03/06/2013
22:13:36
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[TERMINE] Sommet Listonien - Pharois : sur l'avenir d'Albigärk la bétonnée

La situation d’Albigärk, ancienne capitale du Royaume d’Albi qui regroupait à l’époque la Tapiolie, le Genevier et le Pharois Syndikaali, aurait sans doute donné des cheveux blancs à n’importe quel géopoliticien tant elle était complexe.

Pour résumer simplement son contexte, la révolution de 1830 contre la Couronne d’Albi avait vue la partition du royaume en quatre entités distinctes. Les monarchistes au sud, avaient formé le Royaume Nordique Genevois, les républicains modérés à l’ouest avait bâti la République de Tapiolie et la coalition pirato-socialiste avait créé la République Pharoise, bientôt devenue Pharois Syndikaali, le Syndicat Pharois.
Restait la quatrième entité : la cité libre d’Albigärk. Ancien siège de la Couronne et capitale du Royaume, elle avait été désertée par la noblesse devant la progression de la flotte révolutionnaire. Laissées à leur seul destin, les populations étudiantes et lettrées de la cité s’étaient soulevées d’elles-mêmes et avaient pris possession du territoire. La coalition pirato-socialiste, devant l’émergence de ce nouveau front et peinant déjà à tenir face aux troupes républicaines et monarchistes, avait préféré signer un traité avec la cité d’Albigärk reconnaissant l’indépendance de la capitale ce qui permettait à ses armées d’avancer sans devoir se soucier de mater les barricades étudiantes.

La paix finalement acquise, Albi fractionné en quatre, le traité était resté en place et Albigärk formait dorénavant une ville libre possédant son propre gouvernement. Dans la pratique, la chose était un peu plus complexe : Albigärk n’avait pas les moyens de son autonomie, recouvrant un territoire majoritairement urbain et le traité assurant son indépendance vis-à-vis du Pharois Syndikaali évolua quelque peu. Abolition des frontières et des visas, libre marché, échanges culturels fréquents, tout se passait comme si la ville était devenue une petite enclave pharoise, possédant certes son propre gouvernement et des lois particulières mais parfaitement intégrée au tissu économique de son imposant voisin.
Albigärk faisait office de centre culturel et scientifique, il n’était pas rare que les étudiants pharois y fassent leurs études et profitent des activités culturelles locales le temps de leur formation, pour ensuite s’en retourner au Syndikaali avec leur diplôme. En échange de cet accueil, ce-dernier assurait l’approvisionnement en ressources et en énergie de l’ancienne capitale.

La situation avait ainsi tenue près d’un siècle sans heurts majeurs, jusqu’à l’invasion par l’Empire Listonien d’Albigärk. En 1949, prétextant le non-rattachement officiel d’Albigärk au Pharois Syndikaali, l’Empire prit d’assaut la ville. Fort de deux provinces colonisées un siècle auparavant sur le Détroit, la puissante flotte listonienne joua de l’effet de surprise et de la force du nombre pour briser la maigre armée pharoise alors encore largement à la traine.
Le Syndikaali se révéla incapable de coordonner sa faible marine et les quelques équipages pirates qui se joignirent à elles ne suffirent pas à faire la différence. Albigärk était tombée et faute de moyens pour repousser l’envahisseur, le Syndikaali dû se résoudre a abandonner son antique capitale aux mains des étrangers.

Cité lumineuse, centre d’art et de culture, lieu d’épanouissement de la jeunesse, de nombreux Pharois vécurent cette défaite comme un traumatisme romantique, et la poétesse Jainaa parla même de « perte d’un être cher » pour désigner la douleur ressentie en cette année 1949.

Cette époque marqua un changement de doctrine militaire au Syndikaali mais également la naissance du parti politique Cœur d’Albi qui fit de la réunification et l’union des quatre anciens territoires de la Couronne le cœur de son projet pour l’avenir de la région.


Les temps toutefois avaient changé à présent. Le Syndikaali n’était plus cette péninsule morne et pauvre d’autrefois et les récents évènements qu’avait connus l’Eurysie avaient achevé de l’imposer comme une puissance de premier plan dans la région.

Assez pour réouvrir les négociations. Le destin d’Albigärk était à nouveau une page blanche, où chacun devrait apposer sa signature.



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Rencontre à Pharot, capitale du Syndikaali.


  • Capitaine Ministre Mainio : « Chers amis, tout d'abord merci à tous d’avoir répondu présent pour ce sommet, chers amis Listonien c’est un grand honneur pour moi de vous recevoir ici à Pharot, capitale du Syndikaali. Je pense que nous pouvons déclarer ouverte cette première journée de travail. »

Il était rare de voir autant de ministres pharois au même endroit au même moment. Appartenant tous à des formations politiques parfois antagonistes, ils avaient plutôt tendance à se répartir les tâches pour éviter de se mettre des bâtons dans les roues.
Toutefois, l’avenir d’Albigärk était un sujet particulièrement complexe qui nécessitait la présence de plusieurs autorités différentes.

Assise la plus à gauche de la table ronde se trouvait une petite dame souriante et replète, le visage burinée de rides et qui semblait n’y voir rien du tout tant ses yeux étaient plissés par l’âge. La Ministre Martta avait à sa charge la culture et les arts, sujet primordial lorsqu’on connaissait le rôle d’Albigärk dans le développement scientifique et culturel régional.

Martta
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A sa gauche, la Capitaine Ministre Elina s’occupait de l’exploration d’Outre-mer. Un sujet qui n’avait a priori pas grand-chose à voir avec le bousin mais elle avait à sa charge la coordination entre les pirates et le Syndikaali ce qui exigeait sa présence au sommet.

Elina
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A la gauche de celle-ci, au centre de la table, siégeait l’obèse Mainio. Chargé des intérêts internationaux du pays, c’était l’interlocuteur privilégié lorsqu'on souhaitait contacter ou négocier avec le Syndikaali. Court sur pattes, gras comme un cochon, le visage brûlé par le sel, il affichait en permanence une petite moue curieuse qui le rendait sympathique.

Mainio
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A sa gauche, le jeune ministre Sakari, récemment élu à la tête de la liste écommuniste Pharois, gérait la partie militaire du pays. Il avait fait ses armes lors de la récente crise politique de Kotios où l’armée pharoise avait écrasé les putschistes et gagné un certain respect auprès de la population qui avait eu tôt fait d’oublier son âge.

Sakari
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Enfin, le plus à droite, le Ministre Juho s’occupait des infrastructures et connaissait la technicité du sujet d’Albigärk, imposante cité mais dépendante de l’approvisionnement du Syndikaali pour son énergie et sa nourriture.

Juho
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  • Capitaine Ministre Mainio : « Bien, n’en passons pas par quatre chemins. La position d’Albigärk est très particulière du fait de son histoire et de sa géographie. Nous souhaitions renégocier le statut de la cité afin de permettre une meilleure circulation frontalière en mettant fin aux visas notamment. L’idée est de faire d’Albigärk une enclave sous un régime de lois spéciales afin de répondre au mieux aux spécificités de son territoire. Cela irait de pair avec le rétablissement d’une nationalité albienne pour les habitants qui ferait la jonction entre nos deux pays, listonienne et pharoise. A cela s’ajouterait une autonomie politique accrue afin de pouvoir négocier directement avec l’enclave et faciliter la coordination régionale entre nos institutions et les besoin de la ville. »

Il adressa un sourire entendu aux listoniens.

  • Capitaine Ministre Mainio : « Cela vous semble-t-il une base raisonnable de négociations ? »
La délégation venait d'arriver sur le tarmac de l'aéroport après que leur avion ait failli dérapé.

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La délégation était constituée de 4 personnes:
2 personnes, du ministère des affaires étrangères, une jeune femme, qui représente la couronne Listonienne et le maire de la province.
La jeune femme dirige le groupe. Elle est le représentant de l'empereur dans la région, Madame Silvia Santos.

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Elle n'était pas d'humeur, ce jour là...
Fabiel (personne du ministère): "Madame, êtes vous au courant de la situation? Que faisons nous ici?
Silvia: Evidemment, je suis au courant. Nous sommes ici, pour préserver les intérêts de l'empire.
La situation est très critique, bon, si vous êtes là, madame, c'est parce que, et que ça reste entre nous.. Hum? Les membres du gouvernement, n'ont pas voulu venir..

Fabiel: Quoi! mais....mais....
Silvia: Chut!... ils sont là.
Silvia: Cher ami pêcheur, comment allez vous? J'ai été envoyé, dans le cadre des négociations et voici ma délégation...
Malheureusement, les membres du gouvernement n'ont pas pu venir....Ils étaient tous occupé à la reconstruction du pays ..

Après avoir salué les différents ministres sur place, elle suivie son hôte.
A peine arrivée, elle a été interpelée par monsieur Mainio.
Son visage changea immédiatement.
Silvia: " Monsieur Mainio, il ya un mal entendu, que dites vous? j'ai dû mal entendre, vous voulez... Je suis désolé, mais, nous maintiendrons notre souveraineté sur cette enclave. Certes, il est vrai que, il serait intéressant de supprimer les visas, mais, nous ne donnerons aucune autonomie à cette enclave. C'est notre pays, notre territoire, nous ferons comme bon nous semble. Vous n'avez pas à vous immiscez dans les affaires internes de notre pays! Cette enclave, fait partie de l'empire... La question de son autonomie, n'est pas à l'ordre du jour, de plus, notre gouvernement a d'autres projets pour cette enclave, vous l'appelez Albigärk? Hum... désormais nous l'appellerons Evora"
Silvia: "cela n'est pas raisonnable!"
Malgré leur apparence rustique et souvent en décalage avec les normes protocolaires en vigueur à travers le reste du monde, les ministres du Syndikaali n’étaient pas stupides au point de ne pas saisir le très clair message que portait l’absence de tout membre du gouvernement listonien. Si un certain agacement s’était emparé de la délégation pharoise quand on avait informé celle-ci, Mainio et Martta y avaient mis rapidement le holà. Ils étaient ici pour négocier, pas pour se vexer.

Malheureusement, les Listonien ne semblaient pas décidés à leurs faciliter la tâche. Après avoir présenté de succinctes excuses pour la pauvreté de leur ambassade, la mairesse parut se refermer comme une huitre à l’annonce des propositions de négociation. C’était prévisible, quoique gênant pour la suite du sommet.

Plus gênant encore fut lorsque cette dernière acheva sa tirade en annonçant un changement de nom administratif pour la province. Dans les rangs pharois, il y eut une fébrilité. Albigärk était historique, le capitale millénaire de la Couronne d’Albi et son nom témoignait de cette histoire. Prétendre la rebaptiser d’un trait de plume dénotait d’un incroyable manque de tact et d’ouverture d’esprit de la part de l’Empire, ainsi que d’une mentalité néo-coloniale assumée.

Avant que quelqu’un ne réponde trop sèchement, Mainio prit les devant à nouveau, bientôt suivie par son homologue de la culture.

  • Capitaine Ministre Mainio : « Non cela ne serait pas très raisonnable, en effet madame Silvia. »

  • Citoyenne Ministre Martta : « Albigärk est une très ancienne ville qui a beaucoup d’importance aux yeux de la région, bien sûr vous savez tout cela. On peut s’emparer d’un héritage par la force, bien entendu, mais il ne faut pas le fouler aux pieds… »

  • Capitaine Ministre Elina : « C’est insultant, et un mépris total de l’histoire de la région ! »

Mainio leva les mains un peu.

  • Capitaine Ministre Mainio : « Allons, allons. Ne commençons pas sur un tel ton. Madame Silvia est venue ici pour discuter avec nous, je suis certain qu’entre gens de bonne volonté nous parviendrons à trouver un accord satisfaisant pour chacun des deux partis, n’est-ce pas ? »

Il adressa un sourire torve à l’ambassadrice listonienne.

  • Capitaine Ministre Mainio : « Parlons peu parlons franc madame. Albigärk est isolée au bout du monde, dans cette région froide et austère que l'on nomme la péninsule d’Albi, elle n’a aucune autonomie et dépend entièrement de nos infrastructures. Le traité qui nous lie à vous depuis 1949 ne peut être reconduit sans certains aménagements concertés. Il me semble que permettre à la province une plus grande marge de manœuvre politique serait un excellent moyen de fluidifier cet aspect purement logistique dans la région. La fin des visas va en ce sens : actuellement les frontières sont une gageur pour un territoire si petit et nos commerçants et travailleurs perdent un temps fou avec des protocoles d’un autre âge à chaque fois qu’ils doivent passer une ligne imaginaire. De chaque côté de la frontière nous avons à gagner à rendre les choses plus simples… »

  • Citoyen Ministre Juho : « D’autant que si l’organisation de la logistique nous revient, il semble de bon sens de nous faciliter le travail. »
Les représentants se sentaient mal à l'aise face aux regards de leurs hôtes. Ils étaient sur le point de céder, mais, pas Madame Silvia. Elle était forte et clairement déterminée à mener ces discussions.

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Mais soudain Fabiel prit la parole:
Fabiel: Excusez nous, nous devons nous concerter.
Silvia: Que faites vous? Je suis votre supérieure.
Fabiel: Madame avec tout le respect, que je vous dois, nous ne sommes pas en très bonne posture et les négociations se passent mal...
Silvia: Ecoute Fabiel je sais ce que je fais d'accord? Bien. Vous savez quels sont les ordres du ministère non?
Fabiel: Oui Madame...Mais..
Silvia: Bien!
Elle revient devant ses hôtes.
Silvia: Monsieur le Pêcheur, excusez moi heu.. ah! oui Manio, heu vous connaissez ma réponse non? C'est la même, toute autonomie politique n'est pas envisageable. Si vous avez besoin de vous adressez à une quelconque autorité, le ministère des affaires étrangères et les autorités locales sont à votre disposition, pour tout soucis d'ordre...La frontière dites vous?... Ah! Oui désormais la ville s'appelle Evora. Nous comptons y construire d'ici peu un mur d'abord barbelé, puis un mur de béton. Aussi, auparavant, Les autorités locales étaient corrompues. Aujourd'hui, nous comptons investir massivement dans la région y compris la construction prochaine, de bases militaires pour sécuriser la région. Mais aussi renforcer les frontières et traquer les groupes criminels dans la région. Concernant l'histoire hum... Nous sommes d'accord pour permettre à vos citoyen de revisiter leur "soit disant capitale historique" mais sachez quand même qu'il y a une différence entre aujourd'hui et hier et que nous comptons réellement investir dans la région. De plus cette terre est aujourd'hui peuplée en majorité de Listonais. En effet nous avions mené une politique coloniale qui faisait en sorte de .... ah! je vous en dit trop c'est confidentiel. En tout cas, pour en revenir au véritable problème, c'est celui du détroit que vous revendiquez. C'est ce qui est réellement important...

Daniel(Agent du ministère): Nous comptons renforcer les contrôles aux frontières, mais aussi nous comptons remplacer toute l'administration incompétente par une nouvelle administration très prochainement.

Silvia: De plus certes, vous contrôlez la logistique, mais cela n'est pas une raison pour exiger l'autonomie de la région. Si vous ne voulez pas apporter votre aide, nous construirons nous même une centrale à charbon et investirons nous même dans des routes et chemins de fer. En gros nous apporterons nous même toute la logistique nécessaire.
Du côté pharois, il y eut un échange de coups d’œil. L'obstination avec laquelle l'ambassadrice refusait de négocier était perturbante, comme si elle ne réalisait pas clairement la situation, et sa désinvolture laissait à penser qu'ils n'avaient pas affaire au couteau le plus affuté du tiroir. Paradoxalement, cela coupait un peu l'herbe sous le pied de certains ministres qui se tournèrent vers Mainio. En général, c'était lui qui réglait ce genre de... problèmes.

L'obèse souriait toujours, bien installé dans son confortable fauteuil rembourré et hocha la tête à plusieurs reprises aux paroles de madame Silvia.

  • Capitaine Ministre Mainio : « Madame Silvia, laissez moi vous poser une question simple mais terriblement pragmatique s'il vous plait, puisque vous semblez refuser toute négociation : que feriez vous si nous refusions également de coopérer ? Entendons nous bien, Albigärk se trouve au cœur de notre territoire, vos routes et vos chemins de fer ne vont pas mener très loin et pour y accéder vous devrez passer par nos eaux. En ce sens tout projet belliqueux serait voué à l'échec. »

A côté de lui, la ministre de l'exploration d'Outre mer renchérit : elle semblait bouillir de l'intérieur depuis le début de l'entrevue.

  • Capitaine Ministre Elina : « Il serait totalement intolérable de laisser le moindre mur se dresser entre nous et notre capitale ! »

Mainio lui adressa un sourire.

  • Capitaine Ministre Mainio : « Et il n'y en aura pas ma chère, du calme voyons. Nous discutons simplement. »

Puis il se retourna vers Silvia.

  • Capitaine Ministre Mainio : « En d'autres termes madame Silvia, je vais être clair avec vous. Il n'y aura pas de mur à Albigärk, pas de base militaire, pas de renforcement des frontières. Sur cela aussi nous ne négocierons pas. Ceci étant dit, nous pouvons mettre fin à la conversation tout de suite et repartir fâchés, ou vous pouvez choisir de poursuivre en toute amitié et dès que nous aurons réglé la question de la capitale, nous serons heureux de discuter du Détroit Pharois. Le choix vous appartient. »
La délégation changea de ton, suite au propos de Monsieur Manio. La situation est devenu plus qu'explosive suite au menace de ce dernier.
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Madame Silvia: Heu donc si je comprend bien,, vous menacez mon pays, c'est cela? Si c'est le cas, je tiens à vous prévenir, cela ne se passera pas comme ça. Vous savez, vous n'êtes pas seuls dans la zone, de plus nous avons un accès vers la mer puisque, ce territoire a un accès à la mer, techniquement nous ne sommes pas dans vos eaux.

Fabiel: Nous pensons Madame, qu'il serait dans l'intérêt de notre patrie, de remettre cette négociation à plus tard.
Silvia: Que dites vous?
Les deux femmes s'éloignèrent du groupe de personne.
Fabiel: Madame, nous devons obtenir du soutien auprès de certains pays, pour qu'ils soutiennent notre cause.
Silvia: Hum vous avez raison certes, mais, nous ne devons point faire de concession.
Fabiel: le dossier n'est il pas....
Silvia: Stop!
Elle se retourna et se dirigea vers les autres:
Silvia: Nous ne voulons pas d'une crise diplomatique, avec la 2eme puissance mondiale, cependant comme énoncé plus haut, je reste sur ma position. Je suis prête à reporter la construction du mur et des bases militaires sur la province. Néanmoins, je ne pense pas qu'il soit non plus judicieux de votre part d'être en conflit avec nous. Nous pourrions faire du commerce etc...
Notre objectif est clair et je vais l'être avec vous. Nous avons des possessions maritimes dans la région clairement. Nous sommes contre l'autonomie de la zone mais pour les autres c'est négociable.
La conversation à peine entamée semblait déjà au point mort, chacun campant sur les objectifs qu'il s'était fixé. Le ministre chargé des intérêts internationaux s’esclaffa comme si on venait de lui raconter une très bonne blague.

  • Capitaine Ministre Mainio : « Menacer votre pays ? Loin de moi cette idée ! Nous serions de bien mauvais hôtes si nous nous amusions à de telles gaminerie. »

Ayant fini de rire, il soupira néanmoins.

  • Capitaine Ministre Mainio : « Je ne fais qu'énoncer des faits madame Silvia, des faits dont il vous faut prendre compte. Nous ne sommes plus en 1949 à présent, et Albigärk n'est plus cette petite chose ballotée sur les vagues que produisent les grands empires. Quant à l'accès maritime, il n'est pas reconnu par notre pays. Albigärk possédait bel et bien quelques kilomètres d'océan mais ceux-ci sont au cœur de notre territoire, aucun navire de guerre ne peut y entrer ou en sortir sans notre permission, n'est-ce pas Citoyen Ministre Sakari ? »

  • Citoyen Ministre Sakari : « En effet, la marine pharoise navigue dans ces eaux et elles sont siennes, vous n'allez pas en plus essayer de voler notre mer ! »

  • Capitaine Ministre Mainio : « Allons, je suis certain qu'il ne s'agit pas de cela, ne nous échauffons pas l'esprit. »

Alors qu'ils laissaient les listoniennes échanger quelques phrases en privé, les ministres se mirent également à chuchoter.

  • Capitaine Ministre Elina : « Mainio, il faut nous montrer plus ferme, ces gens là ne comprennent que le rapport de force, ce sont des barbares, ils se comportent comme s'ils étaient en terrain conquis ! »

  • Capitaine Ministre Mainio : « Techniquement c'est le cas. »

  • Capitaine Ministre Elina : « Pas si nous décidons d'y mettre fin maintenant. »

  • Capitaine Ministre Mainio : « Par la force ? Comme de vulgaires sagouins ? Enfin, vous n'y pensez pas... »

  • Citoyen Ministre Sakari : « Je n'aime pas non plus l'idée d'ouvrir trop de fronts en même temps, nous venons à peine de poser le pied au Vogimska et la situation est loin d'être réglée encore là bas, notre marine peut contrôler le détroit mais elle ne doit pas trop se disperser excessivement. »

  • Capitaine Ministre Martta : « Agissons avec prudence mes enfants, on ne se méfie jamais assez de l'eau qui dort et il existe des nations à l'ouest qui seraient ravies de nous voir en difficulté, je vous le rappelle. »

  • Capitaine Ministre Mainio : « Pour ma part, je trouve que les négociations se déroulent plutôt bien. »

Les ambassadrices revenues sur ces entrefaites, Mainio continua de hocher la tête.

  • Capitaine Ministre Mainio : « Reporter ne nous semble pas suffisant madame Silvia, vos propos ont de quoi inquiéter n'importe quel honnête pharois, envisagez vous donc vraiment d’ériger des kilomètres de barbelés autour d'Albigärk ? Comment la ville va-t-elle se nourrir ? Il y a là des centaines de milliers de personnes, ils ne peuvent simplement manger du fil de fer... De la même façon, des bases militaires en plein cœur de notre territoire, ce serait un acte extrêmement grave qui ternirait durablement nos relations pourtant si cordiales. Vraiment je pense qu'en l'état actuel des choses, la seule solution est d'oublier cette histoire de changement de nom, pour commencer. De notre côté, nous sommes prêts à renoncer à notre proposition de double-nationalité albienne pour les habitants de la ville, mais du votre consentez à faciliter la circulation de marchandises et d'hommes en lâchant du leste sur les frontières, nous aurons tout à y gagner. »
La situation ne semblait pas s'améliorer, pourtant Madame Silvia ne se laissa pas faire. Elle se tue, lorsque son homologue se mit à rire et continua d'écouter son discours. Après que son homologue avait de fini de s'exprimer elle prit la parole:

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Silvia: Heu.... à quoi vous jouez? Nous ne sommes pas là pour nous amuser monsieur Manio. Je vais être claire avec vous, cette espace maritime est le nôtre, nous ne volons rien. Les voleurs, si je peux me permettre, c'est vous! Cet espace maritime est le nôtre légalement et légitimement! Et j'exige, qu'il nous soit rendu immédiatement!
Fabien: Calmez vous madame, je crois que vous en faites trop.
Silvia: Oui, vous avez raison.
Elle n'était pas aussi en colère depuis longtemps.
Silvia: Je le répète encore, cela est contre le droit de la mer et celui du droit international vous ne pouvez pas, en toute impunité naviguer dans les eaux d'un autre pays. Sachez que si nous partons nous ne reviendrons pas avant longtemps, donc c'est une chance pour vous de pouvoir éviter de voir arriver près de chez vous des bases militaires, un mur, entre nos deux pays et peut être bien nous voir nous allier à vos pires ennemis tels que L'Empire Latin Franciscain par exemple, qui sait? Donc réfléchissez y bien, c'est une chance pour vous de régler ce mal entendu.

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Daniel: Ce que nous exigeons, c'est la restitution de notre aire maritime en dehors des eaux pharoises, ensuite nous voulons un contrôle du détroit à 51% pour nous, ainsi que la mise en place d'un conseil pour le contrôle du détroit qui se réunira à la demande d'un des pays( vous ne pourrez pas fermer le détroit sans un accord des deux partis ). Nous , nous pouvons car nous disposons de 51%. Ensuite nous voulons que vous nous cédiez une île dans le nord. Voici nos revendications actuelles, en échange nous ne construirons pas de base militaire ni de barbelé et bien sur pas de soldats franciscains près de votre territoire. Ah! j'oubliais, nous voulons aussi une libre circulation de nos navires et nous ne voulons aucun blocus de vos navires sur les autres (ils ne font que passer).

Silvia: Bien Daniel. Donc encore une fois je vous laisse un temps de concertation pour que vous y réfléchissiez, et je vous demande de bien y réfléchir. C'est notre seule offre!
La tirade de l’ambassadrice Silvia imposa un lourd silence dans les rangs pharois. Sakari adressait des regards éloquents à Mainio, Elina serrait les poings et même le sourire éternelle de la petite Martta semblait s’être légèrement terni sous l’effet de la surprise.

  • Capitaine Ministre Mainio : « Sakari, cher ami, pourriez-vous nous rafraîchir la mémoire sur ce qui s’est passé lorsque l’Empire Démocratique Latin Francisquien a assassiné trois de nos ressortissants ?

  • Citoyen Ministre Sakari : « Ils ont capitulé face à nos forces au bout de deux semaines. Puis le régime est tombé. »

  • Capitaine Ministre Mainio : « En effet, et qu’est-il arrivé lorsque l’Empire Démocratique Latin Francisquien tenta de passer notre Détroit sans notre autorisation ? »

  • Citoyen Ministre Sakari : « Nous avons envoyé par le fond un de leurs sous-marins. »

  • Capitaine Ministre Mainio : « Et sont-ils passé ? »

  • Citoyen Ministre Sakari : « Absolument pas. »

  • Capitaine Ministre Mainio : « C’est bien ce qui me semblait. »

Tout l’aspect mielleux du gros bonhomme avait comme fondu, révélant sous ses bajoues grassouillettes une face sèche et froide.

  • Capitaine Ministre Mainio : « Puisque vous ne semblez pas goûter aux courtoisies madame Silvia permettez des moi d'être plus clair : personne ne connait mieux les mers du Nord que le Syndikaali, nous y comptons plus d'amis que vous ne pourrez en trouver pour vous appuyer dans votre obstination belliqueuse. Vos conditions sont déraisonnables en plus d’être inacceptables. Vous nous demandez de vous céder une île ? Sous quel motif ? Et un droit de propriété sur nos eaux ? Contre quoi ? La promesse de ne pas vous allier avec un pays déjà en guerre ailleurs ou de ne pas installer des bases militaires, ce que nous pourrions de toute façon empêcher ? Allons madame Silvia, tout ceci est ridicule. »

Le visage fermé, les autres membres de la délégation pharoise semblaient de marbre, seule Elina hochait imperceptiblement la tête à chacune des paroles de son homologue.

  • Capitaine Ministre Mainio : « Il n’y aura pas de soldats étrangers au cœur du Syndikaali parce que nous le refusons, tout simplement. L’installation de forces militaires hostiles si près de nos frontières serait un acte grave, internationalement sanctionné et un éventuel casus belli. Je vous retourne donc votre conseil madame Silvia : réfléchissez bien à ce que vous comptez faire dans la région. »

La petite Martta avait retrouvé son sourire ridé et sa voix douce.

  • Capitaine Ministre Martta : « Vous êtes si loin de chez vous et de votre bel Empire, madame Silvia, dans des eaux froides et inhospitalières, vous avez besoin d’amis pour prospérer dans cette région et le Syndikaali est le meilleur ami dont vous puissiez rêver sous ces latitudes. Renoncez à cette folie madame Silvia, offrons plus d’autonomie à Albigärk et faisons rayonner à nouveau cette magnifique cité qui deviendra j’en suis certaine le marchepied d’une grande et belle collaboration entre nos deux pays. »

Mainio semblait lui aussi avoir retrouvé en bonhommie.

  • Capitaine Ministre Mainio : « Réglons cette affaire et nous pourrons parler du Détroit, j’en suis certain. »
La délégation était surprise par la tournure des choses. Elle demanda à se concerter avec son équipe.

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Silvia: Fabiel étiez vous au courant de cela?
Fabiel: Oui madame, nous n'avion pas pris la peine de vous en parler car à ce moment là cela n'intéressait pas l 'empereur.
Daniel: Que faisons nous maintenant... On est dans une mauvaise posture.
Silvia: c'est pas vrai...Bon à mon avis nous devons réfléchir....Il est vrai que nous avons peu d'alliés.
Fabiel:En effet nous venons à peine d'ouvrir nos bureaux dans certains pays, c'est trop tôt.
Silvia: Bien nous allons reste sur notre positions!
Fabiel: Quoi! Mais ils sont plus forts que nous! Et...
Silvia: Calmez vous! vous représentez l'empire!
Je me charge de cette affaire. Ils ne peuvent pas annuler les négociations. Ces négociations sont aussi importantes pour eux que pour nous.
Elle retourna à sa place
Silvia: Amis pécheur, hum j'aimerais que l'on soit clairs, pour ma part, je ne donnerai aucune autonomie à notre ville, que je nomme dès à présent Evora. Par contre il est vrai que pour l'instant, nous n'avons pas d'alliés, mais sachez que nous allons déployer un réseau diplomatique très important au cour de ces prochaines années et que la donne pourrait bien changer. Pour l'instant je suis prête à négocier, tout sauf, l'autonomie politique de la région, c'est une partie de l'empire et elle le restera. Ce qui s'est passé avec l’Empire Démocratique Latin Francisquien est certes triste, mais cela n'est pas notre principal atout. La guerre? Nous ne cherchons pas la guerre en tout cas pas actuellement. Donc pour en revenir à ma réponse oui, c'est toujours non en ce qui concerne l'autonomie!
Fabiel: Madame le ministère veut un rapport détaillé de la situation.

Silvia: Bien excusez moi je dois m'absenter.
Daniel: En ce qui concerne l'île que nous demandons, heu...Nous nous y prononcerons plus tard. Nous ne demandons pas de droit de propriété sur vos eaux mais d'abord la restitution de notre espace maritime en vertu du droit de la mer, ensuite nous avions demander une libre circulation de nos navires qui sont de passage vers les régions de l'est et vers Evora. C'est cela que nous demandions de plus, même sans votre accord les routes maritimes internationals existent que je sache donc nos navires ont légitimement le droit de traverser le détroit. Ce n'est pas à vous de décider, de ce que nous faisons sur notre territoire. Nous pouvons y placer nos soldats à notre guise. Certes, nous sommes éloignés des régions glacières, mais, nul ne doute que cette région est stratégique pour nous, de plus vos menaces nous pousseront à construire des bases militaires pour sauvegarder nos intérêts.
Désormais vous connaissez notre réponse!
  • Capitaine Ministre Martta : « Personne ne cherche la guerre ici, c'est justement la raison de notre présence, autour de cette table. Nous sommes des gens civilisés, agissons comme tel. »

  • Capitaine Ministre Mainio : « Soit, mettons de côté la question de l'autonomie politique. Vos navires seront libres de circuler dans nos eaux, en échange, nous demandons la signature d'un accord de non militarisation de la région. Comme je vous l'ai dit, l’implantation de bases militaires ou pire la construction de zones de tirs de missiles si près de notre territoire serait perçue comme une agression. Le Syndikaali assure la sécurité du Détroit et de la région comme nous en avons fait la démonstration au Vogimska, à ce titre toute installation militaire qui ne soit pas du ressort de la marine nationale ne pourrait être interprétée que comme une volonté belliqueuse de la part de nos voisins. De plus, nous insistons sur la nécessité d'ouvrir les frontières avec Albigärk, pas de mur, pas de renforcement des douanes, l'objectif étant de fluidifier les échanges et donc la vie quotidienne. En échange de cela, nous nous engageons à poursuivre l'approvisionnement de la ville ce qui vous épargne la charge de sa complexe logistique. »

  • Capitaine Ministre Martta : « Un premier accord équitable, il me semble, non ? »
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Après son entretien, avec Monsieur le ministre, elle revint:

Elle fût informée de la situation par Daniel, et nous continuons d'écouter la proposition de monsieur Manio

elle prit la parole:

Silvia: hum, l'accord que vous venez de mentionner, est incomplet et la restitution de notre espace maritime, en dehors de vos eaux, sans parler du fait que, nous ne sommes pas d'accord, sur le fait que, nous ne devons pas militariser la zone. Qui protègera nos intérêts alors? De plus, les autres pays n'ont ils pas des bases militaire dans la zone? je pense que si, de plus, votre armée est présente non? Pourquoi pas la notre? Et plus encore, la question du détroit, qui je le répète,n'est pas la seule possession du pharois, nous sommes deux, vous ne pouvez pas avoir le monopole sur le détroit.

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Daniel: De plus, même si vous assuriez la libre circulation de nos navires, qu'est ce qui nous garanti que, vous ne provoquerez pas de blocus à l'égard de nos navires, le jour où, nous seront en désaccord?

Silvia: Cet accord est loin d'être équitable!

Daniel: La présence de notre armée, n'est pas une menace pour pharois. Même avec des barbelés, la fluidité sera assure puisqu'il s'agit d'empêcher, l'entrée illégale d'individus, sur notre territoire. Il y aura des postes frontières. Même si, nous menons des activités militaires dans la zone, nous n'attaquerons pas la 2 -ème puissance mondiale, à moins qu'elle ne nous attaque bien sur.

Silvia: nous ne ratifierons pas cet accord là!
Mainio secoua doucement la tête, l'air désolé.

  • Capitaine Ministre Mainio : « Les eaux pharoises ne souffrent d'aucune négociation. Néanmoins grâce au libre passage de vos navires, cela ne vous posera aucun problème au quotidien et Albigärk continuera d'être approvisionnée. »

Il eut un sourire, et ajouta.

  • Capitaine Ministre Mainio : « Bien entendu, la réciproque au niveau de sa frontière terrestre nous semblerait la moindre des politesses. Mais soit, du barbelé, des checkpoints et des postes frontières, nous sommes prêts à concéder cela. En échange, faites également un pas vers nous. Pas de base militaire ne signifie pas qu'aucune force navale ne peut circuler dans la région, simplement nous n'entendons pas qu'elle y stationne de manière permanente. En ce qui concerne Albigärk, la police est largement suffisante pour faire régner l'ordre. Vous êtes au cœur de notre territoire, nous ne laisserons pas la cité historique être menacée, n'ayez crainte. Pour ce qui est du Détroit, la situation est similaire : à l'est se trouvent les eaux territoriales pharoises où aucun navire de guerre ne peut circuler sans notre permission. A l'ouest, ce n'est plus de notre ressort. En échange de la non militarisation de la zone, nous sommes disposés à négocier avec vous un traité militaire. Le Syndikaali assure l'ordre dans les mers du Nord depuis plusieurs années déjà et nous entendons continuer. Placez vos provinces du Détroit sous notre protection assurera votre légitimité et votre souveraineté régionalement.

  • Pour ce qui est du monopole, nous n'avons jamais prétendu l'avoir. Simplement le possédons nous sur un petit espace qui relie les villes de Pohjoishammas et d'Etelähammas. Cela est suffisant. »


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Silvia: Vous ne répondez pas à notre question. J'ai dit que nous voulons la restitution de notre espace maritime en dehors de vos eaux.
Plus clairement, rendez nous notre espace maritime et arrêtez, avec cette carte absurde.

Daniel: La police, ne peut pas protéger les populations contre des soldats entrainés et armés jusqu'aux dents. De plus, la situation des pirates qui attaquent des navires, nous laisse perplexe quant à la possibilité de pharoi de protéger nos intérêts dans la région.
De plus si nous ne militarisons pas la zone alors ca signifie que vous enlèverez toute base militaire à proximité de nos provinces et villes non? je ne pense pas.

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Silvia: vous ne pouvez pas dire que le détroit vous appartient cela nécessite des négociations!
  • Capitaine Ministre Mainio : « Allons ma chère, je ne comprends pas pourquoi vous nous parlez de restitution. Ces eaux n'ont jamais été à vous.

  • Quant à la militarisation de la région, vous n'avez rien à craindre puisque nous sommes en paix. Tenir absolument à placer des infrastructures militaires sur place signifierait que vous envisagez un conflit avec le Pharois Syndikaali ? Allons c'est absurde vous l'avez dit vous même. Pas de conflit, pas besoin de soldats, n'est-ce pas ? »

Imperceptiblement, son sourire se crispa.

  • Capitaine Ministre Mainio : « En ce qui concerne les pirates, ils n'officient pas directement dans le Détroit mais plus au nord et à l'Est. Le Détroit est trop... étroit pour une piraterie efficace, celui-ci est parfaitement sûr et nos navires y patrouillent en ce moment même rassurez-vous. »
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