Ministère impérial des affaires étrangères - Office de Dona Anterra - Page 2

Mme Brunehilde Wanger,
Conseillère Fédérale aux Affaires Etrangères

Mme Brunehilde Wanger,
Conseillère Fédérale aux Affaires Etrangères

A notre voisin,
Au Ministère des Affaires Étrangères de l'Empire Listonie,

Cher monsieur,

La qualification de terroriste d'un parti historique Albien est chose grave. L'arrestation de responsables politiques l'est également, d'autant plus quand les preuves les incriminants semblent montées de toute pièce.
Vos tentatives pour museler votre propre population sont indignes d'un Etat démocratique et se disant de droit.

Ceci est un avertissement formel : le Syndikaali ne laissera pas une dictature coloniale de pacotille écraser sa propre population pour satisfaire son agenda politique. Persistez en ce sens et notre gouvernement prendra toutes les mesures nécessaires pour protéger la population d'Albigärk et les populations pharoises sur son sol.
Aucune discrimination en raison de la race ou des opinions politiques ne sera tolérée aux portes du Syndikaali.

Conséquence de quoi, nous exigeons la mise en place immédiate d'une enquête externe à vos services quant aux accusations portées contre madame Inkeri Salonen. En cas de refus, notre gouvernement devrait prendre acte que les libertés individuelles sont actuellement en péril à Albigärk et prendrait toutes les mesures qu'il jugera nécessaire afin de mettre fin à une discrimination inique contre notre peuple.

A notre voisin,
Au Ministère des Affaires Étrangères de l'Empire Listonie,

Cher monsieur,

Avec tout le respect que j'ai pour les travailleurs et travailleuses d'Albigärk, nous sommes nombreux au Syndikaali comme dans le reste du monde à douter du sérieux des accusations portées contre madame Inkeri Salonen et ses collaborateurs. La perquisition au sein des locaux d'une association et la découverte d'éléments l'incriminant semble tomber à pic alors que votre gouvernement tente de museler une opposition pourtant légitime et démocratique. Cette situation nous évoque celle vécue dans les pires régimes autoritaires où toute déviance par rapport à la ligne politique de l'Etat est fortement réprimée y compris par le biais de méthodes allant à l'encontre du droit.

Pour l'heure, les navires commerciaux font l'objet de contrôle par les garde-côtes pharoises. Au vu de la situation à Albigärk, nous estimons préférables d'opérer des fouilles afin de prévenir de toute militarisation de la région qui ne pourrait avoir qu'un effet absolument délétère sur les relations entre nos deux pays, déjà en bernes.

De plus, après consultation de l'état-major pharois, les conditions de la levée du blocus sur Albigärk ne nous semblent pas réunies. Cela ne pourra se réaliser que lorsque l'Empire Listonien aura fourni des gages de son intégrité politique et prouvé qu'il était une nation diplomatiquement recommandable.

Voici nos conditions :

• Mise en place d'une enquête externe à laquelle participera le Pharois Syndikaali quant aux conditions de perquisition, d'arrestation et de déportation de madame Inkeri Salonen et des membres du groupe Coeur d'Albi d'Albigärk
• Rétablissement du droit de manifester et de la liberté d'expression pour la population d'Albigärk
• Abandon du nom insultant et colonial d'Evora pour celui historique et légitime d'Albigärk
• Fin des discriminations raciste et anti-démocratique contre les populations albiennes sur votre sol
• Réouverture totale des frontières entre Albigärk et le Pharois Syndikaali
• Mise en place d'un nouveau régime d'exception à Albigärk assurant l'autonomie politique de la ville vis-à-vis de ses liens avec le Syndikaali et d'une législation spécifique à ce territoire assurant la continuité entre l'Empire Listonien, par le biais de la cité, avec les territoires historiques d'Albi : Tapiolie, Genevier et Pharois Syndikaali auxquels elle se rattache


• Ce régime devra comporter au moins :


l'autonomisation des forces de police municipale et régionale à Albigärk vis-à-vis de l'Empire Listonien et sous la seule autorité de la municipalité d'Albigärk
la mise en place d'un régime de loi spécifique quant à l'arrestation d'éventuels prisonnier politiques sur le sol d'Albigärk incluant notamment l'interdiction de l'extradition de ces-derniers vers la métropole listonienne ou ses autres colonies
la non-constitutionnalité d’ingérence politique listonienne vis-à-vis du nouveau code civil et pénale d'ALbigärk
le renvoie de madame Silvia, mairesse d'Albigärk et la tenue d'élections anticipées sous mandat international incluant des observateurs pharois

Ainsi la légitimité et la souveraineté de l'Empire Listonien pourra être garantie sur la province grâce à une opération de transition politique débouchant à une meilleure intégration géographique d'Albigärk au sein de l'entité historique d'Albi et politique du Syndikaali.

En ce qui concerne la présence d'espions sur votre sol, c'est une accusation très grave et sauf à fournir des preuves de ce que vous avancez, nous ne pouvons pour l'heure qu'y répondre avec un haussement d'épaule. Le Syndikaali est un Etat respectueux de la souveraineté nationale de ses voisins mais également de la sienne, aussi aucune activité sur un sol étranger n'est à ce jour assurée par nos services, si ce n'est face à des ennemis historiques vis-à-vis desquels nous jugeons nécessaire de nous tenir informés quant à leurs activités militaires.
Quoiqu'il en soit nous n'avons pas à rendre de compte sur les mesures que nous jugeons pertinentes de prendre afin de défendre les intérêts de notre pays, surtout quand celles-ci ne sont étayées d'aucunes preuves concrètes.

Quant à l'annexion d'Albigärk, je ne sais pas où votre gouvernement a sorti l'idée farfelue qu'elle était à l'ordre du jour. Des associations et partis politiques sur notre sol et sur le votre militent effectivement en ce sens, et cela est leur droit le plus fondamental. Pour l'heure, le Syndikaali n'a émis aucun calendrier ou revendications allant en ce sens, si ce n'est celle à laquelle nous ne renonçons pas à savoir l'appartenance de jure d'Albigärk au territoire de la vieille Albi, la présence d'une population pharoise sur son sol et toutes les implications que cela entraine.

Au nom de la République de Merua, c'est un bonheur inespéré que de pouvoir vous écrire de manière apaisée. Le réveil de l'Empire sur la scène internationale a suscité dans les rangs de notre parlement une vive émotion. Voisins péninsulaires de longue date, vous n'êtes pas sans savoir les liens intimes que partagent nos histoires nationales. Des guerres de territoires centenaires au récent incident de 1970, nos relations n'ont pas toujours été au beau fixe. Cependant, les ressentiments qui découlent de cette histoire tumultueuse ont été, de notre côté, balayés par les idéaux de justice et de prospérité qui habitent désormais nos institutions.

C'est en ce sens, que nous demandons l'ouverture de relations diplomatiques, économiques apaisées et réconciliées. Il ne nous appartient nullement de nous prononcer sur les crises du Jashuria et d'Albigärk. Chaque Etat est bien libre de mener sa politique internationale comme il l'entend ! Nous pensons en revanche, qu'au vu de la proximité géographique, historique, culturelle, et peut-être prochainement économique, nous le souhaitons, il serait judicieux pour nos deux Etats d'établir des relations privilégiées. Bien que vos velléités se portent actuellement ailleurs, nous espérons que vous reconnaîtrez les possibilités entrevues par cette coopération. Vous êtes bien placés pour le savoir : aucun Empire ne s'est bâti sans une base arrière solide. En fortifiant ainsi le cœur historique de l'Empire, c'est l'ensemble de vos territoires qui s'en trouveront stabilisés.