Ministère impérial des affaires étrangères - Office de Dona Anterra - Page 5

A l'attention de monsieur Oliveira Costa, ministre des affaires étrangères de l’Empire Listonien


Cher ministre,

Je dois avouer que depuis que je discute avec vous, vous ne cessez de m’étonner. Votre absolu mépris des convenances diplomatiques me laisse pantoise. Quelle ne fut pas ma surprise d’apprendre à la télévision listonienne que votre gouvernement se permettait de diffuser sur des chaines publiques le contenu de discussions diplomatiques avec le Segren. Voila qui est fâcheux et contrevient à l’ensemble des règles et des convenances en matière de diplomatie. Mais nous conviendrons, vous et moi, qu’il ne s’agit que d’une faute de plus à rajouter à la longue liste de vos bévues diplomatiques.

Je reviens vers vous car nous avons appris par le biais de vos annonces gouvernementales que vous condamniez fermement la présence de nos troupes au Segren et dans les eaux internationales bordant Jadis, votre territoire. Vous nous avez menacé de punir nos actes si nous ne retirions pas nos forces dans les 72h.

Sachez, monsieur le ministre, que la République ségrenaise nous a autorisé à mener des manœuvres militaires sur son territoire, ce qui est son droit le plus légitime. De plus, nos navires n’ont en aucun cas franchi le seuil des eaux du territoire de Jadis. Nos manœuvres militaires conjointes avec le Lofoten se font dans les eaux internationales, ce qui est notre droit le plus strict. Nous sommes donc tout à fait dans notre droit et nous vous demandons de bien vouloir nous laisser mener nos exercices avec le Lofoten en paix. Nos manœuvres militaires se poursuivront tant que nous le jugerons nécessaire.


Veuillez agréer, cher ministre, l'expression de mes salutations distinguées.


Cordialement

Madame Lalana Preecha, Première Ambassadrice de la Troisième République du Jashuria

Il Signore Patrizio Derrizio,
Patrice de Fortuna et Ministre Della Terra Incognita,

Monsieur,

C'est par le plus grand des hasards figurez-vous qu'en lisant la presse étrangère comme chaque matin avec mon thé vert et mes langues de chat, mon petit péché mignon je l'avoue que j'ai appris très fortuitement que vous nous adressiez un ultimatum de 72heures pour quoi au fait ? Ah oui....l'utilisation de notre propres navires dans des eaux internationales ?
Ah, j'ai ris, mais j'ai ris, voyez vous j'ignorais qu'un Etat de droit comme le nôtre devait demander votre aimable autorisation afin de pouvoir naviguer sur les océans. Et il se trouve qu'aux dernières nouvelles, les océans et les mers ne vous appartenaient pas.

Vous allez donc devoir nous adresser environ 20 ultimatums par jour à peu près je pense. Dois je vous signaler que ces eaux non seulement ne relèvent pas de votre juridiction , mais de fait elles jouxtent notre Etat souverain et nous les utiliserons comme bon il nous plaira. Pour faire simple, ce que nous faisons en haute mer avec nos alliés ne regardent que nous. Rien de plus commun et banal que deux puissances alliées s'exerçant à se coordonner lors de manœuvres militaires.

Le second point maintenant, la République Segrenaise qui a fait l'objet de vos menaces gratuites et a été victime de votre attitude agressive, nous as explicitement et officiellement demandé de les soutenir, ce à quoi, en tant que voisin soucieux de préserver la paix et la stabilité dans notre région nous avons répondu favorablement. Tout diplomate ou consul plénipotentiaire digne de ce nom qui a un temps soit peu de lucidité trouverait cela rationnel, logique, et d'une cohérence à toute épreuve.

Peut être auriez vous dû y songez avant d'adopter ce genre comportement.
Vous vous êtes mis tout seul dans cette situation comme un grand. Pensiez vous pouvoir intimider impunément toutes les nations qui ont pour seul et unique défaut de se trouver à proximité de votre empire colonial ?
Le Segren ne vous as jamais porté la moindre offensive, ni le moins préjudice. C'était purement gratuit, et cela en dit long sur la mentalité listonienne, d'autant plus que la République Segrenaise est une nation jeune, aux moyens de défense limités. De tels actes de prédation sont l'apanage des empires fascisants.

Cependant, les Lofotens ne sont pas un peuple obtu et belliqueux par nature, la balle est dans votre camp, puisque vous semblez aimer adresser des ultimatums et des menaces à tout va, à notre tour désormais. Et c'est votre jour de chance, car il se trouve que c'est la journée internationale de la gentillesse aujourd'hui, alors je vais vous faire une proposition des plus généreuses et cela sera la dernière :

Les Provinces-Unies du Lofoten demandent à ce que vous renonciez définitivement à toute prétention ou revendication en nord aleucie, et plus particulièrement vis à vis du Segren, ne serait-ce que sur un seul cm2 de leur territoire, et que vous formuliez des excuses officielles et publiques à la République du Segren, gage de votre bonne volonté.
Il me semble qu'il s'agit de bien peu de choses en comparaison du spectre d'un conflit régional. En échange, et en concertation avec nos alliés Jashuriens bien entendu, nos manœuvres militaires près de vos côtes auront lieu bien plus loin, à tel point que vous ne les verrez même plus, et nos troupes stationnées à la frontière disparaîtront par enchantement.

Un simple mot d'excuse pour éviter une guerre ? C'est plus qu'une porte de sortie que nous vous offrons, c'est un véritable boulevard !

Dans l'attente de votre réponse,
Veuillez agréer nos salutations les plus sincères,

A l'attention de monsieur Oliveira Costa, ministre des affaires étrangères de l’Empire Listonien


Cher ministre,

Quel humour ! Je vois que vous êtes toujours aussi drôle. Vous n’êtes pas un clown, mais le cirque au complet. Trêve de plaisanteries passons au cœur du sujet qui anime ma réponse.

Je ne comprends pas votre accusation selon laquelle nos services de renseignements seraient présents dans le port de Jadis. C’est une accusation très grave monsieur le ministre, d’autant plus qu’elle est infondée. La Sérénité ne s’intéresse pas au port de Jadis et a bien d’autres préoccupations que de focaliser son attention sur vous. Vous n’êtes pas le centre du monde et de nombreux autres sujets requièrent notre attention. Le port de Jadis n’a aucun intérêt pour nous, à moins que votre soudaine irritabilité ne cache quelque chose. Peut-être devrions-nous nous intéresser à ce territoire vu votre paranoïa généralisée. Mais si je puis vous rassurer, monsieur le ministre, tous les Jashuriens ne sont pas des espions.

Concernant désormais nos accords commerciaux et culturels avec la Trylonie : ceux-ci ne concernent que nous. Je ne vois pas en quoi un empire de seconde zone comme le votre aurait quoi que ce soit à dire sur nos partenariats. J’en viens aussi à me demander si vous avez bien lu les Accords de Friberg avant de les signer. Je ne vois pas en quoi nous ne respectons pas les accords tels qu’ils ont été écrits et ratifiés. Merci de faire part de vos lumières sur la question, car j’avoue y perdre mon Fortunéen.

Les exercices militaires que nous faisons actuellement dans les eaux internationales et au sein de la République ségrenaise sont le résultat d’une coopération commune entre le Lofoten, le Segren et le Jashuria. Il va de soi que la République ségrenaise étant l’hôte de ces exercices militaires, elle est à l’initiative de cette proposition. Mais contrairement à ce que vous avancez, nous ne menaçons pas vos contrées. Nous voguons dans les eaux internationales, comme le droit nous y autorise. Le hasard fait que le port de Jadis se trouve proche de notre zone d’exercice, mais je puis vous assurer que nous respectons parfaitement le droit international.

Monsieur le ministre, comprenez bien la situation dans laquelle vous êtes. Les Provinces Unies du Lofoten et la Troisième République du Jashuria n’ont pas à se plier aux demandes d’un Etat qui se permet de publier les conversations diplomatiques entre deux pays, de formuler des menaces de mort à l’encontre de jeunes nations et de gesticuler comme un diable sur la scène internationale pour qu’on lui accorde de l’attention. Avouez qu’il est quand même cocasse qu’après plus de 72h, nous attendions toujours les sanctions de votre Etat à l’encontre du Lofoten, du Jashuria et du Segren. Vous n’avez aucun moyen de mettre vos menaces à exécution sans sacrifier votre crédibilité et les acquis de votre « empire », monsieur le ministre, et vous le savez très bien.

Les Provinces Unies du Lofoten sont bien plus conciliantes que nous et vous ont offert une porte de sortie. Nous vous conseillons de la saisir pour ne pas aggraver votre situation auprès de la République ségrenaise. Vous serez bien inspiré de ne pas refuser cette proposition.

Veuillez agréer, cher ministre, l'expression de mes salutations distinguées.


Cordialement

Madame Lalana Preecha, Première Ambassadrice de la Troisième République du Jashuria