’omniprésente de mâté, la disposition des gens en cercle, leur tendance à s’exprimer les uns après les autres, selon un sens antihoraire...

Et rien de tout cela ne la surprenait réellement. Le communalisme était comme un pont reliant les deux extrêmes qui animaient le PIK. D’une part les localistes, représentants de villes et villages abandonnés par la capitale, étouffés par cette sale occupation coloniale. Les privés de tout, pillés en boucle, enlevés à eux-mêmes. Faute d’éducation ils n’avaient que de vague notion de politique, de socialisme, d’indépendance, inculquée aux ancêtres lors des guerres civiles d’il y a cinquante ans, passées imparfaitement aux jeunes. Ceux-là rêvaient de plus de pouvoirs sur leur existence. Plus de décentralisation politique et économique, en fait. Même s’ils ne s’en doutaient pas. De l’autre, les communistes – le plus souvent syndicalistes – de la capitale régionale. Issus des milieux ouvriers et des dockers, ainsi que des étudiants. Ils rêvaient de mener une révolution prolétarienne, le grand classique, mettre à bas le capitalisme, le système d’exploitation... Avec une vision des choses trop économique, cependant. Manquant de sens politique et risquant, à terme, d’amener à une seconde catastrophe de Reaving. Autoritarisme, dictature, terreur, échec de la révolution. Ces deux forces se complétaient sans se comprendre. L’idéologie communaliste, avec sa nette tendance à vivre et laisser vivre, avait été capable de mettre ces rêves distincts en relation, et de les combiner efficacement. Un syndicaliste, qui n’auraient pas compris les demandes d’un paysan pouvait maintenant s’entretenir d’égal à égal avec lui. À l’inverse, les agriculteurs comprenaient que beaucoup de ce dont il souffrait était lié à des conditions d’exploitation s’intégrant dans un processus historique remontant, certes, à la conquête de la région par la Listonie, mais s’intégrant plus généralement dans une histoire de princes, de nobles, de propriétaires. Autant de salauds, sauf pour les quelques exceptions qui luttaient pour abandonner leurs propres privilèges, évidemment. On ne pouvait pas mettre tous les bourgeois sur le même rang.

C’était une vision modérée des choses. Peut-être trop modérée pour la plupart des professionnels de la révolution. Mais l’ingénieur ne concevait pas sa lutte comme du combat au corps à corps. Elle se voyait mal pendre chaque banquier, chaque boutiquier, chaque propriétaire agricole. Elle se voyait mal libérer la région à la pointe d’une baïonnette. Elle venait de pays qui avaient souffert de ces méthodes, fussent-elles portées par les masses laborieuses arborant l’étendard rouge, ou les élites militaires engoncées dans leurs chemises brunes.

Oui, c’est vrai : elle n’avait pas honte de le dire, elle était une modérée. Pour autant qu’on puisse être modéré dans son corps de métier. Pendre les prêtres, d’accord, mais au cas par cas. Empêcher de nuire, certes, mais ne tuer que si nécessaire. Elle ne croyait pas à la doctrine de la terreur, qu’elle trouvait d’un cynisme amer et répugnant. Sa haine – pourtant sans faille – des empires ne devenait jamais une haine de leurs acteurs. Elle voulait la mort des structures, et la réhabilitation de ceux qui le voudraient bien. Ce n’était pas non-plus de la naïveté ou un manque de salutaire paranoïa, mais plutôt une conscience aiguë des enjeux du monde moderne, et des échecs dramatiques qu’avaient composés les tentatives eurysiennes, traditionnellement plus violentes, de communisme. Elle aimait donner un exemple que tout le monde pouvait comprendre : Kronos avait fait sa révolution dans la violence et le cynisme. La révolution était devenue un outil servant le culte du pouvoir de son leader suprême. On appelait constamment au meurtre et le régime organisé par le gouvernement – prétendument – prolétarien avait en fait tous les aspects du fascisme le plus primitif. Répugnant.

À l’opposé il y avait la révolution Damann. Gagnée main dans la main par les communistes, les anarchistes et les démocrates. Qui s’était achevée sur des élections. Qui n’avait pas amené à des purges, quoi qu’on ne puisse nier les salutaires procès des généraux et fonctionnaires reconnus coupables de crimes trop atroces pour être ignorés. Maintenant, dans ces débats, on lui répétait fréquemment que c’était un problème : il restait trop de fascistes, de réactionnaires, de fanatiques religieux en Damannie. Il restait trop de ces types prêts à tuer jusqu’au dernier homme pour un peu qu’il croit en la démocratie. Vrai. Et ces gens étaient sans doute surveillés, leurs idéologies proscrites. Ces gens étaient comme castrés chimiquement par un système aux aguets. Mais ils demeuraient là, comme un risque latent.

Mais ce risque existe dans chaque société, et même la Loduarie ultra-autoritaire souffre chaque jour d’attentats fascisants ; Alors tant qu’à choisir, elle préférait la solution Damann, révolutionnaire sur les aspects les plus importants, puis réformiste, didactique, pour tout ce qui suivait. C’était une question d’altruisme, selon elle. Les choses ne pouvaient changer du tout au tout trop rapidement. Généralement, les systèmes autoritaires n’étaient que l’expression de leurs dirigeants. Ceux-là étaient impatients, de bons salauds gâtés. Ils voulaient tout, tout de suite, et tordaient la réalité pour arriver à leurs fins, quand bien même leurs régimes malades ne correspondaient pas à l’organicité de leur population. L’avis populaire est fluide, d’accord, mais plus comme du goudron que de l’eau. Il lui faut du temps pour s’adapter à un moule. Bref. Tout est question de principes, d’éthique, de méthodes, d’analyse. La sienne est qu’on ne sauve par l’Humanité en la rejettant. Elle était, par principe, humaniste à tous les niveaux.

« Et si ça devait avoir lieu, hein ? Qui viendrait nous aider ? Le Kah ? Il est occupé ailleurs, et l’Empire, ben. Oh, hein, n’en parlons pas. »

Ils parlaient encore de la très hypothétique intervention alguarenos. Non pas que le sujet n’était pas intéressant, mais il fallait admettre que tout cela manquait de diversité. Et peut-être, aussi, des dernières nouvelles. C’est vrai après tout, ces hommes n’étaient pas au courant. L’ingénieur se redressa et leva la main.

« Camarades, à ce propos... »

Les regards se tournèrent vers elle. L’homme qu’elle venait d’interrompre – un jeune gars qui avait arrêté ses études pour prêcher la révolte chez des dockers – acquiesça poliment et lui sourit.

« Mais bien-sûr Agy ! »

On la surnommait Agy. Tout le monde s’accordait à trouver le nom Aglaya un peu trop étranger; Elle remercia le jeune homme d’un signe de tête.

« Nous sommes chaque jour un peu moins seuls. Vous vous souvenez peut-être de la septième réunion du parti, où vous avions votés pour la proposition du secrétaire général Sharaf el-Sabir, consistant à rallier des puissances régionales à notre cause ? »

Quelques acquiescements. Une vieille femme secoua la tête.

« Mais ce n’était pas satisfaisant, si ? Ils disaient nous soutenir en théorie. Je me trompe peut-être, Agy, mais ce n’était pas comme s’ils nous avaient promis d’intervenir...
— Les choses ont un peu évoluées, Nel. Mes contacts, vous savez où... » Elle ne parlait jamais du Grand Kah en termes directs. Vieille habitude. De toute façon tout le monde savait. « ... m’ont fait savoir qu’un camp militaire est en chantier, à l’Est du Kodeda. Un camp militaire de l’Althalj. »

Maintenant le silence était presque audible. On ne discernait plus que la vibration grave du système d’aération, en bout de course comme toute chose dans cette province maudite. Oui, la construction du camp n’était qu’à moitié secrétaire. Déjà des bruits de couloir y faisait référence çà et là dans l’administration listonienne, dans les cercles du prince, dans les réseaux d’informateurs du PIK, qui glanaient chez leurs opposants tout ce qu’ils avaient à savoir. Mais la confirmation, faite par l’intermédiaire de celle qui représentait le Grand Kah, avait une puissance autrement plus évocatrice que les chuchotements ténus et inquiets des officiers impériaux. Aglaya tira sur sa paille, et aspira une nouvelle gorgée de mâté. Puis, comme le voulait la tradition, elle le fit passer à son voisin de droite. On disait que si on faisait tourner la boisson dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, le temps passait plus lentement. Laissant traditionnellement plus de temps aux gauchos, ces héros de l’imaginaire populaire paltoterran, de sympathiser. Tradition adaptée à la révolution : ici, c’était pour conspirer qu’on demandait plus d’espace. Elle sourit. Son ton se fit léger. À nouveau elle était l’ingénieur. Non-plus administratrice, ou juge de paix, mais inventrice de nouveaux modèles de société, aventurière téméraire et victorieuse. Et dans ses bagages, la bonne nouvelle qu’il convient de partager.

« Je ne sais pas qui nous sommes poue le matriarcat ; Je ne sais pas s’ils nous voient comme dépendant de nos amis, ou simplement liés à eux par les liens que nous savons. » On acquiesça. Ici aussi la question faisait encore débat. Devait-on se ralier à la confédération, après la libération ? Dur à dire, tant les deux possibilités avaient de pour et de contre.

« Mais voilà ce que je peux vous dire. Elles veulent travailler avec le Grand Kah. J’ai même ouï-dire que des agents althalj seraient à l’oeuvre avec certains de nos camarades, pour les aider dans... »

Et elle sourit. Inutile d’en dire plus. Il y avait une opération qui se préparait. Une opération d’une ampleur si massive, si capitale, qu’elle occupait tous les esprits. Les regards étaient rivés sur l’ingénieur, qui conservait son calme apparent. Dans les faits elle ne pouvait évoquer ce qui se préparait sans sentir monter en elle une vague d’excitation. Puis, presque immédiatement, de l’inquiétude. Et si les choses ne se passaient pas comme elles devaient le faire ? Dans quel sens irait l’histoire, si le train de ses acteurs déraillait ? Que faudrait-il faire en cas d’échec ? Cette fois, maintenant et depuis peu, elle avait une réponse.

« Et camarades, elles vont intervenir. Si c’est nécessaire, si la Roue nous impose une telle épreuve, ces femmes viendront se battre en sœur d’armes. Laissez-moi le répéter, en sœur armes. »

Elle posa ses mains sur ses genoux et se redressa, savourant chaque seconde du silence qui se prolongeait. Bientôt tomberait la pluie des questions, auxquelles elle devrait répondre le plus justement possible. Juste dans le sens de la vérité, déjà, mais aussi dans le sens qui ne vexerait pas les susceptibilités des différents camarades du PIK. Le mouvement comptait de tout. Il était évident qu’une fois l’indépendance acquise, et la question du rattachement ou non au Kah, ses cellules se disperseraient en autant de partis, ou clubs, différents. Mais ce n’était pas une mauvaise chose. C’était une séparation qui pouvait – allait – se faire à l’amiable. Sans difficultés, sans comportements outranciers, sans violences. Présentement, ces sensibilités différentes s’exprimaient généralement dans ces débats, ces question-réponse, et la neutralité molle, moyenne, qu’il fallait adopter pour s’adresser à tout le mouvement. Au moins les liens de camaraderie étaient-ils supérieurs aux différences observées. Et les objectifs, s’ils différaient dans leurs détails, se rapprochaient-ils sur tout le reste.

Concernant l’Althalj, typiquement, il fallait comprendre qu’elle évoquait des sentiments franchement divers au sein de la population. Globalement, l’aspect dominant était que l’Althalj était une puissance indépendante. Ce qui en Afarée voulait dire beaucoup de chose, et ne pouvait que concentrer une part non-négligeable d’espoirs. Le soutien d’un tel voisin était chose précieuse. Exaltante, en fait. Si l’Althalj, nain parmi le concert des nations, mais géant en son domaine, était prêt à soutenir la perspective d’un Kodeda indépendant, n’était-ce pas là le signe que tout était vraiment réalisable ? D’un autre côté, le pays était... Particulier. Mal compris, ou avec ambivalence. Son aspect matriarcal tendait à motiver certaines franges féministes, courroucées du traitement odieux que leur imposait le patriarcat islamiste et traditionnel de l’empire ; De l’autre, les égalitaristes, laïcs, démocrates de tout ordre observaient son système avec une curiosité inquiète. Le soutien de l’Althalj seul aurait inquiété certains individus. Soit conservateurs, soit pas tout à fait sortis du carcan de la pensée patriarcale, soit, tout simplement, attachés à la démocratie réelle, au sens quasi-occidental du terme. D’un autre côté, avoir l’Althalj en marraine était extrêmement rassurant quand se trouvait, de l’autre côté, un parrain nommé Grand Kah. Les deux forces s’équilibraient. Et la prudence Kah-tanaise, son éloignement géographique, trouvaient un complément adapté chez la radicalité féminine et religieuse de cette puissance tout à fait locale et, par conséquent, tout à fait légitime à intervenir.

Une voix s’éleva enfin, du brouhaha de discussions qu’avait fait naître l’information. Celle du premier secrétaire, Sharaf el-Sabir. Ce jeune Architecte communiste, véritable héros prolétarien, qui en d’autres temps aurait été, peut-être, le visage populiste et radieux d’une révolution indépendante, résolument rouge. Une tragédie de plus, écrasée dans le sang. Les circonstances avaient changé, et il passait maintenant pour un homme sage, malgré son jeune âge. Il avait la confiance du PIK et, beaucoup plus important, des kodedans. Ils l’aimaient comme leur fils, ou leur oncle, ou leur frère. Et lui faisait de son mieux pour ne pas les décevoir.

Il pointa Aglaya du doigt, et haussa la voix pour qu’elle l’entende à travers le chahut.

« Zula est au courant ? »

Il faisait référence à cette fille envoyée par Saphir pour servir d’officier de liaison avec le Parti. Une fille sûre, elle aussi agent du Grand Kah, à sa manière, quoi que représentant surtout les intêréts privés de l’immense consortium. Aglaya acquiesça. Sharaf semblait soulagé.

« Qu’est-ce qu’elle en dit ?
— Rien. C’est notre affaire.
— Donc elle nous soutien.... » Il sourit et attrapa le mâté, qui avait fini de tourner jusqu’à lui. « .Tu sais quoi, Agy, je commencerais presque à y croire.
— T’es un sale idéaliste, en plus d’être communiste.
— Et avec un peu de chance, d’ici quelques jours, je serai un citoyen libre. Sinon...
— Sinon, camarade ? »

Il se tut et la fixa, se gardant bien de répondre. Elle savait ce qu’il voulait exprimer, et décida de ne pas lui imposer de le dire. Si les choses ne se passaient pas comme prévu, maintenant cela ne faisait aucun doute : il y aurait du sang. Et des morts. Ils acquiescèrent tous les deux. Le temps seul jugerait. Si la Roue le désirait.
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El Grafico

31 août 2008 - Le Prince Mutarrif ibn Saadin souhaite mettre son économie au service “des 99%”.


Le Prince Mutarrif ibn Saadin, engagé dans la communication positive.
Le Prince Mutarrif ibn Saadin rencontrant des petites gens dans son palais, et dans le cadre des sessions de formation initiées pour un retour à l'emploi vers les secteurs économiques kodedans en tension.


En investissant le champ économique du Kodeda, le Prince Saadin entend faire baisser l’inflation et restaurer un niveau de vie acceptable pour les citoyens et les entreprises du pays.
Bien que l’image et son chiffrage soient extrapolés, il est de notoriété publique que la richesse mondiale continue de se concentrer autour d’une minorité. A travers de futurs investissements, le Prince Mutarrif ibn Saadin souhaite faire fléchir l’inflation au Kodeda, et améliorer le pouvoir d’achat des citoyens ou encore la compétitivité des entreprises locales, contraintes à l’importation de matières premières pour poursuivre leurs activités. Surproduction et surinvestissement dans certains secteurs, les marchés sont inondés de certains produits et dramatiquement vidés d’autres, entraînant pénuries, hausses et chutes drastiques des prix de certains biens, manufacturés ou non, si bien qu’il est impossible pour certaines entreprises et certains ménages, de maintenir un niveau de vie viable.

“Considérant le contexte économique actuel au Kodeda, et partout ailleurs dans l’Empire, il est aujourd’hui important d’accompagner les transformations économiques devant s’imposer au Kodeda, de sorte à ce que les marchés puissent se rétablir et produire de manière bien plus juste, nos besoins réels, maintenant de fait les prix sous une échelle standardisée, conditionnée par les principes de l’offre et de la demande…” expliquait le Prince Saadin devant les caméras d’une chaîne télévisée économique alguarena.

Pour le patriarche des communautés beïdanes et des sphères traditionalistes installées dans les campagnes du pays, “il est plus que temps de construire une économie recentrée sur l’humain, une économie susceptible de profiter à tous et non uniquement une poignée de privilégiés, les 99% d’entre nous”. Le déclin économique contribuant à creuser la situation inégalitaire à l’intérieur du pays, le Prince Saadin espère de la sorte attraper le taureau par les cornes, en nourrissant plusieurs projets autour de la réorientation économique du pays.

Ouverture d’une enseigne de formation en présentiel et en distanciel gratuite, financée sur donation, pour aider les kodedans des secteurs d’activité trop concurrentiels, à se rediriger vers les métiers et secteurs en tension, aides à la création d’entreprises parmi les secteurs en tension, pénuriques… Rien ne semble laissé au hasard par le Prince Mutarrif ibn Saadin, décidé à faire fléchir l’inflation qui sévit dans tout l’Empire depuis maintenant une moitié de décennie…

Parcourant les campagnes kodedanes où le Prince et son clan bénéficient d’un large soutien, notamment pour avoir évoqué l’idée selon laquelle la monarchie kodedane existait toujours et qu’elle avait toute légitimité pour accompagner dans la durée, la prospérité de la nation, fût-elle avec ou sans l’Empire listonien, les soutiens au clan Saadin affirment avoir déjà recueilli les noms de plusieurs centaines de personnes, éligibles à la formation gratuite aux métiers sous tension. Une démarche proactive autour de laquelle s’est en effet rassemblé un groupe de femmes kodedanes, soucieux de participer à une formation en production industrielle dans le secteur des textiles, pour identifier des pistes de travail rémunérées, là où elles n'exercent jusqu’ici qu’à titre personnel. Engagées dans un enseignement à la pratique en milieu professionnel et aux bases de la législation du travail listonien, ces femmes constitueront l’une des premières sorties de formation sous l’égide du clan Saadin.

Une formation bien venue et très appréciée par ces dernières, qui avaient depuis plusieurs années déjà rompu avec le monde du travail, voyant dans ces formations diverses et variées, une situation transitoire favorable, par la possibilité de créer un réseau de futurs collègues ainsi que d’entrepreneurs.

Par cette illustration des plus concrètes, le Prince Mutarrif ibn Saadin démontre que sous son impulsion, l’inégalité de l’accès à l’emploi et de la répartition des richesses ne sont pas des fatalités ignorées par l’aristocratie kodedane et que des actions concrètes se dessinent au sein de la société civile, pour y remédier. “La croissance doit profiter aux riches afin qu’ils investissent des capitaux dans le pays, mais ces investissements doivent servir le plus grand nombre de nos citoyens, pour viabiliser ces vases communicants entre les différentes parties prenantes de cette transaction. Le capital ne vaut rien sans la compétence. La compétence se paie et grâce à notre enseigne de formation, nous nous offrons à l’intérieur du pays, les compétences nécessaires à l’installation des capitaux” expliquait ainsi ses pensées le Prince Saadin.

Pour l’aristocrate, il nous faut être conscient que le modèle économique qui régit la majeure partie du monde actuellement, a conduit ces situations injustes et inégales, se jurant à son corps défendant d'œuvrer dans le sens de l’intérêt commun, l’intérêt supérieur de la nation, de l’Empire.

Réformer l’activité économique et industrielle listonienne, une impérieuse nécessité pour mettre à mal un engrenage déclinant et infernal, qui vient aujourd’hui pérenniser une inflation insupportable pour les citoyens et les créateurs d’emploi. Acteur de la vie sociale et économique au Kodeda, le Prince Mutarrif ibn Saadin s’appuie aujourd’hui sur différents soutiens popualires et ses assises financières, au Kodeda mais aussi à l’étranger, pour diriger de nouveaux investissements vers sa patrie.

Une action visible, qu’il décline sous deux phases d’intervention:
  • Développer une chaîne de centres de formation gratuits pour les stagiaires, financés sur donations pour réorienter les forces vives du pays vers les secteurs en tension ou bien par les entreprises désireuses de recruter parmi les viviers de jeunes diplômés associés à l’école.
  • Investir dans des secteurs d’activité en tension, pénuriques et financer des aides à la reconversion de l’activité industrielle.
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Est du Kodeda


La logistique avait été préparée depuis plusieurs mois.
La préparation du terrain avait été soigneusement approchée par les Forces Spéciales du Matriarcat.

Et la décision avait ensuite été prise au plus fort de la crise avec le Shati Alqahwa et avec l'avènement de l'instabilité croissante et inquiétante des suites des rapports faisant état d'une contrée Kodedane en proie à des difficultés majeures.

Est-il acceptable que la Maktaba reste silencieuse vis à vis de son initiative d'installer une nouvelle base militaire aux abords du Kodeda, à plus de 2,000 kilomètres de ses frontières ?
La Sororité avait statué en précisant qu'aucune légitimité Althaljir, ni étrangère par ailleurs, ne pouvait induire la nécessité de justifier cet acte.
Y avait-il ingérence Althaljir au sein de l'Ouest Afaréen ? Y avait-il une cassure avec la politique pacifiste et bienveillante des Tamurt n Althalj ?

Les questions trouvaient leur réponse assez simplement au sein de l'Althalj et le silence de la Maktaba, d'ordinaire loquace, n'avait eu son pareil afin de véhiculer une désapprobation significative sur le déroulement et le dénouement envisageable en Afarée de l'Ouest.
Les négociations pour Shati Alqahwa en cours... mais surtout l'impunité du mercenariat du chaos, instrument de pouvoir politique par l'odieux et la salissure de la vie, avaient amené l'Althalj à transcender son périmètre d'influence.

Le jeu du chat et de la sourie des grandes nations au delà des océans n'avait pas sa place au sein de l'Afarée... Toutes se souvenaient de la guerre au Varanya, théâtre expérimental de l'opportunisme international, mais aussi campagne de test des nouvelles armes et munitions, déversoirs des équipements militaires obsolètes au sein de populations aux coeurs et aux rationnels déchirés.

L'Althalj aurait de grandes difficultés à imposer une quelconque issue favorable à la population Kodedane dans les lignes directrices Althaljirs, toutefois le malheur régional torturait les esprits d'Icemlet d'une population emprunte d'une mission de bienveillance.


Ainsi, la Sororité avait donné son aval à l'action de déploiement de la Force Matriarcale à une distance du Kodeda, de proche de 250 kilomètres.
Un campement se dessinait initialement, jusqu'à l'arrivée, après de nombreux jours de voyage, d'un premier convoi du génie et enfin l'espace choisi, surplombant un vaste espace désertique dégagé, commença un déblayage et une première phase d'installation d'un périmètre de sécurité et de structures de ravitaillement. Les reconnaissances et les artilleures prenaient de nombreuses données topographiques des environs. L'expertise cartographique et la préparation du terrain était vitale dans un environnement potentiellement hostile.

Une priorité aura été donnée des suites de l'expérience gagnée au sein des Territoires Libres du Sahra' néanmoins.
Les soldates étaient au fait que leur présence dans la zone poserait quelques problèmes à toute engeance malveillante et, tout comme la Force Matriarcale l'avait fait depuis maintenant presque deux longues années, elles entamèrent le dialogue avec les autochtones afin de rassurer et préciser l'objectif sécuritaire sous-jacent à leur présence.
La Force Matriarcale n'avait pas envoyé un convoi massif à travers l'Afarée de l'Ouest, mais bien un compte goutte afin d'éviter une panique ou une déstabilisation de l'image Althaljir dans les contrées traversées. Il était difficile, pour sûr, de maîtriser l'avis des autochtones, mais les ouïes dires au sein de la région proche du Kodeda, la traversée de mercenaires d'Afarée noire, les multiples crises précédentes des Courageux et des bandits ayant jalonnés ces terres auraient eu tôt fait de porter un coup psychologique aux populations et il était dans l'ordre des choses au sein de l'Althalj de rassurer ou d'exprimer un altruisme Afaréen vis à vis des opprimés et victimes d'une situation régionale de plusieurs mois maintenant.




Les embarcations motorisées des pneumatiques du FNA Alzalam étaient de retour. Les quelques soldates des Forces Spéciales du Matriarcat avaient pu rejoindre le nouveau campement. Elles apportaient des équipements légers supplémentaires, mais aussi une expertise des opérations au sein du désert qui s'ajoutait à celles des reconnaissances montées de ces derniers mois. Redéployées des Territoires Libres du Sahra', les FSM composaient encore le gros des troupes présentes au sein du campement.

L'officier Ansar Kahina Mutahawir prendrait le commandement de la force en présence jusqu'à nouvel ordre.


340 soldates
1000 armes Niv 6
10 mitrailleuses lourdes Niv 4
10 lance roquettes Niv 3
3 canons tractés Niv 3
80 dromadaires Niv 1
12 Véhicules tout terrain léger Niv 2 (dont 4 avec mitrailleuses montées ci-dessus)
4 véhicules utilitaires Niv 2
3 autobus Niv 2
4 camions de transport Niv 4
1 camion citerne Niv 3
1 véhicule de transmission radio Niv 3
1 véhicule radar Niv 3
1 bulldozer Niv 2
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Le 31 Août 2008 - Province du Kodeda, Nasabis

Photo de Vincent Jendly.
Une disparition mystérieuse.


Rien. Pas un bruit. Pas même une rumeur. Pour autant que les faits tangibles soient concernés, Mutarrif ibn Saadin, prince autoproclamé et sérieux concurrent à la course pour le pouvoir au Kodeda, a purement et simplement disparu. Bien malin serait celui qui sait ce qui lui est arrivé, bien qu’un murmure dans les rangs de ses partisans qu’il pourrait s’agir d’une opération menée par l’Empire Listonien lui-même, ou peut-être par les partisans du PIK, de plus en plus actifs et organisés.

Des rumeurs, dont l'éventuel fond de vérité restera pour longtemps un mystère.

Compte-rendu d'opération a écrit :

0-54 Réussite majeure : Mutarrif ibn Saadin est enlevé, ni vu ni connu, par les forces d'intervention kah-tanaise. Il faudra quelques heures avant que sa disparition ne soit remarquée et rien ne permet vraiment déterminer ce qui lui est arrivé. Il a tout simplement disparu.
55-100 / Réussite mineure : Le prince est enlevé après une brève confrontation contre ses gardes du corps. Si rien ne permet de déterminer qui est derrière l'opération, l'enlèvement en lui-même est clair.
n/a / Échec mineur : Aucune occasion ne se présente et l'opération est considérée comme un échec.
1n/a / Échec majeur : La tentative d'enlèvement a lieu mais dégénère, donnant lieu à une fusillade entre les commandos et les gardes du corps du prince.

Résultat de l'opération (arbitrée par Abitbol / Chancelier-animateur)
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3 septembre 2008 - La disparition du Prince Mutarrif ibn Saadin de la scène publique enrichit les spéculations.


Portrait de Safya bint Saadin
Après la disparition du Prince Mutarrif ibn Saadin le 31 août dernier, ses proches se disent inquiets et soupçonnent un enlèvement, voire pire, un assassinat, y compris lors d'une interview publique.

L’absence durable du Prince Mutarrif ibn Saadin, disparu dans son palais le 31 août dernier, laissant sa garde rapprochée sur place et le clan Saadin lui-même sans nouvelle, après ses prises de position très affirmées dans l’orientation à prendre pour le pays, alimente les spéculations quant aux circonstances de sa disparition. Une absence qui dure et des familles aux abois, après que le Prince Mutarrif ibn Saadin, patriarche du clan et figure politique notoire, ait disparu dans son palais à la vue de tous, après avoir déclaré se coucher. Le manteau noir de la nuit ouvre alors le champ du possible quant aux réels évènements ayant provoqué la disparition du Prince, lui qui s’était fait remarqué pour avoir proposé une nouvelle impulsion, économique et dans une certaine mesure, politique, à sa patrie dont il avait su prouver son attachement.

Son souhait, et plus important encore, ses moyens, récemment engagés dans la coconstruction d’un Kodeda fort ont effectivement pu heurter les institutions impériales listoniennes, largement défaillantes pour arriver à la situation aujourd’hui connue de tous, entachée par l’inflation et la déshérence, les territoires impériaux ultramarins étant très largement défavorisés depuis les tensions internationales entourant l’Empire listonien.

Disparu sans laisser de trace, le sort du Prince Saadin inquiète, autant sa famille que les populations kodedanes complaisantes et bénéficiaires de son soutien financier dans le développement du territoire. Actions de formation financées, programmes d’investissement dans des secteurs en tension, le Prince Mutarrif ibn Saadin avait effectivement su se positionner là où il était attendu, pour pagayer franchement vers un fléchissement de l’inflation subie sur l’ensemble du territoire listonien depuis maintenant plusieurs années déjà.
Mais dans un navire qui ne peut écoper l’eau accumulée durant ces dernières années, la manoeuvre était susceptible de déranger car elle pointait directement du doigt le laxisme et la négligence ambiante de la part des autorités impériales listoniennes, confrontées à l’interventionnisme kah-tanais dans le nord du pays, ou à l'installation d’un campement militaire althaj dans les territoires limitrophes au Kodeda. Cantonné au rôle de défenseur, l’Empire listonien attendait la vague, sans jamais sortir la tête de l’eau. Rogné dans ses prérogatives militaires locales et diminué sur le plan économique, l’Empire colonial listonien était un géant de papier, que la fuite en avant semblait tout désigné pour responsable des moteurs du renouveau kodedan.

La famille, dans un communiqué de presse, a déclaré qu’aucune demande de rançon n’avait été émise, considérant sa disparition comme l'œuvre probable d’une vendetta personnelle.
Détenteur d’une fortune estimée à plusieurs centaines de millions de pesetas alguarenas et acteur de premier plan dans la société kodedane, le clan Saadin doit dès aujourd’hui songer à l’hypothèse d’une disparition tragique pour son patriarche, ouvrant la voie à sa succession au sein de la famille princière. Bien que première épouse du Prince Saadin, Hamda bint Tahla n’est pas de sang noble et les conventions prévoient en ce cas que l’enfant aîné des Saadin devienne la nouvelle figure de proue de la famille.

Époux de quatre concubines et père de dix enfants, le Prince Saadin doit normalement céder ses titres et son patrimoine, au premier enfant aîné, de la première épouse. Présentement, il serait ainsi question de sa fille aînée, enfant de son premier mariage avec Hamda bint Tahla, Safya bint Saadin pour la nommer. Bien que pressentie à la sucession du Prince dans le cas de son décès ou d’une incapacité à pouvoir gérer les affaires financières, la jeune femme a déclaré ne pas vouloir croire à la mort de son père, louant ‘un homme de vertu et de bienfaisance’ pour toute la population kodedane, et “connaissant l’intérêt supérieur de la nation”. En prise avec des forces politiques diverses, le Prince Mutarrif ibn Saadin n’en demeure pas moins absent des combats présents et futurs, engageant sa descendance sur les traces d’un projet de cohésion et d’unité nationale novateur, pour la terre kodedane, longtemps souillée des errements politiques de l’Empire.

Que le Prince Saadin réapparaisse ou non, sa succession est un processus inévitable auquel sa descendance avait vocation à se préparer depuis le jour où elle est née…
Aussi, “l’absence d’informations ou d’éléments probants quant au devenir du Prince Mutarrif ibn Saadin, est à ce jour une peine immense mais pas une incapacité à faire perdurer son héritage et à gérer son patrimoine matériel et immatériel, là où il se trouve” confiait Omar el-Hariri, comptable et conseiller financier de la famille, également en charge des questions relatives à la succession. “Le temps que tout ça se mette en place, c’est effectivement la première épouse du Prince Mutarrif ibn Saadin qui a procuration sur les comptes du Prince, Hamda bint Tahla. Car disparu ne veut pas dire décédé” se permet d’insister le proche de la famille Saadin. “Néanmoins, le pilotage des affaires et la gestion du patrimoine n’est pas chose aisé et il faut distinguer la loi, le droit familial, des actions pragmatiques nécessaires à la bonne tenue des affaires.”

Formée au contrôle de gestion et membre du conseil d’administration d’une banque communautaire kodedane, Safya bint Saadin était prédisposée à travailler de concert avec son père, dans les plus hautes sphères des actifs appartenant à la famille Saadin.
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4 septembre 2008 - L’action sociale du clan Saadin a fait reculer l’inflation listonienne de 3,7%


Se former aux métiers en tension, gratuitement, un dispositif rendu possible par l'action du Prince Mutarrif ibn Saadin et de ses proches.
Pour la première depuis plusieurs années, le Kodeda et l'économie listonienne renouent avec la création de richesses, ainsi que le recul de l'inflation, grâce aux actions de cohésion sociale nourries par le clan Saadin.


Le clan Saadin et sa nouvelle figure éminente, Safya bint Saadin, des acteurs de cohésion sociale décidés à honorer la mémoire du Prince Mutarrif ibn Saadin et à pérenniser ses projets.
En offrant des solutions de formation gratuites aux secteurs nécessitant une réorientation de l’activité et en finançant le développement ainsi que l’installation d’entreprises sur des secteurs en tension, le clan Saadin a contribué à rééquilibrer l’offre et la demande de certains marchés, impactant sensiblement et positivement, les coûts de certains produits et de plusieurs services.

L’inflation est là en Listonie/Kodeda… mais les idées aussi. Constatant une mauvaise répartition des investissements industriels, faute d’étude de marchés crédibles à l’intérieur du pays, le Prince Mutarrif ibn Saadin avait monté une enseigne de formation afin d’alimenter plusieurs secteurs pénuriques où la raréfaction des productions rendait le prix de vente insupportable. A contrario, certains secteurs commerciaux, largement représentés par les industriels, se livraient une concurrence acharnée, réduisant drastiquement le prix des produits à la vente et donc in fine, fragilisait l’ensemble de ces industriels de ce même secteur, condamnés à surenchérir des actions promotionnelles tout en décrochant sans cesse toujours plus de leurs objectifs en matière de rentabilité.

Et si l’inflation au Kodeda et pourquoi pas, soyons rêveur, dans l’ensemble du territoire impérial listonien, n’était pas une fatalité? Que celle-ci pouvait perdre du terrain, à mesure que des investisseurs de la trempe du Prince Saadin et des autres membres de sa famille, poursuivaient les initiatives tournées vers le pragmatisme économique et la cohésion sociale? Par ce petit pas mais qui en dit long sur la capacité réelle à faire fléchir l’inflation, le clan Saadin a démontré que le recouvrement du pouvoir d’achat au sein des ménages et l'assainissement de la situation économique du pays étaient deux choses possibles. Et si la résurgence économique de l’Empire listonien était affaire de volonté?

En influençant le choix des formations professionnelles en 2008 et en aidant les bons investissements au sein des bons secteurs, le Prince Mutarrif ibn Saadin et son clan ont prouvé qu’il n’existait pas de situation inextricable. Pourvu que les situations évoquées soient des situations dans lesquelles un gouvernement qui ne serait pas autrement qu’engagé et volontaire, se soit positionné et ait pris à bras le corps le sujet.

Présentement, après cette démonstration cinglante d’investissements économiques émis par le clan Saadin, des investissements rendus efficients par leur dimension sociale et l’accueil chaleureux qui en est fait au sein de la société kodedane, le clan Saadin a démontré qu’il affichait plus de détermination que quiconque à tirer par le haut, un pays meurtri par les clivages communautaires, un passif colonial toujours douloureux et des choix économiques désastreux. Une impertinence des décisions stratégiques qui ne surprend plus, considérant le pedigree limité et exclusif du personnel affilié au développement des colonies, uniquement et strictement représenté par la caste militaire, qui occupe encore toutes ses lettres de noblesse au sein de la gouvernance listonienne.

La nouvelle se veut en tout cas tonitruante pour ce petit pays enclavé du reste de l’Empire, et à qui les économistes répétaient inlassablement les noirs desseins permis pour la santé financière de la région. La plupart des économistes ainsi que des investisseurs positionnés sur le Kodeda semblaient effectivement n’avoir qu’un scénario en tête, celui d’une crise sempiternelle et d’une éternelle aggravation de la crise économique, née d’un secteur industriel bien incapable de se rénover et de s’adapter aux besoins présents. Mais les derniers chiffres chargés d’estimer le coût de la vie au Kodeda sont rassurants, bien qu’ils restent encore relativement hauts. Pour la première fois, un économiste tel que Tayyib Al-Fazari a laissé entendre que les actions socio-économiques débutées par le clan Saadin pourraient remettre l’économie kodedane “sur de bons rails”.

Il a toutefois rappelé comme précédemment évoqué, que l’inflation demeurait à ce jour encore excessivement trop élevée et que de nombreux investissements tels que ceux émis par le clan Saadin, seront nécessaire pour potentiellement attirer des investisseurs étrangers, las de positionner des capitaux au sein d’un puit sans fond.

Budget du clan Saadin a écrit :

32 585 points + 4 411 points - 6 775 points = 30 221 points de développement.
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6 septembre 2008 - A la tête du clan Saadin, Safya bint Saadin veut pérenniser l’action sociale paternelle tout en rajeunissant l’image de l’aristocratie kodedane.


Portrait de Safya bint Saadin
Âgée de 35 ans seulement, Safya bint Saadin est en passe de prendre la tête d’une des familles les plus illustres de la société civile native du Kodeda.


Si son père n’a pu prendre connaissance avant sa disparition des fruits issus de ses semailles, lorsqu’il a entrepris une politique d’investissement social au Kodeda, sa fille aînée est aujourd’hui en mesure de faire valoir des résultats plus qu’encourageants dans la lutte contre l’inflation au Kodeda, largement influencée par le naufrage économique de l’Empire listonien. “Il sera acquis sur les marchés internationaux que le Kodeda lutte contre l’inflation dont souffre quotidiennement les ménages et les entreprises importatrices. Investir au Kodeda coûte aujourd’hui deux fois plus cher qu’investir dans l’essentiel des pays, pourquoi? Parce que nous manquons d’autonomie sur bon nombre de nos activités industrielles, nos produits importés sont trop chers à la vente, et ce que nous produisons l’est en trop grande quantité, ce qui impose une concurrence à nos industriels avant même qu’ils touchent du doigt les marchés internationaux.

Il faut assainir le monde économique kodedan et rediriger l’outil industriel là où des études de marchés nous montrent des secteurs en tension. Présentement ce n’est pas le cas. La lutte contre l’inflation doit devenir une grande cause nationale et le clan Saadin montrera la voie, pour permettre à chacun de s’y investir…” Il faut dire que dans le Saadin, investir et porter des projets, c’est une affaire familiale. Safya bint Saadin appartient à la 4e génération de Saadin à détenir le capital de certaines entreprises kodedanes de premier plan, à l’image d’Inguila Projects, une société du bâtiment travaux publics connue pour s’être investie dans les travaux d’aménagements des espaces aéroportuaires du pays.

Une réussite notable pour la famille princière, qui prospère sur le plan économique mais continue de faire ses armes dans la sphère politique. Formée dès son jeune âge au contrôle de gestion et à l’audit financier, Safya bint Saadin est de ces rares personnalités publiques qui justifiait d’une légitimité avant l’opportunité, là où l’aristocratie, qu’elle soit listonienne ou kodedane, tend effectivement à conditionner le plan de carrière selon une filiation ou un parrainage bien défini. Reprendre la tête des capitaux financiers de la famille, aux côtés de sa mère, Hamda bint Tahla, était donc une vocation, une évidence.

Justifiant d’une responsabilité sur près de 1 400 personnes, employées sur ses activités industrielles, tertiaires ou à son simple service quotidien, le clan Saadin abrite en son sein ce que certains médias internationaux qualifient déjà des “dirigeants-nés” pour parler de sa sphère dirigeante, aujourd’hui redessiner sous les traits féminins de Safya bint Saadin. “Ma famille a toujours été une famille d’investisseurs, et nous le resterons. Mais aujourd’hui plus qu’hier encore, nous souhaitons davantage nous investir sur l’humain. C’est notre pari sur la volonté et la détermination des hommes ainsi que des femmes kodedans, qui permettent aujourd’hui de réduire l’inflation, en leur offrant l’opportunité de redéfinir leur souhait professionnel et la carrière qui en découle. Miser sur les projets sans identifier les hommes et les femmes qui le porteront, est une demi-mesure…”

Jadis éleveurs caprins et hauts fonctionnaires, les aïeuls du clan Saadin ont fait leurs lettres de noblesse à la sueur d’un front perlant et la nouvelle génération qui en prend maintenant la tête, semble décidée à réitérer l'exploit, par l'entreprise dep rojets socioéconomiques ambitieux, dans un Kodeda à l'économie plombée, gangrénée par le rayonnement de l'Empire listonien.

estimation de l'inflation kodedane a écrit :
  • Coût d’un complexe industriel au Kodeda avant investissement des Saadin : 6 775 points
  • Coût après investissement : 6 525 points
  • En 2000, vous pouviez investir pour 3 000 points (soit 3 millions de pesetas alguarenas.
  • En 2008, pour le même investissement, vous devez mobiliser près de 6 775 points (soit 6,75 millions de pesetas alguarenas)

6 775 - 3 000 / 3 000 x 100 = 125% d'inflation sur le coût de la vie tel que connu en l'an 2000
6 525 - 3 000 / 3 000 x 100 = 117,5% d'inflation résiduelle après les actions sociales déployées par le clan Saadin.

Les économistes kodedans sont donc tentés de dire que l’action sociale du clan Saadin a fait reculer l‘inflation de 7,5%.

Budget du clan Saadin a écrit :

30 221 points + 4 094 points = 34 315 points de développement.
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9 septembre 2008 - Première épouse du Prince disparu Mutarrif ibn Saadin, Hamda bint Tahla pourrait renoncer à son titre, au profit de sa fille aînée, Safya bint Saadin.


Portrait de Hamda bint Tahla, première épouse du Prince Mutarrif ibn Saadin
Première épouse du Prince Mutarrif ibn Saadin, Hamda bint Tahla semble disposée à laisser plus de latitudes à sa fille aînée, dans la reprise des affaires princières.


Arrivée sous les projecteurs depuis quelques semaines, après la disparition mystérieuse de son père, Safya bint Saadin a été l’un des bras droits en affaires du Prince pendant près de dix ans, et pourrait donc légitimement s'inscrire comme la digne successeur. Longtemps restée dans l’ombre de la figure patriarcale du clan, Safya bint Saadin nourrit effectivement des ambitions nouvelles pour celui-ci et aspire même à le transformer , tout en se jurant de sauvegarder l’héritage de son père. Une ambition remarquée et même soutenue, dit-on au sein de la sphère familiale, par la mère de cette dernière, Hamda bint Tahla, qui aurait confié être prête à renoncer au titre de son époux, si sa fille s’en montrait le digne héritage. Une manœuvre habile jugent certains experts, puisqu'une telle manœuvre viendrait davantage légitimer Safya bint Saadin, face aux autres enfants de la famille princière. Avec la disparition du Prince depuis le 31 août dernier, la famille Saadin s’évertue à jouer la carte de l’unité, en rendant les honneurs à l’héritière toute désignée du Prince, Safya bint Saadin.

En l’absence du Prince Mutarrif ibn Saadin, un avenir sur la scène publique kodedane est-il permis pour sa première épouse, Hamda bint Tahla? Rien n’est moins sûr, d’autant que la dame elle-même semble disposée à laisser plus de place encore à sa fille. Selon un proche de la famille, Hamda bint Tahla a déjà évoqué l’idée selon laquelle une cession des titres princiers pourrait être faite au profit de sa fille, elle et uniquement elle. Remarquée depuis des années pour son support en tant que conseillère financière auprès de son père le Prince, Safya bint Saadin s’est en effet construite une légitimité qui n’attendait plus que le soutien maternelle et familiale pour se mettre à l’oeuvre, un voeu pieu aujourd’hui satisfait par ce bruit de couloir qui gagne en consistance à mesure qu’un proche de la famille Saadin est approché par un journaliste.

Cependant, Hamda bint Tahla s’est interdite de quitter le territoire, se refusant à initier le deuil de son époux disparu, qu’elle espère toujours en vie et en bonne santé, “lui qui a déjà tant fait pour le pays et les communautés beïdanes.” Si sa disparition venait à se pérenniser, dans ce cas oui, la première épouse du Prince serait alors décidée à quitter le pays, songeant notamment à s’installer au sein de la République du Varanya ou dans la République sacrée de Mandrarika, se retirant d’un même coup de la vie publique kodedane.
Une démarche qui oblige dès à présent à sonder les options de réorganisation du clan Saadin. Des options variées dont l’une d’elles reposent sur la consolidation des acquis et de la légitimité de Safya bint Saadin, héritière de sang et d’esprit du Prince, privilégiée par son action directe dans la bonne tenue des affaires financières de plusieurs sociétés relevant du patrimoine du clan, et ce depuis maintenant dix ans. Parallèlement, sa filiation directe avec le Prince Mutarrif ibn Saadin n’est pas à négliger non plus, puisqu’elle reste le premier enfant du Prince, et issue de sa première union.

Dans ces conditions, une passation rapide et logique du pouvoir, également faite dans l’intérêt de la première épouse du Prince, Hamda bint Tahla, passerait nécessairement par la consolidation et la légitimation de Safya bint Saadin.

L’économie du pays étant en état de mort clinique et la survie de son époux incertaine, après une disparition totale depuis maintenant dix jours déjà, l’intérêt de Hamda bint Tahla pour se maintenir dans le pays reste limité et va pour se réduire comme peau de chagrin. Elle qui avait jusqu’ici pris grand soin de ne pas s’intéresser aux affaires de son époux, sa disparition soudaine et brutale lui préconise désormais de rapidement confier les rênes des affaires pour les voir se pérenniser. Une réorganisation qui n’en finit de désigner avec évidence, la fille aînée du Prince, Safya bint Saadin.

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12 septembre 2008 - Safya bint Saadin, la première femme aux portes du pouvoir au sein du clan Saadin.


Portrait de Safya bint Saadin.
Safya bint Saadin, la fille aînée de la première épouse du Prince Mutarrif ibn Saadin, toujours disparu depuis le 31 août dernier, est-elle en passe de s'asseoir sur le pouvoir du clan Saadin?

Se jurant d’afficher et de démontrer la même passion quotidienne que celle passée à servir le clan Saadin lorsqu’elle était conseillère financière de son père, le Prince Mutarrif ibn Saadin, Safya bint Saadin brigue officiellement la tête du clan, se présentant comme l’enfant aînée de la première épouse. Une filiation avantageuse, qui mérite tout de même l’approbation du conseil des anciens, un cercle restreint des “sages” appartenant à la communauté beïdane, qui fournissent un soutien moral à la prétention d’un membre de la famille désireux de succéder à la tête de son clan.

Légitimée au sein du monde des affaires, pour avoir œuvré dans le développement des activités du clan et s’être assurée de leurs bonnes tenues, à des instants cruciaux tels que le positionnement des sociétés en bâtiment travaux public du clan Saadin pour la prise en charge des travaux de réaménagement des espaces aéroportuaires, Safya bint Saadin pourrait faire fi de l’approbation d’un comité traditionnel que certains de ses soutiens jugent rétrograde. A l’exception du Matriarcat d’Althalj, rares sont effectivement les pays afaréens et derrière eux traditionnalistes, à laisser une place telle que celle-ci au sein de la société civile, à destination d’une femme.

Une tendance nouvelle ou une opportunité ponctuelle? Quoique puisse être la réponse à cette question, le parcours et le tempérament de Safya bint Saadin nous invitent à croire que “la chance qui lui est aujourd’hui offerte sera saisie et considérée dans son ensemble” confie anonymement un proche de la nouvelle figure montante du clan Saadin. En effet, la trentenaire est à ce jour la première femme à possiblement occuper la position la plus importante du clan, là où d’autres femmes très influentes du clan, n’avaient pu occuper ces priviléges que grâce à un mariage favorable, mais se faisant de ce fait des influenceuses de l‘ombre. Aujourd’hui, Safya bint Saadin est en passe de prendre la tête du clan Saadin en son nom, sans concession ni faire valoir, pour porter sa voix là où les oreilles d’autrui n’auraient voulu l’entendre, jugeant celle-ci encore trop féminine.

Des proches et des spécialistes de la famille Saadin, pensent que Safya bint Saadin a de très grandes chances d’être confortée dans le rôle. D’abord parce qu’après elle, il n’existe pas d’autres enfants du Prince suffisamment proches des affaires du clan pour s’y être montré suffisamment légitimes auprès du réseau d’affaires entourant les activités économiques du clan, ensuite par sa filiation directe vis-à-vis du chef de clan “sortant” voire à minima “disparu”, lui octroyant de ce fait une légitimité par le sang et l’expérience.

“Si Safya bint Saadin avait été un homme, il est plus que probable que l’on ne se soit pas donné la peine de lui trouver autant d’atout avant d’évoquer son nom dans la succession… On aurait même pu conditionner son accession à la tête du clan, en échange d’un mariage favorable avec une figure appréciée du conseil des anciens…” souffle un proche de la famille, désireux de rester anonyme pour ne s’attirer les foudres des influents doyens pour avoir tenu un langage aussi décomplexé.

Bien que le jeu soit plus dur pour elle, Safya bint Saadin ne souhaite pas non plus aller frontalement recueillir le soutien moral des doyens, espérant ainsi conserver l’avantage pour l’emporter sans coup férir. Si le soutien du conseil des doyens est une chose, le réseau de partenaires à sa disposition en est une autre, tablant donc parallèlement sur ses excellentes relations avec les partenaires économiques et financiers du clan, pour conditionner la réussite des affaires locales, à l’entretien d’une relation commerciale et économique privilégiée, conditionnée à sa participation systématique. Devant un tel soutien et la nécessité pour le conseil des doyens de percevoir partie des bénéfices engendrés par l’activité commerciale et économique du clan Saadin, il est parmi les options possibles, le cas de figure où le conseil des doyens soit tenu de favoriser cette revendication pour le moins iconoclaste, s’il souhaite continuer à percevoir les rentes de certaines activités commerciales viabilisées par l’investissement de Safya bint Saadin au sein du clan.


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15 septembre 2008 - Les femmes investisseuses seront-elles tentées de soutenir avec une certaine facilité, les femmes qui entreprennent?


Safya bint Saadin en réunions d'affaire d'affaires.
Safya bint Saadin, entourée d’un garde du corps mandrarikan lors d’une rencontre d’affaires au contact de plusieurs potentielles investisseuses alguarenas.


Forte d’une notoriété et d’une légitimité au sein des affaires familiales, Safya bint Saadin pourrait “séduire” des investisseurs fortuné(e)s en provenance de la Fédération d’Alguarena.
Au regard des enjeux économiques et financiers entourant le clan Saadin, frappé quelques semaines auparavant par la disparition du Prince Mutarrif ibn Saadin, peut-on croire que Safya bint Saadin puisse être la digne héritière en affaire du Prince? Et si les femmes susceptibles d’investir, notamment sur les actions sociales portées par le clan Saadin, étaient finalement plus enclines à soutenir les femmes entrepreneures de sa trempe? Des questions qui semblent rester en suspens, quelques jours seulement en tout cas, car suite à la prise de position de Safya bint Saadin, des personnalités étrangères, notamment alguarenas, sont venues rencontrer la nouvelle incarnation, le nouveau visage, d’un des clans natifs les plus illustres du Kodeda.

S’il est clair qu’un investisseur clairvoyant saura dépasser la notion de genre, pour sécuriser et faire fructifier son placement financier, peut-on néanmoins considérer la solidarité féminine comme un accélérant, un facilitateur, dans la captation de fonds internationaux? L’univers intransigeant de la finance, peut-il s’attendrir face à Safya bint Saadin?

Un accès plus difficile auprès des investisseurs masculin, , sous-représentation dans le monde de la finance, manque de crédibilité associé aux femmes d’affaires selon les domaines d’affaires… le chemin est long et sinueux pour ces femmes qui, comme Safya bint Saadin, se devaient de capter les fonds de plusieurs financeurs, de plusieurs sponsors, avant de lancer une affaire. Un mal connu qui vient de facto inspirer les femmes détentrices de ces capitaux, en faisant jouer une solidarité féminine qui n’avait jusqu’ici jamais eu à s’exprimer au Kodeda, tant la situation de Safya bint Saadin faisait office de chimère insaisissable.

Du côté de la figure patriarcale qui domine le monde des affaires, l’hypothèse fait sourire. “Si les femmes entrepreneures ne parviennent pas à collecter autant de fonds que les hommes, c’est parce la nature des projets qu’elles initient est moins coûteuse, on parle généralement d’activités de service, relevant du soin et de la santé, avec des actions généralement portées à un niveau local et non international…” confie un magnat de l’immobilier, ne se taisant que juste à temps pour ne pas évoquer le manque d’ambition de ce qu’il semble aujourd’hui encore, peiner à décrire comme des femmes d’affaires.

Malgré ces réticences ancrées à l’esprit de nombreuses fortunes locales, Safya bint Saadin semble plus motivée que jamais à les faire mentir, en recevant dans son palais plusieurs fortunes étrangères, des femmes mais aussi des hommes, désireux d’en apprendre davantage sur les différentes actions entreprises par la nouvelle matriarche du clan Saadin, afin de faire fléchir et finalement reculer, l’inflation frappant durement l’économie listonienne et kodedane, limitant de ce fait la capacité des capitaux à s’investir à moindre coûts, dans les projets de développements chers au pays.

Parmi les femmes investisseurs les plus connues, il est permis de noter la présence sur place d’Alba Bogarias, une ex-chanteuse alguarena, aujourd’hui âgée de 68 ans, et devenue millionnaire après avoir développé une enseigne de studios de danse et d’écoles de chants au sien de la Fédération. Une femme investiture connue et reconnue dans le monde des affaires, qui vient à contrario louer la clairvoyance des autres femmes sur le sujet. “Vous voulez vraiment savoir pourquoi les femmes sont de meilleures investisseures que les hommes?” nous confie-t-elle avec un air narquois à s’en rajeunir de vingt ans. “Les femmes n’aiment pas le risque et ne soignent pas leur égo en en prenant, là où les hommes investisseurs ressentent ce besoin de soigner leur virilité, en se lançant sur des projets pour montrer qu’ils en ont…”

Sur des critères plus scientifiques, les experts s’appuient quant à eux sur les événements fondateurs de la société contemporaine, avec l’inclusion progressive du genre féminin dans le monde du travail. “Les prémices de la mondialisation qui nous frappent, ouvrent le champ du possible pour chacun et chacune. Que vous soyez homme ou femme, vos aspirations peuvent trouver différentes opportunités, chez vous ou ailleurs, à l’étranger… En cela, la mondialisation croissante est un facteur d’émancipation pour les femmes qui nourrissent des idées et des projets” explique quant à elle Rebecca Hiliaz, sociologue à l’université de Bardameo (Arcoa / Alguarena).

Pour cette même personne, les femmes entrepreneures à l’image de Safya bint Saadin ont une relation plus saine à l’argent et sont moins sujettes à la négociation, contrairement aux hommes, naturellement plus inspirés et confiants, dans un monde des affaires qui a été taillé et standardisé pour eux. Il est en effet avancé par les experts que si vous négociez fréquemment, constamment, vous bénéficiez d’une opportunité moindre que lorsque vous sollicitez un geste commercial de façon très ponctuelle.

La confiance du genre masculin sur le marché des affaires pourrait donc inciter ces derniers à demander plus de gestes commerciaux que leurs consœurs, ce qui aurait pour effet immédiat d’ôter un certain sérieux à leur requête, là où la rareté de cette initiative lui confère un crédit supplémentaire dans une négociation. Autre détail important, la minorité de femmes ayant pu accéder à cette position d’entrepreneures, l’a fait au prix de certains sacrifices, d’une certaine patience. “La sélection est naturelle en matière de femmes d’affaires, l’entrée dans ce secteur leur est suffisamment difficile, pour comprendre que celles qui s’y trouvent sont des personnes ô combien motivées et déterminées à y réussir.” Quantité ne serait donc pas qualité pour cette experte, soulignant la persévérance d’une majeure partie des profils d’entrepreneures féminins.

“Les femmes font du bien à l’économie et nous avons après cette visite toutes les certitudes possibles pour croire que Safya bint Saadin ne dérogera pas à ce principe, nous ayant démontré une série d’investissements majeurs pour combattre l’inflation et faire du Kodeda, un pôle dynamique de croissance en Afarée occidentale…” nous prévient Alba Bogarias, nous confirmant avoir acté une donation de plusieurs millions de pesetas alguarenas au clan Saadin, avec la promesse d’un engagement de ces fonds pour l’accompagnement social des communautés rurales, largement exposées à la souffrance économique locale, provoquée par une inflation galopante et totalement non maîtrisée par les pouvoirs impériaux des colonies ou de la métropole.

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46 722 points + 6 272 points = 52 994 points de développement.
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CONFIDENTIEL - 16 septembre 2008 - Safya bint Saadin, fille du Prince et femme allégorique d’Afarée, son continent.


Portrait de Safya bint Saadin, fille de sang et d'esprit du Prince Mutarrif ibn Saadin.
Safya bint Saadin est devenue en l'espace de quelques semaines l'étoile montante du clan Saadin, une étoile susceptible de rayonner abondamment sur la direction et les orientations prises par les anciens des communautés beïdanes.

Safya bint Saadin est aujourd’hui la nouvelle tête pensante du clan Saadin, une famille de riches entrepreneurs, possédant plusieurs sociétés, elles-mêmes réparties sur plusieurs secteurs d’activité et présentes sur bon nombre d’appels d'offres publics dont ceux initiés pour les travaux de réaménagement des zones aéroportuaires kodedanes. Cette jeune femme de 35 ans, revendique l’héritage paternel tout en reconnaissant aspirer à une nouvelle trajectoire pour le pays, oeuvrant d’ores et déjà pour des projets nouveaux et novateurs, porteurs d’inclusion pour ceux que sa famille appelle amicalement “les 99%”, monsieur tout le monde en somme.

Une situation d’exception, orchestrée par une femme que beaucoup décrivent déjà comme exceptionnelle, elle qui avait démontré de manière très factuelle, sa partie prenante sur la baisse de l’inflation au Kodeda, là où les investissements étrangers d’autres nations, à l’instar de ceux kah-tanais, n’étaient que poudres aux yeux et artifices, sans réelle mesure ni adéquation, avec la souffrance économique actuelle du pays.

Acteur de premier plan pour l’aménagement des zones aéroportuaires kodedanes, destinées à densifier les flux commerciaux depuis sa façade occidentale, et bénéficiaire d’un soutien croissant de l’étranger, le clan Saadin reléguait au second plan les investissements kah-tanais, entretenant un soutien populaire dont les nazumans des jungles tropicales ne pouvaient raisonnablement se targuer. Safya bint Saadin est la première femme à prendre la tête du clan Saadin, dans un contexte où les enjeux n’ont jamais été aussi nombreux et périlleux qu’en ce moment. “Viendra vite le jour où l’on verra si elle est faite de bois ou d’acier” disait un chef mercenaire pour évoquer celle que beaucoup espéraient pour patronne, après la disparition du Prince Mutarrif ibn Saadin. Depuis qu’elle s’est imposée comme figure montante du clan Saadin et digne héritière de son père, Safya bint Saadin cumule les défis, parfois aussi vite que les soutiens, officiels et officieux, en provenance du Varanya ou d’Alguarena.

La figure de proue du clan Saadin souhaite réussir par elle-même, sans renier l’héritage de son père qui l’a conduite jusqu’ici, à commencer par son engagement dans les affaires familiales, lui permettant un droit de regard qui a très largement contribué à légitimer sa présence au sein de la gouvernance du clan, dès la disparition du Prince Mutarrif ibn Saadin réputée “durable”. C’est son père qui a manifestement et sans ambiguïté aucune, influencé ses choix ainsi que ses orientations professionnelles. Il lui disait, “sache ma fille, que si tu ne sais pas compter ton argent, quelqu’un le comptera pour toi, avec des soustractions…” L’Afarée a besoin de modèles féminins taillés de la même pierre que Safya bint Saadin.

Mais pour le moment, la femme forte du clan Saadin limite ses prises de positions politiques faites en son nom propre, préférant entreprendre des actions sociales aux résultats palpables pour restaurer la cohésion sociale au sein du pays.

Décidée à devenir un modèle d’entrepreneuriat pour les afaréens et surtout les afaréennes, Safya bint Saadin pourrait se permettre le luxe de se rêver rayonnant sur le matriarcat d’Althalj, où la réussite des femmes en société n’est plus soumise aux obstacles, là où elle reste au Kodeda, un objet de lutte permanente. Former gratuitement les kodedans vers des métiers en tensions, accompagner financièrement les projets de réinvestissement industriels dans la région, pour faire chuter l’inflation là où certaines productions apparaissaient pénuriques, justifiant d’une hausse significative des prix de vente de certains produits inscrits au sein de la vie quotidienne des kodedans, voilà un cheval de bataille où “la Princesse” escompte marquer des points, justifiant plus que quiconque, d’investissements factuels aux résultats palpables et directs dans le quotidien du citoyen kodedan.

Contrairement à son père, la jeune femme semble avoir encore beaucoup d’ambition, justifiant une véritable hystérie des projets, pour celle qui secrétement espère faire vivre la mémoire du Prince aujourd’hui disparu, au sein de son travail quotidien dans l’amélioration de la situation de vie des kodedans.

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52 994 points + 4 210 points = 57 204 points de développement.
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Environs de Gokiary, territoire du Grand Kah



Les réacteurs hurlèrent tandis que de la vapeur d'eau s'échappait en trombe sur le bitume bouillant.
Le soleil faisait étinceler la carlingue de ces nouveaux modèles, produits du développement à grands pas de la petite soeur Afaréenne. Les six millions d'Althaljirs (de la Grande Althalj) ne pesaient pas lourd dans la balance internationale, mais le niveau technologique, économique et social de ce petit bout de contrée Afaréenne pouvait faire valoir quelques droits.

Deux avions omnirôles partaient avec intermittence de la piste de Gokiary mise à disposition par le Commissariat de la Paix.
Les avions de transport et ravitailleur de la force aérienne d'Icemlet avaient entamé, sous escorte des chasseurs Althaljirs postés à Gokiary et Asefsaf, des allers retours afin de fournir en carburant "spécial" les avions omnirôles tandis que les chasseurs utilisaient encore un carburant classique, facilement disponible à Gokiary.
Cette nouvelle logistique testait les capacités des Tamurt n Althalj de valoriser leur moyens militaires disponibles, mais aussi identifier les faiblesses d'un système devant prendre en considération des distances importantes et un environnement sans mansuétude aucune.

24 heures sur 24, les deux drones de reconnaissance étaient dans les airs, scannant les environs du convoi Althaljir, planant tel un rapace géant et se rechargeant grâce à un mécanisme ingénieux tantôt d'hélice propulsive et le reste du temps de recharge éolienne.






Est du Kodeda, 250km peu ou prou


L'évacuation du campement temporaire s'était fait sans encombres.

Les Forces Spéciales de la Force Matriarcale Ilâhmique avaient préparé le départ et n'avaient pas laissé la possibilité d'exploiter la colline de l'ancien campement. Le bulldozer avait soigneusement recouvert toutes tranchées ou talus artificiels et le convoi s'était alors mis en route.

Quelques jours auparavant, la reconnaissance montée avait été disséminée sur les environs de la route, ou piste plutôt, à suivre à travers les paysages rocailleux, désertiques ou semi-désertiques de la région.
Aucun incident signalé jusqu'alors, il était toutefois nécessaire de rester sur le qui vive. Les mercenaires avaient sévi non loin de cette zone et la mission de ces derniers n'avait peut être pas encore pris fin avec le changement soudain de dirigeance du Clan Saadin.
En parlant de changement situationnel, les cheffes de la Force Matriarcale Ilâhmique n'avait donné aucune indication quant à un changement de mission sécuritaire dans le secteur.
L'expédition se redéployait en territoire Kah-tanais, une nouvelle coordination et coopération étant en vue.

Avec le rassemblement des reconnaissances au fur et à mesure que le convoi avançait et que l'arrière garde assurait son rôle, elles étaient 365 soldates en tout, une partie des effectifs ayant été déployée en Territoire Libre du Sahra' pendant presque deux longues années. Les premiers mois avaient été difficiles. Un grand focus avait été mis sur les groupuscules violents et brigands jalonnant cette région Sahranne jouxtant l'Althalj et la République du Tamaret. La crise des courageux avait apporté son lot de malveillance qui avait été combattu par les forces armées Althaljirs en coordination avec les actrices et acteurs des Territoires Libre du Sahra'.
Cette période avait été bénéfique de manière bilatérale. L'Althalj pacifiait un vaste territoire alentour ses frontières et permettait d'étendre son influence bienveillante, tandis que les chefs et amghars des différents peuples, communautés et tribus avaient intégré la Grande Althalj ou Althalj Alkabir (Alth: الثلج الكبير) et le cercle décisionnel très privé de la Sororité, profitant de nouvelles opportunités économiques, sociales et politiques.
C'est alors que le concept de la Grande Althalj s'était consolidé dans les esprits, rassemblant tant les Conservatrices et l'axe irrédentiste Alth et de même les Eveillées et leur volonté d'émancipation de l'Ouest Afaréen.

Althalj Alkabir ne concernait plus seulement l'Althalj et les territoires frontaliers. Il y avait une responsabilité inhérente aux Tamurt n Althalj qui imprégnait régulièrement les discours de la Maktaba ou du peuple vis à vis de leurs pairs Afaréens et d'autant plus en Afarée de l'Ouest où les cultures et toutes proximités convergeaient malgré les dimensions continentales. Toutes se souvenaient du discours de la très respectée Qari Ijja Shenna, l'Althalj devenant alors la nouvelle Egide de l'Afarée de l'Ouest.

La population ne supportait pas les exactions commises par les mercenaires Mandrarikans. La Maktaba avait alors pris une décision forte en envoyant cette première expédition afin de montrer son attachement à la politique de la Bienveillance Afaréenne et à l'Althalj Alkabir.
Derrière les soupçons confirmés par différentes sources de la connexion entre le Clan Saadin, du moins le Prince Mutarrif ibn Saadin disparu, et les mercenaires, la Maktaba avait décidé de ne pas communiqué cette relation à la presse Althaljir ou internationale. Les rapports de force n'étaient pas tous clairs et établis, malgré les révélations d'une stratégie d'accession au pouvoir outrageante et la direction des Tamurt n Althalj disposaient d'une patience notable vis à vis de la "décolonisation" Listonienne en cours.


Au sein de la poussière, les soldates dans les véhicules légers scrutaient l'horizon et la piste pour tout engin explosif improvisé. Les canons barq étaient tractés par les camions de transport et les bus et véhicules utilitaires entourés par des pickups armés de mitrailleuses lourdes. Lentement, mais sûrement, le bulldozer ouvrait la marche, le convoi ajustant sa vitesse au fur et à mesure que les environs s'avéraient sans dangers.

A quelques distances, l'aviation Althaljir nouvellement installée à Gokiary balayait et confirmait tout mouvement ou regroupement suspect.
Le déploiement multi-dimensionnel des Forces Matriarcales confirmait des mois d'opérations et "d'entraînement" au sein des Territoires Libres du Sahra'.
Les Althaljirs ne disposaient plus d'une armée obsolète.
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18 septembre 2008 - Kodeda : Safya bint Saadin est confortée à la tête du clan familial par la décision du conseil des anciens.


Membres du conseil beïdane des anciens, émettant un soutien public à l'arrivée de Safya bint Saadin, à la tête de son clan familial.
Le conseil des anciens, incarné par les doyens de grandes familles des communautés beïdanes du Kodeda, a reconnu la légitimité d’une accession à la tête du clan Saadin, à la faveur de Safya bint Saadin, fille aînée d’une première union du Prince Mutarrif ibn Saadin, aujourd’hui disparu.


Le conseil des anciens, petit comité éthique chargé de commenter les bonnes moeurs et la vie familiale de certains clans notoires de la communauté beïdane, a entériné l’accès au pouvoir du clan Saadin, de Safya bint Saadin. Bien que leur décision ne fasse pas office de loi, tant sur le plan administratif que familial, l’avis du conseil des anciens sert malgré tout à conforter la légitimité qu’une personnalité telle que Safya bint Saadin, pourrait manquer en cas de succession disputée au sein d’une fratrie ou plus éloigné encore, à l’échelle de toute une famille.
“Le conseil des anciens participe activement au maintien des bonnes relations au sein des familles, en départageant et donc en légitimant, le positionnement d’un(e) héritier(e) sur les autres prétendant(e)s, pour la prise de pouvoir au sein d’une famille beïdane” explique Abdur El-Ghataz, ethnologue et historien local.

En entérinant son choix visant à accorder faveurs et bénédictions à la succession de Safya bint Saadin, le conseil beïdane des anciens apporte du crédit supplémentaire à la succession de la jeune femme, aidant du même coup les communautés et la famille Saadin, à surmonter la douloureuse épreuve de la disparition, et dans des circonstances inexpliquées, du Prince Mutarrif ibn Saadin, son père. Un soutien bienvenu pour la jeune femme, qui multiplie depuis plusieurs semaines les actions médiatiques, pour rassurer ses soutiens quant à la capacité du clan Saadin à poursuivre ses engagements et à oeuvrer sur de nouveaux chantiers, autour de la cohésion sociale et du développement économique.

Forte du soutien de quatre voix sur cinq, la désignation de Safya bint Saadin par le conseil beïdane des anciens est une suite logique à sa mise en avant, après la disparition du Prince Mutarrif ibn Saadin, le 31 août dernier. “C’est un choix logique, dicté par le son sang et son esprit” comme un proche de la famille, en référence directe aux compétences mises en avant par la nouvelle tête d’affiche du clan Saadin. Dans sa formulation exacte, le conseil beïdane des anciens a déclaré “reconnaître la valeur morale et la capacité de Safya bint Saadin, pour se faire la plénipotentiaire des décisions relatives à la tenue du clan Saadin, à la préservation de son patrimoine et à la réussite de ses investissements, passés, présents et même futurs…”

Sans pouvoir pour l’heure justifier du titre de princesse, Safya bint Saadin exercera donc les fonctions dirigeantes de l’ensemble des prérogatives précédemment occupées par le Prince Mutarrif ibn Saadin avant sa disparition. “Des attributions méritées, malgré les tragiques circonstances qu’implique une telle passation” expliquait encore, Tasufin Al-Hassar, membre dudit conseil beïdane des anciens.

Figeant leur pensée sur un papier pour la rendre immortelle, le conseil beïdane des anciens a acté l’intérêt supérieur de la communauté, à considérer l’accession de Safya à la tête du clan Saadin. Par une ordonnance, le conseil reconnaît ainsi qu’en cas de litige ou de représentation de la famille Saadin devant leur instance, désormais seule Safya bint Saadin pourra y apparaître. Signée par les anciens, membres éminents du conseil, l’ordonnance stipule que la présente décision et son soutien affiché, ne saurait être révisée que sur le seul cas de figure où le détenteur premier de ces prérogatives, le Prince Mutarrif ibn Saadin, venait à réintégrer la vie publique, et sa mort infirmée.

Alors que son père disparu se jurait d’oeuvrer et de tout faire, pour permettre la sortie des communautés beïdanes de la pauvreté, largement provoquée sous l’égide impérial listonienne par la montée constante de l’inflation, qui rend non viables, voire impossibles, tous les investissements économiques susceptibles de créer de la valeur ajoutée sur le territoire, Safya bint Saadin a déjà démontré que le relai était assuré, par des représentations très médiatiques marquant l’arrivée de nouveaux investisseurs autour du clan familial, à l’instar d’Alba Bogarias, une ex-chanteuse alguarena, propriétaire d’une enseigne d’écoles de danse et de chant au sein de la Fédération. De nouveaux capitaux étrangers, qui favorisent le développement de perspectives autour du clan Saadin, elles aussi nouvelles. “Avec ces fonds, Safya bint Saadin aimerait développer le tissu industriel kodedan, pour nouer de nouvelles relations commerciales vers l’étranger et contribuer à élever le niveau de vie des populations rurales, largement tournées vers les métiers de l’agriculture et de l’élevage” explique un ami très proche de la famille, Ishaq ibn Wadah. “La balance commerciale des territoires ultramarins impériaux listoniens, est plutôt déficitaire si l’on en croit la faible capacité industrielle sur zone et plus encore l’incapacité notoire de ces territoires à attirer des investisseurs, compte tenu d’une inflation galopante, qui oblige les investisseurs à fournir un capital deux fois plus élevé qu’à l’accoutumé, pour lancer leur affaire…”

Avec cette nouvelle étape, Safya bint Saadin cumule donc les capitaux, la légitimité et in fine, la crédibilité de sa présence avantageuse dans le clan Saadin, auprès de la communauté beïdane et de quelques interlocuteurs internationaux, tels que les hauts fonctionnaires des départements aux affaires étrangères, alguarenos et varanyens, qui voient dans les membres de la famille Saadin, des homologues combattifs et inspirants, pour porter l’Afarée sous une trajectoire nouvelle, si ce n’est favorable, à son développement socio-économique.

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