Edition du 23 octobre 2009Etat des lieux de la situation économique et humaine en KaulthieAprès plusieurs années de chaos administratif et politique, la
proclamation de la République kaulthe, même si loin de faire l’unanimité, a le mérite de
stabiliser la situation dans l’ensemble de ce que le gouvernement appelle la « Kaulthie libre », la Kaulthie qui n’est « pas contrôlé par des Anarchistes, Valhémiens comme Kah-tanais. ».
AdministrationLe
territoire que revendique le gouvernement kaulthe comme étant son territoire légitime est aujourd’hui
divisé en trois Etats :
Mährenie (administrée par l’Egide kah-tanaise),
Säptar et Arovaquie (administrées par le Valheim) et enfin
« Kaulthie libre » (selon gouvernement républicain) ou « Kaulthie libérale » (selon le gouvernement valhémien) sous le contrôle de la République kaulthe.
Si le territoire est divisé en
deux grandes factions (
Faction libérale pour la République kaulthe et
faction communaliste d’inspiration libertaire pour le Valheim et la Mährenie), il
n’a paradoxalement jamais été aussi unifié. En effet, la
proclamation de la République kaulthe a officialisé la
centralisation de l’administration kaulthe, ce qui n’avait jusqu’alors jamais abouti depuis le règne de Karl le Subterfuge, des siècles plus tôt.
Il existe bien des
mouvements de résistance, mais ceux-ci sont extrêmement
affaiblis par la guerre, et sont en train de devenir impopulaires, étant qualifiés par l’opinion publique de « bellicistes » ou de « troubles à l’ordre publique ». Ces mouvements prennent la forme de grèves locales régulières, d’utilisation de « monnaies alternatives » dans certains villages pour rejeter la souveraineté économique de la République, ou encore d’omission totale de toute actualité liée au gouvernement républicain dans certains médias.
SouverainetéLa République n’est donc pas vue comme totalement légitime par tous. Toutefois, depuis les
élections qui ont porté les Libéraux au pouvoir,
la République est de plus en plus souveraine sur de nombreux domaines.
Sur le plan économique,
les dernières grandes guildes et corporations ont accepté de devenir des entreprises privées à part entière, abandonnant leurs liens féodaux avec les anciens Etats et acceptant de payer des impôts à la République. Les détenteurs des grands capitaux ont bien compris que le gouvernement libéral leur était bien plus favorable, et en ont très vite soutenu l’avènement.
Sur le plan militaire, la
réforme des armées engagée par le gouvernement a définitivement mis fin aux levées féodales, unifiant toutes les anciennes armée kaulthique en
une seule armée républicaine. Si quelques généraux et seigneurs ont tenté de rejeter cette réforme, ils n’ont aujourd’hui plus aucune influence.
Sur le plan administratif,
les délimitations des anciens Etats féodaux ont pour la plupart disparues afin de laisser place à un découpage de toute la République en régions, dirigées par des Sous-Préfets de la République, sur lesquels le gouvernement a le pouvoir absolu, puisqu’il peut à tout moment les destituer. Privés de leur armée, et craignant trop la menace valhémienne pour entamer de nouvelles insurrections, les Seigneurs féodaux n’ont pas pu rechigner à l’aboutissement de leur destitution de leurs fonctions, tant voulue par les Libéraux. Le gouvernement de
Feigenspan a cependant évité de jouer la carte de la violence, préférant offrir d’immenses sommes d’argent aux Seigneurs féodaux.
Sur le plan policier, le gouvernement républicain a décidé de remplacer l’ensemble des polices locales par une
police nationale. Si la transition administrative a été très efficace, il y a toutefois encore quelques soucis mineurs (uniformes différents en fonction des régions, déséquilibre national entre surplus de policiers dans certains régions et manque dans d’autres, différences d’application des lois d’une région à l’autre…)
Sur le plan social, les
répressions contre les minorités religieuses qui existaient encore dans de nombreuses villes du sud
ont commencé à disparaitre, notamment grâce à la police républicaine, mais aussi grâce à une promotion de certains média plus « tolérants » par des financements publics.
La République kaulthe tend ainsi à devenir un
Etat souverain et centralisé à part entière.
Réformes économiquesOn ne peut pas vraiment dire que la Kaulthie subissait une crise depuis plusieurs siècles, mais plutôt qu’elle n’a pas suivi l’explosion industrielle qu’ont connu d’autres pays d’Eurysie. Le défi du gouvernement libéral est donc évident :
lancer pour de bon l’industrialisation de la Kaulthie.
Si cette révolution industrielle n’a pas connu le jour, la Kaulthie représente toutefois un
terreau parfait pour le développement d’industries. Les
« Transitions libérales » qu’ont tenté de mettre en place les gouvernements impériaux successifs ont réuni les capitaux entre les mains d’oligarques à la tête de corporations, devenues entreprises. Ces oligarques, face à l’ouverture de l’économie kaulthe, se retrouvent confrontés à de
nouveaux concurrents.
Cette nouvelle concurrence pourrait être une catastrophe pour la souveraineté économique du pays, mais l’épargne faite par les oligarques et le gouvernement lui-même depuis des années offrent un tel
potentiel d’investissement que
le pays pourrait très rapidement rattraper son retard.
Le gouvernement libéral a bien compris que, toutefois, tout peut déraper d’un moment à l’autre si la révolution industrielle du pays n’est pas encadrée.
L’Etat a donc explicitement mis l’accent sur les axes d’investissement qu’il comptait soutenir : les infrastructures de transport, l’urbanisation, mais surtout, l’énergie.En effet,
l’énergie semble être un
atout majeur que peut exploiter la Kaulthie. Avec les questions écologiques qui tendent à apparaître, le gouvernement souhaite investir dès le début dans les
énergies renouvelables, et profiter de ses fleuves et de ses montagnes pour construire de nombreux
barrages hydrauliques, qui viendront vite remplacer les centrales à charbon qui alimentaient le pays jusqu’alors.
Toutefois, l’avenir que semble vouloir adopter le gouvernement est un a
venir de capitalisation de l’économie, semblant omettre la question sociale.
Réformes socialesLe gouvernement ne cache pas ce qu’il tente de mettre en place : une
libéralisation de la structure sociale, dans laquelle les « vieux seigneurs » seraient remplacées par des « jeunes entrepreneurs dynamiques ». Feigenspan souhaite, de fait,
remplacer l’aristocratie héréditaire par une bourgeoisie « moins » héréditaire, et ce pour remplacer les vieilles valeurs traditionnalistes de ses ancêtres par de
toutes nouvelles valeurs libérales et industrialistes d’une nouvelle classe dynamique.
S’il justifie cette transition sociale par des
valeurs « méritocratiques », le gouvernement n’a dans les faits annoncé aucune réforme pour permettre une quelconque ascension sociale de la part des classes populaires.
Toujours dans une volonté d’affaiblir les seigneurs locaux, le gouvernement a décidé de mettre en place des
lois beaucoup plus strictes pour faire appliquer l’abolition de facto de l’esclavage.
Pour faire passer sa politique industrialiste très élitiste, Feigenspan a annoncé de
nombreuses réformes progressistes en faveur de la liberté individuelle :
Autorisation du divorce Autorisation des relations sexuelles hors-mariage Allègement des sanctions concernant les relations extra-conjugales (auparavant, la peine capitale était souvent appliquée) Lancement d’un débat au Parlement concernant l’autorisation de l’avortement Autorisation nationale de l’homosexualité Lancement d’un débat au Parlement concernant le mariage homosexuel Autorisation du transgenrisme Interdiction de l’application de la peine de mort en attendant une décision du Parlement sur le sujet Autorisation de la consommation de cannabis Création d’entreprise largement facilitéeSituation humaineLa guerre kaulthique a été très peu meurtrière, si l’on n’observe que le territoire de la Kaulthie libre. Il n’y a eu que 4 morts civils, liés aux bombardements en Tisbruch. On compte un peu plus de 2 000 morts parmi les soldats, la grande majorité étant des soldats de l’
OTSK (mouvement militaire ultra-conservateur).
Les conséquences de la guerre ont surtout été économiques, bloquant les quelques échanges qu’entretenait la Kaulthie avec le monde jusqu’alors. En effet, les hostilités ayant lieu le long du fleuve Schäferfinkel, qui relie le centre démographique de la Kaulthie à la mer via le Säptar et l’Arovaquie, l’
inflation a explosé sur de nombreux produits commerciaux et maritimes, comme le poisson. La Kaulthie
a également perdu l’accès au pétrole qu’elle faisait importer, bloquant ses industries.
De plus, incapable d’exporter ses produits miniers et ses céréales, la Kaulthie a connu la
fermeture de nombreuses entreprises et corporations.
La pauvreté ravage le pays. Toutefois, le pays étant plutôt autonome du point de vue alimentaire, il
a réussi à éviter une des pires famines. La menace est cependant toujours présente, en raison de l’arrêt de nombreuses machines et véhicules agricoles jusqu’alors alimentés par le pétrole que la Kaulthie importait.
C’est cette
menace quasi-constante de famine, sur laquelle les médias ont massivement communiqué, qui a refroidi les ardeurs révolutionnaires des Kaulthes.
Rapport ambiguë aux anciennes institutionsLa République kaulthe ne possède aujourd’hui
aucune constitution, Feigenspan souhaitant au maximum avoir le champs libre le temps de
mettre en place des institutions républicaines durables. Il a ainsi réussi à légitimer certaines de ses actions en tant que Prince-Régent,
sans même consulter le Parlement. En effet, le
Parti Libéral de Feigenspan ne possède qu’une majorité relative, et a en théorie besoin de l’approbation du
Parti National-Libéral de l’ex-Prince-Régent Konrad Lindenbaum, qui ne partage pas la vision anti-aristocratique de Feigenspan.
Toutefois,
Feigenspan a réussi à soumettre le Parti National-Libéral à coups de
dons à de nombreux aristocrates qui composent ce dernier. Un pacte implicite s’est alors mis en place : Feigenspan a le champs libre pour « détruire » les privilèges de l’aristocratie traditionnaliste, tant qu’il maintient les privilèges de l’aristocratie progressiste à coups de dons et d’avantages financiers.
Feigenspan contribue ainsi à la mise en place d’une aristocratie « républicaine » bien plus restreinte que l’ancienne aristocratie féodale.
L’aspect étonnant de la République kaulthe s’illustre par le fait qu’
aucune déclaration officielle n’a aboli l’institution de la Couronne impériale. L’Empereur Franz est donc toujours officiellement l’Empereur. Mais l’Empereur de quoi ? Feigenspan est l’unique dirigeant de la République, et l’Empire n’existe plus.
Quand Feigenspan est interrogé sur le sujet, il répète sans cesse que le statut impérial fait encore l’objet de discussions, et est
en pleine transition.
La Couronne impériale s’est effondrée, ses fonctionnaires ont presque tous quittés leur poste. L’Empereur Franz est, depuis le massacre d’Aphalstèmes, toujours plongé dans le silence.
Seul le Collège impérial épiscopal semble continuer de fonctionner. A l’avenir, la République tentera sûrement de
fusionner l’Empereur et le Collège, afin d’en faire un organisme religieux officiellement séparé de la politique.
Toutefois, il reste toujours un aspect très étrange à la toute nouvelle République : quel héritage souhaite-t-elle mettre en avant ? Elle s’est présentée comme une
scission brutale avec un Empire déclinant et divisé, et pourtant, son dirigeant porte toujours le titre « aristocratisant » de « Prince-Régent », tandis que
« l’Assemblée impériale » n’a toujours pas changé de nom. Un fait étonnant, quand on sait que Feigenspan clame souvent des slogans anti-aristocratiques.
Celui-ci a cependant justifié ce maintien des titres par une
volonté symbolique de « réconciliation nationale ». « Nous avons cédé avec un système, mais nous ne pouvons cédé avec une culture. »
Nouveaux rapports aux Etats étrangersDepuis l’
annonce de Feigenspan de la candidature future de la Kaulthie à l’ONC, la procédure d’admission est devenue le sujet central de l’administration kaulthe, qui prépare très minutieusement le terrain pour une candidature.
Toutefois,
dans les faits, il semble évident que la Kaulthie n’est pas prête pour une admission à l’ONC, tant que sa situation vis-à-vis de l’administration mährenienne et du Valheim n’est pas clarifiée.
Si aucune déclaration publique ne le confirme, l
’économie kaulthe semble pourtant être plus que jamais tournée vers la guerre, malgré les promesses de campagne du Parti Libéral pour une « diplomatie moins militariste ». Feigenspan semble vouloir aboutir
« l’unification des Kaulthes » avec fermeté, mais
de manière propre. Pour lui, il est inconcevable de s’abaisser au niveau de l’Empereur en commettant des erreurs semblables au massacre d’Aphalstèmes ou aux bombardements en Tisbruch.
Feigenspan semble penser que c’est en s’emparant une bonne fois pour toutes de la Mährenie et des territoires contrôlés par le Valheim que la Kaulthie pourra devenir, à terme, une nation pacifique et commerçante.Concernant les Kaulthes dans les Etats voisins, Feigenspan ne semble pas vouloir les inclure dans son « unification des Kaulthes ». Il semble trouver inutile de tenter d’envahir des pays comme la
Tchérie ou la
Lendavie, et encore moins le
Walserreich, alors qu’ils pourraient constituer de bons partenaires commerciaux.
L’objectif de Feigenspan est donc clair :
récupérer la Mährenie et le Valheim. Face à une menace d’une potentielle intervention de l’
Internationale libertaire, il se montre toutefois prudent, ce qui pourrait expliquer sa tentative de confirmer sa «
loyauté » envers l’ONC pour obtenir un statut protecteur.